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Laure EMPERAIRE

VEGETATION ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES


DANS LA CAATINGA DU SUD-EST DU PIAUI (BRESIL)
- Editions de I’ORSTOM
I~N~STITUT FRANçAls
I DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPÉRATION

Tiravapx et documents microédit p


PARIS 1989
ISIN 2-7099-0950-2

0C ORSTOM

Q La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’artici

e 41, d’une part, I que les acopies ou reproductions strictement réservees .

Y l’usage prive du copiste et non destinées a une utilisatton collective) et. d’autr

a part, que les analystes et les coufies citaiions dans un but d’eaemple et d’illus

e tration. uKouIC rcprbsentation ou rr~rnchc!ion in:bgrzle. o,J :irtiEI!c. fJi:c ‘2 ?

a le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayanu cause. est illicite

8 (alinea ler de I’anicle 40).

w Cette représentation ou reproduction, par quelque prcxcCdé que ce soi1

s constituerait donc une contrefaçon ranctionnbe par les anicles 425 et suivan:

c du Code Pbnal3.
THESE de DOCTORAT D’ETAT
es SciencesNaturelles

présentée
à l’Université Pierre et Marie Curie
- Paris 6 -

par Laure EMPERAIRE


pour obtenir le grade de DOCTEUR
ès SCIENCES

VEGEI'ATIONETGESTIONDES
RESSOURCES
NATURELLES
DANSLACAATINGADUSUD-EST
DUPIAUI (BRESIL)

soutenuele 4 novembre 1987

devant le jury composéde :

Mr R.SCHNELL.Professeur
Mr H. PUIG,Professeur
Mlle A.-M. CATESSON,
Professeur
Mr J. BARRAU,Professeur ()R~OMFondsDocumentaire
Mr P. USSELLMANN, Directeurde Recherches
Mlle N. GUIDON,
Maître de Conférences N” : 26Nf Qgg
c< @#4~ 19@ Cote: /+
4+
“Para um cercadoassljn tem um L?UC&.&& pau.Agui
e acuh, eu estuu ajetfanduunspauzk7hi3,e nu d~hque&r, eu
repunhuela ~A~I?I~LJ Eu re&cu ela e vuu M-an& umas
ma&Mhas, as vexes tem a/gum amr& que me OQumas
varrlhhas, para fmr BUcomo um qukVa/W?hu&Ses,* mas
@fa, nesse/oca/aAeu na ienhupetu/ânc?& de ikar., Eu sou
caprkhus&5encb Mvernuque esia hum,plania tu& juniu, ai
mesmo lem a cana, a hanana,as mandtkas, ar’ eu que sou
estuckzz, pw essiessarv&x para n& fa/far pur9ue a genie
&ve se preve@-, n& hti ! fsse p&Mhu G&mandibcan& iem
bafata,masesseaf c’em,ai é a Maia a3geble corner,ai é essa
Mai’ essaswrana, &%a mzaxeka, ess;j,punia& /a iudttiha,
aiapnie vai saprevenk A @nie & v&mujto aperLs& a @nie
pm um bcz& e vai vendtx ”
RESUHE

La recherche menée au sud-est du Piaui dans le domaine aemi-


a’kide du Bréai I se situe à I ‘interface des relations homme-mi I.ieu,
San abject if est d’établ ir un constat des modes d’exploit& ion du
mi I ieuJ conat at paumant s’ouvrir sur d’autres propositions
d’exploitation, Trois objectifs ont pr&aidá à son organisation :
reai tuer dans leur contexte phytogkographique les modes de geat ion
de l’espace et des ressources naturelles (mise en évidence d’unités
de payaagee hamagénea quant à leurs caractéristiques écologiques et
d’exploitation); ti partir de cea éléments définir la cantribut ion
de chacun des koayatèmea au fonct i onnement de I a régi on et tenter
une analyse de la uiabilit.6 de ce schéma,
La première partie est consacrée à l’étude des cadres
naturels, les formations végétales sont décrites selon des critérea
phyaionomiques et structuraux, Une analyse écologique des eapkcea
et une étude flariat ique complètent cette approche deacript iue,Lea
caractéristiques (superficies cultiuéaa et pratiques agricoles de
l’agriculture traditionnelle et des nouuellea formes d’exploitation
du milieu - monoculture, éleuage et activités liées 9 lu principale
agglom&ation de la région) aant décrites en seconde partie; une
importance particulière est accordée aux prélèvements en bois, Un
bilan des superficies consacrées à chacune des actiuitéa est
établ i, une carte des unités de paysage intègre les données du
milieu naturel et des modes d’exploitation,
RESTRCICT

This research carried aut in the semi-arid areas af Brazil


centres on the interface of relation3 between man and the
enuironment, Its put-pose is to make an inuentory of the type3 of
exploitation of the environment, It ha3 been organized with three
objectives in uiea I to place in their phytogeographical context
the methods of managment of land and natural ressource333 (aith
emphas i g on I andscape uni ts which are homogeneous in their
ecological and managment characteristics); on the basis of these
data, ta define the contribution of each landscape unit to the’
functionning of the region and to attempt an anlysis of. the
uiability of the system,
The first part is deuoted to the study of the netural
feat ures , The uegetation (variaus form of caat ingas) is described
according physionomical and structural criteria, An ecological
analysis of the species and an analysis of the flora complete this
descriptive approach, The characterist ics (areas cuit iuated and
agricultural pract’ices) of traditionnal farming and of new forms of
exploitation (monoculture, I iuestock raising, act iuit ies connected
with the development of the principal vi Ilage of the region) are
descr i bed in t he second part, The areas deuoted to each of t hese
actiuities is indicated, FI map of the landscape unit3 combine3 the
data of the natural enuironment and methods of exploitation,
AuBrésil Comm!?
enl%?ce,GeIriYvi3~/
n àuralitpu être mnsirur’ilTaïslapari1~1~am?
ef /appui& nomfkwses personnes:
Les agr?Mt!ur s ei les~U?&S~5% S&I RaimuncbNonaionousuni avecgknérosiié obnné
leur temps et leur siwui: Je les remefckpcwr leur btenveiL?anca
et leur nospika/iteT

Hons?èurle Prufessaur &%NE& m ’ a ?M?a%a la Pnyfc@yrapn?êet atzffei//ie au


latzorato?redeBotaniquetropicale Paf son ense?..nement e1son érudit?& je lui cb?sunegrands
pari okma format?bn Mons?èurle Pr ufisseur PUWa accepté& suivf e mes travffux ef & dW&w

.&te thèse, ses rem3rqffes m lent beaucoup ak.69 &ns /a m& aupoh7i c& cette éfu&. ff~nsh2ur le

Professeur BARRAUma encouragéedans cefte vo?è& recnercne C’est gr&e à /appui ab


Ma&mo?selleLOURX.& Maître derecnercnesau CkR S, que la part?ède S)&ématique de ce
travail apu être menée
ffons?eur i&îSFLMANN,D?recteurL&recnercnesau CNRS, ef Ma&rne le Protkwur
C4ESSGNontzcepiédejuger ce travail Je leur expr?mema respecfueuserecwnaksance
&ffe étude n k.&t pu êfre menéeni même entreprrlse sans l’appui permanent de
f%&me GUiDUN Maîire & conférencesa I EHESS et responsable02 ?a M?ssionfranco-
Br&il?enne au P?&?i FIle m a tait banefi~~?er
a+ sa gran& exp.&?èke du P?&+et & sas 627nsejl.s
tout en me la?ssantla plusgran& linertécbns lergan?kat?en&mes iravaux au,sa?ndu groupe &
recherches Ouelle 33it ?b?remerc?& de5237 a?& amkale

f es khantillons a’berb?eruni &e ?àbiifiès soit par nos .w?ns, au Laborato?rede


Pnan&mm?e du Museum Nat&al dh%toke Naturelle, soit par /es fawnom Mes 1. AL1 OR&& C

ANLERSG+ MR ANUERSON,/Y~T?,4RBQ1. &M/iA FRF/RK 1. BAC/&ILUPL?iT?TIBARR#?,


Ci. CRLSï’LVAi,12ffU/lLEK B. @VIFS, A. C&N7Rv, RH MR.! E[ LT/f 7/S Jh! K/RhVR/DE
JR,A. KRAPUMXAAS,A. LUUR%E/G/!ILL? MAAS L. MARDINQ NL. MfNEZES 78. PENN/ffGK,N,
7 PLOWMAN,Ii?/+!POPPFNDIECK,H RU#WER,Gf S4S7RL L? S/?YPSC!! S 7RE2ENS a.
WASSHAUSEI(H PAN DfR WERf& &..! WURDACK,auxquels nous devons une grancb
reconnaisszza Jkkzque ?2ile souvenir duProt&%=ur DaMno deANDRADEi /MA, spéciahsie du
NoraMe, qui; en 1978 ei en 198î?,avaii acceptéd’?&?tifier nospremieres col/est?bns.

LA1 MRENH, f?I-LT ARMUD, /Y BARRAOAS E BERCff7OLD,S C4?YPE..o,


A.CCiGRR&!A, J DURELG!!L LU! A. NASSF, E PINK!! B. RKRA, D ROSet, a Sao Raimundo
Nonafe,J BASE?SLUP&< R BAS7B et LBAl/%A. membres o& la ?Y?ss?en FrancwBrésil?ènne
du P?&?i L& 1’Llniversite F.rale du P?àui ou du Laborato?re& Botanique Irup?ka?eL&
/‘Universifé Par?s 6, ont acceptésoif sur le terra???,sor’f au laboratoireJa&parf?b?perû ce
INTRODUCTION

1. OBJECTIFS

Dansunerégioncommele Nordestebrésilien (carte no 1>, unerecherche,botaniqueou


autre, nepeut rester à l’écart del’environnementhumain, On ne pénètrepasdansla c~&3Y1
pour découpersonespaceen graphiques,il y a un continuel aller et retour entre les villages,
les gens et ce microcosmeque constitue un groupe de recherchessur le terrain. La place du
chercheur, ses rapports avec la sociétéqu’il étudie ont été analysésdans les disciplines où
l’homme sous-tend l’étude, moins dansles sciencesde la nature. Dans les sciencesnaturelles,
les groupes humains apparaissentà travers la discipline étudiéequi déforme, filtre ou masque
certains aspects, en grossit d’autres, mais constitue un lien entre le chercheur et
l’environnement danslequelvit unesociété.
Cetterecherche, à travers la phytogéographie,se situe à l’interface des relations
homme-milieu. Son objectif est d’établir un constatd’un moded’utilisation du milieu, constat
pouvant s’ouvrir sur d’autres propositions d’exploitation. Trois objectifs ont présidé à son
organisation: resituer dansleur contextephytogéographique les modesde gestionde l’espaceet
desressourcesnaturelles d’ungroupehumain; à partir de ceséléments,définir la contribution
de chacundes écosystèmesau fonctionnementde la région et enfin tenter une analyse de la
viabilité de ce schéma de fonctionnement.Un véritable diagnostic intégrerait les aspects
culturels, sociaux-économiques,démographiques,agronomiques,écologiqueset autres des
populationslocales, et serait l’aboutissementdetravaux interdisciplinaires et noncelui d’une
extensionpluridisciplinaire d’unediscipline initiale, la botanique.Les résultats présentés ici
ne sont qu’une facette d’unprogrammeplus généralet s’insèrent à d’autresrecherches.
Unefois les écosystèmes2définis, les questionsposéesconcernentl’identification, les
moyensmis en œuvre et l’organisationdesmodesd’exploitation
,. du milieu, qu’ils soient liées aux
systèmesagraires (espacescultivés, approvisionnementen bois) ou non (collecte, matière
première oucombustible pour les,activités artisanalesou semi-industrielles...). C’estautour de
cesélémentsqu’estconstruit ce travail.
Si une telle étude doit sulvre les principes généraux de choix des variables et
d’assemblagede celles-ci, elle est aussi fortement modeléepar les caractéristiques régionales.
Dansla zonesemi-aride du Piaui, les contraintesdu milieu commeles disponibilités en eau, en
espacescultivables, en énergie, sont déterminantes dans l’occupation du territoire. A ces
contraintes,elles-mêmes moduléesau cours de l’année, il faut ajouter celles, exceptionnelles,

1 Une définition des mots en italiques est donnée en fin d’ouvrage.


2 Le terme d’écosystème est utilisé dans le sens dëcosystème non artificialisé, par opposition à celui
d’agrosyst$me.
2

dues aux sécheresses,Ce dernier aspect a donnélieu à de nombreusesétudes, peut-être au


détriment de l’analyse d’années dites normales, C’est durant ces périodes et non dans des
situations de crise que des éléments de solution peuvent être apportés et des changements
progressifs induits.
Indépendamment desescaractéristiquesécologiques,il faut situer la région sud-est du
Piaui dansson contexteévolutif, Celle-ci se trouve à uneépoquecharnière de son occupation,
L’amélioration du réseauroutier, l’implantation de projets agricoles, la création d’un parc
national, le développementdesa principale agglomération,Sa0RaimundoNonato,ont contribué à
modifier les systèmesd’exploitation du milieu naturel. A côté d’une agriculture vivrière, se
développenttrès rapidementdes activités grandesconsommatricesd’espaceet d’énergie. La
régionsud-est du Piaui, avecune densitéde populationtrès faible, de l’ordre de trois habitants
au kilomètre carré, joue en effet un rôle d’espacede réserve en terres et en bois et constitue un
front decolonisationagricole.
Jusqu’àquel point pourront se développerles nouvelles activités sansquecela ne se
fasseau détriment de l’agriculture traditionnelle, elle-même grandeconsommatriced’espaceet
dematière ? Lesdifférents modesd’exploitation, peuvent-ils coexistersur un même territoire?
Cesont deuxquestionsauxquellesnousessaieronsderépondresousleur aspectphyto-écologique,
En deçà de cette perspective d’aménagement,nous avons tenté de retracer les
différentes étapesdel’occupationhumainede la région, La constitution du groupede recherche,
destravaux archéologiquesétant à l’origine de l’ensemble des étudessur le sud-est du Piaui,
permettait, et demandait, une approche diachronique. Nous disposons dune séquencede
l’occupationhumainedébutantil y a 32.000 ans.Jusqu’àaujourd’hui, c’est la datationla plus
ancienneattestantla présencedegroupeshumainsenAmériquedu Sud.
Sur uneéchelledetemps beaucoupplus courte, et afin de mieux cerner et comprendre
Yorganisation actuelle de la région, il fallait également retracer l’histoire des étapes de
l’occupationhumaine accessiblespar desdocumentsécrits. Lesdocumentsphotographiquespuis
satellites ont permis desuivre les changementsdansl’occupationdu territoire depuis les vingt-
cinq dernièresannées,le paysagese modifiant profondémentà partir desannées1970.

Un desobjectifs de ce travail est, comme il l’a déjà été mentlonné, de replacer dans
leur contexte phytogéographiqueles modes d’occupation, mais sans pour cela réduire la
végétationà sonseul aspectdesupport écologiqued’un groupehumain. Les ~M%@%sdu Nordeste
sont des formations encorepeu étudiéeset qui se révèlent d’un grand intérêt floristique. Le
domainedes CM’@Y~ (carte n” 2) conserve d’immensesespacesintacts sur sa marge ouest
commeles plateauxducentre et du sud-est du Piaui, là oùa été créé le Parc Nationalde la Serra
daCapivara.C’est le seul parc du Brésil a être situé dans ces formations xériques. Uneétude
physionomiqueet floristique des c&W&8.çdu sud-est du Piaui a été menée.Ses résultats Sont
présentésindépendamment desdonnéessur l’occupationhumaine.
3

Le choix de la situation et de la taille de la zone d'étudea été dicté par plusieurs


impératifs écologiques,administratifs, liés à la structure du groupe de recherche et enfin,
pratiques, L'unité administrative locale, la communeou mun&@io, aurait pu constituer notre
unité d'étude.Le mun?ê,&ùdeSaoRaimundoNonato,recouvre un ensemblevarié de situations
écologiquesmaissataille, 11.000 km2,et letempsdontnousdisposions,nepermettaient pas de
menerce travail à uneéchelleassezdétaillée. L'aire étudiéedevait aussi inclure celle dessites
archéologiques.
La zonechoisie recouvre environ 5000 km2, est centréesur la zonede recherches
archéologiquesetcomprendlapetite agglomérationdeS&I RaimundoNonato, plusieurs villages
et deszonesd'habitatdispersé.Elle s'étendsur la rive gauchedu rio Piaui, entre 8" 30' et 9"
10' delatitudeet est limitéeàl'ouest par le 43" de longitude(photon" 1).
4

Carte no1 - La Mon Nordeste.wincbaux reliefs. situation dela zoned’étude

12

y fleuve

altitude z- 500m

/ -- limite d btat

- zone d étude 1r
--
/
/
/

\
0 50 100 150 200km
\ L
5

Carten~JA5qétation du Nordeste(U.N.E.S.C.O..1981, simDlifié)

- - -
- - - -
- - - -
- - - - - -
-n- - - - -
- - -
- - - -
- - -

---------
-------#-----t
--
+ - c - -y- - - HAGA JU
I L-L - - - - - - - - - - -

XT? h

I
hi - -- - -y--
JJ-+ - i
Photo.Vl- Imagesatellite de la zoned‘étude.L'oppositionentre les terrains sédimentairesdu
nord pratiquementdéserts,etlesterrainscristallins pratiquementdésertsdomaine
de l'agriculture traditionnelle, apparaît nettement (document I.N.P.E., image
LandsatMSSSdu 16/04/1981)
7

2. DONNEES

2.1. Données de terrain

Lestrois missionsprincipales sesont échelonnées de 1982 à 1986. Celles de 1982 et


1984 ont été consacréesaux aspectsphyto-écologiquestandisque la mission de 1986 a porté
plus spécialementsur l’agriculture. Deux autres séjours consacrésà l’inventaire des plantes
utilisées et aux premiers relevésfloristiques onavaientdéjàeu lieu en 1978 et 1979-80.
Il n’y avait encoreaucuneétudesur la végétationdu sud-est du Piaui. Cette situation
m’a obligée à consacrerunepart importante du temps à l’établissementet à l’identification des
collections de référence.Pour la définition et l’analyse des formations végétales, nous avons
procédéà une cartographie préliminaire d’après les photographiesaérienneset les images
Landsat.Un échantillonnagede type aléatoire est utopiquedans cette région, Une centainede
relevés phyto-écologiques par parcellesde 20 x 20 m ou / et par transectsde 80 x 4 m ont été
réalisés dans les différentes unités de végétation.Les caractèresécologiquesde la station, la
stratification de la végétation,sa compositionfloristique étaient relevées à côté des varigbles
individuelles commele diamètre, la hauteur totale, la hauteur de fût libre, etc. Nousayons
utilisé desfiches adaptées decelles du czibepourlerelevéméth=@tz& la v@tfion (God&~ et
al, 1983). Nosobservationssur le dynamismedesformations végétalesproviennentde relevés
sur des essartagesde différents âges.Avec la concrétisationdu Parc National de la Ser$a da
:
,,t;::
Capivara,la mise en observationde parcellesserait maintenantpossible.

Levolet dela rechercheportant sur les modesd’exploitations’appuiesur desenquêtes


de terrain réaliséesle long de transe& recoupantles diverses zonesécologiques.Un guide
d’enquête(annexe I > privilégiant les aspects consommationen bois, collecte, productions
vivrières et commerciales,moyenstechniquesmis en oeuvre et calendrier des activités a été
employé.Les 104 enquêtesà caractèresystématiqueont étécomplétéespar desentrevuessur les
activités dépendantes du bois (fabrication de la chaux, de briques, boulangeries)et sur les
activités agricoles(projets dedéveloppement,marchés,aspectstechniques).

. . . .
2.2. J es sources blbllowes et car-

Lacolonisationa été brutale et tardive, à la fin du dix-septième siècle. Les relations


antérieuresau dix-neuvièmesiècle sontpeunombreuses,ou peut-être encoreenfouiesdansdes
archives. Lestravaux d’ethnohistoirede L. Mott sur le Piaui, ont servi de baseà notre étude.
Lesaspectscartographiquesdesesdonnéesont été complétéspar unerecherche à la Bibliothèque
NationaledeRio deJaneiro et à la Cartothèquedel’ltamaraty .
A partir du dix-neuvièmesiècle, les informations sur l'état du Piaui ou les régions
prochescommelenord de Bahiaou le Pernambuco,sont plus nombreuses,Cesont desrécits de
voyageurs-naturalistes(voyagesdeFardner, Spix et Martius, Luetzelburg,etc,), desrapports
administratifs ou économiquessur l'élevage, l'exploitation des ressources naturelles, les
aménagements hydriquescommelarapportde Dodtsur lehaut-Parnaiba.
Enfin, pour lapériodeactuellelessourcesde donnéesse multiplient mais sont souvent
descompilationsdedonnéesstatistiques.~Lesétudesdecasàl'échelledu munk@?ùdansle .%&X?
semi-aridesont récentes; ellesdatentd'unevingtained'annéesaumaximum.
La liste des documentscartographiques,photographiqueset satellites utilisés est
indiquéeàlafin dela bibliographie.
9

3. METHODES

Les donnéespouvaientêtre traitées selon deuxméthodes,par ailleurs non exclusives


l’une de l’autre. On pouvait envisagerune étudedétaillée d’une unité de production par zone
écologiqueet alors recherchersescaractéristiquesen fonction de sonenvironnementet évaluer
son impact sur le milieu. Uneautre possibilité était de délimiter des unités soatiales dont
l’homooénéitéserait définie par sesdonnéesécoloaiaueset les modesd’utilisation desressources
en matiére et en esoace,C’est cette deuxièmeapprocheque nousavonschoisie en fonction du
contextegénéraldela recherche,Elle pouvait s‘appliquer, à desdegrésde précision divers, aux
différentesétapesdel’occupationhumaine.
La deflnttion d’un ‘paysageglobal’ telle qu’elle a et6 proposeepar Bertrand ( 1968) a
constitué le point de départ de notre analyse, Une unité I& pavsaqese caractérise par des
variables appartenantaux ensemblespotentiel écoloaiaue( E), exoloitation bioloaiaue ( B) et
utilisation anthroDiaue(A). C’est une unité spatiale où ces trois ensemblesde variables se
combinenten un équilibre dynamique.
Le potentiel écoloaiaue regroupe les variables climatiques, géologiques,
géomorphologiques, topographiques et édaphiques,soit l’ensembledesparamètresabiotiques.La
biomasse,sa structure, sa compositionet sa dynamique constituent l’ensemble exploitation
bioloaiaue.Enfin, l’utilisation anthropiqueenglobetoutes les activités humainess’appliquant,à
un instant donné,aux deux,ou l’un desdeuxensemblesprécédents,queceux-ci soient intacts, ou
déjà transformés.
Cetteapprochese superposeà l’approcheécologique.On y retrouve les conceptsde
biotope,biocénose,etc. mais les aspectsassiseterritoriale et distribution spatialey sont plus
marqués,Par contre, elle ometen partie l’aspectfonctionnementdesécosystèmes,artificialisés
ou non. Une telle étudedes mécanismesest indispensableet complémentaire,mais, dans une
région peu connueoù manquentencorede nombreusesdonnéessur l’identification des objets
étudiés,elle est prématuréeou réalisableuniquementsur detrès petitessuperficies.

Desdegrésdansl’utilisation du milieu ont été définis par différents auteurs, degrés


d’artificialisation selon Long( 1974), degrésde l’occupationde l’espaceet niveaux d’impacts
selonGligo et More110( 1982). Cesderniers auteurs considèrentcinq niveaux notés de 0 à 5
suivant le degré d’altération de la structure écosystémique, d’un espacevierge à un espace
totalementtransformé. C’estun systèmedérivé de celui-ci quenousavonsutilisé pour montrer
le degréd’altération desdifférentes unités de paysage.Deux types d’actionspouvants’exercer
avecdesintensitésdiversesontété reconnus,celles deprélèvementqui portentsur desindividus
et celles de substitution qui jouent sur des formations ou des peuplements,Les substrats sur
lesquelss’exercentsesactivités, potentielécologique(E) ou exploitation biologique(8), ont été
distingués, L’utilisation de cestermes a l’avantagede relier directementl’unité de paysageau
10

type d’actionauquelelle est soumise et non au résultat decette action commec’est le cas dela
notation deGligoet Morello.
Untableau récapitulatif des principaux modesd’exploitationdu milieu est construit
selon les types d’actions,prélèvement ou substitution , et les variables du milieu appartenant
aux ensemblespotentiel écologiqueou exploitation biologique, sur lesquels ces actions
s’exercent.
Tableau n’l - Principaux modes d’action sur le milieu

Substrat

4ction Potentiel écologique Exploitation biologique Commentaires


hnthropique E B

An les facteurs climatiques, géo-


logiques, édaphiques, histori-
Action nulle variables non modifiées variables non modifiées ques ou autres de cette non
utilisation doivent être
explicités

extractions de biomasse les actions, de type minier,


(chasse, collecte, libre- portent en général sur des
pâture, exploitation du individus et non sur des for-
bols) mations. II y a encore doml-
nance des écosystèmes.

As aménagements hydriques, substitution d’un mode les actions ont lieu sur des
Action de désalinisation des terres d’exploitation biologique formations ou des peuplements.
substitution par un autre (culture, Les agrosystèmes dominent.
pâturage)

Cetableaune se réfère pas aux unités de paysagemais seulementà leur composante


action anthrooiaueavecsix grandescatégoriesd’utilisation desmilieux. Ces modespeuventse
combiner sur un même espacemais souvent, l’un domine sur l’autre. La perception et
l’identification decas catégoriesd’utilisation dépendrontde l’échelle considéréeet du degréde
précision recherché.A une échelledonnée,une unité spatiale, homogène,quant à ses variables
appartenantà E ou à B, sera diviséeen autantd’unitésdepaysagequ’il y aura de types dominants
d’utilisation,
Si les unités de paysagesont caractériséespar desvariables appartenantaux trois
ensemblesE, B et A, uneseulevariable de l’un de ces trois ensemblesdevait être choisie pour
établir une première stratification de l’espace étudié. Le choix de cette variable initiale
classificatoire est lié à la dimensionde l’aire d’étude,au degréde précision recherché (et aux
contraintes matérielles de la recherchecommele temps, les donnéesdisponibles ou encoreles
disciplines impliquées).
Lavariable “unité géomorphologique” de l’ensemblepotentiel écologiquerépondaità
cesconditionset a constituéle canevasà partir duquelles unités de paysageont été caractérisées
11

et délimitées. Cette variable est compatible avec une échelle de travail comprise entre le
l/lOO,OOO et le 1/250.000 (échelle des documentsLandsat). A un degré de précision
inférieur, par exemplesur l'ensemblede l'état du Piaui, la variable climatique aurait pu être
utiliséedansles mêmesconditions,maisdanslecasdenotreaire d'étude,ceparamètren'a pasde
valeur discriminante.Au contraire, un travail plus détaillé au niveau d'uneunité d'exploitation
aurait mené à choisir la variable édaphiqueou topographiquecomme variable initiale
classificatoire.Cesproblèmesdepertinenced'échelleontétédéveloppéspar Long ( 1984).

Les résultats présentés s'organisent donc en fonction des ensembles potentiel


écologique, exploitation biologique et action anthropique, leur intégration menant à
l'identification d'unités de paysageet à la définition du rôle deces dernières dansl'utilisation
desressourcesnaturelles régionales, La viabilité de ce schémasera discutéeen fonction des
perspectiveslocales d'évolution. Une brève présentationdu Nordeste, présentation où sont
soulignéesles variables, climatiques, géologiques,historiquesà valeur discriminante, précède
cetteétude. ..a
13

4. LES CADRES REGIONAUX : LE NORDESTE

La région Nordeste,l’une descinq grandesunités géographiqueset administratives du


Brésil, ne recouvre pas une réalité homogènetant du point de vue écologiqueque socio-
économique.Si les premiers facteurs de différenciation de cet ensemble sont climatiques et
géomorphologiques, il faut leur superposer des éléments de stratification historiques et
économiques.

Lesquatreensembleshabituellementdistinguésà l’intérieur du Nordeste(carte no1)


f~rmVn? &3 !XlH&S fIWXl~l&bS klU litttff-d titklHtft&E CU SUHt, d’t3t UH WUUYt, lti M?lt?l, i’htjF’.95ttl, Iti

SertFioet le Meio Norte. Le mot Nordesteest cependantsouvent employé pour désigner


uniquementla régionla plus aride, celle duSerVio.
Untransect à travers le Nordeste(fig. no1>, à la latitude de 9” sud, celle de la région
sud-est du Piaui, souligne les divers aspects, climatiques, géomorphologiqueset
phytogéographiques deces régions, Schématiquement,la zonede la Mata est celle de la canneà
sucre, dans1’Agreste,la polyculture et l’élevagedominent; le Sert60constituele noyau central
du Nordeste,là où les sécheressesfrappent le plus durementet enfin, à l’extrême ouest,le Meio
Norte fait déjà partie du domaine pré-amazonienet vit de l’élevage, de l’agriculture et de
l’exploitation desesressourcesforestières,

4.1. La Mata

La zonede la Mata, celle de la forêt, le long du littoral oriental est une zone de
colonisationancienne.La forêt atlantiquey a été intensémentdéfrichéedès le début du dix-
septièmesiècle au profit de la monoculture de la canneà sucre. Aux dix-huitième et dix-
neuvièmestècles,cette monopolisationdesterres se poursuit. Actuellement, elle est renforcée
par le programmeProalcoolde.productiond’alcooldecanneà sucre commecombustible.La forêt
se limite aux terrains trop escarpéspour être cultivés et les collines de canneà sucre se
succèdentle longdu littoral entre les étatsdeBahiaet deRio Grandedo Norte. Plus au sud, dans
la régiond’il héus,c’est le cacaoqui domine.

Dansla zonedela Mata, les précipitations sontsupérieuresà 1300 mm et augmentent


du nord au sud. Les pluies sont importantesde février à septembre, le mois le plus sec étant
celui denovembre(fig. 2 a).
I . ,
-.9
. , .
ME10 NORTE s E RTAO
2ooocu
PRIClPl,ATm*s
moo

t- -_-_--- ce,ra#jo -__- _------- +&------------ _.__ - ____- -- _____ --caatinga-------- ----___ --__-------_- -____ -----J&-fo,&t-+
atlantique
-~ -.
Fig n’i - Transect dans b Nordrste P la latitude de S-sud
15

Lesplateauxdelaformation Barreirass'étendentle longdu littoral nordestin.Suivant


les conditionsclimatiques, semi-arides sur la côte nord dans le domainedu Sertao ou de
YAgreste,plus humidessur le littoral est, ils donnentdespaysagestrès divers. Dansles zones
sèches de la Mata, ces formations du Tertiaire forment des plateaux, des ~&/~I?LE, aux
superficies planes;plusausud,les paysagesdecollinesfortementdisséquéespar lescoursd'eau
pérennesdominent(Matsumoto,1974).

Sur l'étroite bordure littorale, les types de végétationsont variés et dépendentdes


caractéristiquesgéomorphologiqueslocales,mangrovedanslesestuaires, re.s&&w (formations
ligneuses bassessclérophylles) sur les anciens cordons littoraux ou encore dunes sur les
cordonsactuels.
Lima( 1961,citépar Kuhlmann, 1977) décrit brièvement les deux principaux types
de végétation forestière. Le premier est selon sa terminologie "la forêt sempervirente
hygrophile côtière" : la voûte forestière se situe entre 15 et 20 m, quelquesémergents
atteignentunetrentainedemètresdehauteur.Le sous-boisest dégagéavecune strate arbustive
peudense.Lastrate herbacéeestaussitrèsclairsemée. Limadistinguecetteforêt de celle du sud
deBahia,beaucoupplus prochepar sa structure et l'abondancedeslianes et desépiphytesde la
forêt amazonienne. .
Desenclavesdeforêt pérennifoliées'observentaussi dansle domainedes c&&&ws à
desaltitudes voisinesde 1000 m. Cetteforêt d'altitudeest moins densequela forêt littorale mais
on y retrouve la même stratification. Uneanalysefloristique comparativede ces formations
d'altitudeavecles c8&&~~etlesforêtsatlantiques permettrait de déterminer l'origine deces
formations.

Le défrichementde la forêt atlantique a commencétrès tôt. Webb ( 1979) cite un


documentdu dix-huitièmesiècle sur ladévastationde la forêt dansI'étatd'Alagoas: en 1769, le
massif forestier nedépasseplus une cinquantainede kilomètres de large et ne se prolongevers
l'intérieur quele long descours d'eau.Au dix-neuvième siècle, la culture de la canneà sucre
s'intensifieavecl'industrialisation delafabrication dusucreetd'autresdérivés. L'utilisation du
boiscommecombustibleaccélèreladégradationde la forêt, Plus au nord et vers l'intérieur des
terres,dansla Paralba,c'estlecoton, plus rustique, qui remplaceou concurrencela "graminBe
impérialiste",selon la formule decorreiade Andrade( 1980). Sur les terres nonutilisées pour
lacanne,dela polyculture associéeàde l'élevageest pratiquée,le caféest parfois cultivé mais
sonimportanceestmoindrequedanslazonedel'Agreste.
17

4.2. L'Aareste

Cette banded'une centainede kilomètres de large se définit par son caractère de


transition entre le littoral humideet le Sertao.Selon les auteurs, elle est assimilée à un faciès
humidedela czWti@(Lima, 1957)ou à uneformededégradationde la forêt atlantique(Correia
deAndrade,1980).Sonaspectdetransitionestrévélé tant par les conditionsdu milieu quepar
lestypes d'exploitation.Cetterégiontrèsdiversifiée a connudepuisla colonisationde multiples
cycleséconomiques.
L'Agreste,dansla zonenord, correspondau domainemorphoclimatiquede la façade
orientale du massif de la Borborema(carte t-VI) situé entre 600 et 1000 m. Ce massif
cristallin en partie recouvertde dépôtsdétritiques du Crétacébarre les massesd'air humides
venuesdel'estetdu sud-est, Sesramifications, suivant leur orientation, déterminentautantde
micro-climats, Au sud, dansl'état de Bahia, ce sont les contreforts orientaux de la &a~&
Diamantinaqui jouent ce rôle debarrière.

Lesprécipitationscomprisesentre 800 et 1000 mm suivent le mêmerythme quesur


la côte.Elles ont lieu en automneet en hiver (fig. 2b), le passagea un climat à précipitations
estivales se faisant sur la façadeoccidentalede la Borborema. Les températures moyennes
annuellesvarient de 18 à 22". L'isotherme de 22" correspondapproximativement à la cote
altitudinalede 500 m.

Lima ( 1957) classe la végétationde YAgresteparmi les forêts caducifoliéesnon


épineuseset l'inclut ainsi dans le domainedes c#W@s. En réalité, il y a une extrême
imbrication destypesdevégétationdanscerelief très compartimenté.La forêt atlantique, ou du
moins,uneforêt physionomiquementproche,se retrouvesous forme d'îlots dansles bf@s Ce
termedésigneenportugaisunedépressioninondée,mais dansle Nordeste,il prend le sensd'un
lieu humide,enclavedansunezoneplus seche.L'altitude et l'exposition au sud-est determinent
l'existence deces k@~, Leur importanceéconomiquea été soulignéepar Correia de Andrade.
Lesculturesy étant possiblestoutel'année,ilsontétéintensomentdéfrichés.
Mayoet Fevereiro ( 1982) ont réalisés deuxtranse& dansl'un desderniers br&s
del'étatdela Paralba.Lepremier proftl,effectuédans unezonedégradée, montre unevégétation
pluristratifiée. Commedanslaforêt atlantique, on retrouve une strate d'émergentsentre 20 et
30 m et unestrate beaucoupplusdenseentre6et 12 m. Les espècesdominantessont BOWG!JCI?&
v?kgUk&&sdanslastratearborée haute, Byrsutvma Sencea et ~~~li-rraguf~~e~~?~entre 6 et
12 m. L'autretransect, réalisédansunezoneintacte,ne présentepasde strates aussi nettesque
dans l'exemple précédent,mais la voûte forestière se situe plus haut,entre 25 et 30 m. Les
espècesdominantessontcelles déjàcitées,
18

Lima décrit sousle nom deforêts caducifoliéesnonépineusesdesformations, de 15 à


20 m de hauteur, s'apparentantaux c~~&z~~arborées. On retrouve dans cette forêt sèche
quelquesespècescomme &VX~ frk~?i$ma, Gzriw jammafu, Opunih hamuem, Spundias
fuoeraS ~~,$&!s~u~k~?... présentesdans la flore du sud-est du Piaui. Le pau-brasil,
G&%%@in?& t&nataestaussioriginaire decesformations.
La végétationde YAgresteest une mosaïquede formations forestières au caractère
décidu plus ou moins marquémais les paysagesportent, commedansla zonede la Mata, les
marquesd'uneutilisation anthropiqueintense,

L'unedes premièresactivités pratiquéesdans la région a été l'exploitation du Eau-


brasil pour la teinture rougefournie par son bois. L'élevage,activité complémentaire de la
culture de la canneà sucre a aussi commencétrès tôt sur les contreforts du plateau de la
Borborema,mais,avecledéveloppementdelapolyculture,ilaété repoussésurles terres plus
hautesetmoinsarrosées.
De la secondemoitié du dix-huitième à la fin du dix-neuvième siècle, la culture du
coton, arbustif puis herbacé,se développe.Mais, contrairementà la monoculturede la canneà
sucre, la production du cotonn'est pas toujours liée à une structure latifundiaire. Elle est
associéeaux cultures vivrières, maïs, maniocet haricots, A partir de 1850, un autre cycle
économiqueestengendrépar lacaféiculturedansles &X$X.
Depuis 1965, la politique agricole favorise à nouveaul'élevage(Correia de Andrade,
1980). En saisonsècheles troupeauxsont déplacés,soit à l'intérieur de YAgreste,vers les
zonesplus humides,soit vers la Mata. Cet élevagedemeure,malgré cette transhumance, plus
intensif quecelui du Sertaooù la libre-pâture domine.Le développementde l'agriculture dans
1'Agresteaaussi été liéàceluidesvillescôtières,Recife, Jo80Pessoa,...Les k@s sont alors
devenusdescentresdeproductionmaraîchères,

A c6tedescaractèresclimatiques et phytogeographiques de transition de YAgreste, i 1


faut considérer cet ensemblecommeune mosaïquede systèmesagricoles combinant élevage
monoculture et agriculture vivrière. C'est une zone aux limites imprécises, tant par ses
caractéristiquesécologiquesque par ses modesd'exploitation; elle joue un rôle de relais des
produits du Sertao.Dansles marchés de Caruaru ou de Capoeira,les plus connus, transitent
cuirs,troupeaux et produitsagricolesvenusdu Sertao(carten"l0).
19

4.3. Le Serta

Passésla Mata et 1'Agreste,c'est le Sertao qui s'étendjusqu'aux limites occidentales


del'étatdu Piaui. LeSertaoest la zonesèchede l'intérieur du Nordeste,mais ce mot a aussi le
sensde région peu peuplée,difficilement accessibleet éloignéedesvilles. C'est l'intérieur des
terresqui,dansle Nordeste,couvre prèsd'un million dekilomètrescarrés.

Le critère de définition du Sert& est essentiellementclimatique. Sa alimitation


correspondauPolygonedesSécheresses (~u&?~~&~&Y~s~ zoned'intervention du D.N.O.C.S.
etdelaS.U.D.E.N.E.'.Lesprécipitationsmoyennesannuellessontinférieuresà800 mm. Dansles
sw/w,celles desCaririsàlalimite dela Paraibaet du Pernambuco,ou au sud du massif de la
Borborema,ellesatteignent1000 mm. La principale caractéristique du régime pluviométrique
est son irrégularité interannuelle, l'écart pluviométrique annuel moyenallant de 30 à 50 W.
Les pluies ont lieu en été et en automne(fig. n'l), les trois mois les plus pluvieux totalisant
50% du total des précipitations. La saisonsèches'étendsur 6 à 10 mois. A l'exception des
serras, les températuresannuellessont élevées,supérieures à 25" avec une faible amplitude
thermiqueannuelle.
Lastation deSaoRaimundoNonato,au sud-est du Piaui, illustre le climat du Nordeste
semi-aride (fig,n"6, p.31), mais cette région, bien que durement touchéepar les dernières
sécheresses,ne se situe pas, en termes movens,parmi les plus sèchesdu Sertao.Celles-ci se
trouvent dansl'étatdela ParaibaentreSoledade(fig.no 2c) et Cabaçeirasdansle Pernambuco
entreCabroboetPetrolândiaavecdesprécipitationsinférieuresà300 mm.

LeSert?iose trouve sur deuxdomainesmorphoclimatiques(Ab'Saber,l969), celui du


plateaunordestinetceluidu Piaui - MaranhFio.
Leplateaunordestinest caractérisépar d'immensessuperficies aplaniessur un socle
cristallin. Il s’endétache desreliefs d'origine sédimentairecomme le plateaudel'Araripe, de
l'Apodi,laSerra Negra , celle du Moxoto,desensemblesd'inselbergsappelésserras (Serra do
Baturitéou dasMatas)dansla Paraiba, le Pernambucoet le sud du Ceara.La façadeoccidentale
du massif de la Borborema fait encore partie du Sertio. La carte no1 souligne les deux
principalesdépressionsdites"sertanejas": celle du Cearaet du Rio Grandedo Norte séparéede
celledu SaoFranciscoet du nord-est de Bahia par le plateausédimentairede 1'Araripe.Plus au
sud, dans la Bahia, le principal relief est constitué par la ChapadaDiamantina.Ce massif
précambrienaux nombreusesfailles et discordancesest en partie recouvert de formations du
Cambrienet du Silurien dontdescalcairesdelasérie Bambui. La vallée du moyenS%IFrancisco
correspondàun fossé d'effondrementde ces séries siluriennes (Moreira, 1977). La Chapada

1 Laslgnlficatlondes sigles est indiquée en fln d’ouvrage


20

Diamantinasépareles cours d'eauaffluents de la margedroite du Sao Francisco de ceux qui


s'écoulentdirectementdans1'Atlantique.
La deuxièmeunité morphoclimatiquedu Sertgo est le bassin du Piaui-Maranhao.La
&dimentation decebassinest liéeà unesuitedetransgressionset régressions,combinéesà des
mouvementssubsidentsetàdebombementsdurantlePrimaire,ère pendantlaquelleont lieu les
plusimportantscyclessédimentairesau Brésil (Moreira, 1977). Cetteévolution a abouti à un
relief decuestas,les unesséparantles terrains sédimentairesdes terrains cristallins (Serra
GrandedaIbiapaba,Serra Bom Jesus da Gurguéiaau sud-est du Piaui), les autres internes, en
retrait, et correspondantà la limite de la formation Cabeças.Le Piaui appartient presque
entièrementàcebassinsédimentaire.Seuleunefractiondu sud-est de cet état se trouve sur les
terrainscristallins.
Les formations végétalescaractéristiquesdu Sertio sont les c&w@ws, formations
déciduesà épineux. Leurs physionomiessontvariées, de la forêt sèchedansles zonesles plus
humidesà desfourrés à Cactacéeset Broméliacéessur des lithosols. Le principal critère de
définltlon descz#f~i?~sestceluideformatlonsdécidues.C'estlas~/v8&9stu8p/?y//8 de Martlus,
inclusedansledomainedesHamadryas.Cesdifférentsaspectsdedéfinition et de caractérisation
desc~~?&wserontdiscutésdans lechapitre 1.1.2.

LeSertEo,commeYAgreste,a connudiverscycles économiques. C'est, et cela l'aétédès


ledébutdu dix septièmesiècle, une zoned'élevageextensif. Toute la partie orientale du Sertâo,
soit les états actuelsdu Ceara,du Rio Grandedo Norte et de la Paraiba, a été occupéepar des
éleveurs; lesgroupesindigènesontétérepoussésversle Piaui decolonisationplus tardive.
L'élevagedans les fazendass'est accompagnédu développementdune agriculture
vivrière. Lesmassifsmontagneuxplushumidescommela Serra do Baturité ou celle desCariris
constituent deszonesd'occupationdenseayant le même rôle que les bft@s dans YAgreste.
L'élevage,pratiquésousformedelibre pâture,étaitséparéde l'agriculture. Correia deAndrade
(1980) cite à ce propos les fravessol?s,clôtures, murets de pierre, haies vives, ou parfois
fossés protégeantles cultures. La marque de ces hws.s&s est gardéedans de nombreux
toponymes.

Dansles îlots humideslacanneàsucre destinéeaux marchéslocauxétait cultivée, Au


dix-neuvième siècle, elle a été, commedansYAgreste,concurrencéepar le café. Les bergesdu
SaoFranciscoont aussi constitué des zonesprivilégiées pour l'agriculture; haricots et maïs
étaientcultivésselon uneagriculture de décrue.La constructiondu barragede Sobradinhodans
les annéessoixantea modifié ce schéma.Des cultures maraîchères irriguées se développent
maintenantsur le bord du SâoFrancisco,en particulier autour du pôle Petrolina - Juazeiro.
Actuellement, l'élevageet la culture du coton sont les activités dominantesdu Sertâo mais le
climat semi-aride decet ensemblene doit pasocculter desdifférences régionalesimportantes.
21

Lesterres desdépressionsconstituentdepauvrespâturagesou se prêtent à la culture du manioc


peuexigeante.Leshautesterres sontextrêmementpeuplées,la canneà sucre, parfois le riz, les
arbres fruitiers y sont cultivés. La région d’lrecê sur le rebord occidental de la Chapada
Diamantinaest l’un des plus grandscentresde productionde haricots et de ricin, Cescultures
sont mécanisées. La forme dominantede l’agriculture est, malgré cet exemple, celle dune
agriculture vivrière baséesur l’associationmaïs - manioc- haricot et uneculture commerciale,
cotonouricin. Larégion sud-estdu Piaui illustrera cet aspect du Nordeste.

A côté de l’élevage et de l’agriculture, deux autres activités ont eu une grande


importancedans le développementdu Nordeste,l’une est liée à l’exploitation de la cire de la
carnaubeira ~&~.w~?k~tiprun,VÉ?f&etl’autre à celle de la gomme de la manicoba (~%X+?C?~
spp .R
Lescarnaubais,ou peuplementsdecarnaubeiras,atteignentleur plus grandeextension
dansla zoneprochedu littoral nord.C’estle palmier caractéristique du Nordestesemi-aride. Le
tronc dela carnaubeiraest utilisé pour les clôtures et les constructions,les fibres de la feuille “”
pour la vannerieet enfin la cire recouvrant les feuilles a fait l’objet d’un commerceimportant
jusqu’auvingtième siècle.
LesmanicobaisdesplateauxduCearaet du Piaui, surtout du sud-est du Piaui, ont été
exploitésà la fin du dix-neuvième siècle.Lesconditionsdecetteexploitation seront mentionnées
au chapitre 4.1.5.

4.4. Le Meio Norte

Si, sur la façadeorientale du Nordeste,le gradient pluviométrique est très accentué,à


l’ouest la transition vers les zoneshumidesest beaucoupplus progressive (fig. t-r’1). Les
précipitations moyennesannuellesvont de 1000 à plus de 2000 mm à l’extrême nord du
Maranhti (fign” 2d). Lasaisonsèchehivernale s’étendsur trois à cinq mois. Lestempératures
moyennessont élevéessurtout dansles bassesterres dela partie nord.

La zonedu Meio Norte correspondà la partie orientale du bassin sédimentaire du


Piaui-Maranhao. Les dépôts du Trias et du Jurassique affleurent. Les fronts de cuesta
n’atteignentpas la même hauteur que dansle Sertio et s’abaissentprogressivementvers la
vallée du Tocantins.Les plateauxsont entaillés par les vallées de l’ltapicuru, du Grajau et du
Plndarê.Leurs vallées sont beaucoupplus larges et profondesque celles de la rive droite du
Parnaiba.Desplateauxbasaltiquescouvrentle sudet le sud-est du Maranhao.
22

Le bassindu Piaui-Maranhaosesitue à lajonctionde trois domainesbiogéographiques:


les C&~?ZJWnordestines,le cew& du Brésil Central et du Piaui-MaranhEïo,et la forêt
amazonienne, LeMeio Norte réunitdesélémentsdecesdeuxderniersdomaines.
Le ce,w% substitue progressivementla casilngaà l'ouest de l'état du Piaui. Les
plateauxdusuddu Piaui et ducentre-est du Maranhtio,sontrecouvertsde cwf.%& formations
pérennifoliéesde type savane.Suivant les conditionsd'humidité, le type de sols et l'action
anthropique,cescew&@speuventêtreouverts (~ampu/rinpoet camposu&~ou avec unestrate
arborée continue (cerrd SS: et cerr.&+$ La substitution w&&Y- W-E& n'est pas
uniquementliée aux caractéristiquesclimatiques mais aussi aux conditions édaphiques.Ainsi,
sur les plateaux bordant la vallée du Gurguéia,on observe dans la zone de transition, des
ceffzzï& sur les plateauxlatéritiquestandis queles sols sablo-argileux des dépressionssont
recouverts de E&&U Des types intermédiaires de cerrtiscaducifoliés ont été décrits par
Fernandes,RodriguesetCastro( 1985) lelongdu Parnaibadansla régiond'Amarante.
Dansla partie septentrionaledu Meio Norte, ce sont les formations forestières qui
dominent.Le nord-est du Naranhaoet le nord-ouestdu Piaui, jusqu'à la latitude d'environ 5"
sud, sont recouvertsde babacuais,palmeraies à Orbygnl3spp Selon Aubréville ( 19611, ces
palmeraies, aujourd'hui d'importance économiquevitale pour la région, constitueraient une
formededégradationdela forêt amazonienne.La rapiditéde régénération et la résistanceau feu
desbabacusconfirme cettehypothèse(Andersonet Nay, 1985).
Le littoral du Neio Norte est le domainede la mangrove,les duneset fest!fl@s ne se
trouvant qu'à l'est de l'embouchure du Parnaiba. Cependant,le cordon de mangrove est
interrompu dansla baiede%o Narcos,àla confluenceduPindarê, du Grajauet du Nearim, par
desformations herbacées,semblablesàcellesrecouvrantl'îlede Narajo.

Lavéritablecolonisationdu Naranhaos'est faite par le littoral; certes, l'élevages'est


développésurlesplateauxdu sud mais commeun prolongementdesmouvementsde colonisation
dusudetdel'estdu Piaui.
Dansla région desbasses-terresautour desfleuves Grajauet Nearim, l'élevagedans
les caz~p~ssedéveloppetrèstôt,audix-septième siècle. Dansla vallée de l'ltapicuru, c'est une
. agriculture baséesur le riz et le coton qui domine. Cette agriculture est associéeà des
productionsvivrièresde maïsetde manioc.Lesrivesdu Pindarê ont été au dix-neuvième siècle
consacréesà la culture de la canneà sucre. Cetteculture, sansavoir eu autant d'extensionque
dansla zonede la Mata, a été à l'origine de nombreux eflge/&q unités de production de sucre.
Avec l'abolition de l'esclavageen 1888, cette activité a rapidementdécliné mais aujourd'hui,
elle reprendavecla mise en placedu programmeProalcool.Dansla partie ouestdu Naranhao,
uneautremonoculture,celledu rkestaussien plein développement.
23

Au nord, l’exploitation des babacuspour leurs amandesoléagineusesconstitue la


principale activité. La région desbassesterres est aujourd’huiencoreconsacréeà l’élevagedans
les prairies inondables,à ,laculture du riz et ducotondansdesterres prlses à la forêt.
Au sud,dansla zonedes ~~raMé7s,il y a eu aussi une phased’exploitationde latex, non
des ManlWzomme dansla cwW?@, mais des Hancorn& les manoabeiras.Maintenant,c’est à
nouveaul’élevagequi domine. Le bétail a d’abordété destiné aux marchésdu littoral oriental
puis, avec l’ouverture d’axes routiers nord-sud, à l’approvisionnement de Sao Luis, Des
monoculturescommecelles de la canneà sucre, du riz (en culture irriguée) sont aussi tentées
(Rivière d’Arc, 1987). Dans la zone plus humide, au nord du Rio das Balsas, la forêt est
exploitéeet défrichée au profit d’entreprisesagro-alimentairesoud’élevage.

Larégion Meio Norte apparait ainsi, sauf danssa partie sud-est, commeindépendante
en regarddu catenaconstitué par les zonesde la Mata, de YAgresteet du Sertao.La région sud-
est du Piaui bien qu’à peude distancedu Meio Norte ne maintient aujourd’hui que peu de liens
avec cet ensemble.Par contre, aux dix-huitléme et dix-neuvième siècle, une partie des
troupeauxet marchandsdu Maranhaoy transitaient.
LE SUD-EST DU PIAUI

1. LE POTENTIEL ECOLOGIQUE

1.1. Les facteurs réaionaux d’homoaénéité

lti1.1, LECLIMAT

L'étudedu climat du sud-est du Piaui s'appuiesur deux ensemblesde données.D'une


part, nous disposonsdes donnéesuniquement pluviométriques de cinq postes relevant du
D.N.O.C.S. : Sao RaimundoNonato(1911-19811, Sao JoZiodo Piaui ( 1911-
19721, Caraco1( 1963-1974), Anisio deAbreu (1963-1982) et Cantodo Buriti (1963-
1982). Del'autre,desdonnéespluscomplètesproviennentde la station de Simplicio Mendes,à
150 km au nord-est de SaoRaimundoNonatoet d'un abri installé en 1983 à Sao Raimundo
Nonatomême.

l.l.l.l.Lestemoératures

Le diagrammedesvariations mensuellesde la température(fig. n"3a) portant sur la


périodejanvier 1984-juillet 1986 indiqueunetempératuremoyenneannuelleélevée(28") et
uneamplitudethermiqueannuellepeu Importante(SO>.Le mois le plus froid est juin avecune
températuremoyennede25' et un minimum absolude 12".Au pieddelaSerradaCapivara, les
nuits sont beaucoupplus fraîches avec des minima prochesde 10". Le début de la saisondes
pluies,en octobreetnovembre,estla périodela pluschaudedel'année.La température moyenne
avoisine31" et les maxima atteignent45".

1.1.1.2. Lesorécioitations

L’irréaularité
B
La figure n"4a soulignecette irrégularité : elles-ci ont oscillé entre 250,5 mm en
1932,annéecatastrophique,et1269 mm en 1974.Cettedernièrevaleur,la plus élevéesur 70
ans d'observation,reste largement inférieure aux 1462 mm d'évapotranspirationpotentielle
annuelleestimésselonla méthodedeThornthwaite(fig. n"6). La moyennedes précipitations est
de 689 mm avec un écart-type de 200 mm mais cette donnéemoyenneest sans grande
signification.
26

Fig. n’3a - Précipitations et températures mensuelles à Sao Raimundo Nonato de 1984 à 1986.

250 60

200

150

100

50

0
JMMJSNJMMJSNJMMJSN
1984 (612 mm) 1985 (1176 mm) 1986 (698 mm)

100

90
80

70
60

50
40

30

20

10
0
JMMJSNJMMJSNJMMJSN
1984 (612 mm) 1985 (1176 mm) 1986 (698 mm)
27

1400 Pmm Fig.n'4a - Précipitations annuelles à Sao Raimundo Nonato de 1911 à 1981 -

T
1200

1000

800
-
600

400

200

0 1 i
1911 1916 1921 1926 1931 1936 1946 1951 956 1961 1966 1971 1976 1981
Jl
Fig.n"4b - PrécipitationsannuellesàSZoJoZo doPiauide 191 1 à 1972 -
1400 Pmm

1200
T
1000

800

Il Il+-
600

400

200

0 : t::::t,:I ~
1911 1916 1921 1926 1931 1936 1941 1946 1951 1956 1961 1966 1971 1976 1981

Fig. n'Sa- Distribution des précipitations annuel1 Fig.n'Sb -Distribution des précipitations annue'
30-% S?~oRaimundoNonato - 30-% à Sao Jo20 do Piaui -

25 25

20 20

15 15

10 10

5 5

0 0
0 1234 5 678910111213
28

La distribution destotaux pluviométriquesannuelsdurant la mêmepériode apportedes


élémentscomplémentaires,Leur distribution (fig. no Sa) est prochede la normale, beaucoup
plus régulière quela distribution despluies à SaoJo80do Piaui (fig, no 5b). La classemodale
pour la station deSaoRaimundoNonatoest celle des précipitations comprisesentre 600 et 700
mm mais son effectif est faible. Cetteclassene regroupeque 22 % de toutes les observations.
L’intervalle 200-600 mm regroupe par contre 35% des effectifs, En d’autres termes, la
probabilité d’avoir uneannéeavecdesprécipitations inférieures à la moyenneest d’unesur trois
cequi, pour desexploitantsagricolesen situation déjà précaire, empêchetoute accumulationde
produits agricolesou decapital. Demême, les précipitations d’uneannéesur cinq relèvent d’un
régimearide aux précipitations inférieures à 400 mm. A l’opposé, la probabilité que les 1000
mm annuelssoient atteints n’est que de 6 %. Et des pluies, même abondantesne sont pas
toujours, suivant leur intensité, leur fréquenceet leur date,bénéfiquespour l’agriculture.

Les sécheresses,leur éventuel cycle et leur prévision ont fait l’objet de nombreux
travaux. Nousrappelleronsici seulementquelquespoints principaux.
L’existencede périodessèchesest liée à des perturbations dans les déplacementsdu
Front Inter-Tropical (F.I.T.), perturbations qui peuventêtre reliées à des modifications des
températuresdesurfacesde la mer (S.S.T.> . La mise en évidencedeces modifications permet de
prévoir les phases de sécheresse avec 6 mois d’avance environ (Servain, 1986;
Hastenrath,1984). Mesquita,Gait et Morettin ( 1986) ont relié la série desprécipitations de
Fortaleza,série la plus complètedu Nordesteet débutanten 1897, à celles des variations du
niveau de la mer à San Franciscoet à Balboa.Un décalagede six ans apparaît entre ces deux
séries dedonnees.Pour l’instant, cespossibilités deprévision à moyenet à longterme n’ont pas
fait l’objet d’applicationsdansla mise en placedesprogrammesd’aide.

Lesorécioitations aucours del’année


Lasaisondespluies s’étend,en termes moyens,d’octobreà la mi-avril (fig. n”6) mais
la datedu débutdespluies commela répartition de ces premières précipitations, déterminantes
pour la productionagricole,sont variables.
Untableaudu mois dedébutde la saisondes pluies (tableau n”2) a été dressépour la
période 19 12- 198 1, Si les premières précipitations ont lieu en octobre ou novembre dans
90% descas, leur distribution est très irrégulière. Ainsi, durant les années1953,,54 et 57
par exemple, les pluies ont été abondantesle premier mois puis pratiquement nulles le mois
suivant lors de la périodededéveloppement desjeunesplants.Un autre exempleest donnépar la
série janvier 84 - décembre86, soit à la fin de la dernière sécheresse.Desprécipitations ont
lieu débutseptembre1984 mais elles ne prennentunecertaine importancequefin octobre (fig.
n”3a). Il y a alors quelquesjournées pluvieusessuivies de périodessèchesde plus en plus
courtes,Despluies suivies, n’aurontlieu qu’aupremier trimestre 85; elles se prolongerontau-
29

delàdela normale,jusqu'enmai etmêmejuin 85. Cetteannée,les récoltesont été compromises


par l'importancedesprécipitations. Par contre, la saison 85-86 en dépit de précipitations peu
elevees,s'annonce bonne selon les agriculteurs. Ces préclpltatlons molndres interviennent
aprèsuneannéeparticulièrement pluvieuse,unesaisonsècheplutôtcourteet doncunecertaine
reconstitutiondesréservesd'eau.

L'intensité desorécioitations
Lespluiessont en généralde courte durée.Pendant166 jours sur les 224 de pluies
dela période 1984-1986, le tempsde pluie a été inférieur à une heure. Nousn'avonspasde
mesuresdel'intensité, en particulier de l'intensité instantanéemaximale, despluies et de leur
action érosive. Les seuils permettant d'évaluer le nombre de pluies érosives dépendent
évidemmentdescaractéristiquesdelastation étudiéemais on peut considérerqu'audessusd'une
intensité de 1 mm/ mn pendantun minimum de 5 minutes, des risques d'érosionapparaissent
(despluiesd'intensité inférieure maisatteignantdessolsfragiles,déjàsaturés, ouencoresur de T
fortes pentessuffisent à provoquerdesphénomènes d'érosion). Entre janvier 1984et juillet
1986,ily aeuàSao RaimundoNonato98 jours despluies (plus de 40 % desjours de pluies) r+'
demoinsde5 mm.Cesprécipitationsseraientdoncsansactionérosive marquée.II est par contre
impossibled'évaluerl'importancedesautrespluies.
Lespluiessont brèves et extrêmementlocalisées.Desagglomérationscommecelles de .;
.%aRaimundoNonatoet de VarzeaGrande,distantesd'une trentaine de kilomètres et dansdes
situations homologues par rapport aux principaux reliefs présentent des rythmes VI
pluviométriques distincts, Les premières pluies permettant de planter peuventse produire
jusqu'àunequinzainedejours dedécalage d' unezoneà l'autre.

Donnéesoluviométriauesdesdifférentesstationsdusud-est du Piaui
Cesdonnées sont résuméesdans le tableauci-dessous. Les périodesd'observations
variantd'unestation àl'autre,nous n'avonsutilisé pour lescomparer quela périodecentréesur
1963-1974 (1972 pour SaoJoZodoPiaui, 1973 pour CantodoBuriti).
Lesdeuxstations de SaoRaimundoNonatoet de Sao Jo30do Piaui sont comparables
quantàlalongueur deleurssérieset leur moyenneannuelledeprécipitations (fig. no 4a et 4b).
On note aussi que si, comme dans tout le Nordeste,les grandes phases humides et sèches
coïncident,il n'en est pas de même pour les petites variations interannuelles : l'année 1945
particulièrement pluvieuseàSaoRaimundosesitueà peineau-dessusdelamoyenneàSaoJoao.
Les autres stations de Caracol,Anisio de Abreu et Cantodo Buriti apparaissentà
premièrevue beaucoupplus humides quecellesdeSaoRaimundoNonatoet de SaoJo80do Piaui
mais leurs relevés portent sur de plus courtes périodes. Si on analyse uniquement les
précipitations concernant la période centrée sur 1963-1974, ces différences sont bien
moindres.Durant cette période, les pluies ont commencéplus tôt dansles mun~c@~ùsdu sud,
30

SaoRaimundoNonato,Anisio deAbreu et Caracol,que dansceux du nord, Sao Joaodo Piaui et


CantodoBuriti. Toutefois,cette différences’atténuesi l’on compareles séries complètesde Sao
RaimundoNonatoet deSaoJo80doPiaui. Cesvariations semblentdoncrésulter de l’irrégularité
memedu régime pluviométrique et nondecaractéristiques topographiqueslocales.

Tableau n’ 2 - Précipitations movennes annuelles et mois de début des pluies dans différentes stations
du sud-est du Piaui

Station Sao Raimundo Si30P,aul


Joao do / Car&go / Caraco1 / A;;si;;e
Nonato

période i 191 l-1981 1911-1972 ’ 1963-1982 1963-1974 ’ 1963- 1974


d’observation 1
(années) (58) (53) (17) (12) (17)
l I
précipltationsl 689 672 823 798 l 836
annuelles mm I
(écart-type) (200) (251) (272) 1 (181) ) (143)

kriode 1 1963-1974 1963-1972


(8) 1/ 1963-1973
(,,) / 19,74 1 19::0:,,4
l’observation
années) (11)
I I
834 I 746 I 798 853

(201) (121) (181) (118)

B septembre/ 9 %
I 1
8%
5
50 %

I
E 3 5 5 2
SI novembre 27 % 62,s % 45 % 17 %
31

1,1.1.3. La nébulositéet l'insolation

Les seules donneestllsponlbles sur l'lnsolatlon sont celles de Slmpllclo Mendes.


L'insolation yvariede 162,7 h en février à 322,8 h en août,soitrespectivement46 à 88 W de
laduréemoyenned'illumination.Cettedernière valeur de 88 W est à souligner car elle montre
une nébulositénon négligeableen pleine saisonsèche. Lesvaleurs mensuellesdu rayonnement
solaire global telles qu'elles ont été calculéespar Mota, Beirsdorf et Acosta ( 1977) oscillent
entre 11 et 17 kcal/ cm2. Le rayonnementannuelde l'ensembledu Nordeste,à l'exceptiondes
îlots montagneuxsesitueentre 170 et 180 kcall cm2.

1.1.1.4. Lebilan hvdriaue

Les variations de l'humidité relative au cours de l'année ne sont pas extrêmement .


marquées-ASâoRaimundoNonato,l'humidité relativeoscille entre 80 et 90 % durant la saison
despluieset 70 Wen saisonsècheaveccependantdes minimaabsolusde35 % enaoût.
La méthoded'évaluation de l'évapotranspiration potentielle de Thornthwaite a été
appliquéeà l'ensemble des régions du Nordestecouvertes par le Projeto Radam(D.N.P,M.,
19731, A Sao Raimundo Nonato, le bilan hydrique précipitations/évapotranspiration
potentielle est légèrementsupérieur à 0 au mois de mars (fig. no 61, le bilan desautres mois
étant négatif(lesdéficitatteignent 115 et 119 mm respectivementen débutet en fin desaison
sèche).

Fiq. n’6 - Précipitations et évapotranspiration potentielle annuelle


160 à Sao Rainhndo Nhato -
mm

140

120

100

80
60
40

20
0
JFMAMJJASOND
( D.N.P.M., 1973 )
32

1.1.1.5. Lessynthèsesclimatiaues

Les objectifs d'une classification climatique conditionnent en partie le choix des


variables utilisées, Ainsi, lescritères hauteurmoyenneannuelledespluies et duréede la saison
sèchepeuventêtrefacilementcorrélésauxunités phytogéographiquesdel'étatdu Piauil mais il
n'estpasalorstenu comptedelaprincipale caractéristiquede la région semi-aride, c'est à dire
del'irrégularitéinterannuelledespluiesetdeses répercussions,

Le projet "Delrm&@i~ e ~?~&V?~II~& c4?Brasil semi-&?Lb ", projet de la


S.U.D.E.N.E.,en s'appuyantsur les travaux de Hargreavessur le Nordesteretient deuxcritères
declassificationclimatique (GadelhadeLima, 1983):
- l'occurencedeprécipitationsannuellessupérieures ou inférieures à 900 mm avec une
probabilité de 75 W ;
- le nombre de mois durant lesquelsles précipitations excèdentl'évapotranspiration
potentielle.
Lacombinaisondecesdeuxcritèresaboutità laclassification suivantedesclimats:
- P supérieur ou égalà 900 mm avecuneprobabilitésupérieureà 75% :
- plusde 10 moisfavorables:climatsuoer-humide
- de8 à 9 mois favorables : climathumide
- moinsde 7 mois favorables: climatdetransition sud-humide
- P inférieur à 900 mm avecuneprobabilitésupérieureà 75 W:
- plusde 4 moisfavorables:climatdetransition semi-aride
- de2 à 3 mois favorables :climatsemi-aride
- moinsde 2 moisfavorab1es:climatatJg.g
Seloncetteclassification, le climat dela région sud-est du Piaui sesitueàla limite des
classesarideet semi-aride. L'utilisation decesystèmefait correspondreles régionsdeclimat de
transition semi-aride,semi-arideetarideaux limites du Polygonedelasécheressedéfinies par

1 Si l’on considère les critères climatiques de la distribution des formations végétales au Piaui, il
apparaît que la présence de tz&/hga est liée à des pluviosités inférieures à 1200 mm et une saison
sèche de cinq à six mois. Ces formations décidues supportent des températures de mois le plus froid
inférieures à 16’; par contre, le cerrsdo du Piaui est lié à des pluviosités comprises entre 1000 et
1300 mm, quatre à cinq mois secs et des températures supérieures à 19’. La forêt semi-décidue
se trouve sous des pluviosités supérieures à 1200 mm, une saison sèche de trois à quatre mois et
des températures du mois le plus froid dépassant 20’.
Selon la méthode d’Aubréville, un mois est considéré comme sec si les précipitations y sont
inférieures à 30 mm. Les deux méthodes, d’Aubréville et de Gaussen (un mois est sec si les
précipitations y sont inférieures à deux fois la température moyenne), ont été appliquées à l’étude de
la végétation du Piaui. La saison sèche définie par la méthode d’Aubréville permet de mieux cerner
la répartition des formations végétales (Emperaire, 1985).
33

la S.U.D.E.N.E.et le D.N.O.C.S.et détermine ainsi, aux impératifs administratifs près, les


rnun~è~~k~s bénéficiantd’uneaide.
Du point de vue biogéographique,la limite transition sub-humide/transition semi-
aride correspondà la zonede passagedu &w&à la CBY~&Z Une classification plus précise
demanderaitune subdivision de la classe “aride” en plusieurs sous-unités, presque tout
l’intérieur du Nordesteétantenglobédanscette seuleclasse2,

2 Afin de faciliter des comparaisons entre la région sud-est du Piaui et d’autres régions
confrontées aux mêmes problèmes, nous avons situé son climat selon les principales systèmes
employés :
A. Classification de Ki%oen
- évapotranspiration potentielle supérieure aux précipitations
ETP = 1462 mm > P= 644 mm (selon les données du D.N.P.M., 19731
végétation steppique .. .. .. . .. .. . .. . .. .. . .. .I..I . .. .. .. .. .. .. .. .. . ,. .. .. .. . ..climat semi-aride BS
- température moyenne annuelle supérieure à 18’
,T = 28’ > 18’............,..................,....................... I . .. .. .. .. .climat chaud h
- saison sèche en hiver . .. .. . .. . .. .. . .. .. . .. .. .. .. .. ... . ,. .. .. .. . .. .. .. .. . .. .. .. . .. .. .. . . .. .. .. . .. . w
- précipitations du mois le plus pluvieux d’été au moins 10 fois supérieures à celles du mois le
plus sec : p(3)= 134 mm > 10 p(7) = 10 a 0,l mm . .. .,......, . .. . .. .climat à sécheresse hivernale
climat semi-aridechaudà sécheresse
hivernale Bshw ~7

B. Classification de Gaussen
- température du mois le plus froid supérieure à 0’; t(min) = 25’ J o’........... climat thermique
- température du mois le plus froid supérieure à 20’ et température moyenne annuelle inférieure à
30’; @min) = 25’ > 20’ et T= 28’< 30’ . ...I............I....I...II..I....... . .. . .. ,. .. . .. .. .. .. .. .classe T 5
- moinsde 8 moissecs durantl’hiver et p (i1 < 2 t (i) durant cinq mois .. . .. . .climat xérochiménique
- indice xérothermique X indiquant le nombre de jours biologiquement secs : cet indice n’a pu &tre
calculé pour Sao Raimundo Nonato, la station la plus proche pour laquelle il a été obtenu ( X =
189, Galvao, 1967) est celle de Remanso à 90 km de Sao Raimundo Nonato vers le sud-est)
15o<x<200 . ..II.I.....II..,...........I..I......I......... . ,,,... ,I.......l.I . . .. .. .. I.aII..In,...,........,. .. ...classe X3
- précipitations annuelles comprises entre 500 et 750 mm
500mm~P=732mm~750mm . .. .. .. .. ... . .. .. ...I...................I....I..I.....I........I.I.II....~.. classe SS
climat thermoxérochiméniaue &s5x31 --

C. Classification de Thornthwaite
- indice d’humidité globale compris entre -20 et - 40 I =(lOO S -6ODl/ ETP
S = excès d’eau (précipitation - évapotranspiration réelle)
S = 644,3- 644,3 =0 mm
D= déficit d’évaporation(évapotranspiration potentielle- évapotranspiration réelle)
D= 1462,4 - 644,3 =8 18, i mm
ETP=évapotranspiration potentielle
ETP= 1462,4 mm
1 =- 60. 818.1 = - 33 . .. . .. . .. .. .. . .. .. .climat semi-aride à déficit hydrique D d
1462,4
- évapotranspiration supérieure à 1 140 mm : ETP- 1462,4 > 1140 mm .,....climat mégathermique A’
climat Semi-aride (!&!A’)

D. Çlassification d’Aubréville
- saison sèche / saison humide :
nombre de mois secs ( p < 30 mm)= 5 ..,..... saison sèche moyenne
nombre de mois humides ( p > 100 mm) = 4..saison humide courte. climat tropical sec de type III a
- amplitude thermique très faible : A = 3 ’ .. .. .. . .. .. .. .. .. .. . I. .. .. . .. .. .. . .. .. .. . .. .. . .. . .. .. . .. .. ..climat de type A
34

1.1, 1.6, Le climat vu du sert?io

Le folklore nordestin est riche en proverbes, signes desastres, des animaux et des
végétauxannonciateursde pluies, Vérissimo deMelo ( 195 1) cite nombrede cestraditions, des
pluies au Piaui qui sontsignesd’un bon “hiver” pour tout le Nordestejusqu’auchantde l’acaua;
nousavonsrecueilli quelquesexemplesdecefolklore a SaoRaimundoNonato.
Si le 13 décembre,jour de SantaLuzia, le sol reste sec, c’est une mauvaiseannéequi
s’annonce,s’il pleut, de bonnesrécoltessont assurées.
Parmi les signes avant-coureursdela saisondespluies, on relève : - la grenouillequi
commenceà faire du bruit commequelqu’unqui racle une calebasse;- les fourmis qui, dansles
fourmilières, ont déjà desailes; - les fourmis jiauitaia qui transportent leurs oeufsdansdes
endroitssurélevés;- les m (oiseauxnoirs dugenre Crofup&& qui se réunissenten bandes
criardes : les pluies sont proches.

