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Procédés Généraux de Construction

Chapitre 1: Travaux de terrassement

Année universitaire 2008-2009


ENIT, 2009
Plan

A- Généralités sur les travaux de terrassement

B- Cubatures et mouvement des terres

C- Exécution de terrassement

D- Compactage

2
A-Généralités
 Le domaine des terrassements est économiquement très important dans les
travaux publics puisqu’il représente environ 25 % de chiffre d’affaires de la
profession.

Chantier de terrassement autoroutier 3


 Les travaux de terrassement s’appliquent:
• aux infrastructures linéaires (Routes, autoroutes, voies ferrées);
• aux plates-formes aéroportuaires;
• aux plates-formes industrielles;
• aux barrages, surtout en terre, et aux digues;
• aux fondations de dallages de bâtiments.

 Ces trente dernières années la technique de terrassement a connu une véritable révolution
due à l’apparition sur le marche d’engins très variés et spécialisés.

Les choix réalisés lors des études auront des conséquences majeurs sur l’économie du
projet.

Une mauvaise option concernant le réemploi des terres mènera à des surcoûts importants
dus à la nécessité d’un traitement non prévu, à la recherche d’un nouveau gisement, aux
transports des matériaux et au dépassement des délais.
En ce qui concerne les grandes infrastructures , les principaux paramètres sont les
suivants:

Réemploi des terres (opérations de déblai – remblai),


Possibilité d’utiliser des « emprunts » à proximités du remblai à construire 4
Etapes de terrassement
Dépôt

Emprunt

Sous le vocable « terrassement », on rencontre :

L’exécution d’une fouille


La réalisation de plates-formes

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Les fouilles

Fouille sans nappe Fouille avec nappe


La nature du terrain à extraire détermine :
-La méthode de travail (excavation par couches, extraction frontale)
-Le choix des engins de production
-Le rendement de la production
-La pente des talus.

TRAVAUX PREPARATOIRES Rabattement de nappe


•Les démolitions
Deux techniques sont possibles :
•L’implantation de la fouille
MOYENS EMPLOYES •Pompage à l’intérieur d’élément filtrant
•Engins de production chargent les engins de transport •Pointes filtrantes
•Engins d’assistance assurent la finition de la fouille
ou la mise en place des remblais
7
8
Inclinaison des talus

i
i<ϕ

Foisonnement et tassement
Vf
Vt

Coefficient de foisonnement Foisonnement persistant

F=(Vf-V0)/V0 F’=(Vt-V0)/V0
Coefficient de tassement
T=(F-F’)/(1+F) 9
T=(Vf-Vt)/Vf
Classification des sols

10
La connaissance des sols

Les données obtenues indiquent


• la qualité des sols sous-jacents et les caractéristiques mécaniques
• la portance (contraintes et charges admissibles)
• l’épaisseur des différentes couches rencontrées
• le comportement hydrique
Les résultats des sondages et des analyses sont
exploités pour définir
• moyens à mettre en œuvre et stratégies de chantier
• profondeur et importance des fondations
• utilisation éventuelle de matériaux
• stabilité des talus et des parois
• moyens à mettre en œuvre lors des terrassements
• choix des techniques de plantation
• choix végétal 11
A . La reconnaissance des sols in situ

Les sondages : les échantillons (carottes) prélevés sont


envoyés au laboratoire et indiquent le niveau et l’épaisseur
des différentes couches géologiques. L’utilisation d’un
tube piézométrique indique également le niveau d’eau

Les essais in situ


• L’essai pressiométrique
• L’essai par pénétromètre (SPT, CPT)
• Autres essais

12
• Paramètres physiques des sols :

– Poids volumique (en N/m3 ou kN/m3):


◊ sec :γ d = Ps/V ◊ humide: γ h = P/V ◊ des grains: γ s = p s/Vs
◊ de l'eau : γ w = PW/VW » 10 kN/m3 ◊ saturé : γ sat
◊ déjaugé : γ ' = γ sat - γW
– Porsité et indice des vides :
◊ porosité : n = Vv/V ◊ indice des vides : e = Vv/Vs
D’où: n =e/(1+e) et e = n/(1-n)

13
La teneur en eau :
•La teneur en eau: quantité d’eau, exprimée en %, que contient un solide:
w (en %) =100 x PW/Ps ,
• Le degré de saturation :
Sr = 100 . VW/Vv
PW étant le poids d'eau évaporée par passage à l'étuve à 105°C pendant
24H.
La teneur en eau mesure l’humidité du terrain.
Si la teneur en eau augmente, le poids du matériau considéré augmente
également. La teneur en eau du gravier est de l’ordre de 4%, pour le sable
2 à 10%, pour le sable fin 8 à 10% et pour un terrain argileux de l’ordre
de 12 à 24%.

La teneur en eau in situ doit être déterminée avant l’exécution des


travaux. En effet, la détermination de la teneur en eau naturelle du terrain
permet de prévoir les besoins en eau ou d’assèchement nécessaires pour
obtenir la teneur en eau optimum lors du compactage du sol.
14
La granulométrie :
La répartition des grains d’un sol est déterminée par l’analyse
granulométrique. Celle-ci est obtenue par tamisage pour les
grains de diamètre apparent supérieur à 0,08 mm (masse de
l’échantillon M ≥ 200 D) et par l’essai de sédimentation pour
les grains de diamètre apparent inférieur à 0,08 mm.

15
Taille des éléments Dénomination
< 0,2 µ ultra argiles
0,2 à 2 µ argiles
2 à 20 µ limons
20 à 200 µ sables fins
0,2 à 2 mm sables grossiers
2 à 20 mm graviers
20 à 200 mm cailloux
16
> 200 mm enrochement
Uniformité, graduation des courbes :
Le coefficient d’uniformité ou coefficient de Hazen est défini comme suit :
Cu = D60/D10 :
il conditionne la compacité donc la stabilité (on parle de granulométrie serrée ou
étalée).
Le coefficient de courbure est défini comme suit : Cc = (D30)2/D10 x D60 : il
conditionne la graduation de la courbe granulométrique (on parle de courbe
bien ou mal graduée).
Ex : définition de grave et sables bien graduées :
Cu Cc
Grave >4 Compris entre 1 et 3
Sable >6 Compris entre 1 et 3
La forme de la courbe peut êre également caractérisée par le coefficient suivant
(coefficient utilisé pour les travaux routiers) : g= D85/D15 :
Si g < 2, la granulométrie est très serrée ;
Si 2 < g < 5, la granulométrie est serrée ;
Si 5 < g < 20, la granulométrie est semi étalée ;
Si 20 < g < 200, la granulométrie est étalée ;
Si g > 200, la granulométrie est très étalée.
17
Continuité de la granulométrie :
On dira que la granulométrie est discontinue s’il existe un net palier
(moins de 10 % de variations sur 10 tamis normalisés successifs dans la
zone comprise entre 15 et 85 %).
Ex : - matériau avec granulométrie serrée (sable éolien) proportions
de vides importantes matériau peu dense matériau difficile à
compacter ;
• matériau avec granulométrie étalée discontinue (alluvions brutes)
le matériau peut être dense mais il est sujet à la ségrégation
matériau difficile à mettre en œuvre ;
• matériau avec granulométrie étalée continue (graves reconstituées)
matériau facilement compactable et portant.

