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MAJEURES 

8 : Voies d’exécution


I) Procédure d’expulsion
A. Procédure de reprise des locaux vacants (art. 14-1 de la loi du 6 juillet 1989 + décret
d’application du 10 août 2011)

Bailleur met en demeure locataire (par acte d’huissier) de justifier sa présence dans les locaux.
Procédure pour permettre de constater une résiliation d’un bail d’habitation rapidement.

1ère étape : MED (=sommation).


2ème étape : 1 mois après alors huissier peut pénétrer dans les lieux (art. 142-1 CPCE) afin d’établir un
PV d’abandon.
3ème étape : Requête et par ordonnance du juge = reprise des lieux.

B. Possibilité pour l’huissier de pénétrer dans le logement

L.412-1 et s. CPCE = expulsion concerne un lieu habité.

Il faut respecter 2 conditions : un délai minimum de 2 mois entre la signification du commandement


de quitter les lieux et réalisation de l’expulsion (art. L.412-1 CPCE) + trêve hivernale qui est du 1er
novembre au 31 mars (sursis à toute mesure d’expulsion = 412-6 CPCE).

Procédure de pénétration dans locaux = inapplicable en matière d’expulsion (art. L.431-1 CPCE), de
telle sorte que l’huissier est dans l’obligation de requérir à la force publique dans les conditions de
R.153-1 CPCE.

MAIS : L.221-1 et R.221-1 CPCE relatifs à la saisie-vente = débiteur dispose de 8 jours à compter de la
signification du commandement de payer pour qu’il puisse y’avoir vente forcée de ses meubles (pas
trêve hivernale). Art. 641 + 642 CPC (computation délai).

C. Procédure à suivre lorsque huissier constate que les locaux ont été abandonnés par leurs
occupants

R. 451-1 CPCE, l’huissier peut procéder à la reprise des lieux lorsqu’il constate que les occupants ont
libéré les locaux après la signification du commandement d’avoir à quitter les lieux. R.451-3 CPCE
précise que le PV de reprise peut être dressé avant l’expiration du délai fixé dans le commandement
d’avoir à quitter les lieux. R.451-4 CPCE : débiteurs ont laissé les locaux libres de tout mobilier.

Différentes hypothèses à distinguer :

- Meubles avec valeur importante : caractère saisissable, saisie-vente (acte : R.221-16 CPCE qu’il
signifiera aux débiteurs : R.221-18 CPCE). Les biens saisis seront alors frappés d’indisponibilités et
placé sous la garde des débiteurs, le créancier peut également solliciter auprès du JEC qu’il ordonne
une remise à un séquestre afin de libérer les locaux. Appartement vide = reprise des lieux (R.451-1 et
s. CPCE).

- Meubles dénués de valeur marchande : PV de carence (R.211-14 CPCE) et donc pas saisie-vente
possible (R.221-19 CPCE). Seule procédure d’expulsion pourra R.411 et s. pourra être applicable. Les
documents à caractère personnel seront placés sous enveloppe scellée et conservés par l’huissier
durant un délai de 2 ans (R.433-1 CPCE).

- Aucun meuble n’a été laissé : Reprise des lieux sur le champ (R.451-3 CPCE).
II) L’astreinte
A. Validité de l’astreinte et délai de départ

- Validité

Principe : Alinéa 1er = Juge du principal qui ordonne l’astreinte. Néanmoins, art. L.131-1 al.2 CPCE
autorise JEX à assortir d’une astreinte les décisions rendues par un autre juge, si les circonstances en
font apparaître la nécessité. L.131-2 CPCE = astreinte provisoire toujours avant astreinte définitive.

- Délai de départ

Principe : Art. R.131-1 CPCE = Juge libre de fixer librement la date de prise d’effet de l’astreinte.
Limite : Pas avant date où la décision est devenue exécutoire, c’est-à-dire au moment de la
signification de la décision (art. 503 CPC = forcé exécutoire).

Toutefois, art. R.131-1 CPCE alinéa 2 prévoit que cela peut être avant la signification dans
l’hypothèse où l’astreinte est ordonnée pour faciliter l’exécution d’une décision déjà exécutoire.

B. Voies de recours à l’encontre des décisions qui prononcent astreinte

Principe : R.131-4 CPCE, la décision qui prononce astreinte provisoire est dépourvue d’autorité de
chose jugée. Il en résulte que l’appel n’est pas en principe immédiatement recevable mais doit être
interjeté contre le jugement statuant sur le fond (art. 545 CPC).

Néanmoins, l’astreinte ordonnée par le JEX peut être frappée d’appel car instance distincte (R. 121-
19 CPCE).

C. Remise en cause de l’exécution provisoire d’une décision du JEX prononçant une astreinte

Art. 131-4 CPCE dispose que les décisions rendues en matière d’astreinte sont de plein droit assorti
de l’exécution provisoire.

La procédure visant à arrêter l’exécution provisoire de droit = art.541-3 CPC est inapplicable aux
jugements du JEX qui relèvent exclusivement de la procédure de sursis à exécution (art. R.121-22
CPC).

ATTENTION : ASTREINTE PAS SUSSCPEITBLE DE PROCEDURE DE SURSIS A EXECUTION SINON PRIVER


L’ASTREINTE DE TOUTE UTILITE.

D. Conséquences de l’infirmation en appel de la condamnation principale sur l’astreinte

L.131-1 CPCE : Astreinte revêt un caractère accessoire, car elle vise à inciter à l’exécution d’une autre
obligation (donc anéantissement).

E. Cessibilité de l’astreinte

L.131-1 CPCE = astreinte revêt un caractère personnel et s’oppose donc à ce qu’elle puisse faire
l’objet d’une cession. JP : 7 juillet 2011 = cessibilité de l’astreinte pour le créancier mais pas le
débiteur mais qu’à partir du moment où elle est opposable au débiteur (1690 = cession de droits
incorporels alors cession de créance = 1324 code civil).

Préjudice subi : L.121-3 CPCE reconnaît au JEX le pouvoir de condamner le débiteur à des DI en cas de
résistance abusive.

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