Durant l’hiver, si le tiu, uneiguane,apparaît sousle soleil chaud,si les calanaos;des


lézards, ne sortent pas de leurs trous quandles champssont sarclés, il va pleuvoir dans la
journée.Si les sariemas(échassiers)chantent,si les calanaosapparaissent,il y auradu soleil.

climat III a A
35

l.l.Z.LE DOMAINEBIOGEOGRAPHIQUE
DESCAATINGAS

Le domainedes c#??&wf recouvre près d'un million de kilomètres carrés dans le


nord-est du Brésil (carte no 2, p,5),soitl'équivalentde la moiti6 de lasuperficieoccupéepar le
w/z&. A l'exception du Minas Gerais dont seule la frange nord est recouverte par des
C?W~~&FZPZS,tous les autres états appartiennent à la grande région administrative Nordeste. Par
contre, le MaranhZioest le seul état du Nordesteà être exclu du domainedes c&$~@%;il se
rattache par sa végétation au cm-& et au domaineamazonien.La limite occidentaledes
ca3t’7&?s (carte n"3) correspond à celle du climat semi-aride défini selon la méthodede
Hargreaves(cf. p.32),soit à une ligne approximativementorientée NE-SW traversant l'état du
Piaui.
Les cw%&ws sontdesformationsd'origineclimatique. Toutefoisil en existe quelques
formes marginales : Rizzini ( 1979) signale la présencede taches de c~&?-@s d'origine
édaphiquedans le centre de Minas Gerais, sur des massifs calcaires, et dans l'état d'Espirito
Santo,dansla vallée du Rio Doce. Physionomiquement,ces formations sont apparentéesaux
cz%~?i@%s du Nordestemais leurs affinités floristiques devraient être aussi soulignées.Malgré
cesquelquesenclavesextérieuresauNordeste2etlaprésencedecw-/-@sur les plateauxà plus
de800 m d'altitude dansle domainedesdes czwtI&ws(Serra daAraripe, ChapadadoApodi), on
peutconsidérerqueleur aire est continue.
Leurdéfinitions'appuiesur deux ensemblesde variables, les unespbysionomiqueset
phénologiques,lesautresfloristiques.Si lacaractérisationdes élémentsdu premier groupe est
aisée,il n'enest pas de même desélémentsdusecond.Les synthèsessur la flore des C&%V&+~
sont rares et ne permettent de dégagerque quelquestraits généraux l'opposantaux autres
formations du Nordeste.Cet aspect floristique sera repris de manière plus détaillée en
s'appuyantsur l'analysedela flore du sud-est du Piaui, dans le chapitre 'Elémentset affinités
floristiques'.
Les caairngasdu Nordesteont des physionomies variées, de la forêt sèche à des
formationssteppiquestrès ouvertes, Cesdifférencesd'aspectsdépendentde l'aridité, du type de
sol, de l'action anthropiquemais toutesont en commun le caractère de formation décidue.Eiten
(1972) en reconnaît un type semi-décidu sur des sols profonds et sous des précipitations
élevées.Ce type s'apparenterait plutôt, selon nos observations,aux formations de transition
m-r& C~~&ZYOUàlaforêtsemi-déciduedu norddu Piaui.

1 Selon un terme d’origine tupi signifiant forêt kaa-1 et blanc (-tinga) et traduisant parfaitement son
caractère principal de formation décidue.
2 Les c&/@~amazoniennes ou pseudo-ca&+?s sont des formations aux caractères xérophiles
marqués mais pérennifoliées . Ces formations d’origine édaphique n’entrent pas dans le cadre de
cette analyse.
.- ------- ---------- --_-.-_-

OCEAN

CARTE: no 3 .VEGETATION DE L’ETAT DU PIAUI

; SuDENE(FUFPI /CNPO

1
EMPERAIRE, 1983.

Orët mixte !ïemi.d&cidue (mata de babaçus).

t iWét latifoliee Semi-décldue

fC& tatifoliee decidue non 6oineuse i mata seca.mata do cipo)


!

jor&tlon twbaCee-ligneuse sempervirente (cer.rodos)


,’ ;
!ormatlon arbustive et .&,arbwee décidue epirarsa (cootinaos)
I

Itransitton --
mata seco-Cerrodo
. p”

8.0 km

ComPkxe de la d8pression de Compo


(depressIons inondobles cerrodos)
.P o buritis ~‘Maurifia spp.)
_ jlm+te de 10 zone semi orude

48’
37

Lestraits secondairesgénéralementmentionnésdansla définition des ~&I&X% sont


l’abondanced’espècesépineuseset de lianes, la présencede Broméliacéeset de Cactacéeset
l’existenced’un tapis herbacéannuel(Schnell, 1966).

La place des c&&wdans les classifications des formations végétalesbrésiliennes,


américainesou tropicales est rappeléedansle tableau n”3. La diversité de ces classifications
refléte l’heterogéneitédesformattons decrftes sous le terme de c#Oi&ïz?Seule leur Incluslon
dans les savanesest discutable, il existe des formes de CW’&B avec une strate herbacée
importante, et nousen verrons un exemple dansla végétationdu sud-est du Piaui mais leur
extensionest limitée et leur existence résulte de la combinaison de facteurs édaphiques
(probablementsalinisation dessols) et anthropiques( pâturages).
L’abondancedes espècesépineusescomme caractère xérophile est souvent soulignée
dans les définitions des CBPZ’~&V~ Son importancedoit être cependantnuancéeen fonction de
l’action anthropique, la plupart des observationsayant porté sur des zonesde peuplements
anciens,Les formations secondairessont riches en épineux mais dansdesrégions peupeuplées
commele sud-est du Piaui, la fréquencede cesespècesest relativement faible. Par contre, le
port desligneux aux ramifications extrêmementcourtes, donnentune impression de fourrés à
épineux.
La micro- ou mésophyllie domine, les espècesà feuilles composéessont nombreuses.
Contrairementau m-r&, il y a peud’espècesà feuilles coriaces. Les feuillages sont légers,
pendantla saisondevégétationla lumière parvient abondammentdansle sous-bois.
L’écorcedesarbres est peuépaisse, les espècesà rhytidome s’exfoliant sont fréquentes
h5Wsfa /eplo@I~~~ Amburanactif&w& 1&2&w~ S~U?~?~ISa Ik Cecaractèreopposeaussi
les espècesde la ca&&& celles à port tortueux et à suber épaisdu cw-Û&. Le suber épais
assureuneprotectiondesbourgeonscontre les passages annuelsdu feu. Dansla c&?i?g4 le rôle
du feu est moindre, l’absencede strate herbacéepermanente permettant mal la propagationdes
flammes, mals leur origine, leur fréquenceet leur rôle demanderaientuneétudesuivie. En effet,
sur certains documentsLandsatpris en fin de saison sèche apparaissentde grandestaches
brûléesdeplusieurs kilomètres carrés avecdeslignes depropagationnettementvisibles.
38

Tableau n’3 - Place des caatinaas dans les classifications de la véaétation

.-
Physionomie Tropophilie* Xérophilie

Steppe Savane Forêt 1 Forêt


I I I claire

DRUDE
(18971
SCHIMPER

1
(1903)
WARMING
( 1909) I+I+I I I+

--t-H-w
DAVY
(1938)
SMITH &
JQHNSTON t
(1945)
LIMA
(1954) 4.

Itt
BEARD
(1955) +
FOSBERG
(1961) +
ELLENBERG/
MUELLER-
DOMBOIS
( 1966)
SCHNELL
(1966)
WALTER
I I I + I+l + t t

(1971)
HUECK
(1972)

i
ROMARIZ
(1974)
EITEN
(1974)
RIZZINI
(1979)
U.N.E.S.C.0,
(1981)

: - le terme lile tropophilie est pris au sens strict de Schimper et désigne des formations ayant un
rythme de végétation marqué.
39

D’autresélémentsmorphologiques,anatomiqueset physiologiquescontribuent à définir


les CM’I&W.YTFerri ( 1955) étudiant le cwf&& (Cerrado dasEmas) dansl’état deSaoPaulo et
la c&&wde la région de PauloAfonsodansla Bahia a dresséun tableau comparatif que nous
résumonsci-dessous. Les éléments de différenciation concernent principalement les formes
d‘adaptationà la sécheresse:
- le système racinaire des plantes du cefr& est du type pivot et
penatreprofondementdansle sol. Ferrl ne cite pasd’exemplepour la c8H’I??@malsd’apresnos
observations, le systèmeracinaire se développesurtout en superficie, bosselant parfois le sol
autour desindividus;
.- les espècesaux organessouterrains de réserve sont fréquentes.Les
tubercules de J&~~‘~~corumbensrk peuventatteindre unequarantainede kilos Cesespèces,
comme les plantessucculenteset certaines lianes (par exemple &Vù&w gf~w%%r& revêtent
unegrandeimportancepour les populationsdurant les sécheresses;
- un desmécanismesde résistanceà la sécheresseest celui de la chute
desfeuilles au débutde la saisondéfavorable,mécanismequi n’existe pas, ou avec une moindre
amplitude, chezles plantesdu cerr& La c&?h&à partir du mois dejuillet devient grise, les
juazeiros (Z,@,,Us ]ti&)autour deshabitationset les oitizeiros (LI&w~ fomL7nfuti)sont
les seulesespècesà conserverleur feuillage. Quelquesespècesde la c&&w ont été acclimatées
à Rio de Janeiro par Oliveira et Labouriau ( 1961 , in Rizzini, 1979) : à l’exception de
l’imbuteiro ~$.@~XXÇ~U&VS& toutes ont conservéleur feuillage toute l’année. Il s’agit donc
d’un rythme nonendogène, du moins pour quelquesespèces;
- Ferri mentionnecommeautre caractèreopposantcerr&et cüaf&q
le grand nombred’espècespubescentesdansla première formation; mais, si la pubescencedes
feuilles est plus développéechez les espècesdu wrBck7 que chezcelles de la cwBilj-@,ce mode
d’adaptationà la sécheresseest tout demêmetrès fréquent. L’abondanceet la variété des Crufa
en est un exemple;
- les mécanismesde fonctionnementdes stomateset leur position sont
aussi différents dansle cwrrxjk? et dans la C&V%@ les stomatessont enfoncés, à mouvement
lents et ouverts longtempsmêmeen saisonsèche,dansle premier cas. Ils sont superficiels, à
mouvementsrapides et demeurentouverts peu de temps même en saison des pluies dans la
C~f7&?

Unedéfinition des C&I&,XTSintègre cesélémentsphysionomiqueset morphologiques


mais doit aussi s’appuyer sur les éléments floristiques. Les publications sur la CH~?~?@
soulignent leur richesse floristique. Les deux familles les mieux représentées sont les
Légumineuses et les Euphorbiacées.Cependant,cesont les Cactacées
et les Broméliacées,familles
endémiquesdel’Amérique qui marquentprofondémentles paysagesarides du serf&
40

1.2. Les facteurs d’hétéroaénéité

1.2.1.GEOMORPHOLOGIE:TERRAINSSEDIMENTAIRESETCRISTALLlNS

DeCantodoBuritiau nordjusqu'à unetrentainede kilomètres de SaoRaimundoNonato,


lai route traverse un immense plateau inhabité et uniformément recouvert d'une C&I&-@
arbustivedense.Les vallées orientéessud-nord qui l'entaillent parallèlement à la route ne sont
pas visibles. En quelqueskilomètres, la route descenddans un paysagede falaises et de blocs
'rocheux ruiniformes, c'est la Serra da Capivara, rebord du bassin sédimentaire du Piaui-
Maranhao.Du haut de la serra,on domlne les paysagesde la depressionperlphérique du Sao
Franciscooùalternent cultures ettachesde c#f~h@ Quelquesinselbergss'endétachent.

La région sud-est du Piaui se trouve donc au contact de deux ensembles


géomorphologiques très contrastés,le bassinsédimentairedu Piaui-Maranhao et la dépression
périphérique du Sao Francisco. Le deuxièmeensemble est situé entièrement dans la zone du
Sertaotandisquele premier sa rattacheà l'ouest et au nord-ouest au Meio Norte et à l'est et au
sud-est'au Sertao. Plus de la moitié de l'aire étudiéeappartient au domainesédimentaire,Ces
deux principaux ensemblesse subdivisent en d'autres unités géomorphologiques menant à une
grandediversité de paysages.Une étudegéomorphologique(carte n"4) a été menéedans cette
régionpar J. Pellerin ( 1984). Lesdonnéesiciprésentéesproviennent desestravaux.

1.2.1.1. Ladéoressionoériohériauedu SaoFrancisco

Cette dépression périphérique se situe sur deux formations géologiquesdu socle


cristallin pré-cambrien.

A l'extrême est, dans la région de Bonfim, la plus densémentpeuplée, le socle est


constitué de gneiss et migmatites du groupeCaraiba. Les gneiss présententdes faciès variés,
gneissmicacésengénéralmais aussi gneissà feldspathsplus résistants et constituantsquelques
inselbergs.Lesséries gneissiquesdugroupeCaraibas'étendentjusqu'àlavalléedu SaoFrancisco
où ilssontoblitérés par desdépôtsquaternaires.
CARTE GEOMORPHOLOGIOlJE

(rivegauche du rio Pioui)


(PELLERIN,1984)

FORMES ET FORMATIONS :

- DE LA DEPRESSION PERIPHERIOUE

lzzl socle de pneisr et migmolltcs

0. ’ micmchirtes

mossil6 colcoires

p 10km
43

La région comprise entre le Rio Piaui et le front de cuesta est située sur des
micaschistesdugroupeSalgueirodu Pré-Cambrien supérieur. Cesrochesfacilement altérables
nesontapparentesquedanslesvalléeslesplus profondes,celleduPiaui,du RiachoBom Jesus ou
encore au pied du front de cuesta près de Varzea Grande.Partout ailleurs, elles ont été
recouvertespar un pédiment,Cettesurface régulière de faible déclivité (environ 50 m du nord
au sud à la hauteur de VarzeaGrande)est entaillée par les vallées des affluents du Rio Piaui,
délimitant ainsi unesériede plateauxappeléslocalementles fabule?~~ Cepédimentse raccorde
au sudà la SuperficieSertanejadéjàcitée (p. 19).

Les seuls reliefs de cette plaine sont constitués par les massifs calcaires et des
batholitesgranitiques.Lespremierssontsituésentre.30 RaimundoNonatoetVarzeaGrande.Ces
massifs karstifiés peuétendussontexploités pour la fabrication de la chaux.
Les batholites granitiquesse trouvent entre le Rio Piaui et le front de cuesta dans la
partieest de la zoned‘étude.La plupart sont parfaitement circulaires et nettementvisibles sur
lesdocumentssatellites (photo no1et carte n"4). Selonla résistanceà l'érosion desgranites, on
observedesensemblesU d’hdberp d%podsenarcsde cerck ” ” LUdes '~as.wXsnlV&s à
/~~~j~u~dug~~~~quilesr~u~~"(Pellerin, 1984). Certains de cesmassifs sont directement
accolésau frontdecuesta et s'intègrent à cette ligne derelief.

1.2.1.2. Lebassinsédimentairedu Piaui- Maranhao

Plusleurs formations gréseusesconstituent la partie méridionale du bassin du Piaui-


Maranhao.Au contact du socle pré-cambrien, les grès blancs avec des lits de conglomérats
appartiennentà 1aformationSerraGrandeduSilurio-dévonien. Cesont cesséries gréseusesqui
constituent la basedufrontdecuesta. Ellessontrecouvertes par celles dela formation Sambaiba
duTrias.Cesgrèsrougeâtres,moins résistantsàl'érosionqueceuxdelaformation SerraGrande,
déterminentl'existenced'un replatatteignant plusieurs kilomètres de profondeurdansla région
dezabelé.Ilsconstituent unedeuxièmecornichedegrèsd'unecinquantainedemètresde hauteur,
d'amplitudeinférieureàla première.
Au nord, dansle bassin de la Boa Esperança,apparaît une série silto-gréseuse de la
formation Pimenteiras (Dévonien inférieur). Ces grès rougesaltérables donnentun relief de
buttes résiduelles. Cettezoneest aussi largementcultivée (carte n'y>.
Lesvalléesintérieuresàlacuestasontentaillées dansles grès durs de la série Cabeças
(Dévonien moyen), ceux de la série Serra Granden'apparaissantque sur le front même. Les
vallées de la Serra Branca et du BoqueirFioGrandede deux à trois kilomètres de large sont
orientées sud-nord mais leurs versantssont incisés en une multitude de ravins ou bcpWr.X?s
pénétrantplusou moinsprofondémentdansleplateau.
44

1.2.2. LESSOLS

Les donnéessur les sols proviennent d’une série de relevés pédologiquesréalisés ’


parallèlement aux relevés phyto-écologiqueset de la publication du Projeto Radam(D.N.P,M.,
1973). Lescaractéristiquesdessols propres à chaquerelevé seront indiquéeslors de l’étudedes
formations végétales.Ici, seuls les caractèresédaphiquesgénérauxsont indiqués.

Lessols sont dansl’ensemble, à dominantesablo-argileuse,à pH acide et pauvresen


matière organique.
Lesplateaux gréseux et le pédimentsont recouvertsde latosolssabla-argileux rouge-
jaune, épais de plusieurs mètres. Quelquescaractères différencient cependantles formations
recouvrant les arénitesdecelles issuesde la couverturedétritique, Dansle premier cas, les sols
sont assezacides(pH 4 à 5,5) et à faible capacité de rétention (Pf 2,5 à 3,6). Le sol,
d’apparencesableuse,est extrêmementmeublejusqu’à 60 cm deprofondeurenviron, Au delà, la
proportion d’argile augmente(D.N.P.M., 1973). En bordure du plateau, on observe que ces
‘7atmls repus& soit sur une Cur?asse /erruggrneuse, soit sur a& éldmeenis rwlés & ceiie
même c-M-as% “(Pellerin, 1984). Un important affleurement de cuirasse s’observedans la
région de la Boa Vista (photo n”2). La végétationest alors constituée uniquementde quelques
Cactacées et Broméliacées.
Sur le pédiment,entre le front de cuestaet la vallée du Rio Piaui, dans la zonedes
micaschistes,les latosolssontplus argileux, à Pf plus élevé(6,5) mais toujours acides(pH 4).
Par contre, les sols du pédimentrecouvrant les gneissprésententdespH plus équilibrés, entre
5 et 7. En bordure des tabuleiros et au débouchédes canyons, la couverture de galetsde
quartz et dequartzite affleure. Lavégétationest alors unecaatingaarbustive ouverte.
Deslithosols occupentle fond desvallées de la Serra Branca et du BoqueiraoGrande.
Ceslithosols acides(pH 4,5 à 5) sont constituésde sablesissus de la dégradationdes grès. Ils
sont aisémentremaniéspar les torrents qui se forment ensaisondespluies. Les sols recouvrant
les batholites granitiquessont aussi deslithosols minces moyennementacides(pH 5) et très
perméables(Pf 4) avecdenombreuxaffleurementsrocheux.
Dansles vallées secondairesdu Rio Piaui, vallées souventcultivées, Pellerin décrit
desformations argileusesrouges.D’aprèsla carte du Projeto Radam,elles se rattachent à la
classedes sols à dominantepodzoliquerouge-jaune. Des sols comparables, relativement
fertiles, argileux, se retrouvent aussi dansla région de la BoaEsperança.C’est dansce bassin
quesetrouvent les sols les moinsacides(pH de5,8 à 7,3 ).

1 Les relevés pédologiques et les analyses de sol (pH H20 et KCI, couleur, texture et, pour certains,
Pf 4,21 ont été réalisées par Josette Duredon du Laboratoire de Botanique Tropicale de l’Université
Paris VI.
2. L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE:LA VEGETATION ET LA
FLORE

2.1. Objectifs

L'étude de la végétation devait répondre à plusieurs objectifs. S’agissant d’une


composanteessentielle des unités de paysage,la dimension spatiale devait être privilégiée et
conduireà unecartede la véoétation.L'hétérogénéitédesdonnéesdeterrain nenousa pas permis
depousserl'étudejusqu'à unecartographiedesgroupementsvégétauxtelsqu'ilsontété précisés
par Gounotj. L'unité cartographiée est la formation vésétale définie selon des critères
structuraux et physionomiquesce qui a permis l'utilisation de documentssynthétiquescomme
les photographiesaériennesoules imagessatellites. Ladescription delavégétationest complétée
par uneapprochedudynamismedesunitésdevégétationen relation avecl'action anthropique.

L'analyseécoloaiauemettanten évidencedesgroupes écologiquesconstitue la seconde


partiedecechapitre. A notreconnaissance,ellen'a pasététentéedansle domainedes C&I&B
L'étudedeMarlange (1973) sur la partie sèchedu Chacoargentin, plus détaillée quecelle que
nousproposons,seraitla plus prochepar letypede milieu sur lequelellea porté.Au delàde ses
résultatsimmédiats,cetteanalyse permet de traiter les donnéesd'un échantillon réduit en
conservant la possibilitéd'uneétudeultérieure plus large sansen altérer la rigueur. D'autres
variables Comme les variables climatiques, sans valeur discriminante dans une aire aussi
..
réduitequecellede SaoRaimundoNonatopourront être alors incluses, Un domained'application
decetteanalyseestl'étudedelatransition CBZ'&W-BT~&. <i

Uneétudefloristiaue de la c&k7@du sud-est du Piaui est présentéeen troisième


lieu. Elles'attacheàsouligner lesaffinitésou les différences, entre les différentes formations
identifiéeset le c-erra&

L'ensembledesdonnéessur lesquellesnous avons travaillé est n'est pas absolument


homogène.Au cours despremières missions, en 1978 et 1979-1980, seulesdesobservations
généralessans concrétisationde la superficie étudiéeont été réalisés.A partir de 1982, nous
avonsprocédépar parcelles de 20 m sur 20 et par transects de 80 m sur 4. Nousdisposons
ainsidedonnéessur 98 pointsd'observations, 45 parcelleset 71 transects.

1 Un groupement végétal est défini comme une II ...uMé de PE@?&~I~... curres,,cwW i une
com~osith t7urM&e et B des c&k!k.w.s éc&g&es défiles ” (Gounot, 1958 in Godron, 19821,
Ce groupement végétai se définit statistiquement et résulte de la combinaison de groupes
écologiques, eux-mêmes étant constitués d’espèces ayant les mêmes exigences ou des exigences
proches vis-à-vis d’un facteur du milieu,
46

2.2. Définitions

Les seuils destrates retenuesdansle &-&puu~ lefe/evémé~~?~~@k?~..


(Godronet al.,
1983) ont étéadaptésdela manièresuivante :

I Seuils du Codepcwle re/eti,....... 1 Seuils retenus

strate I :O -5cm
strate II :5-25cm .. . ...O...I..II.I. II.,... strate herbacée (1) : 0 - 1 m
strate III :25-50cm i ’
strate IV :50-lm I
strate V :l-2m ..I...II.I.II.I.I.II..I..I... *. strate suffrutescente (II) : 1- 2m
strate VI : 2 - 4 m . . ..I..I....I.II..III.I<..,I 0. strate arbustive basse (Ill) :2 - 4 m
strate VII : 4 - 8 m ,,.I...I...,.I..,.I....II.I 0,
1 strate arbustive haute WI :4 - 6m
1 strate arborée basse (VI :6-8m I

strate VIII : 8 -16 m strate arborée moyenne (VII: 8 - 12 n


strate IX : 16-32m l Il strate arborée haute (VII) : >12 m

Les indices et valeurs numériquescaractérisant les formations, ou les espèces,sont


(adaptédeCox, 1967 ) :

- la densité : D = nombred’individus x 10.000 en ind. /ha


superficie relevée

- la densitérelative : DR = densitéd’uneesoècex 100


densitétotaledetoutes les espèces
Etantdonnél’importance desarbustes et desarbres ramifiés à moins de 1,3 m du sol
(hauteur à laquelle est mesuréele diamètre) dansles différentes formations végétales,il a été
nécessairedeconsidérerséparémentles densitésde tiaes et les densitésd’individus, le premier
indice reflète de plus près la structure de la végétation(ou le port de l’espèce) tandis que le
deuxièmedépenddeleurs modesdedispersion ou del’écologiedesespèces,

- l’aire basale,A6, (ou recouvrement basa1ou surface terrière), constitue un


paramètrede dominantede l’espèce,L’aire basaleest calculée à partir des diamètres (ou des
circonférences)pris à 1,3 m dehauteur destiges.
AB = aire basalex 10.000 en rn2 /ha
superficie relevée

- l’aire basalerelative : ABR =


aire basaled’uneesoèce x 100
aire basaledetoutesles espèces
Sauf mentioncontraire, le calcul decesdifférents indicesne porte que sur les tiges de
plus de5 cm dediamètre.
47 ..

2.3. Les formations véaétales: descrbtion

La carte de la végétation(carte no 4 > montre une étroite relation entre unités


morphostructuraleset formationsvégétales.L'importancedelagéomorphologiecommevariable
discriminante a été soulignéeen introduction. Les formations végétalescorrespondantà chaque
unité géomorphologiquesont décrites selon le plan suivant : superficie couverte, sols,
physionomie,structure, composition floristique, formes de dégradationet dynamisme. Les
différents indices, densité, aire basale,etc. caractérisant les formations sont présentéssous
forme d'untableaucomparatif en fin dechapitre pp.IR.

2.3.1. LAVEGETATION
DU BASSINSEDIMENTAIRE

2.3.1.1. Lacaatinqaarbustivedensedurevers decuesta

La C&I&~ arbustive densesur les plateaux du bassin sédimentaire s'étend sur


approximativement2500 km2,soitenviron la moitiédela zoned'étude.Cet espace,impropre à
l'agriculture traditionnelle, mais lieu de chasseet de collecte, est défriché depuis quelques
annéespour lamonoculture (cf. p.23.
Cettec&&?&secaractérisepar uneapparentehomogénéitéphysionomique.Toutefois
àl'estdelavalléedelaSerra Branca,apparaissentdesensemblesde bandesparallèles, devingt
à quarantemètres de largeur sur plus d'unecentainede longueur, de végétationplus denseet
plus haute; de même, des tachesde végétationplus haute apparaissentsur les photographies
aériennes.Le repéragede ces zones,les premières correspondantprobablementà desfailles et
les deuxièmesà desvariations dansl'épaisseurdessols n'a pas été possible sur le terrain. Un
autre facteur dediscontinuité est la présenced'affleurementsdecuirasse ferrugineuse, mais ces
affleurementsse situent déjàsur la margedu plateau(photo n"2).
Les sols de la .&a~& sont des latosols rouge-jaune (10 YR 5/3) à dominante
sableuse.Le recouvrementau soldelavégétation commedela litière (litièrede brindilles et de
feuilles) est faible. Cessolssableuxsonttrès secsetmeublesen superficie. L'horizon humifère .
est presqueinexistant, la matière organiqueen décompositionse trouvant entre 0 à 3 cm. A
partir de25 à35 cm de profondeur,lastructuredu sol devient plus cohérentemais l'horizon B
demeurepeudifférencié. Lesracinessontnombreusesjusqu'à50 cm de profondeur.
Ceslatosolssontparmi lesplusacidesde la région, le tableauno4 fait apparaître une
augmentationdel'aciditélibredanslesdix premierscentimètres, puis une diminution de celle-
ci. Dessondagesplus profondspermettraient de confirmer cette tendance.L'augmentationdes
pli~C1 en profondeur indiquerait, en l'absenced'autres analyses, une augmentationdu taux
d'argile dans les niveaux inférieurs, Des analyses de sol réalisées par le Projeto Radam
48

(D.N.P.M., 19731, sur le plateauà l’est deCantodo Buriti, montrent une augmentationde la
fraction argileuse, 10, 1 1, 17, 20 et 25 % respectivement à O-22, 22-33, 33-62, 60-
105, 105- 120 cm deprofondeur.
Lesvaleurs desPf 4,2 sont uniformémentbasses.

Tableau n'4 - Fraction d'éléments arossiers, oH (H20 et KCII et Pf(4.2) des sols du revers de cuesta
Icaatinaa arbustke haute dense)

Relevé Prof. E>2mm pH pH


(H20)
Pf
(KW
Relevé1 Prof.
(4,2I
-l Pf I
(4,2) 1
220 o-3 <1 4:: i.8 3,36 239 O-10 2S4 i
3-20 2 I I - I 10-20
!
1
I 110-25 1 <l 1 5 1 4.2 1 -. 1 i 15-25
T
125-45 1 1,2 1 4,9 4;2 - 25-42
235 ( O-10 1 8,6 1 5 4,1 - 275 O-10
l-
I
L

Phvsionomie
Lesfigures no 7a et b mettenten évidenceles caractéristiquesdecette c&%‘&w (photo
n”3) qui comportequatrestrates principales :
- unestrate herbacéeau recouvrementtrès faible mêmeen saisondespluies;
- unestrate suffrutescente de recouvrementd’envlron 60 % aux nombreuseslianes
(Bignoniacéeset Malpighiacées essentiellement). Diverses espèces de C~&I? à feuilles
pubescentesy sont aussi très abondantes.Une succulente, Brome/?& sp,le gravata est
remarquableaussi par les touffesde 1 à 2 m qu’elle peutformer;
-la strate arbustive basseet haute (2-6 m) comprens aussi des arbrisseaux et de
nombreuseslianes, son recouvrement se situe autour de 80%; la densité des strates
suffrutescenteet arbustive rendentla progressiondanscette cw’?i?@ malaisée; ’
- la strate arborée basse comprend quelques émerge& de 7 à 8 ( 10 m
exceptionnellement),leur recouvrementest d’ environ 10% à 15 W.
a
Photo ri2 - C&~~g~ à Broméliacées
L57cbcWium sj7eccatW et Cactacées 18
flclelocactus bahiensisl sur un
affleurement de la cuirasse ferrugineuse
(Boa Esperança. février 1986)

Photo n'3 - C&zx'/~g~ arbustive haute dense


sur la chapada à droite un tronc de
Cetxxst&ma gardnerianum (Serra Branca,
février 1984).
Fig. no 7 - Légende

1 - &Bmpomanesiasp

2 - Bmcf mu//is
3 - ActîM,uràiihiens?k

4 - Chamazrbtaeifenurum vaE eilenorum

5 - PavunrBg/aroviana

6 - P/saniacampestrk

7 - &nostQmagardnerianum
8 - RuMkps~3 lepiupeta?a

9 - LNiandra sessj/ls

10 - C3esa@Màsp

1 1 - 1uheacandicans
12 - PierMn abrupius

13 - P@7uhwàub/iqua
.

C'est une formation extrêmementdense,difficilement pénétrableavec de nombreux


arbrisseaux (des espècescornrne~~u~~~~~~~r~e~?~~u~ forment destouffes d'une quinzaine
-de tiges). Les espècesmicro- ou mésophylles à feuilles composéesdominent. Toutes sont
décidues,lachutedesfeuillesdébutanten mai et la végétationreprenant en novembre.Quelques
espèces( Acad p?àuh?i?n.sk, Ximen~àamericana,tlczvà bahkns& 2ianthaq4um sp. et une
Cactacée,Acanfhcw-eus ~IMxw/~> sont épineusesmais cela ne constitue pas un caractère
marquantdecesformattions.

Structure
Lesfigures na8 et9 reflètent ladistribution desdiamètresdanschacundes20 relevés
effectués et sur l'ensemble de la.superficie échantillonnée ( 11 parcelles et 9 transects
représentantune superficie de 7280 m2)Cette distribution varie de manière importante d'un
relevé à l'autre surtout parmi les élémentsdediamètre inférieur à 10 cm. Sur les 712 tiges
mesurées,unseul individu, un fuxupterygil/mgw$w-?” atteignait 50 cm dediamètre.
Les éléments de moins de 10 cm constituent plus de 75 % des effectifs mais ne
participent qu'à moins de 40 Wde lasurfaceterrière (fig. no10).

Fig. no8 - Densité de tiges par classe de diamètre dans la caatinga arbustive haute dense

210
tiges / 1000 m2
180

150

120

90

60

30

0
235239275259235242259229220259259239231244220229259231244242Moy
.P ,T .T c.P .T .T d.P .T .P a.P b.P .P .T .P .T .P .T ,P .T ,P I
H >50 q 40-50 H 30-40 q 20-30 10-20 gg 5-10

Classes de diamètre en cm
52

Fi@.n'9 -Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans la caatinga arbustive hautedense
tiges / ha
740
750 -c

600

450

300

150

0 l-

S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60 cm

Fig, n'l0 -Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arbustive haute dense

80 _-.................................................................................................
.....................................................................................
tiges............................................

-60 surfacesterri&res....................................
.......................................................................................................................
_80 ..................................................................................................................................................
- 100 f ...................................................................................................................................................
x0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60~
53

Le tableau no5 indique les densités absolueset relatives de tiges et d’individus, les
aires basales absolueset relatives, les hauteur et diamètre moyens par espèce (cette
présentationsera maintenuepour les différentes formations analysées)mais il faut noter que .
les valeurs numériquesrelatives aux taxonsqui, plus abondantsdansles strates suffrutescentes
ou arbustives basses,ont néanmoinsquelquesindividus dépassant5 cm dediamètre, doivent être
nuancées.Une espècefréquentedans la strate arbustive bassecomme FWza~flus jaboranbrj
n’atteint qu’exceptionnellement5 ou 6 cm de diamètre, sa densité, ou son aire basalen’ont de
signification queparmi les espècesde plus de5 cm dediamètre). Unsigne - les distingue.

Cette liste soulignela richesse floristique des éléments ligneux de cette caai&#qui
couvre la majeure partie de la région étudiée.L’espècedominante, selon des critères d’aire
basaleet dedensité,est unePapilionoidéeP~e~u~~36rup~us.
Les dix premières espècescitées regroupent plus de 75 % des effectifs de tiges et
d’individus et participent à 75 % de l’aire basaletotale. Le quart restant étant distribue entre
37 espèces;parmi celles-ci, 30 espècesont unedensitérelative inférieure à 1%.

Le tableau n”6, limité aux dix espècesles plus abondantes,permet d’analyser plus
précisémentla structure dela distribution desdiamètrespar espèceet demettre en évidencedes
‘comportementsdifférents :
- parmi ces dix espèces seulement quatre,Pfer.G&? ~~FI!&~S, &nost?~ma
pruinerhwum , P@f&nh obliqua et ACLX?~piwNw.s~~ ont des individus de diamètre
supérieur à 20 cm. Le comportementde Ptertin &upt’us, avec une régénération lente, se
différencie bien de celui de &nost,@ma gardnerhwm et deP@t&&?h ubh4ua, espèces
comportantdenombreuxindividus jeunes (fig. n” 1 1);
- l’espècedominantedansla classe 5- 10 cm est Campmanesh sp( 18% deseffectifs
de cette classe); la distribution des diamètres de cette espècese démarquede celle des
précédentes: les petits diamètressont nombreuxne dépassantpas 15 cm (fig. n” 1 1).
54

Tableau n’5 - Combosltion floristiaue de la caatlnaa arbustlve haute dense


(tiaes de diamètre supérieur à 5 cm)

Iensi té tiges lensi té individu’ Aire basale


T
m
Valeurs
nes
tiges nelativc indiv. selativc m2 elativt diamèt rauteur
/ha % /ha % /ha % cm m
Pterudon abruptus 165 16,9 14 16,l 22 32,6 11,6 58
Campomanesia sp. 132 13,5 28 18,l 0,4 64 63 4s
CenostQma gardnrianum 85 8,7 45 6,4 039 12,9 10,o 4,4
Pf~tadent~ ohhqua 73 784 62 838 o-5 790 64 SS1
Thiloa g/aucucarpa 70 732 14 1,9 083 4,8 783 4,7
Chamaecrkta eitekorum 69 780 45 64 083 438 7,4 5,o
Acack piauhiensis 54 5s 38 5,4 0,2 3,7 63 5,4
Dt~tychandra epunctata 48 4,9 34 49 0,3 4,2 831 56
Xl:memà americana 29 2,9 16 23 0,l 1,6 6,6 4,4
&nthoxy/um sp& 27 23 25 3,s O,l 2-o 7,s 49
Manihot caeruescens 25 25 23 3,3 081 1,7 7-4 46
Da/hergk cf: var~biW 21 2,l 12 118 O,l 184 7,3 5;9
PtkïonL3campest& 21 291 16 23 O,l 1,3 7,O 4s
Hymenaea eriogyne - 12 1,3 7 1,o 0,l 03 7,l 42
Swartzia ffaemengii 12 1,3 10 1,4 08 0,s 14,6 6,4
Non identifié 11 1,l 11 1,6 0,l 12 93 52
Poepp&à procera 11 1,l 11 1,6 o,o 084 6,l 517
Eugenk cearen.93 - 10 130 10 134 031 181 69 4,o
RollMiyws leptapetaL9 10 14 7 1,o OP0 0,4 5,7 5,1
NYRTACEAÇ 8 0,8 5 Os8 030 O,l 8,9 4,s
Petaden& Manchetii 8 03 8 132 o,o 0,6 785 48
Aspidospet-ma sp. n’ 2337 7 0,7 7 14 0 ,o o-7 8,7 4,7
Mimosa wrrucosa 7 037 4 . Or6 0,o 0,2 5,s 48
LEG. PAPILIONOIDEAEna2189 5 0,6 3 0,4 0,l 039 9,2 53
I uhea candicans 5 0,6 3 0,4 080 0,3 6,8 6S
Frythroxykfm pungens 4 0,4 4 036 o,o 02 59 3,o
NALPIGHIACEAE n’2425 4 0,4 1 0,2 w 0,2 65 3,s
Oxandra sessiM7ora 4 0,4 1 02 o,o 02 636 3,5
ANNONACEAEn’2422 3 023 1 032 070 031 581 53
BauhKa açuruana - 3 0,3 3 084 08 031 5-l 4,o
&ythrt?xy/um betu/aceum - 3 0,3 3 0,4 o,o 0,6 13,2 6,O
Fraunhofera muftiY7ora 3 0,3 3 0,4 o,o 031 583 4,s
Hymenaea courbaril y. sti/hocar~ 3 013 3 094 0,o 02 8,4 48
LEG. NINOSOIDEAE 3 033 3 0,4 o,o 083 792 53
ManMarra trh7ora 3 033 3 0,4 0,o O,l 687 4,o
Maytenus catl?garum 3 0,3 3 034 o,o 081 83 4,o
PilocarpussJ - 3 0.3 3 0,4 oso 0,2 7,o 5,o
Vitex caJoth,yrsa 3 033 3 034 030 0,s 11,6 5,s
&nthoxy/um steh’t$erum 3 0,3 3 0,4 WJ 0 ,6 13,4 5,o
AcacG bahiensis 1 OS1 1 092 w O,l 5,7 5,s
Aspidosperma riedeh’ii 1 O,l 1 0,2 030 0,5 17,8 6S
BIGNONIACEAEn’2 16 1 - 1 031 1 02 o,o 0,o 5,o 5,o
Cakisthene microphy//a - 1 os1 1 02 o,o O,l 7,6 38
CopaiTèra /angdorsflii 1 0,l 1 032 08 083 12,7 7,s
Cordia rufescens 1 031 1 02 04 OP1 64 4,s
Loxoptetygium gardnerii 1 0,l 1 092 0,3 4,O 50,o 94
StiX%?g~àtrape.zoideae 1 0,l 1 02 o,o 0s 5,1 5,l

Totaux / valeurs moyennes 978 100 706 100 7 100 9 cm 5m


55

Tableau ne6 - Distribution des diamètres des orincipales espèces de la caatinaa arbustive haute dense
données absolues (tiaes /ha) et relatives (% par classe de diamètre)

)Iassesdiamètrecm S-10 lO-15(15-20 20-2525-3d30-3535-40 40-45 45-50/30-55]55-60 >60


_ ESPECE
Pferodonah-upfus 72 63 21 5 - 3 - 1 - - - -
% 10 32 56 40 - 100 - 100 - - - -
Campomane5iasp. 130 2 - - - - - - - - - -
% 18 1 _ _ _ _ _ _ _ _ - _
-50-247
Cen&&ma 477-T- _ _ _ _
garbner&wm % 7 12 19 30 - - - - - - - -
?Wademà obliqua 60 9 3 1 - - - - - - - -
%8 57 IO- - - - - - - -1
?MO~ glaucocarpa 60 10 - - - - - - - - - -

Lqhamaecrk/jia %j,621:
8 : : : III - 1:11/:/:/1~
cif enof um %93----------
Acackpiduhiensk 48 4 - - - - 1 - - - -
%7 2- -- - 100 - - - - 1:
Dt@‘ychandra 37 Il- ----- -- - -
epunctaka %5 6------w---
XX97eniaamericanaI 29 - 1 - - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1
%4 - - - - - - -l-I- - -
Zanlhoxyium sp. 23 4 - - - - - - - - - -
%3 2---- ------
[ Sub-total 571 135 30 11 1 3 1 - - - - -
% 79 68 81 80 100 100 100 - - - - - _

Fig.n"ll -Distribution des diamètres de quatre espèces de la caatinga arbustive haute dense

140 Ttiges/ha

/ - Pfetv&n ah-upfus
80

60

S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45

L'analysedelacomposition floristique par classedediamètre et par famille (ou sous-


famille) montre que(fig. no 12 et 13) :
56

- 21 familles sont représentées mais seules les Légumineusesprésentent une


di,versitéspécifiqueélevée,les autres familles n’étant représentéesquepar uneà deuxespèces;
- les Légumineusesdominent dans toutes les classes de diamètre, avec une forte
dominantedespetits diamètreschezles Mimosoidées;
- ce sont les classes5- 10 cm et 1O- 15 cm qui présentent la plus granderichesse
floristique tant au niveau des familles qu’au niveau spécifique. Les principales familles
représentéessont, par ordre de densité décroissante, les Caesalpinioidées,Myrtacées,
Mimosoidées, Papilionoidées, Combretacées, Olacacées, Rutacées, Euphorbiacées et
Nyctaginacées;
- une analyse plus détaillée incluant les individus de moins de 5 cm de diamètre
montrerait une dominante des Euphorbiacéesavec de nombreux Cr~kw et de Bignoniacées
représentéessurtout par des lianes, cesdeuxfamilles n’étant presquepas représentéesparmi
les individus deplus de5 cm dediamètre.

A la structure de la C&?I?@arbustive haute densecorrespond une stratification


floristique évidente,stratification visible au niveau desespècesmais encoreplus apparenteau
niveaudesfamilles. Schématiquement,les Papilionoidéesdominentdansla strate arborée, les
Caesalpinioidées dansla strate arbustive.etI’esEuphorbiacéesdans-lastrate suffrutescente.

Fig. n’12 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre


dans la caatinga arbustive haute dense

Uochysloc6es
EloraglnacBes
Ellgnonloc6e8
RnocordlocBea
Uerbenack
Sapotoo~es
IlolplghiocRes
Celastracées
Tiiio&a
EpythroxylacBea
Rpocynac6w
Rnnonock3
NyctoglnocBea
Euphorbioc&a
Olocacéea
Rut ackw
Conbr$toc$ea
Ag. Hinoeoid8ea
llyrt oc689
PoplllonoldBes
CaesalpinioidBee

0 50 100 150 200 250


tiges /ha
57

Fig. ne13 -Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la caatinga arbustive dense

Légumineuses Combrétacées
Caesalpinioidées
% lOO;%

25
0
5-10 10-2020-3030-40 40-50 >SOcm S-10 10-2020-3030-40 40-50 SO cm

Légumineuses Olacacées
Papilionoidées
% lOO;%

50 50 .-

25 25 .-
0 07 i I
S-10 10-20 20-3030-4040-50 >50 cr 5-10 1O-2020-3030-4040-50 150 cm

Legumineuses Rutacées
Mimosoidées
%
100~z
1001
75 .- 75 '-

50 '- 50 ,-

25..
l OT t I
S-10 10-2020-3030-4040-50 150 cm 5-10 10-20 20-3030-40 40-50 60cm

Myrtacées Euphorbiacées

100-g 1ooJ

75 - 75 '-

I 01 1
S-10 10-2020-3030-4040-50 >SO&I 5-10 10-2020-30 30-4040-50 >SOcm
58

Comoosition floristiaue

Strate herbacée:

1 Cafdiquefmum
anuma/um

Strate suffrutescente:

A&ncza&mma scabrrilsculum
Bauhdwà &uruana*
G?/l?àRdf3 si?ssilis
Gwiarea hexandra
CfC?kV? gflWbi&S
Lirythruxyvlum k?efeW&?s
!Ycw.z~~~aspefukfm
Pav#n?à aff gi!zkw?àna
Tufnera blanchetkwa
Strate arbustive (basseet haute):

Aciwàbahkns&* Acih Ian@rsffij AhBertrà obtusa


AIIoeriiaeL?@‘ka Aspkiyperma
r k&/i * Asp?d?sperma sp.*
&mpumanes& sfl * C5339f h ekh/efiana &nustf$magwdnef&7a*
&paiX?fa lan@rsffii* î2?f& fulémns * irythruxylum pungws*
Fraunhutéramuh’if,@ra* HekYeresbaruenskâ Hetefupptef13sp.
Hymen&?3 owrbarilS &menMef iipve * Jzaran&jasminui&s
1ueh&? candicans
* ManHut
cif u/escens * Manilkafa ifllBfa*
Maytenus cat&wum* ta??m 6tWW&W~a M~husa veffums3 *
Uxandfa sessMf/ura* PU’arpus]àburandr’* PIj3té&wà blancheffri*
Pkz7n~à campesff k* Ptzpp@àprct7era* f?d/in~bps~~ lepiupe?ialla
*
Sqpium mon fev@nse StMngiaifapi=xd%e * Thik@ghZ’&‘Caf~8*
Silexcallufhyra* Xh7enia amefkana * Zanlhurvlum sp.*
Zanfhuxy&m sie&wum*
Stratearborée basse:

Ghamaecrkta
eiienurum* GpaX3fa lan@fsLW
D@&chandra
epuncfata* Luxuptefmium pfdnef ii*
Pterc@n
abrupfus* Swafizh fli3&meng~~*

Formesdedéaradationethnamisme
Trois relevés ont été faits dansdes parcelles défrichéeset abandonnées
par la suite,
sansmiseen culture maissoumisesàdestraitementsdifférents:
- letransectn"268 aétéeffectuédansun recrû desix ans(défrichementde 1980);
- letransectn"267 sesitueà proximitédu 268 et correspondà un recrû d'un an sur
la parcelle précédente(défrichementde 1985 sur le recrû de 1980);
- letransectn"269 estsituésur uneparcelledéfrichéeetdésouchéeen1984.
Les trois transects sont situés dans de conditions topographiquessemblables. Les
caractéristiquesetlacomposition floristiquedechacun d'entreeux sontindiquéesci-dessous:
59

Tableau $7 - Caractéristiques des formes de déqradation de la caatinqa arbustive haute dense.

/RELEVE
SUPERFICIE
n” 267
(160 m2)
no268
(160 m2)
n’ 269
(320 m2)

1 TEMPSDE FRICHE 1 1 an 6 ans 2 ans

MODES 1 abattage sans retrait 1 abattage avec retrait 1 abattage avec retrait
DU DEFRICHEMENT 1 des souches 1 des souches et préparation du sol

SITUATION abattage de six ans caslnga arbustive probablement c~~~i~g~


1 ANTERIEURE ( no2681 1 haute dense arbustive haute dense

I STRATIFICATiON
1 st. herbacée (O-1 m) 10% 10% 10%
st.suffrutescente( l-2 m) 60 % 50% 10%
l st.arbust.basse(2-4 m> 0% I 50% 0%
1 st.arbust.haute(4-6 m) 1 0% 10% / 0%

I AIRE BASALE (* 1 I 1,36 m2/ ha 1 14,6 m2/ ha 1 0,83 m2/ ha


1 0 m2/ ha 0,25 m2/ ha I 0,12 m2/ ha

DENSITE(*1 I 4625 tiges/ha 6250 tiges/ha 1 1650 tiges/ha


0 tiges/ha I 30 tiges/ha ] 30 tiges/ha
I I
INDICEDE (* 1 3,77 I 3,33 I 2,lO
SHANNON 0 I 0 I 0
1 ESPECEDOMINANTE 1 P@tadenia
obh&a f P@ladenia
obhipra / Solariumcyananthum

IRELEVE N’ 267 NO268 N’ 269

ESPECES Type Densité (***) Densité Densité


biologique (* *) relative relative relative
tiges % tiges % tiges %
I
??Wadena obliuua A+r 29,7 39 32
lYimossacufk&u/a A 1,4 3 5,6
Cratyh3mol15 al+r 2,7 3 7,5
Frplhroxy/um/aetewi-ens a + + +
Cenostiuma uardnerknum A 6-7 5
FWadeniablanchetii A+r 27 8
Rerodonabruotus A+r 6,7 7
6auhKaacuruana a 697 4
Calhandrasessi a 61 +
Ueh&res baruensis A+r 297 1
Crolonsp. a + 1
60

..* / .1.

?ürnera hlanrhefràna a+r 14,8


Ervlhrow/um beMaceum a +
?ekotoa fkîsieuana 1 +
Bacoa cf. moK5 a t
iYansoa aszwu/um 1 +
CohihrlRa cordifoh~ 2
Swarlra ffaemenuuii Aa,r t 2
Senna /echriossperma a 1,4 2
Neoioberiia candoh!eana I t t
/pomoea mariil 1 7s
Memora hwkrata ai +r 6:7
DalbergL3 ct: wrLvbi/~3 A 6,7
BauhM3 cutwlaia a 184
fticfaydemà unguk-caii 1
Xtknenia americana A+rt?) ST4
Baniikara triflora A l-4
Combretum hiiarianum a t
Malpighiaceae (no28 1 1) t
Mkk7sa verrucosa Fi 17
Chamaecrista eikenorum A t
&am0omanesh7 SD. A t
Cas92 sp. a 1
Pilorarws h7borandi a 1
Crufon adamanilhus a 4
Mnosa cL sericanfha A t
~#mosa c fThosfIïis A t
lhamaecrisia zygophyloides h +
fialactia/ 1
Manffiot dichotoma Al 3:7
Crofon regieknum a t
Cor-dia rufescens +
Aspidusperma SP. i
Lantana armata a ;
Solûnum cyananlhum a 34
Malpighiaceae ($28 15) l t
Passh%ra recurw 1 t
Passiflora cinchk27ta I +
PeMoslelma cearensl3 1 t
Adenocaymma scabrli/scu/um 1 2
Alternanthera CL brasit3na h t
Mcrolea panicu/aia h t
Sida galheh-ienssrS h t
Plriqueta assuruensis h t
Uiotia sp. h +
Cardiospermum anoma/um h t
Porkvaca elaikv h t
Amaranthus vliidi3 h L t

(* 1 La première ligne correspond aux calculs portant sur l'ensemble des éléments ligneux de plus d'un
mètre de hauteur, la deuxième sur ceux de plus de 5 cm de diamètre.
(**) Les espèces soulignées se trouvent aussi dans la caalhga arbustive dense non dégradée.
A = arbrisseau, a= arbuste, h= herbacée, I= liane, tr = rejets
(***t) Les densités relatives calculées portent sur les tiges de plus d'l m de hauteur, les espèces
présentes sont indiquées par un t
61

Lesdeuxrelevés 267 et268sontfloristiquement procheset composésessentiellement


d'espècespropres à la c&i~@ arbustive densenon dégradée.Ils s'opposentau relevé 269 où
3i7/3w~~w7~1?fbumet P?Pf~~j3~~~j4u3dominentconjointement.CetteSolanacéerudérale est
très fréquente dansla C&&&G commedansle cerrh Le relevé na269 comporte beaucoup
plusd'espècesque les 267 et 268 (34 contre 26 et 23 espèces)mais il s'agit essentiellement
d'unefloreherbacéerudérale.
Malgrélacourte périoded'observation,il apparaît que:
- après abattage de la couverture ligneuse et en l'absence de traitement
complémentaire,la reprisede la végétationest rapide quant au recouvrementdu sol. Toutefois,
après six ans de friche, les valeurs de densité de tiges et d'aire basale demeurent très
inférieures aux valeurs observéesdans les formations non altérées (respectivement 3 et
3,6%);
- la préparation du sol est à l'origine de la différence de structure mais aussi de
composition floristique entre les relevés. L'enlèvement de la végétationpermet à Sidwum
cp~73nthum d'envahir rapidementl'espaceenformant un couvert discontinu;
- P~~kz&-&obliquij,se comportecommeune espècefortement héliophile, pionnière
dansla c&W?@?C'est aussi uneespèceaux nombreux rejets. Quelquesoit le traitement de la
parcelle,c'est unedesespècesdominantes.
.
62

2.3.1.2. Lesformations arboréesdu front decuestaet desravins

Danscechapitre sont décrites les formationsarboréesdu réseaude ravins du front de


cuestamais aussi celles, semblables,des ravins bordant les vallées intérieures de la c&p&
(vallées de la BoaEsperança,de la Serra Branca et du BoqueiraoGrande).Ces formations, de
type forêt-galerie, occupentunesuperficie réduite, environ 150 km?
Suivant l’encaissementdes ravins, on observedeux types de formations. Les ravins
étroits sont le domainedeformations arboréeshautessemi-déciduestandis quecertaines vallées
et pentesà la limite de la corniche dans les grès rougessupérieurs (carte n”4, p.41) sont
recouvertesd’une c&jh@arborée où dominel’anoico, An&nanfht?ra mmrmarpa Cette ca&&??
est semblableà celle de la dépressionpériphérique sur micaschistes(cf. p.?@,il est d’ailleurs
probablequela présencedecesanaicossoit liée à un encaissementdela vallée sur le socle même
de micaschisteset nonsur les grès, Laphotono 4 souligneles différencesphénologiques
entre ces
deuxformations, A droite, enserréeentre despansdefalaisesc’est uneforêt semi-déciduetandis
qu’a gauche,les feuillages légers desanaicossont reconnaissablesCette formation caducifoliée
. est aussi bordéele longdela falaise par uneétroite bandedeforêt semi-décidue.

L’exploitation desravins est liée aux conditionstopographiques( photo no13, p.2% Par
exemple, le BaixaodasMulheres, situé dansunerégiona taux d’occupationélevéecommecelle du
Sitio, n’estcultivé quesur un kilomètre environ de profondeur;au delà, la vallée se rétrécit et
ses ramifications se terminent en d’étroits canyons.La flore des ravins est localement peu
connue,seulementquelquesespècessont utilisées et nommées, Le bois est aussi peuexploité si
ce n’est le pau d’arco roxo (T&%!w& ~ti~t~$#Izz& Lesravins, en raison des nombreux points
d’eau,sontdesterrains dechasseprivilégiés, Desvalléesisoléescommecelle de la Serra Branca
sont aujourd’hui pratiquementvides mais les points d’eaudansles falaises demeurentfréquentés
par les chasseurset deuxou trois agriculteurs vivant là dequelquespetites cultures demaniocet
haricots,

Les sois des ravins sous forêt semi-deciduesont des lithosols meubles comportant un
horizon humifère de peu,à bien différencié de 5 à 1O.cm d’épaisseur.Ils sont en général brun
foncé ( 10 YR 4/2) dans l’horizon supérieur et gris clair ( 10 YR 7/2) en profondeur’. La
fraction d’élémentsgrossiers est faible mais plus importante que dans les sols de la CI?@%&
L’acidité est aussi moins marquée,
Lesdeuxéchantillonsdesols dela cz&&warborée sont rougeà rougebrun (2,5 YR 516 à
5 YR 4/3) dans l’horizon A, rougeà jaune rouge (2,5 YR 5/6 à 5 YR 5/6) en profondeur,La
différenceentre les pH desdeuxéchantillonsest importante (tableau noô >.

1 Leshorizons inférieurs très sableux (entre 20 et40 cmlde deux relevés de la Serra Branca ont livré
des fragmentsdecharbons.
.

43

Tableau n’8- Fraction d’éléments arossiers. DH (H20 et KCI) et Pf (4.2) des sols des ravins du front de
cuesta et des vallées intérieures (forêt set%décidue (1) et caatinaa arborée moyenne CIlU

1 Relevé Prof. cn-/E>2 mm ‘rof. cn E>2 mrr PH PH Pf


CH201 :KG11 (4,2)
I I
o-5 1.1 -4,5 3,4 7,4
5-10 48 3.4
o-3 9,3 4.6 3,l 10,45
I 1 30-471 1,4 I 5.1 I 4-l I - I 3-10 4,6 3,l
1 1.222 1 O-5 1 4.6 1 4.9 1 3.8 1 4,681 1O-20 5.7 4
20-30 5,5 4
30-50 6,4 4,3
o-3 2,7 4,5 3,5
3-10 (1 4,8 3,4
1O-20 12 52 3,7
18-38 ~1 4.6 3.8 1 - 20-40 1.1 5.5 4
38-56 2,9 4,s $9 - 40-60 1,3 5,4 4,l
1.225 o-5 1,l 4,9 3,9 3,55
5-20 <1 4,2 3,7 -
1 20-46 <1 4.1 3.7 -

o-38 0.5 4,8 4 4.4


38-55 0,3 4,5 4,l
I 133-661 1,3 I4,9 14,1 1 ’ 1 ,..Y.,
i,,;
1 1 ! ! !

2.3.1.2.1, Laforêtsemi-décidue

Deuxfacièsdeforêtsemi-décidueexistentdansles ravins. Leur structures (fig.Vi4 et


15) sont semblables mais ils diffèrent profondémentpar leur composition floristique. La
présencedesSapotacées(P~U&~~ spp.) est uneconstantede la forêt semi-déciduedes ravins
peu profonds tandis que les Lauracées(ikvfea SP,&.) et les Ochnacées(Quratea hi/ari-wa)
dominentdanslaforêtdes profondesramifications desravinsdu frontdecuesta.

Phvsionomie
- Laforêtsemi-décidueàsaootacées:
Cetteforêt comportequatrestrates (fig.n”l4) :
- unestratearbustive bassecomposéed’arbustesetd’arbrisseauxdontle recouvrement
total est faible, inférieur à 15 %;
- unestratearbustivehauteau recouvrementd’environ 30 %;
- une strate arborée moyenneassurant un recouvrement presque complet du sol
(supérieur à 80 WI;
- une strate arborée haute supérieure à 12 m et dont certains éléments peuvent
atteindre 25 à 30 m. Sonrecouvrementestd’environ 40 W.
Photon' 4 - Ckw'&w arborée haute à Anadenanthera macrocarpa (à gauche) et forêt semi décidue (à
droitejdans les grès ruiniformes du front de cuesta (Boqueirao.da Esparança, juillet 1984)

Photo n" 5 - Forêt semi-décidue da?ïs un ravin de la Serra Branca. Dans la troué, les C&WYV~
grandflwa sont reconnaissables àleurstroncs clairs et leurs ramifications étagées. A mi-pente, sur
les grès, on observe quelques CecraplSjc/~pe/~~~~,espèce héliophile dont la répartition est limitée aux
versants rocheux des ravins et vallées (Serra Branca, février 1984)
66
Flg.n’lS-Pr ‘of11 dans la forêt seml-d&due haul2 a Lauracées et Ochnackes
fl:
.h.
.-
.-
Fig. no 15 - Légende

1 - &z.Veabr~t~sa

2 - Eupn18cf ,L%%x?..ntha

3 - Myrtme
4 - UurteahhWm3

5 - Ficusrufa

6 - CpSwthussp.
67

Les strates herbacéeet suffrutescentene sont importantes que dans les formations
secondaires,moinsdenses,decette for@.
Uneépaisselitière, peu décomposée,defeuilles et de brindilles recouvre le sol. Cette
litièreestremaniéeetdéplacée par les ruisseauxqui se forment annuellementlors de la saison
despluies.

- Laforêtsemi-décidueà Lauracées
Cetteforêtest beaucoupplusclairequela précédente(fig. n"15) :
- lastrate arbustive basseesttrès ouverteavecun recouvrementde 10%;
- l'importance desstrates arboréesmoyenneet haute, jusqu'à 25 m, est équivalente
avecun recouvrementde40% à 60 %.

Lescaractèresopposantces forêts semi-déciduesà la C&&P sont la mésophyllie, le


nombre élevé d'espècesà feuilles simples et la présenced'espècesà feuilles 'plus ou moins
coriaces et vernissées ( &&3 spp, BauhlMa cupulaf , labeha 5ïwatkWia et surtout
Ourateahilarhwa). Les fûts, aux écorces souventfoncées,sont peu ramifiés dansle cas de la
forêt à Sapotacées,rectilignes danscelui de la forêt à Lauracées.La seule espèceépineuseest
Randia armata fréquente dans les formations secondaires.Les lianes sont beaucoupmoins
nombreusesquedansle CE&~@, sans rôle prépondérantdansla physionomiede ces formations
forestières.

Structure
Ladistribution desdiamètres est prochedansles deux formations (superficie relevée
dansle faciès à Sapotacées,5880 m2, dansle faciès à Lauracéeset Ochnacées,3090 m2) et se
différencie nettementdecelledela cmW@9arbustivedensepar l'abondancedesindividusde plus
de 10 cm de-diamètr$(environ la moitié des effectifs contre les deux-tiers dans la cBafingB,I
(fig. n"16, 17, 18, 19). Le seuil de 20 cm permet de mieux différencier les faciès. Les
individusde plusde 20 cm dediamètre représentent12 % deseffectifsdansla forêt à Sapotacées
contre 21 Wdanscelleà LauracéesetOchnacées,cequise traduit par une participation beaucoup
plus régulièredesdifférentesclassesàlasurfaceterrière totale dansle premier cas (fig:n'20
et 21).
Lescaractéristiquesbiologiquesdesespècespropresàchôcundecesfacièspeuvent être
àl'originedecettedifférence maison ne peut exclure l'hypothèsed'uneaction humaineancienne

2 Des mesures d’éclairement ont été effectuées le long de quelques transects. La valeur moyenne
(moyenne portant sur 54 mesures) a un mètre du sol est de 175 lux dans la caaili?ga arbustive
dense et de 5,8 lux dans la forêt semi-décidue. Ces données ont seulement une valeur indicative,
elles n’ont pas été prises concomitamment mais seulement à des heures de forte intensité lumineuse
soit respectivement à 8 h 30 et 14 h.
68

dans la forêt à Sapotacées.En effet, une mise en culture des ravins extrêmement étroits,
profondset sombres couverts par la forêt à Lauracéesne semble guère envisageable(des feux
accidentelsou volontaires peut-être), en revanche,les parties plus largesde cescanyonsont pu
être défrichées puis abandonnées (par exemple lors de l’occupation de la vallée de la Serra
Brancade la fin du dix-neuvième siècle jusquevers les années1950 pour l’exploitation de la
maniçoba,cf. chapitre L’exploitation des ressources naturelles, p,244jce qui expliquerait
l’absenced’individus de diamètre important. La présence d’espèceshéliophiles dont &Y%?~
,DI”&zI@~/~( l’individu de plus granddiamètre est unParklBp?~~~~~~~/~atteignant66 cm> et
CBewhgrmuIiflomdans les formations à Sapotacées pourrait étayer cettehypothèse.

450 - Fig.n'l6 -Densité des tiges par classe de diamètre


tiges / lOOOm2 dans la forêtsemi-décidue à Sapotacées
400
i
350 --

300 --

250 --
200 --

150 --

100 --

50
0 -l

221P 98.T 221. 225. 252. 241. 240. 225. 222. 248. 241. 236. 240. 224. 224. Moy.
TPTTPTTTPTTTP

w >50 0 40-50 n 30-40 q 20-30 fi!! 10-20 •i S-10


Classes de diamètre en cm
69

- Fig .n’ 17 - Densité des tiges par classe de diamètre en forêt semi-décidue à Lauracées et
400 Ochnacées
tiges/ 1OOOm2
350

300

250

200

150

100

50

0 + +
250T 95T 246T 97T 94T 251T 96T 254T woy.
•i >50 0 40-50 n 30-40 i!i 20-30 10-20 pj!J5-10
Classes de dfamètre en cm

Fign’ 18 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans la forêt
semi-décidue à Sapotacées
tiges /ha
1250
1250 _

lOOO-
751
750-

500-

250- 193 146


6 4 0
O- 150 4
5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 >60cm

Fign’ 19 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans la forêt
semi-décidue à Lauracées et Ochnacées
tiges /ha

434
276
216
‘25 1 57 16 15 0 16 4
I
5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 )60 cr
70

Fig.n.20 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives


100 ,- -..........................
par classe de diamètre dans la forêt semi-décidue à Sapotacées ............................
%
.....................".....................................................................................................................
80 ..........- ................................................

60

40
i
20

-20
\
-40 .....................................................................................................................................................................,........._.............
...........
t
surfaces terrières .......................
-60 t-- . . . . .. ... .. .. ... ... ... .. .. ... ... ... ... .. ... .. ... .. ... ... ... . ... ... .. .. .. ... ... .. .. ... .. .. ... . ... .. ... .. .. ... ... .. ... .. ... . ... .......
I
-80 t ...................-.............................. ......................-.............................................._...... .......,.................................................................

-100 x..................................................................................................
cm
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60

Fign'21 -Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par
100 -r"""""""""""" classe de diamètre en forêt semi-décidue à Lauracées et Ochnacées~..~.~....~~.~..~~~.~~~
%
80 ......,.........I.I..........
.....*.............<...II.........
....mm...
....m.......
.....*........,.8...........I.................................... ....
..I,...,,aI,.........1.1....1.1....1...........

60 ...........**.**.*
.....................".......I.I.........
..........m...
,.,,..,.*.a,..,.*.................................... ............~......I....
.........m....
..................*....
tiges

-60 .I._,........I......"...........
...................1.......1.....1.........................................................................
.........I................................................
surfaces terrières
-80 ...*..a.*.....
...................*..*.......................a........a..............................................*.a ................................
......a.*,,..........,,...,....,...,.,.,........
%
-100 -C..........n........................
...............Y................
.................".........l...................,..
......I..........,.,
*,.,..<,.......,..."................,......,.*
..,......cm
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60
71

- Laforêt semi-décidueà Saootacées:

Quatre-vingts espèces,dont 54 arboréesappartenantà 24 familles ont été relevées


dansla forêt à Sapotacées. Letableauno 9 montre unenettedominantepar le nombre d’individus
detrois espècesPouter?b sp., Omieat’asciculataetEu@?nh cf: pamanthamais si l’on considère
l’aire basale, ce sont Parkh plaf’ppnala, LWea &Mu/lafa et Tabebuia hpehyhm qui
dominent. Les individus de diamètre supérieur à 50 cm, s’ils ne constituent que 1 Z%des
effectifs, représententprès de 40 % de l’aire basale(fig. t-,+20).

Tableaun’9 - ComDosition
floristiauede la forêt semi-décidue à Saootacées
ltiaes de diamètre suoérieur à 5 cm)

ESPECE T Densité tiges lensité individus Aire basale T Valeurs


1
--%!Y nes
tiges *elativc indlv. belativl m2 elatiw liamèt, auteur
/ha % /ha % /ha % cm m
Pouterh SP. 168 l4,3 101 il,8 l,O4 424 785 83
&otea fasciculata 122 10,4 79 93 2,77 11,s 13,4 82
Fugemà ct: pacnantha 109 933 79 93 1,21 5,1 984 61
Ephedranthus sp. 88 7s 55 64 1,85 7,7 14,7 15,2
Tabebuk hnpet&Mosa 70 64 65 736 2,42 10,l 18,4 15,2
BauhMa heteranda 56 48 41 438 0,41 1,7 88 10,4
Fugemà piauhiensiç 44 3,7 36 4,2 0,23 13 7,7 93
Enterolobium thnbouw 37 331 24 23 0,45 1,9 782 10,2
Erythroxy/um wcchvTohium 36 3,l 35 4,l 0,37 126 10,4 62
Oxandra sessi/iflora 29 23 24 2,8 0,49 2,l 12,6 14,4
Par,& p/atycepha/a 29 2,s 17 2,o 4,27 17,8 13,4 20,o
l$vck3 acutata 26 22 23 2,7 0,2 1 or9 92 8,2
Casea& grantiflora 24 2,o 19 22 0,12 0,s 7,3 10,5
Copaifera /angdorsflii 22 1a9 12 1,4 0,35 1s 11,s 9,l
Protium heptaphy//um 20 137 17 230 0,21 089 10,8 86
%naba guianensis 20 1,7 9 1,l 0,14 036 83 7,4
Tabebufà serrati?ôhà 19 1,6 16 13 0,07 0,3 6,s 6,9
P@tadenis obhiua 17 134 10 12 0,23 1,o 11,9 10,s
Takwà escu/enta 17 1,4 14 1,6 0,09 0,4 786 8,9
Hagontà giabrata 15 1,3 16 1,9 0,46 1,9 17,l 10,5
Poute& gardnerkna 15 1,3 11 183 0,73 330 17,4 13,3
MORACEAE 14 12 12 1,4 0,20 0,8 13,l 12.9
Ucotea bracteosa 14 1,2 12 1,4 0‘3 1 1,3 17,l 11,6
Eugemà casearioides 12 14 9 181 0,05 02 2,6 6,1
Pouteria ramh7ora 10 089 6 0.7 0,84 335 24,2 13,8
Allophylus eduik 9 03 4 0,s 0,03 O,l 7,o EV3
Aspidosperma mukifforum 9 08 9 1,l 0,13 0,s 13s 11,2
Nonidentifié 9 078 7 0,8 0,19 0,8 14,o 805
S.tiaruba versko/or 9 OA3 6 0,7 0,21 0;:9 15,l 9s
Xy/opia sericea 9 08 7 038 0,02 031 528 4,9
Anuira vermfuga 7 0,6 4 0,5 0,67 288 28,4 ho
Hymenaea courbaril v.sti/bocarp 7 0,6 5 0,6 0,02 O,l 4,8 63
Peitogyne confèrth7ora 7 056 7 0.8 0.15 086 14,7 20,8
Rohf~iopsis ieptopetaa 7 0.6 5 0.6 0,02 031 65 7,o
.,./ I..
72

1.../.., ! I
i jrhika glaucacarpa
AMeMa myrciifo/ia
7
5
0,6
0,4
! 2
5
02
0,6
0,03
0,09
0,l
0,4
7,0
1432
/
1
5,0
735 l
ANNONACEAEn* 2422 5 5 086 0,07 0,3 10,9 I 11,3 I
, As&‘ronlum fiax4vKYium 5 in: 1 5 096 0,37 1,6 21,3 1 15,s
ficus rutâ 5. 014 4 095 0,03 0,l 8-O t 5,s
SAPOTACEAE 5 034 2 02 0,57 2,4 37,0 i 18,O
VIOLACEAEn' 2307 5 0,4 5 036 0,15 0,6 lS,3 I 11,3
Combrehm leprosum 3 0.3 4 0,s 0,Ol 0,o 6,s i 495 1
: Cybianhs sp. 3 o-3 2 02 0,Ol 0,o
3 4 0,s 0,03 0,l
1’?iEi2ZsaktEZa 3 ia3 1 2 CL2 0,Ol 1 0,o
IflYRTACEAE 3 0:3 l 4 0,5 0,02 0,l
1 Poutertla rehxvata 3 0,3 I 2 0,2 0,02 0,l
'RUBIACEAE na777 3 093 l 4 0,s 0,03 0,l 11,O i 6,O
/ Swarka flaemengii 3 4 0,s 0,02 0.1 8,8 1 6,O
I Cereus&macaru 2 E'2
> i 2 0,2 0,oo 0,o s,o 1 7,o
1 Jacaranda sp. nov. 2 02 I 2 02 0,lO 1 0,4 9,0 I 7,o
I Qualea parvinora 2 02 I 2 02 0,70 1 2,9 34,0 1 1610
1 Randh armaia 2 032 I 2 OS2 OI01 1 0,o 8,0 ( 3,O
Tfrichi/is hk/a
Totaux / valeurs moyennes
2
1176 Id 02
100
2
854
0,2
100
7,0
12cm
1 680
I 9,4m .

