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Thème 1 : LE MOYEN-ORIENT
➢ LE RÉÉQUILIBRAGE EN FAVEUR DES PUISSANCE RÉGIONALES DES ANNÉES 1950 AUX ANNÉES
1980
- Le 2ème choc pétrolier de 1979 montre la dépendance des pays consommateurs de pétrole
à l’égard de la stabilité interne des pays producteurs.
✓ Ainsi, pendant la révolution iranienne où le shah d’Iran est renversé par l’Ayatollah
Khomeiny, les exportations sont interrompues alors que le pays représente 20% des
exportations mondiales. Le prix du baril de Téhéran double en 1979. L’augmentation
des prix est généralisée à tout le pétrole de la région : triplement des prix de l’OPEP en
1979.
✓ La dépendance des pays occidentaux s’observe par les crises conséquentes dont les
chocs ont été les éléments déclencheurs. La dépendance s’élargit également au
niveau des PED avec le recyclage des pétrodollars à l’origine de la crise de la dette.
➢ DEPUIS 1980, LE PÉTROLE EST UTILISÉ COMME UN OUTIL DE DÉVELOPPEMENT REGIONAL ET EST
AU COEUR DES ÉQUILIBRES GÉOSTRATEGIQUES MONDIAUX
Conclusion : le marché pétrolier s’est ainsi équilibré entre les majors et les compagnies nationales,
mais aussi au niveau de la diversification des pays producteurs (cf. essor africain). Enfin, la formation
dès les années 1980 d’un véritable marché régulé du pétrole, le marché spot, soumis à la loi de
l’offre et de la demande, a reconfiguré le rapport entre les consommateurs et les producteurs. Le
marché spot s’oppose ainsi au marché physique à terme traditionnel où les livraisons étaient
différées à un prix prédéterminé. Dès lors, la souplesse du marché spot a réduit les rapports de forces
intervenant dans le marché pétrolier : ce marché spot qui en 1979 représentait 2% des échanges
internationaux pétroliers, contre 50% actuellement. Le rapport entre pays producteurs et
consommateurs a également évolué, d’abord au niveau du contrôle de la production (cf. prise de
contrôle progressive de la production par pays producteurs). Le MO qui exporte 80% de sa
production pétrolière, tant vers les pays développés que vers les émergents et ceux en
développement, est au cœur des routes maritimes internationales (détroit d’Ormuz qui voit passer
40% du pétrole mondial exporté par voies maritimes – Bab el Mandeb qui voit circuler chaque jour
2/3 des flux pétroliers du Golfe Persique).
- La malédiction du pétrole cf. Dutch Disease, constitution d’une bourgeoisie pétrolière qui
maintient le pays dans l’économie de rente
- La dépendance alimentaire est d’abord due à la faiblesse de l’agriculture du MO. En effet,
conditions climatiques (aridité) sont peu propices à une agriculture productive d’autant
plus que les systèmes d’irrigation sont déficients (alors que 90% de l’eau est consacrée à
l’agriculture, 65% de l’eau est évaluée en pure perte). De plus, les États ont privilégié
l’industrie et l’économie pétrolière dans le cadre de leur développement. A ces facteurs
- Entre les pays : les inégalités entre les pays du MO sont largement dues à l’inégale
répartition géographiques des gisements d’hydrocarbures :
- Conflits interétatiques : ils sont compliqués au MO car ils mettent en jeu un grand nombre
de facteurs comme les ressources naturelles (hydrocarbures, eau), les religions et les
possessions territoriales. Exemple du conflit israélo palestinien :
✓ Religion : judaïsme contre l’islam
Thème 2 : L’AFRIQUE
➢ HISTORIQUE
L’environnement économique n’est pas favorable pour attirer les investisseurs. Selon le classement
« Doing Business » de la Banque Mondiale, le continent ne compte que 8 pays parmi les 100
premiers pays à l’environnement économique le plus favorable.
➢ LE CONTINENT DU SOUS-DÉVELOPPEMENT :
- Les causes :
✓ Les choix économiques désastreux (cf. économie de rente et échec des stratégies ISI)
✓ Instabilité sur le continent (cf.) : elles sont responsables de famines (famine de l’Ogaden
en 2000 organisée par l’Ethiopie afin de recevoir de l’aide financière internationale et
de pouvoir financer sa guerre contre l’Erythrée
✓ Mauvaise gouvernance (cf.) : la croissance économique n’a pas entraîné le
développement. Les revenus des économies rentières n’ont pas été mis au profit des
populations (cf.)
✓ L’explosion démographique et le budget restreint des États : Au Bénin, où la population
a été multipliée par 3 entre 1960 et 2000, 40% du budget de l’État est alloué à
l’éducation mais seulement ¼ des enfants sont scolarisés.
- Les manifestations du sous-développement :
✓ Des indicateurs sociaux dramatiques :
❖ Taux de mortalité infantile en Afrique qui est de 105‰ en 2012 contre 60‰ dans le
reste des pays en développement
❖ La BM utilise la barre de 1$ par jour et par personne pour définir le seuil de pauvreté
absolue : plus de 50% de la population subsaharienne vit en dessous du seuil de
pauvreté
➢ L’INSTABILITÉ EN AFRIQUE :
II. MAIS LES STRATEGIES DE DÉVELOPPEMENT LANCEES DANS LES ANNÉES 1970 N’ONT FAIT
QUE RENFORCER LA DEPENDANCE DU CONTINENT
A. Les stratégies ISI se soldant par un échec renforcent la dépendance financière et
alimentaire du continent
- Dépendance alimentaire envers les grandes puissances : Earl Butz, secrétaire général
américain de l’agriculture en 1975 déclare « l’alimentation est une arme, c’est l’un de nos
principaux instruments de négociations », créant ainsi le principe de l’arme alimentaire
- Dépendance financière : mécanisme du surendettement des pays africains pendant les
stratégies ISI qui les rendent dépendants à la politique monétaire américaine (cf. Paul
Volcker). Conséquence : (cf.) dépendance à l’égard des institutions internationales qui
réduisent la dette à des niveaux supportables contre PAS (cf.)
B. Les pays ayant fondé leur développement sur l’exportation de matières premières restent
dépendants de la conjoncture mondiale et de l’aide technologique (cf.)
- Les économies rentières dépendent des accords tarifaires préférentiels qui leurs sont
accordées (SPG : système de préférences généralisées mis en place en 1968 par la
CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Développement Economique) : objectif de
mieux intégrer les pays africains dans le système économique mondial via la réduction de
droits de douanes et des accords de préférences pour certains produits sans exiger de
contreparties de la part des pays bénéficiaires).
C. Enfin les économies africaines sont largement dépendantes des FTN (cf.) : de leurs achats
et de leurs technologies
- Pour les achats : cf. café vert
- Pour les technologies : le continent africain a besoin du savoir-faire des pays développés
pour construire des installations portuaires efficaces indispensables à l’exportation de leurs
matières premières. Ainsi le Golfe de Guinée est surnommé le Golfe Bolloré car le groupe
français Bolloré Logistics possède et entretient la plupart des infrastructures portuaires du
Golfe (Douala au Cameroun, Lomé au Togo, et Free Town au Sierra Leone)
A. L’ordre mondial a fomenté de nouvelles formes de dépendance depuis les années 2000
- L’attractivité des matières premières africaines a précipité la croissance de l’Afrique mais
aussi une nouvelle forme de colonialisme (cf. Land Grabbing & matières premières &
- L’aide internationale économique est même devenu une véritable rente pour certains pays
représentant une source de revenus considérable : l’APD représente 23% du PNB du Burundi
- Ces aides créent une dépendance d’autant plus lourde que 2/3 d’entre elles sont bilatérales
et conditionnées : depuis le discours de La Baule de François Mitterrand en 1990, l’aide
internationale des pays développés devient conditionnée notamment par la bonne
gouvernance et le respect des droits de l’homme par les pays récepteurs. Perte de
souveraineté par l’ingérence des pays pourvoyeurs de l’aide humanitaire.
- La dépendance au niveau de l’aide internationale se fait également à l’égard de nouveaux
acteurs, notamment les ONG. Les ONG ont tendance à maintenir les pays africains dans
l’assistanat. Par exemple, 74% des rétroviraux distribués au Botswana sont fournis par des
ONG dont Médecins Sans Frontières. Cette dépendance est ainsi décrite par Marie-
Christine Guéneau dans son ouvrage (Sahel : les paysans dans les marigots de l’aide,
2000) : « la meilleure aide que l’on puisse apporter est une aide intellectuelle : faire cadeau
d’un savoir. Donner en cadeau des biens matériels, c’est rendre les gens dépendants. Par
contre, leur donner le savoir, c’est les rendre libres. » Elle oppose donc une aide matérielle
des ONG qui maintient les États africains dans un état de dépendance, et l’aide intellectuel
permettant une formation de la population et la sortie du sous-développement.
C. Les réactions des pays africains face à cette nouvelle dépendance ont entraîné des degrés
de dépendance en réalité variables
- L’Afrique du Sud est l’exception africaine car elle est à seule à disposer d’une économie
diversifiée (cf.). Elle bénéficie donc d’une indépendance économique plus affirmée, ce qui
est d’ailleurs confirmé par son appartenant au groupe des émergents (BRICS depuis 2010)
- Il y a une réelle fracture continentale entre une Afrique du Nord plus développée (IDH de
0,75) et donc moins dépendante à l’égard des acteurs mondiaux, et une Afrique
subsaharienne encore frappée par le sous-développement (IDH de 0,39) et dont la
dépendance économique et politique reste forte (excepté Afrique du Sud).
