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Les données antiques sur les origines de Claudien ne sont pas légion. Hormis
l'étrange texte de Jean le Lydien (. Magistratures I, 47, 1) (■), qui le traite de
Paphlagonien (ПафХаушу), on peut aisément les réunir sur les doigts de la main.
La plupart proviennent de l'oeuvre elle-même. Dans une lettre adressée à un
Alexandrin, le maître des offices Hadrianus (2), le poète vient d'évoquer la géné-
rosité d'Alexandre le Grand à l'égard de Darius dont il suivit les funérailles, puis
de Porus. Il précise alors (3) : «Il fut le fondateur de la patrie». Naturellement, on
rapprochera l'indication des vers de la lettre (4) : «Qu'ouïssent ce message le sol
que nous avons en commun, le havre que, venues de loin, les nefs fréquentent, le
Phare (...)». Dans une lettre en forme d'épigramme adressée à Gennadius, ancien
proconsul et augustal en 396, Claudien interpelle son interlocuteur par les
mots (5) : «Toi que connaissent les peuples de la Grèce et notre Nil». Malheureu-
sement, les sources postérieures ne nous en disent pas plus long. Sidoine
Apollinaire (6) rappelle lui aussi les origines du poète et évoque à mots couverts
l'épopée mythologique Sur le rapt de Proserpine : «(...) ni celui qui naquit à
Canope l'Égyptienne et chante les noces d'un mari au teint de rouille et les dieux
souterrains avec sa muse céleste (...)». L'article de la Souda se contente de sèches
indications sur l'origine et l'époque du poète ainsi que sur le genre auquel il s'est
consacré (7) : «Claudien : Alexandrin, poète épique récent ; il vécut à l'époque
des empereurs Arcadius et Honorius».
Que signifie donc l'indication de Jean le Lydien ? Depuis longtemps, la
question divise le petit monde des spécialistes, sans qu'aucune solution raison-
(47) 1, 41, 2-4. Naturellement, Pétrone n'a aucun titre à y figurer, encore que, par cer-
tains aspects, le Satiricon relève de la satire ménippée. Le titre même du roman invitait à
joindre l'auteur à la liste.
(48) VII, 97, 7-8 : nam me diligit ille proximumque / Turni nobilibus legit libellis.
(49) XI, 10 : Contulit ad saturas ingentia pectora Turnus. / Cur non ad Memoris
carmina ? Frater erat. Le genre visé est probablement la tragédie.
(50) Sur son retour I, 603-604 : Huius uulnificis satira ludente Camenis / пес Turnus
potior пес Iuuenalis erit. Le poète dont il est question s'appelait Lucilius. Il avait été
comes sacrarum largitionum au IVe s. (J. Vessereau-F. PréCHAC, Rutilius Namatianus.
Sur son retour, 2e éd., Paris, 1961, p. XI).
(51) Poèmes 9 (à Félix ), 267.
(52) Pour des indications bibliographiques, voir Fr. Plessis, La poésie latine de Livius
Andronicus à Rutilius Namatianus, Paris, 1909, p. 694, n. 1. Le témoignage de Jean le
Lydien est évoqué dans le livre de H.Bardon (La littérature latine inconnue. II. L'époque
impériale, Paris, 1956, p. 225).
(53) 1, 71 et H. Bardon, o.L, p. 225-226 : ex quo Caesareas soboles horrenda
Locusta / occidit, fit cura sui pernota Neronis.
(64) P. It. II, 37, 1. 1 1, voir A. H. M. Jones, IRE I, p. 658 et la n. 1 16 (II, p. 1273) :
Iohanni v(iro) c(larissimo), adoratori num(eri) felicum Rav(ennatium). Par la suite, le mot
entrera dans la phraséologie rituelle de l'hippodrome. En y entrant, l'empereur s'adresse
à un protector en lui disant : àòoQÓxoQ ttQOxéxxoQ ; s'il s'agit d'un domesticus , il le fera
avec les mots : àòOQáxoQ ftQOxéxxoQ òo^ieaxíxovç;. Voir Cér. I, 86, p. 391, 1. 3-4 B. Le
morceau appartient à la série de ceux qui remontent à Pierre le Patrice, soit à l'époque
même de notre écrivain.
(65) Constantin Porphyrogénète, Cérémonies I, 86, p. 391, 1. 3-4 B.
(66) Sur cet aspect de l'œuvre de Pierre le Patrice, voir E. Stein, Bas-Empire..., II,
p. 728, n. 3.
(67) Stratagèmes I, 3, 2 ; II, 3, 7.
(68) Iuliani imperatoris. Epistulae, leges, poemata, fragmenta varia , Pans, 1922,
p. 212.
(69) Lettres 127, 1. 48-51, p. 573-575 Gautier (au prôtasécrétis Grégoire Kamatéros) :
Пик; ò' âv OTQaiiamxfiv xat yew^exQixfiv el xaòxò oirvfjyaye xai owftye, xà jiaxQOíg
ÔQiyyioiç ехлаХт òieiQyójxeva цех' 'Aç/úxav, цеха OiÀóXxxov, цеха xòv A'iXiov
'AÒQiavóv, цеха xòv exjtxooxov ri|iã)v 'IouXiavóv ; sur Théophylacte (né après 1050-
mort après 1126), voir A. Kazhdan, art. Theophylaktos dans The Oxford Dictionary of
Byzantium, III, p. 2068.