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Séance P03d
INFORMATION / EXERCICE
A l’issue de cette séance, vous connaîtrez la technologie des fondations superficielles et vous
serez capable d’établir le devis quantitatif estimatif (DQE) au bordereau des fondations d’un
pavillon à étage sur sous-sol.
MISE EN SITUATION
Dans cette séquence, il vous est proposé d'étudier les fondations, il vous sera demandé d'en
étudier la technologie, de réaliser les avant-métrés et d'établir le Devis Quantitatif Estimatif.
90% des constructions sont fondées sur des fondations courantes de type : semelles filantes où
isolées, dimensionnées par l’ingénieur de structures d’après les charges qu’elles sont destinées à
recevoir, et de la nature du sol sur lequel sera construit l’ouvrage.
Néanmoins parfois la nature du sol requiert des fondations spéciales, pour lesquelles une étude
spécifique sera établie.
Suivant la nature du terrain le choix se portera sur l’une ou l’autre des possibilités connues.
Entraînant des moyens exceptionnels mis en œuvre d’ou une étude particulièrement soignée
avant le début des travaux.
HISTORIQUE
Autrefois lorsque le sol était mou et compressible, comme la main d’œuvre était bon marché et
que l’on disposait surtout de bois comme matériau de construction, on battait autant de pieux que
le terrain pouvait en supporter (Ex. Hollande, Venise), les tassements qui survenaient n’avaient
pas beaucoup de conséquences sur les structures, car les maçonneries étaient généralement
massives et s’adaptaient facilement.
A partir du XVIII siècle la situation change, les constructions deviennent plus lourdes et les
conditions économiques se ressentent plus dans le coût de la construction.
Les ingénieurs et constructeurs ont alors cherché des solutions moins coûteuses, en
dimensionnant plus justement les longueurs des pieux et leur mode de résistance.
DEFINITION
On appelle fondation, la partie d'un ouvrage reposant sur un terrain d'assise auquel sont
transmises toutes les charges permanentes et variables supportées par cet ouvrage.
Pour la maison individuelle nous aurons le plus souvent des fondations superficielles sur semelles
filantes, parfois des fondations sur radier général bien que les puristes ne considèrent pas le radier
comme une véritable fondation, enfin, si le terrain nous y oblige, nous aurons des fondations
profondes sur pieux ou micro pieux.
2.1 – Constitution
d = débord ou empattement
a) Rigidité
Si ℓ ≤ 60 cm = > h = 30 cm
Si ℓ > 60 cm = > h =
b) Vérification à la fissuration :
Lorsque la semelle est en béton ordinaire, la largeur du débord ne doit pas dépasser une certaine
proportion car sous l’effet des réactions du sol, la semelle pourrait se fissurer.
d’où
L
50% de P
3L
Reprendre les charges supportées par la structure et les transmettre au sol dans de bonnes
conditions de façon à assurer la stabilité de l'ouvrage.
3. 2 Fonctions principales
Éviter ou, au pire, limiter les tassements Vérifier que les poussées d'Archimède
différentiels. soient inférieures au poids de
Tenir compte de la présence d'eau dans l'ouvrage (rare) sinon prévoir un
le sol (poussée d'Archimède) ancrage du bâtiment par tirants ou
prévoir un lestage.
RÉSISTANCE des Les actions qui sollicitent les fondations Respect des règles en vigueur.
massifs de ne doivent pas entraîner leur rupture.
fondations Dimensionnement correct des
fondations en fonction du type de
l'ouvrage, des charges et surcharges
supportées par la structure, de la
nature du terrain, du type de
fondations et des matériaux
employés.
DURABILITÉ des La résistance des massifs de fondations Les massifs de fondation doivent être
fondations doit être assurée pendant toute protégés de l'oxydation, de l'érosion,
l'existence de l'ouvrage. de la décomposition chimique, de
l'action du gel.
