Vous êtes sur la page 1sur 52

i tl ,/, .

l tl o tfi>,,1

nrniel FICHANT
12\
,1^ftv

r#F

ETUDE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE


DES ILES DU FRIOUL
DANS UNE OPTIOUE DE GESTION
I U13v

FICHANT Daniel UNIVERSITE DE PROVENCE

r-\il

:>,
<,-a'
è

-1r
'l'n .

s:
JÔT
+{"^'È->
.{-ft
.ii$}iÈ-ÿ -'c
(0
-\
9
ETUDE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE
DES ILES DU FRIOUL
DANS UNE OPTIOUE DE GESTION

Maîtrise des Sciences et T hnioues


"environnement et aménagement
en régions méditerranéenn-es"
(E.N.V.A.R.E.M.) M EMOIRE DE STAGE
à la Division de !'Ecologie,
D.E.E.V./
Ville de Marseille,
2

AVANT-PROPOS

L'archipel du Frioul, très présent au centre de la rade marseillaise, n'est pas


simplement un vulgaire "désert rocailleux'.
En effet, malgré la sévérité des éléments naturels et la proximité d'un centre
portuaire important, il possède, au niveau du littoral méditerranéen français,
un patrimoine biologigue exceptionnel : I'archipel du Frioul, comme celui de
Riou, est considéré par les scientifiques comme un véritable sanctuaire pour
de nombreuses espèces animales et végétales particulièrement rares et
menacées. Cependant, aucune politique de gestion cohérente conciliant
aménagement et nécessaire protection de ce patrimoine biologique et
paysager n'a jusqu'à présent été engagée.
Face à ce constat, une synthèse des diverses études scientifiques
concernant le Frioul est apparue indispensable, permettant ensuite de
confronter les objectifs d'aménagement avec les divers règlements nationaux
qui concernent la préservation des Sites et des milieux naturels remarquables
et significatifs.
Pour terminer, cette étude présente quelques propositions de mise en valeur.

REMERCIEMENTS

Ma très vive reconnaissance va à mon directeur de stage à la DEEV :


Mr. Patrick BAYLE, et à mon tuteur-enseignant à I'Université de Provence :
Mr. Paul MOUTTE, pour I'attention qu'ils ont portée à l'élaboration de ce
mémoire et à sa réalisation.
Je les remercie pour leur constant et précieux soutien tout au long du lravail
accompli.
Je tiens à remercier également les personnes suivantes :
- à Ia DEEV : Mr. Jean PatriCK FERRARI Et MME GARCIA,
- à I'AGAM : Mr Arnold SCHUDEL .
CONDITIONS DU STAGE / ENCADREMENT

Ce stage de fin de Maîtrise des Sciences et Techniqu€s ENVAREM s.€st


déroulé pendant une période de 4 mois, de mai à août 1994, à la Division de I'Ecologie,
service qui dépend de la DEEV (voir organigramme).

Mr. BAYLE, attaché de conservation du jardin botanique, en a assumé la direction et


l'encadrement, aidé de Mr. MourrE, tuteur-enseignant et chercheur à I'université de
Provence, qui a également assuré un soutien scientifique indispensable.

ORGANIGRAMME SIMPLIFIE DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL

Mr. BAYLE
attaché de conservation au jardin botanique du parc Borély

DIVISION DE L ECOLOGIE (Dir. Mr. Ferraril

L'E E E PA
( -b.§. E. v. )

DIRECTIO N GENERALES DE SERVICES TECH IOUES DE LA VILL E DE MARSEILLE


L b.6. S .î. )
-l

ETUDE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE


DES ILES DU FRIOUL
DANS UNE OPTTOUE DE GESTION

SOMMAIRE

1. TE MILIEU NATUREL

1 .1. Situation géographique, et topographie


1 .2. Facteurs édaphiques et climatiques
1 .3. Faune
1 .3. 'l . Les vertébrés
1 .3.2. Les invertébrés
1.4. Fl ore
'I
.4.1. Les associations végétales
1 .4.2. Groupements végétaux et espèces remarquables

2. LA PRESENCE I.IUMAINE

2.1 .
Historique du bâti et du foncier
2.1.1. Bôle sanitaire et mililaire
2.'l .2. Acquisition par la ville et statut foncier
2.1 .3. Urbanisation
2.2. Les tentatives de "revégétalisation"
2.2.1. Les reboisements du début du siècle
2.2.2. Les prolets et études récentes
2.2.3. Les initiatives privées
2.3. Les aménagements et activités en cours
3. LEs REGLEMENTS

3.1 Règlements d' urbanisme


3.1.1. La ZAC
a) Définition el conséquences
b) La ZAC du Frioul : proiets, réalisations
effeclives et état âctuel
3.1.2. Le POS

I
4

3.2. Règlements concernant la protection et la gestion de la nature


3.2.1 . La loi de Protection de la Nature
a) faune
b) flore
c) répaniüon des espèces végétales protégées
3.2.2. La loi "Linoral"
al Le contenu de la loi 'Littoral"
bl Le décret d'aPPlication
c) applicaüon aux îles du Frioul
3.2.3. La loi 'PaYsages"
3.2.4, La directive européenne "Faune-Flore-Habitats"

4. SYNTHESE

4.1. Conflits et enieux sur I'esPace


4.2. Quelques propo§itions de gestion.

5. BIBLIOGRAPHIE

6. LEXTOUE

7 ANNEXES

T
I 8... r ' ai;'"t ))'
I t6ri

r '\QU:Gôm0en
- J'
sr'" ,e de
t'Ês ;i*-1
' du RôY.t
-< .v-/t lt,
'- j,/ gastn -

i!):'t'"c" a"-" o
irn3o
'/r\, - P-. Fque.a,tes tlnîh1àir Cror-Rougs
Ç- sr! âl
û:
,-.
.( Iâ
.: 1

RAnE
\
Ros€ :

jè:
E

6.

TIAÆSEILL E

'=r ,:
MARSEILLE
'4) I
.-----.,L1

:/
i.t
Ch d'tf
ïiÈ:'Ï:"'
lil! tzi
ï
i; ü
r.l
I

{ §
t

,\
/.1

I t3
Pointê.Rou9a

E5c
r95

5rt9
I

i'.- I

3 :l j. r)

Figure 1 : situation gén6rale


éch.: 1/ 1OOOOOe
5

1 LE MILIEU NATUREL

1.1. SITUATION GEOGRAPHIOUE ET TOPOGRAPHIE

Sur la côte marseillaise, se trouvent deux archipels : le Frioul et Riou, tous


deux rattachés administrativement à la commune de Marseille (figure 1 ).
L'archipel du Frioul, situé au centre de la rade de Marseille, est éloigné de 2 km du
continent (4 km du Vieux-Port). Son volume rocheux blanc, fortement présent dans le
paysage maritime phocéen, s'étire sur une longueur d'environ 5 km. ll regroupe 4 îles
dont 2 de grande taille : Ratonneau au nord 6t Pomègues au sud qui sont réunies par
une digue, et deux petites : l'île d'lf à l'est des précédentes et le Ïboulen de Ralonneau
à l'ouest (figure 2).
Ratonneau et Pomègues, qui font seules l'obiet de la présente étude, ont une superficie
sensiblement équivalente (respectivement 95 et 89 hal et des altiludes voisines (86 m
au fort de Pomègues, 75 m au fort de Ratonneau). Le relief est très accidenté, accentué
par de nombreuses criques ê1 pointes. Chacune des deux îles possède cependant une
morphologie propre. Ratonneau, d'orientation générale ENE-WSW, est formée d'inégales
croupes délimitées par des calanques bien marquées (St. Estève, Morgirel, Eoube, le
Grand Souffle). Pomègues présente une physionomie plus simple, avec une arête étroitê
et longue, orientée NE-SW et marquée aux extrémités par deux mas§as rocheuses (le
fort de Pomègues au nord, êt le cap Caveaux au sud).

1.2. FACTEURS EDAPHIOUES ET CLIMATIOUES

1.2.1 Facteurs édaphiques

La structure géologique apparente est simple : des bancs de calcaire compact


datant de l'Urgonien supérieur plongent vers le NW {particulièrement bien visibles sous
le fort de Pomègues). En effet, les îles du Frioul sont le reliquat d'un ancien relief
karstique submergé. On peut également remarquer I'action érosive conjuguée du vent et
du sel gui marquent de façon importante la roche calcaire très fissurée. Les sols sont
squelettetiques, sauf au fond des calanques les plus importantes (St. Estève, Morgiret et
la Crine). On note également quelques dépôts éoliens accumulés dans les creux et sur
les replats (notamment au cap de Croix et au cap Mangue).
T

T
<EcE È. €§
ül q- c
!!
t
a
!
"-l
{
+ 'u + I
x f
a +
a
o c
Eo
t t
i.:,..
i
i
I
+ + t{,r' +
0 Z
.i o
o l{l
tt
t tà t,
g,
o oo
l[
râ o
o
t o u)
E N
d o
o
(,
6 s
ù§
+
N l|.
o
ÈD
t'
e
{.
-+!
''':G +
o

{
§'
l:
"'',-ô
+ + +
!o
§
t +
6

1 .2.2. Facteurs climatiques


(cf. annexe 1)

La lempérature annuelle moyenne est de 14,8oC contre 14.4oC à Marseille. Les


minimales d'hiver ne descendent généralement pas en-dessous de 5 " C (elles sont
exceptionnellement tombées jusqu'à -5oC) et les maximales d'été avoisinent 25oC,
accompagnées d'un fort taux d'insolation. Les lempératures, comme pour tout milieu
insulaire, présentent des écarts annuels moins importants que sur le continent (écart
moyen de 19,1oC contre 25,60C à Marseille).
Le déficit hyddque annuel y est paniculièrement accusé. Encadrés par les isohyètes 4OO
et 45O mm/an. les ïes marseillaises ont le privilège d'êtr€ avec le cap Croisette et le
massil de Marseilleveyre, un des deux 'pôle d'aridité' de la France continentale. En plus
de leur faiblesse, les précipitations subissent de fortes variations d'une année sur
I'autre, leurs valeurs étant généralement comprises entre 23O et 450 mm/an. De même
les répartitions mensuelles sont particulièrement itrégulières, avec un maximum en
automne que précède souvent une sécheresse totale pendant l'été. A la faiblesse du
degré hydrométrique de l'air. aioutons encore I'absence de point d'eau (même
temporaire) sur l'ensemble de l'archipel.
Le vent est une autre contrainte majeure sur le milieu par sa présence quasi-continuelle
(270 jours/an en moyenne). Le mistral, renforcé par l'absence de relief environnant,
s'exprime avec loute sa violence, provoquant une forte dessication de I'air et la baisse
des températures. Les vents marins du sud-est occasionnent également quelques
tempêtes aux intersaisons.
Par les valeurs de ses précipitations annuelles et de ses températures (moyennes ;
minimales du mois le plus froid ; maximales du mois le plus chaud ), I'archipel du Frioul
comme les zones littorales voisines (cap Croisette. sud de la Nerthe) fait partie de
l'étage méditenanéen semi-aride âu sens d'Emberger. Signalons que, en France, seule
une partie du littoral des Pyrénées-Orientales entre aussi dans ce type climatigue aux
conditions de vie très difficiles, d'autant que s'y aioutent, sur le Frioul, la présence du
mistral €t des embruns.

1.3. LA FAUNE
1.3.1. Les vertébrés
(d'après Bayle 1994, cf. annexe 2)

Comme dans tout milieu insulaire, la faune du Frioul est plus pauvre gue celle du
continent voisin.
Cependant, l'archipel possède un intérêt unique pour certaines espèces d'oiseaux. Les
oiseaux marins, par exemple, y trouvent des conditions favorables pour leur
reproduction ; C'est ce qui vaut à Pomègues d'être intégrée, avec l'ensemble de
7

l'archipel de Riou, selon les critères de Bidlife lntemational, dans la Zone de grand
lntérèt pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) PAC 07.
En effet, d'après les relevés effectués, on trouve :
- une soixantaine de couples de puffins cendrés Calonectris diomedea, qui
nichent pour la plupart sur Pomègues ;
- des effectifs lrès faibl€s de puffins de Méditerranée Puffinus yelkouan ;
- une dizaine de couples d'océanite tempête Hydrobates pelagicus,
découverts très récemmsnt ;
- un6 importante colonie de goélands leucophée Larus cachinnans d'environ
2OOO à 25OO couples et actuellement en pleinê extension.