- Enfin, les populations et les États africains rejettent ce néo-colonialisme :
Thème 3 : L’EUROPE
Le président polonais Kwasniewski affirme en 2000 « l’Europe à deux vitesses équivaut au retour vers
le passé, au retour à une nouvelle division du continent ».
• Des régions plus ou moins attractives :
✓ Dynamisme : la dorsale européenne concentre 20% du PIB sur 5% du territoire, et attire
la majorité des investissements en R&D (75%)
• L’UE est une juxtaposition de 28 pays hétérogènes
✓ Economie : PIB de 50MM$ en Roumanie contre 550MM$ en Suède, et 3600MM$ en
Allemagne.
✓ Développement : IDH allemand s’élève à 0,92 tandis qu’en Roumanie, il est de 0,78. Plus
précisément, l’espérance de vie est de 81 ans en Allemagne contre 75 ans en
Roumanie.
✓ Deux facteurs qui expliquent l’augmentation des disparités :
❖ Les effets de la crise : dans la zone euro hors dorsale, PIB par hab. par an est passé
de 27 000 à 26 000€ entre 2007 et 2011. Dans la dorsale, il est passé de 31 000 à 33
000€.
❖ Les élargissements : le rapport de PIB/hab./an entre le pays le plus pauvre et le plus
riche dans l’Europe des Six va de 1 à 2, tandis qu’il va de 1 à 5 dans l’Europe des
Quinze, et de 1 à 20 dans l’Europe des Vingt-Huit.
• Disparités régionales au sein de ces pays qui posent le problème de l’intégration : par
exemple, en Italie, la Province autonome du Bolzano présentait un PIB par habitant par an
en 2006 de 32 000€ et un chômage de 2,6%, alors que la même année, la Sicile avait un PIB
par hab. par an de 16 600€ et un chômage de 13%.
• Les politiques pour réduire les inégalités :
✓ A l’échelle européenne : la politique de réduction des écarts régionaux représente 45%
du budget européen, à travers des organismes comme le FEDER (Fonds Européen de
Développement Régional), créé en 1975.
✓ A l’échelle des pays : création de la Caisse du Midi en 1950, elle transfert 1% PIB italien
pour développer le Mezzogiorno à l’échelle européenne.
• Bilan de ces politiques :
✓ Des processus de convergences nationales : en 1973, le PIB par habitant de l’Irlande ne
représentait que 60% de la moyenne européenne contre 125% aujourd’hui. Le pays fut
surnommé le « dragon celte ».
✓ Néanmoins, dans les pays qui ont connu un rattrapage, seules les régions les plus riches
ont bénéficié d’un processus de convergence. Pour deux raisons : les moyens financiers
sont limités (la politique de réduction des inégalités régionales représente 45% du
budget européen mais ce budget ne représente qu’1% du PIB européen. De plus,
l’Europe est la mondialisation qui suit une logique discriminatoire. Ainsi pour reprendre
• La question démographique
✓ Un tableau démographique préoccupant avec la baisse de la fécondité qui est en-
dessous du seuil de renouvellement de la population (2,1) comme en Allemagne (ISF =
1,4) ; et le vieillissement de la population avec l’âge médian européen qui est 41 ans
contre une moyenne mondiale de 28 ans.
✓ Les conséquences sont :
❖ Géopolitiques : le déclin de la part de la population européenne dans la population
mondiale : en 1950, celle-ci état de 21% contre 10% en 2011 (environ 500M) =>
baisse du poids démographique
❖ Economiques : l’Europe arrive à la « fin du dividende démographique des baby-
boomers » (Commission européenne, 2010). L’Europe vient ainsi de sortir de sa
fenêtre d’opportunités démographiques. Le coût du vieillissement est aussi une
cause de la baisse du PIB européen, estimée à 2% par an jusqu’en 2050 par la
Commission européenne ;
❖ Sociale : remise en cause du modèle social (le système de retraite français a 5MM€
de déficits en 2012. De plus, en 2005, 27% du PIB de l’UE consacré au dépenses de
protection sociale contre 16% aux EU, 17% au Japon et Canada)
✓ Les solutions pour le défi démographique :
❖ L’immigration, qui représente déjà 80% de la croissance démographique
européenne
❖ Optimisation du marché du travail : le taux d’activité des 55-64 ans est de 45% en
Europe contre 65% au Japon. Politiques européennes pour y remédier : Conseils
européens de Lisbonne en 2000 et Stockholm en 2001 ont eu pour objectif de faire
passer le taux d’emploi total de 60% en 2000 à 70% en 2010. De même, l’emploi
féminin est un moyen d’optimisation.
• Le défi du chômage :
✓ Transition de la prévalence du plein-emploi pendant la période 1945-1973 avec un
chômage frictionnel qui n’excédait pas 3% à un chômage structurel (10,7%
actuellement).
✓ Les Causes :
❖ Structurelles avec le changement du facteur ressource (l’innovation devient plus
importante que les hommes et les matières premières, la concurrence des NPI et
des pays ateliers au faible coût de main d’œuvre. Exemple : délocalisations d’usines
dans le secteur de la chaussette qui a perdu 75% de ses emplois en Europe au profit
de pays comme la Chine avec des villes comme Datang (qui représente 1/3 de la
production mondiale)
❖ Conjoncturelles : les crises des subprimes et la crise de la dette dans la zone euro en
2010 ont fait provoqué une baisse de la demande qui a fragilisé les entreprises, et
entraîné des licenciements massifs. Chiffre : la croissance de l’UE est de 0,4% en 2012
alors que celle des EU est de 2,8% aux EU.
✓ Les disparités :
❖ Entre les pays : 5% en Autriche contre 28% en Grèce
❖ Entre les différentes catégories sociales : chômage des jeunes de 24% en Europe
contre une moyenne de 10,7% (élevé en particulier pour les personnes sans
qualification et les étrangers)
Pour Delors, l’Europe doit se fonder sur « la compétition qui stimule, la coopération qui renforce, la
solidarité qui unit »
• Intégration
✓ Economique :
❖ Division régionale du travail intense (55% des délocalisations se font au sein de l’UE).
Exemple d’une firme européenne : Airbus => consortium aéronautique européen
créé 1970 qui met en place une véritable division du travail à l’échelle européenne
(ailes construites au RU, l’empennage est réalisé en Espagne, le fuselage en
Allemagne, le nez en France)
❖ Des échanges commerciaux intra-communautaires élevés (71% contre 53% en
Asie)
• Divergences
✓ Concurrence interétatique : elle surtout causée par le dumping fiscal (absence
d’harmonisation fiscale à l’échelle européenne : le taux d’imposition sur les bénéfices
des sociétés est 35% en France contre 12% en Irlande) et le dumping social (le salaire
horaire moyen est de 29€ en Allemagne, 7€ en Pologne). Ex : en 2004, Philips qui a
délocalisé son centre de comptabilité d’Irlande à Lodz en Pologne).
✓ Géopolitique : Le cas de la guerre en Irak en 2003 où Donald Rumsfeld (ancien
Secrétaire à la Défense des EU sous Bush) différencie la « Vieille Europe » (contre
l’invasion, en particulier France et Allemagne) et la « Nouvelle Europe » (pour la guerre)
✓ Divergence sur la politique migratoire commune avec remise en cause par Cameron
de la libre circulation des personnes (volonté d’imposer des quotas car peur du
« tourisme social », surtout avec libre-circulation des Bulgares et des Roumains depuis le
1er janvier 2014)
C. L’UE, en tant que puissance économique, joue aussi un rôle important dans les relations
économiques internationales
- C’est un des trois pôles économiques mondial avec l’Asie-Pacifique et l’Amérique du Nord :
l’UE est 1ère puissance commerciale mondiale avec un montant des échanges s’élevant à
5153MM$ en 2011, soit 20% des importations et 20% des exportations mondiales. Sa monnaie
a la deuxième place dans les monnaies internationales en terme de montant des
transactions, et la première place quant à la quantité des billets mis en circulation
(610MM€). Places boursières mondiales (Paris, Londres, Francfort, etc.).
- Elle a des relations privilégiées avec les pays émergents et les anciennes colonies : accords
de Cotonou en 2000 (début des négociations des accords de partenariats stratégiques
avec les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) – l’Afrique est un des partenaires
commerciaux principaux de l’UE (160MM$ de marchandises importées et exportées en
2011)
- Elle influence le commerce international : grâce à sa politique commerciale commune, l’UE
est représentée de façon unique par la Commission au niveau multilatéral (OMC par ex.)
mais aussi bilatéral avec des traités de libre-échange concernant l’UE dans son intégralité
et un pays (cf. Corée du Sud, 2010). De plus, elle prend des mesures de rétorsion communes
comme des mesures anti-dumping (ex. sur les panneaux solaires chinois en 2013 (taxes sur
les importations de 12%)
II. NEANMOINS, CETTE PUISSANCE EST REMISE EN CAUSE PAR L’ORDRE ÉCONOMIQUE
MONDIAL
A. Malgré une relative résistance à la crise des subprimes de 2008, l’UE est fortement affectée
par la crise des dettes souveraines
- Effet de contagion de la crise de la dette grecque en 2009 ce qui a plongé l’UE dans une
profonde crise depuis 2010. Fragilisation des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et
Espagne) qui sont les proies de spéculations financières
- Crise de l’euro qui a révélé une zone monétaire incomplète (cf. zone d’intégration
incomplète)
B. L’UE subit les pressions internationales qui tentent de démanteler la « Forteresse Europe »
- D’abord par son premier partenaire commercial, les États-Unis, qui par l’OMC (Organisation
Mondiale du Commerce) exerce une pression sur l’UE via une guerre économique : dépôt
de 19 plaintes à l’OMC depuis 1995 contre par exemple les subventions à Airbus
- Mais c’est son agriculture qui est surtout menacée avec notamment les plaintes du Groupe
de Cairns désavantagés par les subventions agricoles de la PAC : la conséquence est un
démantèlement progressif réel : exemple du Paquet Santer compris dans l’agenda 2000 qui
invoque une baisse importante des prix garantis, la fin des prélèvements agricoles
remplacés par des droits de douane réduits de 36% en 1995 et 2000, et une limitation des
aides à l’exportation.
