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Séance P02
ESTIMER AU BORDEREAU ET
RÉALISER LE PLAN DE
TERRASSEMENT D’UN PAVILLON
SUR SOUS-SOL
INFORMATION / EXERCICE
A l’issue de cette séance, vous connaîtrez la Technologie des terrassements, les définitions des
sols, le mode de mesurage de ces ouvrages, ainsi que la méthodologie d’exécution d’un plan de
terrassement.
MISE EN SITUATION
Les terrassements représentent l’ensemble des déblais et remblais nécessaires pour réaliser la
construction en respectant les niveaux de planchers imposés par les plans.
Il faudra donc avoir réfléchi à l’adaptation au sol du bâtiment à construire.
Bien que non apparents, ces ouvrages sont néanmoins primordiaux pour la stabilité de la
construction.
Le chiffrage des terrassements doit être réalisé d’après un plan de terrassement précis.
1 Définitions, fonctions
On désigne par terrassements, les opérations consistant à creuser, déplacer ou transporter des
terres. Ce sont des travaux destinés à modifier la forme naturelle du terrain.
Cette opération peut être accompagnée d'un régalage par couches successives suivie ou non d'un
compactage destiné à reconstituer un sol cohérent pouvant être utilisé comme plate-forme ou
comme sol de fondation.
• Les terrains faisant l'objet de terrassement sont classés selon les difficultés d'extraction.
Mais dans la pratique professionnelle, on réduit la classification en deux grandes
catégories :
• Les terrains meubles pouvant s'exploiter avec des moyens mécaniques courants,
Nota : Le D.T.U. 11.1 ne concerne pas les reconnaissances de sols de fondations exécutées par
étude de champs gravimétriques ou magnétiques, ni les sondages électriques ou
sismiques.
• a/ Définir la nature, la position et l'épaisseur des différentes couches de terrain qui auront à
subir les contraintes engendrées par la construction future.
• b/ Relever les fluctuations de la nappe phréatique, ainsi que les caractéristiques chimiques
de l'eau.
Moyens de reconnaissance :
Pénétromètres :
- Statique : enfoncé dans le sol sous l'action d'un vérin.
- Dynamique : enfoncé par battage.
• Mise en place de tubes piézométriques pour contrôle des variations du niveau de la nappe
phréatique.
Les bureaux d’étude des sols doivent fournir les rapports géotechniques ; ils sont souvent
missionnés par le maître d’ouvrage, et leur rapport est fourni dans les pièces du marché.
Dans le cas de construction de maisons individuelles, les caractéristiques du sol sont estimées par
l’entreprise de maçonnerie.
3 Terminologie
Décapage des terres
La terre végétale sera stockée dans un endroit qui ne gêne pas les activités du chantier et sera
réutilisée pour les aménagements extérieurs.
Pour une maison, ce terrassement est fonction de l'importance de la pente du terrain et du niveau
inférieur du sous-sol. La distance idéale entre le futur mur et la terre sera de 1.00 m (banquette ou
plage) pour permettre la mise en place des étanchéités et la pose de drainages.
Fouille en puits :
La fouille en puits est un terrassement de petite surface, mais de grande profondeur pour les
fondations profondes de pilier.
L l
Fouille en puits : h ≥ 1.00. ; 1.00 < prof < 6.00,
Section carrée, rectangulaire ou circulaire, h l
Fouilles pour lesquelles L à peu prés égal à l.
Ce sont des tranchées destinées à recevoir les fondations en semelles filantes ou les
canalisations.
La fouille en tranchée est simplement plus large et plus profonde que la fouille en rigole.
Fouille en tranchée:
Soit l ≤ à 2.00 m. et h > 1.00 m.
Soit l > 2.00 m. et h > l / 2
Par habitude, on parle plutôt de fouille en rigole pour les fondations et de fouille en tranchée pour
les canalisations.
Profil en travers
Au-delà de 1,30 m. de profondeur et pour une largeur ≤ 2/3 de la profondeur, le blindage des
fouilles est obligatoire (blindage : voir chapitre suivant des travaux annexes).
Pour une prof. > 6,00 m, le blindage fera l'objet de la présentation d'une note de calcul (décret du
08/01/1965).
Le blindage peut également être nécessaire si l'éboulement des fouilles met en danger
l'environnement (bâtiments mitoyens, véhicules, etc..)
Principe de représentation
Plate-forme de terrassement en PLAN
Hachures représentant la
partie supérieure du talus
Pied de talus
Crête de talus
Classe A : 20%
- Terrain ordinaire
- Terre végétale
- Remblais de formation récente
- Sables alluvionnaires
Classe B : 30%
- Terrain argileux, caillouteux ou pierreux non compact
- Tufs
- Marnes fragmentées
- Sables agglomérés par liant argileux
- Gravois et remblais de gravois
Classe C : 50%
- Terrain compact
- Marnes
- Argiles plastiques
- Sables fortement agglomérés, etc..
