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Avant-propos

Ce travail est une monographie qui s’inscrit dans le cadre d’une évaluation
académique en rapport avec le cours d’« Ecole 1». Il traite d’une problématique
contemporaine des sciences de l’information et de la communication adaptée au

contexte de la société gabonaise, notamment sur le groupe ethnique Fang du


Gabon dont le sujet porte
:
sur

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Plan du devoir
Introduction

I. La perception de l’AGP et Gabon Matin


1. Fondation du journal et ses premières années.
2. Changements et développements au fil du temps.
II. Justification et Méthodologie de l’enquête.
1. Justification.
2. Méthodologie de l’enquête.
III. La perception de l’AGP et Gabon Matin : Expositions.
1. Traitement des données de l’enquête.
2. Le rapport des gens avec Gabon Matin.

Conclusion

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Introduction

Depuis l’avènement des médias dans le monde avec la création de


l’imprimerie qui a fait naitre le premier média traditionnel dont la presse. Puis
vient la création du cinéma, la radio et la télévision et aujourd’hui les nouveaux
médias. Autrement appelés, les nouvelles technologies de l’information et de la
communication qui sont des outils de transmission d’informations et ont pour
utilité d’informer, d’éduquer et de divertir les populations. Ces fonctions des
médias ont fortement changé les comportements des individus, des communautés
et des peuples. En ce qui concerne le Gabon, l’arrivée des médias date de la fin
des années 50 qui voient d’abord l’instauration d’une fréquence de radio (radio
Gabon) et au début des années 60, on voit l’apparition de la première chaine de
télévision (RTG). Cette nouvelle avancée du pays n’a pas été anodine, elle a
entrainé avec elle des mutations dans la culture des différentes ethnies qui
composent la population de celui-ci. C’est ainsi que le peuple « Ekang » plus
connus sous l’appellation « Fang » est un peuple qui forme un groupe ethnique
bantou que l’on retrouve au Gabon composé de ses différents sous-groupes
(Okak,

Ntumu, Mekè…) qui occupent l’aire géographique s’étendant de la partie nord du


Gabon (province du Woleu-Ntem) au centre (province du Moyen-Ogooué), en
passant par le nord-est (province de l’Ogooué-Ivindo) et le nord-ouest (province
de l’Estuaire). Le Fang qui est un groupe ethnique reconnu par son attachement à
la culture consomme comme tous les autres peuples les produits des industries
culturelles tous les jours. Nous savons que les industries culturelles incluent les
médias qui sont des instruments capables de bouleverser l’équilibre culturel et les
interactions au sein et en dehors d’un peuple par les programmes qu’ils diffusent.
Pour cela, il nous revient de nous poser les questions suivantes : Quelle rapport le

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groupe ethnique Fang du Gabon aux médias ? Qu’est-ce que le peuple Fang du
Gabon consomme dans ces médias ? Cette consommation influence-t-elle sur les
traditions et les usages de ce groupe ethnique Fang ?
Nous répondrons à ces questions tout au long de notre travail tout en nous appuyant
sur les données que nous avons récoltés sur le terrain.

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Première partie :

Justification et méthodologie de l’enquête

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Chapitre Premier : Justification

1.1- Justification du choix du thème

Les problèmes de perceptions et de réceptions culturelles des programmes et


l’utilisation des médias ont toujours été notre préoccupation, cela dans le cadre
de nos activités professionnelles et quotidiennes. Aussi, comprendre les
changements que cela entraine dans les interactions culturelles quotidienne fait
partie intégrante des objectifs que nous nous sommes fixés.

Parmi les études qui sont entreprises dans le cadre de la perception et la


réception des médias, il n’y a pas d’études récentes qui portent sur le groupe
ethnique Fang du Gabon. Ainsi, nous avons jugé légitime de saisir l'opportunité
qui nous est donnée de conduire une étude pour faire connaître les différents
aspects qu’il y a entre le groupe ethnique Fang et les médias sur les interactions
culturelles.

1.2.- nature de l’étude

Notre étude est une recherche de type expérimental qui se base sur une
approche empirique pour mieux comprendre les rapports entre les personnes du
groupe ethnique Fang et les médias. Cette étude est une monographie, elle n’est
pas d’une envergure nationale. Elle rentre dans le cadre d’une évaluation
académique.

1.3- L'objectif de l'étude

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On sait que les médias, surtout les médias télévisés et les nouvelles
technologies de l’information et la communication sont les outils vecteurs d’une
culture de masse. Notre étude vise à savoir si le rapport des personnes du groupe
ethnique Fang à ces médias-là modifie leurs interactions sociales et tenter de
donner certaines pistes afin que si modification il y a, il soit capable de résister et
demeurer malgré les changements culturels qui peuvent l’affecter.

1.4- L'intérêt de l'étude

L’intérêt de notre étude ici est de savoir si les médias influencent les
interactions sociales du groupe ethnique Fang du Gabon. Nous pensons avec
beaucoup de conviction que les résultats de notre étude permettront de tirer une
sonnette d’alarme dans le groupe ethnique Fang du Gabon en particulier, et dans
d’autres ethnies du Gabon en générale afin que chacun prenne ses responsabilités
vis-à-vis la culture de son ethnie face aux influencent des médias.

1.5- Les limites de l'étude

Notre étude comporte quelques limites qu'il importe de savoir pour mieux
apprécier nos résultats. En effet, nous avons pris pour échantillon quelques
personnes du groupe ethnique Fang qui vivent dans la ville de Libreville parce
que d'une part, tous les personnes de cette ethnie présentent les mêmes
caractéristiques que ce qui vivent à l’intérieur du pays, et d'autre part, à cause des
moyens financiers très limités dont nous disposions et du temps impartit et le
manque de matériels pour réaliser un travail sur les le groupe ethnique en général
en élargissant le champ de nos investigations dans les provinces.

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1.6- La définition des termes clés

 Média : Le terme média désigne tout moyen de distribution, de diffusion


ou de communication, d’œuvres, de documents, ou de messages écrits,
visuels, sonores ou audiovisuels (télévision, radio, cinéma, internet, la
presse, les télécommunications, les nouvelles technologies de
l’information et de la communication, etc.).

 Programme médiatique : un programme médiatique est une production


d’une certaine durée diffusée sur une chaine de télévision, une fréquence
de radio ou sur des chaines sur internet avec des contenus portant sur des
thématiques.

 Influence : action, généralement continue qu’exerce quelque quelqu’un ou


quelque chose sur une personne ou une chose. Du point de vu des médias,
c’est la capacité qu’ont les médias d’influencer les comportements des
personnes qui s’exposent.

 Perception : c’est capacité de percevoir ce qui nous entoure. Concernant


les médias, c’est l’activité par laquelle le sujet récepteur perçoit les
contenus médiatiques dans son environnement à base des informations
délivrées.

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 Réception : c’est l’examen des processus sociocognitifs et socio-affectifs
mis en œuvre par les sujets sociaux au moment même ou immédiatement
après contact avec les médias.

 Culture : c’est ce qui est commun à un groupe d’individus et qui le soude,


c’est-à-dire un ensemble de pratiques, comportements, habitudes à partir
desquels ils partagent une perception commune du monde.
 Groupe ethnique Fang : c’est un peuple bantou d’Afrique centrale établi
principalement au sud du Gabon, également dans en République du Congo
dans la région du Niari. Ils représentent l’ethnie la plus importante du sud
du Gabon. Le mot Punu désigne aussi la langue parlée par les personnes de
ce peuple.

1.7- Problématique

Le grand débat dans les rapports Fang/médias est celui qu’il y a entre la
culture traditionnelle et la culture moderne depuis l’installation des médias au
Gabon. C'est ainsi que le groupe ethnique Fang du Gabon comme beaucoup
d'autres ethnies du Gabon, a dû subir fortement l'influence de la consommation
des programmes et de l’usage des médias. Ceci a eu pour résultat la naissance et
la disparition progressive dans les interactions de certaines cultures, de certaines
mœurs et de certaines traditions du groupe ethnique Fang du Gabon en faveur de
la culture occidentale. De nos jours, dans le groupe ethnique Fang du Gabon, les
gens sont envahies par toutes sortes de nouveautés, surtout la jeunesse. Des idées,
des usages autres que ceux du groupe ethnique Fang sont mises en circuit
simultanément provoquant un changement dans les échanges culturels de ce

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groupe ethnique. Des rites sont adoptés, des idées confuses et scepticisme
naissent.

Il faut qu'une civilisation ait une rare force d'assimilation pour pouvoir
résister à l'irruption des idées étrangères, il faut qu'un peuple ait une connaissance
profonde de sa propre culture pour ne pas être contaminé, pour conserver présent
à l'esprit, la signification profonde de tous les actes. L'intensité de l'acculturation
des jeunes du groupe ethnique Fang peut s'expliquer par la perte de signification
relevée dans leurs mœurs ; heureusement il reste encore des dépositaires de nos
cultures ancestrales qu'il faut exploiter et entretenir pour conserver notre identité
culturelle. Dès lors notre problématique est la suivante :
L’exposition des personnes du groupe ethnique Fang du Gabon aux médias
influencent-elle leurs les comportements culturels ?

1.8- Hypothèse

Les médias sont les vecteurs par lesquels les cultures s’exportent pour s’imposer
aussi bien localement, nationalement qu’internationalement.

Cependant, il y’a des contenus culturels dans les médias qui s’imposent aux
sujets récepteurs et donc modifient au fur et mesure leurs comportements, leurs
interactions sociales. En ce qui concerne les sujets récepteurs du groupe ethnique
Fang du Gabon, nous allons tenter de savoir si cela est aussi valable pour eux.

Ainsi, pour notre étude, nous partons de l’hypothèse selon laquelle : les médias
influencent les comportements culturels des personnes du groupe ethnique Fang
du Gabon. Nous allons vérifier cette hypothèse à partir d’une démarche
empirique.

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1.9- Cadre théorique

Tout étude nécessite un cadre théorique pour référence. A cet effet, nous
prenons pour cadre de référence deux champs théoriques opposés qui se
reflèterons dans ce travail. D’une part, Nous allons utiliser le courant critique
francfortois des industries culturelles tout en soulevant implicitement la
toutepuissance des médias pour faire ressortir l’impact des médias sur le groupe
ethnique Fang du Gabon. D’autre part, nous allons utiliser la théorie des usages
et gratifications de Berelson et Katz pour faire ressortir les aspects qui poussent
les personnes du groupe ethnique Fang à s’exposer et d’utiliser les médias.
Cependant, bien que cette théorie rentre dans le courant des effets limités des
médias, nous verrons qu’elle a aussi, une caractéristique francfortoise.
Les médias sont des outils de socialisation, ils permettent au groupe ethnique
Fang de trouver sa place dans la société. Cependant, cette socialisation peut
s’avérer être un danger pour la culture d’un peuple quand celle-ci est un
influencée par les programmes médiatiques.

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Chapitre 2 : Méthodologie de l’enquête

Dans ce chapitre, nous allons découvrir l'essentiel de ce qui nous a permis


de réaliser notre étude sur le terrain. Ainsi après avoir présenté le cadre
opératoire avec la description des variables, nous allons décrire les instruments et
les sujets de l'étude, préciser les difficultés de l'enquête, présenter la démarche
adoptée pour recueillir et traiter les données.

2.1- Planification de l’enquête

Toute travail doit être ordonné, ainsi, pour mener à bien notre étude nous avons
organiser d’une manière scientifique les différentes étapes que nous avons
jalonnées. Alors, la gestion du travail s’est faite sur quatre jalons. D’abord, le
premier jalon consistait à mieux comprendre le sujet à traiter, ensuite, le
deuxième consistait à élaborer un questionnaire, puis, le troisième jalon consistait
à faire le terrain (distribution des questionnaires) et enfin, le quatrième jalon qui
consistait à traiter les données que nous avons récolté.

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2.2- Les instruments de la recherche

Pour mener notre enquête, il a été nécessaire pour nous d’une part, d’avoir
recours à l’élaboration d’un questionnaire. Et d’autre part, de faire un guide
d’entretien que nous présentions quand besoin y avait.

2.2.1- Le questionnaire destinés aux enquêtés

Le questionnaire comporte (10) questions dont (3) questions fermées


questions (7) ouvertes. Les questions fermées nous donnent de la part des
enquêtés une alternative de réponses en répondant par oui ou par non. Cela nous
permet d'avoir des éléments clairs et précis. Quant aux questions ouvertes, elles
permettent aux intéressés de donner plus de détails et des commentaires qu'ils
jugent bons, dans leur langage, en rapport avec les aspects évoqués. Aussi, les
questions ouvertes ont été prévues dans le souci de répondre à notre
préoccupation qui porte sur le lien entre le groupe ethnique Fang et les médias.
Cela témoigne la liberté qui est laissée aux enquêtés. Les questions posées ont
trait à l’identification des enquêtés, aux rapports qu’ils ont avec les médias, et
l’impact des programmes sur leur quotidien et donc, leurs habitudes.