Remarque : selon NFP 18 – 101 :


• Fines : dimensions ≤ 0,08 mm
• Sables : - plus petite dimension : d < 1 mm - plus grande
dimension : 0,08 mm < D < 6,3 mm
• Gravillons : - d ≥ 1 mm - D ≤ 31,5 mm
• Cailloux : - d ≥ 20 mm - D ≤ 80 mm
18
• Graves : 6,3 mm < D < 80 mm
Granulat d/D
Le terme " granulat d/D " est réservé aux granulats tels que d, au sens
défini ci-après, soit supérieur ou égal à 0,5 mm. Dans le cas
contraire, le granulat est appelé " granulat 0/D ".
Par définition, un granulat est dit " granulat d/D ", d et D étant
respectivement la plus petite et la plus grande des dimensions
demandées, lorsqu'il satisfait aux conditions suivantes :
• le refus sur le tamis de maille 0 est compris entre
• 1 et 15 % si D > 1,56 d
• 1 et 20 % si D < 1,56 d
• le tamisât au tamis de maille d est compris entre
• 1 et 15 % si D> 1,56 d
• 1 et 20 % si D < 1,56 d
• le refus sur le tamis de maille 1,56 D est nul
le tamisat au tamis de maille 0,63 d est inferieur a 3 %; toutefois pour
D < 5 mm cette limite est portée a 5 %
En cas de recherche théorique d'une dimension normalisée d'un
granulat donné, on adoptera la dimension pour laquelle le refuse D
ou le tamisât à d est le plus proche de 8 %. 19
Granulat 0/D
Compte tenu des précisions apportées à ce sujet au paragraphe ci-
dessus, un granulat est dit " granulat 0/D" lorsqu'il satisfait aux
conditions suivantes :
• le refus sur le tamis de maille D est compris entre 1 et 15 %,
• -le refus sur le tamis de maille 1,56 D est nul

20
Les limites d'Atterberg

Les limites d'Atterberg correspondent aux changements de consistance du sol


en fonction de la teneur en eau. La consistance détermine trois états (liquide,
plastique et solide) en fonction des éléments fins du sol (< 0,4 mm)
• la limite de liquidité : passage de l'état plastique à l'état liquide
• la limite de plasticité : passage de l'état plastique à l'état solide
Il caractérise la largeur de la zone où le sol étudié a un comportement plastique :
• Les faibles valeurs (Ip < 15) caractérisent approximativement les sables argileux
ou certaines argiles particulières.
• Les valeurs moyennes courantes (20 ≤ Ip < 60) correspondent aux milieux
argileux.
• Les fortes valeurs (Ip > 75 et pouvant atteindre 1000) caractérisent les argiles
gonflantes du type montmorillonite.
• Un sol dont l’indice Ip est grand est peu sensible aux conditions
atmosphériques. L’indice de consistance croit en même temps que la
consistance du sol. A partir de 1, le sol peut être réutilisé en remblai.
21
L'indice de plasticité Ip égal à la différence entre les limites de liquidité et
les limites de plasticité (pour les argiles)
– matériaux non plastiques : Ip compris entre 0 et 5
– matériaux moyennement plastiques : Ip compris entre 5 et 10
– matériaux plastiques : Ip compris entre 10 et 40
– matériaux très plastiques : Ip supérieur à 40
Un sol très plastique est peu sensible aux variations des conditions atmosphériques.
Inversement, un sol peu plastique change d’état pour une faible variation de la teneur
en eau
EX :
- Ip de 5 à 10 sol peu plastique, donc facilement réemployable ; cependant il change d’état pour
une variation de la teneur en eau : ce sol sera sensible aux conditions atmosphériques et sera difficile à
compacter.
- Ip de 15 à 40 sol plastique donc très peu sensible aux conditions atmosphériques :
si la teneur en eau du sol ne permet pas sa réutilisation, il faut envisager le traitement du sol (chaux, ciment) ;
si la teneur en eau du sol permet sa réutilisation, son état n’est donc pas tributaire des conditions
atmosphériques mais il risque d’y avoir des glissements pour des hauteurs de remblai assez importantes ; une
étude particulière est à élaborer.

Remarque : si le sol est peu ou très peu plastique (cas des sables pollués), Wl
est mesurable, mais Wp est impossible à déterminer : on dira que l’Ip est non
mesurable (on ne dit jamais Ip nul).
22
23
La valeur du bleu de méthylène (VBS) :

Elle caractérise la surface spécifique du sol, en représentant la


quantité de bleu de méthylène pouvant absorber par les surfaces
des particules du sol. On considère que cet essai exprime
globalement la quantité et la qualité de l’argile contenue dans un
sol. Il est effectué sur la fraction 0/2 mm du sol et on distingue
les valeurs suivantes :

– VBS < 0,1 : sol insensible à l’eau si le tamisât à 80 mm est <


12 % ;
– 0,2 < VBS ≤ 1,5 : sol sablo-limoneux sensible à l’eau ;
– 1,5 < VBS ≤ 2,5 : sol sablo-argileux ou sol limoneux peu
plastique;
– 2,5 < VBS ≤ 6 : sol limoneux de plasticité moyenne ;
– 8 < VBS : sol très argileux.

24
Cisaillement – Cohésion – Angle de frottement

• Quand dans une masse de sol, la contrainte de cisaillement


dépasse une valeur critique, le sol cède et se rompt. Suivant
les conditions dans lesquelles se trouve placé le sol, la
rupture peut entraîner un glissement de terrain,
l'écroulement d'un mur de soutènement ou dans le cas de
travaux de canalisation, la fermeture d'une tranchée. Seule
la résistance au cisaillement d'un sol s'oppose à son
glissement

• L’essai de cisaillement permet de déterminer La cohésion et


l'angle de frottement d'un sol qui sont des paramètres qu'il
est essentiel de connaître. Ils permettent, entre autres, de
définir le talutage ou de calculer un blindage efficace pour
une tranchée donnée.

25
• La cohésion :
La cohésion est déterminée à partir de l’essai de cisaillement
(boite de Casagrande, appareil triaxial). La cohésion est une
propriété importante contribuant à la résistance au cisaillement
d’un sol et représente la capacité à résister aux contraintes de
cisaillement. Elle varie en fonction du degré d’humidité, de la
densité et de la plasticité du sol.
• Angle de frottement interne :

Il mesure l’angle naturel de repos d’un sol. Pour les sables secs, il
est de 30° environ, angle observé sur les talus de sable. Il n’en est
pas de même pour les sols argileux où les pressions interstitielles
négatives générées par la faible perméabilité du sol, masque les
propriétés de frottement du sol. L’angle de frottement des argiles
de moyenne à forte plasticité est d’environ 15° lorsque les
pressions interstitielles sont à l’équilibre.
Les essais de laboratoire sont effectués sur des échantillons non
remaniés, prélevés lors de forages convenablement exécutés, par
des procédés adaptés à la nature du sol. On peut réaliser l’essai de
cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande ou, l’essai de
cisaillement à l’appareil triaxial qui est plus précis
26
Boite de cisaillement

27
Essai de cisaillement à la boîte
• Courbes :
- Essai répété à différentes contraintes normales σ1, σ2 et σ3
- Courbe intrinsèque obtenue dans le diagramme de Mohr à partir des couples ( τ i , (σ) i )
- Domaine des contraintes σ i ≤ 3000 kPa

τ τ
τ1 τ1
(σ)1 = cte
τ2 τ2
(σ)2 = cte
τ3 τ3
(σ)3 = cte

∆l (σ)1 (σ)2 (σ)3 1 σ


3 2

- Pente : angle de frottement ϕ


- Ordonnée à l'origine cohésion C

28
Essai de cisaillement triaxial
• Mode opératoire : Eprouvette soumise à une pression horizontale
hydrostatique σ3 , imposée par l’intermédiaire d’un fluide
- Appliquer une contrainte (en général de l’eau ou de l’huile)
isotrope p donnée sur l'échantillon

- Soumettre la cellule (donc l'échantillon) à une vitesse Eprouvette soumise à une force verticale PV jusqu’à la
de déformation v constante, en maintenant la contrainte rupture, par l’intermédiaire du piston
isotrope p constante jusqu’à la rupture

