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2e cycle
GUIDE MÉTHODOLOGIQUE
2e CYCLE
© 2013
Seconde édition
870, chemin de Saint-Jean
La Prairie (Québec)
J5R 2L5
Guide méthodologique
Table des matières
Objectifs du guide méthodologique .................................................................................. 10
7
6.2.4 Effectuer une lecture sélective ......................................................................... 47
6.2.5 Avoir des ambitions réalistes ........................................................................... 48
6.2.6 Lire une question en ciblant son véritable objectif .......................................... 48
8
9.1.6 Opérations multiples ........................................................................................ 79
9.1.7 Les chiffres significatifs dans les problèmes ................................................... 80
9.2 Le calcul d’erreur ou calcul des incertitudes .......................................................... 81
9.2.1 Transmission de l’erreur lors d’une somme ou d’une différence .................... 81
9.2.2 Transmission de l’erreur (l’incertitude) lors d’une multiplication ou d’une
division ...................................................................................................................... 82
9.2.3 Validation de la méthode ................................................................................. 83
Bibliographie................................................................................................................... 119
9
Objectifs du guide méthodologique
Le présent guide méthodologique se veut avant toute chose un outil mis à la disposition
des élèves afin de favoriser leur réussite scolaire, de développer leur autonomie et, dans
une certaine mesure, de les préparer à d’éventuelles études collégiales. En l’occurrence,
ce guide méthodologique a été rédigé pour eux et en fonction de leurs besoins les plus
manifestes en matière de méthodologie. Le guide aurait pu prendre un caractère plus
exhaustif, mais il aurait sans doute perdu de sa pertinence. En se référant au présent
guide, les élèves disposeront non seulement d’une référence permettant de les
accompagner dans leurs travaux et leur cheminement scolaire, mais également d’un
ensemble de stratégies pédagogiques cherchant à bonifier la qualité de leur rendement
scolaire.
Ce guide se veut aussi une référence pour les enseignants qui disposent désormais de
balises communes afin d’orienter leurs élèves vers des exigences et des démarches
méthodologiques similaires. Le présent guide s’appuie sur des stratégies communément
admises dans les manuels de méthodologie et dans les ouvrages des disciplines abordées
dans le présent guide.
Enfin, je remercie chaleureusement ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin au
présent guide. Qu’ils veuillent bien voir ici le témoignage de ma vive reconnaissance.
Sylvain Fortin
Mars 2013
10
1. Le travail de recherche
Introduction
Un projet de recherche nécessite non seulement une organisation rigoureuse, mais
également la mise en œuvre d’une méthodologie qui contribuera à la crédibilité et à la
cohérence de votre travail. La construction d’un travail de recherche mobilise plusieurs
éléments méthodologiques. Certains, plus complexes, seront présentés dans des sections
spécifiques du présent guide. Notons que la méthodologie ici proposée s’inscrit dans la
démarche habituellement présentée dans les manuels de méthodologie. Toutefois, même
s’il faut garder à l’esprit qu’il n’existe pas qu’une seule méthodologie efficace lorsque
l’on procède à l’élaboration d’un travail de recherche, il n’en demeure pas moins qu’il
existe des éléments incontournables qui doivent être pris en compte.
Un travail de recherche doit au départ s’appuyer sur un objectif clair. Avant même de
passer à l’étape de la cueillette des informations, vous devez avoir une idée précise de ce
que vous voulez réaliser. Assurez-vous de définir clairement le sujet (but de votre travail)
afin de baliser l’orientation de votre recherche. Pour ce faire, il est recommandé de
procéder à la rédaction d’une phrase qui se structure autour d’un verbe d’action
(présenter, démontrer, analyser, etc.) qui agit comme l’élément orientant de votre
recherche, il lui en donne le sens. Cette phrase figurera dans votre introduction et agira
comme sujet posé. Nous y reviendrons lorsque nous aborderons l’introduction.
Exemples :
Dans le cadre de cette recherche, nous allons présenter les causes de la Première
Guerre mondiale.
Notre recherche va démontrer que le recours au chauffage électrique est plus
avantageux au plan économique que le chauffage au mazout.
L’objectif de la présente recherche est d’analyser, au moyen de sondages, les effets
de la publicité sur les habitudes de consommation des adolescents.
13
Comment conserver la trace des informations pertinentes? Le recours à des fiches
est la méthode la plus employée. Ces fiches peuvent prendre différentes formes,
mais pour les fins du présents guide, retenons les trois formes les plus courantes.
1. La fiche résumé
2. La fiche aide-mémoire
La fiche aide-mémoire agit comme une note que vous vous adressez afin de ne
pas oublier un élément qui devra être pris en compte dans votre recherche.
14
Supposons que vous voulez prendre en considération l’extrait suivant :
Source
Craig Brown, dir., Histoire générale du Canada,
Montréal, Éditions du Boréal, 1988, page 228.
3. La fiche citation
La fiche citation permet de garder la trace d’un passage que vous souhaitez citer
dans votre travail.
15
1.3 Étape 3 : Établir un plan schématique
16
Sujet de la recherche : Présenter les conséquences de la conquête britannique sur la
société canadienne.
Introduction
Premier développement : les conséquences politiques.
Fin de la Nouvelle-France et de l’autorité française.
Une nouvelle métropole : la Grande-Bretagne.
Une nouvelle structure administrative se met en place.
Les Canadiens doivent porter allégeance au roi de la Grande-Bretagne.
Le Serment du Test est obligatoire afin de travailler pour l’État.
Conclusion
17
1.4 Étape 4 : La rédaction
18
Voici un exemple qui correspond au modèle d’introduction présenté :
Pendant près de 250 ans, la France a dominé une bonne partie de l’Amérique du
Nord et y a implanté une société à son image. Toutefois, cette aventure coloniale
s’est abruptement terminée avec la conquête britannique. Il va sans dire que cette
conquête affecta la société canadienne de l’époque. En l’occurrence, le présent
travail de recherche a pour objectif de présenter les conséquences de la conquête
britannique sur la société canadienne. Pour ce faire, nous aborderons
successivement les aspects politique, économique, religieux, démographique,
territorial, juridique et militaire.
Sujet amené
Sujet posé
Sujet divisé
19
Voici un exemple qui correspond au modèle de conclusion présenté :
Retour
Résultats
Ouverture
Vous indiquez dans la bibliographie l’ensemble des ouvrages, des dictionnaires, des
encyclopédies, des atlas, des périodiques et des journaux qui vont ont permis de
construire votre travail. Voir la section du présent guide intitulée Les références.
20
2. Les citations
Introduction
Un travail de recherche, qu’il soit bref ou de longue haleine, de même que la formulation
d’une prise de position à défendre lors d’un débat, nécessitent le recours à des arguments,
à des éléments de preuve et à des faits. Par conséquent, ces types de travaux s’appuient
sur des citations qui vont bien au-delà de l’opinion, de la perception ou de
l’interprétation. Se référer à des travaux, à des thèses ou à des statistiques par le biais de
citations est une chose, mais encore faut-il savoir comment le faire.
Vous appuyez ce que vous avancez en démontrant que votre travail s’appuie sur des
références et non des opinions.
Vous contribuez à faire la démonstration que vous avez effectué une certaine
recherche documentaire.
Vous témoignez que vous avez eu le souci de mettre en place une démarche
rigoureuse.
Vous contribuez à donner de la crédibilité à votre travail (ce qui implique que vous
avez eu la vigilance de vous référer à des sources crédibles).
Bien entendu, introduire des citations dans ses travaux n’est pas automatiquement une
assurance que vous leur donnez de la crédibilité. Il faut savoir cibler les références
pertinentes. Pour ce faire, portez attention aux éléments suivants :
Référez-vous à des travaux rédigés par des chercheurs, des spécialistes ou des
organismes qui font autorité dans leur domaine ou qui disposent d’une certaine
crédibilité.
Si vous vous référez à des statistiques, assurez-vous qu’elles proviennent
d’organismes crédibles comme les ministères ou des organisations
internationales reconnues comme l’ONU.
Évitez les opinions émises sur les blogs, les courriers du lecteur ou encore les
états d’âme de certains chroniqueurs vedettes.
23
2.3 L’emploi de la citation
Une citation n’a pas pour fonction de remplacer le texte courant, de présenter la matière
ou de donner plus de volume au travail. Une citation est essentiellement un
renforcement à vos propos, elle contribue à donner de la crédibilité à ce que vous
avancez. Par conséquent, il faut avoir recours aux citations avec parcimonie et éviter les
abus.
Une citation de trois lignes et moins est introduite à même le texte et est placée entre
guillemets. Au-delà de trois lignes, on détache la citation du texte et on place toutes ses
lignes en retrait à gauche de six frappes. Les guillemets ne sont alors pas employés.