- Enfin, son économie, et notamment celle des pays centraux et orientaux (Allemagne,
Pologne, Roumanie, etc.), est largement dépendante de l’importation du gaz et du pétrole
russe : la Russie est le premier fournisseur de gaz de l’UE (40% de ses importations) et le
deuxième fournisseur de pétrole de l’UE (20% des importations).
C. Enfin, la concurrence des pays émergents sur ses marchés affecte la puissance
économique de l’UE
- L’échelle des délocalisations se modifient à l’intérieur de l’UE qui reste la destination
privilégiée des délocalisations européennes (cf. relations intra-UE), mais aussi à l’extérieur
(Afrique (24%), la Chine (18%) et l’Inde (18%)) ce qui est plus problématique car elles ne
favorisent pas la création d’emploi en Europe (90 000 emplois ont été détruits en Allemagne
entre 1990 et 2001).
- Cette concurrence est en partie responsable d’un déclin industriel relatif : diminution d’un
quart des actifs de l’industrie entre 1980 et 1995.
C. En conséquence, l’UE agit activement quoique difficilement pour conserver son statut de
puissance économique
- Attractivité de l’UE
✓ Par sa prospérité économique : 1er foyer d’immigration mondiale (31M d’étrangers en
Europe en 2008, 7% de la population totale). Néanmoins, problème de l’immigration
clandestine (drame de Lampedusa en 2013 avec 366 morts dans la Méditerranée :
pression qui s’accroît sur l’UE avec l’aggravation des situations en Syrie, Tunisie, Libye
(printemps arabe). 25 000 morts en 20 ans selon l’Office international des migrations)
✓ Comme symbole de paix et de démocratie : le peuple ukrainien a renversé en février
2014 le président pro-russe Ianoukovitch après qu’il ait rejeté l’accord d’association de
libre-échange avec l’UE au sommet de Vilnius. Concurrence entre Russie et son Union
eurasienne d’ici avec l’UE.
- Mais aussi la 1ère zone touristique mondiale : 51% des touristes internationaux, avec des
zones touristiques variées (tourisme culturel avec Paris, 1 ère ville culturelle mondiale, mais
aussi le plus grand domaine skiable mondiale (les Trois Vallées Alpes), etc.)
- Une puissance normative : capable d’imposer ses normes et ses principes aux autres
acteurs internationaux. Exemple de l’environnement : en 1997, l’UE incite les pays
industrialisés à ratifier le protocole de Kyoto (tous l’ont signé sauf EU) pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre de 8% pour 2012. De plus, l’UE oblige les États voulant y
adhérer à respecter ses principes : critères d’adhésion fixés lors du Sommet de Copenhague
en 1993 : « la mise en place d’institutions stables, garantissant l’état de droit, la démocratie,
les droits de l’homme, le respect des minorités, le respect des minorités et leur protection »
- Acteur médiateur : EU, RU, France, Allemagne et l’UE représentée Catherine Ashton (la haute
représentante de l’UE pour les affaires étrangères) ont signé un accord historique sur le
nucléaire iranien en novembre 2013 qui arrête l’enrichissement d’uranium à plus de 5% en
échange d’une atténuation des sanctions internationales.
- La 1ère APD du monde : UE à 15 a représenté en 2010 50% de l’APD du Comité d’Aide au
Développement de l’OCDE, c’est-à-dire 70MM$ contre 30MM$ USA.
- Soft Power :
✓ En 2008, est lancé Europeana (portail d’accès gratuit à tous les documents numérisés
des bibliothèques et musées des 27 États membres, il propose 15M d’objets culturels en
2011)
✓ L’anglais, le français et l’espagnol sont respectivement les 2 ème, 3ème et 4ème langues les
plus parlées au monde, derrière le mandarin
➢ CONSTRUCTION EUROPEENNE
- Les prémices d’une association supranationale uniquement économique et commerciale :
✓ La CECA en 1951 (Communauté européenne du charbon et de l’acier) : les 6 pays
signataires (RFA, France, Belgique, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) transfèrent pour 50
ans leur souveraineté dans le domaine du charbon et acier à une institution
internationale chargée d’assurer la croissance de la production et la libre circulation
des produits
✓ Mais échec de la CED (communauté européenne de défense) : le traité signé par les
pays signataires de la CECA en 1952 est rejeté par le Parlement français en 1954.
Thème 4 : l’ASIE
➢ LA PARTIE HISTORIQUE
- L’expansionnisme chinois :
✓ Le collier de perles : Gwadar (Pakistan) – Hambantota (Sri Lanka) – Chittagong
(Bangladesh) – Sittwe, Mergui et Dawei (Birmanie) – Spartleys – Paracel – Hainan
✓ La course à l’armement : inauguration du premier porte-avions chinois (le Shi Lang) en
2012, 2ème budget militaire du monde (augmentation de 50MM$ en 2006 à 100MM$ en
2011
✓ Des revendications territoriales avec la « politique du fait accompli » chinoise qui
consiste en agir de façon unilatérale grâce à une supériorité de puissance : Pékin a
imposé une zone aérienne d’indentification sur la Mer de Chine orientale au-dessus des
îles Senkaku en novembre 2013. La Chine réclame ainsi le plan de vol de tout avion qui
s’aventurerait dans cette zone de 500 000km2. La Chine réclame les îles Senkaku (nom
japonais) – Diaoyu (nom chinois) aux Japonais, l’atoll de Scarborough et plus les îles
Spratleys aux Philippines
✓ Politique agressive envers Taiwan avec des revendications qui datent de 1949 (le
Guomindang s’y est réfugié pendant la guerre civile) : 1600 missiles le long de la côte
chinoise sont pointés vers Taïwan
- Cet expansionnisme inquiète les puissances régionales (l’Inde et le Japon) ainsi que les
États-Unis
✓ Une course à l’armement en Inde comme réponse à cet expansionnisme et au collier
de perles : inauguration du 1er sous-marin indien (le Vaillant) en 2013, et ouverture en
2005 d’un port militaire en eaux profondes à Karwar.
✓ L’Inde étend sa zone d’influence au-delà de l’Asie du Sud (SAARC, intervention aux
Maldives en 1988) : d’abord dans le cadre de la Look East Policy (lancé en 1992 par Rao
afin d’arrimer l’Inde au processus de régionalisation de l’Asie du Sud-Est au plan
économique et politique), en proposant son aide aux pays d’Asie du Sud-Est frappés
par le tsunami de 2004 et en signant en 2009 avec l’ASEAN un accord de libre-échange
portant sur 4000 produits et un abaissement de 80% les droits de douane d’ici 2016. Mais
aussi dans le cadre de l’Océan Indien (IORARC)
✓ En 1999, la Diète (Parlement japonais) a élargi le champ des responsabilités des forces
d’auto-défense (FAD) sur les mers. Plus récemment, la réponse japonaise à
l’expansionnisme chinois s’est manifestée par la rhétorique nationaliste du premier
ministre japonais Shinzo Abe, qui entend réformer la Constitution pacifique du Japon,
l’article 9 lui interdisant de monter une armée ou d’avoir recours à la guerre.
✓ L’administration Obama fait de l’Asie un pivot stratégique dans sa politique
extérieure tentant de d’endiguer l’expansionnisme chinois : tentative d’enfermer la
Chine dans le continent en s’appuyant sur l’Asie maritime (base militaire américaines
sur l’île d’Okinawa, exercices militaires communs appelés Balikatan aux Philippines,
Les pays d’Asie sont partagés entre des velléités expansionnistes et une interdépendance
économique très forte, qui minimise ainsi les réelles possibilités d’un véritable conflit armé.
- Un continent en plein essor économique : alors que le PIB de l’Asie ne représentait que 15%
du PIB mondial en 1970, il en représente 35% en 2012
✓ Formation de puissances économiques (cf. PIB)
✓ Des pays à fortes croissances
✓ Des nouveaux émergents comme l’Indonésie : +6% de richesses par an, dopée par
exportation de richesses des grands groupes comme Wilmar (huile de palme, 30MM$
de chiffre d’affaire en 2012). D’après le FMI, l’Indonésie devrait passer de la 16ème
économie mondiale en 2011 à la 8ème en 2050.
- Un continent à l’économie extravertie et complétement intégré à la mondialisation
✓ Des pays exportateurs : la Chine est le 1er exportateur mondial depuis 2009, les
exportations représentent 40% de son PIB
✓ Des pays récepteurs d’IDE et insérés dans la DIPP : la Chine est depuis 2002 le 1er
récepteur mondial d’IDE avec 150MM$ investis par an.
✓ Réseau de zones franches et littoraux dynamiques :
❖ 32% des zones franches mondiales sont situées en Asie, avec de véritables pôles
économiques comme celles de Shenzhen. Ces zones franches polarisent les IDE :
Shenzhen a accueilli 30 000 nouvelles entreprises en 2004, c’est le premier pôle
d’accueil des délocalisations mondiales depuis 1980
❖ Des ports dynamiques : sur les 10 premiers ports mondiaux en 2011, 9 sont asiatiques
(les 3 premiers sont Shanghai, Singapour et Tianjin). Ces complexes industrialo-
portuaires forment un corridor maritime en Asie orientale partant des grands ports
japonais (Tôkyô, Yokohama, Chiba) en passant par les ports du littoral coréen
(Ulsan, Pusan), les ports chinois (Shanghai, Tianjin, Ningbo, etc.) et s’achevant à
Singapour
✓ Des FTN dynamiques : le nombre de FTN asiatiques dans les 500 premières mondiales
(classement Fortuna Global 500) est passé de 115 en 2011 à 190 en 2012, dont 3
chinoises dans les 10 premières (Sinopec, China National Petroleum Corporation et State
Grid Corporation of China). Ces firmes rachètent des firmes occidentales : en 2013,
l’entreprise Shuanghui rachète l’entreprise américaine Smithfield Foods numéro 1
mondial de la viande de porc pour 7MM$.
