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dans une période de temps à définir d’accord partie avec le Gouvernement et le WWF
[D] 1 T0 T1 T2 T3
FORCES MOTRICES 2 An 0 An 1 An 2 An 3
[S] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
ETAT 2 Logiciels et
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ programmes
SUIVI
informatiques de
traitement des
[P] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ données (Excel, SPSS,
PRESSION 2 etc.)
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
PROJETS
[I] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
IMPACT 2
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
MRV
[R] 1
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
REPONSE 2
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
Figure 2 : Matrice DPSIR adaptée pour l’analyse des moteurs d’érosion de la biodiversité (adaptée
d’UICN/PC, 2014)
Évaluation des effets ou impacts directs ou indirects des moteurs sectoriels sur chacun
des critères de l’IPBES sur une période de temps (10 ans)
L’équipe va procéder à une combinaison des facteurs pour évaluer les effets de cumulativité intra ou
inter sectoriels. Les analyses cartographiques à mener tiennent compte de/des :
1. la répartition géographique, l’étendue, l’abondance et diversité des espèces et des écosystèmes
naturels du Cameroun (analyse comparative de l’évolution dans le temps) ;
2. zones de mise en œuvre prioritaires des orientations sectorielles du développement en
s’appuyant sur les piliers de la croissance du Cameroun telle que définit dans le DSCE (2010)
et projeté dans la SND 30
3. zones de développement des fronts agricoles et d’extension des parcelles des agro-industries
L’approche méthodologique proposée consiste à faire évaluer les effets ou impacts directs ou indirects
des moteurs sectoriels sur chacun des critères de l'IPBES [(la réduction des écosystèmes naturels
(étendue et santé), l’augmentation des risques d’extinction de certaines espèces, l’état de préservation
de l’intégrité des biomes, la biomasse et l’abondance des espèces ainsi que l’état de préservation de la
nature pour les populations autochtones et les communautés locales]) dans une période de temps (10
ans en moyenne) par des analyses cartographiques (spatial analysis) et les analyses des impacts dues à
la pollution (en fonction des données disponibles) et de la surexploitation des ressources liés à la pêche
(sous réserve des données de pêche). Il est procédé par une combinaison des facteurs pour évaluer les
effets cumulatifs intra ou inter sectoriels. Les analyses cartographiques en cours tiennent compte
de/des:
1. la répartition géographique, l’étendue, l’abondance et diversité des espèces et des écosystèmes
naturels du Cameroun (analyse comparative de l’évolution dans le temps). Cette analyse se
fera pour les données disponibles (voir note méthodologique) ;
2. zones de mise en œuvre prioritaires des orientations sectorielles du développement en
s’appuyant sur les piliers de la croissance du Cameroun telle que définit dans le DSCE (2010)
et projeté dans la SND 30
Une base de données (geodatabase) SIG a déjà été mise en place sur la base d’une extraction des
données à partir des différentes cartes, principalement les cartes agro-écologiques, et des cartes de
zonage national menées en 2016 (MINEPAT) qui servent de « basemap ou référence ». Toutefois, il
est envisagé que des informations utiles présentes sur d’autres cartes de référence seront utilisées selon
le niveau d’analyse à apporter ou le critère d’érosion de la biodiversité considérée.
(NB : Les cartes permettent à ce jour de mieux visualiser la répartition spatiale de certains
projets/activités et programmes en cours ou projeté sur l’étendue du territoire national et pourra
éventuellement guider le choix des sites à visiter dans le cadre des descentes sur le terrain).
Les cartes confirmés pour exploitation sont :
1. la carte d’occupation des sols qui donne une idée de la répartition nationale des formations
végétales en 2016 (carte la plus actualisée). Elle servira de référence pour le suivi de
l’évolution de la perte des écosystèmes naturels ;
2. la carte des sites d’intérêt pour la biodiversité (IFL, Hot spot biodiversité, site RAMSAR,
EBA, Sites zéro extinction, sites prioritaires amphibiens, aires de distributions des espèces
endémiques etc.)
3. la carte grands projets structurants en cours et projetés ;
4. la carte des infrastructures de transport en cours et projetés ;
5. la carte des zones de pêche et d’élevage ;
Les données obtenues de ces cartes vont être complétées par
1. les données de l’Atlas forestiers 2019. Une analyse des informations des différentes versions
depuis 2007 est envisagée ;
2. les bases de données des titres miniers artisanaux et industriels de la Direction des Mines du
MINMIDT, du CAPAM, du PRECASSEM, etc. ;
3. la base de données des grands projets agroindustriels (MINDCAF et MINADER)
4. les études d’impact environnemental de certains projets pour la collecte de certaines données
précises (exemple superficie des zones inondables prévues dans le cadre des projets de barrage
ou l’emprise des grandes infrastructures routières)
5. les publications scientifiques sur la biodiversité.