Classe D : 40%
- Roche moyennement dure
- Calcaires, meulières
- Gypses en bancs de faible épaisseur
Classe E : 60%
- Roches dures exploitables au brise-roche
- Grès
- Granits
Classe F : 60%
- Roches nécessitant l'emploi d'explosifs
Classe G : 60%
- Roches nécessitant l'emploi d'explosifs mais pour
lesquelles le - C.C.T.P. spécifie l'interdiction en raison de
circonstances particulières.
Lorsque l’on effectue un terrassement, la terre manipulée est alors décomprimée. Cela crée alors
des vides qui augmentent le volume de terre initial.
Exemple :
Volume V2
Volume V1
V2 = V1 x coefficient de foisonnement.
Le foisonnement résiduel
Lorsque l’on effectue un remblai, malgré le compactage soigné des différentes couches de terre, le
volume initialement excavé ne peut reprendre totalement sa place, il ne le fera qu’après plusieurs
années.
Volume V2
Volume V1
Même soigneusement compacté, nous ne pourront remettre en place que le volume V1 moins 2 %
en moyenne, l’obtention de la forme d’équilibre n’interviendra qu’après plusieurs années.
Avant toute fouille, il y a lieu de s'informer de la présence éventuelle de canalisations (eau, gaz,
électricité, égouts etc.) et d'en établir un plan précis et complet.
Plan de terrassement
Courbe de niveau
La sécurité du personnel et des ouvrages environnants (aériens ou souterrains) doit être un souci
permanent.
Le talutage :
En site libre, la méthode la plus simple et la moins onéreuse consiste à réaliser des talus. Le
coefficient de frottement interne du terrain détermine la pente admissible.
Si un ruissellement important est à craindre (fouille située à flanc de colline), il peut être exécuté
une tranchée drainante en tête de talus qui a pour fonction d'évacuer les eaux de ruissellement en
dehors de la fouille.
En site urbain, la réalisation de talus s'avère souvent impossible. Il faut alors réaliser des
soutènements provisoires.
La présence de blindage est obligatoire dans une fouille étroite à partir de 1,30 m de profondeur,
lorsque la largeur est égale ou inférieure aux 2/3 de la profondeur.
Dans le cas des fouilles de grandes largeurs, en site urbain, la réalisation de talus s'avère souvent
impossible. Il faut alors réaliser des soutènements provisoires.
La paroi berlinoise ou parisienne, qui peut parfois être utilisée ultérieurement dans la structure
porteuse. Selon l’importance de la fouille, les poussées sur l’écran peuvent nécessiter un
étaiement et/ou la mise en place de tirants d’ancrage.
Vous trouverez dans le précis du bâtiment les méthodes de blindages actuelles pour les écrans de
soutènements.
• Cloutage: consiste à enfoncer dans le terrain, par passes successives, avec une pente faible,
des profilés ou des tubes métalliques, sur lesquels est fixé un grillage servant d'armature à
une projection de béton.
• Palplanches métalliques: les palplanches sont des profilés métalliques spéciaux, laminés à
chaud, s'emboîtant latéralement les uns dans les autres.
Différents profils existent (Larssen, Rombas......). Le choix du modèle dépend de la nature du sol,
des charges à supporter, de la présence d'eau.
Les palplanches étant relativement étanches‚ elles sont utilisées pour la réalisation de batardeaux.
Elles permettent de travailler en dessous du niveau de l'eau, à l'air libre, moyennant la mise en
œuvre d’une installation de pompage.
Mode opératoire :
1ère opération :
2ème opération :
Mise en place et descente par havage d'éléments de remplissage, en bois ou en béton, disposés
dans les ailes du H, au fur et à mesure de la réalisation du terrassement par passes successives.
Pour limiter la poussée, le terrassement est réalisé ponctuellement.
Dans les terrains ayant une bonne cohésion interne, la paroi berlinoise peut être réalisée par des
pieux armés non jointifs.
1ère opération : Création de puits et mise en place de poteaux préfabriqués, encastrés en pied.
2ème opération : Coulage d'un voile B.A. en descendant (terrassement par passes successives
verticales).
Nota : La paroi berlinoise et la méthode parisienne ne peuvent être réalisées en présence d'eau.
La construction à réaliser
Pour réaliser cette séance de formation, nous considérons que les niveaux de ces points
ont été effectués et nous sont donnés.
NOTA :
Les compétences en topographie (nivellement et implantations) seront étudiées ultérieurement
(AT4).
Sur cette vue en plan nous allons indiquer le niveau de la plate-forme de terrassement et ses
dimensions.
1,00
Construction + 28,00
Dans notre exemple, nous avons défini la plate forme au niveau +28,00.
32,00
33,00 34,00
31,00
A B
30,00
Plate-forme de terrassement
Niveau + 28,00 m
29,00
D C
Si l’altitude du terrain naturel aux points B et C sont explicites et respectivement : 33,00 et 31,00
mètres, les altitudes des points A et D sont moins évidentes et doivent être estimées.
