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FONDATIONS ET INFRASTRUCTURES
Le constat
La stabilité des murs de soutènement en maçonnerie (blocs de béton, briques pleines, pierres, béton banché non armé) est assurée par leur propre poids (on parle de « mur-poids »).
Une épaisseur insuffisante de la paroi ou une mauvaise évacuation des eaux de ruissellement sont à l'origine de fissurations ou du bombement du mur, de son basculement partiel voire de son effondrement.
● De la poussée due aux terres en place et aux remblais sur le mur. Cette poussée dépend des caractéristiques du sol (densité, cohésion et angle de frottement interne) et de la hauteur des terres à soutenir ;
● De la poussée due à la présence d'eau. La réalisation d'un système de drainage et d'évacuation (grâce à des barbacanes) susceptibles de s'accumuler le long de la paroi permet de limiter ces efforts ;
● De la poussée due à des surcharges éventuelles : véhicules, stockage,…
Constitué d'un mur et d'une fondation, l'ouvrage de soutènement est considéré comme autostable. Cela signifie que le mur doit être suffisamment lourd pour résister sans déformation excessive aux différentes poussées. La
prise en compte des chaînages dans le calcul de la stabilité n'est pas autorisée (cf DTU 20.1 art. 2.1.2. En revanche, des raidisseurs (poteaux en béton armé incorporés dans l'épaisseur du mur) ou des contreforts peuvent
s'avérer nécessaires. Les caractéristiques de la semelle (dimensions, ferraillage) doivent également être calculées en prenant en compte les poussées.
L'action de l'eau
● L'absence, la mauvaise conception ou le mauvais fonctionnement des systèmes de drainage et d'évacuation des eaux de ruissellement est une cause fréquente de sinistre.
En s'accumulant derrière la paroi, les eaux de ruissellement exercent sur celle-ci une poussée hydrostatique, qui vient s'ajouter à celle déjà exercée par le terrain sec. Or aucun mur de soutènement, prévu pour être
autostable et calculé pour résister à la seule poussée des terres, n'est capable de résister à des pressions hydrostatiques.
Remarque : Relevant d'un cas particulier, la présence d'une nappe phréatique ne sera pas abordée dans cette fiche.
Soutènement
Ouvrage de maçonnerie destiné à soutenir, à contenir, à contre-buter, à s'opposer à des poussées.
Le mur de soutènement est celui qui s'oppose à la poussée latérale des masses de terre d'un remblai, d'une terrasse.
On considérait que l'épaisseur d'un mur de soutènement (principe du mur-poids) devait être égale au tiers de la hauteur des terres à contenir.
Le béton armé a permis d'alléger les ouvrages et de réduire les épaisseurs (principe des murs légers à profil).
Pour les murs de soutènement courants, on utilise de plus en plus des éléments préfabriqués juxtaposables, en béton, dont la mise en oeuvre est rapide.
Mur-poids
Mur massif dont la fonction est de constituer une masse qui s'oppose à des poussées (poussées latérales d'arcs, de terre, etc.).
Si l'on appelle N la charge verticale à laquelle est soumis un tel mur et M le moment de flexion induit par les poussées horizontales, on appelle excentricité le quotient M/N. Un mur-poids de largeur constante est stable si e
< l/6, l désignant l'épaisseur du mur
Barbacane
Orifice étroit et vertical ménagé dans les murs de soutènement de terrasses et d'ouvrages d'art, pour faciliter l'évacuation des eaux pluviales infiltrées dans les remblais. Voir
croquis
Densité du sol
Un sol est composé de grains (matière solide), de vides et d'eau. Pour exprimer sa densité, cette composition oblige à distinguer les notions suivantes :
L'autre terme σ * tanφ est variable en fonction de la contrainte normale σ. L'angle φ, caractéristique du sol, est appelé angle de frottement interne.
Drainage
Action de drainer, i.e. collecter par des drains les eaux en excès dans un sol ou dans un mur, pour les évacuer.
Le dispositif de collecte et d'évacuation des eaux d'infiltration s'appelle le drain. Il se présente sous la forme d'un volume absorbant enterré (pierres sèches ou autres), ou d'un tuyau perforé disposé dans un sol humide, ou
petit tube poreux serti dans un mur servant à recueillir et évacuer l'eau indésirable qu'ils contiennent.
Un drain filant est celui qui court sur une certaine longueur, par exemple le long d'un mur de soutènement.
Le drainage des sols est indispensable pour évacuer les eaux de ruissellement, et à la périphérie des constructions sur terrain humide, pour l'assainissement des caves et sous-sols.
Poussée hydrostatique
Désigne la pression exercée par l'eau sur les obstacles étanches qu'elle rencontre (dans le cas de la présente fiche, l'obstacle est le mur de soutènement).
Valeurs particulières de Ka
Ces chaînages doivent être réalisés au moins dans les angles saillants et rentrants des maçonneries, ainsi que de part et d'autre des joints de fractionnement du bâtiment.
● dans la hauteur du dernier étage dans le cas des planchers-terrasses en béton armé ou en béton précontraint ;
● dans la hauteur de l'étage situé sous le dernier plancher dans le cas où le plancher surmontant ce dernier étage n'est pas un plancher terrasse (par exemple, plancher de comble) et où ce plancher est en béton armé.
Ces chaînages verticaux constituent de simples liaisons et n'interviennent pas comme des poteaux d'ossature. Leur section doit toutefois permettre la mise en place correcte du béton.
Bibliographie
Textes de référence
● DTU 13.11 (NF P11.211) de mars 1988 fixe les conditions de mise en œuvre des fondations superficielles.
● Règles BAEL 91 révisées 99 (NF P18.702).
● DTU 20.1 (NF P10.202.2) Partie 2 : règles de calcul et les dispositions constructives minimales pour les ouvrages en maçonnerie de petits éléments (décembre 1999).
● DTU 20.1 (NF P10.202.1) Partie 1 : conditions de mise en œuvre pour les ouvrages en maçonnerie de petits éléments (décembre 1999).
● Norme expérimentale XP P94-010 Sols : reconnaissance et essais - Glossaire géotechnique - Définitions - Notations - Symboles (décembre 1996 (Boutique Afnor).
Documentation
● Voir Les publications de l'AQC