Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
sauvegarde dans le
droit marocain et
comparé
2
Section 3 : Effets consécutifs à la procédure de
sauvegarde
Bibliographie
Introduction
3
progressive des barrières douanières (jusqu’à leur
suppression à l’horizon 2010), au terme des accords
d’association avec l’union Européenne, et des divers
engagements économiques conclus avec l’OMC, et ce,
dans un contexte de compétitivité accrue des marchés
internationaux. Cet environnement économique, fiscal et
administratif et l’évolution des modes de financement
(faiblesse des capitaux propres et recours systématiques
aux concours bancaires aux taux relativement élevés)
rendent vulnérable nombre d’entreprises marocaines, de
taille moyenne, pour la plupart. En pratique, ces
entreprises, qui constituent la trame du tissu industriel,
rencontrent quotidiennement des incidents de
fonctionnements tels, qu’ils risquent d’avoir un impact
financier irrémédiable sur leur exploitation.
4
du 18 décembre 2008 complétée par un décret
d’application le 12 février 2009 a bien marqué les esprits.
5
Qu’elle est donc cette procédure de sauvegarde des
entreprises en difficultés au Maroc et en France ?, et
quelle est la distinction qui existe entre les deux
législations ?
6
L’étude comparée qui suit a vocation de permettre aux
réformateurs marocains de tirer profit des réflexions
menées. Deux angles de réflexion sont en ce sens adoptés
: il est nécessaire d’aborder au premier chef les
contraintes économiques et juridiques et, à cet égard, les
modes alternatifs permettent d’en tenir compte ; en ce
sens la priorité doit être donnée aux solutions amiables
des difficultés des entreprises (Chapitre I). Par ailleurs, on
ne saurait envisager une réforme du droit des entreprises
en difficulté au Maroc sans être conscient du fait que cette
matière est au centre des préoccupations juridiques et
politiques (Chapitre II).
7
La santé du secteur financier conditionne l’activité
économique ; or, en période de crise, les entreprises en
difficulté doivent donner lieu à une réflexion globale afin
de mesurer toutes les conséquences à l’égard de tous les
acteurs économiques.
8
L’une des difficultés souvent mise en évidence pour régir
le sort des entreprises en difficulté au Maroc tient au
contexte judiciaire qui n’est pas nécessairement propice
aux modes amiables de règlements des litiges. Ainsi
l’enquête menée en 2008 « de Maroc Transparency »
souligne que l’indice de corruption le plus élevé au Maroc
(3,6 sur 5) revient au système judiciaire. L’enquête vise
notamment les magistrats dont les revenus oscillent entre
800 et 3000 euros entre le début et la fin de leur carrière.
De leur côté, les experts ont droit à des honoraires
médiocres en contrepartie de leurs services, ce qui incite à
la corruption. Le Livre blanc parle aussi de « la
prééminence de la culture contentieuse » ce qui explique
que les modes alternatifs de règlement des litiges sont
marginalisés.
9
Tribunal de commerce sur les signes révélateurs des
premières difficultés. Il s’agit donc, soit d’une démarche
volontaire du dirigeant qui sollicite un entretien avec un
magistrat du Tribunal de Commerce chargé de la
prévention, soit d’une démarche du Tribunal qui s’informe
de la situation de l’entreprise auprès du Trésor Public, de
la Sécurité Sociale ou d’autres organismes intéressés.
10
Il existe une première différence entre le droit marocain et
le droit français qui limite l’étendue du mimétisme
juridique. En effet pour l’instant le droit marocain définit
l’entreprise comme une unité économique de production à
but commercial. Or, en France, la notion d’entreprise ne
recouvre pas uniquement celles des sociétés
commerciales ou des commerçants. Il s’agit d’une
approche de droit économique de sorte qu’un titulaire
d’une profession libérale, un artisan, une association,
peuvent avoir recours au droit des entreprises en
difficulté.
11
situation financière irrémédiablement compromise
(mandataire ad hoc, conciliation, recours aux experts,
prérogatives du commissaire aux comptes, rôle du Comité
d’entreprise, etc..).
12
Le patrimoine personnel peut, de façon exceptionnelle, se
trouver engagé lors de la mise en jeu de la responsabilité
du dirigeant. L’article L 651-1 du Code de commerce
prévoit la possible condamnation du dirigeant au
comblement du passif de l’entreprise lorsque l’entreprise
est mise en redressement ou en liquidation judiciaire.
L’action en comblement de passif n’est possible, et ne
peut être valablement engagée, que si des fautes de
gestion caractérisées imputables aux dirigeants sociaux
ont été commises et si elles ont contribué à l’insuffisance
d’actif. D’autres sanctions personnelles existent comme la
faillite personnelle et l’interdiction de gérer prévues aux
articles 653-1 et suivants du Code de commerce. Mais il
s’agit d’une simple faculté proposée au tribunal, ce qui
signifie, en toute hypothèse, que les condamnations
personnelles demeurent rares.
13
La retranscription des méthodes prévues par le droit
français nécessite dans un premier temps d’analyser les
échecs du droit français des entreprises en difficulté avant
d’identifier, dans un second temps, les apports potentiels
de notre droit au système marocain. Il s’agit aussi d’être
rigoureux sur l’utilisation des nouvelles techniques et de
les mettre en place en toute transparence. Pour ce faire,
l’implication de tous les acteurs est nécessaire.
14
dossiers. Les juges comptent alors sur l’opinion des
experts, comme en France. « Ce système soulève les
problématiques de compétence, de conflit d’intérêt et de
manque d’opportunité de process contradictoire de la part
des parties adverses. Les experts ne sont ni certifiés, ni
réglementés ». Ainsi, la formation doit s’imposer tant aux
juges qu’aux experts notamment en matière de
comptabilité et de gestion d’entreprise.
