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C- Exécution de terrassement
D- Compactage
2
A-Généralités
Le domaine des terrassements est économiquement très important dans les
travaux publics puisqu’il représente environ 25 % de chiffre d’affaires de la
profession.
Ces trente dernières années la technique de terrassement a connu une véritable révolution
due à l’apparition sur le marche d’engins très variés et spécialisés.
Les choix réalisés lors des études auront des conséquences majeurs sur l’économie du
projet.
Une mauvaise option concernant le réemploi des terres mènera à des surcoûts importants
dus à la nécessité d’un traitement non prévu, à la recherche d’un nouveau gisement, aux
transports des matériaux et au dépassement des délais.
En ce qui concerne les grandes infrastructures , les principaux paramètres sont les
suivants:
Emprunt
6
Les fouilles
i
i<ϕ
Foisonnement et tassement
Vf
Vt
F=(Vf-V0)/V0 F’=(Vt-V0)/V0
Coefficient de tassement
T=(F-F’)/(1+F) 9
T=(Vf-Vt)/Vf
Classification des sols
10
La connaissance des sols
12
• Paramètres physiques des sols :
13
La teneur en eau :
•La teneur en eau: quantité d’eau, exprimée en %, que contient un solide:
w (en %) =100 x PW/Ps ,
• Le degré de saturation :
Sr = 100 . VW/Vv
PW étant le poids d'eau évaporée par passage à l'étuve à 105°C pendant
24H.
La teneur en eau mesure l’humidité du terrain.
Si la teneur en eau augmente, le poids du matériau considéré augmente
également. La teneur en eau du gravier est de l’ordre de 4%, pour le sable
2 à 10%, pour le sable fin 8 à 10% et pour un terrain argileux de l’ordre
de 12 à 24%.
15
Taille des éléments Dénomination
< 0,2 µ ultra argiles
0,2 à 2 µ argiles
2 à 20 µ limons
20 à 200 µ sables fins
0,2 à 2 mm sables grossiers
2 à 20 mm graviers
20 à 200 mm cailloux
16
> 200 mm enrochement
Uniformité, graduation des courbes :
Le coefficient d’uniformité ou coefficient de Hazen est défini comme suit :
Cu = D60/D10 :
il conditionne la compacité donc la stabilité (on parle de granulométrie serrée ou
étalée).
Le coefficient de courbure est défini comme suit : Cc = (D30)2/D10 x D60 : il
conditionne la graduation de la courbe granulométrique (on parle de courbe
bien ou mal graduée).
Ex : définition de grave et sables bien graduées :
Cu Cc
Grave >4 Compris entre 1 et 3
Sable >6 Compris entre 1 et 3
La forme de la courbe peut êre également caractérisée par le coefficient suivant
(coefficient utilisé pour les travaux routiers) : g= D85/D15 :
Si g < 2, la granulométrie est très serrée ;
Si 2 < g < 5, la granulométrie est serrée ;
Si 5 < g < 20, la granulométrie est semi étalée ;
Si 20 < g < 200, la granulométrie est étalée ;
Si g > 200, la granulométrie est très étalée.
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Continuité de la granulométrie :
On dira que la granulométrie est discontinue s’il existe un net palier
(moins de 10 % de variations sur 10 tamis normalisés successifs dans la
zone comprise entre 15 et 85 %).
Ex : - matériau avec granulométrie serrée (sable éolien) proportions
de vides importantes matériau peu dense matériau difficile à
compacter ;
• matériau avec granulométrie étalée discontinue (alluvions brutes)
le matériau peut être dense mais il est sujet à la ségrégation
matériau difficile à mettre en œuvre ;
• matériau avec granulométrie étalée continue (graves reconstituées)
matériau facilement compactable et portant.
20
Les limites d'Atterberg
Remarque : si le sol est peu ou très peu plastique (cas des sables pollués), Wl
est mesurable, mais Wp est impossible à déterminer : on dira que l’Ip est non
mesurable (on ne dit jamais Ip nul).
22
23
La valeur du bleu de méthylène (VBS) :
24
Cisaillement – Cohésion – Angle de frottement
25
• La cohésion :
La cohésion est déterminée à partir de l’essai de cisaillement
(boite de Casagrande, appareil triaxial). La cohésion est une
propriété importante contribuant à la résistance au cisaillement
d’un sol et représente la capacité à résister aux contraintes de
cisaillement. Elle varie en fonction du degré d’humidité, de la
densité et de la plasticité du sol.
