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- a/ Le minerai :
La majorité des minéraux utiles sont présents dans la nature sous forme
de mélange hétérogène, et sous cette forme, n’ont que peu d’intérêt pour
l’utilisateur industriel (aciérie, fonderie, industrie chimique, céramique, …
etc.) qui demande des produits hautement concentrés dont les propriétés
physiques et chimiques sont bien définies.
Quelle que soit la complexité du minerai, le minéralurgiste doit donc
s’efforcer de séparer les minéraux désirables de leurs gangues et produire
ainsi des concentrés utilisables industriellement.
Si le minéralurgiste n’est pas responsable du minerai comme il se
présente dans la nature, il a par contre le devoir de mieux le connaître
pour mieux le valoriser et éviter le risque de regrettables surprises lors de
l’exploitation.
- b/ Le contexte économique:
Tous ces paramètres jouent un rôle sur la minéralurgie en fixant les prix de
revient maximaux du traitement pour un minerai donné.
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- c/ Ecologie du site :
- d/ Commercialisation:
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Dans cette phase, la connaissance des caractéristiques physiques du
minerai (dureté, abrasivité, humidité, texture, etc.…) permettent le choix
judicieux du mode de fragmentation.
La deuxième phase est la concentration ou l’enrichissement c’est à dire la
séparation des minéraux utiles des autres minéraux de gangue.
Lors de cette phase sont exploitées les différences de propriétés
physiques ou physico-chimiques existantes entre les minéraux utiles d’une
part et les minéraux de gangue d’autre part.
Ce qui donne lieu à un nombre limité de procédés et chaque procédé à
des limites relatives à la dimension des particules et à la sensibilité des
appareils utilisés.
La troisième phase est le traitement des produits de la séparation.
Le ou les concentrés sont épaissis, filtrés et rarement séchés. Le but
essentiel de ces opérations est de se conformer aux conditions de vente et
de réduire le coût du transport.
Le rejet est épaissi (rarement filtré) et décanté naturellement dans une
digue dans le but de recycler de l’eau.
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organes de sécurité, …) constitue ce qu’on appelle le circuit de
concassage ou matériellement l’unité de concassage.
Cette unité ne fonctionne que 16 heures par jour.
Un stock est toujours prévu entre elle et le reste de l’usine de traitement
qui lui, fonctionne 24h/24h.
3- Broyage :
- Le broyeur à barres.
- Le broyeur à boulets.
- Le broyeur autogène.
Ils conviennent pour broyer fin des minerais durs et abrasifs. Ils sont donc
largement répandus. Ce sont des tambours de forme cylindrique ou
cylindro-conique tournant autour de leur axe horizontal. Ils sont entraînés
par un moto-réducteur avec pignon d’attaque sur la couronne du broyeur.
Le minerai est alimenté en continu par un tourillon et sort par l’autre
tourillon sous forme de pulpe épaisse, soit par simple débordement ou à
travers une grille placée sur la section de sortie du broyeur.
Par suite de la rotation du broyeur rempli à moitié par le minerai et les
corps broyants(barres ou boulets), ces corps broyants roulent sur eux
même (broyage par attrition), remontent à une certaine hauteur et
retombent (broyage par choc).
Le broyeur à barres est de forme cylindrique avec le rapport longueur
intérieure sur diamètre intérieur, de 1,5 à 2 ; (Lint / Dint ~ 1,5 à 2).
Il est utilisé au broyage primaire, et souvent en circuit ouvert.
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Il a la réputation de broyer préférentiellement les plus grosses particules et
de produire peu de fines.
Le broyeur à boulets est de forme cylindrique ou cylindro-conique avec un
rapport : Lint /Dint 1 en fonction de la granulométrie alimentée.
C’est un broyeur finisseur qui travaille souvent en circuit fermé sur un
classificateur.
Les viroles des broyeurs sont intérieurement recouvertes de blindage en
acier ou le plus souvent en caoutchouc.
- vitesse de rotation :
Remarque :
La vitesse périphérique n’influe pas sur l’énergie consommée, par contre
elle peut agir sur l’usure du blindage et des corps broyants.
