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LE BELLOY

Séance P02

ESTIMER AU BORDEREAU ET
RÉALISER LE PLAN DE
TERRASSEMENT D’UN PAVILLON
SUR SOUS-SOL

FORMATION : TEB_ETUDE DE PRIX

ACTIVITE 2 : « FAIRE LE MÉTRÉ TOUS CORPS D’ETAT D’UNE OPÉRATION DE


CONSTRUCTION ET L’ESTIMER AU BORDEREAU OU AUX RATIOS »

INFORMATION / EXERCICE

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OBJECTIF

A l’issue de cette séance, vous connaîtrez la Technologie des terrassements, les définitions des
sols, le mode de mesurage de ces ouvrages, ainsi que la méthodologie d’exécution d’un plan de
terrassement.

MISE EN SITUATION

Les terrassements représentent l’ensemble des déblais et remblais nécessaires pour réaliser la
construction en respectant les niveaux de planchers imposés par les plans.
Il faudra donc avoir réfléchi à l’adaptation au sol du bâtiment à construire.
Bien que non apparents, ces ouvrages sont néanmoins primordiaux pour la stabilité de la
construction.
Le chiffrage des terrassements doit être réalisé d’après un plan de terrassement précis.

1 Définitions, fonctions
On désigne par terrassements, les opérations consistant à creuser, déplacer ou transporter des
terres. Ce sont des travaux destinés à modifier la forme naturelle du terrain.

Cette modification est réalisée par l'exécution de déblai et de remblai.

Le déblai consiste à enlever des terres initialement en place.


Le remblai consiste à mettre en place des terres préalablement prélevées.

Les opérations élémentaires de terrassement comportent principalement :

• La fouille ou extraction des déblais.


• Le transport.
• La reprise ou la mise en remblai ou en dépôt.

Remblai après décapage

Cette opération peut être accompagnée d'un régalage par couches successives suivie ou non d'un
compactage destiné à reconstituer un sol cohérent pouvant être utilisé comme plate-forme ou
comme sol de fondation.

Les travaux de terrassement sont précédés par les opérations suivantes :

• Sondages, éventuellement études géotechniques, chaque fois que la qualité du terrain


n'est pas connue.

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• Relevé des diverses canalisations existantes.

• Implantation et piquetage destinés à matérialiser les mouvements de terre en fonction des


nivellements définitifs.

• Les terrains faisant l'objet de terrassement sont classés selon les difficultés d'extraction.
Mais dans la pratique professionnelle, on réduit la classification en deux grandes
catégories :

• Les terrains meubles pouvant s'exploiter avec des moyens mécaniques courants,

• Les terrains rocheux nécessitant l'usage de marteaux pneumatiques (BRH), de rippers ou


d'explosifs.

2 Reconnaissances des sols


Documents de référence : D.T.U. 11.1.

Nota : Le D.T.U. 11.1 ne concerne pas les reconnaissances de sols de fondations exécutées par
étude de champs gravimétriques ou magnétiques, ni les sondages électriques ou
sismiques.

La reconnaissance préalable des sols répond à 3 objectifs :

• a/ Définir la nature, la position et l'épaisseur des différentes couches de terrain qui auront à
subir les contraintes engendrées par la construction future.

• b/ Relever les fluctuations de la nappe phréatique, ainsi que les caractéristiques chimiques
de l'eau.

• c/ Prévoir les tassements du sol.

Moyens de reconnaissance :

• Engins de terrassement : ouverture de puits ou de tranchées pour visualisation, dits


sondages de grandes sections.

• Matériels spécialisés permettant la réalisation de sondages de petites sections :

Pénétromètres :
- Statique : enfoncé dans le sol sous l'action d'un vérin.
- Dynamique : enfoncé par battage.

Pressiomètre : Appareil de mesure de la poussée latérale d'un terrain.

• Prélèvement d'échantillons pour analyse en laboratoire appelé : carottages.

