Impact Des Radios Communautaires Dans Les Milieux Ruraux. Cas de La RCK

Impact des radios communautaires dans les milieux ruraux.
Cas de la Radio Communautaire du Katanga, RCK

Par NSENGA MPIANA MWEPU Trésor
EPIGRAPHE
La radio communautaire est vecteur de citoyenneté et catalyseur de

développement en Afrique.
Emmanuel V. Adjovi La voix des sans-voix
1
Impact des radios communautaires dans les milieux ruraux. Cas de la Radio Communautaire du Katanga, RCK
DEDICACE
A ma Famille MWEPU MULONGO
2
AVANT-DIRE
En voulant faire un bilan sur les trois années de formation supérieure,
nous nous rendons compte que ce que nous sommes devenu n'est pas le fruit de notre
effort personnel mais celui d'une œuvre collective.
Par conséquent, nous sommes dans l'obligation de reconnaitre tous ceux

qui ont contribué à la réussite de nos études, par leur assistance morale, matérielle voire
intellectuelle, car ne dit-on pas que « L'art, c'est moi ; la science c'est nous » ?
En cet effet, nous remercierons notre Dieu pour son amour qu'il ne cesse
de témoigner envers nous et que la gloire lui revienne.
En deuxième lieu, nous disons sincèrement merci au professeur MPALA Mbabula

Louis, pour avoir accepté, malgré ses occupations, de nous suivre dans nos
tâtonnements, en nous initiant à la recherche scientifique.
C'est avec d'égards que nous formulons notre reconnaissance à tout le

corps enseignant du Département des Sciences de l'Information et de la Communication
en particulier et celui de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines en général pour
s'être sacrifié en veillant à notre formation intellectuelle, grâce à laquelle nous avons pu
présenter le travail que nous avons l'honneur de défendre en ce jour. Parmi eux, le prof.
DIKANGA Kazadi, les chefs de travaux Camille KAMBA Mwanza Kongolo, Christian
MWENZE, ainsi que l'assistant Corneille NGOY Kalulwa.
Allons-nous passer sous silence les noms de ceux qui nous ont engendré sans être
condamné par la sagesse africaine ? Pour échapper à cette condamnation, nous
adressons l'expression à notre cher père ; Vital Joseph MWEPU MULONGO et à notre
mère, Honorine Dorcas BANZE WA BANZE pour l'éducation reçue d'eux.
3
A travers eux, nous remercions nos frères et sœurs, cousins et cousines,

parce qu'ils nous ont témoigné de leur affection fraternelle et qu'ils nous ont encouragé
dans notre aventure qui en ce jour, semble un exploit.
A cette liste s'ajouteront les noms de tous ceux-là qui ne se sont pas
montrés impassibles à notre demande de secours, car ils ont même bouleversé leur
budget dans le souci de nous alléger le fardeau. Qu'ils sachent tous que leur geste n'a
pas été une perle offerte au chien.
Quelle récompense donnerions-nous à nos amis et compagnons de lutte si

ce n'est pas ce mot « merci » pour tout ce qu'ils ont été pour nous ?
Ils resteront gravés dans notre cœur pour cette affection dont nous avions bénéficié
d'eux.
A ceux qui nous ont voulu du mal, nous disons aussi merci, car ils ont joué leur rôle.
NSENGA MPYANA Trésor
4
INTRODUCTION
Les moyens de communication sociale ont pris une telle importance dans
la vie de tous les jours que personne ne peut plus s'en passer.
Comment bientôt-nous imaginer une société sans radio ?... Pourtant c'est
un moyen de diffusion relativement récent car leur invasion massive ne date que de
quelques décennies.
Faite capitale de civilisation, caractéristique du XXe siècle, cette technique

a en peu de temps opéré une véritable révolution dans les mentalités en façonnant un
homme nouveau et une civilisation nouvelle. Au-delà des différences sociales et
culturelles, elle a créé un tissu mental commun dans la société contemporaine et réduit
les frontières politiques et sociales entre les hommes.
0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce sujet nous sert à faire comprendre au grand public le rôle que joue une
radio communautaire dans un milieu rural ou éloigné.
De nos jours, les radios communautaires sont entrain de diffuser des

informations propres à la population d'une communauté. Il y a priorité, rien d'absurde
dans cette affirmation. Tout ce public consommateur de ces informations, trouvera dans
ce présent travail le fonctionnement de la presse audiovisuelle ; ses causes et ses
conséquences.
Ce travail revêt d'une importance capitale à notre égard car il constitue un

approfondissement des théories et pratiques accumulées dans le cours d'Initiation à la
recherche scientifique.
5
Toutefois, tout chercheur dans le domaine des médias en général et aux

communicateurs en particulier trouveront d'une manière ou d'une autre, une sur le rôle
et le fonctionnement d'une radio communautaire dans un milieu rural et la diffusion
des informations au profit de la communauté qui est premier bénéficiaire.
0.2. ETAT DE LA QUESTION
Aux côtés de l'évolution de la production médiatique et que sais-je encore

qui influence surtout le monde, un autre redoutable à l'humanité paraît actif. C'est
l'impact des radios communautaires dans les milieux ruraux semble apporter une
contribution sur le développement de cette terre.
Nous avons l'honneur de traiter ce sujet en premier au Département des

