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Elle est notamment orientée vers des néophytes ou le grand public : et vise à informer
des publics très différents de l'état de l'art, de l'état des connaissances, de la science…
Elle sert à partager les savoirs, ce qui est indispensable à l’élargissement et au renouveau de la culture.
C’est un des domaines créatifs de l’esprit puisque c’est le fait de trouver une façon différente d’expliquer
une théorie. La difficulté tient au besoin de simplifier et de clarifier sans sacrifier la vérité.
Vulgariser c’est : bien expliquer une notion théorique et soulever l’intérêt des lecteurs. Ces derniers ne
sont pas acquis d’avance!
Vulgariser, c’est raconter une histoire : c’est faire partager une aventure, celle de la science au sens large,
mais aussi celle des scientifiques/théoriciens qui la font évoluer.
Pour réussir à faire une bonne vulgarisation, il faut connaître son lecteur! Avant toute chose, demandez-
vous : quels sont les gens à qui je m’adresse? Que savent-ils et, surtout, que ne savent-ils pas? Ces
questions devraient vous permettre de choisir le bon type de vulgarisation. Il existe trois degrés de
vulgarisation :
la haute vulgarisation : s’adresse à un public relativement ciblé composé de personnes dites
instruites sans être pour autant des spécialistes des sujets traités ni même des disciplines abordées.
par exemple, les revues Interface, La recherche, New Scientist ou Scientific American,
dont les lecteurs sont essentiellement des universitaires, représentent des revues de haute
vulgarisation.
la vulgarisation grand public : vise un auditoire plus large. L’information est plus diluée et,
surtout, on présuppose moins de connaissances chez les lecteurs.
les revues Québec Science, Cap-aux-diamants, Franc vert, Historia, Science & vie,
Science et avenir, Sciences humaines ou Discover font partie de cette catégorie.
la vulgarisation pour enfants : constitue essentiellement un mode d’éveil aux sciences. On ne
présuppose aucune connaissance chez les lecteurs et l’information, très diluée, est présentée dans
une forme appropriée à ce type d’auditoire.
les revues Les débrouillards, Science & vie junior ou Archéologie junior en sont des
exemples.
Imaginez une pièce remplie d’objets représentant les différents points que vous pourriez aborder.
Choisir un sujet revient à trouver la façon de placer un projecteur (un seul!) de façon à éclairer les
objets les plus importants. Seul un côté de chaque objet retenu sera éclairé alors que d’autres
resteront totalement dans l’ombre, mais la scène sera moins terne que si vous aviez allumé les
néons du plafond.
Votre sujet doit également capter l’attention des personnes pour qui vous vulgarisez des notions
théoriques. Il faut donc essayer de rattacher ces notions théoriques à tout ce qui touche ces
personnes de près. L’information vulgarisée va-t-elle perturber leur quotidien? S’inscrit-elle dans
un sujet d’actualité? Fait-elle l’objet d’un débat entre scientifiques? Vous pouvez aussi choisir de
surprendre, d’étonner ces personnes. Elles pensent telle chose? Prouvez-lui le contraire. Elles
ignorent un fait précis? Expliquez-leur! En d’autres mots, sachez piquer leur curiosité, leur
intérêt… sans les assommer avec trop d’informations!
Structurer le propos : Toujours dans le but de capter et de maintenir l’intérêt du public, la présentation de
l’information en vulgarisation diffère totalement de celle d’un texte savant.
Par exemple, au lieu de faire état de vos résultats à la fin, présentez-les plutôt brièvement au début.
Ces résultats vous servent « d’appâts » - ils informent le public de la pertinence des
théories/concepts utilisés.
Vous pouvez également amorcer votre propos en présentant des données ou des faits marquants
qui frapperont l’imagination du public (par exemple, des statistiques sur un phénomène, un
événement particulier).
Par ailleurs, au lieu d’exposer une théorie puis de l’illustrer au moyen d’exemples, servez-vous des
exemples pour introduire la théorie. Un cas particulier retient beaucoup plus l’attention qu’une
généralité et il se comprend plus facilement.
Pour ce qui est de la cohérence de votre document informatif, trouvez un fil conducteur logique,
dynamique, original, facile à suivre pour relier tous les éléments éclairés par votre projecteur.
Titre et intertitres : ce sont les premiers à être lus. Ils doivent donc être concis, simples et, surtout,
attirants! De bons intertitres rendront votre texte plus dynamique et plus facile à lire!
S’exprimer simplement : En vulgarisation, l’objectif n’est pas de jouer les savants ni les professeurs.
Avant d’utiliser un terme technique, vous devez toujours vous demander si cet usage est vraiment
indispensable. Ne pourrait-on pas remplacer ce terme par un synonyme plus révélateur?