- Charge Broyante:
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Elle intervient par la masse totale de l’ensemble des corps broyants ainsi
que par leurs dimensions.
La masse est calculée sur la base du degré de remplissage (dr: qui est le
pourcentage du volume intérieur du broyeur occupé par la charge
broyante) et de la masse volumique apparente de cette charge.
Pour les boulets en acier forgé ou coulé, la densité est d’environ 4,646.
Le broyage nécessite de gros boulets ou de grosses barres pour broyer
les gros morceaux alimentés mais aussi de petits boulets et des barres de
petit diamètre pour atteindre la finesse désirée.
La charge broyante de démarrage est constituée d’un mélange de
différents diamètres.
Avec l’usure, les dimensions intermédiaires se forment naturellement.
L’ajout se fait donc uniquement en gros diamètre.
Des formules empiriques permettent de calculer la dimension maximale
des corps broyants.
Bares :
F : D80 (m)
wi : work-index (kwh/t)
s : masse spécifique du minerai (t/m3)
f : fraction de la vitesse critique
D : diamètre intérieur blindage (m)
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Connaissant R, la charge broyante de démarrage est :
125 18 - - - - -
115 22 20 - - - -
100 19 23 20 - - -
90 14 20 27 20 - -
75 11 15 21 33 31 -
65 07 10 15 21 39 34
50 09 12 17 26 30 66
100 100 100 100 100 100
Boulets :
B= 25,4. (F/K)1/2 [wi s/100f(3,281D)1/2]1/3
B : diamètre maximal des boulets en mm.
F, wi, s, et D comme définis auparavant dans l'expression de R.
K: tableau
- Charge circulante :
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Pour un contrôle de la granulométrie et pour éviter le surbroyage, le
broyeur à boulets travaille souvent en circuit fermé sur un classificateur.
Le temps de séjour du minerai dans le broyeur est réduit à cause de
l’important débit de la charge circulante. Les particules ayant atteint la
dimension voulue sont immédiatement soustraites du circuit de broyage.
Les conditions de broyage sont ainsi améliorées et la capacité de broyage
augmente.
Habituellement, on travaille avec des charges circulantes de 200 à 400 %
en poids solide de l’alimentation fraîche.
- concentration solide :
D (Dilution) = (Peau/Psolide)
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Le broyage autogène ou auto broyage consiste en une fragmentation du
matériau par lui même. Dans ce mode de broyage, l'action des corps
broyants habituellement utilisés est remplacée par celle des produits à
broyer dont les blocs se dégradent entre eux par chocs et par usure. Ce
mode de broyage paraît particulièrement intéressant lorsque le produit à
broyer est hétérogène, grossier(250 à 500mm) et relativement lourd.
Quand les gros morceaux font défaut, un ajout de faible quantité de
boulets(1 à 6% du volume de l'appareil) peut être nécessaire, d'oû
l'appellation de broyage semi autogène.
Le broyage autogène ou semi autogène peut se réaliser à sec ou en
humide. Ces broyeurs se caractérisent par leurs grands
diamètres( Dint/Lint= 2 à 5), ce qui augmente l'effet des chocs. Le blindage
du broyeur comprend des vagues de relevage qui permettent de
meilleures hauteurs de chute.
Le broyage à sec nécessite un système pneumatique comprenant un
ventilateur, un classificateur incorporé, et une installation de
dépoussiérage. Ce système permet l'extraction des produits suffisamment
broyés. Simultanément, un séchage peut être envisagé en utilisant des
gaz chauds pour la véhiculation des produits. Le produit broyé a souvent
une dimension < à 2mm et pouvant atteindre 150µm. quand on désire une
dimension plus grossière à la sortie, le broyeur à décharge périphérique
par grille disposée tout autour du broyeur peut paraître plus convenable.
Pour le broyage en humide, la décharge est effectuée par grille placée à la
sortie, munie d'une écope assurant l'extraction de la pulpe et son passage
à travers le torillon de sortie.
Les avantages de se type de broyage sont:
- remplace des étapes de concassage et pré broyage, d'ou économie sur
l'investissement.
- Coût d'exploitation plus faible(pas de consommation de corps broyants;
usure moins prononcée du blindage)
- Broyage sélectif quand le minerai s'y prête et qu'il est souhaité.