✓ Une nouvelle plate-forme financière : l’Asie possède 65% des réserves mondiales de
change, la Chine achète des bonds du trésor américain (1er créancier de la dette
américaine). L’Asie regroupe des bourses mondiales (en terme de capitalisation
boursière, la bourse de Tokyo (Japan Exchange Group) est la 2 ème mondiale, Shanghai
la 6ème et Hong-Kong la 7ème)
- Échelle continentale : les disparités économiques entre les pays allant des PMA jusqu’aux
pays développés en passant par des pays émergents, ont permis la mise en place d’une
réelle DIPP asiatique.
✓ Inégalités économiques : la Chine est la grande puissance économique de l’Asie avec
un PIB de 8200 MM$ en 2012, suivie par le Japon détrônée de sa place de 2ème puissance
économique mondiale en 2010 par la Chine (PIB de 5400MM$). Ces puissances
économiques sont suivies des puissances moindres comme l’Inde (10 ème PIB) Corée du
Sud (15ème PIB), tandis que d’autres pays affichent un retard flagrant (Népal avec un PIB
de 19MM$)
✓ Inégalités de développement : Le continent est partagé entre des pays très
développées comme le Japon et les NPIA (IDH du Japon et de la Corée du Sud = 0,91),
et des pays connaissant un lourd retard social (PMA comme le Népal avec un IDH de
0,46). De plus, si la croissance s’est faite au profit du développement pour le Japon et
les NPIA, cela n’est pas le cas dans les pays émergents actuels comme l’Inde (IDH =
0,59) et la Chine dont l’IDH est 0,69.
- Échelle nationale : l’ouverture des pays à la mondialisation a creusé un réel écart entre des
kystes de développement qui concernent le plus souvent les littoraux ou les mégalopoles,
et des zones enclavées mises à l’écart des échanges internationaux
I. Les enjeux maritimes asiatiques sont d’une part géopolitiques, et d’autre part imposés
par l’extérieur entre 1945 et 1980
A. Un espace maritime longtemps dédaigné par les pays de la région, pour trois
raisons :
- Culturelles : La sensibilité du continent asiatique aux aléas naturels a longtemps marqué les
cultures hindouiste et confucianiste : la mer est alors redoutée. Cf. La Grande Vague de
Kanagawa du peintre japonais d’Hokusai (estampe) en 1830
- Historiques : avec la volonté de mettre en place un modèle de développement s’opposant
au modèle occidental fondé sur l’exploitation des littoraux (cf. comptoirs marchands –
Hong-Kong)
- Economiques : Pays suivant une stratégie de développement autocentré, tourné vers leurs
marchés intérieurs (cf. Inde) ainsi que la Chine qui veut redevenir une puissance
continentale sous Mao (cf. communes populaires). Ainsi en Chine, pendant la Révolution
culturelle de 1966-1976, le gouvernement chinois décapite les élites du pays concentrées
dans les villes littorales, y ferme les écoles et envoie les étudiant travailler dans les
campagnes.
A. Enjeux économiques qui deviennent essentiels quand la Chine décide d’ouvrir ses
littoraux
- Ouverture des littoraux chinois en 1978 (cf. zones franches) : délocalisation massive des
entreprises japonaises (avantages comparatifs) qui participe à la mise en place d’une DAT.
- La DAT est favorisée car les pays asiatiques contrôlent les filières logistiques maritimes dans
le cadre des complexes industrialo-portuaires, notamment en figurant parmi les plus grands
armateurs du monde : 4ème Chinois Cosco, 5ème APL-Singapour, 6ème All, 7ème
Evergreen (Taiwan)
- Les littoraux deviennent un véritable moteur pour la croissance de la Chine, permettant non
seulement le développement des côtes mais aussi d’un hinterland dynamique (arrière-pays
des littoraux desservis par un port) : exemple de la connexion entre Pékin et son port Tianjin
(LGV ligne grande vitesse inaugurée en 2008) et le delta de la rivière des Perles, hinterland
du port de Hong-Kong, qui est devenu l’un des plus grands centres manufacturés au monde
(10% du PIB chinois). Les ports chinois sont donc les vecteurs de la diffusion de la production
chinoise qui se fait dans les hinterlands, où la main d’œuvre est bon marché.
➢ DYNAMIQUES DÉMOGRAPHIQUES
- En 1940 l’Amérique latine, avec 126 millions d’habitants, était moins peuplée que les États-
Unis qui en avaient 140. Aujourd’hui avec plus de 620 millions d’habitants, elle pèse presque
deux fois plus. Cette donnée démographique n’a pas encore dévoilé toutes ses
conséquences
✓ La part croissante des Latino-Américains dans la population des États-Unis, notamment
dans les États de la partie méridionale.
✓ C’est à l’afflux des Hispaniques que les États-Unis doivent, au moins partiellement,
l’originalité de leur comportement démographique au sein des pays développés. Les
États-Unis sont en effet l’un des rares pays développés (sauf l’Irlande et la France) où le
taux de fécondité soit encore supérieur à 2,0.
- L’Amérique latine reste avant tout productrice de matières premières. Des efforts
d’industrialisation sans doute, mais paradoxalement une « reprimarisation » récente. (Cf.
Amérique Latine)
- Le Canada est dans une situation un peu intermédiaire. Mais, dès 1945, ses exportations de
produits industriels dépassent celles de produits primaires.
- Les USA gardent des ressources naturelles importantes, et même les renforcent grâce au
gaz de schiste. Mais il s’agit surtout de la première puissance industrielle mondiale (25% de
la production industrielle mondiale)
A. Entre nations.
• La fluvialité.
Dans un monde où les routes sont longtemps restées très peu développées, les fleuves
constituaient des axes essentiels.
Les bassins fluviaux ont ainsi été à l’origine de nombreux conflits :
- L’Amazonie confisquée par le Brésil ;
- L’Orénoque revendiqué par la Colombie et le Venezuela ;
- Le Paraguay, le Paraná et l’Uruguay qui se jettent tous dans l’estuaire de la Plata.
Quant au Brésil, il a cherché à prendre pied sur la rive gauche du Rio de la Plata. Aujourd’hui, il
s’efforce de fournir un débouché alternatif à tout l’intérieur, à partir de la base de Porto Alegre.
• La bicontinentalité.
Ce thème récent concerne surtout Chili et Argentine : il s’agit de se projeter dans l’Antarctique.
Mais les régions convoitées sont pour partie sous contrôle anglais. Les géopoliticiens argentins
développent ainsi l’idée qu’il existe une « mer d’Argentine » qui englobe les Malouines, la Géorgie
du Sud, les Sandwich du Sud, les Shetland du Sud, tout ce que l’on appelle les « Antilles
antarctiques », véritable trait d’union avec l’Antarctique.
D’où le conflit avec le RU en 1982. La tension rebondit : car il y aurait du pétrole. Du coup le
Parlement argentin interdit que l’on aide le RU à prospecter. Il a obtenu le soutien de Mercosur.
3/ Le niveau de développement est extrêmement différent, même entre les pays de l’Amérique
latine.
• Cf. le PIB/hab. en 2013 53 000 aux USA, 8 000 pour l’Amérique latine dans son ensemble, mais
16 000 au Chili, 11 000 au Brésil et 9 000 au Mexique, mais 800 à Haïti.
• Cf. l’IDH, en général plus modeste (2012) : les USA sont troisièmes à 0,94, le Canada 11ème, le
Chili est 40ème (0,83), l’Argentine est 45ème (0,81), le Brésil 85ème, (0,73) mais Haïti est 161ème.
L’Amérique latine est en moyenne à 0,741, premier continent du Sud.
• Cf. la fécondité. Mais elle chute rapidement en Amérique latine (2,2 contre 4,8 dans les années
1970) donc les taux convergent. Cuba n’est qu’à 1,46.
B. Entre communautés
Tous ces cycles et les peuplements qui les accompagnent ont été brutalement
interrompus par la crise des années trente sans qu’on puisse dire que la mise en valeur des
espaces latino-américains ait été achevée. Ils reprennent ponctuellement après la
deuxième guerre mondiale mais dans un contexte qui change progressivement. Les
espaces vierges se raréfient, excepté dans le bassin amazonien et sa périphérie, comme
l’immigration.
Les dynamiques pionnières ne sont plus guère actives qu’au Brésil avec la conquête des
Cerrados pour le soja, le café ou l’élevage ainsi que sur le piedmont amazonien des Andes
(Pérou, Equateur, Bolivie) où la colonisation agricole favorise les plantations de coca.
Maintenant, c’est l’exode rural qui l’emporte partout ou presque (Gervaise).
2/ Ethniques et culturelles.
Cf. même les USA et leur devise E pluribus unum, le Canada et les Français.
En février 2012 le parti québécois revient au pouvoir au Québec après 15 années d’absence ; le
parti libéral québécois a chuté sur l’augmentation des droits universitaires. C’est la province au PIB
par habitant le plus faible mais aussi la plus endettée. Mais on a peu parlé de l’indépendance et
les deux derniers referendums (1980 et 1995) ont été perdus.
