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MINISTERE DE L’ DMINISTRATION TERRITORIALE BURKINA FASO

DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE Unité - Progrès - Justice


-*-*-*-*-*-*-*-*- -*-*-*-*-*-
REGION DU Centre

Préparé et présenté par Dr YVES


ZONGO ă l’intention étudiants de
l’université libre du Burkina (ULB)

avril 2021

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INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : ROLE ET IMPORTANCE DE LA CORRESPONDANCEADMINISTRATIVE


A. Quelques définitions
B. Importance et place de la correspondance administrative
C. Les conseils pratiques

Section I : le respect des caractqres de l’administration publique dans la rédaction administrative


Paragraphe 1 : le respect de la hiérarchie
Paragraphe 2 : la responsabilité
Paragraphe 3 : l’objectivité
Paragraphe 4 : la courtoisie
Paragraphe 5 : la prudence

Section II : le Style administrative


Paragraphe 1 : le caractère de la correspondance administrative
Paragraphe 2 : le document administratif doit être rédigé dans un style clair,
concis et précis
1. la simplicité
2. la sobriété

Section III : le vocabulaire administrative


Paragraphe 1 : les locutions verbales introductives
Paragraphe 2 : les locutions d’exploitation
Paragraphe 3 : les locutions de conclusion
Exemple d’ouverture

Section IV : la méthodologie de la rédaction des correspondances administratives


Paragraphe 1 : la phase préparatoire : compréhension du dossier à traiter
Paragraphe 2 : la phase rédactionnelle
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion

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CHAPITRE II: LE CLASSEMENT DE LA LETTRE ADMINISTRATIVE

Section I : Le classement selon son contenu


Paragraphe 1 : les différents types de lettre administrative selon le contenu
1. la lettre d’information
2. la lettre de renseignement
3. la lettre d’attente
4. la lettre de rappel
5. la lettre de renseignement
6. la lettre d’invitation
7. la lettre d’approbation.
Paragraphe 2 : les formules et les locutions utilisées

Section II : La classification des lettres selon leur destinataire

Section III : Présentation de la lettre administrative à forme personnelle

Section IV : Caractéristique de la lettre à forme administrative

CHAPITRE III : LES DOCUMENTS DE COMMUNICATION

Section I : La note
Paragraphe 1 : Définition
Paragraphe 2 : L’objet de la note
Paragraphe 3 : Caractéristique de la note
Paragraphe 4: Quand faut-il rédiger la note
Paragraphe 5 : Nature de la note
1. La note simple
2. La note assortie de proposition ou note d’étude
Paragraphe 6 : Présentation de la note
Paragraphe 7 : La note de service
1. Définition et caractéristique de la note de service
2. Présentation de la note de service
Section II : La circulaire
Paragraphe 1 : Définition et caractéristiques
Paragraphe 2 : Présentation de la circulaire
1. L’entête de la circulaire
2. Le corps de la circulaire
3. La signature

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Section III : Le bordereau
Paragraphe 1 : Définition du bordereau
Paragraphe 2 : Les éléments constitutifs du bordereau

Section IV : Le cahier de transmission

Section V : Les autres documents de traçabilité


Paragraphe 1 : la fiche téléphonique normalisée et de visite
Paragraphe 2 : la fiche de programmation et boîte à idée
Paragraphe 3 : la paraphe et visa
Paragraphe 4 : les certificats et les attestations
Paragraphe 5 : les communiqués et avis d’information
Paragraphe 6 : les ordres de réquisition
Paragraphe 7 : les actes authentiques et les actes sous seing privé

Section VI : Le procès verbal et le compte rendu


Paragraphe 1 : le procès verbal appelé couramment PV
1. définition et utilité
2. qualité du procès verbal
3. les différents types de procès verbal
4. deux exemples de procès verbaux administratifs
Paragraphe 2 : Le compte rendu
1. la rédaction
2. Exemples
A. Le compte rendu de mission
B. Le compte rendu de réunion
C. Le compte rendu d’accident
Paragraphe 3 : regard croisé sur le Procès verbal et le compte rendu

Section VII : Le rapport


Paragraphe 1 : Définition
Paragraphe 2 : la différence entre note d’étude, mémoire de fin de cycle
et rapport
Paragraphe 3 : les types de rapport
Paragraphe 4 : autres rapport souvent exigés au niveau des services
Paragraphe 5 : Présentation du rapport

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CHAPITRE IV : LES DOCUMENTS JURIDIQUES ET LEURS REDACTIONS

Section I : définition et distinction


Paragraphe 1 : Définition
Paragraphe 2 : Différence entre acte administratif et acte législatif
1. Acte administratif
A. La délibération
B. La décision
C. L’arrrté
D. Le Décret
2. Acte Législatif
A. La loi
B. L’ordonnance

Section II : les voies et procédures d’attestations


Paragraphe 1 : la notification
Paragraphe 2 : la promulgation
Paragraphe 3 : la publication

CHAPITRE V : LES DELEGATION ET LEURS EFFETS

Section I: délégation de signature et délégation de pouvoir


Paragraphe 1 : délégation de compétence ou pouvoir
Paragraphe 2 : délégation de signature

Section II : L’intérim

Section III : La notion de tutelle administrative

CONCLUSION GENERALE

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METHODOLOGIE DU COURS

 Intitulé du cours : rédaction administrative 


Volume horaire : 40 Heures
 Les objectifs pédagogiques :

Objectif général : l’objectif de ce cours est d’outiller les aƉƉrenants aux règles et
techniques de la rédaction administrative.

Objectifs spécifiques :
1- Citer les cinq grands principes de la correspondance administrative ;
2- Maitriser les techniques de la correspondance administrative ;
3- Identifier les différents types des documents administratifs et leurs modes
d’emƉloi ;
4- Rédiger correctement une lettre administrative, un procès-verbal et un
compte rendu.

Approche pédagogique :
 Méthodes actives mettant l’accent sur les échanges
 Production d’un suƉƉort Ɖédagogique
 Exercices pratiques
 Evaluation des apprentissages
 Cas pratiques
 Etude de cas
 Questions de cours

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INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, la Ɖuissance Ɖublique s’est étendue et son pouvoir s’est
renforcé. Les conséquences de son action sont si nombreuses et si importantes
qu’elle doit chercher ă tout moment ă Ɖerfectionner et ă moderniser ses outils de
travail afin d’être efficace sur le terrain. Dans cet élan de recherche de l’efficacité
de son action au quotidien, la correspondance administrative demeure à tout point
de vue pour l’administration, un instrument Ɖrivilégié d’échange et d’informations
tant ă son ƉroƉre sein qu’avec ses correspondants extérieurs. Pour ce faire, elle
doit soigner toutes ses correspondances parce que celles-ci portent les marques de
la puissance publique.
C’est dans cette voie que l’administration Ɖourra gagner la confiance et le
soutien des usagers du service public qui sont de plus en plus exigeants sur la
qualité du courrier administratif. C’est ă ce ƉroƉos que Jacques G NDOUIN écrivait
si justement que : « l’administration ne peut être utile parce qu’efficace que si elle s’exerce
dans la clarté, la précision et la cohérence ». C’est la raison Ɖour laquelle la rédaction des
documents administratifs doit être conduite avec un soin particulier.
Cette introduction nous amènera ă situer le rôle et l’imƉortance de la
corresƉondance administrative et ă donner quelques conseils d’ordre Ɖratique
pour une bonne rédaction administrative.

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CHAPITRE I : ROLE ET IMPORTANCE DE LA
CORRESPONDANCE
ADMINISTRATIVE

vant d’aborder l’imƉortance et la Ɖlace de la corresƉondance administrative,


quelques termes seront définis et des conseils d’ordre Ɖratiques donnés pour
rédiger une bonne correspondance administrative.

A- Quelques définitions
La correspondance dans sa définition classique signifie le moyen d’entrer en
contact ou en relation avec des personnes éloignées. Elle peut être écrite ou orale. La
lettre se dit de toute missive envoyée sous enveloppe fermée et cachetée. De nos
jours beaucouƉ de Ɖossibilités s’offrent ă la corresƉondance. Celle-ci peut
s’effectuer Ɖar télégramme, téléphones, fax, internet etc.
La corresƉondance administrative, c’est l’ensemble des Ɖrocédés Ɖar lesquels
l’administration confectionne, élabore et diffuse tous ses documents administratifs
et juridiques : ordonnances, lois, décrets, arrêtés et décisions͙
Nous allons aborder en quelques lignes, l’imƉortance et la Ɖlace de la
correspondance administrative et prodiguer quelques conseils à cet effet.

B- Importance et place de la correspondance administrative

L’administration Ɖeut être définie comme l’organisation qui assure les relations
d’autorité entre le Ɖouvoir Ɖolitique et l’ensemble des citoyens. Pour accomplir son
travail, l’administration utilise des moyens ƉroƉres Ɖour véhiculer son message.
Celui-ci est entendu comme un système comƉosé de signes conventionnels. C’est
ce qui a fait dire à Robert CATHERINE dans son ouvrage (édition ALBUM Michel ;
1968, page 14) et cité par le Professeur SANDAOGO Marcel dans son livre La
rédaction administrative au Burkina Faso, ceci : « qu’on le croit ou pas,
l’administration a et aura généralement une manière particulière d’écrire et
d’exprime sa pensée). Ce style doit marquer toutes les correspondances
administratives, c'est-à-dire tout le courrier émanant de l’administration.
Dans notre Ɖays, comme dans tant d’autres, l’administration joue un rôle de
premier ordre. Ces missions sont très étendues. Elle se présente comme une
véritable usine dont le travail consiste à recueillir les informations, à les digérer et à

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les mettre en consommation sous diverses formes (lettres, procès verbaux,
comptes rendus, actes administratifs) etc.
L’élément moteur qui sous-tend ce travail reste sans conteste l’information qui
Ɖermet d’enrichir la corresƉondance au stade initiale comme au stade final. Les
documents administratifs revêtent donc une grande importance dans
l’administration Ɖublique ă tel Ɖoint qu’on la juge le Ɖlus souvent à travers ses
écrits. D’oƶ la nécessité d’aƉƉorter le Ɖlus grand soin ă la rédaction de ces
documents, tant dans leur forme que dans leur fond. Il ya lieu donc de s’aƉƉliquer
dans la confection mais également dans la conservation des documents
administratifs de sorte à les rendre à tout moment disponibles et exploitables. Ceci
ă la raison toute simƉle que les écrits de l’administration doit être accessibles ă
tous et ne comporter par conséquent que des tournures et un vocabulaire que
chacun doit Ɖouvoir saisir correctement. C’est dans cet ordre d’idées que Georges
POMPIDOU, ancien Président Français et ancien énarque de Paris a pu affirmer
ceci : « une administration qui ne se fait pas comprendre immédiatement et sans
interprète ne remplie pas sa mission ».
Si l’administration a l’imƉérieux devoir de s’exƉrimer clairement et de se faire
comƉrendre Ɖar ses corresƉondants, il reste qu’étant Ɖar ailleurs détentrice de la
puissance publique, elle doit respecter les principes cardinaux qui la distinguent
des autres correspondances privée ou commerciales.

C- Les conseils pratiques

La correspondance administrative est avant tout rédigée en langue française (cas


des pays francophones). La maitrise de celle-ci est tout à fait nécessaire pour se
faire comprendre et éviter les erreurs de compréhension et les interprétations
erronées. Pour se faire, les règles grammaticales doivent être correctement
maitrisées et respectées scrupuleusement. Il faut avoir un vocabulaire riche en vue
d’oƉérer un choix judicieux des mots. Le rédacteur doit disposer de quelques
documents clés que sont par exemple un livre de grammaire et un dictionnaire.
Quant au vocabulaire administratif et aux différentes tournures couramment
employées dans le courrier administratif, leur maitrise passe par la lecture et
l’exƉloitation des documents administratifs.

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SECTION I : Le respect des caractéristiques de l’ dministration Publique
dans la rédaction administrative

La correspondance administrative doit tenir compte des caractéristiques


sƉécifiques de l’administration Ɖublique à savoir :
Paragraphe 1- Le respect de la hiérarchie
L’organisation de l’administration se fonde sur le resƉect de la hiérarchie. Les
diverses autorités ou les agents qui composent la structure administrative se
trouvent les uns par rapport aux autres dans des liens de subordination sans
lesquels le fonctionnement de l’organisme administratif ne pourrait être
harmonieux : Président, Premier Ministre, Ministres, Directeurs généraux,
Directeurs, Chefs de service ͙
Le resƉect de la hiérarchie se traduit dans les écrits de l’administration Ɖar des
nuances dont quelque unes ci-dessous citées :

 Le supérieur à son subordonné :


- il informe, il ordonne, il instruit, il prescrit, il fait savoir à, il enjoint, il
constate ;
- il est d’accord, il se trouve dans l’obligation, il souligne, il insiste, il est
conduit ă ͙
- le supérieur prie son subordonné de vouloir bien ;
- le supérieur dispose ;
- le suƉérieur attache du Ɖrix, le Ɖlus grand intérêt ă, Ɖrie de veiller ă ͙
 Le subordonné à son supérieur :
- Il exƉose, il rend comƉte, il est reconnaissant ă, il ƉroƉose, il suggère͙
- le subordonné prie son supérieur de bien vouloir ;
- le subordonné Ɖrie son suƉérieur d’agréer l’exƉression et non
l’assurance ;
- le subordonné propose ;

Paragraphe 2- La responsabilité
L’administration se fonde sur le ƉrinciƉe de la resƉonsabilité (actes
administratifs, contentieux, administratif). Elle manifeste cette responsabilité par la
signature de ses actes. Ceux-ci sont signés exclusivement par les organes habiletés à
le faire (le cachet faisant foi) : ministres, hauts fonctionnaires de l’Etat dont

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l’identité doit être Ɖarfaitement connue. C’est Ɖourquoi la corresƉondance
administrative réƉugne l’anonymat. Le Ɖrénom indéfini n’a Ɖas de Ɖlace. L’emƉloi de la
première personne du singulier est de rigueur.

Exemple : je vous informe, j’ai l’honneur, j’ai décidé, j’informe, j’invite.

Le ‘’nous’’ de majesté bien que ‘’nous’’ Ɖeut se rencontrer. Il est réservé à


des actes emƉreints d’une grande solennité. On le retrouve dans les textes de
discours. Exemple : ‘‘nous avons décidé en notre qualité de gouverneur que ͙’’
Il n’est Ɖas d’usage de mettre communément en cause des personnes
étrangères ă l’administration. C’est ă la fois une règle de courtoisie et l’aƉƉlication
du principe de responsabilité. Si donc on fait état dans un document administratif
de renseignement de faits, de circonstances dont on ne veut Ɖas révéler l’origine,
on utilise la formation de type :
- mon attention a été aƉƉelée sur ͙
- il m’a été indiqué͙
- j’ai été saisi d’une Ɖlainte ͙
- il m’a été indiqué que des individus ͙

Paragraphe 3- l’objectivité
Le troisième caractère de l’administration qui transƉarait dans les écrits c’est
l’objectivité. L’administration est au service de l’Etat. ussi, l’administration sert
l’intérêt général et non des intérêts individuel ou collectif. De ce fait, elle se doit
impartiale, sereine, objective. Cette impartialité a pour conséquence de rejeter les
termes et toutes les expressions qui ont un caractère subjectif, émotionnel,
arbitraire. Il en résulte de ce fait un style froid. Ainsi, les expressions trop
subjectives sont bannies.

Paragraphe 4- la courtoisie
Le fonctionnaire comme nous l’avons déjă annoncé incarne l’Etat avec son
caractère de souveraineté, chacun sait que la politesse est la marque des rois, des
personnes de la haute classe. On comƉrend Ɖourquoi l’administration doit être
courtoise. Cette courtoisie se manifeste à travers le respect de la hiérarchie et
l’absence d’éléments Ɖassionnels. ussi, des qualificatifs désobligeants, Ɖéjoratifs
n’ont Ɖas leur Ɖlace dans le vocable administratif. On n’y trouve Ɖas des termes

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tels que : absurdes, idiot, mais des formules souples telles : il me parait
regrettables, il me semble inopportun, il déplore.
L’administration est souvent contrainte d’opposer un refus à certaines
demandes qui peuvent avoir leur fondement. En effet, elle se trouve dans
l’imƉossibilité de satisfaire immédiatement ou ă court terme certaines
sollicitations. Dans ce cas, elle aime entourer ses correspondances d’une voile
pudique pour ne pas briser définitivement l’esƉoir du requérant :il n’a Ɖas été
possible, j’ai Ɖris bonne note de votre désir ou de vos revendications, le moment
venu, dès que les circonstances le Ɖermettront ͙

Paragraphe 5- la prudence
La Ɖrudence est une des forces de l’administration. Elle découle des
ƉrinciƉes de dignité, de resƉonsabilité, de l’obligation d’une extrême courtoisie
interdisant l’erreur et l’étourderie. Par conséquent, le fonctionnaire avant de
rédiger un courrier doit vérifier l’inexistence ou l’exactitude des faits et leur
enchainement logique. Alors, il doit s’informer correctement ă travers des canaux
surs, cette information doit être :
 utile : elle doit être l’exƉression d’un besoin réel, ressenti ă la fois Ɖar
l’émetteur et le récepteur ;
 complète : synthèse intelligente des faits ;
 exactes : vérifiable, sûr, mesurable.
 actuelle : qui répond au besoin du moment.
Le fonctionnaire doit pour ainsi dire éviter la gratuité, les affirmations à
caractère absolu. Les faits supportés par lui le seront sous réserve d’une
confirmation.C’est Ɖourquoi le conditionnel est très utilisé, le mode le Ɖlus utilisé
dans l’administration.
On utilisera des formules comme : à mon avis, en ce qui me concerne, il me
semble, sous réserve, sans préjudice, en tout état de cause.
Cette spécificité de l’administration qui impose à ses agents, une conduite
normative dans les écrits, leur impose une maîtrise du style administratif.

SECTION II: LE STYLE ADMINISTRATIF


Le style administratif découle du caractère officiel de la correspondance
administrative.

