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COVID 19 : D’une crise pandémique à


une crise économique mondiale
Problématique : Le soutien de l’Etat marocain aux ménages est-il
suffisant pour la survie de la demande jusqu’au post Covid ?

Réalisé par : KHALLOUFI Rita


Encadré par : Mme BENAZZI Khadija

Année universitaire : 2019-2020

2
REMERCIEMENT

« On donne plus aisément des bornes à sa reconnaissance qu’à ses

espérances et qu’à ses désirs ». Maximes

Au terme de ce travail, je tiens à présenter mes plus vifs

remerciements à mon professeur Mme BENAZZI Khadija, qui en

premier temps, a accepté ma demande d’encadrement pédagogique, et

aussi pour sa présence, pour nous guider et nous conseiller, puis suivre

l’évolution de notre travail. Je tiens à remercier aussi l’ensemble du

cadre professoral de l’école nationale de commerce et gestion de

Marrakech en général, et puis les intervenants et responsables de la

filières ACG. Car sans eux nous n’aurons jamais l’occasion d’arriver à

ce point-là.

3
Table des matières

REMERCIEMENT.....................................................................................................................................3
INTRODUCTION......................................................................................................................................5
Le Monde face à la Covid-19..................................................................................................................6
La conjoncture internationale............................................................................................................7
La situation économique internationale.........................................................................................7
Impact direct sur la production mondiale......................................................................................8
Les politiques mises en place à l’échelle international pour faire face à la crise..........................10
Le Maroc face à la crise........................................................................................................................11
La réponse sanitaire.........................................................................................................................12
La crise économique au Maroc.........................................................................................................13
Vue d’ensemble selon le HCP.......................................................................................................13
L’impact de la pandémie Covid19 sur les équilibres fondamentaux.............................................14
Le dirham face à la crise...............................................................................................................14
L’industrie marocaine...................................................................................................................15
Le commerce face à la covid19.....................................................................................................17
Le choc du tourisme marocain.....................................................................................................19
La riposte budgétaire : Fonds de solidarité......................................................................................20
Les Mesures d’aides aux ménages et aux entreprises......................................................................21
Le soutien à la demande...............................................................................................................21
Soutien à l’offre............................................................................................................................22
Le soutien de l’Etat aux ménages est-il suffisant pour la survie de la demande jusqu’au post covid ? 24
Le Questionnaire..............................................................................................................................25
Résultats et analyse..........................................................................................................................27
Discussion et conclusions.................................................................................................................32
Conclusion............................................................................................................................................33
BIBLIOGRAPHIE/ WEBOGRAPHIE..........................................................................................................34

4
INTRODUCTION

Le monde connait une situation sans précédent, la pandémie Covid19 a connu des scénarios
graves touchant la chine comme premier foyer du virus, l’Italie comme seconde situation
effroyable pour finalement une propagation au niveau mondial. Pour éviter la propagation
exponentielle du virus, le monde a pris des mesures sévères d’isolement et de confinement
mettant en péril l’offre et la demande, causant une crise économique mondiale pas comme les
autres, avec des répercussions choques sur tous les niveaux et dans tous les secteurs.

Le Maroc malheureusement n’a pas échappé à cette crise, le royaume a donc pris une décision
d’état d’urgence sanitaire et prévu des mesures drastiques pour contrôler la propagation du
virus. Pour finalement déclencher une crise économique inévitable et profonde. Faire face à la
propagation du virus était une nécessité pour la protection de la santé publique pour l’Etat
marocain mais la propagation de la crise économique qui en ressort, de secteur à un autre était
malheureusement obligatoire.

La réponse sanitaire du Maroc face au covid19 est jugée exemplaire par le reste du monde,
entre réaction anticipée sanitaire et financière, implication solidaire des acteurs de la société
civile, la prise en charge des patients et une politique de communication adaptée.

Sous le guide de sa Majesté, l’Etat marocain a dû donc intervenir non seulement contre la
crise pandémique mais notamment contre la crise économique, et a mis en place des aides
précieux aux catégories précaires et aux entreprises en difficulté particulièrement affectées par
la crise.

Tous les secteurs économiques ont été touchés par la paralysation de la demande, et le
déséquilibre des chaines d’approvisionnement, de production et des échanges internationaux. 

Notamment le tourisme qui a été fortement touché : des pertes estimées par la CNT
(Confédération Nationale du Tourisme du royaume) de 33 milliards de dirhams, de 500000
emplois perdus et de 8500 entreprises menacées. Ce qui inspire des questions sur les écarts
entre les aides étatiques et les défis économique dont souffre ce secteur.

5
Le Monde face
à la Covid-19.
Il est indéniable que 2020 serait l'année du coronavirus, mais le plus important est d'ébranler

notre certitude, le choc économique provoqué par la pandémie a révélé que la mondialisation

présentée avant tout ça comme un triomphe de l’histoire, aujourd’hui serait une

mondialisation extrêmement fragile. Si nous ne pouvons toujours pas surmonter cette crise,

nous savons déjà que la mondialisation ne s’en sortira pas indemne : en changeant

fondamentalement le fonctionnement de l'économie, en remettant en question les politiques

publiques et en remettant en cause les institutions, la mondialisation ne restera pas indemne.

Politique, société et même relations entre pays établis. Ce sera désormais avant Covid-19 et

après Covid-19.

6
La conjoncture internationale
Le monde entier reconnait des pertes d’emplois et donc des pertes de revenu, ce qui engendre
un recul de la consommation, les mesures sanitaires ont aussi ralentis les échanges
internationaux et donc des défis d’approvisionnement, de production et de vente (Interruption
des chaines de valeurs). Les recettes bancaires, et les IDE ont à leurs tours été fortement
affaiblis. Les forces mondiales risquent de perdre le part de marché.