Sciences de l'Information et de la Communication de l'UNILU.
Selon KILANGA MUSINDE, au dire de NDUMBA TSHAILA, la

problématique est définie comme « L'ensemble des problèmes que suscitent une science, un
sujet d'étude dans le contexte idéologique donné »1
Eu égard à ce qui précède, nous disons que la problématique définit

l'ensemble des questions posées dans un domaine donné de la science, en vue d'une
recherche de solution, elle consiste à identifier un problème et à se poser des questions
pour comprendre, et ces questions font appel à des réponses explicatives.
L'influence des radios communautaires est une réalité vivante dans

beaucoup de milieux ruraux. C'est pourquoi, ces dernières sont confrontées à de
multiples problèmes, contraintes de les combattre pour gagner leur confiance face à la
population rurale.
1
KILANGA Musinde, au dire de TSHAILA
Ndumba, L'amateurisme audiovisuel à
Lubumbashi, mini-TFC G2 Sic/UNILU,
Lubumbashi, 2009 (Inédit).
6
De ce qui précède, nous nous sommes posés beaucoup de questions dont

le résumé est celui-ci :
1. En quoi consisterait le rôle des radios communautaires « RCK » dans les milieux
ruraux (village Mimbulu) ?
2. Quel est son impact sur la population de Mimbulu ?
0.3. HYPOTHESES
Tout travail scientifique doit reposer sur des bases précises lui permettant
ainsi de dégager des théories fiables. Le but de toute hypothèse scientifique est d'arriver
à donner une explication générale ou restreinte des phénomènes étudiés.
L'hypothèse est ainsi définie par R. PINTO et M. GRAWITZ comme étant
« une idée directive, une tentative d'explication des faits formulés au début de la recherche,
destinée à guider l'interrogation et d'être abandonnée ou maintenue après les résultats de
l'observation sur terrain »2.
Nous pouvons dire que l'hypothèse est une idée susceptible de guider
l'investigation et pouvant être abandonnée, corrigée ou maintenue après le résultat de
l'observation. C'est aussi « une réponse provisoire qu'on donne à la question posée dans la
problématique »3.
En réponse à la problématique, nous dirons que le rôle majeur de la radio

communautaire du Katanga (RCK) dans les milieux ruraux serait d'informer, éduquer
et divertir, mais aussi de respecter et de refléter l'équité du genre et des communautés,
ce rôle serait d'intermédiation, d'éveil et de formation, en facilitant les échanges
d'informations, de savoir-faire, ferait d'une radio de proximité, à caractère associatif et
communautaire, un outil efficace et privilégié de communication pédagogique pour le
développement en milieu rural.
2
R. PINTO et M. GRAWITZ, Méthode des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1976, p. 17
3
KISIMBA Thaddée, L'impact de l'internet dans les médias Lushois : cas de Nyota,
mini-TFC G2 SIC/UNILU, Lubumbashi, 2009, (Inédit), p. 2
7
La radio communautaire aurait pour impact d'abord sur le plan culturel,

de caractériser les sociétés de la zone du milieu rural par le communautarisme, sur
lequel se développe le sens de l'hospitalité, de l'attachement au groupe, de la dignité et
de la droiture.
Et ensuite la communication serait et demeurait un moyen par lequel
l'individu est socialisé dans son groupe d'appartenance.
La communication en milieu rural permet aux cultures nationales de véhiculer leurs
valeurs spécifiques. Cependant la communication joue le rôle de promotion des cultures
des terroirs, à travers les langues locales, les contes, les patrimoines historiques, les
savoir-faire locaux.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES

0.4.1. METHODES
Pour résoudre un problème donné, tout travail scientifique recourt à des
méthodes et techniques.
Par méthode nous entendons tout « un chemin qu'emprunte l'esprit pour

atteindre la connaissance ou pour démontrer une vérité »4.
Pour notre part, nous avons opté pour la méthode analytique, elle nous a
permis de comprendre et à appréhender sur l'impact des radios communautaires dans
les milieux ruraux (cas de la RCK).
0.4.2. TECHNIQUES
D'après KISIMBA, pour MPALA Mbabula, la technique est « l'ensemble des
moyens mis à la disposition du chercheur en vue d'acquérir les données dont il a besoin pour
comprendre, expliquer et comprendre un phénomène ou un système d'étude »5.
L'observation participante, la documentation et l'interview centrée comme
techniques nous ont permis de collecter les éléments pour la rédaction de ce travail.
4
MICROSOFT E, Dicos Encarta, sl, Microsoft corporation, 2009.
5
KISIMBA Thaddée, Op. cit, p. 4
8
 L'observation participante : Nous avons suivi les programmes de différentes

radios communautaires arrosant dans les milieux ruraux.
 La documentation : Différents documents nous ont aidé à produire ce travail.
 L'interview : Nous avons interviewé les responsables des radios
communautaires.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Notre étude fait le point sur l'impact des radios communautaires dans les
milieux ruraux (cas de la RCK). En ce qui concerne la délimitation temporaire, nous
avons pris la période allant du mois février 2010 au mois de mai 2010, soit 4 mois. Parce
que c'est pendant ce temps-là qu'il nous a été demandé de rédiger ce travail dans le
cadre du cours d'Initiation à la recherche scientifique (IRS) Dans l'espace nous avons
préféré prendre la radio communautaire du Katanga de Lubumbashi.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
En dehors de l'introduction et de la conclusion, notre travail s'articule

autour de deux chapitres.
 Le premier chapitre sera consacré à la définition des concepts clés de notre sujet.
 Dans le second chapitre, il sera question d'aborder le problème relatif aux radios
communautaires, ses causes, ses conséquences pour terminer avec quelques
remèdes.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Pendant la rédaction de ce travail nous nous sommes heurtés aux

multiples difficultés. Nous n'avions pas pu avoir accès à tous les documents nécessaires
pouvant nous renseigner davantage sur nos recherches. Nous étions conditionnés de
nous déplacer pour avoir les données. De fois être humilié avant d'être admis. Parfois,
sécher les cours pour ce travail.
9
CHAPITRE PREMIER
ELUCIDATION DES CONCEPTS
Il s'avère important que nous débutions le corps de notre travail par un point qui prend
en charge la définition des concepts dans le but de faciliter la compréhension du sujet,
objet de notre étude. Il s'agit de l'impact, radio et milieu rural.
I.1. LES CONCEPTS DE BASE