Utilisation de la règle de 3
22mm
Soit : 1,00/33 x 22 ≅ 0,66 m A
Donc le TN au point A est à l’altitude de :
31,00 + 0,66 = 31,66 m
Exemple :
Le point A se situe environ à 1/3 de la courbe 32,00 et à 2/3 de la courbe 31,00 ; son niveau
(terrain naturel) peut être estimé à 31,66 (il est possible d’approfondir le calcul par le théorème de
Thalès).
Le point B se situe sur la courbe 33,00 ; son niveau (terrain naturel) est donc à 33,00.
La différence de hauteur est alors : 33,00 – 28,00 = 5,00 m
(28,00 étant le niveau de la plate-forme)
A’
5,00
A B
3,66
3,66 5,00
Nous avons alors : A-A’ et B-B’ qui sont les angles d’intersection entre talus.
A’-B’ l’arête supérieure talus terrain naturel.
En répétant cette opération sur tous les angles (C et D) nous obtenons le plan de
terrassement final.
Entre ces repères, d'une chaise à l'autre, des fils sont maintenus en tension par des contrepoids.
Sur ces fils, les maçons pourront suspendre leur fils à plomb pour le traçage des murs, des
semelles et des rigoles. C'est par rapport à ce réseau que s'édifie le bâtiment.
- Petit chantier : (Maison Individuelle) tractopelle avec camion(s) si évacuation des terres hors
du site.
Fouilles en puits : Elles sont réalisées à la pelle preneuse jusqu'à une profondeur de 7,50 m.
environs. Au-delà on utilise des machines spécialisées (voir "fondations
profondes").
L'utilisation courante de micro pelles et micro chargeurs de dimensions réduites (de largeur < 1.00
m.) rend le recours au terrassement manuel exceptionnel.
* Engins à chenilles : Stables, déplacement lents, circulation interdite sur chaussées, nécessitent
l’emploi d’un tracteur routier et d’une semi-remorque spéciale (dite porte-
char) pour être déplacés d’un chantier à un autre.
* Au point A de 1,50.
* Au point B de 1,20.
* Au point C de 0,80.
* Au point D de 1,30.
a'
A a B
10,00
7,50
b'
b
C
D
Le point A et le point B sont situés entre la courbe de niveau 49,50 et la courbe de niveau 49,00.
La distance entre ces 2 courbes est d’environ 7,50 ; la pente est donc de :
(49,50 - 49,00) / 7,50 = 0,067 m/m ou 6,7%.
Le point A étant à environ 4,50 de la courbe de niveau 49,00, l’altitude du point A se situe à 49,00
+ 4 50x6, 7% = 49,30
Le point B étant à environ 1,50 de la courbe de niveau 49,00, l’altitude du point B se situe à 49,00
+ 1,50x6, 7% = 49,10
Le point C étant à environ 1,00 de la courbe de niveau 48,50, l’altitude du point C se situe à 48,50
+ 1,00x4, 5% = 48,55
Le point D étant à environ 3,20 de la courbe de niveau 48,75, l’altitude du point D se situe à 48,75
+ 3,20x3, 6% = 48,87
Si le fond de fouille en excavation est situé à l’altitude 48,20, que le décapage de la terre végétale
est d’une épaisseur de 0,20, la profondeur moyenne sera de :
0
4 9 .5
A B
0
4 9 .0
9,60
22.00
21.00
.7 5
48
3,00
0
D C 48
.5
4 ,4 2 3 ,0 8 3 ,5 0
4,00
F .E . e n a tte n te à
4 7 .2 0
1 1 .0 0
vo ie p u b liq u e
Exemple ci-dessous :
Dans notre exemple, si nous avons un talus de 2/1, le volume sera égal à :
2,40 × 12,00
× (2 × 5,00 + 7,40 ) = 83,520 m3
6
A cela, il faudra éventuellement déduire le décapage et l’emprise du terrassement du sous sol.
Distinguer :
- les fouilles réalisées manuellement (m3)
- les fouilles réalisées à l’engin (m3)
Le volume de fouilles en rigoles = linéaire Ho. Do. x largeur x profondeur.
Ou
Exemple :
* gravats propres
(Béton non armé, briques, tuiles, agglos, enrobé) = 5,00 € / m3 H.T.
* béton armé = 6,00 € / m3 H.T.
* bois = 8,00 € / m3 H.T.
Support : Dossier maison individuelle sur sous-sol : pavillon thème “LES ROSES” (base).
Réaliser le schéma côté des terrassements (plan et coupes). Vous prendrez en compte une
banquette de 1,00 m, un terrain de Classe B et un angle de talutage de 1/1.
Renseignements du géomètre :
N
Niveau du seuil Porte d’entrée :
± 0,00 ⇒ 203,60
A
point A = 203,42
point B = 203,23 B E
point C = 202,51
point D = 202,78
point E = 202,67
point F = 202,58 F D
point G = 202,44
C