29
Essai de cisaillement triaxial
• Courbes :

q
max
q 3

max (σ3)3 = cte


q 2

max (σ3)2 = cte


q 1

(σ3)1 = cte

εa
Courbes effort déformation
30
30
Essai de cisaillement triaxial
• Courbes :
- Cercle de Mohr correspondant à la rupture
- Diamètre : contrainte déviatorique maximale : q max = (σ1 − σ3 ) max
- Sol purement frottant

τ Courbe intrinsèque tangente au cercle de Mohr - Sol purement cohérent


- Sol cohérent et frottant
ϕ

C
(σ3)1 (σ3)2 (σ3)3 (σ1)1 (σ1)2 (σ1)3 σ

- Rupture de l’échantillon par cisaillement


- Etat de contrainte unique ( τ r , σ) correspondant à l’état de rupture
31
appartenant
31 au
cercle de Mohr
32
33
Essai de consolidation et de gonflement :
• La vitesse et l’intensité de la consolidation sous une charge donnée sont
influencées principalement par la densité et le type de sol ainsi que les
conditions de saturation et de drainage. Les sols fins se consolident
généralement plus et plus lentement que les sols à gros grains. Par contre, les
sols mal gradués, les sols granuleux et les sols composés de grains arrondis, se
consolident souvent d’une manière significative sous une charge donnée mais
habituellement à une vitesse relativement plus élevée.
• Les résultats obtenus à partir de l’essai de consolidation sont utilisés dans
l’analyse du tassement pour déterminer le tassement total, le temps de
consolidation et les tassements différentiels dus à des conditions de chargement
variables.

34
35
Le Gonflement
Les caractéristiques de gonflement sont déterminées à partir de l’essai de
consolidation (dont la procédure d’essai est modifiée).
Le degré de gonflement et la pression de gonflement doivent être déterminés
pour les remblais et matériaux de fondation soupçonnés d’avoir des
caractéristique de gonflement.
Ceci est particulièrement important lorsqu’une surcharge considérable est
enlevée par excavation ou lorsque le remblai compacté, ayant des tendances
de gonflement, peut devenir saturé suite à l’élimination du système de
pompage ou la remontée des eaux de la nappe.
Les résultats de l’essai de gonflement peuvent être utilisés pour déterminer la
convenance du matériau pour le remblaiement.
Lorsqu’il est rendu nécessaire d’employer un matériau de remblai ayant des
tendances de gonflement sous saturation (par défaut de matériau disponible
meilleur), la teneur en eau et la densité de mise en place doivent être
déterminées par une série de tests qui devra permettre de minimiser le
36
gonflement.
PERMEABILITE :

L’essai de perméabilité permet de déterminer la vitesse d’écoulement de l’eau à


travers un matériau donné. La perméabilité des matériaux fins avec des
densités variables peut également être déterminée par l’essai de
consolidation.
• La perméabilité est mesurée au perméamètre. Pour un sable propre, le
coefficient de perméabilité peut varier de 10-3 à 10-5 m/s en fonction de la
grosseur des grains et de la charge de l’eau. Un sol est pratiquement
imperméable dès que ce coefficient atteint 10-11 m/s.
Nature du terrain Kh (m/s)
- Rochers fissurés, pros graviers 10-2 < kh < 10-1
- Graviers, sables grossiers (1) 10-3 < kh < 10-2
- Sables moyens et fins (2) 10-4 < kh < 10-3
- Sables très fins (3) 10-5 < kh < 10-4
- Sables silteux, limons argileux (4) 10-6 < kh < 10-5
- Sols imperméables, sols injectés pour faire un écran 10-7 < kh < 10-6
étanche .

(1) 0,5 mm < d10 d10 représente le diamètre pour


(2) 0,1 mm < d10 < 0,5 mm lequel il y a moins de 10 % de
(3) 0,03 mm < d10 < 0,1 mm tamisat.
(4) d10 < 0,03 mm
37
Essais de compactage : Essai Proctor

Les essais de compactage au laboratoire permettent de déterminer les


caractéristiques de compactage du remblai qui constitueront au
chantier les critères à respecter lors de la mise en place. Pour la
plupart des sols, il existe une teneur en eau optimum permettant
d’obtenir la densité maximale avec une intensité de compactage
donnée.
L’essai correspondant effectué au laboratoire est l’essai Proctor.
Cet essai n’est valable que pour les matériaux ne contenant pas plus
de 25% d’éléments > 20 mm car il s’effectue sur les éléments < 20
mm (masse des échantillons : 15 kg pour moule Proctor, 33 kg pour
moule CBR). On utilise le moule CBR si les éléments sont < 20
mm et le moule Proctor si les éléments sont < 5 mm.
Le pourcentage de la densité sèche et la teneur en eau optimum
correspondant doivent être déterminés en se basant sur les
caractéristiques géotechniques souhaitées du remblai telles que le
module de compression, le tassement et la force de cisaillement.

38
On notera que pour les matériaux non cohérents, des densités
plus élevées peuvent être obtenues au moyen d’un compactage
par vibration. Par contre, ces caractéristiques peuvent être
affectées par un accroissement ultérieur de la teneur en eau
après la mise en place des matériaux qui pourra survenir suite,
par exemple, à une remontée de la nappe phréatique.
La position de la teneur en eau naturelle d'un sol relativement à
WOPN est utile à connaitre pour les sols sensibles à l'eau.
En effet, si la teneur en eau naturelle est faible (W1), il faut
s'attendre à une difficulté de compactage plus grande qu'à W
~WOPN ; une énergie plus importante qu'à W = WOPN est
nécessaire pour réaliser le même niveau de densification du
sol.
Si la teneur en eau naturelle est élevée (W2), le sol peut être porté
à la saturation très rapidement et perdre ses caractéristiques de
portance (voir CBR).
39
γ
La densité correspondante à WOPN est appelée densité optimum Proctor normal : dOPN. Une énergie de compactage supérieure àl’énergie Procto

La densité correspondante à WOPN est appelée densité optimum Proctor normal


: γdOPN. Une énergie de compactage supérieure à l’énergie Proctor normal
conduit à une densité sèche plus élevée et à une teneur en eau optimale plus 40
faible.
INDICE PORTANT CALIFORNIEN CBR
(CBR immédiat)

• Le CBR résulte d'un essai de poinçonnement


normalise du sol dans le moule ou il a été
compacté à l'énergie Proctor normal. L'indice
portant est un nombre sans dimension,
exprimant le rapport entre les pressions
produisant un enfoncement donné dans le
matériau étudié et un matériau type de
référence dont l'indice portant est égal à 100.
• Le résultat obtenu traduit le degré de portance
du sol pour l'état de teneur en eau de l'essai.
• Il est courant de réaliser plusieurs essais à
différentes teneurs en eau sur les mêmes
éprouvettes que celles réalisées pour l'essai
Proctor normal.
• La courbe obtenue permet de situer une
frontière de teneur en eau au-dessus de
laquelle le sol sera difficilement traficable
pendant le compactage (CBR < 5 a 10 suivant
les sols). L'essai CBR présente peu d'intérêt
pour les sols propres (insensibles à l'eau). 41
Essais dynamiques pour les projets
spéciaux :

Une analyse dynamique est nécessaire


pour les projets soumis à des
sollicitations sismiques ou induites
par l’utilisation d’explosifs. Les
essais à effectuer sont : essai triaxial,
cyclique, mesures de la densité en
place, essai de détermination de la
vague des vitesses de cisaillement ;
module de cisaillement et
d’amortissement.

42
•Autres Paramètres des sols
L’angle de talus naturel :
A chaque terrain est associé un angle de talus limite au delà duquel la tenue de ce
talus est compromise. L’angle de talus naturel dépend des forces de cohésion
interne (Cu), du coefficient de frottement interne (φ) et des charges appliquées sur
les couches de sol. La notion de tenue d’un ouvrage en terre est donc directement
liée à son talus naturel dont la mesure se fait aisément et ne nécessite pas d’essai
au laboratoire. Les déblais (sol naturel en place) et les remblais (sol remanié et
compacté) n’ont pas nécessairement le même angle de talus naturel.

