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DROIT International - exercices

Correction :

Il faut justifier, il faut savoir les sujets, domaines et sources juridiques concernées. On
commence aujd par ces questions générales.
1. Il y a 4 sujets juridiques en présence : 4 états (Ricardie Caqueta, Guaviare, Tolimie,
Portomaya)
2. Il y a trois domaines juridiques concernés : droit des traités, la succession des états
en matière des traités, définition d’un état souverain)
3. La CV 1981 (convention de Vienne) sur le droit des traités. Avant l’application de
cette convention il faut vérifier si les états font partie (ratifié) la convention. Est-elle
en vigueur pour les états/sujets juridiques en présence ? En la matière, pose-t-elle
problème ? Est-elle entrée en vigueur ? Oui, elle est entrée en vigueur. En l’espèce,
nous avons un accord conclu par les États en 1978. Or, la convention de Vienne est
entrée en vigueur trois ans plus tard. Or, son contenu existait déjà sous forme de
droit coutumier. En 1981, ces principes ont seulement été codifiés. DONC, la
codification est une solution pour appliquer un traité avant son entrée en vigueur. La
CV peut donc entrer en matière.
Pour répondre à des questions de succession maintenant, la CV sur la succession
des états en matière de traités. Ce traité est entré en vigueur en 1996 donc oui il
peut entrer en matière.
Convention de Montévidéo entrée en vigueur en 1934, également applicable.
Ces trois conventions sont applicables.
4. - Population permanente
- Territoire défini
- Gouvernement effectif
- Possibilité d’engager des liens avec d’autres états
- Autre critère subjectif : reconnaissance des autres états
La mauvaise définition des critères n’est pas suffisante pour annuler le statut d’un État. Dans
les domaines douanières, commerciaux, il y a un accord entre les États. Si un état conclut
un accord avec un autre et délègue ses compétences il n’y a pas de remise en cause de son
statut. Ici, la Caqueta remplit toutes les conditions pour être un état malgré les problèmes.
5. La CV de Vienne sur la succession des états (partie 3 - art. 17 ss) car ici on traite des
états nouvellement indépendants, synonyme pour “ex-colonie” pour éviter d’utiliser
“colonie”. On a choisi ici une solution spécifique : tabula rasa, la responsabilité
d’engagements à des traités n’engage pas les nvx états sauf en cas de
renouvellement du traité ou en ce qui concerne les traités des frontières qui
continuent d’exister tels quels. La partie 3 est assez controversée, principe puissant
car plusieurs états ne sont pas d’accord avec ce principe de tabula rasa, qui profite
aux nvx états. Les états sont donc libres de décider.
6. La Caqueta peut se libérer du traité douanier. Le gouvernement peut faire valoir l’art.
2 concernant l’investissement. L’art. 27 de la CV1 est une règle générale qui peut
être appliquée. La Caqueta ne peut utiliser le droit interne pour justifier la non
exécution d'un traité car c’est ce que dit explicitement l’art. 27 de la CV1 : “Une
partie ne peut invoquer les dispositions de son droit interne comme justifiant la
non-exécution d’un traité. Cette règle est un préjudice de l’art. 46.”
But d’une déclaration interprétative : Permet à un EP de donner une précision sur
son interprétation d’une disposition d’un traité.
Dans cette situation, la déclaration interprétative est une réserve car elle implique
une restriction du champ d’application du traité douanier. La réserve est définie par
l’art 2. al. 1 sur la convention de Vienne sur le droit des traités : “l’expression
«réserve» s’entend d’une déclaration unilatérale, quel que soit son libellé ou sa
désignation, faite par un État quand il signe, ratifie, accepte ou approuve un traité
ou y adhère, par laquelle il vise à exclure ou à modifier l’effet juridique de
certaines dispositions du traité dans leur application à cet État”. Une réserve ne
peut être appliquée comme on le veut, les conditions d’applications se trouvent à
l’art. 19 de la CV droit des traités.

Art 19 CV droit des traités : Un État, au moment de signer, de ratifier, d’accepter, d’approuver un
traité ou d’y adhérer, peut formuler une réserve, à moins :
a) que la réserve ne soit interdite par le traité ;

b) que le traité ne dispose que seules des réserves déterminées, parmi lesquelles ne figure pas la réserve en
question, peuvent être faites ; ou

c) que, dans les cas autres que ceux visés aux al. a) et b), la réserve ne soit incompatible avec l’objet et le
but du traité.

