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Objectif 1 : Procéder à une analyse approfondie de l’impact de chaque secteur sur la biodiversité

dans une période de temps à définir d’accord partie avec le Gouvernement et le WWF

 Avant l’adoption du DSCE


 De la mise en œuvre du DSCE jusqu’à nos jours
 A l’horizon 2030

Approche méthodologique sommaire


L’étude se réalisera suivant trois grandes phases à soir
1. La phase de démarrage de la mission : à date, elle consiste en la présentation du rapport de
démarrage, la structure du rapport et l’état des lieux de la documentation consultée
2. La phase de collecte et d’analyse des données : elle constitue la prochaine étape est
sommairement décrite dans ce rapport de cadrage, éventuellement détaillé dans une note
méthodologique (notamment les questions liées à l’analyse de l’impact sectoriel sur la
biodiversité suivant les critères IPBES).
3. La phase de rapportage et restitution

Collecte et traitement des données


Les paramètres à utiliser pour le choix des outils sont le type d’informations nécessaires, la
disponibilité (intuitive) de ces informations au niveau local (Cameroun), la couverture nationale des
informations (partielle ou totale), le format des informations (géographique/spatiale, descriptive,
statistique, etc.), les possibilités d’accès à ces informations (libre, payante, en ligne ouverte ou
restreinte, etc.). il est important de relever que chaque outils présente des forces et faiblesses qui dans
le cadre de la contextualisation de l’étude pourraient militer en faveur ou contre certaines d’entre elles.
La méthodologie qui sera utilisée s’inscrit dans la cadre de la continuité de l’étude 1 (Empreinte
sectorielle sur la biodiversité au Cameroun de juin 2021). Ainsi, deux outils spécifiques (approche
DPSIR et l'outil IBAT) et un outil support (SIG).
L'outil DPSIR sera utilisé pour caractériser les moteurs d'érosion de la biodiversité. Tandis que l'outils
IBAT aidera à fournir des informations plus robustes sur l’identification des risques sur la
Biodiversité. Cet outil rassemble des informations sur la biodiversité, tirées des bases données de
l’UICN telle que la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, les zones clés de biodiversité et la
base de données mondiale sur les aires protégées. L'analyse des données issues de IBAT permettra
d'examiner les projets et les activités qui sont mis en œuvre à proximité des sites clés qui peuvent
avoir un impact grave sur ces sites. A ces deux outils, sera associé le Système d’Information
Géographique (SIG) dont les avantages sont : la capacité de gestion de bases de données
volumineuses concernant des espaces géographiques complexes et vastes et des thématiques variées,
la capacité de mise en place de standards concernant les typologies, les référentiels géographiques, les
métadonnées, qui garantissent non seulement la conformité des bases d'information développées mais
aussi la compatibilité de l'information entre les utilisateurs ; et enfin, la capacité de mise en œuvre
d'approches de simulation par couplage des 3 outils mis ensemble.

Identification des principaux moteurs d’érosion de la biodiversité et analyse des secteurs