Il est aussi important d’alléger votre propos le plus possible en évitant les détails et les précisions
inutiles. Par exemple, pourquoi dire que l’horloge interne est une structure bilatérale interne du
cerveau, si la notion de bilatéralité n’est jamais reprise par la suite? Un bon exercice consiste à
essayer de couper le plus de mots possibles sans déformer l’explication.
Bien sûr, vous aurez à utiliser certains termes techniques parce qu’ils constituent une notion
fondamentale à transmettre à vos lecteurs, mais n’oubliez pas de les définir simplement, et ce, dès
la première mention du terme en question.
Attention : simple ne veut pas dire incomplet! Simplifier l’information, épurer, ne veut pas dire
éliminer l’information essentielle. Vous devrez même anticiper les questions que se poseront vos
lecteurs et y répondre.
Ex. : Il est remarquable qu’une telle plante vive au Québec depuis plus de 10 000 ans
(pourquoi remarquable?). L’enquête fut menée sur le terrain (quand?) auprès de 100
personnes (choisies comment?). L’entrevue avait lieu dans des conditions difficiles
(lesquelles? Pourquoi difficiles?).
Être concret : En vulgarisation, il importe de s’exprimer le plus concrètement possible. Les phrases
vagues et les généralités sont à éviter. Plusieurs moyens s’offrent à vous :
Donner des exemples : La science fait souvent appel à des notions abstraites qu’il importe de
savoir illustrer par des exemples. À la limite, chaque généralité et chaque énoncé théorique
devraient être accompagnés d’un exemple. Il est vrai que mettre des exemples allonge le texte, mais
si vous devez couper parce que le texte est trop long, n’enlevez surtout pas les exemples! Coupez
plutôt dans le contenu abordé. Il vaut mieux traiter moins d’aspects d’une question mais bien le
faire, que de couvrir trop large, mais de façon vague et générale!
Quantifier l’information : utiliser les chiffres pour frapper l’imagination des lecteurs!
Comparer avec des éléments connus : c’est la meilleure façon de donner l’ordre de grandeur
d’une donnée ou d’une chose.
Quels sont les outils de la vulgarisation?
L’analogie (la comparaison) : consiste à établir une ressemblance entre deux ou plusieurs objets de
pensées essentiellement différentes. Ce procédé permet d’expliquer des choses complexes ou inconnues
des lecteurs, à l’aide de choses familières pour ces derniers. Par l’analogie, vous leur donnez le moyen de
comprendre et de retenir l’information. Elle rend également votre propos plus imagé, plus vivant.
Ex. : La plupart des médicaments utilisés pour traiter le cancer se répartissent dans tout
l’organisme. Comme on distribue une circulaire de porte en porte, le sang les achemine
aussi bien aux cellules cancéreuses qu’aux cellules du foie, des reins, de l’intestin et des
muscles.
La métaphore : permet, grâce à son pouvoir évocateur, de « colorer » votre propos, de lui donner du
style. Il consiste à effectuer un transfert de sens par substitution analogique. Son emploi est vivement
recommandé, mais il ne faut pas en abuser.
Ex. : La connaissance des organismes vivants qui peuplent la Terre demeure un
Himalaya à conquérir.
La formule : avoir le sens de la formule vous permet de résumer votre pensée en quelques mots de façon
élégante et attrayante. Une bonne formule produit toujours de l’effet.
Ex. : « On ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir.
L’hyperbole : consiste à mettre en relief une idée au moyen d’une expression qui la dépasse. Elle est
surtout utilisée dans les titres et intertitres pour attirer l’attention.
Ex. : Titre d’un article sur la présence, dans un météorite provenant de Mars, de cristaux
rocheux qui, sur Terre, sont produits par des bactéries : Les Martiens sont parmi nous!
L’humour : Vos lecteurs doivent trouver du plaisir à lire votre article. Pourquoi ne pas y glisser un peu
d’humour quand cela est justifié?
Ex. : En Tanzanie, les chercheurs ont découvert les empreintes d’un bipède vieilles de 3,5
millions d’années. Fait surprenant, ces empreintes étaient croisées, comme si la marche
était hésitante, ce qui a fait dire à certains paléontologues que la consommation d’alcool
était peut-être plus ancienne qu’on ne le croyait!
Conseils!
Employez de préférence la forme active (par exemple, mieux vaut dire que « le virus parasite la cellule »
plutôt que « la cellule est parasitée par le virus »). Cette forme est plus directe, plus vivante.
Faites des phrases et des paragraphes courts : une phrase trop longue devient vite pénible à lire et à
comprendre. Écrivez des phrases courtes, sans oublier de varier sensiblement la longueur des phrases afin
de donner un rythme vivant et fluide; des paragraphes courts, exprimant chacun une seule idée, donneront
également du rythme à votre texte en plus d’éviter qu’il ne soit trop dense.