VARIANTE 1 : Dans le traité, il est mentionné que la Ricardie prend la décision


pour la Caqueta et donc on peut dire que la réserve est incompatible avec l’objet
et le but du traité.

VARIANTE 2 : La réserve est valable car l’objet du traité est d'assurer le soutien
de la puissance politique, économique, militaire et dc la réserve vise un autre but
ce qui fait qu’elle est valable.

L'art 20 al. 2 est important, pose-t-il pb pr la réserve ? : 2. “ Lorsqu’il ressort du nombre


restreint des États ayant participé à la négociation, ainsi que de l’objet et du but d’un traité, que
l’application du traité dans son intégralité entre toutes les parties est une condition essentielle du
consentement de chacune d’elles à être liée par le traité, une réserve doit être acceptée par toutes
les parties.”

L’accord entre les toutes parties n’est pas une condition essentielle du traité.

7. L’état n’a jms ratifié le traité, il a été signé mais pas ratifié
De manière générale, il faut ratifier le traité pour qu’il s’applique à l’Etat mais
exception de l’art. 18 qui s’appliquent entre la période de la signature et la
ratification. Art. 18 CV sur les traités : “ Un État doit s’abstenir d’actes qui priveraient un traité de son
objet et de son but:
a) lorsqu’il a signé le traité ou a échangé les instruments constituant le traité sous réserve de ratification, d’acceptation ou
d’approbation, tant qu’il n’a pas manifesté son intention de ne pas devenir partie au traité; ou
b) lorsqu’il a exprimé son consentement à être lié par le traité, dans la période qui précède l’entrée en vigueur du traité et à
condition que celle-ci ne soit pas indûment retardée.”

-> La Tolimie ne peut pas dire qu’elle n’est pas liée par le traité. Le principe de la
BF est étroitement lié à l’art. 18.

8. Le Gouvernement fait valoir qu’il rompra les relations diplomatiques ce qui


engendrerait une extinction du traité douanier. Application de l’art. 63 CV qui
concernent la rupture des relations diplomatiques entre États : “La rupture des
relations diplomatiques ou consulaires entre parties à un traité est sans effet sur les relations
juridiques établies entre elles par le traité, sauf dans la mesure où l’existence de relations
diplomatiques ou consulaires est indispensable à l’application du traité.”

Deuxième argument gouv : vice du consentement.


Le ministre de l’économie a conclu le traité au nom de l’état MAIS il n’y a pas autorité
CAR seul le chef d’état, premier ministre et ministre des affaires étrangères peut
conclure. Il s’agit d’un vice de consentement. -> elle pourrait se ibérer du traité

L’arbitre pourrait proposer l’application de l’art. 62 :


1. Un changement fondamental de circonstances qui s’est produit par rapport à celles qui existaient au moment de la
conclusion d’un traité et qui n’avait pas été prévu par les parties ne peut pas être invoqué comme motif pour mettre
fin au traité ou pour s’en retirer, à moins que:
a) l’existence de ces circonstances n’ait constitué une base essentielle du consentement des parties à être liées par le traité; et
que

b) ce changement n’ait pour effet de transformer, radicalement la portée des obligations qui restent à exécuter en vertu du
traité.

2. Un changement fondamental de circonstances ne peut pas être invoqué comme motif pour mettre fin à un traité ou
pour s’en retirer:

a) s’il s’agit d’un traité établissant une frontière, ou

b) si le changement fondamental résulte d’une violation, par la partie qui l’invoque, soit d’une obligation du traité, soit de toute
autre obligation internationale à l’égard de toute autre partie au traité.
3. Si une partie peut, conformément aux paragraphes qui précèdent, invoquer un changement fondamental de
circonstances comme motif pour mettre fin à un traité ou pour s’en retirer, elle peut également ne l’invoquer que pour
suspendre l’application du traité.

Les états pourraient appliquer l’art. 62 car en l’espèce il y a un chgt fondamental de


circonstances. A l’époque, traité à cause de la mauvaise situation du pays au niveau
économique. Cette situation a changé fondamentalement à cause de la découverte du
cobalt. Est-ce que cette découverte a été prévisible (important) ? Non.

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