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DE REDACTION ADMINISTRATIVE
Par M. Jean Paul BEUGRE, Administrateur civil
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : LES THEORIES DE LA REDACTION
I- La théorie d’Aristote
II- La théorie de Claude Levi Strauss
CHAPITRE 2 : LES ELEMENTS DE BASE DE LA REDACTION
I- L’émetteur
II- Le message
III- Le canal
IV- Le récepteur
V- Le feedback
VI- Le contrôle
VII- Les bruits
CHAPITRE 3 : LES DIFFERENTS TYPES DE REDACTION
I- Rédaction social
II- Rédaction institutionnelle
III- Rédaction commerciale
IV- Rédaction politique
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III- La structure de l’écrit administratif
1- Le timbre
2- La référence ou numéro d’enregistrement
3- La dénomination de l’Etat et la devise
4- Le lieu et la date d’expédition
5- La suscription ou réclame
6- L’objet de l’écrit
7- La formule d’appel
8- La signature
9- Les pièces jointes
10- Les ampliations
CONCLUSION GENERALE
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BIBLIOGRAPHIE
Présenté par
M. BEUGRE Jean Paul
DGA d’administration publique
Administrateur civil
3
INTRODUCTION
Il s’agit essentiellement de donner aux cadres ou futurs cadres, appelés, pendant leur
carrière en tant qu’agents de conception ou d’exécution, à s’adonner
quotidiennement à la pratique de la rédaction administrative, des connaissances
indispensables.
Sa complexité tient au fait que chaque type de document a ses particularités aussi
bien liées à sa forme (présentation) qu’aux expressions ou mots que le rédacteur
administratif doit nécessairement utiliser. Les usagers sont souvent choqués de
savoir que l’Administration accepte difficilement les innovations langagières. Elle
se vautre dans une attitude conservatrice qui se caractérise par l’utilisation des mots
ou expressions souvent vieillots donnant au langage administratif l’allure d’un style
administratif à ceci de particulier qu’il ne laisse personne indifférent.
Mais, force est de reconnaître que ces exigences du style administratif lui confère un
caractère classique et qui tend vers l’universalité. Aussi transcende t’il le temps et
l’espace en résistant aux différentes influences des évolutions et transformations
langagières. C’est d’ailleurs de cette manière que l’Administration, investie d’une
mission d’intérêt public assure son rôle d’arbitre. Elle doit résister aux passions, aux
luttes d’intérêts partisans et refuser de se laisser embrigader.
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L’objectif recherché est de marquer l’autorité et l’impartialité de l’Administration
dans la défense de l’intérêt commun et le règlement des conflits sociaux.
De plus, selon des règles établis, l’usage des différents temps verbaux joue un rôle
significatif dans la bonne appréciation du message délivré. On parle de concordance
des temps. C’est ainsi quand les temps de l’indicatif apparaissent comme les temps
de la constatation et de la description, le conditionnel s’utilise pour faire ressortir la
supposition et la politesse.
Aussi, il apparaît donc important voir primordial, avant d’aborder les différents
aspects de la rédaction administrative, de comprendre des préalables liées à la notion
de rédaction.
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Chez Aristote, l’homme est doublement défini comme un animal social, doué
d’une capacité langagière pour sa vie en société.
A la limite, le terme s’applique à toute espèce de mise en relation. Nous avons donc
affaire à une sorte de nébuleuse sémantique dont les deux foyers sont les notions
d’information et de rédaction.
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posent le problème des finalités de rédaction au niveau du récepteur. Le juriste
s’interroge sur la véracité du message.
Ce tour d’horizon ouvre une perspective nouvelle. Tout ce qui s’échange entre les
individus, tout ce qui se passe d’un individu à un autre et revient sous une forme ou
sous une autre, doté d’un sens et d’une valeur ; tout échange et rénovation sont
compris comme un système de rédaction.
II- Le récepteur
III- Le message
IV- Le canal
Le canal, c’est la voie de circulation du message. Les canaux peuvent être
définis par les moyens techniques auxquels le destinateur a recours pour
assurer l’acheminement de son message vers le destinataire. En d’autres
termes, le canal est le moyen par lequel le message de l’émetteur parvient au
récepteur.