Parmi les autres oiseaux sauvages qui nichent dans les divers milieux naturels du Frioul
(rupestre, steppique ou rocheuxl, on pêut remarquer entre autres le martin€t pâle Apus
pallidus, le merle bleu Monticola solitarius, le choucas des tours Coruus monedula, le
pipit rouss€line Anthus campestis et deux rapaces, le faucon crécerelle Falco
tinnunculus êt la chougtte chevêche Athene noctua.

La faune mammalienne est composée surtout d'espèces anthropophiles. introduites sur


les î-les, soit volontairement pour la chèvre Capra hircus (maintenant disparue) et le lapin
Oryctolagus cuniculus (apparu en 1984), soit involontairement pour la souris domestique
Mus musculus, le rat noir Rattus rattus et le chat haret Felrs catus. Une espèce de
musaraigne, la musaraigne des jardins Crocidura suaveolens est considérée comme
indigène, de même que certaines chauves-souris dont l'inventaire reste à faire.

La list€ des reptiles reste encore à définir clairement. Seuls le lézard des murailles
Podarcis muralis et la couleuvre bordelaise Coronella girondica y sont actuellement
connus, mais d'autres espècos sont à rechêrcher (gekkonidés). Signalons en outre que
f'îe d'lf constitu€ une des 2 seules stations de lézard sicilien Podarcis sicula de France
continentâle.

1.3.2. Les invertébrés (d'après Comité Régional de I'inventaire ZNIEFF-PACA 1988,


cf. annexes 2 et 4)

Les recherches qui ont été effectuées seulement sur Ratonneau ont mis en évidence la
richesse, et surtout I'inlérêt biogéographique unique du site du Frioul. Cet archipel est
en effet considéré pour les entomologues de site refuge pour une faune invenébrée très
spécifique. Parmi les coléoptères. on relève notamment plusieurs espèces de carabiques
(comme Orghomus barbarus el Masoreus wenerhallll et de ténébrionidés (comme
Zoophosis enans eT. Scaurus rflst s) qui sont en France uniquement connues sur ce site
(serail-ce le fait d'une acclimatation réussie pour des espèces originaires d'Afrique du
Nord 7 ). On peut encore signaler, par exemple, une population de lépidoptères liée aux
groupements végétaux endémiques des falaises lAdgistis paralia et Zerynthia rumina
medesicastel .
8

1.4. LA FLORE

Du rivage marseillais, l'archipel du Frioul apparaît comme un rocher


désertique. Pourtant il s'y trouve un couvert végétal composé d'une flore spécifique
remarquable, marquée par les contraintes imposées par une sécheresse sévère et une
salinité très présente. C'est ce qui explique, outrê les adaptations très particulières, la
présence de nombreuses espèces végétales rares, dont certaines sont protégées par la
loi (cf. § 3).
Les caractères chimiques du sol et, dans celui-ci, I'omniprésence de sel marin impose la
prédominance de végétaux halophiles ' ou halorésistants *, malgré I'abondance des
végétaux sclérophylles* et héliophiles+. Toutes les plantes sont marquées par la
présence du vent êt prennent souvent un port anémomorphosé' (en "coussinet", ou en
ligne de fuits par rappon au vent) : plaquées au sol. elles peuvent ainsi mieux résister
aux embruns, salés et pollués, dispersés par le vent.
Les divers relevés floristiques d'avant-Guerre (Molinier 1936 et 1940, Laurent & Deleuil
1938) y ont distingué au moins 3OO espèces, sous-espèces et variétés différentes.

1.4,1, Les associaüons végétales


(d'après Molinier 1936, Deleuil & Laurent 1938 et Aillaud 1989)

La première carte de la végétation du Frioul dressée par Molinier en 1 936 (cf. annexe
3b), indique la présence de nombreuses associations végétales' décrites en termes que
nous résumons ici brièvement.
Ces associations sont sur le Frioul répanies de façon concentrique, en particulier pour
les associations halophiles (cartes 1 a et 1 bl. En panant du rivage, on trouve d'abord la
ceinture à Crithmum maritimum et Limonium minutum lcrithmo-Staticatum Molinier
1934), qui forme une bande continue sur les rochers littoraux habituellement de 6 à 8 m
de hauteur mais qui s'élève jusqu'à 6O m dans les endroits bien exposés aux embruns.
Cette association possède pas moins de six espèces endémiques* provençales parfois
extrêmement localisées.
Sur les sols rapportés ou remués abondants à cause des nombreux aménagements
(forts, constructions diverses,...) domine l'association à Camphorosma monspeliaca et
Frankenia hiquta lcamphorosmo-frankenietum hirsutae, Molinier 1934) qui comporte
des espèces à la fois nitrophilesr et halorésistantes * .
En arrière, on observe des individus appartenant à l'association à Plantago subulata et
Astragalus massiliensis lAstragaleto-plantaginetum subulatae, Molinier 1 934). A la
différence du groupement similaire que l'on trouve sur le littoral sud-marseillais,
Thymelea tartonraira est absente eÎ Plantago subulata rare (seulement deux stations).

*:cf.§6lexique
9

Astragalus massiliensis, par contre, est très répandue, notamment au cap Mangue, à la
pointe du Soldat et sur la crête de Pomègues.

Notons que le sol sableux a permis en quelques points (calanques de St. Estève et de la
Crine) l'installation de représentants halophiles recherchant une substrat meuble,
notamment Salsola soda, Cakile marilima, Sueda fruücosa et Salicomia macrostachya.
Oans les parties soustraites à I'influence marine directe, ont pu se développer quelques
groupsmonts continentaux très ouverts, parmi lesquels on distingue :
- quelques rares bosquets de Pinus halepensis très dispersés €t le plus souvent en
buisson bas à cause des embruns l'vestiges d'anciennes ganigues à Ouercus ilex
et Ouercus coccifera") ;
- de nombreux peuplements à Pistacia lentiscus parfois très denses dans les vallons
chauds et bien abrilés (par exemple au sud-est de Pomàguesl, qui peuvênt être
assimilés aux vestiges de l' Oleo-lentiscetum pmvincrblrs (Braun-Blanquet & Molinier
1951);
- des garrigues basses et clairsemées à Rosmarinus officinalis ;
- des pelouses fragmentaires à Brachypodium ramosum présentant de nombreux
faciès, nolamment à Asphodelus frstulosus (aux endroits les plus chauds et secs) €t à
Ephedra distachya (en bordure des espèces halophilesl.
Des groupements nitrophiles à Hordeum murinum et Lavatera arborea sont installés sur
les terres remuées, à proximité des habitations ou dans les endroits très fréquentés par
les goélands.
Diverses plantes, le plus souvent à caractère omemental, ont été introduites sur
I'archipel du Frioul. Certaines s'y sont remarquablemsnt bien acclimatées et maintenues,
comme par exemple I'ailanthe lAilanthus glandulosal, I'olivier cultivé lolea europaeal, le
robinier faux-acacia lRobinia pseudoaccacial, le mtrier-platane, le tamaris lTamarix
gallical et les atriplex lAtriplex halimus et A. hastatal qui prospèrent en divers points de
Ratonneau, ainsi que l'agave lAgave ameicanal êt le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-
indical dans les éboulis et les pierriers.

1.4.2. Groupements végétaux et espèces remarquables (cartes 1a et 1b) :

Pour répondre aux objectifs fixés au départ, nous avons procédé à une cartographie de
quelques espèces et group€ments végétaux remarquables choisis soit parce que
légalement protégés. ou parce que caractéristiques de ce milieu insulaire particulier. Les
investigations sur Hatonneau et sur Pomègues se sont déroulées sur une période de
deux mois (juin et juill€t 1994), coihcidant avec la fin de la période habituelle de
floraison. Elles ont globalement nécessité une dizaine de joumées complètes de relevés
de terrain.
Sur placc, quelques crayons de couleur, une carte à grande échelle de I'archipel
(1/5O0Oe) et une flore précise ont suffi pour relever la position d'espèces
particulièrement représentatives citées ci-dessous dans le tableau 1. D'autres espèces
ont été relevées permettant une meilleure mise en évidence des biotopes, comme
b
!ll
{ l,
I \ :TD
,[ I
? '.oU -Y-?
él
,rÊl
a t .
t
.T
,^
L+x
/4.. 't+' ,il[ I
b ,
,
+ .....:
,r\ /t.
t §.
Ir-i 7
N
L $\
tf \ r
,iM 'i ,', :Aæ atuqooog /! olpqc? ÿ66t rotml'loluBo ]uEqclJ : socrms
!i5 rti* {
t ct'r (3notxt1 'tr
t f,VZ euLt,ll (l rrr
surureqc (a El
.t srlnoqg lg srarrsrd (p E
, I oluas?Jd luauguol * elqdordocoqlruro uo1let969^ (c [m
ît ssluacgr saleluoLuugdxê suorletueld (C æl
t §ureqrn suen secedse le El
TT6ÂE (,
..-1, stsuadeleq snud
x€l! sn eno
t
ô
ecuec 9n3t!
îltsa^lls ctss eeedoJne eel) ,? eeedohe eù
ê
a
T eAwerslp erpeqcq EEEl
.un.uùlreu urnierJued F;a77
1
I @(r
susJserndJnd dss un od unt.tJnel
ç sosseq sen6rle6 ts 'snso'ntsll snlepodsy ç ssnblddols sesnoled (q I
(rluelslsgJoleql ,lsueltlssew snpoer$V p lusuJodnojô (e
:@8, -I
(rolrqdoJlru-of eql suocssaneq snqcuos l'tp OJnOugdnS elluJll (c
urnrnuu,
unluown ts urnuiuau unur.lrtJs ? uollelcos§e : xneqcoJ lg.rlsgns rns (q I
l"''epens 'eluroclpsl olqnou.r los lns (e I
:@(t
0V3NNOIVU lO 111.1 :lO
: B[ ]ruvc
sfl8vnouvhlSu s3clds3 I:t xnvlScl^ srNSlEdnou9 : 30N3§
. ..,1
iENDE : :

1) Grougomentg et espàceo !l6ec au 3ol :


CARTE lb : GROUPEMENTS VEGETAUX ET ESPECES REMAROUABLES
-E a) sur sol meuble lsaticornie, sueda,"'l DE L'ILE DE POMEGUES
6l Limoniurn
I uf sul substrat rocheux : association à crithnum ûetitimum
rninutum
: c) limite supérieu rc du sonchus claucoscens 1631q-ni1l9philer )
2t Grouooments x6rû'thermophiles'
-E- a) sr"rp".""t à Astragalus rna§siliênsis (halorésistantr )
I ol Garrigues basses à reucnum polium s§p purpurescens
3) Ecoècea remamuabler (ou isolll'esl
:

ffi Pancratium meitimum


(É1î.1 Eohedn dislachYa
ry 6;;;"-;;;; ' î on, europeee ssp sitvestris
? Ficus cerica
t Ouercus ilex
Pinus haleqensis a
4
4l Diverc :
a) plantations expérimentales r6centos .:
-trE|
ffi or végétation omithocoprophilo* fortoment
pr6sente
G c) pierriers et éboulis
ff:?Él d) chomins
* : cf. LEXIOUE)
-s'9i '.: "r'
?:. ,'

eote

ZOT{E NOî{ CARTOGRAPHIEE


\(
';r-.\

t

llXl*
Sources : Fich.nt Daniel, iulllot t 994 6chelle 1/ 56ggàme r---
l0
Salicomia macrostachya, Camphorosma monspeliaca, Silene sedoides,.. . et diverses
espèces arborescentes (cf. cartes 1a et 1bI.

Plusieurs remarques issues des observations directes peuvent être faites.


Soulignons d'abord le nombre très imponant d'espèces végétales protégées (une bonne
quinzaine. cf. § 3.2.2.1 recencées sur une superficie limitée (2OO hal et qui, de plus,
recouvrent presgue toute la surface insulaire disponible !
Les quelques rares oliviers subspontanés (ou oléastres Olea europaea ssp. silvestris) se
situent généralement à proximité de bâtiments en ruine.
Thymelea tartonraira qui appanient à la même association qu'Astragalus massiliensis est
à I'inverse de cette dernière absente du Frioul (mais très présente sur I'archipel de Riou.
P.Vidal, comm. pers.).
Plantago subulata et Asphodelus fistulosus sont présentes uniquement sur Batonneau,
et sur Pomègues Silene sedoides.
On constate une faible évolution de la composition floristique et de la répartition des
différents groupements en 6O ans (cf. Molinier 1936).
Mais il faut signaler I'apparition et le développement récent des groupements
ornithocoprophiles * liés aux déjection de goélands et situés dans les sites de
nidification de ce dernier (falaises et caps), ainsi que l'installation de plantations
artificielles à caractère paysager réalisées hors village par I'association lles vertes el les
plantations d'agrément réalis6 par les services de IaDEEV*.