L'identification des principaux moteurs de l'érosion de la biodiversité se fera à travers la recherche,
l’identification et le recueil des documents techniques, stratégiques et politiques des secteurs d’activité
concernées par l’étude au Cameroun (agriculture et infrastructures), susceptibles d’impacter la
biodiversité. L’équipe va se rapprocher dans ce cadre auprès des détenteurs et/ou sources
d’informations fiables.
L’analyse documentaire amorcée, a déjà permis de renseigner les éléments des différentes sections du
rapport notamment la prise en compte des questions de biodiversité dans les documents stratégiques et
politiques généraux et des secteurs concernés, dans les standards de certification, la pertinence des
options choisie en fonction du contexte local et des priorités de développement, les modalités de prise
en compte des impacts sur la biodiversité dans les programmes et projets de développement ainsi que
les informations déjà disponibles sur les questions susmentionnées.
Le croisement des différentes informations recueillies à ce jour facilitera d’une part la déduction des
informations pertinentes sur la perte de biodiversité par chaque secteur/sous-secteur d'activité et leur
impact économique au Cameroun et d’autre part, la sélection des acteurs clés à consulter dans le cadre
de la pré-identification des secteurs qui impactent le plus la biodiversité.
L’analyse préliminaire a déjà permis de recouper, formater, extraire et d’harmoniser les informations
disponibles et les renseigner dans une même base de données (transcription). Les données
documentaires vont être affinées par celles de terrain pour faciliter les analyses et interprétations
scientifiques à conduire dans le cadre de la présente prestation.
Les documents essentiels consulté comprennent entre autres :
1. les documents stratégiques au niveau politique: DSCE, SND 30, Stratégie sous sectorielles,
rapport du Cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020, rapports de la plateforme
intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services
écosystémiques (IPBES)
2. les documents stratégiques au niveau opérationnel : les rapports nationaux sur la
biodiversité adressée à la CDB, les plans d’actions biodiversité (NBSAB 1 et 2), les rapports
produits par les partenaires techniques au développement et instituts de recherche (WWF,
FAO, IUCN, UNEP, PNUD, GIZ, IRAD, universités etc.), la stratégie national REDD+ etc.
3. les documents techniques et de recherche: les différents plans de zonage au niveau national
et régional (situation et étendue spatiale des écosystèmes et projection spatiale de
développement), les rapports d’inventaire dans certains hots spots de la biodiversité et analyse
(Parcs et Reserve, rapports de certains évaluations environnementales, rapports d’activités de
certains projets d’envergure national (PIDMA, ACEFA, PNDP, AFOP, PNVRA, Agropole,
projets d’élevage, projets minier, projets forestiers, projets des grandes infrastructures, etc.),
les différents rapports économique du Cameroun (MINEPAT), rapport de suivi faune dans les
titres d’exploitation par les privés, les plans d’aménagement, les publications scientifiques au
niveau national et de la sous-région Afrique centrale.
4. Les différents documents techniques et de recherche réalisés par Le Ministère de
l'Environnement de la Protection de la Nature et du développement durable (MINEPDED,
2012; 2017), le Ministère de Forêts et de la Faune (UOSCF, 2019), l’étude commandité par le
MINEPDED, le secrétariat technique REDD+ réalisée par UNIQUE/IIASA/Rainbow (2017)
et d’autres organisations seront exploités en vue de l’identification des moteurs d’érosions de
la biodiversité, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Plan Cacao,
plan/stratégie développement du palmier à huile xxxxxxx), le Ministère de l’Energie et de
l’Eau sur les barrages (xxxxxxxxxxxxxxxxxx) et les ports (xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx).
5. les bases de données : Base de données des inventaires de biodiversité (faune, flore, oiseaux,
reptiles …) déjà réalisés au Cameroun (dans et hors les aires protégées, sur les sites de
développement des projets…), la base de données des espèces végétales menacées ou en
dangers critique (source red data book: the flowering plants of Cameroon, IUCN global
species assessments), données du suivi du couvert végétal du Cameroun avec analyse spatiale
et corrélation avec les programmes (Unité de suivi du couvert végétal, MINFOF).
Les plateformes en ligne ont également été consultées pour accéder aux informations en. Il s'agit par
exemple de données SIG et de télédétection, de rapports nationaux aux conventions applicables, de
documents de recherche, etc. Les principales informations à rechercher comprennent les données
écologiques mondiale et paysages (Endemic Bird Area, Intact Forest Landscape, UICN Redlist of
threatened species and ecosystems, CARPE, TNS, TRIDOM, données Hansen et al. de la perte du
couvert végétal (déforestation et reforestation), l’atlas forestier interactif du Cameroun, etc.

Analyse des secteurs d’érosion et identification des secteurs stratégiques


Identification des lacunes en termes de connaissances et de données scientifiques
Les besoins essentiels en matière d’information sur la biodiversité ont été l’objet d’un rapport d’état
des lieux. Il a par ailleurs identifiée les lacunes liées à la disponibilité des données d'inventaires et de
suivi concernant la biodiversité et les facteurs du changement, les lacunes concernant l'utilisation des
biomes et les unités d’analyse, lacunes taxonomiques, lacunes liées aux contributions de la nature aux
populations autochtones et communautés locales, les lacunes en matière de liens entre la biodiversité
et les hommes ainsi que les contributions économique a l’état et aux populations, entre autres..
Diagnostic d’analyse des moteurs sectoriels d’érosion de la biodiversité au Cameroun
Selon IPBES (2019), l’érosion de la biodiversité se manifeste par la réduction des écosystèmes
naturels (étendue et santé), l’augmentation des risques d’extinction de certaines espèces, l’état de
préservation de l’intégrité des biomes, la biomasse et l’abondance des espèces ainsi que l’état de
préservation de la nature pour les populations autochtones et les communautés locales.
L’approche méthodologique à utiliser pour l’analyse des moteurs sectoriels d’érosion de la
biodiversité consistera à :
1. Faire une analyse des cartes existantes et des rapports et étude déjà mener pour déterminer le
taux de déforestation et de dégradation de chaque zone agro écologique et écosystèmes ;
2. Faire une analyse des études relatives au stratégies mises en places pour augmentation la
biodiversité
3. A partir de cartes ressortant la déforestation, identifier à l'aide la méthode DPSIR les moteurs
de la déforestation/dégradation ;
4. Développer un cadre conceptuel des moteurs de l'érosion de la biodiversité à partir des
pressions, des impacts et de l'Etat de la biodiversité assortie des acteurs ;
5. Évaluer les effets ou impacts directs ou indirects des moteurs sectoriels sur chacun des critères
de l’IPBES dans une période de temps (10 ans)
6. Procéder à une combinaison des facteurs pour évaluer les effets de cumulativité intra ou
intersectoriels.
Une note méthodologique jointe au présent rapport de cadrage détaille la méthode et l’approche
d’analyse sur la base des données mobilisées à ce jour.