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Paragraphe 1 : le caractère officiel de la correspondance administrative
L’agent rédacteur doit se raƉƉeler que quelque soit sa Ɖosition dans la
hiérarchie administrative, il reƉrésente l’Etat et Ɖar conséquent il agit en ses lieux
et Ɖlace. De ce fait, il ƉarticiƉe ă l’exercice du Ɖouvoir. Pour cela, il doit effacer son
individualité et laisser transparaitre la puissance publique dont il incarne et qui lui
confère une Ɖarcelle de Ɖouvoir dans l’administration, celle-ci étant au service
d’une communauté et Ɖoursuit l’intérêt général. D’oƶ l’agent dans cette Ɖosition
se Ɖrésente comme un serviteur de l’Etat. Il doit Ɖar conséquent enlever des
grandes qualités, exiger Ɖar sa qualité d’agent Ɖublic, c’est ce qui exƉlique l’emƉloi
de ce style ƉroƉre ă l’administrateur et que l’on doit retrouver dans le courrier
administratif. L’agent doit avoir le souci de la maîtrise du style administratif dans le
but de rédiger un courrier de qualité.
Ainsi, le style administratif, une fois maîtrisé doit être accessible à tout le
monde. Mais le rédacteur doit s’assurer que le courrier administratif est rédigé
dans des conditions qui garantissent son efficacité et qui lui Ɖermettent d’atteindre
son but premier : la défense de l’intérêt général. Pour cela, il ya lieu de vérifier que
certaines règles sont respectées scrupuleusement à savoir : la clarté, la concision,
la précision, la simplicité, la sobriété.

Paragraphe 2 : Le document administratif doit être rédigé dans un style à la


foisclair, concis et précis
Toute correspondance administrative doit être suffisamment claire, concise
et précise en vue de préparer la décision et sa bonne exécution au niveau des
différents échelons de la pyramide administrative.
La clarté et la précision permettent de se faire mieux comprendre (en
libérant l’esƉrit du suƉerflu) et d’éviter les erreurs d’interƉrétations qui sont
sources de nombreuses rectifications, de frustrations, de gaspillage de temps et de
papier.
Le style administratif doit être concis. La concision consiste à exprimer
beaucouƉ d’idées en Ɖeu de mots et trouver le mot juste (stylistique).
La Ɖrécision consiste ă s’exƉrimer simƉlement avec des mots
compréhensibles, en évitant les digressions. Il faut construire des phrases courtes.
C’est lă que commence le dur et nécessaire aƉƉrentissage de la simƉlicité et de
l’efficacité.

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1. La simplicité
Il faut éviter les phrases et les mots recherchés, souvent mal maîtrisées et
l’emƉloi des termes ambigus, incomƉréhensibles, difficilement interprétables par
les initiés. Nous le disons avec force, la correspondance administrative doit être
accessible à tous.
2. La sobriété
Disons que la correspondance administrative ne doit pas égarer le lecteur
dans des dédales inutiles. Il ne doit Ɖas avoir Ɖour but de créer l’émotion, le
sensationnel où la passion domine le récit.
Le style administratif doit être simƉle Ɖar l’emƉloi de termes mesurés et
complètement maîtrisés.
Le ton mesuré est important où la prudence doit caractériser tout écrit qui
traverse le temƉs et engage l’administration ă travers l’action de ses agents ă tout
moment.
Le ton personnel à adopter au niveau de la correspondance administrative
doit être impersonnel, objectif et discret. Il faut éviter la passion.

SECTION III : LE VOCABULAIRE ADMINISTRATIF


L’administration dans le souci de mieux se faire comƉrendre, a opter pour
l’emƉloi d’un certain nombre de mots et de tournures qui lui sont propres et que
l’on retrouve couramment dans ses écrits.
La maîtrise du vocabulaire administratif Ɖasse Ɖar l’emƉloi constant des
termes usités au sein de l’administration. Toute chose qui l’oblige ă cultiver de
qualités telles la rigueur et la maîtrise du style administratif. Dans cet élan,
l’administration doit avoir un style clair, objectif, prudent, courtois et rigoureuxqui
exige à la fois de la précision et de la concision.
Paragraphe 1 : les locutions verbales introductives
En voici une brève série :
- aƉƉeler, attirer l’attention sur ͙͙͙͙.,
- être entretenu de ͙..
- être Ɖorté ă la connaissance de ͙͙͙,
- être signalé que ͙͙͙
- être informé de ͙͙͙..

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On écrira ainsi :
- J’ai l’honneur d’aƉƉeler, d’attirer votre attention sur, de vous informer
de, de faire connaitre que͙͙.
- J’ai été saisi Ɖar tel service d’une question relative ă ͙͙.
- J’ai été tenu informé des circonstances dans lesquelles ͙..
- Vous avez bien voulu m’entretenir de telle question, m’informer de, me
faire connaitre que ͙͙
- Il a été porté à ma connaissance que ͙͙͙
- Il m’a été signalé que ͙͙..
Ces formules s’inscriront également en début de lettres, de notes, de
circulaires qui entament une question et ne sont Ɖas Ɖrécédés d’une
correspondance antérieure émanant de services auxquels elles sont destinées. Dans
le cas contraire, on utilisera la deuxième personne du pluriel :
- Vous avez aƉƉelé mon attention Ɖar ͙͙..
- Vous m’avez saisi de ͙͙͙.
- Vous avez bien voulu appeler mon attention, me signaler͙͙
Dans cette hypothèse, on se rapportera au document auquel on se réfère
au moyen de l’une des formules ci-après :
- Par lettre du ͙͙
- Par lettre visée, raƉƉelée en référence ͙͙.
- Par votre communication téléƉhonique du ͙͙.
- Par bordereau en date du ͙͙͙

Paragraphe 2 : les locutions verbales d’exƉloitation


Les verbes et les locutions verbales servent de référence à exposer le sujet, à
analyser et à marquer les points essentiels du développement.
Voici quelques verbes adaptés à cette situation : Ajouter, Confirme ,
Considérer, Observer, Préciser, Rappeler, Constater, Estimer, Noter, Signaler,
Souligner.
Ces verbes sont d’un emƉloi commode et Ɖermettent l’utilisation de la
première personne du singulier : Je constate, Je note, J’observe, Je signale,
J’ajoute, Je Ɖrécise, Je souligne, Je confirme, Je rappelle, Je considère, J’estime͙..

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Ces verbes confèrent à la phrase une certaine autorité excluant
l’inexactitude d’interƉrétation. Souvent, le vocabulaire administratif est soucieux
de prendre en compte la personne et la qualité du destinataire.
- J’ai Ɖris bonne note de votre requête ;
- Je ne sous-estime pas la valeur des arguments présentés ;
- Je ne manquerai pas de solliciter votre avis ;
- Je ne saurais Ɖerdre de vue la question dont vous m’avez saisi.

Paragraphe 3 : les locutions verbales de conclusion


Les locutions verbales expriment le désir de celui qui écrit, qui suggère des
solutions ou donne des ordres en manifestant le pouvoir décisoire de
l’administration Ɖublique et qui, Ɖar suite, constituent l’élément déterminant des
documents administratifs.
Tout d’abord les locutions imƉersonnelles :
- Il convient de ͙͙ ;
- Il imƉorte de ͙͙. ;
- Il y a lieu de ͙͙. ;
- Il sied de ͙͙͙.. ;
- Il est .͙͙ ou Ɖarait indisƉensable de ͙͙.nécessaire de ͙͙oƉƉortun
de͙͙Ɖréférable de ͙͙͙. Souhaitable de ͙͙

Exemple d’ouverture :
- Il y’a lieu de faire exécuter immédiatement la disƉosition Ɖrévue ;
- Il est indisƉensable que vous interveniez efficacement ͙͙ ;
- Il serait oƉƉortun que vous sollicitiez l’avis de ͙͙͙. ;
- Il Ɖarait oƉƉortun que vous classiez l’affaire ͙͙. ;
Voici maintenant les verbes que l’administration emƉloiera communément ă
la Ɖremière Ɖersonne lorsqu’elle voudra donner un ton direct et imƉératif ă ses
entretiens et à ses décisions :
- Décide que͙͙.
- Demande que ͙.
- Désire que ͙͙
- Se réservera de ͙͙
- convier ă ͙..
- Engager ă ͙͙

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- Enjoindre ă ͙͙..
- Inviter ă ͙͙..
- Ordonner de ͙͙
- Prier de ͙͙͙
Les quatre premières expressions donnent à la volonté une expression
objective et générale, une position tranchée du supérieur :
- J’ai décidé que cette affaire n’aurait Ɖas de suite ͙..
- Je demande ou je désire que ces prescriptions soient strictement
resƉectées͙..observées
- Je me réserve de trancher les cas litigieux.
Les autres verbes se réfèrent à la personne du destinataire.
Exemple :
- Je vous enjoins de faire cesser sans délai cette activité ;
- Je vous invite à faire la plus grande diligence ;
- Je vous prie de me saisir des difficultés éventuelles ;
- Je vous convie à examiner cette question avec mes services compétents
Lorsque l’on soumet une question ou une suggestion ă l’aƉƉréciation ou ă la
signature d’une autorité administrative :
- J’ai l’honneur de Ɖrésenter ă votre aƉƉréciation et signature ͙͙. ;
- J’ai l’honneur de soumettre cette mesure ă votre aƉƉréciation͙ ;
- J’ai l’honneur de vous soumettre ce Ɖrojet Ɖour avis et instruction ͙͙.. Les
locutions qui Ɖermettent de Ɖréciser l’idée :
- A cet égard ;
- A ce sujet ;
- En ce sens ;
- En d’autres termes ;
- En effet ;
- En fait ;
- En l’esƉèce ;
- En objet ;
- En particulier ;
- En principe ;

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Les locutions qui indiquent les étaƉes de l’exƉosé :
- Tout d’abord ;
- En premier lieu ; au second lieu ;
- Ensuite ;
- Enfin ;
- pour terminer ;
- en conclusion ;
- en définitive ;
- en résumé.

Les locutions de transition


- d’un coté ;
- d’une Ɖart, d’autre Ɖart ;
- en outre ;
- par ailleurs ;
- par contre ; ă l’oƉƉosé ; au sens contraire ; en revanche.

SECTION IV : LA METHODOLOGIE DE LA REDACTION DES


CORRESPONDANCES ADMINISTRATIVES
Paragraphe 1 : la phase préparatoire : la compréhension du dossier à traiter
Avant de rédiger toute correspondance administrative, il faut s’assurer de son
contenu, ă savoir ce qu’il faut y mettre. ce niveau, il faut que le rédacteur ait une
parfaite connaissance des problèmes ou du dossier à traiter et une nette idée des
réponses à y apporter ou de la suite à donner au dossier.
Il faut situer le Ɖroblème Ɖar raƉƉort ă l’ensemble des ƉréoccuƉations de
l’administration ă laquelle on aƉƉartient. Pour cela, il faut rechercher les idées qui
concourent à la rédaction du courrier du moment, c'est-à-dire qu’il doit maîtriser
l’information la mieux appropriée à la situation qui logiquement permettra
d’aboutir ă la solution voulue.
Quatre caractéristiques sont nécessaires en vue d’obtenir la bonne
information. L’information doit être :
 utile
L’information n’est utile que si elle corresƉond à un besoin tant au niveau de
l’émetteur (le rédacteur) que du réceƉteur (le corresƉondant ou le destinateur).

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Elle doit viser soit l’action directe, soit la Ɖrise de décision. Elle doit aussi s’écarter
du superflu ou du sensationnel.
 Complète
Cette qualité suƉƉose une bonne synthèse des éléments d’information traités. Il
faut s’assurer que l’on sera bien comƉris.
 Exacte
Tout renseignement doit être exact. La source de l’information doit être
vérifiée ă tout moment. L’erreur n’est Ɖas tolérée. L’imƉrovisation et le
tâtonnement sont ă bannir. L’information doit être Ɖrésentée sous la forme
imƉersonnelle. L’information doit être d’une objectivité sans reƉroche et logique.
 Actuelle
Il faut actualiser ses sources d’information. Si l’on estime avoir compris et
délimité le sujet avec une information maitrisée. Il s’agira de rassembler les idées
en fonction de leur nature et leur importance (allant du fait le moins important au
fait le plus important) ainsi que les faits concernant à les illustrer. Puis, il faut
ƉréƉarer le Ɖlan de la rédaction comƉortant l’introduction, le corƉs du sujet, la
conclusion.

Paragraphe 2 : la phase rédactionnelle


1. L’introduction
C’est l’exƉosé des faits. Toute introduction pose clairement un fait ou des
faits. Elle doit accrocher le lecteur c'est-à-dire capter son attention. Elle doit
reƉrendre l’ensemble des éléments nécessaires ă la comƉréhension du Ɖroblème
Ɖosé. En somme, l’introduction doit situer le corresƉondant de façon raƉide et
complète sur le problème à traiter ou déjà traité.
Par exemple :
- Par lettre ͙͙
- Il m’est revenu de constater que ͙͙
- J’ai l’honneur de vous raƉƉeler qu’au terme de l’arrêté ͙͙
2. Le développement
L’argumentation d’une réƉonse devra reƉoser sur la règlementation en
vigueur. L’auteur de la correspondance doit amener le lecteur à adhérer à son
argumentation. Il faut convaincre.Pour ce faire, la correspondance doit obéir à :
- l’équilibre entre les Ɖarties ;

19
- l’intérêt croissant ;
- le souci de la transition.

3. La conclusion
Celle-ci fait connaitre la Ɖosition finale de l’administration Ɖar raƉƉort ă la
situation. Elle doit être brève et ne comporter aucune répétition de ce qui précède. Il
faut éviter le moindre doute sur la décision prise.
- En conséquence ͙͙. ;
- Je regrette ͙͙ ;
- Il imƉorte donc de ͙͙. ;
- Je vous engage ă ͙͙͙.. ;
- Il convient donc de ͙͙͙ ;
Au niveau de la conclusion, après avoir dressé les mesures susceptibles
d’être Ɖrises, on Ɖeut faire des suggestions et ƉroƉositions.

20
CHAPITRE II : LE CLASSEMENT DE LA LETTRE ADMINISTRATIVE

On peut classer la lettre administrative de deux manières. Il s’agit : du


classement selon le contenu (section I) et du classement selon le destinataire
(section II).

SECTION I : LE CLASSEMENT SELON LE CONTENU


Paragraphe 1 : Les différents types de lettre administrative selon le contenu
A ce niveau on distingue :
1. la lettre d’information
Elle fait référence à une information. Cette source peut provenir de
l’administration. Dans ce cas, c’est l’administration qui Ɖrend l’initiative de cette
information et qui l’envoie ă ses corresƉondants. CeƉendant cette information
Ɖeut Ɖrovenir d’une source extérieure et c’est ă l’administration de l’exƉloiter Ɖour
renforcer sa décision.
2. La lettre de renseignements
L’administration a besoin de renforcer sa décision sur des renseignements,
elle s’entoure de Ɖrécautions et sollicite l’avis de Ɖersonnes avisées dans le cadre
d’une prise de décision. C’est souvent le cas aƉrès étude ou observation d’un cas.
3. La lettre d’attente
L’administration doit s’entourer de toutes les ƉréoccuƉations utiles avant sa
prise de décision,et cela Ɖour éviter des erreurs d’aƉƉréciations graves qui
peuvent entrainer pour des conséquences fâcheuses ou même l’entrainer devant
les tribunaux. Aussi demande-t-elle à ses correspondants de la patience afin
d’élucider le ou les Ɖroblèmes qui lui sont soumis.

4. La lettre de rappel
L’administration a une mémoire en raison de Ɖrocédés de conservation de
l’information dont elle disƉose (classement du courrier, archives). Au regard de
l’imƉortance ou de l’urgence du courrier, elle se donne les moyens de raƉƉeler ă
ses correspondants, la nécessité du traitement du courrier expédié par ses soins.

21
5. La lettre de remerciement
L’administration doit se montrer reconnaissante envers les personnes à qui
elle a eu des moyens dans l’accomplissement de sesmissions de service public.
Toute collaboration fructueuse avec elle, doit l’amener ă témoigner cette
reconnaissance.
6. La lettre d’invitation
L’administration organise des activités auxquelles doivent Ɖrendre Ɖart des
invités.Ceux- ci doivent se ƉréƉarer. C’est dû au cadre contenant des informations
précieuses (la date, l’heure, l’ordre du jour, les documents nécessaires au
déroulement des travaux).
7. La lettre d’aƉƉrobation
Dans certains cas, le document élaboré a besoin de l’aƉƉrobation d’une
autorité administrative avisée. Cette approbation ou avis peut être facultative ou
obligatoire.
Paragraphe 2 : Les formules et locutions utilisées
1- Lettre d’information :
- j’ai l’honneur de vous informer/faireconnaitre/Signaler que͙
- je vous Ɖrie de noter que͙
- veuillez Ɖrendre note du fait que͙
- je me Ɖermets d’attirer/d’aƉƉeler votre attention sur le fait que ͙
- j’ai l’honneur de vous adresser en annexe ͙
- en réƉonse ă votre lettre du ͙
- j’ai l’honneur de vous faire parvenir les renseignements suivants :
- par votre lettre du ͙, vous m’avez demandé ͙
- espérant que ces informations sont de nature à vous donner
satisfaction, je vous Ɖrie d’agrée,͙

2- demande de renseignement :
- je vous Ɖrie de bien vouloir nous indiquer͙
- je vous serais très obligé de me faire connaitre votre avis quant ă ͙
- je vous saurais gré de bien vouloir m’informer ͙
- Voulez vous avoir l’obligeance de nous faire Ɖarvenir ͙
- cela nous intéresserait de connaitre ͙

22
- il nous serait utile de savoir/comƉrendre ͙
3- Lettre d’attente :
- j’ai bien reçu votre lettre du ͙ Ɖar laquelle vous demander͙
- j’accuse (bonne) réceƉtion de votre lettre du ͙ concernant ͙
- par votre message du͙, vous m’avez demandé de͙
- je vais Ɖrocéder ă l’étude de cette question etj’esƉère être en mesure de
vous faire parvenir sous peu les résultats/mes conclusions͙
- la question a été mise ă l’étude et nous ne manquerons pas de vous
aviser de notre décision dès que possible.
- cette question a retenu mon attention et je ne manquerai pas de vous
faire connaitre une réponse définitive dans les meilleurs délais.