Lorsque vous décidez de couper la citation, parce que vous jugez qu’il est pertinent de
retrancher des propos non essentiels, vous employez les points de suspension entre deux
crochets […].
________________________
1
Guy Frégault, La guerre de la Conquête, Montréal, Éditions Fides, 1955, page 458.
24
3. Les notes de bas de page
Introduction
Le recours aux notes de bas de page est un outil indispensable à la rédaction de travaux
de recherche ou même de travaux de moindre ampleur. Certains auteurs préfèrent ne pas
avoir recours aux notes de bas de page, en indiquant notamment leurs références à même
le texte, afin d’alléger la lecture. Des textes ayant essentiellement un souci de
vulgarisation laissent également tomber le recours aux notes de bas de page. Toutefois, la
grande majorité des ouvrages, des articles ou des textes à caractère informatif ou de
recherche emploie les notes de bas de page.
Les notes en bas de page figurent, comme son appellation l’indique, au bas de la page du
texte ou à la fin du document. Elles sont numérotées en chiffre arabe et sont indiquées en
exposant après la ponctuation. La numérotation recommence à 1 d’un chapitre à l’autre.
Notez que l’introduction de chapitres dans un travail de recherche se justifie uniquement
si celui-ci est volumineux. Les notes de bas de pages emploient une police habituellement
inférieure de deux points à celle du texte.
Les notes de bas de page ont plusieurs fonctions. Notons celles-ci qui sont les plus
courantes :
Elles permettent d’indiquer la référence d’une citation;
Elles donnent l’occasion à l’auteur d’apporter un complément informatif ou une
précision sans alourdir son texte;
Elles renvoient le lecteur à des références afin d’approfondir le sujet traité;
Elles permettent de nuancer ou de préciser les informations de votre texte,
notamment celles provenant de vos citations;
Elles permettent à l’auteur d’indiquer où il a puisé ses informations, ses thèses
ou ses idées.
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EXEMPLE PRÉSENTANT UNE CITATION ET UNE NOTE DE BAS DE PAGE
Depuis le milieu des années 2000, il est chose courante de lire dans la presse
écrite, notamment chez les chroniqueurs économiques, que le pouvoir d’achat des
Québécois n’a cessé de diminuer, contribuant, par le fait même, à l’appauvrissement plus
particulièrement de la classe moyenne. Il semble que cette idée relève davantage de la
perception que de la réalité. En effet, les années 2000 ont été des années de croissance
importante qui ont contribué à l’enrichissement des Québécois. Le réputé économiste de
l’UQAM, Pierre Fortin, abonde en ce sens avec chiffres à l’appui. Il écrit qu’en
_______________________
Référence
de la 1
Pierre Fortin, « Plus riche qu’avant », L’actualité, 21 octobre 2008 [en ligne],
citation. [http://www.lactualite.com/20081021_114725_11072] (Page consultée le 12 mars 2010). Dans le même
article, Fortin ajoute que cette croissance du revenu médian est encore plus considérable chez les familles
monoparentales. Toutefois, René Morisette, économiste senior à Statistique Canada, précise que cette
croissance du pouvoir d’achat des familles québécoises est le résultat d’une présence plus accrue des
femmes sur le marché du travail. En excluant ce facteur, Morisette soutient que le pouvoir d’achat des
travailleurs est demeuré sensiblement le même. Voir Guillaume Bourgeault, « Le pouvoir d’achat des
travailleurs a augmenté de 54$ en 25 ans », Le Devoir, 2 mai 2008 [en ligne],
[http://www.ledevoir.com/economie/finances-personnelles/188297/perspectives-53-piasses] (Page
consultée le 12 mars 2010).
28
4. Le travail d’équipe
Introduction
Le travail d’équipe peut paraître de prime abord plus facile que le travail individuel.
Pourquoi les élèves ont-ils cette impression, voire cette certitude? « Eh bien! Plusieurs
têtes valent mieux qu’une », vous répondront-ils ! « La tâche est moins lourde puisque
nous sommes plusieurs à y concentrer nos efforts », ajouteront d’autres élèves. Bien que
ces réflexions ne soient pas erronées, il n’en demeure pas moins que le travail d’équipe
pose aussi des défis significatifs en raison notamment des facteurs suivants :
Situation plus propice à une mauvaise communication, par conséquent, aux
malentendus;
Désaccord quant aux façons de faire, au contenu et à l’approche privilégiée;
Relations malsaines au sein de l’équipe.
Prenez en considération les éléments suivants en respectant l’ordre dans lequel ils sont
présentés.
Notez bien que répartir les tâches ne signifie nullement diviser le travail pour
ensuite le fusionner la journée même de la remise. Dans ce cas, est-il alors permis
de parler de travail d’équipe? Poser la question, c’est y répondre…
31
Établir un travail équitable pour tous. Le travail d’équipe ne doit pas reposer pour
l’essentiel sur les épaules d’un seul membre de l’équipe, et ce, peu importe la qualité
de son rendement scolaire. Tous doivent y participer en s’assurant que la
contribution de chacun soit significative.
Par ailleurs, il est conseillé de préciser vos attentes personnelles quant au travail. Il
est nécessaire de faire part à vos coéquipiers de votre préoccupation quant au respect
des droits d’auteur et de les sensibiliser à l’égard du plagiat. Soyez conscient que si
l’un des membres de l’équipe a recours au plagiat, c’est toute l’équipe qui en
subira les conséquences. Il est donc important que cet élément soit abordé.
32
Voici un exemple de plan de travail :
Sujet du travail
Présenter les effets de la mondialisation sur l’économie québécoise depuis 1990.
Membres de l’équipe
Sylvain Fortin Sylvain Chynchuck Yves Ricard
Échéancier
Dates Tâches à réaliser
7 octobre Formation de l’équipe, déterminer le sujet de la recherche et en
circonscrire l’objectif.
11 octobre Première réunion de l’équipe à l’étude.
Attribution des tâches dans la cueillette des informations :
Sylvain F. : Cherche des informations sur Internet.
Sylvain C. : Cherche des articles de journaux récents sur le sujet.
Yves : Cherche de l’information sur le sujet à la bibliothèque.
18 octobre Deuxième réunion au domicile de Yves.
Mise en commun des informations recueillies à l’aide des fiches et
établissement du plan schématique du travail.
Rédaction collective de l’introduction.
Il est décidé que d’ici la prochaine réunion les tâches suivantes seront
réalisées individuellement :
Sylvain F : rédige le premier développement;
Sylvain C : rédige le deuxième développement;
Yves : rédige le troisième développement.
25 octobre Troisième réunion à l’étude
Mise en commun des trois parties et discussion.
Rédaction collective de la conclusion.
Sylvain F. collige le tout et révise le français.
Retour sur la version finale
Le 30 octobre à l’étude, Sylvain F. présente la version finale à Sylvain C et à Yves. Prise
en note des modifications mineures à apporter. Sylvain F. les effectue à son domicile,
rédige la page de présentation et imprime la version finale.
Remise du travail
Le 3 novembre, Sylvain F. remet le travail dans la joie et le bonheur à son enseignant!
33
4.4 Étape 4 : Retour sur la version officielle
www.cidj.com/images/photos/secretaire-redacti...
www.idata.over-blog.com/0/38/34/40/logo_reussite.gif
34
5. Prendre des notes
Introduction
La prise de notes en classe peut parfois être problématique pour certains élèves. Bien
entendu, il n’existe pas qu’une seule façon de s’y prendre, mais il est communément
admis que certaines façons de procéder sont gagnantes. De même, il est admis que
certaines façons de faire peuvent être problématiques.
Correctif à apporter :
Prendre des notes signifie avant tout sélectionner l’information. Si vous
notez presque toutes les informations, vous devez être conscient qu’il
vous sera difficile, voire impossible, de retenir l’ensemble de celles-ci.
Par ailleurs, au moment de l’étude, la somme importante d’informations
que vous aurez sous les yeux pourrait engendrer un effet rebutant. À ce
moment, vous pourriez être découragé par l’ampleur de ce qui est à
étudier tout en créant un contexte où l’attention portée aux informations
importantes pourrait être diminuée. Ainsi, un découragement fort
compréhensible pourrait s’ensuivre.
Stratégie gagnante :
SÉLECTIONNER LES
INFORMATIONS AFIN DE MISER
SUR L’ESSENTIEL.
