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L’eau, les adjuvants et les additifs : rôle de l’eau ; qualité requise pour l’eau ;
contrôle ; définition, classification et effet des adjuvants ; dosage ; présentation de
quelques additifs ; le dosage des constituants : principe pour le dosage des
constituants ; condition (volumétrique, de maniabilité et de résistance) ; calcul des
quantités de ciment, d’eau et de matériaux inerte, propagation des constituants
inertes ; fabrication du béton : stockage des matériaux, prélèvement des matériaux
inertes (pondéral et volumétrique) ; malaxage : centrales à béton ; Caractéristique du
béton frais : consistance, masse volumique du béton frais, teneur en air du béton frais,
contrôle de la composition du béton frais ; manutention, acheminement du béton, mise
en œuvre et protection du béton frais ; caractéristique du béton durci : masse
volumique apparente ; porosité ; absorption d’eau ;perméabilité ; résistance à la
compression, au cisaillement, et à la traction ;déformation; contrôle non destructive de
la qualité du béton.
On appelle béton une pierre artificielle obtenue grâce au durcissement d’un mélange
de liant, d’eau et de granulats choisis de façon rationnelle.
Le béton est l’un des matériaux les plus importants dans tous les domaines de la
construction. Ceci s’explique par les faits suivants : possibilité de varier les propriétés de
béton dans de longues limites en utilisant les composants aux qualités correspondantes et en
appliquant des méthodes spéciales de traitement mécanique et physico-chimique ; facilité de
traitement mécanique des mélanges de béton plastique, qui permet de réaliser sans dépense
sensible de main d’œuvre, des éléments de construction de longue durée dont les formes et les
dimensions sont les plus divers ; possibilité de mécanisation totale des travaux de bétonnage ;
qualité économique du béton parce que 8O à 9O% de son volume est composé d’agrégats
d’origine locale.
Une bonne connaissance des propriétés des matériaux de construction permet de bien
les utiliser et de construire des ouvrages solides, durables, et économiques.
I.1- Généralités
Le béton à travers ses performances et sa souplesse d’emploi est présent dans
tous les domaines du bâtiment et des travaux publics.
- Le béton fait partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par ses
caractéristiques de résistance, ses propriétés en matière thermique, sa résistance au feu,
son isolation phonique, son aptitude au vieillissement, ainsi que par la diversité qu’il
permet dans les formes, les couleurs et les aspects.
Le béton a sa place dans les bâtiments d’habitation (logements, écoles,
hôpitaux…) aussi bien que dans les constructions liées à l’activité professionnelle
(business, ateliers, commerces, bureaux) ou dans des réalisations diverses (socio-
culturelles, sportives ou de loisir…).
- Le béton structure et participe de manière visible à l’architecture. Le
béton n’est plus seulement une « pierre artificielle » mais un matériau adopté aux
formes tendues, propres aux ouvrages d’art, au même titre qu’aux réalisations actuelles
des architectes.
- Le béton permet de franchir. Grâce à la précontrainte, le béton a pu
a améliorer ses performances et rend possible les très longues portées. Les dernières
Pr. François NGAPGUE 2
évolutions techniques concernent la précontrainte extérieure et l’allègement des âmes
des tabliers, en particulier par l’utilisation des structures triangulées.
- Le béton est dans les routes. Supprimant pratiquement toutes les servitudes
inhérentes à l’entretien, le béton routier s’est fait sa place dans tous les types de
voiries, de l’autoroute, au chemin de vignoble, en passant par les pistes cyclables.
Dans les villes, les dalles et les pavés en béton apportent leur esthétique particulière,
en harmonie avec le mobilier urbain.
* Le ciment
Le choix du type de ciment et son dosage dépendent à la fois des performances
recherchées (résistance mécanique, résistance aux agents agressifs, apparence) et de la
nature des autres composants (granulométrie des granulats).
- Dosage en ciment : les critères
Le dosage en ciment est dépendant de plusieurs critères tels que le type de
béton, la destination de l’ouvrage, la résistance requise, les granulats utilisés…Le
dosage n’est pas déterminé par un calcul théorique absolu, mais il résulte de
l’application de règles dont la valeur a pu être appréciée à l’usage et vérifiée
expérimentalement.
* L’eau
Nécessaire à l’hydratation du ciment, elle facilite aussi la mise en œuvre du
béton (effet lubrifiant) dans la mesure où on n’abuse pas cette influence par un excès
d’eau qui diminue les résistances et la durabilité du béton.