Identification des moteurs à partir du cadre DSPIR


Avec le DSPIR, il sera question d’identifier les activités qui causent des pressions sur la biodiversité
(forces motrices) de façon à apprécier leurs effets directs voir indirects sur la biodiversité (effets) et
l’état de dégradation que ces activités causent à l’environnement en général et à la biodiversité en
particulier de façon à déduire dès lors à l’aide des outils d’analyse des données présentés ci-dessous
les impacts afin d’y apporter des réponses. Il s’appuiera fortement sur le diagnostic d’analyse effectué
conformément à la note méthodologique présenté. Cette approche est adaptée du cadre théorique
développé par de Geist et Lambin (2001).
Le cadre DSPIR facilitera l’intégration des composantes sociales, environnementales et économiques
dans un cadre conceptuel et facilitera l’analyse détaillée du système ainsi modélisé en mettant en
relation ses divers éléments. Cette approche distinguera les indicateurs relevant d’une part de la sphère
environnementale, et d’autre part de la sphère sociétale. Des forces motrices qui causent des pressions
sur la biodiversité pourront s’exprimer en termes de flux qui circulent sur le territoire. Ces pressions
pouvant modifier l’état de l’environnement en altérant son intégrité. De cette modification de
l’environnement découlera des impacts sur ceux qui en dépendent. Devant ce constat, des actions
ciblées pourront être proposées, sous forme de politiques ou de plans d’action. L’un des avantages du
modèle DPSIR est qu’il permet de relier des indicateurs de natures différentes. L’utilisation de ce
modèle aidera par conséquent à structurer les relations de cause à effet en lien avec des problématiques
environnementales et de gestion de ressources.
La collecte des données tiendra compte de trois grandes catégories d’approches : biophysiques,
monétaires et basés sur des indicateurs. Les approches biophysiques viseront sur la base des données
disponibles à quantifier des données environnementales biologiques (exemple : richesse spécifique,
taille de population) et physiques (exemple : fragmentation des habitats, flux de matières). Les
approches de monétarisation seront basées sur des modèles de comportements humains et reposeront
sur l’hypothèse que se sont les préférences subjectives des individus qui créent la valeur.
L’approche modèle D-P-S-I-R (forces motrices (Drivers) – Pressions – état (State) – Impacts –
Réactions) proposée par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) et présentée sur la Figure 1
ci-après sera l’approche qui sera au centre de la méthodologie d’évaluation des causes de l’érosion de
la biodiversité. C’est une approche logique, basée sur les liens de causalité entre les composantes
interactives des systèmes social, économique et environnemental. Cette approche offre une base
d’analyse des facteurs qui ont un impact sur l’environnement. Il s’articule en cinq éléments cités ci-
dessus, reliés par des liens de causalité. Une force motrice, par exemple une activité humaine,
provoque une pression sur l’environnement, qui se traduit par une modification de l’état général de
l'environnement pouvant avoir un impact sur le patrimoine naturel et sur l’Homme. Ce dernier, en
fonction de la gravité, va réagir et faire répondre la société. Le cinquième élément de l’approche, les
"Réactions" ou « Réponses», regroupe l’ensemble des mesures et des instruments
politiques/institutionnels et techniques mis en œuvre par la société pour assurer la gestion durable des
ressources (Figure 11). Ces mesures sont : les mesures préventives dirigées vers les forces motrices,
les mesures curatives dirigées vers les Pressions et l'État et les mesures palliatives dirigées vers l'État
et l'Impact.

Figure 1: Une illustration schématique de la méthode DPSIR (adaptée d’UICN-PC, 2014 )


L’approche DPSIR est une méthode qui a été largement utilisée par les auteurs Tuner, 1989 ; Pierce,
1998; Agyemang et al., 2007; Camanho et al., 2010 cités par UICN-PC (2014). La matrice DPSIR
(figure 2) permettra d’analyser de manière approfondie ces différents moteurs de changement dans
cette agro-écologique. Ainsi, pour chaque facteur identifié sur la base notamment des principales
activités humaines, il sera question de décrire le type et l’ampleur des pressions qu’il exerce sur la
biodiversité, ainsi que les impacts au niveau socio-économique, culturel et écologique. Cette analyse
prendra aussi en compte les types d’occupation du sol et les unités paysagères. Un ensemble
d’indicateurs sera identifié pour chaque facteur ou type de facteur et qui servira de base pour
appréhender de manière qualitative et quantitative le statut et les perspectives de chaque moteur,
comme présenté dans la matrice de la figure 2.
Catégories / types de facteurs Indicateurs Valeur des indicateurs & périodes Traitement des données

[D] 1 T0 T1 T2 T3
FORCES MOTRICES 2 An 0 An 1 An 2 An 3

[S] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
ETAT 2 Logiciels et
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ programmes
SUIVI
informatiques de
traitement des
[P] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ données (Excel, SPSS,
PRESSION 2 etc.)
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
PROJETS

[I] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
IMPACT 2
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨

MRV
[R] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
REPONSE 2
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨

Figure 2 : Matrice DPSIR adaptée pour l’analyse des moteurs d’érosion de la biodiversité (adaptée
d’UICN/PC, 2014)