- Diminution du sur broyage
Par contre son principal inconvénient réside dans sa sensibilité aux
fluctuations de l'alimentation( granulométrie, débit, dureté,…), ce qui rend
son pilotage plus difficile et mérite donc plus de surveillance et de contrôle.
Pour pallier à ce problème les constructeurs proposent un système de
régulation de l'alimentation, basé sur la mesure de la puissance absorbée
par le broyeur et son niveau sonore. La constitution d'un stock composée
des gros morceaux du minerai, en tant que charge broyante d'appoint peut
être aussi utile. D'une façon générale le choix de ce mode de broyage
nécessite systématiquement des essais au laboratoire qui doivent être
suivis en cas de résultats prometteurs, par des essais pilotes chez le
constructeur.
W = en kWh / sht
wi = en kWh / sht
d80 et D80 = en m.
Facteur correctifs:
f1: broyage à sec; f1= 1,3.
f2: broyeur à boulets en circuit ouvert; la valeur de f2 dépend de la proportion des
fins désirée à la dimension de contrôle selon le tableau suivant:
% des < à la dimension de contrôle f2
50 1,03
60 1,05
70 1,10
80 1,20
90 1,40
92 1,46
95 1,57
98 1,70
f4= [Rr+(wi-7)(F-F0)/F0]/Rr
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Rr: rapport de réduction=D80/d80 ; F: D80 ;
F0: tient compte de l'alimentation grossière:
Pour broyeur à barres; F0= 16000(13/wi)1/2.
Pour broyeur à boulets; F0= 4000 ( 13/wi)1/2
f4 s'applique si D80>F0 (en µm).
f7= [2(Rr-1,35)+0,26]/2(Rr-1,35).
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Application:
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4- CLASSIFIICATION PAR SEDIMENTATION
41- Généralités
Pour une approche théorique très simplifiée dont le but de saisir l’influence
qualitative des principaux paramètres sur la classification volumétrique et
aussi sur la séparation densimétrique, nous allons considérer des
particules solides sphériques en mouvement dans un liquide au repos
sous l’effet des forces de gravité.
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Nature d’écoulement :
Si le solide ne crée pas des remous ou des tourbillons dans le fluide lors
de son mouvement, on est dans le régime d’écoulement dit laminaire ou
de stocks.
Il est caractérisé par Re < 1.
C = 0,4 ; R = L D²V².
20
6
R = C. D4 LV² .
4 2
L’équation du mouvement s’écrit :
P – F – R = m dv
dt
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La vitesse limite est atteinte pour dv = 0.
dt
En régime laminaire :
Vlimite = s - L g.D²
18c
- Phénomène d’équivalence :
En régime laminaire :
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C’est une sédimentation dans laquelle on a plus de 5% en volume de
solide dans le fluide, ce qui est toujours le cas en pratique. Dans ce cas,
les particules solides se gênent entre elles, ce qui diminue leurs vitesses
limites. Mais les expressions des raisons de sédimentation restent les
mêmes à condition de remplacer F (masse volumique du solide) par P
(masse volumique du la suspension ou de la pulpe).
432- Epaississeur :
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Une partie cylindrique ou s’effectue la
classification caractérisée par son
diamètre intérieur, c’est aussi le diamètre
nominal de l’Hydro cyclone.
Une partie supérieure qui est une simple
boite de récupération de l’over-flow (OF)
dans laquelle s’introduit le vortex (sortie
OF).
Celui-ci s’étend à l’intérieur de la partie
cylindrique pour éviter la court-circuitage,
mais pas trop bas, un peu au-dessus de
l’orifice d’entrée. Son diamètre est de 30 à 40
% celui de l’Hydrocyclone.
Il se termine en biseau.
Les limites sur les pressions nous imposent le choix de l’hydro cyclone
pouvant réaliser la coupure désirée.
En fait les grands hydro cyclones sont utilisés pour des coupures
grossières et les petits pour des coupures fines.
Dans ce dernier cas on devra placer plusieurs appareils en parallèle pour
traiter le débit volumique de pulpe souhaité.