ÉCONOMIE Réduire les coûts de mise en œuvre Choisir avec prudence parmi les
solutions compatibles avec l'ouvrage
et le sol celle qui sera la plus
économique.
Lorsque le radier est enterré et que la présence d'eau est possible, il conviendra de faire un
cuvelage.
Lorsque le radier est soumis à des poussées d'Archimède, il faut vérifier que ces poussées ne
dépassent pas le poids de l'ouvrage. Dans le cas contraire, il faudra lester de manière à équilibrer
les forces.
Si le dessus du radier est au ras du sol, il faudra réaliser une bêche périphérique de manière à
assurer la mise hors gel de l'ouvrage.
Ce type de fondations nécessite une étude particulière : la dalle doit être suffisamment armée pour
pouvoir limiter les risques de tassements différentiels.
Éviter les fondations sur remblai récent : risque de Bâtiment fondé sur terrain incliné. Dans ce cas, la
tassements importants. pente entre les fondations voisines sera un rapport
Descendre jusqu'au bon sol. mini de 3/2. L'angle B est inférieur 3/2, il faudra
donc descendre la semelle la plus haute de
manière à atteindre ce rapport.
o De charge
o De nature de sol
o De type de fondations
(superficielles, profondes).
Redans
l
l#h
baie
VUE DE DESSUS
Zones chargées
Schéma de la déformation
ELEVATION
Renforts
Pour déterminer le type, la profondeur et la largeur des fondations nous sommes obligés de
prendre en compte :
La configuration du terrain :
Observer la végétation :
Sonder le terrain :
S'il y a un doute sur la nature du sol pouvant entraîner un surcoût des fondations.
o Le niveau à atteindre pour que le taux de travail du sol soit jugé suffisant.
o La protection contre le gel.
o De la protection contre le retrait et le gonflement de certains terrains argileux.
Taux admissible
Nature des terres de travail en
MPa
Sols à risques
Remblais récents, tourbe, vase, A éliminer ou
gypse ……………………………….. fondations
Remblais anciens stabilisés …... spéciales suivant
(à examiner au cas par cas). le cas
Argile
- Humide ………………………… 0.03 à 0.1
- Plastique molle ………………… 0.03 à 0.05
- Plastique ………………………… 0.05 à 0.1
- Sèche sableuse ………………… 0.1 à 0.15
- Graveleuse humide …………….. 0.2 à 0.3
- Sèche compacte ……………… 0.3 à 0.5
Le taux de travail admissible est exprimé en MPa (1 MPa vaut environ 10 kg/cm²).
Ce taux dépend :
Attention :
Dans le cas de bâtiment à sous-sol, les fondations sont en principe suffisamment enterrées pour
être à l’abri de l’action du gel.
Attention cependant, une façade (entrée du sous-sol) sera soumise à la cote hors-gel.
On distingue:
Les charges permanentes dont l'intensité est constante ou varie très peu dans le temps,
Les calculs des constructions s'effectuent à partir de la norme NF P 06-004 de mai 1977 intitulée
"Charges permanentes et charges d'exploitation dues aux forces de pesanteur" qui indique les
valeurs :
o Des poids volumiques pour divers corps en vrac (sable, bois, farine, papier, etc.),
o Des poids volumiques de quelques matériaux de construction (acier, bois, calcaire,
béton armé, verre, etc.); pour le béton armé ou béton précontraint: 25 kN/m3
(BAEL 91, art. A.3.1.21)
o poids approximatifs des éléments constitutifs d'une construction (maçonnerie,
enduits, planchers, revêtements de plancher, toitures).
o Les charges permanentes sont obtenues à partir des dimensions géométriques des
éléments et des ouvrages.
Les charges d'exploitation sont généralement définies dans les pièces du marché en fonction de
l'utilisation future des locaux. Il faut faire attention aux changements de destination des locaux
durant la phase d'exploitation de l'ouvrage. Par exemple, il est dangereux de transformer une
pièce d'appartement d'habitation (1,5 kN/m2) en salle d'archives (5 kN/m2 ou plus).