Enfin, certaines parties de l'île de Pomègues n'ont pas été canographiées par manque
de temps, d'autres parties l'ont été de façon sommaire du fait des difficullés d'accès.

Tableau 1: les caractères écol ogiques des principales espèces végétales catographiées
sur le Frioul

âir€ dê stâtut aubaùrt aubaüat !ubatrat narùca


répartition ,èglemontoirs ..L ..1ô rzot6 .ut6ù.1.
ESPECES rcchaarr mdlH. marHc
Limonaum endémique
méditerr.
N ++ ++
3sp
Sonchus endémique
méditen.
+ ++ + + +
qleucescans
Parcratium duoes R + + +
mritimum liüorales
Astrogalu3 endémiqtte
rnêditerr.
N + ++ +
massiliansis
Ephedro
R + + +
distachya
Asphodêlus endémique
méditerI.
++ ++ +
fistulosug
Tsucrium endémique
méditerr.
R + ++ + +
polium ssp
purDuraSconS
Olea europeea méditerr., ++ ++ +
ssp silvost. sPôntanée

*:cf.§6lexique
ll
T LEGENDE: + dépendante
+ + très dépendante
R : protégée par I'arrèté ministériel du 26 juillet 1994
N : protégée par I'arrêté ministériel du 20 janvier 1982

2 LA PRESENCE HUMAINE

situées à proximité immédiate d'une grande ville portuaire, les îles du Frioul ont eu à
subir depuis longtemps une fon€ pression humaine.
Après un rôle d'annexe du pon de Marseille (mouillage secondaire, quarantaine,...) puis
un rôle militaire, €lles ont depuis leur acquisition par la Mlle de Marseille une voca on de
base de loisirs, et pour partie, de zone d'habitations.
ces activités ont beaucoup concouru à la dégradaüon de cet espace naturel très
sensible, malgré guelques tentatives infructueuses de (re)boisement.

2.1. HISTORIOUE DU BATI ET DU FONCTER

2. 1 .1 . Rôle sanitaire ot mititairo du Frioul

Les deux fles, Ratonneau €t Pomègues, ont joué pour la navigation un rôle
très important jusgu'au XlXs siècle. En effet. avant la contruction de la digue du Berry,
les bâteaux empruntaient couramment le chenal qui les séparaient. Les constructions au
xlXe siècle et les destructions dues à la seconde Guerre Mondial€ ont laissé peu de
traces des tours-fanaux, édifiés sous Henri lV au sommet de chacune des deux îles, et
qui formaient ainsi une porte monumentale à l'entrée de la rad€ de Marseille.
figure 3 le foncier (AGAM 1
écho : 1/25000è
N
Il' l .. rONHIAU
... rOHHIAU

-.....

"" .. ...::-
_... - ..
~
'
~ ~~

-. ;. ...
ll'~
~
.
'"

_.. _--
"'

_
. -..-

FONCIER

le... ". -. -
~ l.A.C.

Propriété Etat
17 ha
31,2na
1 1 Proprl été V111 e 151.5ha

o= Propriété privée
=
• 5 ha

=
t?
Panie essentielle du cordon sanitaire du pon marseillais, l'archipel a hébergé les bâteaux
plus ou moins suspects qui abordaient la rade. L'ancien port Dieudonné, dans l'anse de
la Grande Prise, et le pon de Pomègues ont été les sites de mouillage pour les bâteaux
maintenus en quarantaine. Avec l'augmentation du trafic maritime, l'administration
maritim€ décida, en 1822, la construction de la digue du Berry reliant les deux îles, d'un
port adossé à celle-ci et de l'hopital Caroline (utilisant les matériaux rocheux extraits sur
place). Cene demière construction, installée sur un promontoire près du cap de Croix,
servit d'hospice en remplacement du lazaret du pon de Marseille, recueillant et traitant
les malades atteints du typhus ou de la fièvre iaune. Bien qu'actuellement à l'état de
ruine. cet édifice, constituant un bel exemple d'architecture hospitalière du XlXe siècle,
est inscrit à l'inv€ntaire des monuments classés. ll fait en outre l'obiet d'une
"réhabilitation-reconversion" dont lg progtamme, assuré par l'Association pour le
Renouveau et |Animation de l'hôpital Caroline.
Les les du Frioul constituent un site idéal de défense de la rade comme
I'attestent les nombreux ouvrages militaires. Rien d'étonnant donc à ce que l'Armée fût
longtemps l'unique propriétaire du site, et qu'elle conserve encore quelques parcelles
(carte 3). Certains héritages de la seconde guerre mondiale (blockhaus, casemates,...),

qui ont été superposés aux systèmes de fortification antérieurs, ont par endroits
fortement dégradé le paysage dans cet archipel.

2.1 .2. L'acquisition du Frioul par la Ville de Marseille

A partir de 'l 966, la municipalité de Marseille, pour développer ses atouts


en
matière de tourisme balnéaire, envisage l'achat de terrains sur le Frioul. Elle se donne au
départ I'objectif de réaliser un "programme d'aménagement au profit de tous les
marseillais, et de constituer un nouveau quartier de la ville, essentiellement voué au
tourisme mais aussi à des activités scientifiques ou artisanales. de façon à assurer en
permanence la vie et l'animation sur les îles " {Marseille-lnformations}. L'accès aux Tes
était jusqu'alors très restreint, dans la mesure où le Frioul appartenait entièrement à la
Défense National6.
Cette politique poursuivie par la Ville de Marseille se concrétise en 1970 par I'achat de
la maieure partie de l'archipel et la création d'une ZAC lcf. 3.1.1.). Dès lors. on
distingue trois catégories de propriétaires, à savoir dans l'ordre : la commune, l'Etat et
quelques paniculiers (carte 31. La Ville de Marseille détient la majeure partie des terrains
lesquels, en dehors du périmètre de la ZAC, sont intégrés au domaine privé (151 ha) et
gérés par la DEEV au titre des espaces verts municipaux. La Direction du Patrimoine et
du Domaine Communal de la Ville de Marseille relève en outre 31,2 ha qui appartiennent
toujours à l'Etat (Ministère de la Défense) et 4.9 ha de propriétés privées dont 3,5 ha
hors ZAC,
Concernant les droits d'usages, la commune gère les plages et le port de plaisance,
espaces qui appaniennent à l'Etat au titre du Domaine Publique Maritime.
I]

2.1 .3. L'urbanisation du Frioul

A ce jour, le village de Port-Frioul compte 359 logements qui ont été réalisés
dans un style "provençal" et qui rassemblent résidents permanents et estivants. Une
trentaine de commerces orientés vers la restauration se sont installés en pied
d'immeuble. Les infrastructures indispensables comme les amenées d'eau, d'électricité
et de téléphone desservent le village du Frioul, ainsi que quelques installations
extérieures (relais de télévision au fon de Pomègues, Sémaphore et hôpital Caroline).
Notons la présence d'une station d'épuration qui assure la récupération des eaux usées
et leur retraitement. La gamme des loisirs récréatifs sur l'archipel s'est bien élargi avec
l'installation d'un centre permanent d'animation sociale (Léo Lagrange) sur Ratonneau.
L'éguipement sportif est plus que sâtisfaisant {voile, ski nautique, plongée sous-marine,
tennis, escalade,...)" Un sérieux êffort a été fâit ces dernières années pour la mise en
valeur du village avec la plantation d'une végétation ornementale, l'installation de
panneaux touristiques et de l'éclairage public. On relève la présence de certains services
municipaux : marins-pompiers, police, services techniques divers. La première tranche
du port de plaisance a été réalisée : 65O bâteaux y sont aujourd'hui abrités.

2.2. LES TENTATIVES DE "REVEGETALISATION*

A la suite d'une erreur d'int€rprétation d'archives concernant un édit de la Reine Jeanne


datant du XVIè siècle, on a longtemps cru que les les du Frioul avaient été
abondamment boisées {Aillaud 1987).
Mais la situation imposée par la topographie accidentée et les conditions naturelles, très
défavorables au développement d'un couvert végébl significatif (sans compter la forte
pression humaine), fait quê, selon toute vraisemblance, les bois ont été trè§ vite
éliminés.
'Voilà donc des lambeaux de forêt accrochés sur des pentes battues par le vent, avec la
plus faible pluviosité de France, à proximité d'un centre urbain très ancien et très actif ;
ils Ües boisementsl n'ont pas pu y résister. Marins, pëcheurs, voyageurs, militaires, (...)
de passage ou à demeure sur les îles ont joué un r6le dans cette disparition." (Aillaud
19871.
Cependanl, de nombreux essais de reboisement ont été entrepris pour reconstituer plus
ou moins le couvert végétal considéré comme originel, ou pour créer des espaces verts
de bord de mer.
.!",4

.:L!r,.i,r\s f1e . e i. . . .- c '\1ÿ.1.L <t tr.,:,,.i


1..a,,\ \'-((';,:É

, i(e .\e i,r'.-.,... )

;.l .,L'1rina ic(È,1v .tt 11.,' -.1,r1-r-


r,, ',, t,Ê'...1i'
LLE tt?
) e )
l.t

2.2.1. Les reboisements du début du siècle

lls sont loin d'avoir donné les résultats escomptés, malgré les efforts qui ont été
déployés. Les premiers essais connus remonteraient au milieu du XIXè siècle:
" D'aprés de vieux témoins occulaires, des plantations de pins, dont on voit encore
aujoutd'hui les demières reliques, ont été fait sur Pomègues de 1864 à 1 868. Ces
plantations qui avaient réussi, furent anéanties entre 1885 et l9l O par des émigrants et
des antreprises étahlies sur les lles pour l'édification de divers bâtiments' (Laurent
19211.
On note une tentative de (relboisement de 1912 à 1914, engagée par l'association /e
Chêne. Elle consistait en l'installation de semis de pins et d€ chènes dans des endroits
bien abrités du vênt, mais la plupart des plants n'a pas survécu deux années.
Bénéficiant d'un support logistique et d'un suivi scientifique conséquents, une autre
tentative était menée dans le courant des années 30 par les services de la Marine
Nationale avec la collaboration de la même association. Un millier d'essences locales a
été alors introduit depuis le Sémaphore jusgu'au vallon St. Jean sur Pomègues, et sur
les pentes sud de Ratonneau, faisant l'obiet d'un€ attention et d'un suivi soutenus, mais
encore insuffisant selon Molinier (1 936) : ' au seuil de f éÉ I 936, l'échec est total à
Pomègues. A Ratonneau, les pins parasol à St.Estève et sur les pentes du fon, les pins
d'Alep, les tamaris et les chénes verts ont bien résisté. Au teïain des pons, 22 chênes
verts se maintiennent depuis 193{. ll resl€ encore quelques traces de ces essais
infructueux dans le vallon St.Jean, sous le Sémaphore (bosquets de pins d'Alep), ainsi
qu€ sur les flancs sud-est de Ratonneau (pins d'Alep, chênes verts, oliviers et tamaris).

2.2.2. Les projors et études récents

A partir des années 7O, un nouvel objectif était poursuivi pour favoriser l'accueil
louristique au Frioul, en commençant à faire des projets d'aménagement paysager.
Plusieurs études et projets de 'revégétalisation' ont été lancés, à I'initiative de la DEEV:
- 1970, une étude ONF pour la création de "zones venes à caractère forestier de
type pinèdes' ;
- 1976, une étude paysagère sur le site de St. Estève pour "l'aménagement
d'espaces rustiques marins à caractère végétal" ;
- 1977, une étude pour "la récupération des eaux usées et des boues résiduelles à
des fins d'espaces verts" ;
- 1983, une 'expérimentation de recyclage des déchets urbains pour la création
d'espaces verts", suite à la précédente ;
- 1989. une étude paysagère proposant une valorisation végétale sur 1O ha, qui
tienne compte des difficultés climatiques er biologiques du site ;

Aucun de ces projets, touchant des superficies variables et recourant à des techniques
variées. n'a atteint la phase opérationelle essentiellement pour des raisons financières et
de priorité d'action.
t5

2.2.3. Les inifiaüves privées actuelles

Depuis peu, l'association lles Vertes, ayant reçu de la Ville de Marseille l'aulorisation
d'entreprendre hors de la zon€ d'habitations des introductions expérimentales de
diverses espèces arborescentes, a réalisé des plantaüons sur les 2 îles (canes 1a et 1bl.