L’eau doit être propre et ne pas contenir d’impureté nuisible (matière organique,
alcalis). L’eau potable convient toujours. Le gâchage à l’eau de mer est à éviter,
surtout pour le béton armé. La quantité d’eau varie avec un très grand nombre de
facteurs (teneur en ciment, granulats, consistance recherchés du béton frais) ; elle est
en général comprise entre 140 et 210 l/m3. Il convient de tenir compte de l’eau
apportée par les granulats. Il est souvent utile de contrôler la plasticité à l’aide d’essais
simples connus. Le rapport E/C est un critère important des études de béton ; c’un un
paromètre essentiel de l’ouvrabilité du béton et de sa qualité : résistance mécanique à
la compression, durabilité.
* Les granulats
On peut distinguer les granulats naturels (roulés ou concassés) et artificiels. Les
granulats doivent être des matériaux de qualité et satisfaire notamment deux
exigences :
- La propreté, particulièrement importante pour les sables, la teneur en fines
argileuses doit être strictement limitée ;
- La granulométrie, propriété géométrique essentielle d’un granulat, dont le
bon choix est déterminant dans la recherche d’un béton compact.
Les granulats utilisés pour réaliser un béton doivent permettre d’une part de
remplir correctement et en totalité le moule ou le coffrage et, d’autre part, d’assurer un
enrobage correct des armatures.
* Les adjuvants
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés.
Par exemple, l’emploi des plastifiants-réducteurs d’eau et des supers plastifiants
facilite la mise en place du béton dans les pièces minces fortement armées, ainsi que la
réalisation des bétons de hautes performances.
* Les granulats
On distingue les granulats naturels (roulés ou concassés) et artificiels. Les
granulats doivent être des matériaux de qualité et satisfaire notamment deux
exigences :
- La propreté, particulièrement importante pour les sables, la teneur en fines
argileuses doit être strictement limitée ;
- La granulométrie, propriété géométrique essentielle d’un granulat, dont le
bon choix est déterminant dans la recherche d’un béton compact.
* les adjuvants
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés. Par exemple, l’emploi des plastifiants-
réducteurs d’eau et des super-plastifiants facilite la mise en place du béton dans les
pièces minces fortement armées, ainsi que la réalisation des bétons de hautes
performances.
Les accélérateurs de prise facilitent le bétonnage par temps froids, tandis que les
retardateurs de prise sont utiles pour le bétonnage par temps chaud.
Le sable : le sable est un mélange meuble de grains de 0,080mm à 5mm obtenu par
destruction naturelle des roches massives (sables naturels). Outre les sables naturels, on
utilise aussi les sables artificiels obtenus par broyage ou granulation des lartiers sidérurgiques,
de chauffage ou de matériaux spécialement préparés, tels que les grains d’argile cuite gonflés,
les agloporites, etc.
Le gravier : le gravier est une accumulation des grains de 5 à 70, voire 150mm formés
par destruction naturelle des roches. Les grains de gravier ont une forme arrondie et une
surface lisse. La forme une gueuse des grains court mieux pour les bétons, tandis que la forme
arrondie des grains convient moins. La forme en lamelle
Court encore moins car elle réduit la résistance du béton.
Tamis (mm) Refus partiel (g) Refus cumulé Refus cumulé Tamisât (%°
(g) (%)
5 Rp 1 Rp 1 =Rc1 (Rc1/M) 100 100-(Rc1/M)100
2.5 Rp2 Rp 1 + Rp2= Rc2 (Rc2/m) 100 -
1.25 Rp3 Rp 1 + Rp2+Rp3= Rc3 (Rc3/m) 100 -
0.63 Rp4 - - -
0.315 Rp5 - - -
0.160 Rp6 - - -
0.080 Rp7 - - -
fins 100% 0%
Généralités
Les granulats sont des matériaux minéraux grenus provenant essentiellement de
la désagrégation des roches par érosion ou par concassage. Ils se présentent sous forme
de grains de dimensions variables :
- de 0,08 mm à 25 mm pour les bétons :
- les dimensions atteignent et dépassent 10cm pour les ouvrages tels que les
massifs de fondation, les barrages, etc
Les granulats se différencient par leur nature, leur composition, leur origine,
leur forme, leur répartition granulométrique, leur masse volumique (granulats
légers, granulats lourds).
Il existe aussi des granulats artificiels (laitiers, argiles expansées etc.). Les
granulats sont utilisés pour la réalisation des ouvrages différents tels que les fondations
des revêtements routiers et des drainages, la préparation des mortiers et des bétons, les
empierrements (protection des talus) etc.