 Des changements économiques internationaux et nationaux sont alors inévitable.

La situation économique internationale


Après avoir prévu un accroissement du PIB mondial en janvier 2020, l’institut de Bretton
Woods enregistre actuellement un recul de 2.9% de celui-ci, avec plus de brutalité de
récession dans la zone euro : -8% en Espagne, -9.1% en Italie. L’OCDE 1 (Organisation de
coopération et de développement économique) a perdu en sa croissance annuelle 2 point de
pourcentage pour chaque mois de confinement, et de 4 à 6 points de pourcentage par trimestre
pour les pays avancés et émergents.

1
https://read.oecd-ilibrary.org/view/?ref=126_126496-evgsi2gmqj&title=Evaluating_the_initial_
impact_of_COVID-19_containment_measures_on_economic_activity

7
Quant à l’FMI, l’image n’est pas plus réconfortante, avec un recul du PIB des pays émergents
et en développement de 1% en 2020. Le secteur manufacturier a enregistré des
ralentissements avant même la mise en place des mesures sanitaires et du confinement. Un
impact plus prononcé pour le moins courant voire le moins à venir.

La fuite vers les actifs de qualité, dans un moment d’incertitude fait des investisseurs des
facteurs réels dans l’impact de cette crise (Elargissement des spreads, un accroissement des
taux d’intérêts adossés). Mécaniquement, les marchés mondiaux des matières premières ont
traduit cette dynamique en une chute libre des cours.

Impact direct sur la production mondiale 


Eventuellement, en premier lieu la production chinoise a été considérablement affectée après
l’arrêt des activités industrielles vitales à l’exportation du pays. Immédiatement concernés,
plusieurs autres pays dépendant de la chine ont connu un coup de frein brutal de leur
production comme étant des exportateurs importants pour les chinois : Usa, Hong Kong, le
Japon, La Corée du Nord. Avec l’expansion du virus, l’impact sur la production s’est fait
ressentir sur le restant du continent asiatique, les pays Européens et en Amérique du Nord.

Interruption des chaines d’approvisionnement et de distribution :


Le ralentissement des activités économique de tous les pays du monde vu leur dépendance des
entreprises chinoises et asiatiques (pièces et composantes des produits...). D’autres objectifs
financiers des entreprises dépendent principalement des ventes à la Chine. Avec l’expansion
de la crise économique au monde entier, chaque chaine dépendante d’un autre pays
intermédiaire en distribution ou approvisionnement a été touché. Les chaines de production,

8
en aval et en amant ont freiné à cause de l’indépendance entre entreprises de tous les coins du
globe.

La crise pétrolière :
Depuis la baisse de croissance chinoise, en fin du mois de janvier 2020, et suite à la pandémie
qu’a touché le monde, un choc concomitant frappa la demande, et a été amplifié par la mise
en place des mesures sanitaires par le monde entier (le confinement) à partir de mi-mars. D’un
autre côté, l’offre a subi un choc à son tour, du aux dissensions au sein des pays de L’OPEP+,
qui eux-mêmes ont fini par signer un accord, sans précédent de baisse de près de 10% de la
production en vigueur à partir du 1er Mai 2020. Cette baisse est apparue insuffisante pour la
survie des barils américains, notamment le Brent et le Western Texas Intermediate qui ont
perdu 71% et 73% respectivement de leur valeur en dollars.

Répercussions financières des entreprises :


D’une pandémie mondiale, s’est déclenché une crise financière énorme, une volatilité des
marchés a causé une curée vers les actifs de qualité et la baisse brutale du rendement des
obligations refuges. Les prix pétroliers se sont effondrés avec l’abattement de la demande
mondiale et l’absence des accords promettants sur la baisse de production pétrolières. Sur les
marchés de crédit, les écarts de taux se sont volatilisés (Obligations à haut rendement, la dette
privée ...).

Impact par secteur extrêmement différenciés :

9
Les politiques mises en place à l’échelle international pour faire
face à la crise.
Les pays de tous les coins du globe en mis en place non seulement des mesures sanitaires face
à la propagation énorme du virus, mais aussi des politiques ayant pour mission le sauvetage
de l’économie des pays extrêmement touchés par la crise.

Les objectifs de ces politiques sont de faciliter l’approvisionnement en liquidités pour apaiser
les tensions sur le taux, mettre à disposition des banques de la liquidité pour les encourager à
financer les entreprises, et bien alléger les différents défis dont souffrent les ménages et les
entreprises en cette période de crise.

Transfert directs au profits


Allègement des des ménages et Exonération sinon report
contraintes prudentielles subventions salariale des échéances fiscales
sur le secteur bancaire:
baisse drastique du taux Politique Politiue
directeur
Politique Politique Budgétaire au
Augmentation des
indémnités de chômage
Budgétaire au
monétaire macroprudentielle
- Assouplissement des
règles de provisionnement
profit des profit
Transfert directsdes
au profits
des entreprises affectées
des créances en souffrance ménages entreprises
(PME surtout)

Réduction de l'impôt sur le


revenu et des autre taxes

Encourager la réduction
- Des éxigences assouplies
des heures de travail, au
en capitaux propres
Qualitative easing: Distribution des coupons lieu du licenciement
Acquisitions de bons de d'achat alimentaires aux
trésor ( T-bills) et populations démunies
d'obligations privée, d'une
ampleur sans précédent Report des échéances du
- Réduction de la réserve crédit et mise à disposition
obligatoire Repport des échanges de de garanties et lignes de
crédits crédit

Figure 5 : les politiques mises en place pour minimiser le choc de la crise COVID-19.