Talus de déblai Talus de remblai


Nature du sol Sol sec Sol immergé Sol sec Sol immergé
i° tgi i° tgi i° tgi i° tgi
Roche dure 80 5/1 80 5/1 45 1/1 45 1/1
Roche tendre 55 3/2 55 3/2 45 1/1 45 1/1
Débris rocheux, éboulis, 45 1/1 40 4/5 45 1/1 40 4/5
cailloux
Terre forte mêlée de pierres 45 1/1 30 ½ 35 2/3 30 ½
et de terre végétale
Terre argileuse, argile, marne 40 4/5 20 1/3 35 2/3 20 1/3
Gravier, gros sable non 35 2/3 30 ½ 35 2/3 30 ½
argileux
Sable fin non argileux 30 ½ 20 1/3 30 ½ 20 1/3

43
Le coefficient de foisonnement :

L’augmentation relative du volume du déblai par rapport au volume


initial du terrain en place est décrite par le coefficient de
foisonnement. On distingue le coefficient de foisonnement initial que
l’on mesure dès l’extraction des déblais et un coefficient de
foisonnement final ou résiduel. La connaissance du coefficient de
foisonnement initial est importante dans les diverses opérations de
terrassement et de transport des matériaux. Celle du coefficient de
foisonnement résiduel l’est pour certains ouvrages en terre.
Coefficient de foisonnement Coefficient de tassement
Nature du sol
Initial Résiduel
Terre végétale 10 à 15 1 à 1,5 8 à 12
Gravier 15 à 20 1,5 à 2 12 à 15
Terre grasse mêlée de 20 à 25 2à4 15 à 17
sable

Terre argileuse 25 à 30 4à6 17 à 19


Argile 30 à 35 6à7 19 à 21
Marne 35 à 40 7à8 21 à 23
Argile et marne très 40 à 65 8 à 15 23 à 30
compactes

Eboulis 30 à 40 8 à 15 17 à 18
Roches compactes 40 à 65 25 à 40 10 à 15 44
Essais in situ

45
Cote (m)
Profondeur Caractéristiques Pressiométriques (105Pa)
Nature du sol Module de déformation E Pression limite P1 - P0
1 10 50 100 500 1 5 10 50
0

Remblais terreux
0,5
avec éléments calcaires

Remblais limoneux
1,5

Limon brun foncé 2,5

3,5

Limon marron clair 4

avec modules calcaires


4,5

5,5

6,5

Sable glauconieux 7

avec cailloutis calcaires


7,5
46
8
47
SPT test 48
Cone Penetration Testing (CPT)

Real-Time readings in computer screen


Penetration at 2 cm/s

Sand

Clay

Buried Crust

Clay

49
Cone Penetration Tests (CPT)
PENETROMETRE
Prof. Résistance dynamique apparente (bar)
(m) 5 10 20 50 100 200 500

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

10,00

11,00

12,00

13,00

50
Essais à la plaque
Mesure de densité au gammadensimètre

51
La classification géotechnique
On peut distinguer les sols meubles et les sols rocheux. La distinction entre sols et roches repose
principalement sur le critère de cohésion.
Les sols meubles sont regroupés en quatre catégories principales suivant la dimension des grains : les graviers,
les sables, les limons ou les silts et les argiles.
La dénomination prend en compte chacune des classes suivant sa représentativité dans l’échantillon, faisant
apparaître la fraction principale et les fractions secondaires :
•Les graviers : graviers propres, gravier sableux, gravier limoneux, gravier argileux ou gravier sableux et
argileux ;
•Les sables : sable propre, sable graveleux, sable limoneux, sable argileux ou sable graveleux et argileux ;
•Les limons : limon, limon argileux, limon graveleux et sableux;
•Les argiles : argile, argile graveleuse, argile sableuse, argile limoneuse.
Types de
sol Graviers Sables Silts ou limons Argiles
Propriétés
Gros grains visibles Grains visibles à Grains fins Grains fins
Grosseur des à l’œil nu l’œil nu invisibles à l’œil nu invisibles à l’œil nu
grains

Pulvérulents Pulvérulents Pulvérulents Cohérents

Caractéristiques Non plastiques Non plastiques Non plastiques Plastiques


granulaires granulaires granulaires
Sans importance Sans importance Importants Très importants
Effet de l’eau sur le notoire (sauf pour notoire (sauf pour
comportement du grains lâches, grains lâches,
sol saturés) saturés)
Sans effet Sans effet Sols gélifs à très Sols gélifs à très
Gélivité gélifs gélifs 52
Classification d’après le DTU 12
La classification des terrains selon le DTU 12 (travaux de terrassement pour le
bâtiment) se fait selon la difficulté d’exécution:

1 Terrain ordinaire Terres végétales, sables alluvionnaires,


remblais récents
2 Terrain argileux ou caillouteux Terre argileuse, terre caillouteuse, tufs,
non compact marnes fragmentées, sables agglomérés
par des liants argileux
3 Terrain compact Argiles compacts, sables limoneux et
argileux, sables fortement agglomérés
4 Roche attaquable au pic Prés désagrégé, calcaires tendres, craies
5 Roches dures se délitant et Calcaires grossiers, schistes, gypses
attaquables au marteau piqueur
ou au ripper
6 Roches très dures nécessitant Granites, certaines roches volcaniques
l’emploi de l’explosif

Nota :
• Les terrains de type 1 et 2 sont attaquables directement par un engin mécanique (chargeur) ou
à la main, sans préparation préalable.
• Les terrains de type 3 nécessitent un défonçage et un ameublement préalable par un ripper.
• Les terrains meubles sont d’autant plus difficiles à extraire qu’ils sont plus lourds c’est-à-dire
qu’ils contiennent plus d’eau et d’argile.
• La dureté des terrains rocheux dépend non seulement de leur constitution géologique mais
aussi de leur formation en banc ; les roches en banc épais et compacts étant plus difficiles à
extraire que les roches en banc mince et fissuré. 53
Classification du fascicule 70 du CCTG
La classification qui suit est donnée dans l'annexe du fascicule
70 du CCTG ; elle définit des groupes de matériaux en fonction
de leurs paramètres physiques dans l'optique de travaux en
tranchées pour la pose des conduites.
Ces paramètres sont:
- la taille des particules d
- le module oedométrique du sol Es avec un coefficient
minorateur Ce en présence d'une nappe phréatique.
- L'indice de plasticité Ip
-Le coefficient de pression horizontale des terre k2 (égale au
rapport des contraintes agissant sur le plan vertical et le plan
horizontal).
-l'angle d'appui conventionnel 2a , ou arc effectif de pose, est
déterminé en fonction des actions, sollicitations et réaction
d'appuis qui serons supportées par la canalisation

54
55
Classification du SETRA: Service technique du Ministère
de l’Ecologie, du Développement durable, des
Transports et du Logement (MEDDTL),
Le Sétra intervient dans le domaine de la route, des ouvrages d’art et des
transports.
Le SETRA donne une autre classification établie du point de vue de la
réutilisation des sols qui dépend des conditions climatiques et de la nature
des terres ainsi que du matériel à utiliser...
Cette classification établie dans le document intitulé GTR guide technique
de réalisation des remblais et des couches de forme, prend en compte les
paramètres suivants :
Paramètres de nature :
- La granularité caractérisée par le diamètre Dmax des plus gros éléments
(conditionnant le matériel de mise en œuvre, les possibilités de traitement
et d’amélioration), le pourcentage de tamisât à 2 mm (passage d’une
tendance sableuse à une tendance graveleuse).
Seuils retenus : Dmax (50 mm) et tamisat à 80µm (fines)
*35 % : seuil au-delà duquel le comportement du sol peut être considéré
comme régi par celui de la fraction fine (≤ 80 mm),
*12 % : seuil conventionnel permettant d’établir une distinction entre les
matériaux sableux et graveleux pauvres ou riches en fines :
si le passant à 80 mm < 5% le sol est insensible à l’eau
si le passant à 80 mm > 5% le sol est sensible à l’eau, son 56
comportement est caractérisé par les fines (limites de plasticité).
20 mm 2mm 0,2 mm 0,02 mm 0,002 mm

Le tamisât à 2 mm est le paramètre qui permet d’établir une distinction


entre les sols à tendance sablonneuse et les sols à tendance graveleuse :
au-delà de 70 %, ce seuil définit les sols à tendance sableuse et en-
deçà, les sols à tendance graveleuse. La définition des classes est
indiquée ci-après :
20 mm 2mm 0,2 mm 0,02 mm 0,002 mm

Cailloux graviers gros sables sables fins limons argiles

-L’argilosité (pourcentage de tamisât à 80 mm définissant la sensibilité à l’eau) est


caractérisée par :
L’indice de plasticité Ip (seuils retenus ; 12, 25 ,40) ;
La valeur du bleu de méthylène VBS.

