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cours de conception des ossatures de bâtiment

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cours de conception des ossatures de bâtiment

COURS DE CONCEPTION DES OSSATURES DE BATIMENTS


Dr TRA BI Yrié Denis

Septembre 2015
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cours de conception des ossatures de bâtiment

REFERENTIEL DU COURS DE CONCEPTION DES OSSATURES DE


BATIMENTS

ETABLISSEMENT :
…EAA…………………………………………………………………………….
NIVEAU : Licence 2, TS2
UE : ……………………………………………………………………………….
MATIERE : CONCEPTION DES OSSATURES DE BATIMENTS

VOL
NOM ET CONTACT DE COE
INTITULE DU COURS HORAIR
L’ENSEIGNANT F
E
Docteur TRA BI Yrié Denis
Tél : 07 85 29 04 CONCEPTION DES
OSSATURES DE BATIMENTS 24 h
email : denis.trabi@yahoo.fr

COMPETENCES A L’ISSUE DE L’ENSEIGNEMENT


Ce cours a pour objectif de donner à l’apprenant les règles et méthodes lui permettant de
concevoir les ossatures de bâtiments :

PRE-REQUIS

METHODES PEDAGOGIQUES
• Cours magistral
• Travaux personnels des élèves
• Exercices d’application
• Vidéo-projection

DEROULE PEDAGOGIQUE

• Cours magistraux
• Exercices d’applications
• Recherche bibliographique
• Contrôles continus
• Composition finale

CONTENU

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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EVALUATIONS

• Nombre :
EVALUATION 1 EVALUATION 2 EVALUATION 3
DATE
POIDS

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ALPHABET GREC

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OSSATURES DE BATIMENT

INTRODUCTION
En général, il est de la responsabilité de l'architecte de choisir le système structurel d'un bâtiment, les
spécialistes (Ingénieurs, Techniciens Supérieurs) n'intervenant qu'à posteriori, pour dimensionner de façon
détaillée les éléments de structure projetés. Il peut être nécessaire d’opérer, par la suite, une mise en
conformité par l'ingénieur d'un système de structure qui est très peu rationnel.

Ce cours a pour but de montrer dont la manière dont un bâtiment est constitué. On ne s’intéresse
ici qu’à sa fonction de structure résistant aux actions, c’est à dire donc aux parties
fondamentales qui le composent en tant que structure apte à assurer l’équilibre pour toute
nature d’actions possibles.

Dans ce cours on s’intéresse aux bâtiments à ossature porteuse. On ne s’intéressera donc


pas, aux structures constituées de murs porteurs, comme les bâtiments en briques et plus en
général en maçonnerie.

Une distinction fondamentale est faite entre structures en béton armé et structures en acier
ou en bois.

I. Composantes structurales d’un bâtiment

L’ossature d’un bâtiment est formée par cinq types de structures

1) les fondations
2) les structures verticales (poteaux, murs)
3) les structures horizontales (poutres et planchers)
4) les ossatures de combles (support de couverture)
5) les contreventements

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II. Les fondations

II.1. Rôle

Les fondations servent à transmettre au sol, en les répartissant, les charges (verticales,
horizontales, moments) transmises par les structures verticales (poteaux, murs porteurs).

Les fondations sont toujours des structures en béton armé.

Le schéma de principe du fonctionnement d’une fondation est celui de l’action – réaction.

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ACTION : P = charges/surcharges

FONDATION

R : réaction du
sol
Equilibre => P=R

Pour que le système sol–fondation soit en équilibre, il faut que la force de réaction du sol de
fondation R soit égale à la force transmise par la fondation.

II.2 Différentes typologies

On classe les fondations en superficielles, semi-profondes ou profondes en fonction de leur


profondeur d'assise et de leur largeur.