PIÈGE : « Je m’assure de noter tous les mots en entier et de former des phrases
complètes. »
Correctif à apporter :
Si vous êtes souvent dans cette situation, vous n’employez visiblement
pas de stratégies afin d’accélérer la prise des notes, telles que l’emploi
des abréviations. Si vous devez écrire Canadiens français à plusieurs
reprises, accélérez le processus de la prise de notes en écrivant
seulement « C f ». Si vous craignez d’oublier la signification de
l’abréviation, indiquez une étoile à côté de l’abréviation lors de son
premier emploi et notez sa signification au bas de la page.
37
Donnez-vous aussi des codes facilement compréhensibles. Par exemple, vous pourriez
avoir recours à un « + » afin de traduire le concept « positif » ou encore à un « – » pour
traduire le concept « négatif ». En procédant de cette façon, non seulement vous aurez
davantage de temps afin de porter une plus grande attention aux explications de votre
enseignant, mais vous disposerez également de notes plus complètes, précises et
articulées. Les tableaux suivants vous présentent des exemples d’abréviations et de codes
que l’on retrouve plus fréquemment.1
Abréviations courantes
Abréviations Significations Abréviations Significations
abrév. abréviation env. environ
anc. ancien et al. et alii (et les autres)
ap. J.-C. après Jésus-Christ etc. et cetera (et le reste)
art. article ex. exemple
auj. aujourd’hui exc. exception
av. J.-C. avant Jésus-Christ f femme
bcp. beaucoup fasc. fascicule
boul. boulevard fém. féminin
bibl. bibliothèque fig. figure
B.P boîte postale fl. fleuve
bull. bulletin fr. français
c.a. comptable agréé géo. géographie
c.-à-d. ou i.e. c’est-à-dire h. homme
cap. capitale hab. habitant
c.c copie conforme hist. histoire
ch. chapitre ill. illustration
Cie compagnie Inc. incorporée (compagnie)
col. colonne Intro. introduction
coll. collection Mas. masculin
C.P case postale Max. maximum
c.r. compte rendu Min. minimum
cv curriculum vitae Pcq. parce que
dép. département qqn quelqu’un
dest. destinataire qqch quelque chose
dir. directeur qqf quelque fois
doc. document réf. référence
Dr ou Dr docteur ts toujours
éd. édition trad. traduction
enr. enregistrée (entreprise) vol. volume
1
Informations tirées en partie de l’ouvrage de Bernard Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les
études et la recherche, Laval, Beauchemin, 2004, pages 275 et 276 et du Guide méthodologique de la Polyvalente
Lucien-Pagé.
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Signes courantes
signes Significations signes Significations
entraîne, aboutit à, peu, petite quantité
conséquence
origine de, cause marque la différence
en haut égal
en bas ressemble, pareil à
plus ou moins est inférieur à
phénomène qui existe est supérieur à
♀ espèce femelle positif
♂ espèce mâle - négatif, moins
phénomène en croissance phénomène cyclique
$ dollar phénomène en décroissance
Stratégie gagnante :
NOTER INTELLIGEMMENT
TOUT EN SE COMPRENANT.
PIÈGE : « Mes notes sont lisibles et bien disposées, mais elles sont incomplètes. »
Correctif à apporter :
Prendre des notes n’est pas un exercice qui doit verser dans
l’esthétisme. Il peut être fort pertinent de surligner des mots clés
en employant un code de couleur, mais il faut à tout prix éviter que
ce souci se transforme en fardeau. Ainsi, épris de votre désir de bien
disposer vos notes, le temps consacré à cette tâche fait en sorte que
vous passez à côté d’informations pertinentes mais non notées. Par
ailleurs, le recours trop abondant à la couleur rend la
signification de chacune d’elle moins pertinente, car on finit par
ne plus s’y retrouver. Une stratégie constructive consisterait à
appliquer ces codes de couleur après le cours alors que les informations notées sont
encore fraîches à votre mémoire. Pour tous vos cours, il est préférable de choisir les
mêmes couleurs de façon systématique (par exemple, le rouge pour les points à éclaircir).
39
Stratégie gagnante :
5.2 Que faire si vous vous retrouvez dans l’une des situations
suivantes?
40
5.3 Éléments incontournables à prendre en considération
Lorsque vous prenez des notes, certains éléments ne doivent pas vous échapper. Il s’agit
en quelque sorte d’informations incontournables. Par ailleurs, l’enseignant a parfois
recours à différents moyens pour marquer une insistance dans sa façon de communiquer
la matière. Soyez aux aguets de ces moyens, car l’enseignant cherche par ceux-ci à attirer
votre attention sur des informations importantes.
Afin que la consultation de vos notes ne soit pas laborieuse, vous devez procéder à la
réorganisation de ces dernières lors de vos périodes d’étude ou lors de vos moments de
travail personnel. C’est à ce moment que vous corrigerez le français, que vous aurez
recours à des codes de couleurs ou au soulignement afin de marquer une insistance.
Vous pourrez aussi laisser tomber les abréviations et rédiger les mots au complet et
revoir la structure de vos phrases. En procédant ainsi, vous faciliterez non seulement la
2
Tiré et adapté de l’ouvrage de Bernard Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les
études et la recherche, Laval, Beauchemin, 2004, page 26.
41
lecture de vos notes mais également votre étude. De même, en réorganisant vos notes,
vous contribuez à les encoder et à favoriser leur assimilation dans votre mémoire à long
terme.
3
Tiré de l’ouvrage de Bernard Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la
recherche, Laval, Beauchemin, 2004, page 25.
42
6. Stratégies de lecture
Introduction
Vous êtes-vous déjà imaginé ce que serait notre société sans la présence de l’écriture?
Pourrait-elle garder le même visage, les mêmes modalités de fonctionnement, la même
structure, la même efficacité? Être en mesure non pas de lire mais de lire efficacement est
de nos jours une habileté essentielle, voire indispensable.
Toutes et tous veulent lire efficacement, mais comment y parvenir et comment s’y
prendre? Bien entendu, il n’existe pas de recette miraculeuse et y arriver demande
nécessairement de la rigueur et des efforts. Cependant, se donner des stratégies de lecture
ne relève pas d’une mission impossible, il suffit de s’en donner la peine.
4
Une partie des informations des deux premiers mythes sont tirées de l’ouvrage de Bernard
Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la recherche, Laval, Beauchemin, 2004,
pages 32 et 33.
45
6.1.3 La lecture est plus facile sur Internet?
On peut avoir l’impression que lire sur Internet est plus
facile simplement parce qu’il s’agit d’un média où
l’information, plus souvent qu’autrement, est moins
condensée. De plus, la couleur et les images interactives
contribuent à procurer cette impression. Les adolescents
ont souvent recours à Internet dans leurs loisirs; il s’agit
là d’un autre phénomène qui contribue à cette impression. Toutefois, cette perception est
fausse. En effet, la lecture d’un site d’Internet comme Wikipédia n’est pas plus facile que
la lecture d’un texte sur format papier. Des experts avancent même que la lecture sur un
format papier est plus accessible puisqu’il est plus facile d’y inscrire spontanément des
notes et des commentaires.
À ce moment, ne sachant pas trop ce que vous recherchez, deux phénomènes risquent de
se produire :
En effectuant la lecture du texte, vous êtes incapable de cibler ce qui vous apparaît
important. Par conséquent, à peu près rien n’y est surligné.
Étant incapable de cibler ce que vous recherchez vraiment et épris de l’insécurité qui
en découle, vous surlignez presque tout le texte, craignant qu’une information
importante ne vous échappe.
46
6.2.2 Se donner des points de repère
Lire efficacement, c’est laisser des traces de notre lecture. Notre capacité de
mémorisation ne permet pas de tout retenir. Il faut donc, en fonction de notre intention de
lecture, se donner des points de repère dans le texte afin de pouvoir se référer à
l’information ciblée quand viendra le moment d’effectuer le travail en lien avec la
lecture. Pour ce faire, notez les éléments suivants :
Il est recommandé de surligner les phrases pertinentes ou d’encadrer les mots clés
et d’indiquer dans la marge une note quant au type d’information ciblée. Voir la partie
intitulée Prendre des notes;
Lorsqu’un paragraphe apparaît important, résumez-le en lui attribuant un TITRE;
Si vous devez lire un ouvrage au complet, organisez l’information que vous désirez
retenir au fur et à mesure que vous avancez dans votre lecture. Notez-la dans un
tableau en prenant le soin d’indiquer la page. Par exemple, vous effectuez la lecture
d’un roman où vous devez notamment cibler les caractéristiques du personnage
principal. Votre tableau pourrait alors comprendre les catégories suivantes :
caractérisations physique, psychologique, sociale, etc. Ainsi, cette méthodologie vous
évitera le besoin de feuilleter votre roman afin de repérer ce que vous y avez noté et
vous minimiserez le risque d’oublier des informations;
L’organisateur graphique est aussi un excellent moyen de visualiser l’information.