- Paramètre de comportement mécanique notamment caractérisé par :


Le coefficient de LA (seuil 45)
Le Micro Deval en présence d’eau MDE (seuil 45)
Le coefficient de friabilité des sables FS (seuil 60)
-Paramètre d’état :
L’état hydrique est caractérisé par
la valeur de la teneur en eau naturelle par rapport à celle de l’optimum Proctor
L’indice de consistance Ic
L’indice de portance immédiat IPI (indice CBR immédiat).
57
58
Réalisation des remblais et des couches de forme d’infrastructure routière

• Le guide technique de réalisation des remblais et des couches de forme (SETRA – LCPC),
• La norme NF P 11-300, prenant en compte : la nature – le comportement – état des sols

Les paramètres retenus par ces deux documents sont:

-Granulométrie NF P 94-056et -057 :

Dmax des plus gros éléments conditionnant les matériels de mise en œuvre
Le tamisât à 2 mm (tendance sableuse ou graveleuse)
-L’argilosité ou l’argilisation (tamisât à 80 μm), définissant la sensibilité à l’eau

Indice de plasticité Ip (NF P 94-051)


La valeur de bleu de méthylène VBS (NF P 94-068)
-Le comportement mécanique

Le coefficient de Los Angeles (LA) (NF P 18-573)


Le micro-Deval en présence d’eau (MDE) (NF P 18-572)
Le coefficient de friabilité des sables (FS) (NF P 18-576)
-L’état hydrique, caractérisé par :

Teneur en eau naturelle (WN) par rapport à l’optimum Proctor (WOPN)


Indice de consistance Ic
Indice de portance immédiat IPI (indice CBR immédiat) 59
Essais des sols
1.CALIFORNIAN BEARING RATIO (CBR)
Essai de poinçonnement : Valeur CBR proportionnel à la force appliquée sur un piston
s’enfonçant de 2.5 ou 5 mm dans le sol.
La valeur CBR chute avec la diminution de la compacité et la teneur en eau
2. ESSAI PROCTOR
•Une fraction de sol passant à 20 mm est humidifiée à plusieurs teneurs en eau et on la compacte dans un moule
•Etablir la variation de la masse volumique sèche du sol Pd (t/m3) en fonction de la teneur en eau W(%).
•Plus la courbe obtenue est plate, plus il sera facile de compacter un sol sur chantier.
•(couches de chaussées)
3. LIMITES D’ATTERBERG
•Une fraction de sol passant à 0.4 mm est humidifiée à plusieurs teneurs en eau et en observant sa consistance.
•Selon la teneur en eau, le sol se comportera (solide, sol plastique ou liquide).
•Indice de plasticité Ip = Wl - Wp Caractérise la largeur de la zone ou le sol à un comportement plastique
(Ip grand indique un sol peu sensible aux conditions atmosphériques.
•Indice de consistance (Ic = (Wl-W)/Ip) ou W est la teneur en eau du sol naturel pour les éléments < 400 μm.
4.ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Représente la répartition pondérale des divers grains contenus dans un sol, obtenu par
•Passer à travers des tamis un échantillon du sol D>80 μm.
5.VALEUR DE BLEU DE METHYLENE VBS
Elle caractérise la surface spécifique du sol, en représentant la quantité de bleu de méthylène pouvant être adsorbée
par les surfaces des particules du sol. On considère que cet essai exprime globalement la quantité et la qualité de l’argile
contenue dans un sol. Il est effectué sur la fraction 0/2 mm du sol
•VBS<0.1 sol insensible à l’eau (si le tamisât à 80 μm<12 %).
•0.2<VBS<1.5 : sol sablo-limoneux sensible à l’eau.
•1.5<VBS<2.5 : sol sablo-argileux ou sol limoneux peu plastique.
•2.5<VBS<6 : sol limoneux de plasticité moyenne.
•6<VBS<8 : sol argileux.
60
•8<VBS: sol très argileux.
B- Calcul de cubature et mouvement des terres
Hypothèse : projet linéaire
La cubature des terrassements

Soit à apporter

C’est l’évaluation des Pour réaliser un projet


volumes des terres
Soit à enlever
A partir

- Surfaces : de remblais ou déblais obtenues par le profil en travers

- Distances : entre les profils en travers, indiqués sur le profil en long

Objectifs:
- Pouvoir calculer les volumes des terres à déplacer
61
- Optimiser les distances et les coûts de transport
Profil en long
Profil en Profil en Profil en Profil en
travers 1 travers 2 travers 3 travers 4
Fin du projet
TN Projet
Début
PF
V1
V2
28,1 28,85

123,8 3 125,13 122,85 123,58


Côtes du terrain

Côtes du projet
123,2 123,42 124,4 123,85

Distance 31,2 56,95 18,3


Distance cumulée 31,2 88,15 106,45

N° des points 1 2 3 4

Déclinaison du projet

62
V1: Volume de déblais

V2: Volume de remblais

• Si V1= V2 les volumes de déblais et de remblais se compensent exactement


: cas rare en pratique.

• Si V1> V2 Excès de déblais Cet excédent doit évacué Dépôt

• Si V1< V2 Excès de remblais Emprunt


Un lieu d’emprunt est nécessaire pour compléter les remblais

63
Profil en travers : Profil 1
E
TN
A

B C 3 5 F G
D
1 6
2 7 H
4
I

124 1 1 123,65 123,95 1 1 121,


2 2 2 2 45
Côtes du terrain 3 3, 2 1
. 7 , ,
8 4 7 8
5 6
1 1
2
123,2 123,2 2
3,
Côtes du projet 3, 2
2

0 0,5 1,
0,85 3,5 1,8 2 2 1
Distances Projet ,
6
5
Distances terrain 2 3,5 6 64
Talus

• Lorsque la route est située en dessous de terrain : on prend une pente de 45°

1 α Talus de déblai
tgα =1
1

• Lorsque la route est située au dessus de terrain : on prend comme pente

2 Talus de remblai
α tgα =2/3

Fossé
0,33 0,33
P=1
0,33

65
0,33
Formules de pente
• Pentes de mêmes sens
• Pentes de sens contraires
x
C O B

P’
P’
x O
B m C
P

m
P

A A

x= m/(P-P’) x= m/(P+P’)

66
Calcul des Surfaces
Déblai
• Triangle 1 : 0,18 m2

• Trapèze 2 : 0,25 m2

• Trapèze 3 : 2,1 m2 S1 Déblai= 3,43 m2

• fossé : 0,22 m2

• Triangle 5 : 0,68 m2

Remblai
• Triangle 6 : 0,3 m2
S1 Remblai= 0,8 m2
• Triangle 7 : 0,5 m2
67
Calcul des volumes de terrassement
Hypothèses :
- Le calcul des volumes s’effectue dans le sens de parcourt du projet
- Le terrain est supposé régulier entre deux profils

Plus le nombre des profils en travers sera grand, meilleure sera la


précision de calcul des terrassements.