• Angle de frottement interne :
Il mesure l’angle naturel de repos d’un sol. Pour les sables secs, il
est de 30° environ, angle observé sur les talus de sable. Il n’en est
pas de même pour les sols argileux où les pressions interstitielles
négatives générées par la faible perméabilité du sol, masque les
propriétés de frottement du sol. L’angle de frottement des argiles
de moyenne à forte plasticité est d’environ 15° lorsque les
pressions interstitielles sont à l’équilibre.
Les essais de laboratoire sont effectués sur des échantillons non
remaniés, prélevés lors de forages convenablement exécutés, par
des procédés adaptés à la nature du sol. On peut réaliser l’essai de
cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande ou, l’essai de
cisaillement à l’appareil triaxial qui est plus précis
26
Boite de cisaillement
27
Essai de cisaillement à la boîte
• Courbes :
- Essai répété à différentes contraintes normales σ1, σ2 et σ3
- Courbe intrinsèque obtenue dans le diagramme de Mohr à partir des couples ( τ i , (σ) i )
- Domaine des contraintes σ i ≤ 3000 kPa
τ τ
τ1 τ1
(σ)1 = cte
τ2 τ2
(σ)2 = cte
τ3 τ3
(σ)3 = cte
28
Essai de cisaillement triaxial
• Mode opératoire : Eprouvette soumise à une pression horizontale
hydrostatique σ3 , imposée par l’intermédiaire d’un fluide
- Appliquer une contrainte (en général de l’eau ou de l’huile)
isotrope p donnée sur l'échantillon
- Soumettre la cellule (donc l'échantillon) à une vitesse Eprouvette soumise à une force verticale PV jusqu’à la
de déformation v constante, en maintenant la contrainte rupture, par l’intermédiaire du piston
isotrope p constante jusqu’à la rupture
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Essai de cisaillement triaxial
• Courbes :
q
max
q 3
(σ3)1 = cte
εa
Courbes effort déformation
30
30
Essai de cisaillement triaxial
• Courbes :
- Cercle de Mohr correspondant à la rupture
- Diamètre : contrainte déviatorique maximale : q max = (σ1 − σ3 ) max
- Sol purement frottant
C
(σ3)1 (σ3)2 (σ3)3 (σ1)1 (σ1)2 (σ1)3 σ
34
35
Le Gonflement
Les caractéristiques de gonflement sont déterminées à partir de l’essai de
consolidation (dont la procédure d’essai est modifiée).
Le degré de gonflement et la pression de gonflement doivent être déterminés
pour les remblais et matériaux de fondation soupçonnés d’avoir des
caractéristique de gonflement.
Ceci est particulièrement important lorsqu’une surcharge considérable est
enlevée par excavation ou lorsque le remblai compacté, ayant des tendances
de gonflement, peut devenir saturé suite à l’élimination du système de
pompage ou la remontée des eaux de la nappe.
Les résultats de l’essai de gonflement peuvent être utilisés pour déterminer la
convenance du matériau pour le remblaiement.
Lorsqu’il est rendu nécessaire d’employer un matériau de remblai ayant des
tendances de gonflement sous saturation (par défaut de matériau disponible
meilleur), la teneur en eau et la densité de mise en place doivent être
déterminées par une série de tests qui devra permettre de minimiser le
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gonflement.
PERMEABILITE :
38
On notera que pour les matériaux non cohérents, des densités
plus élevées peuvent être obtenues au moyen d’un compactage
par vibration. Par contre, ces caractéristiques peuvent être
affectées par un accroissement ultérieur de la teneur en eau
après la mise en place des matériaux qui pourra survenir suite,
par exemple, à une remontée de la nappe phréatique.
La position de la teneur en eau naturelle d'un sol relativement à
WOPN est utile à connaitre pour les sols sensibles à l'eau.
En effet, si la teneur en eau naturelle est faible (W1), il faut
s'attendre à une difficulté de compactage plus grande qu'à W
~WOPN ; une énergie plus importante qu'à W = WOPN est
nécessaire pour réaliser le même niveau de densification du
sol.
Si la teneur en eau naturelle est élevée (W2), le sol peut être porté
à la saturation très rapidement et perdre ses caractéristiques de
portance (voir CBR).