A l’issu de la première phase d’analyse, une seconde phase permettra de déterminer une cadre
relationnel sectoriel-biodiversité à partir des rencontres avec les acteurs et les experts (missions de
terrain). Une analyse croisée permettra de voir l’influence des secteurs sur les critères de l’IBA. Le
métrique IBAT sera utilisé pour évaluer l'Impact des différents secteurs sur l'érosion de la biodiversité.
Évaluation de la perte de la biodiversité
L’évaluation de l’impact des activités humaine/secteur sur la biodiversité se mesurera à deux échelles
principales. A l’échelle de l’espèce avec les mesures des risques d’extinction des espèces et à l’échelle
spatiale avec la mesure de l’intégrité des biomes grâce au SIG et à l’analyse cartographique.
Différentes approches d'évaluation seront utilisées pour déterminer l'impact des secteurs d'activités sur
la biodiversité. Ces méthodes dépendent du fait qu'il s'agisse d'un service d'usage ou de non usage.
Chaque approche est adaptée et spécifiques aux activités d'érosion en question. La collecte de données
basée sur une revue de la littérature et d'autres sources de métadonnées sera réalisée pour une période
de 10 ans (2010 à 2020).
Risques d’extinction de certaines espèces
La méthode de collecte des données adoptée est celle développée par Brooks et al. (2016) et utilisée
dans IPBES (2018). Cette approche utilise la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (UICN,
2021) (http://www.iucnredlist.org). Cette liste est dérivée de l'évaluation du risque d'extinction des
espèces par rapport aux catégories et critères de la liste rouge de l'UICN. La liste et l'évaluation sont
constamment mises à jour depuis cinq décennies (Smart et al., 2014). Les neuf catégories de risque
d'extinction sont les suivantes (IUCN, 2001): Non évaluée (NE) ; Données insuffisantes (DD) ;
Préoccupation mineure (LC) ; Quasi menacée (NT) ; Vulnérable (VU) ; En danger (EN) ; En danger
critique d'extinction (CR) ; Éteinte à l'état sauvage (EW) ; et Éteinte (EX). La Liste rouge des espèces
menacées de l'UICN intègre des protocoles solides pour les niveaux national et régional.
Le risque d'extinction sera évalué au niveau national pour les plantes, les mammifères, les amphibiens
et les oiseaux sur la base des 134 000 espèces évaluées au niveau mondial. Pour chacun des groupes
taxonomiques (plantes, mammifères, amphibiens et oiseaux), les informations suivantes seront
déterminées (Brooks et al., 2016);
1. le nombre total d'espèces présentes pour chaque écosystème/zone agro-écologique,
2. le nombre d'espèces endémiques à chaque écosystème/zone agro-écologique,
3. le pourcentage global d'espèces menacées
Une analyse spatiale permettra de lier de façon individuelle ou collective les effets potentiels des
différents secteurs sur le risque de perte de certaines espèces en danger en prenant soin de différencier
les espèces animales (mobile) des espèces végétales. En l’absence des données nationales de la
biodiversité, les données d’inventaire au niveau des paysages (TRIDOM, TNS…) serviront pour une
analyse des clichés pour pallier à la disponibilité des données nationales le défie étant au niveau de la
représentativité de l’état de la biodiversité au niveau national.
Enfin une superposition des secteurs avec les sites jugés prioritaires (Grands Singes, Amphibien,
Couloirs de migration, etc.) de biodiversité sera effectuée et les risques ou impacts résultant analysés.
Etat de préservation de l’intégrité des biomes
Il s’agira de faire une analyse comparative entre l’extension actuelle des biomes et celle passée (10
ans). Les données Intact Forest Landscape change (2000-2013 et 2016), Endemic Bird Area, Important
Bird and Biodiversity Area seront utilisées à cet effet. Les statistiques spatiales permettront de faire
des corrélations entre la perte ou la diminution de ces biomes et les projets sectoriels/activités
anthropiques.
