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BUSINESS LAW

DROIT DES CONTRATS

Introduction :Ds : 13mars (=cours) /28 mars (=cas pratique)


“Toute société a besoin du droit et tout droit est un produit social”

Cette phrase signifie que le droit est le résultat d’un processus répondant à un
besoin social : celui de vivre en société.

Le droit est l’ensemble des règles de conduite qui dans une société donnée
régissent les relations entre les Hommes et qui s’impose à eux.

La violation de ces règles pourra le cas échéant être sanctionné par l’Autorité
Etatique.

En conséquence le droit ne peut être restreint à la sanction.

En cela la sanction n’est pas une condition d’existence du droit mais un


élément indispensable pour assurer son efficacité et son application.

Voter en France est un droit, mais s’abstenir n’est pas sanctionné.

Certain Etat tel que l’Australie le Luxembourg ou la Belgique, sanctionne ceux


qui ne vont pas votée. Ainsi en Belgique un récidiviste encourt une amende de
137 euros.
Autre exemple, utilisé un téléphone portable au volant est passible de 135
euros + 3 points.
La contrefaçon d’ouvrage ou toute reproduction d’une œuvre d’esprit (plagiat)
est punie de 300 000 euros d’amende et de 3 ans.

Lorsqu’il est étiqueté et quand il est sanctionné par l’Etat, le droit à pour
objectif d’assurer au sein des relations sociales, la liberté et l’autorité.

Le Droit est un terme général qui correspond en fait à plusieurs catégories ou


branches juridiques. La première grande distinction se fait entre droit public et
droit privé.
Le Droit public est l’ensemble des règles qui régissent et organisent les rapports
entre l’Etat et ses administrations et entre l’Etat et les particuliers.

 Ce droit vise à soumettre l’Etat au droit et donc de mettre en place un Etat


de droit pour éviter qu’il n’abuse de ses pouvoirs, qu’il recourt à l’arbitraire et
pour protéger les droits et libertés fondamentales.

Le droit privé est l’ensemble des règles juridiques régissant les rapports entre
particuliers qu’ils soient personnes physiques ou personnes morales. Et dans
certaines hypothèses entre particulier et l’Etat.

Une personne morale est un groupement de personnes (Ex : sociétés


commerciales) ou de biens (SCI).

Le droit privé regroupe également différentes branches tels que le droit des
affaires, le droit du travail, le droit des sociétés ou bien le droit des contrats.

Le droit des contrats est l’une des branches du droit privé des plus complètes,
utilisée et utiles pour le monde des affaires. Connaître ce droit constitue donc
un atout pour toute personne qui souhaite agir dans la vie économique ou en
tant que simple consommateur.

Ainsi par exemple, tout acte d’achat repose sur un contrat que celui-ci soit ecrit
ou oral.

I. L’importance du droit des contrats dans le domaine


économique

De primes à bord, l’économie, l’entreprise et le droit ne semble pas avoir de


lien.
Toutefois et pour différents aspects, ces 3 éléments sont interdépendants.

L’Economie peut être définie comme « l’ensemble des activités Humaines et de


ressources concourantes à la production et à la répartition des richesses. ».

Même pour les plus libéraux au sens économiques, liberté doit s’accompagner
de règles. En effet le marché, l’économie doivent être soumis à une minimum
de normes .
De plus les libéraux préfèrent le contrat à la loi pour gérer les droits et devoirs
de chaque partie dans le cadre d’une relation commerciale.

Dès lors le droit apparaît inséparable du processus économique. Ensuite le


droit répondant à un besoin social, il ne doit pas être coupé des réalités
économiques.

Il a pour but d’encadrer les phénomènes entrepreneuriaux et d’instaurer un


climat propice au développement économique et des sociétés.

Et cependant dans certain cas le droit peut être considéré comme un obstacle à
la vie des affaires.

En effet d’autres préoccupations de type sociale ou politiques peuvent être


privilégié au détriment des intérêts économiques.

Dans cette hypothèse, les milieux économiques chercheront donc à influencé le


contenus des règles.

Exemple :
Donald T souhaiteraient abaisser l’IS de 15 %.

En France les règles qui s’imposent aux sociétés dépendent des effectifs. Ainsi,
dès que l’entreprise dépasse 50 salariés, près de 35 normes administratives et
fiscales s’appliquent en plus par rapport à des structures qui ont que 49
salariés.