I.1.1. Impact
D'après Le Robert Micro, l'impact est un « effet produit, action exercée »6.
L'influence des radios communautaires dans les milieux ruraux est d'une
nécessité. Ce terme impact désigne aussi « une action qu'exerce quelqu'un par ses idées(...)
c'est également un effet produit sur individu ou une situation produite sur un événement ou
une action »7.
Pour nous l'impact apparaît comme ; une mesure des effets tangibles et
intangibles, positifs et négatifs qu'un incident, un accident, un changement, un
problème ou un mouvement à, ou pourrait avoir, sur son environnement.
I.1.2. Radio
Plusieurs définitions ont été abordées par plusieurs auteurs selon qu'ils
sont biologistes, techniciens, médecins, géologues, etc.
En journalisme, le concept radio a été abordé presque de la même façon.

Dans le cadre de notre étude, nous allons prendre en considération quelques concepts
ou mieux encore quelques définitions qui ont l'avantage de prendre en charge la
compréhension de notre concept clé, à savoir la Radio ;
6
REY Alain (dir), Le Robert Micro, dictionnaire de la langue française, Le Robert, Paris, 2006, p. 677.
7
KSIMBA Thaddée, Op. cit, p. 6
10
Parmi les médias, la radio, particulièrement, « est un outil irremplaçable qui

permet d'entrer en contact, directement, avec les populations dans leur langue pour les
sensibiliser, informer, mieux communiquer avec elles afin de faciliter les prises de décisions,
tenant compte des limites et contraintes identifiées qui entravent le processus de développement
local. La radio fera prendre conscience aux populations des tares socioculturelles qui sont des
obstacles au développement. »8.
Dicos Encarta la définit comme étant « une station émettrice de programmes

sonores »9.
D'après FALCONI A. & François-Xavier B. Y. le mot radio « est l'apocope

d'un grand nombre de mots : radiocommunication, radiodiffusion, radiotéléphonie,
radiophonie, radiotélégraphie. Les quatre acceptions les plus courantes dans le secteur
des médias sont les suivantes10 :
1. Ensemble des procédés et des techniques permettant la transmission instantanée

et sans fil, plus ou moins loin, de son et/ou d'images et de sons, après analyse,
codage et transformation en ondes, aux fins de réception par le public.
2. Réception de programmes de radiodiffusion sonore.
3. Ensemble des activités concernant la production et la distribution des
programmes radio.
4. Activités nées de la technique de radiodiffusion qui ont fait de celle-ci un média
à part entière. ».
« La radio est comprise comme un média permettant à toute personne habitant

une zone déterminée et possédant un appareil récepteur de recevoir une production émise
conformément à un programme établi à l'avance et dont le support est les ondes
électromagnétiques »11. Un autre auteur précise le concept en lui dotant d'une épithète à
savoir communautaire. Ainsi, l'auteur définit la radio communautaire comme
8
Média-Wipédia en ligne http://fr.wipédia.org/wiki/Lubumbashi (page consultée le 24 avril 2010)
9
MICROSOFT E, Op. cit.
10
FALCONI A, SsP & François-Xavier
BUDIM'BANI Y, Lexique des médias, internet et
multimédia, Médiaspaul, Kinshasa, 2009, p. 141
11
TSHAILA Ndumba, Op. cit, p. 9
11
étant : « Un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété

collective, géré et soutenu par des gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de
communication et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité
répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de développement et de
divertissement de la communauté dont elle est issue »12.
« Lorsque la radio favorise la participation des citoyens et défend ses intérêts ;

lorsque qu'elle répond aux goûts de la majorité, que c'est fait avec humour et que l'espoir
demeure sa priorité ; lorsque qu'elle informe vraiment ; lorsqu'elle aide à résoudre les mille et un
problèmes de la vie de tous les jours ; lorsque durant les émissions, les idées sont débattues et
toutes les opinions respectées ; lorsqu'elle encourage la diversité culturelle et non l'uniformité
commerciale ; lorsque les femmes transmettent des informations et ne représentent pas de
simples voix décoratives ou encore un attrait publicitaire ; lorsque aucune dictature n'est
tolérée, non plus que la musique imposée par les disquaires ; lorsque les paroles de tous et
chacun sont entendues sans discrimination ni censure, cette radio est dite une radio
communautaire »13.
I.1.3. La radio communautaire
Pour les besoins de la recherche, nous définirons la radio communautaire

en nous basant sur la conception de deux intervenants de choix. Dans un premier
temps, nous utiliserons l’idée du fondateur de l’Association Mondiale des
Radiodiffuseurs Communautaires (AMARC), Michel Delorme, qui dit de la radio
communautaire qu’elle est le « substitut local et démocratique à la radio d’État et à la
radio commerciale [et qu’elle] s’est implantée un peu partout, mais dans des contextes
politiques, techniques et financiers tout à fait différents. Mais on retrouve toujours la
même volonté d’instaurer sur le plan local un nouvel ordre de la communication
caractérisé par la participation, la créativité et la gestion démocratique. Média léger et
12
Fraser COLIN et Restrepo ESTRADA S, Manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001, p. 13
13
En ligne, « Déclaration de J. Ignacio Lopez
VIGIL de 1997 »
in http://www.amarc.org/humanité/média/html
-page consultée- le 24 avril 2010.
12
souple, la radio communautaire se prête bien à ces ambitions ; elle reste pourtant
fragile, survivant grâce au bénévolat, car le financement local ne garantit pas son
fonctionnement »14.
Dans un second temps, nous utiliserons la définition de la radio