10
Le Maroc
face à la crise.
Aujourd'hui, le Maroc utilise son agilité, son leadership sous la direction du roi Mohammed

VI et, surtout, sa cohérence dans la prise de décisions et la participation du peuple, le Fonds

spécial Covid-19 et les médias maintiennent la confiance du public. En effet, la sécurité des

Marocains est au-dessus de toutes autres considérations, ce qui accélère le traitement des

incidents et supervise la prise en charge des personnes contaminées. Ce chapitre décrit la

portée du coronavirus dans la société, l'économie, l'environnement, etc. marocains et met

l'accent sur l'utilisation de la créativité et de l'innovation frugale

11
La réponse sanitaire
Afin de délimiter les dégâts humains de la pandémie de la covid19, et éviter un scénario
effroyable tel que celui dont a souffert l’Italie par exemple et surtout par peur des surcharges
médicales en cas de catastrophe pandémique et bien sûr face à la modestie des capacités des
hôpitaux marocains. L’Etat marocain a donc fait face à cette crise d’une façon stricte et
surtout radicale, mettant en place des mesures sanitaires très sévères, mobilisant toutes les
ressources sur tous les plans possibles afin de faire face à la catastrophe et de réagir par
anticipation face à la crise sanitaire inévitable. Cependant causé une crise économique sans
précédent pour le peuple marocain et pour les entreprises marocaines. Sous le guide de sa
majesté le Roi Mohamed VI, d’une sagesse et d’une délicatesse incroyable, le Maroc fut
parmi les premiers pays à réagir face à la covid19 :

 Sur le plan sanitaire : adopter un monitoring parfait et réel et renforcer l’infrastructure


sanitaire.
 Sur le plan social et économique : apporter une aide précieuse aux catégories précaires
et aux entreprises en difficulté particulièrement affectées par la crise.
 Sur le plan psychologique : apporter l’écoute, le soutien et la délicatesse face à la
fragilité sociale.
 Sur le plan d’ordre public : inciter le respect des dispositions légale du maintien de
l’ordre.
 Sur le plan militaire : mobiliser les ressources humaines, logistiques et techniques des
FAR, au profit du service sanitaire.
 Sur le plan communicatif : résumer de manière la plus sobre le bilan quotidien de
l’évolution de la pandémie selon les paramètres de l’OMS.
 Sur le plan diplomate : échanger de façon experte avec les pays où la pandémie s’est
initialement manifestée.

12
La crise économique au Maroc

Vue d’ensemble selon le HCP


Le Haut-Commissariat au Plan (HCP), présente d’après sa note de conjoncture 2 les écarts
prévisionnels, entre deux temps T1 2020 et T2 2020 dans le cadre du choc COVID-19. Un
ralentissement possible de la croissance du secteur de l’industrie manufacturière de 0.5% au
lieu de 1.6%. La demande intérieure, la consommation des ménages s’établirait à 1.2% de
variation vu les mesures de confinement mis en place par l’Etat. En revanche la
consommation publique aurait augmenté de 3.2% par rapport au premier trimestre de 2020.
La demande extérieure de son tour, aurait diminuer de 3.5%, les exportations ont connu à une
augmentation forte de 22.8% tandis que les importations ont régressé de 4.8%. Ces évolutions
interpellent les instituts à refaire leur statistique de croissance au sein du pays.

Du coté de Bank Al Maghrib, les derniers chiffres de son conseil qui a eu lieu le 17 mars
2020, avait prévu que le PIB marocain allait augmenter de 2.3% puisque ces prévisions ne
tenaient pas compte de la progression pandémique, cependant il sera sans doute revu à la
baisse.

2
https://www.hcp.ma/Previsions-revisees-de-la-croissance-economique-nationale-pour-le-premier-et-le-
deuxieme-trimestre-2020_a2500.html

13
L’impact de la pandémie Covid19 sur les équilibres fondamentaux

Croissance Inflation et Déficit Liquidité


économique crédit publique bancaires

La croissance économique du pays subit un effet conjugué de la mauvaise situation agricole et


les effets de l’isolement sanitaire sur les secteurs secondaires et tertiaires.

L’absence de la pression inflationniste et les décélérations globale des crédits (crédit de


l’équipement et immobiliers.) jouent sur l’inflation et les crédits au pays.

Le déficit public est estimé à un intervalle de [-4.9%, -5.3%], dû à la baisse des recettes
fiscales en lien avec le ralentissement de la croissance et la baisse de la demande intérieure.

Finalement la liquidité bancaire est inévitablement touchée par la baisse de la demande


étrangères adressé au Maroc, le frein des importations les moins prioritaires et la baisse des
transferts MR, IDE et recettes touristiques.

Le dirham face à la crise


Le dirham marocain devrait se déprécier d’après les évolutions prévues par la Banque
Mondiale. Le Fond monétaire mise aussi sur un recul du PIB de 3.7% pour la même année
avec une reprise de 4.8% en 2021. S’agissant des comptes extérieurs, la continuité du compte
courant fera état d’une aggravation du déficit courant qui s’établirait à 7.3% en 2020 pour
revenir à 4.3% en 2021. La détérioration du solde budgétaire aggraverait la situation de
déficits et sous l’effet de l’incertitude influencera la valeur du dirham à mesure que les
monnaies constituent le panier de références s’apprécient.

La FMI suggère la coopération multilatérale pour aider les pays dont l’espace budgétaire est
limité. Dans ce sens les mesures adoptées par le Maroc vont en parallèles avec ses
recommandations et permettent de minimiser le choc de la manière la plus efficacement
possible.