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IV- Le code
Cette rédaction est « plutôt » partisane. Elle n’est pas une information au sens
habituel du terme. Elle se distingue de celle-ci à la fois sur la forme et dans le fond.
Elle est plus proche de la démarche de l’avocat que de celle du journaliste en ce sens
qu’elle cherche à convaincre et se sait subjective. Elle cherche à influencer les
comportements, les attitudes. Elle ne vise pas l’objectivité, elle vise plutôt à séduire.
Elle peut se définir comme étant l’ensemble des actions visant à faire connaître et à
vanter un produit auprès d’un public pour le faire aimer afin de susciter son action.
Elle a pour finalité de faire connaître les marques, les produits de l’entreprise afin de
donner au récepteur du message l’envie d’acheter ou de faire acheter.
CHEF DE L’ETAT
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GOUVERNEMENT
Ministre
Directeurs
Sous- directeurs
Chefs de services
Chefs de bureaux
Agents
DIRECTEUR GENERAL
ASSISTANT SECRETAIRE DE
PARTICULIER DIRECTION
AGENTS
II- Les caractéristiques du style administratif
Les écrits administratifs présentent des traits communs qui permettent de
les reconnaître comme tels. Des mots, des tournures et des formules consacrés par
un long usage et résultant des nécessités du service aident à les identifier, en
dehors des aspects formels des documents. Ils deviennent des normes de rédaction
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qui impriment au style administratif une homogénéité certaine et s'imposent à tout
rédacteur.
1- La dignité
Sa nature de puissance et sa mission de service public, qui la placent au-
dessus des intérêts particuliers, imposent à l'Administration d'inspirer le respect et
de refléter par ailleurs la noblesse et la distinction de l'autorité souveraine de l'Etat
qu'elle représente.
Les écrits administratifs éviteront donc les expressions triviales et les tournures
douteuses; ils doivent être respectueux des règles grammaticales. Il en est
d'ailleurs de même du langage oral, notamment dans les assemblées.
Exemple :
2- La précision et l’exactitude
Le document administratif doit éviter les quiproquos ou les interprétations
diverses et les sigles obscurs.
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Par exemple, une lettre invitant à une réunion et qui ne mentionne pas la
date et le lieu va nécessairement embarrasser les usagers.
3- Le respect de la hiérarchie
Le respect de la hiérarchie apparaît comme l'un des fondements essentiels de
l'Administration. En effet, l'Administration est une structure organisée
hiérarchiquement. C'est du respect de la hiérarchie qu'elle tire sa force et sa
cohésion.
Au sein de l'Administration, il y a :
- une autorité hiérarchique, qui s'exerce de haut en bas. Elle se traduit dans
les écrits par des expressions et des tournures que le supérieur utilise lorsqu'il
s'adresse au subordonné ;
- une subordination hiérarchique, du bas vers le haut. Elle se caractérise
également par des tournures, des expressions et des types de documents dont
se sert le subordonné.
Exemple:
de supérieur à subordonné, avec connotation hiérarchique
- j'ai l'honneur de vous faire connaître (faire savoir) ;
- je tiens à vous faire observer (vous faire remarquer) que ;
- j'attache du prix à la réalisation rapide de ce dossier ;
- j'attache de l'intérêt (un grand intérêt) aux résultats de cette campagne.
a/ la règle du « sous-couvert »
Dans l'Administration, beaucoup de documents sont transmis sous couvert, que l'on
écrit S/C de
à
Monsieur' le Directeur Départemental de X.
S/C de Monsieur le Préfet du Département de X.
4- Le sens de la responsabilité
L'Administration, en sa qualité de puissance publique, doit prendre ses
responsabilités de façon claire, non équivoque parce que ses écrits l'engagent aux
yeux du public.
Le premier signe du souci de responsabilité est le refus de l'anonymat.
En effet, tout document administratif doit porter l'identité, la qualité et la signature
de son auteur. La correspondance sera du reste rédigée à la première personne du
singulier, le «je» marque la responsabilité de celui qui s'exprime.