• Mise en place de tubes piézométriques pour contrôle des variations du niveau de la nappe
phréatique.

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Le rapport géotechnique précise :

• Le type de fondations à prévoir pour le projet.

• Le taux de travail du sol (indiqué en MPa ou en daN/ cm2).

• Les tassements prévus pour ce taux.

• Les travaux préalables éventuellement nécessaires pour améliorer la portance du sol.

Les bureaux d’étude des sols doivent fournir les rapports géotechniques ; ils sont souvent
missionnés par le maître d’ouvrage, et leur rapport est fourni dans les pièces du marché.

Dans le cas de construction de maisons individuelles, les caractéristiques du sol sont estimées par
l’entreprise de maçonnerie.

3 Terminologie
Décapage des terres

Le décapage des terres est un terrassement de faible profondeur, en moyenne 20 cm minimum,


destiné à enlever la terre végétale. Celle ci sera prélevée non seulement sur la surface de
l'emprise du terrassement général (bâtiment et talus éventuel), mais encore à l'emplacement des
voies d'accès et installations de chantiers.

La terre végétale sera stockée dans un endroit qui ne gêne pas les activités du chantier et sera
réutilisée pour les aménagements extérieurs.

Le décapage peut-être précédé d'opération de débroussaillage et/ou de dessouchage car les


déchets ne sont pas tolérés dans les remblais.

Fouille en pleine masse :

Pour une maison, ce terrassement est fonction de l'importance de la pente du terrain et du niveau
inférieur du sous-sol. La distance idéale entre le futur mur et la terre sera de 1.00 m (banquette ou
plage) pour permettre la mise en place des étanchéités et la pose de drainages.

(Il faut souvent prévoir un talutage des parois – voir ci-après) :

Fouille en excavation superficielle (dite « pleine masse ») :


l > 2.00 m et h ≤ l x 1/2

Fouille en puits :

La fouille en puits est un terrassement de petite surface, mais de grande profondeur pour les
fondations profondes de pilier.
L l
Fouille en puits : h ≥ 1.00. ; 1.00 < prof < 6.00,
Section carrée, rectangulaire ou circulaire, h l
Fouilles pour lesquelles L à peu prés égal à l.

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Fouille en trous :

Elles sont essentiellement destinées à recevoir les semelles isolées

Fouille en rigoles : L et l ≤ 2.00 ; h < 1.00.

Fouille en rigole et/ou fouille en tranchée :

Ce sont des tranchées destinées à recevoir les fondations en semelles filantes ou les
canalisations.
La fouille en tranchée est simplement plus large et plus profonde que la fouille en rigole.

Dans la pratique, la classification exacte est la suivante :

Fouille en rigole : l ≤ à 2.00 m, h ≤ à 1.00 m.

Fouille en tranchée:
Soit l ≤ à 2.00 m. et h > 1.00 m.
Soit l > 2.00 m. et h > l / 2

Par habitude, on parle plutôt de fouille en rigole pour les fondations et de fouille en tranchée pour
les canalisations.

Profil en travers

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La réalisation des fouilles, particulièrement en tranchée ou en trou, met en jeu la sécurité du
personnel.

Au-delà de 1,30 m. de profondeur et pour une largeur ≤ 2/3 de la profondeur, le blindage des
fouilles est obligatoire (blindage : voir chapitre suivant des travaux annexes).

Pour une prof. > 6,00 m, le blindage fera l'objet de la présentation d'une note de calcul (décret du
08/01/1965).

Le blindage peut également être nécessaire si l'éboulement des fouilles met en danger
l'environnement (bâtiments mitoyens, véhicules, etc..)