14
L’industrie marocaine
Le Covid19 impacte fortement le secteur industriel, mais la crise préserve aussi certaines
branches qui ont pu adapter leur production. C’est le cas de nombreuses entreprises qui ont
orienté leur activité vers la production de matériel médical (masques, gants, textile médical).
L’industrie textile (qui employait à fin 2019 plus de 185 000 travailleurs répartis dans plus de
1600 entreprises, et représentant 15% du PIB industriel marocain) s’est mobilisée, par
l’intermédiaire de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement
(AMITH) pour reconvertir certains de ses adhérents à la fabrication de masques et viser une
capacité de production de 4 millions d’unités par jour

De son côté, l’industrie pharmaceutique est confiante quant à sa capacité à répondre à la


demande en médicaments. Bien qu’en partie dépendant des marchés extérieurs et notamment
de la Chine et l’Inde pour la production, les professionnels assurent qu’il n’y aura pas de
pénurie. Selon les chiffres officiels, "80% des médicaments vendus au Maroc, princeps ou
générique, sont fabriqués au niveau local".

De son tour l’industrie agro-alimentaire avec un chiffre d’affaires annuel dépassant MAD 100
Md (EUR 9 Md) en moyenne au cours des dernières années, cette industrie représente 25% du
PIB industriel du Maroc en assurant plus de 110 000 emplois., risque de subir un problème
d’approvisionnement en intrants et en produits semi-finis. D’une part, les 2 000 unités agro-
industrielles présentes au Maroc pourraient être amenées à rencontrer un problème
d’approvisionnement en ingrédients et additifs - pour la plupart importée - utilisés par la
quasi-totalité des filières dans leur processus de fabrication. Ceux-ci incluent les
conservateurs, les émulsifiants, les graisses et autres gélatines aux texturants, les stabilisants,
les édulcorants, les épaississants, les vitamines, les enzymes, les acides et les autres
antioxydants naturels ou synthétiques destinés à différents industriels

D’autre part, les chaînes de production des usines marocaines des fabricants de produits
alimentaires risquent d’être perturbées en raison de la baisse des stocks de sécurité,
naturellement peu élevés, de certains produits semi-finis, tel que le concentré de fruits à la
base de la production des jus industriels, importé principalement de l’Union européenne

15
Quant au secteur de l’automobile qui est en mode pause, cette situation qui se facture en
millions de Dirhams de pertes pour l’économie marocaine après les décisions prises par
RENAULT et PSA. L’arrêt temporaire de l’activité de Renault au niveau de ses deux sites de
production de Tanger et de Casablanca concerne 11.000 collaborateurs, la suspension des
activités de PSA à Atlantic Free Zone touche 1.600 collaborateurs et a des répercussions sur
ses équipementiers et ses 66 fournisseurs. L’arrêt de l’activité pourrait à terme se répercuter
sur les 180 000 individus employés par l’industrie automobile, les 250 équipementiers
automobiles opérant au Maroc ainsi qu’autour de neuf écosystèmes (Câblage, intérieur
véhicules & sièges, métal emboutissage, batterie, PSA, moteurs, Renault, Delphi et Valeo) et
donc le secteur le plus prometteur du Maroc est aussi frapper de pleins fouets et appelé à en
sortir et reprendre leur activité et remonter la pente.

16
Le commerce face à la covid19

Etant une économie axée sur la consommation, le commerce et le tourisme, l’activité


économique du Maroc a été inévitablement touché par la crise économique Covid19. La
dépendance de l’activité européenne, qui représente 58% des exportations marocaines, 58%
du stock IDE, 70% des recettes touristiques et 69% des transfert marocains, causera un
accroissement de la croissance nationale avec le repli de celle européenne.

Les Exportations
Les Importations
[-68Mrdh,- [112Mrdh,211Mrdh] La fermeture des usines de Renault et PSA
131Mrdh]
depuis le 19 mars, la baisse de la demande et
Autres importations
[-25%,-50%]
les perturbations d’approvisionnement, les
Autres exportations
[- 25%,-50%] Produits alimentaires/
exportations marocaines ont baissé
sécheresse
[+10%]
inévitablement. Les importations à leurs
Textile et cuir [-30% Baaisse des prix du
,-70%] baril/
de la consommatio Baisse
n du
carburant [-10%,-20%
]
tours ont baissé avec la volatilité des
Automobile [-30%,-7
0%]
Bien d'équipement
[-25%,-50%]
investisseurs et la baisse de la consommation
mondiale, des produits hors alimentaires,
avec la baisse de la consommation du baril
dû à la crise pétrolière.

Dégradation des réserves de change

Le solde de la balance aura un


impact négatif de [-30 % -56%].

17
Propositions des professionnels de commerce

 Sauver le pouvoir d’achat et renforcer la demande intérieure en instaurant un nouveau


mécanisme
 Mettre en place un dispositif de financement et de garantie pour solutionner les
problèmes de pénurie de trésorerie dans le cycle distributif.
 Ouvrir des lignes de crédits destinées aux commerçants auprès des banques pour leur
garantir un fonds de roulement nécessaire pour honorer leurs engagements
(fournisseurs et employés)
 Mettre en place des mécanismes de refinancement au profit des commerçants pour
garantir leur chance de reprise d’activités, et les protéger de couler complètement dans
l’asphyxie financière.
 Reporter les échéances des crédits sans pénalités ni taux d’intérêt élevé.
 Injecter de la liquidité pour dynamiser la demande et induire cette de l’offre pour
revenir à une situation normale. (Coordination entre le gouvernement et le secteur
bancaire)
 Ciblé les commerces lésés par la crise pour garantir un bénéfice de transferts de fonds
et allègement du fardeau fiscal.
 Exonération des taxes communales et locales, des frais d’entrepôts de stockage et les
limites de paiement de loyers communaux ou les reporter.