Exceptionnellement, le « Nous », pluriel de majesté ou de modestie (l'identité
de l'agent s'effaçant derrière sa fonction de représentant de l'État) se retrouve dans
certains documents types (cas du procès-verbal judiciaire, du procès verbal de
passation de; service, du procès verbal d'affichage, de la réquisition ...).
L'autre dérogation à ce principe est l'utilisation de la troisième personne
du singulier dans les actes réglementaires (décrets, arrêtés, décisions) :
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« LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE ... DÉCIDE» ou dans le style
diplomatique: « L'Ambassade de la République de Côte d'Ivoire présente ses
compliments .au Ministère des Affaires Étrangères de la République de
Tunisie ... »
Enfin, la forme impersonnelle est utilisée dans les actes réglementaires. Exemple: Il
est accordé un congé administratif aux agents en service ...
Mais l'usage du pronom impersonnel « on » est interdit dans un écrit administratif.
Il en est de même des formules du genre « il paraît que ».
La responsabilité exige également du signataire d'éviter de citer les
tiers qui lui fournissent les informations. Ainsi, il dira: Il me revient que ...
et. non Monsieur X m'a dit que ... Cette exigence permet à l'Administration
de protéger ses sources d'information et constitue par ailleurs une attitude de
courtoisie à l'égard de l'informateur. Enfin, elle préserve ce dernier de toutes
représailles.
5- L’objectivité
Il s'agit ici de l'impartialité, de la neutralité, de la recherche de l'intérêt
général, de l'absence de passion et d'état d'âme.
Mais il écrira :
- J'ai l'honneur de vous faire connaître que ...
-' je vous prie d'agréer·(supprimer ce qui précède lorsque l'Administration écrit,
parce qu'elle n'a pas à' exprimer l'espoir qui est un sentiment personnel);
- je vous saurais gré de me faire parvenir votre réponse dans les meilleurs délais
- je vous serais obligé (ou je vous saurais gré) de me
renvoyer ce dossier avant le ...
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6 - La courtoisie
L'Administration doit respect et politesse à tous les citoyens qu'elle
représente et auxquels elle s'adresse. La courtoisie se manifeste déjà entre les
'services par les nuances hiérarchiques. Les écrits administratifs se garderont
conséquemment des expressions choquantes et désobligeantes. Des mots comme «
vol », « mensonges» seront remplacés par « indélicatesse », « contrevérités ».
Exemple:
Tachez d'apporter plus de soin aux affaires Je vous serai obligé d'apporter
qui vous sont confiées J'attacherai du prix à ce que vous apportiez
7- La prudence
Cette qualité est indissociable du sens de la responsabilité, de l'objectivité et
de la courtoisie. Elle évite les décisions peu fondées et les négligences; il est parfois
nécessaire de ne pas trop engager l'avenir et de se ménager la possibilité de revoir
les décisions en fonction des données nouvelles, d'où l'usage du conditionnel ou des
verbes qui expriment la nuance.
Voici quelques exemples :
- Il me semble indiqué de vous proposer la révision de cette décision ... ou il serait
souhaitable de réviser cette décision ... et non: vous devez réviser cette décision ...
- Dans les circonstances actuelles, il ne m'a pas paru possible de réserver une suite
favorable à votre requête ... et non : Je rejette définitivement votre demande.
11- Le timbre
DIRECTION GÉNÊRALE DE LA
POLICE NATIONALE
DIRECTION DU PERSONNEL
DE LA POLICE NATIONALE
Par ailleurs, il est utile d'indiquer que s'agissant des services qui
correspondent à des découpages territoriaux (Villages, Directions Régionales ou
Départementales, Communes, Sous-préfectures, Départements, Régions, etc.), le
timbre se référera à ces subdivisions.
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DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE D'AGBOVILLE /
SECTEUR AGRICOLE DE RUBINO pour un courrier émanant du Secteur
Agricole de Rubino.
Le timbre du service se place en haut, à gauche de la première page en
face .de l'appellation officielle et de la devise de l'Etat.