communautaire qu’utilisent les trois réseaux communautaires canadiens principaux,
soit l’Alliance des Radios Communautaires du Canada (ARC), l’Association des
radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARC-Q) et l’association nationale des
radios étudiantes et communautaires du Canada (ANREC). Dans un mémoire présenté
au CRTC, ces trois associations, d’une même voix, définissaient la radio communautaire
comme étant « [u]ne radio […] possédée, opérée et gérée par un organisme sans but lucratif
dont la structure permet aux membres de la collectivité desservie d'y adhérer et de participer à sa
gestion démocratique, à son exploitation et à sa programmation [et qui] offre une programmation
axée sur les besoins et intérêts d'une collectivité en proposant une diversité de services ».
Il est aussi utile de noter qu’aux fins de l’étude, les expressions radios associatives,
rurales, de proximité ou communautaires seront traitées comme étant synonymes
puisqu’au Katanga, aucune autre distinction que celle de la sémantique n’existe entre
ces types de radios. De plus, bien qu’elle participe aussi, à sa façon, à la démocratisation
de la population, la radio commerciale, en raison de buts avoués de nature mercantile,
reste, dans une large mesure, fermée aux membres de la communauté et à ses opinions.
À l’exception de quelques possibles émissions dites de « ligne ouverte », les
interventions et lignes éditoriales des animateurs et journalistes reflètent parfois plus les
intérêts des 24 dirigeants de ces stations que ceux des auditeurs. On campe alors dans
un modèle décisionnel descendant (Top down en anglais). Parce que, pour ces raisons,
la radio commerciale tend plus vers « l’exclusion » des « sans-voix » que vers leur
inclusion, la radio commerciale sera mise à l’écart de cette étude dans le but de garder
l’objet de recherche le plus pertinent possible.
14
in Charon, Sauvageau et al. 1991, p. 80
13
I.1.4. Milieu rural

Parler de milieu rural conduit sûrement à distinguer deux concepts ; milieu et rural.
D'après Le Robert Micro, le milieu « est ce qui entoure, ce dans quoi une chose
ou un être se trouve. Un ensemble des objets matériels, des circonstances physiques qui
entourent et influencent un organisme vivant. C'est aussi le groupe social où quelqu'un vit »15.
Le milieu est compris comme l'ensemble des personnes vivant dans

l'illégalité considérées comme formant une classe sociale à l'instar de rural qui signifie
« ce qui concerne la vie dans les campagnes ou encore habitants de la campagne »16.
Ce qui nous pousse à dire que le milieu rural englobe l'ensemble de la

population, du territoire et des autres ressources des campagnes, c'est-à-dire des zones
situées en dehors des grands centres urbanisés.
Le milieu rural constitue le lieu de production d'une grande partie des

denrées et des matières premières. Essentiellement agricole et sylvicole antérieurement,
il est en voie de transformation et assure de plus en plus des fonctions de détente, de
loisirs, de dépaysement et de vie alternative, notamment pour les habitants des grands
centres urbains.
Sa spécificité se situe dans une diversité d'attitudes, de traditions

socioculturelles, de liens avec la nature et de caractéristiques économiques et
environnementales dont l'origine est principalement basée sur l'agriculture et la
sylviculture. Cette spécificité lui procure son attractivité et doit donc être préservée,
tout en assurant une réponse adéquate et durable à nos besoins.
Pour rencontrer l'acception générale du concept de milieu rural, Il faudrait

y inclure également une part non négligeable de zones bâties imbriquées dans ces
zones, ainsi que d'autres éléments liés ou non à l'exploitation agricole ou sylvicole.
15
REY Alain, Op. cit, p. 836.
16
Ibidem, p. 1193.
14
I.2. L'INVENTION DE LA RADIO
L'invention de la radio « est l'œuvre de l'Allemand HERTZ. Le Français E.

Branly au cours du XIXème siècle conçoit le premier détecteur d'ondes hertziennes qui sera
perfectionné par le Russe POPOV qui invente à son tour l'antenne. Enfin, MARCONI de
nationalité Italienne va trouver le moyen de transporter les ondes sur les grandes distances et la
radio est née »17.
« En 1899, grâce à deux stations établies l'une en Angleterre et l'autre en France,
Marconi, ingénieur Italien, parvenait à établir la première liaison sans fil au-dessus de la
manche(...) En 1912, avec l'invention du micro, le développement de la radio commerciale
devenait possible ». Depuis ses débuts, la radio transmettait uniquement de la musique. En
Belgique, un groupe de chercheurs commença en 1913, à transmettre des transmissions
expérimentales à partir du château royal de LAEKEN ; elles furent interrompues, par
l'éclatement de la première guerre mondiale, deux ans après. D'autres pays s'équipèrent à leur
tour : La France et l'Angleterre en 1931 »18.
En Afrique, « les stations de radio furent d'abord implantées dans les zones
Anglophones, notamment en Afrique du sud et au Kenya. Dans les zones Francophones, elles
seront installées avec un grand retard. En Rd Congo, l'implantation des radios était l'apanage
des pères blancs (Les Jésuites) »19.
En définitive, la radio en Afrique était implantée dans un premier temps

par les colonisateurs et les missionnaires. Après les autochtones s'en sont suivis, et « Le
premier apport des radios communautaires concerne la démocratisation de la parole publique. En
s'inspirant du modèle européen, la quasi-totalité des États de l'Afrique avaient instauré un
17
IPO Abelela, Cours des
mass médias, G1
Communication
sociale/ISIM, Lubumbashi,
1999-2000, Inédit.
18
FALCONI A, Les bases de
l'audiovisuel, Initiation au
langage médiatique, Saint
Paul Afrique, Kinshasa,
1992, p. 129
19
KISIMBA Thaddée, Op. cit, p. 9
15
monopole public sur l'audiovisuel »20. Malgré ce contrôle total des ondes, qui confine
souvent à un « griotisme » médiatique, les radios publiques de nombre de pays
n'arrivaient pas à couvrir tout l'espace territorial. De sorte que des pans entiers de
populations étaient des "oubliés de l'information".
La création des radios communautaires a ainsi permis l'accès à