D : profondeur d’ancrage, B : largeur de la fondation

Fondations superficielles
Si D < 3m et B < D/6

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Fondations profondes et semi-profondes


Si D > 3m et B < D/6

II.3. Remarque
Si l'une des deux conditions n'est pas respectée, on aura des fondations semi-profondes (ex.
les puits)

Le choix de la fondation se fait en fonction :


− des charges appliquées à la fondation
− de la résistance du sol mis en évidence après reconnaissance du sol (études
géotechniques)

II.4. Fondations superficielles


II.4.1 Définition
Une fondation superficielle, (placée à une profondeur relativement faible) transmet la charge
au sol essentiellement par contrainte normale à la surface de contact fondation–sol.

Elles peuvent être :


– isolées : semelles carrées ou rectangulaires

– linéaires : semelles filantes, longrines

– surfaciques : radiers

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II.4.2 Dimensionnement

1/ La capacité portante 𝛔
̅ d’un sol de fondation est la pression limite ou maximale que
𝒔𝒐𝒍

peut supporter le sol de fondation sans subir de déformations importantes (tassements


irréversibles).

2/ Conditions de résistance
Les dimensions de la fondation doivent satisfaire la condition de résistance qui s’écrit
𝑃
comme suit : σcalculée = ≤ σ ̅𝑠𝑜𝑙
𝑆
P : charge pondérée issue de la descente de charges
S : surface d’impact de la fondation
2 𝑃
• pour une semelle carrée les côtés A=B et S = A d’où A = √𝑆 = √
𝜎𝑠𝑜𝑙
• pour une semelle rectangulaire
o On fixe une des dimensions (A ou B ) et on en déduit l’autre.
o Pour les semelles rectangulaires homothétiques : B/A = b/a

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Avec a x b : dimensions du poteau :

semelle

b poteau B

3/ Condition de rigidité de la semelle isolée.

Afin d’avoir une répartition correcte des pressions sur le sol de


fondation, on exige que la semelle possède une épaisseur H
max (voir figure) telle que :
𝐴−𝑎
Hmax ≥ +𝑑
4

H min ≥ 6φ + 6 cm avec φ diamètre des aciers de la


semelle
Béton tendu
A : dimension en plan de la semelle
a : Dimension du côté de l’élément porteur (le poteau)
d : Enrobage des aciers de la semelle, en général ≥ 3 cm
NB : On vérifie également dans l’autre direction

Pour bien comprendre pourquoi doit on disposer un ferraillage en bas de la semelle, il suffit
de bien examiner la figure suivante

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Nous remarquons que sous l’influence de la pression du sol les bords de la semelle subissent
une flexion vers le haut.

Les fibres basses du béton subissent alors une traction. Comme le béton résiste très mal à la
traction si des dispositions particulières ne sont pas prises, la semelle risque de se fissurer
par le bas et rompre

4/ Classification des sols selon leur capacité portante

A titre indicatif, le tableau suivant donne quelques contraintes admissibles σ


̅𝑠𝑜𝑙 pour les sols
les plus courants :

Contrainte admissible
Type de sol
̅ kg/cm2 ≡ bars
σ 𝑠𝑜𝑙
Observation

Terre végétale 2à5 inconstructible


Vases et argiles molles 6à8 Mauvais sol
Limons, argiles et sables
9 à 11 A la limite mauvais sol
lâches
Argiles raides, sables
12 à 20 Bons sols
compacts, graviers
Roches, massifs rocheux > 20 Très bon sols

Mise en œuvre
i. terrassement
ii. béton de propreté
iii. mise en place des armatures
iv. bétonnage

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• Fondations profondes
Les fondations profondes sont nécessaires lorsque que les caractéristiques mécaniques du
sol à faibles profondeurs sont insuffisantes pour reprendre les charges verticales transmises
par les poteaux.

On distingue :
• Les pieux peuvent avoir deux types très différents de fonctionnement :

– les pieux battus : la charge est transmise au sol essentiellement par frottement latéral ; ils
ont l’avantage de consolider le sol. Ils ont un bon coefficient de frottement. Leur longueur
n’excède généralement pas 12 m. Ils sont généralement utilisés pour des bâtiments courants
et sont plus économiques que les autres types de fondations profondes.