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registres et archives différents en fonction de l’ordre (ordinaire ou confidentiel)
auquel il appartient.
Exemple :
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Il est possible de mentionner la qualité de l’expéditeur sous le timbre, en
minuscules, avec les initiales en lettres capitales. (Exemple : Le Ministre ; Le
Préfet ; Le Directeur Général …etc.). Dans ce cas, la première partie de la
suscription sera supprimée car elle serait une répétition inutile.
MINISTERE D’ETAT,
MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le Ministre de l’Intérieur
à
Monsieur le Directeur Général de
l’Administration Territoriale
ABIDJAN
C’est la mention, aussi brève que possible de la matière traitée dans la lettre. Elle se
place au dessus du corps de la lettre, sous le numéro d’enregistrement. Elle
s’introduit ainsi :
« Objet : » et est suivie de la formule précisant la question traitée.
Exemple : Objet : Autorisation d’absence.
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L’objet a pour but de permettre au destinataire d’avoir, d’un coup d’œil, l’idée
générale du contenu du courrier et d’en faciliter la ventilation et le classement. Il est
obligatoire de l’indiquer pour chaque courrier. Il ne faut mentionner qu’un seul par
correspondance.
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La signature est suivie de la mention dactylographiée des nom et prénoms du
signataire et se place après la dernière ligne de la lettre, sur la partie droite de la
page.
Pour paraphraser M. Jacques Blondel dans son œuvre « Correspondance militaire et
relations publiques », nous dirons ce qui suit : « La signature est l’apposition de son
nom de famille au bas et à droite d’un écrit. Elle est généralement précédée ou
suivie d’un paraphe* (signature* abrégée) destinée= à rendre son imitation plus
difficile, mais ce trait de plume n’est que facultatif. ».
Il existe, en plus de la signature personnelle, nous avons ;
- la signature « par délégation » qui est accordée à une personne et non à une
fonction. Elle prend fin lorsque le délégataire ou le délégant cesse ses
fonctions. La délégation de signature laisse entière la responsabilité du
délégant qui doit endosser la responsabilité de ce que le délégataire a signé.
La délégation de signature est donnée par écrit et notifiée à toutes les
autorités ;
- la signature « par ordre » lorsque ordre est donnée verbalement d’assurer la
signature de certains types de documents. Dans ce cas, la mention manuscrite
P.O. précède la paraphe.
- La signature « pour copie conforme » qui est portée sur les documents
reçus d’une autorité supérieure qui, en raison de l’insuffisance de leur
nombre, ou pour toute autre raison, doivent être reproduits. Ils ont ainsi
valeur d’originaux ;
- La signature « pour ampliation » qui intervient lorsqu’un chef d’un échelon
de responsabilité ne signe qu’un seul exemplaire d’un document adressé à de
nombreux signataires. Cet exemplaire est alors conservé aux archives du
bureau expéditeur, les autres exemplaires, qui ont également valeur
d’originaux, sont signés « pour ampliation » par le fonctionnaire qui le
fonctionnaire qui a reçu cette délégation de signature.
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Lorsqu’une correspondance est accompagnée, en annexe, d’un tableau, celui doit
être paraphé.
Les pièces jointes sont des documents annexés aux documents principaux.
Elles permettent de corroborer ou de détailler des informations données par le
document principal auquel elles sont rattachées.
Exemple : « la copie d’un arrêté de nomination » peut être une pièce jointe d’un
procès verbal.
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o Par un supérieur hiérarchique pour répondre à un problème personnel de
son subordonné.
o Par l’Administration lorsqu’elle s’adresse à des personnes privées,
nationales ou étrangères.
1- Le bordereau de transmission
Ce document peut s'appeler bordereau d'envoi, bordereau de transmission
ou bordereau récapitulatif.
Le bordereau d'envoi est utilisé pour la transmission de documents d'un
service à un autre dans les cas suivants:
- une autorité hiérarchique transmet des documents à une autorité de même
rang ou à un collaborateur ;
- la transmission des documents n'appelle pas de commentaire qui justifierait
l'utilisation d'une lettre.
