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OUVRAGES DE

SOUTENEMENT
Les ouvrages de soutènement sont des constructions destinées à
prévenir l’éboulement ou le glissement d’un talus raide. Ils sont
essentiellement employés,
- soit en site montagneux pour protéger les chaussées routières
contre le risque d’éboulement ou d’avalanches ;
-soit, en site urbain pour réduire l’emprise d’un talus naturel, en vue
de la construction d’une route, d'un bâtiment ou d’un ouvrage d’art.

II existe deux grandes classes d’ouvrages de soutènement.


- Les murs qui sont composés d’une paroi résistante et d’une semelle
de fondation. C’est le cas des murs en T renversé ou des murs-poids
en béton armé ou encore en maçonnerie (briques, pierres,…)
- Les écrans qui sont composés seulement d’une paroi résistante.
Les murs poids
Le poids propre du mur
joue un rôle important
dans le soutènement
du matériau retenu
Les rideaux de palplanches
Rideaux continus relativement étanches,
constitués de profiles métalliques assembles
par des serrures (+ butons ou tirants éventuels)
Paroi de pieux
Les ouvrages de soutènement se distinguent donc par la manière
dont les efforts de poussée (du terrain derrière l'ouvrage) sont
repris. La poussée peut être reprise par :
- le poids de l'ouvrage ;
- l'encastrement de l'ouvrage ;
- l'ancrage de l'ouvrage.
Poussée reprise par le poids de l'ouvrage de soutènement.
Dans ce type d'ouvrage on trouve :
- des murs en béton ou en maçonnerie. Ces ouvrages rigides ne
supportent pas des tassements différentiels supérieurs à 2-3°/°°.
Les gabions ("sacs" de grillage remplis de gros cailloux) peuvent
être assimilés à des murs, mais supportent eux des déformations
importantes ;
- des murs en terre armée. Ce sont ouvrages souples constitués de
terrain armé par des bandes d'aciers qui supportent les
tassements différentiels du sol de fondation.
- des ouvrages cellulaires. Ce sont des ouvrages souples bien que
la cellule elle-même soit rigide.
Poussée reprise par l'encastrement
La poussée peut être reprise par l'encastrement de l'ouvrage dans
le sol de fondation. On trouve dans ce type d'ouvrages :
- les murs cantilevers (dont la base élargie est encastrée dans le sol
de fondation). Ces murs "fonctionnent" sous l'effet du poids du
remblai.
- les parois moulées qui beaucoup utilisées en zone urbaine et qui
permettent d'atteindre des profondeurs de l'ordre de 100 mètres.
- les rideaux de palplanches, ouvrages métalliques encastrés dans
le sol de fondation.
Poussée reprise par des ancrages
Dans les deux cas cités précédemment (poussée reprise par le poids
ou l'encastrement), il est possible d'utiliser des tirants pour reprendre
une partie de la poussée des terres. Les ouvrages ancrés rencontrés
sont donc :
- les murs ancrés ;
- les parois moulées ancrées ;
- les palplanches ancrées.
Dans les parois (parois moulées ou palplanches) ancrées la stabilité
est assurée par la mise en butée, mais aussi la mise en contrebutée
du terrain sur la hauteur ancrée de la paroi.
CALCUL DE LA POUSSEE
Les théories de calcul des murs de soutènement on été classées
selon :
-Que le sol soit considéré comme un milieu élastique
(Équations d’élasticité de Lamé)
-Qu’il s’agisse d’un sol plastique (On se base sur la formule
de Rankine et de Caquot)
-La théorie du coin de glissement (Méthode de
Coulomb/Construction graphique de Culmann)
-Des méthodes expérimentales
Pression des terres au repos

L'état des contraintes dans le sol n'est pas hydrostatique: la


contrainte horizontale ou latérale n'est pas égale à la contrainte
verticale. En mécanique des sols, la contrainte latérale totale est
définie en fonction de la contrainte verticale totale par la
relation:

où K est dit coefficient de la pression des terres. Puisque les


contraintes totales peuvent changer selon le degré de saturation du
sol, le coefficient K n'est pas constant pour un sol donné. C'est pour
cette raison que nous écrivons cette relation en terme de
contraintes effectives:
K0 est le coefficient des terres au repos. Il est indépendant de l'état de
saturation du massif. Il est constant pour une même couche de sol et
une même masse volumique.
Etat actif
Soit un massif de sol semi infini avec
une surface horizontale et un écran
vertical lisse.

Supposons que l’on effectue un déplacement de l’écran loin du


massif. Ce déplacement est équivalent à une expansion du sol, ce
qui induit une diminution de σx (cette diminution est fonction des
déformations latérales dues au déplacement). Si le déplacement de
l’écran est assez suffisant, σx atteint une valeur minimale
correspondant à un état d’équilibre plastique dans lequel le cercle
de Mohr touche l’enveloppe de rupture. Puisque σx diminue, elle
représente donc la contrainte principale mineure σ3. La contrainte
verticale σz sera la contrainte principale majeure σ1. La contrainte
est σ3 dite pression active
Etat passif

Supposons que l’on déplace l’écran vers le


massif de sol. La contrainte σx croit jusqu’à
ce qu’un état d’équilibre plastique soit
atteint. Dans ces conditions, σx devient la
contrainte principale majeure et σz sera la
contrainte principale mineure σ3. σx
maximum est atteinte lorsque le cercle de
Mohr devient tangent à l’enveloppe de
rupture. La contrainte horizontale est dite
pression passive
Méthode de Rankine

Hypothèses de base
Poussée au repos
Poussée active
Si on a une semelle, la hauteur h est prise à partir de l’extrémité de la semelle
dernière le mur jusqu’au terre plein.
Butée

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