2.2.2- Organisation du guide d'entretien

Nous avons organisé les questions selon une logique qui les rende plus
compréhensibles pour le répondant. Nous partons des questions d'ordre général
vers des questions particulières de sorte à faciliter la progression d'un item à
l'autre. Cette démarche va nous permettre de connaître le point de vue général du
sujet avant de l'interroger sur les points plus particuliers.

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2.2.3- L'entretien proprement dit

L’entretien s'est déroulé sur leur lieu de travail pour les uns, et dans leurs
maisons pour les autres. Une fois l’acceptation des enquêtés de nous recevoir,
nous nous sommes présentés avant d'amorcer l'objet de notre visite. Ensuite nous
avons garanti l’anonymat des réponses. Nous avons également demandé
l'autorisation de pouvoir enregistrer l'entretien afin de ne pas oublier certaines
informations, même· si nous prenions des notes. Nous avons donc posé les
questions qui intéressent notre travail en essayant de parler le moins possible afin
de permettre à notre interlocuteur de nous donner le maximum d'informations
dans le temps disponible.

2.2.4- Durée de l'entretien

L'entretien le plus long a duré quarante-cinq (20) minutes et le plus court a


duré quinze (7) minutes. Les autres entretiens se sont déroulés en trente (25)
minutes. Dans tous les cas, nous avons pu épuiser les différents points de notre
guide en une rencontre.

2.3- Le déroulement de l’enquête

Les sujets qui ont été l'objet de l'enquête y ont participé dans la plupart des
cas sans difficultés majeures. L'enquête s'est déroulée dans l'établissement
secondaire pour les élèves et les membres de l'administration, à domicile ou sur
les lieux de travail pour les villageois. L'enquête a couvert une période de 2 mois,
allant du 2 mars 2020 au 20 mai 2020.

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Pour ce faire, les questionnaires ont été distribués et répondus
individuellement pour les lettres, ou remplis au fur et à mesure pour ceux qui ne
savent pas lire ni écrire. Chez certains sujets, les questionnaires nous ont été
retournés dans les délais impartis de deux (2) jours. Par contre chez d'autres, il a
fallu attendre quatre (4) à cinq (5) jours. Aussi, environ un (l) mois a été consacré
pour l'administration des questionnaires et la collecte des données.

2.3.1- Les difficultés de l’enquête

Nous avons eu dans une certaine mesure des difficultés dans la sélection
des danses. Ces difficultés sont dues d'abord au fait qu'il était très difficile d'avoir
des informations exactes sur l'origine et la signification • des danses. Aussi, il
s'était posé à nous plusieurs contraintes liées au déplacement pour aller auprès
des enquêtes qui étaient très absents.

2.3.2- Les difficultés rencontrées au cours de l’enquête de terrain

Dans tous travail, la tâche n’est pas facile, il faut toujours s’attendre à des
difficultés. Nous le savions, mais fort était de constater que parmi les difficultés
que nous nous attendions, il s’est encore ajouté une difficulté d’un genre inconnu
laquelle nous n’étions pas habitué. En effet, la crise sanitaire de Covid-19 qui
frappe le monde en générale et le Gabon en particulier a fait en sorte que des
mesures de lutte soient prisent. Ces mesures ont eu un impact considérable dans
l’avancée de notre travail. N’ayant pas de « laissez-passer » pour circuler en tout
quiétude, nous étions privés de déplacement et donc, il était difficile pour nous de
travailler et d’aller auprès de notre échantillon cible.

Et même pendant le confinement partiel, certaines personnes de notre


échantillon ne voulaient pas nous rencontrer, de peur que nous soyons porteur de
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la maladie coronavirus. Ça été dur pour nous de mener cette enquête autre que ce
que nous voulions, déjà que le thème étant original nécessitait une rigueur dans la
démarche.

Au départ, nous avions pour objectif d’enquêter auprès de 100 personnes


pour avoir un échantillon représentatif. Cependant, nous nous sommes retrouvé à
enquêter auprès de 60 personnes seulement. En effet, notre ambition s’est vu
réduit au fur et à mesure que le flux des malades augmentait.

Nous avons essayé de travailler par WhatsApp, mais c’était trop difficile
car nous manquions souvent de forfait internet pour nous connecter, ce qui faisait
que nous n’étions pas souvent connectés au même moment.

2.3.3- Les lieux de l’enquête

Nous avons en mener notre enquête dans différents lieux dont pour nous y
rentre était difficile pour des raisons susmentionnées. Nous nous sommes rendus
dans les lieux que nous soupçonnions avoir des ressortissants des Etats des pays
qui composent les Etas sahariens. Mais aussi dans les ambassades. Donc, nous
avons fait le terrain dans les quartiers suivants : Derrière la prison, Trois-
quartiers, Nkembo, IAI, Lalala, Cocotier.

2.3.4- La durée de l’enquête

Notre enquête s’est effectuée de façon discontinue, le rythme de notre


enquête dépendait des décisions du gouvernement concernant les différents
confinements qui ont été prononcé. D’abord, le confinement partiel prolongé,
ensuite, le confinement total, lui aussi prolongé, et enfin, le retour au

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confinement partiel. Tout ceci a fait que notre enquête puis durer deux mois qui
se sont étendus du 16 mars 2020 au 20 juin 2020. Soit 3 mois et 4 jours.

2.3.5- Procédure de la collecte des données

La démarche préliminaire était de prendre contact avec nos différents


enquêtés avant de commencer l’enquête, c’est ainsi que nous prenions des
rendezvous avec nos personnes cibles.

2.3.6 Le traitement des données

Le traitement des données s'est effectué manuellement faute de moyens


matériels plus appropriés. Les données recueillies sont présentées sous forme de
tableaux. Afin de faciliter la compréhension des résultats, les commentaires
suivent chaque tableau.

Notre questionnaire comprend deux sortes de questions (ouvertes et fermées) ; en


ce qui concerne les questions ouvertes, nous avons traité les réponses selon leur
contenu. Celles ayant le même fond ont été regroupées.
Dans un premier temps, nous avons dressé des tableaux faisant apparaître
les nombres, pourcentages et totaux des réponses. Dans un second temps, les
tableaux laissent apparaître les énoncés, les réponses et les pourcentages. Il
convient cependant de signaler que pour les calculs des différents pourcentages,
nous avons obtenu des nombres décimaux dont certains ont été arrondis au demi
supérieur. Les données seront présentées, interprétées au chapitre suivant.

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Deuxième partie :

Le groupe ethnique Fang du Gabon et les médias :


Expositions

Chapitre 3 : Traitement des données de l’enquête

Ce chapitre de notre travail est réservé à la présentation des données que


nous avions recueillies pendant notre enquête microsociologique grâce à nos
entretiens et les questionnaires que nous avions distribués, ensuite à l'analyse et
l'interprétation.

3.1- Traitement des différentes variables

Notre préoccupation est d'analyser toutes les données et de les interpréter en


les confrontant à notre hypothèse de recherche.

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Notre présentation des données est faite à base des tableaux qui se suivent pour
illustrer les données quantitatives qui s’enchainent et qui sont analysées et
interprétées dans le souhait d’apporter une pertinence à tout ce que nous dirons
tout au long de notre rédaction.

Tableau 1 : Répartition des enquêtés par sexes

Sexes Nombre d’enquêtés Pourcentages


Masculin 26 43,34%
Féminin 34 56,66%
Totaux 60 100%

Sur un échantillon de 60 enquêtés, nous avons 26 enquêtés de sexe


masculin soit un pourcentage de 43,34% et 34 enquêtés de sexe féminin soit un
pourcentage de 56,66%. Le nombre élevé des personnes de sexe féminin se
justifie par le fait que les personnes de ce sexe constituent la majorité dans le
groupe ethnique Fang.

Aussi, nous sommes parti d’un principe aléatoire dans la distribution des questionnaires
et les interviews. Ainsi, on peut comprendre que les personnes du sexe féminin ont été
plus participatives à notre étude. Quant aux personnes de sexes masculin, l’infériorité de
leur nombre révèle leur faible représentativité dans le groupe ethnique Fang.

Tableau 2 : Répartition des enquêtés par tranches d’âges

Tranches d’âges Nombre d’enquêtés Pourcentages


15 ans – 30 ans 25 41,66%

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30 ans – 45 ans 18 30%
45 ans - 60 ans 10 16,66%
60 ans - plus 7 11,68%
Totaux 60 100%

Le tableau 2 met en exergue toutes les différentes tranches d’âges des


personnes qui ont pris part à notre études suite à une distribution aléatoire des
questionnaires et la pratique des interviews. Ainsi, on peut voir que sur un
échantillon de 60 enquêtés, 25 enquêtés sont de la tranche d’âge de 15 ans à 30
ans soit un pourcentage de 41,66%, 18 enquêtés dans la tranche d’âge de 30 ans à
45 ans soit un pourcentage de 30%, 10 enquêtés dans la tranche d’âge de 45 ans à

60 ans soit un pourcentage de 16,68% et enfin, 7 enquêtés dans la tranche d’âge de


60 ans à plus soit un pourcentage de 11,68%.

La tranche d’âge de 15 ans – 30 ans est la plus représentée dans notre


échantillon parce qu’elle constitue la tranche la plus représentée dans le groupe
ethnique Fang. Cette tranche d’âge a été très favorable à notre approche.

Pour le reste des tranches d’âges on peut observer que le nombres différents
nombres d’enquêtes baissent selon que les catégories d’âges augmentent. On peut
donc dire que dans le groupe ethnique Fang plus on est jeune plus on est exposé,
plus on est vieux moins on est exposé.
Tableau 3 : Répartition des enquêtés par catégorie socioprofessionnelles

Catégorie Nombre d’enquêtés Pourcentages


socioprofessionnelles

Actifs 12 20%
Inactifs 18 30%

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Apprenants 24 40%
Retraités 6 10%
Totaux 60 100%

Le tableau 3 répertorie quatre (4) catégories socioprofessionnelles suivant :


les actifs (ceux qui travaillent), les inactifs (ceux qui ne travaillent pas), les
apprenants et les retraités. Les données récoltées puis analysées, nous révèlent
que dans les apprenants sont les plus nombreux à répondre favorable à notre
étude 24 enquêtés sur 60 soit un pourcentage de 40% et qu’ils constituent dans la
communauté du groupe ethnique Fang la majorité. Cela laisse comprendre que
cette catégorie du groupe ethnique Fang est sans doute le plus exposé aux médias
au quotidien.

Toujours dans les catégories socioprofessionnelles, on peut voir que celle


qui suit la catégorie des apprenants en terme de nombre est celle des inactifs qui
s’élève à 18 enquêtés soit un pourcentage de 30%. Ces personnes du groupe
ethnique Fang sans-emplois s’exposent aux médias. L’absence de travail
explique ce fait, plus ils ne travaillent pas plus ils s’exposent pour combler le
temps avec les contenus médiatiques ou ils usent des smartphones pour naviguer
sur les réseaux sociaux.

La catégorie des actifs, c’est-à-dire des personnes qui travaillent, elle vient
en troisième position dans notre échantillon. Elle est moins représentée que les
deux précédemment cité. Sur un échantillon de 60 enquêtés, 12 appartiennent à
cette catégorie soit un pourcentage de 20%. Cela s’explique par le fait que cette
catégorie socioprofessionnelle n’était pas très accessible, le travail occupe une
grande partie de leur temps, se soumettre à notre questionnaire et à nos
interviews était difficile pour eux. Seul ces 12 enquêtés qui ont bien voulu
participer à notre étude en tant que membre de notre échantillon.
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La catégorie des retraités est celle-là qui constitue la minorité de notre
échantillon. Sur un échantillon de 60 enquêtés, 6 appartiennent à cette catégorie
soit un pourcentage de 10%. Cela se justifie par le fait que dans nos zones cibles,
les personnes de cette catégorie n’étaient pas nombreuses. Aussi, ils n’étaient pas
accessibles.

3.2- Traitement des données en rapport avec les médias

Tableau 4 : audiences des médias dans le groupe ethnique Fang

Médias Enquêtés (Audiences) Pourcentage


Médias Télévisés 28 46,66%
Médias sociaux 32 53,34%
Médias audio (radio) 0 0%
Médias écrits 0 0%
Tous les médias 0 0%
Totaux 60 100%

Le tableau 4 nous permet d’avoir une connaissance générale des audiences


des différents organes médiatiques dans le groupe ethnique Fang. Ainsi, sur un
échantillon de 60 enquêtés, 28 enquêtés constituent l’audience des médias
télévisés soit un pourcentage de 46,66%. 32 enquêtés constituent l’audience
(usagers) des médias sociaux soit un pourcentage de 53,34%. Contrairement aux
deux premiers organes médiatiques précités, les médias audio et les médias écrits
ont 0 enquêté soit des pourcentages de 0% les deux. Autrement dit, la radio n’est
pas écoutée et la presse n’est pas lu par les personnes du groupe ethnique Fang.

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L’audience massif des médias télévisés et les médias sociaux se justifient
par le fait que ces canaux de communication sont les plus attractifs, ils proposent
des contenus riches en ce qui concerne les médias télévisés. Les médias sociaux
quant à eux proposent un usage pluriel qui met les personnes du groupe ethnique
Fang au premier plan de la gestion des contenus.