18
Le choc du tourisme marocain
Au Maroc, le secteur touristique est considéré comme une activité réductrice des inégalités
entre les différentes régions, Il est aussi considéré aussi comme un secteur accélérateur de
développement, comme étant l’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emploi, contributeur à
la création de richesse du pays soit un pourcentage de 11% du PIB.

Vers la fin de l’année écoulée, le secteur touristique marocain avait enregistré des chiffres
compromettants, tout en vert, soit 78.65 MMDH en hausse de 7.7% par rapport à 2018. Toute
fois avec le début de l’année 2020 et l’évolution de la pandémie conjuguée aux mesures
sanitaires prises mondialement pour éviter la catastrophe humaine. Le tourisme partout dans
le monde est en quarantaine, celui du Maroc n’y a pas échappé avec une fermeture de la
majorité des activités :

3500
Entreprises
d'hébérgement

1500 Sociétés
500 Entreprises
de location de
voiture Trésorerie de restauration
déficitaire et
Pertes évaluées
à 138 Milliars de
dirhams. entre
2020-2022

1500 Sociétée
1450 Agences
de transport
de voyage
touristique

Frôlant la catastrophe la confédération nationale du tourisme CNT, estime les pertes projetées
à 11.6 Millions de nuitées traduites par une crise de trésorerie énorme, nécessitant une

19
politique de relance très délicate de la part des pouvoirs publics. Les pertes d’emplois sont
estimées à 500 000 emplois perdus et 8500 entreprises menacées.

Les Propositions des professionnels pour sauver le tourisme marocain


 Exonérer le secteur touristique des charges sociales et des impôts durant la crise.
 Réduire le taux de la TVA à 5% sur les activités touristiques surtout hôtelières et la
baisse des taxes locales et communales.
 Permettre le remboursement des crédits de TVA pour libérer la trésorerie.
 Octroyer des prêts sans intérêts ou à un taux très faibles pour facilite les paiement
fournisseurs, avec prorogation jusqu’à la fin d’année.
 Accélérer les délais de règlement des créances par les établissements publics.
 Soutenir la mise à niveau des hôtels pour préparer la reprise par un mécanisme de
soutien profitant de la durée de fermetures des hôtels pour mener des travaux.

La riposte budgétaire : Fonds de solidarité

Parmi les premières réponses suivant la réponse sanitaire du royaume, sous l’initiative de Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, la création d’un fond de solidarité initialement doté de 10
Milliards de dirhams se fut pour contrecarrer les effets désastreux liés à la pandémie du
coronavirus. Vers mi-avril le fonds arrive à une valeur 34 Milliards de dirhams de dons
d’entités privées et publics, des initiatives personnelles aussi.
Déductible du résultat fiscal, ces montants ont pour objectif de prendre en charge les dépenses
de santé publique et augmenter les capacités du système de santé. Ce fond permet de soutenir
l’économie et absorber le choc financier causé par la crise pandémique dont souffre le monde
en ce moment. Il sert également à la sauvegarde des emplois et alléger l’impact social à
travers des transferts ciblés.
Cette délicate initiative a procuré au Maroc un moyen de sauvetage d’urgence pour minimiser
et prévenir les dégâts économiques et mutualiser les risques liés à cette crise. Ceci a permis à
l’Etat d’intervenir et agir sur les différents secteurs sans prendre en compte de degrés et la
gravité de l’impact et ne délaisser aucune menace par peur de contagion de secteur en le
secteur

20
Les Mesures d’aides aux ménages et aux entreprises
Le choc que l’on témoigne en ce moment à cause de cette crise est multiforme dans le sens où
il touche l’offre et la demande, puisqu’il entraine une baisse prononcée du revenu national et
de l’emploi. Il est donc évident du soutien que veut apporter l’Etat porte sur ces deux axes et
que la réponse adoptée par les autorités convient de bien appréhender nature inédite qui
touche notre économie.

Le soutien à la demande
En l'absence d'un mécanisme efficace d'assurance chômage, l'économie marocaine a été prise
au dépourvu par la gravité du choc économique. Plus d'un tiers des salariés associés à la
CNSS ont été déclarés fermés par leur employeur. Cependant, en raison de la perte de travail,
les familles du secteur formel ont également perdu leur principale source de revenus et la
demande de biens et services. Pour faire face à cette situation, les autorités ont utilisé les
ressources du fonds COVID-19 pour indemniser les ménages du secteur formel en difficulté.
Cette mesure a un double objectif d'une part, elle soutient les ménages les plus instables en
préservant une partie de son pouvoir d'achat et donc de sa demande, et d'autre part, elle
maintient indirectement la production dans certains secteurs clés. La deuxième mesure vise
les familles confrontées à des conditions de crédit et, après consultation avec GPBM, elles ont
accepté de reporter le paiement :

 En plus de l'allocation familiale et de l'AMO, chaque employé recevra une somme


unique de
2 000 dirhams en plus de l'allocation familiale et de l'AMO.
 Les prêts à la consommation et les prêts au logement accordés par les familles seront
prolongés jusqu'au 30 juin 2020.