Points à surveiller :
Les synonymes : évitez d’utiliser toujours un même terme, mais employez plutôt ses synonymes,
sauf s’il s’agit d’un terme scientifique précis. L’utilisation de plusieurs termes pour désigner une
même chose, surtout si l’on oublie d’indiquer qu’ils sont synonymes, perdra vite vos lecteurs.
Les abréviations : La modération a bien meilleur goût! Un usage excessif d’abréviations finit par
donner une allure de message codé à un texte, ce qui n’est vraiment pas une qualité…
Les énumérations : D’une façon générale, on doit les éviter. Les lecteurs veulent une histoire, pas
une liste d’épicerie!
Écoutez l’émission Découverte le dimanche soir afin de vous familiariser avec la vulgarisation.
Pour évaluer vos talents de vulgarisateur, faites lire votre texte par des personnes de votre entourage qui ne
connaissent rien à votre domaine et qui correspondent à votre public cible. Demandez aussi à ces personnes si
elles auraient lu ce texte d’elles-mêmes pour connaître l’intérêt du texte en question.
Exemples de sujets à vulgariser (pour SLA)
Physique Chimie
théorie du Big bang théorie de Hückel
mécanique quantique diagrammes de corrélation de Woodward-
Hoffmann
théorie du chaos,
Les drogues et leurs effets
théorie de la relativité,
Les vaccins…
chat de Schrödinger
théorie des cordes chat de Schrödinger
trous noirs
Mathématiques
matière sombre
triangle de Pascal
….
fractales
Sciences sociales algorithmes
psychologie cognitive, nombres de Fibonacci
psychanalyse. théorème de l'incomplétude de Gödel
anarchisme …
grammaire générative de Chomsky
Économie
anthroposophie
théorie de Keynes,
marxisme
capitalisme libéral,
behaviorisme,
monétarisme,
thérapies cognitives,
théorie des jeux
expérience de Milgram,
…
hypnose ericksonienne
… Philosophie
Biologie caverne de Platon,
pari de Pascal,
thermodynamique de l’évolution
Surhomme de Nietzsche
théorie du gène égoïste
sélection naturelle …et surtout… votre propre
… idée!
Essai de vulgarisation scientifique (POUR S.L.A)
3. Sujet de la vulgarisation
6. Public-cible :
C. Vous devrez adapter avec soin votre niveau de langue, votre vocabulaire en le purgeant
de termes trop techniques sinon les définir et utiliser l'humour avec adresse par
exemple.
B. Vous devrez enfin conclure en ouvrant sur un sujet connexe d'intérêt, en montrant une
implication plus large ou plus globale par exemple.
C. Vous devrez enfin vous assurer de remercier votre personne ressource par écrit
STRATÉGIES TEXTUELLES
Il s'agit du texte écrit de votre prestation orale. C'est la version écrite de ce que vous
livrerez dans une langue naturellement plus orale.
Votre texte doit permettre de rendre accessible une réalité complexe à un public non averti.
Il doit d'abord être bien structuré et offrir un portrait clair et simple de son organisation en
autant de parties distinctes que le nombre de membres de votre équipe (vous êtes noté
pour la partie dont vous avez la charge). L'introduction et la conclusion sont rédigées en
équipe.
Aussi, vous devez appliquer des stratégies littéraires (résumé, métaphore, comparaison,
analogie et autres figures de style) propres à simplifier le sujet sans le dénaturer. Elles
doivent illustrer le sujet, le circonscrire efficacement et le rendre accrocheur (en trouvant
entre autres un titre et des sous-titres évocateurs et percutants).
Rédigez de courtes phrases et de synthétiques paragraphes vivants, dans un registre
standard
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Sujet : ___________________________________
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téléphones et lieu
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stratégies communicationnelles
stratégies visuelles
stratégies textuelles
sources détaillées :
Aide-mémoire
Voici des moyens concrets à déployer pour votre vulgarisation
Caméra vivante et plans dynamiques dont des images claires des supports visuels
Intro stimulante qui éveille la curiosité, qui évoque par exemple la pertinence
historique, sociale, pratique… pour le public cible
Structure claire avec titres, sous-titres clairs
Originalité de la présentation
Vocabulaire adapté et clair
Gestuelle étudiée et pratiquée
Ton, intonation, voix, débit dynamique, et adapté, rythme
Définitions simples des termes
Identification des erreurs à éviter
Pratique (3x) pour maîtriser le temps
Utilisation parcimonieuse de l’humour
Statistiques, tableaux, données chocs
Façons diverses de capter l’attention
Questions, ici et là, pour maintenir l’attention
Images, supports visuels, maquettes, mise en situation
Analogies, métaphores, comparaisons, figures de style
Rétroactions fréquentes pour mesurer la compréhension
Synthèses fréquentes
autres
Texte de vulgarisation 15%
Texte, dessins, graphiques, etc. (900 mots par personne)
___/ sur 20
2- Fonction relationnelle