– les pieux forés : ils peuvent être assimilés à des colonnes souterraines ; leurs charges
sont transmises par la pointe à une couche rocheuse sous-terraine. La profondeur du pieux
dépend de la profondeur de la couche rocheuse souterraine qui peut aller jusqu’à 50 m et
les diamètres courants se situent entre de 40 et 120 cm.

– les micropieux : ce sont des pieux forés de petites dimensions (entre 80 et 250 mm),
avec une armature constituée le plus souvent d’un tube en acier. Ils sont utilisés pour
renforcer des fondations existantes qui montrent des signes de faiblesse ou lorsqu’il faut
renforcer les fondations d’un bâtiment sur lequel les charges vont augmenter à la suite
d’interventions de restructuration (par exemple par ajout d’autres étages). Ils peuvent être
utilises aussi dans une construction nouvelle. Leur avantage est la souplesse de mise en
œuvre.

– les puits : ce sont des structures de grandes dimensions, toujours creusées, utilisées
pour faire face à des charges très importantes, comme c’est le cas dans les ponts, certaines
tours etc. les puits de fondations sont utilisés pour

atteindre une couche rocheuse de bonnes propriétés mécaniques, sur laquelle le puits va
s’appuyer et transférer la charge verticale.

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III. Conception des structures verticales

III.1. Les murs porteurs (sans objet)

III.2. Les Poteaux


− Béton armé
− Structures métalliques
− Structures en bois

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III.2.1. Poteaux en béton armé

Les poteaux en béton armé sont en général dimensionnés la compression. Les poteaux en
béton armé ont en général une section rectangulaire, carré ou circulaire.

Pour des poteaux élancés (hauteur 15 fois plus grand que la plus petite dimension
transversale) le flambage doit être pris en compte.

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Prédimensionnement
Section rectangulaire en m2 B = a X b ≥ Nu/10 et a ≥ lo/15

a : petit côté ; b : grand côté : lo : longueur libre

Nu : effort normal ultime en MN (méganewtonws)

Dans les poteaux en béton armé, il est nécessaire de prévoir un ferraillage minimum en
disposant au moins une barre longitudinale dans chaque coin de la section. Ces barres
verticales doivent rattachées par des cadres qui permettent d’éviter le flambage localisé des
barres d’armature. L’espacement de ces cadres ne doit pas dépasser 40 cm ou 15 fois le
diamètre minimum des barres longitudinales.

Ces ferraillages doivent être bien enrobées par la section de béton, pour une bonne adhérence
entre l’acier et le béton et pour la protection des barres d’acier contre l’oxydation.

Insérer tableau des aciers


Réglementations pour le dimensionnement de la section de béton et des sections
d’armatures:
− BAEL 91
− Eurocode 2

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III.2.2. Les poteaux en bois

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bois d’œuvre
lamellé collé
Section : CB 71 : règlement pour les constructions en bois

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III.2.3. Les poteaux métalliques

Désignation IPE 120, IPN 140, HEA 180,

II.1. Différentes conceptions

a) Profilés marchands

• Sections en I (IPE, IPN) (h~2b)


o Utilisation sous charges faibles (2 à 3 tonnes) et sur faibles hauteurs
(jusqu’à 3 m)
o Avantage : économique
o Inconvénient : sensible au flambement

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• Sections en H (HEA, HEB , HEC, HEM)


o Section compactes h~b
o Utilisation sous charges fortes (poteaux sous planchers, etc.) ou sur
de grandes hauteurs

b) Profilés associés
− Renforcement de la section, de l’inertie, etc.
− Aspect architectural

c) PRS : Profilés Reconstitués Soudés


− Optimisation des caractéristiques géométriques, mécaniques (section, inertie, etc.)
− (in)disponibilité des profils

d) Treillis

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e) Poteaux mixtes acier-béton

II.2. Eléments de calcul


II.1. Sollicitations et conditions à prendre en compte

 Charges permanentes
Verticaux
 Surcharges (exploitations, climatiques, etc.)
− Efforts
 Vent
Horizontaux
 Surcharges d’exploitation
 Efforts horizontaux
− Moments
 Efforts verticaux excentrés
 Encastré (fixe ou déplaçable)
En haut
− Conditions de liaisons  Articulé (fixe ou déplaçable)
(appuis, nœuds)  Encastré
En bas
 Articulé

