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DROIT

Chapitre 1 : Droit Commercial

Formateur : Mr André NKOUNKOU


E-mail : a.nkounkoupdgc@univpro-afrique.com
Tel : 05 557 49 03

Classe / Niveau : CG1


Année Académique : 2021/2022
PLAN DU CHAPITRE

I Définition et évolution du droit commercial

II L’évolution historique du droit commercial

III Les sources du droit commercial

IV La mise en œuvre du droit commercial

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I. DÉFINITION ET
ÉVOLUTION DU DROIT
COMMERCIAL

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I. DÉFINITION ET ÉVOLUTION DU DROIT COMMERCIAL

Le monde des affaires est animé par des personnes physiques et des personnes morales privées, ou
publiques qui accomplissent des actes ou mènent des activités commerciales voire civiles de plusieurs
sortes. Ces personnes appelées tantôt « agents économiques », peuvent être réparties en deux catégories à
savoir : les entrepreneurs individuels appelés en d’autres termes commerçants, et les entrepreneurs
sociétaires appelés sociétés. Ces personnes sont assujetties aux règles du droit commercial.
Qu’est ce donc que le droit commercial ?
 Le droit commercial peut se définir comme
« l’ensemble des règles applicables aux commerçants, aux actes de commerce et au fonds de
commerce ».

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I. DÉFINITION ET ÉVOLUTION DU DROIT COMMERCIAL

 Le droit commercial ne s’applique pas aux agriculteurs, aux artisans, ni aux professions libérales. Ces
dernies sont assujettis, en ce qui les concerne au droit civil, droit commun.
 Le droit commercial fait partie de la branche du droit privé. Il est un segment du droit des affaires.
 Le droit commercial a indéniablement évolué au fil des temps.

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II. L’ÉVOLUTION
HISTORIQUE DU
DROIT COMMERCIAL

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II. L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT COMMERCIAL
(1/4)
Le commerce est avant tout une activité reposant sur des pratiques, très souvent répétées par les praticiens
du commerce, des races différentes. Ces pratiques deviennent un ensemble d’usages qui forment des règles
coutumières assez souples qui régissent les rapports des commerçants entre eux.
 La première législation écrite en matière commerciale est sans nul doute, le code d’Hammourabi qui
remonte à près de 2000 ans avant notre ère. Ce code énumère notamment des règles relatives aux
contrats de société, de prêt à intérêt, de dépôt, de navigation sur le tigre et l’Euphrate.
 500 ans avant Jésus Christ, le droit grec disposait des normes spéciales relatives aux contrats de sociétés,
aux banques, au droit maritime, à l’assurance maritime, à l’assurance maritime.
 Ce droit grec sera ensuite adopté par le droit romain (jus civile, jus gentium, pax Romania...) qui, lui- même
sera dans une large mesure, adopté par le droit français (code de commerce), pour finir au droit européen.

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II. L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT COMMERCIAL
(2/4)
 Le droit français constitue à son tour, une source indéniable de l’organisation pour l’harmonisation du droit
des affaires en Afrique (OHADA).
 Dans le dossier juridique n°1, après avoir défini le droit commercial (I), et esquisser son évolution au fil
du temps (II), nous dégagerons d’abord, les sources du droit commercial (III).
 Ensuite, nous aborderons la mise en œuvre du droit commercial (IV).
 Dans le dossier juridique n°2, nous allons étudier le domaine juridique du droit commercial, en abordant :
la qualité de commerçant (I); les conditions exigées pour être commerçant (II) ; les actes de commerce (III)
; les conséquences de l’activité commerciale (IV) ; les fonds de commerce (V).
 Le dossier juridique n°3 portera sur les différents contrats relatifs au fonds de commerce à savoir : La
vente du fonds de commerce (I) ; la location gérance du fonds de commerce (II) ; le nantissement du fonds
de commerce (III) ; l’apport en société du fonds de commerce (IV).
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II. L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT COMMERCIAL
(3/4)
 Les dossiers juridiques n°4 et n°5 aborderont respectivement : (D-n°4) les modes de paiement : Le
chèque (I) ; le billet à ordre (II) ; la lettre de change (III) et (D-n°5) les garanties du crédit .
 Les suretés personnelles ; le cautionnement (I) ; la solidarité (II) ; l’aval (III);
 Le dossier juridique n°6 va s’appesantir sur les principaux contrats de l’entreprise.
 Enfin, nous terminerons notre cours de droit commercial par le dossiers juridiques n°7 qui étudiera
l’entreprise en difficulté.