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Arrête talus / terrain naturel

Principe de représentation
Plate-forme de terrassement en PLAN

Hachures représentant la
partie supérieure du talus

Pied de talus
Crête de talus

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4 Classification et foisonnement des terrains
7 classes:

Nature des terrains : Foisonnement :

Classe A : 20%
- Terrain ordinaire
- Terre végétale
- Remblais de formation récente
- Sables alluvionnaires

Classe B : 30%
- Terrain argileux, caillouteux ou pierreux non compact
- Tufs
- Marnes fragmentées
- Sables agglomérés par liant argileux
- Gravois et remblais de gravois

Classe C : 50%
- Terrain compact
- Marnes
- Argiles plastiques
- Sables fortement agglomérés, etc..

Classe D : 40%
- Roche moyennement dure
- Calcaires, meulières
- Gypses en bancs de faible épaisseur

Classe E : 60%
- Roches dures exploitables au brise-roche
- Grès
- Granits

Classe F : 60%
- Roches nécessitant l'emploi d'explosifs

Classe G : 60%
- Roches nécessitant l'emploi d'explosifs mais pour
lesquelles le - C.C.T.P. spécifie l'interdiction en raison de
circonstances particulières.

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Le foisonnement

Le calcul en foisonnement, ne nous sera utile que dans 2 cas :

- la vérification d’un lieu de stockage.


- le calcul du volume à transporter par des camions.
Exemple : 15t = 7 m3 de déblais foisonnés.

Lorsque l’on effectue un terrassement, la terre manipulée est alors décomprimée. Cela crée alors
des vides qui augmentent le volume de terre initial.

Cette augmentation, le foisonnement, est caractéristique selon :

La nature des terres.

Le fait qu’il soit instantané ou permanent (après compactage).

Exemple :
Volume V2

Volume V1

V2 = V1 x coefficient de foisonnement.

Quelques valeurs du coefficient de foisonnement (page précédente).

Le foisonnement résiduel

Lorsque l’on effectue un remblai, malgré le compactage soigné des différentes couches de terre, le
volume initialement excavé ne peut reprendre totalement sa place, il ne le fera qu’après plusieurs
années.

Dit aussi tassement résiduel.

Volume V2

Volume V1

Même soigneusement compacté, nous ne pourront remettre en place que le volume V1 moins 2 %
en moyenne, l’obtention de la forme d’équilibre n’interviendra qu’après plusieurs années.

Volume remis en remblais : V1 – 2% de V1

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Notions de plans de terrassement

L'entreprise établit le plan des terrassements, indispensable à l'étude.

Ce plan comprend les indications suivantes :

• Les dimensions générales de l'ouvrage (d’après les plans du maître d’œuvre).


• Les dimensions des fouilles (d’après l’étude des sols et l’étude béton).
• Les niveaux du terrain naturel, des fonds de fouilles, des sous-sols.
• L'altitude du rez de chaussée servant de niveau de référence (0,00).
• Les limites de la propriété.
• L'indication éventuelle des courbes de niveaux, de canalisations existantes, de niveau présumé
de rocher.

Avant toute fouille, il y a lieu de s'informer de la présence éventuelle de canalisations (eau, gaz,
électricité, égouts etc.) et d'en établir un plan précis et complet.

Plan de terrassement

COUPE AA – profil en travers

Courbe de niveau

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Les courbes de niveau sont tracées :

• A l’aide d’un plan topographique.


• Après avoir fait un relevé topographique sur le terrain.

Schéma de mise en dépôt des terres

Le plan de terrassement est étudié parallèlement au plan d'installation de chantier.

1. Terre servant aux remblayages.


2. Terre végétale.
3. Aucun dépôt ni fouilles n'est possible chez le voisin sans une autorisation écrite.

L'excédent de terre peut être évacué immédiatement.