Enfin, l’entreprise et le contrat présentent deux liens majeurs :

 Le contrat est le fondement juridique et l’acte de création de toute


sociétés commerciales. Si l’entreprise est une notion économique, la
société constitue l’encadrement juridique de cette activité.

En France une entreprise devient une société dès son immatriculation au


Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

Cette inscription permet à l’entreprise d’obtenir une personnalité


juridique qui permet de la distinguer des membres qui la composent.
Cette immatriculation implique également une séparation des
patrimoines entre sociétés et patrimoines des associés.
Créer une société permet de protéger les associés qui voient dans la
plupart des situations leurs engagement financier limités à leur apport.

 Le contrat est inséparable du fonctionnement d’une société et peut être


envisagé comme un instrument essentiel de la vie économique. Il permet
de définir d’encadrer et de prévoir les relations commerciales et les
solutions possibles en cas de conflits entre les partenaires. Certains
contrats peuvent être d’une complexité et d’une quantité importante.

Le contrat de vente d’un avion commercial dont l’exploitation et


l’entretien peuvent se dérouler sur plusieurs années peut contenir 150
pages sans compter les annexes techniques.

Malgré leur caractère privé, de nombreuses règles relatives aux contrats ont
une origine publique dans la mesure ou les grands principes du droit sont
définis par le Code Civil de 1804.

Art 1101 C. Civil : le contrat est « un accord de volontés entre deux ou plusieurs
personnes destiné à créer, modifier transmettre ou éteindre des obligations ».

De plus et selon la jurisprudence (décision rendue par les tribunaux), un contrat


conclut entre 2 personnes privées est un contrat de droit privé sauf si l’une des
personnes agit pour le compte d’une personne publique.

Le droit des contrats peut être définie comme l’ensemble des règles juridiques
applicables aux contrats et cela de sa formation jusqu’à son exécution, et son
extinction et destinées à déterminer les droits et les obligations de chaque
partie ou contractant.

Ce droit permet d’anticiper ce qu’il se passe pendant la vie du contrat de


connaitre les effets possibles en cas de contentieux ou en cas de violation par
une partie de ces obligations à cet égard le contrat est un élément de
prévisibilité et de sécurité juridique.
C’est important pour les milieux économiques.

En effet, comment développer une activité. Comment investir des sommes


considérables si au préalable les partenaires ne savent pas les règles qui leurs
sont applicables.

Le contrat est un acte juridique, et par conséquent n’est pas un fait juridique.

Cette distinction entre acte et fait est importante. Un acte juridique exprime
une manifestation de volontés, un acte intentionnel qui émane une personne
juridique et qui est destinée à produire des effets de droits. Un fait juridique ou
une situation de faits est un évènement qui se produit indépendamment de la
volonté de leurs auteurs mais qui produit des effets juridiques.

Ex de faits juridique :

 Art 1100 C.Civil : réaffirmes cette distinction en précisant « les


obligations naissent d’acte juridique, de fait juridique ou de l’autorité
seule de la loi »

II. Un droit reposant sur les principes essentiels fondant des


relations contractuelles

A) L’autonomie de la volonté

Tout contrat repose sur un accord de volonté et implique des obligations pour
les parties ou cocontractant.

Cela dit, et à cause des interventions multiples du législateur, ce principe de


l’autonomie ne constitue plus l’unique fondement de la force obligatoire des
contrats.

B) Le principe de la liberté contractuelles

Selon ce principe, les parties peuvent librement choisir leur cocontractant de


conclure ou non les contrats et de déterminer leur contenue ou leurs clauses.

Mais, cette liberté n’est pas totale. En effet, certain contrat sont devenus
obligatoire ou certains éléments du contrat sont imposé par le législateur.
Exemples :

Tout automobiliste doit avoir un contrat d’assurance


Aucun contrat de travail pourrait prévoir une rémunération inférieure au smic
horaire.
Certains contrats contiennent des dispositions que les parties ou une seule ne
peuvent négocier (Contrat d’adhésion : Art 1110 C.civil ).

Certaines activités ne doivent pas faire l’objet d’un contrat (Prostitution,


commerce illégaux).

C) Le principe du consentement

Le consentement apparaît comme l’élément majeur du contrat.