Quant au secteur informel, la situation n'est pas meilleure. En effet, les familles opérant dans
ce secteur vivent souvent dans des conditions instables, et les chocs économiques que connaît
l'économie marocaine ne feront qu'aggraver la situation. Par conséquent, une partie des fonds
collectés en réponse à la crise sera consacrée à ces fonds. Comme les travailleurs réguliers, le

21
but de l'action est de leur permettre de conserver une partie de leur pouvoir d'achat et de
promouvoir la demande intérieure pour éviter un fort déclin économique :

 Dans un premier temps, les familles inscrites dans le registre RAMED recevront des
transferts allant jusqu'à 800 dirhams pour les familles de deux personnes, jusqu'à 1000
dirhams pour les familles de trois à quatre personnes et jusqu'à 1200 dirhams pour plus
de quatre personnes.
 Dans la deuxième phase, les ménages instables non liés au registre RAM géré par le
secteur informel recevront également des transferts égaux au montant déterminé dans
la première phase. Compte tenu du manque d'informations sur cette catégorie de
revenus, les autorités marocaines ont prévu de mettre en place un système de collecte
de données pour cibler de manière appropriée les paiements de transfert5

Soutien à l’offre

Tout comme la demande ne peut être gaspillée, les chocs économiques associés à COVID-19
affectent également l'offre et les commandes de premier ordre. La stratégie de confinement
stricte adoptée par les autorités marocaines a conduit à l'arrêt de certaines activités
commerciales, notamment la structure des petites et moyennes entreprises. Même si nous
n'avons pas le nombre exact d'entreprises à la fin de l'exercice, le nombre d'employés qui ont
annoncé la suspension des activités (plus de 800 000 fin avril) peut être estimé. Ceux qui
participent à ces activités ne seront pas épargnés et feront face à des problèmes de trésorerie.
Afin de limiter l'impact des tissus de production, les autorités ont adopté une série de
mesures :
 Afin d’assurer la continuité de la production et d’économiser du travail, la CNSS a
reporté les charges sociales patronales de mars à juin sans amende.
 Pour permettre à l'entreprise de répondre à ses besoins de trésorerie et ainsi assurer la
continuité de la chaîne de valeur nationale, deux mesures ont été prises :
 Sous les auspices du GPBM et de Bank Al Maghrib (BAM), les prêts bancaires ont été
suspendus jusqu'au 30 juin 2020 sans aucune pénalité.
 La Caisse centrale d'épargne de Paris (CCG) a mis en place le produit « Damane
Oxygène » pour les TPME dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 200 millions de

22
dirhams et les sociétés intermédiaires dont le chiffre d'affaires se situe entre 200 et 500
millions dirhams.
 Elle a également pris des mesures fiscales préférentielles en faveur de l'entreprise et a
également veillé à la continuité des activités de production et à l'atténuation des chocs
économiques. Par conséquent, TGR enregistre la date limite fiscale pour les
entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 20 millions de dirhams du 31 mars
au 30 juin 2020. Les entreprises qui ne satisfont pas aux normes de l'AC peuvent
demander au ministère des Finances de traiter leurs demandes au cas par cas. De plus,
la mise en œuvre des contrôles fiscaux et des notifications aux tiers titulaires a été
suspendue jusqu'au 30 juin 2020.
 Le Ministère de l'économie, des finances et de la réforme administrative exige
également que tous les arriérés de paiement soient standardisés TPE et PME.

23
Le soutien de l’Etat aux
ménages est-il suffisant pour
la survie de la demande
jusqu’au post covid ?
Mon enquête avait pour but de suivre l’adaptation du mode de vie des ménages plus
précisément leur situation financière sous la contrainte du confinement, et de la crise
économique touchant le secteur touristique. Ce secteur qui en a bavé tout le long de la crise
économique surtout au Maroc comme étant une destination touristique mondialement classée.
Les ménages ayant un revenu issu du secteur touristique ont bien sur subit un changement et
une dégradation financière.

Pour se focaliser sur les sources des revenus des ménages concernés par le choc économique
qu’a touché le secteur touristique marocain, mon enquête a donc ciblé un échantillon de 200
ménages représentatif. Notamment des dirigeants d’entreprises (Directeur d’agence de
voyages, des propriétaires de bazars …), des commerçants, des cadres moyens, des ouvriers et
artisans.

Le questionnaire a été diffusé grâce à des contacts familiaux dans le domaine touristique, par
le biais des réseaux sociaux, j’ai pu cibler des ménages qui ont forcément des niveaux sociaux
différents mais un point commun qui est la crise économique durant la propagation
pandémique de la covid-19.

Les questions portent aussi sur le soutien étatique à ces ménages et le pourcentage de réussite
que ça a eu sur la situation financière. Pour finalement me permettre de décortiquer la
situation de la demande et sa survie pour le post-covid19.

24
Le Questionnaire

Section 1 
Ces questions avaient pour but d’avoir une idée globale sur les statistiques des personnes
ayant un revenu issu du secteur touristique par rapport à la perte d’emploi et leur classe
sociale :
 Q1 : Avez-vous une source de revenu lors de la crise sanitaire ?
Réponse à choix unique : OUI/NON.
 Q2 : Quelle est votre classe sociale ?
Réponse à choix unique : < 2500, [2500,5000], > 5000
Aisée = < 2500 / moyenne = [2500,5000] / pauvre = >5000
 Q3 : Quelle est votre catégorie socioprofessionnelle ?
Réponse à choix unique : Exploitant / commerçants / cadre moyen / ouvrier, artisan,
manœuvre…
 Q4 : Quel est votre strate d’habitat ?
Réponse à choix unique : Luxe et moderne / nouvelle médina / ancienne médina /
précaire, clandestin.
 Q5 : Quelle est votre situation financière actuelle ?
Réponse à choix unique : Parvient à épargner / revenus couvrent mes dépenses / puise
dans l’épargne / endettement / solidarité sociale / aides de l’état / aides des ONG /
autres

Section2 
Cette section concerne les ménages ayant eu recours aux aides de la part d’autres ménages ou
autres établissements, aux aides étatiques surtout :

 Quelles sont les transferts reçus pour faire face aux effets du confinement ?
Réponse à choix unique : Solidarité sociale / ménage à l’étranger / RAMED / CNSS /
ONG / institutions publiques et semi-publiques / institution privées.
 Q1 : Quelles sont les sources d’aide que vous avez eu après perte d’emploi ?
Réponse choix unique : CNSS (salarié formels) / RAMED (travailleurs dans le secteur
informel) / Employeur (congé payé, demi salaire…)

25
Section 3 
Cette section concerne les ménages n’ayant pas eu recours aux aides étatiques, et sert à savoir
les causes de cela :

 Q1 : Pourquoi n’avez-vous pas eu accès aux aides de l’Etat ?