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Un hydro cyclone est souvent fourni avec plusieurs apex de différents
diamètres ou avec une apex dont le diamètre peut-être varier par une
pompe hydraulique, ce qui permet aussi de rattraper l’usure.
En effet le diamètre de l’apex constitue par des essais sur le site de
production, le dernier réglage de la coupure.
Un hydro cyclone travaillant en classificateur devra avoir une sortie à
l’apex étalée ou sous forme de parapluie appelée aussi en éventail (angle
d’étalement de 20 à 30°).
Cette charge est obtenue approximativement avec des concentrations
solides en poids à l’UF suivantes :
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Ainsi des coefficients sont utilisés en guise de synthèse des informations
données par la courbe de partage. Il s'agit de:
L'écart probable: Ep= (d75 - d25)/2, et de
L'imperfection: Imp= Ep/d50= (d75 -d25)/2d50.
En outre pour les classificateurs hydrauliques, l'UF contient une partie de
l'eau alimentée, celle ci entraîne avec elle des produits fins échappant
ainsi à la classification. Cette proportion d'eau qui accompagne les fins est
appelée soutirage(soit s). Elle correspond à l'ordonnée à l'origine de la
courbe de partage réelle.
On appelle courbe de partage réduite, la courbe obtenue en ramenant
l'asymptote à l'origine:
Application:
Les résultats des analyses granulométriques des trois
produits(alimentation, OF, et UF) sont les suivants:
Ouvertures en µm alimentation OF UF
1651 833 7,5 0 10,4
833 589 5,9 0 9,0
589 497 9,0 0 12,5
497 295 12,2 0 17,5
295 208 13,0 2,0 18,3
208 147 12,6 6,0 15,1
147 104 12,4 20,0 8,8
104 74 7,4 16,7 3,6
74 53 4,7 14,5 1,6
<53 15,3 41,9 3,5
100,0 100,0 100,0
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5- GRAVIMETRIE
51- Généralités :
CC = CT.F1/F2
F1/F2 : Rapport des facteurs de forme (lourds / légers).
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courbe densimétrique :
- abscisse : densité de la liqueur.
- ordonnée : % poids des plongeants.
courbe élémentaire:
- abscisse : teneur en élément utile( ou nuisible) de la
tranche densimétrique( di , di+1)
- ordonnée : % poids du flottant à di + 1/2[% poids de la
tranche(di , di+1)]
ou[% poids du flottant à la densité d= (di + di+1)/2]
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0à 7 Simple Tout procédé Jig, Tables, sluice,
7 à 10 Modérément difficile Procédé à faible Ep cône, spirale,
10 à 15 Difficile Procédé à faible Ep SMD,vanner…
Bon opérateur
15 à 20 Très difficile Procédé à faible Ep SMD
20 à 25 Très très difficile Très bon opérateur
> à 25 Exceptionnel Rares procédés SMD avec contrôle
Très bon opérateur très sérieux
- Application:
On obtient ainsi:
Flottants recueillis
densité Poids en g Teneur en % WO3
< 2.7 40.1 0.221
-2.8 +2.7 234.8 0.062
-2.9 +2.8 78.7 0.085
-3.2 +2.9 30.5 0.310
-3.3 +3.2 12.4 0.513
-4.2 +3.3 1.6 0.920
-4.6 +4.2 1.2 12.000
-5.0 +4.6 1.2 26.400
> 5.0 0.8 42.500
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La magnétite(d = 5,2) est utilisée seule pour une densité de suspension
jusqu’à 3,0. Le ferro-si seul(d=7) pour des densités de suspension de 3,0 à
3,3.
Pour limiter la viscosité de telles suspensions , la magnétite et le ferro-
silicium doivent être spécialement préparer avec une répartition
granulométrique bien définie.
Magnétite :
dimension en µm % poids
+ 160 5
- 160 + 40 69
- 40 + 20 21
- 20 +10 2
- 10 3
dimension en µm % poids
+ 150 2 à 10
- 150 + 40 30 à 45
- 40 + 20 10 à 20
- 20 20 à 30
Il faut utiliser des mélanges (magnétite – ferro-si) chaque fois que c’est
possible, car le prix du Fe-si est environ 20 fois celui de la magnétite.