Selon l’article 1128 du Code Civil, le consentement est l’une des trois conditions
essentielles pour qu’un contrat soit valide ; c’est à dire d’une force obligatoire.

Art 1193 C.Civil : « Le consentement mutuel des parties est nécessaire pour
modifier ou pour se retirer d’un contrat. »

D) Le principe de la force obligatoire des contrats

Ce principe fait du contrat l’une des sources principales des obligations que les
parties doivent respecter.

Ce fondement est si majeur que le législateur accorde une force particulière au


contrat
Art 1103 C. Civil : « Les contrats légalement formés tiennent lieu de lois à ceux
qui les ont faits ».

Cela ne signifie pas que le contrat a la même valeur juridique qu’une loi. En
effet une loi s’impose à d’autres personnes que les parties, seule le parlement
peut adopter une loi.

Cela signifie par contre que les parties sont tenues d’exécuter leurs obligations
dès qu’ils se sont engagés et ne peuvent s’y soustraire sans l’accord de l’autre.

E) Le principe de bonne foi


Pendant leur négociation, leur formation et leur mise en œuvre, les contrats
doivent être appliqués de bonne foi

 Art 1104 C. Civil

Ce principe est si important que le code civil précise qu’il est d’ordre publique.

C’est à dire qu’il est prévu et rendu obligatoire par la loi et qui s’impose aux
parties qui ne peuvent même par accord s’y soustraire.

En d’autres termes, les parties doivent avoir un comportement honnête,


intègre, loyal et ne pas faire preuve de mauvaise volonté ou d’intention
malveillante.

La bonne foi consiste également à vouloir respecter les termes du contrat .

F) Une relation contractuelle censée reposer sur l’égalité et l’équilibre


entre les parties

Si ces deux aspects, sont censés guider le contrat, certaine convention font
apparaître une inégalité entre les partenaires.

Un déséquilibre existe par exemple entre un professionnel et un


consommateur ou entre professionnels entre eux, ou entre employeur et
salariés.

La loi cherche donc à rétablir un certain équilibre

Il y a donc une distinction entre obligation de résultats et obligations de


moyens

Dans le cadre d’une obligation de résultats, celui qui est soumis à cette
obligation ou le débiteur doit parvenir à un résultat déterminer.

 Ne pas réaliser ce résultat suffit à engager sa responsabilité pour non-


respect des clauses contractuelles sauf exception (Cas de Force Majeur).

Une obligation de moyen contraint le débiteur à tout mettre en œuvre et à


utiliser toutes les ressources disponibles pour parvenir au résultat espéré.
 A défaut, sa responsabilité ne sera pas engagée, seul son manquement à ses
devoir de vigilance ou de prudence pourra fonder une action en justice (ou bien
s’il commet une faute).

Exemple :
Le médecin doit tout mettre en œuvre pour soigner un patient.

L’échec d’un étudiant à l’examen ne peut engager la responsabilité de


l’enseignant.

L’une des parties peut être soumise à une obligation de renseignement,


d’informations ou de publicité quant au produit ou service proposé. Dans
certain cas, il doit respecter une obligation de sécurité quand le produit est
susceptible de présenter un risque pour la santé ou la sécurité des
personnes.

Exemple :

Les garagistes, les avocats, les notaires sont soumis à une obligation de
renseignement dans les contrats et services qu’ils proposent.

Les professionnels de la banque ou de l’assurance, ont une obligation


d’information lorsqu’ils proposent des placements financiers aux clients.

Des lois ont été adoptées afin de protéger les consommateurs qui face à des
produits ou services de plus en plus complexes, les placent dans une
situation d’infériorité technique par rapport aux professionnels.

Exemple :

Selon l’article L 221 -18 du code de la consommation, le consommateur dispose


d’un délai de 14 jours pour exercer son droit de rétractation pour un contrat
conclue à distance (Téléphone, Internet) et cela sans à avoir à motiver sa
décision ni à prendre en charge d’autre cout que ceux liés au renvoi du
produits.
Toute clause du contrat qui remet en cause ce droit de renvoi, est nulle et n’a
aucune valeur juridique.
Selon l’article L 453-6 du code de la consommation, le fait de délivrer, d’utiliser
frauduleusement le signe agriculture biologique est puni d’une amende de
300000 euros et deux ans de prisons.

