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Bâtiment.3èmeannée GC LES PLANCHERS
LES PLANCHERS
I- GENERALITES
Les planchers constituent l’élément plan
horizontal qui délimite les différents
niveaux d’une construction.
Ils sont formés de 3 parties essentielles
qui sont le revêtement, la partie portante
et le plafond
I. 1- La partie portante
Son rôle est de résister aux actions dues :
Aux poids propres : du plancher lui-même (éléments porteurs, revêtements plafond),
des cloisons et autres séparations.
Aux surcharges d’exploitation qui dépendent de l’utilisation de l’ouvrage.
Remarque importante
Les cloisons sont prises en compte dans les calculs comme une charge permanente
uniformément répartie de :
0,5 kN / m2 pour les bâtiments d’habitation,
1 kN/ m2 pour les autres types de bâtiments,
une valeur à préciser dans les D.P.M s’il s’agit de cloisons lourdes.
(D.P.M = Documents Particuliers du Marché).
Les charges d’exploitation sont établies statistiquement. Leur valeur est donnée par les
règlements en vigueur, soit le D.T.R.B.C.22 pour l’Algérie .Les cas de charges
particuliers sont donnés dans le cahier des charges.
Exemples de valeurs de charges d’exploitation :
Planchers de bâtiments à usage d’habitation : 1,5 kN / m2.
Terrasses non accessibles : 1 kN / m2.
Planchers de bâtiments privés : 2,5 kN / m2.
I.2- Le revêtement
Le revêtement repose sur la partie portante. Il doit être adapté au type de la
construction : carrelage, parquet en bois, dallages divers, revêtements synthétiques. Le
revêtement doit garantir une isolation thermique et phonique satisfaisante tout en ayant un
aspect esthétique convenable.
L’isolation thermique doit être particulièrement soignée pour les planchers les plus
exposés c'est-à-dire les terrasses, les sous-sols …etc.
I.3. Le plafond
Le plafond est sous l’élément porteur .En général, c’est un enduit de plâtre. On peut aussi
utiliser des plaques préfabriquées en matériaux de tous genres.
Le plafond contribue à l’amélioration de l’isolation thermique et phonique qui
peut être obtenue grâce au revêtement, tout en obéissant à l’esthétique.
II .1-Introduction
Le béton armé est de plus en plus utilisé pour la réalisation des planchers.
En effet, le béton permet des réalisations variées et économiques .Grâce à son
monolithisme, il offre les garanties d’une excellente liaison entre les différents
éléments.
D’une manière générale, les planchers en béton armé sont classés selon leur mode de
réalisation en 3 types :
- les planchers entièrement coulés sur place qui nécessitent un coffrage.
- les planchers semi-préfabriqués, dans lesquels les éléments préfabriqués assurent le
coffrage, mais qui nécessitent un étayage.
- les planchers entièrement préfabriqués.
Du point de vue de la constitution de la partie portante, les planchers peuvent être
composés d’une plaque (dalle) ou d’une association de barres et de plaques (poutres +
poutrelles, dalle)…
Une dalle est une plaque en béton armé qui repose avec ou sans continuité sur 2, 3 ou
4 appuis constitués par des poutres, des poutrelles ou des murs.
Si lx/ ly > 0,4 la dalle porte suivant sa petite portée uniquement et son calcul se fera
comme pour une poutre de un mètre de largeur
═►le ferraillage des dalles est un quadrillage d’armatures suivant les deux directions
principales, qui peut être constitué par un treillis soudé.
Aciers porteurs sont placés en zone tendue c'est à dire en partie basse de la dalle
parallèlement au petit côté (la petite portée lx) en travée et au dessus des appuis de
rive et intermédiaires (chapeaux). Leurs espacement ne doit pas dépasser 3 fois
l'épaisseur de la dalle ou 33cm. La longueur des chapeaux est comprise entre 1/4 et
1/5ème de la portée. L'enrobage est de 2,5cm pour les ouvrages courants.
Aciers de répartition sont parallèles au grand côté ly. s'appuient sur les porteurs.
Leurs espacement ne doit pas dépasser 4 X l'épaisseur de la dalle ou 45cm. Leur
diamètre est égal au moins au 1/4 des porteurs.
Les dalles sont réalisées à l’aide d’un coffrage jointif de même surface que la dalle.
-des bacs d’aciers galvanisés : ils sont utilisés surtout lorsque l’ossature est métallique
La face inférieure du bac constitue le plafond ═►c’est un exemple de « coffrage perdu »
puisque les bacs ne sont pas enlevés.
-les tables coffrantes sont des coffrages métalliques standardisés qui présentent
l’avantage de réaliser à la fois l’étaiement et le moule de coffrage de l’ensemble du
plancher (dalles + poutres).
Elles permettent un gain de temps très important et donnent d’excellents résultats Leur
coût d’achat est rapidement amorti si les éléments sont répétés.
Les ouvertures nécessaires (trémies ) pour permettre la circulation verticale des conduits
(de fumées ,de ventilation ) des gaines, des ascenseurs ,des escaliers … doivent être
prévues à l’avance et des évidements ou réservations seront mis en place dans les
coffrages .