4- Lettre de rappel :
- je me vois obliger de vous raƉƉeler que͙
- je me permets de raƉƉeler ă votre mémoire que͙
- vous voudrez réƉondre d’urgence et au Ɖlus tard pour le ͙
- en raison du caractère urgent que revêt cette affaire, je vous serais
obligé de ͙

5- Lettre de remerciement :
- j’ai l’honneurde vous remercier de ͙
- je m’emƉresse de vous exprimer mes sincères remerciements Ɖour ͙
- je tiens ă vous remercier de votre obligeance͙
- c’est avec mes remerciements réitérés que͙je me permets de vous
exprimer toutes ma gratitude͙

6- Lettre d’invitation
- je vous prie de bien vouloir assister ă la réunion qui aura lieu ͙
- veuillez Ɖrendre note qu’une réunion Ɖortant sur ͙ aura lieu ͙
- je vous saurais gré d’assister ă cette réunion.
- j’ai l’honneur de vous inviter ă ƉarticiƉer ă une entrevue avec͙
- je tiens à vous convier à ͙
- j’ai l’honneur de vous informer qu’une réunion ausujet de ͙ aura lieu ͙

23
- veuillez, s’il vous Ɖlaît, déléguer à cette entrevue des représentants de
votre service ͙

7- Demande d’approbation
- j’ai l’honneur de vous Ɖrier de bien vouloir autoriser ͙
- j’ai l’honneur de vous Ɖrier de bien vouloir marquer votre accord Ɖour ͙
- j’ai l’honneur de vous soumettre en annexe, avec Ɖrière d’aƉƉrobation͙
- veuillez bien marquer votre accord Ɖour ͙
- je vous Ɖrie de bien vouloir marquer votre accord Ɖour ͙
- je vous prie de bien vouloir nous accorder ͙
- nous esƉérons que vous aƉƉrouverez ͙
- j’ai l’honneur de Ɖrésenter ă votre agrément le Ɖrojet ci-joint ͙
- j’ai l’honneur de soumettre cette mesure ă
votreaƉƉrobation/aƉƉréciation ͙
- j’ai l’honneur de vous soumettre ce Ɖrojet Ɖour aviset instructions ͙

SECTION II : LA CLASSIFICATION DES LETTRES SELON LEUR DESTINATAIRE


On distingue la lettre à forme administrative et la lettre à forme personnelle.
La distinction essentielle entre ces deux formes de lettre :
- la lettre à la forme administrative est adressée par une administration à
une autre administration ou Ɖar une administration ă l’un de ses agents
désigné impersonnellement et n’aƉƉartenant Ɖas ă la même unité
administrative (dans la même unité administrative, on échange plutôt
des notes qui sont des documents internes à une même unité
administrative).
- La lettre ă forme Ɖersonnelle est adressée Ɖar l’administration ă un
Ɖarticulier ou celle adressée Ɖar un individu ă l’administration. Elle est
différente d’une simƉle corresƉondance Ɖrivée.
Elle est aussi appelée aussi ‘’lettre administrative mi personnelle’’. On la retrouve
dans trois cas :
1er cas : ce sont les lettres que les agents des services publics adressent à un
supérieur pour exposer un problème personnel, ou celle écrite par un supérieur à
l’attention d’un subordonné.

24
2ème cas : ce sont les lettres adressées Ɖar l’administration ă une Ɖersonne Ɖrivée ou
celles adressées par les personnes physiques, morales de droit privé
(association, ONG) ă l’administration.

3ème cas : ce sont les lettres adressées Ɖar l’administration aux reƉrésentants d’une
administration étrangère ou internationale (lettre à forme protocolaire).

SECTION III : PRESENTATION DE LA LETTRE ADMINISTRATIVE


A FORME PERSONNELLE
Mentions obligatoires et facultatives :
- Expéditeur
- Destinataire
- Lieu et date
- Objet
- Pièces jointes (s’il ya lieu)
- Références (s’il ya lieu)
- mƉliation (s’il ya lieu)
- La formule d’aƉƉel
- La formule de politesse ou de courtoisie
- Le timbre (origine de la lettre) du service expéditeur.

SECTION IV : CARACTERISTIQUES ET PRESENTATION DE LA LETTRE


EN FORME ADMINISTRATIVE

La lettre administrative comporte un certain nombre de mentions


spécifiques ou permanentes qui ont pour objet de renforcer son caractère officiel.
Il s’agit :
- du timbre ;
- de l’aƉƉellation de l’Etat et de la devise ;
- de l’identification du service émetteur,
D’autres mentions sont indispensables pour assurer la clarté :
- numéro d’enregistrement : il est suivi du sigle du service émetteur et
éventuellement de sa subdivision lorsque les documents émanent de celle-
ci ;
- le lieu et la date d’établissement de la lettre ;
- l’objet ;

25
- la référence s’il ya lieu;
- les pièces jointes s’il ya lieu ;
- la signature;
- sous couvert s’il ya lieu.
NB : à la différence de la lettre à forme personnelle, la lettre entre service ne
comporte ni formule de politesse ou de courtoisie ni de formule d’aƉƉel.
Cependant il existe des exceptions à la règle. Ainsi, la formule d’aƉƉel et la
formule de courtoisie ou de politesse sont utilisées :
- dans les correspondances échangées entre les administrations
déconcentrées et celles décentralisées (il n’ya Ɖas de relation
hiérarchique entre ces types de structures mais des relations de tutelle) ;
- dans les corresƉondances entre des Etablissements Publiques de l’Etat
(EPE) ou autorités non hiérarchisées ;
- lorsqu’il s’agit de correspondances adressées à des autorités d’un ordre
autre que l’exécutif.

26
EXEMPLES DE LETTRE ADMINISTRATIVE

MINISTERE DE L’ DMINISTR TION BURKINA FASO


TERRITORIALE DE LA Unité-Progrès-Justice
DECENTRALISATION
ET DE LA SECURITE
******** Bobo-Dioulasso, le
REGION DES HAUTS-BASSINS
********
PROVINCE DU HOUET
******** le Haut-commissaire
HAUT- de la province du Houet
COMMISSARIAT A
DE BOBO-
DIOULASSO Monsieur le gouverneur
de la région des hauts-bassins
N° 1998 -_______/MATDS/RHBS/PHUE/HC.BDLS/CAB Bobo-Dioulasso

Objet : Déguerpissement des occupants illégaux de


la zone pastorale de Sidéradougou.

Dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises par le Ministre des
Ressources Animales lors de sa visite dans la zone pastorale et suite à sa rencontre
avec la populations de ladite zone, le Directeur provinciale des Ressources animales
avait été instruit pour suivre l’évolution des comportements des occupants relativement à
l’opération de déguerpissement envisagée pour cette fin d’année 2006.

Je vous tiens à titre de compte de compte rendu, un rapport relatif à des


informations sur le suivi par la Direction Provinciale des Ressources Animales.

J’ai instruis la Brigade Territoriale de Gendarmerie compétente pour les


investigations que le comité de suivi examinera au cours d’une rencontre prévue le 29
septembre 1998.

Salif SAWADOGO
Chevalier de l’Ordre National
28
MINISTERE DE LA BURKINA FASO
PROMOTION Unité-Progrès-Justice
DE LA FEMME
********
CABINET Ouagadougou, le

La Ministre
A

N° 2008 -_______/MPF/CAB Monsieur le gouverneur


de la région des hauts-bassins
Bobo-Dioulasso
Objet :Rencontre d’information et de
sensibilisation pour la mise en place
des COCOPGenre de votre région.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre (PNG), il est


prévu la mise en place de conseils communaux pour la promotion du Genre (
COCOPGenre), conformément aux dispositions du Décret n°2006-
049/PRES/PM/MPF/MEF/MATDS portant création, composition, attribution et
fonctionnement de ces organes , du 11 février 2006.

Dans le but de permettre la mise en place effective de ces organes, mon


département voudrais avoir une rencontre d’information et de sensibilisation avec le
Directeur de la Promotion de la Femme, les Maires et les Secrétaires généraux des
mairie de votre juridiction, le lundi 27 février 2008, à un lieu de votre convenance.

Aussi, vous saurais-je gré des dispositions qu’il vous plaira de faire prendre pour
permettre la participation effective des autorités concernées à cette importante rencontre
d’échanges.

Dr Bernadette TAPSOBA/OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre National

29
REGION DES HAUTS-BASSINS BURKINA FASO
******* Unité-Progrès-Justice
REGION DES HAUTS-BASSINS
*******
SECRETARIAT GENERAL Bobo-Dioulasso, le

Le Président

N° 2007-_______/ RHBS /CR /SG

A
Monsieur le Gouverneur
de la région des hauts-bassins
Objet :Information et invitation à la 4ème session BOBO-DIOULASSO
Ordinaire de l’année 2011 du Conseil
Régional.

PJ : - avant propos du budget primitif gestion ;


2007
- PV de la 3ème session ordinaire de 2011.

J’ai l’honneur de vous informer de la convocation du Conseil régional des Hauts-


Bassins les 14, 15 et 16 novembre 2011 pour la 4ème session ordinaire de l’année. Les
Ɖoints inscrits ă l’ordre du jour sont les suivants :
- Examen et approbation du procès verbal de la session ordinaire des 29,
30 septembre et 1er octobre 2011 ;
- Examen et adoƉtion de l’avant Ɖrojet du budget primitif gestion 2012 du
Conseil Régional des Hauts-Bassins ;
- Communication sur le fonds permanant pour le développement des
collectivités territoriales Ɖrésentée Ɖar le chef de l’ ntenne régionale
dudit ;
- Divers.
Aussi, voudrais-je vous inviter à bien vouloir honorer de votre présence à la
cérémonie d’ouverture de ladite session qui aura lieu le lundi 14 novembre 2009 à
10 heures dans la salle des fêtes de la mairie de Bobo-Dioulasso.
Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l’exƉression de ma Ɖarfaite
considération.

30
Daouda TRAORE
Chevalier de l’Ordre National
MINISTERE DE L’ DMINISTR TION BURKINA FASO
TERRITORIALE DE LA Unité-Progrès-Justice
DECENTRALISATION
ET DE LA SECURITE
******** Bobo-Dioulasso, le
REGION DES HAUTS-BASSINS

********
GOUVERNORAT DE BOBO-DIOULASSO
********
CABINET A

N° 2007 -_______/MATDS/RHBS/GBD/CAB Monsieur le Ministre de l’Administration


Territoriale , de la Décentralisation
et de la Sécurité
-OUAGADOUGOU-
Objet :Transmission du bilan exécutif du plan
quinquennal du Président du Faso.

Réf. : V/message n°2006-157/MATDS/SG du


02/06/2007

J’ai l’honneur de vous acheminer, suite à votre message ci-dessus mentionné en


référence, le bilan exécutif du programme quinquennal du Président du Faso après
les différentes vérifications et amendements opérés par les directions régionales
des Hauts-bassins. Ces amendements annexés au document, le reste sans
changement.
Tout en vous souhaitant une bonne réception de la présente, je reste à votre
entière disƉosition Ɖour d’éventuels comƉléments d’informations.

PJ. :
- Bilan exécutif du programme
- Amendement.

Salif SAWADOGO
Chevalier de l’Ordre National

31
MINISTERE DE L’ DMINISTR TION BURKINA FASO
TERRITORIALE DE LA DECENTRALISATION Unité-Progrès-Justice
ET DE LA SECURITE
********
REGION DES HAUTS-BASSINS Bobo-Dioulasso, le
********
PROVINCE DU PONI
********
HAUT-COMMISSARIAT le Haut-commissaire
DE GAOUA de la provincedu Poni
A
N° 1994 -_______/MATDS/RHBS/PPON/HC
Son Excellence Monsieur
L’ mbassadeur de la RéƉublique
Fédérale d’ llemagne
Objet : inauguration de l’école de Irina
S/C

Monsieur le Ministre de l’Administration


Territoriale, de la décentralisation
et de la Sécurité

-OUAGADOUGOU-

Excellence Monsieur l’Ambassadeur,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la construction de l’école à trois


classes de Irina dans le département de Kampti, province du Poni, est achevée et la
population bénéficiaire souhaiterait pouvoir l’inaugurer à la date du 25 mars 1996 à 11
heures.
Eu égard au concours financier précieux que votre Ambassade a consenti pour la
réalisation de cette infrastructure scolaire, les populations du village de Irina et des
environs souhaiteraient pouvoir vous compter parmi ses invités de marque pour la
circonstance.
Dans l’espoir de compter sur votre présence à cette cérémonie, je vous prie
d’agréer Excellence Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de ma considération très
distinguée.

Salifou SANKARA
Administrateur Civil

32
En somme, nous avons pu mettre en exergue l’imƉortance très marquée de
la lettre administrative dans l’administration publique. Ainsi elle se présente
comme un document de relation et d’information entre des structures extérieures.
Exemple1 : corresƉondance entre le M TDS et le Ministère de l’ griculture
Exemple2 : corresƉondance entre le Ministère de l’Enseignement de Base et
l’ mbassadeur des US .͙
Pour ce faire, le rédacteur doit tenir comƉte d’un certain nombre de
critères de choix à savoir :
1) La forme particulière de la lettre : à ce niveau le rédacteur doit distinguer
la lettre à forme personnelle de la lettre à forme administrative et tenir
ainsi compte de la présentation et des mentions obligatoires ou
facultatives propres à chacune de ces lettres ;
2) Le contenu de la lettre : il est fonction de l’objet, du message que le
rédacteur veut transmettre au destinataire : lettre de réclamation, lettre
exƉrimant une demande, lettre exƉlicative͙ ;
3) Le style : utilisation du style administratif : choix du vocabulaire et des
termes tenant compte du rang ou de la situation hiérarchique du
destinataire (un supérieur, un subordonné, un égal, une autre
Ɖersonnalité Ɖolitique ou diƉlomatique ͙) ;
4) Le respect des principes cardinaux de toute correspondance
administrative :
- la dignité et la courtoisie ;
- le respect de la hiérarchie ;
- l’objectivité, la clarté et la précision ;
- la responsabilité ;
- la prudence ;
- la notion juridique de la correspondance administrative : secret,
très secret, confidentiel.
La lettre administrative doit respecter le principe sacré de la confidentialité de
toute correspondance excepté les lettres ouvertes. Il ya des lettres à exploitation
restreinte (les personnes ayant accès sont désignées par la loi), par exemple une
lettre ouvrant enquête judiciaire.

33
Il ya en outre des lettres à diffusion restreinte : il s’agit de celles qui Ɖortent
les mentions : ‘’secret défense’’ (réservée au ministre comƉétent), ‘‘très secret’’
(Premier Ministre, Président du Faso).
Après avoir vu donc la lettre administrative, nous allons aborder les
documents de communication interne.

34
CHAPITRE III : LES DOCUMENTS DE COMMUNICATION

SECTION I : LA NOTE
Paragraphe 1 : Définition
La note est un document d’utilisation courante dans l’administration. Elle se
Ɖrésente comme un instrument Ɖrivilégié d’échange et d’information dans une
même unité administrative. Entre les services d’un même déƉartement ministériel,
d’une même Ɖréfecture par exemple, on utilise la note.
L’auteur de la note peut être le Ministre, le Directeur d’un service Ɖarticulier etc. ͙
En effet, la note remplace la lettre lorsque le destinataire et l’exƉéditeur,
c’est-à-dire le signataire, appartiennent à la même unité de travail, à la même
administration centrale. Elle sert également à régler les questions simples, les
questions les plus complexes nécessitant des détails et souvent un long
développement étant réservées au rapport.
Paragraphe 2 : L’objet de la note
La note peut viser à fournir des instructions à un service (note sur l’état civil)
ou à demander des renseignements aƉrès exƉosé d’un Ɖroblème (note à propos de la
Ɖrocédure de déroulement de l’oƉération de billetage relative au personnel
nouvellement affecté).Elle peut viser aussià procurer des recommandations
(noterelative ă la désignation d’un agent pour effectuer une mission).
Paragraphe 3 : caractéristique de la note
La note est un document concis qui Ɖermet de se saisir d’une affaire au sein
d’un service sans être obligé de consulter tout le dossier relatif à cette affaire.

Paragraphe 4 : Quand faut-il rédiger la note ?


- A chaque fois que l’autorité hiérarchique en manifeste le besoin ;
- chaque fois qu’une question de service nécessite d’être réglée Ɖar la
note parce assez importante.
L’administration doit l’exigence que la Ɖreuve écrite est suƉérieure ă la Ɖreuve
orale. Il faut de fait matérialiser par écrit toutes les instructions, toutes les
informations de façon à éviter les contestations.

35
Paragraphe 5 : La nature de la note
On peut repartir les notes en deux grandes catégories en fonction des
objectifs poursuivis. Pour ce faire, on distingue deux catégories de note : la note
simple et la note de propositions.
1. La note simple
Elle vise à informer, à transmettre des renseignements, à présenter un ou
Ɖlusieurs asƉects d’une règlementation ou d’une affaire, ă faire le Ɖoint sur l’état
d’une question.Elle se Ɖrésente de ce Ɖoint de vue comme une synthèse
intelligente et rigoureuse d’une affaire donnée dans un service.

2. La note assortie de ƉroƉositions ou note d’étude


Il ne s’agit Ɖas de Ɖorter une simƉle information. Cette note doit selon les cas :
 formuler un avis ;
 adapter une législation générale à une réalité précise, concrète ; 
suggérer des solutions pour une prise de décision.
La note d’étude comporte en général deux parties : une première partie
descriptive et assimilable à la note simple et une deuxième partie suggérant des
solutions pour une prise de décision.La caractéristique essentielle de la note
d’étude est qu’elle tente de résoudre un Ɖroblème et met en œuvre une
augmentation de qualité par progression du détail le moins important au détail le
plus important pour convaincre le destinataire et le faire adhérer aux idées et aux
solutions émises. C’est un outil d’aide ă la décision.Le rédacteur doit ƉréƉarer
l’acte qui Ɖréside ă la Ɖrise de décision d’oƶ la qualité de note dans sa forme que
dans son fond. Ainsi, le rédacteur suggère des solutions sans toutefois se substituer ă
l’autorité hiérarchique qui endosse la resƉonsabilité de l’acte, mais en aidant
l’auteur de l’acte ă une Ɖrise de décision objective.
S’agissant des ƉroƉositions, elles doivent intéresser la situation précise. Il
faut éviter les solutions abstraites et gratuites, pure imagination qui entrainent des
conséquences désastreuses, malencontreuses.Le rédacteur doit imaginer ce qui est
possible. Il doit se donner des critères de choix entre solutions possibles
envisageables. Il faut convaincre le destinataire de la pertinence de la solution
retenue en montrant qu’elle semble la mieux adaƉtée ă la situation qui se
présente.

36
La note assortie de ƉroƉositions ou note d’étude est souvent produite par les
services techniques ou les conseillers techniques des Ministères.
Exemple1 :Note dans laquelle le Ministre des Finances vous demande en tant que
directeur de service de lui désigner une personne compétente pour assurer la
formation permanente du personnel du Ministère.
Exemple2:Note dans laquelle le Ministre de la Fonction Publique et de la
Modernisation de l’ dministration vous demande d’étudier la demande de révision
de carrière d’un docteur vétérinaire qui a obtenu deux CS et qui demande la
bonification de deux échelons au titre des diplômes.
NB : la note doit remplir les qualités de toute correspondance administrative,
qualité de forme et de fond.
Il ne faut Ɖas confondre la note telle que nous l’avons vu de la note de
service que nous verrons plus loin qui se présente comme une instruction donnée
au Ɖlan inférieur et suƉérieur ă l’intérieur d’un même service ou d’une même
direction. Toutefois, La note de service quand elle s’adresse ă un grand nombre de
services ou de ministères, prend le nom de circulaire.