2.3. AMENAGEMENTS ET ACTIVITES EN COURS

On relève, en dehors de la ZAC, diverses activités dont certainos sont


susceptibles d'avoir des incidences sur la conservaüon €t la gestion des milieux naturels
notamment par le risque de fréquêntation exc€ssiv€ induite. Nous l6s nommons
brièvement :
- les ruines grandioses de l'ancien lazaret sont devenues le théatre du Fastival des
//es qui contribue à leur renommée. De plus, l'Association pour le Renouveau de
l'hopital Caroline mène des actions à la fois dans les domaines de l'emploi
(formation aux métiers du bâtiment), de l'action culturelle (expositions et
rencontres intsrnationales) et des loisirs (club de voile. de plongée sous-marine,... );
- d'autres actions sont poursuivi€s comme celles l'Association Départementale des
Actions de Prévention qui rénove l'infirmerie du pon de Pomègues, ou I'installation
d'une ferme marine (production de loups de mer) dans le port de Pomègues ;
- la calanque do St.Estève est celle qui offre le plus d'attraits touristiques-et
paysagers, donc également do persp€ctives pour I'installation d'une base de
loisirs nautiquss. Plusieurs études plus ou moins ambitieuses ont été faites et à ce
lour seuls ont été réalisés ou prévus : une guinguette, un poste de secours, des
aires de pic-nic €t de jeux, des équipements sanitaires et un appontement pour
leFestival des lles ;
- notons également, émanant du Cantre Petmanent des Classes de Mer et suivi par
la DEEV, un projet de sentier pédagogique de découverte des milieux naturels sur
Pomègues, comprenant la mise en place d'un mobilier spécifique.
r6

3. LES REGLEMENTS

De nombreux textes règlementaires concernent les 'règles' d'urbanisme ou s'appliquent


à la sauvegarde de la flore et la faune sauvag€s, des équilibres écologiques et des sites
paysagers remarquables. Nous nous attacherons, au regard de la richesse du patrimoine
biologique présent sur l'archipel du Frioul, à étudier leur application.

3.1. REGLEMENTS D'URBANISME

3.1.1. La ZAC

a) Définition et conséquences

Une Zone d'Aménagement Concerté (ou ZAC) permet à la commune d'aménager un


espace délimité suivant des modalités souples de réalisation et de gestion (directe ou
indirectel. Sa création est encadrée par une procédure paniculière (cf. loi du 31
décembre 1963). Elle doit notamment respecter le droit commun des Plans d'Occupation
des Sols (POS) : les ZAC ne peuvent exister que dans les zones urbaines (U) ou
d'urbanisation future (NA). Le dossier de programmation doit comportsr, depuis 1976-
78, une étude d'impact qui indique les conditions de prise en compte de
l'environnement. La procédure de création impose également la tenue d'une enquête
publique.

b) La ZAC du Frioul : projet, réalisations effectives et état actuel

La ZAC du Frioul est instituée en 1973 sur un espace de 17 ha. Un premier


aménagement est alors engagé selon trois idées directrices :
- la création d'un vaste port de plaisance entre Pomègues et Ratonneau. ayant une
capacité d'accueil maximale de 15OO bâteaux ;
- la création d'un village possédant les équipements nécessaires à une occupation
permanente ainsi qu'à I'accueil de nombreux touristes. mais sans pollution ni
circulation;
- l'aménagement du reste des îles en zone naturelle réservée à la promenade et aux
loisirs orientés vers la mer, pouvant attirer iusqu'à 40000 visiteurs par an.
Les objectifs du programme n'ont cependant pas été atteints. La situation quant au
logement permanent, aux commerces et aux loisirs prévus a peu évolué cette dernière
décennie (cf. 2.1.3.) pour des raisons à la fois économique, sociologique et
commerciale. On pourrait avancer le fait que l'orientation générale donnée à cette
a
cr 106
^§EatE|.l ^u ^crUEL
ILT RATOIIIIillJ
ZÉ.!{D IJTJ b
tTlh FÈ Ë'. dÉ L.t L'id..
^r&rE.l-
('0 r) 26. ND, IlJ L
i-a!r--ô bl t r. be Lt!àt-.t .olh)

?Æ lrb
,I'L .it.rJàÉ.Id.l|aoooE E F)
00 r) 68 r.0,1, È5
tuL fûI I (GE r.o,oa) rüb

:\

z.A.c
N
_ ,olr ou llout
a.,a à, !À.ra rat._r
N

lLt P0lylttljrs I

?
Excepté l€ p,éri.Dècle Ae z.À-c. (c!éatl'oô
.:> 2o.12-77 et réallsatlon le 29.10.73), I'ensenble
des iles est classé en zone N.D.a (zone naturelle
at' protégée en raison de la guâllté des sltes et des
paysages).

/r&rt ,.t études rl'urbanisae en cours envisa-


' 'gait a" rend:e u:banlsable Ia plate fotre
située au Sud du port (4,5 ha) et ànciqnne-
Àent occupée par la ltarine Nationale.

EtH: l/10 000

0 t00 500 m

EXTRAIT DU POS
-I?^"._;"
l7
opération d'aménagement est restée globalement floue et ambigue, oscillant entre le
quartier d'habitations permanentes et le village balnéaire.

La ZAC est cependant toujours opérationnelle et a fait l'objet dernièrement d'un effort
de relance de la part de la Ville (c/i Les 5O dossiers pour Marseille). Dans cette
perspective, I'AGAM r a lancé en 1989 un concours d'aménagement concernant
l'ensemble de l'archipel du Frioul pour renforcer l'attrait et la vocation maritime et
touristique du lieu "dans l'absolue conirainte de conserver à ces îles le caractère public
de leur littoral et la valeur de site naturel". Dans l'attente d'éventuelles modifications de
statut €n fonction du pani d'aménagement retenu, le secteur du Frioul a été mis en
réservation par délibération du Conseil Municipal du 29 mai et du 18 décembre 1989 et
n'a pas été concerné par la révision du POS de la Ville en 1993.

3.'l .2. Le POS

La règlementation du Plan d'Occupation des Sols (ou POS), actuellement en


vigueur pour le Frioul, est celle de 'l 981 (carte 4). Une ZAC (17 ha) gère les espaces
destinés à une urbanisation de type "village" selon le Programme fixé en 'l 973. Mais la
plus grande parti€ de l'archipel (163 ha) est classée en zone NDa, zone naturelle
autorisant cependant l'aménagement de " parcs maritimes" et de "Ôases de loisirs". Le
reste des terres (8 ha) et le plan d'eau ponuaire (21 ha) sont couverts par un secteur
NDp, qui autorise l'aménagement du littoral uniquement pour des loisirs liés à l'eau.

3.2. REGLEMENTS CONCERNANT LA PROTECTION DE LA NATURE


ET DES ESPACES SENSIBLES

3.2.1. La loi de protectaon de la nature (10 juillet 1976)

a) La faune

La liste des espèces animales protégées d'après diverses sources règlementaires, et


présentes sur l'archipel du Frioul, est ligurée à I'annexe 2.

*:cf.§6lexique
-ù<fLl-->-- I
OOOJ r
2 t ÿ ,üt] rqltrl luqqj lqü.o : .arno8
'TI"P:, _.t--
I
r
BB
f" ,r'i.(
./
/.r
b æ I
a
w
!-
§"
it)
--- ffi-TTT-TiÏE.sill
,tl
( I atæ./,tûd'*É tM.t wn t
un4ruunÇat4l
--r-
I

I w.tÿ$
:@
unüoralottl;rclrn
,utw!urÇrdtn
I F{trilrr.qtecÿ
ffi
nv3NNOlVU 30 31t.1 30 StUyU
llt S3303rOUd !'Ef,:IU!'I
silvlâ53^ sr3fdse sSnorlno :tt tluvS
LEGEl{DE
Ll.t ndloî.b Ontta d. lte2) ESPECES YEGETALES PROTEGEES ET RARES
ÂaürgafË nta sfbrab
Ulauntrmminl,/r,rnl
Lhrsùnffiun
Llrt ragbn l. (^?rata d. lgear
r DE L'ILE DE POTEGUES
è

ee/araaæVa
k,rgiûmnrrthrtln
Tewfum@im q. puptls§'8/.ts
I
Pra..nc. almultrna. d'..p.c.. i. tafa?rit I ün lltt dllLtrnt m
/ X -À
\

,.J

.1
Ii
->!/
s/ i
)(
\ §
4 §
,1

§
§
lr
il
t ti xor ,t ,,{,..

.l:

t'

\
§ ZO]IE TO1{ CARTOGBAPHIEE
l
X I
I

§ourc. : O.nl.l Fbh.nt, lulll.t teea Eolrü,r. ,1, *o' + t-


l8

b) La flore

De nombreuses espèces végétales, 17 au total, sont protégées sur I'archipel du Frioul


selon deux arrêtés ministériels (tableaux 2a et 2bl. Notons que ces arrêtés visent aussi
la " conseMation des biotopes correspondants" .

Tableau 2a : liste des espèces végétales protégées au niveau national par l'arrêté
ministériel du 2O anvier 1 982, tes sur le Frioul
nom scientifique nom français famille milieu optimal

Astngalus massiliensis astragale Papillonacées garngue


(Mill.) Lam. de Marseille côtière
1 : Astragalus tragacanthal *
Barlia robertiana (Lois.) orchis de Robert Orchidées garngue,
Greuter pelouses
Limonium minutum (L.) saladelle naine Plombaginacées côte rocheuse
Fourr. (= Statice minutal*
Limoniu m oleifolium lMill.l saladelle à feuilles Plombaginacées côte rocheuse
l: Statice virgatal* d'olivier
* : espèce décrite à I'annexe 3a

Tableau 2b : liste des espèces végétales protégées au niveau régional par l'arrêté
ministériel du 26 uillet 1994, résentes au Frioul
nom scientifique nom français famille milieu optimal

Ephedn distaehya L. raisin de mer Gnétacées côte sableuse


Anthemis seeundiramea anthémis à rameaux Composées côte sableuse
Biv.. ssp secundiramea * lournés du même côlé
Eryngium maritimum L. panicaut bleu Apiacées plage. dune
Hyoseris scabra L. chicorée scabre Chicoracées rocher
Melilous siculus (L.) All. mélilot de Sicile Papilionnacées friche, talus
Mesenbryanthemum ficoirde à fleurs Aizoacées plage,
nodiflorumL. nodales côte rocheuse
Pancratium madtimum L. lys de mer Amaryllidacées dune
Pa pave r glau c iorZes Rou x pavot Papaveracées
faux glaux
Prantago subulata L; plantain en alène Plantaginacées côte rocheuse
ssp. subulata *
Sedum litoreum Guss. orpin des rivages Crassulacées côte rocheuse
Silene sedoides Poiret * silène faux orpin Caryophyllacées côte rocheuse
Teucrium polium L. germandrée polium Labiacées garflgue
ssp. putpurascens purpurine ou ouverte et
(Bentham) S.Puech (Poil.) "herbe des îles" rocailleuse
* : espèce décrite à I'annexe 3a
l9

c) Répartition des espèces végétales protégées

La présence d'espèces végétales protégées concerne la guasi totalité de l'archipel du


Frioul comme I'attestent les canes de répanition (cartes 2a et 2bl de cinq espèces
végétales protégées d'après l'un ou l'autre arrêté ministériel (cf. tableau 1).
ll est important de souligner la présence d'espèces protégées à l'intérieur du périmètre
de la ZAC. La règlementation découlant de la loi de protection de la nature est donc à
prendre en compte. Par son caractèro rétroactif, elle s'impose au programme de la ZAC.
La mise en conformité avec la dite règlementation risquo de néc€ssiter quelques
modifications au programme.