A défaut de précisions dans les pièces du marché, on prendra les valeurs données dans la norme
NF P 06-001 "charges d'exploitation des bâtiments" de juin 1986 qui nous indique les plus
courantes, en fonction :
Sauf dispositions contraires des pièces du marché, la charge de neige est calculée à partir du DTU
P 06-006 de septembre 1996.
Elle varie en fonction de la région, de l’altitude, de la forme de toiture, de la force du vent et de la
pente des évacuations.
Pour simplifier, nous pouvons, pour une altitude inférieure à 200 m, prendre les valeurs So ci
dessous
Avant de réaliser une descente de charges il faut que l’on puisse déterminer la structure avec les
sens de portée de plancher, la poutraison.
Un Plancher Un Voile
qui pose sur Un Plancher qui pose sur
qui pose sur
Un Plancher
Des Poutres Une Poutre qui pose sur
qui posent sur qui pose sur
des Semelles
des Semelles des Semelles des Semelles
qui posent sur
qui posent sur qui posent sur qui posent sur
Et l’on peut combiner autant de cheminement que nécessaire, ils se termineront de toute
façon sur le sol d’assise des fondations
Si on rencontre un poteau avec une ou plusieurs poutres, il faut calculer la charge amenée par le
poteau sur l’élément qui le supporte au niveau inférieur.
On considère les murs comme pleins dans le cas où l'on a des fenêtres ou des portes.
Pour pouvoir calculer les “éléments supports” d’une construction (murs, planchers, poutres,
poteaux, fondations,…) nous estimons les forces, à reprendre par ces éléments porteurs, en
effectuant une descente de charges.
Après avoir choisi une “tranche” de la construction, il nous faut définir comment se reportent les
charges et en calculer la somme. Le choix de la “tranche” se fait en considérant le cas le plus
défavorable (ex : la portée de plancher la plus grande,…)
Exemple :
1,00 m
Pour les calculs des structures on applique sur les résultats obtenus des coefficients :
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, nous vous renvoyons aux différents ouvrages concernant
le B.A.E.L.
1 daN = 10 Newtons.
8.1.
Q Charge Total
désignation calculs Unitaire
m² / m3 daN/u daN
Toiture : (couverture)
• Surcharge N. et V.
• Couverture 5,00 x 1,00 5,00 177 885,00
• Charpente
Murs extérieur :
• Étage + R.d.C. (2,50 + 2,60) x 1,00 5,10 370 1.887,00
• Sous-sol 2,20 x 1,00 x 0,25 0,550 2200 1.210,00
Planchers : (dalles)
• Plancher combles (4,00/2 + 0,40) x 1,00 2,40 400 960,00
• Plancher étage 2 fois (4,00/2 + 0,40) x 1,00 4,80 630 3.024,00
• Plancher R.d.C.
Fondation :
• estimation 0,50 x 0,45 x 1,00 0,225 2200 500,00
Mise en œuvre de
barres d’acier en
partie basse
h ( B – b ) + 5 cm
4
- Les charges du mur sont transmises dans l’épaisseur de la semelle par un faisceau de bielles de
compression béton comprimé.
- Plus les bielles sont inclinées, plus elles tendent à étirer le béton à la partie inférieure au niveau
des aciers acier tendu.
Les
Les bielles
bielles
Aciers tendus
• Les aciers de répartition servent à raidir la semelle dans le sens de la longueur. Ils
sont placés sur les aciers transversaux.
a) La charge
b) La section du béton
Nota : un béton de propreté est un béton coulé en « fond de fouille » ; il est destiné à régulariser
la surface afin de faciliter la réalisation des semelles de fondations.
Elles ont une forme le plus souvent carrée ou rectangulaire ou plus rarement celle d’un cercle.