Référez-vous à vos apprentissages de la deuxième secondaire en français.
47
6.2.5 Avoir des ambitions réalistes
Si la lecture est pour vous un exercice qui demande beaucoup d’énergie et de
concentration, il est préférable d’appliquer la stratégie des petits pas. En l’occurrence,
vous devez avoir la lucidité d’éviter une lecture trop volumineuse. Imposez-vous un
nombre de pages plus modeste mais constant, à l’étude ou à la maison. De cette manière,
la qualité de votre lecture sera bonifiée.
Voici un exemple d’un texte où des stratégies de lecture adéquates ont été mobilisées5 :
5
Tiré de l’ouvrage de Bernard Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la
recherche, Laval, Beauchemin, 2004, page 38.
48
Sources des iconographies :
http ://www.paperblog.fr/media/images/articles/35/354421/1-lordinateur-nouveau-centre-
de-convivialit-du--large.jpeg
www.enfinlivre.blog.lemonde.fr/files/2009/05/imag...
www.lecture.tableau-noir.net/pages/sommaire_lectu...
49
7. Communication orale
Introduction
Une communication orale peut prendre différentes formes et chacune d’elles comporte
ses spécificités, ses défis et sous-tend des objectifs particuliers. Par ailleurs,
communiquer devant un groupe, peu importe la forme que prend la communication,
implique également des éléments qui sont incontournables à une présentation de qualité.
7.1.1 La préparation
La préparation de la présentation orale ne diffère pas tellement de la construction d’un
travail de recherche, à la différence qu’un texte n’est pas remis à l’enseignant (à moins
que ce dernier ne l’exige). En effet, vous devez cerner le sujet de votre présentation,
cueillir les informations, les sélectionner, les agencer, etc. Afin de prendre connaissance
des processus méthodologiques mobilisés lors de la construction de la présentation, nous
vous invitons à consulter les sections du présent guide méthodologique intitulées Le
travail de recherche et Le travail d’équipe (si, bien entendu, vous faites votre
présentation orale en collaboration).
53
Lorsque vous imprimerez vos fiches aide-mémoire, assurez-vous d’utiliser une police
plus volumineuse qu’à l’ordinaire (18 et plus). Si vous imprimez vos fiches aide-
mémoire avec une police en caractère 12, vous créez une situation où vous risquez de
devoir porter vos fiches trop près de votre visage. Notez qu’en conférence de presse, les
politiciens gardent toujours une bonne distance entre leur visage et leurs notes en gros
caractères. Assurez-vous de numéroter vos fiches. Si par mégarde vous les mélangez
lors de votre présentation orale, il sera alors beaucoup plus facile pour vous de les
replacer en ordre tout en évitant d’être pris de panique.
54
Mise en garde
Parfois, craignant d’oublier quoi que ce soit, des élèves transforment leurs fiches aide-
mémoire en texte. En agissant ainsi, ils croient se donner une fausse assurance et risquent
de verser dans la lecture, chose à éviter lors d’une présentation orale. Évitez de rédiger
des phrases complètes sur les fiches, vous serez peut-être tenté de les lire une fois devant
la classe. Empruntez plutôt une forme schématique dans vos fiches.
7.2 Le débat
Le débat diffère de la présentation orale, et ce, sur plusieurs aspects. Dans le cadre d’un
débat, l’élève est en interaction avec un groupe adverse. À travers cette interaction, il doit
faire la démonstration que le point de vue qu’il défend est davantage crédible. Ainsi, un
exercice de persuasion entre en ligne de compte à l’égard de l’auditoire.
55
7.3 La communauté de recherche
56
7.3.3 Principaux éléments méthodologiques mobilisés auprès des élèves
Afin de se préparer adéquatement au dialogue d’une communauté de recherche et de bien
la mener, l’élève doit tenir compte d’habiletés, d’attitudes et de certaines dispositions. En
les prenant en considération, l’élève s’assure que sa participation sera pertinente tout en
lui permettant d’atteindre, voire de dépasser, les attentes présentées.
Habiletés cognitives :
Attitudes et dispositions :
57
7.4 Les tables rondes
Une table ronde peut prendre différentes formes afin de s’adapter aux objectifs
pédagogiques et aux dynamiques propres aux disciplines. Malgré ces nuances, une table
ronde demeure toujours un processus par lequel les élèves, en faisant appel à une
dynamique de collaboration, tentent de démontrer, en présence d’un enseignant, qu’ils
maîtrisent un thème et sont en mesure de le présenter de façon articulée, claire et
cohérente.
7.4.1 La préparation
Étape 1 : Déterminez le sujet et l’objectif de votre table ronde (si ces éléments
n’ont pas été imposés par l’enseignant). Voir la section intitulée Déterminer le
sujet de la recherche et circonscrire l’objectif de la recherche.
Étape 2 : Procédez à la distribution des tâches. Voir la section intitulée Établir un
plan de travail.
Étape 3 : Procédez à la cueillette des informations. Voir la section intitulée La
cueillette des informations et les fiches.
Étape 4 : Mettez en commun vos informations et établissez le plan de la
présentation de votre table ronde. Quels éléments allez-vous aborder en premier
lieu, en second lieu, etc. À quels arguments allez-vous faire appel? Qui dit quoi?
Étape 5 : Assurez-vous de la cohérence de votre présentation. Tenez le rôle de
l’avocat du diable et tentez de trouver des failles à votre présentation. Quels sont
les points faibles? Apportez les corrections aux points que vous ciblerez.
Étape 6 : Effectuez quelques essais afin de mesurer le temps que demande votre
présentation comparativement au temps dont vous disposez. Au besoin, faites les
ajustements nécessaires.
58
8. Le rapport de laboratoire
Introduction
La compétence disciplinaire 1 en sciences demande que l’on cherche des réponses ou des
solutions à des problèmes d’ordre scientifique et d’ordre technologique. Les grandes
étapes de la démarche scientifique sont :
- Cerner le problème;
- Choisir un scénario;
- Concrétiser sa démarche;
- Effectuer l’expérimentation ou fabriquer un prototype;
- Analyser ses résultats ou procéder à la mise à l’essai;
- Faire un retour sur sa démarche ou proposer des améliorations.
Le tableau ci-dessous montre la corrélation entre ces étapes et celles que vous aurez à
suivre dans la rédaction d’un rapport de laboratoire.
61
Exemples de formulation du but de l’expérimentation
1. Identifier, dans la liste suivante, les minéraux qui sont magnétiques.
2. Déterminer si la température de l’eau influence la dissolution du sel.
3. Trouver la relation mathématique qui existe entre le volume qu’un gaz occupe et la
quantité de matière enfermée.
La délimitation de l’expérimentation;
Les variables, les constantes et les relations liées à
l’expérimentation;
La liste du matériel à utiliser ou le schéma du montage de
l’expérimentation.
62
8.2.1 La délimitation de l’expérimentation (en cinquième secondaire)
La délimitation est un court résumé de votre expérimentation. Elle doit
présenter :
L’essentiel des manipulations;
Les mesures importantes à prendre;
Les calculs fondamentaux à effectuer;
Les raisonnements qui sous-tendent votre démarche afin de répondre au
but fixé.
Une variable est un concept provenant directement d’un instrument de mesure et n’est en
aucun cas le résultat d’une opération mathématique. La variable est accompagnée de
l’unité de mesure de l’instrument. Il est possible de retrouver des variables qualitatives
telles que la couleur du papier tournesol, l’odeur de l’alcool, etc.
63
Une constante est une donnée extérieure aux mesures que vous pouvez utiliser. Vous
n’avez aucun contrôle sur cette information. Elle peut provenir d’un tableau ou être
fournie directement par le technicien. Elle est aussi accompagnée de l’unité de mesure.
Une relation est une formule déjà connue que vous aurez à utiliser lors de vos calculs ou
une conversion qui permettra de passer d’un système d’unités à un autre.
64
Dans le cas où les contenants disponibles existent en plusieurs capacités,
mentionner le type de contenant à utiliser (un cylindre de 100 mL).
Il est préférable de faire une liste du matériel à se procurer (telle une liste
d’épicerie); par contre, il y a des situations où certains objets nécessiteront un
montage quelconque. Il faudra inclure, au besoin, un schéma du montage dans le
but de réduire la longueur du protocole à suivre. Dans ce cas, l’enseignant
précisera la façon de faire convenant le mieux à la situation appropriée.
Bac à eau
3 seringues de 140 mL
Cylindre de 100 mL L’élève doit
Balance et nacelle de reproduire de
pesée façon succincte
Thermomètre l’agencement ou
Baromètre le montage du
matériel utilisé.