Biomasse, abondance des espèces et état de préservation de la nature pour les populations
autochtones et les communautés locales
L'évaluation de l'état de préservation de la nature pour les populations autochtones et les communautés
locales se fera lors des descentes de terrain par le billet des focus groups et des questionnaires auprès
de certains chefs de ménages. Des questionnaires et fiches de collecte des données spécifiques ont été
élaborés à cet effet à l’attention des populations, des responsables administratifs sectoriels, des
responsables de certains projets et programmes et de certaines entreprises. Les données de terrain
seront complétées par les études de référence telles références de l'IPBES dans la région Afrique. Les
données seront complétées également par d'autres données provenant du MINFOF, du WWF, de
l'UICN, de ZSL, du MINEPIA et du MINADER, qui permettront de recueillir des données sur la
biomasse et l'abondance des espèces végétales et animales. Plus précisément, la biomasse végétale
sera calculée/convertie par hectare, à partir des données de l'inventaire national du MINFOF, WWF
tandis que la biomasse des animaux, oiseaux et autres mammifères sera calculée à partir de l'étude sur
la viande de brousse de ZSL et de la viande domestique MINEPIA, MINADER, etc.
Visites de terrain
Après les premières analyses pour la production du draft 0, des éventuelles visites de terrains seront
effectuées dans des zones cible et dument justifié auprès de WWF et du MINEPDED. Néanmoins, il
faut noter que ces descentes sont indispensables compte tenu des critères IPBES à évaluer (une note
justifiant les descentes sur le terrain va être effectué et ressortira l’ensemble des informations à
collecter). Les objectifs des descentes sur le terrain seront les suivants :
1. Collecter des données qualitatives et quantitatives sur les utilisateurs des ressources naturelles
(agents d’érosion de la biodiversité) soit directement avec eux, soit avec des experts ou
représentants. Le choix des sites à visiter se fera sur plusieurs critères entre autres,
l’importance de la déforestation historique (après analyses spatiale) et les aspects logistiques.
2. Identifier et décrire les principales variables explicatives qui impactent l’érosion de la
biodiversité présente et future ;
3. Valider des données du SIG sur les sites de dégradation/déforestation (signature spectrale);
4. Evaluer les coûts de perte de la biodiversité ;
5. Évaluer les impacts socio-économiques des différents moteurs par la méthode DSPIR sur les
populations autochtones et locales, y compris sur la biodiversité ;
6. Discuter avec les parties prenantes de terrain opérant dans le domaine (secteur privé, les
OSCs, etc.) ;
7. Consulter les services techniques locaux des ministères concernés s'ils sont présents sur place,
notamment sur les statistiques locales et les données disponibles à leur niveau.
L’évaluation des moteurs indirects commencera avec la collecte des données qualitatives sur le terrain.
Données et informations
Les données les plus actualisées et officielles de la biodiversité dans son ensemble et de ses tendances
ainsi que les données sur les sectoriels sont essentiellement collectées auprès des différents sectoriels.
Les informations proviendront principalement des rapports de stratégies nationales, des travaux de
recherche à l’échelle nationale et des rapports spécifiques des instituts ou organismes spécialisés dans
les questions de biodiversité. De même, l’analyse sommaire de l’état de connaissance des différents
moteurs d’érosion de la biodiversité intègrera les études sectorielles, les études globales ou régionales
(IPBES, NBSAP, EdaP, TNS, TRIDOM, etc.), même descriptives. Les autres données à utiliser dans
le cadre de l’étude est présenté et justifié dans la note méthodologique détaillé ainsi que dans la
méthodologie sus-présentée.
Une analyse sommaire des grandes orientations de la politique de développement du Cameroun depuis
2010 et des projections en 2030 clôturera cette partie.
Objectif 2 : Proposer les meilleures solutions pour infléchir la courbe de perte de la biodiversité dans
les deux secteurs en tenant compte de la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 ;
Solution seront basées sur les résultats de l’évaluation des effets ou impacts directs ou indirects des
moteurs sectoriels sur chacun des critères de l’IPBES sur une période de temps et secteur dans
chaque zone écologique (comment renverser la tendance)
Objectif 4 : Faciliter les dialogues pour la prise d’engagements multi-acteurs ambitieux, réalistes et
réalisables
Il s’agira de présenter les résultats et faciliter les discussions lors de réunions de
restitution/concertation avec le gouvernement et avec toutes les parties prenantes concernées,
organisées par l’équipe WWF-Cameroun. Les conclusions de l’étude seront présentées (approche
méthodologique adoptée) pour déterminer les secteurs les plus impactant ainsi que les pistes de
solutions pour une intégration effective des questions de biodiversité dans les politiques publiques et
privées.