II.5.2. La propreté
La propreté des sables est étudiée par un essai de lavage (équivalent de sable)
qui consiste à laver le sable avec une solution faisant floculer les grains argileux. La
présence des matières organiques est déterminée à l’aide de l’essai ou en traitant un
échantillon de granulats d’une solution à 3% de soude caustique (NaOH).
.
Teneur des granulats en substances organiques
L’essai colorimétrique permet de déterminer la charge de présence de matières
organiques. Elle peut également être déterminée en traitant un échantillon de granulats
pendant 24h à l’aide d’une solution à 3% de soude caustique (NaOH) et la coloration de l’eau
permet de juger avec l’utilisation du tableau simplifié ci- dessous.
Le ciment Portland
Par sa production et son utilisation, le ciment portland est le liant le plus
important.
Composition d’un ciment Portland
Le ciment Portland artificiel (CPA) est un liant hydraulique qui durcit tant sous
l’eau qu’à l’air. Il est obtenu par un broyage très fin du clinker avec environ 5% de
gypse sui facilite la prise (assure la prédominance dans le clinker de silicates de
calcium).
Le clinker est une roche artificielle obtenue par cuisson à 1450°C du « cru »
constitué le plus souvent d’un mélange de calcaire (environ 80%) et de 20% d’argile
ou de matériaux apportant de la silice, de l’alumine et du fer. En broyant le clinker à
des finesses variées avec des teneurs en gypse plus ou moins importantes, on obtiendra
des CPA n’ayant pas les mêmes caractéristiques. On fabrique des ciments encore plus
variés grâce à l’ajout des constituants secondaires tels que le laitier de haut fourneau
3- Le ciment romain
Il s’obtient par broyage fin des marnes pures et dolomitique cuites (sans
atteindre le frittage), contenant pas moins de 25% d’impuretés argileuses.
Pour l’obtention des propriétés exigées, on ajoute au ciment romain près de
15% d’additions minérales actives et 5% de gypse naturel d’hydraté.
Les matières premières utilisées pour la fabrication de ce ciment sont les marnes
(mélange naturel de carbonate de calcium et d’argiles). Il faut éviter les marnes qui, au
cours de la cuisson sans frittage, donnent un produit contenant l’oxyde de calcium
libre.
Le ciment romain est un liant à durcissement lent et de classe de résistance
relativement basse : 25, 50 et 100.
OK POUR AUJOURDHUI……………………………………………………………..
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La vitesse de malaxage varie selon le type de malaxage. Désignons par Dc le diamètre de la
cuve et n le nombre de tour par minute du malaxeur : la vitesse de malaxage est définie par les
intervalles suivants :
_ Malaxeur à axe vertical : 200 ≤ Dc.n² ≤ 250
_ Malaxeur à axe horizontal : 350 ≤ Dc .n² ≤ 400
_ Malaxeur à axe incliné : 350 ≤ Dc.n² ≤ 450
Pour des travaux de grandes envergue, le malaxage se passe dans les centrales à béton. Une
centrale à béton est une installation fixe qui produit un béton près à l’emploi et fournit au
utilisateur par les canions (canions malaxeur par exemple).
a- Les plâtres
Les plâtres sont les liants aériens les plus utilisés. On distingue deux groupes de
plâtres : les plâtres cuits à basse température et les plâtres cuits à haute température.
c- La chaux de construction
Elle s’obtient par cuisson des roches calcico-magnésiques (calcaires, calcaires
dolomitiques et marneux, craies) jusqu’à élimination du gaz carbonique. La chaux de
construction finement moulue est obtenue par gâchage avec de l’eau ou par broyage de
la chaux non éteinte avec introduite dans sa composition d’additions minérales
finement moulues.
La chaux de construction est utilisée pour la préparation des mortiers et des
bétons, des liants et pour l’obtention des pierres artificielles, des blocs et des éléments
de construction.
Suivant les conditions de durcissement, on distingue la chaux aérienne, qui
donne des mortiers et des bétons durcissant et ne conservant leur solidité qu’à l’air, et
la chaux hydraulique qui garantit le durcissement et la conservation de résistance des
mortiers et des bétons à l’air comme sous l’eau.