3.2.2. La loi " Littoral"

L'archipel du Frioul est soumis aux dispositions issues de la loi du 3 janvier 1986, dile
loi 'Littoral", relative à I'aménagement, la prolection et la mise en valeur du littoral, et
de son décret d'application du 20 septembre 1989.

a) Le contenu de la loi Littoral

C'est une loi d'aménagement et d'urbanisme, donc elle n'est pas rétroactive. Elle
énonce des principes généraux permettant une politique globale " d'aménagement, de
protection et de mise en valeur des particularités et des ressources du littoraf .
Entrecoupée d'espaces naturels, toute urbanisation doit être réalisée en profondeur, et
respecter une bande littoral€ de 100 m de large tout au long du rivage : 'En dehors des
espaces urbanisés, les constructions at installations sont interdites sur une bande
littorale de cent mètres" (art. L. 146-4 du CU*).
Les espaces et milieux à préserver désignés sont les espaces sensibles et les sites l6s
plus significatifs à sauvegarder en fonction de leur intérêt écologique (cf. infra: décrel
d'application). Les POS doivent se conformer aux prescriptions visées ci-dessus.

b) Le décret d'application du 20 septembre 1989

ll fixe la liste des espaces et milieux devant être protégés. Ces derniers sont classés
suivant plusieurs critères, que I'on peut définir ainsi :
- Critère géographique: le littoral (falaises, caps, calanques, plages) ;
- Critère biogéographique : landes côtières, zones boisées proches de la mer, parties
naturelles des caps , calanques et criques ;
- Critères biocénotiques * : . milieux abritant des populations d'espèces animales et
végétales protégées, citées en anicle 4 de la loi du 1O juillet 1 976 et figurant dans les
arrétés ministériels du 20 janvier 1982 et du 26 luillet 1994 pour la flore, du 17 avril

*:cf.§6lexique
20

1 juillet 1 993 pour la faune, et par la directive européenne du 2 avril 1 979


98 1 et du 22
pour les zones de repos, de gagnage et de nidification de I'avifaune désignée'
. ensembles écologiques caractéristiques ou remarquables.

c) Application aux îles du Frioul

Sur le Frioul, les peuplements végétaux sauvages présents relèvent tous du deuxième
alinéa de I'article 1 du décret. En effet, d'une part, ils panicipent à " un paysage
caractéristique du patrimoine naturef @f. 3.2.3.1 puisqu'il s'agit de peuplements
sauvages fragiles dont la présence est liée au caractète climatique exeptionnel du littoral
marseillais (une des 2 zones bioclimatiques semi-aride de France). D'autre pan, ils sont
'nécessaires au maintien des équitibres biotogiques et présentent un intérêt écologique",
puisque restreindre les surfaces, peu occupées par les peuplements, condamne I'avenir
de chaque espèce sur le Frioul.

Soulignons le fait que la loi Littoral, à la différence de la loi de protection de la nature,


n'est pas rétroactive dans le temps. Ses dispositions ne concernent donc pas les prolets
pour le Frioul inscrits au POS de 1 981 , et par conséquent ne peuvent modifier le
programme de la ZAC du Frioul.
En ce qui concerne les projets de " base de loisirs" prévus dans le règlement du POS (cf.
3.1 .2.1, leur réalisation est impossible car leur emplacement, qui doit être précisément
indiqué, ne figure pas sur le document graphique du POS. De plus, leur présence est en
contradiction avec la règlementation de protection de la nature (biotopes remarquables
protégésl.
Etudions les contraintes imposées par la loi Littoral aux divers proiets actuels sur le
Frioul, non prévus au POS. Une éventuelle êxtension du tissus d'habitation, envisagée
par I'AGAM, hors des limites de la ZAC sur des terrains militaires dans les anciennes
carrières de Pomègues €t Ratonneau, sorait possibls à condition de iustifier
expressément le changement de statut au POS de cette zonê : art. L.146.4-CU. Est
également concernée par ce même article l'extension de la capacité d'accueil du port de
plaisance avec la réalisation de certains travaux renforçant sa sécurité (étude DGST-
Marseille 1990). Après enquête publique, I'aménagement d'un sentier pédestre
possédant un mobilier pédagogique adapté (c,i 2,3.) est permis par l'article R.146-2 du
décret d'application de la loi Littoral.
Tous ces aménagements doivent respecter, au préalabl6, les règlementations de
protection de la nature des paysages.

3.2.3. La loi 'Paysages "

Adoptée le 8 janvier 1993, son décret d'application est paru le 1 1 avril 1994. Elle vise à
la protection et la mise en valeur des paysages: ' Peuvent faire I'obiet de directives de
protection et de mise en valeur les paysages remarguables dont l'intérêt est établi,
notamment :
- par leur unité et leur cohérence ;
lp coractà re rn u n j rol u est prâz'iom, a^,avrt ,,.
i

.,:.1
,1.
\.:i ra
.t \ -{=

?:.

a.
l}

en de'7it de üt yt{se^(e dL htes totq.,els csolde


)l

- par leur richesse particulière en matière de patrimoine ou comme témoin des modes
de vie et d'habitat ou d'activités et de traditions industrielles, artisanales, agricoles et
forestières" (Art.L.1 l.
L'archipel du Frioul présente un paysage particulier et homogène. Du rivage marseillais,
il se présente sous la forme d'une masse rocheuse blanche, allongée et découpée, qui
se détache neüement des éléments qui I'entourent : la mer et le ciel d'azur.
Sur place, I'action des éléments naturels agressifs, qui ont fortement sculpté le volume
rocheux, est bien visible. Les aménagements récemment réalisés, y sont facilement
repérables, notamment les infrastructures touristiques comme les installations
ponuaires, les habitations, et I'ancien hôpital Caroline sur Ratonneau, le relais de
télévision et un hangar désaffecté sur Pomègues. Plus discrets et mieux intégrés au site
par la qualité de leur architecture et le matériaux utilisé, les anciens édifices mililaires se
répartissent sur toute la surface de I'archipel.
ll ne faut pas oublier le rôle de la végétation indigène qui apporte une louche originale à
ce paysage minéral insulaire. Le tapis végétal, vigoureusement reconstilué au printemps,
colonise presque partout les nombreuses fissures de la roche et offre une grande variété
de formes et de couleurs. La végétation très ouverte, avec ses fourrés bas à lentisque et
romarin, morphosés par le vent et le sel, et ses pelouses rases à asphodèle, brachypode,
et coronille, laisse cependant en maints endroits apparaître la roche nue.
Le paysage naturel rocheux des îles du Frioul, par sa cohérence et son originalité, mais
aussi à cause de sa fragilité, possède donc un grand intérêt qui iustifie l'effort de sa
préservation.

3,2.4. la directive européenne " Faune-Flore-Habitats "

Adoptée le 21 mai 1992, elle a pour oblectif " la conservation des habitats naturels, ainsi
que la faune et la flore sauvages". Les mesures dégagées visent à assurer le maintien ou
le rétablissement dans un état de conservation favorable certains habitats naturels et
espèces sauvages de la flore et de la faune ayant un intérêt au niveau communautaire
(cf. les annexes de la directive européenne). Dans les zones de protection instaurées
seront incluses les zones déjà classées au titre de la directive européenne 79149 du 2
avril 1979, concernant I'avifaune et son habitat.
Parmi les différents habitats concernés, cilons plusieurs qui sont présents sur les îles du
Frioul :
- les falaises à végétation des côtes méditerranéennes (avec Limonium ssp.
endémiques) ;
- les phryganes * de l' Astragaleto-Plantaginetum subulatae ;
- les zones protégées par la directive européenne 79149 du 2 avril 1979.
On pourrait donc envisager le classement de lout I'archipel permettant de protéger de
façon supplémentaire les habitats naturels désignés par la directive européenne.
*:cf.§6lexique
4. SYNTHESE

4.1. CONFLITS ET ENJEUX SUR L'ESPACE

Le milieu naturel de I'archipel du Frioul constitue une flore unique et


vulnérable, fragilisée par une forte pression et présence humaines. ll s'avère d'autant
plus urgent que les aménagements envisagés respectent strictement les prescriptions
règlementaires.
Le tableau 4 résume la compatibilité des projets d'aménagement pour le Frioul avec les
divers règlements concernés .

Tab!ea_u._ :1 : compatibilité des projets et programmes d'aménagement avec les


règlements

POS (1981 ) loi protoclion loi Littoral loi directive


d9 la nature (1 986) paysa9es d)ropé6nne
5 (1 976) (1 993) {1992)
ls ZAC (1973) + +
son ertension +
(19891
l'extension du + (+l + + 0
pori (19901
los boisgmonts +
artificiels (1990)
les bases +
nat tiques
(1973....)
le santier de o (+) + + +
découvsrte
(proiet 1990)
sous réserve

LEGENDE :
+ : compatible
- : incompatible
0 : non concerné
(remarque : la direclive européenne, non encore en vigueur au Frioul, est donc figurée
à titre indicatif )
:5

La poursuite du programme de construction dans le cadre de la ZAC du Frioul apparaît,


à ce titre, très compromise par la simple présence de stations d'espèces végétales
protégées à proximité immédiate du village (loi du 10 iuillet 'l 976). Les biotopes
possédant des espèces protégées sont d'ailleurs présents sur presque la totalité des îles
du Frioul. De même, la réalisation de "bases de loisirs nautiques", nécessilant la création
de surfaces bâties, s'inscrit en opposition avec les divers règlements, notamment avec
la loi Littoral qui institue une bande littorale de 10O m inconstructible, avec le POS (c,i
3.2.2.1, et avec la loi Paysages. La construction d'une nouvelle digue, conjointement à
I'extension du port de plaisance, n€ doit pas entrainer la destruction des fonds marins à
herbiers de Posidonie.
La fréquentation louristique estivale en augmentation génère une forte pression sur le
milieu naturel. Par son caractère, elle est synonyme de nombreuses dégradations
induites (coupes sauvages, piétinement excessif, braconnage, chemins en "toile
d'araignée",...1. L'équilibre naturel des îles est également bien menacé par la
prolifération de certaines populations animales comme le goéland leucophée, le rat noir
et le chat haret, dues à l'accentuation de la présence humaine et à son activité. A cela
aioutons que les végétaux subissent de façon certaine depuis quelques années les
âtteintes de la pollution marine par I'intermédiaire d'embruns chargés en substances
chimiques diverses. Enfin, I'initiative consistant à reboiser la surface des îles, en y
introduisant des essences la plupart extérieures aux biocénoses indigènes, est
critiquable. Car les nouvelles conditions apportées par ces peuplements vont modifier les
biotopes, donc entrainer la disparition de la flore indigène, et de surcroît risquent à
terme de modifier l'aspect paysager si caractéristique.

4.2. OUELOUES PROPOSITIONS DE GESTION

La plupart des programmes et projets d'aménagement "lourds", à vocation


touristique et balnéaires, y sont incompatibles avec les règlements qui s'appliquent à ce
milieu de protection et conservation du patrimoine biologique rare et menacé.
Le classement de la partie encore sauvage de l'archipel en zone NDn (protection stdctel
au POS s'avère impératif et logique.

L'objectif priorilaire qu'il conviendrait de mettre en avant esl une amélioration de la


protection de l'espace naturel, et sa mise en valeur adaptée aux diverses contraintes.
Cela passe par l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme de gestion prenant en
compte la protection effective des richesse naturelles et sa diversité. Une contrôle, voire
une réduction, de la pression humaine sur le milieu apparaît indispensable afin de
garantir sa régénération et de conserver sa richesse.
Un réseau de sentiers balisés serait bienvenu pour éviter l'éparpillement et le
piétinnement abusif. Un espace d'accueil pour les visiteurs et les scolaires serait utile
pour informer et sensibiliser sur la richesse et la fragilité du pâtrimoine naturel très
particulier et proriter des attraits naturalistes offens par ces îles.
-+

Des aménagements légers peuvent être apporlés, comme par exemple du mobilier léger,
pour l'accueil et la gestion (nolamment dans certaines calanques).
Les opérations de restauration et de réhabilitation du patrimoine militaire et sanitalre
historique doit dans cette perspective être poursuivi (tour du Poméguet' Infirmerie' fort
de Brégantin). On pourrait envisager coniointement d'organiser des opération de
'nettoyage paysager", pour éliminer les matériaux inesthétiques qui trainent à proximité'

Enfin, le classement de I'ensemble de partie naturelle en réserve naturelle, est


envisageable, ce qui permettrait nOtamment de mettre en oeuvre des mesures de
gestion garantissant le maintien en l'état de ce patrimoine unique.
Prolongeant cette initiative, on pourrait, à iuste titre lcf. 3.2.4.1, inscrire cet espace à
I'inventaire des espaces prioritairement désignés par la directive européenne 'Faune-
Flore-Habitats" pour la conservation des habitats et de leurs espèces.
L'obiectif de gestion qui prévaut sur cet espace est, si l'on ne veut pas voir la
disparition irrémédiable des espèces rares et spécifiques, la mise en oeuvre d'un
programme de prolection effectif et adapté.
25

5. BIBLIOGRAPHIE

AUTEURS

AILLAUD G., 1987 i La végétation arborescente et arbustive des lles du Frioul (...)
et les possibilités de reboisement. Forêt méditerranéenne, 9 (2) : 1 51-160.