Dans le bordereau, de transmission, les mentions du timbre, l'appellation officielle
et la devise de l'État, le lieu et la date, le numéro d'enregistrement sont identiques à
celles de la lettre administrative (lettre entre services).
Le titre bordereau d'envoi écrit en majuscule est suivi, en dessous, de la désignation
de l'ensemble des pièces ou documents à expédier.
La suscription ne comporte que l'identité du destinataire précédée de la préposition
« à ».
En dessous de ces éléments d'identification figure un cadre de quatre colonnes.
De gauche à droite, nous avons:
a. 1 ère colonne : N° d'ordre: comporte les numéros par ordre
croissant des pièces à transmettre ;
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b. 2è colonne Désignation ou nature des pièces : titre ou nature des
pièces ;
c. 3è colonne nombre de pièces ou nombre;
d. 4è colonne observations. Cette colonne indique à quelle fin
chaque document est transmis.
2- Le soit transmis
Le soit-transmis permet de transmettre un ou des documents. Il ne s'utilise que par
une autorité hiérarchique en direction d'une autorité de même rang ou d'un
subordonné. En d'autres termes, un collaborateur ne doit jamais faire de soit-
transmis à un supérieur. En outre, le soit-transmis ne s'emploie qu'à l'intérieur du
même service.
A la différence du bordereau d'envoi, le soit-transmis ne comporte pas de cadre
divisé en colonnes.
Exemples:
« Pour information » ou « A toutes fins utiles » : la pièce est envoyée à titre
indicatif car elle peut présenter un intérêt pour le destinataire;
« Pour attribution » : la pièce est transmise à titre définitif; elle relève de la.
Compétence du destinataire qui en fera l'usage qui lui semble convenable;
.« Comme suite à votre demande » : la pièce est expédiée sur demande du
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destinataire;
«En rédaction » : le destinataire devra renvoyer la pièce à l’expéditeur après
usage. Cette rédaction est généralement faite « pour étude-» ou « pour avis »,
Ces dernières formules peuvent d'ailleurs se retrouver seules ;
« Pour éléments de réponse » : le supérieur transmet à un subordonné une
pièce pour étude et lui demande de lui proposer un projet de réponse;
« Pour exécution» : transmission d'un dossier à un subordonné avec l'ordre
de faire l'essentiel pour traiter l'affaire; un compte rendu sera fait après -
accomplissement de cette tâche.
- la note d'instruction :' d'un supérieur à un collaborateur, elle donne les directives
nécessaires au règlement d'une affaire, à l'initiative du chef ou sur demande du
subordonné;
- la note de présentation : elle doit être claire et concise, sinon elle s'apparenterait
à un rapport de présentation. Elle accompagne un projet de texte dont elle ressort
les grandes lignes pour donner au destinataire les précisions et explications'
justificatives de la mesure proposée ou des dispositions envisagées.
Quel' que 'soit 'le' but de la note qui 's'apprécie à partir de son contenu, seul le terme
«NOTE» apparaît comme titre du document, suivi de la qualité ou du nom du
destinataire. Sont donc proscrits les titres : NOTE TECHNIQUE à ... ou NOTE
D'INFORMATION à …
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b- Le Compte rendu
Le rédacteur relatera ces faits de façon objective, sans les interpréter, sans prendre
position, sans faire de suggestions ou tirer de conclusions personnelles.
Le compte rendu doit être le plus précis, exact, détaillé et complet possible parce
qu’il est avant tout un document d’information.
La production d’un compte rendu est motivée, soit par l’usage du service, soit par
un ordre du supérieur hiérarchique, soit par l’usage du service, soit par des
dispositions réglementaires ou légales qui en fixent la périodicité et le plan
(notamment des comptes rendus d’activités).
c- Le Procès verbal
Bien que son nom évoque un témoignage oral (verbal), le PV est en réalité un
document écrit… C'est la relation, par un agent de l'Administration ou mandaté par
celle-ci, de ce qu'il a fait, vu ou entendu dans l'exercice de ses fonctions.