l'information à des populations qui sont, soit délaissées par les médias publics, soit
jugées économiquement peu rentables pour justifier l'installation de radios
commerciales. C'est le cas de la RDC où, à partir des années 1980, la Radio et Télévision
nationale du Congo couvrait seulement une petite partie du sous-continent congolais,
en raison de l'obsolescence avancé de ses équipements. La naissance des radios
communautaires a permis aux populations des régions éloignées des centres urbains
comme provinces orientales, le Bandundu, le Maniema et autres, d'accéder à des
stations qui expriment "la voix des sans voix". De plus, les radios communautaires ont
contribué incontestablement au pluralisme médiatique. De nouveaux espaces
démocratiques permettant aux populations à la base et aux organisations populaires de
s'exprimer sont créés. Ces radios fournissent une information de proximité produite par
des gens du terroir.
I.3. LES FONCTIONS SOCIALES ET LES PROGRAMMES DE LA RADIO
Les programmes de la radio sont semblables à ceux de la presse. D'abord

la radio « Informe par des émissions entièrement consacrées à l'information, à des
heures dites de grande écoute (7 heures, 8 heures, 13 heures, 20 heures...) ».
La radio éduque aussi par des émissions scolaires, rurales, médicales...

Mais la distraction l'emporte par le nombre et la variété des émissions : variétés,
théâtres, ... Il y a pour tous les goûts ! voici un aperçu des principales composantes de la
programmation des postes.
20
André-Jean TUDESQ, Journaux et radios en Afrique aux XIXe et XXe siècles, Paris, Gret, 1998, p. 124
16
 La musique. Environ 80% : surtout musique populaire ou facile à écouter. Musique

semi-classique, musique de film, chansons...
 La radio est un moyen très puissant pour faire vendre les disques.
 Lignes ouvertes. Elles visent particulièrement les ménagères qui vaquent à leur travail et
donnent des renseignements sur des sujets discutés. A l'occasion, elles apportent de l'eau
au moulin des idées en vogue.
 Les nouvelles et les informations. En moyenne 5 minutes par heure.
 Autres émissions. Pièces de théâtre, reportage en direct, religion, sport... »21
Ainsi nous pouvons dire que la radio remplit trois fonctions majeures à
savoir ; Informer, Éduquer et Divertir.
 Informer
La radio constitue un canal efficace d'information, elle informe le Public à

travers les journaux parlés, les bulletins d'information, les flashs, etc.
C'est aussi à travers les informations que la radio est « l'expression de la
vie politique nationale, régionale et locale »22.
 Eduquer
« C'est par des émissions à caractère éducatif, médical, social, scolaire...que la

radio ou la télévision éduque »23.
Elle peut donc assurer le développement de toute une nation et peut en
outre influencer le comportement d'un peuple, son économie, selon qu'elle est utilisée
en mal ou dans le bon. Elle oriente et livre des instructions nécessaires en matière de
santé, d'agriculture.
 Divertir
21
FALCONI, A, Op. cit, p. 131
22
RIBOREAU, G, Les programmes radiophoniques, Paris, RFI, 2002, p. 7
23
FALCONI, A, Op. cit, p. 7
17
Après que l'homme ait bossé dur pendant un moment, ce dernier étant
lassé, besoin d'un bon moment de détente et c'est la radio qui joue ce rôle par des
émissions de détente telles que ; la musique, le théâtre, ... voilà qui justifie une réserve
d'un espace assez long à la programmation musicale dans les différentes stations de
radio.
I.4. TYPOLOGIE DES RADIOS
a) Radio publique nationale
Une radio publique nationale est définie comme étant celle « qui s'adresse à
l'ensemble de la population du pays. Leur zone de service atteint plusieurs centaines de
kilomètres de rayon »24.
b) Radio de proximité
Est celle « disposant d'un auditoire pénitentiel situé dans un rayon de quelques
dizaines de kilomètres autour de leur studio »25. Les programmes de cette radio s'appuient
sur les émissions de services, l'interactivité (dédicaces)
L'exemple typique d'une radio nous conduit à citer la radio Phoenix
université de Lubumbashi.
c) Radio communautaire
C'est la radio associative sans but lucratif qui fait de la communication

sociale un axe de développement « il s'agit d'une communauté d'intérêt. Elle peut aussi être
géographique »26.
d) Radio privée
C'est la radio de type commercial dont « le format a une double thématique :
celle musicale en premier et locale de l'information »27.
Le flux musical interrompu, l'interactivité, la publicité à fond, les

animations libres sont des éléments sur lesquels elle s'appuie.
24
RIBOREAU, Op. cit. p. 11
25
MUTINGA, Modeste, Neutralité et rôle des médias publics pendant la transition,
in Monuc Magazine, Kinshasa, n°14, p. 9
26
MULONGO, Freddy, Rôle des radios de proximité avant, pendant et après les élections, Op. cit, p. 12
27
Ibidem, p. 2
18
I.5. VILLAGE MIMBULU
Il nous sera difficile de présenter ce village du fait que les données sont à
ce jour, difficiles à trouver que ce soit sur Internet ni dans différents bureaux des
archives de Lubumbashi. Cela se justifierait par sa création qui ne date pas de
longtemps bien que le village a été reconnu il y a belle lurette sur la ville de
Lubumbashi.
Voilà pourquoi, nous serons obligé de le présenter d’une manière