• Cf. surtout les Noirs et les Indiens à travers tout le continent. Des communautés longtemps
marginalisées qui réaffirment leur identité. Cf. l’indianité (Mexique, Bolivie), le panafricanisme (voir
cours Afrique), l’afro-américanité (USA, mais aussi Brésil) : cf. les religions africaines comme le
vaudou ou le candomblé au Brésil. Dans ce pays, la culture noire est valorisée et certains de ses
apports sont reconnus comme des constituants fondamentaux de la culture nationale, dans le
domaine culinaire (le plat national est la feijoada dont l’origine remonterait à la nourriture des
esclaves, un bouillon de haricots éventuellement enrichi des bas morceaux du porc et d’oranges,
Le Mexique constitue un bon exemple des hésitations qui ont marqué la définition des
politiques à mener face à la question indienne.
Après l’indépendance, le Mexique a souhaité intégrer les Indiens dans l’identité nationale
et dans la volonté de développement, particulièrement marquée à l’époque de
Cardenas. C’est sous la présidence de Cardenas qu’est créé l’INI (Institut National des
affaires Indigènes). Cet organisme a assuré, jusqu’à sa dissolution en 2003, un effort
d’adaptation de la réalité indienne aux principes de l’État mexicain, notamment en
soutenant l’effort de promotion du bilinguisme et d’ajustement entre les structures
traditionnelles des sociétés indiennes et le droit national. Parallèlement un effort de
promotion et de soutien des activités artisanales traditionnelles a été assuré.
Pour autant ces efforts de développement culturel n’ont pas été suivis de résultats
comparables sur le plan économique et social. Des réactions se sont alors multipliées face
à ce qui pouvait paraître comme une forme nouvelle d’aliénation. Le soulèvement de
l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (AZLN) dirigée par le sous-commandant Marcos
en 1994 a fait quelque peu évoluer le droit des Indiens. Ils réclament, comme d’autres
mouvements sociaux le droit à la terre et aux ressources naturelles. Une marche sur Mexico
a eu lieu en 2001, ce qui montre que le problème est loin d’être résolu.
Dans une situation très différente, puisque la population indienne est depuis longtemps
très minoritaire, le Brésil semble lui aussi embarrassé par la question indienne. La disparition
de 90 % des peuples indiens posait alors un problème moral et laissait supposer que la
disparition totale était inévitable. Contre toute attente, mais un peu comme aux États-Unis,
les Indiens ont connu depuis une forte reprise démographique. On estime leur taux de
croissance annuel aujourd’hui à 3,5 %. Il n’y a pas de recensement mais la FUNAI, la
fondation chargée des questions indiennes, estime la population à 350 000 auxquels il
faudrait ajouter 100 à 200 000 Indiens urbanisés. Cela ne représente que 0,2 à 0,4 % de la
population totale du Brésil.
Traditionnellement mise en œuvre par la FUNAI, la politique brésilienne a longtemps été
marquée par un modèle indigéniste paternaliste et centralisé. Depuis une dizaine
d’années, elle évolue lentement vers des pratiques plus décentralisées et plus soucieuses
de la participation des autorités locales et des mouvements associatifs. C’est ainsi qu’a
été mis en place un système d’éducation bilingue.
La question la plus délicate est, encore une fois, la question foncière. La loi de 1970
définissait la reconnaissance par l’État des droits historiques des Indiens sur les territoires
qu’ils occupaient et faisait obligation à l’État de les délimiter. Avec plus de 1 million de
Km², ces terres représentent 21 % de l’Amazonie légale. Mais une grande partie fait l’objet
En 2008, ce sont les Indiens de Colombie qui manifestent ; c’est le seul pays d’Amérique
latine à ne pas avoir signé la Déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples
autochtones.
La question se pose pour les USA d’autrefois, mais aussi d’aujourd’hui avec le caractère ambigu
du communautarisme.
L’Amérique latine et française le nie. Pourtant…
Contre cela l’Amérique latine se prétend une « race » originale. D’où les journées de la race
dans la plupart de ces pays et aussi le rejet des origines espagnoles. Cf. le sort de la statue de Cortès
à Mexico, la volonté de Christina Kirchner de déplacer la statue de C. Colomb de la place de la
présidence (à la suite d’une critique de Chavez aux époux Kirchner : « Comment pouvaient-ils tenir
3/ Sociales
Pourcentage des personnes vivant avec moins de 2 $ par jour (en PPA).
4/ Politiques.
Un clivage ancien et fort en Amérique latine, qui va de pair avec la relative faiblesse des classes
moyennes.
Les USA paraissent préservés. Mais le clivage entre républicains et démocrates a atteint à
certains moments des degrés très forts, ainsi lors de la guerre civile. Et il s’aggrave également
aujourd’hui ;
En 1601, les puritains du May Flower voulait bâtir une cité sur la colline, une cité de Dieu. Celle-ci
est en Amérique, aux États-Unis d’Amérique. Cela joue encore dans la politique américaine tentant
d’imposer un modèle au monde, même si ce pays reste profondément ancré dans les continents.
Jusqu’où ses relations avec le reste de l’Amérique sont-elles en accord avec ses prétentions à
l’universel ?
I. Les EU sont un pays américain exceptionnel
A. Le plus puissant (la moitié du PIB du continent, le second pour la superficie, le plus peuplé,
technologie, etc.)
B. Il en découle des moyens pour contrôler le continent : hard power (Guantanamo, Puerto
Rico : bases / 4ème flotte / Ecole des Amériques en Géorgie où sont formés les soldats du
continent et tissage de liens avec les militaires américains : y sont passés les militaires chiliens
de la Dîna) et soft power (modes venues des EU, le prestige du modèle américain, idéal
démocratique qui revient en force aujourd’hui). De plus, proximité géographique qui facilite.
Moyens d’ordre économique : attrait du marché américain, dollarisation des économies
C. Le continent américain est donc le "pré carré" des EU : de part pour leur identité ; mais aussi
pour leur sécurité (idée présente chez Mahan : il faut contrôler le continent américain pour
se projeter dans le monde et assurer sa sécurité : c’est une constante de la politique
extérieure des EU). Enjeu sociétal également avec la drogue (+ la violence : les Maras) et
de l’immigration (crainte d’une ré-hispanisation des territoire (Huntington)). Les matières
premières également qui sont un enjeu (pétrole canadien de l’Alberta, du Golfe du Mexique,
du Venezuela (60% vers les EU))
D. Des réticences autour de deux questions : sont-ils en accord avec les idéaux avec les
valeurs universelles qu’ils prônent ? (Le droit des peuples à disposer d’eux même (Wilson) ≠
le soutien aux dictatures dans les années 1970). Jusqu’où le continent américain est-il une
priorité ? Les EU ne donnent pas toujours l’impression de s’y tourner en priorité. Comparaison
du Plan Marshall (13MM$) et l’Alliance pour le Progrès (1965 ; plan de développement en
Amérique latine mais seulement 1,3MM$). Deuxième exemple : guerre des Malouines de
l’Argentine dans lesquelles s’engagent indirectement les EU (aide aux Anglais) contre
l’Argentine (marines et armée de l’air). Ils étaient tiraillés entre les liens historiques avec le
RU et la doctrine Monroe.
-remplace les Anglais sur le plan économique, tente de rendre indépendant tout le continent
(guerre de Cuba contre l’Espagne – Mexique pendant le période révolutionnaires – interventions
multiples dans les années 1920 avec la mise en place de la Famille Somoza au Nicaragua (“c’est
un fils de pute, mais c’est notre fils de pute” Roosevelt), Guatemala. Intègre peu à peu le Canada
à partir de l’entre-deux-guerres (contentieux territoriaux avec l’Alaska, très longue frontière,
problème de droits de pêche, crainte du Canada d’être absorbé économiquement par son puissant
voisin d’où le refus d’un traité de commerce). Lors de la crise des années 1930, le Canada rejoint la
zone dollar et non la zone sterling (c’est le seul dominion). Au lendemain de la 2ème guerre :
relations qui se prolongent avec une défense commune en Amérique du Nord (défense aérienne
totalement intégrée en 1958 avec coordinations des deux armées aériennes pour la défense du
territoire). C’est pendant la SGM que les capitaux américains deviennent plus importants que les
B. De 1960 à 1980, malgré les difficultés, ils réussissent à garder sous leur influence le continent
Castro (1959) qui prend le pouvoir à Cuba, qui encourage les mouvements révolutionnaires en
Amérique latine. Création de la Tricennale (conférence à la Havane) qui est sensé unir les
mouvements révolutionnaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine pour déborder le gendarme
américain par la multitude des foyers d’insurrection. Développement d’un sentiment anti-américain,
des nationalisations et discrimination anti-américaine (loi de mexicanisation : 50%du capital des
entreprises doivent être détenu par des intérêts mexicains) et même Canada avec la “troisième
voie” (refus de soutenir la guerre du Vietnam, “vivre à côté des EU, c’est comme dormir à côté d’un
éléphant”).
Pourtant, réaction américaine : cela montre l’importance attribuée au continent. Les militaires
américains sont actifs avec les nombreux coups d’États encouragés (du Brésil en 1964 à l’Argentine
en 1973) : dans les années 1970, l’essentiel des pays d’Amérique latine sont des dictatures dont
l’ennemi est le communisme (pas nécessairement pro-américain mais même ennemi). Ailleurs, la
pression suffit (pression américaine sur le Mexique pour ne pas qu’il adhère à l’OPEP avec la
menace d’annuler certains traités commerciaux).