Le PV est un compte rendu, mais un compte rendu très particulier parce que,
destiné .à faire foi jusqu'à l'administration de la preuve contraire. Il ne peut être
établi que par des agents légalement habilités' ou désignés à cet effet par une
autorité judiciaire ou administrative.
Cependant, le terme « procès-verbal » a été emprunté par l'Administration,
dans un sens général, pour désigner des documents qui ne sont que des comptes
rendus ordinaires, sans valeur spéciale sur le plan légal, mais auxquels on a voulu
donner, par imitation des règles de forme du PV judiciaire, une importance
particulière.
Il existe plusieurs types de PV : le PV judiciaire le PV de constatation, le PV
d'interpellation, le PV de voisinage…etc.
PROCES- VERBAL
de la première session
ordinaire, au titre de l'année 2005,
du Conseil Municipal du Plateau
Seul le titre « PROCES- VERBAL » est écrit en majuscules tandis que l'objet se
présente en lettres minuscules.
Le texte se présente comme suit :
Introduction :
Les temps du passé sont utilisés ici, le passé composé et l’imparfait
notamment ;
Les jours, mois et année et l’heure à laquelle débute la réunion sont
présentées de façon solennelle : « L’an deux mille cinq et le samedi dix-neuf
mars, à dix heures » ;
L’identité et la qualité du président de séance, celles des personnalités
éventuellement présentes ;
L’identité et la qualité du secrétaire de séance ;
La liste des membres de l’assemblée, présents et absents (avec la distinction
entre les absents excusés et non excusés), la nature de leur participation (voix
délibérative ou consultative) ;
L’ordre du jour détaillé (pour les réunions des assemblées statutaires. Le
premier point à inscrire toujours à l’ordre du jour est la lecture du PV de la
réunion précédente. Le quorum se définit par rapport à la présence physique
des membres statutaires. Lorsqu’une réunion régulièrement convoquée n’a pu
se tenir, un PV doit tout de même être rédigé pour constater par là même la
défection des personnes absentes. Ce document est appelé « procès verbal de
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carence ». Cette dernière expression « de carence » n’apparaît pas dans le
titre qui sera libellé comme d’ordinaire) ;
Le caractère public ou à huis clos (motivé) de la séance ;
Le nombre de membres statutaires présents par rapport au quorum requis.
C’est seulement lorsque le quorum est atteint que la séance peut valablement
se tenir (c'est-à-dire conformément aux règles en vigueur). Le quorum
légalement requis n’est généralement plus exigé s’il s’agit de la reprise d’une
séance remise une première fois, faute d’avoir atteint le quorum.
Développement
C’est le compte rendu, au présent de l’indicatif, de toutes les interventions et
des incidents enregistrés au cours de la séance. En effet, comme le PV judiciaire
dont il tire son origine, le PV de réunion utilise le présent de l’indicatif pour rendre
compte de toutes les interventions.
La relation des propos exprimés doit être introduite par des verbes qui indiquent,
soit un simple énoncé de la pensée du locuteur, soit une prise de position, soit une
mise en doute ou la négation de l’avis d’un autre participant.
Le développement rend compte :
De la lecture et de l’approbation du procès verbal de la séance précédente,
avec indication des rectifications qui y sont apportées ;
De toutes les interventions et tous les incidents de séance ;
Des suspensions éventuelles de séance, avec indication de l’heure et du motif
des suspensions ; Lorsque des décisions sont prises, il sera fait mention des
votes avec la répartition des voix (pour ou contre) et des abstentions.
Conclusion
C’est la mention de clôture de la séance, avec l’indication de l’heure. Ceci est
rendu par la formule suivante ; « l’ordre du jour ayant été épuisé, la séance a été
levée ; Il était 17 heures (l’heure est à indiquer en chiffres).
En allant à la ligne, le rédacteur termine le PV par la formule : « Fait à Abidjan, les
heure, jour et année ci-dessus. ».
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Le PV de réunion est signé du président de séance (en dessous, à droite du texte) et
du secrétaire de séance (en dessous, à gauche du texte). Seule la signature du
président s’accompagne du cachet de service.
