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MAJEURS LA COMPETENCE

I) Quelle juridiction est compétente pour connaître d’un litige tendant…


Attribution de compétence matérielle : Index compétences exclusives du TJ puis par matières

L’article R. 211-4 du Code de l’organisation judiciaire attribue au tribunal de grande instance/


tribunal judiciaire une compétence matérielle exclusive pour connaître des différends relatifs aux …

L’article L. 213-4-4 du COJ dispose que le juge des contentieux de la protection (JCP) a compétence
exclusive concernant les baux, la tutelle, la curatelle et la protection des majeurs incapables ainsi que
dans le cas de surendettement.

Attribution de compétence territoriale : Régime de droit commun

En principe, et en application de l’article 42 du Code de procédure civile, le tribunal compétent est


celui du lieu du domicile du défendeur (personne physique). Il n’existe aucune disposition contraire
en matière de... Néanmoins, dans les litiges afférents à un contrat de louage, l’article R. 213-9-7 du
COJ prévoit que le juge des contentieux de la protection territorialement compétent est celui du lieu
où se situe l’immeuble loué.

Selon l’article 43 du Code de procédure civile, lorsque le défendeur est une personne morale le lieu
de son domicile est celui où il est établi (personne morale).

Exceptions de la compétence territoriale :

- Règles spéciales exclusives (art.44 CPC = matière immobilière, art.45 CPC = matière de successions,
art.333 CPC = intervention forcée et garantie incidente).

- Options de compétence (Art.46 CPC = matière contractuelle avec livraisons de biens ou prestations


de service, art. 42 alinéa 3 = délits, contraventions ou quasi-délit)

II) Est-il possible de déroger aux règles de compétence d’attribution et territoriale


par une clause attributive de compétence ?
- Attribution de compétence matérielle :

Une règle de compétence exclusive revêt nécessairement un caractère d’ordre public qui peut être
de direction, auquel cas la clause y dérogeant est nulle (sur le fondement de l’article 6 du Code civil)
ou de protection, la clause est alors inopposable à la partie protégée qui dispose de la faculté de
renoncer à s’en prévaloir (Cass. com. 10 juin 1997).

Le tribunal de commerce a compétence exclusive pour connaître des contestations relatives aux
sociétés commerciales (Art. L. 721-3 du code de commerce)

L’article R. 211-4 du Code de l’organisation judiciaire attribue au tribunal de grande instance une
compétence matérielle exclusive pour connaître des différends relatifs aux conventions
d’occupation précaire en matière commerciale

- Attribution de compétence territoriale :


L’article 48 du CPC répute non écrite les clauses attributives de compétence territoriale, à moins
qu’elles ne soient conclues par des parties intervenant toutes en qualité de commerçant et qu’elles
soient spécifiées de manière très apparente dans le contrat.

III) Les parties peuvent-elles contester la compétence de la juridiction saisie ?


1. Le déclinatoire de compétence

L’article 73 du code de procédure civile définit l’exception de procédure comme tout moyen tendant
à faire déclarer la procédure irrégulière. Parmi les exceptions de procédure, l’exception tendant à
soulever l’incompétence d’un tribunal s’analyse en une exception d’incompétence envisagée à
l’article 75 du Code de procédure civile. En application de l’article 74 du CPC celle-ci doit être
invoquée in limine litis, c’est-à-dire avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir.

Le fait qu’une partie ait déjà usé de la possibilité que lui offre l’article 82-1 du CPC de faire renvoyer
l’affaire par simple mention au dossier est sans incidence aucune sur la possibilité offerte au
défendeur de soulever une exception d’incompétence. En effet, il ressort clairement des dispositions
de l’article 82-1 du CPC que les parties peuvent contester la compétence du tribunal judiciaire
même si cette question a déjà été soumise au président de la juridiction conformément à la
procédure de règlement par simple mention au dossier des questions de compétence au sein d’un
tribunal judiciaire.