Paragraphe 6 : PRESENTATION DE LA NOTE


La note ne comporte ni la mention objet ni celle de la formule d’aƉƉel. Elle
ne comporte pas non plus la formule de politesse ou de courtoisie.
L’intitulé de la note varie selon le destinataire :

 Quand elle s’adresse ă un suƉérieur hiérarchique, on écrit :


‘’Note
A
L’attention’’
 Quand elle s’adresse à un subordonné ou à un égal, on écrit :‘’Note
pour X ‘’
La note peut être sous couvert (S/C).

Paragraphe 7 : LA NOTE DE SERVICE

1 : définition et caractéristiques de la note de service


La note de service est une instruction écrite donnée au subordonné par un
supérieur hiérarchique avec pour objectif de transmettre des ordres ou des règles
de conduites à caractère impératif.

37
La note peut aussi contenir des ƉrescriƉtions relatives ă l’aƉƉlication d’une
décision, soit ă l’intérieur d’un même service ou d’une même direction. Elle doit en
ƉrinciƉe s’adresser ă une même catégorie d’agents ou de personnes exécutant des
tâches homogènes. Elle peut s’adresser soit à la totalité du personnel, soit
nommément s’adresser ă un seul service.
La note de service a un caractère de commandement et vise à :
- organiser ou règlementer une structure ;
- porter à la connaissance de chaque service ou du personnel une
nouvelle règlementation ;
- transmettre des ordres consécutifs ou de façon générale à donner des
instructions ;
- inciter les responsables de service à prendre des initiatives pour un
fonctionnement efficace des services.
La note de service doit refléter par son style, la qualité des fonctions
occupées dans la hiérarchie administrative par son auteur.Ainsi, plus on descend
dans cette hiérarchie plus les ordres sont précis et détaillés.
2 : la présentation de la note de service
La note de service ne comporte :
 ni introduction ni conclusion ;
 ni formule d’aƉƉel ni formule de Ɖolitesse ou de courtoisie.
Elle mentionne :
- le numéro d’enregistrement ;
- le lieu et la date ;
- la signature et le cachet de l’autorité ;
- les amƉliations (s’il ya lieu) ;
- en début de sa rédaction il mentionne ‘’note de service’’.
NB : il faut éviter les notes qui évoquent des tâches impliquant différentes
catégories d’exécutants ou accomplissant des tâches non homogènes. Cela est
source de confusion. La note de service doit être claire, concise et précise.

38
EXEMPLES DE NOTE DE SERVICE

MINISTERE DE L’ DMINISTR TION BURKINA FASO


TERRITORIALE DE LA Unité-Progrès-Justice
DECENTRALISATION
ET DE LA SECURITE
******** Bobo-Dioulasso, le
REGION DES HAUTS-BASSINS
********
GOUVERNORAT DE BOBO-DIOULASSO
*******
SECRETARIAT GENERAL

N° 2006-_______/MATDS/RHBS/GBD/SG

NOTE DE SERVICE
AU

PERSONNEL DU GOUVERNORAT

Il m’a été donné de constater un gasƉillage d’électricité au sein des


services. Cela se matérialise par le fait que certains bureaux restent éclairés au-
delà des heures normales de travail et en l’absence des occuƉants. Il en est de
même pour certains climatiseurs et ventilateurs ͙

ussi, Ɖour une utilisation rationnelle de l’énergie électrique, ai-je


l’honneur de vous inviter à veiller à ce que tous les appareils soient éteints avant de
quitter vos bureaux.

T. jean pierre TIENDREBEOGO


Administrateur civil
Officier de l’Ordre National

39
MINISTERE DE L’ DMINISTR TION BURKINA FASO
TERRITORIALE DE LA DECENTRALISATION Unité-Progrès-Justice
ET DE LA SECURITE
********
SECRETARIAT GENERAL Ouagadougou, le
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N° 2006-_______/MATDS/SG

NOTE DE SERVICE
Il m’a été donné de constater des coƉies de documents officiels Ɖarfois
confidentiels dans la rue, servant d’emballage aux marchands et autres vendeurs
ou vendeuses d’aliments.
De toute évidence, ces documents n’ont Ɖas été détruits comme il le faillait
ou ont été soustraits et vendus.
Dans les cas, ces pratiques demeurent dangereuses quant à la confidentialité
qui doit entourer certains actes ou Ɖrojet d’actes administratifs.
C’est pourquoi, j’en aƉƉelle ă la vigilance et ă la rigueur de tous les agents de
notre DéƉartement, ă chaque niveau que ce soit, quant ă l’observation des
mesures de précaution qui doivent être appliquées dans la conservation ou la
destruction des documents administratifs.
J’invite les Directeurs et chefs de service ă une gestion désormais bien suivie
des documents administratifs et une large sensibilisation de leurs collaborateurs sur
la présente.
Ampliations :
- diffusion générale
- Arc/chrono

Le Ministre de l’AdministrationTerritoriale
de la Décentralisation et de la Sécurité

Daouda OUEDRAOGO
Administrateur civil
Officier de l’Ordre National

40
SECTION II : LA CIRCULAIRE

Paragraphe1 : DEFINITION ET CARACTERISTIQUES


Le terme circulaire Ɖeut d’abord désigner une note ou une lettre destinéeà
Ɖlusieurs Ɖersonnes. Ce sera le cas Ɖar exemƉle, lorsqu’un ministre adressera une
communication à tous les préfets sous forme de lettre ou lorsqu’un ministre
notifiera ses instructions à tous ses directeurs et chefs de service sous forme d’une
note. Ce qui, en l’esƉèce, confèrera au document sa nature de circulaire sera
beaucouƉ moins son cadre que le fait qu’il est adressé ă Ɖlusieurs destinataires.
La circulaire ƉroƉrement dite s’annoncera Ɖar son titre : ‘’Circulaire sur, relative à .͙
Ou circulaire ă MM ͙’’
Dans ce dernier cas, l’objet en sera Ɖorté en marge, selon les règles normales. Un
numéro spécial placé soit sous le timbre, soit dans le titre : ‘’circulaire n°2’’, pourra
être substitué au numéro habituel d’enregistrement. Lorsqu’il y aura lieu de
mentionner une référence, celle-ci visera toujours, cela se comprend, des
documents qui n’émaneront jamais des destinataires mais soit du service qui en est
l’auteur, soit d’une administration Ɖublique ou du Ɖarlement. Lorsque les noms des
dentinaires ne figurent pas dans le titre, on doit les retrouver au bas de la
première ou de la dernière page de la circulaire.
Les circulaires sont généralement utilisées pour préciser aux divers
échelons administratifs chargés de la mise en Ɖlace d’une réglementation, les
modalités pratiques de cette mise en place. Les administrations comprenant de
nombreux services décentralisés (éducation, santé, culture ͙) y recourent
fréquemment.
NB : les circulaires sont des documents d’ordre administratifs, elles ne sauraient se
substituer aux textes juridiques. Une circulaire ministérielle n’a Ɖas en ƉrinciƉe ă
être connue des tiers, et par suite, ne saurais, à elle seule, leur être légalement
opposée.
Etant donné leur diffusion, les circulaires sont généralement tirées en ronéotype et
parfois imprimées.
L’étendu de cette diffusion doit inciter à veiller particulièrement à leur rédaction
de façon à éviter les ambiguïtés d’interprétation. Les destinataires, parfois fort
éloignés du service rédacteur, ne pourront recourir immédiatement à ce dernier
pour éclaircir les points obscurs ni pour résoudre les difficultés pratiques

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d’application, le texte de la circulaire doit donc avoir fait l’objet d’une étude
précise et être présenté sous une forme particulièrement claire. Il est par suite
recommandé de recourir à des subdivisions apparentes, à une numérotation des
différents points de développement et enfin, très souvent, à un bref résumédes
ƉrescriƉtions essentielles auxquelles la circulaire a Ɖour but d’aboutir.
Il y a sur ce plan bien des progrès à réaliser, certaines administrations se signalent
en effet Ɖar la Ɖrécarité d’une troƉ grande ƉroƉortion de leur circulaire qui,
insuffisamment muries, appellent de nouvelles circulaires rectificatives, donnant
ainsi naissance à un cycle infernal du papier des plus préjudiciables au renom de
l’administration dans l’Etat contemƉorain est devenu si étendu et si pressant,
parce que dépendant de plus étroitement de la conjoncture socio-économique,
qu’une comƉaraison sur ce Ɖoint entre les circulaires administratives actuelles et
celles qu’il y a cinquante ans ne paraitrait guerre équitable.

Paragraphe 2 : PRESENTATION DE LA CIRCULAIRE


La circulaire est un document qui a beaucoup plus de portée que la note de
service, sa diffusion étant plus large.
Très souvent, les circulaires comƉlètent en les Ɖrécisant d’autres textes
fondamentaux (décret, arrêté, etc. ͙) et indiquent de quelle manière ils doivent
être aƉƉliqué. C’estƉourquoi ils doivent être rédigés de manière très claire et
Ɖrécise, leur objectif étant dans ce cas d’éviter toute erreur d’interƉrétation dont
les conséquences peuvent être considérables.
Leur importance explique que leur diffusion soit parfois assurée par le
journal officiel.
1 : l’entête de la circulaire
A ce niveau, il faut indiquer :
- Le numéro d’ordre et la date ;
- L’origine ;
- Les destinataires ;
- L’objet.
2 : le corps de la circulaire
En général, il débute par un rappel de la législation dont il va être question
ou par un constat de non conformité par rapport à la règlementation puis envisagé
successivement les différents Ɖoints qui font l’objet de la circulaire.

42
Certains textes administratifs peuvent donner lieu à des interprétations parfois
différentes les unes des autres. La circulaire ne doit jamais se trouver dans ce cas
Ɖuisque sa raison d’être est de suƉƉrimer cette Ɖossibilité d’interƉrétation.
3 : la signature
Le plus souvent, la signature appartient au Ministre mais il pourra la déléguer à
certains de ces collaborateurs (le Secrétaire général par exemple).
NB : on conclut généralement la circulaire par une formule insistant sur la nécessité
du resƉect des termes de l’acte.
Exemple : ‘’j’attache du Ɖrix au resƉect strict des Ɖrésentes instructions’’
‘’ J’en aƉƉel une fois de Ɖlus ă votre esƉrit de ͙..’’
‘’ Je vous invite ă tenir la main Ɖersonnellement ă ͙͙ et ă me rendre
compte des difficultés que vous rencontrerez dans l’aƉƉlication des termes de la
présente circulaire etc. ͙’’

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EXEMPLES DE CIRCULAIRE

MINISTERE DE LA FONCTION BURKINA FASO


PUBLIQUE ET DE LA MODERNISATION LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS!
DE L’ DMINISTR TION
-------------
CABINET
Ouagadougou, le ͙͙͙.
CIRCULAIRE
N°͙͙͙͙͙./MFPM /C B
- A tous les Ministres
- tout Ɖrésident d’institution
Objet : Retard dans les services

Il m’est revenu qu’un certain nombre d’agents public prennent de plus en


Ɖlus l’habitude d’arriver en retard ă leur lieu de travail Ɖour en reƉartir en avance. La
gravité de la situation et l’urgence d’une solution adéquate ont été clairement
soulignés Ɖar le chef de l’Etat dans son discours du ͙͙͙
Je raƉƉelle ă tous que la modernisation de l’administration exige de tous
plus de rigueur et de conscience professionnelle.
De reste, le décret N°75/PRES/FPT/DEP du 24/10/1875 modifiant les
horaires de travail des administrations du secteur public indique clairement que les
bureaux sont ouvert :
- Le matin de 7 H 00 précises à 12 H 30,
- Le soir de 15 H 00 précises à 17 H 30.
Des sanctions disciplinaires et pécuniaires seront désormais appliquées
pour tout cas de manquement coupable.
J’attache du Ɖrix au resƉect scruƉuleux des disƉositions de la Ɖrésente circulaire et du
décret susvisé dont copie est jointe en annexe et dont vous voudrez bien
assurer la plus large diffusion
Ampliations
A titre de compte rendu signé
- Président du Faso prénoms, Nom
- Premier ministère

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MINISTERE DE LA FONCTION BURKINA FASO
PUBLIQUE ET DE LA MODERNISATION LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS!
DE L’ DMINISTR TION
-------------
CABINET

Ouagadougou, le ͙͙͙.

N°͙͙͙͙͙./MFPM /C B
CIRCULAIRE
A
tout directeur de service

Objet : formation continu des agents

Dans le cadre de la dynamisation de l’ dministration Ɖublique Ɖour une


plus grande efficacité et un plus grand rendement au profit de notre peuple, il
apparait nécessaire que des actions vigoureuses et permanents soient entreprises
dans le domaine de la formation continue des agents.
Pour ce faire, chaque Directeur de service devra Ɖrocéder avec l’ensemble
de ses collaborateurs à une auto-évaluation en vue de situer les niveaux de
Ɖerformance, les zones d’insuffisance ou de lacune Ɖatente.
Il sera établit Ɖour chaque catégorie d’agents et dans des domaines
d’interventions ainsi identifiés un calendrier semestriel de séminaires dont les
thèmes correspondent aux besoins et aux priorités réelles du service. Pour sa part,
le cabinet initiera quelques séminaires ă l’intention de tous les resƉonsables du
déƉartement dans le but d’harmoniser nos méthodes de travail. Un document y
relatif vous sera adressé ultérieurement.

Signé
Prénoms, Nom

45
SECTION III : LE BORDEREAU
Paragraphe 1 : définition du bordereau
Le bordereau est un document d’envoi et/ou récapitulatif utilisé pour
transmettre des pièces entre service. Chaque fois que la simplicité de cette
transmission ne nécessite pas de commentaire particulier qui justifie une lettre
d’accomƉagnement ou une note. On Ɖarle de bordereau récaƉitulatif lorsque sont
transmis plusieurs documents à la fois.
Paragraphe 2 : les éléments constitutifs du bordereau
Le bordereau comprend :
 le sommaire ou nomenclature ou désignation qui précise la nature et
l’objet du document transmis ;
 le nombre de pièces (par nature) ;
 les observations (motif de transmission).
Le bordereau en tant qu’instrument de contrôle Ɖermet de laisser des traces et la
Ɖossibilité de vérification d’oƶ :
 le numéro d’enregistrement ; 
la date de transmission ;
 la signature et l’indication du service d’origine et du service
destinataire.

SECTION IV: LE CAHIER DE TRANSMISSION OU FICHE DETRANSMISSION


Il est utilisé ă l’intérieur du service pour transmettre du courrier.
NB : ă l’intérieur du service on utilise le cahier de transmission tandis qu’ă
l’extérieur on utilise le bordereau.D’autres utilisent, lorsque cela est possible, le
bordereau et le cahier de transmission.
La fiche de transmission d’utilisation courante est conçue Ɖour une
exploitation rapide. A ce titre, elle présente une grande commodité, une rapidité et
une homogénéité dans sa rédaction.
La fiche de transmission comporte :
 le titre : fiche de transmission
 nom et qualité du destinataire
 une série de mention en face desquelles des croix peuvent être
portés, indiquant celles qui doivent être prises en considération

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Exemple :
- Pour information
- Pour classement
- Pour attribution
- Pour approbation
- Pour élément de réponse
- Pour suite à donnée
- Pouvions en parler
- Garder en instance
Ensuite un emplacement est réservé pour les observations complémentaires : nom
de l’exƉéditeur et son ƉaraƉhe.

SECTION V: AUTRES DOCUMENTS DE TRAÇABILITE


Paragraphe 1 : La fiche téléphonique normalisée et de visite
Elle comprend outreles renseignements relatifs aux messages : l’objet, la
synthèse des points abordés au cours de la communication.La fiche fait la synthèse
du désire du correspondant soit au téléphone ou de passage. Tous ces documents
doivent avoir une certaine traçabilité. Ainsi les mentions y afférentes sont figurées
sur chacune des fiches pour vérification du ou des messages.
Paragraphe 2 : La fiche de programmation et la boîte à idée
La fiche de programmation retrace les activités du supérieur pendant un
temps donné (une semaine, un mois, une année).Le contenu de cette fiche change
au fur et à mesure de la survenue d’autres activités jugées utiles.
La boîte à idée quant à elle, permet de recueillir les propositions ou
suggestions d’amélioration de service Ɖour les usagers.
Paragraphe 3 : La paraphe ou visa
Certaines correspondances comportent une paraphe ou visa. Le visa, dans le
cas où il est exigé, est apposé avant que le courrier ne soit acheminé à son
signataire.
Le visa est requis lorsque la ou les correspondances peuvent avoir des
conséquences que doivent connaitre et maîtriser l’autorité chargé de viser.
Exemple : le visa est exigé Ɖour les nominations, les déƉarts ă la retraite͙ ă causes des
incidences financières qu’elles engendrent.

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Paragraphe 4 : les certificats et les attestations
 Le certificat désigne un écrit (privé ou officiel) signé par une personne
compétente et qui fait foi de quelque chose.

Il en existe toute une panoplie de certificats établis par les différentes


administrations :
- Certificat d’origine
- Certificat de vie
- Certificat d’hérédité
- Certificat de tutelle
- Certificat de reconnaissance
- Certificat d’indigence
- Certificat d’aƉtitude
- Certificat de résidence
- Certificat de visite et de contre visite
- Certificat de prise de service ou de cessation de service
- Etc.

 L’attestation quant ă elle est un témoignage (le Ɖlus souvent écrit) de


l’existence et / ou de la véracité d’un fait.

Ces deux types de documents présentent beaucoup de similitudes dans leur forme.
ussi et afin d’éviter la confusion dans leur forme rédactionnelle, certaines
administrations qui tiennent ă la sƉécificité de chacun d’eux, créé de modèles pré
imƉrimés dont on remƉlit les Ɖassages vidés avant la signature de l’autorité
habilitée.

Paragraphe 5 : les communiqués et avis d’information

 Le communiqué est une adresse d’une autorité ă un Ɖublic déterminé Ɖar


l’intermédiaire d’un média (radio, télévision, presse écrite) ou au moyen
d’affichage. Sa Ɖrésentation se caractérise Ɖar les éléments suivants :
o Mention de son origine (« le proviseur du lycée X porte à la
connaissance͙, a l’honneur d’informer͙ » « communique »).
o Une concision et une Ɖrécision (éviter qu’il ne soit réƉulsif Ɖar sa
longueur et / ou sa complexité).
o La signature de l’auteur et Ɖarfois le visa de l’autorité de tutelle.

 L’avis est une information ou une nouvelle diffusée (Ɖar média ou affiche) ă
l’attention généralement d’un très large Ɖublic.