Chambre à réaction
Tube à dégagement
65
Exemple d’un protocole
1. Remplir d’eau du robinet le bac jusqu’à ce qu’il soit au ¾ plein.
2. Remplir le cylindre gradué complètement d’eau du robinet et le renverser dans le bac
à eau sans qu’il n’y entre de l’air.
3. Peser 0,1 g de magnésium, à la balance, à l’aide de la nacelle de pesée.
4. Aspirer 4 mL d’acide chlorhydrique (HCl) à l’aide de la seringue.
5. Faire le montage tel qu’illustré dans la section « liste du matériel ».
6. Mesurer, à l’aide du thermomètre, la température de l’expérimentation.
7. Mesurer, à l’aide du baromètre, la pression atmosphérique.
8. Insérer le magnésium dans la chambre à réaction.
9. Injecter l’acide dans la chambre à réaction.
10. Refermer rapidement la chambre à réaction à l’aide du tube à dégagement dont
l’autre extrémité est reliée au cylindre gradué.
11. Agiter continuellement la chambre à réaction.
12. Mesurer, sur le cylindre gradué, le volume de gaz recueilli lorsqu’il s’est écoulé
environ 20 secondes sans l’apparition de nouvelles bulles.
13. Rejeter le résidu de magnésium dans le bécher de récupération à l’avant de la classe
et laisser échapper le gaz formé par la réaction.
14. Rincer la chambre à réaction.
15. Recommencer le processus à plusieurs reprises en ne changeant, à chaque fois, que
le volume d’acide à utiliser (exemples : 8 mL, 12 mL, 16 mL).
Après avoir décidé d’une marche à suivre, on l’exécute dans l’ordre chronologique des
manipulations et, au besoin, on note:
Les observations qualitatives (celles détectées par les sens);
Les observations quantitatives (celles détectées par les instruments de mesure).
66
La première colonne doit clairement indiquer le
type d’information contenue en incluant, au
besoin, les unités de mesures de l’instrument, les
autres colonnes ne renferment que les mesures
prises sous forme de chiffres significatifs (voir
section chiffres significatifs) ou sous forme de
mesures et incertitudes (voir section incertitude
sur la mesure) selon les exigences.
La première rangée doit clairement indiquer le
type d’information contenue en incluant au
besoin les unités de mesures de l’instrument, les
autres rangées ne renferment que les mesures
prises sous forme de chiffres significatifs (voir la
section à cet effet) ou sous forme de mesures et
incertitudes (voir la section à cet effet) selon les
exigences.
Si la variable contrôlée (indépendante) est en colonne, elle occupera la colonne la
plus à gauche du tableau; les variables dépendantes occuperont les colonnes
subséquentes.
Si la variable contrôlée (indépendante) est en rangée, elle occupera la première
rangée du tableau; les variables dépendantes occuperont les rangées subséquentes.
Les résultats après analyse ou après calcul ne doivent pas se retrouver dans un
tableau de mesure.
67
8.5 Étape 5 : Analyser ses résultats
68
Si un calcul doit se reproduire à plusieurs reprises, il est possible de n’en faire qu’un seul
exemple détaillé et d’inscrire les résultats des autres calculs dans un tableau-synthèse.
Si un graphique est nécessaire, il doit être tracé sur une feuille millimétrée qui sera jointe
par la suite au rapport principal (il ne faut pas oublier d’identifier les noms des
coéquipiers au verso au cas où cette feuille glisserait par inadvertance du rapport).
Exemples de calcul
Calcul de la quantité de HCl
1000 mL = 0,50 mol de HCl
4,0 mL = x mole
x = 0,0020 mol de HCl
Attention : pour des précisions sur le graphique voir la section intitulée Les graphiques.
69
Déduction;
Comparaison;
Identification.
70
8.6 Étape 6 : Faire un retour sur sa démarche ou proposer des
améliorations
Selon les circonstances, cette section peut être incluse dans l’analyse des résultats. Elle
sert à porter un jugement critique concernant la démarche. Dans un cas où les résultats
seraient erronés, il faut mentionner quelles modifications devront être apportées à la
démarche afin que, dans l’éventualité d’une reprise de l’expérimentation, celle-ci
apporterait de meilleurs résultats.
71
9. Les chiffres significatifs et le calcul
d’erreur
Introduction
L’introduction des mathématiques a permis à la science de faire des pas de géant. En
science, quand vient le moment d’effectuer des opérations mathématiques, il faut garder à
l’esprit qu’il faut lire correctement l’instrument tout en prenant en considération l’erreur
sur la mesure.
Pour ce faire, il existe deux méthodes distinctes permettant de transmettre l’erreur lors
d’opérations mathématiques, c’est-à-dire les chiffres significatifs et le calcul d’erreur (les
incertitudes).
9.1.1 Définition
On définit le concept de chiffres significatifs comme suit :
Exemples :
(2,64 ± 0,05) g devient 2,64 g (deux chiffres
certains, le « 2 » et le « 6 » et un chiffre douteux, le
« 4 »).
Dans le dernier exemple, le zéro du chiffre des dixièmes de 0,050 n’est pas compté
comme chiffre significatif, car il ne fait que marquer l’absence de valeur dans cet ordre
de grandeur. Toutefois, le 0 de l’ordre des millièmes est significatif.
En procédant ainsi, on obtient un avantage et un inconvénient :
75
Avantage Inconvénient
On ne traine plus l’erreur sur la Comme on ne traine plus
mesure; on gagne en vitesse l’erreur, on ne connait que
d’exécution du calcul. l’ordre de grandeur de l’erreur,
mais on perd sa valeur.
Ainsi une mesure précise au dixième et additionnée (ou soustraite) à une mesure
précise au centième comportera une réponse précise au dixième.
Par exemple :
Opération Résultat
1. 24,2 g + 13,2 g 37,4 g (précision au dixième)
2. 24,2 g + 13,12 g 37,3 g (précision au dixième)
3. 24,2°C – 4,2°C 20,0°C (précision au dixième)
4. 24,38 °C – 1,7°C 22,7°C (22,68 arrondi au dixième)
Il est à remarquer que dans les exemples précédents, le dernier chiffre du résultat de
l’opération est douteux, c’est lui qui porte l’erreur sur la mesure. Ainsi dans l’exemple 1:
où la réponse est 37,4 g le « 3 » et le « 7 » sont des chiffres certains, mais le « 4 » est
douteux. Il faut aussi remarquer qu’il est impossible de connaitre la valeur de l’erreur de
l’instrument, mais seulement de savoir que l’erreur de celui-ci est au dixième de gramme.
76
9.1.3 Validation de la méthode
Dans l’exemple 4 du tableau précédent, la première mesure (24,38 °C) est précise au
centième, mais la seconde (1,7 °C) est précise au dixième.
Le calcul mathématique est le suivant et les chiffres en caractères gras portent l’erreur:
24,38 °C
- 1,7 °C
22,68 °C
Or, on doit conserver qu’un seul chiffre d’erreur. Le « 8 » doit disparaître, mais avant
de l’éliminer, nous serons forcés d’arrondir le « 6 » en un « 7 » puisqu’on retrouve une
valeur de 5 et plus. Si le résultat avait été 22,64 °C, on aurait éliminé tout simplement le
« 4 » sans arrondir la valeur du « 6 ».
Exemple Explications
1. Dans 0,025 Il n’y a que deux chiffres significatifs; seuls le 2 et le 5 sont
g comptabilisés, les zéros précédant le 2 ne sont pas comptabilisés.
2. Dans 6000 Il y a 4 chiffres significatifs; les zéros suivants un autre chiffre sont
cm2 comptabilisés.
3. Dans la Ni le 2, ni la valeur de π ne seront comptabilisés; ces valeurs ne
formule c= proviennent pas de lecture d’instruments; seul le nombre de chiffres
2πr significatifs de la valeur de « r » affectera le résultat.
Une fois que le nombre de chiffres significatifs de chacune des mesures a été établi, il ne
suffit que d’exécuter l’opération mathématique à l’aide de la calculatrice et d’éliminer
77
les chiffres inutiles en n’oubliant pas d’arrondir au besoin si le premier chiffre à
disparaitre possède une valeur égale ou supérieure à 5.
Exemple :
Vous avez à mesurer la superficie d’une planche à l’aide d’instruments de précision
variable. La longueur de la planche est de 8 cm et sa largeur est de 4 cm. La formule à
utiliser (A= L x l) nécessite une opération de multiplication. Toutes les mesures
respectent la précision de l’instrument utilisé.