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II. L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT COMMERCIAL
(4/4)
Le droit commercial est une des composantes du droit privé. Il a pris naissance dans le droit civil, droit
commun, et est progressivement devenu autonome.
Les sources classiques du droit, sont les mêmes que pour le droit commercial à savoir :
 Les sources formelles ou directe ou encore principales (les sources législatives et les sources
règlementaires) ;
 Les sources informelles ou indirectes ou encore secondaires (la coutume, la jurisprudence, la doctrine, la
pratique des affaires).

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III. LES SOURCES DU
DROIT COMMERCIAL

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III. LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL (1/4)

On peut faire une distinction entre les sources législatives et les sources règlementaires.
A. Les sources formelles ou directes du droit commercial
1. Les sources législatives
Il s’agit de la constitution, du traité et de la loi.
a) La constitution est un recueil des lois de la République. Elle émane du suffrage universel direct. Elle
regorge des lois organiques et des lois ordinaires.
b) Le traité international est une convention signée par deux ou plusieurs états souverains dans le
domaine des affaires. Exemple le traité de l’O.M.C., l’U.E., l’OHADA, la CEMAC...
c) La loi est un texte voté par le parlement et promulgué par le Président de la République. L’initiative de
concevoir la loi appartient concomitamment aux parlementaires qui font des propositions de lois, et aux
ministres, membres du gouvernement qui font des projets de lois.
Nous pouvons citer comme exemple : le code de commerce, la législation commerciale complémentaire non
incorporée au code.

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III. LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL (2/4)

2. Les sources règlementaires


Parmi elles on peut citer :
a) Les ordonnances du Président de la République ; dans certaines circonstances, et pour mettre en
œuvre son programme de société, le Président de la République demande au Président du Parlement
de légiférer par ordonnance. Ces ordonnances, une fois approuvées par le parlement, acquièrent force
de loi ;
b) Les décrets sont des décisions qui émanent soit du Président de la République (décrets présidentiels)
soit du Premier Ministre (décret du Premier Ministre). Les décrets sont pris en conseil des Ministres ;
c) Les arrêtés ministériels sont des décisions prises par le Premier Ministre et les autres membres du
Gouvernement. Toutefois, le Préfet (arrêté préfectoral) tout comme le Maire (arrêté municipal) prennent
aussi des arrêtés.
d) Les notes circulaires sont des décisions prises par les Ministres, les Chefs d’organisme publics, ou les
Chefs des organisations syndicales...

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III. LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL (3/4)

B. Les sources informelles ou indirectes


Parme les sources informelles ou indirectes, on peut retenir :
a) La coutume : Elle se définit comme l’ensemble des usages pratiqués dans un milieu social donné à une
période donnée. Les usages font partie de la création spontanée du droit commercial. Le milieu
professionnel est en effet favorable à l’instauration d’habitudes qui prennent force contraignante au fur et à
mesure de leur cristallisation. On distingue des usages de fait ( qui sont des opérations répétées sous la
même forme dans un milieu professionnel donné et des usages « conventionnels » qui relève d’un régime
contractuel. Exemple, la continuation d’un contrat par tacite reconduction ;
b) La jurisprudence : Elle peut être définie comme l’ensemble des décisions rendues par les juridictions.
Allusion est faite sur les décisions de principe qui créent le droit, dès lors qu’elles sont des décisions de
référence en matière de droit commercial.
 La jurisprudence commercial est décrite dans des revues juridiques spécialisées comme : la gazette du
palais, Dalloz, la semaine juridique, la revue internationale de droit commercial.

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III. LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL (4/4)

c) La Doctrine : Elle est définie comme l’ensemble des opinions, des écrits émis par les praticiens du droit
(les juristes : magistrats, avocats, professeurs du droit, notaires...).

d) La pratique : Une place particulière doit être accordée aux comportements de la communauté

professionnelle. Le monde du commerce est propice à la naissance d’un ordre juridique commercialiste,
corporatif. La pratique prend de plus en plus corps dans l’élaboration même du droit des affaires. Par
exemple, la création de l’organisme de contrôle de la qualité des produits commercialisés, le management
de la qualité, la certification avec iso 2000, etc... proviennent de la pratique commerciale. Le législateur et la
jurisprudence entérinent ces pratiques professionnelles.