succincte. Etnous disons que le village Mimbulu est situé dans la chefferie Kaponda,
dans le Territoire de Kipushi au sud-ouest de la province du Katanga en République
Démocratique du Congo (RDC) ; Il est donc séparé au nord par la ville de Lubumbashi,
au sud par le territoire de Kipushi, à l’ouest par la route Kasumbalesa et à l’ouest par le
groupement (Chef) Kaponda.
CHAPITRE DEUXIEME
INFLUENCE DE LA RADIO COMMUNAUTAIRE DU KATANGA
DANS LE VILLAGE MIMBULU
19
II.1. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA RCK
La Radio Communautaire du Katanga (RCK), station de Lubumbashi. Elle

a été créée en juin 2003 et a un statut d'association sans but lucratif (ASBL) de droit
congolais. Elle comprend cinq organes dont l'assemblée générale locale composée des
associations membre de la société civile et des délégués des noyaux, un conseil
d'administration composé de 17 membres mis en place par l'AG ; des représentants de
différentes couches de la population organisée en noyaux et d'une direction qui gère au
quotidien la station.
Celle-ci compte 20 membres répartis dans trois services dont la

programmation, le service technique et le secrétariat comptable. Elle est également
membre du réseau avec deux autres radios. Elles se sont dotées d'une instance de suivi
de la marche de trois stations appelée comité provincial de pilotage (COPROPIL) dont
la mission est de suivre l'application de la philosophie communautaire et des principes
éthiques de fonctionnement.
La RCK station de Lubumbashi a suivi un processus participatif pour son

implantation lequel a duré 3 ans soit de 2000 à 2003. Ce processus a permis la
participation de la population à la gestion, à la programmation et au financement de la
radio.
Elle est située au numéro 31 sur la chaussée de Kasenga au premier niveau

de l'immeuble ECC/ SADRI et émet en modulation de fréquence (90.0 MHZ, FM).
II.2. RCK ET SON INFLUENCE SUR LA POPULATION DE MIMBULU
"Libérer la parole paysanne". Tel est le mot d'ordre qui a présidé à

l'émergence des radios communautaires en Afrique. La mise en pratique de ce mot
d'ordre a, en effet, favorisé la formidable expansion de ce type radio, tant sont grands
ses apports positifs en faveur des zones défavorisées, surtout les campagnes.
20
La radio communautaire du Katanga a un impact certain en matière de démocratisation

de la communication, d'accès à la citoyenneté et au développement dans le village
Mimbulu.
Rurale ou associative, la radio communautaire du Katanga est définie

comme un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété
collective, géré et soutenu par des gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de
communication et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité
répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de développement et de
divertissement de la communauté dont elle est issue, avec son slogan « La voix de sans
voix. » Conséquences : on a assisté sur le continent, à partir du vent de démocratisation
des années 1990, à leur floraison, notamment en Afrique francophone. La République
Démocratique du Congo (RDC) se distingue par la création d'un grand nombre de
radios communautaires, dans les autres pays, son développement est largement
modeste.
L'impact positif de la radio communautaire du Katanga en milieu rural

peut être appréhendé à travers les services de proximité qu'elle procure aux
populations défavorisées en matière de démocratie et de développement. Ce rôle positif
est limité par les insuffisances des acteurs et les contraintes des paysages
médiatiques africains.
La radio communautaire du Katanga (RCK) a pour mission la promotion

et protection de l'identité, de la personnalité et de la culture locale. Elle participe à la
mise en valeur des patrimoines culturels locaux. Elle diffuse, dans bien des contrées,
des émissions qui reflètent et préservent l'identité, la personnalité et la culture des
communautés de base. Dans la majorité des radios, sont diffusés des programmes sur la
musique traditionnelle, les contes, la poésie, le théâtre, les proverbes et autres arts du
terroir. C'est le cas de la radio communautaire du Katanga (RCK) qui fait appel aux
animateurs qui rapportent les contes, les légendes, jeux, devinettes et les récits
traditionnels qui sont en même temps conservés sur les CD. Des émissions des radios
21
locales qui permettent aux notables et autres anciens d'entretenir les jeunes sur l'histoire
de leurs villages.
Le succès de cette radio communautaire s'explique par l'utilisation des

langues nationales et locales. Cette pratique qui se recoupe avec les civilisations de
l'oralité (caractérisant l'Afrique), permet de décliner les informations et les services des
radios dans un langage accessible à la majorité des populations, analphabètes en
français et en anglais. Elle assure, en même temps, la revalorisation des langues du
terroir (y compris minoritaires) et la diversité culturelle et linguistique. Le deuxième
pilier de ce succès s'enracine dans le fait que cette radio communautaire (RCK) fournit
une information de proximité produite par des gens du terroir. Elle a aussi permis une
implication plus dynamique des populations, engagées désormais dans une
participation citoyenne active. Pour autant, elle est confrontée à des contraintes et à des
défis majeurs.
Il apparaît donc que cette radio locale contribue à l'éducation informelle des
populations de Mimbulu, processus permettant d'acquérir, tout au long de la vie, des
comportements, des valeurs, des compétences et des connaissances, en dehors d'un
dispositif structuré, à partir d'expériences quotidiennes et d'influences éducatives. Elle a
permis aux populations du village Mimbulu d'acquérir des savoir-faire et des savoir-
être lors d'émissions considérées comme des activités intégrées à la vie quotidienne. La
culture locale de ces populations est également valorisée par cette radio (RCK).
La radio communautaire s'est révélée comme un instrument de

transformation sociale. En effet, elle est essentiellement conçue comme un organisme de
support des actions de développement conduites par et pour les communautés rurales
de base. De ce fait, elle est vouée à l'information locale, à l'éducation, au transfert des
connaissances, à l'animation des collectivités, à l'expression populaire. Elle a vocation à
contribuer, à réduire les conflits locaux, à promouvoir la scolarisation des jeunes, et en
particulier des jeunes filles, à favoriser l'enracinement des valeurs civiles, à diffuser la
culture et la musique traditionnelle. Elles sont également investies de la mission de
22
supporter et d'accompagner les campagnes de santé ou d'alphabétisation fonctionnelle,

de lutter contre les feux de brousse...
Quelques exemples permettent d'illustrer la pertinence de cette approche.

