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Le monde des affaires est animé par des personnes physiques et des personnes morales privées, ou
publiques qui accomplissent des actes ou mènent des activités commerciales voire civiles de plusieurs
sortes. Ces personnes appelées tantôt « agents économiques », peuvent être réparties en deux catégories à
savoir : les entrepreneurs individuels appelés en d’autres termes commerçants, et les entrepreneurs
sociétaires appelés sociétés. Ces personnes sont assujetties aux règles du droit commercial.
Qu’est ce donc que le droit commercial ?
Le droit commercial peut se définir comme
« l’ensemble des règles applicables aux commerçants, aux actes de commerce et au fonds de
commerce ».
Le droit commercial ne s’applique pas aux agriculteurs, aux artisans, ni aux professions libérales. Ces
dernies sont assujettis, en ce qui les concerne au droit civil, droit commun.
Le droit commercial fait partie de la branche du droit privé. Il est un segment du droit des affaires.
Le droit commercial a indéniablement évolué au fil des temps.
On peut faire une distinction entre les sources législatives et les sources règlementaires.
A. Les sources formelles ou directes du droit commercial
1. Les sources législatives
Il s’agit de la constitution, du traité et de la loi.
a) La constitution est un recueil des lois de la République. Elle émane du suffrage universel direct. Elle
regorge des lois organiques et des lois ordinaires.
b) Le traité international est une convention signée par deux ou plusieurs états souverains dans le
domaine des affaires. Exemple le traité de l’O.M.C., l’U.E., l’OHADA, la CEMAC...
c) La loi est un texte voté par le parlement et promulgué par le Président de la République. L’initiative de
concevoir la loi appartient concomitamment aux parlementaires qui font des propositions de lois, et aux
ministres, membres du gouvernement qui font des projets de lois.
Nous pouvons citer comme exemple : le code de commerce, la législation commerciale complémentaire non
incorporée au code.
c) La Doctrine : Elle est définie comme l’ensemble des opinions, des écrits émis par les praticiens du droit
(les juristes : magistrats, avocats, professeurs du droit, notaires...).
d) La pratique : Une place particulière doit être accordée aux comportements de la communauté
professionnelle. Le monde du commerce est propice à la naissance d’un ordre juridique commercialiste,
corporatif. La pratique prend de plus en plus corps dans l’élaboration même du droit des affaires. Par
exemple, la création de l’organisme de contrôle de la qualité des produits commercialisés, le management
de la qualité, la certification avec iso 2000, etc... proviennent de la pratique commerciale. Le législateur et la
jurisprudence entérinent ces pratiques professionnelles.
Les chambres de commerce et d’industrie sont des établissements publics qui constituent les organes
représentatifs des intérêts commerciaux et industriels de leur circonscription auprès des pouvoirs publics.
Les chambres sont composées de commerçants et d’industriels élus pour 6 ans par catégorie
professionnelle. Elles ont des attributions économiques et consultatives. (Elles gèrent certaines structures
économiques telle que les aéroports, ports ... elles ont des centres de gestion agrées, voire, des centres de
formations et d’informations professionnelles). Il ne faut pas confondre les chambres de commerce avec les
syndicats patronaux.
Les chambres de commerce et d’industrie délivrent des parères (attestations écrites décrivant les usages en
vigueur dans telle ou telle profession).
C. L’arbitrage
Les parties peuvent prévoir dans leurs contrats commerciaux, une clause compromissoire, qui exclurait le
recours au tribunal de commerce, pour recourir à l’arbitrage.
Le greffe du tribunal de commerce est le gardien du registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM).
C’est le tribunal de commerce qui octroi un numéro matricule à tout commerçant dont le dossier est complet
et sans reproches.
D. Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE)
Le centre de formalités des entreprises, est une institution publique qui joue le rôle de guichet unique dans
le processus de création de l’entreprise. Tout commerçant désireux de se régulariser avec les
recommandations légales et réglementaires de validité des entreprises, doit déposer son dossier (pour les
commerçants individuels) ou ses statuts (pour les sociétés), auprès du centre des formalités des
entreprises.
Des frais y affairant seront payés sur place, par le postulat à la profession commerciale, ou
l’entrepreneur ou encore son mandataire (le notaire). Le CFE contrôle le dossier, ensuite se charge
de le transmettre aux différentes administrations intéressées (enregistrement auprès des services
des impôts, Ministère du commerce, greffe du tribunal du commerce, Ministère du travail...). Une fois
l’immatriculation obtenue par le commerçant, le CFE transmet la carte de commerçant (ou
l’attestation de commerçant) à son titulaire.
Les commerçants étrangers versent auprès du CFE une caution d’un million de francs CFA, qui ensuite est
reversée au fonds de garantie. Une grande différence existe dans le traitement des dossiers des
ressortissants étrangers selon les traités de réciprocité existant entre le Congo et les pays étrangers.
Par exemple les ressortissants des pays de la CEMAC bénéficient d’un traitement de faveur par
rapport aux ressortissants des autres pays du monde.
NB : La libre circulation des personnes et des biens préconisée au sein de la zone CEMAC n’est pas encore
d’actualité.