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7 Travaux annexes et précautions à prendre
• Démolitions d'existants : à effectuer en tenant compte de la présence d'ouvrages mitoyens.
• Etaiement des ouvrages mitoyens : s'il y a lieu.
• Arrachage et dessouchage d’arbres : s'il y a lieu.
• Débroussaillage de terrain : s'il y a lieu.
• Décapage de terre végétale : se reporter au rapport géotechnique. L'épaisseur courante est de
0,20 m.
• Fonds de fouilles : le fond de fouille doit être réglé horizontalement. Une pente longitudinale de
5% maximum est admise pour assurer l'assainissement. Dans les cas où la pente du terrain
est > 5%, il sera réalisé des redans de rattrapage de niveau.
• Parois de fouilles : leur stabilité est assurée soit par blindage, soit par création de fruit (pente
du talus).

La sécurité du personnel et des ouvrages environnants (aériens ou souterrains) doit être un souci
permanent.

Le talutage :

En site libre, la méthode la plus simple et la moins onéreuse consiste à réaliser des talus. Le
coefficient de frottement interne du terrain détermine la pente admissible.

Nota : la pente de talus s’exprime par le rapport de la verticale sur l’horizontal).

Exemple pour terrain compact ci-après : pente 3 sur 1 ou 3 pour 1 ou 3/1 :


Les talus peuvent être protégés de l'érosion:

Par des bâches (film polyane).


Par un merlon en terre ou béton en tête de talus.

TALUS TALUS TALUS


1/1 2/1 3/1

Si un ruissellement important est à craindre (fouille située à flanc de colline), il peut être exécuté
une tranchée drainante en tête de talus qui a pour fonction d'évacuer les eaux de ruissellement en
dehors de la fouille.

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Le blindage :

En site urbain, la réalisation de talus s'avère souvent impossible. Il faut alors réaliser des
soutènements provisoires.

La présence de blindage est obligatoire dans une fouille étroite à partir de 1,30 m de profondeur,
lorsque la largeur est égale ou inférieure aux 2/3 de la profondeur.

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Vous trouverez dans le précis du bâtiment les méthodes de blindages actuelles pour les fouilles
étroites.

Dans le cas des fouilles de grandes largeurs, en site urbain, la réalisation de talus s'avère souvent
impossible. Il faut alors réaliser des soutènements provisoires.

Plusieurs solutions sont envisageables :

La paroi berlinoise ou parisienne, qui peut parfois être utilisée ultérieurement dans la structure
porteuse. Selon l’importance de la fouille, les poussées sur l’écran peuvent nécessiter un
étaiement et/ou la mise en place de tirants d’ancrage.

Le rideau de palplanches métalliques.

La paroi moulée ou préfabriquée.

Vous trouverez dans le précis du bâtiment les méthodes de blindages actuelles pour les écrans de
soutènements.

Les techniques modernes de soutènement :

Ces travaux sont réalisés par des entreprises spécialisées.

• Cloutage: consiste à enfoncer dans le terrain, par passes successives, avec une pente faible,
des profilés ou des tubes métalliques, sur lesquels est fixé un grillage servant d'armature à
une projection de béton.

• Palplanches métalliques: les palplanches sont des profilés métalliques spéciaux, laminés à
chaud, s'emboîtant latéralement les uns dans les autres.

Différents profils existent (Larssen, Rombas......). Le choix du modèle dépend de la nature du sol,
des charges à supporter, de la présence d'eau.

Les palplanches sont enfoncées :

• Par un mouton : appareil qui frappe l'extrémité supérieure de la palplanche,


• au vibrofonceur : par mise en vibration du profil‚
• par lançage : lance à haute pression qui dégage le sol sous l'extrémité inférieure de la
palplanche.

Le lançage est généralement combiné avec le mouton ou le vibro-fonceur.


Le lançage est utilisé dans les terrains pulvérulents.

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La stabilité des palplanches est assurée :

soit par un encastrement suffisant du pied dans le sol.


soit par réalisation d'un butonnage de la tête.
soit par la réalisation de tirants d'ancrage.

Les palplanches étant relativement étanches‚ elles sont utilisées pour la réalisation de batardeaux.
Elles permettent de travailler en dessous du niveau de l'eau, à l'air libre, moyennant la mise en
œuvre d’une installation de pompage.

