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Un Peuple - Un but - Une foi

Département des sciences Juridiques

Ministère de l’Enseignement Supérieur

De la recherche et de l’innovation

TRAVAUX DIRIGES EN DROIT INTERNATIONAL PUBLIC


(Groupe 3)

Sujet : Les vices du consentement des traités internationaux

Membres du groupe :
 Marciana Chartel MABETE MILANDOU
 Ali Allamine CHOUKOU
 Eunice Marwane BIKE
 Roméo Wilfried NZENGOU
 Grace Elvine Samuela MOUSSAVOU BOULINGUI
 Djenny BIADIAZA MBIEL

Chargé de TD  :
Mr. NDIAYE
Introduction

Le droit international est essentiellement fondé sur les accords entre sujets de droit
international conforment à l'article 2 alinéa 1 de la convention de Vienne de 1986 .En effet
tout accord ou traité international nécessite le respect d'un bon nombre des conditions
avant de générer les effets à l'égard des États partisans au traité mais aussi des tiers. Parmi
ces conditions, le consentement de chaque Etat qui doit être exprimé de façon libre et claire.
Pourtant nous remarquons des manœuvres correspondant aux vices du consentement des
traités internationaux.
On entend par ‘’vices du consentement des traités internationaux’’ l'ensemble des
pratiques frauduleuses visant à obtenir l’approbation d’un négociateur à tout prix. Cela
conduit à violer le principe de libre expression du consentement.
Dès lors, il y a lieu de se demander qu'est-ce qu'impliquent les vices du
consentement d'un traité international ?
Ce sujet permet de cerner les conditions de la validité d'un traité ou un accord
international ainsi que la valeur du libre consentement dans le droit qui régit les relations
internationales.
Dans le but de répondre à l’objet de notre interrogation, Il convient de montrer que
les vices du consentement impliquent d’abord plusieurs formes (I) et que par la suite ces
vices produisent des effets juridiques (II).
I. LES DIFFERENTES FORMES DE VICE DU CONSENTEMENT DANS LES
TRAITES INTERNATIONAUX

Il s’agit de la contrainte (A) ainsi que de l’erreur, le dol et la corruption (B)

A. La contrainte

Dans le cadre de procès des vices du consentement, le droit international interdit le


recours à la force. Dans les articles 51 et 52 de la convention de vienne du 23 mai 1969, on
distingue la contrainte exercée sur la personne représentante de l’Etat et celle exercée sur
l’Etat lui-même.
En ce qui concerne la première contrainte, toute forme de contrainte qu’elle soit
matérielle ou sous forme de menace exercée sur le représentant de l’Etat est un vice de
consentement. Ainsi d’après la commission:« non seulement la menace sur le représentant
mais également la menace de ruiner sa carrière en révélant des faits de caractère privé,
comme aussi la menace de nuire à celle de sa famille » (Annuaire de la Commission du Droit
International 1996 Tome 2 page 268).
La contrainte peut aussi être exercée sur l’Etat en question lorsque l’Etat contractant
utilise la force pour l’obliger à ratifier le traité. Cette contrainte peut être sur divers plans,
notamment militaire, politique et même économique.
Cependant, la contrainte n’est pas la seule forme de vice du consentement.

B. L’erreur, le dol et la corruption

Lorsque l'erreur porte sur un fait important dans le traité et que l'Etat contractant le
savait au moment de sa conception, l’Etat co-contractant peut invoquer le vice de
consentement. Par contre, conformément à l'article 48 de la convention de Vienne, il faut
que l'erreur ait été méconnue de ce dernier. Le cas de l'erreur peut s'illustrer dans l'affaire
du traité de Versailles en 1783 entre les USA et la Grande Bretagne qui voulaient mettre fin à
la guerre qui les opposait en délimitant les frontières de leurs possessions. L'erreur se
trouvait dans le fait que la frontière avait été établie par rapport à une chaine de montagne
et la rivière Sainte-Croix. Or il n'y avait pas de chaine de montagne et il y avait plusieurs
rivières Sainte-Croix, élément important par rapport à la conclusion du traité.
Le dol, quant à lui, se rapporte à la situation dans laquelle le représentant d'un Etat
trompe systématiquement celui de l'Etat co-contractant pour obtenir son consentement.
Enfin, la corruption constitue un vice au consentement dans la mesure où on corrompt le
négociateur pour consentir au traité.
Au regard de ce qui a été dit, il incombe de s'interroger sur ce qu'il advient du traité
lorsque le consentement a été vicié.

II. LES EFFETS DES VICES DU CONSENTEMENT DES TRAITES


INTERNATIONAUX

Lorsque le consentement d’un Etat ou d’un négociateur a été vicié, le traité encourt
annulation. De ce fait, il convient d’aborder la nullité absolue (A) puis la nullité relative (B).

A. La nullité absolue

Pour les cas de contrainte envers l’Etat ou son représentant, le régime applicable au
traité c’est la nullité́ de plein droit. L’article 51 de la convention de viennes précise que
lorsque la contrainte est exercée sur le représentant d’un État, le consentement au traité est
dépourvu de tout effet juridique. Selon article 52, lorsqu’il y a menace ou l’emploi de la force
en violation des principes du droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies , le
traité est nul. Par conséquent, la nullité du traité peut être invoquée par tout intéressé, ne
peut être couverte et s’applique au traité dès son origine. On parle alors de nullité ab initio.
Cette nullité absolue est une sanction tout à fait exceptionnelle. Son application peut se
révéler difficile parce qu’elle suppose qu’il faut reconstituer la situation comme si le traité
nul n’avait jamais existé.
Par contre, il n’en est pas exactement de même dans la nullité relative.

B. La nullité relative

Dans la version finale du texte de la Convention de Vienne, les causes de nullité relative
sont définies aux articles 46 à 50 : il s’agit de la violation des règles du droit interne
concernant la compétence pour conclure des traités, de l’erreur, du dol, et de la corruption
du représentant d’un Etat. Il ressort expressément du texte des articles concernés que seul
l’Etat dont le consentement a été vicié peut invoquer la nullité. De plus, l’article 44 de la
Convention de Vienne autorise, sous certaines conditions, l’Etat victime à n’invoquer la
nullité qu’à l’égard de certaines dispositions du traité. Enfin, l’article 45 de la Convention
prévoit la possibilité d’un acquiescement explicite ou implicite de l’Etat victime de vice du
consentement.

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