Les médias audio (radio) et les médias écrits (presse) leurs chiffres de 0%
se justifie par le fait que les personnes du groupe ethnique Fang qui vivent dans
les zones urbaines préfèrent se procurer une télévision ou un smartphone au lieu
d’une radio ou des journaux.

A cet effet, les enquêtés nous disent ceci :

L’enquêté numéro 14, madame NYANGONE MELIGHE Mélissa, de la


tranche d’âge de 15 ans à 30 ans, étudiante résidente au quartiers Cocotier, dit
que : « les médias sociaux permettent une intense interaction, en les utilisant, je
sens que je vis. Grace aux médias sociaux je suis connu » ;

L’enquêté numéro 7, monsieur MINKO Roland, de la tranche d’âge de 15


ans à 30 ans, étudiant résident à IAI dit que : « les réseaux sociaux, sont les
médias les plus utilisés en ce moments, dans le monde moderne là, celui qui dit
qu’il n’utilise pas les réseaux sociaux, c’est un ancêtre. Il n’y a que les dinosaures
qui ne sont pas sur les réseaux sociaux » ;

L’enquêté numéro 27, madame ANDEME MINANG Elza, de la tranche


d’âge de 15 ans à 30 ans, étudiante résidente au quartier Trois-quartiers dit que :
« j’utilise plus les réseaux sociaux que d’autres médias parce qu’ils me
permettent d’échanger et d’avoir de la visibilité » ;

L’enquêté numéro 4, monsieur NSOLE OTSAGHA, de la tranche d’âge de 30


ans à 45 ans, enseignant résident au quartiers Cocotier dit que : « les réseaux sociaux
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font déjà parti de notre quotidien, on ne peut plus s’en passer. Les autres médias sont
dépassés, il n’y que la télévision qui essaie de survivre encore dans ce 21 ième siècle ou
les nouvelles technologies de l’information et de la communication prennent de plus en
plus le terrain ».

L’enquêté numéro 12, monsieur OBIANG ETOUGHE, de la tranche d’âge


de 30 ans à 45 ans, enseignant, résident du quartier Nkembo, dit que : « je préfère
utiliser la télévision car celle-ci est plus attractive que la radio et la presse écrite »
;

L’enquêté numéro 37, monsieur BEKALE, de la tranche d’âge de 45 ans à


60 ans, militaire, résident du quartier Lalala dit que : « je m’informe que par la
télé et par les réseaux sociaux, ces deux médias intéressent plus que les autres » ;

L’enquêté numéro 17, madame ANGUEZOMO Marlène, de la tranche


d’âge de 15 ans à 30 ans étudiante, résident du quartier Nkembo dit que : « les
réseaux sociaux sont les médias que j’utilise constamment, je ne peux pas rester
une journée sans utiliser les réseaux sociaux » ;

L’enquêté numéro 21, monsieur ABAGHA NGUEMA Jean de Dieu, de la


tranche d’âge de 30 ans à 45 ans, commerçant, résident du quartier Nkembo, dit
que : « la télévision c’est le meilleur média, elle captive plus que les autres quand
on est assis devant » ;

L’enquêté numéro 56 madame BITOME ALENE Olivia, de la tranche


d’âge de 45 ans à 60 sans emploi, résidente du quartier Trois-quartiers, dit que : «
la télé propose des bons programmes ».

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Tableau 5 : audience des médias télévisés par sexes

Sexes Nombre d’enquêtés Pourcentages


Masculin 11 39,29%
Féminin 17 60,71%
Totaux 28 100%

Sur les 28 enquêtés qui suivent les médias télévisés, 11 sont de sexe
masculin soit un pourcentage de 39,29% contre 17 enquêtés de sexe féminin soit
un pourcentage de 60,71%.

Le grand nombre élevé des personnes de sexes féminin est dû au fait que
les personnes de ce sexe dans le groupe ethnique Fang s’exposent plus pour
regarder les séries télévisées de romances qui sont diffusées 5 jours sur les 7 de la
semaine. Les personnes de sexe masculin quant à elles s’exposent moins.

Tableau 6 : audience des médias sociaux par sexes

Sexes Nombre d’enquêtés Pourcentages


Masculin 14 43,75%
Féminin 18 56,25%
Totaux 32 100%

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Sur les 32 enquêtés qui utilisent les réseaux sociaux, 14 personnes sont de
sexe masculin soit un pourcentage de 43,75%. Les personnes de sexe féminin
quant à elles sont à 18 soit un pourcentage de 56%.

Cela nous montre que les personnes du groupe ethnique Fang de sexe féminin
sont les plus représentées sur les réseaux sociaux et constituent la plus grande audience
de ces médias contrairement aux personnes de sexe masculin de ce groupe ethnique.

Tableau 7 : audience des médias télévisés par tranches d’âges

Tranches d’âges Nombre d’enquêtés Pourcentages


15 ans – 30 ans 3 10,72%
30 ans – 45 ans 10 35,71%
45 ans - 60 ans 8 28,57%
60 ans – plus 7 25%
Totaux 28 100%

Concernant les tranches d’âges des 28 enquêtés qui suivent les médias
télévisés, 3 personnes sont dans la tranche d’âge de 15 ans à 30 ans soit un
pourcentage de 10,72% ; 10 personnes dans la tranche d’âge de 30 ans à 45 ans
soit un pourcentage de 35,71 ; 8 personnes sont dans la tranche d’âge de 45 ans à

60 ans soit un pourcentage 28,57% ; 7 personnes sont dans la tranche d’âge 60 ans à
plus soit un pourcentage 25%.

A cet effet, on peut dire que les personnes du groupe ethnique Fang
comprises dans la tranche d’âge de 30 ans à 45 ans sont les plus nombreuse à
suivre les médias télévisés. Autrement dit, c’est la tranche d’âge qui s’intéresse
beaucoup à regarder la télévision.
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Tableau 8 : audience des médias sociaux par tranches d’âges

Tranches d’âges Nombre d’enquêtés Pourcentages


15 ans – 30 ans 22 68,75%
30 ans – 45 ans 8 25%
45 ans - 60 ans 2 6,25%
60 ans – plus 0 0%
Totaux 32 100%

En ce qui s’agit des réseaux sociaux, sur les 32 enquêtés qui les utilisent
dans le groupe ethnique Fang, 22 personnes sont dans la tranche d’âge de 15 ans
à 30 ans soit un pourcentage de 68,75% ; 8 personnes sont dans la tranche de 30
ans à 45 ans soit un pourcentage de 25% ; 2 personnes dans la tranche d’âge de
45 ans à 60 ans soit un pourcentage de 6,25% ; et 0 personnes dans la tranche
d’âge de 60 ans à plus soit un pourcentage de 0%.

Nous pouvons dire au vu de ces chiffres que les personnes de comprises


dans la tranche d’âge de 15 ans à 30 ans sont les personnes qui utilisent le plus
les réseaux sociaux suivi des personnes de la tranche d’âge de 30 ans à 45 ans et
les personnes de la tranche d’âge de 45 ans à 60 ans. Les personnes de la tranche
d’âge de 60 ans et plus n’utilisent pas les réseaux sociaux.

Dans le groupe ethnique Fang les personnes les plus jeunes sont celles-là qui
sont le plus représentées sur les réseaux sociaux.

Tableau 9 : audience des médias télévisés par catégorie socioprofessionnelle

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Catégorie Nombre d’enquêtés Pourcentages
socioprofessionnelles

Actifs 6 21,42%
Inactifs 13 46,42%
Apprenants 3 10,74%
Retraités 6 21,42%
Totaux 28 100%

Au niveau des catégories socioprofessionnelles concernant les médias


télévisés, sur les 28 enquêtés qui suivent les médias télévisés, 6 personnes sont
des actifs soit un pourcentage de 21,42% ; 13 personnes sont des inactifs soit un
pourcentage de 46,42% ; 3 personnes sont des apprenants soit un pourcentage de
10,74% ; enfin, 6 sont des retraités soit un pourcentage de 21,42%.

Au vu de ces chiffres il en ressort que les personnes de la catégorie des


personnes inactives sont les personnes du groupe ethnique Fang qui suivent le
plus la télévision. Contrairement aux inactifs, les personnes de la catégorie des
apprenants sont les moins nombreuses à regarder les médias télévisés.

Tableau 10 : audience des médias sociaux par catégorie socioprofessionnelle

Catégorie Nombre d’enquêtés Pourcentages


socioprofessionnelles

Actifs 6 18,75%
Inactifs 5 15,63%
Apprenants 21 65,62%
Retraités 0 0%
Totaux 32 100%

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Au niveau des catégories socioprofessionnelles qui sont épris des médias
sociaux, sur les 32 enquêtés, 6 personnes sont des actives soit un pourcentage de
18,75% ; 5 personnes sont inactives soit un pourcentage de 15,63% ; 21
personnes sont des apprenants soit un pourcentage de 65,62% ; et enfin, 0
personnes dans la catégorie des personnes retraités soit 0%.

Contraire au données des médias télévisés, les médias sociaux attirent plus les
personnes de la catégorie socioprofessionnelle des apprenants que les autres
catégories socioprofessionnelles. On observe une baisse de total dans la catégorie
des retraités.

Tableau 11 : les chaines nationales regardées par les personnes du groupe ethnique Fang

Chaines nationales Audiences Pourcentage


Gabon Première 3 10,71%
Télé Africa 2 7,14%
RTN 3 10,71%
Tv + 4 14,28%
Gabon 24 1 3,59%
Ne regardent pas 15 53,57%
Totaux 28 100%

Ce tableau met en exergue un ensemble de chaines nationales que les


personnes du groupe ethnique Fang s’exposent. Alors, sur un échantillon de 28
enquêtés, 3 personnes suivent Gabon première soit un pourcentage de 10,71% ; 2
personnes regardent Télé Africa soit un pourcentage de 7,14% ; 3 personnes
regardent RTN soit un pourcentage de 10,71% ; 4 personnes regardent Tv+ soit
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un pourcentage de 14,28% ; 1 personnes regardent Gabon 24 soit un pourcentage
de 3,59%. Et en enfin, 15 personnes ne regardent pas les chaines nationales soit
un pourcentage de 53,57%.

Au vu des chiffres, Tv+ est le média télévisé qui a la plus grande audience.
Toutefois, ces chiffres révèlent que le taux d’audiences des chaines nationales est
faibles. Elles sont moins regardées, la majorité des 28 personnes du groupe
ethnique Fang qui regardent les médias télévisés ne regardent pas les chaines
nationales.
Parmi les 28 personnes qui regardent les chaines nationales, 2 personnes
disent qu’elles regardent les chaines nationales et les chaines internationales soit un
pourcentage de 7,14%. A cet effet, ces enquêtés disent ;

L’enquêté numéro 8, monsieur BIVEGHE Julien de la tranche d’âge de 15


ans et 30 ans, élève résidant du quartier Lalala dit : « en tant que gabonais, il me
faut regarder les chaines de chez nous pour savoir ce qui se passe dans le pays. Je
regarde aussi, les chaines internationales, cependant, trop les regarder nous
déconnecte de notre réalité à nous ici au Gabon » ;

L’enquêté numéro 3, monsieur EMANE ABOGHE de la tranche d’âge de


15 ans et 30 ans, informaticien résidant du quartier Trois-quartiers dit : « je
regarde les chaines nationales parce que les chaines étrangères ne montrent pas
les choses de chez nous. Je dois regarder les chaines étrangères tout en gardant le
fil de l’actualité gabonaise ».

Tableau 12 : les chaines internationales regardées par les personnes du groupe ethnique
Fang par exposition

Chaines internationales Audiences Pourcentage

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Novelas Tv 4 14,28%
Canal+ sport 12 3 10,71%
A+ 3 10,71%
Nollywood Epic 2 7,14%
Trace Africa 2 7,14%
France 24 1 3,57%
Ceux qui ne regardent 13 46,42
pas

Totaux 28 100%

En ce qui concerne les enquêtés qui ne regardent pas les chaines


nationales, ils regardent les chaines internationales. Ainsi, parmi ces enquêtés,
sur les 28 personnes qui suives les médias télévisés internationales 15 personnes
du groupe ethnique Fang les regardent soit un pourcentage de 53,58% repartis
par chaines. Dont, 4 personnes pour Novelas Tv soit un pourcentage de 14,28% ;
3 personnes pour Canal+ sport 12 soit un pourcentage de 10,71% ; 3 personnes
pour A+ soit un pourcentage de 10,71% ; 2 personnes pour Nollywood Epic soit
un pourcentage de 7,14% ; 2 personnes pour Trace Africa soit un pourcentage de
7,14% ; et enfin 1 personnes pour France 24 soit un pourcentage de 3,57%.
Toutefois, sur les 28 personnes il y a 13 qui ne regardent pas les chaines
internationales soit 46,42%.

Comparaison des deux nombres globaux, on peut dire que les personnes du
groupe ethnique Fang regardent plus les chaines internationales que les chaines
nationales dont Novelas Tv fait plus d’audience que le reste des autres chaines.
Les séries télévisées de cette chaine intéressent beaucoup.

