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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de chimie industrielle
JUIN 2022
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AVANT-PROPOS
Le présent rapport est le fruit d’un stage de professionnalisation effectué du 08/05 au
08/06/2022, à la société pour le traitement du terril de Lubumbashi, STL en sigle. Il résume tout
ce que nous avons vu et fait à STL. Sa réalisation étant le fruit d’un concours de plusieurs efforts
réunis dans un même esprit, ne serait pratiquement point réalisé n’eut été les contributions tant
matérielles que morales de certaines personnes. Qu’il nous soit permis à cet effet, de leur
présenter nos sentiments de profonde gratitude.
A monsieur André Mayombo, chef du laboratoire ; à monsieur Danny Ngongo, Christian,
Kabila, Serge, Jules Muteba, Henry, Alain et à tout le personnel du laboratoire d’essais, qui ont
accepté de sacrifier quelques-unes de leurs multiples occupations pour nous encadrer tout au
long de notre stage.
Par la même occasion, nous formulons de sincères éloges à tout le personnel de STL pour sa
disponibilité et la spontanéité avec lesquelles il nous fournissait des réponses à l’une ou l’autre
de nos questions.
A tous ceux qui ne sont pas nommément cités, qu’ils trouvent ici l’expression de notre sincère
gratitude.
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INTRODUCTION
Etant donné que le système LMD (License Master Doctorat) implanté à la faculté polytechnique
de Lubumbashi, qui vise la professionnalisation des personnes ayant fini le cycle de trois années
de bachelier, ce stage a été prévu aux étudiants de troisième bachelier ingénieur civil dans
l’optique de concilier toute la théorie accumulée à la pratique, de la confronter aux réalités de
la vie professionnelle et surtout de se familiariser à celle-ci.
Par ce biais, nous avons effectué notre stage à la Société pour le Traitement du Terril de
Lubumbashi, plus précisément au service de laboratoire pendant une période d’un mois allant
du 08 Mai au 08 Juin 2022.
Mis à part l’avant-propos, l’introduction et la conclusion, ce rapport de stage est subdivisé en
deux chapitres à savoir :
le premier qui présente brièvement l’usine de STL ;
et le second qui explicite le déroulement, les activités de notre stage au laboratoire où
nous étions réellement affectés.
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Groupe Forrest Munyololo/www.forrestgroup.com
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séparation franche monsieur Forest a dû prendre tous les ingénieurs et les techniciens qui faisait
fonctionner l’usine de manière à punir la Gécamines. Alors qu’est-ce qu’il fallait faire par la
Gécamines ?
Il faut chercher maintenant une main d’œuvre qualifiée qui veut dire tout simplement chercher
un ouvrier spécialiste de la matière dont on a besoin ; c’est ainsi que la Gécamines est allée
tomber sur le groupe chinois DAYE, qui n’est pas seulement une main d’œuvre de la Gécamines
mais aussi le premier acheteur de l’alliage blanc de la STL.
Actuellement la STL a une production annuelle de 32000 Tonnes d’alliages blanc constitué de
:
5 500 Tonnes de cobalt
3 500 Tonne de cuivre
22 00 Tonnes du zinc sous forme d’oxyde de zinc.
I.3 La production à STL
La STL exploite la partie riche en cobalt du terril de la Gécamines. La production annuelle
avoisine les 5 500 tonnes de cobalt et les 3500 tonnes de cuivre. A part cette production, la STL
produit également, par traitement intégral des gaz de son four électrique via le système de
traitement HGE, plus de 22 000 tonnes d’oxyde de Zinc par an.
A l’image du traitement de ces gaz et le fonctionnement du grand four électrique, l’usage de
l’eau en circuit fermé, fait de STL une entreprise propre, respectueuse de standards
environnementaux rigoureux, comparables à ceux en vigueur en Europe. Il faut noter que de
ces trois produit seul le cobalt est destiné à STL.
Pour une bonne gestion quotidienne de la production qui se traduit selon des journées
métallurgiques (24 heures), La STL comprend les différentes sections ci-après :
La section 31 qui s’occupe de la préparation de la charge à enfourner au four
électrique (Silos de stockage, séchage et trémies d’alimentation) ;
La section 33 ou le dispatch qui gère toutes les commandes techniques de
l’usine et les paramètres fixant les conditions de travail notamment au four
électrique à arc résistant, au four à induction, et au système de traitement des gaz
HGE via une série d’ordinateurs sous la supervision des personnels qualifiés ;
La section 35 chargée de la production d’oxyde de zinc et de son empaquetage ;
La section 36 qui assure la granulation de l’alliage blanc et son empaquetage
dans les big-bags ;
La section 37 qui contrôle la qualité de l’eau utilisée au sein de l’usine pour
diverses utilisations, néanmoins sauf celle de consommation, par un traitement
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de l’eau sous pression sur l’alliage afin d’obtenir des petits granules. Ces dernières sont
transportées sur des bandes jusqu’au sécheur constitué d’un tambour rotatif, où elles sont
séchées à contre-courant des gaz chauds issu de la combustion du GPL, en vue d’éliminer la
quasi-totalité d’humidité qu’elles renferment. Après séchage, l’alliage est empaqueté dans les
bigs-bags (gros sacs) et est prêt à l’expédition. Cet alliage titrant aux alentours de 18 % de
cobalt 12 % de cuivre et 60 % de fer est exporté en chine, passant par Kasumbalesa, Zambie,
Durban (Afrique du sud puis la chine, pour des transformations supplémentaires. Les figures 4
et 5 suivantes illustrent respectivement l’aspirateur des gaz du système HGE et les bags-bigs
utilisés à la section 36 pour l’empaquetage avant expédition.