C. Depuis 1980, la position américaine semble renforcée au point que l’on peut envisager une
intégration du continent dans les années 1990
Ouverture par Castro à ceux qui veulent émigrer vers les EU à partir du port de Marielle => preuve
d’intégration
1982 ; crise mexicaine qui révèle que les solutions autocentrées ne sont pas les bonnes et que ces
pays ont besoin de l’aide américaines. Pays sauvé par les capitaux américains et le FMI.
Validation du modèle américain face au modèle soviétique et autocentré. Effondrement de l’URSS
en 1991 => les Eu se montrent alors favorable à la démocratie avec en 2001 une charte de l’OEA de
démocratie à l’échelle continentale
Les mouvements révolutionnaires qui subsistaient semblent éradiqués ou contenus (Sentiers
Lumineux au Pérou avec Guzman emprisonné, les FARC en Colombie) et puis l’Amérique latine
connaît une décennie de prospérité dans les années 2000. Consensus de Washington qui apparaît
bénéfique en apparence (austérité sévère mais meilleure santé économique)
ALENA : un intérêt économique majeur pour les EU. Le but américain est de garantir un
approvisionnement essentiel de MP (fer du Labrador au Québec, le pétrole, le gaz, etc.). Regarder
le classement des producteurs de pétrole. S’ouvrir des marchés (céréales américaines vers le
Mexique, pour les produits chimiques, l’informatique, les machines électriques et non-électriques).
La stabilisation du Mexique et son développement : régler le problème de l’immigration (très
important). Si le Mexique se développe, il y aura plus d’emplois et plus payés et donc réduction de
l’immigration. Du point de vue mexicain : s’ouvrir le marché américain (industrie de montage avec
les maquiladoras qui d’ailleurs n’a plus de sens vu qu’il ne s’agit plus d’une exception : tout le
Mexique et concerné par le commerce de perfectionnement dans le cadre de l’ALENA). Attrait de
capitaux ainsi que touristes venus d’Amérique latine. Visées comparables pour le Canada mais à
l’échelle d’un pays développé. Traité de San Antonio en 1982 qui entre en vigueur en 1994 :
prévoyait le libre échange (fait) la libre circulation des capitaux, la déréglementation de certains
services (finances et télécommunications). En revanche, on ne prévoit pas la libre-circulation des
travailleurs (à la différence de l’UE). Restent quelques inquiétudes : risque de dumping social et
Chavez emblématique de les réticences à se tourner vers les EU ; régime populiste (démocratie
participative : mobilise les organisations et les media locaux, ainsi que les communes en faveur
d’une nouvelle forme de démocratie). S’appuie sur l’armée avec les officiers subalternes. Il s’appuie
sur PDVSA. Réforme de la fiscalité pétrolière sur les compagnies étrangères à constituer des joint-
venture avec PDVSA) : l’argent du pétrole va dans les caisses de l’État pour des objectifs internes
(renationalisation, programme social avec des missions financées avec l’argent du pétrole) et
externes (IDE vers CEMEX par exemple, rachat des dettes sud-américaines comme Equateur et
Argentine / vente de fuel à bas prix dans les quartiers déshérités de NY) /. Création de L’ALBA
(Alliance Bolivarienne pour l’Amérique latine) composée pendant longtemps de 9 membres. En
2006, il intègre le Mercosur (2012 officialisée). La Banque du Sud en liaison avec l’ALBA proposée
en alternative à la banque mondiale. Privilégie des compagnies pétrolières sud-américaines
(Pétrobras). Face aux EU, il se montre provocateur (retrait des devises des banques américaines,
refus de la coopération pour la drogue, expulse des missionnaires protestants accusés d’être des
agents de la CIA). ONU : “le diable est passé ici, et cela sent encore le souffre”. De bonnes relations
avec les pays anti-américains (Venezuela, Chine (vente pétrole), Iran, Russie (achats d’arme),
La puissance US a longtemps été contestée.
Après être restés longtemps un Nouveau Monde aux espaces effleurés et territoires inachevés, un
Nouveau Monde bâti par la vieille Europe, l’Amérique d’aujourd’hui semble connaître une
accélération de son évolution, sous l’effet entre autres de l’accélération créée par la
Mondialisation. Celle-ci pourrait bien accentuer les clivages internes en favorisant les espaces et les
hommes les plus aptes à s’y adapter. Mais elle accentue aussi les dynamiques qui poussent à
l’intégration du continent. Tout cela conduit sans doute à un desserrement progressif des liens avec
Les chiffres des productions définis en valeur ajoutée et ceux des exportations, en valeur
finale, ne sont pas directement comparables)
- Jusque dans les années 1920, le libéralisme et le secteur primaire sont les fondements du
développement
✓ L’Amérique latine suit le libéralisme économique encouragé par les Européens et
notamment les Britanniques via l’abolition des Corn Laws (tarifs douaniers sur les
céréales) en 1846 : pays exportateurs, récepteurs d’IDE, libéralisme foncier avec
l’ouverture du marché de la terre (le gouvernement guatémaltèque accorde des terres
fertiles à la United Fruit Company pour la culture des bananes en 1899)
✓ Les économies latino-américaines se spécialisent dans les exportations de biens
primaires et énergétiques : le Chili représente, à partir de 1880, la moitié de la
production mondiale de cuivre. En 1929, le café représente 72% des exportations
brésiliennes.
✓ Inversement, elles importent massivement des biens manufacturés et des capitaux :
50% des investissements étrangers en Amérique Latine proviennent du RU, notamment
pour la construction de réseaux de chemins de fer. Ainsi, le réseau croit de 10 000 à
100 000km entre 1880 et 1914.
✓ L’Amérique Latine devient un partenaire commercial incontournable (en 1913, elle
représente 7% en valeur des exportations mondiales) en tant que zone
d’approvisionnement en matières premières.
✓ Mais cela ne profite qu’à certaines régions : Accroissement des inégalités territoriales :
le haut degré de spécialisation entraîne la constitution d’enclaves productrices et
exportatrices au détriment de marchés internes peu attractifs : exemple du boom
économique de la capitale du caoutchouc au Brésil, Manaus. C’est la première ville au
monde à être totalement électrifiée, à avoir l’eau courante et le tout-à-l’égout dans
toutes les maisons ; et on y construit en 1896 l’opéra O Teatro Amazonas.
✓ Renforcement du tissu industriel lors de la première guerre mondiale : même si cela ne
concerne que quelques pays (Argentine, Mexique et Brésil représente 65% de la
croissance industrielle du continent en 1918), l’industrialisation est stimulée pendant la
PGM, avec l’implantation de firmes étrangères (General Motors à Sao Paulo en 1915).
L’Amérique Latine s’industrialise grâce à son rôle de fournisseur, tant de biens primaires
que manufacturés, aux belligérants européens.
- Interventionnisme étatique et stratégies ISI des années 1930 aux années 1970
✓ Cause du tournant : le choc de la crise des années 1930 fait prendre conscience aux
États de la dépendance de leurs économies exportatrices d’un nombre restreints de
produits bruts (surtout miniers) à l’égard de la demande des pays industrialisés : les
exportations de l’Amérique latine chute de 33% entre 1929 et 1931 (85% pour le Chili,
mono-exportateur de cuivre). De plus, contraction de l’investissement dans les
gisements miniers latino-américains.
✓ Mise en place de régimes populistes en réponse à la crise : Juan Domingo Perón de
1943 à 1955 en Argentine – Getulio Vargas au Brésil de 1930-1945 et 1950-1954 – Lazaro
Cardenas au Mexique (1934-1940).
✓ En réponse, mise en place de stratégies ISI (substituer les importations par la production
nationale grâce au marché intérieur et ainsi atteindre l’indépendance économique).
Applications :
- A l’échelle continentale :
✓ Inégalités économiques : le Brésil à lui seul représente 50% du PIB de l’Amérique latine –
PIB Brésil de 2200MM$ contre 84MM$ pour l’Equateur
✓ Inégalités de développement : l’Argentine présente un IDH de 0,80 contre 0,55 au
Guatemala
- A l’échelle nationale : dans l’État de Sao Paulo, c’est-à-dire 3% du territoire, est réalisé le 1/3
du PIB brésilien. Le Nordeste contraste avec cette région : sur 20% du territoire est seulement
réalisé 15% du PIB et 50% de la population y est rurale. Ces inégalités régionales au sein des
pays sont dues à des insertions disparates dans la mondialisation, qui suit une logique
discriminatoire.
- A l’échelle des classes sociales et des villes :
✓ En 2005 en Colombie, les 20% les plus riches détiennent 65% des revenus tandis que les
plus pauvres n’en détiennent que 2%
✓ Ségrégation spatiale au sein des villes avec le contraste entre les Barrios Privados
(« quartiers privés ». Ex. Estancias Del Pilar à Buenos Aires) et les bidonvilles (villa 21 à
Buenos Aires, 45 000 habitants). L’exode rural massif a entraîné cette accroissement des
inégalités : entre 1970 et 2000, le nombre des pauvres vivants dans les villes latino-
américaines est passé de 44 à 220 millions.
✓ La marginalisation des minorités indiennes : 9% de la population du continent. MAIS :
❖ Pauvreté supérieure à la moyenne : Au Guatemala, alors que le taux de pauvreté
est de 52% en moyenne dans le pays, il est de 80% pour les populations indigènes.
❖ Faible représentativité politique : En Equateur où ils représentent 43% de la
population, seul 11% des sièges du Parlement sont occupés par les Indiens
- Les conséquences des inégalités :
✓ Hausse de la criminalité : taux d’homicide à Rio est de 50 pour 100 000 habitants, contre
0,7 en France. L’Amérique latine concentre 6 des 10 villes les plus dangereuses
mondiales (Caracas, Rio de Janeiro, Ciudad Juarez (Mexique), Bogota, Guatemala
City, San Pedro Sula (Honduras)).