Tableau 13 : exposition et utilisation des médias sociaux

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Les données du tableau numéro 4 réalisé plus haut, relatif à l’audience des
organes médiatiques nous a montré que la majorité des personnes du groupe
ethnique Fang s’exposent plus aux médias sociaux qu’aux autres organes de
presse. Cependant, les médias sociaux sont nombreux, ainsi, quels sont les
médias sociaux auxquels elles s’exposent ?

Médias Sociaux Nombre Enquêtés Pourcentage


WhatsApp Messenger 16 50%
Facebook 15 46,87%
Facebook Messenger 1 3,13%
Twitter 0 0%
Utilisent deux médias 32 100%
sociaux

Rien 0 0%
Totaux 32 100%

Sur les 32 enquêtés du groupe ethnique Fang qui utilisent et s’exposent aux
médias sociaux, WhatsApp Messenger est le plus utilisé, dont 16 personnes soit
un pourcentage de 50% ; suivi de Facebook, dont 15 personnes soit un
pourcentage de 46,87 ; et enfin, Facebook Messenger, dont 1 personne soit un
pourcentage de 3,13%. Toutefois, tous les 32 enquêtés utilisent souvent les deux
réseaux sociaux dont WhatsApp Messenger et Facebook.

Au regard des chiffres on peut dire que WhatsApp Messenger est le média
social le plus utilisé devant Facebook. On peut aussi noter que les utilisateurs de
WhatsApp Messenger utilisent aussi Facebook et vis-versa

Tableau 14 : possessions des NTIC par les différentes variables

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Catégorie Nombre d’enquêtés Pourcentages
socioprofessionnelles

Actifs 12 20%
Inactifs 18 30%
Apprenants 24 40%
Retraités 6 10%
Totaux 60 100%

Dans les catégories socioprofessionnelles concernant la possession des


NTIC, sur un échantillon de 60 enquêtés du groupe ethnique Fang, 12 personnes
dans la catégorie des actives possèdent une NTIC soit un pourcentage de 20% ;
18 personnes dans la catégorie des inactives possèdent une NTIC soit un
pourcentage de 30% ; 24 personnes dans la catégorie des apprenants possèdent
une NTIC soit un pourcentage de 40% ; 6 personnes dans la catégorie des
retraités soit un pourcentage de 10%.

Le nombre massif des personnes de la catégorie des apprenants montre que


c’est dans cette catégorie qu’on retrouve plus des personnes en possession des
Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication, sachant que
cette catégorie est fort dominée par les jeunes, on peut dire que se sont eux qui la
propulse au-dessus des autres catégories socioprofessionnelles.

Tableau 15 : les raisons de l’exposition des personnes du groupes ethnique Fang aux
médias

Raisons de l’exposition Nombre d’enquêtés Pourcentage


S’informer 7 11,67%
Se divertir 12 20%

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Connaitre d’autres 6 10%
cultures

Besoin de converser 14 23,33%


Besoin de visibilité 9 15%
S’éduquer 6 10%
Pour commercer 6 10%
Totaux 60 100%

Pour les raisons qui emmènent les personnes du groupe à s’exposer aux
médias, le révèle que sur un échantillon de 60 enquêtés, 7 personnes s’exposent
pour des raisons d’informations soit un pourcentage de 11,67% ; 12 personnes
s’exposent pour des raisons de divertissements soit un pourcentage de 20% ; 6
personnes s’exposent pour connaitre les autres cultures soit un pourcentage de
10% ; 14 personnes s’exposent pour des raisons de conversation soit 23,33% ; 9
personnes s’exposent aux médias pour des raisons de visibilités soit un
pourcentage de 15% ; 6 personnes s’exposent pour les raisons d’éducation soit un
pourcentage de 10% ; 6 personnes s’exposent pour les raisons de commerce soit
un pourcentage de 10%.

On peut voir que les personnes du groupe ethnique Fang s’exposent aux
médias pour différentes raisons. Certaines raisons telles le besoin de converser et
le besoin de se divertir restent les besoins qui animent les personnes du groupe
ethnique Fang.

3.3- Traitement des données en rapport avec les interactions dans le groupe
ethnique Fang

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Au cours du traitement des données récoltées, nous avons pu relever
certains éléments sur les différentes interactions qui se passent au sein du groupe
ethnique Fang. Ces éléments nous permettent de dresser les tableaux ci-après
pour une bonne compréhension des éventuels changements de comportement
dans le dit groupe ethnique.

Tableau 16 : Avis sur le changement de comportements dans le groupe le groupe


ethnique Fang du Gabon

Pensez-vous que les médias changent les habitudes des personnes du groupe
ethnique Fang ?

Réponses des enquêtés Nombre d’enquêtés Pourcentage


Oui 51 85%
Non 0 0%
Plus ou moins 9 15%
Total 60 100%

Concernant les différents avis sur les interactions du groupe ethnique Fang,
sur un échantillon de 60 enquêtés, 51 personnes répondent par oui soit un
pourcentage de 85% ; 0 personne répond par non soit un pourcentage de 0%.
Toutefois, 9 personnes répondent par plus ou moins soit un pourcentage de 15%.

Les personnes qui pensent qu’il y a un changement sont largement


majoritaire, aucune personne ne pense le contraire bien qu’il y a 15% qui ne
voient vraiment pas un changement considérable. Seulement, tenant compte des
chiffres, on peut comprendre que dans le groupe ethnique Fang, il y’a bel et bien
un changement dans le comportement des personnes. Autrement dit, les

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interactions au sein de ce groupe ethnique ne sont plus les mêmes depuis que les
personnes s’exposent et utilisent les médias.

Expressions des enquêtés sur le changement des comportements dans le groupe


ethnique Fang du Gabon

 Avis favorables

L’enquêté numéro 31, madame NSE BIKIE de la tranche d’âge de 15 ans et


30 ans résidant du quartier Nkembo dit : « il y’a des changements dans nos
habitudes depuis que les médias sont arrivés dans notre pays, les médias ont une
très grande influence sur nous ».

L’enquêté numéro 6, madame NZOUGHA ALLOUME de la tranche de 30


ans à 45 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « partout où les médias sont,
il y’a toujours des mœurs qui sont propagées, surtout que nous regardons les
médias étrangers qui transporte la culture étrangère et nous l’apporte ici. La
culture Fang, est victime de tout ce qui vient de l’extérieur, et les médias y
participent fortement ».

L’enquêté numéro 2, monsieur ONDO NKEA de la tranche de 30 ans à 45 ans


résidant du quartier Trois-quartiers dit : « dire que les médias n’influencent pas
les comportements de mon ethnique ce serait me mentir moi-même. Les médias
influent bel et bien sur mon comportement »

L’enquêté numéro 42, monsieur NDOUTOUM NGUEMA de la tranche de 60


ans à plus résidant du quartier Nkembo dit : « les médias modifient nos
comportements. Si je prends l’exemples des réseaux sociaux, il n’y a pas un jour
ou on ne se connecte pas pour suivre ce qui se passe sur internet ».

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L’enquêté numéro 10, madame MENGUE M’EDZANG de la tranche d’âge
de 15 ans à 30 ans résidant du quartier Cocotier dit : « moi j’ai toujours pensé
que les médias nous dictent ce qu’il faut faire. Aujourd’hui si on fait telle ou telle
chose, c’est souvent parce que nous l’avons vu quelque part dans un film, une
série ou sur internet ».

L’enquêté numéro 53, monsieur NKOLO OBAME de la tranche d’âge de 15


ans à 30 ans résidant du quartier Nkembo dit : « je dis oui, les médias ont apporté
des changements dans notre ethnie Fang, les jeunes ne sont plus comme avant
parce qu’ils sont exposés aux mauvaises mœurs que les médias diffusent tous les
jours ».

L’enquêté numéro 19, madame ZANG ASSEKO de la tranche de 30 ans à 45 ans


résidant du quartier IAI dit : « les médias sèment le désordre dans notre ethnie.

A l’époque il n’y avait pas tout ça, mais depuis que le nombre de médias
augmente dans notre pays, nous les Fang et les autres ethnies nous sommes
atomisés avec les comportements occidentaux, surtout avec les chaines du câble
».
L’enquêté numéro 23, monsieur NZOK NGWA de la tranche de 60 ans à plus
résidant du quartier Cocotier dit : « les médias sont très dangereux, surtout pour
nous les Fangs, car ils font que nous culture, nos comportements changent ».

L’enquêté numéro 34, monsieur AYITO BEKALE de la tranche de 30 ans à


45 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « quand je vois mon ethnie
aujourd’hui, je me rends compte que beaucoup de choses qu’on ne faisait pas
avant se font maintenant, les médias ont beaucoup participé à ce changement ».

L’enquêté numéro 41, monsieur ABESSOLO ETOUGHE de la tranche d’âge


de 15 ans à 30 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « s’exposer aux

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médias apporte forcément des changements dans le comportement de ce qui
s’exposent, c’est notre cas les Fangs ».

L’enquêté numéro 57, monsieur MEZUI M’EVOUNA de la tranche d’âge de


15 ans à 30 ans résidant du quartier Cocotier dit : « tout Fang qui s’expose aux
médias doit déjà savoir qu’en le faisant, il accepte déjà sans le savoir de perdre
une part de sa culture, car les médias entraineront des changements dans ces
habitudes. De façon Subliminale, il intègre petit à petit ce qu’il y’a dans les
contenus des programmes qu’il regarde ».

L’enquêté numéro 15, madame ENGONE ESSONO de la tranche de 60 ans à


plus résidant du quartier IAI dit : « on ne peut pas s’exposer aux médias pendant
longtemps et ne pas penser que cela changera telle ou telle chose dans nos
habitudes, nos comportements, voir même certains éléments pertinents de notre
culture. Aujourd’hui par exemple on peut observer dans les mariages coutumiers
Fang que les hommes portent les modèles des vêtements nigériens ».

L’enquêté numéro 29, madame ANGUE NGUEMA de la tranche d’âge de 45


ans à 60 ans résidant du quartier Cocotier dit : « l’exposition aux médias a
toujours un impact sur celui qui s’expose qu’il soit Fang ou non ».
L’enquêté numéro 26, madame NSEME AFANE de la tranche d’âge de 45
ans à 60 ans résidant du quartier IAI dit : « bien que je sois Fang et que je suis un
adepte de la tradition, il ne demeure pas moi que les contenus médiatiques aient
une emprise sur moi et même sur toute ma famille. Ma femme ne peut pas faire
une journée sans regarder les séries de Novelas ».

L’enquêté numéro 16, madame EFUA EKORA de la tranche d’âge de 45 ans


à 60 ans résidant du quartier IAI dit : « qu’on le veuille ou non, les médias
dirigent nos vies à nous qui restons en ville ».

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 Avis défavorables

Dans le traitement de données que nous avons effectué, nous avons remarqué
qu’aucun enquêté n’a répondu défavorablement à la question concernant le fait
que les médias sont à l’origine de la naissance des changements dans le groupe
ethnique Fang du Gabon. Cela nous a permis de comprendre que les personnes de
ce groupe ethnique reconnaissent subir l’influence des médias.

 Avis nuancés

L’enquêté numéro 5, madame MEYE M’ASSOUMOU de la tranche d’âge de


15 ans à 30 ans résidant du quartier Lalala dit : « De ma propre expérience, je
peux dire que les médias changent certaines choses dans habitudes, car on est
souvent influencé par les contenus qu’ils proposent. Mais, je ne peux pas dire que
ce changement est considérable, un vrai Fang peu importe le contenu des médias
sait toujours que les choses de sa culture son important et c’est ça qui le défini.
Donc, il ne doit pas oublier ou il vient ».

L’enquêté numéro 33, monsieur MINKO MI NZOGHO de la tranche de 30


ans à 45 ans résidant du quartier IAI dit : « Certes, il y’a une in fluence des médias
sur les habitudes des Fangs, mais ça ce n’est rien, cette influence est une goutte
d’eau douce dans un océan. Peu importe l’influence, la culture Fang reste la culture
Fang ».

L’enquêté numéro 55, madame ONA OYANE de la tranche d’âge de 15


ans à 30 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « des changements oui, mais
à quel degré ? pour moi ces changements ne sont pas significatifs ».

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L’enquêté numéro 1, monsieur BIVEGHE BILOGHO de la tranche d’âge
de 15 ans à 30 ans résidant du quartier Lalala dit : « il y’ a bien des changements
qui s’observent à certains niveaux des habitudes des Fangs qui sont dû aux
médias. Mais, doit-on dire que ces changements peuvent impacter la culture
considérable l’ethnie Fang ? moi je ne crois pas ».

L’enquêté numéro 35, madame AWU BILOGHO de la tranche de 30 ans à


45 ans résidant du quartier IAI dit : « Il est vrai que les changements s’opèrent
dans les habitudes des Fans ces dernières années. Cependant, cela reste des
changements très mitigés ».

L’enquêté numéro 52, monsieur EMANE MISSANG de la tranche d’âge


de 15 ans à 30 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « c’est vrai que les
médias changent nos habitudes, mais ce n’est pas de manière à nous faire oublier
tout de notre culture ».