39
γ
La densité correspondante à WOPN est appelée densité optimum Proctor normal : dOPN. Une énergie de compactage supérieure àl’énergie Procto
42
•Autres Paramètres des sols
L’angle de talus naturel :
A chaque terrain est associé un angle de talus limite au delà duquel la tenue de ce
talus est compromise. L’angle de talus naturel dépend des forces de cohésion
interne (Cu), du coefficient de frottement interne (φ) et des charges appliquées sur
les couches de sol. La notion de tenue d’un ouvrage en terre est donc directement
liée à son talus naturel dont la mesure se fait aisément et ne nécessite pas d’essai
au laboratoire. Les déblais (sol naturel en place) et les remblais (sol remanié et
compacté) n’ont pas nécessairement le même angle de talus naturel.
43
Le coefficient de foisonnement :
Eboulis 30 à 40 8 à 15 17 à 18
Roches compactes 40 à 65 25 à 40 10 à 15 44
Essais in situ
45
Cote (m)
Profondeur Caractéristiques Pressiométriques (105Pa)
Nature du sol Module de déformation E Pression limite P1 - P0
1 10 50 100 500 1 5 10 50
0
Remblais terreux
0,5
avec éléments calcaires
Remblais limoneux
1,5
3,5
5,5
6,5
Sable glauconieux 7
Sand
Clay
Buried Crust
Clay
49
Cone Penetration Tests (CPT)
PENETROMETRE
Prof. Résistance dynamique apparente (bar)
(m) 5 10 20 50 100 200 500
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
10,00
11,00
12,00
13,00
50
Essais à la plaque
Mesure de densité au gammadensimètre
51
La classification géotechnique
On peut distinguer les sols meubles et les sols rocheux. La distinction entre sols et roches repose
principalement sur le critère de cohésion.
Les sols meubles sont regroupés en quatre catégories principales suivant la dimension des grains : les graviers,
les sables, les limons ou les silts et les argiles.
La dénomination prend en compte chacune des classes suivant sa représentativité dans l’échantillon, faisant
apparaître la fraction principale et les fractions secondaires :
•Les graviers : graviers propres, gravier sableux, gravier limoneux, gravier argileux ou gravier sableux et
argileux ;
•Les sables : sable propre, sable graveleux, sable limoneux, sable argileux ou sable graveleux et argileux ;
•Les limons : limon, limon argileux, limon graveleux et sableux;
•Les argiles : argile, argile graveleuse, argile sableuse, argile limoneuse.
Types de
sol Graviers Sables Silts ou limons Argiles
Propriétés
Gros grains visibles Grains visibles à Grains fins Grains fins
Grosseur des à l’œil nu l’œil nu invisibles à l’œil nu invisibles à l’œil nu
grains
Nota :
• Les terrains de type 1 et 2 sont attaquables directement par un engin mécanique (chargeur) ou
à la main, sans préparation préalable.
• Les terrains de type 3 nécessitent un défonçage et un ameublement préalable par un ripper.
• Les terrains meubles sont d’autant plus difficiles à extraire qu’ils sont plus lourds c’est-à-dire
qu’ils contiennent plus d’eau et d’argile.
• La dureté des terrains rocheux dépend non seulement de leur constitution géologique mais
aussi de leur formation en banc ; les roches en banc épais et compacts étant plus difficiles à
extraire que les roches en banc mince et fissuré. 53
Classification du fascicule 70 du CCTG
La classification qui suit est donnée dans l'annexe du fascicule
70 du CCTG ; elle définit des groupes de matériaux en fonction
de leurs paramètres physiques dans l'optique de travaux en
tranchées pour la pose des conduites.
Ces paramètres sont:
- la taille des particules d
- le module oedométrique du sol Es avec un coefficient
minorateur Ce en présence d'une nappe phréatique.
- L'indice de plasticité Ip
-Le coefficient de pression horizontale des terre k2 (égale au
rapport des contraintes agissant sur le plan vertical et le plan
horizontal).
-l'angle d'appui conventionnel 2a , ou arc effectif de pose, est
déterminé en fonction des actions, sollicitations et réaction
d'appuis qui serons supportées par la canalisation
54
55
Classification du SETRA: Service technique du Ministère
de l’Ecologie, du Développement durable, des
Transports et du Logement (MEDDTL),
Le Sétra intervient dans le domaine de la route, des ouvrages d’art et des
transports.