II.2. Règlements applicables


− Règles Neige et Vent (NV 65) ou Eurocode 1 : détermination des actions du vent et
de la neige sur les constructions
− Règles CM 66 : Règles de calcul des constructions en acier
− Eurocode 3 : conception et dimensionnement des structures en acier
− Eurocode 2 ou BAEL 91 : conception et dimensionnement des structures en Béton
Armé
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− Eurocode 4 : conception et dimensionnement des structures mixtes acier-béton

IV. Conception des structures horizontales


IV.1. Les planchers
Les planchers sont des parties horizontales de la construction séparant les niveaux d’un
bâtiment, et capable de supporter les charges d’utilisations, ils résistent bien aux efforts
horizontaux.

Outre leur fonction porteuse (stabilité, résistance mécanique), ils assurent aussi des
fonctions d’isolation (acoustique et thermique), de protection contre le feu, etc.

On distingue différents types de planchers, à savoir :


− les planchers sont des structures en béton armé :
o dalles pleines,
o dalles à corps creux (hourdis)
− les planchers en béton armé précontraint
− les dalles mixtes acier-béton
− les planchers en bois
− les planchers métalliques

▪ Planchers en bétons
Les planchers en béton ou dalles sont des éléments qui sont soumis à de la flexion. En zone
tendue, plutôt que de placer des barres sur toute la surface de la dalle, on utilise des panneaux
de Treillis Soudés (TS). Dans les bâtiments courants, il n’est pas nécessaire de mettre des
aciers transversaux (cadre).

Différents types de planchers en béton armé

1) Dalles pleines en béton coulées sur place

• appuis sur 2, 3 ou 4 cotés

• forme quelconque

• portée : 8 m si appuis sur 2 côtés

• portée : 10 m si appuis sur 4 côtés

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2) Planchers à corps creux (poutrelles+hourdis)

• très rapide

• grandes portées (courant 12 m)

• appuis sur 2 côtés

• forme rectangulaire régulière

• Dimensionnement

• Entraxes des poutrelles : 40 à 60 cm

• Portée des poutrelles : jusqu’à 8 m

• Epaisseur du plancher : 16 à 30 cm

Epaisseur (cm) 12 + 4 16 + 4 18 + 4 20 + 4 25 + 4

Portée (m) 4,30 m 5,40 m 6,00 m 6,50 m 7,70 m

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3) Planchers collaborants (planchers mixtes)

• manutention à la main

• rapide

• léger

• sécurité incendie

• isolation acoustique

• portées faibles (2 à 5 m)

• épaisseur totale : 10 à 20 cm

• portées courantes : 2 à 5 m

• largeur des tôles : 600 ou 1000 mm

• épaisseur des tôles : 0,75 à 1 mm

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dimensionnement

épaisseur 16 cm 20 cm 26 cm 30 cm 35 cm
portée 6m 9m 13 m 14 m 15 m

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IV.2. Les poutres


IV.2.1. Utilisations
− poutres de plancher
− ossatures de combles (ossatures de toiture)
− poutres de roulement

− poutres au vent

IV.2.2. Différents types de configurations


− Isostatiques (simplement appuyées),
− continues (sur plusieurs appuis),
− porte-à-faux (console),
− cantilever

IV.2.3. Principes de fonctionnement


Une poutre est généralement soumise à de la flexion :
En travée
− fibres supérieures comprimées
− fibres inférieures tendues
sur appui
− inversement

Cette flexion s’accompagne de cisaillement (surtout au niveau des appuis) dû à l’effort


tranchant

▪ effet du moment fléchissant (allure des déformées)

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▪ Effet de l’effort tranchant

IV.2.3. Les poutres en béton armé

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2/ Armatures longitudinales
▪ Rôles des armatures longitudinales

La forme même de la rupture nous montre que cette dernière provient d’une insuffisance du
béton à la traction. Pour remédier à cette insuffisance, il est nécessaire de disposer des barres
d’acier en zone inférieure (aciers longitudinaux ou aciers principaux), là où se développent
les contraintes de traction.