V= (L/6)(S+S’+4S’’) S S’’ S’

L
Simplification : On considère que S’’= (S+S’)/2

V= (L/2)(S+S’)
68
Calcul des volumes de terrassement
S2
S3
S1 S4
Projet
PF

L’2 L ’’2 TN

L1 L2 L3
P1 P2 P3 P4

Le calcul général donne :


V1= (L1/2)(S1+S2)

Pb : Comment déterminer la partie de remblai et celle de déblai?


V2= (L2/2)(S2+S3)
On interpose un profil en travers FICTIF de surface nulle

V3= (L3/2)(S3+S4) 69
Calcul des volumes de terrassement
Vt = V1+V2+V3
Vt = S1(L1/2) + S2(L1+L’2)/2 + SPF(L’2+L’’2)/2 + S3(L’’2+L3)/2 + S4(L3/2)
S2
S3
Projet
S4
S1 PF

TN
L’2 L ’’2

L1 L2 L3
P1 P2 P3 P4

Attention :
Tous les calculs sont effectués en volumes en PLACE !!!

Les calculs de surfaces de REMBLAIS et de DEBLAIS sont effectués


70
« après avoir enlever la T.V. »
Calcul des volumes de terrassement

N° des Distances Longueur Déblais Remblais


profils entre profils d ’application
Surface Volume Surface Volume

1 15,6 3,43 54 0,8 12


31,2
2 29,65 2,46 73 0 0
28,2
PF 28,475 0 0 0 0
28,85
3 23,575 1,24 29 9,77 230
18,3
4 9,15 0,66 6 5,7 52

Tot 106,45 106,45 162 294

71
Tableau du mouvement de terrassement

N° des Cubes des Cubes des Déblais à Excès de Excès de


remblayer
profils déblais Remblais transversalement
déblais remblais
à l’axe + -
1 54 12 12 42 0

2 73 0 0 73 0

3 29 230 29 0 201

4 6 52 6 0 46

Tot 162 294 115 247

-132

72
classification_R372

73
74
75
76
77
78
79
Exemple

80
Epure de Lalanne
C’est un moyen de représentation graphique des terrassements:

L'épure de Lalanne est un graphique inventé par l'ingénieur Léon Lalanne au XIXe siècle.
Elle sert à optimiser le profil en long pour la construction d'une route neuve et ainsi minimiser la
distance de transport moyenne des terres pour les opérations de terrassement qui vont suivre1.
Description
L'épure de Lalanne trace dans un repère défini en abscisse par l'axe du projet, en ordonnée les
volumes cumulés (déblai >0, remblai<0).
Les surfaces obtenues représente la somme des moments de transport (quantités en m³ équivalent
remblai × distance à un point de référence).
L'épure de Lalanne peut également être vue comme l'intégrale des quantités (en équivalent
remblai) le long du profil.
Dans un projet de terrassement linéaire, l'épure de Lalanne permet, à l'équilibre des déblais et
remblais, de trouver rapidement un mouvement des terres ayant la distance de transport moyenne
minimum. Ceci dans le but de minimiser les coûts de transport (en faisant l'approximation que les
coûts de transport sont proportionnels à la distance). En pratique, le coût de transport dépend du
contexte : décapeuses, tombereaux ou camion de chantier. Le coût total peut varier de 15% entre
deux mouvements des terres ayant la distance de transport minimum. Il peut même exister des
mouvements des terres moins onéreux dont la distance moyenne de transport est légèrement
supérieure. La distance moyenne de transport reste cependant un outil efficace de suivi car81 toute
augmentation traduit une augmentation certaine du coût des terrassements.
Epure de Lalanne

Construction :
• On porte sur une droite, dite ligne de terre LT ou ligne initiale, les distances entre centres
de gravité. On ne porte pas les profils fictifs.

• Perpendiculairement à cette ligne, on trace les cubes des déblais et des remblais lus dans
le tableau du mouvement des terres.

• On choisit pour cela une échelle des cubes (Par exemple 1cm pour 20 m3 , 50 m3 ou pour
100 m3 )

• On porte
o les déblais de bas en haut

o les remblais de haut en bas


En sautant d’un centre de gravité à un autre par un échelon horizontal.
82
Epure de Lalanne

Si l’extrémité du cube du dernier profil, noté


O, se trouve

1.sur la ligne de terre


Les cubes des déblais = les cubes des remblais

2.au-dessus de la ligne de terre


Les cubes des déblais > les cubes des remblais
Il faudra mettre l’excédent dans un dépôt

3.au-dessous de la ligne de terre


Le cubes des déblais < les cubes des remblais
Il faudra faire un ou plusieurs emprunt

La distance entre la ligne de terre et l’extrémité de l’épure doit être, à l’échelle de cube, égale

à la différence entre les déblais et les remblais. 83


Epure de Lalanne
Transports :
• Ils se font évidemment dans le sens déblais remblais.

• Sur l’épure, les cubes des déblais, représentés par des segments verticaux ascendants,
seront transportés en remblais, représentés par les segments verticaux descendants qui leur
font face . On obtient ainsi des rectangles qui représentes les transports

• La surface de chaque rectangle (cube X distance) représente le moment de transport du


cube correspondant au côté vertical du rectangle.

• Il faudra organiser les transports en sorte que la somme des surfaces des rectangles soit la
plus petite possible.

• La somme de ces surfaces variant suivant la position de la ligne de répartition (LR). Il


faudra, donc, choisir la position optimale de cette ligne.

• Le transports se font :
o de gauche à droite au-dessus de la ligne de répartition
84
o de droite à gauche au-dessous de la ligne de répartition
85
Epure de Lalanne
Transports :
• Afin d’évaluer le coût des mouvements de terres, on calcul le produit « volume
transporté x distance de transport » pour chacun des mouvements désignés par des
flèches sur l’épure : le moment de transport élémentaire (Mi =Vi . di)

• On additionne tous ces moments élémentaires pour obtenir le moment de transport


général : M = Σ Mi

• La distance moyenne de transport pour le chantier est égale au rapport du moment de


transport général par le volume total transporté : V = Σ Vi

d = (Σ Vi . di) /(Σ Vi )

L’épure la plus économique correspond à celle qui donnera la distance de transport


moyenne générale la plus faible.

86
Epure de Lalanne Dépôt en dehors de tracé
du chantier

Différents cas envisagés :


Une épure de la Lalanne peut donner :
Dépôt situé avant le chantier

• Un excès de déblai
• Un excès de remblai
• Déblai et remblai compensé

Il peut y avoir
Dépôt situé dans le chantier
• Un seul lieu de dépôt ou d’emprunt

- placé à gauche
- placé à droite
- à l’intérieur de l’épure
Emprise de chantier
• Plusieurs lieux des dépôts ou des emprunt

- un à droite et l’autre à gauche Dépôt situé après le chantier


- à l’intérieur de l’épure 87
Ligne de répartition (LR)
Cas 1 : Déblais et remblais compensés

L O T
L R

LR = LT

88
Exemple

89
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure

Cas 2-1 : Excès de déblais et dépôt à droite de l’épure

Dépôt
O M

L N T
L R

•On considère le dépôt comme un profil comprenant un remblai MN

• On retombe sur le Cas 1 (Déblais et remblais compensés)

LR = LT 90
91
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure

Cas 2-2 : Excès de remblais et emprunt à droite de l’épure

Emprunt

L T
L N R

O M

• L’emprunt est assimilé à un profil en déblai égal à l ’excès de remblai MN

• L’épure est donc fermé, déblais et remblais compensés LR = LT


Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité droite de l’épure LR = LT
92
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure

Cas 2-3 : Excès de déblais et dépôt à gauche de l’épure

Dépôt
A O
L R

T
L B

• Le dépôt est équivalent à un profil en remblai AB

• L’épure se ferme de O..A sur la ligne de répartition des sens de transport LR

LR = OA
93
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure

Cas 2-4 : Excès de remblais et emprunt à gauche de l’épure

Emprunt

L T
B

L A O R

• L’emprunt équivaut à un profil en déblai égal à l ’excès de remblai AB

• On obtient ainsi la ligne de répartition des transports LR = OA

Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité gauche de l’épure LR = OA


94
Cas 3 : Dépôt ou emprunt unique à l’intérieur de l’épure

Cas 3-1 : Excès de déblais

Dépôt

O
R

L T

On considère l’épure en deux parties :

A gauche de l’épure A droite de l’épure


• On a un dépôt à droite - On a un dépôt à gauche

• LR = ligne de terre - LR = ligne O


95
On a une ligne de répartition finale disposée en échelon en montant à droite
Cas 3 : Dépôt ou emprunt unique à l’intérieur de l’épure

Cas 3-2 : Excès de remblais

Emprunt

L T

O
On considère l’épure en deux parties : R

A gauche de l’épure A droite de l’épure


• On a un emprunt à droite - On a un emprunt à gauche

• LR = ligne de terre - LR = ligne O


96
On a une ligne de répartition finale disposée en échelon en descendant à droite
Cas 4 : Deux dépôts ou emprunts situés aux extrémités de l’épure
Dépôt A Dépôt B
O

L T
L1 1 2 3 4 5 R1

Premier palier
O

L2 R2
L T
1 2 3 4 5

97
Moments de transport communs à L1R1 et L2R2
Cas 4 : Deux dépôts ou emprunts situés aux extrémités de l’épure
Dépôt A Dépôt B
O
L2 R2

C
L T
L1 A 1 2 3 4 5 B R1

Calcul de moments de transport pour L1R1:

M(L1R1) = C(1-2) + C(3-4) + C(5-B)

Remarque : pour calculer M(L1R1) , on se situe sur L1R1 et on regarde L2R2 en

identifiant les échelons fermés


Cas 4 : Deux dépôts ou emprunts situés aux extrémités de l’épure
Dépôt A Dépôt B
O
R2
L2
C
L T
A 1 2 3 4 5 B
L1 R1

Calcul de moments de transport pour L2R2:

M(L2R2) = C(A-1) + C(2-3) + C(4-5)

Remarque : pour calculer M(L2R2) , on se situe sur L2R2 et on regarde L1R1 en


99
identifiant les échelons fermés
Cas 4 : Deux dépôts ou emprunts situés aux extrémités de l’épure
Règle de discussion

• L1R1 confondu avec LT

• Les lignes de répartitions testés sont les lignes qui passent par les échelons les plus
proches de LT dans le sens de O.

• On les compare ligne par ligne

• Si d(L1R1)< d(L2R2) Fin et LR= L1R1

• Si d(L1R1) > d(L2R2) , on passe à L3R3… jusqu’à atteindre la ligne qui passe par O

• Il ne faut pas dépasser O

100
Cas 5 : Deux dépôts ou emprunts situés à l’intérieur de l’épure
Emprunt/ Emprunt/
Dépôt A Dépôt B
O

L T
1 2 3 4 5 B

On considère l’épure en trois parties :

• A gauche de l’épure
• A droite de l’épure
• Entre les deux zones de dépôt
101
On a une ligne de répartition finale disposée en échelon en descendant à droite
102
C- Exécution de terrassement et production des
engins
Les engins mécaniques de travaux peuvent être catalogués en trois grandes catégories :

• Les engins de production


 Décapage des sols
 Déplacement des sols
 Remplissage des sols

• Les engins de transport

• Les engins d’assistance

103
Les engins de production
1- Les pelles
Ces sont des engins automoteurs à roues ou à chenilles
Elles peuvent effectuer une rotation de 360° pour creuser, soulever et décharger les
matériaux à l’aide d’un godet monté sur une flèche et un bras.
1.1- Pelle équipée en butte

1.2- Pelle équipée en retro

1.3- Pelle en dragline

1.4- Pelle équipée en benne preneuse

1.5- Pelle équipée d’outils de démolition

1.6- Pelles multi-godets

1.7- Les mini-pelles 104


1.1- Pelle équipée en butte

Caractérisée par un godet vers le haut. Elle excave en hauteur .


Le godet se remplit en raclant le front de bas en haut

105
1.2- Pelle équipée en retro

Elle est destinée essentiellement à l’excavation en bas (en profondeur), comme les fouilles.

106
1.3- Pelle en dragline
La dragline est un engin d’excavation utilisé dans le génie civil. Cet engin est aussi
appelé pelle à benne traînante
Elle est caractérisée par un godet à câble et une flèche en treillis.
Elle est destinée pour le terrassement des terrains meubles ou sous l’eau.

Pas de plus haute résolution disponible.

107
1.4- Pelle équipée en benne preneuse
La benne est suspendue à l ’extrémité de la flèche.
Elle est composée de deux demi coquilles munies de dents ; elle tombe en position
ouverte sur le terrain à excaver. Le relevage de la benne entraîne sa fermeture, puis elle
est ensuite ouverte au dessus de la position de déchargement.
La pelle en benne preneuse sert au creusement de tranchées verticales étroites et à la
manipulation de gros blocs de matériaux.

108
1.5- Pelle équipée d’outils de démolition
Pelle équipée par brise roche hydraulique (BRH) monté sur son bras.

109
1.6- Pelles multi-godets

Ces sont des excavateurs à godets multiples.


Les excavateurs à godets multiples unissent les avantages de la pelle à godet en butte et
de la dragline. Il s’agit d’engins spéciaux de haut rendement.
L’excavateur à godets multiples est principalement affecté au travail dans les gravières
et pour le creusement de canaux.

110
1.7- Les mini-pelles

Sont des modèles réduits des pelles classiques. Elles sont appréciées pour leur légèreté et leur
compacité. Elles sont facilement transportables.

111
Les engins de production
2- Les chargeuses
La chargeuse est un engin automoteur à roues ou à chenilles équipée d’un godet frontal
supporté par une structure qui charge ou creuse par le mouvement de l’engin vers l’avant,
soulève, transporte ou décharge des matériaux sur une courte distances.

Les chargeuses sur pneus sont utilisées principalement pour les travaux nécessitant de
nombreux déplacements.
Les engins de production
3- Les chargeuses pelleteuses
Les chargeuses pelleteuses (tracto-pelles) sont des engins sur pneus très polyvalents.
Très souple d’emploi, la tractopelle associe, sur un châssis de tracteur, un godet de chargeuse
et une pelle en rétro. Cela en fait un engin universel, qui se prête particulièrement bien aux
petits travaux de terrassement et au creusement de tranchées destinées à la pose de conduites.
Elles chargent à l’avant et portent une pelle équipée en rétro à l’arrière.

113
Les engins de production
4- Les bulldozers (pousseurs)
Le bulldozer (ou bouteur) est un puissant engin d’excavation et de refoulement de terre et
de roche sur une distance allant jusqu’à 100 m et dont la lame peut mesurer 5 m de large.

5- Les angledozers
114
Bulldozer qui creuse le sol obliquement et rejette la terre sur le côté.
Les engins de production
6- Les motorgraders (Niveleuses)
Les niveleuses sont constituées principalement d’une lame montée sur une couronne qui peut
prendre toutes les positions et elle peut sortir sur le côté de la machine et peut prendre même
une position verticale.
C’est cette mobilité de la lame qui est le principal avantage de l’engin.
La niveleuse est utilisée principalement pour le nivellement, la mise en forme, l’exécution
des fossés, répandage de matériaux ,l’entretien des pistes…

115
Les engins de transport
Ils sont caractérisés en relation avec le code de la route
1- Les camions routiers de type travaux publics
Ces camions sont équipés d’une benne basculante pour permettre le transport des matériaux.
La benne, munie d’un vérin hydraulique, peut soit basculer vers l’arrière soit par le côté.