L’analysede la distribution des diamètres des principales espèces(75% de l’effectif


total) soulignel’existence de trois groupesaux différents comportements(tableau no10 et fig.
n”22a et 22b) :
- un groupeconstituéd’uneseuleespècePwk~~,ul~(~~~M~ (fig. n”22a -3) avecun
fort déficit dansles petits diamètres, un défrichementou un feu pourrait être à l’origine de cette
distribution;
- un groupecomprenantdesespècestrès abondantes(CH&3 &%kwM?(fig. n”22a -
1) , Eupn~àcf:pmm!!a, .$hx2%wlhusspset T3&.4w&impefQSz+3(fig. n”22a - 2)) soit 33%
deseffectifs) atteignantdesdiamètres i,mportantset comportantdesindividus jeunes nombreux;
- un dernier groupe comprenant la majeure partie des espèces avec une forte
proportion d’individus jeunes mais ne dépassantpas 30 cm de diamètre ~Pw’w?~ -cp.(fig.
no22b - 1) , Buu&M h&efw?dSa,fugwrip pr&M%w&, fMercVuz!vumirhhu~a, Eryfhr~uyh?
VXM~~XVU~, C%wdra.w~.VMI&v(fig. n”22b ;3), ~~3~~~grandj~~~~(fig. n”22b -21,
#yr& acutata)ouexceptionnellement(LtpaPka /cx+@fsfU~ Proirim heptaphyiLvmJ;
73

Tableau nolO - Distribution des diamètres des orincioales esnèces de la forêtsemi-décidue à Saootacées
-données absolues Nues / ha) et relatives (% par classe de diamètre)

Classediamètrecm S-10 tO-15 15-20 20-2525-30 30-3535-4040-45 45-SO/!iO-55 SS-60 >60


-ESPECE
Pouferh 5~. 13718 6 4 3 - - - - - - -
% 18 8 4 8 10 - - - - - - -
&m'e~fàsciculal 63 19 17 10 2 7 - 2 - - - 2
% 9 10 12 25 5 22 - 17 - - - 17
Fugenfà cf: 73 19 lo - 5 2 - - - - - -
pacnanfha % 10 10 7 - 14 6 - - - I- I- -
F~hedrmfhussp. 45 16 18 2 3 - - 2 -
1 % 7 11 16 4 10 - - 17 - 501- -
T3bebuh 17 15 15 5 5 7 3 3 - - (- -
I hnpef@mç3 % 2 8 11 13 14 22 18133 - - - -!
I E3uhhà 42 7 7 ______l___
heferanda % 6 4 5 - - - - - - - - -
1fugeni3 g 2 - - - - - - - - -1
I pj&j&~j~ % y 5 1 - - - - - - - - -
hierohbium ,15 12.10, - - , -, - - , - ,- - 1 -,
thbouw %27 7 -- -- - - _j_ _
fryhwy&im 20 10 3 - 2 - - - - - - -
vacchhfohm % 3 6 2 - 5 -__-- - -
UXandrs 17 5 3 5 2 - - - - - - -
sessiMX.m %23 2135 --- -- --
Parkh 2----9932
p/af,vcephn'tr % 0 - - - - 28 45 33 50 5'0 1 - 33
C3se3rh 20 2 2 - - - - - - - - _-
grandiflora % 3 1 1 ---_--- - -
Myrch acutala 13 3 5 - - - - - - - - -
%2 2 4 ---_---- -
Capa2êr3 14 2 3 2 - 2 - - - - - -
kmnqdorsfî? % 2 1 2 4 - 6 - - - - - -
Protli/m 15 2 2 2 - 2 - - - - - -
hep&phyhm % 2 1 1 4 - 6 - - - - - -
Total 704 182 138 41 36 31 19 10 3 3 - 10
% 75 77 78 71 62 89 64 100 50 100 - 50 _
74

Fig. no 22 - Distribution des diamètres de quelques espèces de la forêt semi-décidue à Sapotacées


22 a
tiges/ha
156

60

30

0
5-l 0 10-l 5 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 >60
cm

22 b

, 5. tiges/ha

1\
60 2 - Casearh
granMm-a

3 - Qxandra
30 sessi/iflora

0 Lcm
5-10 10-15 15-20 20-25 25-30
75

Lesfigures no 23 et 24 mettent en évidencel’importance desdifférentes familles dans


la physionomie de la forêt semi-décidueà Sapotacées;toutefois, il est beaucoupmoins aisé
d’établir unestratification floristique quedansla C#~?&H précédente.(fig.n”13)
- vingt-quatre familles sont représentées,la majorité par une ou deux espèces,Les
familles à plus forte diversité spécifique sont les Sapotacées,Myrtacées, Annonacéeset
CaesalpinioidéesavecrespectivementSIS,5 et 4 espèces;
- les Lauracées,malgré unedensitéélevée,ne sont représentéesque par deuxespèces,
on remarquela participation régulière decettefamille dansles différentesclassesdediamètre;
- les contributions desprincipales familles représentéespar classede diamètre sont
équivalentes;les Légumineusesont un rôle secondaire,si ce n’est avec la Mimosoidée,Pwkr&
pl8t)4~y7h8a/a, parmi les élémentsdefort diamètre;

- les Bignoniacéeset des Mimosoidéessont faiblement représentéesdans les petits


diamètres.

Fig.n"23 -Densité de tiges par famille et par classe de diamètre


dans la forêtsemi-décidue à Sapotacées

Uoehysiacdes
rIrI iacbes
Cactacdes
Ulolacées
Stercui iac6es
llyrslnocéee
Rnaoa~diao~eo
Ldg.PopiIlonoid6es
Apocynacfies
Rubiacéea
CombMacBes
flo~ac&33
Bumeracho
Flocou~tlaode9
Si9arouboc$es
EpythFoxylacBes
SaplndacBes
LBgJlinosoidBes
BignonlacBss
LBg.Coesalpinlold6es
L0uro0~es
AnnonacBss
Ilybtac6rs
Sapotac&9s ; mm .,-,--.-.--*-,-.-.-.
.. ... ... ... . ... ... ... .. .. ... ... .. ... ... ..~.~.....~...~...
... .. .. .. .. ... ... .. ... ..... ... ... .... .....<...
. . .,.;
. . .. ... ... .... ..... .... .....
I 1 t I I I I I 1 0 I

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200


tiges/ha
76

Fig.n'24 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la forêtsemi-décidue à Sapotacées

tlyrtscées Légumineuses
% % Caesalpiniodées
100
1 ioo-
75
75 '-
50
50.-
1

2:: S-10 10-20 20-30 30-40 40-50 >50cm


25 '-
0-
S-10 10-2020-3030-4040-50
Y
>~OC;

Sapotacits Bignoniacéts
%
100
1
75

50

25 25

0 0
5-10 10-2020-30 30-40 40-50 >50cm 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm

Annonacéts Légumineuses
% Mimosoidées
100
1

“’ -2 -~s~--~-I

5-10 10-20 20-30 30-40 40-50 >50cm 5-10 10-20 20-30 30-40 40-50 >50cm

Lauracées Sapindacéts
%
lOO-

75- 75

50 -' .50

25
I 04 1 I
5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm 5-10 10-20 20-30 30-4040-50 >50cm
.

77

- Laforêt semi-décidueà Lauracéeset Ochnacées:

La flore ligneuseest plus pauvrequedansla formation précédente(32 espècesau lieu


de 54). Lesespècesdominantessont &ufka brachmet Uuralea hilarhm (tableau no11>, la
première avecdesindividus dediamètreimportant représenteprès de la moitié de l’aire basale
totale.

Tableau n'll - Comoosition floristiaue de la forêtsemi-décidue à Lauracées etochnacées


Stiaes de diamètre supérieur à 5 cm)

ESPECE Densité tiges T ensité individus r Aire basale Valeurs


moy Ines
tiges l elatiw indiv. belative m2 ;
elatiw !t ciiamèt. lauteur
/ha % /ha % /ha x cm m
ude3 br3f fema 278 24,2 246 23,8 12,4 42,6 18,2 t 15,2
Our3Le3 hii’riana 249 21,6 249 24,l 4,7 16.3 t 14,o 1 15,4
Eugentà CL pacnan fha 84 7,3 84 82 0,9 32 10,8 12.3
Pouierk gardnerfàna 71 6.2 71 6,9 0,4 1.3 8.3 12,7
S,inaa gubnensis 58 5,l 39 33 03 2.7 13,6 16.6
Casea& granuîffor3 45 3.9 39 3,8 0.7 295 13,9 19.8
T3bebu3 serr3iifolia 42 3,7 42 4,l 1,4 46 18,2 14,l
Ephedranthus SP, 39 3.4 16 1.6 0.7 2.4 14,l 10.8
YYRTACEAEri2564 32 2,8 26 2S 0,4 1,5 12,l 7,9
MyrcL9 adala 32 23 32 3.1 0,5 1.8 13.9 I 7.9
fadenbergi3 hexandr3 29 295 29 28 0,3 1,l I Il,1 12,0
4~/ophy/us eïiM3 26 2,2 26 23 0,l 0,2 5,5 / 893
Cardupe/a/um calophy//um 23 230 13 1,3 0,5 1,8 15,7 I 21,8
?APINDACEAE(?) 19 1,7 10 089 081 0,5 8,7 10,3
ficus rufa 16 1,4 3 0,3 0,4 l-2 15,4 10,o
Gkdea fascikdala 13 1.1 13 1,3 0.9 3,2 30,o 19,5
Tabefwia impel@wîa 13 1,l 13 1,3 0,5 127 19,8 16,8
Bauhlhîa sp. 10 0,8 10 os9 0s O,l 6,O 4.0
Guetlarda sp. 10 0,8 10 0,9 O,l 0,2 8,3 14,0
Pichi/fà hkla
8auh&3 cupul3la
Erythroxylum wccKifo/ium
YORACEAEno2589
mus SP.
1I 10
6
6
6
6
0.8
Os6
0,6
I>l
0,6
10
6
6
6
6
0,9
036
0,6
08
0,6
0,o
o,o
0,o
181
l-3
02
O,l
O,l
337
46
5,9
8,O

6,8
50,o
51,5
12,0
5.0
6S
23,0
30,o
Cybianlhus sp. 3 0,3 3 o-3 O,l 0,3 20,o 12,0
hya tàg&W~à 3 0,3 3 0.3 0.0 0,o 6,O 7,o
1ic3mà kunlhiana 3 0,3 3 0,3 0,o 0,o 5,o 7,o
I unchocarpus sp. 3 0.3 3 0,3 0.0 0,o I 6,4 6,O
Ram7233rmala 3 o-3 3 0,3 04 o,o 5,o 8.0
Eugemà casearioides 3 0,3 3 0,3 0.0 os1 10,o 60
YORACEAE
PouierL3 sp.
Totaux/ valeursmoyennes l 1152
3
3
0,3
0.3
100
3
3
1032
0,3
0.3
100
0,5
o-0
29
18
0,o
80
7,o
100 i- 14cm 12,5mi
13,0
12.0

Commeprécédemmenton peut mettre en évidencedifférents groupesd’espècessuivant


la répartition deleurs diamètres(tableau no12 et fig. no 25a et 25b).
78

- un groupeavec une seule espèce,CkçwiagwwV,,w~ (fig. n”25b-3), caractérisé


par un faible nombre dejeunes individus. Cettedistribution est totalement différente de celle
observéedans la forêt à Sapotacées(fig. n’22b-2) et pourrait aussi être le reflet d’un
événementpassé( feu?) ;
- un groupecomposéde CM& bfa~&w et de?%e.&~~SLSWMVI$ (fig.n”25a- 2 et
31, soit d’espècesatteignant des diamètres importants mais présentant un léger déficit en
individus jeunes (fl,wc?&~uM~ malgrédefaibles effectifs et l’absenced’individus dediamètre
supérieur à 20 cm peutêtre rattaché à ce groupe);
- enfin, le troisième groupe comprend des espècesavec une distribution de type
exponentielavecunepenteplus ou moins accentuée(Qww’~ M&r&~( fig. n”25a- 1) ., Eugmh
cf ,ux,~?antha (fig. n”25 b- 2)) PU&~~T ~~L$?~I&V ( fig. n”25b- 11, SI&WL%gu&ww$
Ephm+ah!wç sp*i

Tableau n'12 - Distribution des diamètres des orincioales esoèces de la forêtsemi-décidue


à Lauracées etochnacées
-données absolues (tioes/ha) et relatives (% oar classe de diamètre)

2
Classe diamètrecm 5-10 10-15 15-2 20-2525-30 30-3535-4040-45 45-50 O-55 55-60 >60
-ESPECE
&v/ea bradeusa 63 68
% 14 24
&rdeahi/arianb, 91 61
%21 23 18 37 29 22' -' -' - - -1 -'
fugentà 41 24 19 - - - - - - - - _'
cf.,tmm~lha % 9 8 g - - - - - - - - -
Puutertà 55 16
gardnrihx9 %12 6
Sirnaba guianensi 30 6 11 3 5 3 - - - - - -
%7 2 6 3 12 11 - - - - - -
Chsearh 3 26 13 3 ------ --
gra~dtX%ra % 1 10 6 3 _ __ __ _ __
Tabebuia 6 10 10 6 6 - 3 - - - - -
. serralfo/?La %1 4 5 7 12 - 20 - - - - -.
&he&aMussp. 10 10 16 _ 3 __ __ _ __
%2 4 8 _ 6 _ - _ _ - - -
Hyrch acutak7 6 10 16 _ _ _ _ _ _ _ _ _'
%l 4 g - - - - - - - - -
Total 306 227 179 81 49 16 16 10 - 6 3 6
.% 69 84 83 83 88 56 100 100 - 50 100 67 _
79

Fig.n' 25 -Distribution des diamètres de quelques espèces de la forêtsemi-décidue à Lauracées et


Ochnacées
25a

150
tiges/ha

T
120

” ’ -- .

S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60
cm

25 b
tiges/ha

5-10 10-15 15-20 20-25 25-30


80

Ladistribution desindividus par famille et par classede diamètretfig. n”26) montre


bien la dominantedes Lauracéeset Ochnacées. et, secondairement,des Mytacéeset Sapotacées
Plus de 50 % des effectifs appartiennentaux deux premiers taxons, Le déficit en individus
jeunesest apparent dans de nombreuses familles (Lauracées, Ochnacées,Myrtacées,
Annonacées,Flacourtiacées,...).LesLauracéesdominentdanslesclassessupérieuresà 10 cm et
sont l’unique composantede la classe40-50 cm (fig. n”27), Lesdistributions des Sapotacées,
Annonacées,Bignoniacéeset Simaroubacéesdansles formations à Sapotacées et à Lauracéeset
Ochnacéessont homothétiques,resserrées vers les petits diamètres dans ces dernières
formations (fig. n“24 et 27), l’importance relative de ces familles décroissantau profit des
LauracéesetdesOchnacées.

Fig. no26 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans la forêt semi-décidue
à Lauracées etochnacées

LBg,PaplllonoldBea

ChryaobolanacBes

Flacourtiock
SlnaroubacBes

250 300
tiges/ha
81

Fig.n.27 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la forêtsemi-décidue à lauracées etochnacées

lauracées Annonacées

100-z
80 -.
60 -.
40 -.
20 .'
O-1
5-10 10-2020-3030-40 40-50 >50 u-r 5-10 10-2020-3030-4040-50 ?50cm

Ochnacées Bignoniacées

100- %
80 -.
60 -.
40 -'
20 -.
0' f
5-10 10-20 20-30 30-40 40-50 >50 cm 5-10 10-20 20-3030-40 40-50 >50 cm

tlyrtacées Simaroubacées

JOO- %
80-,
60 -I
40-,
20 -'
!
5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm

Sapotocées Flscourtiscées

100-g
80 -.
60-.
40 -'
20 -'
0'
5-10 10-2020-30 30-4040-50 >50cm 5-10 10-20 20-3030-40 40-50 >50 crr
82

Comoositionfloristioue

- Laforêt semi-décidueà Saootacées:

Amas&&ve/utlira Card~~spef
muman7ma&?m CIIi;g7mta
htr ta vaf. e/..ffs
&phuri& hyssapilX7/~~ hphurhja thym&Wià tZ?wkdà cf: fenur;rlra
L&L??àsp Mfh7ià ho&sefktw Af~~ziùv7àvaf/èpia
UxaliseuphorM7k&s PauW7i9pjnnafa Fil-jquetaassuruensi3
So/afwmkzarcwatum Turnerapumilea It’alhefià cl puhl&a
Cesont en majeurepartie desespècesrudérales demilieux humides,

Strate arbustive basse:

&pparkîf?exuos8
Cbmbretum leprosum
*
Croiun.wm&rH7us
Ueliceresmus5osa*
Gf S&anea
XyhpiàSer?&?a*
Strate arbustive haute:

Strate arborée mwenne :

Annunzzwn”2422 *

Strate arboréehaute:

La plupart desfamilles nesont représentéesquepar un oudeuxtaxonsà l’exception des


Sapotacées
avectrois espècesde Puuteriû La flore de cette forêt semi-déciduedemanderaitune
83

étudeplusapprofondie,uneespècenouvellede Jkcwz&et probablementuneautre de Pouleria


ontété relevées.
Sur les parois rocheuses,à proximité des u&x&w~, se développeune flore de
Ptéridophytes(A&w'ulm GBIEUXV,f~.~@W?sp., 3&@~1& sp. >. On y trouve aussi la seule
Gesneriacée relevée, G/ox?~?&safment?àna
Les stations à Marcgravianeuruphyh’a sont rares. Dans quelquesravins, cette
Marcgraviacéetapisseles parois degrèsjusqu'àunedizainedemètres de hauteur.
Cetteflore peut s'accompagnerd'espècesde la c&in&arbustive densedu plateau
commeD?;O(whandfa epunciata,lZvkk9
gi8ucm8fp8, Pavun?àg/kz?W/ana, ByfsonitiacwfeifH?à
ou Dalbergiacf: wr~W??k L'existencede versantsrocheux peu inclinés est à l'origine de cette
juxtaposition. La présencedequelquesC@c~upiact:pe!~~&espècehéliophile,estaussi liée à ces
rochers (photo n"5).

Laforêtsemi-décidueà LauracéesetOchnacées:

Lafloredecette formation est beaucoupplus pauvre quecelle de la forêt à Sapotacées


malgrédesindicesd'aire basaleet dedensitécomparables.Ony relève:

Strates herbacéeetsuffrutescente:

C/i7.&mrà
h?kia~87~.
e/&wns M?izn?à
hu?k-er?èm PaulMa p?kivaia -’
Stratearbustive basse:

Bauhin?à
sp. * Bauhlnia
eupuata* Bauh?R?à
heferandra
C’mbrefumleprusum M?izn?à
alaia /Y?&n?à
a/bkans
Xyloprà
,sef?&a
Stratearbustivehaute:

Allup~vlus edUl~3* Eugwàcaser?ù?&* ihp f@?W?à*


L&nbefg?àhexandra* 1?kan?à
kunih?àna
* 1unchucarpus
SP.+
Myrcrà&!dafa * flYrf~n"2564*

Stratearboréemwenne:

Ca.stw?àgrandr;rlara
* Erythruxylumvw?kvTo/ium Eup?n?àct: pacnantha
*
fkUSfUft3 * Guefiaf&sp.* Pouferràsp. *
Poutef?àpfdnefràna* Rand?àarmata* f Jrkhilh hk-ia *
Stratearboréehaute:

Gard?ipeia/um
cakphyM?m+ Ephedranihus sp. * f?iwSsp
?Yurao.%ws’2589 tXuf# bfacf#zz * L!iïwtlfasc?iwlafa
*
Uurat#hUar?àna * S?tiabagu?ànens?ls * Tabebu?à ?hpef?~?l?usa
*
7abebuia
swf af?W?à* var.&?8U&t8
84

Denombreusesespèces,enparticulier cellesdestratearbustive basse,sontcommunes


aux deuxformations. Toutefois, dansle faciès à Lauracées,elles ont un développementlimité et
se réduisantàquelquestigesgrêles.

Dansles deux types de forêts, on remarquele rôle mineur des Légumineusesdans la


distribution des densités et l'absence d'Euphorbiacées.Ces deux caractères différencient
profondémentlafloredelaforêtsemi-déciduedecelledes &W@@zî
La transition d'un faciès à l'autre se fait par disparition progressive des OU~&"
MBriana et remplacementpar &@XI& ct: p~w?i~% et autres espècesde la strate arborée
hnutc. Au d6bouchr5 des vall~eu, les LYQYVÙ se rnréfiant et snnt remplac& par des ?k&&w~u
&?T,&&v~w~.La végétationde ces zonesde transition est constituoed'élementsde la flore des
ravins, des pentessur'micaschistes et des plateauxdu pédimentll s'agit dune formation de
transition entre la forêtsemi-décidueet la c~ik~

Formesdedéaradationetdvnamisme
Plusieurs remarquesont déjàété formulées à propos de la distribution de certaines
espèces.Elles montrent que:
- les ravins recouverts par la forêt semi-décidue à Lauracéessont trop encaissés
pour êtrecultivés,ilssontexceptionnellementsoumisà des prélèvementsde bois. Il n' y a donc ,
pasd'observationsprécisessurleur régénérationcommedanslac&?&@artTustive hautedense;
- dansles formations à Sapotacées,l'abondancede &ÇCZTY~ g-andiflufa (photo n"5),
espècepionnièreen forêthumide,soulèvele problèmedel'originedecesformations. S'agit-il de
formations anciennementcultivées et dansce cas, les charbons seraient un vestige de Cette
occupationou &.wr?hgrandiflur~ est-elle une espèceconstituantede la forêt semi-décidue
primairedecesrégionssèches?
Desformations de transition entre forêt semi-décidue et ca~71jn_48, dansla partie la
plus large des ravins ont été en grandepartie défrichéeset cultivées. Le schémagénéral de
l'évolution deces parcelles est le suivant : - 1. fourrés à S3nn3 s~tahW~puis à Cumhzhm
spp. , Guett8r& vkW727k&et à L&rdB ru&mnq - 2. CZ+T&&Harbustive arborée à CM@?
~.~n&rfbnus,Pi@ipt&ni~aob~~4ua et C%.9@in~~bfz&+958- 3, reprise sousun couvert partiel
d'espèceshéliophiles de formation semi-décidue comme Trk&'M &NU: N?@?&~I~ eüuk?
h/khescule/iiû, Randdarmaiaet k%&&~~,~e~@~Iz% Dansdescas extrêmes de dégradation,
sur dessols très sableux, la casf&Tdemeure steppiqueavec de nombreusescactacées(photo
n"6).Cette dégradationpousséepeut être d'origine anthropique, l'abattagede la forêt le long des
falaisesenest un exemple, maiselleestrenforcée par les torrents qui se forment en saisondes
pluiesetdéposentles matériaux charriés.
n* 28 - Profil dans la caatinga arborée moyenne dense
E
n!c
Fig. n” 28 - Légende

1 - Crufun sun&rrànus

2 - dMïqM7~àbr~tm~

3 - An&nanihera mmxarpa
Photo no6 - Foyme .de dégradation
extrême de la forêt semi-décidue
avec de nombreuses Cactacées
Kephahcereus youne//ei ei
Cereus &mcaru/ - hwtr& du
Boquelrao da Esperançzz jMel
19841

Photo no7 - Caahnga arborée à


Anadenanhtera macmmrps dont
on remarque les excroissances
épineuses; les troncs clairs sont
de Caesabhia brxtem? (Boa
Esparança, février 19841
aa

2.3.1.2.2. Lacaatingaarboréemoyennedense

Cette cw%-@~~estlimitée à quelquesravins du front de cuesta,aux va\lées étroites de


la BoaEsperançaetaureplatstructural. Elleest inexistantedansles ravins de la Serra Branca
ou du BoqueiraoGrande.

Physionomie .
C'estuneformation peudensepluri-Stratifiée(1440 m2 relevés). Ony distingue :
- une strate suffrutescente au recouvrementtrès variable (presque nul dans les
formationsoù An~~~~iferam~fcarpaest nettementdominant(fig.n"28),jusqu'à 60 % dans
ce1les à An&winthera mtwucarpa et ~23~5~@1irrBbr&ws3 - photono7 >;
- unestrate arbustive bassederecouvrementde 15 à 20 %;
- une stratearboréebassederecouvrementcomprisentreentre 4Oet60 %;
- unestratearborée moyennederecouvrementcomprisaussientre 40 et60 %.
Les caractères de ces formations sont ceux de la caaf?hg~ en général : espèces
caducifoliées, micro- et mésophylles, à feuilles composées,présence d'espècesépineuses
I%limosa wMf#wla, Pifb~//&'u~, plusieurs Cactacées,Anx4waniberamxrocarpa.,!

Structure
Desaffinités structurales entre cette cz&n@, la forêt semi-décidue et la CSH'I~TJW
arbustive apparaissent(fig. n"29, 30 et 31) : la distribution des tiges , l'abondancedes
élémentsde faible diamètre (60%) les lient aux CRS'&FY~tandis que la courbe bimodaledes
surfacesterrièresest, malgrel'absenced'élémentsdeplusde 40 cm, prochedecelledesforêts.

Fig. n’29 - Densité de tiges par classe de diamètre dans la


caal;inga arbor dense
105
tiges / 1000 m2

90
i

75 -- Ea >50

cl 40-50
60 --
H 30-40

20-30
45 --
1O-20
30 -- •J 5-10

15 -- Classes de
diamètre en cm

0 -- t
201 .T 253T 2OlP 203 .P MOY.
Fig. n'30 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans la
1250 caatingaarborée moyenne dense
tiges / ha

1000

f
750 --

521
500 -

250 -
139
0 -' L 14 63 28 21 28
,o 0 0 0 0
I 6 I I I I I
S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60 cm

Fig. n"31 -Distribution des densités de tiges et des surfaces terrières relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arborée moyenne dense
. . - ,~
100 r" ............""" ...."...... ^......................I ....................I ......
0
80 -_..................................................
I ....................................................................................................................................................

................................................................................................................. tiges . . . . . . . . .................-.............-..

-40 __...................................................-................~.....-.............-......................................................-...................................................

-60 __............................"...............-......................,...."............................................................................................................................

*() __.......................... "." . . . . . . . . . . .._-........-...-..-...... I...I.._ . ..._" . ... .. ... .. ... .. ... .. ... .. .I .. ... .. ... .. .. ... ... . surfaces terrières..............

_, 00 & la ..................................................I ...............................................................................-.........


I ...............................................
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 ?O
Seulementdix espècesligneusesappartenantà six familles ont été relevées(tableau
no13). Les trois espècesdominantessont An&f73ffthera miTtzfEufp4 &esa@hx3 kï&XETet
Iadebuiaimpe@?iz?~,taxon déjàrelevé en forêt semi-décidue.
Tableau n’ 3 - Comoosition floristiaue de ,a caatinaa arborée dense movenne
tiaes de diamètr suoérieur à 5 c
ESPECE Densité tiges Iensi té individus Aire basale rI mol!
Valeurs 1

tiges relative indiv. elative m2 *elatiw diamèt


/ha % /ha % /ha % cm
Caesa4wM bracteosa 431 53,0 236 40,s 3,l 26,6 9,l
AnadenanLhera macrocaritw 104 12,8 97 16.7 5,4 46,6 23,s
Tabeburà impett$tkwa 83 ,0,3 83 14,3 ,,l 9.6 11,8
Acack bahiensk 56 6.8 49 8.3 os2 1,4 6,l
Croion sunderianus 49 6,0 49 63 02 1,3 64
Cepha/ucereus/ 42 5.1 35 6,O 1,2 10,6 18.0
cet-eus pisuhiens& 14 1,7 14 2,4 0,l 18 9,s
A@!adema obliqua t 14 1.7 7 1,2 0,3 2,s 16.0
Pitheculobriim tüholosum 7 12 0,o os2 4.8
Cor&? trichuloma 7 1.2 0.0 0,l 5.4
Totaux / valeurs moyennes 583 100 ,137 100 11 cm

Ladistribution desdiamètres(tableau no14 et fig. n”32) indique uneforte proportion


d’individus jeuneschez Lhsa@fn?&br@t#s (fig. n’32- 1); cette distribution s’opposeà celle
desdeuxautresespèces: .
- la répartition de irabebui&hvpet@hsa (fig. n032-2) suit celle d’uneexponentielle
à faible pente, la courbe, malgré des diamètres ne dépassantpas 30 cm, est proche de celle
observéedansla forêt semi-decidueà Sapotacées (fig.n’22a-2).
- la distribution deA~~~~~f~e~~rn~~~~r~~(fig. n”32-31, espècefréquentedansles
différents types de cwB@arborée, est à l’origine de la distribution bimodale des surfaces
terrières (fign”31) avec un déficit accentuéentre 20 et 30 cm de diamètre et un autre moins
marquedansla classe 1O- 15 cm. Les Indivfdusjeunes sont toutefois nombreuxet les courbes
ultérieures (fig. no > montreront qu’A~&n&?f~era m8craw-p peut être considéréecomme
unedesespècesà forte potentialités derégénération.

Tableau n’ 14 - Distribution des diamètres des wincioales esoèces


dans la caatinaa arborée dense movenne
- données absolues (tiaes/ha) et relatives (W nar classe de diamètre)

Classe diamètre cm S-10 1O- 15 1S-20 20-25 25-30 30-35 35-40 “‘51’“4-51”-“4’-

i
ESPECE
Caesa&M7 306 97 t 28 1 - 1 - t - t -
bracteosa % 38 ,2 3 - - - - - - _._--

,1
Anadenanthera 2, 7 21 7 - 21 28 - - - - -
macrocarpa % 3 1 3 1 - 3 3 - - - - -
Tabebuia 49 2,- 7 7 - - - - - - -’

i
~inpeliginosa % 6 3 - , , - - - - - - -
Total 375 125 49 14 7 21 28 - - - - -
x 15 6 2 1 3 3 - -‘- - -_
91

Fig. n’32 - Distribution des diamètres de trois espèces de la caatinga arborée moyenne dense

350

300
T
tiges /ha

250

200

150

100

50
cm
0 I
5-10 10-l 5 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 >60

Commedansles autres types de czw’M@,les Légumineusesdominent (fig.n”33 et 34).


La seule Euphorbiacéeligneuse présente, Cr0~~ ~fl&&v?u~, ne dépassepas les 10 cm de
diamètre, c’est toutefoisun élémentimportant du sous-bois.

Fig. n” 33 - DensitB de tiges par famille et par classe de diamètre

Eoraglnacéès
dans la caatinga arborée moyenne dense

z
Euphorbiacées

Bignoniac&as

Lég.Mimosoidéas
tiges .
Lag.Caesalpinioidies
cm
I I I I I 8 I I 4 i

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
92

Fig. n'34 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans lacaatingaarborée moyennedense

Legumineuses Caesalpinioidées Cactacées

S-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm

Legumineuses tlimosoidées Euphorbiacées

‘Oo-%
80.-
60 .-
40.-
20 .-
0- I
5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm 5-10 10-2020-3030-4040-50 ,SOcm

Bignoniacées Boraginacées

‘O0%
80'-
60 .-
40 .-
20'.
OC 1
5-10 10-2020-30 30-4040-50 >50cm 5-10 10-2020-30 30-4040-50 >50cm

ÇomDositionfloristiaue

r
Strates herbaceeet suffrutescentr::
93

Stratearbustive basse:

il%p%7/mfeus~une~/t?? Cum6fetum /epf osum


Cumk9fefum meihf/uum HehiYef es bdr uens&
Hetef uptef 13sp

Strate arboreebasse:

Leslistes précédentessoulignentla pauvretéfloristique de ces formations : seulement


26 espècesdont un tiers d'herbacéesont été relevées, Les sous-bois des formations à
Ahw%%ther~m~f~arpa sonttrèsouverts quece soit dansla c&&ff@sur micaschistesou dans
celle sur granite ou gneiss or le sol est souvent recouvert d'une épaisselitière de feuilles de
anaicos apparemmentà dégradationtrès lente; dansles formations mixtes avecdes (2~%@1i-n;3
bf&&w%, le sous-bois est beaucoupplus dense,la litière de feuilles d'angicospourrait être à
l'origine decette différence.
LaBroméliacée, N~&%w1;3var~~f~,fréquentedanscesformations, forme destapis
de plusieurs mètres carrés(photo n"7). Pendantlongtemps,cetteespèceaété exploitée pour ses
fibres (liens, tissage).

Formesdedéaradationetdvnamisme
Cesforêts décidues,difficiles d'accès,sont actuellement peu dégradéeset soumisesà
des prélèvements ponctuelsde bois d'angicoset encore plus de paus d'arco, Toutefois, le
problèmedeleur stabilitése pose,Il peuts'agir deformations climatiques où ces prélèvements
n'engendreraientquedesaltérationstrèslimitéesdanslastructureet la compositionfloristique
mais l'hypothèsedeformationsplus richesen ?&~e&~~~~@?~@?~~,doit aussi être envisagée:
la régénération des Tabebuh est lente, ils seraient alors concurrencéspar @e$@M?Ia
bfazkw~ et An&nanfhefa mazfucafp.# espècesabondantesdans les C~E%%&@S secondaires.
Cette hypothèsepermettrait deconsidérer la végétationdes ravins comme un continuum de la
forêt semi-décidue à Lauracéesà la caatinga arborée, l'action anthropique menant à un
renforcementdel'élémentxérique.
94

2.3.1.3. Lacaatinoaarbustive basseouverteen borduredu olateau

Lesimagessatellites font nettementapparaître le longdesvallées, une banderocheuse


dequelquesmètres à plus de cent mètres de large, Cesgrès érodéssupportent quelquesIlots
dune C&I&~ arbustive basseouverte dansles pochesde sables issus de la désagrégationde la
roche(photos no 4 et 5). Cettec&&zyoccupe unesuperficie d’environ 100 km2.

Lesespècescomposantcettevégétation de2 à 3 m dehauteursont :

Al?ZWt?~GZVUSI? Bauhh?h
f~L?AVU~ Byfsmina curreiXVia
&/h3thLY?t?
ii?lb-0phy/fa CLpaifiracorr&i3i- &bpiXzfalan@fsffii
Gfufungrewiuh& Pe?kg.m?mnfef iiflora l2m2c7parvif~i?ra
7ermhahà
fwiWia

ByrsunimacurreiX9o/l;3,
CWWhenemicruphyhb,Llpdfëfa cur~ti et 7efminMa
f@iZ.?/?d
s’observentaussi dansla caaih@arbustive densemais sont plus spécifiques, tant par
leur fréquencequeleur densité, deces milieux très secs.

Lesespècesdesstrates herbacéeet suffrutescentesont :

Arrqkxd~ rhG&ntha Cham8xfr3tacf belemii EnchuhMmsp&abie


f vï?M//usl?hU?~S Kfanef h fumentuz23 Manij&w//a
tenui?üh~
Mek3xcfus bi3hiens& Pif iqueta
assuruensLç YeUozk3pB2at3
(en peuplements monospécifiques)

Le long desparois gréseuses,la seule espèceprésenteest uneComposée,fremanthus


martil aux inflorescencesmauves.
Ces espèces,par la présence de tubercules ou rhizomes(Man&i??a tenuiXd?d,
fnchuh~ium sj&?&W/e), detiges ou de feuilles succulentes( Arrqti fh&nfha, Fnchdkium
s,zz&a~iIe, Mekmdus bah?èns&l, coriacées ( Ye//t& p/Md ou pubescentes( Evo/vuIus
/?kw&s,Kfamerràtument&%, Eremanthus msiriir)constituent un ensembleaux caractères
xérophiles très marqués. Cecaractèrexérophile est moins évidentchezles espècesligneuses,
Man&vi/l tenuiW&Yeh’iaplkats,Kramer&tumenîus et Eremanthus martii sont des
saxicolesstrictes.
Cettevégétationn’estsoumiseà aucuneexploitation, par contresa dynamiqueest liée à des
facteurs géomorphogéniques (érosion pluviale et éolienne).
95

2.3.1.4. Les caatinaasarbustivesarboréesdesvallées

Denettes différencess’observentdansla végétationdesvallées du bassinsédimentaire


selon le substrat, silto-gréseux ou gréseux : celles (environ 300 km21 du bassin de la Boa
Esperança, dans la formation silto-gréseuse Pimenteiras, sont couvertes d’une C&V’@Q
arbustive arboréemoyennetandisquel’on trouve sur les pentesdela vallée de la Serra Branca,
soit dansles grès blancs de la formation Cabeças,une &&I&V arborée bassedense(environ
200 km2), prochedecelle dela CJ$J~JT&
Lesdéfrichementsdansla vallée dela BoaEsperança,limités il y a quelquesannéesau
fondde la vallée, s’étendentaujourd’hui sur les pentesjusqu’à la limite du plateau(photo no14).
Lasituation inverse s’observedansla Serra Branca, où les quelquesparcelles cultivées ont été
abandonnées il y a unedizained’années.

Les différencesde substrat se reflètent aussi dans les caractèresédaphiquesrelevés,


Les sols peu acidesdesformations silto-gréseuses sont à texture de sablo-argileuse à sablo-
limoneuse,rougebrun (5 YR 414) en surface et rouge-jaune(5 YR 6/8) dansl’horizon B. La
proportion degravillons est importante (jusqu’à 79W), les Pf 4,2 élevés. Dansla vallée de la
Serra Branca, les sols sontdeslatosolssabla-argileux aux caractéristiquessemblablesà ceuxde
la c&zw& (tableau no15>,

Tableau ri15 - -d'élémentsers. DH (Hz0 etKC1) etPf(4.7) duos les for-


silto-aréseuses (1) et aréseuses (III des vallées
( -1 -caatinaa arbustive arborée moyenne dense.-11 -caatinaa arbustive arborée basse dense)

Relevé Prof. cm E>2 mm pH


l I (H20) ti$, t::, / Re'evéIProf'cm~'2 mm tR;O, / (KPC:: 1 (4%

1.200 o-1 30,4 - - - 1.204 O-26 0,6 6,6 5,6 3,17


l-23 11,4 6 4,7 7,32 26-38 <l 6,2 5 -
23-40 6.7 5,3 4,3 - 38-70 ~1 5,9 4,8 -
1.205 O-2 78.7 5,8 5 7,21 1.206 O-3 17 6,7 6,3 17,42
1.207 I 2-41
O-l 1 63,s
19.6 6,8
- 6,l
- 8,82
- I 16-40
3-16 I 41.7
13,s 6- I 4,8
- - 1
_ I
l-20 8,4 6,2 43 - 1.243 O-10 11,s 6,l 5,l 12,2
20-45 21,7 - - - 10-20 7,5 5,3 4,6 -
20-38 1,s 5,2 4.5 -
il.232 O-5 1,s 4,s 3.6 3,93 II.233 O-5 5,6 4,6 3,7 3.10
5-15 <l 5 3,9 - 5-15 3,s 5 4 -
15-30 (1 5,l 3,9 - 15-26 4,8 4,8 4 -
30-45 <l 5.14 -_ Il.237 O-10 1,9 4,s 3,4 2,85
II.234 O-10 1,7 4,2 4 2,17 10-20 (1 5,4 3,8 -
10-20 1,9 5,3 4 -
20-40 2,7 5,3 432 -
97

Fign"36 -Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans


1250 tiges /ha
la caatinga arbustive arborée moyenne dense

1000 I

1
750
t 613

500-

250- 170
85 60
01 732 0 0 13 0 0 2 0
I , < I t I I 1
5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 >6Ccm

Fig.n.37 - Distribution des densités de tiges et des surfaces terrières relatives


%....... ...........par classe de diamètre dans la caatinga arbustive arborée moyenne dense................
100
T ." . ..". ........ "..."-.-.-.."...-...-.-. .. . ....... .."" ...... I.. ....... ..". .............................. I.". ......................................... .." .............................

tiges.. ................................... .

.......
-40 --................."".........."........-..."......."...."...................".........."....."........-..........."................".............................................."

-60 --. .................... . ....................... -. ...... .." ............................................................................................................................................

-80 terrières............
..................................................-..............................................................................................surfaces
t
-100 I . . . . ...” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..-.................-.......... ” . . . . . . . . ..-................-..........................................................-.............. cm

Y4 O-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 >60

Les principales différences entre cette CXW’&Wet celle des ravins portent sur la
compositionfloristique.
98

Tableau n'16 - Comoositi C!!l a! yf


I floristiaue de I caatinaa arbusti 3 arborée move e dense

.SPECE
r r r
c
Densité tiges Densité individus

tiges elative indiv, telative


Aire basale

m2 elativc
Valeurs
-F!i!!! nes
diamèt
/ha % /ha % /ha % cm m
Ci-don sonderianus \390 40,o 345 43,7 2,8 20,l 7,9 5.7
Caesa@~hiabrackxa 283 29,0 195 24,7 36 25.8 11,s 780
4nadenantheramacrocarpa 168 17,2 143 18,O 4,8 34,3 17,l 11,6
Tabebujaspongiosa 43 4,4 33 431 0.9 6-7 14,8 6.7
Bauhhwa cupwada 18 13 13 16 OP1 088 892
YGNONIACEAE 10 1,o 10 183 oso 092 !*9 319
Arrabidaea bahiens& 8 08 5 W ao os2 618 480
Cereus@macaru 8 0,8 3 033 091 180 15,o 830
AstronlUmurundeuw 5 015 5 036 0,7 49 37,2 15.0
Burseraleptophhloeoos 5 OS 3 0.3 a1 098 15,o 7.0
U@ychandra epunctala 5 095 5 0,6 081 OS 11.5 6,O
Meropterîs sp. 5 0,s 5 0,6 ao O,l 6,O 6.0
ffelloa quadriWw3 5 0,s 3 0,3 o,o O,l 7,l 5,o
Tabeburj&pe&vkxça 5 03 5 0,6 0,4 26 29,8 12,0
Bauhinla heferandra 3 0,3 3 0,3 w O,l 9,5 7,o
Hek1ere.sbaruensk 3 OB3 '3 0,3 o,o o,o 5,3 780
Manht caeru/escens 3 0,3 3 0,3 0.0 0,l 6,2 S,O
Mkwsaacu&xîti~ula 3 023 3 0,3 0,o 0.1 8,O 7,o
Minosa wrrucosa 3 0,3 3 0.3 030 0,o 5,l 7,o
PaCagonu/a bahiensk 3 083 3 083 o,o 033 15,6 12,0
Spcwo!&s tuberosa 3 0,3 3 0,3 0,l 0,7 21,6 680
Von identifié 3 0.3 3 0,3 O,l 0,4 1738 9,o
Totaux / valeurs moyennes I 975 100 790 100 14 100 13cm 7,s m

Parmi les 2 1 espècesligneusesrelevées(tableau no161, on notela présenced’espèces


dela c&z’?~@durevers de cuesta( Man~isofcawkaws, D@iyCnandraepunci’& par exemple)
mais aussi d’élémentsde la CBS’I&Y des ravins en particulier An&nanfhera mzwarpa
et Lh?%lpinia ~I-&MST qui, avec Croton.wndwanus , constituent 86% des effectifs (tableau
no17 et fig,38). Cestrois taxons présentent des courbes exponentielles à pente croissante,
t.%&$u~~~~b~&cf~~~qui dansla caal&?des ravins présentait uneforte proportion d’individus
jeunesnesembleplus avoir ici qu’un rôle secondairedansla régénération,remplacé par Crofon
.wn&r~bnus hbebu?&@w%&~~n’a plus dansces formations qu’uneimportance minime. Ce
schémareflète unetransition vers desfaciès plus secsde CEW%&B arborée.
Tableau n'17 - Structure de diamètre oar esnèce dans la caatinaa arbustive arboréemovenne dense
-données absolues (tiaes /ha) et relatives (% par classe de diamètre)

o-4515-50 SO-5 SS-60 >60


I l I
99

Fig.n"38 -Distribution des diamètres de trois espèces de la caatinga arbustive arborée moyenne dense

400- s - ._- v--


tiges /ha

f - cfoton sonderl~nu..

2 - Caesalplk bracteosa

3- Anau’enanthera macrocarpa

cm

S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60

Le mêmedécalages'observe sur le diagrammepar famille (fign"39 et 40).


L'analysepar famille et par classede diamètre soulignele rôle desEuphorbiacées,avec Crolon
.s&x@ianus, dansles petitsdiamètres (60% destiges),dansl'intervalle 10-30 cm,ce sont les
Caesalpinioidées(t%w&~l;n?~ ~IYX&?S) et les Mimosoidéesqui dominent ($kw&?~~l~e~~
rn&~c~~~~et des/Y&w) Entre 30 et 50 cm comprend des Mimosacéesmais aussi des
Bignoniacéesqui dominent(l'allure de la courbede cette famille est identiqueà celle observée
précédemment,bienquela principaleespècedecettefamille ne soit plus 7abebur;s~~~e@?kxw
mais l&?bu~bspongrb~ et Arrabk&z?b&w~kionsis). Enfin,les individusde diamètre supérieur à
50 cm sontdesAsfronju~u~u~~uva(Anacardiacée)etun Croion(probablement~~~&r;snus).

Fig.n.39 -Densité de tiges par famille dans la caatinga arbustive arborée moyenne dense

Stercul iac&es

Anacardiacks
Blgnonlaeies

Lég.Caesalpiniaidkes
Euphorbiacées

0 50 100 150 200 250 300 350 400


Flg.n'40 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga
arbustive arborée moyenne dense

Euphorbiacées Bignoniacées

100 8
80 T

S-10 10-2020-30 30-4040-50 >SOcm S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm

légumineuses Caesalpinioidées Cactacées

100- %
80 .-
60 <-
40.-
20,.
0' t 1 I
S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm

Légumineuses tlimosoidées Anacardiacées

100 %
80 T

S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm

ComDositionfloristiaue

Strate herbacée:

Afr8b f&ea par&a


D8kcbampà sp
hjdbanthus sp.
Uckwm mjcf8~fhum
Ox8h3g~aucesctws
Phyh’8nthus n?kwi
L!$7~*lfà 8ntbielma
101

Strate arbustive basse:

Strate arbustive haute:

Strate arboréemovenne:

I Astrunium urun&uvd*

Laflore decette c&Wn@estcomposéed’élémentsdistincts : on retrouve desespècesdes


formations déciduesdesravins iAna&naniheramtwctzrpa et &.w@IM &~&wJ decelles
du revers decuesta (ManMotcw-uieszxns et ~~~r~~~nd~~epunc~ai~~ mais il apparaît aussi un
ensembleindépendantdes caatingasdes ravins commedes plateaux.Ceci est surtout apparent
parmi les espècesde la strate arbustive haute.Cetteobservationest Importanteet sera conftrmée
par l’analyseécologiquedesespècesprésentéeen secondepartie : l’hétérogénéitédes c~~?&ws du
sud-est du Piaui reposesur descritères structuraux & floristiques. Il existe deux ensembles
floristiques, l’un, constituéd’espècesà faible amplitudeécologique,est spécifique desplateauxet
de la limite du revers de cuesta, l’autre comprend des espèceseuryofques vis-à-vis des
différents facteurs du milieu, Cette deuxième unité floristique est elle-même constituée de
plusieurs sous-ensembles,flore des ravins, des vallées silto-gréseuses,,,. plus ou moins
imbriqués.

Formesdedéaradationet dvnamisme
Lesphotographiesaériennesde 1959 et les imagessatellites montrent une végétation
non dégradée.Cependant,si les défrichements sont récents, ces formations ont été exploitées
ponctuellementpour leur bois (bois d’oeuvre), les troncs coupésd’angicosen témoignent. Il n’y
a pas eu de modification totale de la structure de la végétationmais son éclaircissement est à
l’origine d’un enrichissement du sous-bois en GrOtanson&rianus et secondairementen
faesa@riniabruts
Les pentes anciennementcultlvées, ou sltuées à proximité des habitattons, sont
soumisesà uneérosion intense aveb formation de bad-lands.QuelquesCrutunet des Ljpp& y
croissent. Cetteérosion est particulièrement active dansla vallée de la Boa Esperançaet les
déboisementsrécentsneferont quel’amplifier.
102

2.3.1.4.2. Lacaatingaarbustivearboréedesvalléesgréseuses

Phvsionomie
La c&M@arbustive arborée bassedensedes vallées (surface relevée 2960 m2)
constitue une transition entre les formations déciduesarborées des ravins et la C&&V
arbustive densede la c&zx& avectoutefois un sous-bois plus ouvert que danscette dernière
formation. Onobserveles recouvrementssuivants:
- strate frutescente,20-30%
- stratearbustive haute20 W
- stratearboréebasse30 à50 W.

Structure
La répartition destiges par classe de diamètre (fig. no 41) montre, comme dans la
c&M~du plateau,uneconcentrationélevéedesélémentsdefaible diamètre (70 %, fign"42 et
43). La présencede tiges de plus de20 cm est soulignéepar la courbedessurfacesterrières :
avecunedensitérelativede 2 % représentent20 % de l'aire basale,

Fig,n’41 - Densité des tiges par classe de diamètre dans la caatinga arbustive arborée basse dense

250
Ttiges /lOOO m2
Classes de
diamètre
en cm

n 30-40

q 20-30

1O-20
q 5-10

232. 233. 233. 234, 237. 234. 232. 238. Moy. J


T TPTPPPP
103

Fig.n'42 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans la caatinga arbustive arborée
basse dense

tiges /ha
'00 T 662

600 -

500 -

400 -

300 -

200 -
139

100.
34
13,7.7 3 0 0 0 0, 0
O- I I 1 I
s-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 SS-60 >60cm

Fig.n.43 -Distribution des densités de tiges et des surfaces terrières relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arbustive arborée basse dense

100- . .................................
...............
I.................................................................................
%
80 __................................-.................-.............-....-
............................................................
tiges..
...........................................

-60 --........................... I................................................................


-.................................................................
-80 .........................................................................
--............................
._...-...............- surfaces twrières.................................
cm..
-100 1%................-.....................................................-................................................................................-..
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60

Les différences avec la végétation de la C~@G+&sont plus apparentes dans la


compositionspécifique(tableau no13 et fig.n”32) quedansla structure. La diversité floristique
est moindre,seulement28 espècesarboréesappartenantà 13 familles ont été relevéesau lieu de
47, réparties en 18 familles, dansla c#W@arbustive. La dominantede quelquestaxonsest
nettement apparente.A l’image des autres types de c&h~, ce sont deux Légumineuses,
P@t&v~ ab/iquaet Cenost~~ma pfdnef riwum.
Tableau ne18 - Comnosi In floristiaue dc 3 caatinaa arbus ve arborée bas! dense
Densité tiges ensité individus Aire basale Valeurs
moy nes
ISPECE tiges selative indiv. aelative m2 elative liamèt. hauteui
/ha % /ha % /ha % cm m
P@tademà obliqua 243 29 193 33,7 l,l 17.9 72 515
Cenost&ma gardnerk?num 156 19 78 13.6 1,l 17.8 8,4 48
Pterodn abruptus 84 9,9 30 5,3 1,2 19,3 12,o 5,6
ffanihot caeruiescens 71 8.3 57 10.1 os3 595 7,4 5.1
l.@tychandra epunctata 50 6 34 SS9 0.3 5.7 888 61
Zantioxy~um sM&erum 30 4 14 2.4 02 390 7,9 56
Aspidosperma mu/th?orum 27 3,2 24 4,l 0.1 2.0 6.1 5,l
/@menaes courbaril 27 3,2 17 3.0 0.1 1.7 68 59
Mno.ça Hrrucosa 20 2.4 20 3-6 0,o O-6 49 33
X%nenti7americana 20 2.4 14 2.4 0,l 039 598 4,3
Aspidqerma SP. 17 2 10 18 0,o 0,7 595 32
Acack pkuhiens& 10 132 10 13 020 095 18,7 42
Chamaecrista eitenorum 10 1,2 7 1,2 0.0 0,4 56 50
Sweetia CC:eiegans 10 1.2 7 12 0,l 039 82 68
Thh’oag/aucocarpa 10 le2 3 0,6 o,o 0,6 6,s 9.0
LEG.CAESALPINOIDEAE 7 0.8 7 1.2 091 12 11,l 585
Bursera /eptophioeos 7 0.8 7 1,2 0,s 7,9 29.9 6,O
Cnidoscolus urens 7 038 3 0,6 0,o 0.4 62 5,s
CopaKera IangdorsiRi 7 0.8 7 1.2 0,6 9,s 32,6 7,s
ANNONACEAE 3 084 3 06 080 OS1 5,4 430
Aspidosperma riedeMi 3 084 3 0x6 021 1,s 18,8 720
BauhM acuruana 3 os4 3 On6 090 072 6,O 480
Daibergia CI? vzr&bi/k 3 os4 3 096 04 0.3 83 5,o
Eugenia cearensis 3 0.4 3 036 04 0.2 7,o 4,O
Pisonrà campestrfk 3 os4 3 0,6 080 02 6,O 5,s
Sapium montevidense 3 OP4 3 On6 08 0.7 12,7 60
Swart.12 ffaemengii 3 0,4 3 06 0.0 0.2 7,3 6.0
Wex sp. 3 0,4 3 0.6 0.0 0.1 5,7 490
Total / valeurs moyennes 851 100 571 100 6 100 10cm 5.5 m

Tableau n'19 - Structure de diamètre Dar eseèce dans la caatlnaa arbustlve arborée basse dense
-données absolues (tiaes /ha) et relatives (% oar classe de diamètre)
f
Classediamètrecm S-10 10-1515-20 20-25b5-30 30-3535-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60
,-ESPECE
P@tademà 220 20 3 - - -- - - - - -
ob/iqua %33 14 10 - - - - - -
Cenosligms 111 39 3 3 - - - - - 1' - -
gardnerianum % 17 28 10 11 - - - - - - - - .,
Pterodon 24 47 10 - - 3 - - - - - -
abrupius %4 34 30 - - 48 - - - - - -_
Manrisol 61 10 _ _ _ _ _ - - - - -
caerulescens %g 7------- - - -
D@tychandra 34 13 3 _- -- - - - - -
epunctata y$5 g1()---- - - - - -
Zanthoxy/um 20 10 - - - - - - - - - -
steM4erum %3 7------- - - -
Total 470 139 20 3 - 3 - - - - - -
Yij 71 100 60 11 - 48 - - - - - - ,.
105

Quatredes six espècesconstituant 75 W des effectifs se retrouvent aussi dans la


c&lh@du revers de cuesta(tableaux VI9 et 6). Les courbes de distributions de diamètres
montrent:
- un grand nombred'individus jeunes chez P@f&wh obl@ua,f2nosf&m~&wrdnerrkwm
et,dans une moindremesure,chezffanihufcari7rulscen.s;
-un déficitd'individusdansla classe5- 10 cm chez Pfercdmabrupfu,s

Fig.n"44- Distributiondesdiamètresdequatreespècesdela caatingaarbustivearboréebassedense

250
tiges/ha

200

150
I - t?j,iadenia obhqua

100 2 - CenostlQma gardnerianum

50

cm
0 t
S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45

250
tiges/ha
T
200 --

150 --
/ - Phvdon abruplus

2 - Manhi caerui’escen.5
100--

S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45


106

Au niveau des familles (fig.n”45), on constateque les Euphorbiacéesavec I?‘an~iW


CÛWW’~SXRT sont, à côtédes Légumineuses,nombreuses,mais, ce qui différencie cette caatinga
decelle du plateauest le rôle tout à fait secondairedes Myrtacées, Nyctaginacées,Combrétacées
et Erythroxylacées. Les Burseracéesavec Bursera leptu@lcws sont représentéespar
quelquesindividus.
La comparaisondesdensitésrelatives par famille et par classedediamètre entre ces
deux formations arbustive haute et arborée basse s’avère intéressante(fig no1 1 et 46) :
l’allure desdiagrammespar famille est semblabledansles deuxcas: les Mimosoidéesconstituent
les éléments de faible diamètre, les Caesalpinioidées ceux des classes moyennes et les
Papilionoidées,ceuxdefort diamètre. L’importancedecette famille dansles classessupérieures
à 30 cm est atténuépar la présencedesBurseracées, absentesdesformationsarbustives.
Laconcordanceentre les comportementsdesdiverses familles permet de supposerque
la caatingaarbustive arboréebasseconstitue une forme appauvriedesformations arbustives du
plateau.

Fig.n’45 -Nombredetigespar familleet par classedediamètredansla caatingaarbustivearborée


bassedense

Uerbenacées
Nyctaginacées
Myr tacées
Annonac$es
Burseracées
Combretack
ClI aeacées
Ru tacées
Apocynacées
Euphorbiacées
Lég.Papilionoidées
Lég.Mimosoidées
L6g.Caesalpinioid~ss

2;*
1
300
tiges/ha
107

Fig.n'46 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arbustive
arborée basse dense

Légumineuses Caesalpinioidéos Légumineuses tlimosoidécs

100
80
60
40
20
0
S-10 10-20 20-3030-4040-50 >SOcm 5-10 10-20 20-3030-40 40-50 >SOcm

Légumineuses Papilionoidées Euphorbiacées

100 9
80 ' 100-p
80.- a
60 60 .-
i
40 '-
20.-
01.: I
S-10 10-20 20-3030-4040-50 >SOcm S-10 10-20 20-3030-40 40-50 >SOcm

Apocynacées Olacacées

1oo-p
80.. '
60 60.-
40 t 40 '-

‘:i S-10 10-20 20-3030-40 40-50 )SOcm


20,-
01'.
S-10 10-2020-3030-40 40-50 >SOcm

ComDositionfloristiaue
Lesespècesrelevéesdanscetteformation sont :
108

Strate arbustive basse:

Acanth~~~e~salbicaul?k Asp?@spermasp.* Bauh?k??i?


quruana *
l!GUh?h?àfr?~~Urn LWi/-iene m?izrcïphyU3 &2z9r?àekhler?iina
&ivam?~us urens* &lubrina c2&%7~?~ &Wd?àleuoz-kyphaL3
CWdiaru?23c9ns Craiylr;smd/iLç Erythruxy/um ?a9iev?Pens
Ef+vfhrayv/umpung9ns Eupnrà ckzrensjs* Strphnus rub?Q?Ma
Styrax punctatum Turnerab/anchet?&a Wex sp.*

Strate arbustive haute:

Ac%?tip?auh?èns?Lç
* Asp?&spermamu/tiflurum * &iimpomanes?b sp.
L&7ost?~m3g3rdnerianum* Cbam~rist8 eitenorum * Da/bergr;Scf var?àb?W*
D?@t&handraepunciata* Man?hotci39rulescens f??~usï7verrucosa*
P?EonitiCampestinS* Ru/l?~?ùps?3
leptupetala S.qpiummuntev?&nse*
Sweethcl: e&vns* lermriM?à 6+d?izp&/la ~hi/~glauczcarpa*
X?hen?aameriizna# Zanthauylumste.U?iirum*
Strate arboréebasse:

Burs6iraleptoph/ms + Coparir3 /9î-@rsffif*


P?pt&n?& ob/?&49* Pterc&n abruptus*
Swa9!!?+3f/Fmengi
109 .

2.3.1.5. Lescaatinaasdureolatstructural

L'érosiondifférentielle entre grès rougesconstituant la CI?~P& et grès blancs de la


série Cabeçasplus résistants, a dégagécette banded'une trentaine de kilomètres de long qui
constituelaroned'occupationdu villagedu Zabelé.La végétationrésulte d'une imbrication entre
desavancéesdec&Mi?~arbustivedenseetdesformationsarboréesà An&&w?t~eram~f%w)?a
semblablesàcelles déjàdécrites pour la région de la BoaEsperançasur desbuttes résiduelles.
Cesformationsont été altérées par l'homme, soit récemmentpour l'exploitation de l'écorcedes
anaicosricheentannins (lestroncssont écorcésla première annéeet coupésla deuxième),soit
depuis plus longtempspour le bois seul. Les défrichements pour les cultures se sont aussi
intensifiés, ou plutôt déplacésen fonction des améliorations apportéesau réseau routier. La
nouvellepiste qui relie ZabeléàSFi RaimundoNonatoparcourt le replat sur toute sa longueuret
deschampss'ouvrentdepartetd'autre.
Les observationsdanscette zoneont porté sur l'évolution de la végétationdansquatre
parcelles isoléesd'âgedifférents.
Les sols 1 sont des latosols de sabla-limoneux à sablo-argileux rouge brun. L'acidité,
tant libreque liéedecessolsest importante :

Tableau $20 - pH (H?O etKC1) etPf(4.2)des sols du replatstructural


-. I
aatmaa arboree moyenne dense)

Relevé Prof.cm pH PH Relevé Prof.cm pH


(H20) (KCI) (H20)

260 O-10 5,8 4,8 262 O-10 5,3 339


10-20 5,8 4 10-20 4,5 33
20-30 5,8 4 20-30 4,7 3,9
261 O-10 4,5 3.9 263 O-10 4,7 389
10-20 4,5 4,5 10-20 4,9 4-l
20-30 5,9 4,5 20-30 4,9 4,l
1

Lesquatre parcelles étudiéesont été abandonnéesil y a 2, 4, 10 et environ 30 - 35


ans mais après des temps de cultures différents, respectivement5-6, 2, 5 et non précisée,
c'est-à-direaorèsdestemosd'utilisation inférieursàla normale(cf. p.256). Les parcelles ont
étésoumisesauxmêmespratiquesculturales. Cetableaurésumeleurscaractéristiques:

1 Les analyses de Pf et E> 2 mm n'ont pu être réalisé sur les échantillons de sols de la dernière
mission (à partir du relevé n'2591. Sur le terrain les échantillons ont été prélevés
systématlquement de 10 en 10 cm.
110

Tableau n'21 -Caractéristiques des formes de déaradation de la caatinaa du replatstructural

Relevé N'261T N'260T N'263T N'262P


Superficie (320 m2) (210 m2) (320 m2) (1600 m2)

Situation 1 dépression dépression haut de bas de


topographique fermee fermée versant versant

Année d'ouverture 1980 1980 1970 < 1950


Années de culture 5 2 5 ?
Années d'abandon 2 4 10 >30

Végétation fourrés fourrés caai/hga caathga


actuelle denses denses arbustive arborée
-arborée

Stratification
st. herbacée < 10% (10% ' 10 -15 % SO-75%
st. suffrutescente 75-80% 50-75x ( 10% < 10%
starbustive basse < 10% 25-40% < 10% < 10%
starbustive haute < 10% < 10% SO-75% I 15-20%
starborée basse lO-15% I -
st.arborée moyenne I 1 30-50%

Densité (> lm) 1 2.218 5.520 4.850 1.290


tiges/ha (>5 cm 30 800 1.030 1 470
de diam.)

Aire basaieOlm) 1,4 4,65 15,2 11,8


m2/ha 05cm I 0,7 22 12,8 11,6
de diam.) I I

Nombre d'espèces 24 16 I g 11

Jgneuses
*herbacées 13
9 11
5 81 3

INDICEDEDIVERSITE 2,78 2,45 1.,47 t,53


(de Shannon)
RELEVE N'261 T N'260 T N'263 T 1 N'262 P
I l
1 Type D.R IA.B.R.I D.R IA.B,R. D.R A.B.R.] D.R IA.B.R
ESPECES biologique tiges tiges 1 l tiges tiges
(%l (%l (%) (%l C%l (%l (%) (%l

Caesa&iM bracteosa 5,6 4,8 10.5 1 12,0 61.3 46,s 1 34,0 / 10,9
crutun s&?n&rlànU! l A 9,9 61 4,8 13 l 28,4 / 17,7 1
PtWadenL9 st@u/acea A 7.0 9.0 32,4 I 47.7 + / + 1 t
Anadenunthera macrocarppa A 25.4 39,2 1,0 2,l ' 53,4 86,4
7àbebM &petigihosa A 1.4 1,s 1.9 4,2 I
Mansoa asperulum 1
Manltiot .9kk3tuma al 1;3 Il8 6:7 1;s
#anf~ut g/aziovii l A 08 1 1
PWadema obliqua ; 12;l l;8 5:: 1LJl I I
Herksantia tiubae + t t +
Fugemà cearensk a t + t t I I
Croton /ubatus I
ThHoa g/aucocarpa A 516 l:7 40,O 17,9
Eupaturium bahWaefu/ium h + + / I
43umoea martii 1 + t
Crutun exuberans a
Rick~s communlk ,:4 oT7
Setaria setosa ;
BauhfM sp, A 1;3 4:4 l 1
Bauhk& subclawta a t t I I /
lnd@fera sufXruttco.sa t t
Passiflora cinc$7nata IYl t t I I
So/anum asperum t t
Sida gaihekenst3 h t t /
Arktu/ocO sp. h t t
Vernonrà frutku/osa h
MantM caerulescens A 6:7 Ii,3
1asiacik maculata h +
Bucoa cL mo/hk- a l,o 0:7
C/ytos~uma con volvuuides 1 t t
CereusJàmacaru A
Serina spectabiis 3:9 124f4
Acac& bahiensis I : 4; I
Fitheculubium fohu/osum A 6,s 11,4
Pavomà g/aziuviana a t t
Cordia curassavica 1
Fatagunula bahiensk A 6:8 2:3
Croton gardnerrias A I 5,8 0,4
Crutun regehànum t t
Ue/achampkv scandens hi t t
Tragia wlubiik hl t +
1 onchocarpus obtusus A t t
Turnera u/miXG49 h t t

DR = densité relative ABR = aire basale relative + = présence de l'espèce


A -arbrisseau ouarbre a -arbuste
h = herbacée 1 = liane
112

Lesquatresparcellesnesontpasstrictementcomparables: lesdeux plus récentessont


situées à moins de 300 m l'une de l'autre, les plus'anciennesà environ 5 km. Les conditions
édaphiquesettopographiquesvarlent,mêmeentreparcelles proches.Malgréces restrictions, on
peutanalyser lastructure delavégétationauxdiversstades de régénération(fign" 47):
stade+ II - dèsladeuxièmeannée,lerecouvrementdu solestpresquetotal; la densitédes
tigesestélevée, 1 seul individu,un ricin,atteignait5 cm dediamètre;
- les A~?&flafllhera IRSYD%~.&Jconstituent l'espèce dominante tant par le
nombredetigesque par l'aire basale;
- les plantescultivées sont très rapidement éliminées, concurrencéespar les
espècesrudéralesetparcellespropresà la czw&@$un seul pieddericin aété relevé)
- les espècesqui seront dominanteslors des stades+X et + XXX sont déjà
présentes( C%H@I~I~ trrsnrieosa,Croion .WG&I%WUS,An&n3nther3 m3cra3fp3, Pl@f&nia

Sil@Ulrn);
stade+ IV - la flore herbacéedustadeII adisparu et le recouvrementdusol est assurépar
les strates suffrutescenteet arbustive basse(avec P@"fl~~ sQ@!~IW.Y -dominant-, 7ifi/ua
g.43um3rp4 M3mAvt c~~u~e~~.setsurtout &si3@1~~~~r~ï&z$

- le nombredetigesdeplusde 1 m adoublétandisqueceluidestigesde plusde 5


cm est multiplié par 25,l'aire basaledemeuretoutefoisfaibleavecseulement4,65 m2/ha dont
la moitié estconstituéed'élémentsdemoinsde 5 cm dediamètre ;
stade+X - la structure de la végétation est celle d'une ca&&~ arbustive haute où
c%~#@/gl~~~b~&~&wseraitdominant(l'absenced'anaicosn'autorise pas unecomparaisonavec
le stadesuivant);
- l'aire basaleestmaximaleàca stade;
stade+ XXX - la structure2 et la flore sont similaires à celles de la cz&i@Tarborée
moyennedesvalléessilto-gréseuses.~~~~~~inaram~~~~r~~dornine.

Avec ces seuls relevés, il n'est pas possibled'identifier les facteurs qui mènent vers
une cw%@à C~@&I~ &&&w~(végétation non climatique mais stable ou évoluant très
progressivementvers une c&i7&mixte à anaicos,doncproched'un péniclimax) ou vers une
formation à Afl&n&hef3 m3cm3rp3 On peut toutefois dégagerquelquestraits du dynamisme
decesformations.
- les premières étapes sont marquées par un envahissement d'une végétation
broussailleuse, les graines à l'origine decet envahissementpeuventêtre préexistantesdansle
sol (la parcelle a été cultivée peu de temps) ou avoir été disséminéeà partir des formations
voisines ( les parcelles sontentouréesd'unevégétationpeualtérée);

2 La figure n’47 montre une strate arborée peu dense, cette altération est due à une exploitation du
bois : 156 pieds ont été coupés. On estime le prélèvement en bois à 13 % en nombre d’individus, à
18% de l’aire basale totale ou encore à 20% de l’aire basale représentée par les anaicos.
113

- à cette phasede multiplication succèdeune phasede croissance rapide, les valeurs


observéespour des formations non altérées (entre 10 et 15 mz/ha) sont atteintes vers la
dixièmeannée.
- la récupérationdelastructuredela végétationavec unecanopéedéveloppéeest rapide,
de l'ordre d'une quinzaine d'annéesmais la composition floristique demeure profondément
altérée.
Cesconclusionsnesontvalablesquedansdesconditionsd'utilisation limitée, après une
seule périodede mise en culture. Le dynamismedesformations de la région de Bonfim, dans la
zonedegneiss, est totalement différent et correspondà une action anthropiquebeaucoupplus
intense.
Fig tr 47

Stades de r&gin&ation de la
4.
caatinga arbar6e moyenne

dansa du replat structureI


.

-- 20 - JO
115

2.3.2. LAVEGETATION
DESTERRAINSCRISTALLINS

2.3.2.1. Les caatinaassurmicaschistes

2.3.2.1.1. Lacaatingaarbustivehautedensedupédiment

Cesplateauxpratiquementdésertsrecouvrentenviron 600 km2 au sud et au nord-est


deYarzeaGrande.Lesquelquesexploitations agricolessont situées en borduredescheminset le
longdesvalléesencaisséesdans les micaschistessur dessols plus fertiles,
Lavégétatinn du pédimentprésenteplusieursaspects.La forme caractéristiqueest une '
c&&&z~arbustivedense(relevé 218) prochedecelledu revers de cuesta, mais on trouve au%1
sur desterrains plats, destachesde c&ifl@arbustive à arborée (relevé 219 et 230). Cette
juxtaposition sembledueàdesvariationsd'épaisseurde lacouverturedétritique.
Tableau11'15- Fractiond%lémentsarosders.pH (H$I et KCI)et Pf(4.2) dessolsdesDlateauxdu
, I
pedlment sur micaschistes (c&inoa arbustive haute dense)
r
Relevé Profxm E pH pH Pf Relevé Profom E> pH pH Pf
>2mm (H20) WI) (4,2) 2mm (H20) KCI) (4,2)

218 O-10 14 6,2 52 6,52 230 O-10 4,8 4,2 3,7 6,4E
10-20 5 4,7 4,l - 10-20 3.4 4,l 3,8 -
1 20-33 3 4,7 4,l - 20-44 5,6 4,1 4,l -

219 o-5 22.8 6.3 5,4 15,27 I


S-20 23.8 7.1 5,7 -
20-38 57,9 7,2 6 -
38-47 57.4 7,2 5.8 -

Leséchantillons218 et230 appartiennentdesolssablo-argileux brun ou brun-jaune


clair (7,5 YR 5/4) dansl'horizon A, et plus rouge(7,5 YR 6/6) dans les horizons inférieurs.
Ceslatosolsont une acidité moins marquéequecelle du plateau.On remarqueaussi unefraction
de gravillons élevée.par contre, l'échantillon no219 se rattache déjà plus franchement aux
latosolsà tendanceargileusedesvallées (cf.chapitre suivant).

Physionomie
Un seul relevé caractéristique, le no218 (soit 720 m2 releves), a ete réalisé. Le
recouvrementau solde la végétationest inférieur à 5%; la couverture de galetsest importante
( 15!? à 25%),la litière peu abondante.
Ils'agitd'une c&w?&warbustivehautedontla stratification est :
- strate herbacée:recouvrementinférieur à 10 %;
- stratearbustivebasse: recouvrementd'environ 30 W;
- stratearbustive haute: recouvrementautour de75 %;
- stratearborée basse:recouvrementinférieur à 10 W,
116

Structure
Cetteformation est prochede celle du plateausédimentaire, on y retrouve les mêmes
paramètresdedensité(800 à 1000 tiges /ha)etd'aire basale(5 à 7 m2/ha).
Aucunélémentnedépasse30 cm dediamètre(fig.n"48). Cetteabsencepeut être dueau
hasard,lasurface relevéeest bien inférieureaux 7180 m2 étudiés sur le plateausédimentaire,
maisellecorrespondaussiàdescritèresfloristiques, Ref%&?azkuzWs, espèceabondantedans
les classesde fort diamètre est ici absente.Bwsw~ /ep&Mwsatteint les mêmesdiamètres
(cf. figP52)mais sadensitéest inférieure àcelledes P!eiz&? ahw,,iusde la ci@%-& Le rôle
de Bursera le?p&Mwsdansladistributiondes surfacesterrières apparaît nettement: 2% des
tigesmènentà plus de8 % del'aire basale(fign"49).

Fig. n’48 - Densité des tiges par classe de diamètre dans la caatinga arbustive haute dense

80 -’
H 20-30

60 -. Hi 10-20
/ijj $10

40 - Classes de
diamètre
en cm
20 -.

n+ +
218P 218T Moy,

Laseuleanalysedela répartition destiges par classede diamètre mènerait à inclure


lesdeuxformationsdansla mêmeunité, ce sont deux cw'&@sarbustives hautesdensessituées
dansdesconditionstopographiqueséquivalentes,maisla comparaisondesdistributions relatives
dessurfacesterrières par classede diamètre montre une différence dansla classemodale,10-
15cm au lieude5-10cm.
117

Fig.n’ 49 -Distribution des densités des tiges et des surfaces terrières relatives par classe de
diamètre dans la caatingaarbustive haute dense

, 00 -.............................................................................“...“...“.....”..........................................................”............................................
%
80 ““....................................”......................”........“...”.-..........“.................-......”.....”-...”
...........“.....................................................

tiges .....................................................
..___._.,..._..___...-........-...............