Mesures Calculs
1. Longueur : 8,000 cm (4 cs) et 4,000 cm (4 cs)
8,000 cm La mesure qui compte le moins de cs en compte 4.
Largeur : Résultat : 32,00 cm2
4,000 cm
2. Longueur : 8,000 cm (4 cs) et 4,00 cm (3 cs)
8,000 cm La mesure qui compte le moins de cs en compte 3.
Largeur : Résultat : 32,0 cm2
4,00 cm
3. Longueur : 8,000 (4 cs) et 4,0 cm (2 cs)
8,000 cm La mesure qui compte le moins de cs en compte 2.
Largeur : Résultat : 32 cm2
4,0 cm
4. Longueur : 8,000 cm (4 cs) et 4 cm (1 cs)
8,000 cm La mesure qui compte le moins de cs en compte 1.
Largeur : Résultat : 3 x 101 cm2 ou 0,03 dm2
4 cm
Par exemple :
Si vous ne devez conserver que deux chiffres à un calcul
dont le résultat est de 2634,5 J, vous aurez deux
possibilités de réponses : 2,6 kJ ou 2,6 x 103 J.
78
Vous avez à effectuer l’opération suivante (32,25 ± 0,05) cm X (3,65 ± 0,05) cm.
La règle des chiffres significatifs vous force à intégrer chacune des valeurs d’erreur sur la
mesure, soit respectivement 32,25 et 3,65 (les 5 de chacune des mesures portent
dorénavant l’erreur).
En effectuant le calcul, nous obtenons 118 cm2 (on ne garde que 3 chiffres au résultat
117,7125).
Vérifions quel pourrait être le résultat maximum et le résultat minimum de cette opération
en tenant compte de l’erreur de l’instrument.
Valeur minimale de chacune des mesures Valeur maximale de chacune des mesures
32,20 cm 32,30 cm
x 3,60 cm x 3,70 cm
115,92 cm2 119,51 cm2
On constate que la superficie peut varier entre 115,92 cm2 et 119,51 cm2 à cause de
l’erreur sur chacune des mesures de l’instrument.
En comparant les deux résultats, on constate que seuls les chiffres des centaines et des
dizaines sont identiques. À partir du chiffre des unités, les valeurs sont différentes.
Comme le concept des chiffres significatifs nous force à conserver tous les chiffres
certains et un seul chiffre douteux, nous ne dépasserons pas la valeur des unités.
Le résultat de 117,7125 cm2 deviendra 118 cm2 (ne pas oublier d’arrondir, car le premier
chiffre à disparaitre, soit le 7, est supérieur à 5).
79
D’ordre différent d’opération :
Si nous avons à effectuer une série d’opérations impliquant des ordres différents
d’opération (par exemple : des additions ou des soustractions intercalées de
multiplications et de divisions), il suffit d’effectuer toutes les opérations d’un même ordre
en respectant la règle de chiffres significatifs avant de commencer les opérations d’un
autre ordre.
Par exemple : Dans la formule Q = mcΔT, il faudra, en premier lieu, appliquer la règle de
la soustraction pour trouver le ΔT avant d’effectuer le reste des opérations.
Exemple :
Dans un contenant de deux litres, on verse 50,0 ml d’eau auquel on ajoute 4,00 grammes
de NaOH. La température initiale de l’eau passe de 20,0°C à 25,0°C à la suite de l’ajout
de ce sel. Calculer, à l’aide de la formule Q = mcΔT, la chaleur molaire.
Dans cet exemple, on doit faire le calcule en considérant les cs du 50,0 ml, du 4,00 g,
du 20,0 oC et du 25,0 oC. On ne considère pas les cs de 4,19 J puisqu’il s’agit d’une
constante. g x oC
En résumé :
La mesure correspond à une valeur lue sur un instrument. Les constantes ne sont
pas considérées comme mesure.
Lors d’une opération d’addition ou de soustraction, l’erreur sur le résultat sera du
même ordre de grandeur (le nombre de décimales) de la mesure qui est la moins
précise.
Lors d’une opération de multiplication ou de division, l’erreur sur le résultat
contiendra autant de chiffres significatifs que la mesure qui en compte le moins.
Dans un problème écrit, seules les valeurs numériques sont considérées pour le
respect des chiffres significatifs.
80
9.2 Le calcul d’erreur ou calcul des incertitudes
Opération Résultat
1. 24,2±0,5 g + 13,2±0,5 g 37±1 g (36,4±1,0) g
2. 24,2 g ±0,5 g + 13,12±0,05 g 37,3±0,6 g (37,32±0,55) g
3. 24,2±0,5 °C – 4,2±0,5 °C 20±1°C (20,0±1,0) °C
4. 24,38±0,05 °C – 1,7±0,5 °C 22,68±0,55°C (22,7±0,6) °C
Ce calcule démontre qu’il est préférable d’utiliser un instrument de plus grande capacité
(donc, moins précis) que de multiplier les mesures avec un instrument plus petit.
Par exemple :
Vous devez mesurer 50 ml d’eau;
vous disposez d’un cylindre de 10
ml et d’un cylindre de 100 mL.
L’erreur sur le volume total sera
moins grande si vous utilisez une
seule fois le cylindre de 100 mL
que 5 fois le plus petit cylindre de
10 mL, et ce, même s’il est plus
précis que le gros cylindre gradué
car, à chacune des opérations,
l’erreur du plus petit cylindre
s’additionnera pour finalement
dépasser celle du cylindre de 100
mL.
81
Validation de la méthode
4 cm 6 cm
+9 cm + 11 cm
13 cm 17 cm
Valeur moyenne de la somme 15 cm 13 + 17
2
Écart à la moyenne Écart à la moyenne
- 2 cm (13 – 15) + 2 cm (17-15)
Résultat final 15 ±2 cm
Ainsi pour une mesure de 10 ± 1 cm, l’erreur relative serait de 10% 1 x 100 .
10
Pour transmettre correctement l’erreur, il faudra :
1. Exécuter l’opération mathématique;
2. Transformer chacune des incertitudes des mesures en erreur relative;
3. Faire la somme des erreurs relatives;
4. Transformer cette erreur relative en erreur sur la mesure.
Par exemple :
Lors du calcul de la superficie d’un rectangle, la longueur est de 10,0 ± 0,1 cm et la
largeur est de 5,0 ± 0,1 cm.
82
Opération Résultat
2
1. Exécuter l’opération mathématique. 50 cm (10 X 5)
2. Transformer chacune des incertitudes 1re mesure : 1% 0,1 x 100
des mesures en erreur relative. 10
2e mesure : 2% 0,1 x 100
5
3. Faire la somme des erreurs relatives. 3% : (2%+1%)
4. Transformer cette erreur relative sur la 1,5 cm2 3 x 50
mesure. 100
Le résultat sera de 50 ± 2 cm (La valeur de l’erreur ne conserve qu’un seul chiffre
significatif).
Par exemple, pour un résultat de 4652,35 ± 12,5 N, la réponse corrigée sera de (465 ± 1)
x 101N.
30 cm2 x 100 = 15 %
200 cm2
83
En conclusion
Pour transmettre l’erreur par la méthode des incertitudes :
1) Pour les opérations d’addition et de soustraction, il faut faire la somme des erreurs
de chacune des mesures;
2) Pour les opérations de multiplication et de division, il faut faire la somme des
erreurs relatives de chacune des mesures;
3) Il ne faut pas oublier que les constantes utilisées n’ont pas d’erreur et sont donc
transparentes à la transmission d’erreur.
84
10. Les graphiques
Introduction
Il peut arriver que devant une multitude de mesures, il devient difficile de porter un
jugement adéquat. Le graphique nous permet de porter un meilleur jugement par rapport
à nos mesures, il n’est pas un instrument de précision, mais un instrument de tendance.
Notez que l’on aborde aussi le graphique dans la section intitulée Analyse de données du
rapport de laboratoire où il est nécessaire d’identifier une relation entre les données
portées sur l’axe vertical et celles portées sur l’axe horizontal.
Un graphique est tracé exclusivement au crayon à mine sur une feuille spécialement
prévue à cet effet. Le papier millimétré est le seul papier qui puisse vraiment fournir un
travail de qualité.
Pour bien construire un graphique, il faut respecter une structure précise qui se présente
ainsi :
Un titre;
Des axes horizontal et vertical;
Chaque axe identifié et gradué d’une échelle
appropriée;
Des points représentants les valeurs mesurées en
expérimentation;
Une ligne reliant la majorité des points et
possiblement au-delà et en deçà des points
expérimentaux.
10.1.1 Un titre
Le titre permet d’identifier votre graphique. Il nous indique ce qu’il représente et non ce
que l’on veut en tirer. Par exemple : « Volume d’un gaz en fonction de sa température
absolue ».
