Vous êtes sur la page 1sur 7

5.4.

Expertise ornithologique II
Objectif :

Connaître et comprendre les protocoles d'inventaire de l'avifaune hivernante et


migratrice

1. Protocoles d'inventaire de l'avifaune hivernante


1.1. Suivi Hivernal des Oiseaux Communs
Le Suivi Hivernal des Oiseaux Communs fait suite à l’ancien dispositif de Suivi Hivernal des
Oiseaux des Champs qui consistait à suivre les populations d’oiseaux en milieu agricole de
2006 à 2013. Dès l’hiver 2014-2015, le Muséum national d’Histoire naturelle relance le
programme SHOC avec un nouveau protocole. Les informations apportées par ce suivi sont
différentes de celles fournies par les atlas ornithologiques, tel l’atlas national des oiseaux
hivernants de France. Il ne s’agit pas de cartographier les espèces sur le territoire français,
mais de représenter les variations temporelles (sur une base annuelle) et géographiques
d’abondance relative hivernale. On peut ainsi avoir une meilleure idée des ressources
utilisées, des relations entre l’abondance selon les espèces et les types d’habitats, et
connaître les déplacements des populations hivernales.

Voir PDF : Protocole SHOC

1.2. Le comptage Wetland


Le comptage Wetlands International est un recensement international des oiseaux d’eau qui
s'effectue annuellement sur toutes les zones humides de la planète (baies, estuaires, zones
humides littorales, plaines alluviales, fleuves, plans d’eau, marais, deltas et carrières en eau).
Le but de cette opération concertée est d'estimer la taille des populations des espèces
concernées, d'évaluer les tendances des effectifs et de déterminer l'évolution de la
distribution des différentes populations. Ces outils de connaissance permettant de définir
les priorités de conservation (identifier les principaux sites d’hivernage, d’étape et les sites
prioritaires pour la conservation de ces espèces), d'initier des projets de protection des
espèces menacées ou de gestion rationnelle des zones humides et des oiseaux d'eau et de
promouvoir et d'apporter une assistance technique aux conventions internationales de
Ramsar et de Bonn.
Un grand réseau de bénévoles se mobilise pour compter simultanément les oiseaux d'eau
au niveau international. Chaque bénévole possède une zone humide dont il est référent et
responsable et pour laquelle il réalisera le jour j un comptage le plus exhaustif possible des
oiseaux d'eau. Suivant la taille de la zone humide, cela implique un travail long et très
rigoureux (notamment afin d'éviter les doubles comptages). Cela nécessite également de
très bonnes compétences ornithologiques.

Voir PDF : Protocole Comptage Wetland

2. Protocoles de suivi de l'avifaune migratrice


2.1. Sur un col de migration
Chaque année, à l'automne, des dizaines de millions d’oiseaux migrateurs quittent leurs lieux
de reproduction et entament un long vol vers leurs zones d’hivernage, parfois situées à
plusieurs milliers de kilomètres ; ils effectueront le voyage en sens inverse au printemps.
Durant ces semaines -ou ces mois- de trajet, les oiseaux doivent traverser diverses barrières
naturelles hostiles (mers, montagnes, déserts), subir des conditions météorologiques
parfois difficiles, s’accommoder des vents, trouver des sites de halte leur permettant de
reconstituer leurs réserves de graisse et surtout, trouver leur chemin. Ainsi le terme
migrateur désigne une espèce effectuant une migration saisonnière, passant la saison de
reproduction et la saison hivernale dans deux régions distinctes, selon un schéma répété
d’année en année.
De par sa géographie, sa diversité et son climat varié, la France est une étape cruciale pour
des millions d’oiseaux migrateurs. Cette position privilégiée nous assigne la responsabilité
de protéger les migrateurs. Pour répondre à ces enjeux, la Mission Migration est née de la
volonté de plusieurs associations. Ce réseau, ouvert à tous, a pour objectif de mutualiser les
savoirs, de partager les passions, de diffuser les connaissances sur la migration et de
mobiliser l’énergie de chacun afin de garantir l'avenir des oiseaux migrateurs et des espaces
dont ils dépendent.
https://www.migraction.net