2. Incompétence relevée d’office par le juge (faculté et non obligation)

 Compétence d’attribution = Art.76 CPC (ancien 92) : 2 cas -> règles violées soient d’OP ou
que le défendeur n’ait pas comparu.

 Compétence territoriale = Matière gracieuse (peut toujours) / Matière contentieuse (Art.77


CPC ancien 93) : 3 cas -> Litige relatif à l’état des personnes, défendeur ne comparaît pas, la
loi attribue territorialement compétence exclusive à une autre juridiction (règle d’OP).

IV) Quelle est la voie de recours contre la décision statuant sur la compétence ou
compétence et fond ?
1. Uniquement compétence

Appel du chef de la compétence seulement, délai (point de départ, prescription, computation),


devant quelle juridiction.

L’article 83 du CPC pose en principe que lorsque le juge se prononce sur la compétence sans statuer
sur le fond, sa décision est susceptible d’un appel du chef de la compétence seulement.

L’article 84 du CPC dispose, que le délai d’appel est de quinze jours à compter de la notification du
jugement ayant statué sur la compétence.

L’article 85 du CPC exige un certain formalisme : la déclaration d’appel doit notamment préciser
qu’elle est dirigée contre un jugement statuant sur la compétence et doit, à peine d’irrecevabilité,
être motivée, soit dans la déclaration elle-même, soit dans des conclusions jointes à cette
déclaration.

Enfin, pour computer le délai de recours il convient de se reporter aux dispositions de l’article 641 du
CPC : lorsqu’un délai est exprimé en jour celui de la décision ne compte pas, le délai commence à
courir lendemain. En outre, l’article 642 du CPC pose en principe que les délais expirent le dernier
jour à 24 heures et se trouvent prolongés jusqu’au premier jour ouvrable suivant lorsqu’ils expirent
un samedi, un dimanche ou un jour férié.

2. Compétence et fond

Appel de droit commun dans un délai de 1 mois à compter de la signification du jugement sinon
irrecevabilité (article 125 CPC, juge relève d’office).

V) Compétence attributive et territoriale avant réforme


- Exécution du bail commercial :

Compétence attributive -> Art. L.211-3 ancien COJ : TGI toutes les actions civiles et commerciales +
R.211-4 11° = compétence exclusive en matière de baux commerciaux (sauf fixation du prix de bail =
Président du TGI).

Compétence territoriale -> Art.42 : Principe = domicile du défendeur mais R.145-3 du code de
commerce = en matière de bail = lieu de l’immeuble

- Demandes de réparation préjudice :

Pluralité de demandes (1300 € + 10 300 € de DI)

A) Règles d’évaluation du litige (question préalable)

Art. 34 qui renvoie articles 35 (valeur de chaque prétention considérée isolément sauf si les
demandes sont fondées les mêmes faits ou sont connexes où il faudra alors les additionner). Article
36 CPC dispose que lorsque les prétentions sont émises par plusieurs demandeurs (ou contre
plusieurs défendeurs), dans une même instance et en vertu d’un titre commun alors la compétence
et le taux de ressort sont déterminés par l’ensemble des prétentions par la plus élevée d’entre elles.

B) Demande en réparation d’un préjudice de 10 300 € :

Compétence d’attribution

Principe : Art. L.211-3 ancien COJ fixe compétence de TGI pour connaître toutes les actions civiles et
commerciales qui n’est pas attribuée à une autre juridiction.

Néanmoins, art. L. 221-4 ancien COJ attribue au TI la compétence pour toutes actions personnelles
ou mobilières jusqu’à 10 000 €.

Compétence territoriale

Principe : Article 42 = lieu du domicile du défendeur

Exception : Article 46 : En matière délictuelle = Le choix de saisir la juridiction du lieu du fait
dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le dommage est subi.

NOUVEAU : L.211-3 COJ + R.211-3-26 11° COJ pour compétence exclusive du TJ en matière de baux
commerciaux.

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