Réponse à choix unique : Enregistré mais non encore bénéficiaire / non déclaré à la
CNSS / Non adhérant au RAMED / je n’ai pas encore demandé d’aide / carte RAMED
non valide / demande refusée / inaptitude à réaliser la procédure (RAMED)

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Résultats et analyse

Vue d’ensemble sur la perte de revenu de l’échantillon


52% des réponses affirment une perte de revenus en raison de l’arrêt de leur activité au temps
de confinement :

Avez-vous une source de revenu pendant le confinement?

OUI NON

Perte de revenu et caractéristiques sociaux

Perte d'emplois par classe sociale

Classe sociale

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Classe pauvre Classe moyenne Claisse aisée

Perte d'emplois par classe socioprofessionnelle

Classe socioprofessionnelle

0.00% 10.00% 20.00% 30.00% 40.00% 50.00% 60.00%

Ouvrier,manœuvre,artisant Cadre moyen


Commerçant Exploitant

27
En prenant compte des classe sociales, la perte d’emploi est de moins en moins chez les
classes moyenne et aisée. Quant aux classes socioprofessionnelles, les commerçants et les
ouvriers sont les plus touchés par la perte de source de revenu pendant la crise avec un
pourcentages très bas, de 20% pour les exploitants.

Perte de revenu par strat d'habitat

Strat d'habitat

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Précaire/Clandestin Anciene médina Nouvelle médina Luxe et moderne

La perte de revenu causée par la crise liée au coronavirus touchant le secteur touristique
s’élève donc à 40.8% parmi les ménages pauvres, parmi les ménages d’habitat précaire à
41.9%. Au sein des entreprise liée à ce secteur les commerçants et la classe ouvrière et
artisanale sont les plus touché par l’arrêt de leurs activités avec un pourcentage respectif de
47% et 46%.

La situation financière actuelle des ménages.

Situation financière

Par

Parvient à épargner Revenu couvre les dépenses Puise dans l'épargne


Endettement Solidarité sociale Aides de l'Etat
Aides des ONG
rapport à leur situation financière, 7% des ménages arrivent à épargner, 41% des ménages

28
arrivent à couvrir leurs dépenses et 21% puisent dans l’épargne. Le pourcentage
d’endettement des ménages est d’à peu près 14% tandis que les ménages ayant plus de
difficultés financières sont de 19% à avoir recours aux aides étatiques, 10% à la solidarité
sociale et 8% aux aides des ONG.

Les ménages en détresse ont eu recours à des transferts de


différentes sources

Sources de transferts reçus par les ménages

0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18%

Insitutions publiques,semi publiques ou privés ONG


CNSS RAMED
Ménage à l'étranger Soliarité sociale

En cette période de confinement et d’arrêt de l’activité touristique, pour compenser la perte


d’emploi, les ménages ont reçu des transferts de l’Etat, des institutions publiques, semi
publiques ou privé, des transferts prévenants des ménages à l’étranger.

En total 45% des ménages ont eu besoin à ces transferts d’aides pour faire face aux difficultés
causées par la crise économique touchant le secteur touristique comme étant leur source de
revenu initialement normale.

13% des ménages ont eu recours aux aides offert par le programme RAMED, 6% ont
bénéficié des transferts étatiques par la caisse nationale de la sécurité sociale. Les ONG et les
institutions ont aidé 9% des ménages que l’enquête a ciblé.

La part des ménages ayant reçu de l’aides de leur employeur (Etat


ou autre) pour perte d’emploi.
29
14.00%

12.00%
Sur le total des ménages ciblés, 19% soit
10.00%
un ménage sur cinq a eu recours aux aides
8.00%
étatiques. Sur les 19%, 6% d’entre eux ont
6.00% bénéficié des aides fournis par la caisse
4.00% nationale de la sécurité sociale (CNSS) et
2.00% 12.9% ont bénéficié du RAMED. Tandis
0.00% que les aides fournis par les employeurs
Aides des emloyeurs ( Etat ou autres)
normaux sont de 5.5%.
Congé payé, demi salaire …
CNSS
RAMED

Part de ménages ayant eu Part de ménages ayant eu


recours OUI ou NON aux recours aux aides éta-
aides étatiques tiques

OUI NON RAMED CNSS

En projetant ces résultats sur les classifications sociale de ces


derniers ont obtient les pourcentages suivants 
Les ménages pauvres ont eu recours le plus aux aides étatiques avec un pourcentage de
23.3%, 18.4% d’eux ont bénéficié du RAMED, et 4.9% ont bénéficier des aides fournis par la
CNSS. Tandis que la classe moyenne connais des chiffres plus bas, avec un total de 15%

30
ayant eu recours aux aides étatiques, avec un pourcentage de 8.6% des ménages bénéficiant
du RAMED et 6.9% des bénéficiaires CNSS.