L’enquêté numéro 47, madame MINKUE ADZAP de la tranche de 30 ans à 45


ans résidant du quartier IAI dit : « si on regarde les enfants d’aujourd’hui, on peut
dire que les médias sont pour beaucoup dans cette perte d’identité s’annonce à
l’horizon. Mais pour l’instant tout va bien à 95% chez nous les Fang ».

L’enquêté numéro 59, monsieur SIMA ALLOGHO de la tranche de 30 ans


à 45 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « on ne peut pas refuser qu’il
y’a des changements dans les habitudes des Fangs. Mais quand, je ne pense pas
que ces changements soient sérieux. Nous les Fangs que nous soyons au village
ou en ville, on pratique toujours nos traditions, coutumes importantes ».

L’enquêté numéro 43, monsieur ADO OWONO de la tranche de 30 ans à


45 ans résidant du quartier Trois-quartiers dit : « quand on voit tout ce que les
médias diffusent, on ne peut pas rester insensible au contenu, on a toujours

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tendance à vouloir ou à reproduire ce que l’on voit dans les médias, parfois
volontairement parfois involontairement. Mais, je ne trouve pas que cela ait
véritable un incident sur notre culture ».

Tableau 17 : Affaiblissement des rapports au sein des familles du groupe


ethnique Fang

Réponses Enquêtés Pourcentage


Parents - Enfants 10 16,67%
Rapports familiaux Enfant - Parents 32 53,33%
Entre Enfants 18 30%
Total 60 100%

Dans ce tableau qui donne les chiffres sur les rapports familiaux, on peut
observer les données suivantes : sur un échantillon de 60 enquêtés, 10 enquêtés
parlent de la faiblesse des interactions entre parents et enfants soit un
pourcentage de 16,7% ; 32 personnes parlent fustigent les interactions entre
enfants et parents soit un pourcentage de 53,33% ; 18 personnes fustigent les
interactions entre enfants, soit un pourcentage de 30%

Au vu des chiffres, les interactions au sein des familles du groupe ethnique


Fang se dégradent, on peut observer une forte dégradation des interactions entre
les enfants et parents. Aussi, dans les échanges entre enfants. Cette dégradation
des rapports familiales montre bien l’impact des médias dans les familles du
groupe ethnique Fang

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Tableau 18 : pratique des nouvelles mœurs ou socio styles dans le groupe ethnique
Fang

Réponses
Changements vestimentaires
Socio styles La vie sur les réseaux sociaux
Emprunt culinaire
Coiffures et maquillages
Changements de rapports entre
individus

Interactions commerciales

Ce tableau nous montre les différents domaines dans lesquelles s’opère des
changements et les nouvelles mœurs qui s’ajoutent dans le groupe ethnique Fang.
Ainsi, on peut observer des changements dans les domaines vestimentaires,
culinaire, coiffures et de maquillages, ainsi que les rapports entre individus.
Aussi,

on peut observer l’exposition de la vie quotidienne dans les réseaux sociaux, des
habitudes qui entraine les variations de langage et des noms.

Chapitre 4 : Le rapport des personnes du groupe ethnique Fang aux médias

4.1- L’exposition du groupe ethnique Fang aux médias

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Au Gabon comme dans les autres Etats, les médias fascinent tous les
peuples qui vivent dans les zones couvertes par ces médias-là. Ces peuples sont
souvent très exposés aux médias peu importe l’organe médiatique. Pour les uns
c’est la télévision, et pour les autres, la radio, la presse écrite et les nouveaux
médias. Chez le groupe ethnique Fang du Gabon on constate une forte
exposition, les personnes du groupe ethnique Fang constituent une audience très
élevé, consommateur de ces médias locaux et étrangers. En effet, 100% de notre
échantillon affirme s’exposer aux médias. Cette exposition est souvent volontaire
bien que quelques-uns de notre échantillon disent s’exposer de façon
involontaire. Les données quantitatives révèlent un rapport fort qui existe entre
les personnes du groupe ethnique Fang et les médias. Autrement dit, il existe un
lien quasipermanant qui se tisse entre les personnes du groupe ethnique Fang et
les médias.

On ne saurait dire autrement quand l’enquête révèle que dans les foyers
Fang, 8/10 sont pourvus d’un média traditionnel notamment la télévision. Et 10
foyers sur 10 comprennent des personnes qui utilisent les nouveaux médias (les
smartphones, tablettes, ordinateur, etc.).

Cela va s’en dire que la forte exposition des personnes du groupe ethnique
Fang aux médias est dû à certaines raisons bien que ces raisons soient plus ou
moins communes avec celles des autres ethnies gabonaises.

4.2- les médias que les personnes du groupe ethnique Fang s’exposent

De nos jours, les médias sont divers, pour cela nous avons cherché à savoir
quels sont les médias qui suscitent l’exposition volontaire ou involontaire des
personnes du groupe ethnique Fang. Après une analyse des réponses des enquêté
de notre échantillon à la question : quels sont les médias que vous regardez ? Il
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en ressort que les médias les plus regardés et utilisés des personnes du groupe
ethnique Fang sont les médias audiovisuels (les chaines de télévisions) et les
réseaux sociaux. Ces deux types de médias ont les audiences les plus élevé dans
ce groupe ethnique.

4.2.1- Exposition aux médias audiovisuels

L’exposition aux médias audiovisuels par rapport aux autres médias


traditionnels ne nous étonne presque pas, les chaines de télévisions sont
regardées au Gabon dans les zones urbaines. Cependant, reste à savoir si ces
chaines de télévisions regardées sont les chaines nationales ou les chaines
internationales.

a.1- Exposition des personnes du groupe ethnique Fang aux chaines de télévisions
nationales

Pour ce qui est des chaines nationales, on constate une faible exposition.
Les chaines gabonaises sont à peine regardées par les personnes groupe ethnique
Fang. L’audience des constitué par ces personnes n’est pas favorable aux chaines
nationales. Cela montre la faiblesse des programmes des télévisions nationales en
matière de contenu et de séduction du public des personnes de ce groupe
ethnique.

Les propos de nos enquêtés corroborent à ce sujet. En effet, les données de notre
étude sont accablantes vis-à-vis des chaines de télévisions locales.

L’exposition à ces chaines nationales n’est faite que par les personnes qui
veulent s’informer sur l’état du pays. Notamment, les personnes Fang qui
occupent les fonctions cadres. On note que le journal télévisé et les émissions
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politiques sont des programmes qu’elles regardent. Les autres catégories
socioprofessionnelles quant à elles ne regardent quasiment rien.

a.2.- Exposition des personnes du groupe ethnique Fang aux chaines de télévisions
internationales

Contrairement aux chaines nationales, les chaines étrangères sont


fortement regardées des personnes du groupe ethnique Fang. L’audience accroit
de ces chaines sur le territoire gabonais et dans les foyers des personnes du
groupe ethnique Fang. Ces chaines proposent des programmes très intéressant
qui attirent les différents publics Fang. Ils trouvent dans ces programmes ce
qu’ils ne trouvent pas dans les chaines nationales bien que ces chaines de
télévisions étrangères ne diffusent pas des programmes en rapport avec la culture
du groupe ethnique Fang.

On peut voir là l’ouverture des personnes du groupe ethnique à d’autres cultures.

Chaque tranche d’âge, chaque sexe et chaque catégorie socio-professionnelle


trouvent son compte dans la grille des programmes qui font preuve d’un contenu
hétérogène.

4.2.2- Exposition des personnes du groupe ethnique Fang aux médias sociaux

Les médias réseaux constituent un vaste réseau, simple à utiliser, sont la


panacée d’une utilisation chez les personnes du groupe ethnique Fang tant tôt
pour converser tant tôt pour commercer... Ils sont beaucoup exploités comme
partout ailleurs dans ce groupe ethnique. L’exposition à ces médias est encore
plus que dans les médias télévisés bien que concernant les médias sociaux
l’expression « exposé » soit moins appropriée d’autant plus que sur les réseaux

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sociaux on parle plus du terme « usagers ». Toutefois, cela n’empêche pas que
faire usage d’une chose c’est aussi s’’exposer à cette chose-même

Alors tenant compte des nouvelles technologies de l’information et de la


communication (NTIC). Notamment, les smartphones, et les ordinateurs qui sont
des outils du quotidien de l’exposition aux médias sociaux bat son plein, les
personnes du groupe ethnique Fang passent plus le temps sur les réseaux sociaux
que sur d’autres médias.

Parmi les médias sociaux que les personnes de ce groupe ethnique


s’exposent, on trouve deux types des médias. On a les médias sociaux de
messageries instantanées et les médias sociaux de type publication.

Dans les médias de messageries instantanées, on WhatsApp, Messenger. Et


pour les médias de sociaux de publication on a Facebook, Twitter et Instagram.

Dans les médias sociaux, là aussi, l’exposition se fait dans toutes les
différentes variables, aucune catégorie sociale, aucun sexe et aucune tranche
d’âge n’échappent à celle-ci. Dans toutes les variables, il y’a des personnes qui
procèdent des smartphones ayant des applications sociales.

4.3- Les raisons de l’exposition des personnes du groupe ethnique Fang aux médias

Les données de notre recherche nous révèlent plusieurs choses cernant les
raisons qui poussent les personnes du groupe ethnique Fang du Gabon à
s’exposer aux médias.

Les médias sont avant tout des canaux qui véhiculent des données
informatives (des informations), éducatives (l’éducation), divertissant (musiques,
films, jeux…) et plus récemment à vendre surtout avec l’arrivée des nouveaux
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médias. Toutes ces choses sont celles que les personnes du groupe ethnique Fang
recherchent dans les médias. Seulement certaines sont plus recherchées que
d’autres.

Il existe une divergence des raisons qui varient selon les différentes
tranches d’âges et les besoins des différents publics qui constituent des audiences
différentes. Il y’a toute une stratification des besoins qui fait en sorte qu’au sein
du groupe ethnique Fang les raisons de l’exposition aux médias changent. On
constate aussi une variation des raisons non seulement par besoins mais aussi
selon les situations géographiques des enquêtés.

4.3.1- Les raisons par apport aux besoins a-

le besoin de s’informer

Pour ce qui concerne la raison de s’informer, on a observé que cette raison


a tout son sens, elle permet à beaucoup de personnes du groupe ethnique Fang de
se lancer à la recherche de l’information à travers les programmes d’informations
diffusés. Cependant comme nous l’avions susmentionné, les raisons varient selon
les tranches d’âges. Ainsi, on constate que les personnes de ce groupe ethnique
qui s’exposent aux médias pour les raisons d’informations sont minimes. Dans
nos analyses, les informations occupent une place importante chez les personnes
des tranches d’âges de 30 ans à 45 ans et de 45 ans à 60 ans.

Le besoin de s’informer semble plus être le besoin des personnes âgés,


c’est leur quotidien de s’informer soit par la télévision soit des journaux ou la
radio. Plusieurs personnes de ces tranches d’âges s’intéressent beaucoup à
l’actualité nationale et internationale contrairement aux autres tranches d’âges
plus jeunes.

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Tableau 19 : Répartition par tranche d’âge du besoin de s’informer

Tranches d’âges Ceux suivent les Pourcentages


infos

15 ans – 30 ans 6 / 25 24%


Besoin de 30 ans – 45 ans 3 / 18 16,66%
s’informer
45 ans - 60 ans 9 / 10 90%
60 ans – plus 5/7 71,42%

En effet, chez les personnes âgées de 45 ans à 60 ans, il y’a un suivi des
informations très élevé, 9/10 éprouvent un besoin de s’informer soit 90%. Aussi,
on plus de la moitié des personnes de la tranches d’âge de 60 ans à plus, 5/7 soit
un pourcentage de 71,42%. Les deux tranches d’âges les plus jeunes n’éprouvent
pas vraiment un besoin de s’informer, juste quelques-uns, 6/25 pour la tranche de

15 ans à 30 ans soit un pourcentage de 24% et 3/18 pour la tranche d’âge de 30 à 45 ans
soit un pourcentage de 16,66%.

b- le besoin de se divertir

Les données nous révèlent que parmi les besoins qui justifient l’exposition
des massive des personnes du groupe ethnique Fang aux médias, la recherche du
divertissement fait partir intégrante des raisons. En effet, les programmes de
divertissement enchantent les personnes du groupe ethnique Fang, elles cherchent
le plaisir dans ces programmes. Pour certains ça permet de s’évader des pressions
sociales.

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Les divertissements qui sont recherchés dans les programmes dépend des
publics, à chaque type de programmes de divertissement son public Fang. Les
divertissements de types musicaux sont les plus regardés par les jeunes. Donc,
par les enquêtés de la tranche d’âges de 15 ans à 30 ans. Le cinéma (films, séries,
dessins animés…) sont aussi des programmes de divertissement qui fascinent un
grand des personnes du groupe ethnique Fang.

Les nouveaux médias sont venus s’ajouter aux médias traditionnels et renforcent
le divertissement via les applications de divertissement.

c- Le besoin de connaitre d’autres cultures

Une raison pour laquelle le rapport des personnes du groupe ethnique Fang
s’intensifie avec les médias est aussi ce besoin de découvertes. Les médias
permettent à ces personnes de découvrir les populations des autres pays, de
savoir les différences culturelles qui existent entre eux et les autres.