III. La diversité des relations contractuelles : raison d’une


multitude de formes de contrat

La diversité des contrats reflète la variété et la complexité des relations


familiales, sociales, et ou économique.

Un contrat civil peut être conclue par n’importe quelle personne privée
(physique ou morale).

A) La distinction entre contrat consensuel, contrat solennel et contrat réel

1. Les contrats consensuels

Ce type de contrat nait de la seule volonté et consentement des parties.


Aucune forme particulière n’est exigée. En conséquence, il peut être écrit ou
verbal.

Ce dernier pose toutefois quelques difficultés notamment en termes de


preuves ou de contenus ou bien encore en termes de durée.

2. Les contrats solennels

Ces contrats ne sont juridiquement valables que s’ils respectent des conditions
de formes définies par la loi. Si elles ne sont pas respectées, le contrat est nul
et ne produit aucun effet juridique.

Les actes établis par notaire doivent respectés certaines conditions.

3. Les contrats réels

Ce contrat existe à partir du moment où il y a remise de la chose prévue.

B) La distinction entre contrats exécution instantanée et contrats à exécution


successive
Dans le cadre d’un contrat à exécution instantané, l’accord est réalisé en une
seule fois.

Exemple :
 Contrats de vente sans garantie

Les contrats a exécution successives déroulent dans la durée. Le facteur temps


peut être un élément majeur de l’engagement contractuel.

C) La classification des contrats selon le Code Civil

1. Le contrat synallagmatique

Autrefois appelle contrat bilatéral, le contrat synallagmatique correspond au


contrat dans lequel les partis s’obligent réciproquement les unes envers les
autres selon l’article 1006 du C. Civil

Il se distingue par une interdépendance d’obligations réciproques pour chaque


partie, en d’autres termes chaque contractant est à la fois débiteur et
créancier.

Ce type de contrat doit être rédigé en autant d’exemplaire qu’il y a de parties.


Sauf si les parties sont d’accord pour remettre un exemplaire à un tiers.

2. Le contrat unilatéral

Selon l’article 1006 du C. Civil, « un contrat est unilatéral lorsqu’une ou


plusieurs personne s’oblige envers une ou plusieurs autres sans qu’il y ait
d’engagement de celles-ci. »

Bien qu’il n’y ait qu’un seul débiteur, ce contrat repose sur un accord de
volonté.

3. Le contrat à titre onéreux

Selon l’article 1107 de C. Civil, il s’agit d’un contrat ou chaque partie reçoit de
l’autre un avantage en contrepartie de ce qu’elle offre.
4. Le contrat à titre gratuit (ou de bienfaisance)
Selon l’article 1107 du C. civil, il s’agit d’un contrat ou l’une des parties offre
quelque chose ou une prestation sans rien n’attendre en retour.

Exemple :
 Une donation

5. Les contrats commutatifs et les contrats aléatoires

Dans le cadre d’un contrat commutatif, les parties connaissent dès que le
contrat est formé des avantages réciproques.

Cet échange n’a pas forcement équivalence.

Dans le cadre des contrats aléatoires, les parties acceptent de faire dépendre
pour au moins l’une d’elle les avantages ou les prestations d’un évènement
incertain ou d’un aléa.

IV. La reforme entree en vigueur le 1er octobre 2016 : une volonté


de moderniser et de simplifier le droit des contrats.

Les grands principes et les principales dispositions de ce droit ont été définies il
y a deux siècles. Certes, des adaptations être des modifications ont été prévues
soit par la jurisprudence, soit par l’Union Européenne.

Afin de faciliter la compréhension de règles devenues de plus en plus


complexes et peu lisibles pour les agents économiques, le parlement et le
gouvernement ont décidés remanier ce droit.

Ces modifications ne s’appliquent pas cependant au contrat conclu avant cette


date.

Sauf également si la loi est d’ordre publique ou si les parties sont d’accords
pour appliquer les nouveaux textes.
Par principe une loi n’est pas rétroactive.

Ce texte vise à renforcer l’efficacité des règles, la prévisibilité et sécurité mais


aussi à favoriser l’attractivité du droit Français par rapport aux autres droits
nationaux.
Il existe une compétition entre les Etats pour attirer les IDE.
L’ide générale est de maintenir un cadre législatif propice aux échanges
économiques, protecteur des acteurs les plus faibles et enfin favorables à
l’équilibre.

Cette réforme oppose plus des modifications, des évolutions plutôt qu’une
révolution.