✓ Essor du narcotrafic : l’essor de l’agro-business est un obstacle à l’agriculture vivrière car
les produits issus de ce complexe sont onéreux et destinés à une consommation de
masse. Ainsi, l’essor de l’agro-industrie a mis en difficulté la société rurale : 52% de la
population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour lutter face à cette
paupérisation, les paysans se tournent vers la production de coca car, en devenant des
cocaleros, ils voient leurs revenus se multiplier par 3 en moyenne par rapport aux cultures
traditionnelles (l’hectare de coca rapporte 6000$/an contre 800$/an pour un hectare
de cacao par ex.). Du coup, Pérou, Colombie et Bolivie sont devenus les trois premiers
producteurs mondiaux de cocaïne.
- Un continent longtemps sous la dépendance des Européens, mais dès la doctrine Monroe
en 1823, les États-Unis imposent leur hégémonie sur le continent latino-américain
✓ La doctrine Monroe de 1823 pose des bases théoriques de l’hégémonie américaine en
Amérique latine : avec une l’idée directrice d’une « Amérique aux Américains » : toute
intervention européenne en Amérique Latine serait jugée comme inamicale et
inversement, les EU s’abstiennent de toute intervention en Europe. Les EU se présentent
comme les défenseurs du continent face aux anciennes puissances coloniales
européennes
✓ Application pratique de cette théorie : la guerre hispano-américaine : pendant la
guerre d’indépendance cubaine contre l’Espagne, les EU envoie un cuirassé (Le Maine)
en 1998 pour protéger les intérêts américains dans le pays. Son explosion dans le port
de la Havane implique les EU dans ce conflit, qui se solde en la même année par le
traité de Paris où l’Espagne cède ses dernières possessions d’Amérique Latine aux EU
(Cuba et Porto Rico).
✓ La domination américaine se traduit par un impérialisme économique et politique,
notamment sous Theodore Roosevelt (1901-1909) :
➢ URBANISATION
• Pistes de réflexion :
LA QUESTION DE L’ENVIRONNEMENT
LA QUESTION SOCIALE
Thème 1 : LA MONDIALISATION
➢ RÉFLEXIONS
- Ouverture des économies alliées sous l’impulsion des États-Unis (qui sortent de
l’isolationnisme en 1941), notamment via la création d’institutions internationales définissant
un nouvel ordre économique :
✓ Accords de Bretton Woods en 1944 qui mettent en place le Gold Exchange Standard.
Toutes les monnaies sont définies en dollar et seul le dollar est convertible en or. Cela a
ainsi permis d’assurer la stabilité et la convertibilité des monnaies jusqu’en 1971
(suspension de la convertibilité–or du dollar par Nixon mais aussi date du premier déficit
commercial américain du 20ème siècle).
✓ Création du GATT en 1947 (General Agreement on Tarifs and Trade) pour créer un ordre
économique international fondé sur des principes libéraux (réduit au PDEM car réunit
au départ 23 pays) – Conséquence de l’échec de la Charte de la Havane de 1947 qui
devait créer l’OIC (Organisation Internationale du Commerce) mais que les EU ont
refusé car pas assez libérale :
❖ Clause de la nation la plus favorisée : un pays qui accorde un avantage
commercial à un autre doit l’étendre aux pays signataires du GATT
❖ Interdiction du dumping et des subventions à l’exportation
❖ Interdiction des contingentements (quotas d’importations et d’exportations)
❖ Annonce et fixation des droits de douanes pour réduire le protectionnisme. Ainsi,
lors des grands cycles de négociations du Kennedy Round 1963-1967 et du
Tokyo-Round 1973-1979 (le RU intègre le GATT), les droits de douanes baissent
successivement de 30 et 35%, preuve que l’affaissement des barrières
commerciales était déjà enclenché avant la mondialisation.
- Développement des flux de capitaux
✓ L’essentiel vient des EU (en 1960, 60% des IDE mondiaux viennent des EU) : les
capitaux répondent à un besoin de financement de la forte croissance
✓ Favorisé par la convertibilité des monnaies et les créations de BMN
✓ Diversification des pays émetteurs (Japon et Europe qui se reconstruisent
rapidement)
- Des progrès techniques :
✓ Révolution des transports maritimes avec la conteneurisation : inventé en 1956 par
l’américain Malcolm Maclean, le conteneur est un caisson métallique permettant
de transporter en toute sécurité et avec rapidité des marchandises manufacturées
conditionnées dans des emballages standardisés.
- La révolution énergétique du pétrole (le pétrole supplante le charbon en 1948), énergie
à l’époque peu coûteuse et abondante, a permis une réduction du prix du transport
maritime et ainsi initié une maritimisation des transports. Ainsi, les exportations mondiales
ont été multipliées par 20 entre 1945 et 1973.
- Mise en place d’une division internationale du travail, prémices d’une division
internationale du processus de production avec le développement des FMN dès 1949
L’échange déloyal et les inégalités socio-économiques entre les pays sont donc les facteurs d’un
délitement libre-échange, qui reste cependant triomphant.
- Frigyes Karinthy (Les six degrés de séparation), hongrois, 1929 : le degré de séparation
entre deux individus est passé de 6 à 4,74 avec le développement des réseaux sociaux
notamment (quelques nuances à la pénétration de Facebook : VKontakte en Russie et
Weibo en Chine)
- Daniel Cohen et Thierry Verdier parlent même de « mondialisation immatérielle »
(directeurs du groupe de travail du Conseil d’Analyse Economique de 2009). Ex : la part
des œuvres étrangères en France représente alors 20 % pour l’édition, 25 % du prime
time télévisuel, 30 % pour les services informatiques, 33 % pour la musique, 60 % pour le
cinéma, 70 % pour les logiciels.
- Espace économique fragile et fragmenté : Choc des Civilisations (Huntington, 1996),
guerre des monnaies, crise du multilatéralisme (échec du sommet de Copenhague en
2009), le « patriotisme économique » (Bernard Carayon, 2005) avec les nouvelles formes
de protectionnisme (Cf. le soutien de l’État à la fusion Suez-Gaz de France pour
empêcher l’italien Enel d’acquérir Suez (2004) - En août 2008 l’Allemagne adopte une
loi qui autorise le gouvernement à empêcher une prise de participation à plus de 25 %
dans une entreprise allemande par un étranger non-européen si cela nuit à « l’ordre et
la sécurité publics ».), la « guerre économique » (War Room, structure chargée des
exportations dans l’Advocacy Center créé par Bill Clinton dans les années 1990). Les flux
de capitaux transfrontaliers ont chuté de 11 800 MM$ en 2007 à 4,6MM$ en 2012 selon
Mc Kinsey qui évoque une « démondialisation financière » (La crise de 2008 remet en
cause la solidité de l’espace mondial).
- Peut-on envisager une véritable unité politique pour gouverner l’espace économique
international ? C’est ce que souhaite ATTAC (Association pour la taxation des
transactions financières et pour l’action citoyenne) qui voit dans des impôts mondiaux
(comme la taxe Tobin) la première étape sur cette voie. Ou Stiglitz qui critique : « Notre
système, c’est une gestion mondiale sans gouvernement mondial » (Article de la revue
Problèmes Economiques) et appelle à une véritable organisation mondiale. Exemple :
la création de la Cour pénale internationale en 1998 ; le 14 juillet 2008, pour la première
➢ LES FONDS SOUVERAINS : LES FONDS SOUVERAINS SONT-ILS GUIDÉS PAR UNE LOGIQUE
GÉOPOLITIQUE OU ÉCONOMIQUE ?
- Définition : Il s’agit de fonds d’investissement appartenant aux États. Cela concerne les
pays exportateurs de matières premières, mais aussi des pays émergents qui, contrairement
à la théorie économique, possèdent de larges excédents commerciaux pendant leur
phase de décollage. Beaucoup de pays pétroliers en ont mis en place dans les années
1970 ou même avant (le Koweït a créé le sien, le KIA (Kuwait Investment Authority), en 1953).
- Ils peuvent en effet être un instrument pour mettre la main sur des technologies, des
entreprises stratégiques, etc. Exemple : dans le cadre du rachat possible d’Arcelor par une
entreprise russe (on parle de chevalier blanc : Severstal) qui s’était portée au secours de
l’entreprise face à l’OPA de Mittal en 2006, la France avait rejeté l’offre par refus
d’association avec la Russie de Poutine. Mais le fonds souverain est aussi un instrument de
relance économique (En novembre 2011, le fonds souverain chinois CIC achète des actions
aux quatre grandes banques chinoises dont l’Agricultural Bank of China dans le but de
relancer l’économie souffrant des difficultés américaine et européenne).
➢ DÉLOCALISATIONS : « L’idéal serait de pouvoir transporter ses usines sur un bateau et de les
bouger au gré des mouvements de change et des conditions économiques » (Jack Welsh,
patron de General Electric, 1998)
- Il s’agit au sens strict de fermeture d’établissements dans un pays pour ouvrir l’équivalent à
l’étranger. Parfois avec des transferts de matériel, et même de l’encadrement. Les
délocalisations peuvent être Nord-Nord dans l’objectif d’être proche du marché (donc
vendre mieux) et avoir accès à des aides publiques ; parfois échapper au caractère trop
restreint du marché local (Suisse). Ou Nord-Sud avec l’attrait d’une main d’œuvre bon
marché.
- Si l’on ne s’intéresse qu’aux projets créateurs d’emploi, le grand gagnant des délocalisations
est l’Asie (plus de 40 % des créations d’emplois liées aux IDE), loin devant l’Europe de l’Ouest
(un peu plus de 10 %) et les USA (environ 10 %). Les flux d’IDE vers le Sud sont devenus
majoritaires en 2010 pour la première fois (que ces flux soient venus du Nord ou du Sud).