La proportion en solide dans le médium ne doit pas dépasser en général
35% en volume.
Les installations de séparation par milieu dense comportent des circuits de
récupération ou de régénération du médium. Cela consiste à séparer les
grains de magnétite et/ou de Fe-si des grains de minerai concentré ou
stérile. Cette opération se concrétise en faisant passer les produits de la
séparation(riche et stérile) séparément, d'abord sur une grille courbe
coupant à 1mm, ensuite sur une grille à barreaux ou les produits subissent
un lavage à l’eau pour éliminer les fines de médium qui restent collées aux
grains du minerai. L’eau de lavage dilue le médium et fait diminuer sa
densité. Une concentration de ce dernier par des tambours magnétiques
est nécessaire. Cette récupération du médium n’est possible que si la
granulométrie de l’alimentation est supérieure à celle des grains solides du
médium. Le minerai à alimenter est donc criblé en humide à 2 ; 3 ou 5mm,
et seul la partie grossière subit la séparation en milieu dense. Ceci permet
aussi d’éliminer les fines particules du minerai qui vont contaminer le
médium et qui sont aussi responsables de l’augmentation de la viscosité.
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63- séparateurs industriels :
632-Séparateurs dynamiques :
Cyclone à pointe
Le cylindre DWP peut traiter des grains jusqu’à 40mm environ. Le minerai,
avec 10% de médium est introduit dans l’axe du cylindre. Les 90% restant
du médium sont introduits tangentiellement à l’autre extrémité sous une
pression de 1 Kg/cm2 environ. Les lourds sortent tangentiellement par
l’extrémité supérieure, les légers sortent axialement par l’extrémité
inférieure.
L’inclinaison du cylindre est de 25°, mais c’est un paramètre à
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7- Spirales :
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Minerai d'Ait Hman (Bouazzer)
Section Spirales
Alim
>500
broyeur Grille courbe 500µ
<500
Spirales1
>500
Pré conc Sp1 rejet Sp1
Grille courbe 500µ
Spirales2
<500
Jig Knapp
Vers Section Tables
Rejet Concentré
Spirales 1 et 2:
8- Cône Reichert :
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élémentaire, soit vers l’extérieur par une goulotte. Cette goulotte peut-être
aussi munie d’une fente pour augmenter le taux de concentration.
Les légers sont évacués par la pointe du cône.
L’alimentation est < à 1 mm avec deschlamage à ~30 m ou du moins
(moins de 5 % des < à 10 m).
La concentration solide de la pulpe est de 55 à 65 % et doit-être
régulariser à 2 % pour ne pas perturber la séparation.
Leur grand avantage réside dans leur capacité.
Le débit est de 40 à 90 t/h. Des cônes de 3 m et 3,5 m de diamètre
pourraient être développés pour des installations de grande capacité.
9- Tables à secousses:
Les tables à secousses sont des appareils constitués d’une surface plane
légèrement inclinée dans le sens transversal, généralement graduée de
rifles dans le sens longitudinal. Un mécanisme imprime à la table des
secousses asymétriques et longitudinale dans le sens des rifles .
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La table est alimentée en pulpe à la partie supérieure par une boite
d’alimentation. Un débit d’eau de lavage coule perpendiculairement aux
rifles en suivant l’inclinaison, il doit être réparti uniformément sur toute la
longueur de la table.
La séparation se fait en trois phases: dépôt sur la table, ensuite
entraînement par les secousses entre les rifles avec stratification, enfin
entraînement par l’eau de lavage en bout de la table.
Lavage par le courant d’eau : Le débit de ce courant doit être assez fort
pour entraîner rapidement les gros légers dès qu’ils débordent des rifles,
cependant le courant d’eau doit laisser aux fins lourds le temps de se
déposer. Les moyens légers sont ensuite libérés et sont également
entraînés vers le rejet. Les gros lourds en sortant d’un rifle sont repris par
le rifle suivant et tombent ainsi d’un rifle à l’autre en suivant la diagonale
des extrémités des rifles pour se trouver finalement au coin inférieur coté
concentré. Les moyens lourds et les fins lourds sont moins facilement
entraînés par l’eau et ils se trouvent plus haut sur le coté concentré.