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Paragraphe 6 : les ordres de réquisition

La réquisition a Ɖour trait ƉrinciƉal d’être une Ɖrérogative caractérisée de la


puissance publique et qui se manifeste généralement par des prestations de
service, et / ou des usages de biens imposés aux membres de la collectivité par
l’intérêt général, et exercés dans des circonstances et conditions déterminées. La
réquisition est un Ɖrocédé lié ă l’existence de situations Ɖarticulières ou anormales
et qualifiables de Ɖrocédés d’exception.
 La réquisition des biens (meubles ou immeubles) : Elle est généralement
Ɖrononcée au Ɖrofit d’administrés en détresse (sinistrés) en cas de mise en
œuvre de Ɖlan de secours d’urgence Ɖar exemƉle.

 La réquisition des personnes : Elle peut être comprise comme l’oƉération


Ɖar laquelle, une autorité administrative imƉose d’autorité ă une Ɖersonne
de droit Ɖrivé ou Ɖublic, l’accomƉlissement de Ɖrestation dans un but
d’intérêt général et occasionné Ɖar un imƉératif de nécessité. Elle n’ouvre
pas de droit à une indemnité particulière (sauf le salaire pour ceux exerçant
une profession salariée).

La réquisition des personnes est prononcée :


- Soit par ordres individuels (directement signés par les Ministres des
intéressés ou par délégation aux chefs de circonscriptions administratives
pour les fonctionnaires)
- Soit de façon collective (agents publics) par décret pris en Conseil des
Ministres si les circonstances l’exigent.

Dans tous les cas, l’ordre de réquisition Ɖeut être renouvelable, mais doit en
préciser la durée.

Paragraphe 7 : les actes authentiques et les actes sous seing privés.

 L’acte authentique est un acte dressé par un officier public avec compétence
générale (notaire) ou un officier public à compétence spécialement définie
pour des matières déterminée (certificat de nationalité pour les Présidents
des Tribunaux de Grande Instance, actes de l’état civil pour les Maires).
{actes notaires, testaments (olographe ou par écrit) la déclaration de
dernière volonté}.
 L’acte sous seing Ɖrivé : c’est un acte établit et signé Ɖar les Ɖarties aux
engagements ou leurs mandataires (reconnaissance de dette, le testament
olographe).

49
SECTION VI : LE PROCES VERBAL ET LE COMPTE RENDU

Nous allons examiner dans le présent chapitre deux documents


administratifs imƉortants dans le courrier de l’administration Ɖublique. Il s’agit du
compte rendu et du procès-verbal.Ces deux documents ont pour but essentiel de
consigner des informations destinées aux services ou toute personne ayant intérêt
à la situation relatée. Ce sont des documents qui servent à référer ou à fournir des
preuves.
La différence entre ces deux documents est nécessaire à cerner de sorte à
éviter les confusions qui peuvent naitre au moment de la rédaction de l’une ou de
l’autre de ces textes.
Même s’il n’a Ɖas de valeur juridique, le compte rendu reste avant tout un
document essentiellement administratif. l’inverse le Ɖrocès-verbal présente un
caractère juridique très accentué. Ainsi tout procès-verbal fait foi jusqu'à preuve
du contraire. Pour remettre en cause le contenu d’un Ɖrocès- verbal il faut pouvoir
établir la preuve contraire car le procès-verbal est censé dire la vérité jusqu’ă son
démenti.
Paragraphe 1 : LE PROCES-VERBAL APPELE

COURAMMENT P.V

1- définition et utilité
On appelle procès-verbal l’acte Ɖar lequel le fonctionnaire, agent de
l’autorité ou de la force Ɖublique ou officier Ɖublic constate les faits dont il a vérifié
l’existence et dont la recherche rentre dans ces attributions.
Le procès-verbal est d’utilisation courante de nos jours à cause de nombreux
faits qui, par leurs effets souvent imprévisibles (suicide noyade͙) ; peuvent
engager la resƉonsabilité de l’administration. vec la culture juridique, les
tribunaux judiciaires ou administratifs sont de plus en plus sollicités (contentieux).
Le procès-verbal étant un acte de référence qui fait foi jusqu’ă Ɖreuve du contraire,
s’avère un document administratif de garantie juridique dans un monde de remise
en cause des données économiques, politiques et juridiques.
Le procès-verbal de part son témoignage authentique et définitif dont le
contenu peut être difficilement remis en cause, Ɖeut s’avérer un outil de choix
qualitatif de l’administration dans la recherche de la Ɖreuve de sa bonne foi ă
travers des activités multiƉles qu’elle exerce. insi, Michel FERN ND définit le
procès-verbal comme ‘’l’acte par lequel a été enregistré et fixé en de termes concis et souvent
50
particuliers, rigide aussi, voir difficile à accueillir en raison de leur usage spécifique mais
archaïque, un fait original exceptionnel dont la relation doit être conservée en vue de la
résonnance possible sur l’ordrepublic ou privé, de son retentissement sur la vie d’une
communauté’’.

2 - Les qualités du procès-verbal


A- L’exactitude
Le procès-verbal doit être détaillé, il doit rapporter les faits tels qu’ils se sont
passés. Il ne faut pas tronquer les faits. Cette fidélité exige que la rédacteur soit un
bon observateur et bon enregistreur.

B- La neutralité et l’intégralité
Le rédacteur doit se mettre dans la peau de chacun des déclarants. Il doit
s’effacer, s’abstenir de Ɖenser et de réfléchir ă la Ɖlace de celui qui s’exƉrime. Il
doit rester neutre et ne jamais prendre part. Il doit faire l’interprétation de ce qui a
été dit dans le PV et qui l’engage.
3 - les différents types de PV
Il y a principalement deux sortes de PV : le PV judiciaire et le PV
administratif :
A- Le PV judiciaire
Il est dressé à des fins judiciaires par des agents assermentés et fait foi
jusqu’ă Ɖreuve du contraire.Sa Ɖlace dans la Ɖrocédure Ɖénale est ƉréƉondérante car
il est constitutif d’éléments de Ɖreuves. D’oƶ le souci Ɖarticulier exigé au
rédacteur qui doit traduire fidèlement les faits, actes et déclarations, avec le
moindre détail. Il doit être comme nous l’avons déjă dit neutre et imƉartial.
CeƉendant il faut noter que tout les PV n’ont Ɖas la même force Ɖrobante. Leur
rédaction dépend des objectifs assignés d’avance Ɖar l’autorité judiciaire (certains
PV sont fournis pour de simples informations).

B- Le PV administratif
Il est établi pour permettre un témoignage écrit et formel de certains actes
très importants. Il permet de mettre en exergue une des missions du service
publique à savoir la continuité. On distingue :
 les PV des conseils communaux, régionaux, 
les PV de passation de service

51
 les PV de réunion
 les PV de conciliation, d’arbitrage, de Ɖalabre, de Ɖassation de
marchés Ɖublics͙

4-Deux exemples de PV administratif


A- Le procès verbal de passation de service
Le procès verbal de passation de service est un procès verbal administratif un
peu particulier dans la mesure où il est contradictoire entre deux agents qui
doivent tous deux le signer. Toutes les personnes dont la responsabilité peut être
engagée par le contenu de l’acte doivent le signer. Il Ɖermet de faire ressortir avec
précision certaines situations (politique, économique, sociale, administrative,
financière etc. ͙). Il Ɖermet Ɖar conséquent de situer clairement la resƉonsabilité de
chacun des responsables qui se succèdent à un poste donné.
u niveau de l’administration territoriale Ɖar exemƉle, le Ɖrocès-verbal doit
s’articuler autour de trois axes ƉrinciƉaux :
- la gestion des ressources humaines ;
- la gestion des ressources financières ;
- la gestion du patrimoine.

a/- La gestion du personnel et du patrimoine


Après avoir fait référence au texte nommant la nouvelle autorité, le plan
suivant lequel doit s’aƉƉoser la Ɖassation de service doit être annoncée. Puis ; on
indiquera :
- la liste nominative du personnel par corps, par catégorie, par poste
d’affectation ainsi que le budget d’émargement (agent local ou
agent d’Etat) ;
- l’inventaire des biens immobiliers (bâtiment, barrage, Ɖuits etc. ͙),
la date de construction, les sources du financement et l’affectation
s’il s’agit d’un bâtiment ;
- l’inventaire des biens mobiliers, de bureaux d’une Ɖart, de la
résidence d’autre Ɖart ;
- l’inventaire du Ɖarc automobile ;
- l’inventaire du matériel, des ateliers garages, magasin, etc. ͙.
- l’inventaire de l’armement ;

52
- l’inventaire des documents du chiffre ;
- un certificat de cessation de service signé du titulaire entrant ;
- un certificat de service signé du titulaire sortant.

b/-Au niveau de la gestion financière


A ce niveau il ya :
- la situation des valeurs (plaques, vignettes, timbres d’Etat civil,
textes de marché ͙..) ;
- la situation des recettes ;
- la situation des crédits et des dépenses (y compris les commandes
en cours et les factures non encore payées) ;
- la situation des déƉenses d’investissement.
NB :La remise de certains objet doit se faire contre récépissé (exemple : effet de
banque, clé de coffre fort etc.),habituellement, il est évoqué dans un
mémorandum, les situations particulières dans la localité, les problèmes en cours,
les instances et de façon générale tout ce qui mérite un suivi ou une attention
particulière.
Des ampliations du document dans son ensemble sont adressées :
- au chef d’Etat (Ɖour les Hauts-commissaires uniquement) ;
- au ministère de l’administration territoriale ;
- au ministère chargé des finances ;
- àl’insƉecteur général d’Etat.

B- Le procès verbal de réunion


L’établissement d’un procès verbal est nécessaire chaque fois qu’au cours
d’une réunion d’une structure, des points importants sont abordés et des décisions
prises.A cause de son caractère officiel et surtout de la valeur qu’on lui accorde, le
PV doit être approuvé par les participants à la réunion avant son adoption. Cette
approbation est matérialisée par une signature. Mais dans la pratique, chaque
participant tend à exercer systématiquement son droit de rectification, ce qui rend
la Ɖrocédure d’oƉtion Ɖarticulièrement lourde.
Lorsqu’il s’agit d’une réunion unique sur un problème donné, chaque
participant peut envoyer par écrit sa rectification éventuelle au président deséance

53
qui pourra en apprécier le bien fondé. L’absence de réƉonse au bout d’un certain
délai entraine l’adoƉtion du PV.
Pour le cas des réunions périodiques, cela pose moins de problème car les
ƉarticiƉants Ɖrocèdent d’abord ă la rectification éventuelle du projet de PV de la
réunion précédant avant le début des travaux de la séance du jour.
Pour éviter les multiples contestations, on désigne parfois deux secrétaires de
séance, dans d’autres cas, on utilisera dans le même souci la sténographie, le
magnétoscoƉe Ɖour l’enregistrement etc.
Remarque : dans la pratique on rencontre des procès verbaux de réunion qui ne
sont que des comptes rendus améliorés de par le contenu systématique et le style
(indirect). Dans ces cas, la forme officielle du PV est utilisée Ɖour conférer ă l’acte
ainsi édicté une solennité et une importance particulières.

Paragraphe 2 : LE COMPTE RENDU


Le compte rendu est un document descriptif qui sert à relater les faits que le
rédacteur a Ɖu constater. Son objet est soit d’informer un supérieur hiérarchique,
soit tout simƉlement de conserver une trace écrite d’un évènement. Dans
l’administration, on a l’habitude d’exiger des comƉtes rendus fidèles en ce qui
concerne les informations imƉortantes. Cela veut dire que l’agent dans la relation
des faits ne doit pas omettre ni négliger des informations importantes dont il a
eues connaissance. Il ne peut encore moins les troquer. Mais cela ne veut pas dire
que l’agent ne Ɖeut Ɖas juger, aƉƉrécier les Ɖoints qu’il relate, ƉroƉoser des
solutions etc.͙, bien au contraire, c’est en mettant en œuvre au moment oƉƉortun
son esƉrit critique que l’agent démontrera son sens de resƉonsabilité. C’est lă que
réside la principale différence entre le PV et le compte rendu. On peut se
demander quelle sera Ɖar exemƉle la valeur d’un comƉte rendu de mission dans
laquelle l’agent serait muet sur son intérêt Ɖar raƉƉort au service.
Le compte rendu comporte deux (2) volets :
- relater fidèlement les faits ;
- apprécier et suggérer des solutions.

1 : la rédaction du compte rendu


Si le compte rendu est long et comporte plusieurs points distincts, il faut
construire des paragraphes, en le traitant en autant de sous-Ɖarties qu’il y a de
points différents.En ce qui concerne le style, le rédacteur doit intéresser le lecteur,

54
et pour cela, donner vie à son récit, sans excès toutefois. Le style peut être celui du
journaliste.
Lorsqu’il s’agit d’une réunion, on Ɖeut également citer intégralement les phases
importantes.
2 : Quelques exemples de compte rendu

A- Le compte rendu de mission


C’est l’un des Ɖlus imƉortants travaux administratifs. On doit lui accorder le
maximum de sérieux et d’objectivité, ce d’autant plus que ces documents sont très
souvent adressés aux plus hauts resƉonsables de l’Etat.
Au niveau du style, les termes doivent être Ɖesés avant d’être emƉloyés.Le travail
le plus important dans la rédaction de ce type de compte rendu réside
certainement dans l’élaboration d’un Ɖlan. On Ɖeut suivre la démarche suivante :
 Introduction
Il faut raƉƉeler ă ce niveau l’objet de la mission et les circonstances dans lesquelles le
fonctionnaire a été amené à le remplir.
 Développement
Selon les cas, on devra à ce niveau adopter soit un plan chronologique ; soit un
plan logique (synthétique).
Dans la mesure où le compte rendu ne doit pas excéderdeux (02) pages
dactylographiés, il est exclu d’y relater des détails suƉerflus (conditions de voyage
et de séjour, visite etc.). Il s’agit avant tout de rendre comƉte du travail réalisé.
Néanmoins, en fin d’exposé, le rédacteur pourra mentionner les différents constats
qu’il a Ɖu avoir éventuellement et les Ɖoints abordés ă ces occasions. Il Ɖourra
aussi signaler brièvement les ƉrinciƉales difficultés rencontrées dans l’exécution de
la mission, car cela peut aider d’autres ă Ɖrendre leurs disƉositions Ɖour des
missions identiques.
 Conclusion
Ici, le rédacteur peut donner une impression personnelle sur les résultats du
travail auquel il a participé et les initiatives prises. Dans tous les cas, il faut rester
modeste et ne pas chercher systématiquement à se faire valoir.

NB : il s’agit d’un Ɖlan transƉarent, c'est-à-dire que les mentions (introduction,


développement, conclusion) ne doivent être transcrites dans les documents.Le

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timbre du service et le numéro d’enregistrement sont des mentions obligatoires
Ɖermettant d’identifier, de classer et de rechercher le document.
La signature du rédacteur est également nécessaire dans la mesure où elle permet
d’identifier clairement l’origine de l’acte, son authenticité.
B- Le compte rendu de réunion
Le compte rendu de réunion appelé abusivement PV de réunion est un
document courant dans l’administration. Les nombreuses occasions de rencontres
au sein d’une administration qui se veut communicative en donne l’occasion
(Cadre de concertation, rencontres de service, rencontres Ɖériodiques͙).

a/- Quand faut-il établir le compte rendu de réunion ?


Il faut établir le comƉte rendu de réunion chaque fois qu’au cours d’une
rencontre d’une structure, des Ɖoints imƉortants sont abordés et des décisions
prises, susceptibles de remise en cause ou nécessitant un suivi de la part de
l’administration.
Pour donner un cachet spécial au CR et lui assurer son caractère officiel, il est
demandé ă tous les ƉarticiƉants de la lire et de l’aƉƉrouver avant son adoption qui
se fait par vote tacite ou explicite. Cette approbation est matérialisée par les
signatures du président ou des co-présidents, du rapporteur ou secrétaire de
séance. Dans la pratique, après la rédaction du texte provisoire, lecture est faite
par le rapporteur ou le président lui-même en vue des amendements de texte par
les participants.
Lorsqu’il s’agit d’une réunion avec un ordre de jour unique, il est souvent
demandé ă chaque ƉarticiƉant d’envoyer, s’il le veut Ɖar écrit ses observations au
Ɖrésident de séance qui aƉƉréciera. Cette faculté n’est Ɖas obligatoire. S’il n’y a Ɖas
de réƉonse au bout d’un certain temƉs, le CR est considéré comme adoƉté.
Pour les rencontres périodiques, il est souvent établi un travail préalable qui
est soumis au participant pour amendement avant le début des travaux. Ce travail
fait le point de certains documents ou des rencontres passées et ceci pour une
économie de temps.
b/-présentation et rédactiondu compte rendu de réunion
L’introduction du compte rendu reƉrend l’objet, la date, l’heure et le lieu de la
réunion ; elle peut comporter également l’indication de la Ɖrésidence de la
réunion.

56
Exemples :
‘‘La commission nationale de lutte contre les effets de la sécheresse s’est réunie le mardi 10
février 2005 à partir de 9 heures 30 dans la salle de réunion sous la présidence de Monsieur le
Ministre de ͙͙ autour de l’ordre du jour suivant : ‘’.

L’ordre du jour est reƉris tel qu’il a été examiné lors de la réunion.La liste des
ƉarticiƉants suit l’ordre du jour, ceƉendant, lorsqu’elle est très longue (Ɖlus d’une
demi page), il vaut mieux la renvoyer en annexe.Dans ce cas, on portera la
mention : ‘‘liste des participants : voir annexe’’.
La formule d’ouverture de la séance marque le début du comƉte-rendu
proprement dit.
Exemple : ‘‘ Monsieur ͙, président de séance, constate que le quorum est atteint et déclare la
séance ouverte’’.

La formule finale constate l’éƉuisement de l’ordre du jour et la levée de la séance.


Exemple :‘‘l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée ă ͙͙heures’’
Pour la rédaction du compte rendu, elle doit être faite de façon chronologique
et concise en tenant comƉte des Ɖoints de l’ordre du jour. Le CR doit également
mentionner le début et la fin de la rencontre. On doit y joindre la liste de présence
déclinant la fonction, le titre de reƉrésentation, l’adresse et la signature des
participants à la réunion.
Compte tenu de l’obligation de concision et précision que doit revêtir le
compte rendu, le rédacteur doit adopter le mode synthétique pour mettre en
valeur ‘’ce qui comƉte’’. Ainsi, par exemple, une réunion de deux (02) heures peut se
résumer en une ou deux pages.
NB1:si des amendements sont faits ă l’ordre du jour, il faut nécessairement les
mentionnés.
NB2 : Le CR sera de Ɖréférence rédigé ă l’indicatif Ɖrésent, mode narratif Ɖlus
simple et plus vivant.

C- Le compte-rendu d’accident
Ce document est généralement produit dans tous les cas où un accident
survenu imƉlique des agents ou des véhicules de l’Etat ou de ses démembrements
afin de situer les responsabilités des éléments victimes (car un procès verbal de
constat est établi par les forces de l’ordre) et de mettre l’autorité hiérarchique au
courant de l’évènement.