- Les délocalisations Nord-Sud peuvent concerner maintenant presque tous les secteurs
industriels, alors qu’il s’agissait essentiellement d’industrie de main d’œuvre auparavant :
l’automobile, pour vendre sur place ou pour réimporter - l’électronique où il s’agit moins de
délocalisations directes que de recours à la sous-traitance internationale. (Cf. le taïwanais
Foxconn avec son centre gigantesque de Shenzhen) - la mode, la haute technologie, etc.
Exemple : le Mexique attire un nombre croissant d’usines aéronautiques (dans le Querétaro
et le Chihuahua : Bombardier, Safran, General Electric pour des équipements).
- Le fait nouveau est que les délocalisations concernent les services, voire la R&D. Un
informaticien indien est payé six fois moins qu’un informaticien français, et les dépenses de
R&D des entreprises industrielles américaines progressent trois fois plus vite à l’étranger
qu’aux USA : tout cela incite à la délocalisation. Les délocalisations concernent même les
directions d’entreprises pour se rapprocher des marchés porteurs, mais aussi pour diminuer
les frais de gestion de ces directions. En 2011, Schneider décide de transférer en Asie une
partie de sa direction – les ressources humaines ainsi que la stratégie seront à Hong Kong.
- Conséquence des délocalisations :
✓ Pour le pays de départ : Une perte d’emplois, une perte de savoir-faire, des gains pour
le consommateur (selon une étude du CEPII de juin 2013, les produits importés des pays
de délocalisation coûtent 3 fois moins cher que les mêmes produits fabriqués en France
(prix en douanes en 2010)), la possibilité pour l’économie de se concentrer sur des
activités à forte valeur ajoutée en se débarrassant des activités moins valorisantes, des
gains de productivité car c’est la partie la moins efficace de leur production que les
entreprises délocalisent à l’étranger (selon une étude d’Armiti et Shang-Jin, l’offshoring
des services de 1992 à 2000 a provoqué 11 % des gains de productivité de l’industrie
- Les prémices en remontent à 1957 avec l’apparition des eurodollars conséquentes des
mesures prises à Bretton-Woods en 1944 (Eurodollar : dollar détenu à l'étranger par un non
résident, en général une banque qui le fait travailler : un eurodollar est un dollar (il garde le
pouvoir du dollar : on peut acheter avec aux États-Unis pour un dollar). Cela a deux
conséquences :
✓ L’existence d’énormes masses de capitaux mobilisables à travers toute la planète.
✓ Ensuite l’émergence des BMN (banques multinationales).
- Ces deux phénomènes sont amplifiés après le choc pétrolier avec les pétrodollars (Ce sont
des eurodollars gagnés par des exportations de pétrole. C'est l'excédent de la balance des
opérations courantes des pays exportateurs de pétrole)
- Début du système de changes flottants avec la Conférence de Jamaïque en 1976
(Kingston) : abandon des parités fixes et de l’or comme référence. Cela joue aussi un rôle
car elle conduit à la libéralisation des taux d’intérêts et au développement des produits
dérivés (ils sont l'ensemble des produits financiers qui sont négociés sur le marché interne et
qui permettent de se couvrir contre la variation d'un indice). Chicago avait déjà mis en
place un tel système avec les matières premières en 1972, puis se créent le LIFE à Londres en
1982 et le MATIF à Paris en 1986). Cependant, si la théorie indiquait que les valeurs des
monnaies devaient se réguler en fonction du marché, la pratique a montré que les agents
financiers ne sont pas rationnels, notamment avec des comportements comme le
mimétisme des cambistes : la baisse entraîne la baisse.
- Puis la politique de Volcker (à la tête de la FED en 1979 nommé par Carter) « casse »
l’économie d’endettement qui s’était développée dans les années 1970 avec la « New
operating procedure » (augmentation du taux LIBOR donc de nombreux taux d’intérêts et
donc du crédit). C’est la fin du "Benign Neglect" des années 1970. D’où le recours à la
finance directe par l’émission de titres sur les marchés financiers ; la dette publique
commence à être placée sur les marchés financiers (plan Brady, 1989), notamment par la
titrisation qui permet de transformer des créances bancaires en titres négociables : rachat
par le FMI de 60% de la dette brésilienne détenus par les banques américaines sous forme
de participation dans les entreprises publiques
- De nombreuses innovations permettent la globalisation financière. On parle des trois « D ».
(Cf. supra). Il faut aussi tenir compte de trois éléments.
✓ Le progrès technique : informatique et télématique (Londres s’informatise dès 1986, Paris
en 1990) qui autorisent une circulation plus facile des capitaux, cotation en continu,
gestion automatique des comptes, etc.
✓ Les innovations financières. Les produits dérivés. Les contrats swaps (échange d’un taux
fixe contre un taux variable). Les « paquets » de créances comme ceux qui ont conduit
à la crise des subprimes.
✓ L’apparition de nombreux acteurs financiers non bancaires. En particulier le « Shadow
Banking » (expression de Mc Culley, 2007 : toute une série d'organismes financiers qui
joue le rôle des banques, notamment l’octroi de prêts. Mais ils ne sont pas toujours très
capables d'apprécier le risque. De plus, ils ne sont pas soumis à des règles (règles
prudentielles))
- La logique d’efficacité des FTN leur permet de produire le quart du PIB mondial, mais à un
prix socialement élevé : elles ne fournissent dans le même temps que 4% des emplois
mondiaux
- Les FTN deviennent de plus en plus sélectives aussi bien que pour leurs filiales à l’étranger
que pour l’implantation de leur siège. Cette forte sélectivité met au défi les États quant à
l’attractivité de leur territoire.
- Selon Cyrus Fredheim (Les entreprises géantes : Un univers à maîtriser, 2000), elle « pense
mondialement et agit localement ». On parle aussi de « glocalisation » (Akio Morita,
fondateur de Sony). Ex de stratégie locale : bien que Mc Donald’s adopte une approche
mondiale (fidèle à la restauration rapide), en pratique ses restaurants servent des spécialités
adaptées aux goûts locaux telles que les McSpaghettis aux Philippines, le burger à l’agneau
(Maharaja Mac) à New Delhi, du poisson et du riz au Japon.
➢ ÉLÉMENTS D’INTRODUCTION
➢ LES BRICS ONT PRESENTÉ DES TRAITS COMMUNS DANS LEURS STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT
- D’une manière générale, BRICS ont entrepris des stratégies de développement autocentré
dirigées par l’État et fondées sur l’industrie, dès 1928 pour la Russie, 1930 pour le Brésil, 1949
pour la Chine et 1950 pour l’Inde.
✓ Des stratégies de développement planifiées, avec les plans quinquennaux initiés par le
modèle soviétique et l’encadrement du Gosplan (URSS de Staline, Chine entre 1950 et
1978, Inde entre 1951 et 1977 et le Brésil entre 1955 et 1974)
✓ Stratégie ISI mené par le Brésil initié Vargas (1930-1945 & 1950-1954) et en Inde :
substituer les importations par la production nationale grâce au marché intérieur et ainsi
- Des pays qui ont trouvé le chemin d’une croissance stable malgré la crise
✓ 6% en moyenne pour le Brésil entre 2006 et 2009
✓ 7,5% par an en moyenne pour l’Inde dans les années 2000
✓ Ensemble, ils représentent 35% de la croissance mondiale en 2012
- La formation de vastes marchés intérieurs avec un accès à une nouvelle partie de la
population à la consommation de masse
✓ 250M en Inde
✓ 30M au Brésil
- Des structures économiques qui tendent à devenir celles de pays développés : le
rattrapage économique rapide, un point commun certain.
- Entre certains pays, la Russie et la Chine par exemple, il existe des liens historiques :
✓ L’URSS a aidé la Chine à s’industrialiser quand celle-ci a adopté un modèle de
développement soviétique, après la signature d’un traité d’amitié, d’alliance et
d’assistance mutuelle avec l’URSS en 1950. Ainsi, l’URSS y envoie 500M$ de crédits entre
1949-1950, supervise 156 projets industriels notamment énergétiques et miniers (25
centrales électriques), et plus de 50% des investissements industriels du 1 er plan
quinquennal chinois ont été financé par l’URSS.
✓ La visite de Khrouchtchev au Cachemire : en terme de géopolitique, ce genre d’action
symbolique est très important => renforcement de l’aide technique de l’URSS dans les
industries (les industries qui sont facteurs de puissance : raffinerie de pétrole, sidérurgie,
etc.).
- Coopération au sein des BRICS : rapprochement sino-brésilien (Chine 1er partenaire
commercial du Brésil depuis 2005. Au sommet de Durban en 2011, accord entre le Brésil et
la Chine pour lutter contre la suprématie du dollar. La valeur des échanges de
marchandises entre ces deux pays dans leurs devises respectives devra atteindre au
minimum 30M$.
• Population multipliée par 4 au cours du 20ème siècle mais consommation d’eau multipliée
par 10
• Facteurs :
✓ Surexploitation humaine et gaspillage (céréaliculture en plein désert en Arabie
Saoudite, Las Vegas, etc.)
✓ Extension urbaine (consommation d’eau qui a quintuplé à Alger et Tunis entre 1970 et
2000)
✓ Construction de barrages (58 000 en tout dans le monde) : prive l’eau en aval et
empêche dépôts de sédiments favorables aux cultures)
✓ Pollution (nappes phréatiques) avec salinisation (cf. salinisation anthropique avec
irrigation pour agriculture : delta intérieur du Niger, Mali, Euphrate, etc.)
➢ INÉGALITÉS SCALAIRES
Glossaire