..““......”...................................“.................................................................

-60 -- ....-........“.........................“...””..”
i...........................- .........“....“.............................................................................“....................

surfaces terrières ...................


-80 -- ....................................................................................................................-.....................
%
_ 100 -.......-...... cm
.............................................................................-....................................................................................................
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60

Lesdonnéesquantitativessur les espècesde plus de 5 cm sont résuméesci-dessous


(tableau n’23). Les espècesdominantessont i%s@.ur~~~~W@,I&II, 7&AA3 spongiosaet
P~&ww~b~~?énsrls, trois taxonsabsentsde la flore du revers decuesta.

Tableau n’23 - Composition floristiaue de la caatinaa arbustive haute dense


Densité tiges Densité individus Aire basale Valeurs
moyennes
ESPECE tiges relative indiv. relative m2 relative diamèt. hauteur
/ha % /ha % /ha % cm
caesa@~h/hmkroph~lla 431 51 277 48 2.6 36.8 8 3;
TahehuL9spongiosa 139 16 83 1 14 2,3 33,l 14 I 5:7
Patagonuia hahiençk 111 13 69 12 0,9 12,2 9,s 4,8
Crolon sonderianus 83 10 83 14 0,4 5,0 7 3,7
Foeppt&9 procera 41 5 28 5 0,2 3,s 8,6
Bursera /eptoph/oeos 14 / 2 ’ 14 05 I 21 3 1’ 5f ’
Crolon puiegioides 14 2 141; 0’0 2, I 4; I i
_ Term~aka fagifoka 14 2 14 2 o:, 1:9 ;1 4
_ TotaWvaleurs moyennes 847 100 582 100 7 100 10,s 4,s

Lestrois premières espècesconstituent 80 % deseffectifs, elles présententtoutefois


des distributions de diamètre dissemblables (tableau no24 et fig. n”50): Cww@M
rn?~~#?&//~et P~@u~ffI~b&wsksontdesespècesàforte potentialités de régénérationtandis
que ~~e~u~~spongri7sarnontre uneaccumulationdegros diamètres, Le rôle différenciateur de la
lumière dans ces formations basseset soumises à un éclairement intense toute l’année est
probablementsecondaire,en revancheles périodesde sécheresseaccentuéespourraient être à
l’origine dune distribution commecelle de 7abeburhspongiosaDes étudessur la viabilité des
graineset leursconditionsdegermination préciseraientcesaspects.
118

Tableau no 24 -Distribution des diamètres Dar esoèce dans la caatinaa arbustive haute dense

Classediamètrec
Espèce 1 5-10 10-1515-2
l 7
20-2525-30

Cae5altvhk7 319 112 - - -


micraphy#a % 59 50 - - -

Tabebuh 14 56 69 - -
spungh5a % 2,5 25 100 - -

Patagorw~a 69 42 - - -
bahen& % 13 19 - - -

sous-total 402 210 69 - -


75 95 100 --

I total 542 222 69 1 14 I -


I

Fig.n' SO-Distribution de diamètres de trois espèces de la caatinga arbustive haute dense

400-
tlges/ha
350'.

1 - Caesa@và

3 - 7iabebt.h

5-10 10-15 15-20 20-25

L’analysepar famille apported’autres informations (fig. no51 et 52) :


- les Caesalpinioidéessont représentées dans toutes les trois classes, &~@~hk?
mk@.&?y/hne dépassepas 10 à 15 cm tandisque Pca~~@?$wcG!?f~atteint 20 à 30 cm ;
- la courbe des Bignoniacéesest légèrement différente de celles déjà observées : les
élémentsde 5- 10 cm nereprésententque3 % decetteclasse(cf. observationprécédente);
- les Burseracéesnesont représentéesquepar desindividus de plus de20 cm dediamètre
- les Mimosoidéeset Papilionoidéessont absentes.
119

Fig.n' 51 -Densité de tiges par famille et par classe de dlamètre dans la caatinga arbustive haute dense

Combrstcack

Burçeraeées

Euphorbiaccies

Eoraginacérs

Bignmiacées.

Lég.Caesalpinioidées

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500


tiges /ha

Fig.n' 52 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arbustive
haute dense
légumineuses Caesslpinioidées Bignoniacées

S-10 10-2020-3030-40 40-50 >~OC~T S-10 10-2020-30 30-40 40-50 CiOcm

Boraginacées Euphorbiacées

100 p
80 o
60

S-10 10-2020-3030-40 40-50 >~O~IT S-10 10-20 20-3030-4040-50 >50cm

Burseracées Combretacées

1oo-y
1oo-p
80-, a 80-, '
60 -. 60 -'
40-, 40 -.
20-, 20-.
OT I 04 1
S-10 10-2020-3030-40 40-50 >5Ocrr S-10 10-20 20-30 30-40 40-50 >SOcm
120

Compositionfloristique
Seulement 22 espèces,dont huit ligneuses, appartenant à treize familles, ont été
relevées.

Strate herbacée:

Ca/&wdra depauperata
Turfwra pumi/ea

Strate arbustive basse:


Cmdu.xo/us urens
Er,v&!hvxy/um betukeum
@moea martii

Strate arbustive haute(et arborée basse):

Dynamismeet formes dedéqradation


Le relevé no230 situé dansune zonede passage,correspondà uneforme dégradéede
cette ~M~&ET Lesélémentsdediamètresupérieur à 5 cm sonttrès rares, ceuxdeplus de4 m de
hauteuraussi. Il y a enrichissementdu sous-boisen Crufu~wW%w..mais surtout disparition
des T%MwA?s~0f?gkwet augmentationdu nombrede C&?sa@hvà hfwt&.x?

2.3.2.1.2. Lacaatingaarboréedensedesvallées

Lavégétationdesaffleurements desmicaschistesprésenteplusieurs aspectsmais tous


peuventêtre regroupéssous le terme de GM!‘&W arborée à AnxWanihera macrcxarpa La
topographieet l’action anthropique(pâturageset coupesde bois) sont les facteurs déterminants
de cesvariations. Cette c&W@recouvre une partie de la basedu front de cuesta(à l’est de
VarzeaGrande)et les vallées les plus profondesdesaffluents du Piaui.
Les latosols sablo-argileux à sablo-limoneux de couleur rouge à rouge-brun sur
micaschistesdiffèrent de ceux desplateaux par leur faible épaisseur (souvent inférieure à 1
m), l’importance des éléments grossiers, gravillons et cailloux de quartz, tant en surface
(jusqu’à 80% du recouvrementdu sol) qu’enprofondeur.L’horizon humifère épais d’unedizaine
decentimètres est aussi mieux différencié; les racines, chevelu racinaire et racines ligneuses,
sont nombreusesdansles vingt premiers centimètres,Cesont dessols peu acidesà neutresmais
dontl’acidité liée augmenteen profondeur(tableaun”25). LesPf 4,2 sont élevés.
121

Tableau n”25 - Fraction d’éléments wossiers. PH il-l+J et KCII et Pf (4,2) des sols de vallées sur
micaschistes kaatinaaarborée dense)

TE -pIrof .cm E, PH pH Pf
>2mm
T

I r
, !mm H20: KCI) 4,2)
t 29,2 l- O-10 1 6,s 5,s
53 1O-20 66 4,7
78,7 20-30 6,4 4,5
(1 t o-10 t 6 488
: 37,l I 1O-20 5,5 4,l
I 9,9 20-30 5,3 4
57,l
/ 45,3
20,4
1 1 1

Le recouvrementausolde la litière constituéedebrindillesestfaible (< 10 W>,

Physionomie
Troisstrates principales sont distinguées(fign"53):
- une strate herbacéetrès hétérogènecomportanidestapis de NH@'~&I~ vmi&a,
sonrecouvrementglobaldemeureinférieur à 10 %;
- unestratearbustive basseouverte (recouvrement entre 10 et 25 W) composéeen
majeure partie d'arbusteset .non d'arbrisseaux ce qui donneun aspectde forêt claire à cette
formation;
- la canopée(avec un recouvrementde 50 à 60%)sesitueà une hauteur qui varie
selon les conditions topographiqueset secondairement,l'action anthroptque.Sur des pentes
supérieuresà 15W, fortementdrainéeset aux sols minces, la ~&in_Wn'excedepas 7 à 8 m de
hauteur tandis que sur des pentes plus faibles elle atteint 10 à 12 m. Cette différence de
structure est indépendantedela compositionfloristique decesstrates.

Structure
La répartition desindividus par classede diamètre (fign"54 et 55) est différente de
cellesdesautresformationsà AnjbenûnM-~ mxrxqcv, déjàdécrites, Lesélémentsde 5 à 10
cm sont peunombreux,cettedifférencededistribution est liée à l'abondancemoindre des Cf%kw
.w&t%iw~ remplacésenpartie par des Cnl~sc~~ussph~~~~3nfhus et des Ca.?~~@M&wkw~
aux diamètres plus importants. La distribution par surfaces terrières accentue cette
substitution,lesclasses 15-20 et20-25 cm constituantplusde 50% del'airebasale.
w

1;

VI

I\

III

a.

II

1
I
c
Fig. no 53 - Légende

1 - Cbenlpin~àbfdeosa

2 - .An&nanfhefa mxfocafpa

3 - Crotongfdnefianus

4 - Neog/aaZwàvw &wta
123

Fig. no 54 - Densltk de tiges par classe de diamètre dans la caatinga arborée

100
tiges/
Classes de
1OOOm2
diamètre
an cm
80

la 40-50
60 n 30-40

20-30

40 1O-20
q 5-10

20

0
216P209P 209T 216T 217P217T 279T R.moy.

Fig. no55 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arborée

1()(-J . .. .. ... ... ... .. ... .. ... ... .. ... .. ... .. ... ... .. ... .. ... .. .. .. ... .. .. ... .. .. ... .. .. ... .. ... .. ... ... .. .. ... ... .. .. ... ... ..................................................................................

80 tiges ...__._....._._.._......................,...........
........................................................................................................................................
f
60 ...............................................................
...................................................-....................................................................................
t

-40 ..............................................................................._............................................................................................._.................. .......


t
4jO +. .......................................................................................................................................................................................................

-80 ......................................................................................................................................surfacesterrières.......__...............
%
.................................................. ..........................................................................................................
....................................
-100
O-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 ?O
124

Les espèces dom i riantes sont AnmMnfhera nmrocarpa, Crmbn sm?&rim~ et


&e~lp?M3brûcieosa, qui représentent73 W des tiges et 75 W de l’aire basaletotale (tableau
n’26) Des éléments des formations des batholites granitiques ou du plateau du pédiment se
retrouvent aussi danscette C&M~ arborée (r;ilanM c%ru/emn$, caeçalpl~~b mkqp~~/&,!

Tableau no26 - Comoosition flc istiaue de la car naaarborée


Densité tiges Iensi té individu: Aire basale Valeurs 7
I mol/erines
ESPECE tiges
/ha
elative indiv.
% /ha
elative
%
m2
/ha
T
elative
%
Gamèt.Ti;auteur
cm m
AnadenanOw-a macrocarpa
Crolon sonderkws
234
89
45,3
17,2
222
85
48,2
18,4
57 t
57,9 15,7 t 7.6
0,3 332 635 495
&es&uhwk bt-acf eosa 56 10,9 36 7.9 1,4 14,l 14,3 6
Paiagonuia bahiensk 40 788 36 7,9 0,4 42 11,4 6
r
L>idosco/us phyllacanihus 28 5.5 28 6.1 0,7 7,6 18,8
Asfronium urundeuw 16 3,l 12 25 0,3 3,s 155 9”5
Spond/ks tubetvsa 16 3,l 8 1,8 OS 532 20 I 6:s
Cephalocereus pkwhyensis 12 23 8 1,8 oro 071 9s 1,s
Bursera leptophloeos
Cses&hh microphyha
4 0,8 4
4
0,9 0,3 13,o 31 l 5
4 038 0,9 030 O,l 67 I 3
COMBRETACEAE 4 03 4 099 0,o 0,2 7 4
bomoea marM 4 03 4 OP9 0,o O,l 6,7 5
Jatropha SP. 4 098 4 0,9 0,o O,l 67 6
Pseudobombax simp/c~fool~um 4 0,8 4 0,9 o,o 3,4 11.5 1 5
Totauxhaleurs moyennes 516 100% 460 100% 10 i
100% 13cm 1 5,5m

L’analysede la structure desdiamètres des principales espècesmontre un déficit très


important en jeunes individus chezAndotn~niheram~r~~r~~et un pic dansla classe 5-20 cm
(tableau no 27 et fig. n”56), Lesclasses5- 10 cm et , dansune moindre mesure, 10- 15 cm,
présententuneforte hétérogénéitéfloristique, les trois principales espècesdecetteformation ne
constituantqu’environ 50 % deseffectifs decesclasseset onzeespècesl’autre moitié.
Lescourbesde Grofonmc&%w~et de i%w$W1;3 &z&masont semblablesà celles
observéesdansla caatingadesvallées silto-gréseusesavec une régénérationimportante de ces
deuxespèces(fig. n”38, p. 99).

Tableau n’27 - Distribution des diamètres des wincioales esoèces de la caatinoa arborée
Classes diamètre cm S-10 1O-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50
Espèce
Anadenankhera 11 19 98 61 16 , 6 - - 4 I
macrocarpa %15 (26 84 95 100 431- - l 100

G-of on sonderknus % 83
37 571- - - - 5 -1 - j :
c~aesa&7rl7bracteosa 16 16 6 4 - - - -1-
% 7 22 5 5 - - - _I_
, Total Yj 110 , 40 , 104 , 65 / 16 , 7 I - , - 1 4 ,
49 55 89 100 100 43 - - 1 100
125

Fig. n” 56 - Distribution des diamètres des principales espèces de la caatinga arborée

150 T tiges / ha

S-10 10-15 15-2020-2525-3030-3535-4040-4545-5050-5555-60 >60

Dix familles sont représentéesparmi les Bléments lk~~eux (fia, no57 et 58), Les
Mimosoidéesavec &zz&w?ihera MSWGGY)XYsont nettement dominantesdans les diamètres
supérieurs tandisqueles Euphorbiacéesdominententre 5 et 1Clcm avec C?w’u~s0nderrjnu.set
au delà avec Cn~~scu~usp4y~I’~~#w~. Le rôle des familles comme les Burseracées, les
Bombacacées ou les Anacardiacéesest ici masquépar les Caesalpinioidées
et les Mimosoidées.

Fig. n” 57 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arborée xxx

Bombacacéss
Burseracées
Combre tacées
Conuoluulacées
Cm tacécs
Anacerdiacéer
Boraginacées
Lég.Caesalpinioidées
Euphorbiacées
Lég.Mimosoidécs

0 50 100 150 200 250


126

Fig.n"S8 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arborée

Légumineuses tlimosoidées Euphorbiacées

S-10 10-20 20-3030-40 40-50 GO 5-10 10-20 20-3030-40 40-50 >50

Légumineuses Caesalpinioidées Boraginacées

100-
%
80 '-
60 .-
40 '-
20 '-
cm
S-10 10-20 20-3030-4040-50 >50 Ot S-10 10-20 20-3030-40 40-50 >50 '

Anacardiacées Cactacées

‘OO%
80 1
60 60
40 40
20
Ci-l?
20,
0 j , ; ; ; i cm
,
0 I
S-10 10-20 20-3030-40 40-50 60 S-10 10-20 20-3030-4040-50 >50

Burseracées Bombacacées

100 1007
% %
80 80 '-
60 i 60 .-
40-'
20 '-
cm cm
l l
S-10 10-2020-3030-40 40-50 150 S-10 10-2020-3030-4040-50 )50
i27

Comoositionfloristiaue
La liste floristique de cette formation est réduite (32 espècesrelevées) et proche de
celle dela &wI&z? arboréedesravins.

Strate arboréebasseet mwenne :

An&naniheramgrocarpa* 1 Astruniun?
urun&uva*

Dynamismeet formes dedéaradation


Toutesles formations observéesdansla régiondeSaoRaimundoNonatoont été altérées
à des degrésdivers par l’homme. Deux espèces,Ana&nanthera m&warpa , l’anaico et
Astruniumurun&uva,l’aroeira, ont desbois d’excellentequalité et ont fait, et font encore( cf p8
28% l’objet d’uneexploitation et d’un commerce.
Si dansdesformations soumisesà une exploitation d’intensité modérée,- la coupeà
blancest unepratique récente- , les anaicosse régonèrentaisément,il n’en est pas de mêmedes
Astrunium urundwva Selon plusieurs informateurs, I’aroeira autrefois abondantedansces
vallées, constituait l’une desespècesdominantes,
ie bétail a aussi un rôle dansla substitution desformations mixtes par des G&%‘?~x@sà
anaicos: de novembre-décembreà février, on limite l’accèsdesbêtesà cesformations en raison
de la toxicité desjeunesfeuilles d’anaico;au contraire, le feuillage desaroeiras est recherchéet
reconnupour sa valeur fourragère.
Dans des conditions d’exploitation plus intensive, c’est la favela, &~~xcu/u~
phy//kmthusqui devientdominante,les autres espècesdela strate arboréedisparaissant.
12s

La valeur économiquedes AS&ITVUDTUM&UVC:, une des richessesnaiureiies de ia


région, justifierait une étude approfondiedes conditions de régénération de cette espèce..
L’absencetotale dejeunes pieds,danstoutesles parcellesétudiéesindiqueun déséquilibredans la
population.Il pourrait s’agir d’uneespècesciaphile dansses premiers stadesde développement,
sanspossibilité derégénérationdansdesformationsaltérées.
. 129

2.3.2.2. Lescaatinaasdesbatholites aranitiaues

Lesbatholitesgranitiquesse situent entre le rio Piaui et le front de cuesta.Certains y


s’ontdirectementaccolés,L’occupationhumaine,sansêtre très intensedanscette region, ne peut
cependantêtre négligée.L’élevageextensif est l’activité dominante.
Pellerin (1984) dans son étude géomorptwlogique du sud-est du Piaui, distingue les
massifs granlttques dans lesquels 1’6rosiondlff6rentlellea degagdes chaosde boules et “~9
~QKJ&XX hsabergs ~?$XV& en WC & cwc/le’f Ces massifs ont sept à huit kilometres de
diamètreet unecentainedemètres dehauteur,Unseul batholite est”nivele*fu~~~e#e~falMWu&
dug/&>q.i /elfe@‘, A cesdeuxformes d’érosion, correspondentdeuxtypes de végétationde
physionomietrès différents.
Les éboulis rocheux sont couverts d’une .G&I?-~ arborée ouverte à Ar?t??hwtber8
mw~c8rpa, tandis sur la deuxièmeforme, on trouve une c88M@?arbustive ouverte appelée
localementc8mph8 (photosno8 et 9). Lasuperficie recouvertepar cette dernière formation ne
correspondqu’à unefraction négligeabledesbatholites (environ 100 km*) mais Sa physionomie
est particulièrement intéressante.

Les sols sont, dans le premier cas, brun à rouge brun à texture sablo-limoneuse
(relevés n-277 et 278). Peuacides,ils s’opposentau sol sous la c88~i&Vherbacéearbustive
ouverte (relevé no210). Dansles deuxcas,ce sont dessols peu profondsavecdesaffleurements
rocheuximportants.

Tableau nZ8- Fraction d'éléments arossiers. DH (H20 etKCI1 et Pf (4,2) des sols des bathotites
aranitiaues (1. caatinaa arborée basse ouverte31 caatinaa herbacée arbustive ouverte)

1 Relevé Prof, cm E> 1 pH pH Pf Relevé /Prof,cm E) 1 pH IpH Pf


I 2mm ((H201 (KCI) (4,2) 2 mm (H20)/(KCI) (4,21
' l
1,277 O-10 - 6,4 57 - Il.210 o-13 24,31 5,6/ 4,4 4,05
10-20 - 6,4 55 1 - 13-39 j t4,3/ 4,3/ 4,4 / -

'
10-20 - 6,2 5,2 -
1.278 20-30
O-10 - 6,0
6,6 4,6
4,8 - / / !
Photo n"8 - Vue d'un bathotite
granitique accolé au front de
cuesta; au premier plan, un
Bauhinia et le feuillage d'un angico:
on fond on distingue les re!iefs des
autres bathoiites. le lac est
artificiel Faz. Veneza, février
1956)

Photo n'9 - Caatinga herbacée


arbustive ouverte pâturée; à
droite, Un Cnidoscolus
phyllacanthus ou favela, fréquent
dans les formations secondaires
(Santa Luzia, novembre 1978).
131

2.3.2.2.1. Lacaatingaarboréeouverte

Physionomie _
La c&&warborées'étendsur les pentes,parfoistrès escarpées,desbatholites entre
les chaosde boules (photo n"8>. Cetteforêt décidueclaire se distingue des autres C&V'I&TS
arboréespar l'importancedela strate herbacée(20-25 % de recouvrement).Le sous-bois est
ouvert, la strate arbustive basse,a un recouvrement de 20 à 25 %. La strate arborée basse
laisse passerabondammentla lumière (50 % environ derecouvrement).

Structure
Les tiges de diamètre inférieur à 10 cm représentent moins de 25 % du total (fig,
n"60,relevés 277 et278 etfig. no611. La classe modaleest, dansles deux relevés (720 m2),
celle des 10-20 cm. Aucun individu de plus de 30 cm de diamètre n'a été observé. A cette
distribution centrée sur les diamètresmoyenscorrespondune courbe % de suriaces terrières
1% detiges(fig. n"61) fortement décaléeversles diamètresles plus importants.

Fig.n"60-Densité des tiges par classe de diamètre dans les caatingas sur granites
(I.caatinga arborée ouverte;II. caatinga arbustive ouverte)

120 T tiges /lOOOm2

Classes de
100 diamètre
en cm

80
n 30-40

60 q 20-30

10-20
pJj S-10

I 277,T 278.T Moy. 210-P 210-T MO~, L


132

Fig.n'61 -Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arborée basse ouverte

100 _................................,....................................................................................................................................................................
%
80 __...........................................
I ..........._........................-.................................................................................................-...................

60 __.____.............................................................-.....-..........,........................................................
tiges...................................
__...”
..............- ..................................-.....................
__...................................................................................,.............

-4, __....................“............................................................................................................................
-80 --................................................................................................................................................SUrfaCeS ti?rriIhS..............

%
_ , 00 L .. .. ... .. ... ... .. ... ... .. ... .. .. ... ... .. .. ... ... .. .. ... . ... ... . ... ... .. . ... ... .. .. ... .. .. ... .. .... .. .. ... ... .. .. ... ... .. ..........................................................................

O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 ')60

Cetteformation est presquemonospécifique,,4~&~l ~KIY.-CÛ~~M domine tant


selon les critères dedensité(86% deseffectifs) qued’aire basale(97% de l’aire basaletotale)

Tableau $29 -Composition floristiaue de la caatinpa arbor ? basse ouverte


r I
-4
1 Densité tiges [Densité individu! Aire basale Valeurs
I1 I mo ennes
ESPECE I tiges -elativel indiv. /relative m2 elative t (liamèt. /hauteur
/ha l-J-- /ha %
Anadenan!hera macf ocarpa 612 * 1 82 16,s 96,7 t -?f-ki
Ayem)h7? PU/7lp?.s 42 6 28 1 6 0,1 0.8 6 I 4:s 1 !
Ast’runium urundeuw l 14 0,3 15 15 9 I j
Arrabidaea bahienstk 14 2 I Li I z 0,o 0.2 /
Mimosa acuhït@u/a 14 2 I 14 13 os1 0,s I
Pakauonula bahi&k 14 0.0 0,2 5 1 5 1
Totaux/valeurs moyennes 710 17 100% 9cm 1 6m

La structure de la distribution des diamètres d’Anûol?nanthtf~maerumfp (tableau


no30 et fig. n”62) montre desdensitésà l’hectare beaucoupplus importantes (600 au lieu de
160) quecelles observéesdansles c&&wsarborées du plateausédimentaire (cf. p.9 1 et 99)
où ils étaientassociésà &“sa/ppmri7braYm~, un déficit en individus jeunes.

Tableau n'30 - Distribution des diamètres d’.4nad~nantm~c~~~-a~~a


dans la caatinaa arborée basseouver!?
Classes de diametre en cm S-10 10-15 15-20 20-25 1 25-30 30-35 1
ESPECE

Anadenaa~hera maL-rocarpa % 84
50 I 237
94 I 100
97 poo 1 ;070 / : I
Total 168 1 251 1 97 97 1 97 1’ 0 I
133

Fig. no62 - Distribution des diamètres d'dn~~e~a~~~~~~m


dans la caatlnga arborée basse ouverte

400 -
tiges /ha

300 ..

5-10 10-15 15-2020-2525-30 30-35

La prépondérancedesMimosoidées( Antxzhufhera mcu-octqwest présentdanstoutes


les classes,~jm~~acufikilpu/an’ayant qu’uneimportancesecondaire)danstoutes les classesde
diamétreest évidente(fig. no63 et 64).

Fig. n"63 -Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arborée basse ouverte

EcIruginucées

Bignonicicées

Ànacardiacéaç

Et-y throxy I acées

Lég.Mimosoidk
Fig. n'64 -Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la caatinga arborée basse ouverte
Légumineuses tlimosoidées Eythroxylacées

100 ~
80 O
60
i
40
20
b; ; , ( i ,
0
S-10 10-2020-30 30-4040-50 CIOcm S-10 10-2020-3030-4040-50 )SOcm

Anacardiacées Bignoniacées

100- ~ 100%
%O- a 80l
60 .-
40 .-
20 '- iii ; ; ; ; ,
01 -; 1
S-10 10-2020-30 30-4040-50 >SOcm S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm

Boraginacées

i;L;; ; ; ; ,
S-10 10-2020-3030-4040-50 CiOcm

ComDositionfloristiaug

Stratesherbacéeet frutescente:
135

Dynamismeet formesdedéaradation
Ces batholites très escarpés ne sont pas cultivés. Quelquesbas de versants sont
parcouruspar le bétail, deschèvressurtout. Dansceszonesdégradées,le sous-bois comprendde
nombreux CIk&&~surens. Au pieddesmassifs, là où l’action du bétail est plus intense, il y a
raréfaction des anaicoset remplacement par ~%ticw xM~&~I~ et &-&ûn .w~&%?us ou
parfois &ufonn~rtd?eriws Les éléments arborés se réduisent à quelquespieds de SJwrc?!kw
tuberos. En raison de l’éloignement des habitations et des champs, et des difficultés de
transport, le bois d’anqicosn’est quepeuexploité.
Au centre de ces massifs circulaires, en cuvette, se forment en saison des pluies des
lacs.A la saisonsèche,ceslacs, devenusdesbourbiers, constituentles seuls points d’eaupour le
bétail. La partie centralequi a été creuséeest protégéepar desclôtures. Les abordsde ces points
d’eausontsurpâturés, il se forme une c&#%-@arbustiveépineuseconstituéede juremas pretas,
/‘Ikw.w~~ ~CHU&( photono10).

2.3.2.2.2. La caatingaherbacéearbustive ouverte

Cetteforme de cz&i@9 a caractèresteppiquese trouve au sud-est de VarzeaGrande.


C’est uneformation secondaireparseméede petits lacset intensémentpâturée.

Physionomie
La strate herbacée(5- 15 cm) est importante durant la saisondes pluies recouvrant
jusqu’à 40 % du sol. Elle est constituée d’espècesmicrophylles prostrées ( HeIMrqoium
i7w%27sum,Dii27Gsp-, ,),) et deGraminées( dpxbn c&$&n, Rhphe&trum repens).
Le recouvrementde la strate suffrutescenteest de l’ordre de 20 %, celui de la strate
arbustive basse(2-4 m> de 15%. Leurs structures horizontales, en fourrés ou en bosquets,
sont hétérogènes.Quelquesarbres, de 4 à 6 m, des Asirunlum urunokuva, Anâdwnlher8
mwo%ypa ou desAmbwanacearensb en émergent.

Structure
La densité des individus est de 250 i./ha, l’une des plus faibles des formations
analysées,à cette faible densitécorrespondune aire basale“moyenne” de 7 m*/ha. Deux pics
caractérisent les courbes de distribution des densités relatives des tiges et des surfaces
terrières((fig.tY65) l’un correspondà la classe5- 10 cm (constitué de &+zW,M?~ mkrup&‘ld3
et de quelquesL?Mxcolus phy//Zwthusj, l’autre à la classe 20-25 (composé de Bursera
/epiuphl’s, Asfrunium urundeuvaet Amburanacearensd.
Fig.n.65 -Distribution des densités de tiges et des surfaces terrières relatives
dans la caatinga herbacée arbustive ouverte

100
%
80 ...............................................................................................................................................................................................,........
t
60 ..................................................................................................................... tiges...................................-..

40

20

-20

-40

-60

-80 ._........._.....................................................................-............................................................
surfaces terrières ..............
%
-100 i ............................... ..- ...........................-...............-..................................................................................................................
cm
O-5 S-10 10-15 15-20 20;25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 >60

L’importance relative des tiges de plus de 20 cm de diamètre est notable, elles


constituentplus de 20 Wdeseffectifs decette formation ouverte alors qu’elles ne représentaient.
que 2 à 3 % des tiges dans les c&?&warbustives des plateaux du revers de cuesta ou du
pédiment(fig. no8 et 481, situées sur des plus profonds mais aussi acides.L’origine de cette
différencedestructure résideprobablementen unecompétition moins intensepour l’eau,
Les espècesligneusesextrêmement ramifiées &ythroxy/um jwgen5, C3esi@M
mWphyl?a, C~?&~O/USphphbca?fhus,j les Cactacées (Cephakwreus gwe/,te(, &reus
]&macaru) nombreusesfont de cette C~&M~, en saison sèche, la formation aux caractères
xériques les plus marqués,

Tableau n'31 - Comoosition floristiaue de la caatinaa herbacée arbustive ouverte


7
Densité tiges Densité individus1 Aire basale 1 Valeurs f
moyennes
ESPECE tiges relative indiv. relative 1 m2 relative 1diamèt. hauteur 1
/ha % /ha % /ha % !cm m

C~id~sc~~usph~~~aca~thus 166,7 37s 1,3


Caesa~h~~ mkrophyhia 138,9 31,3. 0,4 Lx 2; 1 339 / 5 l Fi I

Bursera
AmburanaIeptophUens
cearensk
Astronium urundeuw
6984
41,7
13,9
15,6
9,4
3,l
2,3
1,8
1,o
2:
14)
Jl:?
13:9
I lY7
5,;
I ;YI : l
30 8
NON IDENTIFIE 13,9 3,l 0,l 1,s 13,9 5,6 10 2
Totaux/valeurs moyennes 444 100% 7 100% 250 1100% 16cm 5m ,
137

Les espècesdomi riantes sont C~~&S&/US~&??swWS, &alp7j77& m7èrq3hyl~a

(tableau no31) et ,bryihr~~dm?pu@w?s, cette dernière espècen’atteignantque rarement plus


de5 cm dediamètre. Malgré le faible nombredesindividus effectivementmesurés(33 individus
sur 720 m2 relevés), descomportementsdifférents d’espècesapparaissent(tableau no32 et fig.
n”66) : L~~s~~~ln?drn~~f~~~~~~~ commedans la c&W?@arbustive haute densedu pédiment,
présente de fortes potentialités de régénération, la courbe de distribution des diamètres est
prochede celle de Cn?&mlusphy//~af?thus En.revanche, la courbe de Amefa Iepi~~hIms
montre une accumulationde diamètres importants. Une étudesur une superficie plus étendtie
soulignerait probablementunedistribution detype erratique.

Fig. n'32 - Distribution des diamètres par espèce dans la caatinaa herbacée arbustive ouverte
( Classes de diamètre en cm 1 S-10 1 10-15 1 15-20 1 20-25 1 25-30 ( 30-35 1
ESPECE le
Cae.sa@hh mkrophyS!a 138,9 0 0
%
~~i~@s~-~~~sp~~~~aca~ibus 125 27,78 0 13,89 0 0
% I
Bu-sera leph3phheo.5 13,89 0 13,89 27,78 13,89 1
% I 1 O I
Tata1 277,8 27,78 13,89 1 41,67 1 13.89 1 0 1

Fig.n" 66 - Distribution par dlamétre de trois espèces de la caatinga herbacée arbustive ouverte

4oo 5 tiges/ha
350 -.

300 -.
I - &Lf?esa&hiamkr~@yAa
250 --
2 - Cnhscdus ph,v~/acanlhus
200 --
3 - Bursera /ephphloeos
150 -- 1

100

50

0
S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40
138

La compositionfloristique par famille (fig. no67 et 68) est totalement différente de


celle desformations arboréessur granites, tant au niveaudesfamilles représentéesqu’à celui de
leurs structures, seules les Anacardiacéesont une distribution similaire. La diversité
floristique de cette formation se retrouve dans la distribution des familles par classe de
diamètre, beaucoupplus homogène queprécédemment.

Fig.n”67- Densitéde tiges par famille et par classe de diamètre


dans la caatinga herbacée arbustive ouverte

Anacardiuckz

LtSgumineuses
Papilionoidées

L6guminèuses
Caescalpinioidées

Eupharbiacées
ha

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200


139

Fig.n" 68 -Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la caatinga herbacée arbustive ouverte
Euphorbiacées Légumineuses Caesaipinioidées

100 100
% %
80 80

S-10 10-2020-3030-4040-50 >SOcm 5-10 10-2020-3030-4040-50 )50,-n

Burseracées Légumineuses Papilionoidées

‘OOr 2 100
80 80
60
40
20
0
5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50cm

Anacardiacées

lOO-
%
80 .-
60 .-
40 '-
20 .-
0. I
5-10 10-2020-3030-4040-50 '50cm

ComDositionfloristiaue

Strate arbustive basse:


Asphbsperma refhxfum
Cri&n r~hwm
P&g27nff/a batvènsk

Strate arbustive haute:


Am&i-ana CL cwensh*
Bursera lep fuphhws*
Dvnamisme
La présencede cette c&%%?-@est liée à desfacteurs édaphiques,lithosols acides, mais~
aussi au pâturage. Autour desquelquespoints d’eau, il y a dominante des Pl1h?m3 cl: huMis
commedansla ca3th7g3 arborée.
Quelleserait le dynamisme decetteformation iors d’unemise en défens?Uneévolution
vers une c&&warbustive densede compositionfloristique proche de celle des plateaux du
pédimentest plausible. Un resserrement de la distribution des diamètres s’observerait à long
terme. Desespècescomme C&~@?I& rnr~~uc@4’~ouAstrumum u~-u~?&w~dont le rôle est
déterminantdansla structure de la végétationsontcommunes.

2.3.2.3. Lescaatinoasdéaradées
desoneisset miamatites

Il faut opposer,à l’intérieur desterrains cristallins, la végétationdesmicaschistesà


celle desgneiss.En effet, s’il existe desaffinités destructure entre les deux,elles sont soumises
à des modesd’exploitation totalement différents. Dans le premier cas, la végétation est
pratiquementintacte, ce n’est quedepuis quelquesannéesque la route menantvers la vallée du
Piaui a étéagrandieet poursuivie en raison dela constructiond’un barrage. Quelquesplantations
expérimentalesd’anacardiersont aussi été établies. La situation de ces plateauxest parallèle à
celle dela L?n;j7& Par contre, à l’ouest deSaoRaimundoNonato,sur les gneiss, on est dansune
zoned’occupationancienneet intense.Les espacesnoncultivés sont soit desterres en repossoit
desterres impropres à l’agriculture. Cettedifférenceest parfaitement apparentesur les images
satellites (cf. photon” 1).
Lesrelevés dansla zonedesgneissont été réalisés dansdesconditions topographiques
variées (tableau no331 : sur les plateaux, dans d’anciennescultures, sur les pentes des
inselbergset au pied du front de cuestasoit sur despentesassezfortes, et sur un affleurement
gneissiquenivelé à la hauteurdesplateaux.
Tableau n' 33- pH (H20 et KCII des sols sur gneiss ( I- caatinga secondaire sur plateaux; II-caatinga
arbustive haute dense sur pentes :III -caatinga herbacée arbustive ouverte sur affleurement rocheux)
1 Relevé Prof-cm pH pH Relevé Prof.cm 1 pH pH 1
(H20) (KCI) ((H20) (KCI) /
1.270 O-10 6 4,7 1.272
.lO-20 5,l 4,l
20-30 5,0 4,0
II. 271 O-10 7,l 5,s II. 274
10-20 6,3 5,8
20-30 6,9 5,0
III. 273 O-10 6,2 4,9
10-20 51 3,9
20-30 5,0 3,8
Photo n" 10 - &&@?sccondaire aux abords d'un lac dans les batholltes granitiques. Au sommet du
rocher un tronc de C~@M/UG-weusgouMX?/' G',) à l'arrière plan des /'%J~~US~?L-L ~JO&& Gobrado,
février 1984)

Photo n'll - C.'.&@~arbustive haute dense sur les gneiss au pied du front de cuesta (Tranqueira,
février 1986)
Lessols sont deslatosols, profondssur les plateauxbrunà brun foncé( 10 YR 5/3) peu
acides dont l’horizon supérieur est beaucoupplus riche en matière organiqueque dans les
micaschistes,!ls sont ssb?o-limoneuxdansles niveauxsupérieurs, limoneux B partir de20 cm,

2.3.2.3,1, Lacaatingaarbustive hautedensedesinselbergs

Une C&I@~ arbustive hautecouvre les inselbergs de gneiss, barres rocheusesd’une


cinquantainedemètres de haut sur deux8 trois kilomètres de long et les pentesmenantvers le
front de cuesta(superficie estiméeà 75 km% Cette CE&?@, proche par sa structure de celle
desbatholltesgranitiques, est soumiseà desprélèvementsen bois et constitue l’une dessources
decombustibleet dematière première de la régiondeBonfim à fort taux d’occupation.

F hvsionomie
La C&M~~~arbustive, étudiéesur unesuperficie de 640 m2 (photo ri” 11) comprend
trois strates : - arbustive bassedenseavecun recouvrementde 50 à 75 W, elle est composée
presqueexclusivementde Cruiun~nderimus,~ -arbustive haute (recouvrementde 30%), avec
uneflore très variée; - arboréebasseau recouvrementinfirieu: à 10 %.

Structure
Les tiges de diamètre entre 5 et 10 cm représentent 70 W du total. Si le critère de
relevé desligneux devient “hauteursupérieureà 2 m” et nonplus “diamètredeplus de 5 cm”, la
caractèrearbustif decettevégétationapparaîtencoreplus nettement,seulement15 % destiges
dépassentles 5 cm dediamètre(fign” 52, relevés 27 1 et 274).
Fig.n”69- Densité des tiges par classe de diamètre dans les gneiss et migmatites (1 - caatinga dégradée
sur plateau; II - caatinga arbustive haute sur inselberg; Ill - caat. arbustive ouverte sur dalle rocheuse)

’ 12’ Tnombre de tiges/ 1OOOm2

20-30

Cl (5
Classes de
diamètre en cm
I , I I I I t I I I 1 I
0-l ’ ’ I
270 a 270 b 272 271 274 r 273,
I II Ill
143

La distribution destiges (selon le critère diamètre supérieur à 5 cm), en hyperbole,


est caractéristique des formations arbustives déjà décrites. Quelquestiges de fort diamètre
déséquilibrentla courbededistribution dessurfacesterrières (fig. n”70)

Flg.n"70-Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans la caatinga arbustive haute dense

1 00 T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..-.............-..................................................-.............................................................................

1%
80 --......
-................................................. .................................
..-........--................................................................
tiges..
.....................................

.....................................................................................................
-8O +_..__._.._._.__..._..........................................................................
surfacesterrières..__.._.............,
-loo I?i................................................................................................................................................................................................
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 SS-60 ?O

Les donneesquantitattves (tableau n-34) montrent que dy~h~o~v/urn pungen*c,


Asr%an~~mwufl&u~~ et Cratan.ÇIXV&?~DUS sont les espécesdominantes,La présencede ces
taxonset celle desfamil,les relevées(fig. no72 et 73), permettentde différencier cette CCW%Ï~~
arbustive desautresformations : les Légumineusesy occupentune place insignifiante si ce n’est
par la présenced’unseul anqicode plus de50 cm dediamètre, ce sont les Erythroxylacéeset les
Bignoniacéesqui viennent par ordre d’abondanceaprès les Euphorbiacées(le grand nombre de
celles-ci, avec Crofonsz.w&r%anuset Cnj~~rlusp~~usrésu~te del’action anthropique);
une Rubiacée( Skk~iz~~sp) ligneuseest présentetandis quedansles autres formations, cette
famille n’était représentéeque par desespècesherbacéesou suffrutescentes;une Bombacacée,
Psw&bumbaxcampesstre,a aussiété relevée,Lessilhouettesautronc renflé desbarriaudas (des
Pseuc?bhmbaxou des Ce&?) sont fréquentesdansles cadhg3s ouvertes du Pernambucoou du
nord deBahia, plus xériquesquecelles du sud-est du Piaui.
Tableau n"34-Com ksition floristioi de la caatinaa E ustive haute de

ESPECE tiges r
Densité tiges

*elative
Densité individu:

indiv. elative
Aire basale

m2 elative
Valeurs
mol lnes
iiamét. auteur
T

Erythfoxyhîm pungens
Astronium urundeuw
Croton sonderianus
/ha

171,9
93.8
93,8
f %

22,4
12,2
t2,2
/ha

OY7
2,o
039
%

7,l
20,3
970
/ha

93,8
78,l
78,l
%

15,0
12,5
12,5
7
cm

14,3
9,5
4
m

8,9
56
Croton gardner&nus 78,l 10,2 0,3 2.8 78,l 12,5 64 5,l
Tabebulk hqpe&v~osa 78.1 10,2 1,3 13,0 78,l 12,5 13,6 65
sm7gia sp. 62,5 8,2 0.3 297 46,9 7,5 7 6
Arrabidaea bahiensk 46,9 61 0,2 138 46,9 7,5 617 63
BauhiXa sp.
Cnidoscoolusphykacanthus
Anadenanthera macrocarpa
Cereusj7macaru
46,9
31,3
15,6
15,6
I 681
4,l
2,o
2.0
o-2
0,l
3,4
0.2
2,o
1,5
34,6
13
46,9
15,O
15,6
15,6
7,5
23
2,5
25
7
7,5
525
9,5
6.2
6
12
8.5

c
Pseudobombax campestre 15,6 2,o 0,3 2,9 15,6 2S 15,3 4
NON IDENTIFIE 15.6 2,o o,o 0,3 15,6 2,5 5,3 6
Totaux/valeurs moyennes 766 100% 10 100% 625 100% 12cm 7m

La distribution des diamètres des principales espècesde cette CCÜY%T~@montre la


prédominancedes C?V~?,en particulier de C ~~c+whwçparrni les arbrisseaux de la strate
arbustive dense formant un sous-bois épais, ?M&W I~?~&&v.w a une distribution
exponentielledifférente decelles observéesdansles ravins (fig.n” 22a et 32) les individus
jeunes sont nombreux mais les diamètres ne dépassentpas 25 cm. Unecompétition pour l’eau
dansdesmilieux secscommeceuxdesinselbergsdoit jouer fortement et limiter la croissancede
cetteessence.

-Tableau no35 -Distribution des diamètres des principales espèces de la caatinga arbustive haute dense
Classe de diamètre en cm o-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30
_ Espèce
tTyfhroxy/um pungens 172 172 - - - -
! % 5 37 - - - -
Astronium urundeuw 31 46 16 16 - 16
% 1 10 11 34 - 100
Croton sonderianus 2641 46 32 - 16 -
% 74 10 22 - 50 -
Croton gardneriaqus 375,63,16 -, -, -
% 10 13 11 - - - 1
Tabebuia finpet&&osa 109 32 16 16 16 -
% 3 8 11 34 50 -
Slckhgia 5~ 63 63 _ _ _ _
% 3 13 - - - -
Arrabidaea bahiensk 63 47 - - - -
% 3 10 - - - -
Sous-total 3454 470 90 32 32 16
% 96 100 64 69 100 50
Total 3578 470 141 47 32 32
145

Fig. no71 - Distribution des diamètres des principales espèces de la caatinga arbustive haute dense
a

3000
tiges/ha

2500
f - crutun
SOnd8Pk?NÇ
80
2 - crutun
gardn8rianuus
60

\
f 40

7
\ 20

O-5 5-l 0 10- 15- 20- 25- 3Ccm 0


15 20 25 30 35 O-5 S-10 10-15 15-2020-2525-3030-35

Fig. no 72 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans la caatinga arbustive haute dense

Bombacack

tac tacies
L&gumineusss
Mimosoidées
Lkgumineuses
Caesalpinioid&es
Rub i ac6es

Anacardiacies

Eignoniacées

Erythroxylacées

Euphwbiacées

0 50 100 150 200 250


146

Fig. n' 73 -Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la caatinga arbustive haute dense
Euphorbiacées Légumineuses Caesalpinioidées

100 1007
% %
80 80..
60 -'
40 -'
20 -.
01-i I

Erythroxyiacies Légumineuses Mimosoidées

100 100
95
80 80
1
60t 60

“ifri ; ; ; ; ( 40
20
0
Bignoniacées Cactacées

100
% lOO-
%
1
80 80 -'

;h, ,;,
60 -.
40 -'
20 -,
0' 1
Anacardiacées Bombacacées

100- IOO-
% %
80 -. 80 -.
60- 60 -'
40 -. 40 -'
20-
t 07 I
S-10 10-2020-3030-4040-50 >50 cl S-10 10-2020-3030-4040-50 >50 cm
Rubiacées

100
%
., 80
1
64
ZL; ; ; ; ; ,
S-10 10-2020-3030-4040-50 60 cm
147

Comoositionfloristiaue

Strates herbacéeet suffrutescente:

Erythruxy?um
pungi9ns*

Strate arbustive haute:

&Uhhlà SP,*
Crutun
5w&rrànus*
/3eu&bumbax
camp&re*

Strate arboréebasse:

An&nanthera
mwwar,a~ 1 Asfrunium
urunc&uva*

Dynamismeet formes dedéaradation


La c&%%@desinselbergsou des pentesest une formation altérée par l’homme mais
dont les potentialités de régénération sont maintenuesintactes dans les conditions actuelles
d’exploitation.Sarichessefloristique entémoigne.

2.3.2,3.2, Lacaatingaherbacéearbustive ouverte

Structure et ohvsionomie
Nousn’avonsobservéqu’un seul affleurement gneissiquede ce type dans la région de
Bonfim. La c-&&~ est arbustive ouverte (fig.n”75), le recouvrementde la strate herbacéeva
de 25 à 30 %, celui de la strate arbustive bassevarie de 25 à 30%. La structure de la
végétationest similaire à celle de la c&in@ouverte desbathalitesgranitiques.
Sur la placetteétudiée,de 220 m2 , aucunindividu ne dépassait15 cm de diamètre,
unesymétrie descourbes% detiges et % desurfacesterrières en résulte (fig. n”74).
Les espècesà feuilles coriaces et mésophylles sont nombreuses. Ces derniers
caractères comme l’importance du tapis herbacé et la composition floristique particuliére
laissent penser,quecette formation, se rattachantencoreaux c&?hflspar soncaractère décidu,
constituenéanmoinsuneforme detransition vers le CUT&I?
148

Fig. n'74 -Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans la caatinga herbacée arbustive ouverte

........................................................................................................................................................................................................
100 -
%
.g) --....................................................-...............-..-........................................................................................- ...................................

.......
.._.......................................-.-
.................................................................
tiges.......................................

430 ...........___............-........
I _..___............................,.............................................................
surfaces terrières........................
%
-100 f ........................................................................................--.............-.................................................
<.....................................
O-5 S-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 SO-55 55-60 '20

A ces caractères physionomiquescorrespondune flore particulière, plusieurs espèces


ont été relevées uniquement dans cette station (&M/I heberilj Sf~chyt~rphef~amhv,
Po&p/apankulataJ Er~~~fox~~u~revo~ufu~~
Les espèces dominantes sont Eryfhroqhn? revuhfum, h?ihw g/aumafpa et
~o~~~~~o&w~ /epiopeta/a(tableau t-P?%). Cette dernière, comme h%msa ct: hosfi% est
fréquentedansles formations dégradées.

La spécificité de la compositionfloristique se reflète dansla distribution des familles


(fig. no76 et 77) où les Erythroxylacées (E revolufumremplaçant L ,nm@!?/?sdes batholites)
dominent.
150

Tableau n’36- Composition floristioue d la caatinoa hert cée arbustive o\ m


( Densité tiges Densité individu: Aire basale Valeurs

ESPECE m2
/ha 1 %

Erythroxylum revolutum 364 1 36,4 116 27,6


Rolliniopsis leptopetala 136 1 13,6 0,7 12,l 8,0 ] 5,O
Thiloa glaucocarpa 136 1 13,6 -t 1,3 22,4 1 1,O 1 4,6
Mimosa cf. hostilis 91 9,l 0,6 10,3 9,o 4,s
Sapium montevidense 91 9.1 0,7 12,l 10,o 4,s
MALPIGHIACEAE 45 4,5 7,6 t 53
Cochlospermum regium 45 4,5 596 1 5,O
Bursera leptophloeos 036 1 10,3
Piptadenia obliqua
Totaux/valeurs moyennes

Fig. n’76 -Densité de tiges par famille dans la caatinga herbacée arbustive ouverte

BlW5WW2éeS

Cochlospermac~es
Malpighiacéss
w Euphorbiaeées
Annonacées

Combretacées
Légumineuses Mimosoidéeç

Erythroxylacées

0 50 100 150 200 250 300 350 400

ComDositionfloristioue

Strate herbacée
lqpa heh-ii
Pif &42fa duar feana
RapMxM.&&7us

Stratearbustive haute
Bursera lepiuphlpeus Cuch/uspermum
rgium
7er rnb78/~2 fq&T3/ia
151

Fig.n"77 -Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre
dans la caatinga herbacée arbustive ouverte
Erythroxylacées Légumineuses tlimosoidées

100
%
100'?
80.- ' 80
60.. 60
40
20
1 0
S-10 10-2020-3030-4040-50 >50 S-10 10-2020-3030-4040-50 r50

Combretacées Annonacées

loo-?
80- ' 1oo-p
80- '
60 .- 60 .-
40 '- 40 '-
20 .- 20 '-
01 l 0-i 1
S-10 10-2020-3030-4040-50 950 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50

Euphorbiacées Plalpighiacées

100
%
loo-?
80.- ' 80
60 .- 60
40.-
20.-
0.'.
S-10 10-2020-3030-4040-50 150
l ‘:IL-----
5-10 10-2020-3030-4040-50 >50

Cochlospermacées Burseracées

ioo-,
80.. "
60 .-
40 '-
20.-
0-t l
S-10 10-2020-3030-4040-50 ,50 5-10 10-2020-3030-4040-50 >50
132

2.3.2.3.3. Lescaatingasdégradées
desplateaux

Le relief de la région de Bonfim est beaucoupmoins disséquéque celui de la zonedes


micaschistes,les valléessont peumarquéeset cultivées commeles plateaux; seuls émergentles
inselbergs.Lavégétation est une c8&@arbustive secondaire,sa structure et sa composition
floristique varient selon l’action anthropique.Nous avons réalisé trois profils : le 270 a
correspondaux borduresde chemin, aux interstices entre les champs,aux zonesde pâture du
bétail, c’est à dire aux espacesintensémentexploitésmais noncultivés; le 270 b et le 272 à des
parcellesabandonnées depuisenviron 20 anset 30 ans,

Tableau n'37- Caractéristiques des relevés à différents stades de réqénération


dans la réaion de Bonfim (oneiss)

Relevé 270a 270b 272

Superficie m2 1 60 I 260 320

Situation plateau plateau plateau


topographique

Date d'ouverture 1 ? ? ?
Années d'abandon (bord de chemin) environ 20 I environ 30

Végétation caatinga arbustive basse 1 caatinga arbustive basse caatinga arbustive haute
dense ouverte
Stratification
st. herbacée < 10 % 10 % I 30 - 50 %
st. suffrutescente 10 - 25 % 10 % IO-25%
starbustive basse 50 -75 % 10 - 15 % 10 - 15 %
I
Densité ind./ha
(h ) 2m) 10.500 2250 1300
(0>5cm) 60 350 350

Aire basale m2/ha


(h>2m) 5,2 3,5 5
(0>5cm) 1,7 1,4 4,7

Nombre d'espèces 8 10 25
ligneuses 4 4 17
herbacées 5 6 8

Indice de diversité 0,46 1,06 3,3


floristique
(de ShannonI
153

Ï Relevé Ï 270a 270b 272


? 20 ans 30 ans
Age
-
Type tensité Aire Densité Aire Densité Aire

Espèce
liologiquE elative
%
relative
%
relative
%
II
relative
%
relative
%
relative
%
croh3l7 smderianus
fl1h70sa CL hOdîl~3 A
94
1,s
67,3
19,s
5,3
91,3
t 3
94,s 7’8 ST4
Wal~hc& kdîca h + + + ; +
Hypiîs leucocejha,!a h + t + + +
Galach3 le~umfa hl + +
IndkjHèra su/rruiîco.sa 1,s of2
Gaesalpinia bracleosa
H@pea&um sp.
:
h
3 13
+
I
Rollhîopsk leptope &/a A 3,4 2,s 237 0,3
Serinaspecfabî/îs a + t 34,2 19,s
@um%aînamoena hsucc. t + t +
Cordîa /eucocepha/a + t + t
Mtracarpus sp. h + +
P@adenia ubhlqua A 26,3 12,7
&moea marf ii ha 26,3 1,9
Aspîdosperma sp. A 2,7 0,3
6auhthia cheilam’ha + +
tCndoscu/us phyllacam’hus A t +
c&doscolus urens + +
Comm&a nudîflura h" + -t
EnchohPîum specJabt/e h.succ. + f
t?yîhroxyJum laelevkwzs a t t
Ef-y~Wox@m pungens a + t
GuelJarda angehca a t +
JaZrpha curcas a + +
Jaîropha ct: mar/îusii + +
Pilhece/h?bium afr i + t
folîWusum
Seona macranlhera + +
Sapîum monlevidense A t +
Trqia &ubîXs hi 1 + +

Si le nombred’espècesrelevées(tableau n”37) est comparableà celui des parcelles


étudiéesau Zabelé,la diversité floristique est bien moindre : 90 % des individus sont des C~-ukw
sui?&-kwsdans le relevé 270 a; dansles relevés270 b et 272 ce sont respectivementF?Mo%
ct: /?ostl;liset 5&?naspeciMW1 en associationavecP~&“&w~u~l@ua qui dominent.
L’aire basaleest beaucoupplus faible sur les gneissquesur le replat intermédiaire.
Nousnedisposonspasdestemps deculture decesparcellesmais ils sont vraisemblablementbien
supérieursa ceuxde la région du Zabelé,ce qui expliquerait cette différence. Zonesd’habitation
et de cultures sont, dans la région de Bonfim, très Imbriqués et les terres en friche, sont

1 Serina SpectabNs wr, exceka, (syn. GassL3exce/sa 1 est une espéce rudérale fréquente autour des
habitations sur des sols nus, c'est aussi un "marqueur" des terres en friches, fleurissant de janvier à
mars,11 souligne en jaune les anciennes cultures.
154

saumisesà 1' action permanentedu bétail et de l'homme dans larecherchede combustible et de


matière première. /'%~&w cf husf?llsest la seule espècearborée résistant à ces conditions
intensivesd'utilisation ( PI GIYMs~I/~ était aussil'espècedominantedesabordsde lacs dansla
zonedesbatholitesgranitiques).

Les parcelles réalisées dansdescaatingassecondairesdu replat structural laissaient


voir la reconstitution rapide du couvert forestier en une quinzaine d'années;après 10 ans de
friche, l'aire basaleatteignait 13 m*/hasoit près dedix fois la valeur de celle du relevé no272
Aucune phasede blocage,herbacéeou de broussailles, n'apparaissait dans l'évolution de la
végétation,La comparaisonentre les deux formations doit être nuancéeen fonction de la
végétationd'origine, arborée dansle cas du Zabelé,probablementarbustive danscelui-ci. Elle
soulignenéanmoinsledegrédedégradationdes c&~@zsdelazonedesgneiss.

2.3.2.4. Lacaatinaaarboréeouvertedesmassifscalcaires

La végétation des massifs calcaires est, du fait de l'exploitation de la chaux, très


dégradée.C'estseulemnt souscette forme qu'elle peut être décrite.La superficie recouvertepar
les massifsestde 20 à 25 km*.

Structureet ohvsionomie
Lesformations végétalessont imbriquées de manière concentriqueautour du massif.
Du sommetversl'extérieur,on distingue:
- sur la partie rocheusedumassif,lavégétation est très réduite (photo n"12). Dans la
partie haute,dansles interstiscesde rocherscroissentquelquesCactacéeset,lelongdesfalaises,
des FrWsde 5 à 6 m de hauteur, beaucoupmoins imposants que ceux des ravins du front de
cuesta.
- unevégétationdéciduearboréeouvertecroitsur les pentesnondénudées, Le sol y est
sablo-argileux,àpH neutre,Lesangicos,ilnao9nanlht?ram~r~8~p8,dominent.
- enfin, le périphérie du massif est entourée d'une bandede végétationdégradée
composéede 0~iu~n1~W1àflus
Untransect (320 m*>a été réalisé sur les pentesrocheuses,son analysequantitative
montre la prédominancedestigesdeplus de 10 cm dediamètre (fig. n"78), proportion inverse
decellequiétait observéedanslesautresformesde c~fingaarborée.
. 155

Fig. no78 - 6ensitP de tiges par classe de dlamhtre


dans la caatinga arbustibe arborée ouverte

50
tigesllOOOm2

40

30

20

10

I
0 l- i I

Relevé 214.T

Fig, n"79 -Distribution des surfaces terrieres et des densités de tiges relatives par classe de diametre
dans la caatinga arbustive arborée ouverte

100 ........................................................................................................................................................................................................
%
80 ........................................................................................................................................................................................................

60 tiges ..............................................
...............................................................................................................................................

-60 ................................................................................_..............
..............................................................................
...........................
t
-80 + .............................................................................................................
_................... surfaces terrières ............................

-1001.%
...............................................................................................
....
........
....
..........
........
.......
..
5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55m-60
156

Analysefloristiaue
L’ inversion précédenteest dueà un nombre élevé de FJws , mais la présencede cette
espèceétant liée à des conditions d’humidité élevée, par exemple le long de diaclases, cette
densité de 54 W peut être considéréecomme accidentelle. D’autres observations montrent
qu’~~~ff~~~~~f~~~fc~f~~ est l’espècedominante.

Fig. n’ 80 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre

Ea 40-50

1 30-40

ii! 20-30

1O-20
tiges/ 1060 m2 q 5-10
-l l Classes de diamètr
0 5 10 15 20 25 en cm

Dans les conditions actuelles d’ intense exploitation, il n’apparaît pas d’ensemble


floristique spécifiquedesmassifs calcaires, Inclus dansla zonede micaschistes, leur flore est
constitué de taxons appartenant à la C&I@? arborée haute (Anadenaniheram%rocarpa,
Astrunium urundwva, &rws jam&aru, ,4rrq&& rhcdntha, @unfl& rtiamuena,Ne@“kwiô
vwi&da~ ou à ses formes de dégradation( Cruton son&%wus, Gn?&~/us phy//wanfhus,
&EZ$W~V~ lcxt#sa, Cwdà rutêscens, Tr&& vo/~bi~~3l On trouve encore des éléments
ubiquistes mais de milieux plutôt humidescomme &pparLç f/exuosa,Lantanaarma& Cfssus
.sk~iiV~s, desélémentsde la flore desravins, I%X~ sp,, PouferL3~&+.3rdnerL?na ou encoredes
rudérales: &nnasp&a6iXq Cnk@sMusurens, QcMum mkranthum.
UneMalpighiacéearborée, Barnebp?harley[ a été collectéeuniquementsur un massif
calcaire. Cetteespèce,rare, a aussiétécollectéedansla région deMinasdo Mimosodans1’Etatde
Bahia(Andersenet Gates, 198 1), soit dansune région d’affeurementscalcaires, Il est possible
quela présencedecetteespècesoit liéeeà desstations calcaires.
157

Photo n'12 - Végétation dégradée à

massif calcaire Eierrote, février 1984)


159

2.3;3.LAVEGETATIONHYDROPHILE

A l'exception de la végétationdes &VS u&wdes ravins (cf. p.83>, il s'agit d'une


végétationartificialisée.
Leslacs sontentouréesd'unebandedevégétation herbacéecomposée de L’kwmesphxq
Mafqphffiheschamâdfys, St89$yiafp~e~asp.,Wa/iherr;3br6xi-&w, Puriukcapilosa, @pfkî
salzmanii; L??a& euphurbiu~&s, Dk@& ter-es,P/iyxHemon ~affcedatum(rare>, Mimes3CL
~anckxana~ffkr&9panix/ata, Er~rusf~~pilosa, R~+w7cMitrumrepens, Pankum sc7uruthî~
Qpefus tiffusus, &perus meyewànus, Elkxhark genkxlata, Markvus mbyrienrànusLes
plantes plus hydrophiles sont : Sperme tenehaavec Cuscuta paftita, .hh@à sp, Cuphea
campestris,Ppzreusalbomarghatus, Paspahmphtiatum. Enfin, on trouve des hydrophytes
flottantes comme PkîiA3strathtes, /7jderS d zwre6, laiàs arguta,Mars~k33 &f/exa ou
encore&M7h aurhdata
Un casintéressantestcelui de la vallée de I'Olho d'Aguada Cota.Affluent du Rio Piaui
deun àdeux mètresdelarge,c'est, avecce dernier, le seul cours d'eaupermanentdela région,
Actuellement, il n'est pascultivé mais sa flore très particulière fait penser à une occupation
ancienne.Unevégétationarborée-arbustive ouverte couvre ses berges. Elle est composéede
Crat6wahplà, Puuterràprdnerràna, 7f Mv/ia hk-tg, Zk7$Ws jbzek7, lrema mkraniha,
Fkussp..,Piper lubercu/aîumParmi les espècesherbacées,on trouve Lu&@h aff l?h2X.?hà,
E&irarjà id-kata, Fleuryaaesiuans, Pwreus pu&&d,ws, AneiL?ema sp., ElephantupusS;D.,
Ec/@/aa/ba Cette flore ne présenteaucun caractèreendémique,ce sont pour la plupart des
espécesà large répartition maisqui,dans la régionnesont localiséesqu'àcettestation.
Le rôle de 272@1?usj~w?~ espècepérennifoliée, est à souligner. Cette Rhamnacée,
dontl'aire derépartition s'étendà tous le Nordeste(avec le mandacaru,&reus,bmxafu, elles
en sont les plantes symboles), ne se trouve au sud-est du Piaui que dans des formations
secondairesdesvalléesoudesplateauxsur micaschistesouà proximité d'habitations.Desétudes
palynologiquespermettraient de confirmer s'il s'agit d'uneespèceindicatrice d'uneoccupation
ancienne.

Les bergesdu Rio Piaui sont presquetotalement cultivées ou pâturées,Les espèces


arbort9esquiy crofssentsont hy4h+-h?a veh’ha, Puuterh@rdnerA?na, ZZ=?phusaft cu~WD~?~
(rare) et des Jatruphasppet des F~US Parmi les espéces,herbacées, on trouve /jr-p?mune
me,u~can~, L~enu,~iumambfusM&çetlu&@~às,ppDansla région de Bonfim, la rivière coule
entredesblocsde gneissformant desséries de petites cascadeset de pochesd'eauimmobile. En
saisondes pluies, nous avons releve un Ah2maSP,, hygrophyte fixee, et plus en aval, une
Nymphéacée.
160

X3.4. LAVEGETATION
RUDERALE

Laflore rudéraleestcompos4eprincipalementde:
- CaesalpinioidBes arbustlves ou herbaceesdu ganra .%+??a,S ~~BW%+'~, S &'WW,
S um%n falrls,5: spctiW~~ YB~..e~ctdsaet S unjf/ura
- de Sterculiacées suffrutescentes du genre WWh?ef?$ (‘Mi rh&x, M! téfrug?hea, M!
ro fu?dtW&) et de f&?/~~la tumenlosa, -
- de diverses Malvacéessuffrutescentesou herbacéesHwrsSan~~&fiu&+?, Malvastrum
amerrkwum, k? t27faman&l&7um,, Pavonb3cancH?ata, 5li;Q G~EV-13,S cwdiW@ S
p?hek-iensis, ~mli=rantha, WbwWa hernandM&kset kK subpeliak?
Ontrouve plus rarement des Solanacéesrudérales. Divers &uf3croissent sur les
terrains abandonnées à l'intérieur desvillages. Les Si.vkwm spp et Mkut~~~3g/3uc3 sont des
espècespeufréquentesdebordsdechemin.
161 .

2.3.5. SYNTHESE

Sur un territoire de 5000 km*, quatorzeformations végétalescorrespondantaux


unitésmorphostructuralesont été relevées,Lestraits majeurs decette végétationsont :
- la coexistencedeformations forestières décidues,les c&r&w, et semi-àécidues.Il existe
un parallèle entre cesdernières et les forêts sèchesdu massif gréseuxde Kita au Mali I Jaeger,
1968 &Schnell, 1971) : les structures sont proches; dans les deux cas, il s’agit d’enclaves
floristiques au sein de flores plus sèches(flores de savanesou de c~f&~). Cette analogiea
aussiété relevéepar Pellerin du point devue géomorphologique;
- la diversité de structures et de compositionsfloristiques des G&&W Leurs caractères
générauxont déjà été cités (chapitre 1,1.2.);
- le faible degréd’altération de la couverturevégétaleprise dansson ensemble,mais cette
appréciation moyennen’ a de valeur qu’en termes de comparaison avec d’autres régions du
Nordeste.A l’intérieur de la zone d’étude,il faut différencier des ensemblesde végétation
totalementaltéréescommeceux sur gneiss,de cW&wpratiquement intactescommecelles du
revers decuesta.

La classification de ces formations pose immédiatement des problèmes de


nomenclature.En effet, des formations déciduestant steppiquesque forestières sont décrites
sousle terme de C&%%V@~ Si, pour le cew&, il ,existe une terminologie logique,adaptéeà un
gradient de végétation ( C&W?~D l~hpu, C~RI~O su/Q, camp0 m-r&?,... ,Eiten, 1972, Goodland,
1969), les noms attribuées aux différentes formes de c~zv’~~~@~ c~rr~,cco,@reste, carirr$ ,.,,
ont unevaleur le plus souventlocaleet ne reposentpassur descritères identiques.
Lesformations ont été ici désignéesselon descritères de tropophilie, destructure et
de compositionfloristique (tableau no 39) ce qui mène à l’établissement d’une terminologie
semblableà celle queLuetzelburg( 1923) avait employéepour décrire la végétationdu Nordeste
semi-aride.
Lescritères s’organisentdela manièresuivante :
- tropophilie : formations déciduesou semi-décidues;
- structure : recouvrementdesprincipales strates avecdesformations ouvertes
(recouvrement inférieur à 50 %) et denses(recouvrement supérieur à 50 W);
- floristiques : espècedominanteou caractéristique
162

Tableau np 4k Caractéristiaues des formations végétales du sud-est du Piaui


Formations non déaradées ou avant subi une action anthrooiaue réduite

YFAMILLE
KmlNANTE

LkJRl.
Caesalpin.

L@t-l. Légun. 1 -
Caesapin. P@lion. 1 / -

Légun.
Czsalpin.

L@l-l.
Caesalpin.

LkJRl.
Mimosoid.

Y7i$ZkZi + 1.m 1 ih,,,, xykies

calcaireséMi5 i t ELphor-
1 l I; / Ml Ijl,,,, biacks

A.B. : aire basale


D : densité de tiges
N : nombre d’espéces ligneuses de plus de 5 cm de diamètre
H : indice de diversité floristique H- 3,3219 (log N - l/N.Z ni log ni)
t!’ : indice de diversit.6 f’loristique maximaleH’ = 3,3219 log N
E= H/H’
163

ipiFE 6ASALE~ !BiYTÉ N 1 H / E=WH 1 W',

/ m2h3 / i*'ha / l lm

l 1,7-12,6 ! 300-1650 5-15 Ii&3,61 0,6-0,9 I ZOO


7 750 11 2,9 086

095 125 4 1,9 0,s 100

560 127%1750 6-15 1,%3,4 0,7-Q,9

I
10-53 650-1550 5-14 1,7-3,2 0,6-0,8
30 1100 8 2,23 0,E I

7315,9 I 475-780 1 37 1,2-2,d 0,5-1),9 1 50


_ 10,5 I 600 5 1,78 0,n

2,1-11,6 ZBKBl 1 310 11,2-3,3 0,7-0,9 200


6 570 7 2,2 0,81

1 6,9-26.2 525-1175 m-2$ 0,30,9 Xx)


__ -13 800 1 "5' 1,2 0,6

5,5-8,8 375850 - - - 600


6 500 6 21 0,81

I 8-19 I 375-8aI l-8 /0,$2,31 0,6-l 1 500


10 450 5 1,5 0,62

9,7-24*5 2!zlHxl I - I c-l,2 - 100


17,l 800 1,6 0,6 O,i5

6,6-7,1 175-m - - 0,7-0,8


164

Onpeut superposeràcette classification uneapprochequantitativemettanten évidence


troisensemblesdevégétationdont ladifférenciation s'appuiesur descritères plus synthétiques
queles précédents.
Chaqueformation,estcaractérisée par ses valeurs moyennes(parfois uniques)d'aire
basale(A) ,de densité(Dl et ducoefficient dediversité floristique (HI Trois groupessont mis en
évidence(fig. n"81):

l- H>2 A > 20 m*/ha D B 750 ind/ha :


formations forestières semi-décidues ( formations n’ 3 et 4)

2- H>2 OcA< 10 m*/ha D < 750 ind/ha :


formations arbustives décidues 1 formations n’ 1, 2, 6. 8, 12. 13)
- ce sont desformationsqui se rattachenttoutesà la CM%?@?
desplateauxpar leur
diversité floristique;

3- H<2 10 cA c 20 m*/ha D ) 500 ind/ha :


formations forestières décidues (formations n’ 5, 7, 9 et 10)
- cesforêtssèchessontpauci-spécifiques;

L'utilisation du seul critère aire basalemènerait à la même classification mais ne


reflèterait pas les autrescaractéristiquesdecesformations.