Les programmes cultuels qui sont proposés dans les médias surtout les
médias occidentaux font des grandes audiences dans le groupe ethnique Fang.
Les chiffres issus de notre enquête révèlent une forte acceptation des
programmes culturels. 70% de notre échantillon soit 90%. La culture occidentale
est fortement représentée dans les médias puisque ces outils sont utilisés par les
nations qui ont compris l’utilité pour propager leurs cultures.

Les personnes du groupe ethnique Fang ont compris que pour connaitre
les cultures des autres peuples il faut suivre les médias. Les voyages pour
l’extérieurs sont difficiles pour beaucoup d’entre eux, alors les médias
constituent là le moyen par lequel ces personnes prennent connaissance non
seulement de ce qui ne se fait pas chez eux mais aussi de ce qui se fait chez les
autres, qu’eux aussi font chez eux. Autrement dit, les différences et les

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similitudes qui existent entre la culture du groupe ethnique Fang et les cultures
des peuples non-Fang.

d- Le besoin d’échanger (converser)

Le besoin d’échanger anime beaucoup les personnes du groupe ethnique


Fang du Gabon, ce besoin concours à leur exposition et à l’utilisation des médias.
Notamment aux chaines de télévisions et aux nouveaux médias (les réseaux
sociaux). La présence des personnes du groupe ethnique Fang sur les nouveaux
médias est énorme, ils échangent beaucoup bien que la fréquence d’utilisation
soit plus élevé chez ceux qui vivent dans le milieu urbain que ce qui vivent en
campagnes (villages et périphéries).
Pour garder les liens avec ceux qui sont loin d’eux les personnes du groupe
ethnique Fang restent en contact, ces personnes échangent beaucoup sur les
réseaux sociaux. On peut relever que cela n’est pas propre aux personnes du
groupe ethnique Fang, d’autres personnes appartenant à d’autres ethnies en font
autant mais comparer à l’exposition et à l’utilisation des médias d’il y’a quelques
années, on voit avec l’arrivée des nouveaux médias que les personnes du groupes
ethnique Fang sont devenus plus présent et réactif. Les conversations fusent sur
la toile.

e- le besoin de visibilité : forger une image

Les personnes du groupe ethnique déjà visible dans la société gabonaise


par leur nombre et leur présence dans les domaines publics ont aussi besoin
d’être encore plus visible. Beaucoup sont à la recherche d’une réputation dans un
plan plus large dans pour être connus. Ainsi, elles se créent les profils dans les

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réseaux sociaux pour améliorer leurs images individuelles. Cela fait constitue une
raison de plus qui booste l’utilisation des médias chez ces personnes.

On peut noter que le fait d’utiliser ces médias est une forme forte
d’exposition car utiliser c’est aussi qu’on le veuille ou pas s’exposer à la chose
qu’on utilise.

4.4- Différentes fréquences d’exposition des

Les fréquences d’expositions des personnes du groupe ethnique Fang


varient selon les organes de presse. Le temps mis sur les médias traditionnels
n’est pas pareil que celui mis sur les réseaux sociaux.

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Troisième partie :

Le groupe ethnique Fang du Gabon : Entre socialisation et


Changements dans la culture du groupe ethnique Fang

Chapitre 5 : L’influence des médias dans les interactions au sein du groupe


ethnique Fang

Les médias sont une présence constante dans la vie quotidienne des
personnes du groupe ethnique Fang, affectent leurs comportements cognitif,
affectif et socio-moral. Ils ont un impact beaucoup plus fort sur ce peuple qui est
constant et prolongé dans le temps. Le contact avec les médias s’étend tout au
long de leur vie, vu que les personnes du groupe ethnique Fang organisent la
plupart de leur journée quotidienne en fonction de l’orientation donné par des
médias. L’attractivité et l’influence que les médias exercent ne doivent pas être
négligées.

Les mass média sont d’importantes sources de socialisation pour le groupe


ethnique Fang à travers les programmes et des dispositifs informatifs et formatifs

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mais aussi à travers des influences diffusées, spontanées et imprévues de certains
contenus.

Ce chapitre de notre étude propose une approche empirique, analytique de


la façon dont les médias participent à la socialisation des personnes du groupe
ethnique Fang du Gabon à travers la formation des interactions avec les autres
ethnies gabonaises et étrangères. Nous avons donc en vue la manifestation du
système des médias et le système culturel du groupe ethnique Fang.

5.1- Les médias comme instances de socialisation du groupe ethnique Fang

Les médias sont un important agent de socialisation et détient une


influence spécifique sur le groupe ethnique Fang, ils aident les personnes de ce
groupe ethnique à former et à développer des systèmes de connaissances, des
valeurs, comportements qui facilitent leur intégration dans une société gabonaise
pluriethniques. Ainsi, les médias sont définitoires de l’environnement dans lequel
évoluent les personnes du groupe ethnique Fang et le développement de la
personnalité commune du groupe tout au long de son existence dans les
changements inter-psychologique, la création des attitudes, de la vision du monde
et son intégration dans l’organisation de la vie sociale dans toute son immensité.

Le contact du groupe ethnique Fang avec les programmes des médias depuis la
chute du parti unique au Gabon en 1990 et l’usage des nouveaux médias depuis
les années 2000, tend à l’introduire dans la vie sociale et politique du pays. A
travers la diffusion des évènements émotionnels comme des crises sanitaires, les
médias, surtout les chaines de télévisions et les médias sociaux cultivent la
sensibilité du public du groupe ethnique Fang face aux autres groupes ethniques
et communautés étrangères. Les médias développent le sentiment d’appartenance
et de participation.

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Les médias suscitent dans une large mesure au groupe ethnique Fang la
volonté de participer à des expériences sociales. Par conséquent, les personnes du
groupe ethnique Fang s’implique dans la vie politique, économique, sociale et
culturelle de la société gabonaise, elles portent des discussions sur des questions
sociales et créer des relations avec les membres des autres ethnies qui sont soit
des collègues, des amis, la famille par le mariage… Grace à leur rôle de créer les
relations entre les relations entre le groupe ethnique Fang et les autres ethnies, les
médias sont responsables, outre l’école, la famille, l’église, la socialisation du
groupe ethnique Fang. En parlant des interactions sociales dans cette optique,
Pierre Sorlin (2002 : 49) affirme que « les relations entre les individus peuvent
donner naissance à une société, à condition qu’ils partagent dans la même
période où ils sont ensemble, des préoccupations communes, des habitudes, des
connaissances et des sentiments de fierté et de honte ».

Dans ce sens, la responsabilité des acteurs des médias est de donner un


sens aux évènements, à aider le groupe ethnique Fang à comprendre les
problèmes contemporains et les orienter dans ce foisonnement de la réalité
actuelle.
Ainsi, la socialisation du groupe ethnique Fang est possible du fait de prendre
part à la communication de masse, ayant en vue que les modèles
comportementaux connus de cette manière répondent à divers problèmes avec
lesquels il fait face dans la société gabonaise et ailleurs.

5.2- Les médias participent à l’éducation dans le groupe ethnique Fang

Les médias représentent un important facteur de communication qui


contribue à la socialisation du groupe ethnique Fang chez les enfants comme
chez les adultes. Cette fonction parait implicite, elle se réalise par la transmission
des données de toutes sortes de savoirs, par promotion des valeurs, d’attitudes et
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de comportements, avec un rôle important dans la formation de leur code
socioculturel. Les médias fournissent à travers des programmes des informations
de façon spontanée qui se transforment à une forme d’éducation supplémentaire,
effectuée d’une manière non institutionnalisée dans le temps libre que les
personnes du groupe ethnique Fang disposent.

Pour la plupart des jeunes, comme chez les adultes du groupe ethnique
Fang, s’exposer aux chaines de télévisions ou aux nouveaux médias occupe une
grande partie de leur temps. Pour eux, la participation à l’interaction médiatisée
est une des activités fréquentes. Ils reçoivent une quantité des messages avec des
nombreuses implications manifestes ou latents, directes ou indirectes, prévisibles
ou imprévisibles sur le développement de leur personnalité et comprendre
l’environnement pluriculturel qui les entoure et participent ainsi à leur éducation
dans la société gabonaise qui concentre les ethnies locales et les communautés
étrangères. La socialisation, à cet égard peut être considérée comme la réception
des données d’apprentissage par les personnes du groupe ethnique Fang des
médias qui proposent une vision de la société avec ses codes. Les médias
emmènent les personnes de ce groupe ethnique à connaitre et respecter les règles
de la société gabonaise en particulier mais aussi, à la société en générale. Ils ont
aussi un côté expansif chez ces personnes, ils favorisent la créativité.

Les approches de la socialisation des personnes du groupe ethnique Fang


sont différentes selon nos enquêtés : 80% croient que les médias qui offrent dans
leurs grilles de programmes aux contenus concrets participent à la connaissance
de la vie socio-éducative et favorisent la cohabitation entre les différentes
cultures ethniques et les différents couchent sociales impliquant les changements
modernes sont les médias que tous les personnes du groupe ethnique Fang
devraient regarder. Les 20 % restant, soutiennent que la socialisation c’est avant
tout, connaitre d’abord son identité et cela passe par l’apprentissage

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traditionnelle. Or les médias affaiblissent les méthodes d’éducation traditionnelle
et favorisent une socialisation homogène qui fait oubliée aux personnes du
groupe ethnique Fang où elles viennent et qui elles sont.

L’intégration des médias dans le processus de socialisation comme agent


de socialisation dans le groupe ethnique Fang assure une hétérogénéité de la
maitrise de l’environnement sociale. Par conséquent, les connaissances acquises
dans les médias complètent les connaissances socio-culturelles du groupe
ethnique Fang.

A l’école par exemple on réalise une éducation aux et pour les médias.
L’éducation aux médias est devenue des aspects majeurs des programmes, ayant
comme but de donner aux jeunes et les moins jeunes des armes contre la
manipulation et en même temps de reconnaitre le profit de socialisation par
l’éducation en usant des médias.

Le succès de la socialisation via les médias chez les personnes du groupe


ethnique Fang en dehors des autres agents de socialisation dépend de l’éducation
que chacun d’entre eux à des médias car elle les aide dans la réception et la
perception des messages dans une manière consciente et sélective et aussi à
identifier les sources d’information avec les valeurs culturelles.
5.3- Les médias et les valeurs culturelles du groupe ethnique Fang

On a pu constater sur le terrain que le groupe ethnique Fang a une culture


de base bien structurée, formée par la famille et les enseignements traditionnels
qui donnent certaines valeurs et permet d’assimiler ou de rejeter les contenus des
programmes médiatiques. Ces valeurs constituent le squelette de cette culture,
elles orientent l’esprit de la culture du groupe ethnique Fang et jouent le rôle de
filtre dans la consommation et l’usage des médias

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Les médias promeuvent des produits culturels sans valeurs qui sont des
sources de manipulation et détruisent progressivement les valeurs du groupe
ethnique Fang. Si on s’en tient à l’école de Frankfort, les médias créent une
culture qui « détruise les cultures de base des peuples » de fait qu’ils participent
à l’industrialisation de celles-ci. Ainsi, la culture issue des médias est une culture
de masse, compris comme un « ensemble d’objets culturels produits par les
industries culturelles ».

Toutes les valeurs que les médias diffusent ne sont pas forcément bonnes,
il y’a des contenus qui nuisent à la culture du groupe ethnique Fang. C’est
pourquoi l’éducation et les valeurs diffusées dans les médias sont des dangers
pour ce groupe ethnique. Il est du devoir de toutes personnes du groupe ethnique

Fang non seulement d’être sélectif de ce qu’elle reçoit des médias, mais aussi de
l’utilisation de ces derniers en tenant compte de leurs environnement
socioculturel.

Chapitre 6 : Naissances des changements dans les interactions du groupe ethnique


Fang dû au rapport avec les médias

Il est difficile de parler des médias sans aborder la notion d’influence.


Dans notre étude suite à des analyses de certaines questions, nous avons
remarqué que le rapport que les personnes appartenant au groupe ethnique Fang
entretiennent avec les médias entraine des nouveaux comportements. En autres
termes, le lien qu’il y’a mène à d’autres nouvelles façons du vivre ensemble.

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Ce vivre ensemble suscite des nouvelles interactions sociales qui se
caractérisent par la distanciation progressive au sein des familles, la naissance
des nouveaux styles, la modification des échanges commerciaux, la modification
des échanges verbaux, la réappropriation des techniques d’apprentissages. Ces
nouvelles interactions s’intègrent dans le quotidien des personnes du groupe
ethnique Fang.

Nous avons relevé ces changements suite aux réponses fournies par notre échantillon
d’enquêtés.