Ces aciers sont calculés en fonction des efforts obtenus à partir des diagrammes de moments
fléchissants

▪ Disposition des armatures longitudinales selon le type de sollicitation

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3/Armatures transversales

Sous l’effet de l’effort tranchant (cisaillement), des fissures inclinées apparaissent près des
appuis des poutres en béton. Elles peuvent brusquement s’ouvrir et provoquer la rupture de
la poutre.

Pour empêcher ce type de rupture, il faut placer des armatures transversales (cadre,
épingles, étriers). Ces aciers servent à reprendre l’effort tranchant.

Les section des aciers transversaux ainsi que leur espacement sont calculés à partir des
efforts de cisaillement (diagramme de l’effort tranchant)

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3/ Ferraillage

Armée d’aciers longitudinaux et d’aciers transversaux, la résistance de la poutre est


améliorée

De manière à stabiliser les armatures principales ou de rigidifier la cage d’armatures, on


place des aciers de construction ou acier de montage dans les zones de la poutre où il n’y
a pas d’acier longitudinaux : en haut si les aciers longitudinaux principaux sont en bas
(moment positif) ou réciproquement (moment négatif). Ces aciers ne sont pas calculés.

Pour des poutres préfabriquées (en usine ou sur le chantier), on prévoit des aciers de
levage, en général des aciers lisses.

4. Dispositions constructives
Pour protéger les aciers contre les agressions du milieu ambiant, il est nécessaire de prévoir
un enrobage de 2 à 5 cm selon l’agressivité extérieure. Ces enrobages ne doivent pas gêner
le remplissage du béton.

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Lorsqu’une barre d’acier n’est pas assez longue, on la prolonge avec une autre barre. Pour
que l’effort puisse se transmettre d’une barre à une autre, il est nécessaire de « recouvrir »
les barres sur une certaine longueur dite longueur de recouvrement.

Cette longueur vaut 50 Φ pour de l’acier courant Fe 500 MPa

5. Pré-dimensionnement
• méthode approchée
L: portée de la poutre (distance entre appuis)
h : hauteur de la section de la poutre
b : largeur de la section de la poutre

Poutre isostatique Poutre continue


(simplement (sur plusieurs appuis
appuyée)
Poutre à section rectangulaire (h : h/l 1/12 à 1/10 1/16 à 1/12
hauteur, b : largeur ; l : longueur) b/h 0,3 à 0,6 (0,45 en moyenne)
Poutre en T h/l 1/25 à 1/20
b 0,2 à 0,4 (0,3 en moyenne)

h = L/14
b = h/3

• méthode précise
h = 1,8 (Mmax/b)1/2
avec Mmax= moment maxi (MN.m)
b = largeur de poutre (cm)
h = hauteur de poutre (cm)

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IV.2.4. Les poutres en bois

Dans le cas des poutres en bois il suffit de déterminer le module de flexion minimum de la
section de la manière suivante

Wmin = M / Contrainte de calcul

Dans le cas des sections rectangulaires, ce qui est quasiment toujours le cas, W = bh2/6
considérant un comportement élastique

Pour des raisons d’efficacité et donc d’économie de matière on choisira des sections dont
la hauteur est h est supérieure à la largeur b. Pour le rapport h/b on prendra un ordre de
grandeur de 3. On définit la largeur b, par exemple sur base d’une largeur de colonne,
Wmin étant donné par la condition ci-avant on détermine hmin.

pour les bois résineux courant on respectera des « dimensions standards » par exemple

Sections (bh) exprimées en cm : 8/23, 7/15, ...

Contraintes de calcul

on se limite à deux types de bois de caractéristiques mécaniques relativement faibles


pour nous placer du côté de la sécurité.