116
Les engins de transport
2- Les camions tombereaux

Ils ont une plus grande capacité que le camions routiers. Cependant, ils ne sont pas autorisés
à circuler sur le réseau routier.
L’emploi de ces engins est donc réservé aux grands ouvrages de terrassements.

117
Les engins de transport
3- Moto basculeurs (dumpers)
La charge transportée se trouve à l’avant du véhicule.

118
Les engins de transport
4- Les décapeuses (scraper)
Ils sont très utilisés pour le terrassement routiers : ils peuvent assurer à la fois l’excavation, le
remplissage , le transport et le déversement de sols par couche de déblais sur une distance de
2 km.
Elles se composent d’un tracteur et d’une benne qui se charge par le fonds en décapant le
terrain comme un rabot.
Elles peuvent être auto chargeuse (terrain meuble) ou doivent être chargées à l’aide de
pousseurs

119
Les engins d’assistance
1- Les compacteurs

Le compactage est un procédé de densification mécanique des sols par


l’application d’une charge normalement dynamique.

Plaque vibrante
Rouleau lisse vibrant Compacteur à pieds de mouton

Rouleau sur pneus Rouleau tandem vibrant 120


Le compacteur monocylindre vibrant hydraulique est idéal pour une
compaction de matériaux non cohésifs tels que gravier, pierres
concassées, mélange de sable-macadam, sol sableux et remblayage,
etc. sur construction de remplissage de couche de base, sous base et
remblais. Il est communément utilisé dans la construction
d'autoroute de premier choix, gare de chemin de fer, aéroport, ports
et plus.

Il est adéquat pour la compaction de divers sols stabilisés, béton


bitumeux et béton de ciment de roulement (RCC) dans la
construction de surface de route. Il est aussi idéal pour la
compaction de couche de fondation pour une utilisation dans la
construction d'autoroutes de premier choix, aéroports, ports,
barrages, routes municipales et plus.

Le compacteur à pneus est adéquat pour la compaction de divers


matériaux cohésifs et non cohésifs tels que sols sableux, pierres
concassées et béton de ciment de roulement (RCC) pour la
construction de surface de route. Il est spécialement adapté pour une
compaction finale de surface d'asphalte pour autoroutes de premier
choix.
121
La production des engins
Le rendement des engins d’excavation et de transport est en général déterminé par trois
facteurs :
- Aptitude au chargement des matériaux
- Durée de cycle des machines
- Durée effective du travail
1- Aptitude au chargement des matériaux
L’aptitude au chargement d’un matériau dépend de deux paramètres :
- Foisonnement des matériaux
Nature du matériau Coef de foisonnement F (%) Coef de foisonnement résiduel Fc (%)

Argiles, limons, sable argileux 1.25 0.9


Sables et graves sableuses 1.1 1
Sol consolide ou en mottes 1.35 1.1
Sol rocheux défoncé ou altère 1.30 1.15
Matériaux rocheux de carrières 1.40 1.20

- Coefficient de remplissage
Nature du sol Pelle hydraulique (%) Pelle mécanique (%)

Terrains légers 100 90 à 110

Terrains lourds 95 85 à 95

Débris rocheux 85 70 à 80 122


Blocs de rochers 70 50 à 70
La production des engins
2- Durée de cycle des engins

Dans le cycle complet d’une machine, le temps fixe représente toutes les opérations autres
que le transport aller et retour. Il comprend les temps de chargement de déchargement, des
manœuvres, etc.…
Exemple de temps fixe d’une pelle hydraulique et d’une pelle chargeuse :
Nature du sol La durée d’un cycle (min)
Pelle hydraulique Pelle chargeuse
Terrains légers 0.4 (min) 0.4 (min)
Terrains compacts 0.5 0.45
Débris rocheux 0.65 à 1 min 0.5
Bloc de roches 1 min et plus 0.6 min et plus
La production des engins
3- Durée effective du travail des engins

Efficience :
Le coefficient de rendement horaire de production des engins, appelé aussi le coefficient
d’efficience, prend en compte l’état de la machine, l’expérience et la qualification
professionnelle du conducteur
K e = (Efficience de la machine (en min/h)) / 60

Rendement général de chantier :


Le coefficient de rendement général d’un chantier dépend :

• de l’organisation du chantier ;
• de l’adaptation du matériel à un travail donné ;
• de l’état du matériel ;
• des conditions météorologiques prises en compte.

K e ch. = (Temps réellement (min)) / 60 (min)

Le coefficient de rendement général d’un chantier se situe:

• entre 0,75 et 0,80 pour les grands travaux ;


• entre 0,50 et 0,70 pour les petits chantiers suivant leurs localisations, les moyens mis en œuvre et leur nature ;
124
• entre 0,50 et 0,60 pour les chantiers situés en zone urbaine.
Calcul de la production horaire des engins
de production
(m3/h) P0 × K e × 60
P= ((m3/h)
T0
• T0 : la durée de cycle de travail en minutes
• P0 : la production pendant un cycle de travail
• Ke : le coefficient d’efficience de l’engin.

Production horaire des pelles hydrauliques et des chargeuses

La production P0 au cours d’un cycle de travail T0 est fonction


• de la capacité du godet à ras Vg
• du coefficient de remplissage Kr :

P0 = V g × K r

Le volume de production horaire

V g × K r × K e × 60
P= 125
T0
Calcul de la production horaire des camions
La durée totale du cycle de transport correspond à la durée du trajet aller-retour.
Celle-ci est déterminée à partir de la vitesse moyenne des chacune des sections du trajet.
Le3 débit de production s’exprime comme suit :
Vbtr × K etr × 60
(m /h)

Ptr =
Ttr
• Ptr : la production horaire ;
• Vbtr : la capacité de chargement ;
• Ketr : le coefficient d’efficience ;
• Ttr : la durée (aller et retour).

Le nombre de camions permettant l’équilibre technique défini ci-dessus est donné par la formule suivante :
Ttr
N=
tr +1
Ntr : le nombre d’unité de transport.
Tch
Tch : Temps de chargement du camion
Vb
Tch = T0 x
Vg x K r x K e
Remarque
Les décapeuses assurent à la fois les fonctions de production et de transport ; la production nette horaire
de ces engins est calculée globalement par ces deux fonctions.
Pour les engins de transport proprement dit, il y a lieu de s’assurer d’un bon équilibrage entre les capacités
du matériel de chargement et celui de transport. Il s’agit de déterminer le nombre de camions 126
permettant d’éliminer le temps d’attente de l’engin de chargement
CLASSIFICATION DES ENGINS de
TRAVAUX PUBLIC selon la R 372 modifiée

127
128
Exercice
On envisage la réalisation d’un ouvrage en BA. La fouille de l’ouvrage sera exécutée par une pelle hydraulique en
rétro, les terres seront mises en dépôt dans une carrière à 5 Km du chantier par des camions de 10 m3, le délai
d’exécution des travaux est de 6 jours.

Le volume d’emprunt des terres est de 9000 m3, avec la masse volumique de la terre foisonnée = 1800 Kg/m3.

Le coefficient de foisonnement de la terre = 1.2

1- Calculer le volume journalier de terre foisonnée à transporter.

Sachant que le godet de la pelle est de 2.0 m3, le coefficient d’efficience de la pelle = 0.83, le temps du cycle =0.50 min
et le facteur de remplissage du godet = 0.95

2- Calculer la capacité utile du godet, le nombre de coups de godet pour remplir un camion et le nombre de camions
remplis en 1 heure (sachant).

3-Calculer la production horaire et journalière moyenne.

4-Sachant que la durée d’un transport aller-retour avec déchargement est de 15 min, Combien faut-il de camions pour
assurer l’évacuation totale du rendement horaire de la pelle.

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