Surface et rifles:
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parmi les détails de construction qui
influent sur la performance des tables il
faut citer le matériau utilisé pour la
surface ainsi que la forme des rifles .
le matériau le plus couramment utilisé
pour la surface est « linoléum » ou le
plastique pour des tables wilfley, et le
caoutchouc pour les tables Deister
Overtrom, la qualité de surface est très
importante, en particulier elle doit être
totalement mouillable sans toute fois
absorbée de l’eau. les rifles sont en
bois ou en plastique collés ou cloués
sur le fond. ils doivent être
suffisamment haut pour piéger les gros
lourds. ce qui veut dire que les rifles
sont plus haut pour une alimentation
grossière avec, cependant, un espace
assez étroit entre les rifles, mais au
minimum, égale à 5 fois la dimension
du plus gros grain alimenté pour éviter le coinçage des grains, le lavage
par gonflage du lit et par turbulence ou Jigage avec élimination des fins
légers est meilleure entre rifles rapprochés . Pour une alimentation fine on
a des rifles moins haut et plus espacés, parfois certain tables à fines sont
sans rifles . Les rifles ont leur hauteur maximum sur le bord (coté
mécanisme ) et diminuent régulièrement en hauteur pour se terminer en
biseau (coté lavage), ce qui permet l’élimination par lavage de la couche
supérieure des légers. Les rifles se terminent suivant une diagonale
partant de la moitié de la longueur d’alimentation jusqu’au point inférieur
coté concentré , ce qui nous donne une plage sur la table non riflée , qui
est la plage de lavage. la hauteur des rifles augmente en se rapprochant
du bas de la table coté légers.
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- espace d’axe en axe = 1”3/8 (34.9mm)
- hauteur max de 1/4” à 1/2”
la table wilfley N° 20
- longueur = 14ft 9” (4500mm)
- largeur = 5ft 11” – 5 ft (1803mm-1524mm)
Exp:
44
L’inclinaison est ensuite ajustée pour avoir une bonne largeur de la bande
des concentrés et des mixtes. Normalement, pour une alimentation
grossière on utilise une inclinaison de 6 à 8% et de 2 à 4 % pour une
alimentation fine. En dégrossissage , et avec une table entièrement riflée,
on peut avoir une inclinaison jusqu’à 16% , mais au dépend de la
sélectivité. De toute façon il y a interdépendance entre l’inclinaison et le
débit d’eau de lavage.
Ayant obtenu une bonne largeur des bandes des mixtes et du concentré,
on positionne les couteaux de séparation.
Le débit de pulpe et le % solide sont maintenus constants, les autres
paramètres (inclinaison, fréquence, amplitude) sont réglés au démarrage
et on y touche plus ou le moins possible. Au cours de la production, on
agit sur le débit d’eau de façon à conserver de bonnes largeurs des
bandes des mixtes et du concentré. Et pour éviter les réglages trop
fréquents, on garde la bande des mixtes un peu plus large que nécessaire,
ce qui permet d’assurer une bonne teneur du concentré et un rejet définitif,
même si l’alimentation varie sensiblement ; un peu de rejet passera dans
les mixtes, avec un peu de concentré mais ceci n’a pas de grande
importance puisque les mixtes vont être retraités.
A noter aussi, que pour le dégrossissage(ébauchage) on travaille avec des
tables entièrement riflées et dans les mêmes conditions qu’une
alimentation grossière avec des inclinaisons plus élevées. Et pour le
finissage on maintient les mêmes conditions qu’une alimentation fine avec
une pente encore faible.
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Minerai d'Ait Hman(Bouazzer)
Alimentation
Section Tables
R M C R M C R M C
Broyeur
2tables(mixtes1) Tables(mixtes2)
R M C R M C
Concentré
Rejet
10 1- Principe de la séparation :
Les grains à séparer tombent dans un bac rempli d’eau et dont le fond est
garni d’une grille ou tamis. Un cycle rapide de courant d’eau ascendant et
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descendant permet la séparation des grains de densités différentes. Les
lourds se déposent sur le fond, et sortent par un trou au niveau de la grille
ou passe à travers les ouvertures de la grille et sont alors recueillis dans la
huche. Les légers quittent le bac par débordement.