87
Plus précisément :
Si l’axe horizontal de votre graphique représente la
température et que l’axe vertical représente le
volume occupé par un gaz, le titre pourrait être
« L’évolution du volume selon la température du
gaz » ou « volume d’un gaz en fonction de la
température ».
L’axe vertical correspond généralement aux mesures pour la grandeur physique (masse,
volume, température) qui sera influencée par la variable contrôlée. Ces données
correspondront aux valeurs que nous nommerons variable dépendante.
Dans l’exemple qui suit, on doit mesurer la température à intervalle de temps régulier, la
variable contrôlée est la température et la variable dépendante est le volume du gaz.
18
16 y = 0,04x
VOLUME DE GAZ
14
12
10
8
6
4
2
0
0 200 400 600
TEMPÉRATURE (K)
88
À noter que l’orientation du graphique est souvent en fonction du nombre de données
mesurées pour chacun des axes :
On utilise le format paysage quand l’étendue des valeurs est plus grande pour la
variable contrôlée.
On utilise le format portrait quand l’étendue des valeurs est plus grande pour la
variable dépendante.
Pour faciliter la lecture, on utilise des abréviations tant pour le concept que pour l’unité
de mesure. L’unité de mesure est placée entre parenthèses.
Si nous reprenons l’exemple précédent, les axes horizontal et vertical seraient identifiés
respectivement comme ceci :
Pour l’axe horizontal : T (K), « T » pour le concept « température » et « K » pour l’unité
« Kelvin ».
Pour l’axe vertical : V (mL), « V » pour volume et « mL » pour millilitre.
89
Exemple :
0.002
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 mètres (m)
Exemple :
Lors d’une expérimentation, vous avez noté qu’après 30 secondes, vous avez formé 45,0
mL de gaz dans une burette à gaz. Vous désirez tracer l’évolution du volume de gaz
formé en fonction du temps de réaction. Vos axes sont déjà tracés et gradués. Vous
localisez sur l’axe horizontal la valeur 30. Vous imaginez une ligne droite verticale
partant de la valeur 30.
Vous localisez sur l’axe vertical la valeur 45,0. Vous imaginez une ligne droite
horizontale partant de la valeur 45.
Il est possible de faire un point expérimental avec la valeur « 0 », à condition qu’elle ait
été mesurée. Cette valeur doit être insérée dans le tableau des mesures en respectant la
précision de l’instrument.
90
Exemple :
Selon l’exemple précédent, vous décidez, en cours de route, d’ajouter un point d’origine
(0,0) à votre graphique, car vous vous dites qu’avant d’avoir débuté l’expérience (temps
= 0 seconde), il n’y avait aucun gaz de formé dans le contenant (volume = 0 mL). Vous
pouvez donc tracer un point sur votre graphique au point (0,0), mais vous devrez ajouter
ces données à votre tableau de mesure comme si elles avaient été mesurées.
Temps (s) Volume (mL)
0 0,0
30 45,0
10.1.5 Une ligne reliant la majorité des points et possiblement au-delà et en deçà des
points expérimentaux
Vous devez relier, à l’aide d’un trait continu, l’ensemble des points inscrits au
graphique. Cette ligne se nommera dorénavant : courbe graphique, quelle que soit sa
forme réelle (même une ligne droite se nommera courbe graphique).
Comme vos points expérimentaux comportent des erreurs, il est normal que certains
points soient ignorés; c’est en regardant l’organisation de l’ensemble des points que vous
pourrez décider lesquels seront conservés et lesquels seront ignorés.
Vous pouvez, au besoin, vous servir d’un instrument tel une règle pour mieux porter
votre jugement. C’est la raison pour laquelle le graphique est aussi abordé dans la section
Analyse du rapport de laboratoire, car votre choix de points à conserver nécessite un
jugement critique.
Si vous décidez de prolonger la ligne en deçà ou au-delà des points expérimentaux dans
le but de porter un meilleur jugement sur la relation que l’on peut retirer de cette courbe
graphique, il est possible de le faire à condition que cette prolongation de ligne soit en
91
traits pointillés. C’est ce que l’on nomme l’extrapolation. Le fait d’avoir choisi le
point (0,0) comme point expérimental vous permettra d’éviter l’extrapolation.
Une fois tracée, la courbe graphique représente l’interaction (le lien) entre la variable
contrôlée et la variable dépendante. Par sa forme, il est donc possible de trouver la
relation entre les deux variables.
92
Les exemples ci-dessous représentent les principales relations rencontrées :
Graphique Relation mathématique Relation qualitative
y= kx
Relation linéaire
Relation affine linéaire
Relation partielle ou
y= kx +b indirectement
proportionnelle ou affine
y = xz Relation quadratique
Conclusion
Un graphique est un instrument de tendance et non un instrument de précision.
L’élaboration d’un graphique correspond au respect de critères précis.
L’analyse de la ligne graphique nous permet de trouver une relation entre les deux
variables que l’on peut exprimer de quatre façons différentes.
93
11. La mesure, les instruments de
mesure et l’erreur sur la mesure
Introduction
La science a connu différents stades de développement à travers son histoire.
L’avènement des mathématiques a eu un impact considérable sur le développement des
sciences. Elles ont permis, entre autres, de confectionner des outils de plus en plus
perfectionnés pour quantifier les observations faites dans le cadre d’expériences
scientifiques. Ainsi sont nés les instruments de mesure et les unités de mesure. Le but de
la présente section du Guide méthodologique est de vous apprendre à utiliser
correctement les appareils de mesure mis à votre disposition au laboratoire.
Quel que soit l’instrument de mesure utilisé, celui-ci ne peut fournir qu’un résultat limité
à sa graduation, c’est ce que l’on nomme la précision de l’instrument.
97
99,60 kPa
Ce sont les instruments les plus anciens. Plusieurs d’entre eux font partie de notre
quotidien, la règle et l’horloge classique sont les meilleurs exemples de cette catégorie.
On les reconnait facilement; on peut observer des valeurs numériques à intervalles
réguliers et entre ces nombres, on y retrouve un certain nombre de traits eux aussi à
intervalles réguliers.
1. Choisir un intervalle (à n’importe quel endroit sur l’instrument, car tous les
intervalles sont identiques);
2. Compter le nombre de traits entre les deux valeurs numériques choisies;
3. Évaluer la valeur de chacun des traits.
98
Exemple visuel :
Ainsi, la balance ne peut me donner des références précises qu’au dixième de gramme
(0,1 g).
99
Reprenons l’exemple de la balance
La précision de l’instrument avait été établie au dixième de 0,1 g
gramme.
Vous divisez cette valeur par 2. 0,1g/2 = 0,05 g
Vous vous assurez qu’il n’y a qu’un seul chiffre d’erreur (c’est Les « 0 » précédant le
le cas : le 5 est le seul chiffre d’erreur). La plupart des « 5 » ne sont pas
instruments sont gradués de façon à ce que la valeur de considérés comme un
l’erreur ne comporte qu’un seul chiffre. chiffre d’erreur.
Vous utilisez la notation. L’erreur de ma balance
sera de ± 0,05 g.
Il est possible de rencontrer des instruments dont la graduation est un peu excentrique.
Voici un exemple :
La situation La conséquence
Une seringue de 150 mL est graduée en La précision de l’instrument est 5 mL.
intervalles de 10 mL et ne comporte qu’un
seul trait dans chacun de ces intervalles.
Je calcule la moitié de la plus petite L’erreur absolue est de 2,5 mL.
division.
Je m’assure que je n’ai qu’un seul chiffre L’erreur absolue sera de 3 mL.
d’erreur.
J’utilise la notation appropriée. L’erreur absolue sera donc ± 3 mL.
100
chiffre ne doit être utilisé, seul le chiffre des unités sera conservé. Il est nécessaire
d’arrondir correctement la mesure dans ce contexte.
Pour illustrer nos dires, prenons l’exemple suivant construit à partir d’une balance.
En observant la mesure prise avec une balance, nous pouvons noter les informations
suivantes :
La situation La conséquence
Le chiffre 0 sur le fléau des centaines de La masse est inférieure à 100 grammes.
grammes.
Le chiffre 50 sur le fléau des dizaines de La masse se situe entre 50 et 60 grammes
grammes. (selon les autres valeurs).
Le chiffre 6 sur le fléau des unités de La masse se situe entre 56 et 57 grammes
grammes. (selon les autres valeurs).
Chaque trait du fléau des unités équivaut à L’erreur de la règle est de ± 0,05 g.
0,1 g.
Ma mesure est dans l’intervalle entre 2e La mesure sera entre 56,2 et 56,3 g.
et le 3e trait.