6.1- La distanciation progressive entre les membres d’une famille

De plus en plus dans les familles du groupe ethnique Fang, il y’a des
distances qui se créent entre les différents membres. En effet, chacun de plus en
en plus s’isole dans une des pièces ou dans un coin de la maison pour être seul,
soit avec son smartphone, soit avec son ordinateur ou sa tablette. Cette
distanciation n’est pas le fruit d’une dispute entre les membres de la famille
comme on en voit souvent. Mais, plus tôt du fait que chacun veut rester seul et
être connecté sur la toile, naviguer sur des site internet, converser avec les
membres de la nouvelle famille d’internautes plus tôt que sa vraie famille
biologique avec laquelle l’individu se trouve dans la même maison voir même la
même pièce.
Ainsi, il y’a des membres qui peuvent rester longtemps dans une pièce sans
rien se dire, les rapports entre se dégradent. Dans certains foyers les personnes se
comportent comme des inconnues, juste le « bonjour » qui est parfois le seul mot
qui se dit encore régulièrement. Le père lit un article dans le journal, la mère
regarde une série Novelas à la télévision, le frère sur son ordinateur, la petite
sœur sur son smartphone et le petit cousin sur sa tablette Android, chacun sur son

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appareil ne s’occupe de personne. Les médias, les nouveaux médias surtout
affaiblissent les liens conviviaux qui animent les membres au sein des familles du
groupe ethnique Fang. Le rapport intense des personnes de groupe ethnique aux
médias rapproche ceux qui sont loin et éloigne ceux qui sont proches. En d’autres
termes, les médias constituent une source d’aliénation des liens en instaurant un
manque de conversation entre les membres.

La cohabitation perd son sens, elle qui est sensé fédérer les gens se voit
détruite progressivement. Dans les familles du groupe ethnique Fang, elle est
entrain de muer à une autre forme de cohabitation que nous pouvons qualifier ici
de cohabitation muette. Les membres vivent ensemble dans le même espace mais
ils ne conversent pratiquement pas. Or, dans ce groupe ethnique les liens
conversationnels n’ont jamais été de piètre qualité que maintenant.

Le lexique journalier au sein de ces familles ne compte plus que quelques


mots, le rapport aux médias impacte d’une manière considérable les interactions.
Les échanges au sein de la famille sont réduits au : « bonjour », « merci ! », «
bon réveil », « comment vas-tu ? ». Après ça, il est difficile qu’une conversation
à proprement dite se poursuive.

6.2- Apparition des socio-styles dans le groupe ethnique Fang

Le fait de s’exposer volontairement ou involontairement aux médias fait


naitre des nouveaux styles dans le groupe ethnique Fang du Gabon, on observe
des changements dans plusieurs aspects dans le quotidien des personnes de ce
groupe ethnique. En effet, il y’a une culture qui est véhiculée dans les
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programmes médiatiques que ces personnes suivent et tentent de reproduire. Cela
donne naissance à des socio-styles.

Parmi les socio-styles naissant, notre étude nous révèle quelques-uns qui
nous semble les plus pertinent car ils constituent un ensemble d’interactions
culturelles au sein du groupe ethnique. On trouve ces socio-styles dans les mœurs
vestimentaires, dans l’art culinaire, la coiffure et le maquillage...

a- Les changements dans les mœurs vestimentaires

La télévision et les réseaux sociaux influencent beaucoup sur les mœurs


vestimentaires des personnes du groupe ethnique Fang, la naissance des
nouveaux styles vestimentaires parait évidente. Avec ce qu’elles regardent dans
les chaines de télévisions occidentales et sur internet et leurs contenus
subliminaux, elles préfèrent les vêtements des cultures étrangères. Ces styles
vestimentaires qui viennent d’ailleurs se reflètent beaucoup chez les jeunes plus
tôt que chez les personnes d’âges. Les vêtements ne sont plus un critère
d’évolution sociale dans le groupe ethnique. Les nouveaux styles entrainent une
confusion, la culture de masse dote toutes les personnes du groupe ethnique Fang
la capacité d’avoir des vêtements pour toutes les bourses. Il y’a une
réappropriation de certains éléments d’une culture vestimentaire autre que ce que
nous voyons toujours. Ainsi, les ports du costume, des robes musulmanes… se
pratiquent dans les différentes tranches d’âges du groupe ethnique.
L’influence des chaines de télévisions et les médias sociaux sur les interactions
culturelles vestimentaires de ces personnes se reflète de plus en plus.

En effet, on observe une considération des mœurs vestimentaires, ils varient les
vêtements. L’époque de la méconnaissance de l’habillement est révolue, les

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publicités qui inondent les médias donnent aux personnes du groupe ethnique
Fang d’appréhender et de créer des nouvelles façons de s’habiller.

b- Montrer sa vie quotidienne dans les réseaux sociaux

Dans les différents socio-styles qui apparaissent dans le groupe ethnique, il


y’a aussi celui d’exposer sa vie quotidiennement sur les réseaux sociaux. En
effet, il ne se passe pas un jour sans qu’une personne du groupe ethnique Fang
publie une vidéo, une image ou un texte sur la toile qui montre son humeur du
jour ou qui décrit un aspect de la société. On peut ne pas vivre avec eux mais on
connait leur histoire comme si on y était avec eux au quotidien. Ces personnes
développent une nouvelle culture de la visibilité sociale qui n’était pas il y’a
quelques années leur priorité. Cela est important au point que toute posture
compte.

Il faut bien le dire, dans tout ça se développe la culture du mensonge de


soi. Elles se mettent à mentir sur la vraie vie, ces personnes publient des vidéos,
des images et des écrits qui montrent et disent des choses de leurs vies selon ce
qu’elles veulent que les followers voient. Or, cela peut être complètement faux, il
y’a parmi eux des personnes qui publient qu’elles sont des situations désespérées
pour susciter la sympathie émotionnelle du public. Les comportements de ce
genre animent beaucoup et modifient les interactions sur la toile et donnent
naissance à des nouveaux styles sociaux. Les nouvelles cultures de la
photographie, le selfie et le shooting obsèdent beaucoup de personnes de ce
groupe ethnique, on croirait être dans une cours à l’image.
Dans ce foisonnement, on peut aussi constater un changement des noms
sur les réseaux sociaux des personnes de ce groupe ethnique. Les questions de
changement de noms sur les réseaux sociaux on sait que c’est pour garder

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l’anonymat surtout pour des personnes qui ont certaines accointances politiques
ou ne veulent pas se faire connaitre. Mais chez les personnes du groupe ethnique

Fang c’est pour faire le « buzz ». Cela montre vraiment que le rapport que ces
personnes entretiennent avec les médias influence beaucoup quand on sait que la
notion du nom n’est pas une chose banale dans ce groupe ethnique. Ces
personnes en sont tellement fières de leurs noms de famille. Mais les voir le
substituer facilement à d’autres noms aux allures occidentales rien que pour faire
le « buzz » sous-entend un renoncement à certaines valeurs au bénéfice des
socio-styles.

c- Les socio-styles dans l’art culinaire du groupe ethnique Fang

La cuisine n’est pas en reste dans la naissance des socio-styles dans le


groupe ethnique Fang du Gabon. Dans les techniques et les recettes de cuisine de
ce groupe ethnique il existe l’apparition des nouveaux plats que les femmes
préparent à base des ingrédients qui n’étaient pas utilisés auparavant. Voir
d’autres cultures dans les médias emmène les femmes du groupe ethnique Fang
du Gabon à essayer de pratiquer d’autres types de cuisines.

Braiser le poisson n’est pas une pratique culinaire Fang, mais c’est un style
de cuisson que ces personnes empruntent à d’autres cultures. Elles cherchent les
recettes soit dans les endroits qu’elles fréquentent (restaurants, livres, fêtes, etc.)
soit dans les programmes médiatiques ou des vidéos d’arts culinaires sur internet.
L’acceptation des plats étrangers est de plus en plus fréquente, non seulement
elles les acceptent mais aussi se les réapproprient en combinant avec certains
éléments et techniques culinaires de la cuisine propre au groupe ethnique Fang du
Gabon.

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L’enquêté numéro 13, monsieur EDOU BIKORO, de la tranche d’âge de
30 ans à 45 ans, enseignant, résident du quartier Nkembo, dit que : « je préfère
utiliser la télévision car celle-ci est plus attractive que la radio et la presse écrite »
;

L’enquêté numéro 30, monsieur MEBALE NDONG, de la tranche d’âge


de 15 ans à 30 ans, mécanicien, résident du quartier Lalala dit que : « je
m’informe que par la télé et par les réseaux sociaux, ces deux médias intéressent
plus que les autres » ;

L’enquêté numéro 22, madame ANDEME EDZANG, de la tranche d’âge de


30 ans à 45 ans, coiffeuse, résident du quartier Nkembo dit que : « les réseaux

sociaux sont les médias que j’utilise constamment, je ne peux pas rester une journée
sans utiliser les réseaux sociaux » ;

L’enquêté numéro 48, madame NKENE EFFA, de la tranche d’âge de 30


ans à 45 ans, institutrice, résident du quartier IAI, dit que : « la télévision c’est le
meilleur média, elle captive plus que les autres quand on est assis devant » ;

L’enquêté numéro 9 madame AKOME ETOUGHE, de la tranche d’âge de 15


ans à 30 sans emploi, résidente du quartier Trois-quartiers, dit que : « la télé
propose des bon programmes ».

Les socio-styles culinaires du groupe ethnique Fang n’ont pas seulement


que ce côté-là de réappropriation des plats. Il y’a aussi des socio-styles que l’on
peut qualifier de défauts, tel le retard en cuisine qui est manifeste maintenant
chez les femmes de ce groupe ethnique à faire la cuisine. Il y’a de moins en
moins des femmes qui préparent vite en effet, les femmes de ce groupe ethnique
passent trop de temps sur les médias soit à regarder les séries Novelas ou
Bollywood soit elles sont entrain de manipuler leurs smartphones navigants sur
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les réseaux sociaux. Ce la impacte sur les plages horaires conventionnelles dans
lesquelles elles préparaient d’habitude. Et même quand elles décident de le faire,
elles le font très souvent entrain de manipuler les téléphones en même temps.
Les réseaux sociaux sont même la source de certains problèmes dans les foyers qui
peuvent être graves dans certains cas.

d- Les changements dans la coiffure et le maquillage

La naissance des nouveaux styles de coiffures constitue aussi le résultat de


l’influence des programmes médiatiques et du rapport intensif que les personnes
du groupe ethnique Fang du Gabon développent avec les médias. Ces nouvelles
coiffures substituent de plus en plus les coiffures qui étaient couramment faites.

Aujourd’hui, il est difficile de voir des personnes de ce groupe ethnique se


coiffer sans tenir compte des caractéristiques des nouvelles coiffures qu’elles
voient dans les médias. Ces coiffures ont pour caractéristiques premières le
rasage sur les bords de la tête, ils peuvent être soit rasés de prêt ou
approximativement chez les personnes de sexe masculin. Chez les personnes de
sexe féminin, il y’a des poses de tissages et des tresses de plus en plus
sophistiquées donnant naissance à des modèles comme des « loxes au crochet,
tissage collé ».

L’utilisation des teintures à cheveux est fréquente, les utilisateurs disent avoir plus
de style avec, ça donne plus de couleur et de visibilité à la coiffure qu’ils portent.

Le port du foulard quant à lui est de moins en moins, il ne sert plus qu’aller
dans les temples religieux, aux funérailles et parfois pour cacher la tête quand
elle n’est pas coiffée.

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Notons que ces nouvelles coiffures sont plus portées par les jeunes des
deux sexes confondus, ces coiffures ne fascinent trop les personnes des âges
avancés chez les hommes, ils préfèrent des coupes dites « basiques ». Les
femmes quant à elles font un peu de tout sur leurs têtes du moment que ça les
rend belles.

La naissance des nouveaux styles de coiffures est telle qu’elle s’impose dans des
évènements festifs de mariages traditionnels dans le groupe ethnique Fang du Gabon,
les coiffes que les femmes portent sortent des nouvelles mœurs de mises en beauté.

Aussi, il y’a le maquillage qui évolue. En effet, les pratiques de maquillage


que les femmes du groupe ethnique Fang du Gabon ne sont plus les mêmes
qu’avant, le maquillage qui se faisait à base de quelques outils seulement (fond
de teint, rouge à lèvres…) se voit aujourd’hui boosté par des nouveaux éléments
qui font le « buzz » dans les médias télévisés et dans les médias sociaux.

Aujourd’hui dans l’art du maquillage tout a changé, les outils, la technique, le


style et même l’appellation. Nous sommes passé à « se faire maquiller » à « faire
le make up ». Ces femmes ne peuvent plus sortir sans une touche de « make up »,
ça devient une pratique qui s’installe dans leur quotidien. Ces femmes bien que
belle que déjà claire de peau pour la plupart, n’hésitent de faire le « make up ».
Certaines femmes du groupe ethnique Fang le font pour cacher des défauts du
visage qui sont parfois très visible.

6.3- L’influence sur les interactions commerciales

Les médias télévisés et les médias sociaux n’ont pas seulement changés les
interactions sociales citées précédemment, ils ont aussi changé les interactions
commerciales. C’est-à-dire que ces médias ont un impact sur les rapports

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commerciaux entre les vendeurs et les acheteurs. Notamment, dans les techniques
de ventes et d’achats non seulement en améliorant la qualité du service et booster
la rentabilité des vendeurs amis aussi des clients.

a- La modification des techniques de vente

Les techniques de ventes ont beaucoup changé au Gabon depuis 10 ans


grâce aux médias traditionnels mais aussi avec l’utilisation fréquente des
nouveaux médias depuis 5 ans. Ces techniques de ventes s’étendent presque dans
tous les domaines commerciaux bien que ces changements s’appliquent à toute la
société gabonaise en générale. Cependant, elle s’observe aussi dans le groupe
ethnique Fang en particulier. Ce groupe ethnique est reconnu comme grand
pratiquant de l’activité commerciale au niveau du pays. Les activités de ventes
qu’il pratique est traditionnelle, elles sont composées des produits de
consommation vivrière (manioc, banane, arachide...) posés sur des étables.