La chaux aérienne a une particularité : après la phase de cuisson on procède à la
trituration de la chaux en morceaux, ce qui donne de la chaux moulue non éteinte, ou
bien on éteint la chaux en morceau avec de l’eau pour obtenir de la chaux éteinte. La
chaux aérienne a donc cette particularité de pouvoir se transformer en poudre non
seulement par broyage mais également par extinction (par l’action de l’eau sur les
morceaux de chaux avec dégagement d’une forte quantité de chaleur) suivant la
réaction Ca0 + H20 Ca (0H)2 + 65,5KJ
c- Les hydrofuges
Ce sont des adjuvants qui ont pour action d’améliorer l’étanchéité des bétons et
de protéger de l’humidité en arrêtant les remontées d’eau par capillarité.
Exemples d’hydrofuges : sikalite ( hydrofuge de masse), flinkote (hydrofuge de
surface).
On appelle béton une pierre artificielle obtenue grâce au durcissement d’un mélange
de liant, d’eau et de granulats choisis de façon rationnelle
Le béton durci est une véritable roche artificielle. Le mélange ciment et eau (et
adjuvant éventuel) forme une pâte qui enrobe les agrégats et remplit les vides existants
entre eux. Un béton se caractérise essentiellement par la résistance mécanique,
l’inaltération, l’imperméabilité, la facilité de mise en place (maniabilité).
100
300
200
Où C0 = Compacité du béton
Fc = Contrainte de rupture en compression
K = Coefficient fonction du ciment et des granulats
Vc, Ve, et Vv sont respectivement les volumes de ciment, d’eau et d’air occlus.
Remarque
Cette formule montre que l’augmentation du volume d’eau Vc et /ou du volume
d’air occlus Vv entraîne une diminution de la résistance mécanique. Pour améliorer la
résistance, il faut donc augmenter la compacité du béton en place.
Fente
Bande de contre
Ø16cm
plaqué f
car
2 F max
Le plan moyen est le siège des contraintes de traction dont la valeur est ft
.a.h
où a et h sont respectivement le diamètre (16 cm) et la hauteur (32cm) de l’éprouvette.
IV.3.3- Conditions importantes devant être satisfaisantes pour les matériaux pour
béton lourd.
Le béton lourd est employé pour la confection des fondations, poteaux, poutres,
éléments de travées de pont et autres éléments porteurs des bâtiments industriels et
immeubles. Ce béton doit acquérir une résistance déterminée, dans un délai de
durcissement fixé d’avance. Le mélange de béton doit être maniable et économique.
Lorsque les bétons sont utilisés dans les endroits non protégés contre l’ambiance leur
densité, leur non gélévité et leur résistance à la corrosion doivent être élevées. Le
béton doit satisfaire certaines conditions suivant les conditions d’exploitation.
Le liant : il faut utiliser essentiellement des ciments portlands dans toute leur
variété. Le choix du ciment doit tenir compte des expériences, de la destination du
béton et des conditions de mise en ouvre. En même temps, le liant doit répondre aux
prescriptions des normes nationales.
L’eau de gâchage : elle doit être dépourvue d’éléments nuisibles : acides,
sulfates, graisses, huiles, sucres, etc. d’après les normes Russes, il ne faut pas utiliser
b béton
c
a
Armatures
b- consistance désirée
c- Dosage en ciment
On commence par évaluer approximativement le rapport C/E en fonction de la
résistance moyenne désirée σ'26.
C C '28
'28 G. c ' ( 0,5) 0,5
E E G. 'c
* Dosage en eau
Mf Mf
Proportion du sable S2
Mf1 Mf 2
Coordonnées du point A
En abscisse
D
Si D≤ 20 mm XA
2
Si D>20mm, XA se situe au milieu du « segment gravier » limité par le module 38
(5mm) et le module correspondant à D.
Exemple
Pour D = 40mm, le module correspondant est 47 d’où XA (module de XA) =
38 47
42,5
2
En ordonnée :
La valeur de l’ordonnée de A, YA est donnée par la formule suivante
YA 50 D K
100 B
YA
D
XA
Dessin
m2
Gravier éprouvette : h . m
m1 m2 m3
volumedesgraines
Compacité = avec c = 1 – n (c = compacité)
volumeapparent
Les grains ont en général une certaine porosité qui peut être interne ou externe, ou toutes les
deux à la fois. Certains pores peuvent ne pas être accessibles à l’eau. Cette absorption, faible
pour la plus part des granulats classique, dévient considérable pour les granulats légers.
Les différentes étapes possibles sont selon le degré d’absorption d’eau et
d’humidification des grains : (schémas,,,).