Les membres statutaires présents signent également en regard de leurs noms et
prénoms, généralement une liste jointe en annexe.
Le PV de passation de charge
Dernier document signé lors d’une passation de service parce qu’il est la
preuve formelle que le nouveau responsable a reçu de son prédécesseur toutes les
archives et l’ensemble du matériel de bureau ou roulant disponibles dans le service
qu’il s’apprête à diriger et qu’il les a acceptés tels qu’ils lui ont été présentés.
Ce PV, qui ne doit nullement être confondu avec le rapport de passation de service,
est établi par le chef de service sortant et proposé à la signature du chef de service
entrant. Pour certaines fonctions, ce PV se rapporte également au matériel (vaisselle,
linge, mobilier, appareils électroménagers) utilisé à la résidence.
Il est aussi signé de son auteur et du supérieur hiérarchique qui a supervisé la
passation de service.
Le PV de scrutin
Il s’agit généralement d’un modèle préétabli par la structure chargée
d’organiser des élections. Les rubriques y sont déjà déterminées.
d- Le télégramme officiel
C’est un document qui permet la transmission d’une information en cas
d’urgence.
Seules les autorités politiques, administratives et militaires sont habilitées à expédier
un télégramme officiel. Il se transmet par un réseau indépendant de radio-diffusion.
Le télégramme officiel comporte le numéro d’enregistrement, le lieu et la date, la
suscription avec une particularité pour les services qui reçoivent un nombre
important de télégrammes. Ceux-ci utilisent une adresse télégraphique composée de
sigle.
Exemples :
Présidence : PRESIDENT REPUBLIQUE à PREFET TIASSALE
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Ministère de l’Agriculture ; MINAGRI
Pour la rédaction, le style télégraphique clair est utilisé : emploi de phrases ou sont
éliminés les mots qui ne sont pas indispensables pour la compréhension du texte.
Au lieu de On écrira
J’ai l’honneur de vous informer Honneur vous informer
a- l’avis
C’est un document d’information destiné à l’affichage. Il est donc destiné à
un public relativement restreint : Celui qui est en mesure de le lire sur les tableaux
d’affichage, c'est-à-dire personnel du service et usagers.
L’avis sert à présenter des informations essentiellement temporaires, par exemple :
une conférence, une réunion…etc.
L’avis doit donc être retiré de son lieu d’affichage lorsque les événements qu’il
annonce sont passés.
L’avis se présente comme suit :
- Le timbre du service (en haut) ;
- Le titre « AVIS » en majuscules au milieu de la page, seul ou bien suivi de la
mention des destinataires ;
- Le contenu de l’avis.
Exemple :
AVIS aux usagers
On parle souvent de NOTE DE SERVICE lorsqu’on veut qualifier des avis
dans certains services.
b- Le communiqué
C- L’attestation et le certificat
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Dans attestation il y a attester, porter témoignage (de faits dont on a une
connaissance directe) et dans certificat il ya certifier, qui veut dire pratiquement la
même chose, mais à un degré supérieur. Attester implique l’idée d’une constatation
neutre et objective des faits connus en faveur du bénéficiaire. Certifier, au contraire
semble indiquer une prise de position plus active, plus péremptoire de celui qui
engage sa responsabilité dans son affirmation.
Mais si, à l’origine et étymologiquement, il était possible d’établir quelque
nuance entre l’attestation et le certificat, ce dernier paraissant plus solennel et plus
officiel tandis que l’appellation «attestation » semblait plus anodine, il ne reste rien
de cette distinction au niveau de la pratique et les deux termes sont employés
comme synonymes. La seule différence entre ces deux documents est purement
formelle et réside dans l’appellation « CERTIFICAT » ou « ATTESTATION », et
dans la formule principale et quasi rituelle : « Le… soussigné, certifie (atteste)
que… ». Les autres mentions sont identiques et la valeur des deux documents est la
même. La seule hiérarchie à établir est celle de l’autorité qui délivre l’attestation ou
le certificat, l’attestation signée du ministre ayant a priori plus de poids que du chef
de service.