Chart Title

Aide de l'Etat (RAMED)

Aide de l'Etat (CNSS)

0.00% 2.00% 4.00% 6.00% 8.00% 10.00% 12.00% 14.00% 16.00% 18.00% 20.00%

Claisse aisée Classe moyenne Claisse pauvre

Difficultés d’accès aux aides de l’Etat


70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Enregistré mais non encore bénéficiaire Non declaré à la CNSS


Non adhérant au RAMED Pas encore demandé
Carte RAMED non valide Demande refusé

La plupart des personnes n’ayant pas eu recours aux aides étatiques sont enregistré mais pas
encore bénéficiaire avec un pourcentage qui tend aux 60%, les non adhérant au RAMED et
les non déclarés à la CNSS sont de 10% chacun, les autres ménages soit n’ont pas l’intention
de demandé de l’aides, ou la carte d’adhésion RAMED n’est pas valise. Avec un pourcentage
de 5% des personnes à qui leur demande a été refusé.

Discussion et conclusions

D’après les résultats que j’ai pu avoir de mon enquête, il va sans dire que malgré tous les
efforts très délicats et précis de la part du gouvernement et sa Majesté pour éviter les dégâts
économiques et sociaux de la pandémie du corona virus, les ménages marocains ayant un
31
revenu issu du secteur touristique, souffre de l’arrêt de leur activité touristique que l’on vit en
ce moment. En particulier les ménages pauvres et moyens sont en détresse, leur revenu est
très minime, les endettements, les crises financières familiales sont les plus sévères. Il est
aussi indéniable que les ménages ayant recours à ces aides étatiques arrivent à couvrir leurs
dépenses mensuelles ce qui est déjà positif mais est-ce qu’avec le déconfinement et l’arrêt des
aides étatiques le cas restera-il le même ?

Avec un pourcentage de 52% de perte de revenu, et de 19% ayant eu recours aux aides
étatiques, on peut dire que la perte de revenu par rapport aux aides étatiques est très
grandiose, avec un pourcentage très bas pour les attentes sociales. Les résultats montrent aussi
que la moitié des personnes qui n’ont pas eu recours à ces aides, veulent s’en servir mais leur
demande n’a pas été approuver.

L’enquête aussi démontre qu’il existe toujours une partie pas du tout minoritaire qui n’est ni
enregistré à la CNSS ni adhérente au RAMED, ce qui signifie qu’en cas de crise critique que
l’on a vécu avec l’urgence sanitaire causé par la COVID, l’Etat n’a toujours pas les files
nécessaires pour protéger la demande interne et éviter la crise chez les pauvres qui travaillent
informellement par exemple.

Qui dit crise financière des ménages dit une demande interne très limitée, ce qui signifie que
malgré les efforts fournis par l’Etat marocain pour sauver ou minimiser la catastrophe causée
par la COVID19, la crise est bien plus profonde, que la demande est très affaiblie en ce
moment, et risquera de prendre du temps pour s’en remettre.

L’histoire de l’économie marocaine restera à toujours gravée par la crise que l’on vit en ce
moment et la relance économique que ce soit du secteur touristique ou autre risque d’être très
compliqué et très délicate pour le Maroc.

Conclusion

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J’arrive à la fin de mon mémoire, et aujourd’hui la phase du confinement est finie, l’économie

du monde entier reprend petit à petit. Les activités touristiques, commerciales et industrielles

sont de nouveau opérationnelles, les mesures sanitaires partout au monde s’effacent, mais le

virus ne s’est pas effacé. Le monde entier attend un vaccin qui prendra des mois à être prêt.

L’économie dans tout ça ? Le monde souffre toujours, des milliers de gens dans tout le coin

du globe sont affectés aujourd’hui par la même crise, la production mondiale est en détresse

avec une chute de la demande, toutes les entreprises, dans tous les secteurs et dans tous les

pays du monde connaissent des difficultés de relance post déconfinement.

Le « Restart » de l’économie mondiale prendra du temps, pour reprendre le même niveau

avant la corona virus, elle prendra encore plus de temps. La Covid existe toujours, se propage

toujours, mais les pays du monde entier ont sacrifié de leur économie des chiffres énormes

qu’ils ne peuvent plus rester sur la même voix, le monde a besoin de cohabiter avec le virus,

pour une survie économique sinon les pertes seront multipliées et multipliées chaque jour.

L’histoire de l’économie face au corona virus, ne vient que commencer et le post covid n’est

toujours pas arrivé, puisque le monde entier présume un re-confinement et une deuxième

vague.

Comment est-ce que le monde surpassera la crise du corona virus ? Si 2 mois de confinement

en moyenne mondiale a causé des pertes incroyable et désastreuse, que serait-la suite de

l’année 2020 ?

33
BIBLIOGRAPHIE/ WEBOGRAPHIE

https://group.bnpparibas/actualite/covid-19-impact-economie-mondiale
https://www.banque-france.fr/statistiques/suivi-de-crise-covid-19/situation-
financiere-des-menages-et-des-entreprises
https://www.imf.org/fr/Publications/GFSR/Issues/2020/04/14/global-financial-
stability-report-april-2020
https://www.imf.org/fr/News/Articles/2020/05/22/blog-gfsr-covid-19-worsens-
pre-existing-financial-vulnerabilities
file:///C:/Users/hp%20250/Downloads/RH_COVID19_VF.pdf
https://fnh.ma/article/opinions-libres/tourisme-marocain-face-au-coronavirus-
ce-qui-ne-tue-pas-rend-plus-fort
https://www.leconomiste.com/article/1061160-covid-19-au-maroc-un-choc-de-
tourisme-interieur-est-indispensable
https://casainvest.ma/sites/default/files/
rapport_sur_la_crise_covid_19_2_compressed.pdf

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