AILLAUD G, & CBOUZET A., 1989 : La végétation littorale Sud du Golfe de


M arseille. CRDP Marseille.

COMITE REGIONAL PACA DE L'INVENTAIRE ZNIEFF, 1988 : lnventaire du


Patrimoine Naturel des Bouches du Bhône.. Région PACA et Ministère de
I'Environnement.

LAURENT L. , 1921 : Conférence sur les îles du Frioul. Académie des Sciences de
Marseille

LAURENT L. & DELEUIL G., 1938 i La répartition des végétaux dans les lles du
Frioul et la question du reboisemenr. Le Chêne, 45.

MOLINIER R. , 1936 : Le reboisement des iles du Frioul, les conditions du milieu,


les essais, les possibilités. Le Chêne, 42.

MOLINIER R., 1940 ;A propos des lles du Frioul. Le Chêne, 46.

DOCUMENTS DE LA VILLE DE MAR SEILLE

Fournis par I'AGAM (Mission des Programmes Privés et Européens) :

. Le POS (1981) - secteur du Frioul ;


.Références du Concours d'Aménagement du Frioul '1989 ;

Foumis par ta DEEV :


divers dossiers d'aménagement sur le Frioul, dont:
. L'aménagement d'espaces rustiques marins à caractère végétal dans la
calanque de St. Estève (A.P.S., 19761. Atelier de paysage TESTE ;
. La récupération des eaux usées et des boues résiduelles de la station
d'épuration à des fins d'espace yerts (proiet, 1977). Atelier de paysage
Teste & la Société du Canal de Provence et d'aménagement de la région
provenÇale;
. L'expérimentation de recyclage de déchets urbains pour la création
')
6

d'espaces verts (A.P.S., 1983). Société du Canal de Provence et


d'aménagement de la région provençale ;
. Les lles du Frioul, possibilités de revégétalisarron (Pro,iet, 1989).
Atelier de paysage F. Teste ;
des éludes écologiques, dont :
. Les vertébrés terrestres des îles du Frioul ;
. Espèces animales protégées présentes sur l'archipel du Frioul ;
. Espèces végétales protégées présentes sur l'archipel du Frioul.

REFERENCES RE GLEMENTAIRES

+
Loi du 10 iuillet 1976, concernant la Protection de la Nature
+ Ilore :
- Arrêté Ministériel du 20 janvier 1982
- Arrêté Ministériel du 26 juillet 1994
+ faune :
- Arrêté Ministériel du 17 avril I981
- Arrêté Ministériel du 22 juillet 1993
t Loi no 86.2 du 3 janvier 1986, concernant la protection, la sauvegarde et la
mise en valeur du littora! :
- Arrêté Ministériel no 89.694 du 20 septembre 1989
- Circulaire no 89.56 du 1O octobre 1989
i Loi no 93.24 du 8 janvier 1993, concernant la protection et la mise en valeur
des paysages :
- Arrêté Ministériel no 94 283 du 11 avril 1994
+ Directive européenne 79149 du 2 avlil1979, concernant la conservation des
oiseaux et de leur habitat

r Directive Européenne 92143 du 21 mai 1992 concernant la conservation de la


laune et la flore sauvages et de leur habitat
I

?7

6. LEXIOUE

Anémomorphosé : végétal déformé par le vent

Association végétale :
" Groupement plus ou moins stable et en équilibre avec le milieu ambiant, dans
lequel certains éléments exclusifs ou à peu près (les caractéristiques) révèlent par leur
présence une écologie particulière' Braun-Blanquet (191 5l

biocénose : association animale et végétale équilibrée sur un espace limité

endémique : espèce ayant une aire de répartition limitée à un territoire bien défini

halophile : végétal qui supporte de fortes concentrations de sel (zones littorales,


étangs salés, etc... ).

halorésistant : végétal qui peut s'adapter à des concentrations en sel temporairemenl


élevées.
héliophile: végétal habitué à une forte insolarion.

Nitrophile : végétal qui supporte de fortes concentrations en azote (zones de détritus,


de remblais, . .. ).

Ornithocoprophile;type de végétation liée à la concentration importante en déchets


azotés d'origine animale

Phrygane : groupement arbustif de buissons épineux aérolins (en coupole), ex.


f 'astragale lou " coussin de belle mère"l.

Sclérophylle : végétal qui a les feuilles dures, par la présence d'une cuticule épaisse
(forme d'adaptation à la sécheresse).

Sol squelettique : sol très peu épais qui laisse apparaître la roche mère

SIGLES UTIL!SES

AGAM : Agence Générale de t'Agglomération Marseillaise.

DEEV : Division de l'Ecologie et des Espaces Verts - DGST - Ville de Marseille.

CU : Code de I'Urbanisme.
28

7. ANNEXES

1 quelques données météorologiques

2 Espèces animales protégées et leur habitat sur !e Frioul

3 Végétation présentant un intérêt biologique remarquable


a) espèces rares et caractéristiques au Frioul
avec leurs associations
b) Carte des associations végétales du Frioul (Molinier
1936)
c) Répartition habituelle sur les rochers littoraux
provencaux

4 lnventaire zNIEFF-PACA 1 988

5 ZAG du Frioul {plan des réalisations faites}


LES PL U IES LES VENTS LES TEMP ERATU RES
......br . d. ) o u •• o O I l .. ' 1' . n " 9 1' 1 " d ••
v . nt . ' ''P' r l • •., . a 16 . I •• e , U 8 b ib i . t 1• •, n
l '.1 ' s. " p .-, t l li on d. n l l ' , ,, ,,' "

_._-
:' 1 "'111 . ' JI '
--
",. "' .1 J I " :.;/ " N/h 1uT AI.
ITATIOH J/f "', O</J J/ ' . / . • / 0 TO'rlU.
'T A T I ~ J .... . ..... "'" JU IL ::. L I'" '<N . AN

1 . · Otl s [ ~v "'TnIA l:

l Mo A.JIS Ll U . 1'1
- --
". '0' ,
.-
L 'Oe S DlV ATOJ " t
t " ""5[ J LJ..EI
.. ,. 1
Il
• •"
J . .. .. ,

lt
L ' O_ S U rYATOI, 1
I MUS t:l LU )
'
Il . ,
.. '.. 10.1 ' 6 .~ 1 • • )
1!l, 2 2:1. 1 2t1 . ~ 14 ,1
-- - -
o."
n, ) ' 4.•

' ..
-- ,
'0 ., ,.
l o(f1 [ G l l r S 1
PCJol [G UU lB )0

" " " '" PCIltffiUU


0, 1
10 ,9 12 ,9
1J . 2 Il.7 Il,1

"
2!l,2 12 , 9 ..". ., 14 , 8

C•• . .. 10:" . ' Il>Ont r .n ( ' 1" " 1. 1, I .. vlo.'(ll a


• a l 1 .!II " d. Il>O l n O, • • ,,' 1... t 1•• qu " " " .. ~. I I U _ I:
Il •• t , • •• • qu.b l . d. con . t . t . r que 1••
c . ~.bl •• u .ontr . qu e 1•• l . . p4 r& t ur • • l o n t
' ' l' I I ' l u,- ,, , 1" d . t tc l l !P,,, l oOU' 1 . v 'q . t .-ll o n II •• l o n t n . t l • • • •• t " l,... v 'Jlt ' .qu. 1. Lit ..
p lu e c l ••• nt •• 1.01 " 1 fr oid "hl v I. I l ~l ". çhl ...d
hl _n .~ .. . .. ..... l '.n •• , n 1'. l ' "~ 1 · " yq,~."I .
t o r . l, a vec un no-L• • d . '~ f ' p4 r an qu•• I . .n t
d oul.>l . t
l ' ' l ' I . ...r 1• • Il•• Q .. . . "AIl !II: t U.E ,
l ,l u . ' l a " l . ~ .. 1. lt .1.. " , . Ct ' • • 1••• ., I ' l " .

1. " l.tr .l ld lr l c tl o n N . O ,) 1 ) 0. ]! , dl,l


' _ P' 1

DE CtS STATISTI QUES, I L [ ST I" PO« T~ DE


AL"TD'U Il: LE S CON)I T IONS CL I MAT I\.lUIES UTIl Dl U4l>fT
iLV U :(;5 t'OUll: LA Vt:Cn AT IOH ~ cn u· ... " "I5<.wDt
C U L tB Ofl$[IlV EU " HAASU UI: . l'OU I( T~ OU A.
i'lU rAVOAAItLU .

LES v r NTI T. ES rA VQU tNTS 12 10 J OUAS , ,,.


AN I l U IltIVENT SUM LES IL ES "PALS AVal ' ~ ....
n 5' I:'Tlll: Ctl AJlGL5 D · l>'I ."~fS .
. ....'1t lA MU.
AUCVN PO I NT DU I L U N ' t.'T.vtT S '11Jt A PL US DIE
2'00 . DU UYAGt. LItS o. "II UH S . h ltn' L ' l n-r-r
At..l( r s a.r t ST v.coll & AGe,.A"'! PO I. E " l Lll.r
'TU J W. I[HT E . CONST IT\J t tn' U C'OHTItA I "'l't: LA P LUS
l"toHTAHT t AU DlVI: LOr P DllHT Dt U ..,o:a:,.AT I OH.

Il e F _._ !9. __.:.. _1:1


Espèces animales protégées prés€nts sur l'archipel du Frioul
(DIVISION DE L'ECOLOGIE - VILLE DE MARSETLLE, à paraître)

INSECTES
Prospérine Zerwthia rumina N E4 b,r
BEPTILES
Couleuvre bordelaise Coronella girodica N I
Lézad des rurailles Podarcis muralis N E4 r,h
Lézad sicilien Pdarcis sicula N r,h
MAMMIFERES
Chauves-Souris Chiroptera (espèces rnn identiliées) N E2l E4

OISEAUX (nicheurs)
PufTin cendré Calonectris diomedoa N E I
Prfrin dê Méditerranée Pullinus yêlkouan N ? (
Océanite leryële Hydrobates pelagicus N E (,1
Faucon pèlerin Falco pereginus N E ? I
Faucon cr6cerelle Falco ünnundrlus N I
Goéland leucophée l-arus cachinnans (N) o, r
Maninel gàle Apus pallidus N I
Chouette chevèche Athene noclua N r,l
Piprt rousseline Anthus cempestds N E
Fauvene mélarEcéphale Sylvia melanocephala N b
Fauvette pilcnou Sylvia undata N E b
Mede bleu Monticola solitaius N I
Traquet oraillard Oenanthe hispanica N 7 o,r
Rouge{ueue r]oi Phoenicurus ochruros N f,h

Stetul règl€mentalre
N = Espèces concernées par les Arrêlés Mlnlstérlêls du 17 avrll 1981 st du 22 lulllêf 1993
relatils respectivement aux lisles de mammilères et d'obeaux et à cellê d'insectes sl de reptiles
protégées sur I'ensemble du lenitoire national.
(N) = Espèce parliellement protégée par l'Arrêlé Ulnlstérlel du 2 novombro 't 992 portanl
modilication de l'Anêté du 17 avril 1981.
E = Espèces cilées dans la Olroctlvo Européenne 79/49 du 2 avrll 1979 "ConseNalion des oiseaux
et de leur habitat'.
E2 = Espèces citées dans la Dlrectlve Européênn€ ÿ2[E du 21 mal 1992 "Faune, Flors. Habilats"
dans l'Annexe ll = Liste des espèces d'inlérêt communautaire dont la conservation nécessite la
désignâtion de zones spéciales de conservalion.
E4 = Espèces citées dans la Olrecilv€ Européenne 92t13 du 21 mal 1992 "Faune, Flore, Habitats"
dans I'Annexe lV = Lisle des espèces d'intérêt comrflJnautaire qui nécossitont une proteclion stricte.

R€ma.quss

? = Espèces d'oiseaux qui nichent occasionnellemenl sur l'archip€l du Frioul ou dont la nidification y esl à
confirmer.
' = Espèce présente sur llle d'lf uniquement.

Slles de reproducllon (= Habltats)


b = bulssons
I = lalaises
h= habitations
o = milieux ouvens
r = rochers. éboulis
QUELQUES ESPECES PROTEGEES ET LEURS ASSOCIAT IONS VEGE TALES

A U FR I O UL

L'association à Crithmum maritimum et Limonium minutum


C'est le Crithmo-Staticet u m, MOL/N IER 1934 .
- Caract éristiq ues de l'association :
- • Cri lh m u m meruimum L .
• L i m on Îu m minufUm L. ( =SttltiCt m i n u ta } t r rof"é.!3~ ( . . .9&<; )
• Lot us drepanocerinu OUf.
• Sonchw IU~' up . rUtucrlcrnl Jord.
• Senecio crrusil oliJJ.s Wüd.