Ce que nous dirons de l’un s’applique donc à l’autre, sous réserve des
variations de terminologie.
On pourrait cependant émettre le souhait que ,dans un souci de rigueur
formelle et en référence aux nuances étymologiques signalées ci-dessus, on réserve
l’appellation « certificat » aux documents liés aux événements de la vie civile des
individus(constatant une situation familiale ,sociale, universitaire, etc.) et qui sont
particulièrement établis par les officiers d’état civil, les autorités et services
judiciaires ou para-judiciaires, les autorités scolaires ou universitaires, etc. ; on
emploierait l’appellation « attestation » pour les documents liés à l’activité
administrative courante, qui ne requièrent pas la mêmes solennité de formulation
(attestation de fonction, de prise de service, d’emploi, de congé, etc.).
Quoi qu’il en soit, et pour nous en tenir à la pratique courante ,nous
définirons l’attestation et le certificat comme des documents délivrés par une
autorité administrative et sous sa responsabilité, soit à la demande du bénéficiaire
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soit systématiquement lorsque se actes s’inscrit dans un processus administratif,
pour établir la réalité de certains faits dont peut témoigner le signataire et permettre
au bénéficiaire d’en faire état à son avantage dans des circonstances administratives
ou personnelles diverses.
Celui qui établit le document , engageant sa responsabilité avec sa signature,
doit donc avoir un connaissance exacte et certaine de ce dont il témoigne, ou tout au
moins être en possession des éléments constituant une présomption d’exactitude
hors de tout au moins être en possession des éléments constituants une présomption
d’exactitude hors de tout soupçon. Nul ne saurait donc se risquer, que ce soit à titre
privé ou ès-qualités dans le cadre de ces fonctions administratives, à délivrer le
certificat lorsque les conditions requises sont remplies.
Ca peut être au contraire une compétence discrétionnaire lorsque l’autorité
est libre de décider de l’opportunité de la délivrance du certificat.
Enfin celui-ci peut avoir une portée plus ou moins large :
- soit être délivré pour un usage précis et restrictivement désigné ;
- soit pour un usage général, « pour servir et valoir ce que de droit ».
Le certificat (ou l’attestation) délivré par une autorité administrative (et à plus
forte raison une personne privée) est un document destiné à faire foi mais qui na pas
de force juridique particulière.
Il ne vaut que dans la mesure où l’on n’a pas de raisons de contester sa veracité, et
jusqu'à preuve contraire.
Le certificat revêt généralement dans formulation une certaine solennité.
L’attestation suit souvent la même forme bien que, surtout lorsqu’elle d’usage
strictement administratif, elle puisse être présentée de façon plus simple.
Certificat et attestation peuvent être rédigés sur un formulaire imprimé, ou
dactylographiés sur papier libre.
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Un rapport traite en général d’un sujet donné, limité, sur un problème clairement
posé au départ. Il comporte le plus souvent une conclusion et des propositions en
vue de provoquer une décision de l’autorité ayant demandé le rapport.
Dans un rapport, il y a engagement du rédacteur ; cet aspect le distingue d’un procès
verbal ou d’un compte rendu qui se contentent de relater les faits.
En ce qui concerne la présentation, donc de la forme, il n’existe pas de différences
importantes entre un rapport et un compte rendu et les règles de base relatives à
l’élaboration de l’un ou l’autre sont les mêmes.
2- Rapport de stage
Contrairement à une lettre, un rapport de stage s’étale sur une longue période (entre
1 et 6 mois). Son établissement nécessite donc plusieurs phases :
- Recueil des informations,
- Mise en ordre,
- Rédaction définitive.
Page de titre
Remerciements et/ou dédicace
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Table des matières (ou sommaire)
Corps du rapport
Bibliographie
Annexes, tableaux, schémas, graphiques, illustrations et leurs légendes
Index des noms et des abréviations
Notes et annotations
Conseils de rédaction
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6- Pour rendre le rapport plus clair, il faut éviter de se répéter ; en règle générale
ne parler d’un sujet qu’à un endroit donné.
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