Deuxformations, les 1 1 et 14, échappentcependantà cette classification. La C&I~?@


arbustiveouverte sur granitesa un coefficientdediversité floristique inférieur à 2, limite des
formations arbustives décidueset la forêt ouverte desmassifscalcaires a unedensitéinférieur à
500 tiges / ha. Il est vraisemblable que l'action anthropique, par le pâturageou par des
prélèvementsen bois,soientàl'origine decette non-intégration,

Lecoefficient E (rapport du coefficientcalculédediversitéfloristiqueau coefficient de


diversité maximale) traduit la dominantede certaines espèces;desvaleurs élevées,prochesde
1, témoignent d'une certaine homogénéitéde la composition floristique. Seules les caatingas
arborées bassesouvertes des granites (formation n"10) présentent une forte dominante des
Afz%kw?~~er~~?%rmarpz?Les valeurs de E ne constituent cependantpas un critère de
classification decesformationsvégétales.
Fig. noa1 - Distribution des formatic végétales du sud-est du Piaui selon leurs valeuxs de densité (D),
/ aire basale (A) et leurs coefficients de diversité
floristique (H)

4
/f----- _-- * --_-_-w-----
1

,
r FORMATIONS ,
/’

/’ FORESTIERES
/

SEM I DECIDUES

FORESTIERES ,/-l- - - - - - - --- --__-__


/
DECIDUES / ’
c
/ .
,
- -A
ARB IES: 1
/ ’ i
.
, al
. 01
, DECIDUES
/
l
/

- -- v-m_ fs’

dha
166

L’étudede la distribution du nombre de tiges (N) par classede diamètre (D, seion la
valeur médianede chaqueclasse) apporte d’autres éléments (les courbesde distribution sont
schématisées:tableaun”39) :
- toutesles distributions s’ajustentà unedroite de la forme : logN = a D + b
- la construction desdroites ajustées permet de regrouper les formations selon les
ensemblesprécédemmentdéfinis (fig. ) :
- les pentes des formations semi-décidues, à Sapotacéesou à Lauracées,ont les
valeurs absoluesles plus faibles, ce qui est uneconséquence du nombredetiges defort diamètre;
- les droites ajustées des formations déciduesarborées constituent, malgré leur
diversité de stratification, un ensemblerelativement homogènedont les pentesvarient entre
0,OS1 et 0,072. Le pentedecesdroites dépendde la densitéde tiges de fort diamètre et doncde
la taille del’échantillon analysé;
- les droites ajustéesdesformations déciduesarbustives forment un faisceaude lignes
dont les pentesvarient entre 0,047 (formation no 12, la remarqueprécédentes’appliqueà cette
formation) et 0,283, valeur extrêmementélevéecaractérisant la formation n” 13 C les tiges de
diamètre inférieur à 15 cm constituentl’essentiel du nombre total detiges).
147

Fig.n" 82 - Relation densité /diamètre dans les formations forestières semi-décidues

1000 N

100 --

10

0 I I 1 I I 1 I I I I I
I I 1 / I 1 , l , , I I D
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 cm

n" 3 - Forêtsemi-décidueàSapotacées
R=0,981 log N = - 0,041D +2,791
no 4 - Forêtsemi-décidueBLauracéesetOchnacées
R = 0,974 log N = - 0,039D +2,829
168

Fig. no83 - Relation densité / diamètre dans les formations arborées décidues

lOOO- N

100 --

10 --

D
,I cm
o! I I 4 , , I Y0 1
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65

no5 - Caatingaarboréemoyennedense
à ,4m&?anfheramamxarpa
R=0,979 logN=- 0,056D + 2,948
no6 - Caatingaarbustive arboréemoyennedense
à Caesa/phiabraLkosa
R=0,944 logN=-0,051Dt2,761
no 9 - Caati ngaarboréedanseà Amdermibera macrocarpa
R=0,959 1ogN= - 0,062 D t 2,791
n" 10 - Caatingaarboréebasseouvertea Anadenafdheramacrocarpa
R=0,961 logN= - 0,071 D + 3,246
169

Fig. no84 - Relationdensité/ diamètredans les formations arbustives décidues

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65

no 1 - CûatingaarbustivehautedsnssàP~e~M#~~~upius
R=0,949 1ogN= - 0,064D + 2,778
no6- CaatingaarbustivearboréebassedenseàPr@k&w~~~?~q~~
R = 0,970 logN=- 0,077D + 2,987
no8- CaatingaarbustivehautedenseàLTL&u~~s~LXQ~~S~
R =0,994 1ogN= - 0,133 D + 3,858
no11 - CaatingaherbacéearbustiveouverteàC~i~ossFurUsp~~u~
R =0,970 log N = - 0,078D + 2,926
no12 - CaatingaarbustivehautedenseàE~-yiWoxyAw??pu~~~s
R=0,90 logN=- 0,047D + 2,475
no13 - Caatingaherbacéearbustiveouverteà ,!i-y~~~o~~A,~?revo?ulum
R =0,970 logN=-O,283D+ 5,321
170

La dernièreobservationporte sur la compositionfloristique au niveaudesfamilles des


formations (tableau n”40). La densitérelative par classedediamètre constitue aussi un critère
classiftcatoire :
- les Sapotacéeset Lauracées caractérisent les formations semi-décidues,
Légumineuses et les Euphorbiacées,les formationsdécidues,;
- les Caesalpinioidéessont l’élément dominantdes classesde faible diamètre dansles
formations arbustlves décldues,dans les classessupérieures, elles sont substltuees par les
Papilionoidées.Caesaloinioidées.Paoilionoidéeset Euohorbiacéessont caractéristiaues des
formationsarbustives décidues;
- le rôle desCaesalpinioidéesest identiquedansles formations arboréessemi-décidues
mais les Papllionoidees, absentes, dansces caatlngas arborées sont relayées par les
Mimosoidées;les familles caractéristiauesdescaatinoasarboréessont les Caesaloinioidées
et les
Mimosoidées;
- deuxfamilles, lesAnacardiacéeset les Burseracées,d’importance secondairedansla
distribution desdensités,ont un rôle déterminantdansla structure des formations. Elles sont
représentéespar quelquesindividus de fort diamètre ( ies io,rûp&k7/i/m -gmiwrli;3ponuLs
!ubefus?et Bwser8 lepk@kwsen sont desexemplestypiques). La présencede taxonsde ces
familles détermine la pentedesdroites ajustéesprécédemmentanalysées;
- des familles comme les Olacacées,Nyctaginacées,Combrétacées,Rubiacées,
Sterculiacées,Rutacées,...,,ne sont représentéesque par quelquesindividus de faible diamètre,
elles ont uneimportancesecondairedansla structure dela végétation.
171

Tableau n”39 _Densité relative des familles par classe de diamètre


dans les formations du sud-est du Piaui
172

Les relevés dans les formations secondaires(tableau no41>, formations résultant


d’uneaction de substitution, mettent en jeu deux ensemblesde variables: le substrat (et les
caractèresédaphiquesen résultant) et l’intensité ou la durée de l’action anthropique.Malgré
cette hétérogénéitédes donnéesde base, et l’absencede possibilite de comparaisonavec ia
végétationprimaire dansla zonedesgneiss,il aoparaît que:
- si la végétationretrouve en unetrentaine d’années,les valeurs initiales dedensitéet
d’aire basale,sa composition floristique demeuretrès appauvrie. Cela est particulièrement
évidentdansle cas d’une action anthropiquede longuedurée, même entrecotipéede phasesde
friche, commedansla zonedesgneiss (fig.tY85 pointsgn1, gn2 et gn3 comparésau point 6, la
végétationprimaire étant vraisemblablement une caafi&~ proche de celle des plateaux sur
micaschistes).Les trois espècesarboréesexistant sont P@‘~L?%?~~ UN~~E( présent aussi dans
les formations primaires) Serinas~e&Wk faf. mce/saet PI~~xÇ~~1 hus~~/k Cettedernière
espècefortementépineuseest, dansle casd’uneactionanthropiqueencoreplus intense, la seule
à se maintenir.
- dansle casdesgrès, nousdisposonsdedeuxschémasincomplets d’évolution:
. le premier indique une récupération assez rapide, de l’ordre d’une trentaine
d’années,dela végétation(pointsgr 1, gr2, gr3 et gr4 comparésau point 5 de la L:&!ti-@arborée
moyennedense).Le faible taux d’occupationde la région du Zabelê contribue à accélérer le
processusde régénération: les parcelles défrichéessont isolées les unes des autres par des
ensemblespeualtérés de végétation; dans la zonedes gneiss, il s’agissait d’une occupationde
longueduréeet sur desparce1les adjacentesavecdespossibilités réduites d’apportdesemences.
. le deuxièmeensemblederelevés, ceuxdela ci-lp&, n’indiqueque l’importance du
traitement du sol dansla reconstitution dela végetation,Lapérioded’observationes?trop courte
pour menerà d’autresconclusions.
E
Tableau no40 b - Caractéristiques des formations véaétales du sud-est du Piaui - Formations déqradées

AGE SlRATlFICATICN ~AlFW$;U~ R%I; 1 N 1 H r=WH


Fi-IILIE a-!s

gneiss pIah ?

-
yheiss platfzx H-iv.
20
-
gwiss platea env.
30 l ’ Mimosoid.
Légxfin. 9~~3
5jrE&5&
caatingaarbustive
basseowerte
---z
-
--
-
I i I t
2 - -
0,7 15 4 0 0
I
+ 4

+ 10

+ 1 ? Légn-h 1 ,Qxhhîh caatirgasuffiitexente 4


lti&w dense
Mimosoid. I
6 ? Lkqnin .
Mimosoid.

2
/--- ---- - -- - Y--
.
. ,
0.
r
,

/ /
3
/ /=
/ / 5 1 r2 ,
/
/
.
/
I /
/
/
/
L-----w- - -m/

-5

/ /
.--D-B--_- --,
175

Cet appauvrissement floristique, conséquenced'une action anthropique intense,


s'observeaussi dansd'autres régionsdu Nordestesemi-aride. Dans le SertFiode Pernambuco,
Lima ( 1957) ne relève qu'unevingtaine d'espècesarborées dont /%mus3 cfhost~/is, Z&VM
SJXC~'W/&!-w~excelsa( Gw~~excelsa~, $&XV~& iuberusqespècesdeformations secondaires.
tiayashi et Numata ( 19761, dans la Paraiba, ont inventorié 17 espèces ( &es&~i?i~
pyrami&&, Aspkbsperma piMü/~um, timbrefum leprosum, ffr&vb~ cf busi~i?s, C?L&~
campes&& Jalrpha cufcas,AsPonium sp,, GM& sp, , L ippti~ sp,., Cweus sp. et sept espèces
nonidentifiées).On y retrouve desespècescaractéristiquesdes formations secondairesdu sud-
est du Piaui. De même Gomes(1981) relève dans le centre-sud de la Paraiba, sous des
précipitations comprises entre 250 et 600 mm, les 27 espècesarboréessuivantes : Acxi?
&?rnes~&?a, Amburána cearensb, An&nanfher8 mzrucarpa, Asprbbsperma ,npr,%Vri/m,
Astronium urundwva, Bume!!& sartorum, Bursw3 lep fophkos, L%E@uI~~~ ferrea, Cereus
jdmûtwu, CumLv-etum leprosum, O-don sw&,Gnus, Jatropha puh.&na; 1 oncke~rpus ~76tusus,
#anihat sp. , f7kytenu.s r@k&, Mlinob7+30’ .3nctilis, Mimasa sp. i P7j&&n7;7 zheninw< P7.ssni~
sp- , P~thece?&bium fuhuhsum,P~udhumba,u
sp.,Schin~psiç Dras~llenss, Z$undirlas tuberusa,
la&bu?dcwakq 272@hus @zeh-o Cette liste comprend aussi de nombreusesespècesde
formationssecondaires.
Lessimilitudesexistantentreceslistesfloristiques,établiessur desstationsséparées
par 300 à 400 km ou même 700 en incluant le sud-est du Piaui, mettent en évidence
l'importance de l'action anthropique dans la physionomie de la végétation du Sertao. Cette
conclusionn'est pas nouvelle, elle avait été formulée par divers auteurs (Loefgren, 1910,
Aubréville,1961, IhSchnell, 1966,carte delavégétationde l'Amériquedu Sudde1'U.N.E.S.C.O.,
1981) mais elle permet de considérer la végétation,du sud-est du Piaui, non comme un
ensembledontla variété résulterait de conditionsxériques relativement atténuéespar rapport
au Sertao central, mais comme un ensemblequi révélerait, par structure comme par sa
composition floristique, les variations mésologiques, le faible degréd'artificialisation de la
couverturev8g6talepermettant l'expresslondecesvariattons.

Un aspectde l'étude des c&k?gxs du sud-est du Piaui n'a pas été mentionné,c'est
celui des phytomasses.Nousn'avonspaseffectuéde mesureset, les seuls travaux réalisés dans
ce domainesont ceux de Hayashiet Numata (1976) sur des formations dégradées(densité de
550 à 830 ind./haetaire basalecomprise entre 3,3 et 5,7 mz/ha) de la Paraiba.Cesauteurs
donnentdesvaleurs comprises entre 2,7 et 3,15 t/ha pour la phytomasseérigéearborée. Les
feuilles représentantenviron 10 % decette phytomasse.D'aprèsleur description, ces valeurs
pourraient donner un ordre d'idéede la phytomassedes formations secondairesde la zonedes
gneiss.
176

A l'autre extrême, l'étude de Murphy et Lugo( 1986), sur une forêt sèchede Puerto
Rico, située sousune pluviosité annuelle de 860 mm, une température moyennede 25,l "C et
une évapotransplrationpotentielle de 1200 mm, c'est à dire dansdes conditions légèrement
moins xériquesquecellesdusud-est du Piaui,livre les valeurs suivantes : pour une densitéde
2.300indJhaetuneairebasalede9 mz/haetune hauteur moyennede 4 à 5 m, la phytomasse
tatale est de 45 t/ha dont 16,05 sont représentéespar les individus deplus de 5 cm ciediamètre
(8,94t/hadetroncs,4,2 de branchesprincipales et 2,91 de branchesfeuillees). La valeurde
16 t/ha peut, en l'absencede mesures, constituer la borne supérieure dans l'évaluation de la
phytomassedesformationsdécidues.
Enfin pour les formations forestières décidues, nous avons appliqué l'équation
suivante, testéepour les formations forestières humides :

W, = 0,0396(D2 H)o=='
W, = poids du tronc (kg) D2 = diamètre (cm2 1 H = hauteur libre du fût (m) OJ.N.E.S.C.O.,
1973)

Les résultats obtenusvarient entre 6,5 kg/m2 pour la formation a Lauracéeset 9,4
kg/m2 pour celleàSapotacées,soitentre 60 et 100 t/ha pour la masseligneuse.
‘1’
tf I ’I
1.’ 1
1”

- - - a - - - - - - -
-J
17ci

2.4. Analyse écologiaue des esoèces

24.1. PRINCIPES

Lesprincipes de l’analyseécologiquedesespècestelle qu’elle a étéappiiquéeici Ontété


décrits par Dagetet Godron( 1982). Seuls les conceptsde baseet les principales articulations
de l’analyseseront explicités ici.
L’étudea porté sur les 45 parcellesde400 m 2 , A chaquerelevé correspondentdeux
ensemblesdedescripteurs( 5:S) : - l’un est constituédesvariables du milieu (topographie,sol,
végétation, impact de l’action anthropique,...), ce sont les descripteurs ( SIS); - la liste
floristioue constitue l’autre ensemble,
La reconnaissancedesdescriateursefficaces,commecelle desespècesindicatrices de
cesdescripteurs, s’appuie sur la théorie de l’information qui peut, contrairement aux tests
statistiques classiques d’indépendance,être appliquée à des espèces à faible fréquence
d’apparition.
L’ information, ou entropie, se mesurepar le nombre minimal dequestionsbinaires à
poser pour affecter à un objet d’étudetiré au hasard, ici une parcelle parmi les 45, un état
descriptif donné(un intervalle declassedepH ou la présenced’uneespècepar exemple),C’est la
"... quanfl'~éd'4ue l'an~4uerr;j,enpossrn~cesqwestiunsdlnali-est?c'en),rc'iun~anant
aprèsubservai?~n~s~banii~~~~s... Ce1le est) @IeB la quanti?!è~&conhvi7nuu JX7cerf~tude
4ue?r~~ntaifau~~ari/adjs~r?~uiUn &/a ~kkquence"(Legendree)M, 1984).
Cette notionest illustrée par l’exemplesuivant (adaptéde Legendreef ah'?; 1984) :
suit un ensemblede 100 relevésse répartissant entre quatreclassesde pH, P 1 à P4, avec des
fréquencesde 112, 1/4, 118 et 1/8, l’entropie associéeà cedescripteur est :

H=‘.l +‘,2+1.3+ ‘83


24 8 8
(une questionpermet de séparer la moitié des relevés, une autre un quart et encore
une autre, chaquehuitième >.Cetteentropie, exprimée en binons, s’écrit aussi ;

N i) =I..log2 ( L j-1+L.iog2 ( 1)-i +1.log2 ( 1)-l +J..log2 ( L )-1


2 2 4 4 8 8 8 8

soit H(i) = 1 p (i)log2 p (i) -1 (formule deShannon)


130

2.4.1.1. Information aooortéeoar les esoèces

Les deuxétats possiblespour une espècedonnéeétant sa présenceou son absence,


1”entropies’écrit, selonla notationdeGuillerm h Dagetet Godron( 1982) :

H(E)= U (El log2NR +V(E)log2NR


NR U(E) NR V(E)

H(E) = entropie relative à l’espèceE U(E)= nombrede présences


NR = nombrederelevés V(E)= nombred’absences

L’entropie d’uneespèceaugmenteavecsa fréquencerelative jusqu’à ce que celie-ci


atteigne 0,5 (H(E) = 1 si U (E) / NR = Y (E) / NR = 0,5), au delà elle diminue
symétriquement.Le tableau no41 indique la fréquenceet l’entropie des 239 espècesrelevées
dansles 45 parcelles.Legrandnombred’espècesà faible fréquenced’apparition est soulignépar
la figure no 85.

Fig. no85- Nombre d’espèces par classe de fréquence absolue

120

TNombre
d’espèces

80

60

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
181

Tableau no41 - Entropie des espèces selon leur fréquence absolue

r Nombre
d’espèces
Fréquence Fréquence Entropie

t 103
48 I
absolue
:
I
relative
0,02
0204 l
0,15
0,26
17 I 0107 I
17 I 0,09

13
4 0,l
0,131 I EY
5 ii 0,16 0:62

I 5,-
Fi
l 0,18 0,68
0,72
0,76
0,oo

I 2
3
1
0,84
0,87
U,89
0,92
4 1 16 1 036 1 0,94
1 1: 0,38 0,96
1 0,40 i 0,97
0,oo
lL E
1
I
l
19
20
21
j o,oo
0,oo
0,47
1
I
0,oo
1,oo

2.4.1.2. Information aooortéeDar les descriPteurs

Laquantitéd’information liée à un descripteur s’écrit :

H(L)=I:R(K) log2NR
NR R(K)
HCL)= entropie relative au descripteurL R(K)= nombrederelevésdansla classeK
NR = nombretotal derelevés

L’entropie étant fonction du nombre de classes retenues pour chaque


descripteur, elle est maximale si on supposeune égalerépartition desrelevés entre toutesles
classes.L’ entropie maximale, NK étantle nombredeclasses,est alors :

H(L. max) = log 2 NK

Lesdescripteurssont ordonnésselon le rapport Q = H(L)‘/ H(L.max), indicateur de


la qualité de l’échantillonnage(tableaun”42). Lesdescripteurs les mieux échantillonnéssont le
recouvrement de la strate des ligneux bas (inférieurs à 4m), l’utilisation (ou
l’artificialisation) et le pH. Deuxdescripteurs( le pH et le type de sol) ont été analyséssur 43
et non45 relevés ce qui introduit un léger biais.
Tableau no42 - Entropie des descripteurs

N' rSCRlPTEURL NR H
L/Max)
H(L) Q(L) Ï :SOesp.):
I(L,E,

43 3 2.68 0,91
II 0,25
1 PH
2 UTILISATION 45 2 t,83 0.92 0,23
3 FORtlES DE CROISSANCE 45 2,81 2,32 0,83 0,23
4 ARTIFICIALISATION 45 2 1,68 0,84 0,23
5 1SUBSTRAT 45 2,32 1,67 0,72 0,22
6 HUMIDITE APPARENTE
7 RECSTRATE II
45 2.81 1,99 0.71 I 0.21
0,20
45 2,58 1,97 0,76
8 TOPOGRAPHIE 45 2,81 2,35 0.84 0.19
9 REC.ST.LKNEUX HAUTS 45 2,58 2,l 0,81 0,18
10 REC.ST.LIGNEUX BAS 45 2.58 2,37 0.92 0.18
f 1 IRECSTRATE III 45 2,58 2,38 0,92 I 0,18
12 ~A~RE BASALE 45 2.81 2.18 0,78 0.17
13 (RECSTRATEIVetV 45 2,32 1,87 08 0,17
45 3,17 2,42 0,76 0,16
i2 !RZE FINE 45 2,58 2.32 0,9 0,16

16 ]SOL 43 2,32 1,29 0,62 t 0,15


17 IRECSTRATEVI etVIl 1
18 /LITIERE
45 2.58
2,32
1.60
1,53
0.62
0,66
l 0.15
0,15
45
19 REC.ST.HERBACEE 45 2,58 1,87 0.72 0.13
20 % LITIERE 45 2,32 2,ll 0,91 0,13
21 INDICESHANNON 45 2 1.75 0.37 0.12
22 RECSTRATEV112 45 2 046 0,46 o,t2
23 1% CAILLOUX 45 2,32 1,37 0.59 0,12
24 IRECSTRATEIL 45 2,58 1,26 0.49 0,12
25 % ROCHER 45 2 0,46 0,23 0,ll
26 VEGETATION 45 2,32 1,30 0,56 i 0,l 1
27 RECSTRATEl3 45 2 0.50 0,33 0.09
28 % VEGETATION 45 2 0,97 0,48 0,08
29 PENTE 45 1.58 0,85 0,54 0,07
30 RECSTRATE 14 45 1,58 0,31 0,19 i 0,07
31 RECSTRATEI 1 45 1 O-43 0.43 1 0.0 1

NR = nombre de relevés
H(L/maxI = entropie maximale du descripteur L
H = entropie du descrpteur L
Q(L) = qualité de l'échantillonnage du descripteur L
I(L/E 50esp) =information mutuelle moyenne entre le descrpteur et les 50 premières
espèces apportant le plus d'information
en caractères gras,les descripteurs retenus

2.4.1.3. Information mutuelle espèce-descripteur

L’information apporteepar uneespècepar rapport à un descripteur donnés’écrit:

I(L,E) = Z U(K) log 2 UK. NR + 1 V(K) log 2 U(K). NR


NR NR U(E) NR R(K) V(E)
183

i(L,E) = information mutuelle entre le descripteur L et l’espèce E


U(K) = nombres de présences de l’espèce E dans la classe K de 1
WI = nombres d’absences de l’espèce E dans la classe K de L
U(E) = nombres de présences de l’espèce E dans les NR relevés
V(E) = nombres d’absences de l’espèce E dans les NR relevés
R(K) = nombre de relevés dans la classe K
NR = nombre total de relevés

Le calcul de 1’ information mutuelle a été effectue pour les espècesde fréquence


absoluesupérieure à 2 ( 165 espèces)et l’ensembledes 3 1 descripteurs. La moyennedes
informations mutuellesdes50 espècesapportantle plus d’information a été ensuitecalculée.
Lesdescripteursefficacessontceuxqui présententune information mutuelle moyenne
élevéeet dont la qualité de l’échantillonnage(Q (L)) est bonne.Ils se trouvent ainsi dans le
quadrantsupérieur droit du graphique(fig. n”86). Lesseuils retenus sont, Q(L) supérieur à
0,7 et I moy,supérieur à OI15 mals cechoix est subjectif, l’extension dela zonede recherches
et l’inclusion d’autredescripteurs amèneraità retenir d’autres seuils.

Fig. n”86- Efficacité des descripteurs écologiques

5 3a
627 4
l
9 X8
12, + do
+
17 ” 18 14+ 13 x l’
y, 15
23 il9 21 X
25 22*Y X +
X + 20
0,lO 27 26
+ + 28 x
x29

*3’ Q(L)
w,wv ’
0 01, or2 013 014 0,s 0,6 017 018 0,9 1

x descripteur du substrat
A descripteur de l’action anthropique
+ descripteur de la végétation
.
184

Quinzedescripteursefficacessontretenusldansun premier temps. Parmi eux, il en


estderedondantscommeles 10 et 1 I(recouvrementde la strate III , de 2 à 4m, et desligneux
bas, inférieursà 4m) et 9 et 13 (recouvrementdes strates IV et Y, de 4 à 8 m, et desligneux
hauts, supérieurs à 4m) qui recouvrent une notion proche dansce type de végétation. Les
descripteurs2 et 4 de l'action anthropiqueont aussi été considkés commeredondants: à une
utilisation donnéede la CD&.~-+, est associé un degré d'artificialisation déterminé. La
conservationdesdeuxdescripteursestsuperflueetmèneà un degrédeprécision illusoire, Seuls
les descripteurs recouvrement des ligneux bas recouvrement des ligneux hauts et degré
d'artificialisation sont conservés.
Lesdescripteurs efficacessont indiquésen caractèresgras dansle tableau t-V42 On
retient Yimportance du pH (H~O) comme descripteur, celle de l'artificialisation, celle de
l'humiditéapparente,refletdesconditionstopographiques,etcelle du recouvrementde la strate
suffrutescente(II).

Les profils corrigés ont été calculés pour chaquedescripteur reconnu efficace et
chaqueespèceappartenantaux cinquantepremières à information mutuelleélevée. A partir de
ces profils, deux traitements ont été adoptéssuivant la possibilité de réduire les classes du
descripteuràdesscalairesou non.

Descrioteur scalaire
Le calcul desbarycentres dechaqueprofil écologiquepermet d'ordonnerde manière
simple lesespècesle long d'ungradient.

En considérantl'intervalle de variation d'un descripteur écologiquescalaire comme


une droite dans un plan vectoriel, on peut rechercher quel est le centre de masse de lâ
distribution étudiée.Cecentre,le barycentre, est un pointGte1 que, chaquepoint P (valeur du
descripteur) de la droite étant affectédesa massem (indice corrigé associéà la à la valeur P
du descripteur),on ait: 11” rniGPi =O.
L'abcissedu pointG,g,estdonnée par la relation :
9 = a!$&
1 mi
g = distanceàl'originedeG d =distanceà l'origine deP

1 Ungraphiqueéquivalentauraitpu être construit en fonction de l'entropie et nonde Q(L), La


construction choisi a cependantl'avantagede donner une lecture directe de la qualité de
l'échantillonnagedesdescripteurs.
Cette notion demeure insuffisante pour caractériser complètement un profil
écologique.En effet, l’intervalle de variation du descripteur n’est pas précisé. Deux espéces
peuvent avoir des barycentres prochesavec des amplitudes écologiquestrès différentes, La
dispersion desespècesautour du barycentre est caractériséepar le rayon de girat’on Rg. Ce
rayon est l’homologuede la variante en statistiques comme le barycentre est celui de la
moyenne.Rg est définie par la relation :
Rg2 = E mi d i(a)2
Z-il+-
d t(g) = distancedu point P au barycentreG

Lesdeuxvaleurs caractérisants une espècevis à vis d’un descripteur écologiquesont


donc le barycentre et le rayon de airation correspondant(Dagetet Godron, 1982). On peui
procéder, par descripteur, à une ordination des espècesselon ces deux grandeurs. Les
barycentres des cinquante espècesont été calculés pour les neuf descripteurs efficaces
scalaires.

Descrioteursnonscalaires
Lesprofils corriges correspondantsaux descripteurs nonscalaires ont été seulement
ordonnésselon le rang de la classe (ou du segment) modale, l’intervalle de variation des
fréquencescorrigéeset les valeurs desfréquencede la classemodale.
186

24.2. APPLICATION
AUXESPECES
DE LACAATINGA

Les espècespréférentielles de chaqueclasse des divers descripteurs efficaces sont


indiquées.Il faut préciser quela notion d’esnèceoréférentielie recouvre celle de liaison élevée
avecun état donnéd’undescrioteur, tandisquele terme d’esoèceindicatrice d’un descripteur est
réservé aux esnècesayant unevaleur informative élevéevis-à-vis d’undescripteur.
Les descripteurs efficacessont traites dans l’ordre : substrat, action anthropique,
végétation.Ceuxde la structure de la végétationsont brièvement commentés,ce traitement des
donnéesse superposantà celui du chapitre précédent.

A chaquedescripteur scalaire correspondun doublegraphiquereprésentantd’un côté,


les espècesordonnéesselon la valeur de leur barycentre, et de l’autre ces mêmes espèces
distribuées dansun plan déterminépar les valeurs des barycentreset des rayons de giration.
Cettereprésentationmet enévidence,defaçon plus ou moins nette suivant les descripteurs, des
groupesd’espècesdemêmeamplitudeécologique.
Pour les descripteurs nonscalaires, nousavonshiérarchisé les ‘espècesselon leurs
profils corrigés. Le nombredeprésenceset le nombrederelevés par classesont indiques.
L’analyse écologiquedevant porter sur des éléments pouvant supporter la même
quantité d’information, c’est à dire des éléments de même surface, il n’a pas été possible
d’inclure les transects.Les relevéssur gneisssont doncexclus decetteanalyse.

2.4.2.1 , Descripteursdu substrat

2.4.2.1,1, L’unité morphostructurale

Ce descripteur comprendcinq classes (grès, grès silteux, micaschistes, granites,


pédimentsur micaschistes).

Esoècesoréférentielles desqrès :
Cesespècesd’amplitudeécologiqueréduite sont les plus nombreuses.Cesont les 26 premières
espècesdela figure n”87. A cette liste, il faut ajouter ~/anAm’merwkwns (espècen”49) qui,
ayantunedistribution bi-modale, présentedefortes affinités avecles grès.

Esoècesoréférentielles desarèssilteux :
Dakchamp1àsp.
Gakvih ienuihhà
187
Fig. no87 - Profils écologiques des espèces indicatrices selon

1' UNIIE
YORIWO-STRUCTURALE

48 Gbebuia spongio=
49 Màn~tiatcaerufescens
_50 Selagheffa con voiuki
188

Parmi les espécesB large amplitude, &v&van~~~~~mz~~#~p~ ~~@M~~&&w, CIvkv?


son&rianus et TurnerapumiXq sont des espècesrares sur les grès (plateau et ravins) mais
b?enreprésentéesdanslesfacièssilto-gréseux (région deBoaEsperança).

Esoècesot%f&w&iellesdes micasohistes:
La.plupart desespècesayant uneforte liaison avec la classe micaschistesont aussi une large
amplitudeécologique.Cetensemble estconstituéde:
An&naff thera macf ocafpa Astroniumur un&uva
daOxy7ha cufcas CommeM73 nudf/ora
Hehbif opium t&-ikv&s

Esoècesoréférentielles desqranites :
Gnl~~sc~~usph~~~~~an~hus Aspiïiisperma rd-acfum
Lkesqpinràmkf ophyL43 Pur-w-a /epttphl
Erythroxy/um pun-@ns Ast~onium urun&uva
7urnerapumilea

Les fréquencesde &esalpk?ia bracteosa et de Crotonsonder~ànussont maximales


dansla classegranites; cependant,ces deux espècesopt une large amplitude écologiqueet ne
peuventêtreconsidéréescommepréférentiellesdecette unité. Leurs très faibles liaisons avec!a
classedesgrèsestplussignificative. .

Esoècesoréférentiellesdu Rédimentsur micaschistes:


Galk37drakpauperid
tYan/hoiczzru/escens
Tahebui3spongriza

2.4.2.1.2. Lasituationtopographique

Les classesretenuessontschématiséesdans
lapartiesupérieuredelafigure n"88.
Esoëcesoréférentielles desterrains alats:
Seules les huit premières espècespeuventêtre considéréespréférentielles des terrains plats.
Au delà,leur présencesembleplutôt liéeà de bonnesconditionsde drainagetant en terrain plat
quesur despentes.

Esoècesoréférentiellesdesescaroements:
Yelkvia p ficaia Aliberlia obtusa
Pekxyne mn&f tifluf 8 Da/bergiact: varMi/!
CWkvdra sessj/js LlypaGëfalangdfsffij
Cesontdesespècesfréquentessurles affleurementsderocher en borduredela chapd
189
Fig. no88 - Profils écologiques des espëces indicatrices selon

la SITUATION
TOPOGRAPHIQUE

.,,.

.II
::
190

Esoècesoréférentielles des hautsdeversant :

Espècesoréférentielles des mi-versants : seul HefmpterrSs,-, est lié à cettesituation.

koèces préférentielles des basdeversant :


Quatreespècesont leur mode appartenantà cette classe. Cm??% cur%ssm23 et LW?&etum
@xsm ont une faible amplitude écologique, leurs présencessont limitées à ces bas de
versants ou à desdépressionsfermées. Par contre An&nanfhera mmmarp% et ~~e.w@k?ia
k?cfmsa sontdespréférentielles desterrains en pente.

Espècesoréférentielles dedéoressionsfermees:
Pmtei-13 5-p. tj+?hedr%nfhus .y?
P%uhM3pïb7ata Yh2c~3~ n “683
C3s%%ri3grandif&ra filyf cri7 md3t3
TabebuL7 serrati?ül~à
Cesontdesespèceslimitées aux ravins du front decôte.

Espècesoréférentielles dedépressionsouvertes:
Aucunprofil ne présentede modesitué danscette classe.A l’exception de Bauh?h& CL ?7&w.s~
toutes les espècesayant un indice de fréquence.corrigée non nul danscette classe sont aussi
présentesdans la classe “terrain plat”. Une définition plus précise de cette classe serait
nécessaire.

2.4.2.1.3. L’humidité apparente

L’humidité apparente a été considérée comme un descripteur scalaire. Les


équivalencesdeclasseretenuessont : 1. station très sèche 2. station sèche 3. station assez
sèche 4. station moyenne5. station assezhumide 6. station humide 7. station très humide.La
distribution desbarycentresliés à cette variable (fign”89) montre quecesclassespeuventêtre
regroupéesentrois principaux ensembles: stations sèches(classes 1 et 2), stations moyennes
(classes3, 4 et 5) et stations humides(classes6 et 7).
Les espècespréférentielles des stations sèches (ensemble A) ont une amplitude
écologiquerestreinte, par contre, celles des stations moyennes (ensemble 6) et humides
(ensembleC> sont beaucoupplus tolérantes. L’ensembleA est constitué d’espècesde c3%ting%
arbustive dense,l’ensembleC detaxonsdesformations arboréessemi-déciduesdesravins. Dans
l’ensembleB, on retrouve destaxons desdifférentesformations.
191

Fig.n’89- Préférence écologique des espéces selon l’humidité apparente -


7,00

6,00

5,00

4,oo

3,oo

2,00

1,oo

0,oo

0,oo 1,oo 2,oo 3,00 4,00 5,00 6,00 7,oo


-Prbférenceécologiqueet dispersiondesespècesselonl’humidité apparente-
192

Quelquesespècesprésententdes profils très particuliers. S&&yk~/?~ convo/uiaet


Heferapfefy~ SP, proches de l'ensemble a, sont des espècespréférentielles des formations
arboréesdespentes. f?@Mw~uLVkpaetfwun&gkzkw~n~, malgré desprofils similaires,
reflètent dessituations différentes. La première est une espèce héliophile de stations sèches (de
c#&~~aarbustivedense) qui,sansavoir unevaleur indicatriceélevée, se retrouve aussi dans
16s formations arborées des pentes. Pavani~ g&-%w&w est au contraire, une espèce
préférentielle des terrains plats et de mi-versants et un échantillonnageplus important
montrerait probablementque sa présencedansune station humide est accidentelle.Enfin, la
répartition de deux espèces,Bauhin&heLwwdra et EPyfhray.v/um w&vMdiurn , est peu
influencéepar l'humiditéapparente.

2.4.2.1.4. L'aciditédu sol

Huitclassesde pH sont retenues:

1, très acide (pH de 4,s à 51 5, très peuacide(PH de 6,5 à 7)


2. fortement acide (pH de 5 à 5,s) 6. peu basique (pH de 7 à 7,s)
3. moyennement acide (pi-l de 5,5 à 6) 7. moyennement basique (OHde 7,s à 81

4. peu acide (pH de 6 à 6,s) 8. fortement basique (pH supérieur à 8)

Quatre groupesd'espècesse différencient (fig. n"90). Les espècespréférentielles de


solsassezacides(pH 4,5 à 6) constituantl'ensembleAsont très sensiblesaux variations du pH
Cesontdesespècesde c&kyaarbustive dense( ~l~~~~~handrûe~unc~3~3et Turnefa L&vxhe~~~n~
sontmoinssensiblesau pH quelesautresespècesdecet ensemble). Lestaxonsdu groupe6 (pH
6 à 7) ont, à l'exception de &4ebuQspunglusa, une plus large tolérancevis-à-vis de l'acidité
du sol. LegroupeCestconstituéd'espècesdec33thy3 arborée,lagammede pH allant de 7,5 ti 8.
L' ensembleD est composéde quatre espèces( A?&wfiu~ werukxen~ Neogkzkw~ w-ieg&,
Lb-dbpwmum anumdumetuneBignoniaceae(n"2161) relativement indifférentes au pH. A
Yopposé, fa&xw/abahMs& et plus encoreJa~rophacurcas sont exclusivesdessols basiques.
.
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195

2.4.2.1.5. Le recouvrementàeterre fine

Toutesles estimations de recouvrementont été transcrites de 1 à 5 par fraction de


20% ( 1: O-20%, 2 :20-40%,...).
‘Les 50 espècesapportant une information élevée vis-à-vis de ce facteur sont de
.cz&&warbustive dense,à l’exceptionde k~k~~v/um vacCi?i~fuMflqui croît aussi dansles
formations semi-décidues.La figure no91 montre une distribution régulière des espècesen
fonctiondu recouvrementdeterre fine. A desvaleurs extrêmes du recouvrementsont associées
de faibles valeurs du rayon de giration; les espèces dont les barycentres sont prochesde la
moyenne(entre 25 et 4,5) ont au contraire une large amplitude écologique.L’individualisation
de groupes d‘espècespréférentielles de certaines classes de cette variable n’apporte pas
d’information complémentaire.

2.4.2.2. Descrioteur del’action anthrooiaue

2.4.2.2.1, Ledegréd’artificialisation
e

Lesdegrésretenus sont : 1. nul ou très faible (pas de modification apparente), 2,


faible (prélèvementd’espècesavecaltération minime) 3. assezfaible ( prèlèvementd’espèces,
pâturagesoccasionnels) 4. moyenne(altération partielle de la compositionfloristique et.de la
structure, pâturagesfréquents, proximité zoneshabités),
Toutesles espèces(fig. n”92), qu’ellessoient de milieux faiblement ou moyennement
artificialisés ont un rayon degiration inférieur à 1, c’est à dire qu’elles ont une faible tolérance
vis-à-vis de ce facteur quelle que soit sa valeur. La différenciation des groupesd’espèces
s’appuiedoncsur les valeurs du barycentre.
Lesdouzeespècesdel’ensembleA sontstrictement liées à desformations nonaltérées
par l’homme,celles de la ~&XL& L’ensemble6 comprend29 des50 espècesindicatrices : elles
Sonttant de c8afb?cp arbustive densequedesautres formations, Dansl’ensembleC on trouve
An&naniher~ mw-uc,3fp8 qui est lié à un degré d’artificialisation assezfaible, Enfin, la
présencede CI-U~?I? sm&rhws, de Caes8@k~~br&#s& de lurnw~,mmh?e8 et de Asir,wh.m
wu~&uwest liée à desformations altérées (ensembleD). La présenced'Asironium urun&uva
dans cette dernière classe met en relief le problème de la superposition partielle des
descripteurs : les exigencesécologiques, de cette espèce(faible acidité des sols, humidité
apparenteélevées, cl, figs, no 70 et 71) sont les mêmes que celles qui determinent une
occupationhumaine.Aslrunhm urun&uvan'est doncpaslié à un degréd’artificialisation élevée,
au contraire c’est l’une des espècesles plus intensémentexploitées et il disparaît des zones
cultivées, mais sesexigencesécologiquessontcelles qui mènentà uneoccupationhumaine,
196

Fig.n'92-Préférence écologique des espèces selon le degré d'artificialisation -

\ / / /

G (artif.

0 1 2 3 4
- Préférence écologique et dispersion des espèces selon le degré d'artificialisation -
197

2.4,2.3. Descrioteurs dela véaétation

2.4.2.3.1. Recouvrementdesligneux hauts

Trois ensembles(fig. n”93) sedifférencient nettement:


- l’ensembleA est formé de taxonsde caazW@arbustivedense.Deux sous-ensembles
apparaissent.Le premier est constituéde ~~~~~fhenern~~rL~h~~~3, Al2wf~àubfus3, &rsonl&a
cw~eGW& i/e/.Ju&p~~~~f~,&lkci% &wiwanaet d’uneMalpighiaceae1ianescente,espècesdes
affleurements rocheux; le deuxième, correspondantà un recouvrement oius important,
comprenddestaxons dela végétationdesplateaux;
- l’ensemble B comprend des espècesde la GY&?@ arbustive et des formations
arborées ( P@f&?n?à obI~9u?,EryfhrqQn ~xc~Mfbl~um,..~~, elles ont une plus large
tolérancevis-à-vis dece facteur queles espècesdeA.
- destaxonstant de c&ingarborée quedeforèt semi-décidueconstituentl’ensemble _
c, leur amplitudeécologiqueest réduite. La présenced’ espècesherbacéesou arbustives comme
&a113 eupharbkvikç, HWùkgvum tiarM&s, Sekg~eA’a cunvolufa, Crofon sunder&nus ,
&mbreium /ep0wm est liée à un recouvrementimportant.

2.4.2.3.2. Recouvrementdesligneux bas

Deuxensembleset despoints isolés apparaissentsur la figure n”94. Lesespècesdont s-x


les barycentressont compris entre 1,5 et 4 et tolérantesvis-à-vis de ce facteur constituent
l’ensembleA. Lesespècesde l’ensembleBont uneamplitudeplus réduite. Commepour les autres
descripteursde la structure de la végétation,l’intérêt de cette analyse réside dans la mise en
évidencedes amplitudes écologiques(des rayon de giration) des espèceset non en la valeur
centraledu paramètre,valeur déjàconnue.

2.4.2.3.3. Recouvrementde la strate II

Les espècesindicatrices de cette variable ont été regroupées en 3 ensembles


(fig.V95), L’ensembleA est constituéd’espècesliées à defaibles recouvrementsde la strate l-
2m. A l’exception de Cru& cûmpesfrr$ ce sont des taxons de formations semi-décidues
arborées.A B correspondentquatre espècesde GSS’&V arbustive denseà faible fréquence
d’apparition.
Lesespècesde l’ensembleC sont aussi de c&W@arbustive dense,à l’exception de
kfe#s.iamxwu, leur faible amplitudeécologiqueles différencie deC.
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5, 2. a, 48 _._. .._."_ . ..-. -- ,....._ -,. . .
199

Fig.n”94- Préférence écologique des espéces selon le recouvrement des ligneux bas -

t
Rg \
/
4
4
4
4

< G (hgn. bas)


20% ‘40% 0% SO% 100%
0 1 2 3 4 5 6
- Préférence écologique et dispersion des espèces selon le recouvrement des ligneux bas -
Fig, no95 - Préférence écologique des espèces selon le recouvrement, de la strate II -

:*-
I
/
1
I
I
/
/
t bec. st II)

0 1 2 3 4 5 6
- Préférence écologique et dispersion des espèces selon le recouvrement de la strate II -
201

2.4.2.3.4. L’aire basale

La variable aire basale permet de distinguer nettementtrois ensemblesde plantes


(fig. “96). Cellesde l’ensembleA sont strictement liées à desformations don?l’aire basalees!
faible. Cegroupeest constituéd’espèces,arbustives ouarboréesde c&&@arbustive dense.Les
ensemblesB et C sedifférencient par l’amplitude desespèces.Lerayon degiration est élevé pour
B, plus faible pour C Cesdeuxensemblescomprennentdesespècesde diverses formations, sans
qu’il soit possiblede les regrouper.

2.4.2.3.5. Ladensité

Il n’est pas possible de différencier desgroupesd’espécespour cette Variable. Les


taxons se répartissent régulièrement le long d’un gradient (fig, n”97). Espècesde c5+3Mp3
arbustive dense,de cz$jfl@ arboréeou encoredeforêt semi-déciduesont imbriquées.

2.4.2.3.6. Lesformes decroissance

Hayashi( 1973) et Hayashiet Numata( 1976) ont utilisé un systèmedescriptif des


caatingasbasésur les formes decroissanceprédominantes.Ils distinguent les formes : :t

E : arbres et arbustes (tronc principal reconnaissable) C :Cactées


T : arbrisseaux (plusieurs troncs d'importance équivalente) Cl : lianes
B : fourrés (hauteur inférieure à 1,s m) G,H, :graminées et herbacées

A : feuilles coriaces en rosette (Broméliacées)

Ce descripteur constttue une synthèse des autres descripteurs structuraux. En


appliquantce systèmeà la végétationdu sud-est du Piaul, on obtient les classessulvantes:

1 :arbres et arbustes 2 : arbres, arbustes et arbrisseaux


3 :arbres,arbustes et Broméliacées 4 : arbres,arbustes, arbrisseaux et lianes
5 : arbres,arbustes, arbrisseaux et lianes 6 : arbres,arbustes et herbacées
7 : arbres,arbustes,arbrisseaux et cactacées
Lafigure no98 met en évidence: - un grouped’espèceslié à desformations arborées
ou arbustiveshautes(espèces1 à 6); - un autre groupe(espècesno26 à 30 et 33 à 43) associé
à un facièsxérique dela caat&z?avecdenombreusesCactacées.
202

Fig.n’96- Préférence écologique des espèces selon l’aire basale -

8 \ \
Y+-.
7 Rg ,/ 1,
/ e
6 / 4
I
\* b
l
\ ---

2
/* +
1---- \ + +o.--
a\ l l *
0 0 l) 15 u ,-W -
s- \o
0 1 2 3 4 5 6 7
- Préférence écologique et dispersion des espèces selon l’aire basale -
203

Fig.n”97- Préférence écologique des espèces selon la densité -


giiiI~;~;~i;:iiiii~i~ii~liii!;iiiiiii!iiiii~~ii;~ii~

Rg +

densité)
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
- Préférence écologique et dispersion des espèces selon la densité -
. 204
Fig. Ilo 9'9 - Profils écologiques des espèces indicatrices selon
les. FORMES
DE
CROISSANCE
205

2.4.3. CONCLUSIONS

Les résultats de cette analyseécologiquesont très inégauxsuivant les descripteurs.


Une autre définition des classes des descripteurs sol, pente, types de végétationaurait été
nécessaire.En l’absenced’autres donnéespius précises sur les sols ( Pf, granulométrie,
salinité), le pH constitue un “bon“ descripteur (ayant l’avantaged’être directement accessible
sur le terrain et pouvant orienter l’echantillonnageau fur et a mesuredestravaux).
L’analyseécologiquesouligne l’existence d’un petit nombre d’espècesadaptéesà des
conditions extrêmes (pH, humidité apparente, action anthropique nulle) et dont l’amplitude
écologiqueest très réduite. Ce sont les groupes situés dans la partie inférieure gauchedes
graphiques des descripteurs cités. Ils sont constitués d’espècespropres à la c~~&,+TJT~ ( cf.
chapitre Flore),
Godron( 1982) analysantla corrélation entre rayon de giration et barycentre, soit
entre amplitude écologiqueet valeur caractérisante,montre que ‘1..le. esflkes c&?f li7pf.Mum
esi en imx7Wm 6xtr~me uni uneamplhb& ém?wique~?UShh!e? que~W/esifof / ipiimum esi
en c~&$‘~Yxsmopawes” La distribution des points est alors semblableà celle que nous avons
obtenupour ie pourcentagedeterre fine. Or, la distribution desespècespour les descripteurs
humidité apparenteet pH est très éloignéede cette distribution en cloche. L’existence, sur un
même territoire, de plusieurs ensemblesbiogéographiques pourrait être a l’origine de cette
discordance.L’hypothèseserait vérifiée en poursuivant l’analyse écologiquedans les cerf-MS
Symétriquement,l’analysedevrait etre poursuivie dansles formes plus xeriques de la CM~?&~
vers le centre du Nordeste.
207

2.5. La flore

25.1. COMPOSITION
FLORISTiQUE

Ladiversité spécifiquede la flore xérophile du sud-est du Piaui est élevée,6 15 taxons


répartis en 98 familles ont été relevés (561 espècesparmi 79 familles de Dicûtylédones.45
espècesparmi 13 familles de Monocotylédoneset 9 espèces réparties en 6 familles de
Ptéridophytes)l.
LesEuphorbiacéeset les Légumineusesregroupentà elles seules plus d’un quart des
espèces(tableau no43et annexeII ). Cesfamilles dominentpar leur diversité spécifiqueet par la
densité des individus. Au contraire, Broméliacées et Cactacées,familles qui marquent les
paysagesvégétaux,nesont représentéesquepar quelquesespèces.
Les 6 15 taxons se répartissent entre 355 espècesligneuses et 260 herbacéesLa
plupart desespècesligneusesappartiennentaux familles les mieux représentées(fign”99).

Laspécificité dela flore dela csôfin@ du sud-est du Piaui est mise en relief par une
brève comparaisonaveccelle du &m& formation adjacente.La monographiede Goodland! in
Goodlandet Ferri, 1979) sur le cerr&du District Fédéral montre que les 25 premières
familles regroupent 74 % des 484 espècesrelevées, soit un pourcentagecomparableà celui
obtenupour la CÙV&J du sud-est du Piaui (72% de 6 15 espèces).
La liste desfamilles principales comprend19 familles communesau cew&et à la
LX&~-& Lesdifférencesimportantes sur les deuxlistes concernent1’ abondancedesAnnonacées
( 1 1 esp.), Vochysiacées( 10 esp.), Amaranthacées(7 esp.), Anacardiacées(7 esp.),
Melastomacées(5 esp.) et l’absence,ou la faible représentation des Cactacées,Turneracées,
Polygalacées,Combretacées dansle cwfw& Lacomparaisondu nombre d’espècespar famille est
illustrée par la figure n”100. Dans le cerrado, ce sont les Composées,Graminées et
Papilionoidéesqui dominent.L’importance de ces families reflète celle de la strate herbacée.Au
contraire, les Euphorbiacees,Caesalpinioidéeset Mimosoidéesn’ont qu’unrole secondairedansle
mrad7 Des familles comme les Myrtacées, les Bignoniacées, les Apocynacéeset les
Malpighiacéesont unereprésentationsimilaire.
La liste établie par Warming (2593 espècesrelevées dans la rkgion de LagoaSanta,
état deMinasGerais)confirme cette hiérarchie dansla richessespécifiquedesfamilles (Ferri et
Warming, 1973). Cestrois familles comprennentplus d’un quart desespéces.Viennentensuite
les Orchidées,les Euphorbiacéeset les Myrtacées.

1 Il existe aussi quelques Basidiomycètes à carpophore (peut-être une dizaine d’espèces) et de Lichens
mais ceux-cin’ontpasété récoltés. On les trouve tant dansles formationsarbustivesdensesdu
plateauquedansles forêts semi-décidues.
208

Tableau no43 - Nombre d’espèces oar famille représentée au sud-est du Piaui

EUPHORBIACEAE 4: YOCHYSIACEAE
LEG,CAESALPlNIOIDEAE
1 ADIANTACEAE
LEG.PAPILIONOIDEAE1 38 AiZOACEAE j 2
LEG.MIMOSOIDEAE 1 35 [ BURSERACEAE
BIGNONIACEAE CHRYSOBALANACEAEi ;
RUB!ACEAE COCHLOSPERMACEAE1 2
GRAMINEAE ELAEOCARPACEAE i 2
COMPOSITAE FLACOURTIACEAE 2
MYRTACEAE GENTIANACEAE
CONVOLVULACEAE 15 1LOGANIACEAE
MALVACEAE 15 1MELIACEAE

BORAGINACEAE
VERBENACEAE 13
12 1PHYTOLACCACEAE
NYCTAGINACEL\E / 2
4POCYNACEAE t 11 1PIPERACEAE 2
COMBRETACEAE 11 1SELAGINELLACEAE j 2
MALPIGH!ACEAE 11 1SIMAROUBACEAE
SAPINDACEAE 1SMILACACEAE I ;
SOLANACEAE 1VELLOZIACEAE
STERCULIACEAE 1 11 1VIOLACEAE
POLYGALACEAE 1 9 1SCHIZEACEAE 12
TURNERACEAE
CACTACEAE 1 89 1ARISTOLOCHIACEAE
AMARYLLIDACEAE j 1

CYPERACEAE 1 8 1CARICACEAE
ASCLEPIADACEAE 7 1CHENOPODIACEAE
LABIATEAE 7 1DIOSCOREACEAE
CAPPARIDACEAE I 6 EBENACEAE
CUCURBJTACEAE. ERIOCAULACEAE
MELASTOMACEAE GESNERIACEAE i 1
4CANTHACEAE / 5 HYDROPHYLLACEAE i 1
4MARANTHACEAE 15 IRIDACEAE I !
4NACARDIACEAE
4NNONACEAE 1j 5 1 KRAMERIACEAE
LAURACEAE j 1

ERYTHROXYLACEAE 1 LYTHRACEAE 1
PORTULACACEAE 1 : 1 MARCGRAYIACEAE / 1
SAPOTACEAE / 5 t MARSILiACEAE i ;
BROMELIACEAE 4 1 MENISPERMACEAE 1 1
LORANTHACEAE 4 1 MYRSINACEAE / ;
MORACEAE 14 NAIADACEAE
3XALIDACEAE 1 4 OCHNACEAE
PASSIFLORACEAE OLACACEAE 1 1
4RACEAE PAPAVERACEAE I 1
BOMBACACEAE PLUMBAGINACEAE 1
ZELASTRACEAE POLYGONACEAE
COMMELINACEAE 3 ] SALVINIACEAE
3NAGRACEAE 3 1STYRACACEAE
RHAMNACEAE 3 i TILIACEAE
RUTACEAE 3 1 ULMACEAE

;CffPIPLARIACEAE 1 3 1 URTICACEAE I 1
r ;;;$ROGRAMMACEAE 615
209

Considéréedanssa totalité, la flore desformations végétalesdu Piaui se différencie


nettementde celle du C~L-&? Une analyseplus détaillée portant sur les affinités floristiques
entreces deuxunités biogéographiquesprécisecetaspect.

Fig. n”99 -Nombre d’espèces herbacées et ligneuses dans les principales familles
de la flore du sud-est du Piaui

Lab i 6s~
Cyperacérs
Composées
Ft-anlnées
Rsclepiedacées
Poiygolacdes
Conualuulacées
lume~ac8es
floluacéss
St wcu I i océas
Saplndackas
Coct aides
Bo~aglnacées
Solanacdes
Rpocynacdes
Uerbsnacées
llalpighlao~oo
Combtwtacées
liyrt acésa Espèces ligneuses
Rublacéss
Lég.PaplIlonald&s
Bignoniac&29
LBg.ilimosoldées
L.4g.Caesalpinoidées
Euphof%iacées
t
210

Fig.n"lOO - Comparaison du nombre d'espèces par famille dans la caatinça (sud-est du Piaui) et du
cerrado (District Fédéral, Goodland, 1979)

Cact acdes
Rscleplodac~es
Lab i Bes
CypéPoc6es
Tutwwacées
Polygaloc~es
Combretocees
Solanacdee
St wcu I i océcs
Sapindocires
Apocynacées
flolpighlc$es
Cerrado
Bomginacdes (358 espèces)
Uarbenacées
ilaluacées
Conuoluulacées
ilyrtacdee
co~posbes
Oranln6cs
Hubiacées
Blgnonlocdes
Lég.lllnosoldées
4 .PopiIlonoid6ss
LBg. CoesalpinloidBes
Euphorbiac&ss

-80 -60 -40 -20 0 20 40 60


211

2.52. ELEMENTSETAFFINITESFLORISTWES

Ce chapitre ne constitue pas une étudeexhaustive de la répartition des taxons. Son


objectif est seulementdesouligner quellessont les affinités de la flore du sud-est du Piaui avec
les formations voisines, cerf&, forêts amazonienne ou éventuellementatlantique.
Ladistribution desfamilles et desgenresa déjà été traitée (Emperaire, 19831, nous
neprésentonsici qu’uneétudeplus détailléeauniveauspécifique.
Lestiocumentsconsultéssont : - la fl0f3 Br3s~~kkî&pour toutes les espèces;- les
monographiesde la F?ur3f’diarinensepour celles à large répartition; - les monographiesde la
f/&-aNear%L7p7è3ou quelquesrévisions publiées indépendammentde ces ouvrages.Les lieux de
collecte desspécimensconservésà YHerbier du MuseumNational d’Histoire Naturelle ont aussi
été relevés.Etant donnél’hétérogénéitédessources,toutesles donnéesont été rapportéesà l’état.
La marge d’incertitude sur les milieux dans lesquels les plantes ont été collectéesdemeure
grande,une plante communedans le cwr&du Brésil central peut, par exemple, avoir été
collectéesur le plateaudel’Araripe, enclavede cerr&dans le domainedela ~mh&~
Nousavonsconsidéréquele domainede la ~33lj~&étend sur les états d’Alagoas,Rio
Grandedo Norte, Paraiba, Pernambuco,Ceara, Piaui, Bahia et secondairementMinas Gerais
(cartes no1 et 2)., celui du cerrtisur Minas Gerais, Goias, Distrito Federal, Mato Grosso,
Maranhaoet secondairementSao Paulo et celui de la forêt amazoniennesur Maranhao,Para,
Amazonas,Amapa et Rondônia Les espècesà distribution cosmopolite, pantropicale et
pansubtropicale, néo- et afrotropicale, néotropicale et néosubtropicale, comme celles à -.
distribution principalement brésilienne ont aussiété relevées.
Dansles listes d’espècesci-après, nousavonsdistingué celles desformations décidues
de celles desformations semi-décidues(signaléespar une croix) qui forment de toute évidence
un ensemblefloristique différent (cf. tableauna40 p. 17 1)

Elémentcosmooolite:

Mrànium l&iffu~3tum 1 Am3r3ffihus viridiis


&t?rnn L?acty1ut? E@J~OS~?3pllU.Ç3
Poriwàc3 ulerat?t?a JX3num 3mer7&num

Elémentoantrooicalet oansubtropical:

Afy9mufle
mex7kana
&s3(u~n7;spAcherrrima
C3rd7ùspermum ~wr7k27Lfm
Guscutapwfji~
Datura sifamuff727m
Euphurb
Wthymifukl
&dci7& teffu7KWa
/pumue ni/
L uuh@ /7~7wL3
Me/lxh72 iumenlOs3
f%wrd&a ch3r3nfià
L’élément ccsmopolite comme l’élément pantropical est constitué essentieltement
dyespèces
herbacéesrudérales.Quelquesespècesligneusessont de formations secondaires(A~mi?
farneskwa,/&&a armaf3, Tremamb anfhal

Elementnéo-afrotrooical :

Elémentnéotrooicai :

Elément“brésilien” 2

2 Espèces répandues dans le Brésil entier ce qui correspond aux régions floristiques amazonienne et
sud-brésilienne de Good ( 1964)
213

EIémentdu cerrado

Elément du cerradoetde lacaatinaa

L kan?à kun fhiana + 1 Ocuiea fkctCw3fa +

Elément amazonien et de lacaatinqa

Elément de lacaatinaa

Acxh bahtèns?$ Acamà langzbrsfflt Ac&i ptàuhtènsis


Acûnthmef eus albk3uhs ,4eschynumene martii Ali1erOa e//tpilca
AMertt& tzbiusa All8m8nti hlanche?jt Al/8mandapuberu/8
Amburana cearenstk ~4n~7/onj3 corntaer3 Ankacanthus irt’,&bus
ArrqàtM rh&&nih8 Aspt&.yperma n?uMwm Aspttiqperma rek3cium
Barnebw h3rkyi B3uhtMa 3çuruan3 BauhtW ïkwsa
B8uhtM8 heief3ndr8 BauhtM pulche//3 B3uhttita sUb~T/3Y3i8
BLTW mo?/t3 Br ftw ps~dkM?s Burser3 leptophloeos
&wnth?a v3cctil~iwta &esa/pthtà bFacî&wa Gaesalpthtà /erre8
~%w?ptjlt~ microphylla LWi8ndf a cépauper8i3 &/?iandr8 umbe/,tifera
iM,Whenemtkraphyl,& L”aseart~ etkhlerx+na &nustt$m3wg9-dnef t3num
&ph3&ereus gaune?/ei ~phaalaL?euspt~uh~~nsj-~ Chamaecrrl belemii
Ljclam8tzrtrlj-ia8ei~enorum Lh8mawtHa ienut$epala Cleume microc3fp8
C/elme rotund!Wi3 Gni~s~~usph~~~~acan~hu~~ Culuhr1h8 curdtfi.Ka
Combrefum duarieanum CopatW8 iwtkwa L%f dia leucucepha/a
Cra&/i3 ma//js Crafun &m3ntinus Cru&? 3kgoensjs
Crok?? ar-gwophy/,Mks Orion beixws Cfoion campestris
Cru&? cwduphtiaia Gruiun eL;3tS&s Groion exuber3ns
Grutan -@rdnertànus Lrofun grewtbt&s Cf oion /3urlfMus
Enfin, deuxespècesnouvellesde SIçnoniacéesont été relevées(fll'~ab~~~a?"es?~~saP,.
lientry, Jacarafl& SP ~LX>, un Poultf?~ est probablement aussi une espècenouvelle. Le
JacaFa?z&etle Puuter?àsontdesespècesdesformations semi-décidues.

Ainsi, à l’échelle dela région, la véçétationdu sud-est du Piaui se rattache, tant par sa
flore quepar sa phénologie,aux LW/?&WSdu Nordeste. L’elémentfloristique des hautesterres de
l’Est domine. Il regroupela plupart desespècesligneusestandis aue les espécesherbacéessont
principalement néotropicaies.Cependant,à un oiveau plus détaillé, on remarquequela flore des
ravins comprendde nombreuxélémentssoit exclusifs des ce?w&, soit communsaux wra&
et aux C&?~V@~Demême,une desespècesdominantesde la flore des ravins, Oc&eaA-c?kuiata,
n’appartient pasà la flore des CM~?&ZS, c’est uneespèceamazonienne.

Sans étude complémentaire, il est difficile de préciser à quel type de LW?-L&Tse


rattachel’ensemblefloristique desravins et quelle est son origine. A un cerf& (tel qu’il est
décrit sur le plateaudeTAraripe) ou aux forêts-galeries qui traversent les LWT&V? Des liens
avec le ce?zz& sg: (savane arborée) semblent peu probables. Aucuneespècecaractéristique
( CuF3te//aameFli'r??3,
C3rpzar brasi/kns?$...) n’apparaît. Elles sont pourtantprésentesdansle
215

IWÜ& de la région d'Amarante,à environ 200 km au nord de ia zoneo'étude,ou dansceiui 3


I'ouestdela vallée du Gurguéia.
Au lieu deconsidérerla flore desravins commeune enclave(au sens strict) dansune
flore sèche,on peut la voir commeuneextensiondesflores forestières de Yodest.En effet, 'es
biotopeshumides constitués par le front de cuestaforment une bandecontinue, de la région
amazoniennedu Maranhk à la C&I&B en passantpar le cwrz& Au cours des oscillations
climatiques récentes, la dernière phasesèchese situe entre 18.000 à 13.000 (Ab'Saber,
1977),cette avancéeseserait rétractéevers l'ouest. Des.étudesportant sur la flore et la faune
desdifférents îlots humidesdu Nordestedevrait etre entreprise pour confirmer cette hypothèse
de continuité avec les formations plus humides de l'ouest (étant donné l'intensité des
défrichements,il faut souligner l'urgencedetelstravaux).
Les &&x de YAgresteont déjà été cités, mais la flore du sud-est du Piaui ne
s'apparentepas à celle de ces îlots forestiers, L'étudede Mayo et fevereiro i 1982) n'indique
qu'uneseuleespècecommuneaveclarégiondusud-est du Piaui : @~zw~~.se~kea La flore de
cesbrejos s'apparenterait plutôtàcellede la forêt atlantique.
Lesinformationssur lafloredesenclaves humidessont très fragmentaires, les études
devraient porter sur les plateaux de T'Araripe, les serras humides du nord du Ceara, les
contreforts de la Serra da Ibiapabacomme sur le versant occidental du nord de !a Chapada
Diamantina(cf. carte W'l). -

Les donnéespaléo-écoclimatiques et géomorphologiquesmontrent l'anciennete des


conditions sèches dans le Nordeste (Ab'Saber, 1977, Tricart, 1974). Les éléments
geomorphologiquessur lesud-est duPiaui (Pellerin, 1984) leconfirment.
L'importance de l'élément floristique commun avec les formations sèchesdu nord de
l'Argentineen seraient un autre indice.Uneétudedesaires de répartition serait nécessairepour
préciser cesliens mais quelquesespècescommunespeuventêtre citées : 1r/~e~cûnd&ff~ i$-uioff
eampesffk,L2perniciacerifera,...YMenia amwikvna(espècepaléonéotropicale), A~~c&nanfher~
macfocaqv, D@(whandra
epuncfafi3
Les liens avec les flores sèchesdu Vénézueladevraient être aussi précisés. Une
premièrecomparaisonaveclesformationssèchesduMexiquemontrent que l'élément communse
réduitàdesespèces pantropicalesou néotropicales,mais d'autres affinités au niveaugénérique
pourraient être montrées(présencesde&KW~ - représentéesparuneseuleespèceauPiaui et
plus de 20 au Mexique, Gxh/kyermum, WuhrM, &-dG, Ow’u,qUa/herg& ffyfhrins,
P?@ f&n& f ifhecelbhium,,clpondr&,Simaruha,Tahehu&Z?h@?usen t re autres).
216

A proposdela flore desc&,QF~~~,on noteque :


- cesont les Euphorbiacéeset les Légumineusesqui comportent le plus grand nombre
d’especespropre à la flore sèchedu Nordeste,Il n’est pas possible avec les seuls documents
utilisas depréciser le degréd’endémismedecesespèces: les spécimensproviennent en majorité
du nord de Bahia (collections de Blanchet), à environ 200 km de la zoned’étude, il peut s’agir
aussi bien d’espècespropres à la région du “coude”du 530Francisco(carte no1 ! que d’espèces
communesaux cwWsnordestines.
- quelquesespècesdecette flore sèchese retrouvent aussi dansl’état deRio deJaneiro
(collections de Glazioule plus souvent). Si, pour la plupart, elles proviennent des resi&w,
connuescertainessont signaléescommevenant des CXQ,DLV. Là aussi, un travail de précision de
certainesidentiflca?tonset derecherchesur les lieux derécoltesdevrait &tré mene.
3. L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE : LA FAUNE

Une analyse parallèlede lafauneetdelafloreserait nécessaireà la compréhension des


éco=ystèmesdu sud-est du Piaui. L'action de la faune est certainement très imooriante ?zns Ifs
m~canlsmesder~gén~rationdes formations artlflclalls~es : les mammlféres fruglvores dont les
chauves-souris, les oiseaux sont nombreux et contribuent à ia dissémination des végétaux SUT de
grandes distances. Les travaux interdisciplinaires du groupe de recherche sur le sud-est ou
Piaui ne pourront débuter qu'après la phase actuelle d'identification et de reconnaissance des
biotopesdesespècesanimales. Nous ne présentons ici que les éléments biogéographiques étayant
les hypothèses précédentes sur la coexistence des flores sèches et humides et une jiste des
espèces relevées au sud-est du Piaui. Quelques observations sur l'exploitation de ia faune par
l'homme complètent cette liste,

Lafaunedudomainesemi-arideaété beaucoup moins étudiée que celle du ceff3d2 Les


travaux de Redford et Fonseca (1986) sur la faune mammalienne du w-r& met?ent en
&videncedesaffini?és entre ces deux domaines biogéographiques. Des 100 espèces relevëes par
cesauteurs, sont communes au cw3& et à la c33f1&3 : ce sont surtout des Edentés et des
Artiodactylesse rencontrantdelazonesècheàlaforêtamazonienne.
LesconclusionsdeMares efa/i,'( 1985) etcellesde Recifordet Fonsecasur ia faune du
cor& et de la csa&@ sont parallèles : le degré d'endémîsme de la faune mammalienne est
faible; les espèces appartiennent, en général, à des milieux forestiers plus humides que ne le
sont le ceff3& ou la c33i%îga. Ceci explique que leur répartition soit associée aux forêts
galeriesdu C~~&OU aux plateaux d'altitudedans ledomainede la &w'?&w
Dans lesudetlesud-est du Piaui, le front de cuesta du bassin sédimentaire du Fieui-
Maranhao, représenté par les Serras Bom Jesus da Gurguéia et das Mangabeiras, constitue un
trait d'union entre les domaines de la c33&g3 , du cerradoet amazonien. Les formations
forestières au piedde cesserrassontdes biomes privilégiés avecdes points d'eau tout au long de
l'année.

Les représentations pariétales soulignent un aspect de la faune différent de l'actuel.


Lesveadosoalheiros (cervidésàgrands bois), lescaoivarasontaujourd'hui disparu de la région
etnese rencontrentplusqueversl'ouestàlalimitedes étatsdu Fiaui et du Maranhao. On trouve
encore quelques crocodiles de petite taille, les jacarés, dans le rio Piaui ou dans un barrage
artificiel comme celui de lafazendaveneza.
21’ d

Des ossements de paresseux géants ont été exhumés d’une lagune temporaire, à Sao
Vitor, dans la région des gneiss. Il est difficile d’envisager l’existence de cet animal dans des
formations aussi denses que les G&&P~ actuelles et dépourvues de feuilles six mois sur douze.
La végétation devait s’assimiler à un cm-rab

La liste des espèces a été établie à partir des travaux de la zoologue M. Chame dos
Santos ( 1985, 1986 j et de nos relevés de noms vernaculaires.

Tableau n” 43 - Liste des esoèces animales relevées au sud-est du Plaui

Mammifères

ORDRE Nom vernaculaire Observations


Familles

MARSUPIAUX
Didelphidés

CHIROPTERES morceaos trèS nombreux.certains


hématophages

PRIMATES
Cebidés auariba , m rare
macaco or840
Caliitrichidés gJl
L
!DENTES 1
Myrmécophagid& jj tamanduamirim
IJ tamandua bandeirz extrêmement rare
Dasypodidés tatu oeba chassé
tatu canastra
I tatu bola
tatu verdadeiro très rare
II
tatuxima
-i-
?ONGEURS
Muridés i Q&

Erethizonidés
I @
coendy
Dasyproctidés g& chassé
Echymidés rabudo
Caviidés & chassé
p& chassé

(caoivara 1 (représentations pariétales


seulement)
Cuniculidés i m très rare
219

~CARNIVORES I
Ïi très rare
I II
1
i >.
I (nombreuses représentations
pariétales de félidésj. très
I ! rare
/ fdis concolor onca vermelha, I rare
I sucuarana I
fehspxdhî
fehs wieo?i
1 jaquatirica
1 qato maracaia
I
&$I~~~~twround j oatc mourisco
l
ARTIODACTYLES
Suidés Z~.vaSSUf&$?cu caetetu i! bandes9, dévastant les cultures
1 7-ayassupeL-afI oueixada
Cervidés 1 L%~poc8melus
&hotomus/ (veado qalheiro) (représentations rupestres
l seulement)
1 Mlzamagu,vzoubi ) veado catinqueiro
Mazama americana veado mateiro
! L
Oiseaux

ORDRE Genre - Espèce Nom vernaculaire I Observations


Familles 1

STRUTHIONIFORMEki
*,,>
Rhéidés 1 Rhea american9 1 ema très rare
1 j
TANIMIFORMES t I I
Tinamidés 1 cr)yvirus sp, i zabêle I -

GALLIFORMES 1
Cracidés 1 Pene/t?De$7 j& fréquemment chassé
Peristéridés Lepfulih SP. jyi&i

COLUMBIFORMES
I
Columbidés Co/umbrj7afk//a sp. 1 roiinha migrateur, en bandes, chasse
1 Sm-d~M~ squJmosa 1 foao apaqou 1 fréquent dans les cultures
!
4
GRUIFORMES ]
Cariamidés Microd~c&/us crista~‘u
1’ ser i em a peu fréquent, se trouve sur la
chapada

CIRCONIIFORMES
Ardeidés 1 Cwcrem~t sp. soco, qarca près des lagunes et barrages
220

~NSERIFORMES
1 Anatidés marreca

CATHARTIFORME!
Cathartidés f charognard, très nombreux

FALCONIIFORMES
$
Falconidés temtem
carcari
gavifies plusieurs genres et espèces

STRWORMES
1!
Strigidés coruia
jacurutu rare

PSITTACIFORMES
psittacidés periauito
tj fréquentenbandes
arara dans les falaises
oapacaio
Y
MICROPOG!FORME
Trochilidés beiia-flor ! plusieurs genres et espèces

CUCULIFORMES
Cuculidés &
i fréquent dans ies cui;tures
fefe, saci

PIC!FORMES
Picidés chanchao
T
PASSERIFORMES
s
Tyrannidés lavandeira
bemtevi
l
Fringillidés canari
cabeca vermelha
azulao
Tanagridés vemvem
sanaue de boi
Ictéridés sofreu
passaro oreto
Turdidés sabia
Corvidk cancan I
i
Rediles

I I
ORDRE Genre -Espèce I Nom vernaculaire Observations
Familles i
CROCODILIENS
Crocolidés ? jacaré rare
221

SQUAMATES-
OPHIDiENS
Crotaiidés caninana
jararaca, venimeux
jararacassü
cascavel venimeux
Coiubrloés cobra verde,
cobra CiD6
Booidés / cobra de veado,
l qibaia
coraf
l
/
Elapidés coralverdadeiro très venimeux
1
WAMATES -
SAURlEbiS
I
Tépides 1 teiu chassé
Geckonidés &a
laaartixa mole
Iguanidés laaartixa da serra
/ lagartixa
ieiidés I calamiao
I calancio
I
1 laaartixa de areia

AmDhibiens
-
IORDRE Genre -Espèce Nom vernaculaire Observations
j Familles
i
/
+
/EUANWES l
/ Bufonidés 5ufo granu/osus sapa de enxurrada
, Gutiu ,.03r3cnemf~ sapa cururu
I L eptod3L-4dus
/ab,vr fhthicus
1 epf uJac~@Ys
macrosternum
1 epLudact,ylus
Irogh@fies
Physalaemus cuvieri sapo boi
i1 Hyiidés Ph.vs3laemus kroyer1 sapo boi
/ &/a x-s&n3t3 rapa cuia
I -l-
222

Le role de la chasse est important : elle apporte un complément occasionnela


l’alimentation (chassed’oiseauxcommele m) et c’est une activité commerciale. Quece soit
soussonaspectcomplémentd’alimentationou complémentéconomique,son rôle est amplifié lors
despériodesdesicheresse.
Lachasseau tatou, surtout celle du tatou&, est nocturne et se pratique avecun ou
deux chiens. Pendantla dernière sécheresse, les tatous étaient vendus par camions aux
restaurateursde Petrolina-Joazeiro, de Recifeou à Sao RaimundoNonatomême, ou encore le
long desroutes. Lesautres aniînaux, renards, cervidés, jaguars parfois, serpents sont chassés
pour leur peau.Lecuir d’uneaiboia était venduen février 1986, 1000 cruzeiros le mètre

Lachassedecertainesespècesest théoriquementprohibéemais les mesuresdecontrôle


sontdifficilement applicables. Ce problèmede la chasseest source de conflits dansla imisean
placedu Parc Nationalde la Serra daCapivara.
La pêcheest pratiquéedansles barrageset dans!e Rio Piaui. Lespoissonsles pius gros
atteignent30 à 40 cm (les énormessurubins, Pseu~?&V’~~k%%? LWFU~L~~~~, de plus de 2 m de

longnese trouvent quedansle rio SaoFrancisco).