Coupe 1
Coupe 2
Principe de fonctionnement
Elle est soumise dans sa masse de béton à l’effet des « bielles de compression » comme les
semelles continues rigides.
Bielles de compression
Longrine
Clavetage
Puits et longrines en élévation
Longrine préfabriquée
Puits
La particularité des fondations par puits, consiste à liaisonner les puits entre eux par des longrines
(espacement entre puits : env. 6 mètres).
Les longrines sont des poutres (de soubassement) destinées à supporter les charges dues à la
structure du bâtiment, et renvoyer celles-ci sur les massifs (les puits).
Les longrines peuvent être coulées en place ou préfabriquées ; dans ce cas, il faudra prévoir le
clavetage des longrines sur les puits, opération qui consiste :
Creuser les fouilles justes avant de couler les fondations, pour éviter la décompression du sol
et les éboulements.
Prudence
o Les fondations n’aiment pas :
Pour éviter le coulage des fondations sur un sol gelé. (il risque d’être gonflé…)
Pour monter des maçonneries sur des fondations ayant subit le gel.
Les accidents survenus aux fondations sont souvent liés au mauvais choix du type de fondations
et même à l'entreprise qui les avait réalisées.
• Fondations réalisées à une profondeur trop faible (hors gel non conforme...).
Environ 85% des accidents sont dus à la méconnaissance des caractéristiques des sols ou à des
interprétations erronées des reconnaissances.
• L'essentiel des sinistres rencontrés sur ce type de fondation est une reconnaissance
des sols incomplets ou une mauvaise interprétation des reconnaissances.
Conclusion :
Il est vivement conseillé de faire réaliser une étude de sol avant de commencer l'étude des
fondations. L'étude de sol peut faire des économies sur le type de fondations, elle peut préconiser
le déplacement du bâtiment vers une zone plus saine, à condition que la surface du terrain le
permette. Il est bien entendu que cette étude sera faite avant même le dépôt de permis de
construire.
1) Quel est le poids d’une longrine (en béton armé) 20x60ht de longueur 6,00 m ?
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2) Sachant que le poids d’armatures dans cette longrine est égal à 65,000 kg, quel est le ratio
d’armatures au m3 de béton pour cette longrine ?
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8) Quelle serait la longueur d’ancrage nécessaire pour une barre en acier HA (S 500)
de ∅ 16 ?
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APPLICATION
Renseignements :
Taux de travail admissible
Du sol 0,3 MPa
Charges climatiques :
(Neige et vent) par m² de
Projection horizontale 60 daN/m²
Charges permanentes :
Couverture et charpente (ferme, pannes, chevrons)
par m² de
Projection horizontale 85 daN/m²
Murs extérieurs :
- Sous-sol 22 kN/m3
- Rez-de-chaussée
et 1er étage 4,70 kN/m²
- Refend 3 kN/m²
Planchers :
- Dalle pleine d’ép. 20 cm 25 kN/m3
- Revêtement de sol + enduit 90 daN/m²
- Cloisons R.d.C. et étage 100 daN/m²
Gros béton pour semelle 22 kN/m3
Charges d’exploitation :
- Combles non aménageables 100 daN/m²
- Planchers courants 150 daN/m²
1) Pour un calcul à l’ELU (état limite ultime), les coefficients de pondération à prendre en compte,
seront de la forme :
2) Les 3 planchers sont constitués de dalles pleines. La continuité est donc assurée au droit de
refend. Suivant les règles du BAEL 91, les charges dues aux planchers et supportées par le
mur de refend sont donc à majorer de 15 %.
Charge Coef.
Quant. G Q W
unitaire (refend)
Désignation Calculs
m²/m3 DaN/u 1,15 daN daN daN
Charge Coef.
Quant. G Q W
unitaire (refend)
Désignation Calculs
m²/m3 DaN/u 1,15 daN daN daN
Descriptif sommaire :
Renseignements complémentaires :