Le SETRA donne une autre classification établie du point de vue de la
réutilisation des sols qui dépend des conditions climatiques et de la nature
des terres ainsi que du matériel à utiliser...
Cette classification établie dans le document intitulé GTR guide technique
de réalisation des remblais et des couches de forme, prend en compte les
paramètres suivants :
Paramètres de nature :
- La granularité caractérisée par le diamètre Dmax des plus gros éléments
(conditionnant le matériel de mise en œuvre, les possibilités de traitement
et d’amélioration), le pourcentage de tamisât à 2 mm (passage d’une
tendance sableuse à une tendance graveleuse).
Seuils retenus : Dmax (50 mm) et tamisat à 80µm (fines)
*35 % : seuil au-delà duquel le comportement du sol peut être considéré
comme régi par celui de la fraction fine (≤ 80 mm),
*12 % : seuil conventionnel permettant d’établir une distinction entre les
matériaux sableux et graveleux pauvres ou riches en fines :
si le passant à 80 mm < 5% le sol est insensible à l’eau
si le passant à 80 mm > 5% le sol est sensible à l’eau, son 56
comportement est caractérisé par les fines (limites de plasticité).
20 mm 2mm 0,2 mm 0,02 mm 0,002 mm
• Le guide technique de réalisation des remblais et des couches de forme (SETRA – LCPC),
• La norme NF P 11-300, prenant en compte : la nature – le comportement – état des sols
Dmax des plus gros éléments conditionnant les matériels de mise en œuvre
Le tamisât à 2 mm (tendance sableuse ou graveleuse)
-L’argilosité ou l’argilisation (tamisât à 80 μm), définissant la sensibilité à l’eau
Soit à apporter
Objectifs:
- Pouvoir calculer les volumes des terres à déplacer
61
- Optimiser les distances et les coûts de transport
Profil en long
Profil en Profil en Profil en Profil en
travers 1 travers 2 travers 3 travers 4
Fin du projet
TN Projet
Début
PF
V1
V2
28,1 28,85
Côtes du projet
123,2 123,42 124,4 123,85
N° des points 1 2 3 4
Déclinaison du projet
62
V1: Volume de déblais
63
Profil en travers : Profil 1
E
TN
A
B C 3 5 F G
D
1 6
2 7 H
4
I
0 0,5 1,
0,85 3,5 1,8 2 2 1
Distances Projet ,
6
5
Distances terrain 2 3,5 6 64
Talus
• Lorsque la route est située en dessous de terrain : on prend une pente de 45°
1 α Talus de déblai
tgα =1
1
2 Talus de remblai
α tgα =2/3
Fossé
0,33 0,33
P=1
0,33
65
0,33
Formules de pente
• Pentes de mêmes sens
• Pentes de sens contraires
x
C O B
P’
P’
x O
B m C
P
m
P
A A
x= m/(P-P’) x= m/(P+P’)
66
Calcul des Surfaces
Déblai
• Triangle 1 : 0,18 m2
• Trapèze 2 : 0,25 m2
• fossé : 0,22 m2
• Triangle 5 : 0,68 m2
Remblai
• Triangle 6 : 0,3 m2
S1 Remblai= 0,8 m2
• Triangle 7 : 0,5 m2
67
Calcul des volumes de terrassement
Hypothèses :
- Le calcul des volumes s’effectue dans le sens de parcourt du projet
- Le terrain est supposé régulier entre deux profils
V= (L/6)(S+S’+4S’’) S S’’ S’
L
Simplification : On considère que S’’= (S+S’)/2
V= (L/2)(S+S’)
68
Calcul des volumes de terrassement
S2
S3
S1 S4
Projet
PF
L’2 L ’’2 TN
L1 L2 L3
P1 P2 P3 P4
V3= (L3/2)(S3+S4) 69
Calcul des volumes de terrassement
Vt = V1+V2+V3
Vt = S1(L1/2) + S2(L1+L’2)/2 + SPF(L’2+L’’2)/2 + S3(L’’2+L3)/2 + S4(L3/2)
S2
S3
Projet
S4
S1 PF
TN
L’2 L ’’2
L1 L2 L3
P1 P2 P3 P4
Attention :
Tous les calculs sont effectués en volumes en PLACE !!!
71
Tableau du mouvement de terrassement
2 73 0 0 73 0
3 29 230 29 0 201
4 6 52 6 0 46
-132
72
classification_R372
73
74
75
76
77
78
79
Exemple
80
Epure de Lalanne
C’est un moyen de représentation graphique des terrassements:
L'épure de Lalanne est un graphique inventé par l'ingénieur Léon Lalanne au XIXe siècle.