La paroi berlinoise : est constituée de supports verticaux, généralement des profilés


métalliques, enfoncés dans le sol, et reliés entre eux par des éléments engagés entre les ailes
de ces profilés.

Mode opératoire :

1ère opération :

Forage et tubage, fonçage dans le sol de profilés en H et scellement au béton. La longueur


d'encastrement des profilés est calculée pour s'opposer au renversement.

2ème opération :

Mise en place et descente par havage d'éléments de remplissage, en bois ou en béton, disposés
dans les ailes du H, au fur et à mesure de la réalisation du terrassement par passes successives.
Pour limiter la poussée, le terrassement est réalisé ponctuellement.
Dans les terrains ayant une bonne cohésion interne, la paroi berlinoise peut être réalisée par des
pieux armés non jointifs.

La méthode parisienne : S’apparente à la paroi berlinoise.


Le remplissage entre fers est remplacé par la réalisation d’une paroi en B.A. contre terres du
haut vers le bas.

1ère opération : Création de puits et mise en place de poteaux préfabriqués, encastrés en pied.

2ème opération : Coulage d'un voile B.A. en descendant (terrassement par passes successives
verticales).

Nota : La paroi berlinoise et la méthode parisienne ne peuvent être réalisées en présence d'eau.

Vous pouvez visualiser tous ces ouvrages dans le “Précis de bâtiment”

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8 Exécution d’un plan de terrassement
Sur une vue en plan représentant une parcelle de terrain constructible, on a positionné :

La construction à réaliser

Des points altimétriques ou des courbes altimétriques :


La position de ces points : leur implantation, sur le terrain et sur le plan, doit être précise.
Le respect de l’échelle est primordial dans ce type de travail.

Pour réaliser cette séance de formation, nous considérons que les niveaux de ces points
ont été effectués et nous sont donnés.

NOTA :
Les compétences en topographie (nivellement et implantations) seront étudiées ultérieurement
(AT4).

Sur cette vue en plan nous allons indiquer le niveau de la plate-forme de terrassement et ses
dimensions.

Attention : généralement, la plate–forme de terrassement correspond, en surface, à l’emprise de la


construction, majorée d’une « banquette » ou « plage » périphérique de 1,00 mètre
(pour faciliter l’exécution des fondations, des murs, des enduits, etc.…).

Banquette périphérique de 1 mètre

1,00

Construction + 28,00

Dans notre exemple, nous avons défini la plate forme au niveau +28,00.

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A partir d’une vue en plan sur laquelle sont mentionnés les courbes de niveau, l’emprise de la
plate-forme et son niveau :

1) Repérez les angles de la plate-forme (A, B, C, D) :

32,00
33,00 34,00

31,00
A B

30,00
Plate-forme de terrassement

Niveau + 28,00 m

29,00

D C

Si l’altitude du terrain naturel aux points B et C sont explicites et respectivement : 33,00 et 31,00
mètres, les altitudes des points A et D sont moins évidentes et doivent être estimées.

Par exemple, pour A : 32,00


Mesurées sur le
31,00 plan
Entre 31,00 et 32,00 ⇒ 1,00 m
Entre 31,00 et le point A ⇒ ? 33mm

Utilisation de la règle de 3
22mm
Soit : 1,00/33 x 22 ≅ 0,66 m A
Donc le TN au point A est à l’altitude de :
31,00 + 0,66 = 31,66 m

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2) Calculer les différences de hauteur à chaque angle de la plate-forme :

Exemple :

En A, la différence de HT entre la plate-forme et le terrain naturel est d’environ : 3,66 m.

Le point A se situe environ à 1/3 de la courbe 32,00 et à 2/3 de la courbe 31,00 ; son niveau
(terrain naturel) peut être estimé à 31,66 (il est possible d’approfondir le calcul par le théorème de
Thalès).