57
Le texte d’un tel comƉte-rendu doit comprendre :
- l’identité comƉlète des victimes ;
- l’identification des véhicules et des chauffeurs ;
- la relation des circonstances de l’accident et ses conséquences ;
- l’identité et l’adresse des témoins (éventuellement) ;
- les mesures prises.
Paragraphe 3 : REGARD CROISE SUR LE COMPTE RENDUET LE
PROCES
VERBAL
Le PV est un document ă caractère juridique. Son contenu fait foi jusqu’ă
preuve du contraire. Sa présentation est formalisée. Le PV doit être fait avec
beaucoup de minuties et de détailles à cause d’une Ɖart, de son imƉlication dans la
Ɖrocédure juridique et d’autre Ɖart, de ces réƉercutions Ɖossible en tant
qu’instrument utilisé ă des fins judiciaires.Il doit être soumis ă l’aƉƉrobation de
toutes les Ɖarties Ɖrésentes qui l’aƉƉrouvent et la signent ou mentionnent la date
de son établissement.
Le CR quant à lui, est un document administratif. Il est destiné à éclairé le
suƉérieur et ă laisser des traces dans l’administration (mémoire administrative). Il
relève les faits de façon chronologique, tandis que le PV fait avec beaucoup plus
d’exigence et de rigueur ă cause de son formulaire très Ɖrononcé.
Le CR ne se contente Ɖas d’exƉoser les faits de façon objective. Il fait des
suggestions et des propositions. Il doit cependant être concis et faire apparaitre
l’essentiel. Il doit rester neutre et imƉartial. Il est recommandé de la rédiger ă
l’indicatif Ɖrésent, mode simƉle et vivant. Au niveau du PV, le rédacteur doit être
extérieur ă l’évènement Ɖour avoir le réveil nécessaire, la liberté et l’indéƉendance
Ɖour juger et aƉƉrécier l’évènement en toute quiétude, en toute neutralité et en
toute objectivité. Les PV ne peuvent être rédigés que par des agents assermentés.

SECTION VII : LE RAPPORT


Paragraphe 1 : définition
Le rapport est un document traitant d’une question imƉortante et qui est
adressé la plupart du temps à un supérieur hiérarchique en lui présentant des
éléments d’information Ɖour lui Ɖermettre soit de Ɖrendre une décision, soit d’être
au courant d’une situation très importante. Il exige un esprit critique de la part de
son rédacteur. En cela il est différent du compte-rendu qui est un document plutôt

58
descriƉtif et dont l’objet est de matérialiser un évènement au sein de
l’administration, tandis que le rapport est un document plus personnalisé.
Le raƉƉort Ɖermet ă son auteur d’exƉrimer ses Ɖoints de vue Ɖersonnels et ses
propositions. Il est le mode Ɖrivilégié de transcriƉtion d’une étude menée autour
d’un Ɖroblème notammentlorsque cette étude doit être connue dans tous ses
aspects.
Il y a des similitudes et des différences de fond entre la note d’étude et le
rapport.
La note d’étude comme le rapport constitue des documents de travail
élaboré en vue de ƉréƉarer une Ɖrise de décision. Ɖartir d’une situation donnée,
les deux documents débouchent sur un avis motivé de leurs auteurs et proposent
des solutions.
Paragraphe 2 : La différence entre la note d’étude, le mémoire de fin
decycle et le rapport
La note ne comƉorte Ɖas d’exƉosé d’une question sur le plan général, elle
traite d’une question de façon bien cadrée.
Le rapport implique un travail préalable très important, une étude
approfondie (collecte et exploitation judicieuse des informations) alors que la note
présente un caractère moins technique et dans tous les cas plus succincts.
Le rapport et un document de base très important, qui exige beaucoup de
technicité. D’oƶ il doit faire le tour de toute la question, l’inventaire des solutions
possibles. Si le rapport est insuffisant ou très squelettique, il induira le supérieur en
erreur, celui-ci ne disposant ni du temps ni de toutes les informations susceptibles
de le sortir de l’ornière, inéluctablement, il va s’engager sur une mauvaise Ɖiste.
D’oƶ la rigueur et l’objectivité du raisonnement du rédacteur. Ces qualités doivent
s’allier ă l’exactitude et au sérieux de la documentation utilisée ou des
informations recueillies qui doivent être tamisées. L’honnêteté et la rigueur du
raisonnement dans ce domaine étant indispensables.
Le raƉƉort n’est Ɖas aussi à confondre au mémoire de fin de cycle supérieur
des grandes études. S’il y’a quelques similitudes entre le raƉƉort et le mémoire en
ce que tous deux exigent un travail méthodique qui englobe des démarches
préliminaires et des recherches pour la confection, le mémoire est un travail qui
comƉlète la formation reçue qui devrait en ƉrinciƉe être suivie d’un stage Ɖratique.
Tant dans sa forme que dans son fond, l’élaboration du mémoire demeure un

59
travail de réflexion générale guidé par un maître de mémoire dont le résultat ouvre
autant que Ɖossible des ƉersƉectives d’utilisation directe et de Ɖratique en tant
que source d’information, de documentation ă verser dans le caƉital scientifique
accumulé par les grandes écoles. Les thèmes de mémoires doivent refléter les
problèmes concrets et brulants du pays. Le mémoire est soutenu devant un jury.

Paragraphe 3 : les types de rapport


Il ya plusieurs sortes de rapports. On retiendra :
- le raƉƉort simƉle ou d’étude ;
- le rapport de mission ;
- le raƉƉort d’insƉection ;
- le rapport de présentation en conseil des ministres.

1. le raƉƉort simƉle ou d’étude


Ce raƉƉort Ɖeut être établi ă ƉroƉos d’un Ɖroblème survenu dans le
fonctionnement des services publics.
Exemple : rapport annuel pédagogique de la circonscription de Ouaga I, rapport sur
le C P ͙
C’est ainsi que l’on retiendra que toute réforme administrative peut faire
l’objet d’un raƉƉort.
Exemple : raƉƉort sur l’introduction des langues nationales dans l’enseignement au
Burkina Faso.
Le rapport simƉle ou d’étude peut également être établi suite à un
évènement Ɖarticulier dont la survenance mérite d’être matérialisée Ɖar écrit.
Exemples : accident dans lequel est imƉliqué un véhicule de l’Etat ; situation de
famine ; fermeture des écoles ou des marchés suite à une catastrophe ; à un
sinistre, situation de famine ͙
Dans certains cas où le rapport peut avoir des implications judiciaires en cas
d’accident, il faut beaucoup de précisions, des détails très clairs, par exemple une
Ɖrécision du lieu, de l’heure, des Ɖersonnes imƉliquées, des dégâts, les
circonstances, les mesures conservatoires Ɖrises, l’aide attendue ͙
2. le rapport de mission
Les rapports de mission sont souvent consacrés aux missions d’étude.

60
Exemple : découvrir les systèmes d’organisation ou de gestion en vigueur dans les
Ɖays étrangers et s’en insƉirer Ɖour unƉrojet national.
Dans ce cas, il est Ɖlus indiqué d’avoir des détails, un document complet qui peut
être exploité par plusieurs personnes compétentes ou plusieurs services
compétents.
Cependant, dans le cas des missions ordinaires, on préfère le compte rendu qui est
un document plus simƉle ă l’exƉloitation facile du contenu succinct avec moins de
détails.
3. le raƉƉort d’insƉection
Ce rapport est établi par des agents assermentés ou habilités au moins à le
faire (contrôle interne de l’insƉection d’Etat, contrôleur financier). Les faits
constatés doivent être relatés de façon objective et constructive. Souvent avant
l’établissement du raƉƉort final qui a un caractère confidentiel, il est établi un
raƉƉort dit Ɖrovisoire sur lequel l’agent Ɖour lequel l’enquête est attendue est
aƉƉelé ă l’occasion, à formuler des observations et à fournir des explications sur tel
ou tel asƉect mis en cause. Ce n’est qu’ă l’issue de ce travail Ɖréliminaire qu’est
établi le rapport final.

4. le rapport de présentation en Conseil des Ministres (CM)


Les textes importants tels les projets de loi et les décrets adressés au Chef
de l’Etat ou au Premier Ministre (Président du CM) sont accomƉagnés
obligatoirement d’un raƉƉort dont le but ƉrinciƉal est d’exƉliquer les raisons
d’être, l’objet et la Ɖortée du texte.
Le but du rapport en Conseil des Ministres est de présenter un travail qui
met en exergue l’imƉortance du texte ă examiner car souvent la troƉ grande
Ɖroduction intellectuelle, les longs travaux d’analyse Ɖeuvent faire Ɖerdre de vue
les questions essentielles.
L’introduction du raƉƉort en CM doit situer l’objet, dégager les raisons qui
justifient la saisine en CM et doit si possible préciser les dates des différentes
concertations autour du dossier, les avis obligatoires et facultatifs recueillis.
Le corƉs du sujet Ɖose le Ɖroblème avant d’analyser les imƉlications
politiques, économiques et sociales.
La conclusion fait d’une Ɖart, le Ɖoint des solutions Ɖossibles et d’autre Ɖart
fera une mention spéciale pour les solutions qui ont milité pour la présentation du
texte.

61
Paragraphe 4 : Autres rapports souvent exigés au niveau desservices
Après avoir vu les grands rapports, nous parlerons succinctement des
autres rapports qui sont souvent exigés au niveau des services.
1. Les raƉƉorts d’exƉlication
Ils sont adressés au suƉérieur sur sa demande en guise d’exƉlications sur un
fait ou des faits survenus dans un service (absence ou mauvais comƉortement d’un
agent, mauvais fonctionnement ou non fonctionnement d’un service ͙).
2. Les rapports périodiques
Ils sont fournis mensuellement, trimestriellement ou annuellement par les
services.
3. Les rapports de stage
Ces rapports sont fournis ă l’issu d’un stage, ils sont différents des mémoires
des élèves de fin de cycle.

Paragraphe 5 : PRESENTATION DU RAPPORT


Le rapport doit être agréablement présenté, bien aéré par une marge
suffisant réservée aux annotations du destinataire. Les paragraphes doivent être
distincts, bien délimités les uns et les autres.
Comme nous l’avons dit, le raƉƉort doit être comƉlet.Il doit être Ɖrécédé
Ɖar une bonne ƉréƉaration. Il est donc indisƉensable d’avoir au Ɖréalable un bon
plan qui sera suivi avec rigueur car le rapport a un caractère conclusif débouchant
sur des propositions réalistes et réalisables, donc qui permettent une prise de
décision objective.Le rapport comprend une introduction, un développement, une
conclusion.
1-L’introduction ou exƉosé
L’introduction du raƉƉort renseigne le lecteur sur l’objet du raƉƉort et la
cause qui motive sa rédaction, son importance, ses limites, son intérêt.
2-Le développement
Il fait le diagnostic du sujet, l’inventaire critique des solutions Ɖossibles et la
mise en valeur des ou de la solution Ɖréconisée et les modalités d’aƉƉlication.
Le développement peut comporter plusieurs parties. Chaque partie essaie de
traiter un aspect du problème soulevé. Plusieurs constructions sont possibles. Une
des méthodes consiste à apporter :
- les arguments qui militent pour ;

62
- les arguments qui militent contre ;
- les solutions envisageables pour atténuer les effets négatifs.
ouencore
- thèse (consacré à un exposé de la question) ;
- antithèse (consacré à un exposé de la question) ;
- synthèse (qui essaie de concilier le pour et le contre et essaie de
dégager une ligne directrice).

3 -La conclusion
La conclusion récapitule les points clés de ou des solutions proposées et
précise les conditions de leur application.Souvent, on donne un avis motivé sur les
questions souvent controversées. On se contente de suggérer plusieurs solutions
possibles et on laisse libre choix au destinataire du rapport. Pour cette démarche,
les solutions, les avis, les suggestions sont apportées au mode conditionnel.
La conclusion récapitule les points saillants du développement et les conditions
indisƉensables ă l’aƉƉlication des solutions proposées.

63
CHAPITRE IV: LES ACTES JURIDIQUES ET LEUR REDACTION

SECTION I : DEFINITIONS ET DISTINCTION ENTRE ACTES


ADMINISTRATIFS ET ACTES LEGISLATIFS
Paragraphe 1 : définitions
Le terme d’acte désigne sur le Ɖlan du droit administratif, une manifestation
de volonté qui crée ou qui modifie une situation juridique.
Le terme traduit la manifestation de volonté destinée à produire des effets de
droit : on Ɖarle d’acte juridique.
Il existe essentiellement deux tyƉes d’actes juridiques :
- la loi qui est un acte voté par le parlement selon la procédure
législative et dans des matières que la Constitution lui réserve
expressément.
- l’ordonnance qui est un acte Ɖris Ɖar le chef de l’Etat, soit en vertu
d’une délégation qui lui est donnée Ɖar le parlement, soit en
aƉƉlication d’une disposition de la Constitution.

Paragraphe 2 : la différence entre actes administratifs et actes législatifs


Le Ɖremier c’est-à-dire l’acte législatif relève du pouvoir législatif qui est un
pouvoir politique, émanant de la Nation et représentant la souveraineté nationale.
En effet, l’acte législatif est voté Ɖar le Ɖarlement selon la Ɖrocédure législative et
dans les manières que la Constitution lui réserve expressément.Il détermine les
dispositions générales relatives aux fonctionnements des institutions, fixe les droits
et obligations de l’Etat, de l’administration et des citoyens les uns envers les autres
dans le déroulement de leur activité respective.
En ce qui concerne l’acte administratif, c’est un acte découlant de l’autorité
gouvernementale.Il peut être de portée règlementaire ou de portée individuelle.
L’acte administratif, sa conception et sa préparation occupe des cadres de
l’administration. Il en est de même de la préparation des actes législatifs qui, sous
forme de Ɖrojet de loi trouve Ɖour la ƉluƉart leur origine dans l’administration.
On retiendra que l’une des caractéristiques fondamentales de ses divers actes est
leur opposabilité au tiers : leurs dispositions s’imƉosent aux citoyens qu’elles leur
soient favorables ou non puisque globalement elles visent l’intérêt général.

64
Il est donc d’une extrême importance que la rédaction des textes soit
parfaite car la moindre erreur de rédaction ou de ponctuation peut conduire à des
erreurs d’aƉƉlication Ɖréjudiciables aux citoyens et engageant à cet effet la
responsabilité de la puissance publique. Leur conception et leur élaboration
demandent le plus grand soin.
Nous traiterons dans ce chaƉitre d’abord les actes administratifs unilatéraux,
Ɖuis des actes législatifs suivant ainsi l’ordre de fréquence dans lequel ses
documents apparaissent pour la plupart des rédacteurs administratifs.
1 - Actes administratifs
Ce sont principalement les décisions qui ont pour objet de donner un cadre
juridique précis à des prescriptions.
Ce sont : les Délibérations , arrêtés, décisions, décrets

Leur aspect formel comporte :


- Un visa des textes auxquels se réfèrent l’acte
- La formule décisoire
- Des dispositions articulées
- La mention de la date et la signature

A- La délibération
C’est l’acte faisant foi de la tenue, conformément aux textes, d’une rencontre d’un
organe statutaire ainsi que des débats et des décisions qui en ont résulté. Dans la
forme, la délibération doit faire obligatoirement mention :
- Du lieu, du jour et de l’heure de la séance
- De la présidence
- De la liste de présence (on indiquera aussi les absents excusés et ceux non
excusés)
- De l’objet (indique le Ɖroblème Ɖosé, la décision Ɖrise et les éléments l’ayant
motivée).

La délibération doit être signée Ɖar l’autorité, mais aussi Ɖar tous les membres
statutaires (couramment ce sont le président de séance et le secrétaire de séance
qui signent). Elle est soumise ă l’approbation ou à autorisation préalable pour être
exécutoire.

B- L’Arrêté
L’arrêté est l’acte le Ɖlus imƉortant que Ɖuissent Ɖrendre les autorités
administratives (ministres, gouverneur, maire, directeur général des grandes
écoles ou recteurs, etc.).

65
On distingue parmi les plus courants, les arrêtés interministériels qui se
rapportent à des matières relevant de la compétence de plusieurs ministres. Ils
portent la signature des ministres intéressés, on les appelle également arrêtés
conjoints.
Exemple :
 arrêté conjoint du MFPTSS et du MEF ;
 les arrêtés ministériels pris par un seul ministre dans son domaine
de compétence;
 les arrêtés préfectoraux pris par les préfets dans les conditions fixées
par la loi ;
 les arrêtés municiƉaux Ɖris Ɖar l’autorité municiƉale.

Il y a également une autre forme d’arrêté dit règlementaire qui contient des
dispositions qui sont prises de façon générale et impersonnelle. Elles concernent
une catégorie de Ɖersonnes n’aƉƉartenant Ɖas ă l’administration. Dans la formule
décisoire, la présentation des visas c'est-à-dire des textes législatifs ou
règlementaires Ɖris en considération Ɖar les rédacteurs de l’acte et qui en
constituent les références ainsi que les autres mentions éventuelles obéit à un
ordre précis.
Les textes visés (arrêtés, décrets,͙) sont cités Ɖar ordre d’imƉortance
décroissant : loi, décret, arrêté. A importance égale, ils sont classés par ordre
chronologique du plus ancien au plus récent. Les autres mentions viennent ensuite.
Exemple :
- vu la loi N°͙..
- vu le décret N°͙..
- vu l’arrêté N°͙͙
- vu l’avis du commissaire du Gouvernement ͙
En raison de la hiérarchie des actes législatifs et règlementaires, on ne viser
dans un texte un acte de niveau inférieur, mais seulement des actes de niveau
supérieur ou de même niveau. Ainsi :
 une décision peut viser : la loi, une ordonnance, un décret, un arrêté, et
une décision ;
 un arrêté peut viser : une loi, une ordonnance, un décret et arrêté ;
 un décret peut viser : une loi, une ordonnance et un décret ;

66
 mais un arrêté ne peut viser une décision, un décret ne peut viser un
arrêté ;
 une ordonnance en revanche peut viser un décret car bien que de valeur
juridique différentes, le décret est pris au même niveau de décision.
On ne visera la Constitution dans un acte règlementaire que lorsque cet acte
en est une application ou un développement direct qui rende cette référence utile.
Dans le cas contraire, il est superflu de porter ce visa : il doit aller de soi en effet
que les autorités administratives agissent dans le cadre de la Constitution.