Elle sert à optimiser le profil en long pour la construction d'une route neuve et ainsi minimiser la
distance de transport moyenne des terres pour les opérations de terrassement qui vont suivre1.
Description
L'épure de Lalanne trace dans un repère défini en abscisse par l'axe du projet, en ordonnée les
volumes cumulés (déblai >0, remblai<0).
Les surfaces obtenues représente la somme des moments de transport (quantités en m³ équivalent
remblai × distance à un point de référence).
L'épure de Lalanne peut également être vue comme l'intégrale des quantités (en équivalent
remblai) le long du profil.
Dans un projet de terrassement linéaire, l'épure de Lalanne permet, à l'équilibre des déblais et
remblais, de trouver rapidement un mouvement des terres ayant la distance de transport moyenne
minimum. Ceci dans le but de minimiser les coûts de transport (en faisant l'approximation que les
coûts de transport sont proportionnels à la distance). En pratique, le coût de transport dépend du
contexte : décapeuses, tombereaux ou camion de chantier. Le coût total peut varier de 15% entre
deux mouvements des terres ayant la distance de transport minimum. Il peut même exister des
mouvements des terres moins onéreux dont la distance moyenne de transport est légèrement
supérieure. La distance moyenne de transport reste cependant un outil efficace de suivi car81 toute
augmentation traduit une augmentation certaine du coût des terrassements.
Epure de Lalanne
Construction :
• On porte sur une droite, dite ligne de terre LT ou ligne initiale, les distances entre centres
de gravité. On ne porte pas les profils fictifs.
• Perpendiculairement à cette ligne, on trace les cubes des déblais et des remblais lus dans
le tableau du mouvement des terres.
• On choisit pour cela une échelle des cubes (Par exemple 1cm pour 20 m3 , 50 m3 ou pour
100 m3 )
• On porte
o les déblais de bas en haut
La distance entre la ligne de terre et l’extrémité de l’épure doit être, à l’échelle de cube, égale
• Sur l’épure, les cubes des déblais, représentés par des segments verticaux ascendants,
seront transportés en remblais, représentés par les segments verticaux descendants qui leur
font face . On obtient ainsi des rectangles qui représentes les transports
• Il faudra organiser les transports en sorte que la somme des surfaces des rectangles soit la
plus petite possible.
• Le transports se font :
o de gauche à droite au-dessus de la ligne de répartition
84
o de droite à gauche au-dessous de la ligne de répartition
85
Epure de Lalanne
Transports :
• Afin d’évaluer le coût des mouvements de terres, on calcul le produit « volume
transporté x distance de transport » pour chacun des mouvements désignés par des
flèches sur l’épure : le moment de transport élémentaire (Mi =Vi . di)
d = (Σ Vi . di) /(Σ Vi )
86
Epure de Lalanne Dépôt en dehors de tracé
du chantier
• Un excès de déblai
• Un excès de remblai
• Déblai et remblai compensé
Il peut y avoir
Dépôt situé dans le chantier
• Un seul lieu de dépôt ou d’emprunt
- placé à gauche
- placé à droite
- à l’intérieur de l’épure
Emprise de chantier
• Plusieurs lieux des dépôts ou des emprunt
L O T
L R
LR = LT
88
Exemple
89
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure
Dépôt
O M
L N T
L R
LR = LT 90
91
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure
Emprunt
L T
L N R
O M
Dépôt
A O
L R
T
L B
LR = OA
93
Cas 2 : Dépôt ou emprunt uniquement à l’extrémité de l’épure
Emprunt
L T
B
L A O R
Dépôt
O
R
L T
Emprunt
L T
O
On considère l’épure en deux parties : R
L T
L1 1 2 3 4 5 R1
Premier palier
O
L2 R2
L T
1 2 3 4 5
97
Moments de transport communs à L1R1 et L2R2
Cas 4 : Deux dépôts ou emprunts situés aux extrémités de l’épure
Dépôt A Dépôt B
O
L2 R2
C
L T
L1 A 1 2 3 4 5 B R1
• Les lignes de répartitions testés sont les lignes qui passent par les échelons les plus
proches de LT dans le sens de O.