En effet cette réforme intégrée de nombreux principes ou dispositions dégagée


par la jurisprudence.

Partie 1
La formation du contrat

Certaines règles relatives à la formation du contrat doivent être respectées


pour que celui-ci soit valide, cad pour qu’il ait une réalité juridique et doté
d’une force obligatoire pour les parties.

Plan Partie :
Chapitre 1 :
Les éléments précédents la conclusion du contrat

Section 1 : La négociation : prémices possibles de la relation


contractuelle

Un contrat peut être le résultat de négociations ou de pourparlers qui se


déroule lors de la période précontractuelle.

Il n’y a pas de négociations pour les contrats les plus courants, pour ceux à
formation instantanée ou bien encore pour les contrats d’adhésion.

Par contre, les pourparlers apparaissent nécessaires voir indispensable dans les
contrats particulièrement complexe ou lorsqu’il nécessite d’informer les
partenaires ou pour réfléchir à l’intérêt et à l’utilité de celui-ci.

Cette période précontractuelle correspond à « l’ensemble des faits et actes qui


précèdent la conclusion du contrat envisagé et qui y mènent ».

Que ce soit une intention, une proposition, ou un avant contrat, les


négociations ne sont pas un véritable contrat.

Comme en principe, il n’y a pas d’obligations légales, de négocier, les


documents de cette période précontractuelle n’ont pas de valeurs juridiques.

Cependant, la cour de cassation a pu reconnaître à un accord de principe ou à u


document déterminant pour l’une des parties une valeur juridique.

Encore faut-il que le contrat soit signé.

Avant la réforme de 2016, le code civil ne contenait aucune disposition relative


aux négociations.

Seule la jurisprudence avait déterminé quelques règles. La plupart d’entre elles


ont été reprises et/ou complété par la loi de 2016.

La liberté contractuelle implique que tant que le contrat n’est pas


formellement conclu, les parties peuvent librement rompre les contrats.
Selon l’article 1112 du C. Civil, « l’initiative, le déroulement et la rupture des
négociations précontractuelles sont libres ».

Cependant, cette liberté n’est pas absolue et les parties ne peuvent agir
comme elles le souhaitent. Les parties doivent faire preuve de bonne foi et ne
pas rompre de manière brutale et unilatérale les négociations très engagées.

De même, la rupture abusive de négociations et l’intention de nuire ou un


manquement à la l’obligation de loyauté peut engager la responsabilité civile
de leurs auteurs.

En d’autres termes, la personne qui subit un préjudice suite à une rupture


abusive peut obtenir dommage et intérêts si elle a engagé des frais
significatifs durant les négociations.

Le facteur temps peut être un indicateur du caractère engagé ou non des


négociations mais pas une garantie.

Par contre la personne ne peut invoquer la perte d’avantages ou de bénéfices


attendu du contrat non conclu pour obtenir des dommages et intérêts
supplémentaire.

Ce refus est justifié par le fait que la vie des affaires présente un facteur
risque.

L’article 1112-2 insiste sur le fair-play des négociation en considérant que la


partie qui utilise ou divulgue une information confidentielle engage sa
responsabilité.

De plus, la partie qui a connaissance d’une information déterminante pour son


possibles partenaire doit la lui communiquer.

Ce « devoir d’information » concerne les informations qui ont un lien direct et


nécessaire avec le contenu du contrat ou la qualité des parties de ne pas
respecter ce devoir peut entraîner le versement de dommage et intérêt voir
l’annulation du contrat.

La jurisprudence refuse quel que soit la faute commise d’imposer la conclusion


du contrat au non des principes de la liberté contractuelle et du consentement.
Section 2 : L’existence du contrat : La nécessaire rencontre entre une
offre et une acceptation

La formation du contrat naît de la rencontre d’une offre et d’une acceptation,


rencontre qui exprime une manifestation de volonté.

Paragraphe 1 : l’offre ou la pollicitation.

L’offre ou la pollicitation correspond au fait pour une personne : ‘’ l’offrant ‘’ de


proposer à un tiers le sollicité, de conclure un contrat.
L’offre n’est pas encore un contrat car elle n’est qu’une manifestation
unilatérale de volonté.