La différence de hauteur est donc : 31,66 – 28,00 = 3,66 m


(28,00 étant le niveau de la plate-forme)

En B, la différence de hauteur entre la plate-forme et le terrain naturel est de : 5,00 m.

Le point B se situe sur la courbe 33,00 ; son niveau (terrain naturel) est donc à 33,00.
La différence de hauteur est alors : 33,00 – 28,00 = 5,00 m
(28,00 étant le niveau de la plate-forme)

3) Positionner les « têtes de talus » (à chaque angle de la plate-forme), en respectant les


échelles et l’angle de talutage, nous pouvons reporter la tête de talus par rapport aux point A, B,
C, D, qui se projettent en A’, B’, C’ et D’.

Dans notre exemple, avec un talutage de 1/1 on obtient approximativement :


B’

A’
5,00
A B
3,66

3,66 5,00

Nous avons alors : A-A’ et B-B’ qui sont les angles d’intersection entre talus.
A’-B’ l’arête supérieure talus terrain naturel.

En répétant cette opération sur tous les angles (C et D) nous obtenons le plan de
terrassement final.

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9 Implantation de la construction
Après le décapage ou la fouille en pleine masse,
l'entrepreneur procède à l'implantation définitive de
la construction matérialisée par des chaises
d'implantation situées aux angles du bâtiment.

Les chaises sont formées de traverses en


planches maintenues par des piquets fichés en
terre.

La face supérieure des traverses est entaillée ou


cloutée, ces marques délimitent l'alignement des murs extérieurs ou les
axes d'implantation des piliers.

Entre ces repères, d'une chaise à l'autre, des fils sont maintenus en tension par des contrepoids.
Sur ces fils, les maçons pourront suspendre leur fils à plomb pour le traçage des murs, des
semelles et des rigoles. C'est par rapport à ce réseau que s'édifie le bâtiment.

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Le matériel de terrassement

En fonction de l'importance du volume des terres à extraire, de leur nature, de l'emplacement du


chantier et de la distance de transport, les engins utilisés sont différents.

Fouille en pleine masse :

- Petit chantier : (Maison Individuelle) tractopelle avec camion(s) si évacuation des terres hors
du site.

- Chantier moyen : (bâtiment collectif) :


Accès facile, sol stable: chargeur ou pelle mécanique sur pneus + camions
Sol peu porteur : chargeur ou pelle sur chenilles + camions, création de pistes
de circulation par apport de matériaux graveleux + couche
anti-contaminante (géotextile).

- Grand chantier : Chargeurs, pelles, transports par camions, semi-remorques ou


scrapers, réglage de plates-formes à la niveleuse.

Fouilles en tranchées et trou : Elles sont réalisées à la pelle mécanique ou au


tractopelle.

Fouilles en puits : Elles sont réalisées à la pelle preneuse jusqu'à une profondeur de 7,50 m.
environs. Au-delà on utilise des machines spécialisées (voir "fondations
profondes").

La réalisation de terrassements manuels est réservée:

- Soit à de petits ouvrages isolés.

- Soit à des endroits inaccessibles aux engins.

L'utilisation courante de micro pelles et micro chargeurs de dimensions réduites (de largeur < 1.00
m.) rend le recours au terrassement manuel exceptionnel.

Caractéristiques principales des matériels:

* Engins à pneus : Mobiles, nécessitent un sol roulant.

* Engins à chenilles : Stables, déplacement lents, circulation interdite sur chaussées, nécessitent
l’emploi d’un tracteur routier et d’une semi-remorque spéciale (dite porte-
char) pour être déplacés d’un chantier à un autre.

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10 Matériel d’extraction et de chargement
Les engins de terrassement et de nivellement :

Chargeuse pelleteuse ou tractopelle Pelle hydraulique rétro sur pneus

Chargeur sur pneus Pelle hydraulique rétro sur chenilles

Chargeur sur chenilles

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11 Méthode de calcul d’une fouille en excavation.
Exemple : prenons une fouille en excavation de 10.00 x 7.50 à la base.