Résumé des principales étapes de l’application du DSPIR


1. Identification des Forces motrices (Drivers).
Il s’agira de répertorier et décrire des activités humaines (Forces motrices) qui provoquent la (les)
pression(s) sur l’environnement.
2. Identification des Pressions
Il s’agira ici d’évaluer l’Ampleur des pressions exercées sur la biodiversité. Cette ampleur peut se
traduire par exemple par la surface occupée, l’intensité, etc.
3. Identification des modifications de l’état général de l'environnement (State) pouvant avoir un
impact sur la biodiversité et sur l’Homme.
4. Identification de(s) impact(s) sur la biodiversité et sur l’Homme
Les impacts ici peuvent se mesurer au niveau socio-économique, culturel et écologique
5. Identification de l’ensemble des mesures et des instruments politiques et techniques mis en
œuvre par la société (Réponses) pour assurer la gestion durable des ressources :
 Les mesures préventives dirigées vers les activités humaines (Forces motrices) ;
 Les mesures curatives dirigées vers les Pressions
 Les mesures palliatives (Réactions) dirigées vers l'État et l'Impact
Ces différents facteurs vont être identifiés :
1. A Yaoundé : Lors de la consultation des acteurs et pendant la revue des documents existants
2. Sur le terrain ; les informations déjà collectées à Yaoundé seront vérifiées et confirmées avec les
acteurs locaux, et après les observations de terrain. Les enquêtes de terrain se feront aussi au
niveau des populations locales et autochtones en vue d’évaluer les impacts de la modification
l’état de l’environnement sur eux qui en dépendent.
Le travail consistera aussi à identifier, pour chaque facteur (Force motrice, Pression, État, Impact et
Réaction), 2 ou 3 indicateurs pour les caractériser et mesurer leur ampleur et progression dans le
temps.
Cette méthode permettra d’analyser de manière approfondie ces différents moteurs de changement
dans chaque écosystème et/ou zone agro-écologique.