Lesreptiles sont nombreux, à l’origine de fréquents accidents,en particulier à le-fin
desaisondespluies, dansles champsou à-proximité deshabitations.
La CZW’&Best connuepour satres grandevariétés d’abeilles (euroca
-1-l cabbcla -3
tiuba
irapua, africana, ,#.1. Durant uneannéeexceptionnellecommecelle de t 986, la collecte du miel
sauvageétait uneactivité beaucoupplus rémunératrice quecelle dejournalier agricole.Quelques
agriculteurs se plaignait même de la difficulté de trouver du personnel pour le sarclagedes
champs,Le miel était venduen boutei 1les sur le marche mals surtout en bidonsde 15 1 à un
revendeurde produits agricoles qui l’acheminait sur Petrolina-Joazelro. Fin février 86, soit
encoreau milieu de la période de récolte, les grossistes refusaient le miel. Cetteabondance
d’abeillesmelliféres, exceptionnelleen 1986, mais toujours importante, a été mise à profit par
pl’usieursagriculteurs de la région deCambraia,qui avec l’aide du Proje?oSertanejo(cf. pZ$S)
deSaoJo30doPiaui tentent d’installer desrucheset devendredirectement leur miel.
4. L’ACTION ANTHROPIQUE

Dansles chapitres précédents,les écosystèmesdu sud-est du Piaui ont été analyséset


différencies selon des critères géomorphologiqueset phyto-écologiques.La description de
certains decesécosystèmesa déjà nécessitél’intégration de la donnéeaction anthropique;tel est
le cas des c~~‘~&xYssur gneiss. Une grille partielle des unités de paysagea pu être dressée
(tableaun'40) à partir desdonnéespotentiel écologiqueet exploitation biologiquemais elle est
insuffisante pour rendre comptede l’évolution régionaledes paysages,évolution dont l’homme
est le principal agent.Selonson intensité, l’action anthropique,portant sur le couvert végétal
dontla fonctionstabilisatrice est bien connue,se superposeaux mécanismesmorphogéniques ou
les catalyse.
L’impact des activités humaines sur le milieu, les différents écosystèmestouchés,
seront analysésdansce chapitre. Toutefois, l’étudede l’action anthropiquene peut se concevoir
uniquementpar l’aval. Cetteaction est sous la dépendance de facteurs écologiques,certes, mais
aussiéconomiques,culturels et sociaux.Tous prennentleur placedansun réseaud’interactions
qui mèneà un, ou plusieurs, modesdegestiondu milieu. Cettegestionexiste à différents niveaux
d’intégrationqu’ils soient déterminés par descontraintes administratives ou écologiques,Les
modesdegestions’emboîtenten un ensembleplus ou moinscohérentet fonctionnel de la parcelle
cultivée au rnunk@I~( les contraintes foncièrespeuventêtre dkterminantes). La superposition
dela grille écologiqueprécédemmentétablie à celle de l’action anthropiquemèneà la définition
d’unitésdepaysagehomogènes. L,,1

Le principal chapitre decette étudeconcerneles systèmesactuels de mise en valeur


mais il est précédéd’une approche historique de l’occupation humaine au sud-est du Piaui.
L’intérêt de cette démarcheest double, d’une part elle permet de-situer la région dans son
contexteévolutif mais de l’autre, elle présenteautant de modesde gestion, ou d’exploitation,
d’écosystèmes dontles caractéristiquesont vraisemblablementpeuévolué.Il est hors de question
de considérer la totalité de ces pratiques d’exploitation ou de ces pratiques agricoles, même
récentes,commedesalternatives applicables aujourd’hui mais elles soulignent l’utilisation de
certains élémentsdu milieu qui pourraient être d’un grand intérêt. Les plantes médicinales,les
varietés localescultivées en sont desexemples,
224

4.1 Asoects diachroniques

4.1.1.LESCHASSEURSCOLLECTEURS
(32.000-3.000 B.P.)

Près dedeuxcent cinquantesites (carte n”6) ont été découvertsdepuisvingt ans dans
la régionsud-est du Piaui. Deuxaspectsdesrecherchesarchéologiques,l’étudede l’art rupestre
et la fouille de plusieurs sites dont celul de la Tocado BoqueirZlodo Sltio da PedraFurada,ont
. permis d’établir une chronologie de l’occupation humaine. Nous situerons brièvement ces
repères chronologiques(Guidon, 1987, Guidonet Delibrias, 1986) et verrons, à partir des
donnéesactuelleset desdonnéesarchéologiques,les possibilités d’exploitationdu milieu naturel.

Laséquencechronologiquela plus longue,de 32.OGOà 5.000 ans B.P., est donnéepar


le site Tocado BoqueirZodo Sitio da PedraFurada.L’ étudedu matériel lithique montre que la
régiona étéoccupéepar un mêmegroupede32.000 à 17.000 ans. Desfragmentspeints de paroi
ont été retrouves dans les couchesles plus anciennesmais il est impossible d’identifier ces
restesdepeinture. En l’état actueldesrecherches,on ne sait pas si, entre 17.000 à 12.000, ce
groupes’est maintenu dansla région (avec une évolution de l’outillage lithique) ou s’il a .été,
totalementou partiellement, remplacépar d’autrespopulations.
m A partir de 12.000 ans, l’etudedel’art rupestre indiquequeplusieurs groupesse sont
succédésdans la kgion. Plusieurs traditions, divisées en sous-traditions et styles, ont été
definiessur la basedecaractéristiques thématiquesou techniques.La plus anciennetradition,
dite Nordeste,est datéed’entre 12.000 et 6.000 ans. Des représentationsmontrent que ” les
WVIM .!%vèntch& B /~he 05 ?77L?is, le &!+ar wrnk par pkfa?urs ch3sseursim?& CI@
prupukeurs 8t UC? s23pès,arc et f/&h8s n b#a~ènt 8pparemmentpas connuswr non repr&nt&
SI. le iafaudiah’ch~~8 /a ma& assl7mmgouanroreaiira~~~~ /a quBuR”(Guidon, 1987). Ces
représentationssont parmi les seulesà apporter des éléments sur la vie quotidienne.L’art
rupestre des autres tradltions représenteplut& des animaux isolés, des anthropomorphesou
encorede graphismespurs (signes à tendancegéométrique)qu’il n’est pas possiblede relier à
despratiquesdesubsistance.
A la tradition Nordestesuccèdela tradition Agrestequi se maintient jusqu’à 4.000 ans.
Cettetradftfon Agreste ne constitue pas uneétapedansl’evolutlon de la tradition Nordestemais
est le fait d’autres populations. Les modificationsobservéesdans l’industrie lithique attestent
aussi de ce changement. On peut estimer l’apparition de la dernière tradition appelée
Géométriqueentre 4.000 et 3.000, mais les repèreschronologiquesde cette dernière tradition
sontencoreincertains.
Carte no6
Localisation des si tes archéoloaiaues
du sud-est du Piaui (ARNAUD, 1984)
226

Lesaires de repartitlon deces trois types d’art rupestre donneespar Guidon( 1987)
sont :
- tradltlon Nordeste: Plaul (probablement comme centre d’orlglne), Rio Grandedo
Norte, Ceara,Bahia puis diffusion vers Minas Geraiset Mato Grossosoit vers le sud et le sud-
ouest;
- tradition Aareste: Pernambuco,Piaui, Bahia puis égalementvers le Minas Geraiset
lieMatoGrosso;
. e .
: Ceara,Pernambuco,Bahia, Piaui et au sudjusqu’auMinas
iraditlon Geometriaue
Geraiset au MatoGrosso.
Ces traditions auraient une distribution initiale correspondant au domaine de la
&?Hi?@,et de là se seraient étenduesvers desécusystèmesplus humidesde CWIYX&

Dans la région sèchedu Piaui, les ressourcesen eau conditionnentles possibilités


d’occupation.Unecertaine protectioncontre les animauxou d’autresgroupeshumainsdevait être
aussiassurée.La plupart des sites archéologiques se trouvent dans les abrls du front de côte qui
répondentle mieux à cesconditions.Cetteconcentrationde sites dansles falaises n’exclut pas la
possibilité d’entrouver d’autressur le plateauoudansles vallées du pédiment.
A partir del’exemple de la TocadoBoqueir& doSitio da PedraFurada,nousmontrerons
briévementquellesont pu être les possibilités d’utilisation du milieu.
Le site se trouve à la limite detrois écosystèmes: les ravins, le plateau et le pédiment,
chacundecesélémentsayant pu être mis à contribution.
L’abri est situé au débouchéd’un ravin profondémentramifié et long de plus d’un
kilométre. Chacunedeces ramjfications setermfne en un cul-de-sac large de quelquesmètres et
limité par desfalaisesdegrès deplus de cent mètres de haut. Une forêt semi-décidueoccupeles
ravins. Lesramifications s’élargissentprogressivementpour confluer dansla vallée principale.
Celle-ci, à son débouchésur les terrains précambriens, a environ 150 m de large. L’abri
surplombe le fond de la vallée d’une vingtaine de mètres, Il est possible d’accéderassez
rapidementau plateaupar deséboulis rocheux.
Durant la saison des pluies, des cascadesse forment le long desfalaises, des petits
torrents suivent les ravins, une partie decette eau s’accumule dans les cu/&H&ç De mai à
novembre, l’alimentation en eau est plus précaire, seuls des c&aWüi?s dans les falaises ne
s’assèchentpas.Contrairementà la Serra Brancaou à 1’Olhod’Aguada Cota,il n’y a pasde point
d’eaualimenté demanière permanente.
Les ravins, de la Pedra Furadaou d’autres proches, sont des terrains de chasse
prlvllegies. Legibier, cervidés, cochonssauvages,jaguar, .,. peutêtre rabattu vers les fondsde
valléeset là, facilement abattu.
227

Letableauci-dessous(untableaugénéral des plantes utilisées est donnéen annexeII)


Indiquequellesont pu être les ressourcesalimentaires d'origine végétalede la câai~i?~ Cette
liste est constituéedes informations recueillies sur place et des donnéesdu DrM~tir~ù C&S
Pla/ii'Uh~~& Brasi/e&eMhs cu/tiv&de Correa. D'autres plantes du cerr6&ont pu
occasionnellementcompléter cette liste, le cwr& ne se trouvant qu'à cent cinquanteou deux
centskilomètresau norden suivantlavalléedu Piaui puisduCanind6,ou à l'ouest en longeantla
serra.
Tableau n-45 - Plantes alimentaires non cultivées actuelles du sud-est du Piaui

ESPECE feuilles tiges tubercules fruits graine5


racines...

Prohgo kerikil/ata +
Porfulaca oleracea t
Cereus&macaru +
Melacactus bahienskï +
Dioscorea adenocarpa +
Jacaratrà corumbensk +
Petalostelma spp, + -<
Manitiot spp. + t
Spondias fuberosa + t
Bromelia sp. + +
Fnchoh~ium spectabile + t
Cortia rufescens t
Arrojdoa rhodantha t
Cepha/ocereus gounellei t
Oateava tapa t
Bursera /eptophloeos t
Hymenaea spp. t ,,.
Swarfzia flemmengii t
Bp-sonha spp. t
Briioa psitioides t
Campomanesia sp. t
Eugenia cearenst3 t
Passiffora spp. t
AhBerfjà sp. t
A/lophy/us eduhs t
fah3ia esculenta +
Poute& SP. t
SMaba guknmskî t
Simarouba versicoa/or t
Physahk angulata t
Solarium cyananthm t
Amarantbus vh-idis t
Chenopookm ambrosioides +
Cnidoscolus phyh’acanthus t
&~hus~i?s2a~o t
Senna occidental% t
Dioclea granoWora t

+ : ressources disponibles de mai à juillet + : ressources disponibles toute l’année


228

Plusieurs questfonssur la valldlt6 de cette liste (dans un environnementproche de


l’actuel) mais aussi sur la qualité (produits amylacés,teneurs en protéines,...), sur la quantité
et la distri bution deces ressourcesse posent.
Malgré les sécheresses,les situations de pénurie alimentaire en résultant, et le
recours encore fréquent aux ressourcesde la c&v’&G, cette liste est probablementtrès
incomplète.Eneffet, par définition, elle comportesurtout des plantes résistant à la sécheresse.
Les Légumineuses,et en particulier les Papllionoidées,y sont peu représentées,or fl est
vraisemblableque leurs graines (de P~WI’USOU de CWBVZ&Ypar exemple) constituaient un
apport alimentaire non négligeable,Desespèces non consommablesdirectement mais dont les
composéstoxiques peuvent être éliminés par macération, lavage, séchageetc.ont du être
utilisées. Les graines de &XXY# en sont un exemple. Les espècesaux réserves amylacées
(tubercules, rhizomes,... ou graines) sont peu nombreuses.Si les plantes à tubercules sont
disponiblestoute l’année1, celles à graines( ,~~KNXXW.SW1ti3) ne le sont queun à deux mois.
Le fait quela C&&V soit un type de végétationessentiellementligneux a deux conséquences.
D’une part, comme le souligne Harris ( 1980), elle est moins sensible aux variations
climatiques interannuelles doncmaintient un potentiel alimentaire relativement constant,mais
del’autre, les espècesà grainesamylacéessont rares.
Dansla GXV’&B du sud-est du Piaui, on noteaussi l’absencede palmier pouvantjouer
un r6le important dansl’alimentation tandls qu’ au nord, il y a la tucum ( B&Wr3 SP.),vers le
cerrado,les buritis ( Mauri~?~spflk et vers l’ouest les b&@& ( CW@~@?spp.). La plante de la
c%&i&wsouventcitée pour sa hauteteneur en lipides et en protéines est la favela, Cn?ti?u.s
p&4k~iXw~ espèce très abondantedans les formations arbustives de la dépression
périphérique.
En l’absenced’unerechercheplus approfondiecomportant une étudede la productivité
des espèces,des analyseschimiques, et des résultats des analyses palynologiques,seules des
hypothèsessur l’importance desressourcesalimentaires d’origine végétale peuventêtre émises:
- aucuneplante, d’un point devue quantitatif, n’a derôle essentiel;
- les espècesdisponiblestoute l’annéesont peu nombreuses;
- c’est dansla CZW~I~JWarbustive, doncdisperséessur de très grandsespaces,que
se trouvent la plupart desplantesalimentaires.

La liste des plantesà usagestechnologiques(fournissant desgommes,desfibres, .,. ou


encoreutilisées pour leur bois) est donnéeen annexe.Commeprécédemment,ce sont plutôt des
plantesdela C&%?&Varbustive.

1 Les deux plantes habituellement cltées pour leurs tubercules, S.cw&?s l&wusa et Jacar~~~
corumhws& sont des plantes peu abondantes et spécifiques des terrains précambriens.
.
229
4.1.2. L'AGRICULTURE
INDIGENE( 3.000 B.P. - FIN DUXVIIISIECLE)

Quatresites (Aldeiada QueimadaNova,Barreirinho, Tocado Gongoet Tocado Pinga do


Boi) ont livrédes vestiges de céramiquesparfois associesà desfragmentsde plantes cultivées,
lesplusancienssontdatésde4.000ans. Danslederniersite,un pilon depierreaaussiété misà
jour,dansceluidelaTocadoGongo,cesontdesépisde maïs qui ont été retrouvés. Dansle même
niveau datéde 2090 B.P., des fragments de gourderecouvraient partiellement le crâne d'un
squelette (Maranca, 1976). Ce sont les seuls restes de plantes cultivées exhumés jusqu'à
aujourd'hui. Dessondagesont été réalises dansles vallées au pied dessites archéologiquesmais
nousn'avonspasencore les résultatsdesanalysespalynologiques.
Le tableauci-dessous, établi à partir des donnéesde Simmonds( 1976) et complété
quantàl'archéologiebrésilienne,indiquequellesontpu êtrelesautres plantescultivées.

Tableau n’4Y; - Oriqine des espèces probablement cultivées au sud-est du Piaui avant la colonisation
Idaprés Simmonds. 1976 1

ESPECE Nom Centre(s) de dispersion Données archéologiques Ecologie


vernaculaire

arachide Mato Grosso et Pérou, 2 .OOO-3.000 BP sous


centres secondaires climat
à Minas Gerais et semi-aride
Goi&,Amazonie.
Bolivie, Pérou, nord- plante
est du Brésil annuelle

Capsicum piment Amérique Centrale Tehuacan, 5.000 BP


anfwum doux

piment toute l’Amérique Pérou, 3.200 BP 1


rouge ( C fiWescens ou C chiM.se ? 1

Capsicum ptment Amazonie grotte de Guitarrero, Pérou


chhwse 10.600-10.000 B.P.2

Cucurbiia potiron nord de l’Amérique vallée de Viru, Pérou ,180O B.C.-


maxhn8 du Sud 3 et 100 A.D.
Amérique Centrale
I

1 Pickersgill, 1969;
2 Lynch, 1980;
3 selon Nee (19881, l’ancêtre de CucunWa maxha serait 6: andrean espèce sud-américaine et celui
de Cpepcz C. fralernadu nord-est du Mexique;
230

Cucurbib citroullle Amérique du Nord et vallée de Oaxaca, Mexique de tropical


Pepo Amérique Centrale3 (8750 B .C.-700 A ,D.) 4 à tempéré
sec
résistance
au froid

Diuscorea igname nord du Brésil ? marges du


hma et Guyane tropical
humide

G3ssypium coton ouest de l’Amérique Pérou 4500 BP tropical


f3ar&ixkîe du Sud aride

Gossypium coton Amérique Centrale Mexique 5500 BP tropical


hkwfum Caraïbes aride

Gossyium coton Nordeste du Brésil 5 - tropical


mwfeh%um aride

/pom&a patate nord de l’Amérique Chilca (Pérou) tropical


bafafas douce du Sud 8000-10.000 BP humide
et Amérique Centrale (cultivée ou collectée ?) adaptation
mais peu aux climat
d’évidences à saison
sèche

Lagenarib gourde Afrique, Amérique Tamaulipas (Mexique) tropical


sicerari9 5000 BP sec
Rio Preto (Minas Gerais) à semi-
3100 BP6 aride
Toca do Gongo
(Piaui) 2090 BP7

lxonhof manioc 11 du nord-est Brésil Tehuacan (Mexique) et Pérou tropical


e.scu/enca au Paraguay 5000 BP sec à
21 ouest et sud mais culture semi-
du Mexique probablement beaucoup aride
plus ancienne l

7ha.se0/us haricot Amérique Centrale Tehuacan (Mexique) 5000 BP tropical


acuMiuhius semi-aridl

Phasedus haricot de Amérique Centrale 8 tropical


lunahs lima Amérique du Sud Huaca Prleta (Pérou) 4500 BP et sub-
tropical

4 Whitaker,l981;
5 Pickersglll, Barrett, Lima, 1975;
6 Dias, 1980;
7 Maranca, 1976;
8 Phase&s lunatuscomme Phasedus w&arjsauraient été domestiqués de manière indépendante en
Amerique Centrale et du Sud (Gepts, 1988);
231

: Phaseo/us haricot nord de l'Argentine et Callejon de Huaylas (Pérou) tropical à


Rdgz?ris Brésil 7680BP sub-
Mexique 8 Tehuacan (Mexique) 7000 BP tropical

&a maïs Mexique, Amérique Tehuacan (Mexique) 5000 BP tropical à


R?ayS Centrale Santana do Riacho (Minas Gerais) tempéré
3900-45OOBP9 chaud et
Rio Preto (Minas GeraisI3100 BPlc sec
Toca do Gongo(Piaul1 2090 BP 7

La publication de Pickersgill, Barrett et Andrade-Lima( 1975) apporte de nouveaux


élémentssur l’histoire du cotondansle Nordeste.
Uneespècesauvagetétraploïde a étédécouvertedansles étatsdeRio Grandedo Norte et
de Bahia,dansla cw’&z Cetteespèceavait déjàété relevéepar Gardnerdansle Cearaet décrite
sous le nom de G:musfe/~fnumMiers ex Watt. Bittencourt en 1797 l’avait aussi probablement
relevée à Bahia. C:est celle que mentionne Simmonds sous le nom de f?TC&?,!XEZZSes
caractéristiques se situent entre celles de G: &~&K&EL? et de 6 hh-sutum (espèces aussi
tétraploïdes) mais distinctes. La qualité des fibres est nettement inférieure à celle des deux
autres espècesmais se prête quandmême à une utilisation. Les populationsde ce coton sont
aujourd’hui réduite (en partie à causedu pâturageextensif) mais il a pu autrefois se prêter à
unecueillette ou mêmeêtre cultivé.

9 Prous. 1980-81;
10 Dias. 1980.
232

4.1.3. LA COLONISATION
: L’ELEVAGE
ASSOCIEA L’AGRICULTURE

L’expansiondes cultures de canneà sucre sur la bandecôtière et l’interdiction de


pratiquer l’élevagesur les terres sucrières ont provoqué,au dix-septième siècle, un recul de la
zoned’élevagevers l’interieur du pays. C’esten partie à ce mouvementqu’estliée la pénétration
européenneau Piaui.
St la phaseactive dela colonisation,avecImplantation desfazendas,n’a commencéeque
vers 1670, dès le seizième siècle ont lieu des reconnaissanceset desexpéditions militaires
opposantfrançais du Maranh& et portugaisdu littoral est. Lesexpéditionsse succèdentde 1535
à la fin du dix-septième siècle (reconnaissances de 1535, 1587 puis, en 1603, de Pedro Coelho,
en 1607 du Padre Figueira, en16 16 du Sergent-Mor Pestana,en1626 du Frère Cristovam
Severim, ...>.
Au rklh de rrgq inoweions ne dbpnmmt guke le frnnge littornle, on doit dietinguer deux
mouvementsdecolonisation,l’un passepar la vallée du Gurguéiaau sud, l’autre, plus important,
par la vallée du Canindeà l’est. Cesdeux mouvementss’apparententà la fois aux conquêtes
intérisures des &&-f?k.&ksvenus du sud et aux fronts de colonisationagricole. Ils mèneront à
l’ïmplantation desfazendasd’élevageau Piaui.

4.1.3.1, L’itinéraire des colonisateurs

DomingosJorge Velho pénètrele premier au Piaui. En 1662, il arrive par le sud et


descendle long du Parnaibajusqu’à sa confluenceavec le rio Potl, dans la région de l’actuelle
capitale del’état, Teresina.Là, il fondeplusieurs fazendas.
AugustodeMiranda( IhBaretto, 1938) retrace le chemin suivi en 1674 par d’autres
~~fz&iwz!es, Francisco Dias d’Avila et DomingoAfonso Mafrense, dit aussi DomingoAfonso
Sert& : partis de la vallée du Sa0 Francisco (carte n” 1) à Cabrobo,ils remontent le fleuve
jusqu’à-la hauteur de Barra, obliquent vers le nord-ouest dans la vallée du rio Preto et
traversent la Serra daTabatingaqui constituela ligne de partagedeseauxentre affluents du Sao
Francisco et du Parnaiba. Ils atteignent enfin le bassin du rio Gurguéiadans la région de
Parnagua.Leur itinéraire contournetoute la région sud-est du Piaui.
La vallée du Canindéconstituel’autre voie de pénétrationdu Piaui pour les expéditions
venuesdu Pernambucoet du norddeBahia.C’estcette vallée qui constituerala principale voie du
peuplementeuropéenau Piaui.
233

4.1.3.2. Laréoartition desterres

Comments'organisel'occupation du territoire ? Lesterres sont attribuées sousforme


de 5&w7.&&soudonations.D'immensesdomainesseconstituentcommele montre la relation des
fazendasde DomingoAfonsoMafrense (Pereira dAlencastre, 1857). Trente-quatre fazendas,
représentant 12.000 km2, lui appartiennent; leur taille varie entre 8712 ha (2 lieues
carrées) et 300.000 ha (70 lieues carrées). Mais en 1744, devantces abus, la quantité de
terrespouvantêtreattribuéeauxcolonsestlimitéeà 3 lieuesdelongsur unedelarge,unelieue
devantêtre maintenueentrechaqueexploitation.Il y a ainsi uneoccupationdu territoire diffuse
liée à un élevageextensif. Mais, commele dit un voyageurdu XIX siècle, avec Y.. unem81W
rmuvef teengr8n&p8rf& &p8Me, &s emt7sef que&esfêfes& bét8i4frm3 /ieues& ferre
~~8?~n~peup?~efunef~n~&%!II?~.."(anonyme, 1900, inMott, 1978).
L'appropriationdesterres pour l'agriculturesefaitd'unetoutautre manière. En effet,
les agriculteurs ne peuvent s'installer que dans les espaceslaisses libres soit dans les
intersticesentrelesfazendasou,contre uneredevance,a l'intérieur de celles-ci sur les terres
nonexploitées.
Une ordonnanceroyale de 1761 citée par Baretto apporte d'autres éléments sur la
constitution decesnouveauxdomaines:dansun rayondesix lieuesautourdes vi/asnouvelles, il
ne pourra être donnéqu'unedemi-lieue carrée de terres à chaquehabitant, exception faite des
officiers des chambres qui pouvaient avoir jusqu'à quatre lieues carrées. Cette ordonnance
préciseaussique les cites naissantesdevaientrecevoir les nomsd'autresvilles importantes du
royaumeou,du moinsnedevaientpasavoirde noms "barbares". La toponymied'origine est donc
totalement modiflee. ,dA
A la mort de DomingosAfonso Mafrense en 1711, ses possessionsreviennentaux
Jésuites, lesquelsles agrandissentencore. Les biens de ces derniers ayant été confisquésen
1760, les 34 établissementsdevenusfazendasnationales,sont réparties en trois inspections,
dites du Piaui,de NazaréetduCanindé.Cettedernière,la plus riche, a fait partie, en 1844, de
la dot d'une soeur de 1'Empereurdu Brésil D. Pedro II. A partir de 1877, à la suite d'une
mauvaisegestionet des difficultes que connaît l'élevage,certaines de ces exploitations seront
transforméesenfazendasd'Etat.En 1889,1e bétailestvendu etlesterres retournent au domaine
public. Unepartiedecesterresconstituel'actueldomainedesGeraisd'occupationlibre.
234

4.1.3.3.L’importance
del’élevaqe

L’élevage bovinserale principalfacteur de développement du Piauijusquevers les


années 1760, périodeà partir delaquelleMinasGeraisconcurrencera le Nordeste.Lebétaildu
Nordeste est issud’abordderacesespagnoles et portugaises
maiscelles-cipeurésistantesaux
conditions tropicalesserontremplacées audix-neuvième sièclepar desracesindiennes.
Mott ( 1981) a montréqueles fazendeiros résidentet exploitentdirectementleurs
propriétés.Lesystèmederémunération desvwrue~imest le mêmequ’aujourd’hui : unetête de
bétailsur quatreauvacher,unesur huitBsonaide.Lestroupeauxdu Piauiet du Maranhao sont
convoyés vers BahiatandisqueRecifeet Olindadansle Pernambuco constituentle principal
débouché desautresrégionsd’élevage du Nordeste. Lebetailest autantélevépour la viandeet le
cuir quecommeforcemotrice.Unmoulindecanneà sucre,dit H?&~I?~ i~zyVè&,c’està dire à
forcemotriceanimale,utilisait auseizieme siécleun minimumde60 boeufs,soit 5 groupesde
12 bêtesenplusdesanimauxtransportantla canne,le boiset le sucre(LimaSobrinho,19461.
Il existequelquesdonnées sur l’importanceducheptel: en 1782, le bétaildesfazendas
desJésuitesestévaluéà plusde50.000bovinssur unesuperficietotalede 12.000 km2ssoit
unemoyenne de24 hapar tête(PereiradeAlencastre,1857).Aces50.000bovinss’ajoutaient
environ3.000 chevaux et mules.Lesbesoins devaientévidemment êtretrès variablessuivantla
qualitédespâturages, la proximitédel’eauet la périodedel’année.Mott ( 1976) reprenantces
données cite lesexemples dela fazenda Caché de 1650 haavec100 têtesdebétail,dela fazenda
deCastelode 2.640 haet 6.000 têteset de l’immensefazenda Sa0Juliaode462.000 ha et
seulement 1.200bovinssoit respectivement 16,5,0,44 et 385 hectares partête.Deuxqualités
depâturage étaientdistinguées : ceuxdel’&!i%s&où ...” 300 vachesproduisent130 veauxen
comptantquecellesqui mettentbasuneannéesontau reposl’année suivante:dansles fazendas
ditesdem?tim, danslesquelles lespâturessontassezriches,300 vaches produisent250 veaux
chaque année,c’està diresansinterruption.“(PereiradeAlencastre,1857). Cettedifférencede
pâturages serépercutaitaussisur laqualitéet le prix desbovins(Mott, 1976).
Le recensement de 1859établipar ErnestoJoséBatista( 1i7Pereirada Costa,1 947)
fait état de5.024 fazendas et de 132.714 têtesdebétailmaisn’indique paslessuperficiesdes
exploitations.Lesfazendas nationalespossédaient probablement une part importantede ce
cheptel.Mott ( 1981) retracel’évolutiondunombredefazendas auPiaui:
Tableau n’4il- Evolution du nombre de fazendas au Piaui de 1674 à 18 18

année nombre d’exploitations année nombre d’exploitations


1674 30 fazendas 1762 536 fazendas
1697 129 fazendas 1772 578 fazendas et 352s~hs
_ 1730 400 fazendas 1818 795 fazendas et1665siS.s.
235

Labrusqueaugmentationdu nombre d'exploitationsà la fin du dix-septième siècle est


due, selon Mott, à la conquêtede nouvelles terres jusque lors occupéespar les indiens et au
morcellementdesanciennesimmensesfazendas par venteou par héritage.

4.1.3.4. Leszonesdecolonisation

En 1697, soit 25 ans après le débutde la colonisation,le Père Miguel da Couto ( in


Ennes, 1938~envoieàl'évêquedePernambuco,FranciscodeLima,uneti DR7cr@ç&&&??-ttxiué7
P#u?$? Cedocumentétabli avecune grandeminutie, indique les noms desfazendas,de leurs
propriétaireset lessituelesunespar rapport aux autres. La plupart d'entre elles peuventêtre
repéréessur lacartede 1760 de l'ingénieur italien HenriqueAntonioGalucio(carte n"9> : elles
se concentrentdansla région centrale du Piaui, le long des rios Piaui, Canindé,Itaim et à la
confluenceduCanindéetduParnaiba.Le relevédu Père Miguel da Coutoest cependantincomplet
car il ne mentionnepaslesétablissementsinstallésdès 1681 dansla régiondeParnagua.
LafazendaTabuleiroAltoadûjouer un rôle particulièrement important,elleest située
sur leRioPiaui,maissurtoutsur l'un descheminsreliant le Piaui à Bahia.C'està cette hauteur
quelaroutequittaitle Piaui pour suivre le Itacoatiarasvers les .s&&s de Bahia. Par la suite,
cette voie de communicationa plus ou moins été abandonnée au profit de la vallée du Canindé,
itinérairequesuivront Spix et Martiusen 1819.
Lafazendalaplus méridionaleclt6edansla "G&~w&%%I,. IIeffleure a peine le nord de
notrezoned'étude.Ils'agitde lafazendaAlmas,probablementdansla régiondeSaoJoaodoPiaui.
Maisen 1760,soixanteans plustard,Galuciosignalel'existencedansla région sud-est du Piaui
desfermesonça et S& Lourenço,&&.Y&wz.w #P~I/,,, souligne-t-il. La première, sur le Rio
Piaui,sesituerait au norddeMoreira(carte n"3). La position de la secondeest plus ambiguë.Il
existe bien un village nommé%0Lourenço,maiscelui-ci est dansla vallée d'un desaffluents du
Piaui et non directementsur celui-ci (le repéragedeslieux cités dansles textes est malaisé;
souvent,danscesrégionsinconnues,lesvoyageursouadministrateursse réfèrent à la région du
haut-Piaui ou à celle de ses sources (les #&$w~v.Ç ), mais il y a encore une centaine de
kilomètresà parcourirjusqu'àsa véritablesource, dansla régiondeCaraco1).
D'autresdocumentsapportentdesélémentssurlacolonisationagricolelelongdu Piaui.
En 1810,F.X. Maohadopublie unerelation desfazendasroyalesetlessitue par rapport à Oeiras,
l'anciennecapitale.Unepartiedecesétablissementsestrepérablesur la carte de Schwartzmann
de 1828. Ils sont extérieurs à notre zone d'étude.En revanche,de nouvelles localités sont
indiquéeslelongdu Piaui. LevillagedeFormiga,aujourd'hui Caraco( apparaît sur la carte. Ses
premières habitations datent de 1812 et une fazenday existe en 1816. Cependant,la région
CompriseentrelesRios Piauf et Gurguéiaestencoreindiquéecommeetantledomainedesindiens
Pimenteiras. La deuxiémeédition de l'atlas de l'Empire du Brésil, datantde 1885, situe même
entre ces cours d'eauune série imaginaire de lacs qui seraient ceux, légendaires,des indiens
Pimenteiras.
HAPPA C.TOGRAIïCO DA -

NATIYI D
w ..- .I. 4”.
._ .

PIAVEY,

I
I
--‘-‘-
- _’

)Y ,Y-•I.M,

L-n..

Carte na 8 - Carte de 1828 de la Pr&ince du Piaui (dot. Biblkothèque Nationale de


' Rio de Janeiro). Les noms soul,igriés indiquent la position des
Fazendak royales citées par Machado en 1810.
238

4.1.3.5. Leszonesindiaénes

Lalettre du PadreMlguel daCoutobrosseaussi un tableaudela répartition desgroupes


indigènesà la fin du dix-septième siècle. Ceux-ci occupentau sud la région comprise entre le
Parnaibaet le Piaui, à l’exceptiondesrégionsde Parnaguaet à la confluencedu Gurguéiaet du
Parnaiba.Leshauteursséparantle Piaui desprovincesvoisines du Cearaet du Pernambucosont
aussi des territoires Indigénes.Hormts quelquesenclaves se maintenant sur les terres
nouvellementcolonisées,les indiens sont refoulés et se réfugient dans des régions difficiles
d’accès.Il ne faut cependantpasoublier que la distribution deda Coutoest déjàcelle de groupes
soit déplacesà l’intérieur du Piaui, soit venusdesrégionsdel’est coloniséesplus tôt.

Trois tribus, les Aruas, les Cupinharozet les Precatiz cohabitentle long du Canindé
avec les nouveauxfazendeiros.Cettecohabitationest, aux dires de Miguel da Couto, pacifique
pour le premier groupe,violente pour les deuxautres, Dansla région du haut-Piaui, seulement
deux tribus sont mentionnées,les Ayarez et les Acumez. Selon Ayres de Casa1( 19471, les
indiensPimenteiras auraientaussi habité cette régionà la fin du dix-septièmesiècle.
Pereira da Costaconsidèrequ’à partir de la secondemoitié du dix-neuvième siècle, il
n’y a plus de groupes indigènesau Piaui, seulement quelquesindividus errant. Toute la
populationindiennea étéexterminéeou s’est réfugiéevers l’ouest.

Quelssont les facteurs qui ont été déterminants dans la colonisation?Certainement,


l’implantation desfazendasa eu lieu en fonction des ressourcesen eautout comme le montre
Delaunay( 1988) au Ceara,coursd’eaupérennesmais aussi existencede pochesd’eaudurant la
saisonsèche.Le Pere Miguel daCoutosoulignelui-même ce fait plusieurs fois, Par contre, les
facteurs phytogéographiques ne semblentpasavoir été déterminantsdansle moded’occupation.
Les premiers pâturagesse situent plus dans la zonede C~~&V que danscelle de cwf&,
formation pourtant beaucoupplus propicea l’élevage.Il est vrai queles indiensoccupentalors la
plus grandepartie dela zonede cwf&.
Cesquelquesaspectsde l’occupationdesterres permettentdesituer la région sud-est
du Piaui dansle processusdecolonisation,Les éleveurs s’approprienttrès rapidement, en une
trentaine d’années,dela partie médianedu bassindu Parnaiba.En margede cesdomaines,il y a
occupationde nouvellesterres pour l’agriculture. C’està cettedeuxièmephasede la colonisation
qu’il faut rattacher l’occupationdu sud-estdu Piaui. Celle-ci se situerait dansla secondemoitié
dudix- huitième siècle.
239

4.1.4.LEDEVELUPPEMENTDEL'AGRICULTURE

Dansla “&&BY&&?& G@w&fa u!?.%bWC6 /%u! écrite en 1772, soit soixante-


quinzeans après la “C&w@~.. “deda Couto,A.J. de Morais Dur& fait un inventaire détaillé
desfazendaset SI?~~S(ii? Mott, 1977). Lenombredesfazendasest multiplié par quatre mais, en
admettantune équivalencefazendas/ élevage,SI%S/ agriculture et secondairementélevage,
moinsd’un tiers desexploitations seconsacrentà l’agriculture :

Tableau n’47 - Nombres de fazendas et de sfihsau Piaui en 1772.


[Mott. 1977)

Districts fazendas sii%is total % de


sii%is *

OEIRAS 182 39 221 18


CAMP0 MAIOR 84 49 133 58
PARNAIBA 79 28 107 26
JERUMENHA 69 28 97 29
PARNAGUA 60 11 71 18
VALENCA 54 34 88 39
MARVAO 39 37 76 48

Total 567 226 793 28%

* les données sur les fazendas et si1hs des noyaux urbains n’ont pas
été incluses dans le tableau.

Trois districts se detachentpar l’importance de l’agriculture (repr&sentée par ,les


sr’f@ face à l’élevage.(les fazendas).Ce sont ceux de CampoMaior, MarvFioet Valença.dans;,le
nordet à l’est duPiaui. Morais Dur& soulignela qualité desterres deCampoMaior mais qualifie
Marv& de ” 1!8,~1ih9 (Ville ) d? tU#te 18 &mt8#& mr eh? se trOUVe & &?~$-mt /e ,&?h!& SEC et

fu~è~r~~#/h-ci” ( )hMott, 1976). Le district d’Oeiras,auquelest rattachéela région sud-


est du Piaui esttourné vers l’élevage.Il comprendprès d’un tiers desfazendas,mais seulement
un cinquièmedesSI??&
On peut suivre, par les donnéesde Pereira de Alencastre, l’évolution agricole des
différentes h%yueshS, les paroisses,près d’unsiècle plus tard :
Oeiras, maintenantdétachéde S%I RaimundoNonato,se situe toujours en première
placepar l’importancedesoncheptel.La fi~ut?z&de SaoRalmundoNonato,avec6 % du cheptel,
5 % du nombre deséleveurs et 8 % de l’impôt occupeune position moyennedansl’élevageau
Piaui.
240

Tableau n’48 y Imoortance et valeur du cheptel dans les paroisses du Piaui au dix-neuvième siècle
(données 1849-1851**. 1851-1853 * )-
(Pereira de Alencastre, 1857)

cheptel nombre ileur de la productior


Paroisse équin et bovin éleveurs animale en mil-reis

OEIRAS* 5 1.033 871 ?


JAICOS” * 26.021 592 121.617
JERUMENHA** 24.555 555 120.073
PARNAGUA* 23.847 932 180.000
PIRACURUCA” * 18.124 438 ?
CAMP0 MAIOR* 17.148 441 48.500
SAO RAIMUNDONONATO** 16.979 311 89.619
TERESINA* * 15.425 269 57.545
PRINCIPEIMPERIAL* * 14.978 199 84.500
MARVAO* 14.715 186 ?
SAO GONCALO 14.623 483 91.916
BARRAS* * 14.476 ? 53.834
VALENCA* * 12.639 518 17.012
PARNAIBA” 12.085 260 52.532

Total 276.648 6505 1.117.148

Mêmesi les documentscités ne se réfèrent pas directementà l'agriculture, on peut


ébaucherun schémade l'occupationdesterres dansla h%ymw&deSaoRaimundo: au nord et à
l'est, soit vers la route menantà Bahiaet Pernambuco,l'élevagedomine;dansla vallée du rio
Piaui jusqu'aux contreforts de la serra, l'agriculture est probablementplus importante que
l'élevage; enfin, au nord et à l'ouest, les plateaux sont occupéspar les derniers groupes
indigènes.Larépartition actuelledestoponymesliés à l'élevage(Campe10& Emperaire, 1985)
est un indice supplémentairedecette distribution : des 16 toponymesrelevés, 14 se situent à
l'est et au suddu rio Piaui soithorsdelazoned'étude.
Aucunélémentsur la structure desexploitations agricolesne nousest donnédans les
chroniquesantérieures à 1850. Cette absencemême d'information laisse penser qu'il s'agit
essentiellementd'uneagriculturevivrièreou limitéeàl'approvisionnementdesfazendas.

..
Plantescultwxs et techniaues
aaricdes

Des 1772, Dut-80insiste sur la précarité de l'agriculture au Piaui. Selon lui, cette
faiblesserésultedu peudesavolr-falredesagriculteurs. En 1798,soit après les secheressesde
1791-17931,legouvernementportugaistentera de stimuler l'agriculture au Piaui en incitant

1 La plupart des auteurs consultés mentlonnent la sécheresse de 1791-1793 et insistent sur ses
répercussions sur l’économie locale : perte d’une grande partie du cheptel, récoltes presque nulles et
mouvements de population vers le Piaui et la Maranhao, régions moins touchées.
241

les exploitants à utiliser l’araire. Ce probléme de l’outillage et des techniquesagricoles est


repris audix-neuvième siècle par Pereira deAlencastre.Le parallèle entre les critiques de cet
historien travaillant au Secrétariatdel’Agriculture et les problèmesactuelsest frappant.Déjà,
il s’élèvecontre la ” ,,, barbaredévastationdesforêts.,. “, L’écobuage est de règle. Pour lui,” A
pful~?~~~ùIs~6f~~m~niu~~rnaislr sl~~f~~~pn~~~n~~8~u~f~~~ iamtwhf
n.5txw~, quesm ehsuPhuifem & mffef gfavamenfepafa 0 futufu, seéqqueji n& îem
sz7ffhA7 muifo"2.
Différents textesapportentdesinformations sur les plantescultivées et parfois même
sur les techniquesculturales utilisées au Piaui ou dans les provinces proches.Les plantes les
plus fréquemmentmentionneessont le manioc,le haricot, le maïs, la canneà sucre et le riz pour
les cultures vivrières, le ricin et le cotonpour les cultures derente.A cetteliste, il faut ajouter
d’autresplantescommele sésamed’importancesecondairemais cultivé encoreaujourd’hui.

Lemanioc,cultivé avantla colonisation,est décrit très minutieusementpar Marcgrave


danssonouvragede 1648 . Cetauteuret Barleu ( 1647) indiquentunetechniquedeplantation un
peu différente de l’actuelle : le systèmen’est pasde LUVH (trous) commeaujourd’hui mais. de
buttes de terre dans lesquelles les boutures sont enfouies, Aucune culture associée n’est
mentionnéedans les descriptions. Les rendementssont indiqués : de 3 (!> à 20 munz’?Mus
(buttes) pour 1 a/queire3 de farine ( 14 1) , soit 15 à 0,9 t / ha. Si le premier chiffre est
vraisemblablement très exagéré,le deuxièmeest proche des rendementsactuels. La farine
constituealors l’aliment debase.Ladescription desonprocessusdefabrication pourrait presque
s’appliquerà aujourd’hui.Lesdifférencesportent sur la transmission du mouvementde la râpe,
et le panier en écorcedestineà recevoir le maniocrapeet lavé qui a étéremplacépar unecuve,en
plancheset unepresseà vis.
Parmi les documentsconsultés,aucuneprécision n’est donnéesur le haricot. Il peut
aussi bien s’agir des P/?~/us américains que des H@a introduits en Amérique au dix-
septièmesiècle par les Espagnolsou plus tard par les esclaves.
Lesdonnéessur le a sont aussitrés succinctes.Il est toujours cité dansles cultures
du Nordeste,mais sesvariétés ousestechniquesculturales nesont pasdécrites.
Pour Pereira da Costa, la culture dela canneà sucre n’aurait commencequ’en 1800
dansla régiondeOeiras,soit tardivementpar rapport aux cultures sucrières dela côte.C’est une
culture mineure, le Piaui importe sonsucre, sa rapsdura(.sucrebrut) et l’alcool decanne..

2”L’interdictlon de couper les’ forêts, I’introductlon de nouvelles pratiques en agriculture sont


impérieuses, car sans elles le Piaui en souffrira, s’il n’est qu’il en a déjà souffert beaucoup.” (Pereira
de Alencastre, ~0. ci’ p. 83).
3( L’a/queh=est à l’origine une unité de capacité. Par la suite, il a été considéré comme la surface
pouvant être semée avec un alqueire de graines.
242

L’importancede la culture du & au Maranh& a éte soulignéepar Gayoso( 1848). Le


riz blanc remplace le riz rouge (U?yz?glaberrr~8 ?) vers 1765. Sur le Piaui, aucune
indicationn’est donnée.Mais, commela canneà sucre, la culture sèchedu riz n’a pu être quetrès
limitée dansces régions.

Descultures commele ricin et le coton, mieux adaptées aux conditionslocales,ont joué


un plus grandrôle dansl’économieagricole régionale.
Le m, planted’origine paléotropicale,est déjà indiquédans 1’ H?&@I~ Nafi/ral G@
&wIde Marcgravesousle nom indigènede nhambu-guay. L’espèceest soigneusementdécrite
mais son importancecommeplante oléagineuseest à peine mentionnée,Un siècle plus tard,
Gayosone mentionnepas le ricin parmi les 22 denréesexportéesdu port de Sao Luis do
Maranha mais cet auteur décrit le processusd’extraction de son huile. Cette plante est alors
appeléearvore-do-castor, carraoateira ou encore mamona, ce dernier nom, actuellement
employéausud-est du Piaui, dérivant du quimbundo.Aucuneindication précise n’est donnéesur
sonintroduction.L’huile decette plantea d’abordétéutilisée pour l’eclairage. Cen’est qu’à la fin
dudix-neuvième sièclequela culture dericin connaîtrauneforte expansionavecson utilisation
commelubrifiant.
Le développementcfala culture du coton a été très rapide à l’intérieur du Nordeste.
Commel’élevage, cette expansionest une des conséquences de la monopolisation des terres
côtièrespour la canneà sucre. Plante cultivée par les indigènes,elle est relevée dès 1500 par
EugeniodeCastro(Diario deNavegaçade Pero Lopesde Sousa,hi?Koster, 18.18). En 1700, le
cotonest largementcultivé au Piaui. Koster décrit sa plantation: elle doit avoir lieu après les
premières pluies, la terre est sarclée,despoquetssontcreusésà desintervalles de 6 pieds ( 1,8
m> et 6 graines déposées. Trois à quatre récoltes peuventavoir lieu, la plus abondanteétant la
deuxième.Les terres bien drainées sont réservées au cotonnier ( Gxssypium barb&nse
probablement) (Pereira de Alencastre, 1857). Maïs, haricot et riz lui sont associésmais
l’associationmanioc-cotonest déconseillée.La perceptiond’unetaxesur le cotonen 1814 atteste
dudéveloppement decetteculture mais cette phased’expansionseradecourte durée : dès 1830 ,
le cotonbrésilien est concurrencépar le cotonnord-américain (Duque,1980).

SelonMarcgrave, le sésameou aeroelim a été introduit d’Afrique au Brésil par les


Portugais.L’huile desésameétait aussi utilisée au débutdu dix-neuvième tant pour l’éclairage
quepour la cuisine (Koster, 18 18). Lesésameest semédansles terres de qualité inférieure. Au
Piaui, cetteplanten’est pasmentionnéemais il est vraisemblablequetoutesles plantescultivées
au Maranhaoet pouvantd’adapterà desconditionsécologiques sub-arides aient éte introduites, En
effet, les routes commercialesterrestres du Maranhaovers le sud traversaient le Piaui. Les
troupeaux et les marchandisestransitaient par Oeiras ou Parnagua.Aujourd’hui encore, le
souvenirdesmarchandsdu Maranh?ioest présentau sud-est duPiaui.
243

Enfonctiondecesdonnées,commentsituerla régionsud-estdu Piaui ? Lesélémentsde


l’agriculture indigène,plantesettechniques,etdel’agriculturecolonialesont probablementtrès
Imbriqués. Avec le déclfn de l’élevage, l’agriculture vivrière (manioc, mak, haricot) se
développe.Toutesles donnéesde l’agriculture d’aujourd’huisont en placetrès tôt,dès la fin du
dix-huitième siècle. Par la suite, il n’y aura pas d’autres introductions notables de plantes,
peut-être quelquesfruitiers ou des plantes potagèresd’importance secondaire.Les pratiques
culturalessontaussisemblables; c’est maintenantquedes nouveauxélémentsdansl’agriculture
s8 mettent en place. L’essor que connaîtront les régions les plus sèchesdu Piaui au début de
l’industrialisation puis durant la Première Guerre Mondialene sera pas du directement à ses
productionsagricolesmaisàl’exploitation desesressourcesnaturelles,en particulier àcelle de
lamanicoba.
244

415. L'EXPLOITATIONDES,RESSGURCESNATURELLES

C'est dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, avec les débuts de


l'industrialisation que le Piaui connaît un certain essor économiquegrâce à l'exploitation
intensive de ses ressourcesnaturelles. Le latex de manicobaextrait de plusieurs espècesde
Manfi&, la cire de carnauba(~~ef~~~?~pfff~~~f~~ou encorel'huile des amandesde babacus
(Ck5~w~ spp) sont exportés.Ce sont les produits les plus connus, ils sont respectivement
originaires deszonessemi-aride, littorale (ou parfois aussi semi-aride) et humidesde l'état.
Cependant,deux siècles plustôt,denombreusesespècesvégétales étaientdéjàexploitées.
Le premier documentrelevé sur l'exploitation du bois datedu 2 mars 1697 et se
réfère à un retard dansla construction de la nouvelle église de Mocha(actuelle Oeiras) par
manquedeboisd'œuvre(Ennes, 1938).
Dans la Serra da Ibiapaba,à la limite du Ceara et du Piaui, les paus-violete ou
palissandres(D&%fg&spp.)sontexploités dés 1720 (Ferrarini, 1979). Des 1782, au Piaui
commeau Maranhao,l'huile ou plus exactementla résine du jatoba &wzw&wczw~w#et H
cwrbari/ vw. sf?Zkzzf~#)appelée jataicica ou je&fait l'objet d'un commerce.En 1826, le
ministèredela marinese porteacquéreurdeboispour laconstruction navale.Les bois d'aroeira
(%çkwIum spp.2 d'anqico jC~&fkw?iKwà ~&wcxarp~ et Pip&&w~ spp.) et de cedro
(plusieurs espècesde &&e&) sont recherchés.Les régionssoumisesà cetteexploitation sont
celles de CampoMaior,d'Uni& au nord et de Jerumenha au centre-ouest, soit des régions de
Eff&et deforêtsemi-décidue(Pereira daCosta,1909).
A côté des bois d'œuvre, Pereira de Alencastre (1857) énumérant les richesses
naturelles du Piaui cite la carnauba (C@efflk% pfuwX&&)pour sa cire, l'huile de cooaiba
~tZ?~ahi?faspp.2 la résine elemi (Protum hepfa~hyh’um.Iet celle d'anaicof(An&nant’era
m&zwy.?a,lpour la fabrication de produits pharmaceutiqueset devernis, la gu& (Sfr~hvs
ou CincnOa?>et lepereiro-vermelho (Aspri;s~ern?asp.). Cesplantesexistent dansla région
sud-est du Piaui maisselon plusieurs personnesâgées,àlagénérationprécédente,seuls le iatai
etl'huiledecopaiba faisaient l'objet d'un commerce,les autres produits étaient préparésà des
finsdomestiques.

L'histoire de la manicobaest toute autre et est associéeà celle du sud-est du Piaui.


Quatreagglomérationssedéveloppentgrâceà cette production: Cantodo Buriti (ex Guaribas),
SaoRaimundoNonato(~y Confus&s),Caracol(exformiga) et SFioJo?iodo Piaui (exMalhada do

1 L$naico est maintenant exploitée pour son écorce riche en tannins mais cette utilisation n’est pas
mentionnée dans la liste de Pereira de Alencastre. Dans cette province tournée vers l’élevage, il est
étonnant qu’il n’y ait pas eu une demande, interne ou externe, de plantes tannantes ou que celles-ci
n’aient pas été mentionnées.
245

Jatoba).C’estaussi à la manicobaqu’est due l’exploration et la colonisationde zonesreculées


commela Serra Branca2.
Le travail de MesquitaQueiroz ( 1984) retrace précisément les conditions de son
exploitationau Piaui :
Deux phasesapparaissent dans l’histoire de cette Euphorbiacéelaticifère : la
première, liée comme l’hévéa et la manaaba (,4&w-,w~ spp.) aux débuts de l’industrie
automobile,commencevers 1875 et atteint sonplein développement entre 1897 et 19 13, annde
où les prix du latexchutent; la deuxièmephase,demoindreamplitude, correspondà l’occupation
du sud-est asiatiquepar les Japonaiset au blocagedu caoutchoucasiatique. Actuellement la
productiondemanicobaest presquenulle.
En 1899, l’élevagene représenteplus que 27 XI des recettes du Piaui contre 42%
quatreansauparavant.L’agriculture se heurte aussi, avecla fin de l’esclavage,à un manquede
main d’œuvre.L’économiedu Piaui s’appuieraalors presqueexclusivementsur l’exploitation de
sesressourcesnaturelles.Lesrecettesduesà la manicobaont représentéen 19 10 jusqu’à 86 %
desrecettesdu mu~~~@ùdeSa0RafmundoNonatoavecuneproductionde246 t.
Plusieurs espècesde Manhkd sont exploitées : M gf&Wi& M &1?0lom6! f?.
casru/ascensspp. cawuhzcxtws(synonyme de ti priw&wzsrtc) et M hept&Myh” 3. /Y
ca?ru/esawsest l’espècela plus abondanteau sud-est du Piaui et la première exploitée.Par;la
suite, avecl’augmentationdela demande,toutesseront indifféremmentsaignées.
Toutes la zone des &W&.w du sud-est était parcourue par des man$deko~
travaillant le plus souvent pour le compte d’un patron. Le système en vigueur était dit de
l’arranchamenr’aL’exploitant installait, sur les terres riches en manicobas,un cabanonoù les
vivres et les plaques de latex, les /a.,% étaient deposés.Les salgneurs étaient payés
théoriquementen nature, un tiers de la gommerécoltée,mais devantpar contrat acheterleurs
vivres sur placeà un prix élevé, ils s’endettaientprogressivement.Par exemple, l’eau pour une
semainereprésentaitun kilo delatex.
LesIncisionsétalent pratiquéessur le tronc ou sur les racines principales au moyen
d’une II’, sorte degouge,Le latex coaguléétait recueilli de un ,jour à une semaineplus tard.
Zehntner ( 1914) cite quelqueschiffres sur l’importance des collectes : un homme pouvait
saigner jusqu’à 1000 pieds par semaine, probablementen plantation, et recueillir 12 kg de
latex “vert” ou 7 kg de latex séché,soit une productivité par pied de 85 gr par an (un pied
pouvaitêtre incisé toutesles trois à quatresemaines).Les200 km2 de caaf@ sur les plateaux
entre S&IRaimundoNonatodeCantodeBuriti appartenantà la sociétéaméricaineHirchs & Hess,
produisirent en 1911,20 t delatex ce qui correspondà un rendementde 1 kg / ha. D’aprèsles
donnéesde Zehntner, on aboutit à une densité de 12 manicobasà l’hectare. Ce résultat est

2 Une des stations de collecte de Martius au Piaui s’appelle aussi Serra Branca mais est située beaucoup
plus à l’est, dans la vallée du Canlndé sur l’ancienne route de Joazelro.
3 Les noms d’espèces sont ceux conservbs par Rogers et Appan (1984) dans leur révision du genre pour
la f/oraNeohpkaet non ceux indiqués par Ule.
. 246

inférieur à nosobservations,unevingtaine de pieds à l’hectare, mais commenous n’avonspas


tenucomptedespossibilitésd’exploitati& (pieds âgésou trop jeunes, malades,..),ces résultats
sont proches.Lesdonnéesstatistiquessurla productiondegomme,de 87 à 246 t entre 1903 et
1912,permettentd’évaluer lasuperficieexploitée,c’estàdireentre 870 et2500 km2.
Rapidement,avecl’augmentationdelademande,desculturesontété envisagées.Il a pu
s’agir decultures proprementditesouplutôtd’enrichissementdepeuplementspar dissémination
desgraines.Sur le plan &onomique,l’importance de cescultures a été presquenulle, les prix
ayant baisséavant qu’elles ne deviennentproductives.Dansla région de Sao RaimundoNonato,
étant donnél’importance des manicobaisnaturels, elles ont été vraisemblablement de peu
d’ampleur. Les baissesde productionduesà la l’épuisement des peuplementsnaturels étaient
compensées par la prospectiondenouvellesterres.Ace propos,il faut souligner l’importance de
l’aspect foncier dans l’exploitation de la manicoba Cette activité était centréesur des terres
libres. Commeaujourd’hui,lavalorisation brutale decesterres, jusqu’alors considéréescomme
improductives,aétéàl’originede nombreuxconflits.
L’exploltatlondela manlcobadanslesterresdusud-est du Piaul a aussi provoquéune
migration importante en provenancedesétats du Ceara,de Bahia et de Pernambuco.En trente
ans,de 1890 à 1920,lapopulation deS&Raimundo Nonatoest multipliée par 3,3 (de 5.997 à
19.851 habitants), tandis que celle du Piaui entier ne l’est que par 2,2 (de 267.609 à
609.027). Si l’exploitation de la manicoba,activité plus rémunératrice quel’agriculture, a pu
êtreàl’originedecetteimmigration,il nefautpasoublierquelagrande sécheressede 1870 qui
adévasté1eSertaoestencoreproche.
A Sa0 Raimundo Nonato, les toutes dernières collectes ont eu lieu vers 1970.
Aujourd’hui, desétudesagronomiquesontété entreprises sur la manicoba.Unereprise de cette
activité est possiblebien qu’imprécise,
247

4.2. Les svstèmes actuels de misa en valeur

L’agriculture, secteuren pleineévolution,constitue toujours la principale activité du


sud-est du Piaui. A l’agriculture traditionnelle, elle-même fortement différenciée selon les
régions,sesuperposentdenouveauxmodesd’exploitation.Ledéveloppementdel’agglomérationde
Sio RaimundoNonato, par son marché hebdomadaire,les dépôts de produits agricoles, 18s
commercesd’outils et de matériel divers, sesquelquesbanques, est aussi etroitement dépendant
dusecteurprimaire.
Depuisunedizained’années,on observeune intensification de l’action humainesur le
milieu liée 8 l’agriculture mais aussi 8 la mise en placede nouvellesactivités à %o Raimundo
Nonato.Il y 8 mise en Valeur denouveauxespacesmais 8USSieXplOit8tiOndu bois commematière
première oucommecombustible.Cesontcesdifférentsaspectsqui serontanalysés.

4.2.1. L’AGRICULTURE
TRADITIONNELLE

Quatresourcesdedonnéesd’importancetrès inégalessontdlsponibles:
- les recensementsagricolesdel’I.B.G.E.publies depuis 1920. Cesont les donnéesles plus
complètessur l’agriculture des mu~Vc@?&Leur utilisation se heurte cependantà plusieurs
difficultés, L’unité de travail est celle du mun~~?~?O,
or notre région d’étudene correspondqu’à
unefraction decelui-ci. A ce problémese superposecelui desdiverses fusions et scissionsavec
les munk#V& voisins, cecijusqu’àunepérioderécente(le munr~&~~deDirceuArcoverdea été
détachédecelui deSaoRaimundoNonatoen 1984). La deuxièmedifficulté d’interprét8tiOnde ces
donnéesest liée à leur collecte même,parfois non exhaustive, et regroupéesselon des classes
définiesà l’échelle du Bresil entier, doncne correspondantpas toujours aux conditionslocales
d’exploitation.A 1’échellede 1’Etatou desmicro-régions homogènes,unités regroupantquelques
mu??k@& ces recensementssont précieux et permettent de situer l’aire d’étudedans un
contexterégion81;
- la S.U.C.A.M.,organisme d’action sanitaire, tient un relevé précis du nombre
d’habitationstant en zonerurale quedansles petitesagglomérations(tableau n”49). Cesdonnées
Sontreportéessur descartes toponymiquesce qui a permis d’isoler l’aire étudiéede l’ensemble
du #~@?$VULe nombred’habitantsest estimé à cinq habitants par maison,chiffre prochede
nosdonneeset decelles de1’I.B.G.E..
248

Tableau n’49 - Nombre d’habitations et oooulation du municioio de Slo Raimundo Nonato selon les
données de la S.U.C.A.M. et de 1’I.B.G.E.

] S.U.C.A,M. (1985) 1 I.B.G.E. (1980)

nombre total 15.098


habitations en zone urbain 2.929
habitations en zone rurale 12.169

population totale (15.098 x 5 - 75.490) 59.015


population urbaine (2929 x 5 = 14.6451 9.605
population rurale (12.169 x 5 = 60.845) 49.410
nombre d’exploitations (12.169) 9.414

Les effectifs estimés de la S.U.C.A.M.sont supérieurs d’environ 20 % à ceux de


1’l.B.G.E.mais les proportions entre population rurale et population urbaine demeurent
comparables(81 et 84 W>.La densité moyennedetout le municipio de Sao RaimundoNonato
( 11.302 km?) est de 5,2 hab./kms, 4,3 habJkm2 en zone rurale, mais cette populationest
très inégalementrepartie.
- 104 entrevuesont été réalisées,elles sontà la basedecetteétude;
- aux informations surtout d’ordre quantitatif de notre enquêtes’ajoutent celles plus
“narratives” d’unesérie d’entrevuesfaites par un informateur auprès d’exploitantsagricoleset
d’artisans.
La carte de la S.U.C.A.M.indique pour le périmètre étudié un total de 3305
exploitationsen zone rurale , notre échantillon représente ainsi environ 3% du total des
exploitationsdel’aire d’étudeet moins de 1%decelles detout le muh$vh

Du point de vue qualitatif, la courbe de concentrationdes surfaces agricoles ( fig,


no101 et 102) situe notre échantillon par rapport à l’ensembles des exploitations de Sao
RaimundoNonatoet du Piaui. Ledécalagevers la gauchemontre une sous-estimationdesgrandes
et moyennesexploitations.La courbedeSaoRaimundoNonatose situe aussià gauchedela courbe
géneraledu Piaul. En effet, la concentrationdesterres est extrême dans les régions nord et
centre du Piaui, moindre au sud-est, mais depuis 1950, on assiste à une concentration
croissantedesterres...
249

Fig. n’101 - Courbes de concentration des surfaces agricoles dans l’échantillon, le municipio de
Sao Raimundo Nonato et Etat du Piaui

100
W cumulés des
surfaces des exploitations

80

60

40

20

0
0 20 40 60 80 100
W cumulé du nombre d’exploitations
l- échantillon agriculture traditionnelle
2- échantillon incluant les monocultures de cajous
3- municipio de Sao Raimundo Nonato, données 1980
4- état du Piaui, données 1980

Fig. n* 102- Courbes de concentration des surfaces agricoles dans le municipio de


Sao Raimundo Nonato en 1950 et 1980

40 60 80 100
2 cumulé du nombre d’exploitations
250

4.2.1.2. Distribution et imoortancedessuoerficiescultivées

Les images satellites soulignent la relation entre unités géomorphologiqueset


distribution des superficies cultivées. Dansla dépressionpériphérique, les parcelles sont de
petite taille, peu identifiables. Elles se regroupenten plusieurs ensemblestandis que sur le
plateau du nord, seules quelquesgrandesunités d’exploitation apparaissentle long de l’axe
routier Sa0RaimundoNonato- CantodoBurltl. Cesparcellessonttoutespostérieuresa 1978 et
correspondentà des modesd’exploitation totalement différents de ceux du sud, domained’une
agriculture surtout vivriére.

La carte n” , établie à partlr d’une image Landsatde 1983 (complétée par nos
observationspour l’année1986) et desphotographiesaériennesde 1959, indique la répartition
et l’évolution deszonescultivées,
Lacarte de l’occupationhumainede 1959 reprend les principaux élémentsdu relief :
la c&#&est vide, quelquesparcelles dessinentles vallees du BoqueiraoGrandeet de la Serra
Branca;le bassindela BoaEsperançaest cultivé; le replat intermédiaireest illustré par Zabelé.
Dansla dépressionpériphérique,les cultures s’alignent le longdesvalléesdansles micaschistes
et autour desmassifscalcaires;dansla zonedesgneiss, les parcelless’amalgamenten unegrande
tacheaux contoursindlstincts. w

A l’ouest, la régionde Bonfim forme un grandensembleoù s’imbriquent parcelles en


coursd’exploitationet en friche. Lesespacesvierges observesen 1959 sont peuà peu masqués
en 198 1. Lazonecultivée s’etendvers le nordjusqu’aupieddu front decuesta.Toutecette région
est unezoned’intensification descultures.

La bandedecultures observéele longdu front decuestacorrespondà la limite desgrès


dela formatlon Serra Grandeet Sambalba.Lesespacescultives sont nombreuxdansla région du
Zabelé;à l’ouest , soit au norddeBonfim, ils ne consistentplus qu’enquelquesparcelles isolées.
Desparcellessont défrichéesle longdu cheminSa0RaimundoNonato- Zabelé;avant l’ouverture
decette route, la seulevole d’actesau Zabelépassaitpar YarzeaGrandeet rejoignait celle menant
à Cambrala.

Le bassin intérieur de BoaEsperança,inclus dansla régionde Cambraia,est l’un des


plus intensémentcultivés mais on y observeune augmentationpeuimportante de la superficie
mise en culture. Quelquesparcellesle longde l’ancienneroute Cambraia- SaoRaimundoNonato
sont abandonnées. Cechemin a été peu à peu délaisse, Cambraiase tournant vers SaoJoao do
Piaui et nonplus vers SaoRalmundoNonato.Le long de la nouvelleroute SaoRaimundoNonato-
SaoJoa0do Piaui, les forêts d’anoicossont aussi défrichées( photono14).
- .- ., - - -. .
Photo n"13 - Cultures de haricots,
de manioc et de ricin au pied du
front de cuesta. A l'arrière plan,
des anacardiers (Boquirao da Pedra
Furada, février 19841

Photo ne14 - Préparation d'une


parcelle dans le bassin de la Boa
Esperança, la clôture est dite de
forquilha. Recouvrant la vallée, une
caatinga arborée à Anadininiherra
macracarpa(février 19841
254

Enfin, dansla région de VarzeaGrande,les espacescultives sous forme de petites


parcelles ne se sont que peu modifies au cours des trente dernières années,Les parcelles se
concentrentau pieddu front decuesta(photo n” 131, autour des massifs calcaires aux terres
plus fertiles et le longdesvalléesdu Piaui et deses affluents Baixa da Salina et RiachodoSitio.
C’estseulementdansces vallées qu’il y a eu un abandondes parcelles vers 1975 suivi d’une
reprise descultures vers 1.980.Sur les plateauxdu pédiment, on observele même phénomène
que sur la c&fl.M, c’est à dire l’apparition à partir de années1975 - 1980 de grandes
parcellesisolées: ce sont pour la plupart desparcellesexpérimentalesdecajous.

Ainsi, les espacescultives représentaienten 198 1 approximativement un dixième de


la superficie totale étudiée. Il existe cependantde très grandesdifférences entre les sous-
ensembles: la régiondeBonfim est presquetotalementcultivée tandisqueles plateaux, CI@~&~
ou ~~MWXS sontpratiquementdéserts.Lacomparaisondesphotographiesaériennesde 1959 et
des imagessatellites montre une augmentationdes superficies cultivées par l’extension des
noyauxinitlaux mais aussi par la mise en valeur de nouveauxespacesjusque lors consIdérés
comme impropres à l’agriculture ou dont l’exploitation nécessitait des moyens importants,
presquetoujours hors de portéedesagriculteurs locaux.Ceciest le casdesplateauxdela C@~&I+
et des k~Wek~.Il est difficile de comparer cette évolution à celle des donnéesstatistiques,
notre r6gions’étendantsur seulementun tiers du muw~1~k.7deSaoRaimundoNonatoet unetrès
petite fraction de celui de Sao Joa0 do Piaui; les donnéesdes recensementsindiquent un
doublementdela superficie cultivée lors desvingt dernièresannéesqui correspondà la mise en
valeur dela c@p&t des f&Wek~

4.2.1.3. Diversité dessvstèmesaoricoles

Avantd’analyserles élémentscommunsà toutela région, noussouligneronsl’existence


sur ce territoire de divers systèmes agricoles dans des zones écologiquesdifférentes. Les
différences portent sur les cultures marchandes,coton ou ricin, les moyens techniques
employés, l’importance de l’élevagebovin et la taille desexploitations. Le tableau no50 fait
apparaîtrecesvariations.
Si l’associationmaïs - manioc - haricot est constante,il n’en est pas de même des
cultures derente, cotonet ricin. La regiondeCambraiaest nettementorientéevers la production
decotontandisquecelle daBonfim produit du ricin. Entre cesdeuxextrêmes, les zonesde Zabelé
et deVarzeaGrandeassocientcesdeuxcultures, Le tableaune reflète pas l’existencedune autre
possibilité, celle, dansla région de Bonfim, de la culture à grande échelle du maïs ou des
haricots, plantesaussicultivées pour l’auto-consommation.Cetaspectsera repris lors de l’étude
dessuperficiesconsacréesà chaqueculture.
255

Tableau n'50 -Caractères de dlfferenciation des systèmes aaricoles

Zones Zabelé SRaimundo Bonfim Varzea Cambraia Total


Nonato(**I Grande

nombre 32 4 42 17 9 104
d'entrevues

maïs 32 4 41 17 9 103
w 100 100 98 100 100 99

manioc 32 4 37 13 9 95
A 100 100 88 76 100 91

haricot 32 4 42 16 9 103
% 100 100 100 94 100 99

coton 18 2 4 10 9 43
73 56 50 10 59 100 41

ricin 28 3 35 8 1 75
% 87,s 75 83 47 11 72

coton + ricin 18 2 4 4 1 37
9: 56 50 10 24 11 36

élevage 5+2 ("1 0 13 9 3 30+2?


x 16(?) 0 31 53 33 29(?)

(têtes de bétail) 30 0 112 152 3 (297)


ca 10 0 38 51 1 (1001

araire 1+2(“) 3 23 13 7 47+2 7


% 3 (7) 75 55 76 78
45 (?)

superficie moyenni 9 10 7 15 7 9
cultivée (ha)
% 82 28 37 18 35 33

superficie moyennt (2) 26 12 65 13 (181


non cultivée (ha)
% 13 72 66 82 66 61

superficie moyenni (11) 36 19 80 20 (27)


totale (ha)

(“1 - données
P*I - les données concernant le bourg de Sao Raimundo Nonato ont seulement une valeur indicatrice
étant donné lepetitnombre d'entrevues réalisées.
256

L’élevageest peudéveloppési ce n’est à Cambraiaet dansla région de VarzeaGrande,


mais ce critère doit être nuancéen fonction du nombredetêtes : selon 1’ échantillon, la presque
totalité du cheptelsetrouve dansles régionsdeYarzeaGrandeet deBonfim. Ailleurs, le troupeau
se réduit souventà uneoudeuxvacheslaitières pour la consommationfamiliale.
Le critère des moyenstechniquesmis en œuvre différencie les régions. Au Zabelé,
seulementun agriculteur sur trente possèdeun araire, à VarzeaGrandeoù l’on retrouve à peu
prés les mêmescultures, commeà Bonfim, ce pourcentageest beaucoupplus éleve, l’utilisation
dela houecommeuniqueinstrument agricoleétant presqueexceptionnel.
L’importancede la superficie effectivement mise en culture ne varie pas de manière
significative d’une région à l’autre, par contre la taille totale de l’exploitation présentedes
différences. Cet aspect est fondamental dans l’évaluation des possibilités d’autosuffisance
énergétiquedesexploitationsoucelles deleur capacitédereproduction,
La partie est dela régionétudi6es’opposeaux autres zonescommeétant le domainedes
grandesexploitations,Le faible pourcentagede mise en culture dansla-région de VarzeaGrande’
n’est pasdirectementlié à l’élevage,destaux de 3 à 4 % de terres cultivées sa retrouvant aussi
bien chezdeséleveursquechezdesnon- éleveurs
LecasduZabeléest plus difficile à cerner car les exploitations agricoles sont situées
en grande partie sur des terres de l’Etat, l’exploitation s’y réduit donc à la superficie
effectivement cultivée; c’est pour cette raison que les superficies ont été indiquéesentre
parenthèses.