Nous avons une profondeur de terrassement :

* Au point A de 1,50.
* Au point B de 1,20.
* Au point C de 0,80.
* Au point D de 1,30.

Si l’angle de talutage est de 1/1, nous obtiendrions le dessin ci-dessous :

a'

A a B

10,00
7,50

b'
b

C
D

La profondeur moyenne de terrassement sera :


(1,50 + 1,20 + 0,80 + 1,30) / 4 = 1,20 m

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Pour calculer la cubature de terrassement, nous allons utiliser la formule du tas de cailloux soit :

× [b × (2 × a + a') + b'×(2 × a'+ a )]


h
V=
6
h = profondeur moyenne soit 1,20
b = largeur de base soit 7,50
a = longueur de base soit 10,00
a’ = longueur compris talutage soit 10,00+ (2x1, 20) = 12,40
(Si l’angle de talutage avait été de 2/1 = 10,00+2x0, 60) = 11,20)
b’ = largeur compris talutage soit 7,50+ (2x1, 20) = 9,90

× [7.50 × (2 × 10.00 + 12.40 ) + 9.90 × (2 × 12.40 + 10.00 )] = 117.504m 3


1.20
V=
6
Comment déterminer l’altitude d’un point :

Prenons l’exemple de la page suivante :

Le point A et le point B sont situés entre la courbe de niveau 49,50 et la courbe de niveau 49,00.

La distance entre ces 2 courbes est d’environ 7,50 ; la pente est donc de :
(49,50 - 49,00) / 7,50 = 0,067 m/m ou 6,7%.

Le point A étant à environ 4,50 de la courbe de niveau 49,00, l’altitude du point A se situe à 49,00
+ 4 50x6, 7% = 49,30

Le point B étant à environ 1,50 de la courbe de niveau 49,00, l’altitude du point B se situe à 49,00
+ 1,50x6, 7% = 49,10

Le point C se situe entre les courbes 48,75 et 48,50.


La distance entre les 2 courbes est d’environ 5,50 ; la pente est donc de :
(48,75 - 48,50) / 5,50 = 0,045 m/m ou 4,5%.

Le point C étant à environ 1,00 de la courbe de niveau 48,50, l’altitude du point C se situe à 48,50
+ 1,00x4, 5% = 48,55

Le point D se situe entre les courbes 48,75 et 49,00.


La distance entre les 2 courbes est d’environ 7,00 ; la pente est donc de :
(49,00 – 48,75) / 7,00 = 0,036 m/m ou 3,6%.

Le point D étant à environ 3,20 de la courbe de niveau 48,75, l’altitude du point D se situe à 48,75
+ 3,20x3, 6% = 48,87

L’altitude moyenne sera de :


(49,30 + 49,10 + 48,55 + 48,87) / 4 = 48,96 m.

Si le fond de fouille en excavation est situé à l’altitude 48,20, que le décapage de la terre végétale
est d’une épaisseur de 0,20, la profondeur moyenne sera de :

48,96 – 48,20 – 0,20 = 0,56 m

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Si l’angle de talutage prévu est de 2/1, que nous prévoyons une banquette de 1,00 m, le volume
de fouilles en excavation sera :

× [9.50 × (2 × 14.60 + 15.16 ) + 10.06 × (2 × 15.16 + 14.60 )] = 81.509m3


0.56
V=
6
À cela il faut déduire le volume de la surface non terrassée soit :

3,08 x 3,00 x 0,56 = 5,174 m3


Soit un résultat final de :

81,509 – 5,174 = 76,335 m3

0
4 9 .5

A B

0
4 9 .0
9,60

22.00
21.00

.7 5
48
3,00

0
D C 48
.5

4 ,4 2 3 ,0 8 3 ,5 0
4,00

F .E . e n a tte n te à
4 7 .2 0

1 1 .0 0

vo ie p u b liq u e

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Cas d’une rampe d’accès à un sous-sol