Nous proposons ainsi d’utiliser les contraintes à ne pas dépasser (contraintes de


calcul) suivantes :

Pour le « bois résineux courant » (C18) 18 N/mm2 X 0.7 (coefficient réducteur


chargement permanent) / 1.30 (coefficient de minoration) = 9.7 N/mm2

Pour le « bois lamellé collé courant » (GL22) 22 N/mm2 X 0.7 (coefficient


réducteur chargement permanent) / 1.25 (coefficient de minoration) = 12.3 N/mm2

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IV.2.5. Poutres en acier

1. Différentes conceptions
i. poutres à âmes pleines
a) Profilés marchands
Ordre de préférence : IPE, IPN, HEA, HEB, HEM

b) Poutres à semelles additionnelles : optimisation de la section en flexion

c) PRS en I ou H, etc

d) Poutres en caisson

ii. Poutres treillis

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iii. Poutres alvéolées

Les poteaux en bois

IV.3. Eléments de calculs

 flexion
générales  efforts tranchants
− sollicitations  torsion
 flexion locale
locales
 compression locale
 déversement
− instabilités  voilement
 flambement (flexion composée)

I. STABILITE D’ENSEMBLE-CONTREVENTEMENT

V.1. Principe
− Faire reprendre les efforts horizontaux (vent, manutention, etc.) par des plans horizontaux
rigides (poutres au vent, contreventement sous toiture, planchers rigides) et les ramener
aux fondations par l’intermédiaire de plans verticaux rigides. (treillis plans verticaux,
portiques hyperstatiques, murs)
− Limiter les déformations des systèmes réticulés pour conserver la géométrie

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V.2. Définitions
1) Type :
a. stabilité statique concerne l’équilibre de l’ensemble de l’ossature

b. stabilité élastique ou stabilité de forme se rapporte à un élément de structure


(flambement, voilement, déversement, etc)

2) Direction de la stabilité
a. stabilité transversale (pour des actions perpendiculaires au long pan)

b. stabilité longitudinale (pour des actions perpendiculaires au pignon)

3) Durée de la stabilité
a. stabilité provisoire : en phase de construction (montage ou démontage)

b. stabilité définitive : en phase d’exploitation

4) Plan de stabilité
c. stabilité verticale réalisée par les portiques, les murs de refend, les voiles, les
treillis, etc.

Treillis à différentes triangulations

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croix de Saint treillis retroussés


André

Portiques

poutres et poteaux à poutres et poteaux triangulés


âmes pleines

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d. stabilité horizontale réalisée par les combles, les planchers, les poutres au vent
(treillis en général) ou les poutres de roulement

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LES ACTIONS
1. Classification
Elles peuvent être classées en fonction :
− de leur variation dans le temps :
 action permanente G (poids propre, poids des équipements, poids des éléments de
finitions, etc.)
 actions variables Q (surcharges d’exploitation, surcharges climatiques : vent et
neige)
 actions accidentelles A (chocs, séismes, les explosions, etc.)
− de leur variation dans l’espace
 actions fixes
 libres ou mobiles

− leur nature structurale ou réponse structurale


 statique
 dynamique
2. Valeurs des actions à prendre en compte
2. 1. Poids volumiques des matériaux de construction

Matériaux kN/m3
Béton 24
Acier 78.5
Béton armé durci 25
Béton armé frais 26
Mortier de ciment 21
Carrelage 20
Calcaire compact, marbre, granit 28
Grès 25
Maçonnerie -sans enduits : -en moellons -en briques pleines - 23
en briques perforées 19 13,5
-Blocs de béton pleins en granulats lourds creux en granulats
21 13,5
lourds
- pierre de taille 27
Charge rép.
Cloisons mobiles de poids propre équiv.
/m2
 1 kN/m linéaire de mur 0,5 kN/m2
 2 kN/m linéaire de mur 0,8 kN/m2
1,2 kN/m2
 3 kN/m linéaire de mur

2. 2. Surcharges d’exploitation dans les bâtiments


Le tableau ci-après donne quelques valeurs des charges d’exploitation à utiliser dans les
descentes de charges.
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