Évaluation des effets ou impacts directs ou indirects des moteurs sectoriels sur chacun
des critères de l’IPBES sur une période de temps (10 ans)
L’équipe va procéder à une combinaison des facteurs pour évaluer les effets de cumulativité intra ou
inter sectoriels. Les analyses cartographiques à mener tiennent compte de/des :
1. la répartition géographique, l’étendue, l’abondance et diversité des espèces et des écosystèmes
naturels du Cameroun (analyse comparative de l’évolution dans le temps) ;
2. zones de mise en œuvre prioritaires des orientations sectorielles du développement en
s’appuyant sur les piliers de la croissance du Cameroun telle que définit dans le DSCE (2010)
et projeté dans la SND 30
3. zones de développement des fronts agricoles et d’extension des parcelles des agro-industries
L’approche méthodologique proposée consiste à faire évaluer les effets ou impacts directs ou indirects
des moteurs sectoriels sur chacun des critères de l'IPBES [(la réduction des écosystèmes naturels
(étendue et santé), l’augmentation des risques d’extinction de certaines espèces, l’état de préservation
de l’intégrité des biomes, la biomasse et l’abondance des espèces ainsi que l’état de préservation de la
nature pour les populations autochtones et les communautés locales]) dans une période de temps (10
ans en moyenne) par des analyses cartographiques (spatial analysis) et les analyses des impacts dues à
la pollution (en fonction des données disponibles) et de la surexploitation des ressources liés à la pêche
(sous réserve des données de pêche). Il est procédé par une combinaison des facteurs pour évaluer les
effets cumulatifs intra ou inter sectoriels. Les analyses cartographiques en cours tiennent compte
de/des:
1. la répartition géographique, l’étendue, l’abondance et diversité des espèces et des écosystèmes
naturels du Cameroun (analyse comparative de l’évolution dans le temps). Cette analyse se
fera pour les données disponibles (voir note méthodologique) ;
2. zones de mise en œuvre prioritaires des orientations sectorielles du développement en
s’appuyant sur les piliers de la croissance du Cameroun telle que définit dans le DSCE (2010)
et projeté dans la SND 30
Une base de données (geodatabase) SIG a déjà été mise en place sur la base d’une extraction des
données à partir des différentes cartes, principalement les cartes agro-écologiques, et des cartes de
zonage national menées en 2016 (MINEPAT) qui servent de « basemap ou référence ». Toutefois, il
est envisagé que des informations utiles présentes sur d’autres cartes de référence seront utilisées selon
le niveau d’analyse à apporter ou le critère d’érosion de la biodiversité considérée.
(NB : Les cartes permettent à ce jour de mieux visualiser la répartition spatiale de certains
projets/activités et programmes en cours ou projeté sur l’étendue du territoire national et pourra
éventuellement guider le choix des sites à visiter dans le cadre des descentes sur le terrain).
Les cartes confirmés pour exploitation sont :
1. la carte d’occupation des sols qui donne une idée de la répartition nationale des formations
végétales en 2016 (carte la plus actualisée). Elle servira de référence pour le suivi de
l’évolution de la perte des écosystèmes naturels ;
2. la carte des sites d’intérêt pour la biodiversité (IFL, Hot spot biodiversité, site RAMSAR,
EBA, Sites zéro extinction, sites prioritaires amphibiens, aires de distributions des espèces
endémiques etc.)
3. la carte grands projets structurants en cours et projetés ;
4. la carte des infrastructures de transport en cours et projetés ;
5. la carte des zones de pêche et d’élevage ;
Les données obtenues de ces cartes vont être complétées par
1. les données de l’Atlas forestiers 2019. Une analyse des informations des différentes versions
depuis 2007 est envisagée ;
2. les bases de données des titres miniers artisanaux et industriels de la Direction des Mines du
MINMIDT, du CAPAM, du PRECASSEM, etc. ;
3. la base de données des grands projets agroindustriels (MINDCAF et MINADER)
4. les études d’impact environnemental de certains projets pour la collecte de certaines données
précises (exemple superficie des zones inondables prévues dans le cadre des projets de barrage
ou l’emprise des grandes infrastructures routières)
5. les publications scientifiques sur la biodiversité.
A l’issu de la première phase d’analyse, une seconde phase permettra de déterminer une cadre
relationnel sectoriel-biodiversité à partir des rencontres avec les acteurs et les experts (missions de
terrain). Une analyse croisée permettra de voir l’influence des secteurs sur les critères de l’IBA. Le
métrique IBAT sera utilisé pour évaluer l'Impact des différents secteurs sur l'érosion de la biodiversité.
Évaluation de la perte de la biodiversité
L’évaluation de l’impact des activités humaine/secteur sur la biodiversité se mesurera à deux échelles
principales. A l’échelle de l’espèce avec les mesures des risques d’extinction des espèces et à l’échelle
spatiale avec la mesure de l’intégrité des biomes grâce au SIG et à l’analyse cartographique.
Différentes approches d'évaluation seront utilisées pour déterminer l'impact des secteurs d'activités sur
la biodiversité. Ces méthodes dépendent du fait qu'il s'agisse d'un service d'usage ou de non usage.
Chaque approche est adaptée et spécifiques aux activités d'érosion en question. La collecte de données
basée sur une revue de la littérature et d'autres sources de métadonnées sera réalisée pour une période
de 10 ans (2010 à 2020).
Risques d’extinction de certaines espèces
La méthode de collecte des données adoptée est celle développée par Brooks et al. (2016) et utilisée
dans IPBES (2018). Cette approche utilise la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (UICN,
2021) (http://www.iucnredlist.org). Cette liste est dérivée de l'évaluation du risque d'extinction des
espèces par rapport aux catégories et critères de la liste rouge de l'UICN. La liste et l'évaluation sont
constamment mises à jour depuis cinq décennies (Smart et al., 2014). Les neuf catégories de risque
d'extinction sont les suivantes (IUCN, 2001): Non évaluée (NE) ; Données insuffisantes (DD) ;
Préoccupation mineure (LC) ; Quasi menacée (NT) ; Vulnérable (VU) ; En danger (EN) ; En danger
critique d'extinction (CR) ; Éteinte à l'état sauvage (EW) ; et Éteinte (EX). La Liste rouge des espèces
menacées de l'UICN intègre des protocoles solides pour les niveaux national et régional.
Le risque d'extinction sera évalué au niveau national pour les plantes, les mammifères, les amphibiens
et les oiseaux sur la base des 134 000 espèces évaluées au niveau mondial. Pour chacun des groupes
taxonomiques (plantes, mammifères, amphibiens et oiseaux), les informations suivantes seront
déterminées (Brooks et al., 2016);
1. le nombre total d'espèces présentes pour chaque écosystème/zone agro-écologique,
2. le nombre d'espèces endémiques à chaque écosystème/zone agro-écologique,
3. le pourcentage global d'espèces menacées
Une analyse spatiale permettra de lier de façon individuelle ou collective les effets potentiels des
différents secteurs sur le risque de perte de certaines espèces en danger en prenant soin de différencier
les espèces animales (mobile) des espèces végétales. En l’absence des données nationales de la
biodiversité, les données d’inventaire au niveau des paysages (TRIDOM, TNS…) serviront pour une
analyse des clichés pour pallier à la disponibilité des données nationales le défie étant au niveau de la
représentativité de l’état de la biodiversité au niveau national.
Enfin une superposition des secteurs avec les sites jugés prioritaires (Grands Singes, Amphibien,
Couloirs de migration, etc.) de biodiversité sera effectuée et les risques ou impacts résultant analysés.
Etat de préservation de l’intégrité des biomes
Il s’agira de faire une analyse comparative entre l’extension actuelle des biomes et celle passée (10
ans). Les données Intact Forest Landscape change (2000-2013 et 2016), Endemic Bird Area, Important
Bird and Biodiversity Area seront utilisées à cet effet. Les statistiques spatiales permettront de faire
des corrélations entre la perte ou la diminution de ces biomes et les projets sectoriels/activités
anthropiques.
Biomasse, abondance des espèces et état de préservation de la nature pour les populations
autochtones et les communautés locales
L'évaluation de l'état de préservation de la nature pour les populations autochtones et les communautés
locales se fera lors des descentes de terrain par le billet des focus groups et des questionnaires auprès
de certains chefs de ménages. Des questionnaires et fiches de collecte des données spécifiques ont été
élaborés à cet effet à l’attention des populations, des responsables administratifs sectoriels, des
responsables de certains projets et programmes et de certaines entreprises. Les données de terrain
seront complétées par les études de référence telles références de l'IPBES dans la région Afrique. Les
données seront complétées également par d'autres données provenant du MINFOF, du WWF, de
l'UICN, de ZSL, du MINEPIA et du MINADER, qui permettront de recueillir des données sur la
biomasse et l'abondance des espèces végétales et animales. Plus précisément, la biomasse végétale
sera calculée/convertie par hectare, à partir des données de l'inventaire national du MINFOF, WWF
tandis que la biomasse des animaux, oiseaux et autres mammifères sera calculée à partir de l'étude sur
la viande de brousse de ZSL et de la viande domestique MINEPIA, MINADER, etc.