• Si d(L1R1) > d(L2R2) , on passe à L3R3… jusqu’à atteindre la ligne qui passe par O
100
Cas 5 : Deux dépôts ou emprunts situés à l’intérieur de l’épure
Emprunt/ Emprunt/
Dépôt A Dépôt B
O
L T
1 2 3 4 5 B
• A gauche de l’épure
• A droite de l’épure
• Entre les deux zones de dépôt
101
On a une ligne de répartition finale disposée en échelon en descendant à droite
102
C- Exécution de terrassement et production des
engins
Les engins mécaniques de travaux peuvent être catalogués en trois grandes catégories :
103
Les engins de production
1- Les pelles
Ces sont des engins automoteurs à roues ou à chenilles
Elles peuvent effectuer une rotation de 360° pour creuser, soulever et décharger les
matériaux à l’aide d’un godet monté sur une flèche et un bras.
1.1- Pelle équipée en butte
105
1.2- Pelle équipée en retro
Elle est destinée essentiellement à l’excavation en bas (en profondeur), comme les fouilles.
106
1.3- Pelle en dragline
La dragline est un engin d’excavation utilisé dans le génie civil. Cet engin est aussi
appelé pelle à benne traînante
Elle est caractérisée par un godet à câble et une flèche en treillis.
Elle est destinée pour le terrassement des terrains meubles ou sous l’eau.
107
1.4- Pelle équipée en benne preneuse
La benne est suspendue à l ’extrémité de la flèche.
Elle est composée de deux demi coquilles munies de dents ; elle tombe en position
ouverte sur le terrain à excaver. Le relevage de la benne entraîne sa fermeture, puis elle
est ensuite ouverte au dessus de la position de déchargement.
La pelle en benne preneuse sert au creusement de tranchées verticales étroites et à la
manipulation de gros blocs de matériaux.
108
1.5- Pelle équipée d’outils de démolition
Pelle équipée par brise roche hydraulique (BRH) monté sur son bras.
109
1.6- Pelles multi-godets
110
1.7- Les mini-pelles
Sont des modèles réduits des pelles classiques. Elles sont appréciées pour leur légèreté et leur
compacité. Elles sont facilement transportables.
111
Les engins de production
2- Les chargeuses
La chargeuse est un engin automoteur à roues ou à chenilles équipée d’un godet frontal
supporté par une structure qui charge ou creuse par le mouvement de l’engin vers l’avant,
soulève, transporte ou décharge des matériaux sur une courte distances.
Les chargeuses sur pneus sont utilisées principalement pour les travaux nécessitant de
nombreux déplacements.
Les engins de production
3- Les chargeuses pelleteuses
Les chargeuses pelleteuses (tracto-pelles) sont des engins sur pneus très polyvalents.
Très souple d’emploi, la tractopelle associe, sur un châssis de tracteur, un godet de chargeuse
et une pelle en rétro. Cela en fait un engin universel, qui se prête particulièrement bien aux
petits travaux de terrassement et au creusement de tranchées destinées à la pose de conduites.
Elles chargent à l’avant et portent une pelle équipée en rétro à l’arrière.
113
Les engins de production
4- Les bulldozers (pousseurs)
Le bulldozer (ou bouteur) est un puissant engin d’excavation et de refoulement de terre et
de roche sur une distance allant jusqu’à 100 m et dont la lame peut mesurer 5 m de large.
5- Les angledozers
114
Bulldozer qui creuse le sol obliquement et rejette la terre sur le côté.
Les engins de production
6- Les motorgraders (Niveleuses)
Les niveleuses sont constituées principalement d’une lame montée sur une couronne qui peut
prendre toutes les positions et elle peut sortir sur le côté de la machine et peut prendre même
une position verticale.
C’est cette mobilité de la lame qui est le principal avantage de l’engin.
La niveleuse est utilisée principalement pour le nivellement, la mise en forme, l’exécution
des fossés, répandage de matériaux ,l’entretien des pistes…
115
Les engins de transport
Ils sont caractérisés en relation avec le code de la route
1- Les camions routiers de type travaux publics
Ces camions sont équipés d’une benne basculante pour permettre le transport des matériaux.
La benne, munie d’un vérin hydraulique, peut soit basculer vers l’arrière soit par le côté.
116
Les engins de transport
2- Les camions tombereaux
Ils ont une plus grande capacité que le camions routiers. Cependant, ils ne sont pas autorisés
à circuler sur le réseau routier.