En résumé, Zabelé s’opposeaux autres zones par son outillage rudimentaire et


l’importancedescultures de ricin. A Bonfim, le ricin domineencoresur le cotonmais l’araire
est répandueet l’élevagepratiqué.Cambraiaa pour caractéristiquesla cotoniculture et aussi un
niveau techniquedéveloppé.Enfin, les productions de Varzea Grandesont diversifiées et
associentélevage,cotonet ricin sur degrandsdomaines,

4.2.1.4. Le réaime foncier

La presquetotalité des unités agrfcolesest explOit6epar son proprlétalre, Seulement


deuxfermes de l’échantillon sont sous le régime du métayageou parcwh Une autre situation
intermédiaire existe fréquemment chez les jeunes agriculteurs. Rapports de famille et
d’exploitations’imbriquent alors. Il peut y avoir utilisation, à titre individuel ou avecd’autres
membresde la famille, des terres du père ou du beau-père en échanged’un travail. Leur
exploitation peut aussi être menéeparallèlement à celle despropres terres de l’agriculteur si
elles sont insuffisantesou peuproductives,
257

Si la plupartdeszonescultivéessontsousle régime de la propriété privée, la ch@?&


fait, quant à elle, partie du domainede YEtat, Ce sont les Gerais, ici terres f des anciennes
sesmarfas de DomingoAfonsoMafrenserevenuesaux Jésuites, puis à l'expulsion de ceux-ci,
transforméesen fazendasnationaleset enfin incorporéesaux terres de 1'Etat.Ces terres dites
c&u~u~~, deviennentaprès une exploitation de dix ans propriété de l'exploitant (Estatuto da
Terra, 1985,article n"98, 1985). Lespouvoirs publicspeuventyimplanter,soit directement,
soit par 1'I.N.C.R.A.ou des agencesrégionales comme la S.U.D.E.N.E.,des projets de
développementagricole.
La région du Zabeléet de tout le plateaurelève de ce régime. Lesterres de la c@..&
sont soumisesà de fortes pressionsde la part des organismespublics pour l'implantation de
projetsde développementagrkole,ouencorepour la mise en placedu Parc Nationalde la Serra
da Capivara. On y constateaussi une exploitation, la plus souvent illégale, des ressources
forestières par desentreprisesextérieuresàla région,d'oùdesconflitsaveclesagriculteurs.Ce
problèmedel'appropriation deterresdel'Etat n'a pasété ici à l'origine deviolencesphysiques
commesur d'autresfrontsdecolonisationmaisdemeurelatent(Diniz, 1984).
L'histoire de la vallée de la Serra Brancaillustre cet aspectdu problème foncier. Il
s'agit de terres de 1'Etat occupéesau temps de la maniçobaavec alors quelques parcelles
cultivées. Cettevalléeaété progressivementabandonnéejusqu'en 1980 mais elle reste pour les
habltants du Zabelé un domainede chasse, de collecte et secondairementde cultures. Des
entreprises du Cearay ont ouvert des chemins pour l'exploitation du bois, mais elles ont dû
abandonner.Actuellement,ilyadestentativesd'installation deruches.
Enfin, uneautre sourcede conflits est liée à la mise en place du Parc National de la
Serra da Capivara (carte n'll) quf empiéte largement sur les terres du Zabelé.Selon la
réglementationde l'I,B.D.F., aucuneactivité n'est autorisée dans son périmètre. En réalité,
l'airedu Parc Nationalest un domaineprivilégiéde chasse,d'exploitationdiversescommecelles
de bois d'cceuvre ou d'écorce d’hmhwthera rn%~~rpa pour le tannage des cuirs.
L'applicationde laréglementationestaujourd'hulutopiqueenraison desintérêtslocaux en jeuet
despossibilités decontrôle effectif. Pour les agriculteurs, elle est difficilement justifiable, la
chasseconstituantuncomplémentd'alimentationlorsdessécheressesoudespériodesdesoudure.

Trois régimesd'exploitationprincipaux co-existentdoncdansla réglon :


- la propriété brivée:c'estlecasle plusfréquent,surtoutdansla partiesuddu territoire
(95 desexploitationsdel'échantillon étaient sousce régime, dans5 d'entre elles, l'agriculteur
exploitait ses terres et une partie de celles deson oncle, père ou beau-pèreet dans 4 d'entre

1 Lesdiffikents acceptations
de Geralsse superposent,c'est dansle Nordesteuneréglonvlde et
impraticable,d'oùlenomdeSerradosGeraisparfoisdonnéà la Serra BomJesusda Gurguéiamais
ce sontaussidesterres d'occupation
libre.
258 .

eWes,il cultivait uniquementles terres d’un autre membre de la famille, le type d’échange
(forme de,D.wczY-~~, ouéchangesdaservices ?> n’a pasété précisé);
- l’occupationdesterres C&&Y&TS , ces terres recouvrent la plus grandepartie de la
région et concernentde nombreuxexploitants, principalement des petits agriculteurs (2 cas
relevés);
- l’exploitation sousle régimedela parcerrr8(3 cas>.

Les donnéesI.B.G.E.( 1980) font état de 46 W d’exploitantspropriétaires, 0,6 % de


,DWCW%Set de53 Wd’exploitantssur desterres d’occupationlibre. Aucunecorrespondancene
peut être établie avecl’échantillon analysequi privilégierait les exploitants propriétaires, le
seul point commun est l’absencede fermiers. Les systèmes, parfois seulement d’échange%
définissantle statut depwirodevraient être précisésdansle guided’enquête.
Il existe enfin unedernière forme marginale d’utilisation des terres qui ne se situe
plus au niveaude la gestiondesexploitations mais qui concerne,commeson nom l’indique, la
communauté,c’est celle des m~“&#munr&&(forêts de la communauté);elles nousont été
citées pour la régiondeBonfim et demanderaientune étudecomplémentaire.Leur importance en
taille semble réduite mais c’est une possibilité pour les paysans,dans les zones fortement
cultivées, des’approvisionneren bois sur desterres proches.
Cettesituation d’exploitationdominantepar le propriétaire est particulière au sud-est
du Piaui. Plus au nord, les systèmedela ,wcwr;S ou de1’ arrenrk7mentu(fermage) dominent.

4.2.1.5. L’exploitant

Si les responsablesdesexploitations se reconnaissenten tant qu’agriculteurs, près de


la moitié d’entre eux, ou de leur conjoint, ont une autre activité occasionnelleou permanente -
(ouvrier agricole, brlquetier , menuisier, vacher, barbier, couturière, laveuse, sage-femme,
fonctionnaire de la municipalité,,..). Certains perçoivent une allocation du FUNRURAL
(organismed’assistanceaux populationsrurales).
La pyramidedesâges(fig. no103), malgré l’absencedequelquesdonnées( 96 cas sur
1041, montre une proportion importante de gensâgésdansl’échanfillon. Environ 20 % des
responsablesd’exploitation ont plus de 60 ans et seulement 15% moins de 30. Plusieurs
éléments sont à l’origine de cette moyenneélevée, Les sécheressespériodiques, la crise
économique,unetendanceà 1’ urbanisationdela population jouent en faveur d’uneémigration de
la fraction la plus jeunemais, cedéséquilibreest accentuépar un retour à la terre d’origine de
migrants partis vers le sudavantles années60 .
259 l

Fig.n.103 -Pyramide des âges des agriculteurs

La mobilite, importante vers l’exterieur du munk@& sst réduite a l’lnterieur de


celui-ci, Dans 98 des 104 ces, les deux conjoints sont originaires du rnunk$~~ de Sao
RaimundoNonato.Dansles six autresexploitations,l’un desdeuxprovient d’unecommuneproche
(Simplicio Mendes,Picos, Paulistana), d’un autre Etat du Nordeste(Pernambuco,Ceara)ou,
dansun seul cas, de S&I Paulo. Lesmouvementsde migration à l’intérieur du Nordesteont été
beaucoupplus forts à la générationantérieure, lorsque les sécheressesde 1870 ont dévastéle
Sert&, provoquantun déplacementde populationsvers la marge occidentaledu domainesemi-
aride.
Comme‘danstout le Sert&, l’émigration est en revancheune donnéeconstante.Les
destinationsqui reviennent sont Sao Paulo et Brasilia (fig. no104) pour des séjours de
plusieurs années.Les séjours à l’extérieur de plus courte durée sont souvent lies à des
problémesde santé, ce sont alors les destinationsde Petrollna-Joazeiro et Tereslnaqui sont
mentionnées.Le pourcentagede déplacementsvers l’ouest, vers les fronts pionniers du
Maranha, la Serra dosCaraj& ouencorel’Amazonieest réduit (évidemment,ce sont seulement
les départssuivis deretour qui sont pris en compteici, mais le travail deFerrarini ( 1979) sur
l’origine des migrants d’uneville d’Amazoniemontre aussi un faible pourcentage(2,5 W) de
Piauienses).
Le retour à la terre des migrants est un élément dynamiquedans la production
agricole, de nouvellestechniqueset instruments, l’araire en particulier, sont introduits; de
nouvelles cultures, surtout de plantes potagèressont tentées. Ainsi, au Zabelé, quelques
exploitantsayantvécuau Parana,entretiennentdes potagersvariés (avec mêmedu caféet de la
moutarde!).
260

Fig. n’104 - importance et destinations des émigrants

60
60
N

6 7

+ -1 i -t u
Sud Centre-sud Centre Ouest Nordeste sans ?
émigration

Dans chaqueunité d’exploitation, le groupe familial comprend de une à quatorze


personnes(fig. no105). Le nombred’habitantsdesmaisonnéesfluctue selon les besoinsen main
d’ceuvreet les périodesscolaires (il existe plusieurs écoleséparpillées dans la région mais
l’enseignementsecondairen’est assuré qu’à Sao RaimundoNonato).Lenombre important de
couplesseuls (près de 15 W de l’échantillon) résulte de la moyenned’âgeélevée; ce sont des
couplesdont les enfants sont déjà installes. Le groupefamilial ne se restreint pas aux seuls
parentset enfants,il comprendfrkquemmentdescousins, neveuxdont la prise en chargeest
assuréecontre unecertaineaide.

fig. n* 105 - Nombre d’habitants par exploitation

16 7 exploitations

14
12
10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
habitants
261

Photo n” 15 - Un canl.&u
avec des plants d’oignons et
de coriandre. A droite, une
Zingibéracée médicinale, Au
premier plan, un pied de
manioc. La houe, ou ~KW?&
est appuyée sur la cBnlelr0
(région de Bonfim, février
1986).

Photo no 16 - Champ de
manioc, haricot, ricin et
maïs. La clôture est dite
de varra a’eh!ada . A
I’aarière plan une caatinga
dégradée de Mnu.w cfY
hcwîX4région de Bonfim,
février 1986).
262

4.2,1.6. Lesterres

L’exploitation agricole est constituéede trois unités plus ou moins dtspersées: le


jardin potager avecses w#iek?s (photo n” 1S), le ou les champs(photo no16) et les espacesen
friche.

4.2.1.6.1, Le jardin

La maison,bloc rectangulaire en briquesou en en pisé ( maisonde I”#V), se trouve en


retrait du chemin dkccès; un espacenu ou planté de quelquesarbres l’en sépare. Le sol y est
tassépar le piétinementdesbêtes.Plusieurs portes s’ouvrent sur sa façade,celle d’entréeà la
maisonprincipale et celles des remises.
La constructionest prolongéepar deuxclôtures latérales se rejoignant et délimitant
ainsi derrière la maison un espacede un tiers à un hectare.Cet enclos derrière la maison a
plusieurs fonctions: celaen est à la fois unprolongement(on y lave les ustensiles de cuisine, il
peutaussiy avoir un autre foyer pour descuissonsdelonguedurée)et un jardin potager.
Si l’enclos n’est pas planté ou n’a que quelquesarbres fruitiers, il sert seulementà
maintenir la basse-cour,c’est un rn~c! Avec descultures potagèreset un ou deuxcanfekuL7s, il
devient la qur;r7ia ou le 9ulj71’81 entretenu par la femme. Les canfeircls sont des bacs
rectangulairesd’environun mètre carré montéssur quatrepoteauxà environ t,3 m du sol ( ph.
no15). Ils abritent les cultures les plus fragiles pour lesquellesdela fumure ou un peu d’eauest
nécessaire(laitue, corfandre, quelquesplantes médicinalesou encoredes plants de tomatesou
autres destinésà être repiqués).
Le jardin potagercomme le verger, les deuxoccupantsouvent le mêmeespaceont un
rôle Économiquedansl’exploitation; leur importance dans l’alimentation de la maisonnéese
limite à la consommationde quelquesfruits, seulesles cucurbitacéesfont réellement partie de
l’alimentation quotidienne.Lesfruits et les plantationsdes canlekzsont destinésà la ventesur
le marchéde SEoRaimundoNonato; elles assurent par là un revenu monétaire d’appoint. Ce
jardin potagern’est cependantpasuneconstantedesexploitationset se réduit ( 27 cas sur 104)
parfois au mufu ou’à quelquesplantesmédicinalesen pots.
Les cultures d’espècesfruitières sont beaucoupplus fréquentesquecelles de légumes
(les espècescultivées sont indiquéesen annexe Ill), 55 agriculteurs produisent des fruits,
contre 25 deslégumes2 . La productionde légumesrequiert en effet un investissement annuel
pour l’achatdessemencesmais exigesurtout dessoins. Il faut isoler le potagerde la basse-cour
Ce travail supplémentaireest rentabilisé par la vente des produits sans qu’il y ait auto-

2 La pastique, la citrouille, le concombre sauvage, légumes de consommation courante, mais


cultures envahissantes sont fréquemment cultivées dans les champs et non dans le potager.
263

consommation.Par contre, les espècesfruitières sont toutes arboréeset ne demandentde soins


queles premières années,A ces raisons économiquesde non-consommationde produits potagers
se superposentcelles deshabitudesalimentaires. Dansunerégionoù la malnutrition est presque
générale, une plus grande participation des cultures potagèresà l’alimentation, au moins
pendantles quelquesmois humides, serait salutaire mais devrait s’intégrer aux habitudes
alimentaires.

4.2.1.6.2. Lesparcellescultivées

Chaqueexploitation comporte une à deux parcelles (tableau n”52) situees dans un


rayon de deux à trois kilomètres de la maison. Les champs plus éloignés dans des vallées
difficilement accessiblesimpliquent un déplacementde l’agriculteur pour une semaineou plus,
durant les périodesdeplantationoude récolte.

Tableau n’5 1 - Nombre de parcelles cultivées oar exoloitation aaricole -

nombre de parcelles 123456 7 total

nombre d’exploitations 47 39 10 6 1 0 1 104

En général,l’un deschampsest attenantà la maisonet l’autre un peuplus éloigné.Cette


répartition correspondà l’utilisation dedeuxtypes deterrain. A proximité des habitations, donc
dansdeszonesdeconcentrationdel’eau, les terres sont à tendanceargileuse ou sablo-argileuse,
tandisquel’autre champest situé sur les terres sableusesmoins fertiles desplateauxou de leurs
pentes.Dansle cas de parcelles uniques,sur des terres en pente, le manioc est planté sur la
partie haute, sur les terres bien drainées, tandis que haricots et mals se trouvent sur dessols
plus hydromorphes.Leschéma(fig. no106) de la parcelle de DonaFlora (Emperaire & Pinton,
1988) montre cette répartition , La limite du manioccorrespondà la ligne derupture de pente.

La superficie moyenned’une parcelle est de 15 tarefas soit 5 ha , mais plus de la


moitié des parcelles sont de taille inférieure à 10 lare& soit 3 ha (tableau n”53). La
distribution du nombre de parcelles en fonction de la taille de l’exploitation (tableau no541
montre que 44 des 47 exploitations uni-parcellaires (soit 42 % du nombre total
d’exploitations) fonctionnentsur dessuperficies inférieures à la moyenne( 10 ha). Ce chiffre
passeà 24, soit 23 Wdesexploitationssi l’on considèrecelles bi-parcellaires et 8, ou 8% pour
les exploitationscomposées deplus de3 parcelles. Le nombredeparcellescultivées est aussi un
reflet dela concentrationdesterres,
264

Tableau n’53 - Suoerficie des barcelles cultivéez3 -

Superficie en larefis O-5 16-10 Il l-15116-20 121-25k6-3d 31-40~41-50~51-99~ 1100 total ,


Superficie en hectares 2 1 3,5 1 5 1 7 1 8.5 1 10 1 13,5 1 47 1 >33

Nombre de parcelles 47 61 19 31 10 8 9 0 6 2 193


Ykumulé 24 56 66 82 87 91 96 96 99 100 100

Superficie totale ha
X cumulé

Tableau n’54- Suoerficie totale cultivée suivant le nombre de oarcelles Dar exoloitation -

3 L’étude de la distribution des superficies cultivées d’après les photographies aériennes


(Araujo, 1984) recoupe les données de l’échantillon:

Nombre de parcelles
patate douce

qJVJVd;canne 00
0 00" _A
à sucre
u
sésame ; A

C maxixe
G3 imbuzeiro
maniçoba

20 m

Fig. nc106- Exemple d'organisation des


hltures dans une parcelle de la
région de Bonfim.
266

L’annéededéfrichementde 1 1 1 parcellessur 193 a pu être précisée(tableau n”55).


Lesplus anciennessont cultivées depuiscinquanteans avec unedurée moyennede culture est de
13 ans. Le faible effectif de la première classe,celles desparcelles de moins de cinq ans, peut
être dû à un hasardde l’échantillonnageou être une conséquence de la sécheressedes années
1981-1983.
Lavégétationd’origine a parfois été spécifiéetoutefois l’interprétation de cette donnée
est lncertalne.Ladlstlnctlon entre c&W?.@primaireet friche abandonnee depuislongtempsn’est
pas toujours évidented’après la description de l’exploitant. Il semble cependantqu’il y ait une
faible progressionsur les espacesvierges : dans50 % descas, il y aurait remise en cultures
d‘anciennesparcelles. La comparaisondes photographiesaérienneset des documentssatellites
confirme ce résultat.
Le cas des terres des plateaux chap&&et t&%‘eku est différent, Les terres plus
rapidementépuiséesdemandentdestemps derégénérationsupérieurs aux terres desdépressions.
Le facteur limitant “quantité disponible de terres ” ne joue ici que faiblement et il est plus
rentablededéfricher denouveauxespaces.

Tableau n’55- Aae des oarcelles cultivées et véaétation d’oriaine -

Années de défrichement 1485-8 1 80-76 75-7 1 70-66 65-6 160-56 55-5 1 SO-46 45-40 M.40 total

Nombre de parcelles 22 29 25 10 8 6 1 4 4 2 111

végétation d’origine
“secondaire”
“primaire”
I

4.2.1.6.3. Lesterres noncultivées

La quantité de terres non cultivées est très variable d’une région à l’autre, elle
représententtoutefois en moyenne,les deux tiers de la superficie d’une exploitation agricole
(tableau noSO). Elles ont surtout un rôle deréservesdebois, mais il peutaussi s’agir deterres
en reposou trop peufertiles pour être cultivées. Unseul cas nousa été cité de réserve de terres
pour le partagedela propriété entre les enfants.
267

421.7, Letravail dela terre

4.2.1.7. 1. La préparationd’uneparcelle

L’espacedu futur champ est délimité et la végétationabattue(photo no14); les troncs


et branchesrectilignes sont réservés à la clôture et le reste du bols mis en plusieurs tas qui
seront brûles à la saisonsèche.Quelquesarbres sont conservéspour leur ombre.
Untravailleur, aveccommeoutils unemachette(le fM@) et une hache,met de quatre
à six jours pour abattre et enlever la végétationd’une tarefa, La mise en placed’un champde un
hectareprend ainsi environ deux semaines,A ce temps, s’ajoute celui de la préparation de la
clôture. Celle-ci est un élément constant des champs;son rôle est plus de protection que de
délimitation dela propriété. Dansdes ravins cultivés par plusieurs propriétaires, commecelui
du Boqueiraoda PedraFurada,au piedde la Serra daCapivara(photo no131, l’espacecultivé est
delimité par une palissadepuis subdivisé par quelquesclôtures secondairesmais qui ne
correspondentpastoujours aux différents exploitants, Dansles zonesd’élevage,la palissadeest
une protection contre le bétail. Dans les régions plus isolées, c’est une protection contre les
bandesde cochonssauvages(queixadasou caetetus)qui peuvent ravager un champen quelques
heures.
La préparation de la clôture est uneétapelaborieuse.On considèrequ’un champd’une
iarel’a contient le bois nécessaireà l’édification de 100 ~rassas( 250 m) declôture , soit son
propre périmètre, en dessousde cette taille que la superficie déboiséeest supérieure à celle
effectivement cultivee. Le bois en exc6dentest brQlé ou mis de côte pour des réparations
ultérieures. La préparationdespoteauxdemandesix jours detravail, le creusementdu fosséet
la mise en placedéfinitive encorecinq jours soit un total de onzejours par 250 m de clôture.
Ceschiffres sont desévaluationsqui varient suivant le travailleur, le type de palissadeédifié, la
quantitéet la qualité du bois disponible. Le transport du bois d’un endroit à l’autre peut aussi
s’avérer nécessaire.Dansles conditionsoptimales, la préparation d’une parcelle de un hectare
prenddeun mois à cinq semainesdetravail.
La plupart des clôtures sont en bois, l’utilisation de haies vives qu’elles soient de
PweskrB ou d’ FupnaMa ~HKM~ est exceptionnelle.Près deXique-xique, dansl’état de Bahia,
soit à environ 300 km ausud, les haies de Peresk~~sont au contraire extrêmementfréquentes,
mais là, le problèmedu bois se posede manièrebeaucoupplus aiguë.

A SaoRaimundoNonato,les disponibilités en bois conditionnentquandmême le choix de


la clôture. Quatretypes ont été relevés celle de forquilhaou de fourche (photo no14), la plus
résistanteet demandantdesélémentsde fort diamètre, celle de ZWI~ZToù des branchagessont
entrelacésverticalement commeun treillage, celle de VWI-~GW&T (appeléeaussi de cama>
268

faite de branchagesentrelacés horizontalementutilisée pour des champs (photo n”16) mais


plutôt pour lesjardinsetenfin cellede m&kaencnshh qui est une palissadedefins éléments
délimitant de petits espaces.Les passagesse font par des troncs horizontaux coulissant entre
deuxpoteauxverticaux; les systèmesà gondssont pratiquement inexistants. Les bois utilisés
sont par ordre de durabilité l’aroeira (de plus en plus rare) , l’anaico, le auebra-facaoet le
marmeleiro. Danslas régionsoù le bois manque,la cwca &WQWIW est remplacéepar celle
de f&x~Woude ~wf~&ik#&,mais si la première faite en anaicoou en aroeira peut durer une
vingtained’années,ladeuxièmedépasse rarementseptàhuitanssans renouvellement.Le manque
de matière première de bonnequalité détermine une consommationaccrue en bois de qualité
inférieure. Ladurabilité du bois pourrait être augmentéeen améliorant la taille despiquetspour
éviter lepourrissementdûaux infiltrations d’eauou en enduisantleurs extrémités d’un liquide
protecteurbonmarchécommedel’huiledevidange (Ministère delaCoopération,1980).
Le matériau de remplacementdu bois est le fil de fer, il peut être utilisé seul ou en
associationavec la partie inférieure en treillis de bois. Le fil de fer n’est cependantaccessible
en raison desoncoût qu’à uneminoritéd’agriculteurs.

4.2.1.7.2. Lesplantations

Lestravauxdepréparation desterres débutentvers septembre- octobre.Lesrésidus


de récoltes peuventêtre mis à pourrir ou brûlés, Les cendres ne seront pas gardéespour des
cultures plus exigeantes,les plantations y seront seulement plus vigoureuses.Par contre les
feuillesdemaniocou de ricin décomposkssontparfoisutiliséscomme engrais dansles c&Wus
Lebrûlaged’uneparcelleentièreestassez rare et est, à juste titre, considérécommebénéfique
la première année mais épuisant les terres rapidement, Il est seulement pratiqué
systématiquementlorsdel’ouverturede la parcelles. Les rejets de souches,drageons,plantules
diverses et mauvaisesherbessont par la suite éliminas à la houe,l’enxtjw Cetteopérationde
nettoyage,la caprin ou cafpkw, pratiquéedeuxà trois fois au cours de la saisondes pluies,
prend,la premièrefois,dequatre à cinq jours par kw&$, par la suite, elle sera un peu plus
rapide.
Le developpementrécent de l’utilisation de l’araire représente selon tous les
agriculteurs un avantageincontestable: à main d’ œuvre égale, il permet d’augmenter la
superficie cultivée et d’en améliorer les rendements,L’araire utilisée est à traction animale
(âneou mulet). Les01est labourédeux fois perpendiculairementsur 15 à 20 cm au maximum.
Lestempsdetravail sont deun jour par kfeB,un peuplusen débutde saisondespluies lorsque
les bêtessontenmauvaiseconditionphysique.
. 269

L’achatd’un araire est un investissementhors deportéede la plupart desagriculteurs.


Au prix de l’araire, 650.000 cruzeirosj il faut ajouter celui d’un animal de trait et la
possibilité de 1’ entretenir, aussi de nombreux agriculteurs louent - ils l’instrument au
prix de50.000 cruzeiros la tarefa. Un seul exploitant associantagriculture et fabrication de la
chauxpossédaitun tracteur.
Apres le labour, la terre est laisséeen reposune huitaine de jours. Si elle n’ a pasété
labourée,elle est seulementameublieà la houeet les grainesou bouturesdéposées.La plantation
est presquetoujours manuelle même chez les agriculteurs ayant la possibilité d’acquérir un
semoir portatif (55.000 cruzeiros). Le modèleexistant sur le marché de Sao Raimundone
semblepassatisfaisant.
Quantà l’utilisation desgraines des récoltes précédentes,les opinions divergent. Un
agriculteur troque systématiquementses graines de maïs et de haricots avec celles du voisin
tandis que d’autres constituent leurs propres stocks. Mais pour la plupart, ce choix est
conditionnépar deux facteurs antagonistes: d’une part, la récolte a dû être suffisamment
abondantepour permettre d’en réserver une partie , de l’autre l’agriculteur doit avoir la
possibilité financière d’acheter des semences,Seules, les semencesde coton sont toujours
achetées,le temps passéà les débarrasserdesfibres necompensantpasl’investissement,

La mise en place des cultures équivaut à la gestion d’un stock non renouvelablede
graines, ils’agit detrouver un compromis entre la nécessitéde semer au plus tôt et celle de ne
pas perdre les semences.C’esten généralunedizaine dejours après les premières pluies que
commencentles plantations. Le début de la saison des pluies a été alors testé mais le sol est
encoresuffisamment aérépour nepasprovoquerdepourrissementdesgerminations. La mise en
place des graines se fait à deux, l’un creusantet ameublissant la terre avec la houe, l’autre
deposantquelquesgraines et les recouvrant,
L’emplacementdescultures (photo no15) à l’intérieur d’une parcelle est déterminé
par la qualité desterres mais aussi par sa superficie. De nombreuxagriculteurs reconnaissent
qu’une rotation des cultures limiterait les problèmes phytosanitaires mais la taille de leur
exploitation ne leur permet pasdela réaliser.
Si au niveaud’uneexploitationagricole, la présencedu maïs, du manioc,desharicots et
du coton (ou du ricin) est constante,elle se nuanceau niveau de la parcelle cultivée. Les
associationssont très variables mais quelquesrègles peuventêtre dégagées:
- le maniocet le ricin, plantesà cycle supérieur a un an, sontplantésséparément;
- le ricin est rarement associéà d’autres plantes, c’est une culture qui épuise
rapidementles sols;

1 Les prix indiqués sont ceux de février 1986, ils sont donnés en cruzeiros et non en cruzados,
monnate d’aujourd’hui,
270

- le maniocen débutde cycle peut être associéau haricot avant queson ombre ne soit
trop importante, il est rarement taillé;
- l’associationmaïs - haricot est la plus fréquente;
- le cotonest plantéséparément.

Il n’y a pasd’ordre strict de plantation, le maïs doit être semé au plus tôt mais les
plkmtatlonsse poursulvront jusqu’à la ml-février avecdesvarietes hatives deharicots.

4.2.1.7.3. L’entretien et les récoltes

L’entretiendu champ, après la plantation, se résumeà au moins deuxsarclages,l’un


en janvier, l’autre avant les récoltes. Dansles petites exploitations, les plantes, qu’elles soient
destinéesà la consommationfamiliale ou à la vente,sont récoltéesau fur et à mesuredes époques
de maturité mais aussiselonles besoins.Lesrécoltescommencentfin décembre- débutjanvier
pour certainesvariétés deharicot, elles se poursuiventjusqu’enjuillet avec le manioc, le coton
et la deuxième,la principale, cueillette du ricin. Aucunarrachageou cueillette n’est mécanisé.

4.2.1.8. Lescultures

Les superficies consacréesà chaque plante sont indiquées tableau no56 : leur
distribution est identique pour toutes les cultures à l’exception du coton qui est cultivé
préférentiellementsur de grandessuperficies. S’agissantde plantes cultivées en association,la
sommedessuperficies est supérieure à l’aire totale deculture.

Tableau n"56 -Suoerficie consacrée à chaoue culture -


-
0 w

1
superficie en (1 l-5 i-10 11-15 5-20 >20 total total* %
larefis dans le
culture nuniiq~io

haricot 1 6 49 35 8 14 750 :24.6 9701 38.9


maïs 3 4 33 9 5 1 597 19,s 10942 43,9
manioc 9 7 53 18 11 3 3 594 19.4 3653 14.7
ricin 29 9 44 15' 3 2 2 518.5 17
coton 64 2 25 6 1 3 3 345.5 Il.2 409 1.6
pâturages 73 11 12 4 2 2 0 115,s 33
fève 86 5 12 0 0 10 40,s 1.3
riz 86 6 10 2 0 0 0 35,s 1,1 192 018
opuntia 85 11 6 2 0 0 0 33 1
canneàsucre 93 7 4 0 0 0 0 13 084 34 0,13
tabac 97 2 4 0 0 0 0 12 0.4
patate douce 89 11 4 0 0 0 0 9s CA3
1 +
* données I.B.G.E., 1980
271

Un schémagénéraldel'organisationdesculturesdanslesexploitations n'a pasdesens:


toutes les situations intermédiaires existent, de l'agriculteur qui pratique une agriculture
vivrière baséesurle maïs,le maniocetles haricots à celui qui a abandonnée le manioc,culture
defaiblevaleur marchandemaisauxrésultatssûrs,pour unemonoculturedemaïsoudeharicots
et l'élevage.

4.2.t.8.1. Le maïs

Le maïs est semésur les terres les plus argileuses dèsnovembreà raison de 1 à 2
pralos(environ 2litres) par &w&,avecdesintervallesde 1 m entrechaquepied.Apres trois
moisi1 peutêtreconsommévert,maisc'estseulement à partir de la fin mai que les épis seront
récoltés et mis à sécher, Ils sont conservésavec les spathes dans des grands récipients de
vanneriehorsde portéedesrongeursou,égrenés,ensacsouen pots.
Il existe plusieurs variétés de ma& toutes probablement issues de mélangesentre
variétés localeset agronomiques.Ellesse regroupentdanslescatégoriessuivantes:
- maïs denté (dent) : variétés IWVV, très répandueet distribuée actuellement par
l'EMATER,et &Y'
- maYscorné(flint): variété ~#S?OU branca appréciéepour lafabricationdelafarine;
- maïs "intermédiaire" (flint-dent) : cette catégorie regroupe la plupart des variétés
parahw?~ verme/h, cunha(à rendementélevémaistardive);
- maïs perlé (pop corn) : variété p@uc~surtout cultivée à titre d'amusementavec ses
épis hérisses;
Un dernier type de maïs dit c&'&est souvent planté en petite quantité pour être
consommégrillé.

Les rendementsde mai'ssont de l'ordre de 200 à 300 kg / ha. Quelquesproducteurs


utilisantdesinsecticidesatteignent 500 kg /ha. lesattaquesdechenillesetde maladiesfongiques
sontresponsablesdepertes importantes en débutde saisondespluies. A celles-ci s'ajoutent les
perteslorsdelaconservationdu grain pour lessemencesoupour l'alimentation,

4.2.1.8.2. Le manioc

Par la surface qui lui est consacréele maniocest la deuxièmeculture du mun@$w~


Lesnomsdevariétéssontmultiples mais celles ci se répartissent en deuxgroupessuivant leur
toxicité : celles du groupedes manr)ebas(casielana, sete cam&q branca, mu/atM~ chapég
272

trpuxrnhaet 0~~?~~8?~3jàconcentrationélevéeendérivéscyanhydriquesetcelles du groupede


la macaxeka (ou ~%IY%YT~) auxtuberculesconsommésbouillisou frits.
Le manioc, culture rustique et sûre par rapport à celles du maïs et des haricots, est
planté denovembrejusqu’à la mi-février Si plusieurs atteintes du manioc (polyporacées,ou
uf8#?&3&,uau, et larves) sont citées, elles ne sont pas considéréescomme responsablesde
pertesimportantes.
L’arrachagedes tubercules debuteen juin-juillet et peut se poursuivre jusqu’en
septembre.C’est une phaseimportante du cycle agricole où une main d’oeuvrenombreuseest
nécessaire(trois personnessontàl’arrachage, uneau transport, deuxfemmes sont chargéesde
l’épluchage,deuxhommesrâpent le manioc,il faut encoreun presseur (pre~~~~u~et quelqu’un
pour sécher la farine sur le four de terre soit une dizaine de personnesdurant 2 à 3
semaines).Uneofii~?~.z~(ou unité de préparation de la farine) de taille moyennetraite une
arranc(un “arrachage”), soit environ une tonnepar jour, Les rendementssont exprimés en
sacsdefarine.Une f’fefh demaniocdonnedeuxaffznczvà partir desquellesseront préparésde
3 à4sacsdefarinede 60 kgetun sacde ft7pf&iCe rendementcorrespondàenviron 600 kg/ha,
ilestsupérieur àcelui indiqué pour la vallée du Jaguaribeau Ceara,(S.U.D.E.N.E.- A.S.M.I.C.,
1973)
Chaqueagriculteur ne possèdepas son ofic~i~~il peut la louer, se la faire prêter en
échanged’unautreservlceou encorepréparer safarineàla,râpemanuelle.

4.2.1.8.3. Le haricot

Les variétés de haricots ou fe&% sont nombreuses.Il en est quelquesunes de


~h8s#hs vu/&wfh (ti?&i?&affat?c~), maisce sontsurtout desvariétés de Y?~naung&u/%&,
les Ié&ji?s quisontcultivés. Parmicesderniers,les principalesvariétés sont le sempre vef&,
hâtif et aux rendementsélevés,le &fl&&#~@, plus résistant maisau cyclelonget le l&wri‘o,
prochedusemprever&, leplusprécocemaisaux rendementsfaib1es.Acôté de cesvariétés qui
Sontfacilement commercialisées,une vingtaine de noms de variétés locales (@@?r@, vefc&?,
bahno, rim&porco, EU/&?, fabu&peba,manfe,& cabey& ...)ontété relevés. Cescultivars
avant d’être systématiquementremplacés par les variétés déjà citées devraient faire l’objet
d’expérimentationsagronomiques.
Le féfl&çc? cw&est seméen premier (plus long à se développer,il est associéau
maïs), on le sèmeavec un peu de I&v&~ dont la plantation se poursuivra jusqu’enfévrier. La
périodederécoltes’étenddelafin février à mai. Lepiedentier du BI@T G&wfaflca est arraché
commesonnoml’indique puis battu afin d’enfaire tomber lesgraines. La récoltedesautres I@TI~
se fait au contraire gousseà gousse.Ce sont les femmesqui, durant une quinzainede journées
273

feront ce travail. Les rendementsvarient entre 100 kg en culture associéeet 600 kg/ ha dans
les meilleures conditionsen culture pure.
.
Le haricot est sujet à denombreusesmaladieset prédateurs,desrouilles, deslarves et
les fourmis sur les jeunesplantules.Laconservationdessemencesse fait en bouteilles bouchées
à la cire d’abeilles, avecparfois adjonctiondecendres.L’agentresponsabledesdégâtsest la ~IXGT
ou brûche.

4.2,1.8.4. Le ricin

La culture du ricin, ou mamona,s’est développéeà partir des années 1940. On


distingue le ricin noir (preu), rouge (vermelho ou &m&a du nom d’une entreprise) ou
tacheté (,Mw@ mais tous les types intermédiaires existent. Les graines sont seméesen
novembre-décembrepour être récoltéesà partir de juin. Les piedssont productifs deuxans, la
deuxièmeannéeils peuventdonnerunerécolte intermédiaire vers mars - avril. Les rendements
sont de l’ordre de250 à 300 kg / ha. La principale maladiedu ricin est dueà un B&vJ&$ le
mufu qui affecte les fructifications,

4.2.8.1.5. Lecoton

Lescotonsarbustifs (tizçqpium &&&w.%$.sont cultivés de préférenceaux herbacés


qui demandentplus de travail malgré des rendementsplus élevés. Le premier est aussi plus
résistant à la sécheresseet aux maladies,Le coton arbustif est planté en novembre, l’herbacé
(Opium herhs-wum) endécembre,le ramassagese faisant à partir dejuin.
C’estun travail longet péniblepour le cotonherbacé;il faut une douzainede jours par
hectare. Les rendementsmoyenssont de 10 ~FU&S par tw&& soit 450 kg/ha. Les cotons
produits, surtout ceuxde la variété mav( introduite vers 1915 du Gara), sontde bonnequalité
tandisqueceux dela variété rrA~G&~UI;plus rustique, secommercialisentdifficilement.
274

Photo n’ 17 - Famille
d’exploitants de retour
après une tentative
d’émigration dans la Serra
dos Carajas (Zabeié,
février 1986)

Photo n* 18 - L’une des plus


importantes exploitations
de la région de Varzea
Grande (mai, 1978)

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275

4.2.1.9. L’élevaae

Un aspectde l’enquêteconcernait l’élevage, toutefois les donnéesquantitatives sont


demeuréesassezimprécises : la région se relève d’unepériodedesécheressependantlaquelle une
grandepartie destroupeauxa étédéciméepar le manqued’eauet les maladies.Le bétail constitue
aussi un capital d’épargneet de nombreux agriculteurs ont venduleurs animaux pour survivre
sur placeou parfois émigrer vers le sud.Maintenant,un certain laps detempsest nécessaireà la
reconstitution ducheptel.

L’importancedel’élevagedansles exploitationsest très variable, L’absenced’animaux,


mêmedebasse-cour,correspondà un total dénuement,Quelqueslaref8 sont cultivées en maïs -
manioc- haricot et l’exploitation s’arrête là (photono17). Dèsqu’il s’agit d’uneferme tant soit
peu plus importante, il y a des poules, quelquesporcs et parfois des chèvres. Commeles
cultures de ~~~r’etTos,la vente des poulets assure un revenu occasionnel.L’importance de la
basse-courest à peuprès identiquedanstoutesles exploitations, par contre celle de l’élevagede
chèvresvarie entre deuxextrêmes: le troupeause composesoit de moins d’unedizaine de bêtes
pour la consommationfamiliale et la vente descuirs soit l’effectif dépassevingt têtes (jusqu’à
300 animaux)et c’est alors un desrouagesde l’exploitation au mêmetitre queles cultures.

Aujourd’hui, l’élevage bovin est une activité interne au mun?iz$?bCette région du


Piaui a perdu l’importance qu’elle avait jusqu’à la première moitié de ce siècle commecentre
exportateur. Le développementdu bourg de SaoRaimundoNonatoconstitue un marché suffisant
pour la plus grandepartie dela production,
Dansla région de VarzeaGrande,l’un des éleveurs les plus importants du munré#vb
(photo no18) raconteque jusqu’en 1959, lut et ses aidesvendaientle bétail, les bu?&?%à
Caruaru dans1’Agrestedu Pernambuco.Destroupeauxdejusqu’à cent têtes étaient conduitsen
passantpar Cantodo Pileiro, Lagoados Currais, Ruzidio, Lagoado Alegre, Pau Ferro, Veneza,
Roco,Bodoco,Floresta,Algodaoet enfin Caruaru (carte no10) selonun trajet prochedecelui des
premiers éleveurs. Le voyageprenait trois mois à raison d’une lieue par jour (la l&w du
Nordestea 6 km), A l’arrivée, le bétail était encoreun mois au repos dansdes pâturagesplus
riches queceuxdela c&W&? Apres la vente, le retour se faisait en trois semaines.Maintenant
les ~u&~~Waç,ou marchandsde bestiaux, passenten camions.Cet agriculteur qui possédaitun
troupeaude300 têtesa presquetout perdulors dela dernière sécheresse.
Le type de bétail le plus fréquent est appelépé-duro (photo no19>, Les bêtes sont
petites, très rustiques, capablesdesupporter les périodesde sécheresseannuelles. Elles sont
élevéespour la viandeet le cuir; leurs rendementsen lait sont très faibles, de 2 à 4 litres par
jour (les produits laitiers, le beurre, conservéen bouteilles, et les fromages, les requarj’o”
qui étaient vendussur le marchéde Sao RaimundoNonato,ne sont plus fabriqués que pour la
276

consommationdomestique).Cebétail a tendancea être remplacé dansles quelquesélevagesplus


intensifs par du Guzerra,à la productionlaitière meilleure, ou du Nelore,

Selon les donnéesstatistiques de 1'I.B.G.E.de 1970, 1975 et 1980, il n'y a pas de


progressionnotabledes effectifs destroupeauxcaprins et bovins, on observemême une légère
diminution. Par contre, l’élevagewin sedéveloppedepuispeu.
Lors d’uneétudedessystémesd’exploitationau Ceara,la capacltedechargedu milieu a
étéévaluéeen utilisant les coefficients deconversionsuivants :
- bovins : 0,55 U.G.B.(Unité GrosBétail)
- ovins : 0,15 U.G.B.
-caprins:0,16U.G.B.
- mules: 0,5 U.G.B.

La capacitédechargedepâturagesnaturels est comprise entre 0,23 U.G.B,/hapour la


région desCariris où les précipitations atteignent 1000 mm et 0,08 U.G.B./ha dans le sud-
ouestsousunepluviosité d’encore600 mm mais dansunezonefortement dégradée(S.U.D.E.N.E./
A.S.M.I.C.,1967). Selon les donnéesdu Projeto Sertanejo dans la Paraiba (Cohen, 19861, on
trouve des valeurs variant entre 0,25 et 0,33 bovin, ou 1,2 et 1,6 caprin (ou ovin) par
hectare.En uttlisant les coefficientsdeconversionprécédents,on obtient descapacitésdecharge
comprisesentre 0,25 et 0,14 U.G.B./ha.En l’absencededonnéesplus pkise sur la région sud-
est du Piaui, unemoyennede0,2 U.G.B./hasembleplausible.
Le nombretotal detêtesdebétail relevéesdansl’échantillon de 104 agriculteurs et les
chargescorrespondantessont indiquéesdansle tableausuivant :

Tableau n’ 57 - Evaluation des suoerficies utilisées oar le bétail -

bétail nombre nombre de têtes U.G.B. superficie


d’éleveurs utilisée (ha)
échantillon municipio échantillon municipio échantillon municipio échantillon municipio

bovin 30 3230 297 54644 165 30000 825 150000


% 33 37

caprin 49 6422 1447 180345 230 29000 1150 145000


% 46 36

ovin 14 2845 552 81299 85 12200 425 61000


% 17 15

équin 9 9334 26 19639 13 9800 65 49000


% 3 8

total - - - 493 81000 2465 405000


% 100 100 -
MARANHAO CEARA

la Ve”=k Floresta- Caruar4

BAHIA

Carte no 8 - Itinéraire desboiadasdeSaoHaimundoNonatoà Caruarti


278

Photo n' 19 - Bovins pé-duro


et issus de hollanadais (à
gauche du troupeau). Dans le
fond la Serra da CApivara
(Fazenda Veneza, février
1986)

Photo n" 20 - Plantation


d'opuntias inermes
fourragères; au centre, un
mandac'aru, Cereus jamacaru
(Varzea Grande, février
1986)
279

Lalecture du tableaumontre que:


- les importancesrelatives desbétails bovins, caprins et ovins sont assezprochesdans
l’echantillon et dansle munrihguùentier (donneesde1’1,B.G.E. de 1980).
- la charge la plus importante, dans l’échantillon, est représentée par les caprins,
viennent ensuite les bovins et les ovins, Sur le munh$uh, les charges bovines et caprines
s’équilibrent presque;
- les superficies demandéespar l’élevage2,de l’ordre de 2500 ha, sont supérieures aux
superficies noncultivées desexploitationsagricoles(environ 2000 ha). L’alimentationdu bétail
se fait donc en partie au dépendde terres communes.Dans le cas du munic@h entier, la
superficie demandéepar l’élevage est égale au double de la superficie incluse dans les
exploitationsagricoles,
Enréalité, deuxautres facteursjouentsur la chargereprésentéepar le bétail :
- le caractèredécidude la végétation: pendantla saison despluies et un ou deux mois au-
delà, de novembrejusqu’à la mi-juin, les pâturagesnaturels constitués par la caH&wsont
assezriches avecdenombreuseslégumineuses,durant la saisonsècheles seulesressourcessont
desfeuillagessecs;
- l’utilisation desrésidusderécolte (dansles champsou sousforme de ration de paille de
maïs, feuilles de manioc et de haricots, opuntia - photo n”20) et l’existence de cultures
fourrageres(graminees et opuntiasinermes). La pratique del’ensilage est encorepeu répandue,
par contre à partir de juillet-août, la plupart desagriculteurs laissent le bétail pâturer les
restesdecultures. Cettepratique requiert cependantdeuxconditions, d’une part qu’il n’y ait pas
deculture dericin associée, de l’autre quetoutesles récoltes ait été effectuées,C’esten partie
pour cette dernière raison et pour des facilités de traitement que la plupart des agriculteurs
faisant de l’élevage bovin limitent les temps d’utilisation de chaque parcelle en plantant
séparémentles diversescultures.

L’élevagebovin est pratiquédemaniereextensive,Durant la saisondespluies, les bêtes


s’éloignentpeudeshabitations, rarement au delàdequelqueskilomètres, Elles reviennentchaque
soir et du sel leur est distribué au moins unefois par semaine.Seuls les animaux gravidessont
systématiquementregroupéesprès de la maisonet les veaux gardésquelquetemps. Les plantes
préférentiellementconsommées sont deslégumineusescommela cana-fistula, la camaratuba,le
mata-oastomais aussi l’aroeira et le joazeiro, ce dernier se trouvant à proximité des points
d’eau.
Le ricin et la manicobabravasont les deuxplantesdont la toxicité est permanentepour
le bétail. Mals, desprécautionsdolventêtre prises avec :

2 ii n’a pas été tenu compte, dans le calcul des charges, des données sur les suins (172 animaux soit
57 U.G.B. sur les 104 exploitations), dont l’alimentation est prélevée directement autour des
habitations.
280

- de mars à juin, les canelasdevelho (L?nxt~~m~gmherhrxm,J et les pausde rato


i’C?e.w@~in;s~/zf~~)dont les gousseslignifiées peuventprovoquerdeshémorragies;
- en janvier, les jeunes feuilles d’anaicos(&w&zMera m&crn%fpa )Sont considérées
commetoxiques.
Parmi les maladieset accidentsdu bétail, les plus fréquemment mentionnéessont la
6tieri-a, infection deblessures,mêmeminimes, par deslarves d’insecteset les verminoses.Les
soinsapportéssont redults.

4.2.1.10. Calendrieragricoleet tempsdetravail

Ladatedes premières pluies conditionnele début destravaux agricoles.Le calendrier


d’uneannéedontles pluies débuteraientfin octobrea été représentéfigure no106 , Dèsle mois
de septembreles terres sont préparées.Novembreest le mois des plantations qui peuventse
poursuivre jusqu’à la fin janvier. Les haricots et le maïs sont les premières plantesà mûrir,
viennent ensuite le ricin, le coton et le manioc. La cueillette des deux principales cultures
marchandesest tardive, assurantthéoriquementun revenudurant la saisonsèchemais le produit
desrécoltesest, le plus souvent,vendusur pieddèsavril ou mai.
Ce calendrier reflète une situation optimale, comportant des récoltes sept mois sur
douze,les pluies ont eu lieu à l’époqueprévu et en quantité suffisante et il y a eu assezde
semencespour planter variétés tardives et hâtives.La réalité est beaucoupplus aléatoire.
A cesactivités correspondentles tempsdetravaux suivants :

Tableau n’58 - Durée des travaux aaricoles (exprimés en iournée par individu et Dar tarefa)

Ouverture dune parcelle abattage de la végétation 4-6 journées


préparation des poteaux 6 journées
mise en place de la clôture 5 journées

Préparation des terres labour à I’araire 1 journée


nettoyage et ameublissement partiel à la houe 4-5 journées (?I

Plantation et entretien plantation 1 journée


des cultures 1’ sarclage 4-Sjournées
2’ et 3’ sarclages 2-3journées

Récoltes haricot 3 journées


maïs 1 jour
coton 6-7 journées
manioc 2 journées
‘ricin 1jour(?)
281

Fig. no 107 - Calendrieragricoledela région sud-estdu Piaui'

.............
.cl. . .
p I antat i on

pr&parat i on et sot-c I agc des z:y t+col te


parcèl les lzl
282

L’ouverture d’une parcelle est un événementexceptionnelqui souvent ne correspond


pas à un investissementglobal de temps, une partie est défrichée puis une autre, selon les
disponibilités en main d’œuvre. Les autres étapes,elles font partie intégrante des travaux
_ annuels.
De la preparationdesterres à la récolte [les superficies consacreesà chaqueculture
sont celles indiquéestableaun’58), onzejournées de travail seraient investies par furefude
manioc avec la houecomme seul outil et jusqu’à quinze par lare/ade coton; sl l’agriculteur
possèdeun araire, le tempsest réduit à huit et treize jours.
Il est difficile d’appliquer ces chiffres à une exploitation moyenne tant par sa
superficie que par sa composition. Une moyennede 10 ha cultivés est juste en termes
d’occupationdu territoire mais elle est à mi-chemin entre la situation de l’exploitant important
disposantd’un araire, demain d’œuvresaisonnièreet pratiquant une monoculturede haricot, et
celle du petit propriétaire qui n’a quela force de travail de sa famille et dont les cultures sont
imbriquéessur quelquesfief& A proposde l’utilisation de la main d’oeuvrefamiliale, il faut
remarquerquela périodedecueillette du coton,coïncideavec les vacancesscolaires de juillet et
quecettetâche,longuemais demandantpeudeforce, est fréquemmentassuréepar les enfants.

L’agriculture, quelle que soit sa forme, reposesur l’utilisation dune main d’œeuvre
abondante.Avec les sécheresses,le développementde Sao Raimundo Nonato, de nombreux
agriculteurs se plaignent de la difficulté de trouver des journaliers aux époquesles plus
critiques, deseptembreà décembre,
Un desfacteurs limitants de l’agriculture est ce manquede main d’oeuvre.Une étude
précise de la gestion du temps, menée sur quelquesexploitations, permettrait de mieux
comprendre les poids respectifs des contraintes socio-économiqueset écologiques sur
l’agriculture traditionnelle.
283

4.2.2. LESINTERVENTIONS
EXTERIEURES
SURL’AGRICULTURE
TRADITIONNELLE

Deuxtypes d’interventionsur l’agriculture ont lieu : l’une est à caractèrepermanentet


est liée aux politiques de développementagricole; l’autre est conjoncturelle, les sécheresses
conditionnantleur mise enœuvre.Cesdeux interventions peuventévidemmentse superposer, la
S.U.D.E.N.E.étant, en général,le maître d’oeuvredesdifférentesactions.

4.2.2.1, Le Proiet Sertaneio

Ceprojet a été mis en placepar la S.U.D.E.N,E.(avec l’appui de la BanqueMondialeet de


la BanqueInteraméricainede Développement)en 1976 danstout le Nordestesemi-aride avec
commeobjectif, le développement desactivités agricoles mais surtout la consolidationde celles-
ci face aux sécheresses.Ceprogrammedevait permettre aux agriculteurs de se maintenir sur
leurs terres et limiter ainsi l’exodevers les centres urbains. Pour cela, il disposaitde divers
agentsintervenants, le D.N.O.C.S., les Secrétariatsà l’Agriculture desdifférents Etats concernés,
1’E.M.A.T.E.R., organismed’assistancetechniqueagricole et l’E.M.B.R.A.P.A.,organismechargéde
la rechercheagronomique.LeProjet Sertanejoa étédésactivéfin 1985 mais ses choix refktent
les tendancesEvolutivesdel’agriculture.
Sonaction porte sur plusieurs domaines:
- l’évaluationdesressourceshydriqueset leur mise envaleur;
- l’assistance technique en agriculture, en gestion des exploitations, dans,,”la
commercialisationdesproduits, l’organisationdecoopérativesmais aussi dansles domainesde la
santéet del’éducation;
- la mise en placedu crédit rural par l’intermédiaire desbanquesdu Brésil, du Nordeste
ou desdifférents états;
- la multiplication despossibilités d’accèsà la terre.

Le programme est doncà l’origine extrêmement vaste. Les actions s’adressentà un


éventail très large d’agriculteurs, deceuxsansterre aux propriétaires de moins de 500 ha, les
cibles prioritaires sont cependant,les petites et moyennespropriétés agricoles, jusqu’à 50 ha.
Au delà de 500 ha, des actions peuventêtre entreprises par le Projet Sertanejo mais elles
doivents’ouvrir sur uneredistribution dela terre (S.U.D.E.N.E.,1980).
Uneantennea été installée en 1977 à SaoRaimundoNonato,elle relève du Secrétariat à
l’Agriculture de l’état du Piaui. L’équipe comprenait en 1984 (S.U,D.E.N.E., 1984) 32
personnesdont 13 ingénieursou techniciensagricoleset 19 agentsadministratifs ou d’appui,Les
donnéesici analyséesnousont été communiquéespar cette antenneet par deux exploitants de
notre échantillonqui avaientbénéficiéd’uneaide.
. 284

Sur une population potentielle de 9414 exploitants, 1040 ( 11%) ont fait acte de
candidature,779 (8,3W) ont été pré-sélectionnés, 473 (5%) projets ont été élaboréset 379
(4%) approuvés.Deces379 projets, 2 14 (56 W) ont porté sur desexploitationsde 1 à 100 ha
et 165 (44%) sur des unités de production de 100 à 500 ha, classes qui correspondent
respectivementà 90 W (8440) et 9% (839) du nombre d’exploitationsagricoles du mun&$k?
deSaoRaimundoNonato(le 1% restant est constitué d’exploitationssupérieuresà 500 ha). La
populationtouchéepar le Projet est loin d’être représentative de l’ensemble des exploitations
agricoles: près d’uneexploitation deplus de 100 ha sur cinq a bénéficiéd’un appui, tandis que
seulementune sur quarantede moins de 100 ha a été incluse dansle Projet Sertanejo.A ce
déséquilibredansles classes,il faut en superposerun autre lié à la répartition géographiquedes
projets. La carte (photo no21> montre une concentrationdesactivités autour de Sao Raimundo
Nonato,VarzeaGrandeet Tranqueiraet un vide presquecompletau-delà. Cohen( 1986) dansson
étude sur l’impact du Projet Sertanejodans le munrk@rb de Serra Brancadans la Paraiba,
relève le mêmedéséquilibre.
L’impact quantitatif du Projet sembledonctrès limité, mêmesi l’on supposequeseule
une fraction de la populationsoit demandeuse.Les moyensde diffusion utilisés sont la radio
(Radio Serra da Capivara), desdépliants et quelquesréunions d’information dans les localités
citées. Le fait d’avoir un postede radio, ou de pouvoir utiliser des informations importantes
ecrites, constituedéjà un critère desélection.Toutefois,le principal obstacleau développement
du Projet Sertanejone réside pas en l’utilisation de moyensinadéquatsdediffusion mais plutôt
en une complexité administrative, surtout au niveau bancaire, inaccessibleà la plupart des
agriculteurs et en‘un choix d’objectifs neconcernantqu’unepartie de la population,
Les possibilités d’actions du Projet Sertanejo tel qu’il fonctionne à Sao Raimundo
Nonatosont liées à l’obtention d’un crédit auprèsdu Bancodo Brasil, du Bancodo Nordesteou
encoredu BancodoEstadodoPiaui, l’aspectassistancetechniquepure avantété peudéveloppé.Le
processusd’élaboration d’un projet et de son financement est le suivant : l’agriculteur doit
entrer en contactavecle Projet Sertanejoà SaoRaimundoNonato,établir une fiche bancaire et
demanderla visite de l’équipetechniquedu Projet dansson exploitation. C’est avecson aide qu’il
définira sesobjectifs et en évaluerale coût. Par la suite, sa demandesera transmise à la banque
qui en accepterale financementou non.Dansle casd’uneréponsepositive, le prêt sera libéré en
plusieurs parcelles aufur et à mesurede l’avancementdestravaux.
L’exploitant doit s’engager à réaliser les aménagementsprévus et rembourser
l’emprunt dansun délai maximal de 20 ans. Il bénéficie, avant de commencerà rembourser les
échéances,d’un délai allant de2 à 6 ans. Toutefois,il doit régler, dèsla remise de son prêt, 5%
d’intérêts sousforme dedeuxversementsannuels,Cesystèmedefinancementnetient pas compte
du taux de correction monétairesauf en cas de retard dansle remboursementdeséchéances.Le
financementdu prêt est donctrès intéressant par rapport aux prêts habituellement consentis
par les banques.
Photo n”2l - Carte de la
distribution des aides
accordées par le Projeto
Seratnejo (ZiZio Raimundo
Nonato, février 1986)

Photo no22 - Point + d’eau


installé par la S.U.D.E.N.E.
durant la sécheresse de 1979
- 1983. Le réservoir est
alimenté une fois par semaine
par un camion-citerne
(Cambraia, février 19841,
. 286

Les actions privilegiées par le Projet Sertanejo à SaoRaimundoNonatoconcernaient


l'amélioration del'habitat, lestockagedel'eauet ledéveloppementdel'élevage.
Un total de 374 barrages, citernes, réservoirs, etc., pour la population ou comme
pointsd'eaupour le bétail, ontétéconstruitsou réaménagés. Par là,l'action du Projet Sertanejo
complétait celledu D.N.O.C.S.
L'élevagemonopolisela plupart desressourcesfinancièreset humaines,Cetteaides'est
concrétlseepar:
- l'amélioration du cheptel bovin (3369 têtes introduites soit environ 6% du cheptel
pré-existant) et caprin et ovin ( 5644 têtes introduites soit 2% du chepteljet 56 animauxde
trait;
- lamultiplicationdesculturesfourragères : la plantationde 1152 ha d'opuntia, 606 ha
de Buffelgrasset 1456 hadecapim elefantesoit un total de 4214 ha de pâturages(près de 50
% despâturagespré-existant) aété financée;
- ladistributionde40.000 plantsde Prosop~~~uM&~-acommeplante fourragère, mais
à l'exceptiond' une seuleplantation, la plupart despiedsont seulement été plantés devant les
maisonscommeplanted'ombrage;
- la construction d'ouvragesliés à l'élevage(75 étables, 7 silos, 881 km de clôtures
neuves,1073 km declôtures refaites).

L'impactduSertanejosur lesculturesvivrièresoucommercialea été bien moindre:


- 37,5 had'arbresfruitiers et 133 hadecotonarboréontété plantes;
- achatde 6 tracteurs, 4 remorques, 29 araires, 41 pulvérisateurs, 2 concasseuses,1
machinepour le ricin, 12 moto-pompespour l'irrigatlon et 150 moteurs servant aussi bien a
triturer les résidusde récoltequ'à râper le maniocontétéfinancés.

Nousn'avonspas les coûts desdifférentes opérationsmais une certaine disproportion


apparaît entre l'importance accordéeà l'élevage et celle donnéeaux culture. Disproportion
logiqueauvu delafractiondela populationconcernéemaisqui ne correspondpas aux besoinsde
la majorité des agriculteurs. Une assistance technique portant sur les problèmes
phytosanitaires, sur les façons culturales, sur les cultures potagères,etc. répondrait à un
besoin beaucoup plus urgent et, en permettant une diversification des productions,
correspondrait mieux aux objectifs initiaux du Projet Sertanejo: donneraux agriculteurs une
meilleurecapacitéàrésister aux sécheresses.Lors de celles-ci, le bétail est l'un despremiers
éléments du système agricole à être touché et ne peut être maintenu que grâce à des
investissementsfinanciers importants, Durant la dernière sécheresseune grande partie du
cheptelaétédéciméeouencoreadûêtre vendue.Unecertaine reconstitution des troupeauxétait
nécessairemaissanspourcelaconstituer unaxeaussi privilégié.
De même, la mise en place de périmètres irrigués est discutabletant en raison de
risques écologiquescommela salinisation dessols, que du savoir techniquenécessaireou des
chargesfinancièresélevéesd'acquisitionet d'entretien,

Le problème de l'impact sur le milieu, et sur la population, du développementde


l'élevagese pose.Dansun systèmeextensif , la capacitéde chargede la c#W@(cf. p.276) est
évaluéde0,25 à 0, 33 bovin par hectare ou de 1,2 à 1,6 caprin (ou ovin) par hectare(Cohen,
1986). Le bétail introduit correspond donc à une utilisation de 15,000 hectares
supplémentaires,3 % dessuperficies déjà utilisées. Avec cette priorité donnéeà l'élevage, les
nombreusesétudesquiont eu lieu sur les plantesfourragères de la CÛ&-KJW, auraient trouvé là
desapplications ,or, àSaoRaimundo,cetaspectn'apasétédutout développé.L'élevageest aussi
une activité qui demandepeude main d'œuvre et beaucoupde terres, son intensification ira à
l'encontredel'objectif initialetaccélérera le processusdeconcentrationdesterres.
L'équipedu Projet Sertanejoa aussi organisé plusieurs cours et démonstrationssur
des problèmes très divers comme l'apiculture, l'horticulture, la conservation des sols,
utilisation de la force animale,etc.mais leur impact a été limité.

Avec le mêmeinvestissementenmoyensfinancierset humains' etentemps, une action


plus ample répondantà la forte demanded'appuide la part de la population(demandeen partie
liéeà une longuepratiquedespolitiquesinterventionnistesde1'Etat) aurait pu être menée.

4.2.2.2. Lecréditrural

Indépendamment du Projet Sertanejo,lesagriculteurs peuventobtenir descrédits pour


leursexploitations, ASao RaimundoNonato,laplupartdeces prêtssontaccordéspar le Bancodo
Nordeste.Durant la saison 1985-1986, environ 200 agrlculteu,rs (soit la moitié de ceux
appuyéspar le ProjetoSertanejo)ont bénéficiéd'uncrédit d'un montanttotal de2.500.000.000
Crs.
Le montantdes prêts est lié à la taille de l'exploitation, de l'ordre de 7.000.000 Crs
pour les mlnifundios (1 à 100 ha), 10.000.000 Crs pour les petltes propriétés (100 à 200
ha), jusqu'à 25.000.000 pour les exploitations moyennes(200 à600 ha).
Lesdemandesconcernenten généraldestravaux pour le stockagede l'eau, la réfection
de clôtures, l'achat de bétail, mais aussi des plantations de haricot, maïs, manioc et.ricin. Le

1 379 projets réalisés en 7 ans avec une équipeintervenante de 13 personnes et une équipe d'appui de
19 personnes soit une moyenne de 4 projets par personne et par an et un budget en 1980 de
12.918.000 cruzeiros. Au titre du Sertanejo, 169.014.000 Crs ont été appliqués au Piaui, environ
15 % de ce budget étant consacré à l'assistance technique par 1'E.M.A.T.E.R. et le reste au
fonctionnement des antennes ( S.U.D.E.N.E., 1980).
288

processusdedemandede crédit est identique à celui utilisée au Projeto Sertanejo.L'élaboration


du projet se fait avec l'appui d'une équipe technique. Suivant les objectifs, les délais de
remboursementvarient entre deuxans pour l'agriculture et six à huit ans pour l'élevage.Les
taux d'intérêts sont cependantnettement plus élevés qu'au Sertanejo, 3% par an, auxquels
sajoute unecorrection monétaire.

4.2.2.3.les interventions liées aux sécheresses

Depuis la fin du siècle dernier (secheresses de 1877,1892, 1902,...) les


interventions de 1'Etatont été multiples. Des réservoirs, des barragesont été construits, des
fronts de travail organisés, des vivres et de l'eau distribués comme lors de la dernière
sécheressede1979 à 1983. L'actfonde1aS.U.D.E.N.E.porte sur plusieurs plans dont l'aide à la
populationsousformededistribution d'eau(photo n"22) et de vivres et l'appui à la production
agricole.
La S.U.D,E.N.E.à l'issue de la sécheresse,a obtenu dans le domaine agricole, les
résultatssuivantssur l'ensembleduNordestesemi-aride ( S.U.D.E.N.E.,1983):
- augmentationdelacapacitédestockagedel'eau ( 12 à 27 milliardsde m3>;
- divulgation de cultures adaptéesaux conditions semi-arides : alaaroba (Proquis
juhflura), buffelgrass ~~~c~usc~~~~r?~~,sorghoet millet, opuntia) ;
- divulgationde techniquesdepetite irrigation;
- mise en cultures 1.300.000 ha soit 1,5% de la superficie cultivée du Nordeste
(89.555.1 12 ha, I.B.G.E.,1983).

Ces réalisations s'accompagnentde la création de fronts d'urgence, ex-fronts de


travail, qui ont employé jusqu'à plus d'un million de personnes en décembre 1981
(Carli,l982). Les objectifs de la S.U.D.E.N.E.en temps de crise se superposentà ceux du
Sertanejo.Lors depériodesaussidramatiquesquecelle desannées1979-1983, on constateune
non-valorisationdesculturesvivrièresalors que les productionsavaientdiminué d'environ 20
%; la mêmepriorité est donnéeà l'alimentation du bétail et à l'irrigation.
Si le Sertanejoetles programmesdeluttecontre la sécheressese recouvrent sur bien
despoints, l'ampleur desmoyensmisen oeuvreesttotalementdifférente.
Le Projet Sertanejoa eu un financementglobal en 1980 de 1.500.000.000 Crs dont
169.014.000 (11 W) ont été appliqués au Piaui. Sur la période d'avril 1979 à mai 1981,
33.208.100.000 Crs ont été libérés pour lutter contre les effets de la sécheresse,soit une
moyenne mensuelle de 1.277.000.000 Crs contre 125.000.000 au Sertanejo; ainsi, le
financementdu Sertanejopour l'année 1980 était de Yordre de dix pour cent des sommesdont
disposait 1aS.U.D.E.N.E.(Carli,l982).
289

4.2.3.LESNOUVELLESFORMESD'EXPLOITATION

Plusieurs essais de valorisation des terres des plateaux, plateau sédimentaire et


plateaux du pédiment, ont eu lieu depuis 1979. Des plantations de manioc, de graminées
fourragèreset de l'élevageont été tentées sans succès.Ces tentatives étaient peut-être peu
viables en elles-mêmes mais il faut ajouter qu'elles ont eu lieu pour la plupart durant la
sécheresse1979-19830
En 1985 et 1986 de nouvelles terres ont été défrichées pour des plantations
d'anacardiersquineseront productivesqued'icicinqàsix ans.Pour l'instantseulementquelques
observationspeuventêtreformulées sur l'utilisation desespacestraditionnellement réservés à
la chasseet à la collecte. L'exemple analysé (Emperaire et Pinton, 1988) est celui de la
plantationd'anacardierssituée sur la c&p&à une trentaine de kilomètres de Sao Raimundo
Nonato,mais il en existe d'autres, de moindre ampleur, au sud de VarzeaGrande(projet de la
PEMAGRO).

Le "Projeto Cajus" appartient à une importante entreprise agro-alimentaire de


Fortalezaspécialiséedanslaproductionet la commercialisation d'anacardes*.Cetteentreprise a
déjà une grandeexpériencedansce domaineau Ceara.A Sao RaimundoNonato,le projet a été
montéavecl'aidedelaF.I.N.0.R. (FundodelnvestimentosdoNordeste,crééen 1974 et dépendant
de la S.U.D.E.N.E.),les travaux ont débutéen mars 85 sur 5.400 ha. La plantation, à son
achèvement,occupera11.000 ha, Lesparcelless'étendentsurneuf kilomètres, en bordure de la
route asphaltéeSao Raimundo Nonato - Canto do Buriti. La seule interruption dans les
plantationsest due à la vallée du BoquelraoGrande,trop en pente pour être cultivée, elle sera
conservéecommer8serveforestièreainsiquelaréglementatîondel'I.B.D.F.l'exige.

Le terraln a été carroyé en parcelles de 1 km* chacune.Après leur délimitation, la


couverturevégétale,unec&Ifl@arbustivedense, est arrachée par dragageavecdeuxtracteurs
achenillesde 175 chevaux.Quarantehectarespeuventêtre ainsi défrichés en unejournée. Des
bulldozersterminent le travail en arrachant les soucheset en repoussanttroncs et branchages
en andainsd'un kilomètre de long et espacésd'unesoixantainede mètres. Ils seront brûlés sur
place à la saison sèche,Le sol est ensuite égalisé par le passaged'une herse (photo n"23).
L'utilisation decesenginslourds,sielle permet un défrichementrapide de grandesuperficies, a
pour contre-partiel'arrachagecompletdelafaiblecouche humifèreetuntassementdu sol.

2 Des jus de fruits, des vins, diverses pâtes de fruits, fruits confits, etc. soit élaborées à partir du
pseudo-fruit d’dnararaXum occiù’eenialc: l’amande, produit à forte valeur, est le plus souvent
commercialisée grillée tandis le péricarpe riche en résines sert à la fabrication de vernis divers.
290

Photo n’23 - Labnurage avec une


charrue à disques trainée par un
chenillard dans une plantation
d’anacardiers (Projeto Cajus,
Sio Raimundo Nonato, fivrier
1986).

Photo n’ 24 - Jeunes plants


d’ A~Ü-cardum ucc~Yenta/e de 0
mois environ, la dépression à
l’arrière plan est celle de la
vallée du Boqueirao Grande non
cultivée (Projet0 Cajus, Sao
Raimundo Nonato, février
1986).
z91

L’emplacementdes futurs plants, en quinquonceà quinze métres d’intervalle, est


marquépar despiquetsdebois. La multiplication sefait par semis en place pendantla saisondes
pluies: trois grainessont enfouiesmanuellementà 4 cm de profondeur.Au bout d’un à deux mois
les plants en excèssont arrachés. Lespremières années,les plantationsseront associéesà des
cultures deharicots, ce qui assureuneprotectionau moins partielle du sol. L’entretien se fait au
tracteur entre les rangées(photo n”24), mais autour de chaquepied une dépressiond’un mètre
carré est sarclée à la houe.
La productiondébuteà trois ans, se stabilise vers huit ans et décline à partir de la
vingtième année.Un pied adulteproduit 8 kg de fruits dont 20 à 25 lg sont constitués par les
amandes.La productiondepédonculescharnusest d’environ 70 kg par arbre. Unefois les 5400
hectaresplantés, la productiond’amandesde cajousserait de l’ordre de 400 t soit un cinquième
dela productionde 1’Etatdu Piaui en 1980 ( 1888 t, I.B.G.E., 1980). Les pédonculeset les noix
seront traités à Fortalezamais uneunité deproductiondejus defruit est prévuesur placed’ici à
unedizained’années.Soixantequatrepersonnessont employéesen permanencedansle ” Projeto
Cajus” (le personnelspécialisévient del’extérieur). Durant la périodedecueillette qui a lieu de
septembreà novembre,soit tout au débutde la saisonagricole, deux cents travailleurs seront
embauchées.