15
entreprises en difficulté en la rendant plus efficace.
L’incertitude économique préoccupe les entreprises de
même que l’évolution rapide des marchés et de la
concurrence. Pour les entreprises dont le modèle de
gestion est rigide ou dépassé, le risque de recourir à un
redressement ou à une liquidation judiciaire est présent.
16
de jurisprudence pour permettre aux praticiens une
compréhension commune du droit.
17
bénéficient de la suspension des poursuites qui profite à
l’entreprise. Avant l’entrée en vigueur de la loi de
sauvegarde, le fait d’aller devant le tribunal pour faire
constater une cessation de paiement n’empêchait pas que
la caution fût poursuivie.
18
conformément aux dispositions de l’article 562 du code de
commerce. L’omission par le débiteur de mentionner un
créancier dans la liste est un élément de preuve de sa
mauvaise foi justifiant le relevé de la forclusion de la
créance non déclarée dans le délai légal. Ainsi l’avant-
projet de réforme proposé prévoit une modification de
l’article 686 du Code de commerce comme suit : « Tous les
créanciers sont avertis personnellement par le syndic par
lettre recommandée avec accusé de réception à leur
domicile personnel ou élu ».
19
la justice, élaboré en collaboration avec les partis
politiques, les ONG et les professionnels du droit. Il s’agit
d’un travail de longue haleine qui doit se poursuivre.
20
y a une refonte globale du régime des sûretés. Cette
refonte devra à son tour être accompagnée par un
système d’incitation aux crédits bancaires.
21
l’informatisation est essentielle afin de réduire les
intermédiaires et les opportunités de corruption. En ce
sens le ministère de la Justice a ouvert un site
(www.adalal.justice.gov.ma) qui contient, entre autres, des
statistiques, des lois, l’actualité juridique. Comme en
France, la priorité doit être donnée aux procédures de
prévention (créer une procédure de sauvegarde, renforcer
les procédures amiables). Le droit des entreprises en
difficulté doit être étendu aux professions indépendantes.
Enfin, il est nécessaire d’instaurer une procédure de
liquidation judiciaire simplifiée et d’assouplir le régime de
responsabilité des dirigeants afin que ces derniers
n’hésitent pas à engager une démarche auprès du juge.
22
Partie II : La procédure de
sauvegarde des entreprises en
difficultés au Maroc et en France.
Dans cette partie, nous traiterons la procédure de
sauvegarde des entreprises en difficulté sous forme de
questions auxquelles nous tenterons de répondre, au lieu
de traiter cette procédure par des sections.
23
droit privé (une association, par exemple), à l'auto-
entrepreneur.
25
sociale de l'entreprise. Ce magistrat peut lui-même se
faire assister d'un expert de son choix.
26
dans les quinze jours de la date du jugement (BODACC,
avis de parution dans un journal d'annonces légales).
28
Dans la procédure de sauvegarde, l'entreprise n'est pas à
vendre.
29
fournie au débiteur pendant cette période, sont payées à
leur échéance.
Sort du débiteur
Comités de créanciers
30
que ses créances représentent plus de 3 % du total des
créances des fournisseurs.
Déclaration de créance
31
Le jugement d'ouverture arrête le cours des intérêts
légaux et conventionnels, ainsi que de tous intérêts de
retard et majorations, à moins qu'il ne s'agisse des
intérêts résultant de contrats de prêt conclus pour une
durée égale ou supérieure à un an ou de contrats assortis
d'un paiement différé d'un an ou plus.
32
vivre. Pour en bénéficier, vous devrez établir que vous
n'êtes pas en état de cessation de paiements... Mais, dans
le cadre de cette procédure, on vous permet encore de
négocier avec vos créanciers, afin d'éviter d'en arriver à
cette cessation de paiements, au redressement judiciaire.
Comment se déroule-t-elle ?
33
prenez les mesures propres à redresser la situation de
votre entreprise, et vous aidez l'administrateur à élaborer
un plan de sauvegarde. L'adoption d'un tel plan par le
tribunal marque la fin de la période d'observation et le
début du plan proprement dit, dont la durée peut aller
jusqu'à dix ans.
34
cessation de paiements ? Pour surmonter vos difficultés,
vous pouvez recourir à un mandat ad hoc ou à une
procédure de conciliation (en cas de problèmes
circonscrits), ou encore, si votre entreprise rencontre de
graves ennuis, à une procédure de sauvegarde. Votre
entreprise se trouve en cessation de paiements ? Vous
pouvez encore lancer une procédure de conciliation, à la
condition expresse que la date de votre cessation de
paiements remonte à moins de 45 jours. Au-delà de 45
jours d'état de cessation de paiements, vous n'échapperez
pas au redressement judiciaire... autrement dit au dépôt
de bilan.
35
entreprises dans le cadre de la procédure de prévention
portent leurs fruits... et rectifier très vite le tir si
d'aventure la situation continuait à se dégrader.
Bibliographie
36
Pour renforcer et consolider le dynamisme de l’économie marocaine.
Livre blanc, Confédération générale des entreprises du Maroc, 1997.
http://www.entreprises.cci-paris-
idf.fr/web/reglementation/entreprises-en-difficulte/sauvegarde
http://www.entreprendre.ma/Entreprise-en-difficulte-trois-
procedures-juridiques-pour-vous-en-sortir_a431.html
http://www.mawarid.ma/modules/wfdownloads/singlefile.php?
lid=348
37