Les scories épuisées quant à elles, contenant toutes les impuretés et titrant environ 15 % de fer,
2 % de Zinc sont retournées au terril sous la propriété de la Gécamines.
Certes, ce processus ci-dessus décrit explicitement le fonctionnement des différentes sections
de l’usine en particulier, les sections 31, 33,35 et 36.Cependant, il cache le déroulement des
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activités à la section 37 de l’usine qui est le traitement des eaux et des gaz. La figure 6 suivante
montre le four à induction en plein fonctionnement de STL.
économiques, un circuit secondaire a été mis en place et qui fait juste une restriction par rapport
au circuit primaire. En effet, dans circuit secondaire, l’eau brute n’est passée pas dans le
décanteur ; elle passe directement au filtre à sable et est stocké dans trois bassins (TK 03 et TK
05) respectivement pour la granulation de la scorie et celle de l’alliage et TK 08 pour les toilettes
et arrosage en cas d’incendie.
Il faut noter que STL utilise l’eau en circuit fermé, donc il y a des pompes qui récupèrent l’eau
de granulation de la scorie, de l’alliage… ; et les déversent dans le bassin TK 04 qui est muni
des tours de refroidissement ayant des ventilateurs au sommet.
I.6.2 Fabrication et utilisations des gaz
La STL utilise l’oxygène, l’azote et l’air sec comprimé pour diverses utilisations. Elle
commande l’azote et l’oxygène liquides en Zambie. Cependant, elle produit localement de
l’azote à 93 % à partir de l’air ambiant, grâce à un compresseur électronique. En effet, l’azote
est utilisé pour :
Protéger les câbles qui alimentent les électrodes du four électrique ;
Le fonctionnement des vannes pneumatiques du circuit de traitement des eaux.
Quant à l’oxygène, il est utilisé pour percer le four électrique et le découpage des scrabbs
(déchets engendrés par le colmatage de la phase en fusion aux parois du four).
L’air sec est obtenu en éliminant la vapeur d’eau contenu dans l’air ambiant, par le passage
forcé dans une série de compresseurs (Dry Air). Il est utilisé pour :
Le fonctionnement des vannes pneumatiques au niveau du four ;
Le mélange eau-air dans le sprayer chamber ;
Le gonflage des pneus ;
Le mélange avec du LPG dans le brûleur …etc.
Outre l’eau et les gaz, la STL utilise également du LPG (Liquefied petroleum Gaz), pour le
réchauffage du four à induction, grâce à son pouvoir calorifique très élevé.
A cause de son coût élevé, il est parfois substitué par le mazout pour le préchauffage des poches
de coulée par exemple, afin d’éviter le choc thermique lors de son utilisation. La figure 7
suivante montre une poche de coulée au préchauffage
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Selon l’analyse ultérieur (granulométrique, matières volatiles, cendres ou carbone fixe) qu’on
aura à effectuer sur le coke, l’échantillon global sera broyé ou pas pour l’obtention d’un
échantillon caractéristique qui devra passer à l’analyse. Ainsi mis à part l’analyse
granulométrique, l’échantillon subira un broyage au vibro-broyeur pendant une minute afin
d’obtenir une poudre fine que nous emballons dans des papiers cartonnés.
En ce qui concerne l’étiquetage de coke, nous désignons par :
Coke BIN, le coke enfourné au four électrique pour une journée métallurgique ;
et Coke ARRIVAGE, le coke non enfourné ou bien celui qui viens fraîchement
d’arriver, conservé dans le hall de stockage.
II.2.3 Echantillonnage des scories riche et épuisée
Pour constituer les échantillons de scorie riche, nous procédions de la façon ci-après :
Au niveau de bin, on a installé un système d’échantillonnage automatique qui soutire
une quantité de scorie riche dans les deux trémies de stockage, au moment où elles sont
en train d’être alimenter ;
Mélanger et homogénéiser l’ensemble ;
Sécher à l’étuve pendant quelques minutes pour éliminer l’humidité ;
Effectuer un broyage fin au vibro broyeur ;
Les échantillons de scorie épuisée sont élaborés un peu différemment, en ce sens qu’il n’y a pas
de prélèvement au niveau des bandes transporteuses. La démarche est la suivante :
Lors de la coulée scorie au four électrique, recueillir directement la scorie liquide à l’aide
d’une barre métallique munie d’une petite poche au bout ;
Effectuer une trempe dans un récipient métallique, et nous obtenons des granules ;
Sécher à l’air libre pendant quelques minutes ;
Ensuite sécher à l’étuve pour éliminer l’humidité ;
Faire un broyage fin ;
Emballer l’échantillon final dans des papiers cartonnés étiquetés.