Dans le domaine de l'agriculture et de l'environnement, des émissions de la radio
communautaire du Katanga sur le reboisement ont permis aux populations de cette
région de mieux résister à la désertification. La radio communautaire du Katanga a
suscité beaucoup de changements de comportement dans le mode de vie des
communautés rurales dans le sud Katanga (village Mimbulu) dans le domaine de la
santé, de l'éducation et de la tradition.
Pour terminer nous dirons que la philosophie historique même de la radio

communautaire du Katanga est de permettre aux "sans voix" de s'exprimer, de servir de
porte-parole aux opprimés (qu'il s'agisse d'une oppression raciste, sexiste ou de classe
sociale) et, en général, d'offrir un outil de développement. Plutôt de donner l'occasion à
la communauté de faire quelque chose pour elle-même comme, par exemple, posséder
et contrôler son propre moyen de communication.
Elle a pour mission non seulement d'informer, de former, de divertir la

population mais aussi et surtout de contribuer à l'éveil d'un esprit critique, de valeurs
citoyennes, de démocratie et de bonne gouvernance, en vue de la reconstruction et du
développement durable du Katanga, en passant par l'appropriation des communautés
effective de la radio par les populations pour leurs auto prise en charge.
La RCK compte en son actif plusieurs réalisations dont notamment : la

sensibilisation de la population pour sa participation responsable au processus
électoral, la formation des paysans aux techniques culturales, la lutte contre la
destruction de l'environnement, lutte contre les tracasseries administratives et policières
dont sont victimes les populations surtout celle de la périphérie et de l'intérieure ; la
formation sur le tas des journalistes et animateurs dont plusieurs sont débauchés par les
23
chaînes commerciales installées à Lubumbashi ; la promotion de la culture locale par

l'usage des langues locales dont elle a la particularité.
CONCLUSION
A la fin de ce travail, nous pouvons dire que l'influence de la radio
communautaire du Katanga (RCK) au sein du village est une réalité vivante.
24
Evidemment, la RCK offre d'opportunité au village Mimbulu à informer,

former et divertir la population rurale via ses journalistes objectifs. Et ensuite elle
Participe à la promotion des valeurs citoyennes : droits et devoirs, la paix, la démocratie
et la bonne gouvernance au niveau local d'abord, au niveau de la province et du Congo
ensuite, en fournissant des informations indépendantes, objectives et de qualité, en
produisant des émissions participatives, thématiques selon le besoin ressenti par la
communauté selon le contexte.
Hormis l'Introduction et la conclusion, notre étude a été soutenue par

deux chapitres :
 Le premier chapitre a été consacré à l'élucidation des concepts clés, qui ont fait
l'objet de notre étude.
 Quant au second chapitre, nous avons traité sur l'influence de la Radio
communautaire dans le village Mimbulu, ses causes, ses conséquences.
A cet effet nous pouvons dire que la radio communautaire du Katanga

station de Lubumbashi évolue depuis plus d'un an dans un environnement
concurrentiel et plus compétitif que jamais auparavant. Les nouvelles chaînes de
télévision et stations de radio qui s'implantent chaque année s'adaptent aux nouvelles
technologies de l'information et de la communication avec des émetteurs d'au moins
2000 watts. Ce qui, par conséquent, brouille ou efface cette station qui elle, n'a qu'une
puissance de 500 watt, mais n'émet qu'à 150 watts de sa capacité. Il s'agit en effet, de 22
stations de radio dont une nationale qui arrose toute la province, 12 confessionnelles, la
radio Okapi et la radio de l'université. De toutes ces stations de radio, seule RCK, est
réellement communautaire.
Cependant, nous suggérons aux tenants de ce média Lushois de créer un

programme efficace et disposer d'un personnel capable pour qu'il soit apte à satisfaire le
public rural assoiffé de bien être informé, de bien être éduqué et enfin de bien se
divertir.
25
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE DE BASE
26
1. Fraser COLIN et Restrepo ESTRADA S, Manuel de la radio communautaire,

Paris, Unesco, 2001.
II. OUVRAGES GENERAUX
1. André-Jean TUDESQ, Journaux et radios en Afrique aux XIXe et XXe siècles,

Paris, Gret, 1998.
2. FALCONI A., Les bases de l'audiovisuel, initiation au langage médiatique, Saint
Paul Afrique, Kinshasa, 1992.
3. FALCONI A., SsP & François-Xavier BUDIM'BANI Y, Lexique des médias,
internet et multimédia, médiaspaul, Kinshasa, 2009.
4. R. PINTO et M. GRAWITZ, Méthode des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1976.
5. RIBOREAU, G., Les programmes radiophoniques, Paris, RFI, 2002.
III. DICTIONNAIRES
1. MICROSOFT E, Dicos Encarta, sl, Microsoft corporation, 2009.

2. REY Alain (dir), Le Robert Micro, dictionnaire de la langue française, Le Robert,
Paris, 2OO6.
IV. REVUES
1. Monuc magazine, n°14 de mars 2008.
V. COURS
1. IPO Abelela, Cours des mass-médias, G1 Communication sociale, ISIM.