- Carac té risti ques d'alliance (Crithm o-Staticion l et d 'ordre (Crithrno-Statice talia) - :


• Dt l m tUt rU ,""rind (= Ûlltrpodium loliaceum )
• A sterùcus mllririmw ( L. ) UJJ.
• sa.n. u do idu Po;r. : protG~ ( ~994-)
• Daucul ,fUfpdiu m L.
• Eu phorbitz pinta (= E. u rt /alis L. l'Grilli A,taudiana D .C.) (6 )

- Com pagnes :
• Reichardie picroides
• Parap holu in cv f1l4J (= LtprunJl incurvarus]
• Pl4ntlllo co ron o p w JJp. coro nopus

(6) Unoe a utre eupho rbe nt anetiristiquc du Cnt hmo...suticion. on La trcu ve aux nes
d u Frioul : Euphmbi4 pllhUTSIIlhl.

Lim onium minutumt L.) Kuntze {Plombag inacéesl


Static e, Llvande de mer
filante vivace formant un ensemble hémis-
phérique (port en eboules] ou gazon· J
. nant suivant les fissures, de 3 à 15an de
haut. La souche est ligneuse et ram i·
fiée, mais seules les parties distales sont
-feu illées ; accumulation de feuilles sêches
dans la touffe ; feuilles petites:imbriquées,
oblongues, spatulées; uninerves, à bords .
enroulés. Les hampes inflorescentielles,
nombreuses , gréles, sont aùssi longues que
la hauteur du «buisson», les rameaux
inférieurs stériles, les supérieurs couverts de
fleurs très rapprochées en pseudo-co-
rymbes c'est vra isemblablement un
ensemble de cymes le plus souvent unipares sccrpioides, mais à· peine arquées;
les bractées (pré-feuilles 1 sont de ta ille d ifférente ; ca lice à tube pubescent
{gamosépa lé l et corolle rose-vlolecée. d'où le nom parfois de c1avande de men ,
flora ison jui n -aoû t,
Sikru seb ldcs Polr. (Caryophyllæées)
Silène à pon de Sedu m

Paite plante annuelle avec dos tig€s de 5-10 cm,


r&nâ.lsei et plus (xt moir§ étalé6 depu is la base.
p.ibèi:ârta- glandulerraa, fscino grÉle. Feuillês
-différcnte3 :JÉ i-nféricrrec oblongueô - spatu lées,
ler rrlrianæs (piêfarillesl linéaires, plus
pêtitË. Fleur3 blaræhcc, trè p€tit6, dressées,
.o cïrm6 bipares lilchcs (farorisées en c l. Calico '
oblorg, ron cootræté al sommet. à dentr
obtus ; pétal€s cntiers q, émarginés munis
décailles ; capsrlê oblongue 3 fois plus longud
rye lc carpophore. Florabon mai.juin.

L'associaüon à Ctmplorunta monspeliaca et Fronlcenia hinulo


ou Camphotocmo - Frotkcnlctum hiautae
ecst uflc association beaucoup moins importante, non continue, parfois en enclave
darÉ le Crithmo'Stoticetum i êlle est préscnte surtout sur des sols rapportés àt les tatus le long
de la route.

- Caractéristiqucs dc I'associaüon :

.llntttt-tt
tçc-.dr- ." r,"
Frt*ani.. hir*te
e , p*n: ( ,t gg,, )

- .Câractéristiqucs d'alliance (&ithmo-Staticion) et d'ordre ( Cithmo.sto! icetalia) :

t
,ltt.ritcut n titirnu!
Doucru giaçidium
t Dentazcri.a aqina l=&tapodiutz loliaceumJ

- tCompagnes :
C-o a p ho ro nt a monspc üaco
' Lirnoa,urn oLilouurn trp. oLi{olilrn l= Starica ÿirratal . p,-11,t ( -tSat )
' Ancrntsia c.qnrLtcêB up. gdlico (= A- tollical
' Pcropholit inctrto (: Lcpturzt incttatus)

Anthami, scundlramca Bty. sp. æcunützanea


G A. sntnsb L rar. Iittoralis d. Not-)
(Composées)

Endémique provençâle littorale, annuelle alors


qte l'4. maritima est vivace. plante inodore, gui
ressemde bearcorp à une Metricairê, mais écep_
tæle arrec des pai ettes entre les fleurs (pas chez
Maricaria). Plame de 1O-20 cm, à tig6 heôa-
ées &alées ou diffuses, sorrvent toürnées du
méme côté (d'ori le nom d'espèce) ; fanilles un
p€u épairs€s, po.tctué€ de petite3 cavités, penna_
tipartitB à lobês courB. Capitules solitaires EJr
dc lcrS @orcules à disque iEune et ligule.
blanctæs. Floraison mai-iuin.
Litaonium eirtotum ( WiAd. ) Kuntrc,
rariété oleifolia Sibth et ÿnith (Plombaginacées)

Plaîte viyace de 10 à lO crn de hauteur, très diffé'


ftrrte de la pécédente : scrche lignanse mais moins
rrær.re, farilles plus grardcs, et $rtout hamges in-
f,orescentiel les peo mmbrErrses, grandes. f lec<ueuses
(ræ se cassent pas en |es pliaml, ramarses; les cymes
élémentaires ne sont . pâs plan, mais nsttement
rqrées ; les fleurs sont grandes (6 -9 mm).

L'association f .Lçttosslas msssilie nsis et Plü tato sa b ulots


ou As t ngalc r o-Plan t aginc tum s ub u latac ( MO LIN lE R I 934 )

Cette association sc reconnait par le port en coussinets de ses espèces caractéristiques.


at même des plantes qui, dans d'autrcs associations onl un autE port. cette morphosc en cous-
nrlrts souligne I'influencc du vent, dans une zonc où les plantes ne sont pas à I'abri (analogue au
lort de bcaucoup d'espcccs des hrutcs montagnes méditcrranécnncs, «rmme Ic Gcnèt dc Lobcl
pn.r exemple, sur les crêt6 de la Sainte-Baume).

PIus riche en individus €t en espèces, laiouverture végétale y est plus importante


14O à 80 %), que dans le Crithmo-Sturicetum.

- CârÀctéristiqu6 de I'association :
lut ,nal,iüêrÉit l= /
î."br ( lgsz )
laro ru L- trD- tÿbttlrla 7co+ l7 d ( -{9S'{)

-Gractédstiques d'alliancc (Crittûto-,Staticioa,l et dbrdre (Cithmo-Sloticetdlid) :


t Atterisant madtitaut
t Douc,ut §n§diaa
' Sit ", yaoiaq- - 1r.{i<é ( tgsu' t
' Euphorbit piæs l= E- Adàdidna)' t
' Dctmecria atoiat (= Caqdiua lotiocaun)
- Compagnes :
't Lobulzria naitiae (= tlytsam ,nditimutn)
Pompholû incune (= L.pturut hcuradrurl
' R.ichordla picmlda
' Hellchrytum tæchot
' Rot m@.hut olicirratir
Asrragalus marsili.nsis ( filillcr) Lam.
(= Ast raÊalus trqocantha L.)
(Légnrmineuses)

Anragale de Marseille, «coussin de bello.


\ mèrer. Plante vivace épineuse vertôlan.
châtre, pcuyant former des buissons en
coussins de plus d'un màre de diamètre.
Racine principale fone dans sa partie proxi-
male, nombrarses ramifîcations ; fa.rilles
paripennées à pétioles raides,
çinescents,
6-12 paircs de folioles qui. on rombant.
trarrformcût le p&iolo on épine 1rÈ
wlnérâfltG. Irlfloreæ€arcs en grappe corym-
biforme ; fleurs blanches assez grandæ dont
l'étendard étroit dépasso peu 1e3 !ile3 ;
calice poilu, tubuleux à dems corrtes qui
$bsiste ajtour d'une gousse sJblrigone
à 4 graines. Floraison mai.iuin.

Plontago sabulata L- (plantaginacéesl

Plamain subulé (arx fanillesen alène). plante vivace, 5-20cm,


à souche ligneue gôzonname dense, tapissânt les fissures ou
formarn trè sûrypfit des coussinets (voûte
ferméel aux fârillæ pctites, linéaires, en alène,
raides, serrées, l'ensemble slrmonté de harnpes
raides ponant des épis oblonç de fleurs verdâtres;
cap*le à 2 graines ; les feuilles des années
pécédernes s'ælmulenl srr plæe dans le
cou§net, donnant un ensemble trÈ /
deme. Floraison mâi-aoùt. /
/
(ai.to*! cRo.lrET La v.rltaUn
S*À ct^^ êotÇe
àz HorsecLLe - CpDp-lgg

§l

L14 d.. t bb (t rrr.tunlrn dr*nunr: cspi ec p6a,mvoophite réfrgl je A,.L+;19


( <te
pro+s.rh!6
A..:O \ t.. \ , r..\_~ I\ "' 1 ,&...u... " ....:..\.i..L.o..I... - \........t. .. r Qn ~\. ~~\;~ _ l .. \ e U l ': , .

L._ L\"' < ·~~ 1 1, 2 ., \- ?J o.

CARTE DES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES D ES ILES POMÈGUES ET RATONNEAU


pOl ' M . I l. M O LI N 1E n

1'a.• I ... .
c....'..-r- '

'T. ,J• • •
f .. l ~ , _ ~~ .
.rCl

'P.:"'" ..
'.-0:;--

1 k ll o'll H n
Echell e

A H nr . à Cl iIIllIl ltll/ 1II1I/11i", ,,,,, r i SI" I;rr minuta.

" Hor. fi P lnn ta go subntat a ('1 Astr agatus Trogow lllho.


A$""r. ,; Cumplla/o .m m monsp ctiom ri Frenkmia intrrmcüia.
A ,'!;Suri" ,i" II." IIi ' r (1/ ' ~ ;1l' ....
r:; ;;'Sl Ga " j~lIr d Rn,mlarilllU ol/;r in{lli,'i .

... E_. M nl/... ,• •• Pi sL __ .__ ~ rn li


- 1/
ù.1n" àoo Cn *-" -tbtitblt-a-
-\_-
t
1{ r rl
.J 1..
i'1."
'il"
rl I :iJ
': a
*
i:
)ll

iii? I'l
I'
. aa
J; J
1 J,l.
É

d (
t ,,.
J J.;
t; .ir
.J .i
q
d
(
(
t,
'( ij
(]t
l{
J -5:
9.
t
'!
s.J
d
{ î-f-
r:o !
rd
§ "r i. {*u$i
3i 3..i Ë{ 3
§l
d;
-d
(J a-

::ui §tr§{: §
I:
It ili
{ss§{
1J

a.-Éo:-
c -! \
rS
I

il a

I I
l-t- -l r. !
^
!
J

!' ill t

Itéprtt ition dc,r pritr,:t1 rales eu1,rlccr ,lcr anrocialiotrr r rigeteler rttr
lc:r rocltet'c lit trlrarrx dc la I)r'rtvcnce occitlctrt;rlc [-a lar'grur .lll ,usuru erl
tttûrittrutn là' ou l-crpècr: lr l;r'1ucll': il rorceupond I uutt rrpl iururrt éeolugigrtc ;
lcü lfniLË tliccurrliuue l,r0lrlnlictlll ccr Iurcaul ilrrliquerrt l'tIfuletrt:c de l'er1,écr:
par picrlr iu,.rlis ou utasrsl üiacorrtir,u." g1 {cltotl dÙ ll Irlllc oit elle t lott
opliDrula,