L’offre n’est pas nécessairement écrite, elle peut être faite à une personne
déterminée ou non. Elle doit être suffisamment précise et contenir les
éléments essentiels du contrat.
Exemple : Chose ou service constitue objet du contrat, ou bien le prix.
Afin de la distinguer d’une négociation.

L’offrant peut retirer sa proposition quand il le souhaite sauf si le contrat a été


formellement conclut, donc signé.

Cependant la jurisprudrance et la loi considèrent qu’un délai raisonnable doit


être respecté avant de retirer l’offre notamment si elle a été proposée à une
personne déterminée.

Des dommages et intérêts peuvent être accordes à la personne qui aurait subis
un préjudice en raison du retrait anticipé de l’offre.

Mais une réparation ne doit pas compenser la perte des avantages qui auraient
pu résulter du contrat s’il avait été conclu.

Quand l’offre mentionne un délai, l’offrant ne peut la retirer avant la retirer


avant la fin de celui-ci.

En cas de litiges par rapport au délai, le juge pourra décider que le contrat est
bien formé si l’acceptation a eu lieu dans le délai prévu.
Paragraphe 2 : L’acceptation de l’offre
Par l’acceptation, le sollicité exprime son intention définitive de conclure le
contrat aux conditions fixées par l’offrant. L’acceptation doit être identique à
l’offre si le sollicité souhaite discuter telle ou telle disposition ; il fera une
contre-proposition.

Selon la loi, le silence en principe ne vaut pas acceptation. L’idée est d’éviter
une vente forcée notamment par l’envoi d’un produit non commandé. Dans
certaines hypothèses le consentement peut être admis même en cas de
silence.

Mais cette possibilité demeure une exception, le plus souvent prévu par la loi
ou les usages. Quand le contrat le prévoit lui-même, reconduction tacite d’un
contrat de base.
Remarque : Dans certaines circonstances et pour certains contrats, le sollicité
peut se rétracter même s’il a accepté l’offre alors qu’en principe ce n’est pas
permis cette possibilité n’est pas permise. Il s’agit des contrats à distance ou un
délai de réflexion ou de rétractation est accordé.

L’unique question majeur en cas de litige, est celle de la date de conclusion du


contrat notamment lorsque les partis ne sont pas en contact direct.

La sécurité juridique des contrats (réforme du 1 octobre 2016) a posé la règle


suivante : un contrat est conclu dès que l’offrant reçoit l’acceptation. Le contrat
est conclu à la date de réception de l’acception.

Section 3 : La promesse unilatérale de contrat, étape possible


précèdent la conclusion de l’accord contractuel

Autrefois prévu par la jurisprudence, la loi désormais définit et encadre la


promesse de contrat.
Selon l’article 1124 du code civil, cette promesse est une convention par
laquelle une partie appelée promettant accorde à un bénéficiaire le droit
d’accepter ou non un contrat dont les éléments essentiels ont été déterminés.
Pour que le contrat soit parfaitement valable, il ne manque plus que le
consentement du bénéficiaire.
Le contrat qui serait conclu avec un tiers en violation de cette promesse et qui
en la connaissance serait nul et n’aurait aucune existence juridique.

Section 4 : Les règles relatives à la formation des contrats électroniques :


La plupart des règles applicables aux contrats classiques sont aussi pr
électroniques. Cependant, quelques règles spécifiques ont été prévues.

L’écrit électronique est l’équivalent d’un écrit papier toutefois deux séries
d’exception ont été prévues.

Si une mention écrite de la main de celui qui signe est exigée, il pourra apposer
sa signature à condition qu’un procédé fiable d’identification. Un contrat papier
reste obligatoire aux successions, aux hypothèques et aux gages.

Une loi du 21 Juin 2004, relative à l’économie numérique a prévu une


disposition particulière. La voie électronique peut être utilisée pour
transmettre les informations demandées par le sollicité ou lui communiquer les
termes du contrat. L’acceptation est soumise au droit commun.

Cela signifie que le sollicite doit avoir la possibilité de vérifier le détail de sa


commande, le prix total, corriger des erreurs éventuelles et enfin confirmer son
acceptation. Un accusé de réception confirme la commande.
L’auteur de l’offre est engagé tant que celle-ci est accessible par voie
électronique et par la volonté de l’offrant.

Cela signifie que la responsabilité de l’offrant ne peut être engagée si un site


quelconque reprenait alors qu’enfait elle ne serait plus disponible.

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