L’emploi de ces engins est donc réservé aux grands ouvrages de terrassements.
117
Les engins de transport
3- Moto basculeurs (dumpers)
La charge transportée se trouve à l’avant du véhicule.
118
Les engins de transport
4- Les décapeuses (scraper)
Ils sont très utilisés pour le terrassement routiers : ils peuvent assurer à la fois l’excavation, le
remplissage , le transport et le déversement de sols par couche de déblais sur une distance de
2 km.
Elles se composent d’un tracteur et d’une benne qui se charge par le fonds en décapant le
terrain comme un rabot.
Elles peuvent être auto chargeuse (terrain meuble) ou doivent être chargées à l’aide de
pousseurs
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Les engins d’assistance
1- Les compacteurs
Plaque vibrante
Rouleau lisse vibrant Compacteur à pieds de mouton
- Coefficient de remplissage
Nature du sol Pelle hydraulique (%) Pelle mécanique (%)
Terrains lourds 95 85 à 95
Dans le cycle complet d’une machine, le temps fixe représente toutes les opérations autres
que le transport aller et retour. Il comprend les temps de chargement de déchargement, des
manœuvres, etc.…
Exemple de temps fixe d’une pelle hydraulique et d’une pelle chargeuse :
Nature du sol La durée d’un cycle (min)
Pelle hydraulique Pelle chargeuse
Terrains légers 0.4 (min) 0.4 (min)
Terrains compacts 0.5 0.45
Débris rocheux 0.65 à 1 min 0.5
Bloc de roches 1 min et plus 0.6 min et plus
La production des engins
3- Durée effective du travail des engins
Efficience :
Le coefficient de rendement horaire de production des engins, appelé aussi le coefficient
d’efficience, prend en compte l’état de la machine, l’expérience et la qualification
professionnelle du conducteur
K e = (Efficience de la machine (en min/h)) / 60
• de l’organisation du chantier ;
• de l’adaptation du matériel à un travail donné ;
• de l’état du matériel ;
• des conditions météorologiques prises en compte.
P0 = V g × K r
V g × K r × K e × 60
P= 125
T0
Calcul de la production horaire des camions
La durée totale du cycle de transport correspond à la durée du trajet aller-retour.
Celle-ci est déterminée à partir de la vitesse moyenne des chacune des sections du trajet.
Le3 débit de production s’exprime comme suit :
Vbtr × K etr × 60
(m /h)
Ptr =
Ttr
• Ptr : la production horaire ;
• Vbtr : la capacité de chargement ;
• Ketr : le coefficient d’efficience ;
• Ttr : la durée (aller et retour).
Le nombre de camions permettant l’équilibre technique défini ci-dessus est donné par la formule suivante :
Ttr
N=
tr +1
Ntr : le nombre d’unité de transport.
Tch
Tch : Temps de chargement du camion
Vb
Tch = T0 x
Vg x K r x K e
Remarque
Les décapeuses assurent à la fois les fonctions de production et de transport ; la production nette horaire
de ces engins est calculée globalement par ces deux fonctions.
Pour les engins de transport proprement dit, il y a lieu de s’assurer d’un bon équilibrage entre les capacités
du matériel de chargement et celui de transport. Il s’agit de déterminer le nombre de camions 126
permettant d’éliminer le temps d’attente de l’engin de chargement
CLASSIFICATION DES ENGINS de
TRAVAUX PUBLIC selon la R 372 modifiée
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Exercice
On envisage la réalisation d’un ouvrage en BA. La fouille de l’ouvrage sera exécutée par une pelle hydraulique en
rétro, les terres seront mises en dépôt dans une carrière à 5 Km du chantier par des camions de 10 m3, le délai
d’exécution des travaux est de 6 jours.
Le volume d’emprunt des terres est de 9000 m3, avec la masse volumique de la terre foisonnée = 1800 Kg/m3.
Sachant que le godet de la pelle est de 2.0 m3, le coefficient d’efficience de la pelle = 0.83, le temps du cycle =0.50 min
et le facteur de remplissage du godet = 0.95
2- Calculer la capacité utile du godet, le nombre de coups de godet pour remplir un camion et le nombre de camions
remplis en 1 heure (sachant).
4-Sachant que la durée d’un transport aller-retour avec déchargement est de 15 min, Combien faut-il de camions pour
assurer l’évacuation totale du rendement horaire de la pelle.
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