Des armatures supplémentaires seront prévues autour des trémies pour renforcer le
plancher car l’ouverture est une zone de faiblesse (puisqu’elle provoque une
concentration de contraintes).
-si les ouvertures sont de petites dimensions, la section minimale d’aciers de renforts à
disposer est de 0,55 A si la section d’aciers sectionnés est A.
-si les ouvertures sont de grandes dimensions, des poutres et des nervures sont
nécessaires.
L’épaisseur des dalles varie de 8 à 20 cm mais ce sont surtout les problèmes d’isolation
phonique (vis-à-vis des bruits aériens) et de résistance au feu qui influent sur le choix de
l’épaisseur à donner à la dalle, plus que le critère de résistance.
Pour une dalle appuyée sur ses 4 cotés soumise à une charge répartie q (uniforme) on
admet :
suivant lx : q1 = qlx /4
Pour la réalisation des dalles, on utilise un béton dosé à (300 ou 350) kg de ciment par
mètre cube de béton.
Le bétonnage sera effectué en une fois, pour éviter les reprises de bétonnage et être ainsi
conforme aux hypothèses de calcul des planchers selon lesquels le plancher est un
élément plan horizontal
L’utilisation de la règle vibrante permet d’assurer une horizontalité et une épaisseur
acceptables grâce à des guides préalablement dressés qui lui servent de repères.
Les nœuds d’ossature doivent être soignés pour permettre le passage de l’aiguille vibrante
et assurer l’obtention d’un béton compact et résistant.
Si le bétonnage de la dalle est effectué par temps chaud, un arrosage régulier évite une
dessiccation trop rapide et un retrait trop important.
Avantages des dalles :
réalisation facile.
bonne isolation vis-à-vis des bruits aériens.
économie si portée < 4,5 m.
a) Les poutrelles portent les corps creux .Elles peuvent être en béton armé, en béton
précontraint, acier, bois ...Elles peuvent être préfabriquées, coulées sur place ou semi-
préfabriquées. Elles sont disposées régulièrement à des distances égales aux longueurs
des corps creux (50 à 70 cm) et toujours dans le sens des « petites portées » pour
minimiser les flèches .Elles comportent souvent des anneaux de levage pour
manutention.
Les sections des poutrelles sont très souvent des tés (T) renversés avec une âme
trapézoïdale.
Les armatures nécessaires pour la reprise des efforts de traction provoqués par les
moments de flexion positifs (en travée) sont incorporées aux poutrelles au moment de
leur préfabrication.
Les chapeaux ou armatures nécessaires pour reprendre les moments négatifs (sur appuis)
sont disposés sur le treillis soudé avant le bétonnage.
b) les corps creux sont également appelés «hourdis », « entrevous ».Ils sont placés
sur les poutrelles .Ils jouent le rôle de coffrage et ne participent pas (ou peu) à la
résistance .Ils ont une fonction d’isolation thermique et acoustique, (surtout grâce au
matelas d’air contenu). On dispose d’abord les corps creux borgnes aux extrémités, puis
les autres.
Les corps creux peuvent être fabriqués à partir de matériaux tels que :
- la terre cuite.
- le béton, aggloméré de béton, fibragglo, béton cellulaire.
- le polystyrène etc.
Bien que les corps creux soient négligés pour la contribution à la résistance du plancher,
ils sont soumis à un essai de poinçonnement flexion (sous une charge de 1500 N) qui
devra être concluant, pour assurer la sécurité des ouvriers sur le chantier.
c) la dalle ou table de compression est en béton armé coulé sur place, dosé à
350Kg de CPA/ m3 .Son épaisseur est de 4 à 5 cm. Elle contient le treillis soudé de (3 à 4
mm) de diamètre à maille carrée (200×200) mm [ou bien diamètre (3×3)33 à maille
rectangulaire (150×300) mm].
Le treillis soudé est disposé de manière à ce que la plus petite dimension de la maille soit
perpendiculaire aux poutrelles. Au dessus du treillis soudé, sur les extrémités d’appuis
des poutrelles, on dispose les aciers supérieurs appelés « chapeaux » , le plus haut
possible dans la dalle de répartition , en respectant l’enrobage .Les étais ,espacés de 1,2
mètres environs , doivent être disposés au contact des poutrelles avant la pose des corps
creux .
On admet pour les planchers à corps creux l’épaisseur e suivante qui correspond à la
hauteur d’une poutrelle : e= (1/15 à 1/25) × l, l étant la plus grande plus grande portée de
poutrelles (entre nus).
Ce sont des dalles pleines reposant sur des points d’appuis isolés constitués par des
poteaux. Ce plancher porte toujours suivant les deux directions et l’implantation des
poteaux doit répondre aux conditions des règles en vigueur.
Ce type de plancher est adopté lorsqu’on a besoin d’un espace libre important, sans murs,
avec une hauteur libre maximale donc en n’utilisant que des poteaux pour soutenir les
planchers, sans poutres.