M"lin ip.r 4gjt+


11 cci.lii: :i:i0)rÂL DE L' i.\v3:l?ÀI3E Zll:ii PtCA

it iên E1:irisirrtive : PS.0VE:'lCE ALPiS C0'!E. D'.r.ZUR

1 i;L::érc .: zcne : ll69ZC0 l4 Daie Crscri:tion: 1936

I:: - Cc::.1::e s) : Y-.:.SÊILLE

Exlreùt âr
§on Ce :a zone : ILES DU FRIOLiL
Inv trr Èrlr<. àg ?a'Früroù.<.
l5 Départe:ett : EoUCHES DU RlloNE
u:h"r-i ?, A.G- A'
- Al titui: ni;] ina Ie 0n (?o'..r tlaBr,r.r&r if*ltt r
naxinâ 1e 86 n t$
1ic - Sureri:::e en ha EcaLoSi1*r., Etr..É rhl1'.r-
F\orrr\*<- ?.N.t'Ê.F.ç. )
r6 Descrie r::1 tie Ia zone
I3ED.
Des c ri c t: i;'l écolc j.oue et Day saSere Les i 1es du !'«I0UL
scn. corrsti!:ées Pâr f ile de RÀToNNE.a.U aL nord et I'ile de
POYEGUas au s'-c, de.superficie équivalente.
D'une I::8eur noyenne de 350 n gou: "i:.e ligne de crêie
vâj1a:1t e:1tre ies côtes Ce 25 et E0 ;;r. Elles 3résenteni da:s leur:
tot3 iité u:: r3Ij.ef acciCenté et var:.é qu'acceniue::i I es
i.c-5:e'jses cr:i jes et Poinaes.
Ces iles, ioi: Ie Poir,i Ie Plus Prcche :si situé à 2 ic face
à y-:-!,S 3l LL: s;: i ioriele:1t Prése:ltes, ?a:' ::-rr voiu:e rociê'J( Êt
biaîc. dârs l: !a:;saêe iiiariti:e 2erçu Ce2u:s ia c:-'é pi'ccé=::'e'
Les vesi:3:s du ccuvert végéïaI Lé:ioj.3:É:lt d'une Cé3::adat:on
fcri .averc€e ci :enieau forestie:. La rare:é du sol -e-' l: ::i5ie
p Iu'/:oréirie :::.:rioueni à rerforcer Le c:::ctè:e C'eriCl"é Ce
celte zo;1e '

17 r^-é-àr ia 12 2.-ê

iin des iniérêts ieuilisiic.ues ::;:urs


ces :ies de Y::seiil.e esi Ia rePrcductic;l ies deux espèc:s Ce
puiirrs. PIus Ce 7O couples Ce Puffixs c::d:ésr niche::; !u:'
Pr;èg::es et u:e dizai;re sur Râtonneau.
Le ?ufi:: des Angl3is^ niche égale:e:'j: sur ces iles :a:s
aveL ies effec:iis beaucoup plus faibles. Les Passereeux nici:u:s
Ies plus re;a:o-uables scnt le Herle bleu*, yartinet pâ1e'. le
Tric.uet creille:'d*, 1e PiPli rousselinel.
PJ:- srIIe'trs I'i.te Cu Chate3u d'If â'l:r:e Ia seule si:iio:'r
iu Li2JrC s1cil:ex= (Podarci.s sicul.:) des Bcuci-es du F'hôi1e'
Fauni strcJe i.nvert Ébrés En dépit Ce I 'aspec t forte=ent
Cég:adé de ces:1es. i'I s'aBit certainenerl C'une des 1oc:Iités
Cu Rhô:,ie'
e1:a:-olc3lqu!i les ?lus lni4ressa:iÊs Ces :cüclles ra:son' eiire
Bie:t q',: IJ t.lJic y SO:t e:leZ pauire' el1
aurres, de I'aosence dÊ vé3é!at:')t ârbo'ée' plusieurs es!èces
c'ur e):tr:o:a::3ire 1riérêt b:ogé::raphiqr':e scnÈ pr'iserres'
Les Ce'-:': é1Éielris Ies plLs :::,]rquables sox-L un Car'ibique'
i,.p,..,tË À.r,.':-:< er un 1é:.é5r::.::dé, Z:gaasis etl'Jns, es?èces
Iic:i-alricaii:3 cu espssioIes un::.Je:ieni cli'lîues en Frânce des
iles du î::oul. Leur prése;':e peut s'expliquer Par une
inportatio11 aaaide:)telle ( rès anc::i':;.je su:v:e d'une acc linâtation
de lonBue tiu:ée. La preniè:'e de:es Ceux es2èces est encore de
r:os jcu:'s trÈ: ârondatïe Cans cer-"'ins secteurs fauorâbles'
D'auires espèces sont égaii'îen! des raretÉs : Ha'"ol'eus
ceiter,l:]]j e1 Percosia àr'evjs (Cc1Éoptères csrabj'ques) i Scaurus
f rtsr-ts (co:.s:aéré cci:;e dispar': :n Frânce
ei::lt se découverte
récexteàP'":o;'lneeu)e-A)loPhy:!zxprci'ces(TÉnébrionidés)i
Cyittnus roi-:Cicollis (trÈs rare Chryso;éliié connu d'un no;bre
trèsréduitieiocali'tés,vivântiurHyoser:sr:di:ta);Dottus
crirr:cus e: 2eris spoliara (C:;culicn:ié) i Catoicî'orphus et
rous:aj, Cai:?:Cé nyËecophiLe' co-''lensaI Ce '4phêenoÿ3ster
1Ye-r-§or, colln: seule:e;lt des envil-:is de B3:i:Juls
et des envircns
de l{êrseiIle.
Préciso.s c-le iouies ces esi::es oit é:é trouvées sur I'iLe
ie ?:io:i:egu :::s pâs encore sur c:i1e de ?':33ues'
I-es grol-;e:.e;1is litiorêux à irj û'1'u'1 ;3 '-] c'ln-u'î et L-';oniun
''Épidopiè::s parEic'JlièI:::ë1t
:rj;:utu; êb.i:::i ul1e iaune Ce
i:riéres-"a:ie, Iiées à Ia vé3éta''::: ha'rc?;11:: Ces rcche:s' Ccnt
.
^..::j,

r i^..êÉ:1ér s;i viSi:31


:.::-:3:é l2:::a:i c..:
iÉbe:g:nt
e-- i'ab:e:,ce a-l :;i:liÊâu for-es;:e :. Ies l:es c:1 Êr:cul
:r:re i Iore he::ecée eÈ 3r5usi:ve " e::ée ' L'esscclatlo:1 c)'iîtuao-
Saii:cerun el aiSch:rpodj'e gua rlr;cs: ccnixe:ii :3 2oile '
P:"J31'urs

ia-.sjtjensjs., §edui; Ijroreu.:' îeuc::un poliun -<'<'? '

puJ'.iur-Jsôeirs, ?lzntasc suàu'l.:r: Ec'hlu; i;'-':tiol';r-'' Sjlsile


seccjces. i.)o-':;:i -'c:lt: Ci-eP:s I:lr)ioCci:;j:':i'

lê3 - icn e:(Lsiai:: Incer:ttuGes I:é: s aux


ccesé c.1.:e:1ces ie i3 ccr)struction ou :::i
du F:-cuI sur l''a';enir tiu
j.ôn touj;urs
u i,ûsuI3::3 not3:-'r:eni au n!"::u d 'une e:(i e lls
pcss: 5)e de t::cne ur53n:sée'
DéveloPPe:-e:1t su:' t'ile d'ui': PoP ulai::n de
ch3is h.:ets
P U'.'3 ;'r i Porte:;:éjud:ce
O
à 1a nid:j--:3(: on c: ?,:f f in cer:dré.

13b - l ec S:'.-;3::a: '. 3e:::ln raisoi.:é e Cu D3tr1=o::e


to:'lS P cu: une
na!urel
-il H3i:lteni,r en I':i3t I'e n:Lieu insulaire ei au
;:ini:-u: ..1r.u.. côi j'ère qui hé5::ge un g:and nonbre d'esçèces
voisjn'
végérales et ail;ales rares souve;1t :bsentes cu cÔnEir1ext
Ccrltrô i.: I: pciul.ltion de chais hJiets
-,...^.. .rô .!.i)5.àôc

Ces iles ;éri.teraient l'élaboration et la nise en oeuvre


d'ur plan i: gestion prenf,ni en ccipi4 1a protection des
rLcr:esies nc:::eiles paÉsentes.
to aaÀ1i-d :::hie p ri;lcipa Ie
3:ili:3 L., i?+1 : Guide malacologique des environs de Marseille.
YcLlusques t-5.restres ec dulcicoles. BuIl. !'{us. Hist. Nar.
Yarseil.Le, 4, p. 360-347.
BICoT L. , lli4 : Une sous-espèce nouvelle dr..lgdtstis paralia
Zeiles dans les iles du lr-ttoral de Harseille (Lept.
Pte:op,ioridte'. AuIl. Soc. Ent. France, i? ()-1), p, 85-90.
eC.\.].DO:1.{ ?., 1973 - À propos o'Arthoiius à:rôar,--..
L'e:ltoi:ologis::, 3i (4-5) : 135-137.
BC.\.r.DoIÂ P. , i979 - ê. prcpos d'0r'titonus à,:.-)arus (Dé jean) (Co1.
carab:d3e) (1i:e note). L'Entcnologiste, l; (6) : 233-244.
Cl.i3TL..r.l{ G., It:,i - Rapporc ZNIefi sur Ia f:une vertébrée des IIes
du î3ICUL.
CH:TLé-N G., i966 - Inventaire ornitholog:que préIi:xinaire des
iles de Marse::Ie. Faune rie Provence. Bu1I. du CEE? n' 7.
CC l;S:3.ÿ.{T0I RE B0TA}lIQUe DE P0RC.UET.CLLES - Inventsires
départene:rtaiJ,: Ce 1a rég1on P.r.CÀ des espèces végétâles rares ei
neracées.
L.:.1-l;.:.: G., vID.iL P., l9ô5 - 0ise:i:( Ce ;er, nicheut's du
0ii:-0T i.,
Midj. de la i:::::e et de la Corse - E','oLut:cn e! i::]portanc: des
LSCL:.:,Cq H. , .?57 : Révj.sion slJsté:iatiqxe e: bicgécgraphtque Ces
ftôê.1.:dre (Dl;:. ) de France, I, II, â:in. de P3.rasitoicg:e, J?
(+). p. 301-ü:;.
yCLIlliEP. P.. :,:a Co., I974 ; Carle de Ia !'é:é!airon rie ]a î:a:ce.
FeuiIle Ce Ha::eille au I/200.00e.
M0LI:{iÊ... 3., ::31 - CataloEue des plantes r':sculaires des Bouches
du R:1ône, Ii?:::erie l'{unicipale, Marsei.l.Ie : I-I-vI + l-375
l{oP,l-ùUES G., 1;31 - Note sur la chorologie ce sceurus tri-<r:-s e:'t
ara:':ce (CoI. T::rebri.onidae). L'Entonologist:, l7 (2) : I00.
TiyCli-DLViD i.. I96l : Contribution à I'ét'.]:e de 1'écoIogj.e er du
peupie:ent Ces iles de la région narseill:ise. In Le Peu?Le:ent
des j.les de Ia yéditerranée et le problè:e ie 1'Insularj.té. C.lI.
Int. CI-F.S, L9it, p. 2L?-239.
vILL3 DE yJ-:.S:ILLE - }EE'/., 1977 - Récupérat:on des eaux usées
e: des boues résiduelles de 1a statiolr d'ép'..jrati.on à de-q fi;rs de
c ré:: : o:r C'Ês?::es ve rts.
) . ,.)ll
È. s.
r 1
âI C)
>i z t jjil
-)
t!,
I lr,
tIl ,:);l :ô
CT;
;!
,.t
t;
l-=+ 't
-rrr4 E
a,1 z üi
rvlrt -,l- o +
â.
.l
(,,N :l
orr
il i,';
or-
aD,H.) e,î \'\\
ot- c It
a a !.
ut )1
.-. il
r
o - ,l
OE

o .,à
3
o t r)
i+ \r
I
f
L @ ,l
'r\i. t c) lü1 '
\.: è
). ( r1I
I '.,
'. . \.-: è
^r
r,lt
i
.@ l1 o t
o I ,,\. *7
. ,.t ) I( )
\o.\ r/ o
'-i 1 I
L.' -\ '1 3 o &
m l-1 o
o0o D o
':u=(' /l lD' + '6
r\ +? o -' ô
.1 i ! (D.
-,
r_ ot!
U o ! r z
f. o m
F o
- è-
o
I I F
Io C 3 t"i
{ B
o a a
'Tl I 0a
v ,^, ) @ ô
c ,
ç)t î
3
=/
C t! c I
I
r
I |-
tl
tu

I
.J

o, o
1)

o
.,
r^ c À
-'
.:,-- §- o

c
09 l;
1 n, tl - ,t
I a
o Irt
a
o c J.
a 1- 3 (§
È u.o
:, IO
O :<.
'----r--aâ
iltt
l',, E r

tr'

Vous aimerez peut-être aussi