Évaluation des couts de pertes de la biodiversité


Le cadre théorique considérée pour des coûts de perte de la biodiversité est celle de Failler et al.
(2009 ; 2012) ; Binet et al. (2013) ; Turpie et al. (1999). Cette méthode considère qu’il existe une
corrélation entre, d’une part, la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes et, d’autre part, la
quantité et la qualité (ou même la stabilité) des biens et services procurés, alors estimer la valeur
économique des biens et services écosystémiques est une approximation raisonnable de la « valeur
économique des écosystèmes et de la biodiversité » pour le bien-être humain. Selon IPBES 2019, les
deux méthodes fréquemment utilisées pour l’évaluation des coûts de perte de la biodiversité sont :
1. la méthode des coûts évités ; ici la valeur du service correspond aux coûts qui seraient
engagés pour le rétablissement des services disparus. Cette méthode estime les coûts générés
par la disparition du service considéré (par exemple érosion du sol, approvisionnement d'eau
portable, approvisionnement d'irrigation, production d’hydroélectricité, purification d'eau,
etc.).
2. la méthode des coûts de remplacement ; le coût de remplacement d'une fonction d'un
écosystème est estimé en calculant le coût de la mise en place et de fonctionnement d’un
système artificiel produisant les mêmes résultats que le service considéré.
A cet effet, une fiche d'enquête sera administrée dans les cinq zones agro écologiques pour déterminer
la valeur de certains services écosystémiques
En cas d’absence de données dans certaines zones forestières, il n’existe pas un marché pour la plupart
des services écosystémiques, mais il existe des méthodes permettant de leur trouver une valeur
monétaire (Lescuyer, 1998). La Valeur Economique Totale (VET) des forêts tropicales du Cameroun
est évaluée entre 1175 USD/ha (Nonga, 2002) et 1 561 USD/ha (Lescuyer, 2000). Dans le premier cas,
ces valeurs incluent la récolte de PFNL et de médicaments ainsi que la valeur de la séquestration du
carbone. Dans le deuxième, ces valeurs incluent, en plus des PFNL et la séquestration du carbone, du
bois d'œuvre. Si l’on estimait la moyenne de la VET des forêts camerounaises l’on pourrait bien se
situer à 1368 USD/ha. Ces valeurs ont été utilisées par le Ministère des Forêts et de la Faune en
partenariat avec la COMIFAC et le PNUD dans le cadre de l'élaboration de la Stratégie Nationale de
Financement Durable des Aires Protégées en vue de la Conservation et la Valorisation de la
Biodiversité et pour la protection des espèces menacées et endémiques du Cameroun (SNFDAP/CVB)
(2021). Ces valeurs permettront faire une analyse coût-bénéfice d’une part suivant la soutenabilité
forte (qui refuse l’idée de substituabilité entre les différentes formes de capital), d’autre part suivant la
soutenabilité faible (il existe toujours un certain degré de substituabilité entre les différentes formes de
capital). Toutefois, elles ne pourront pas être utilisées dans les zones agro écologiques Soudano-
Sahélienne et Haute savane guinéenne. Ces zones sont dominées par des savanes avec une
physionomie végétale différente de celle des forêts et donc une valeur différente pour la VET.

Priorisation des Secteurs économiques


Le Cameroun comme la plupart des pays africain a basé sa stratégie de développement dans son DCSE
et récemment dans son SDN30. Dans son document de Stratégie Nationale, le Cameroun a basé son
développement sur 10 piliers à savoir : Industrie de l’énergie, Agro-industrie (Agriculture, l’élevage et
la pêche), Numérique, Forêt-Bois, Textile-Confection-Cuir, Mines-Métallurgie-Sidérurgie,
Hydrocarbures-Raffinage- Pétrochimie, Chimie-Pharmacie, Construction-Services-Professionnels-
Scientifiques-Techniques et le développement des services non financiers. Dans le cadre de cette étude
ces secteurs sont réorganisé comme suit pour permettre de déterminer ceux qui ont le plus d’impact
sur la biodiversité : Développement des industries (barrage et autres industries) ; Agriculture, élevage
et pêche ; exploitation forestière, exploitation minière, développement des infrastructures. Ces secteurs
feront l’objet d’une analyse minutieuse. Il sera également question de prendre en compte les
projections des différents secteurs de la SND30.
Pour chaque secteur étudié, une analyse profonde de l’impact du secteur sur la biodiversité sera
effectuée dans chaque écosystème/zone agro écologique. Toutefois, chaque écosystème/zone agro
écologique étant spécifique, accent sera mise sur différents secteurs par écosystème/zones agro-
écologiques. Puis, les budgets alloués seront évalués pour chaque secteur, leur contribution à
l’économie national ainsi que leur contribution à la création d’emploi au niveau local seront évalués.
Afin de prioriser les différents secteurs, les critères retenus à la section analyse des données seront
utilisés. Ces critères sont ceux retenus par IPBES. La priorisation préliminaire sera faite grâce aux
critères définis. Puis, lors des travaux en groupe pour la pré identification, des secteurs seront priorisé
de manière participative.