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IV. LA MISE EN
ŒUVRE DU DROIT
COMMERCIAL

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IV. LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT COMMERCIAL (1/4)

Les chambres de commerce et d’industrie sont des établissements publics qui constituent les organes
représentatifs des intérêts commerciaux et industriels de leur circonscription auprès des pouvoirs publics.
Les chambres sont composées de commerçants et d’industriels élus pour 6 ans par catégorie
professionnelle. Elles ont des attributions économiques et consultatives. (Elles gèrent certaines structures
économiques telle que les aéroports, ports ... elles ont des centres de gestion agrées, voire, des centres de
formations et d’informations professionnelles). Il ne faut pas confondre les chambres de commerce avec les
syndicats patronaux.

A. Les chambres de commerce et d’industrie

Les chambres de commerce et d’industrie délivrent des parères (attestations écrites décrivant les usages en
vigueur dans telle ou telle profession).

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IV. LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT COMMERCIAL (2/4)

B. Les juridictions commerciales


L’organisation et la compétence des juridictions commerciales et des cours arbitrales sont
réglementées par le code de commerce lui- même, par les actes uniformes de l’OHADA. Ces juridictions
sont à la base d’une jurisprudence très étoffée du droit commercial. En France et au Congo on trouve en
première instance, des tribunaux de commerce ou juridictions consulaires. Les juges sont des commerçants
élus par leurs pairs, qui jugent collégialement (trois juges au moins).
Leur compétence est générale en matière commerciale. La procédure se déroule avec moins de lenteur et
de formalisme. Il est prévu des procédures plus rapides pour les cas d’urgence. Exemple la procédure des
référés, ou la procédure d’injonction de payer.
Les juges non professionnels du tribunal de commerce ne sont pas des fonctionnaires et exercent leurs
fonctions, à titre honoraire. Les jugements rendus par les juges consulaires sont susceptibles d’appel devant
la cour d’appel. L’arrêt de la cour d’appel peut être déféré par un pourvoi à la cour de cassation ou cour
suprême. C’est la chambre commerciale de la cour de cassation, qui en dernier ressort, établit la
jurisprudence en matière commerciale.

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IV. LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT COMMERCIAL (3/4)

C. L’arbitrage
Les parties peuvent prévoir dans leurs contrats commerciaux, une clause compromissoire, qui exclurait le
recours au tribunal de commerce, pour recourir à l’arbitrage.
Le greffe du tribunal de commerce est le gardien du registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM).
C’est le tribunal de commerce qui octroi un numéro matricule à tout commerçant dont le dossier est complet
et sans reproches.
D. Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE)
Le centre de formalités des entreprises, est une institution publique qui joue le rôle de guichet unique dans
le processus de création de l’entreprise. Tout commerçant désireux de se régulariser avec les
recommandations légales et réglementaires de validité des entreprises, doit déposer son dossier (pour les
commerçants individuels) ou ses statuts (pour les sociétés), auprès du centre des formalités des
entreprises.

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IV. LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT COMMERCIAL (4/4)

Des frais y affairant seront payés sur place, par le postulat à la profession commerciale, ou
l’entrepreneur ou encore son mandataire (le notaire). Le CFE contrôle le dossier, ensuite se charge
de le transmettre aux différentes administrations intéressées (enregistrement auprès des services
des impôts, Ministère du commerce, greffe du tribunal du commerce, Ministère du travail...). Une fois
l’immatriculation obtenue par le commerçant, le CFE transmet la carte de commerçant (ou
l’attestation de commerçant) à son titulaire.
Les commerçants étrangers versent auprès du CFE une caution d’un million de francs CFA, qui ensuite est
reversée au fonds de garantie. Une grande différence existe dans le traitement des dossiers des
ressortissants étrangers selon les traités de réciprocité existant entre le Congo et les pays étrangers.
Par exemple les ressortissants des pays de la CEMAC bénéficient d’un traitement de faveur par
rapport aux ressortissants des autres pays du monde.
NB : La libre circulation des personnes et des biens préconisée au sein de la zone CEMAC n’est pas encore
d’actualité.

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