Je fais l’approximation du chiffre jusqu’à La mesure sera donc finalement 56,25 g.
l’ordre de grandeur de l’erreur de mon
instrument soit (± 0,05 g).
Comme le 5 de 56,25 g est un chiffre approximatif, il peut varier d’un utilisateur à l’autre.
Dans le cas où l’intervalle est suffisamment grand pour porter un jugement, il serait
possible de lire 56,24 g. ou 56,26 g., etc.
101
Si un objet possède une masse indiquée par les différents curseurs ci-haut, la mesure sera
donc de 56,25 g.
Cependant, comme la plupart du temps l’intervalle entre deux graduations est très
étroit, on peut souvent limiter le dernier chiffre à soit un « 0 » pour préciser qu’il est
directement sur le trait ou soit à un « 5 » pour indiquer qu’il est entre le trait. Dans
l’exemple précédent, si la masse se situait directement sur le 3e trait, la mesure serait
56,30 g.
La situation La conséquence
En unissant la mesure et l’erreur de (56,25 ± 0,5) g
l’instrument, la réponse finale sera…
Autre exemple :
102
La situation La conséquence
Le ménisque se situe dans l’intervalle entre L’erreur du cylindre est de ± 0,1 mL. (La
2 mL et 3 mL. Comme il y a 5 traits entre moitié de la plus petite mesure, soit 0,2
chaque mL, la plus petite graduation mL).
représente 0,2 mL.
On sait que la mesure sera entre 2,0 mL et La mesure sera temporairement de 2,0 mL.
3,0 mL.
Ma mesure se situe entre le 3e et 4e trait. La mesure sera temporairement 2,3 mL.
Je fais l’approximation du chiffre jusqu’à Puisque 2,3 mL se situe déjà dans
l’ordre de grandeur de l’erreur de mon l’ordre de grandeur de l’instrument (les
instrument (± 0,1 mL). dixièmes de millilitre), je n’ai pas besoin
de lire entre les traits pour ajouter une
décimale. Mesure finale : (2,3 ± 0,1) mL.
Si l’erreur de l’instrument possède plus de décimales que la valeur fournie par l’appareil,
on ajoute un ou plusieurs « 0 » pour que la précision des deux mesures coïncide.
103
Exemple :
37,4oC
Tolérance ± 0,05°C
Situation Analyse
Sur un thermomètre digital, le fabricant Toutes mes mesures auront donc une
indique : ± 0,05°C. précision de ± 0,05°C.
Si la mesure de l’instrument est de La mesure temporaire sera 37,40 (on a
37,4°C… ajouté un zéro pour amener la mesure au
même niveau que l’erreur fournie par le
fabricant.
Vous réunissez la mesure et l’erreur et vous La mesure finale sera de (37,40 ±
vous assurez qu’elles sont au même niveau 0,05)°C.
de précision.
Exemple :
Une balance électronique en l’absence d’objet à peser affiche :
0,00 g
Je peux donc m’attendre à ce que le dernier chiffre exprimant la masse d’un même objet
puisse varier.
104
Je prends à 5 reprises la mesure d’une J’obtiens : 32,45g, 32,44g, 32,44g, 32,42g
même masse. et 32,43 g.
Je fais la moyenne de ces 5 mesures en J’obtiens 32,44 g.
gardant le même nombre de décimales que
les mesures prises.
Je calcule l’écart à la moyenne par rapport L’écart est de 0,01 g vers le haut (32,45)
à la mesure la plus élevée et par rapport à la et de 0,02 g vers le bas (32,42).
mesure la plus faible.
Je compare ces deux écarts et je ne L’écart le plus élevé est de 0,02 g.
conserve que la valeur la plus élevée. Cette
dernière devient l’erreur de l’instrument. La mesure sera donc : (32,44 ± 0,02) g.
Conclusion
Même si, à première vue, la prise de mesure semble se compliquer lorsqu’on désire
respecter la précision d’un instrument, cette méthode deviendra rapidement une habitude
que vous pourrez conserver lors de vos études ultérieures en sciences au cégep et à
l’université. Cette méthode standardisée permettra de comparer vos résultats avec
d’autres élèves sans tomber dans l’à peu près.
105
12. Les références
Introduction
Les références doivent être présentées selon des normes déterminées bien que des
variantes subsistent surtout dans l’ordre de présentation. Par ailleurs, plusieurs auteurs et
éditeurs ne suivent pas ces dernières à la lettre. Il ne faut donc pas se surprendre de
relever certaines « anomalies ». Il faut aussi toujours garder à l’esprit que la
bibliographie est disposée en ordre alphabétique à partir du nom de l’auteur alors
que la note de bas de page présente le prénom de l’auteur en premier.
Pour la plupart des livres, les renseignements doivent être présentés de la façon
suivante :
_______________________________________________________________________
1- Nom et prénom de l’auteur en bibliographie / prénom et nom de l’auteur en note de
bas de page;
2- Titre et sous-titre;
3- Lieu d’édition, habituellement une ville;
4- Éditeur;
5- Année d’édition;
6- Page(s) de la citation en note de bas de page (p.) et nombre total des pages en
bibliographie;
7- Point final.
Deux auteurs (on indique dans l’ordre nom et prénom du premier auteur et
prénom et nom du deuxième auteur) : Bennassar, Bartolomé et Jean Jacquart,
Le XVIe siècle, 2e éd., Paris, Armand Colin, 1990, 360 pages.
109
Autres cas moins fréquents :
110
12.2 Pour un article de journal, de périodique, de dictionnaire
ou d’encyclopédie
111
Exemple tiré d’une note de bas de page :
Guy Fourquin, « La chrétienté des clochers et des champs (vers 1300) » dans
Pierre Léon, dir., Histoire économique et sociale du monde. Tome I : L’ouverture
du monde XIVe – XVIe siècle, Paris, Armand Colin, 1977, pp. 177-216.
Si l’ouvrage fait partie d’une collection, il faut faire mention de cette dernière
avant d’indiquer l’année de l’édition.
Exemple tiré d’une bibliographie :
Denis, Michel et Noël Blayau, Le XVIIIe siècle, 2e édition, Paris, Armand Colin,
Collection U/Histoire moderne, 1990, 350 pages.
Tableau synthèse
1. En bibliographie, nom suivi d’une virgule et prénom de l’auteur suivi, si tel est le cas,
du prénom et du nom de l’autre auteur. Si l’ouvrage comprend plus de deux auteurs, on
indique le nom du premier suivi d’une virgule, son prénom et l’expression al. En note
de bas de page, prénom et nom de l’auteur suivi, si tel est le cas, du prénom et du nom
de l’autre auteur.
2. Nature de la contribution de l’auteur. L’expression dir. pour directeur est souvent
employée.
3. Titre et sous-titre en italique
4. Éditeurs, traducteurs ou autres collaborateurs à l’ouvrage
5. Édition si ce n’est pas la première.
6. Lieu de publication, habituellement une ville
7. Maison d’édition
8. Nom de la collection
9. Année d’édition
10. Nombre de pages
11. Point final.
112
Exemple de référence en bibliographie
113
13. Règles de présentation
13.1 Modèle de page de titre
La page de titre d’un travail doit être disposée selon les caractéristiques suivantes :
Les marges de droite et du bas sont trois cm. La marge de gauche et du haut sont
de quatre cm.
On utilise habituellement des polices communes comme Times New Roman ou
Arial.
La date figurant au bas de la page correspond à la date de la remise et non à la
date où le travail a été terminé.
Les espaces sont égaux entre les zones de texte.
Les phrases se succèdent à interligne simple.
Il n’y a pas de pagination sur une page de titre. Marge de 4 cm
Exemple6 :
Espace
de 6
cm
Titre du travail
par
Alexandre Despatie, groupe 11
Espaces
égaux
Travail présenté à M. Jean Molière
Pour le cours de français
6
Voir Bernard Dionne, Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la recherche,
Laval, Beauchemin, 2004, page 254.
117
13.2 Modèle d’en-tête
Français
Devoir
118
Bibliographie
Buzan, Tony, Une tête bien faite, Paris, Les éditions d’organisation, 1979, 167 pages.
Coéffé, Michel, Guide Borduas des méthodes de travail, Paris, Bordias, 1990, 278 pages.
Dartois, Claude, Améliorez donc votre méthode de travail, Paris, Les éditions de
l’organisation, 1981, 151 pages.
Dionne, Bernard, Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la recherche, 4e
éd., Laval, Beauchemin, 2004, 282 pages.
119
© 2013
Deuxième édition
870, chemin de Saint-Jean
La Prairie (Québec)
J5R 2L5