Exemple ci-dessous :

Pour le volume de la fouille on utilisera la formule suivante :


h× L
V= × (2 × a + b )
6
h = profondeur au point bas de la rampe
L = longueur de la rampe
a = largeur de la rampe
b = largeur de la rampe en haut du talus

Dans notre exemple, si nous avons un talus de 2/1, le volume sera égal à :

2,40 × 12,00
× (2 × 5,00 + 7,40 ) = 83,520 m3
6
A cela, il faudra éventuellement déduire le décapage et l’emprise du terrassement du sous sol.

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12 Mode de métré
Fouilles en rigoles : (m3)

Une fouille est dite « en rigole » si sa largeur ≤ 2.00 m et sa hauteur ≤ 1.00 m

Distinguer :
- les fouilles réalisées manuellement (m3)
- les fouilles réalisées à l’engin (m3)
Le volume de fouilles en rigoles = linéaire Ho. Do. x largeur x profondeur.

Fouilles en puits (ou en trou) : (m3)

Longueur ≅ largeur - si profondeur > 1.00 m ⇒ puits


- si profondeur ≤ 1.00 m ⇒ trou

Préciser si le terrassement est :


- manuel (m3)
- mécanique (m3)

Chargement des terres sur camion : (m3)


(Sauf si le prix est calculé pour un type de terre bien précis, nous appliquerons le coefficient de
foisonnement)

Préciser si le chargement est :


- manuel (m3)
- mécanique (m3)

Transport à la décharge publique : (m3)


(Sauf si le prix est calculé pour un type de terre bien précis, nous appliquerons le coefficient de
foisonnement)

Si la décharge est située dans un rayon de 10,00 km : (m3)

Ou

Si la décharge est située au-delà des 10,00 km :


Compter les kilomètres supplémentaires (Km sup. x PU/m3) x (m3)

Remblaiement des terres au pourtour de la construction : (m3)

Préciser si le remblaiement est :


- manuel (m3)
- mécanique (m3)

Volume de remblaiement = Volume de la fouille en masse - Volume enterré de la construction.

Blindage des fouilles : (m3)

Obligatoire pour tranchées si h ≥ 1,30 m et l ≤ 2/3 h


(Les 2 conditions doivent être remplies).

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Taxe de décharge : (m3)
(Sauf si le prix est calculé pour un type de terre bien précis, nous appliquerons le coefficient de
foisonnement)
La taxe dépend de la nature des gravats.

Exemple :
* gravats propres
(Béton non armé, briques, tuiles, agglos, enrobé) = 5,00 € / m3 H.T.
* béton armé = 6,00 € / m3 H.T.
* bois = 8,00 € / m3 H.T.

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13 Exercice
Quantifier et estimer au bordereau les terrassements.

Support : Dossier maison individuelle sur sous-sol : pavillon thème “LES ROSES” (base).

Réaliser le schéma côté des terrassements (plan et coupes). Vous prendrez en compte une
banquette de 1,00 m, un terrain de Classe B et un angle de talutage de 1/1.

Etablir le cadre de décomposition des terrassements.

Quantifier les terrassements :

o Décapage (accès compris).

o Fouilles en pleine masse (pour construction et rampe d’accès).

o Fouilles en rigole pour semelles filantes.

o Évacuation à la décharge ou apport de remblai.

o Remblaiement périphérique (y compris terrasses à – 25 cm du fini).

o Régalage de la terre végétale (y compris talus des terrasses).

Estimer les travaux de terrassement à l’aide du bordereau fourni.

Renseignements du géomètre :
N
Niveau du seuil Porte d’entrée :
± 0,00 ⇒ 203,60
A
point A = 203,42
point B = 203,23 B E
point C = 202,51
point D = 202,78
point E = 202,67
point F = 202,58 F D
point G = 202,44
C

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