Souvent la partie supérieure des poteaux est élargie : « tête évasée » .Les planchers dalles
sont alors appelées planchers « champignons ».
Le choix du revêtement dépend des propriétés qu’on en attend, et qui peuvent être
très variées :
Pour qu’un revêtement remplisse toutes ces conditions simultanément, on utilise pour le
réaliser des matériaux variés, possédant des propriétés spécifiques, disposés en couches
successives qui sont :
la couche supérieure appelée couche d’usure ou d’utilisation.
les couches intermédiaires qui sont :
l’étanchéité (isolation contre l’humidité).
les couches d’isolation thermique et phonique.
les chapes d’égalisation ou de lissage
les couches de répartition de pression.
les couches de séparation.
les formes de pente.
L’emplacement des différentes couches est variable .Il dépend du sens d’arrivée du
facteur gênant que l’on veut éviter (bruit, humidité …etc.).
a) Couches d’étanchéité :
Elles servent à protéger la partie portante de l’humidité .Le sens d’arrivée de l’humidité
pour les toitures (pluie) n’est pas celui des sous-sols (remontée d’eau par capillarité) …
On utilise pour réaliser l’étanchéité :
- des feuilles métalliques collées.
- des feuilles de matières plastiques collées soudées ou posées.
- cartons bitumés collés à chaud en une ou plusieurs couches.
- chape ou béton hydrofuge.
- truellage de mastic bitumineux ou d’enduits plastiques.
e) Couches de séparation :
Elles permettent d’éviter l’apparition de cloques, les retraits dus aux teneurs en ciment
différentes entre la partie portante et les différentes couches de revêtement, les problèmes
de vapeur d’eau …etc.
On utilise du carton bitumeux, du papier huilé, du polyane et toutes sortes de feuilles de
matières plastiques.
f) Forme de pente :
C’est une légère inclinaison qui permet l’acheminement des liquides (eaux de pluie, eaux
de lavage …) vers des évacuations (descentes, trop-pleins …) pour éviter leur stagnation
sur les planchers puis leurs lentes infiltrations (qui s’accompagnent toujours de dégâts
évolutifs).
La forme de pente est toujours envisagée et réalisée pour les planchers terrasses, les
balcons, les planchers susceptibles de recevoir de grandes quantités de liquides : laiteries,
garages lavoirs de véhicules …etc.
La forme de pente peut être :
- en béton monolithe de composition classique.
- en forme fractionnée de béton de gravillons (joints plus nombreux que dans le
gros-œuvre inférieur).
- en béton léger de granulats minéraux.
(1) = carrelages : ce sont des carreaux en terre cuite ou en ciment comprimé d’environs 2
centimètres d’épaisseur.
(2) = chape : c’est un mortier riche (dosé à 600 Kg de ciment par m3 de mortier fini)
d’épaisseur 2 à 3 cm .Il permet aux carreaux d’adhérer à la forme tout en contribuant au
lissage de la surface.
(3) = forme : c’est un remplissage en sable (damé) de 3 à 4 cm d’épaisseur contenant
l’isolation thermique et phonique .Son rôle est l’égalisation des surfaces et la répartition
des charges.
(4) = partie portante.
(5) = plafond.
(6) = joints entre les carreaux (2 millimètres environ) comblés par un coulis de mortier
(900 Kg de ciment /m3).
• Ce sont les planchers extrêmes -les plus bas (rez-de-chaussée, sous-sol) et -le plus
haut (qui fait fonction de toiture) qui sont les plus exposés aux variations thermiques, à
l’humidité, au ruissellement des eaux de pluie ═►l’étanchéité et l’isolation thermique
doivent être particulièrement soignées pour ces planchers.
• Les planchers qui séparent les niveaux intermédiaires d’un bâtiment sont appelés
planchers courants : leur isolation phonique doit être correcte.
• Un vide sanitaire (V.S) est un espace aménagé sous un bâtiment ne comportant pas
de sous-sol .Sa hauteur est inférieure à celle d’un étage normal .Il est conseillé lorsque la
construction est sur terrain inondable, à forte humidité ou lorsque l’on veut minimiser
l’emprise au sol de la construction (on place les canalisations, les conduites …etc. dans le
vide sanitaire). Les règlements parasismiques Algériens interdisent l’adoption de vide
sanitaire du fait des dégâts engendrés par le cisaillement des poteaux à la base, qui sont
soumis simultanément à un effort normal et à un effort latéral (sismique) très importants.
La sécurité incendie est une approche d’un risque dont le caractère est complexe et
interdisciplinaire.
Pour réaliser au mieux ces objectifs, il est nécessaire d’appliquer diverses mesures de
prévention et de protection.
Parmi les mesures passives les plus importantes, on peut citer la limitation de la
propagation du feu (compartimentage) et la réduction de la probabilité
d’effondrement de la structure (stabilité du bâtiment).
La résistance au feu quantifie à la fois les performances des parois des bâtiments et
la stabilité des éléments structuraux.