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favorise le dépôt des fins lourds. Cette succion doit être faible pour
empêcher le dépôt des fins légers.
10 2-Types de jigs :
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Il utilise un piston à diaphragme, placé au-dessus du niveau d’eau.
L’amplitude et la fréquence du mouvement du diaphragme sont réglables.
Une vanne rotative contrôle automatiquement l’admission d’eau d’anti-
succion. Ce jig travaille avec un lit filtrant. L’appareil est fabriqué en
simplexe, dimension 8’’x 12’’ et en duplex, dimension 8’’x 12’’ ou 24’’x 36’’
(dimensions de la grille ).
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Section Jig-Bouazzer.(minerai d'Ait
Hman)
TV concassé à -8mm
< à 1mm
Pré conc mixtes
Jig Denver
rejet
concentré
Section Spirales
Jig Hancook:
Jig Denver:
50
C’est le choix du lit filtrant qui constitue l’élément essentiel du réglage d’un
jig. Les autres facteurs interviennent pour assurer le bon fonctionnement
du Jig, qui doit en quelque sorte travailler comme une suspension dense
tout en restant assez souple pour ne pas empêcher le passage des grains
lourds du minerai, mais ils ne peuvent en aucun cas intervenir pour
corriger une mauvaise marche liée à un lit mal choisi. C’est donc sur le
choix de la grenaille qu’on devra immédiatement porter toute son attention.
Un lit du jig se caractérise par la densité des grains qui le constitue, leur
granulométrie et son épaisseur.
- La densité de la grenaille est normalement égale ou légèrement
supérieure à la densité à laquelle on désire faire la séparation. Ainsi,
pour obtenir un concentré très riche on utilise les grains du minéral utile
lui-même ou un solide d’égale densité (dans l’industrie, pour éviter le
compactage rapide du lit on préfère utiliser un minéral ou un solide de
densité légèrement inférieure ). Si l’on désire au contraire épuiser au
maximum en récupérant les mixtes pauvres, on choisira un lit de
densité légèrement supérieure à la densité des minéraux de gangue
dont on veut se débarrasser.
(à noter que ce raisonnement n’est valable que si les lourds qui constituent
le minéral utile, ce qui souvent le cas).
- La grenaille doit avoir une dimension supérieure à celle de la grille. Elle
ne doit pas coincer et obstruer les ouvertures non plus. Elle est d’autant
plus grosse que sa forme est moins arrondie. En général, on emploi
des grains de dimension supérieure à 1,3 fois celle des ouvertures de la
grille. Plus la séparation est délicate, plus la grenaille devrait avoir une
granulométrie étroite.
- L'épaisseur du lit augmente avec le taux de concentration désiré et la
difficulté de la séparation. Par contre, elle diminue quand la quantité
des minéraux à récupérer est élevée.
Réglage des vibrations : (pulsion, succion)
- Fréquence : le nombre de cycles est normalement voisin de 350 coups
par minute pour un jig Denver. Il y’a parfois avantage à travailler avec
des fréquences plus basses pour le traitement des grains grossiers.
- Amplitude : on augmente la course du diaphragme quand :
la granulométrie de l’alimentation est plus grossière.
La densité et l’épaisseur du lit élevée.
La proportion du concentré à recueillir est plus élevée.
Pour une fréquence plus faible.
Exp. Pour une alimentation inférieure à 2mm, la course peut varier de
3/16’’ pour un minerai pauvre et un lit léger à 3/8’’ pour un minerai
riche et un lit lourd.
Pour une alimentation plus fine la course peut descendre à 1/8’’.
Le choix de la grille:
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Trois éléments interviennent dans le choix de la grille:
La dimension des ouvertures, le % de vide et la forme des ouvertures.
- La dimension doit être supérieure à celle du plus gros grain. En général
pour une grille à forme carrée on prendra une dimension double du plus
gros grain de l’alimentation lorsque celui ci ne dépasse pas 2mm. Au-
dessus de 2mm, les ouvertures auront une dimension inférieure à celle
du double, par exp. 5mm pour une alimentation de 3mm et 6mm pour
une alimentation de 4mm.