L’arrivée des médias et leur utilisation est bénéfique aux personnes de groupe
ethnique Fang qui pratiquent le commerce, elles les utilisent pour élargir leur
circonscription de vente pour avoir plusieurs clients. Ces personnes utilisent des
techniques de vente à distance, prennent des commandes des clients fidèles en
avance et même pour ceux qui ne le sont pas avec des applications.

Il y’a des pratiques de vente ciblées qui se développent dans la vente des
vêtements que les personnes du groupe ethnique Fang pratiquent. Les femmes
importent les vêtements de tissu pagne du Cameroun et les vendent soit en allant
chez des clients déjà prédéfinis soit via les réseaux sociaux. Sur la toile, on voit
des pages de ventes sur Facebook appartenant à ces commerçants du groupe
ethnique Fang.

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Les commerçant du groupe ethnique Fang pratiquent aussi les méthodes de
publicité bien que n’ayant pas toutes les outils de produire de la bonne publicité
impliquant toutes les techniques communicationnelles et commerciales
nécessaires. Néanmoins, ils sont nombreux à attirer des clients.

b- La modification des techniques d’achats

Les données soumis à notre analyse, nous font comprendre que non
seulement les interactions subissent des modifications au niveau des techniques
de ventes mais aussi au niveau des techniques d’achats qui se développent
progressivement dans les pratiques de consommation.
Dans les pratiques d’achats il y’a des personnes du groupe ethnique Fang qui utilisent
les nouvelles technologies de l’information et de la communication

(NTIC) pour faire leurs achats. Les commandes et le paiement s’effectuent en


ligne. Les interactions entre vendeurs et clients connaissent un changement est
entrainé par les facteurs comme le manque de temps, l’envie du client de ne pas
se déplacer, la rapidité des transactions… La place de ces interactions
commerciales chez les personnes du groupe ethnique Fang n’est pas encore
conséquente au point d’oublier les méthodes d’achats traditionnelles.

Il est vrai que les ces personnes utilisent et sont influencées par les médias, mais
cela ne se produit pas trop dans ce domaine. Toutefois, il y’a des articles qui
jouissent de l’influence des médians et s’achètent mieux sur la toile que de façon
traditionnelle.

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Conclusion

En somme, cette étude relève et analyse le rapport que le groupe ethnique


Fang entretien avec les médias en général et avec les médias télévisés et les
médias sociaux en particulier en passant par une socialisation et une modification
des interactions par la consommations et l’utilisations des médias. De cette étude,
il ressort que le groupe ethnique Fang du Gabon s’expose volontairement ou
involontairement aux médias télévisés 4h par jour et aux médias sociaux 7h par
jour. C’est un rapport aux médias très intense qui stratifie ou du moins impacte
son quotidien.

A cela, on voit que les notre hypothèse se confirme, nous pouvons affirmer que
les médias influent sur les rapports que les personnes du groupe ethnique Fang du
Gabon ont non seulement au sein de l’ethnie, mais aussi en dehors de celle-ci.
Les médias manifestent de manière implicite ou explicite, leur rôle comme
vecteur d’une base d’une socialisation par laquelle les personnes du groupe
ethnique Fang du Gabon ont accès aux significations, les valeurs et les normes de

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la société, c’est-à-dire à l’environnement socio-culturel dans lequel ils sont en
interaction avec les autres ethnies.

Références bibliographiques

Anatole C. Engueng Ondo : Fascicule du cours uob sic licence 3, 2020


Berelson et Lazarsfelf : people’s choice, 1944
Dominique Wolton : informer n’est pas communiquer
Loic le Pape : George Herbert Mead et les questions de socialisation, 2011
Marshal MacLuhan : Village Gloobal (mondialisation)
Pierre Sorlin (2002)
Theodor W. Adorno : the culture industry : selected on mass culture

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Listes des enquêtés
N Noms et prénoms Sexe Tranches CSP Résidences
s d’âges
1 BIVEGHE BILOGHO M 15 ans à 30 ans Lalala
2 ONDO NKEA M 30 ans à 45 ans Trois-quartiers
3 EMANE ABOGHE M 15 ans à 30 ans Informaticien Trois-quartiers
4 NSOLE OTSAGHA M 30 ans à 45 ans enseignant Cocotier
5 MEYE M’ASSOUMOU F 15 ans à 30 ans Lalala
6 NZOUGHA ALLOUME F 30 ans à 45 ans Trois-quartiers
7 MINKO Roland M 15 ans à 30 ans étudiant IAI
8 BIVEGHE Julien M 15 ans à 30 ans Elève Lalala
9 AKOME ETOUGHE F 15 ans à 30 ans Sans emploi Trois-quartiers
10 MENGUE M’EDZANG F 15 ans à 30 ans Cocotier
11 ELLA OVONO Félicien M 60 ans et plus retraité Trois-quartiers
12 OBIANG ETOUGHE M 30 ans à 45 ans enseignant Nkembo
13 EDOU BIKORO M 30 ans à 45 ans enseignant Nkembo
14 NYANGONE MELIGHE Mélissa F 15 ans à 30 ans étudiante Cocotier
15 ENGONE ESSONO F 60 ans et plus IAI
16 EFUA EKORA F 45 ans à 60 ans Lalala
17 ANGUEZOMO Marlène F 15 ans à 30 ans étudiante Nkembo
18 NZONG NGUEMA M Cocotier
19 ZANG ASSEKO F 30 ans à 45 ans Cocotier
20 MEMIAGHE OYONE M Lalala
21 ABAGHA NGUEMA M 30 ans à 45 ans commerçant Nkembo
22 ANDEME EDZANG F 30 ans à 45 ans Coiffeuse Nkembo
23 NZOK NGWA M 60 ans et plus Cocotier

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24 MBOUGHA MBE M Lalala
25 BIDZO NKUME M Lalala
26 NSEME AFANE F 45 ans à 60 ans IAI
27 ANDEME MINANG Elza F 15 ans à 30 ans étudiante Trois-quartiers
28 EYANG MBA F Nkembo
29 ANGUE NGUEMA F 45 ans à 60 ans Cocotier
30 MEBALE NDONG M 15 ans à 30 ans Mécanicien Lalala
31 NSE BIKIE F 15 ans à 30 ans Nkembo
32 ASSAME OWONE F Lalala
33 MINKO MI NZOGHO M 30 ans à 45 ans IAI
34 AYITO BEKALE M 30 ans à 45 ans Trois-quartiers
35 AWU BILOGHO F 30 ans à 45 ans IAI
36 OYE MBOULOU F Lalala
37 BEKALE M 45 ans à 60 ans militaire Lalala
38 MENDOME NZUE F Trois-quartiers
39 ABAGHE OBAME F Cocotier
40 NTSAME NGUEMA Philomène F 60 ans et plus retraité Lalala
41 ABESSOLO ETOUGHE M 15 ans à 30 ans Trois-quartiers
42 NDOUTOUM NGUEMA M 60 ans et plus Nkembo
43 ADO OWONO M 30 ans à 45 ans Trois-quartiers
44 MBENG MEDZEGHE F Nkembo
45 MBOUL EYA F Nkembo
46 MIMBOUI BIBANG F Nkembo
47 MINKUE ADZAP F 30 ans à 45 ans IAI
48 NKENE EFFA F 30 ans à 45 ans Institutrice Nkembo
49 BIDANG EVOUNA F IAI
50 EYAMAME ASSEKO F Nkembo
51 ABEME NZOGHE F Lalala
52 EMANE MISSANG M 15 ans à 30 ans Trois-quartiers
53 NKOLO OBAME M 15 ans à 30 ans Nkembo
54 EKOUA OLLOMO F Lalala
55 ONA OYANE F 15 ans à 30 ans Trois-quartiers
56 BITOME ALENE Olivia F 45 ans à 60 ans sans emploi Trois-quartiers
57 MEZUI M’EVOUNA M 15 ans à 30 ans Cocotier
58 NYINGONE BITOME F Trois-quartiers
59 SIMA ALLOGHO M 30 ans à 45 ans Trois-quartiers
60 MEKUI M’EYI F IAI

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Questionnaire d’enquête

Bonjour, je suis étudiante à l’université Omar Bongo au département des sciences du langage, sciences de
l’information et de la communication, nous effectuons un travail de recherche qui porte sur les
interactions sociales des du groupe ethnique Fang du Gabon. Le but de cette recherche est de démontrer
si les médias influencent le comportement des personnes de ce groupe ethnique.
Orientation du sujet : Conflit social /conflit de génération au sein de la famille Variables

Nom(s) :…………………………………………………Prénom(s) :……………………………………………..

Sexe :…………………………Profession :…………………………………………………..Ethnie :……………


Tranches d’âges : 15 ans à 30 ans ; 30 ans à 45 ans ;45 ans à 60 ans 60 ans et plus

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Questions relatives au sujet 1-
Avez-vous un outil médiatique ?
Oui Non
2- Suivez-vous les médias ?
Oui Non

Quel est fréquence d’exposition hebdomadaire ?


1h 2h 4h 5h 8h

3- Quels sont vos raisons d’exposition au médias ?

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
4- Pensez-vous que les médias changent influent sur les comportements, les habitudes du Groupe ethnique
Fang ?
Oui Non plus ou moins
5- Expliquez comment !

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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
6- Quels sont les changements que les médias entrainent dans le groupe ethnique Fang du Gabon ?

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
7- A quels niveaux ces changements se font ?

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
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8- Quels sont les médias que vous regardez ?

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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………..
9- Pourquoi ?

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………

10- Expressions libre

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………….

Table des matières

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Avant-propos Sommaire

Introduction………………………………………………………………..…5-6

I. La perception de l’AGP et Gabon Matin

1. Histoire de l’AGP et Gabon

1.2- Fondation du journal

1.3- Changement et développements au fil du temps

2. Fonctionnement du médias

1.4- Section principales du journal

1.5- Analyse du style d’écriture et des sujets

II. Justification et Méthodologie de l’enquête


1. Justification……………………………….…...................8

1.2- Justification du choix du thème……………………………………………8


1.2.- nature de l’étude…………………………………........................................8
1.3- L'objectif de l'étude……………………………….....................................8-9
1.4- L'intérêt de l'étude…………………………..................................................9
1.5- Les limites de l'étude………………………………………………………..9
1.6- La définition des termes clés…………………………………………….9-11
1.7- Problématique…………………………………………………….……11-12

1.8- Hypothèse…………………………………………………….……………12

1.9-Cadre théorique………………………………………………………...12-13

2. Méthodologie de l’enquête……………………………….……..14

2.1- Planification de l’enquête………………………………………………….14


2.2- Les instruments de la recherche…………………………………….……..14
2.2.1- Le questionnaire destinés aux enquêtés…………………………...…14-15
2.2.2- Organisation du guide d'entretien……………………………………….15
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2.2.3- L'entretien proprement dit…………………………………………….…15
2.2.4- Durée de l'entretien……………………………………………...……....16

2.3- Le déroulement de l’enquête……………………………………..….…….16


2.3.1- Les difficultés de l’enquête………………………………………..…….16
2.3.2- Les difficultés rencontrées au cours de l’enquête de terrain…….……….17
2.3.3- Les lieux de l’enquête……………………………………………...…17-18
2.3.4- La durée de l’enquête…………………………………………………….18
2.3.5- Procédure de la collecte des données……………………………….…….18
2.3.6 Le traitement des données……………………………………….……18-19

III. La Perception de l’AGP et Gabon Matin : Expositions

1. Traitement des données de l’enquête………….………………21


3.1- Traitement des différentes variables…………….……………………..21-24
3.2- Traitement des données en rapport avec Gabon Matin……………….....24-36
3.3- Traitement des données en rapport avec les interactions de Gabon Matin
 Avis favorables………………………………………………………37-40
 Avis défavorables…………………………………………..……………40
 Avis nuancés…………………………………………………...…….40-42
2. Le rapport des personnes avec Gabon Matin

4.1- L’exposition à Gabon Matin………………….……44


4.2- les rubriques que les personnes s’exposent……44-45
4.2.2- Exposition à Gabon Matin en ligne

4.3.1- Les raisons par apport aux besoins…………………………………….…48


a- le besoin de s’informer……………………………………………………48-49
b- le besoin de se divertir…………………………………………….…….……49
c- Le besoin de connaitre d’autres cultures……………………………...………

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50 d- Le besoin d’échanger (converser)…………………………………...……
50-51 e- le besoin de visibilité : forger une image……………………………….
……51

4.4- Différentes fréquences d’exposition des ……………………………….…51

Conclusion……………………………………………………………………..68
Références bibliographiques………………………………………….………69
Questionnaire
Liste des enquêtés

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