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Majeures sujet 3

I) Recevabilité de l’action sans tenter de parvenir à un partage amiable (indivision)


La première question qui se pose suppose de déterminer la recevabilité de l’action sans tenter
préalablement de parvenir à un partage amiable

Conditions du moyen de défense : L’article 1360 du CPC pose le principe selon lequel l’assignation
en partage judiciaire doit préciser les diligences entreprises en vue de parvenir à un partage amiable,
à peine d’irrecevabilité. Il résulte des dispositions de l’article 122 du CPC que le moyen qui tend à
faire déclarer la demande adverse irrecevable est une fin de non-recevoir.

Régime du moyen de défense : L’article 789 alinéa 6 du CPC donne compétence exclusive au juge
de la mise en état, jusqu’à son dessaisissement, pour, notamment, statuer sur les fins de non-
recevoir. Par ailleurs, l’article123 du CPC prévoit que la fin de non-recevoir peut être invoquée en
tout état de cause, étant précisé que celui qui l’invoque tardivement dans une intention dilatoire
s’expose à une condamnation à des dommages et intérêts. Enfin, il résulte des dispositions de
l’article 791 du CPC que les parties qui soulèvent des moyens de défense relevant de la compétence
du juge de la mise en état doivent le faire dans des conclusions qui lui sont spécialement adressées,
distinctes des conclusions au fond.

II) Avocat n’est pas inscrit auprès du barreau de la juridiction compétente


La seconde question qui se pose est de savoir quelle est la nature du moyen de défense par lequel
une partie entend faire valoir le fait que l’avocat de son adversaire n’est pas inscrit auprès du
barreau de la juridiction compétente.

Principe : L’article 760 du CPC impose aux parties de constituer avocat devant le tribunal judiciaire.
L’avocat en cause doit, pour pouvoir valablement postuler, être inscrit au barreau d’un tribunal
judiciaire situé dans le ressort de la cour d’appel compétente. Enfin, l’article 117 du CPC dispose que
le défaut de capacité ou de pouvoir du représentant ad litem constitue une irrégularité de fond. En
application de l’article 119 du CPC, l’exception de nullité pour vice de fond est automatiquement
accueillie sans qu’il soit nécessaire de démontrer un grief.

Limite : L’article 121 du CPC exclut que la nullité pour vice de fond soit prononcée dans le cas où sa
cause aurait disparu au moment où le juge statue. Ester

III) Défaut de capacité juridique du défendeur


La troisième question suppose de déterminer la sanction tirée du défaut de capacité juridique du
défendeur. Cette question suppose de préciser la nature du moyen de défense par lequel une partie
entend faire valoir le défaut de capacité de son adversaire.

Le défaut de capacité d’ester en justice d’une partie à un acte de procédure est une irrégularité de
fond affectant la validité de l’acte, en application des dispositions de l’article 117 du CPC. L’exception
de nullité pour vice de fond est automatiquement accueillie sans qu’il soit nécessaire de démontrer
un grief (Art. 119 du CPC).

Aux termes de l’article 789 du CPC, le juge de la mise en état est seul compétent pour statuer sur les
exceptions de procédure, qui doivent obligatoirement lui être soumises et sont irrecevables, si elles
sont présentées postérieurement devant la formation collégiale. L’article 791 du CPC prévoit que le
JME est saisi par des conclusions qui lui sont spécialement adressées, distinctes des conclusions au
fond. En principe, conformément aux dispositions de l’article 74 du CPC, les exceptions de procédure
doivent être soulevées in limine litis. Cependant, conformément aux dispositions de l’article 118 du
CPC, les exceptions de nullité pour vice de fond peuvent être soulevées en tout état de cause. La
partie qui les soulèverait tardivement dans une intention dilatoire risquerait d’être condamnée à des
dommages et intérêts (art. 118 du CPC).

IV) Recours contre ordonnance JME


Le quatrième problème de droit suppose de déterminer si l’ordonnance par laquelle le JME rejette
deux exceptions de nullité et une fin de non-recevoir est susceptible de faire l’objet d’un recours.

L’article 795 pose le principe selon lequel les ordonnances du JME ne peuvent faire l’objet d’un
appel immédiat. Elles ne peuvent, en effet, être frappées d’appel qu’avec le jugement sur le fond.
Néanmoins, ce même article prévoit des exceptions notamment pour les ordonnances qui statuent
sur une exception de procédure ou une fin de non-recevoir. L’appel doit être interjeté dans les
quinze jours de la signification de l’ordonnance.

Pour computer le délai de recours il convient de se reporter aux dispositions de l’article 641 alinéa 1
du CPC : lorsqu’un délai est exprimé en jour celui de la décision ne compte pas, le délai commence à
courir le lendemain (dies a quo).

En outre, l’article 642 du CPC pose en principe que les délais expirent le dernier jour à 24 heures et
se trouvent prolongés jusqu’au premier jour ouvrable suivant lorsqu’ils expirent un samedi, un
dimanche ou un jour férié.

V) Recours contre ordonnance JME (expertise)


Le cinquième problème de droit suppose de déterminer si l’ordonnance par laquelle le JME fait droit
à une demande d’expertise est susceptible de faire l’objet d’un recours.

Selon les articles 795 et 272 du CPC, la décision ordonnant une expertise peut être frappée d’appel
sur autorisation du premier président de la cour d’appel s’il est justifié d’un motif grave et légitime.
Le premier président de la Cour d’appel apprécie souverainement la gravité et la légitimité du motif.
La partie qui souhaite interjeter appel doit saisir le premier président qui statue selon la procédure
accélérée au fond. L’assignation est délivrée dans le mois de la décision.

L’article 641 al. 2 du Code de procédure civile prévoit que lorsqu’un délai est exprimé en mois il
expire le jour du dernier mois qui porte le même quantième que le jour de l'acte qui fait courir le
délai.

VI) Conclusion postérieure à l’ordonnance de clôture


Le sixième problème qui se pose est relatif à la possibilité de conclure postérieurement à
l’ordonnance de clôture pour soulever l’irrecevabilité des conclusions et pièces notifiées quelques
jours avant cette ordonnance. Précédemment

L’article 802 du CPC pose le principe de l’irrecevabilité des conclusions déposées après l’ordonnance
de clôture. Par exception, les conclusions par lesquelles une partie demande le rejet des débats des
conclusions ou pièces adressées tardivement par l’adversaire sont recevables (Civ. 2e, 14 déc.
2006).
VII) Défendeurs communiquent pièces quelques jours avant l’ordonnance de clôture
Le septième problème qui se pose est de savoir si les défendeurs peuvent valablement communiquer
des conclusions et pièces quelques jours avant l’ordonnance de clôture.

L’article 802 du CPC n’interdit pas aux parties de déposer de nouvelles conclusions ou pièces peu de
temps avant l’ordonnance de clôture. Cependant, l’article 15 du CPC, oblige les parties à se
communiquer « en temps utile » leurs moyens de fait et de droit ainsi que les éléments de preuve
qu’elles entendent produire. Les conclusion déposées le jour de l'ordonnance de clôture sont
réputées signifiées avant celle-ci, mais le juge doit rechercher si elles ont été déposées en temps utile
(Civ 1ere, 25 fev 2010)

Demander à quelle heure ferme le greffe lol, voir jp code sous art 802CPC

Article 803 = Révocation de l’ordonnance de clôture si cause grave.

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