- Le % de vide varie en fonction de la proportion du concentré à faire
passer à travers la grille. Dans le cas de minerai à très faible teneur
(cassitérite, wolframite, or, argent … etc.) pour lesquels un faible
rendement poids doit être récupérer, on choisira des grilles constituées
de tôle perforée ayant par exp. 20% de vide. S’il s’agit au contraire
d’extraire une proportion très élevée de minéraux denses(Fe, Mn, …), il
faudrait prendre une grille plus ouverte freinant au minimum le passage
du concentré, c’est à dire un % de vide plus élevé et la forme des
ouvertures pourrait être rectangulaire.
Eau d’anti-succion:
Le réglage de la vanne rotative est fait de façon à ce qu’elle s’ouvre lors
de la succion. Ce réglage doit être corrigé après chaque modification de
l’amplitude. Le débit d’eau d’anti-succion sert à compenser partiellement
ou totalement la succion, elle a une action sur la séparation des fines. Car
un débit faible attirera les fins légers dans le concentré qui diminuent la
teneur de ce dernier, par contre un débit fort, exagéré aurait pour effet de
créer un courant constamment ascendant dans le Jig, et dans ce cas, les
fins lourds risquent de se perdre dans le rejet.
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Pour les fines particules, les forces de gravité seules ne sont pas
suffisantes pour opérer une séparation gravimétrique aussi efficace que
pour les grenus. D’autres forces sont nécessaires elles peuvent agir dans
une seule direction (unidirectionnelle) ou suivant une orbite
(centrifugation).
Les appareils existant utilisent l’une ou l’autre ou une combinaison des
deux.
11 1- Forces unidirectionnelle :
Tambour Johnson :
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C’est une table double, de pente pouvant atteindre 3° dans la direction de
l’alimentation, soumise à des secousses.
La concentration solide à l’alimentation est de 25 à 45%.
Alternativement l’un des plateaux est en phase d’alimentation, avec
sédimentation des lourds et évacuation des légers, puis en phase de
lavage avec de
l’eau claire, le
deck étant
redressé à 50° ou
80°.On peut
recueillir quatre
produits, ce qui
donne une bonne
souplesse de
choix entre teneur
et récupération.
Avec trois plateaux superposés, le débit peut atteindre 3 à 5 t/h pour une
surface au sol de 9 m² environ.
Séparateur Bartles-Mosley(SBM):
Le principe de ce séparateur
combine multi plateaux et
contrainte orbitale. Cette
contrainte est créée par un
balourd qui tourne à 150-250
tr/min avec une amplitude de 4
à 10mm, ce qui permet des
vitesses de cisaillements dans
la pulpe de 0.5 à 2m/min. Les
particules légères sont ainsi
maintenues en suspension et
s'écoulent le long de la pente.
Les lourds s'accumulent sur le
plateau et au bout d'un laps de
temps fonction de la teneur en
lourds de l'alimentation et de la
récupération désirée, ils sont
évacués par basculement des
plateaux, l'alimentation étant
alors interrompue. Un lavage énergique pendant 72 s permet de recueillir
les concentrés dans une autre goulotte. Ce cycle est entièrement
automatisé. Ce séparateur travaille le plus souvent en pré concentrateur.
Le taux de concentration ne dépasse pas 5. pour avoir une capacité
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suffisante, l'appareil est un empilement de 20 plateaux en fibre de verre de
1,22X1,53m et 2mm d'épaisseur, espacés de 12mm et suspendus
librement avec un angle de 1 à 3°. La surface est ainsi près de 75m2 et
permet de traiter 2 à 4t/h à une concentration solide de 20%. Les plateaux
sont suspendus par deux câbles et un piston pneumatique permet le
basculement de l'ensemble en période de lavage.
Concentrateur Grosbelt:
Mosley:
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Concentrateur Knelson :
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a)- procédure:
Application:
Un minerais de scheelite a été traité dans un jig de labo 4''. 6''. Les
résultats des analyses densimétriques des produits recueillis sont:
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