Visites de terrain
Après les premières analyses pour la production du draft 0, des éventuelles visites de terrains seront
effectuées dans des zones cible et dument justifié auprès de WWF et du MINEPDED. Néanmoins, il
faut noter que ces descentes sont indispensables compte tenu des critères IPBES à évaluer (une note
justifiant les descentes sur le terrain va être effectué et ressortira l’ensemble des informations à
collecter). Les objectifs des descentes sur le terrain seront les suivants :
1. Collecter des données qualitatives et quantitatives sur les utilisateurs des ressources naturelles
(agents d’érosion de la biodiversité) soit directement avec eux, soit avec des experts ou
représentants. Le choix des sites à visiter se fera sur plusieurs critères entre autres,
l’importance de la déforestation historique (après analyses spatiale) et les aspects logistiques.
2. Identifier et décrire les principales variables explicatives qui impactent l’érosion de la
biodiversité présente et future ;
3. Valider des données du SIG sur les sites de dégradation/déforestation (signature spectrale);
4. Evaluer les coûts de perte de la biodiversité ;
5. Évaluer les impacts socio-économiques des différents moteurs par la méthode DSPIR sur les
populations autochtones et locales, y compris sur la biodiversité ;
6. Discuter avec les parties prenantes de terrain opérant dans le domaine (secteur privé, les
OSCs, etc.) ;
7. Consulter les services techniques locaux des ministères concernés s'ils sont présents sur place,
notamment sur les statistiques locales et les données disponibles à leur niveau.
L’évaluation des moteurs indirects commencera avec la collecte des données qualitatives sur le terrain.

Analyse des données


Une note méthodologique présentant la démarche d’analyse de certains données (notamment spatiale
liée aux critères IPBES est annexé au présent rapport de cadrage et celle liée à l’analyse des couts de
pertes sont décrites partiellement plus haut et seront affiné au fur et à mesure que progrès est faite
(notamment dans le draft 0).

Pré-identification scientifique et participative des deux secteurs qui impactent le plus


sur la biodiversité par écosystème
La pré-identification des secteurs les plus impactant sur la biodiversité se fera par analyse matricielle,
multicritère et pondérée à partir des résultats des impacts sur les critères d’érosion de la biodiversité et
d’autres considération d’ordre politique et économique.
Il s’agira de :
1. faire une pondération pour chaque secteur (en pourcent ou en valeur graduelle) de l’impact sur
chacun des critères d’érosion de la biodiversité ;
2. faire une pondération entre les critères d’érosion de la biodiversité (IPBES) en fonction des
priorités politiques et de la valeur économique, ou de l’importance stratégique de chaque
critère (valeur ou perception accordée au niveau national à chaque critère : exemple la
préservation des Biomes est à priori moins importante que le risque d'extinction d'une espèce
menacées au niveau du Cameroun);
3. pondérer la contribution de chaque secteur au PIB ou à l’économie locale ;
4. pondérer l’importance de chaque secteur sur le plan socioculturel ;
Par une approche « Score analysis/weighed analysis », la pré-identification se fera par le croisement
des pondérations précédentes. Les analyses techniques seront ensuite soumises à l’appréciation des
différentes parties prenantes (stratégique restreint) pour statuer sur deux secteurs clés à retenir qui
contribuent le plus à l’érosion de la biodiversité au Cameroun. Cette appréciation tiendra compte de la
compatibilité politique et économique avec les trajectoires de développement retenues.
Il est envisagé de façon préliminaire que les attributs suivant soient développés pour donner plus de
détails sur le score analysis. L'impact de chaque secteur sur les composantes tels que les espèces et les
biomes seront étudié.
Attributs pour les animaux et les plantes (notés de 0 à 100)
1. Nombre d'individus
2. Nombre d'occurrences (populations)
3. Zone occupée
4. Nombre d'occurrences avec une bonne viabilité
5. Tendances à court et à long terme
6. Menaces (portée, gravité et immédiateté)
7. Pourcentage d'espèces protégées et semi-protégées
8. Pourcentage des espèces menacées d’extinction
Attributs pour les systèmes écologiques (notés de 0 à 100)
1. Proportion de la superficie totale en parcelles de taille "à définir pendant l'étude en accord
avec les parties prenantes (1km² généralement utilisé par IPBES)".
2. Pourcentage de végétation naturelle dans un 1km²
3. Pourcentage des KBA, aires protégées et autres zones d’importance dans la ZAE
4. Intégrité du paysage
5. Indice d'état des incendies
6. Potentiel de développement énergétique
7. Projection de la croissance démographique et du développement
8. Potentiel de développement futur des transports
9. Niveau de protection.