Longtemps l’acquisition de connaissances sur les migrations d’oiseaux n’a pu se faire que
par l’observation directe. Mais malgré le développement d’autres techniques de suivis
(baguage, pose de balises, radar), l’identification et le comptage des migrateurs en des
points de passage stratégiques demeure une méthode indispensable et pertinente, dans la
mesure où comme tout échantillonnage, les suivis sont réalisés dans les mêmes conditions
d’une année à l’autre (protocole stable), et sur une longue période (au moins cinq ans)

Alors qu’il reste encore à découvrir de nombreux aspects mal connus de la vie des oiseaux
migrateurs, la connaissance apportée par les suivis constitue une base solide sur laquelle
repose toute évaluation patrimoniale. Les données engrangées durant les nombreuses
heures d’observation apportent des informations essentielles sur le déroulement de l’activité
migratoire. Les effectifs dénombrés selon un protocole standardisé sur chaque site
permettent de mesurer la chronologie de la migration et son évolution dans le temps. Ils
offrent aussi la possibilité de produire des indicateurs de la dynamique des populations
d’oiseaux. L’évolution du nombre d’oiseaux observés sur un site en migration active est le
plus souvent corrélée à la taille de la population de laquelle ils sont issus. La combinaison
de tels indicateurs provenant d’un réseau de sites offre une meilleure précision dans le
calcul des tendances des effectifs et de l’évaluation de l’état de santé des espèces
suivies.Ces conditions remplies, les données recueillies permettent d’évaluer l’état de santé
des oiseaux migrateurs en comparant l’évolution des effectifs. Ainsi le suivi de la migration
à Organbidexka, qui est conduit depuis plus de vingt ans, a permis de mesurer
l’effondrement européen des effectifs du Milan royal et a conduit à l’élaboration d’un plan
national de restauration de l’espèce.

Selon que les suivis portent sur des rapaces, des oiseaux de mer ou des passereaux, les
méthodes de comptage et les savoirs qui sont mis en jeu diffèrent. Ainsi l’identification des
passereaux en migration est essentiellement basée sur les cris, tandis que celle des rapaces
porte sur la silhouette, le type de vol et des caractéristiques précises et pertinentes de
l’anatomie de l’oiseau dans lesquelles la reconnaissance par les couleurs occupe par
exemple une place mineure. Les suivis réalisés par les ornithologues comprennent
également la notation précise des conditions météorologiques et en particulier du vent, les
heures de passage des oiseaux, la comptabilisation des observateurs en présence et donc
de la pression d’observation, les directions empruntées par les oiseaux…
Voir PDF : Protocole de suivi de la migration des Pyrénées

2.2. Etude des mouvements d'oiseaux par radars


Le radar est une technologie relativement récente dans l'étude des mouvements d'oiseaux.
Elle permet, de manière automatisée, de détecter les mouvements d'oiseaux, d'identifier la
taille des individus détectés, le nombre approximatif d'oiseaux et la direction utilisée. La
migration des oiseaux étant en grande majorité nocturne, l'étude de la migration des oiseaux
était jusqu'à aujourd'hui très partielle et se limitait à l'étude diurne et à vue sur les cols de
migration.

Le radar est notamment employé dans certains contextes éoliens afin de détecter l'arrivée
d'oiseaux en migration et de prévenir les collisions.

Le rapport ci-dessous analyse les données existantes concernant l'utilisation des radars
pour étudier le mouvement des oiseaux.

Voir PDF : Etude des mouvements d'oiseaux par radars – CR

3. Etude des oiseaux marins : le cas de l'éolien offshore


Voir dans le document ci-dessous les protocoles proposés à partir de la page 28.
Voir PDF : Protocoles de suivi des oiseaux en mer

Questionnaire :

Vous aimerez peut-être aussi