Lubumbashi, 1999-2000 (Inédit)
VI. TFC
1. TSHAILA Ndumba, L'amateurisme audiovisuel à Lubumbashi, mini-Tfc G2

SIC, UNILU. Lubumbashi, 2008-2009 (Inédit).
2. KISIMBA Thaddée, L'impact de l'internet dans les médias Lushois : cas de
Nyota, mini-Tfc G2 SIC, UNILU. Lubumbashi, 2008-2009, (Inédit).
TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE................................................................................................................................................1
DEDICACE..................................................................................................................................................2
27
AVANT-DIRE..............................................................................................................................................3
INTRODUCTION.......................................................................................................................................5
0.1.CHOIX ET INTERET DU SUJET................................................................................................5
0.2.ETAT DE LA QUESTION............................................................................................................6
0.3.HYPOTHESES...............................................................................................................................7
0.4.METHODES ET TECHNIQUES.................................................................................................8
0.5.DELIMITATION DU SUJET.......................................................................................................9
0.6.SUBDIVISION DU TRAVAIL....................................................................................................9
0.7.DIFFICULTES RENCONTREES................................................................................................9
CHAPITRE PREMIER : ELUCIDATION DES CONCEPTS...............................................................10
I.1. LES CONCEPTS DE BASE........................................................................................................10
I.1.1. Impact.......................................................................................................................................10
I.1.2. Radio.........................................................................................................................................10
I.1.3. La radio communautaire.......................................................................................................12
I.1.4. Milieu rural..............................................................................................................................14
I.2. L'INVENTION DE LA RADIO.................................................................................................15
I.3. LES FONCTIONS SOCIALES ET LES PROGRAMMES DE LA RADIO........................16
I.4. TYPOLOGIE DES RADIOS......................................................................................................18
I.5. VILLAGE MIMBULU.................................................................................................................19
CHAPITRE DEUXIEME : INFLUENCE DE LA RADIO COMMUNAUTAIRE DU KATANGA
DANS LE VILLAGE MIMBULU............................................................................................................20
II.1. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA RCK.............................................................20
II.2. RCK ET SON INFLUENCE SUR LA POPULATION DE MIMBULU.............................21
CONCLUSION..........................................................................................................................................25
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................27
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................28
28

Impact Des Radios Communautaires Dans Les Milieux Ruraux. Cas de La RCK

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Impact des radios communautaires dans les milieux ruraux.

Cas de la Radio Communautaire du Katanga, RCK

La radio communautaire est vecteur de citoyenneté et catalyseur de

Emmanuel V. Adjovi La voix des sans-voix

A ma Famille MWEPU MULONGO

Par conséquent, nous sommes dans l'obligation de reconnaitre tous ceux

En deuxième lieu, nous disons sincèrement merci au professeur MPALA Mbabula

C'est avec d'égards que nous formulons notre reconnaissance à tout le

A travers eux, nous remercions nos frères et sœurs, cousins et cousines,

Quelle récompense donnerions-nous à nos amis et compagnons de lutte si

NSENGA MPYANA Trésor

Faite capitale de civilisation, caractéristique du XXe siècle, cette technique

0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

De nos jours, les radios communautaires sont entrain de diffuser des

Ce travail revêt d'une importance capitale à notre égard car il constitue un

Toutefois, tout chercheur dans le domaine des médias en général et aux

0.2. ETAT DE LA QUESTION

Aux côtés de l'évolution de la production médiatique et que sais-je encore

Nous avons l'honneur de traiter ce sujet en premier au Département des

Selon KILANGA MUSINDE, au dire de NDUMBA TSHAILA, la

Eu égard à ce qui précède, nous disons que la problématique définit

L'influence des radios communautaires est une réalité vivante dans

De ce qui précède, nous nous sommes posés beaucoup de questions dont

En réponse à la problématique, nous dirons que le rôle majeur de la radio

La radio communautaire aurait pour impact d'abord sur le plan culturel,

0.4. METHODES ET TECHNIQUES

Par méthode nous entendons tout « un chemin qu'emprunte l'esprit pour

 L'observation participante : Nous avons suivi les programmes de différentes

0.5. DELIMITATION DU SUJET

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

En dehors de l'introduction et de la conclusion, notre travail s'articule

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

Pendant la rédaction de ce travail nous nous sommes heurtés aux

I.1. LES CONCEPTS DE BASE

En journalisme, le concept radio a été abordé presque de la même façon.

Parmi les médias, la radio, particulièrement, « est un outil irremplaçable qui

Dicos Encarta la définit comme étant « une station émettrice de programmes

D'après FALCONI A. & François-Xavier B. Y. le mot radio « est l'apocope

1. Ensemble des procédés et des techniques permettant la transmission instantanée

« La radio est comprise comme un média permettant à toute personne habitant

étant : « Un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété

« Lorsque la radio favorise la participation des citoyens et défend ses intérêts ;

I.1.3. La radio communautaire

Pour les besoins de la recherche, nous définirons la radio communautaire

Dans un second temps, nous utiliserons la définition de la radio

I.1.4. Milieu rural

Le milieu est compris comme l'ensemble des personnes vivant dans

Ce qui nous pousse à dire que le milieu rural englobe l'ensemble de la

Le milieu rural constitue le lieu de production d'une grande partie des

Sa spécificité se situe dans une diversité d'attitudes, de traditions

Pour rencontrer l'acception générale du concept de milieu rural, Il faudrait

I.2. L'INVENTION DE LA RADIO

L'invention de la radio « est l'œuvre de l'Allemand HERTZ. Le Français E.

En définitive, la radio en Afrique était implantée dans un premier temps

La création des radios communautaires a ainsi permis l'accès à

I.3. LES FONCTIONS SOCIALES ET LES PROGRAMMES DE LA RADIO

Les programmes de la radio sont semblables à ceux de la presse. D'abord

La radio éduque aussi par des émissions scolaires, rurales, médicales...

 La musique. Environ 80% : surtout musique populaire ou facile à écouter. Musique

La radio constitue un canal efficace d'information, elle informe le Public à

« C'est par des émissions à caractère éducatif, médical, social, scolaire...que la

C'est la radio associative sans but lucratif qui fait de la communication

Le flux musical interrompu, l'interactivité, la publicité à fond, les