Par convention, nous désignons sur les étiquettes par :
BIN, la scorie riche enfournée ou scorie entrante ;
SO, la scorie épuisée ou scorie sortante.
La figure 10 suivante illustre le vibro-broyeur utilisé pour le broyage fin des échantillons.
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Le NET joue le rôle d’indicateur de fin de réaction. Il est violet en présence d’ions calcium et
magnésium, mais bleu dans l’eau distillée ou déminéralisée. La figure 11 représente la couleur
de l’eau au point d’équivalence chimique, dans un erlenmeyer.
(Réduction chimique des ions) les éléments contenus dans l’aérosol et les place le champ du
faisceau de la lampe à cathode creuse.
La lampe à cathode creuse émet le spectre lumineux spécifique à l’élément analysé. La cathode
et l’anode de la lampe sont composées uniquement de l’élément dont le spectre lumineux doit
être produit. Un potentiel électrique est appliqué entre l’anode et la cathode, ce qui a pour effet
d’ioniser le gaz contenu dans la lampe. Les ions de gaz vont ensuite entrer en collision avec la
cathode, ce qui déloge des atomes métalliques. Ces atomes vont aussi entrer en collision avec
les ions de gaz ce qui les fait passer à un état d’excitation. Ils retournent aussitôt à leur état de
base ce qui produit l’énergie lumineuse désirée.
Les figurent 14 et 15 ci-dessous révèlent les spectromètres que nous avions utilisés à la STL.
Ceci étant, l’appareil trace automatiquement une courbe de calibrage (courbe de régression
linéaire) liant la concentration à l’absorbance. Par ce biais, nous pouvons dire que le
spectrophotomètre est prêt à analyser nos échantillons.
c) Dosages des échantillons
A l’aide de la courbe de calibration, nous déterminions les concentrations des éléments à doser.
Nos échantillons dilués, multiplier la concentration déterminée par le facteur de dilution. Nous
obtenions l’expression des résultats obtenus en mg/kg selon la relation suivante :
Résultat (mg/l) = lecture x taux de dilution/masse d’essai
Selon le type d’appareil, les limites de détection sont différentes. Nous avons pour notre
spectromètre par exemple : Fe : 0.03 mg/L ; Pb : 0.18 mg/L ; Zn : 0.01 mg/L
La figure suivante donne la variation des teneurs en cuivre, cobalt, fer et plomb, obtenus comme
résultats au spectromètre absorption.
II.3.2.3 Analyse des échantillons par colorimétrie
Nous effectuons ce genre d’analyse à l’aide d’un photomètre de marque HI 83200, dont le
principe de fonctionnement est basé sur la colorimétrie.
En effet, le principe d’un colorimètre est de comparer une couleur à une autre couleur résultant
du mélange de trois sources (rouge, vert et bleu). Pour utiliser ce photomètre afin de quantifier
les éléments métalliques de l’alliage, précédions de la façon suivante :
Choisir la méthode pour l’analyte visé (par exemple, Iron HR pour le fer) ;
Nettoyer le flacon avec la solution à analyser ;
Mettre la solution à analyser (le blanc) dans le flacon ;
Mettre le flacon dans le photomètre et fermer ce dernier ;
Appuyer sur zéro ;
Retirer le blanc et y ajouter un réactif spécifique à l’élément qu’on analyse (par
exemple, HI 93721-0) ;
Agiter le flacon et une coloration se développe ;
Mettre de nouveau dans le photomètre ;
Appuyer sur muniterie pour lancer l’analyse ;
L’expression de résultat est donnée par la relation suivante :
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CONCLUSION
Ce stage que nous avions effectué au laboratoire de la société pour le traitement du terril de
Lubumbashi, STL en sigle, nous a initiés au domaine de la recherche scientifique et au monde
de la profession en ce sens qu’il nous a ouvert les aptitudes de travailler dans une équipe de
laboratoire. Cette expérience nous a permis donc de nous rendre compte en pratique de la
multitude de techniques qui sont en rapport avec la métallurgie par voie sèche, et d’approfondir
nos connaissances dans le domaine de la chimie analytique instrumentale.
L’expérience acquise, nous a permis de bénéficier de l’ouverture aux réalités nouvelles de la
vie professionnelle, faisant ainsi d’une pierre plusieurs coups.
Ainsi, nous avons été amenés à affirmer que puisque la théorie est faite pour être appliquée, elle
constitue l’instrument efficace de l’analyse et du diagnostic de la vie professionnelle.
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