Contribution des différents secteurs économiques (infrastructures et agriculture) au


développement/PIB du Cameroun
L’ensemble d’informations sur la contribution des secteurs (infrastructures et
agriculture)économiques retenus au PIB ont déjà été obtenus par l’analyse des contenus des
documents traitant du sujet. Les rapports économiques produits annuellement par le MINEPAT ont été
les sources primaires de ces informations. Les informations seront croisées avec les données issus des
rapports des sectoriels (ex. état des forêts et contribution à l’économie camerounaise), des partenaires
au développement, des articles scientifiques et toute autre sources suffisamment crédible (ex. rapports
de UNDP, magazines « Doing Business » etc.)
La démarche adoptée consistera en l’identification pour les secteurs économiques retenus
(infrastructures et agriculture), de concevoir une matrice (tableau récapitulatif) des données
quantitatives disponibles sur la contribution au PIB (avec les sources d’information) par an, le cas
échéant et ; établir des graphiques d’évolution du PIB par secteur économique et une représentation de
la situation pour l’année en cours. Une fois le poids de chaque secteur sur l’économie établie, il sera
question d’analyser leur contribution à la perte de la biodiversité sur la base des moteurs d’érosion
identifiés. Ceci tiendra compte également des projections de croissance par secteurs fait dans la
SDN30(qui est le plan de projection pour les 10 prochaines années).
Deux scénarios/modèles de régression multi-variable seront établit, une pour le développement sans
perte de la biodiversité et l’autre pour le développement avec perte de la biodiversité (Business As
Usual).
Une fois les pertes de la biodiversité évalué pour les différents secteurs économiques, une estimation
des coûts des services écosystémiques) fournis par la biodiversité seront évalués et les écarts établit
(voir millenium ecosystem assessment reports). Ces coûts, en valeurs monétaires et non monétaires
seront assimilables aux pertes économiques engendrés par ces secteurs économiques.
Les résultats des deux dernières analyses seront croisés aux choix/axes stratégiques de développement
décliné dans la SND30 et aux résultats de l’objectif 2 afin d’identifier parmi les secteurs économiques
engendrant des pertes sur la biodiversité et les coûts y relatifs, ceux qui impactent fortement la
biodiversité. Les secteurs stratégiques seront ceux sur lequel repose le développement du Cameroun
tel que décliné dans ses documents de stratégie.
A l’issue de cette analyse, une identification des zones prioritaires pour chacun des deux secteurs se
fera à travers une double approche :
1. L’identification des zones vulnérables qui a pour objectif de localiser sur le territoire national
pour chaque secteur les zones où l’impact en termes d’érosion de la biodiversité sera le plus
important.
2. L’analyse de l’efficience relative qui permettra de définir pour l’ensemble des
écosystèmes/zones agro écologique si la gestion actuelle des pressions est optimale en termes
de protection de la biodiversité.
Une fois que les indicateurs d’une composante de la vulnérabilité ont été évalués et pondérés, ils
seront intégrés dans les trois composantes de la vulnérabilité : l’exposition, la sensibilité et la capacité
d’adaptation.

Données et informations
Les données les plus actualisées et officielles de la biodiversité dans son ensemble et de ses tendances
ainsi que les données sur les sectoriels sont essentiellement collectées auprès des différents sectoriels.
Les informations proviendront principalement des rapports de stratégies nationales, des travaux de
recherche à l’échelle nationale et des rapports spécifiques des instituts ou organismes spécialisés dans
les questions de biodiversité. De même, l’analyse sommaire de l’état de connaissance des différents
moteurs d’érosion de la biodiversité intègrera les études sectorielles, les études globales ou régionales
(IPBES, NBSAP, EdaP, TNS, TRIDOM, etc.), même descriptives. Les autres données à utiliser dans
le cadre de l’étude est présenté et justifié dans la note méthodologique détaillé ainsi que dans la
méthodologie sus-présentée.
Une analyse sommaire des grandes orientations de la politique de développement du Cameroun depuis
2010 et des projections en 2030 clôturera cette partie.

Objectif 2 : Proposer les meilleures solutions pour infléchir la courbe de perte de la biodiversité dans
les deux secteurs en tenant compte de la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 ;
Solution seront basées sur les résultats de l’évaluation des effets ou impacts directs ou indirects des
moteurs sectoriels sur chacun des critères de l’IPBES sur une période de temps et secteur dans
chaque zone écologique (comment renverser la tendance)

Objectif 3 : Accompagner le Gouvernement dans la définition des options et opportunités


d’engagement spécifique au niveau public et privé ;

Objectif 4 : Faciliter les dialogues pour la prise d’engagements multi-acteurs ambitieux, réalistes et
réalisables
Il s’agira de présenter les résultats et faciliter les discussions lors de réunions de
restitution/concertation avec le gouvernement et avec toutes les parties prenantes concernées,
organisées par l’équipe WWF-Cameroun. Les conclusions de l’étude seront présentées (approche
méthodologique adoptée) pour déterminer les secteurs les plus impactant ainsi que les pistes de
solutions pour une intégration effective des questions de biodiversité dans les politiques publiques et
privées.

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