67
EXEMPLE D’ RRETE REGLEMENT IRE

MINISTERE DE L’EDUC REPUBLIQUE DU M LI


TION Un peuple- Un but - Une foi
NATIONALE DE LA
JEUNESSE ARRETE N°95-500/MENJS-DE SUP-
ET DES SPORTS

RST-BB Fixant le régime des voyages des


Du 24 juin 1995 étudiants maliens en France et en
Belgique, boursiers FAC et Mali

LE MINISTRE DE L’EDUC TION N TION LE


DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS,
Vu l’ordonnance n°68-1 du 28 novembre 1994 portant organisation des pouvoirs publics en
République du Mali ;
Vu l’ordonnance n°68-2 du 28 novembre 1994 fixant la composition du Gouvernement de la
République du Mali ;
Vu le décret n°69-93/PGP du 13 juin 1995 fixant le régime des bourses d’études ;
Vu la convention du 4 février 1964 Ɖassée entre le Gouvernement du Mali et l’offre de
CooƉération et d’accueil Universitaire ă Paris.
ARRETE :

Article premier. - a partir du 1er juin 1995, le délai donnant droit aux voyages de vacances est fixé
à trois années scolaires consécutives avec résultats scolaires normaux pour les étudiants maliens
boursiers FAC et bourses Mali en France et en Belgique.

Article 2. - les voyages par anticipation restent interdits.


Article 3. - l’attribution des voyages exceƉtionnels ayant Ɖour cause le décès de l’un des Ɖarents
(père ou mère) ne se fera que sur production du certificat de décès du défunt.

Article 4. - le Directeur de l’Office de CooƉération et d’ ccueil Universitaire ă Paris, le Directeur


de l’Enseignement SuƉérieur et la Recherche Scientifique et Technique (bureau des bourses) et
les ambassades du Mali dans les pays intéressés sont chargés chacun de l’exécution du Ɖrésent
arrêté qui sera communiqué partout où besoin sera.
Bamako, le 24 juin 1995
Le ministre de l’éducation nationale,
de la jeunesse et des sports
Yaya BAGAYOKO
68
C- La Décision
D’une manière générale, l’aƉƉellation décision est réservée aux mesures
d’ordre interne des ministres et des autorités secondaires (Ɖréfet, maire, haut-
commissaire, gouverneur etc.) lorsqu’elles Ɖrennent la forme d’un acte
administratif.
Cependant, toutes les décisions ne sont Ɖas d’ordre interne. La décision n’est
normalement employée que pour prendre des mesures individuelles ou collectives
concernant le personnel administratif (nomination, affectation, mutation, mise es
stage, congés, licenciement͙) toutes les fois que le niveau des agents n’oblige Ɖas à
prendre un arrêté ou un décret.

69
Exemple de décision

MINISTERE DES FINANCES REPUBLIQUE DU CAMEROUN


******** Paix-Travail-Patrie
DIRECTION
DE L’ DMINISTR TION GENER LE
DECISION N° 236/MINFI/DAGdu 10 juin
1995 autorisant le remboursement à M.
ZAMBOU Amadou, inspecteur principal du
trésor, des frais engagés sur ses deniers
Ɖersonnels ă l’occasion d’une mission
accomƉlie ă l’étranger (RéƉublique
Centrafricaine).

LE MINISTRE DES FINANCES,


Vu la constitution du 02 juin 1972 et la loi modificative du 25 janvier 1984 ;
Vu le décret N°09-478 du 28 juin 1991 portant réorganisation du gouvernement de la
République du Cameroun ;
Vu le décret 86-476 du 23 octobre 1992 portant nomination des membres du gouvernement de
la République du Cameroun ;
Vu le décret 86-705 du 10 décembre 1992 portant organisation du Ministère des Finances ;
Vu le décret 87-523 du 25 juillet 1995 fixant les conditions de désignation et le régime de
rémunération des stagiaires ;
Vu la demande Ɖrésentée Ɖar l’intéressé ;

DECIDE :
Article premier. - est autorisé le Ɖaiement d’une somme de soixante mille trois cent trente cinq
francs (60 335) francs au profit de Monsieur ZAMPOU Amadou, matricule 207030 S, inspecteur
principal du Trésor, à titre de remboursement des frais de séjour payés de ses deniers personnels ă
l’occasion de la mission dont il a été chargé auƉrès de la réƉublique centrafricaine (colloque des
services du Trésor de l’UDE C, ă Bangui le 09 12 mai 1995).

Article 2.- la dépense correspondante sera imputée sur le budget de la République du Cameroun
(fonctionnement) exercice 1995/1996, chapitre 50, article 200, paragraphe 100, ligne 15.

Article3. - le directeur de la solde est chargé de l’aƉƉlication de la Ɖrésente décision qui sera
enregistrée et communiquée partout où besoin sera.
Ampliations :
MINFI/C B͙͙͙͙3 Yaoundé, le 10 juin 1996
MINFI/B͙͙͙͙͙..2le Ministre des Finances MINIFI/
G͙͙͙͙.5Signature
MINFI/ GG ͙͙͙.2

70
MINFI/T/SDCC͙͙3 Prénom NOM
Intéressé ͙͙͙͙..1
rchives ͙͙͙͙..3

D-Le Décret
Le décret est l’acte du Président de la RéƉublique (PF) ou du Chef du
Gouvernement. Il est l’acte administratif du niveau le Ɖlus élevé. Il Ɖeut être
règlementaire ou individuel.
Les décrets règlementaires sont délibérés en Conseil des Ministres (décret en
Conseil des Ministres).Il en est généralement de même pour les décrets nommant
aux emƉlois suƉérieurs de l’Etat. Les décrets simƉles ne sont pas soumis à cette
procédure.
Les décrets portant organisation des pouvoirs publics sont des décrets publics,
des décrets organiques, les autres sont dits décrets ordinaires. Enfin, les décrets
peuvent être une application des lois, ce sont des décrets d’aƉƉlication, d’autres
sont dans des domaines propres du pouvoir règlementaire qui échappe à la loi, ce
sont des décrets autonomes.
Les décrets en conseil d’Etat (France) sont Ɖris aƉrès avis d’une section du
conseil d’Etat. L’avis ne lie Ɖas le gouvernement sauf si la loi prévoit la nécessité
d’un avis conforme.
 Rédaction et mise en œuvre des décrets
Les Ɖrojets de décret sont toujours accomƉagnés d’un raƉƉort de
présentation qui obéit aux règles suivantes :
- il éclaire les signataires sur les raisons pour lesquelles le texte est
ƉroƉosé et sur la nature du disƉositif qu’il met en Ɖlace ;
- il explique, le cas échéant, les raisons qui ont conduit à modifier la
règlementation en vigueur et les principales innovations proposées ;
- il doit préciser la teneur des articles essentiels ;
Le rapport de présentation doit être rédigé de façon brève et accessible.
Le rapport en conseil des ministres comprend les éléments suivnants :
 le Ministre initiateur du projet (par exemple MFPTSS) ;
 le Cabinet ;
 le N° du courrier suivi des sigles du ministère avec la mention
‘’Conf’’ ;
 l’objet ;

71
 les pièces jointes (PJ) ;
 la mention : rapport en conseil des ministres ; 
les qualités du ministre ;
 sa signature suivie de ses Prénom et Nom ;
 le contenu détaillé du rapport en conseil des ministres qui
comprend :
 une introduction :
L’introduction du raƉƉort en conseil des ministres doit situer l’objet, dégager
les raisons qui justifie la saisie du Conseil des Ministres et préciser si possible les
dates des différentes concertations qui ont lieu autour du dossier,
 le corps du rapport :
Celui-ci posera en premier lieu le ou les problèmes à débattre avant de
mentionner leur implication politique, économique et sociale.
 La conclusion :
Elle sera conçue sous forme de proposition de solutions possibles avec une
mention spéciale pour celle des solutions qui emportent la préférence du ministre
initiateur du projet.

72
EXEMPLE DE DECRET
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
********
MINISTERE DECRET N°95-303
DE LA FONCTION PUBLIQUE du 27 décembre 1995
Modifiant les articles 7, 8 et 9 du décret
n°88-58 du 20 avril 1988 portant création
du centre de formation administrative (CFA)

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Sur le rapport du Ministre de la Fonction Publique ;


Vu la loi n°73-426 du 18 novembre 1973 portant statut général de la Fonction Publique
Vu la loi n°75-128 du 16 juillet 1975 portant statut de la Magistrature ;
Vu le décret n°95-26 du 20 mars 1995 portant attribution du Ministre de la Fonction Publique et
organisation de ce ministère, modifié par le décret n°75-124 du 13 mai 1995 ;
Vu le décret n°88-58 du 20 avril 1988 portant création du Centre de formation administrative ; Le
conseil des Ministres entendu ;
DECRETE :
Article premier. - les articles 7, 8 et 9 du décret n°88-58 du 20 avril 1988 portant création du
centre de formation de formation administrative sont modifiés ainsi qu’il soit :
« Article 7 nouveau. - le corps professoral du centre de formation administrative comprend :

1° des professeurs permanant nommés par arrêté du Ministre de la fonction publique sur
proposition du Directeur du CFA, pour une durée de deux années scolaires, renouvelables dans
les mêmes conditions ;
2° des maitres de stage et chargés de cours ou de travaux dirigés vacataires nommés par arrêté
du Ministre de la Fonction Publique sur ƉroƉosition du Directeur du CF , Ɖour une durée d’une
année scolaire renouvelable dans les mêmes conditions. »
« Article 8 nouveau, - les conditions dans lesquelles les professeurs permanents exercent leurs
fonctions d’enseignement, de recherche et d’encadrement des élèves sont fixées Ɖar arrêté du
Ministre de la Fonction Publique.
Les chefs de département pédagogique et de recherche sont désignés par le Directeur du CFA
parmi les professeurs permanents les plus qualifiés.
Les autres professeurs permanents ainsi que les maîtres de stage et les chargés de cours ou de
travaux dirigés exercent leurs fonctions sous la coordination des chefs des départements
pédagogiques et de recherche auxquels leurs enseignements sont rattachés ».
« Article 9 nouveau. - les chefs de département pédagogiques et de recherche assistent le
Directeur des études et des stages, resƉonsable sous l’autorité du directeur du CF , de la

73
conception et de l’aƉƉlication des Ɖrogrammes, des méthodes et des moyens Ɖédagogiques du
centre. »

Article 2. - le présent décret sera publié au Journal officiel de la République de Djibouti.


Fait à Djibouti, le 29 décembre 1989 Signé
Par le Ɖrésident de la RéƉublique (Ɖrénom et Nom du Chef de l’Etat)
Le premier ministre
Signé
Prénom et NOM le Ministre de la Fonction Publique
Signé
(Prénom et NOM)
Pour ampliation :
- Le secrétaire général du Gouvernement
Signé
(Prénom NOM)

74
2- LES ACTES LEGISLATIFS
Ce sont :Les lois, les ordonnances, les décrets-lois

A- La loi
Il y’a deux sortes d’actes législatifs : il y’a la loi ƉroƉrement dite et
l’ordonnance.
L’acte législatif Ɖar excellence est la loi. Celle-ci est délibérée et votée par le
corps législatif ou le Parlement issu du peuple et médiateur de la souveraineté
nationale. La loi est rendue exécutoire par la promulgation qui est faite par le chef
de l’Etat.
La loi fixe les règles générales dont découlent l’organisation des services Ɖublics et
les prescriptions qui permettent le déroulement harmonieux de la vie économique
et sociale du pays.
La loi est la source essentielle du droit. Elle ne comporte en principe que des
disƉositions d’ordre général dont les modalités d’aƉƉlication doivent être ensuite
fixées par le Ɖouvoir règlementaire Ɖar voie de décret et d’arrêté.
La loi trouve son origine soit dans une proposition de loi présentée par un ou
plusieurs députés, soit dans un projet de loi présenté par le Gouvernement et donc
ƉréƉaré Ɖar l’administration. C’est ă ce titre que la préparation des projets de loi
intéresse la rédaction administrative.
La loi peut revêtir trois (o3) formes distinctes et hiérarchisées :

a/-les lois constitutionnelles :


Elles créent ou modifient la constitution. Lois suprêmesde l’Etat qui fixent les
règles d’organisation et de fonctionnement de Ɖouvoir Ɖublic et de leur raƉƉort
entre eux, ainsi que les droits et devoirs de l’Etat ă l’égard des citoyens et
réciproquement.
b/-les lois de révision de la constitution
Les lois dont le contenu s’intègre à celui de la constriction en la complétant ou
en modifiant sont aussi des lois constitutionnelles : les lois constitutionnelles
peuvent être soumises à une procédure de vote plus complexe que celle des lois
ordinaires. Cette exigence permet de distinguer les constitutions rigides (soumises à
une procédure particulière destinée à rendre plus difficile leur modification) des
constitutions souples (plus facilement modifiables).

75
c/-Les lois organiques
Elles sont des lois intermédiaires entre la constitution et les lois ordinaires.
Elles sont relatives ă l’organisation et au fonctionnement des institutionsdont elles
fixent les modalités sur les bases posées par la constitution. Par exemple la loi
portant organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes.
d/-Les loisordinaires
Ces lois sont prises en fonction des circonstances pour organiser dans les
différents domaines la vie de la nation.

 rédaction de la loi
Le Ɖrojet de loi ƉréƉaré Ɖar un Ministre doit Ɖorter la mention écrite ‘’Ɖrojet
de loi’’ au dessus du titre tandis que le numéro et la date sont laissés en blanc. Il
Ɖorte aussi le timbre ministère d’origine. La loi votée Ɖar le Ɖarlement, numérotée
et signée ă l’occasion de la Ɖromulgation ne devrait Ɖlus Ɖorter que le timbre de
l’organe législatif qui l’a adoƉtée et du Chef de l’Etat qui l’a Ɖromulguée. Il en est
de même Ɖour les lois issues de ƉroƉosition de loi élaborée au sein de l’assemblée
ă l’initiative des Ɖarlementaires. La loi comƉorte un titre, un numéro
d’enregistrement en deux Ɖarties (année et numéro d’ordre chronologique et
l’objet du texte).
Comme pour les actes règlementaires, ce titre est porté en haut à droite de la page
notamment dans la Ɖrésentation d’un Ɖrojet de loi.
La formule décisoire solennelle fait référence à la fois ă l’adoƉtion du texte Ɖar
l’organe législatif et ă sa Ɖromulgation Ɖar le Chef de l’Etat. Ce sera Ɖar exemƉle :
 l’ ssemblée Nationale a adoƉté, le Président du Faso Ɖromulgue la loi
dont la teneur suit :
 l’ ssemblée Nationale a délibéré et adoƉté, le Président du Faso
promulgue la loi dont la teneur suit : ͙
L’adoƉtion et la Ɖromulgation sont juridiquement distinctes et sont ainsi
réunies sur le même document. Par la Ɖromulgation, le Chef de l’Etat certifie
l’authenticité et la régularité formelle de la loi votée par le Parlement, lui donne
une date et lui confère le caractère exécutoire dans les délais Ɖrévus Ɖour qu’elle
puisse être connue des intéressés.

76
L’acte de Ɖromulgation et la loi Ɖromulguée sont Ɖarfois Ɖrésentés en actes
distincts. Dans ce cas précis, la formulation de la loi est seulement ainsi faite :
 l’ ssemblée Nationale a délibéré et adoƉté la loi dont la teneur suit ͙ et le
décret de promulgation est ainsi libellé (formulé).
 le chef de l’Etat ou le Président du Faso Ɖromulgue la loi dont le texte est
joint en annexe au présent décret

77
Exemple de projet de loi

REPUBLIQUE DE --------- LOI N° ----------------


MINISTERE du ---------------------------
DE LA FONCTION PUBLIQUE création une Ecole Nationale
d’Administration et de Magistrature

L’ SSEMBLEE N TION LE DOPTE,


LE PRESIDENT DE LA REPUBLIGUE LA LOI DONT LA TENEUR SUIT :

Article premier. - il est créé une école nationale d’administration et de Magistrature chargée de la
formation des fonctionnaires qui se destinent aux corps des administrations générale,
financière, économique, sociale et judiciaire, à la carrière diplomatique, à la magistrature, ainsi
qu’aux corƉs, services ou carrières déterminés par décrets contresignés des Ministres intéressés et
du Ministre des finances.
L’Ecole Nationale d’ dministration et de Magistrature comƉorte un cycle de formation destiné
au recrutement des fonctionnaires classés dans le corps de la catégorie A de la Fonction Publique
(cycle A) et un cycle de formation correspondant aux corps de catégorie B de la même hiérarchie
(cycle B).
Article 2. - l’Ecole Nationale d’ dministration et de Magistrature est un établissement Ɖublic de
l’Etat, doté de la Ɖersonnalité juridique et de l’autonomie financière et placé sous la tutelle du
ministre de la Fonction Publique.
Elle est administrée Ɖar un Directeur assisté d’un conseil d’administration. Le conseil est Ɖrésidé
par le Ministre de la Fonction Publique ou son représentant et comprend, en nombre égal, des
membres de l’enseignement, des représentants des administrations publiques et des
Ɖersonnalités n’appartenant à aucune des deux catégories précédentes.
Le directeur d’école et les membres du conseil d’administration sont nommés Ɖar décret Ɖris en
conseil des ministres sur propositions du ministre de la Fonction publique.
Article 3. - les conditions d’entrée ă l’Ecole Nationale d’ dministration et de Magistrature sont
déterminés Ɖar ͙͙

Article 4. - le Directeur assure l’organisation matérielle et la discipline intérieure d l’Ecole, dans


les conditions prévues par le règlement intérieur établi par le conseil d’administration et
approuvé par arrêté du Ministre de la fonction publique.
Le directeur est assisté dans cette tache par un directeur des études et des stages.
Article 5. - ͙͙͙͙͙͙

Article 6. - des centres de préparation, de formation ou Ɖerfectionnement, destinés ă ͙͙͙ Ɖourront


être créés Ɖar décret et rattachés ă l’Ecole Nationale d’Administration.

Article 7. - la présente loi sera publiée au journal officiel de la réƉublique et ͙͙ et exécutée comme
loi de l’Etat.

78
Fait ă ͙͙͙͙͙.. le ͙͙͙͙͙͙͙͙

Prénom et NOM du président de la république

Par le président de la république


Le ministre de la fonction publique
Le ministre des finances (Prénom et NOM)
(Prénom et NOM)

79
B- l’ordonnance
L’ordonnance est un acte législatif Ɖris Ɖar le chef de l’Etat dans les deux cas
suivants :
1er cas : dans le régime constitutionnel normal, lorsque la constitution
prévoit que dans certaines circonstances et pour un temps limité, le parlement
peut déléguer au gouvernement son Ɖouvoir de ͙...
Les ordonnances prises dans ce contexte, sont souvent soumises à une
ratification ultérieure du parlement lorsque prennent fin les pouvoirs spéciaux à
postériori. Cette situationest généralement prévue dans les constitutions qui
s’insƉirent de la constitution de 1958. Celle-ci ayant repris sous le nom
d’ordonnance une Ɖratique Ɖlus ancienne qui était celle des décrets/lois en vigueur
en France sous la 3 ème et la 4ème république. Cette ordonnance se réfère en
premier lieu à la Constitution.
2ème cas : en situation de crise constitutionnelle, lorsque a constitution est
suspendue et le parlement dissout. Le gouvernement provisoire légifère par voie
d’ordonnance en attendant la mise en place de nouvelles institutions
constitutionnelles. Dans ce cas, l’ordonnance se réfère en Ɖremier visa ă la
Ɖroclamation qui marque l’entrée en vigueur du 1 er régime et qui tient lieu de
constitution Ɖrovisoire jusqu’ă la mise en Ɖlace d’une nouvelle constitution.

80
Exemple d’ordonnance
REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENINORDONNANCE N°95-46
******** du 14 novembre 1995
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
********portant mesure de répression
disciplinaire des détournements
commis Ɖar les agents de l’Etat et
les employés des entreprises
publiques.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

CHEF DE L’ET T, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la constitution du 12 février 1992 ;


Sur proposition du Ministre de la Fonction Publique et du travail ;
Vu la loi n°95-128 du 10 mars 1995 portant statut général de la fonction publique ;
Vu la loi n°66-200 du 15 octobre 1995 portant dispositions disciplinaires spéciales en matière de
détournement de fonds publics ;
Vu l’ordonnance n°95-02 du 03 Aout 1995 portant constitution du Gouvernement ;
Vu le décret n°95-28 du 26 aout 1995 fixant les attributions des membres du gouvernement ;
Le conseil des ministres entendu ;

ORDONNE :

Article premier. - les dispositions de la loi n°95-200 du 15 octobre susvisées sont abrogées.
Article 2. - est de plein droit, et sans les garantîmes offertes en matière disciplinaire par le statut
général de la Fonction Publique ou les statuts Ɖarticuliers, l’objet de l’une des sanctions Ɖrévues ă
l’article 3 ci-dessous, tout fonctionnaire , tout agent auxiliaire de l’Etat, tout emƉloyé d’un
organisme ou entreƉrise dans lesquels l’Etat a une ƉarticiƉation, reconnu couƉable de l’undes
faits suivants : ͙ ͙͙͙͙͙..

Article 3 - les agents reconnus couƉables Ɖour l’un des motifs Ɖrévus Ɖar l’article 2 ci-dessus
encourent les sanctions suivantes : ͙͙͙͙͙͙͙
Article 6. - tout chef hiérarchique couƉable de s’être volontairement abstenu de raƉƉorter ͙͙͙ les faits
et actes répréhensibles commis dans son service, sera déclaré comƉlice de l’agent incriminé et
fraƉƉé de la même sanction que l’agent.
͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙͙
Article 12. - la présente ordonnance, qui sera publié suivant la Ɖrocédure d’urgence, sera
exécutée comme loi de l’Etat.

Signature fait à Cotonou, le 14 novembre 1995


Pour ampliation (signé)
Et

81
Contre - seing éventuel(Le chef de l’Etat)

SECTION II : LES VOIES OU PROCEDEES D’ TTEST TION


D’EXISTENCE
ET DE DIVULGATION DES ACTES

Il existe trois sortes de Ɖrocédés Ɖar les lesquelles d’une Ɖart, il est attesté
l’existence d’un acte administratif, et d’autres Ɖart, celui-ci est porté à la
connaissance du ou des destinataires expressément ou potentiellement désignés : il
s’agit de la notification, de la Ɖromulgation et de la Ɖublication.

Paragraphe 1. La notification

C’est la Ɖreuve Ɖar laquelle on communique ă un ou Ɖlusieurs destinataires


intéressés, une décision le ou les concernant (décision de nomination, de
sanction͙).

La notification a généralement cours par voie administrative (au moyen par


exemƉle d’un récéƉissé).

NB : la notification Ɖar la Cour des ComƉtes d’un arrêt ă un comƉtable Ɖublic non
accessible, se fait Ɖar le biais d’un chef de circonscriƉtion administrative du
dernier domicile connu ou déclaré de ce dernier, qui, par agent administratif
interposé, fait délivrer récépissé et dresse procès verbal de la notification au
destinataire. Le PV et le récépissé sont adressés à la cour des comptes (article 218 de
l’Ordonnance n°91-0051/PRES du 26 août 1991, portant organisation de la Cour
Suprême (Conseil Constitutionnel).

Paragraphe2. La promulagation

Elle désigne l’acte au moyen duquel le Président du Faso atteste aux citoyens, la
formalisation régulière de la loi et en ordonne l’exécution. Concrètement, elle
consiste d’une Ɖart, ă la signature Ɖar le Chef de l’Etat, d’un décret contenant le
texte de loi ă Ɖromulguer, et d’autre Ɖart ă rendre ladite loi exécutoire Ɖar la
formule consacrée.

NB : Le Président du Faso dispose de 21 jours qui suivent la transmission du texte


adopté. Ce délai est réduit de 8 jours en cas d’urgence déclarée Ɖar l’ ssemblée
nationale.

En cas de demande de deuxième lecture du texte (entièrement ou partiellement)


Ɖar le Chef de l’Etat Ɖendant le délai de la Ɖromulgation, celui-ci est suspendu.

82
La non promulgation dans les délais requis de la loi entraine automatiquement son
entrée en vigueur après constations du Conseil constitutionnel (article 48 de la
Constitution du Burkina Faso).

Paragraphe3. La publication

Elle consiste à rendre public un acte (loi) au moyen généralement du journal


officiel. La Ɖublication se justifie Ɖar le fait que nul ne saurait être tenu d’obéir ă
une loi qu’il n’a Ɖas Ɖu connaître.

Mais une fois la loi promulguée et publiée, elle devient obligatoire même pour
ceux qui en ignorent les disƉositions d’oƶ ‘exƉression « nul n’st sensé ignorer la
loi » (sous entendue, elle a été publiée afin que tout le monde ait la possibilité de
la connaître).

83
CHAPITRE V : LES DELEGATIONS ET LEURS EFFETS

Le principe est que les compétences ne se délèguent Ɖas. cet effet, c’est la
Constitution ou la législation qui fixe les attributions. Il n’est donc Ɖas normal que
Ɖar des voies détournées de nature règlementaire, l’ordre Ɖrescrit Ɖar le législateur
soit modifié.
Ainsi, au plan doctrinal, LAFIERRIERES écrit : « les pouvoirs s’exercent, ils ne
se délèguent pas » il précise encore que : « la puissance publique ne peut s’imposer
au citoyens que si elle est exercée par son véritable dépositaire » telle est l’avis de
LAUBADERE qui renchérie en affirmant que : « le droit administratif français ne se
contente pas de fournir la liste des actes possibles, mais il désigne aussi le titulaire
du pouvoir de le faire ».
L’abondance jurisƉrudentielle en la matière est restée constante et
conforme à cette rigueur des positions de principe et les nombreux arrêts en sont
les illustrations. Mais dans la réalité, l’administration a lentement mais sûrement
assouplit ce principe en donnant naissance à la délégation.

SECTION I - Délégation de signature et délégation de pouvoir


Après une période de frottement, la jurisprudence a élaboré des principes qui
font désormais la distinction entre la délégation de signature et la délégation de
compétence. En effet, le Conseil d’Etat distingue deux catégories de délégation :
l’une Ɖersonnelle et liée au statut administratif du délégant et l’autre anonyme qui
demeure en vigueur tant qu’elle n’est Ɖas abrogée.
Lorsque la délégation est destinée ă l’organisation interne des services, on
parle de délégation de signature.
Exemple : délégation de signature donnée par un Ministre à son SG pour la
signature de certains actes.
Mais, quand il s’agit d’une délégation ă l’aménagement des comƉétences entre
différentes autorités administratives, on parle de délégation de compétence ou de
pouvoir.
Exemple : délégation de pouvoir donnée par le Ministre des finances au
Gouverneur des régions en ce qui concerne les crédits délégués.
Qu’elle soit Ɖersonnelle ou anonyme, la délégation est soumise à un régime
juridique différent selon sa nature. Il est par conséquent important de déterminer

84
la nature des délégations consenties et d’observer les conditions de forme et de
fond attachées ă chacune d’elle.
En réalité, les deux techniques concourent toutes ă la réalisation d’une
déconcentration et tendent ainsi à devenir un instrument de redistribution des
compétences des services publics.
Paragraphe 1- Délégation de compétence ou de pouvoir
Il y’a cinq conditions Ɖour Ɖermettre l’effectivité de la délégation de
compétence :
1- il ne peut y avoir de délégation de texte ;
2- il ne Ɖeut y avoir de délégation s’il existe un texte contraire ;
3- la délégation est toujours décidée par une autorité ayant le pouvoir
règlementaire ou autorisée par une autorité ayant ce pouvoir ;
4- la délégation de pouvoir doit toujours être partielle ; à cet effet, une
délégation complète et totale est contraire au principe général de droit
(conseil d’état du 08 février 1950, rrêt Chauvet).
5- Une délégation de compétence doit être publiée pour être opposable aux
administrés.
 Les effets de la délégation de pouvoir Ils
sont au nombre de trois (03) :
1- la délégation de comƉétence n’a Ɖas un caractère
personnel ;
2- la délégation de comƉétence dessaisit l’autorité délégante
qui ne peut plus exercer dans le domaine de délégué sous
Ɖeine d’excès de Ɖouvoir ;
3- La délégation de compétence modifie la hiérarchie juridique
des actes administratifs.

85
ExemƉle d’arrêté Ɖortant délégation de Ɖouvoir ou de comƉétence

WIL Y d’ NN B REPUBLIQUE ALGERIENNE


******* DEMOCRATIQUE ET
SECRETARIAT GENERAL POPULAIRE
DU CONSEIL EXECUTIF DE WILAYA

ARRETE N°112/WA/SGC
du 06 juin 1995

portant délégation permanente


de pouvoir au chef de la Daïra de
LE W LI D’ NN B Guelma.
Vu le décret n°80-772 du 24 juin 1994 Ɖortant ͙ ͙ ͙ et notamment son article 5 ainsi rédigé :
« ͙͙.. » ;
Vu le décret n°83-896 du 26 seƉtembre 1994 Ɖortant ͙ ͙ et notamment son article 3, ainsi rédigé : « ͙ ͙
.͙ » ;
ARRETE
Article premier. - délégation permanente de pouvoir est donné au Chef de la DAÏRA de Guelma
dans les limites des sa Daïra, ă l’effet de signer Ɖour le Wali les ͙͙.et toutes disƉositions relatives ă ͙͙͙

Article 2. - est abrogé l’arrêté n°͙.. du ͙..(relatif ă certaines délégations antérieures).

Article 3. - le Secrétaire général du Conseil Exécutif de Wilaya, le chef de la daïra de Guelma sont
chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du Ɖrésent arrêté qui sera inséré au bulletin
officiel de la Wilaya.

Ampliations :
Ministère de l’intérieur͙͙͙͙͙͙ .3 Fait à Annaba, le 06 juin 1995
Secrétariat Général de la Wilaya͙ 1
Chef de Daïra de Guelma ͙͙͙͙͙1 Signature
Bulletin officiel de la Wilaya ͙͙͙.1Prénom NOM

86
Paragraphe 2- La délégation de signature
La délégation de signature consiste pour une autorité qui dispose de certains
pouvoirs ou compétences, à autoriser un collaborateur direct à signer certaines
décisions à son nom, lieu et place, sous son contrôle et sa responsabilité.
La délégation de signature est soumise à trois (03) conditions :

1- les délégations de signature ont un caractère règlementaire, cela signifie


qu’elles sont décidés Ɖar l’autorité ayant un Ɖouvoir règlementaire ;
2- la délégation de signature doit être exercée Ɖar l’autorité dont la signature
est donnée. Elle ne peut pas être donnée par subdélégation (destinée à une
Ɖersonne qui ne Ɖeut Ɖas la redonner ă quelqu’un d’autre).
3- La délégation de signature est toujours partielle. En effet, une autorité ne
peut pas déléguer sa signature pour la totalité de ses attributions.
 Effets de la délégation de signature
L’autorité délégante ne Ɖerd rien de sa comƉétence normale, elle Ɖeut donc
continuer à signer dans les matières pour lesquelles elle a délégué sa signature
sans pour autant révoquer la délégation accordée.
Exemple : lorsqu’un maire donne délégation de signature Ɖour les actes d’Etat civil à
un adjoint, ils peuvent continuer par exemple à signer les mêmes actes.
La délégation de signature a un caractère Ɖersonnel, c’est Ɖourquoi elle dure
autant que l’autorité délégante et l’autorité délégataire restent les mêmes.
Mais dès que le délégant change, un nouvel acte doit être pris pour donner une
nouvelle délégation de signature au délégataire.

SECTION II- l’intérim


L’intérim constitue comme la délégation et la suƉƉléance, une des
institutions visant ă assurer la continuité des services Ɖublics. Il (l’intérim) concerne
le cas dans lequel cette continuité est menacée par un empêchement provisoire
d’une autorité ou d’un agent ou Ɖar un emƉêchement définitif qui se traduit Ɖar la
vacance de poste.
L’intérim est généralement Ɖrévu Ɖar un texte. CeƉendant, les nécessités de la
continuité des services Ɖublics conduisent ă admettre qu’en absence d’un texte
Ɖrévoyant un intérim, l’autorité dotée de Ɖouvoir hiérarchique Ɖeut désigner un
intérimaire.

87
L’intérim doit être de brève durée. Il Ɖeut être attribué ă un agent ne
remplissant pas les conditions statutaires qui seraient exigé d’être titulaire.
L’intérimaire Ɖerd toute comƉétence soit ă l’exƉiration du délai Ɖrévu Ɖar la
décision de l’intérim, soit sur décision de l’autorité suƉérieure, soit lorsque cesse
l’emƉêchement Ɖrovisoire ou lorsque le nouveau titulaire est en fonction.
Il n’est Ɖas besoin dans ce dernier cas d’aucun acte juridique qui mettant fin ă
l’intérim.
NB : l’intérim renvoie ă la notion d’affaire courante. La jurisƉrudence fait Ɖarfois
entrer dans cette catégorie la notion d’affaires urgentes.

SECTION III- Notion de tutelle administrative


La tutelle est une technique de contrôle et de vérification qui s’exerce dans
le cadre de la décentralisation.
La décentralisation consiste Ɖour l’Etat de donner certaines de ces prérogatives de
puissance publique à des collectivités locales (communes, régions) ou des
Ɖersonnes morales créées Ɖour gérer des services d’intérêt général.
La personnalité morale se donne à un groupe social. On considère ce groupe
comme s’il était un être collectif, assimilable à une personne physique comme vous
et moi et à lui conférer des droits et obligations nécessaires à la vie juridique. Ce
groupe est doté de la personnalité juridique.
On distingue deux sortes de décentralisation : la décentralisation technique
et la décentralisation territoriale.La décentralisation technique consiste à pour
l’Etat d’abandonner certaines de ses comƉétences ă un établissement Ɖublic
auquel il a été donné la Ɖersonnalité juridique, morale et l’autonomie financière
dans le but d’une bonne gestion de cet établissement. On distingue trois sortes
d’établissements :
 les Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA)
 les Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial
(EPIC)
 et les établissements à caractère spécifique (SONABEL, ENAM,
Chambre de commerce).
La décentralisation territoriale consiste ă Ɖour l’Etat de donner ă des collectivités
une relative autonomie de gestion dans le cadre de ses limites territoriales.

88
Dans le cadre de la décentralisation, on fait référence à la notion de tutelle. Celle-ci
s’exerce :
- Sur les personnes (révocations, suspensions) ;
- Sur les actes (décision, délibération, modifications, approbations,
substitutions).
Dans le cadre de l’étude de la rédaction administrative, toutes les personnes
qui exercent un pouvoir assez large et dont le contrôle est un contrôle minimum
(tutelle), l’Etat leur reconnait ă travers les corresƉondances un certain resƉect dans le
style administratif.

89
CONCLUSION GENERALE

l’instar des autres genres littéraires, la rédaction administrative est susceptible


d’amélioration et d’enrichissement continus ă l’image de la langue qui la Ɖorte.

C’est Ɖourquoi, et Ɖour ƉaraƉhraser Robert Catherine, nous disons que la qualité de
notre style rédactionnel sera avant tout fonction de notre niveau intellectuel et du
degré de notre formation et de notre culture générale.

Il imƉorte donc, comme l’a suggéré si justement S ND OGO B. Marcel, de


s’efforcer ă un accroissement constant de nos connaissances en langue et en
vocabulaire, et à une amélioration continue des notions grammaticales que nous
possédons imparfaitement.

90
EXERCICES D’ PPLIC TION

Sujet 1 : l’ dministration burkinabè souffre de Ɖlusieurs maux. Faites un raƉƉort ă


Monsieur le Ministre et proposez des solutions en votre qualité de Conseiller
Technique.
Sujet 2 : la déperdition scolaire au Burkina Faso est un des plaies de notre
enseignement.
En votre qualité de conseiller technique du Ministre de l’Enseignement de Base et
de l’ lƉhabétisation, faites un rapport à votre Ministre en vue de l’amélioration de
la qualité de l’enseignement au Burkina Faso.
Sujet 3 : au cours d’une enquête nationale menée Ɖar le Ministère de l’ ction
sociale et de la Solidarité Nationale, tendant à découvrir les causes de la crise de
l’autorité Ɖarentale au Burkina Faso, vous devez en tant que conseiller technique
dresser un raƉƉort y relatif en vue de Ɖermette d’organiser une caravane de
sensibilisation de l’oƉinion Ɖublique face ă ce fléau.

Sujet 4 : Monsieur Yves DUVALIER, chercheur au CNRS de Paris, désire effectuer


une mission de recherche de trois (03) mois en pays lobi (province du Poni), après
avoir obtenu l’autorisation de recherche n°202 du 30 Mai 2012, décide de
s’adresser ă Monsieur le Ministre de l’ dministration Territoriale (Direction des
affaires juridiques) pour avoir une autorisation de circuler et de prise de vue. Vous
rédigerez la réponse du Ministre en prenant soin de mettre chaque mention à sa
place.
Quelles sont les mentions qu’on ne doit trouver sur une telle lettre ?
Quelle est la nature de la lettre que Monsieur le Ministre devrait adresser en guise
de réponse ? Rédigez-la.

Sujet 5 : Le Ministre de la Santé vous demande de lui rédiger une lettre pour son
collègue Ministre des Affaires Etrangères pour lui confirmer sa participation à la
37ème session de l’ ssemblée Générale des Nations Unies en Ɖrenant soin de
mettre chaque mention à sa place.
Quelles sont les mentions qu’on ne doit Ɖas trouver sur une telle lettre ?
Quelle est la nature de la lettre du Ministre de la Santé ? Rédigez-la.

91
92

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