L’anacardier est une plante originaire d’Amérique tropicale (il existe plusieurs
espècesd’A&wMQ~dans le cerr& et dans la cz&#&, peu exigeante.Il demandedes sols
sableux, bien drainés, ce qui est le cas dessols de la &a@. C’estaussi une plante résistant ce,
,,’
bien à la sécheresse.Sesprédateurssont peunombreuxet elle est peusensibleaux maladiessi ce
n’est à 1’anthracnose,Du point de vue desexigencesde la plante, il s’agit d’un choix bien adapté
aux conditions locales. Les critiques à formuler sont celles inhérentes à toute monoculture
pratiquée sur des superficies aussi vastes (problèmes phytosanitaires, épuisement du sol,
concentrationdesdisponibilités sur un seul objectif,.,.).
Le “Projeto Cajus” se présenteaussi comme une enclaveéconomiquedans la réglon.
D’énormes investissementsfinanciers, techniques et énergétiquesont été nécessairesà sa
réalisation, la contre-partie en création d’emplois stables est limitée. La main d’œuvre
embauchéeest saisonnière,nonqualifiéeet peupayée.Cettesituation sera un peuamélioréeavec
l’implantation de l’unité de production de jus de fruit. Actuellement, le “Projeto Cajus” se
résume principalement en une appropriation d’un immense espace,apparemmentlibre, pour
uneactivité totalementextérieure à la région,
Le développementde la monoculture d’anacardiersn’est pas un phénomènelimité au
sud-est du Piaui, Le Cearaest le principal producteurdu Nordeste,danscet état qui a une densité
depopulationbeaucoupplus élevéequ’auPiaui, presquetoutesles terres qui se prêtaient à cette
culture ont déjà été utilisées. Le Piaui, en particulier le Centre et le Sud-est, apparaît donc
commeun réservoir deterres, Lesimagessatellites de la régionsituéeentre Cantodo Buriti, S&I
292

RaimundoNonatoetEliseu Martinsfontbien ressortir cetteavancéedelamonoculture, desaxes


routiersversl’intérieur du plateaudesGerais.

Deuxtendancesévolutives apparaissent,se superposantà l’agriculture traditionnelle


essentiellementvivrière, d’uneparti1 y a intensification de l’élevageet parallèlement celle de
Yagriculture marchande,etdel’autredéveloppementdelamonoculture.
Le premiertypede développementresulte d’unedynamiqueinterne de la réglon. Il est
le fait d’agriculteurs (ou de la classe dominante de SZïoRaimundoNonato) ayant la capacité
économiquedemoderniser,mêmede façonminime leur exploitation, uneculture est intensifiée
mais la polyculture demeureà la base de l’exploitation. De même, ceux qui ont opter pour
l’élevagecontinuentàla pratiquer de maniere extensive, mais en accordantune part sanscesse
croissanteauxcultures fourragères,
A l’opposé, on assiste à une appropriation d’espaceset à leur intégration dans
l’économiedel’état ou nationale,mais selondesimpératifs extérieurs à la région, Ceschémaest
très prochedecelulqul se met en placedansles &w,%&çdu nord-ouestde Bahia (Rivière d’Arc,
1987). La monoculture pratiquée est celle de canne-à-sucre ou de riz au lieu d’être
d’anacardiers.Dansles deuxcas, cesactions se traduisent par la création de quelquesdizaines
d’emploispermanentsetdenombreusespossibilitésd’emploissaisonniers.
293

4.2.4. L’EXPLOITATION
DU BOIS

L‘abondance debois defeu ou d’œuvreest l’une desrichessesdela région, elle permet le


maintien desactivités agricoles, celle desactivités artisanalescomme l’implantation d’activités
semi-industrielles. Lesréservesdebois sont importantescomparées à la densitéde population,
La c&I&#arbustive haute du revers de cuesta appartenantau domainepublic, constitue la
principale réserve. Il n’existe cependantaucunegestlonde ce patrimoine forestier, commedes
réserves particulières. Or, les estimations suivantesmontre que l’agriculture est une activité
prédatriceet qu’unepartie dudéveloppementdu bourg de SaoRaimundoNonatoreposeaussi sur
l’utilisation du bois,

4.2.4.1. Le bois defeu

Le bois est la principale sourced’énergie,elle est accessibleà presquetous, disponible


partout et bon marché. Ce n’est que depuis une dizaine d’annéesque l’utilisation des moteurs
dieselserépandpour la préparationdela farine demaniocou le broyagedes résidus de récolte,
mais leur nombre est encore réduit. Les consommationsen bois de feu représentéespar son
utilisation domestique,les diversesactivités agricoleset artisanalessontici évaluées.

4.2.4.1.1, La cuissondesaliments

A la question ” CM VI&?~lM& ?’ la réponseest : ” k’& C &Si 8Imr8 fXii8, 017/7 i!fl?th??


pasgrandc/+7sz?8f jIyan#. Autour dela maison, sur le chemin de la r@a, le long de vieilles
clôtures, partout, du bois mort peut être collecté , Il est remisé en petites quantitésdansun coin
de la cuisine. Autour desvillages, la situation est plus précaire et le bois de feu tend à être
substitué en partie par le gaz (le bois est alors réservé aux cuissons de longuedurée). Cette
substitution progressiveimplique, outre l’investissementd’unecuisinière, la possibilité d’avoir
accès financièrement et matériellement au gaz en bonbonnes.Pour les plus démunis, le
combustibledoit être ramasseloin, C’estun travail féminin commecelui du portagede l’eau. Le
casd’achatde bois pour la cuisine n’ est pasapparu.Lesconsommationspar foyer varient de 1 à
3, exceptionnellement4 mnpsou “chargesanimales”par semaine’. Une car@ contient ici une
cinquantainede branchesd’environ 4 à 5 cm dediamètre et de 1 m de long , une stère serait
constituéedanscesconditionsd’environ 200 unitéssoit 4 cw&ws

1 La définition d’une czx-g8 dépend du moyen de transport utilisé et de la finalité du bois, bois fin pour
la cuisine ou de plus gros diamètre pour la préparation de la farine de manioc.
294

Nos donnéesétant insuffisament précises et nombreuses pour pouvoir corréler


consommationet importance du groupe familial, nous avons considéré l’ensemble des 91
réponsesqui concernentun groupede683 personnes: la consommationtotale est de 144 car@s
par semaine.Onpeutestimer ainsi la consommationd’un foyer à : 144 / 4 x 9 1 = 0.4 st /
semaineou 2 1 st / an. Soit, en évaluantle poidsd’une stère de bois fin à moyenà 350 kg , la
consommationannuelleest de7.35 t Darfamille ou de 1250 ka Dar oersonneet Daran.
Cescalculs sont des estlmations avec des sources d’erreurs liées aux unités locales,
cm-gw , ms&? (demi-charge), ,f&w (faisceau),...., aux évaluations des agriculteurs et aux
densitésdesbois. Toutefois, ce résultat est comparableà ceux obtenuspar Schar ( 1986) dans
un village du Karnatakaen Inde,la consommationy est évaluéeà 1028 kg par habitantet par an.

La qualité des bois employé est très variable. En général, les espècesde la cmf&q
formation sèche,ont des bois denseset durs qui se consummentlentement. Mais les bois de
meilleure qualité sont réserves à d’autres fins. Le marmeleiro h?rufon .sm&r/nus) est
appréciécommecombustible dedépart.Lesespècesà latex sont bien sûr non utilisées, la cana-
fistula (Awfla smfah7&let les juremas (Mimosa spp.)sont aussi évitées, la première en
raison desonéclatementau feu, la deuxièmeà causede la fuméedégagée.

4.2.4.1.2. Latransformation desproduits agricoles

Deuxactivités sont grandesconsommatricesde bois : la préparation de la farine de


maniocet celle de la rapdm, blocs desucre non raffiné. Si la quasi-totalité desagriculteurs
font, ou font faire, de la farine de manioc, la préparation de la fapw’ura ne concerneque peu
d’entreeux danstout le mun~&&~ (selon le recensementde 1980, 14 agriculteurs ont planté
34 hadecanneet 9 d’entre eux ont produit 33 t de rap&ura, - I.B.G.E.,1980). Ce n’est que
vers le nord del’état du Piaui quecetteculture devient importante.

Le processusdela fabrication dela farine a déjàété largement décrit (la publication de


Muchnik et Vinck, 1984, en souligneles aspectsquantitatifs). La productiona été de3 162 sacs
pour un échantillon de 98 exploitations. Les réponsessur la consommatlonde bols pour la
torréfaction de la farine sont préciseset homogènes
:“//fau2mr~?~s puurprdWe3,S.ws ci?
farine?” Soit, en d’autrestermes, la préparationd’ 1 t de farine requiert 9,s caf@s de bois
( le sacest de 60 kg).
L’évaluation dela car@ est ici différente, le transport se fait avecdesmules. Les bois
employéssont de plus gros diamètre et plus courts. Une caf@ comprendune quarantainede
bûchescequi permet d’estimer unestère à environ 70 éléments,soit presquedeux cmp.
295

Latorréfaction d'unetonnedefarinedemandedonc: 95 x 40 / 70 = 5,4 st (Muchnik


et Vinck, 1984) dansleur étudesur la transformationdu maniocfontétatd'une consommationde
4 st par tonnede farine). La consommationmwenne est ainsi évaluéeà 10.5 st oar an Dar
exploitationou 5, 25 t en évaluantle ooidsd'unestèrede bûchesà 500 kg

La production de rap6dura exige 20 m3 de bois (cwr.& ou charretée) pour 2000


blocsde800 gr soit 15 st par tonne.Sur l'ensembledumuw@~ia,on évaluelaconsommationde
boisdueàlatransformation delacanneàsucreàenviron 500 st ou 250toar an.

4.2.4.1.3. Lafabrication delachaux

Lafabrication de la chaux n'occupequ'uneportion limitée du territoire, au sud-est de


VarzeaGrande.L'exploitation desmassifscalcairesadébutéen 1958. Il en existe peuau Piaui et
cetteactivité s'est rapidementdéveloppée.
Le four est construit au pied du massif, Une dépressionde 4 mètres de diamètre en
surfaceetd' environ 3, 5 m à la base,sur un mètre de profondeur est aménagéeavec une
marcheintermédiaireà 20 cm deprofondeur.Un muretestélevélelongdela paroi et le fond de
la dépressionrecouvert d'un épais dallagede pierres concassées,Les parois de pierres sont
ensuiteélevéesjusqu'à se refermer en un dômeen ménageantuneouverture au sommet (photo
n"25). Lesintersticesentre lesblocsdesparoissontobturés avecdela boue.Le combustibleest
placésur lelitde pierres. Le four va brûler pendantquarantehuit heures au cours desquelles
serontenfournéessix m-r& debois.Chaquecwfaz& contient environ 1300 éléments de 1
mou un peuplus de long. En considérant,commeprécédemment,une moyennede 70 unités par
stère, la consommationen bois d'un four est d'environ 110 ms. Après les deux jours de
combustion, le four est détruit et les blocs laissés 8 l'air libre, en refroidissant ils se
désagrégent. Ce n'est qu'au bout de 20 jours que la chaux est chargéedans des camions et
expédiéesversTeresina.La productiond'un four est de 2000 laias( bidonde 18 1) de chaux,
soit 36 m3.

La construction, le remplissage du four et la coupedu bois correspondantsont des


travauxdelonguedurée;enestimant lenombredefournéesaucoursdel'annéeàune dizaine ,h
consommationenboisde l'ordrede 1100 rn3,
Photo no25 - L'oficina,
--- avec la roue de bois actionnée Photo no26 - Un four â bois poEr la cuisson des briques
manuellement pour râper les racines de ma- dans la briqueterie de Sao Rai.mundo Nonato
nioc; à gauche, une partie du four de terre (fêvrier, 19â6)
sur lequel la farine sera grillée est visible
(Zablê, février 1986)
297

4.2.4.1.4. La briqueterie industrielle

La briqueterie (photo n”26) de SaoRaimundoNonatofonctionnedepuis 1982. Trente


mètres cube de terre à 80 % d’argile viennent quotidiennementde Veredasà l’est de Sao
RaimundoNonato.La terre est broyée, malaxéedans de l’eau jusqu’à une teneur de 70 W
d’humidité, puis la pâteest mouléeen briquesou tuiles, Un séchageà l’air libre de quatrejours
en saisondes pluies, de 35 heures en saison sèche précèdela cuisson. Deux fours sur six
fonctionnentquotidiennementet quatreautres sont en construction. L’alimentation de ces deux
fours requiert 25 m3 de bois pour une productionmoyennede 20.000 pièces.Laconsommation
de la briaueterie est de6525 m3 par anen comptant5 jours defonctionnementpar semaine.

4.2.4.1.5. Lesbriqueteriesartisanales

Deuxtypes de briqueteries artisanalesexistent : il y a d’une part, celles permanentes


dont le fonctionnementconstitue une source de revenus pour son propriétaire et de l’autre,
celles, montéesà l’occasion de la construction d’une maison. L’évaluation du nombre de ces
dernières est assez difficile. Même si les prélèvements en bois sont importants lors de la
construction,ils sont limités dansle temps et dansl’espace.Leur non évaluationest négligeable
par rapport aux sourcesd’erreurs déjàmentionnées.
Les L&W& ou briqueteries setrouvent à proximité immédiatede la matière première,
dans les dépressions, lagunes temporaires ou vallées. C’est en général sur le socle de
micaschistesquela terre a uneteneur en argile suffisante. ,i:
Le sol est creusé, les mottes d’argile retournées et égalisées.Après une journée, la
terre est recouverted’eau et malaxée.Quelquesheuresplus tard, les briques sont mouléesdans
desformes debois recevantdeuxà quatreunités. Dansle casdestuiles , le processusest un peu
différent, on utilise un liant decrottin dechèvre.Dusable mêléà descendresvégétalesest aussi
employépour empêcherles tuiles decoller aux formes de bois. Tuiles et briques sont lissées à
l’eau.Laproduction, 1000 à 1600 piècespar jour à trois ouvriers, est ensuite mise à sécher
sur le sol mêmeavant la cuisson,Environ trente mille pièces, sont cuites en une seulefournée
durant unedizaine d’heures.Un minimum de 1500 bûchessont utilisées commecombustible,
,
soit 7 1 st oar fournee.
298

4.2.4.1.6. Lesboulangeries

Ledéveloppementdesboulangeriesest un phénomènerécentdatantd’il y a unequlnzalne


d’années.En ville, les &&%, galettesde tapioca,sont malntenanten partie substituéspar le
pain. A SaoRaimundoNonato,il existe unedouzainede boulangeriesde taille très variable. La
plus importantecuit le pain au four électrique tandis queles autres fonctionnentau feu de bois,
Pour une productionjournalière moyennede5000 pains, la consommation est d’environ 3 St
(200 bûches)soit 950 st oar an. Lesbois utilisés de préférencesont ceux d’angico,d’angicode
bezerro (Pipi&nrh ubhiiudou de pau de rato (tZz&wi??& br&wsd Le charbon de bois
restant est venduaux marchandsambulantsde pain et de café qui s’installent sur la place les
jours demarché.
Lecombustibleest achetéau prix de 300.000 Crs les 1000 unités. Il vient alors des
régionsdela Baixa, dela LagoadeFora ou dedeVeados.

4.2.4.2. I e bois d’oeuvre

4.2.4.2.1. Lesclôtures

Lamise en placeet la rénovationdesclotûres sont à l’origine de la principale demande


en boisd’oeuvre.Contrairement aux bois de feu, il y a une sélection de l’espèceemployéeou du
moins d’un groupe d’espèces( Ancxhw!!era macwcarpa, Asfronium urunduva, Czs#vh?à
brxj#s, D&)chandra epunctata,Pter&n abruptus et Crh? scwWh?us ou C gv-dnerhna
pour les clôtures nécessitantdu bois defaible diamètre),
Trois élémentssont à la basedel’estimation decetteconsommationen bois : la quantité
debois par mètre linéaire, le nombredeparcelleset la périodicité desrenouvellements.
Les cl&ures dites de I&iw’/&, les plus résistantes, ont desélémentsde 7 à 12 cm de
diamètre espacesde quelquescentimètres ce qui correspondà une moyennede 7 piquets par
mètre. Le nombre total de parcelles relevées sur les 104 exploitations est de 193 pour une
superficie de963 ha.Chaqueparcelle d’enmoyenne5 ha étant considéréecommenon mitoyenne
et de forme carrée, on peut estimer la longueur totale des clôtures à 900 m par parcelle ou
1,65 km par exploitation
Laquantitédebois correspondanteest de 7000 x 1,65 = 11550 unités, Chaquepoteau
mesurant2 m, on aboutit à une utilisation moyennede 330 st pour les clôtures à raison de 70
élémentspar stère. Leur duréedevie étantestiméeà dix ans, la consommationannuellede bois
mwenne dueaux clôtures est de 33 st oar exoloitation ,
2YY

4.2.4.2..2. Le bois produit d’exportation

L’exploitation et la vente de bois sous forme de grumes sont soumises à la


réglementationde 1’I.B.D.F.Des autorisations doivent être obtenuespour chaquecamion par
chargementdebois mais ces mesuressont difficilement et peuappliquées.
D’aprèsnosinformations, cecommerceneconcernequela zoneouest du mun&Mwers
Caraco1et Anisio de Abreu, là où les forêts tiaroeira (k?W?M? urum!?uva) et d’angico
t%z&mzhera mmwarpa) sont nombreuses.Le marchand de bois achète dans diverses
propriétés un droit d’exploitation portant sur un an. Ce contrat lui confère la possibilité
d’ouvrir deschemins et de couper les essencesdeson choix. A titre d’exempleune propriété de
400 ha était louéeen 1983-84, 1.500.000 Crs, somme importante pour l’agriculteur mais
dérisoire au vu du prix du bois. En effet, une grume de 2,5 m était revendue en février 84
12.000 Crs ( 17,000 Crs pour une longueurde3,5 m >dansl’état de SaoPaulo.Un camion peut
transporter jusqu’à 500 grumes soit un chargementd’une valeur totale de 7,500.OOOCrs. En
décomptantles divers intermédiaires et le prlx du transport (autour de 2 à 3.000.000 Crs), il
reste un bénéficeimportant. Nousn’avonspasde donnéessur la quantité de bois exportée mais
une moyennededeuxcamionspar mois semble un minimum, Lescamionsassurent au retour un
transport demarchandises,
4.2.5. BILAN

La transformation des donnéessur les quantités de bois consomméesen superficies


équivalentesse heurte au problème de la diversité des formations végétales,arbustives ou
arborées, et à l’absencede donnéessur les phytomasses.Les bilans présentés ci-dessous
s’appuientsur une estimation moyennede phytomasseligneusevivante épigéede 10 t / ha. Un
biàanest présentépour l’ensemblede l’échantillon étudié, par exploitation, par individu et en
extrapolantcesdonnéesà la zoned’étudeet au munri#1i7 entier.
Cebilan ne reflète pas la diversité dessituations écologiques,ni celle dela diversité des
prélèvements effectués (phytomasse ligneuse morte de formations dégradéespour le bois
d’utilisation quotidienne,bois desformationsdéciduespour la préparationdela farine de manioc,
ou encore extraction des ?&5e~w~~jn,ue&@iwsa des forêts semi-décidues). Il s’agit d’une
estimationglobale.

Tableau n'59 - Evaluation des superficies annuellement touchées oar I'aariculture traditionnelle

~échaylon 1exploiyion / indiI,,

, Superficie
Population
Nombre d'exploitations 104 1
Nombre d'habitants 683 5.9 1
Cultures
Superficie cultivée 963ha 10 ha 1,s ha
-Superficie utilisée 1926ha 20ha 3.4 ha
Elevaae
Nombred’U.G.B. 493 4,75 0,7
- Superficie utilisée 2465ha 23,7 ha 4 ha (:~?'k~"~aI /,,,5",,
Eneraie
Cuisson des aliments 2184st 21 st 3,s st (69.400 st) (197.700 st:
Préparation farine de manioc 1092st 10,s St 1.8 st (34.700 st) (98.847 st)
- Superficie équivalente 164ha 1,6 ha 0.21 ha
Matière première
Clôtures 3432st 33 st 5.6 st
- Superficie équivalente 172ha 1.65 ha 0,25 ha
Total superficies 4.800 ha 50 ha 8 ha

* -données S.U.C.A.M., 1986; celles indiquées'parenthèses ont été extrapolées à partir des résultats'
de l'échantillon;
** - données I.B.G.E.. 1980;

Commentsituer ceschiffres et à quel équilibre entre l’action anthropiqueet le milieu


correspondent-ils ?
Ceschiffres moyensne concernentque3% des exploitations des 5000km2 étudiés et
1% decelles du munic?ipiu.Deserreurs sont duestant à la petite taille de l’échantillon qu’aux
estimations successives par lesquelles nous avons dû passer (manque de précision de
l’information initiale, conversiondesunités demesure, absencededonnéessur les phytomasses,
301

...). Seulementcertainesdecesmesurescommecelles sur les consommationen bois defeu ont pu


être vérifiées par comparaisonavecd’autresrégions,
En analysant les résultats à l’échelle d’une exploitation et en termes moyens, il
apparaît que50 hasont nécessairesà sonfonctionnementCettesuperficie permet le maintien de
la capacitédereproductiondesécosystèmeset desagrosystèmes.Deces 50 ha seulement 10 sont
effectivementcultivés, 10 sonten friche (en considérantdestempsderégénérationet de culture
équivalents), et unetrentaine sont soumisà desactionsdeprélèvements(soit des proportions de
20 Wde cultures, 20 % deterres au repos, 50% pour l’élevageet 10% pour le bois).
L’intensité decesprélèvementsest variable selon les zonesconsidérés: dansla région
de Bonfim, on peut dire que le seuil de reproductiondesécosystèmesest dépassé,danscelle de
Boa Esperança,la situation est identique mais pour des raisons différentes, la rupture
d’équilibre est due ici à la sensibilité des sols à l’érosion; partout ailleurs, l’agriculture
traditionnelle entameà peineles réserves d’espaceet de bois, Encorefaudrait-il nuancercette
dernière propositioncar, commentdéfinir les espacesderéserve, c’est à dire accessiblesà cette
agriculture aux faibles moyenstechniques?Uneétudepédologique et agronomiquepermettrait de
répondreà cettequestion.Cetteidéede potentialité est parfaitement illustrée par l’exemple des
terres dela C%~M&,inaccessiblesà l’agriculture traditionnelle tant commeespacepouvantêtre
cultivé que pour ses ressourcesforestières, mais mises en valeur grâce à des investissements _.a.
financiers et énergétiquesélevés,
L’estimationdessuperficies permettant la reproductionde l’agriculture traditionnelle
est probablementsurévaluéecar desactivités commel’élevageet les cultures peuvent, jusqu’à
un certain seuil, se superposer.Cetteévaluationcorrespondà la borne supérieure de l’espace
nécessaire.
A l’échelle dela zoned’étudeles superficies demandées par l’agriculture sont de l’ordre
d’un tiers de la superficie totale, et à celle du muw@@~&on arrive à unedemandedepresque50
% Cettedifférencecorrespondau poidsdel’élevagequi, dansles 5000 km2 représente 16 % de
la superficie demandée (résultat obtenuen extrapolant les donnéesde l’échantillon) et plus de
35 % dansle m.!.M@io entier( donnéesI.B.G.E.,1980).
En appliquantles résultats précédentsaux 5000 km2 étudiés, on établit le bilan de
l’occupationduterritoire suivant : - 6 % deterres cultivées
- 6 W deterres en friche 1
- 16 % desterres pour l’élevage
- 1% pour l’exploitation du bois defeu
- 1W pour l’exploitation du bois d’oeuvre

1 L’estimation , à partir des données d’occupation, de 12 %de terres cultivées ou laissées en friche
depuis peu, correspond à ce qui peut être observé sur les images satellites.
302

- 70% de terres non utilisées dont 62 W ne se prêtent


pasà l’agriculture traditionnelle (ce sont les terres, et les réservesforestières, desc~~~=&.set
des &&u,Wz$.
Les possibilités d’expansionde cette agriculture sont réduites à moins de 10% du
territoire si sacapacitédereproductionest préservée.

Jusqu’à présent, nousavonsconsidérécette activité traditionnelle comme étant isolée


des nouvelles formes d’exploitation du territoire qui se mettent en placedepuis une dizaine
d’années.Quels sont ces éléments et comment se combinent-ils ou s’affrontent-ils à cette
agriculture, élémentprincipal dela région par la quantitédepersonnesqu’elle fait vivre?
Lesactivités demandantdu bois commecombustibleconcernentl’ensembledu munk?,,~ù
par sesproductions,mais leur impact porte sur la rive gauchedu rio Piaui en raison de sa plus
faible densitédepopulation, Lesdemandes annuellesen bois sont :
- bois pour la préparationdela chaux: 1 1.000 st
- briqueterie industrielle : 6.525 st
- briqueteries artisanales2:61 st( x20?)= 1220st
- boulangeries: 950 st
Total : 19.700 st (9.850 t) soit la phytomasseligneusede 985 ha, près de 1000 ha.

Contrairementaux activités précédentes,il ne s’agit pasd’un prélèvementsur 1000 ha


permettant unereproductiondesécosystèmes,mais de 1000 haqui demanderontun minimum de
30 ans pour retrouver unephytomasseligneuseéquivalente.
Aux superficies exigéespar l’approvislonnementen combustiblese superposentcelles
consacréesà la monoculture, soit environ 20.000 ha pour des cultures permanentes.A ce
propos, il faut mentionner l’absencede planification dans la mise en place de ces diverses
activités, En effet, le déboisementdu “Projeto Cajus” sur 5.400 ha a fourni, en conservant le
chiffre de 10 t/ ha, unemasseligneusede54.000 t debois, soit l’équivalent decinq ans et demi
dela consommationgénéraledebois, ou celle de plus de six ans de la briqueterie industrielle et
desfours à chaux, industries qui ont les moyensfinanciers et detransport dece combustible.
Enfin, le dernier aspectde l’occupationdesterres est celui lié à la mise en place du
Parc National, espacesur lequel toute activité est théoriquementinterdite, ce qui aboutit à un
“gel” d’un cinquième du territoire. L’ensemblede ces éléments est résumé dans le tableau ci-
dessous:

2 Le nombre des briqueteries artisanales a été estimé à une vingtaine. II existe aussi à Sao Raimundo
Nonato une petite cimenterie dont nous n’avons pu obtenir les consommations en bois.
303

Tableau no60 - Bilan de l’occupation des terres de la zone d’étude

Superficie % de l’aire d’étude


km 2 5000 km 2

Aariculture traditionnelle
Superficie cultivée 306 6
Superficie en friche 306 6
Superficie consacrée à l’élevage 784 16
Superficie consacrée au bois de feu 52 1
Superficie consacrée au bois d’oewre 55 1
Total agriculture traditionnelle 1500 30
I, .
les ou industrielles 10 0,2

Monoculture 200 4

Parc National de la Serra da Capivara” 1.000 20

Total des terres utilisées 1.700 34


Terres non utilisées 3.300 66

* - Les limites du Parc sont en cours de discussion et sa superficie sera probablement réduite par
l’exclusion des régions du Zabelê, et d’une partie de la Boa Esperança. Cette réduction de la superficie
résout les problèmes de ces deux villages, pour lesquels un déplacement avait même été envisagé (!)
mais pose de manière encore plus aigue ceux de la conservation de la faune. Chame dos Santos (rapport
de mission, 1986) cite l’exemple des 30 à 40 km 2 nécessaires à la survie d’un mâle de P~&het-~ OQX.
Seulement 25 mâles pourraient vivre sur le territoire du Parc, ce nombre est insuffisant pour
maintenir à long terme une population.

Les superficies3 demandéespar l'agriculture traditionnelle demeurent largement


supérieuresàcelles requisespar les nouvellesformesd'exploitation, mais ce qui est important
estlenombrede personnesconcernées par chacundecesmodesdemiseen valeur et leur rapidité
d'implantation. En moinsde quinzeans la monoculture, sansentrer directementen concurrence
avecelle,aoccupél'équivalentdesdeuxtiersdelasuperficieconsacréeàla polyculture,
La mise en place de ces diffkentes activités et leur impact seront discutés en
conclusion.

3 II faudrait aussi inclure dans ce bilan les charges, et les gains, représentées par les choix du
Projeto Sertanejo mais les résultats que nous avons concernent l’ensemble du munic,$?io sans qu’il
soit possible d’extraire les données sur la région d’étude. Le bétail introduit (2.700 U.G.B.1
correspond à une utilisation d’environ 9.000 ha (13.500 ha de pâturages naturels moins 4.214 ha de
pâturages artificiels). L’installation ou la réfection de 1954 km de clôtures en fil de fer représente
par contre un gain annuel de 39.080 st soit une superficie d’environ 1954 ha.
SYNTHESE ET ALTERNAT1 VES

1. LES UNITES DE PAYSAGE

Un"pw In(ef~~~~~i7a?ice"(Marchal, 1984) devrait pouvoir être lu sur un


tableaudesunitésdepaysagemaisde nombreusesdonnéessociales,socio-économiques ou encore
agronomiquessontabsentesdutableau desynthèse.Lesréseauxéconomiquesetsociauximposent
une stratification de l'univers d'étudetoute autre que celle des faits purement agricoles ici
aisémentcorrélésauxcanevasnaturels.

Cetteanalysedu sud-est du Piaui a constitué une recherchede critères d'homogénéité


pouvantdéfinir des unités spatiales.Cest unités apparaissenten superposantles grilles de
lecture destrois ensemblesde données(potentiel écologique,exploitation biologiqueet action
anthropique).Lesélémentsd'analysedont nousdisposonss'organisentautour du canevasinitial
unitégéomorphologique. L'intégrationdesdonnées'actionanthropique'mèneà un éclatement,ou
parfois à un regroupement,des 14 unités morphostructuraleset phytoécologiquesinitiales en
20 unitésde paysage(tableau no 61 et carte n"l1).
Avant de commenter brièvement les unltés selon le mode d'action dominant, il faut
rappeller que le choix de la zoned'étudea été dicté par des impératifs extérieurs à la réalité
régionale,celle-ci ne peut doncêtre considéréecomme une unité taxonomiquegéographique
supérieureàl'unitéde paysage.

Unités non exbloitées(A,) : unités II, III, IV, V,VII, IX, XI, XV, XVII, XX (3610 km2>,
elles représentent 72 W de la superficie totale. Ces unitées peuvent être utilisées pour la
collecte ou la chasse.Les unités II et Ill, situées sur le revers de cuesta,ont, en raison de
l'implantation du Parc National,étédifférenciées.
.
es d'exololtation desmatfèresbremiéres(A, E, ou A,, Eb) : unités XYI, XIII et XYIII
(585 km2, 12 % du territoire),
Lapremière(XVl)estuneunité disjointe dont l'utilisation fait appel à desressources
qui lulsontextérieures. C'est l'unite XIII, celle des plateauxsur pédlmentqui apparaît comme
fondamentaledans le schémade fonctionnementde la région. Elle est en contact avec presque
touteslestonesd'occupationet sesréservesen bois sont plus accessiblesaux agriculteurs que
cellesdu reversdecuesta. Le boisdefeucommercialisé (pour lesboulangeries,oupour d'autres
agriculteurs) en provient.
L'intensification desautresactivités,agricoles ou artisanales,urbainesou rurales, est
autorisée par cette réserve d'espace,de matière première et d'énergie. Les transformations
qu'elle a subi au cours des dix dernières annéessont moins spectaculairesque celles de la
306

c&z&mais correspondentà une occupationtout aussi intense, les nombreux chemins ouverts
pour l’exploitation du bois en témoignent.
Laprésencedepâturagesnaturels, ou maintenuspar le bétail, déterminent l’unité XVI1.
Lessols minces,sableuxne permettent pasle maintien d’unebiomasseexploitable.

Unitésàdominanteaaricole(A, B,) : unités 1,VI, VIII, X, XII, XIV, XIX (805km2, 16 %


du territoire) . Leurs caractères générauxde localisation et de fonctlonnementont déjà été
décrits dansles chapitres précÉ!dents.
Onremarqueque,dansle cas de l’unité XIX, les variables
del’action anthropiqueont masquécelles du milieu.

Lesaspectsquantitatifs decette analysequ’elleait été menéepar photointerprétationet


estimations planimétriques (reconnaissancedes unités de paysage),ou en s’appuyantsur les
donnéesd’une enquête ( cichapitre 4.2.5. Bilan) sont proches. Dans le premier cas, les
superficies nonexploitéesreprésentent72 Wdu territoire, dansle deuxième66%.

Le tableauci-après proposeen .réalité un fractionnementde l’univers d’étudesuivant


un cadrede référencetotalementextérieur à la populationlocale. Il devrait être complété par
unegrille desunités depaysageconstruite selonles descripteursde la connaissancepaysannedu
milieu. C’est la superposition deces deux approchesqui constituerait un terrain commun aux
paysanset aux aménageursou responsablesdes projets dedéveloppementagricole. A partir de
cesdonnées,d’autrespoints commela perceptiondesressourcesnaturelles dansun systèmegéré
par le paysanlui-même (son exploitation), ou en tant quebien communautairedont la gestion
lui échappepourraient être approfondis,Aucunerecherchen’a été entreprise sur cet aspectet
nousne possédons quequelquesélémentsdereconnaissance decesunités par la phytonymie.
307
Tableau no61 - Wflnitlon etcaractCrlsation des unit& de paysage de la rbgiun sué-est éu PM

1 unité géomorphologique revers de cuesta


I

Wentiel
23 substrat
superficie
géologique
km 2
grès (Cabeças et Sambaiba)
2500km2
Icologique z a de la superficie totale 50%
latosols sableux acides
5 sols

6 ressources hydriques infiltration

1 1 1 Ivégétation

2 densité min- max/moy.(ind./ha)


caatinga arbustive
haute dense
300-1650 / 750
Exploitation
13 aire basale min- max/moy.
4 1 famille dominante
l

5 2 . famille dominante
(m2/haI 1,7-12,6 / 7,4
Légumineuses - Caesalpinioidées
Légumineuses - Papilionoidées
Biologique 6 1 ‘espèce dominante
Ii
7 2 *espèce dominante
t- I I

8 Ifaune peu abondante

1 1 (mode d'utilisation cultures Parc national I aucun l


permanentes en cours d’implantation 9,
2 amenagements hydriques puits artésiens aucun aucun
t-

3 cultures vivrières

1 chasseurs-collecteurs zone de collecte


2 aqriculteurs (4.000-XVII siècle)
Action 3 colonisation
Anthropique 4 développement de I'rqriculture
;Passée 5 exploitation des ressources naturelles s maniçoba
(1900-1913,1945-1955)

1 superficie 140 km2 800 km2 1560 km2


Unité de 2 X de P.E.3 5,6% 32% 62.4%
paysage 3 X de la superficie totale 2,8% 16% 31,2%
4 mode d'action (cf. tableau n-1) AsBa An An
5 N’ I II III
308

sableuse dans les fonds

1 superficie 200 km2 100 km2 15 km2 35 km2


:U 2 X de P.E.3 100% 100% 30% 70%
P’ , 3 x sup. tot. 4% 2% 0,3% 0,7%
4 m.action An An AsBa An
5 N’ IV V VI VII
ton scmerianus

l cultures I aucun cultures cultures aucun

anacardiers

1 ch,.-col.
2 aaric. cultures ?
‘A 3, colonisat.
,A 4 dév. aqric. probablement colonisation
,P 5 .erpJ. agricole liée à I’exploi-
ress. nat. tation de la maniçoba

1‘ superficie 1Okm2 40 km2 50 km2 250km2 60 km2 540 km2


IJ 2 .X de P.E.3 20% 80% 17% 83% 10% 90%
P; 3- 1x. sup. tot. 0.2% 0.8% 1% 5% 1.2% 11%
4 m.action AsBa An AsBa An AsBa ApBa
5 N’ VIII IX X XI XII XIII
310
311

et minces affleurements

1 1. Ivégétation 1 caatinga arbustive de ouverte à dense suivant l’intensité 1 caatinga arbustive haute (
de l’action anthropique dense
.2 .densité 60- 350 375-875 /400
E 3 ,aire basale 1,4- 4,7 5-15 /9,8
‘4 ‘l:‘fam.dom. Euphorbiacées Erythroxylacées
5.‘2’fam.dom. Lég. Mimosoidées Combrétacées
B !6 l’espéce Crolon sonderianus &-y#uvqduum
dominante revo/utum
7 Plespèce iYhmsa ct: hosh?~
dominante
.B faune

1 ch.-col.
2 agric.
A 3 colonisat.
A 4 dév. agric.
P 5 expl.
ress. nat.

1 superficie 500 km2 75 km2


U 2 X de P.E.3 100% 100%
P 3 x sup. tot. 10% 1,5%
4 m.action AsBa An
5 N’ XIX xx
torfe n’ll- UnifCs de p0ysago

......
...... ...................
. . . . ..... . . . . . .. .
......
...... ..................
...... ..................
..................
.......
...... ..................
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......
...... ..................
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.. . .. ............... .. .. .. .. ..
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ig$F$&
....:............., ‘-1’
.
-23 ...__’
.!I I ,,,I , ‘.‘a, oclion molériel

I Il1 !, végilotion onlhropique oratoire

I/#l/ houe p.a: produits agricoles

I;/j, ltI/I,I!!,
‘1i1,
; , ( , II, 11: prilivemenl arai re XV: cl. lobleou ~307
; 1 4 j
.’
,/;-iiI 14’ 0 2 4 b 8 10km

.
rl . orbarie
..--: Ji.!,...
m
‘g , .,Bf.<4i4,lf:e*
2. ALTERNATIVES

Les tableaux précédentsconstituent les résultats concrets de notre recherchesur la


gestion des ressources naturelles : les modes d’action, leur distribution en fonction des
caractéristiques écologiquesdu milieu, les potentialités des écosystémes(dans un contexte
techniquedonné),ont été évaluées,les points sensiblesde cette gestionont été mis en évidence.
Toutefois,a partir deces seulesdonnéeson ne peut queformuler dessolutions alternatives qui
en atténuantl’impact desactivités humainessur le milieu amélioreraient les conditionsde vie
de la population.Au-delà, chacunede ces propositions doit faire l’objet d’étudesponctuelles
précisantses limites, leur portéeécologiquecommesociale doit aussi être étudiéeen fonction
descaractéristiquesdechaquefacettedecetterégion semi-aride.

Lesélémentsintervenantsdansla gestiondesressourcesnaturelles sont:


- l’agriculture traditionnelle caractérisée par une productivité faible, mais
surtout aléatoire et vulnérable, et un niveau technique simple. Ce mode d’exploitation est
prédateur et entre en concurrencevis-à-vis des ressources naturelles avec les activités
imposéespar les nouveauxmodesdedéveloppement;
- ces nouveauxmodesprivilégient la monoculture et l’exploitation directe des
ressourcesnaturelles sansmise en place d’une politique de renouvellement
. et sans prise en
considérationdesautres intervenantsdansleur utilisation. La secondeforme d’exploitation est,
en grandepartie, liée au développement del’agglomérationde SaoRaimundoNonato;
- entre cesdeux modesd’actionse situent les modèlespréconiséspar les agents
du développementpour remédier aux carences de l’agriculture traditlonnelle et créer de
nouvellesformes demise en valeur.

Cesont cesdifférents modesde mise en valeur qui ont été précédemmentdécrits dans
leurs aspectsdepratioues.Aucunealternative ne peut être envisagéeavecces seuls élémentset
les facteurs socio-culturels, et humains dans un sens plus large, y doivent être intégrés. A
partir denotre expérience,nouspouvonsseulementcerner les acteursprincipaux de la gestion
desressourcesnaturelles, Ils se répartissent en quatre groupesinégauxquantà leur nombre et
leur impact :
- les agriculteurs ayantdefaibles moyensd’adaptationauxexigencesnouvelles
(ou préexistantes).Cesont les plus nombreuxet ils constituent la populationla plus démunie,
restant à l’écart desprocessusd’intégration;

- les agriculteurs capablesde s’intégrer au marché régional, ce sont eux qui


forment la cible desprojets dedéveloppementagricole;
316

- les entreprises agro-industrielles extérieures à la région, ou émanant du


systèmeurbain,qui,avecl'appuides pouvoirs publics,mettenten valeur desespacesinexploités
ousous-exploités;
- desentreprises, qui par l'exploitation desressourcesnaturelles, répondentà
unedemandedusecteururbain.

Jusqu'à présent ces divers modesd'exploitation co-existent sur le territoire sans


entrer enconcurrencemais leurs possibilitésd'expansionrespectivessontlimitées.
Les régions de Bonfim ou de Cambraia sont aujourd'hui dégradéesen raison d'une
intensification de l'agriculture traditionnelle et c'est dans ce domaine que des solutions
alternativesdoiventêtre prioritairementtrouvées. L'appauvrissementdesécosystèmes,visible
dansl'intérieur du Nordeste,oudans paysagesdusud-est du Piaui,entémoignent.
Les moyenstechniquesminimisant cet impact doivent obéir aux mêmes règles que
cellesquiauraient dû présider aux choix de développemcnt,c'est-à-dire être accessiblesà la
majoritedela populationtantd'un point devue économiquequetechnlque.
Cesmesures concernent:
- le bois, matière oremière: .renouvellementdes clôtures par plantation de
haiesvives (leur usageest fréquent dansla partie centrale du Nordeste,ou plus près dans la
réglon deS?ioJoaodoPlaul). Lesespecespossiblessont nombreuses, Peresk?MM?~?~& C%reus
Spp. &,&8IiXW&‘U.Ç Spp,, fU+3kTl%3hi‘UC814, ,.
.reboisementavecdes espèceslocales à valeur
commercialecommeAn8&8fffhera mxrm8fp8, Astrunri/m wun&uvu, Uuftberg~ sp., 7ahbu7~
h7?pe&?~nuosa,

- le boisde feu : . .installation de fours (construits avec les


matériaux 1ocaux)àrendementénergétiqueplus élevétant pour la torréfaction de la farine que
pour la préparation de la chaux.Différents modèlesont déjàéte testés en Afrique (travaux du
G.R.E.T).
*appelà l'énergie solaire dansle cas de la farine
de maniocqui ne nécessitequ'unelégèretorréfaction et qui est préparéedurant la saisonsèche.
.utilisation du bois desdéfrichages,l'exemple du
Projeto Cajusa déjàété cité.

Lasituation de4'aariculturetraditionnelle peut-être sommairementappréhendéesous


deuxangles,celui desstructureséconomlquesetceluidespratlquesagricoles.
Lesdemandesdesagriculteursconcernentl'assistancetechnique, la commercialisation,
desprix minimums garantis, c'est-à-dire une intégration partielle ou totale dans l'économie
régionalemais les réponsesquileurssontapportéessontsouventhorsdeleur portée.
317

D'autres réponsessimples,dont les implications socio-économiques et écologiquessont


connuesl,qui ne nécessitentpasdemoyensfinanciers importants et préservent leur autonomie
vis-à-vis des réseaux de financement, pourraient être apportéespar desorganismescomme
l'EMATER,quidanscetterégion du Piaui,a uneactionencoretrèslimitée.
Cesmesuresconcernent: . lamaîtrise de l'eau dansles parcelles cultivées
(creusementde rigoles,dedépressionsautourdesarbresfruitiers,...);
. laaestion descultures (assolement,espacement,
successiondesplantations limitant les problèmesphytosanitaires, de baissede la fertilité des
sols, decompétitionentrecultures);
a le choix des variétés qui de plus en plus est
conditionnépar la demandeet non par la résistanceaux conditionslocales (le haricot sempre-
verdeet le ricin Sambraensontdesexemples).Uncompromisentrecesdeux objectifs doit être
atteintl'étudedesvariétéslocalesdoitêtreentreprisesavant leur remplacementsystématique

L'élevaaeconstitue l'une des formes d'exploitation à plus fort impact sur le milieu
naturel. Desmesurespourraient l'atténuer :
. création de oâturaaes mixtes arborés
/herbacésmaintenant une biomasseélevée.Lesespècesarboréesdont la valeur fourragère est
connuesont nombreuses On peut citer Prosp~s~ù/OXur~qui a déjà fait l'objet d'une large
divulgation, Fa&herbi& a&kb et Leuctjna leucûcphal~ espècesnon déciduesdonnant de
l'ombre. Cesespècespeuvent être utilisées commefourrage vert, sec ou encore sous forme
d'ensilage.DesespècesdelaCBX'?&ZY peuventêtreaussiemployées(Caesa@rM?érr~, Craty/?b
m&Xç, Cn?~~~usp~~~~~a~ihusdont les feuilles ont une haute teneur en protéines). Des
tentativesdereboisementautour despointsd'eaudoiventêtretentées.
Les espèces non-déciduespourraient être associéesaux cultures potagères,Elles
constitueraientun couvert ombragépour les cultures, prolongeantainsi la saisonfavorable, et
uneréservefourragèreimmédiatementaccessible.Cesarbresont un systèmeracinaire profond
cequi limiterait laconcurrencepour l'eauaveclesautres plantescultivées.

L'énumérationdeces mesuresneconstituepasunecritiqueetune négationdu savoir-


fairedesagriculteurs. Dansdesconditionstoujoursdifficiles, leur systèmede production,bien
que précaire, se maintient et se renouvelle mais il est évident qu'il doit être renforcé et
stabilisé.

1 Par exemple, des mesures comme l’introduction de I’araire ne sont pas toujours bénéfiques à long
terme. Par la diminution des besoins en main d’œuvre, 1’ augmentation des superficies cultivées et de
la production, elle assure une augmentation des revenus, mais, à long terme, ses effets sur l’érosion
des sols, l’augmentation de leur salinité, l’altération de leur structure ont été démontrés. Son
utilisation doit s’accompagner d’un autre savoir-faire.
318

Certains élémentsdynamiquesde l’évolution de la région peuventconstituer un atout


pour la populationagricole. Tel est le casdu développementde SaoRaimundoet de son marché.
La plupart des denrées proviennent des périmètres irrigués de Petrolina-Joazeiro. Une
fraction decet approvisionnementpourrait revenir à l’agriculture locale (ceci demanderaitun
assainissementdes réseaux locaux de commercialisation). Une participation accrue des
cw;Titures
potagèresà l’exploitation serait bénéfiquetant à son économiequ’à l’alimentation du
groupefamilial. Un régime équilibré pourrait être assuré pendantquelquesmois de l’année.
L’introduction d’espècesalimentaires commele sorgho,le millet ou le guandu( &@&JUSindic3),
adaptéesaux conditionsécologiques,semble, à court terme, plus difficile en raison deshabitudes
alimentaires.

Un des axesde développementest constitué par la monoculture d’anacardiers.Cette


culture permanenteest bien adaptéeaux conditionsécologiques,elle assure un recouvrement
rapidedu sol, une biomasseélevéemais sa monospécificitéla rend vulnérable. Elle est d’autre
part peu intégréeau contexteéconomiquerégional, son seul point d’ancrageétant l’utilisation
d’une main d’ceuvrenon qualifiée. La récolte des anacardesdurant la saison sèche, pourra
constituer pour des agriculteurs une activité complémentaire compatible avec leur propre
calendrier agricole.

Enfin, un dernier problème est soulevépar le Parc National.Ses limites, interférant


aveccelles de l’agriculture dans la région du Zabelê,sont contestées.Sa gestion, imposépar la
réglementationde l’I.B.D.F., est rigide : aucuneactivité n’est admise dans son périmètre. Du
point devue écologique,tous les écosystèmesrégionauxn’y sont pasreprésentés;M. DosSantosa
montré que sa taille était insuffisante pour le maintien et le renouvellement de la population
féline mais c’est un espacethéoriquementpréservéde la chasseet dela déforestation,Sa mise en
placese heurteà unevive oppositionde la part desagriculteurs qui ont peur d’être expropriés
de leurs terres. Unesolution intermédiaire conciliant objectifs et impératifs aurait été de
réduire sa superficie et de l’entourer dune zone protégéemais non interdite aux activités
agricoles,

L’évolutionde la région mèneà un clivageéconomiqueet technologiquede la population.


L’intervention extérieure, au lieu de stimuler unedynamiqueinterne, la masqueou l’oriente
vers desintérêts à court terme qui nesont pasobligatoirementceux despopulationsconcernées.
Quellequesoit l’échelle considerée:~mmenluub?re?rque l'esp~C&7Spârj~71/~-~,veI se
carxiiftbtiabordpar leTaiiqu'Ij>s~~~#?seef~e~r~n~~en lixchv7 ïi%ï%+êis loh7lahsel
/eplus~uveni~?~ee~~em~~~~~e? (Cunhaeia1,1981, p.95).

Une gestion coherente des ressources naturelles permettrait un developpement


équilibré. Celles-ci sont encore abondanteset constituent même le principal atout de cette
319

région, Lors de la conceptiondesplans régionauxdedéveloppement,l’unité devantêtre prise en


compte ne doit pas être celle de l’exploitation agricole, donnéqui répond à des critères
économiqueset fonciers, mais celle qui permet ou améliore la reproductiondu systèmeagricole,
donnéqui intègre les paramètresécologiques.
La mise en placed’unetelle politique est aujourd’hui utopique, les objectifs immédiats
à atteindre s’y opposent,les structures locales du pouvoir aussi. Cependantdes mesures
ponctuelles, techniquementsimples, représentant une charge financière faible peuvent
minimiser l’impact écologiquede l’ensemble des activités et améliorer les conditions de vie
d’une partie de la population. Il ne faut pas attendre le moment où la mise en œuvre de ces
mesures constituera l’unique option de maintien des activités, Une politique de gestion des
ressources naturelles ne peut, certes, être presenteecomme une solution aux problèmes
régionaux, que leur origine soit climatique, édaphiqueou d’ordre socio-économique,mais elle
peut en atténuer l’impact.
ANNEXE i -GUIDE D’ENQUETE

iv date village ou région lieu-dit

1. Localisation et profession

- sexe,âge, type d’habitat ?


- lieu d’origine, date d’arrivée dans la région, motif (acquisition de terres, mariage,...) ? temps de
résidence ?
- lieu d’origine des parents, de l’épouse ?
- statut (cultivateur propriétaire, métayer, ouvrier agricole,,..) ?

2. Famille et main d’oeuvre

- nombre d’habitants permanents, relations de parenté ?


- nombre et âge des enfants ? travaillent-ils à l’exploitation ?
- des personnes extérieures travaillent-elles dans l’exploitation ? à quelle occasion ? combien de
temps ((nature des services : marchand, échanges,...) ?
- une autre activité est-elle exercée par un des deux conjoints ?

3. Le jardin

- quelle est sa taille ? les plantes cultivées ? leurs usages ?


- par qui est-il entretenu ? y-a-t-il de la basse-cour ?

4. Les terres (cultivées ou non)

- surface totale ?
- importance des terres non défrichées ? où ? pour quelle raison (terres de réserve, pour les enfants,
non cultivables, non exploitées par manque de main d’oeuvre,.,.) ?
- combien de parcelles sont-elles cultivées ? de quelle taille ? où ?
- depuis combien de temps sont-elles cultivées ? qui les a défrichées et quand ? quel était le type de
végétation et quand sont-elles clôturées et quand ?
- quel est le type de sol et la qualité des terres ? combien de temps sont-elles cultivées ?
- quel est le temps de repos ? sont-elles cultivées totalement ou par fractions ? quels sont les cycles
cul turaux ?
- répartition des cultures dans la parcelle est:elle toujours la même ? quelles sont les associations?
- utilise-ton une araire, un semoir, de l’engrais, des produits phytosanitaires ? leur utilisation
modifierait-elle beaucoup la production ?
-. quel est l’entretien des parcelles ?
- d’où les semences proviennent-elles ?
- quelle est la quantité de terres qui serait optimale et où seraient-elles situées ?

s’il n’est pas le propriétaire :


- a-tïl des terres ?
- quelle superficie travaille-t’il pour le propriétaire ? sous quelle forme est-il rémunéré ?

5. Les cultures

Pour chaque plante (manioc, maïs, haricot, ricin, coton, tabac, fève, cannà sucre, riz, oranger,
cotronnier, corossolier, manguier, anacardier, bananier, patate douce, citrouille, sorgho, palme
fourragère, graminée fourragère, palmier à cire, maniçoba, autres cultures) les questions sont :
322

- variétés ?
- culture pure ou associée ? avec quelles autres plantes?
- superficie cultivée dans chaque parcelle ?
- quelles en sont les maladies et les prédateurs ?
- depuis quand la cultive-tïl ?
- production ? époque de récolte ?
- est-ce pour la vente ou la consommation ? où et comment est-elle vendue ?

6. lëlevaae

- a-tïl du bétail bovin ? laitier ou pour la viande ? combien de têtes ?


- en libre pâture ? est-il déplacé au cours de l’année ? où boit-il ? est-ii laissé dans les champs après
la récolte ?
- a-t’il des moutons, chèvres, porcs, volaille ? combien ? pour la consommation ou la vente ?

7. L’eau et la sécheresse

- d’où l’eau provient-elle ? combien de familles utilisent-elles ce point d’eau ?


- sèche-tïl ? d’où l’eau provient-elle alors ?
- s’il s’agit d’une citerne, d’un barrage,..., quant a-tïl été aménagé ?
- durant les périodes de sécheresse, est-il parti ? où et combien de temps ?
- quelles sont les sécheresses dont il se souvient ? le climat lui semble-tïl avoir changé ?Pourquoi ?

8. Le bois de feu et le bois d’oeuvre, les olantes

- coupe4 du bois ? où ? quelles sont les meilleures espèces pour les cldtures, les habitations ,...,?
- d’où le bois de feu provientïl ? quelles sont les espèces utilisées ? combien consomme-tïl par
semaine, mois,... ?
- s’il prépare de la farine de manioc, quelle est la quantité de bois utilisée ?
- quelles sont les principales plantes employées comme remèdes, pour teindre, tanner, . ... d’où
proviennent-elles ?

9. Le marché. l’administration

- où va-t’il au marché ? quand? comment ? quelles sont les principalkes denrées achetées ?
- les techniciens du recensement agricole sont-ils déjà venus ?
- a-t’il reçu un appui du Projeto Sertanejo, de la SUDENE,. ..?
- connait-il les projets de plantations d’anacardiers ? y-a-t’il des projets similaires dans sa région ?
qu’en pense-tïl ?
- est-t’il déjà parti du municipio ? pour combien de temps ? où ?
ANNEXE II
LISTE DES ESPECES RELEVEES AU SUD-EST DU
PIAUI

ANGIOSPERMES DICOTYLEDONES

ACANTHACEAE Ankacanfhus IrJobusLi ndau


f$4w-1~ imbrkAdVahi1 Pers.
/?'e/b~~speru/aGlart. ex Nees) Lindau
Rue&.? /axa Nees
Aue/Iia c-f,porr&ensLind. ex Glaz,
AIZOACEAE GWsraaXef~s(Ruiz et PavJ Rohr .
Mo&go wt+iciXaia L .
AMARANTHACEAE Alternan2hera cf. brask+ana(L.I Kuntze
Akernanfhera bras&na(L .) Kuntre kar. v/Vosa (Moq Xuntze
Alternanthera r7avescensH.B.K.
Amaramhus vfFjdesL b
froekhka humbo/dJianaRoem . et Schult .
ANACARDIACEAE Anacardium mkrocarpum Ducke
Askomum I”rax!njfo/ium Sc hot t
Asfronium urundeuva Fr , AI I .
ioxop1erYgm gardnerijEngl ,
Spondlas &berosaArruda
ANNONACEAE Car&opeta/um caloph,vIum Sch 1d I 5
Fphedranbhus sp.
&andra ses&Y7ora R .EFr i es
Roh~n~opskleptopelala (R,E.Fries) Safford
Xylopk sericea St . Hi1.
APOCYNACEAE AIamanda blancheK DC.
AIlamanda puberulc? DCI
Ah’amanda cf puberula DC,
Aspjdospermacuspa (H,B,K.I Blake
Aspidosperma mukh7orum DC,
Aspidosperma afX muW7orum DCI
Aspjdosperma re fia& um Mar t I
Aspid~permarriedebWluell. Arg.
Aspidsperma cf (na23571
MandevjXa lenuj?Xa (MikanIWoodson
Temnadenm s/eh’ark (Lindl .I Miers
ARISTOLOCHIACEAE Ark!o/och& SP. (n'2 186)
ASCLEPIADACEAE Ca/otroplSprocera(Aiton) R.Br ,
lX/assa hastala Dec .
Marsdenja cf mo/hksm?a Four n .
Ma/a/ea SP. (no28961
PeLaIosteIma cearense MaIme
Petaloslelmt) mar/iàna ; Four n .
Schuberik a17: muk27ora Mar t . et Zucc .
BIGNONIACEAE AdenocaQmma scabrjuscu/um Mar t . ex DC.
Anemopaegma /aeve DCI
Anemopaegma ~~MhumMart. ex DC.
Arrabidaea bahiensXchauer
Arrabidea coraIlna Uacq .) Sandw . W../
Arrabjdaea lImaeA. Gentry
ArrabjdaeaparadoxaEandw.) Sandw.
Arrabjdaea re.sfnosaA. Gentry
Arrabjdaea.çtmp/icfYohkKSchum.)A. Gentry
cf Arrabjdaea (ne53 1
cf Arrabdaea (n.2693)
Cuspidamà argenleaWawra1 Sandw .
c
324
...BIGNONIACEAE Cu5~i~fjbrc?c~~~~Bureau ex K.Schum.
L.usp~idar~uberv/sMart. ex DC,
CI)/ osfoma conwhv/oidesBureau
Clyhsfoma sp.
Jacaranda brasiliana Pers.
Jacaranda&mh?oides~Thunb.) Sandw.
Jacaranda sp. nob>,
fZ?cr@ena unguis-cafj(L.1 A. Gentry
ffansoa aqw-u/um(Bureau et K. Schum.) A. Gentry
l’lansoa hirsufa DC,
NeOoa wadrva/vis(Jacq.) A. Gentry
Memora /i?w/ucrafç7Bureau etK.Schum.
Noe]bberf/k cando/leanaBureau et K. Schum I
Pyrosfegjb wusfa(Ker.1 Miers Gentry
73bebu& fin,,e&~~osa(Mart. ex DC.) Standl.
73bebuia serrsffo/ja(Vahl INichols.
Tabebur>spongisaRizz.
' BOMBACACEAE Pseudobombax campe&e(Mart. etZucc.1 A. Robyns
Pseu&bombax /ong$Y’orum(Mart. et Zucc.) A. Robyns
Pseudobombax shnp/ic~Xô/iumA I Robyns
BORAGINACEAE Corda curassavjca(Jacq.1 Roem. et Schult.
lordlà /eucocepha/a Mor i c .
Leordlà rut”escens DC.
Cordis frjchofoma(Vell.1 Arrab. ex Steud.
Hehofropli/m sp.
H&?ofrop/m fiuf jcosum L .
He/~ofropiumparadoxum(Mart.) Gürk,
Heho fropjum polyphy//um Lehm , var. blanche f ii DC 1
Heho fropjum f /aritioidesC ham
Pafagonuulsbahjensfk Mor i c .
Tourne forf ia bicolar L .
Tourneforflà sa/zmanniiDC .
BURSERACEAE Bursera /epfoph/oeos Mar t .
Proflum hepfaphylum (Aubl.) March.
CACTACEAE Acanfhocereusa/bjcaulisBritt. et Rose
Arro]àdoarhodanfha(Gürke)
Cephalocereus goune//ej (Weber 1
Cepha/ocereus p/huhyens/> ( Gür ke1
Cereus&macaru DC.
i’lelocacfus bahiensXBritt.et RoseIWandern
@unfia IhamoenaK. Schum.
CAPPARIDACEAE Capparr/s i%e,wo.saL .
Cleome microcarpa UIe
Cleome rotundirôiia(Mart. et Zucc.) Iltis
Oeome sp/hosa Jacq.
Oafaew fap/àL .
.Physosfemon /anceolatum Mart . et Zucc.
CARICACEAE Jacarafia corumbens/>Kuntze
CELASTRACEAE fraunhorêra mulfiffora Mart .
Mayfenus cafh?garumReissek
? (birro branco)
CHENOPODIACEAE 6henopodjum ambrosjojdesl ,
CHRYSOBALANACEAE Licanla kunfhianaHook I
Llcantàfomenfosa(Benth. Fritsch
COCHLOSPERMACEAE Coch/ospermum regium(Schrank1 Pilger
L”och/ospermum vifjfo/lum(Willd.) Spreng.
COMBRETACEAE ct: Buchenawà
&ombrefum duarfeanumcambes.
Combrefum ar’r: duarfeanumcambes.
L’ombrefum hilarjanum D.Di etr .
325
..COMBRETACEAE Combfetum leprosum Mart.
Combretum me/,W’uumEichler
Combfetum afl parviflorumEichler
Combrefum pisonoidesTaub,
Termihalia actinophy//a Mar t .
Jerm,+?ahafagifolia Mar t .
lii,/oag/aucocûrprîEichler ex Baill,
COMPOSITAE Bldens pilosa L .
Centratherum punctatum Ca5s I
Ech~taalba HasskI
Eremanthus martiXDC .I Bak I
Eupatorium ba//otaefôkum H.B ,K a
MXan!b co.&fo/iaWilld. Barroso
Pectk apodocephala Gardn I
Pectis brev~eduncu~ata(Gardn .l Sch. Bip.
Spi/nthes kbadenck A .H*Moore
Stilnopappus procumbensGardn .
Stilnopappus trichosporoides Gar dn .
Trichogomà campestrkGar dn .
Trichogonia salw;sefhum Gardn .
Vernonia fiuticulosa Mar t ,
Vefnonia sp.
Zexmenia hookerianaGar dn ,
CONVOLVULACEAE CuscutapartitaChoisy
E~/~/US tï/,$esMart.
Ew~whs hkoides Mor i c .
/pomoeaasarifihaKlesr.l R. et Sch.
lpomoea batatoidesChoisy
lpomoea carneaJacq.
/pumoeamartiiMeissn.
bomoeani/(L .1 Roth.
/pomoeapu/che//aRoth.
/pamoea SP.
Jacquemontlà conlüsa Meissn .
Jacquemontia îerrug/lnea Cho i sy
cr: Jacquemonttia
Merremia aegyptica(L .) Urban
@ercuhha con w/w/us Manso
CUCURBITACEAE Cayaponia sp,
L-L L-ayaponia
Ceratosanthes sp-
FeviUea CIYtrilo6ataL.
1 uffa opefcu/slCogn I
Momortica charant&L ti
EBENACEAE Diospyr os serkea DCI
ELAEOCARPACEAE cfY Slaanea~n”24881
ERYTHROXYLACEAE Erythroxy/um betulaceum Mar t .
Er,vthroxy/um laetevkens0. E. Sc huIz
fiythroxy/um pungensO.E. Schulz
Erythroxyhfm rewlutum Mar t .
Erythroxylum wccb?ii?3/ium Mar t .
EUPHORBIACEAE Argyrothamnia deserforumMuel1. Arg.
Argyrothamnia gardneri Mue11. Ar g I
Cnidosco/usphy//acanthus(Muell. Arg.) Pax et K. Hoffm.
Cnidosco/us urens(L .) Arthur
Cni&sco/us titKv!~~sPohl
Croton adamantlnusMuel1. Arg,
Crofon a/agoenskMuell. Arg.
Croton argyrophhyoides Mue11,Ar g .
Croton befaceusBaill.
326
...EUPHORBIACEAE Crolon cmpe.shXt Hil
~2oLon ,&Y ct3mpesLr~3S t Hi I .
Croton compressusLam.
L-i-oton condupkA7Kunth.
Crolon ecliio/desBai II .
Croton ewber8nstluell. Arg.
0otongardnerkwus Baill.
i7-okwq/andu/osusL.
CrofongrewioidesBaill.
Crolon8fl /anatusL am.
Cfo/on IauriFWiusBaill.
&tan lob&us(L.) Mue\\. Arg.
CrotL?npu~eqioidesBaill.
Crotonregehknum Muell. Arg.
CrUtonr~amni~/iuss(H.B.K.) Muell. Arg.
Crotonsonderianus Muell. Arg,
&-otonclft: urucur,w Baill.
Crolunafl vkqu/tosusMuell. Arg.
Crotonsp. (no22631
&oLonsp (no24301
Crotonsp. (ri’24041
Dalechampiiascandensl..
Dalechampiasp (no30931
Euphorbia comos&e II .
&,,~orb1;7 q&ophor&Murr.)Kl. et Gürke
&phorbkqoy~zens/sBo iss.
Fuphorbia cf heterophykal.
Eup~o~bi~byssopi/ïiô/18(L.) Small.
EuphorbW th,vmhWiaBurm.
Euphorb& 8ff ~hymiYô/iaBurm.
fuphorb~~zonosperm~Muell. Arg.
J!iroph8 curcasl.
Jatropha cf maftiusii0 aill.
Jatropha rhWô/ia(PohI) Baill.
M'anrfio/ cBcru/escens (Pohl) Rog. et App. ssp. caerukscens
Menliiof c&ng8eUle
i%mfiot aff cat~ng3eUle
Myn/iot dkhot0mJ.J le
f$anihof gfaioviir?uell. Arg.
Pers CL
Ph,v/..7nthusnirurrL.
Phyh'anthusorbicu/atusL.C. Rich.
Ph,v,%Ahusaff orbiculcltc/sL.C. Rich.
PhyhWhussp.
S'pium montevidenseKlotsch ex Baill.
sapiumsp.
SU+nqia /rapezoide~eUle
Traqia w/ubiXsL.
FLACOURTIACEAE Casea~f~ejc~~e~i~nîSleum.
CasearmgrandWoraCamb.
GENTIANACEAE SchultesirlsgrachXî Mart.
Xestea//~~~nlholaesGr is.
GESNERIACEAE G/ox~~i~sarmentljnaGard. ex Hoox.
HYDROPHYLLACEAE Hydrofeaspinosa L.
KRAMERIACEAE KramerA3IomentosaSt. Hil.
LABIATEAE Hypfisleucocepha~~ Mart.
HyptismsrtiusiiBenth.
Hyp&sa/zmanrïBent h.
Hypksp.
Msrsvpiiannthes &wwd~,vsFJahl ) Kuntze
327
8,.LABIATEAE Ckhnum mkranfbum Wi 11d ,
R&I&~O~ ech/hus(Nees et Mart.) Schauer
LAURACEAE 0c&eg bracleosa (Meissn.) Mez
Lkofea fàscicu/afa(Nees) Mez
LEGUMINOSAE Bauhhà açuruans Mor i c .
CAESALPINIOIDEAE Bauhljlla cheh!an/ha S teu d I
L%U/~~I~aff che&mthaSteud a
Bauh~Ka cupu/ataBenth.
Bauhhà ffexuosa Mor i c ,
Bauhhà al^t: t7exuosa Moric.
B~~I??II~beterandraBenthI
Bauh& cfTpu/cheh!aBenth .
Bmhhà cf. ruhfiteud.
Eauhkv subc/avata Bent h .
5auhk sp. (n”699)
BauhhG SP. (n’749)
6auhhk3 sp. (no25481
Caes.a&hià bracteosa TuI .
Caesa/p!h& ferrea Mar t ti
Caesa@h?iamicroph,vka Mar t .
Caesa&nja pukherrhna (L .1 S w ,
Cenos&ma gardnerknum Tu1.
Chamaecrk/a des~auxri’(Coll.) Killip v. ckcumdata lrw. et Barn.
Chamaecrk/a desr~ux/jIColl.) Killip cIY v. peronadenjalrw. et Barn.
Chamaecr&‘a L-I?belemli’l r w . Bar n .
ChamaecrWae2enorum~lrw. et Barri.) Irw, et Barn. I+3r. e2enorum
ChamaecrktanktitansIL.) Moench ct:ssppale//ar~a(Coll.)l., et Barn.
Chamaecrk~atenu&epa/a(Benth.) Irw. et Barn.
ChamaecrHa zygophy/Io/des Taub .
Chamaecrkia ,qyoph,v//oides Taub . kwr. co/&ns Ir w , e t Bar n .
Chamaecrkta sp.
Copajfera corjacea Mar t .
Copa/&ra langdorsI777~D esf ,
D&‘ychandra epunctaia Tu1,
t(vmenaea courbar#L ,
@menaea courbarIL I Var, &/bocarpa (Hay ne 1 Lee
hjvmenaea erli?gyneBenth.
evmenaea sthyonocarpa Mar t .
Peltogyne confkW77oraBenth. -
PoeppQjaproceraPresl. vBr. confêrtaBenth,
Sennalechrospermalrw. et Barri.
Sennamacrannfhera(ColI.) h-w. et Barn.
Sennaobtus/fo/icl(L.) Irw. et Barn.
Senna occjdentahs(L.) Link
Sennaspec1abUXDC.I Irw.et Earn. v.exce/sa (Schrad.) Irw. et Barn.
SennaunNora(P.Mill.) lrw. et Barn.
SwarLvà OaemengjRaddi
Sweetia e/eganAVog.) Benth.
(fede-cachorro)
LEGIJMINOSAE Acack? C~IadhaerensBenth.
MIMOSOIDEAE Acaciabah/enskBenth.
Acacjà cf. bahjens&Benth.
Acacia cf. farneskna WiIl d ,
Acack /angdorsmjBen th ,
dcac/àptàuhjenskBenth.
Acackr~~ark9H.B.K.
A Cac/a SP.
CL Acack
.Anadenanlhera macrocarpa (Benth JBrenan
CaIIiandra depauperala Bent h b
328
JEGUMINOSAE Calfàndra atîT macf ocepha/a 0 en t h
MIMOSOIDEAE &//kno!ra sessi/& 0 ent h ,
&hXandra umbelhf &-a 0 ent h a
Desmanthus v/rssiusWi 1Id .
fnteru/obi/m tfmbuc/w Mar t ,
/nga f3gi72~àWilld.
Mimosa acutkît~u/a Benth .
UGosa bQuga0ent.h.
/Y/hosa cf fianckcana 0 ent h .
Mimosa cl: hostJisSpreng.
Miinosa sens2jv3L,
/%?Osa c-t: sericantha0enth.
Mitiosa verrucosa0enth.
CL /Yhnosa
Park~ap/atycepha/a0enth,
Pipademà af?Tbi8nchetk0 ent h .
P&‘ademà ob/&ua(Pers.) Mc 0r.
F#tadenacfY st@u/acea(0enth.) Ducke
Pitheceh’oblum dl’~ers/E3//ummBenth,
Pithece//oblum dumosum Benth .
P/thecelob/um t2//olosum af f .
cl Piihecelobkm
Plathymemà retkulata 0 ent h ,
Schrankia lepiorarpa DC.
LEGUMINOSAE Aeschynomene ct: americana1.
PAPILIONOIDEAE Aeschynomene cf marK0enth.
Amburanacearensk(Fr. AIl. A.C. Smith
An&-a kermjfuga Mar t .
Bocoa cf. mo/&Benth.
Bocoa dec@ensCo w an
Camptosema corjaceum 0 e it h .
ctY Canar&a
Centrosema at?Ypubescens 6 en t h .
cf lo//ea
&?at,vhà mo/Kç Mar t .
Cratalarja kan8L.
L?-ota/arja vite//jna K er ,
CL Da/bergrk
Dalbergk CI: variabJ&V og .
.Qerrf> sericeaH.0 .K.
cf: Oesmodri/m
Desmodkum molle DC.
ak/eaÿMart. ex Benth.
Eriosema congestum 0 ent h .
&ythr!ha ti/ut/haWilld.
Ga~act~~~i/sseuanaH-0.K .
Galactja c?YtenuiX7oraWight et Arn.
lnoigo fk-a suffrutkosa Mi 11,
Lonchocarpus obtusus0enth.
Lonchocarpus sp.
Luetze/burgràaurku/ata(Fr.)All.) Ducke
Machaerjum acutlfo/iumVog .
MachaerVm cf
Phaseolus bracteatus Nees et Mat-t.
Phaseolus IongepeduncUatus Mar t .
Phaseous sp.
Plct/potium elegansvog .
PterodonabruptusMart. ex Benth.
ZL?rn!ad$?hvlaPer s .
Zormà o;iphv/~Qers . wr, leptoph,y//a
329
. LEGUMINOSAE
, I Zornia cf: echhcarpa0enth.
PAPILIONOIDEAE (cangalheiro branco)
LOGANIACEAE Sp&&3 anthelmlà L.
S&#chnos rub&~osa DC .
LORANTHACEAE Phoradendron afî%e(Pohl ex DC.)Nett
Phoradendron sp.
PsNacanthus blca&culatus Mar t .
Strutannlhus f7e,+cauhs Mar t .
LYTHRACEAE Cuphea campe.strlsKoehne
MALPIGHIACEAE Ban&ler@& v/rgu/tosatAdr. Ju~s.1 Anderson et Gates
Barnebyahar/e,v/Anderson et Gates W.Anderson
Byrsomlm corre&/ja Adr . JU~S.
Byrsomim serlCeaDC a W, Anderson
6rrson,+na wccMXY~a Adr I JU~SI
Heterop!er& ca//hgarum Adr . JUS~I
Heferoplerrk cf. rub&hosa Adr I JU~SI
Heterop feris cf: trlcanhera Juss .
Pe&&a &ssjeuana Adr . JU~S.
cf. Pelluotoa
Schwann/Be/egans(Adr.Juss.) Adr. JU~S.
MALVACEAE Uerissantfàt/ubae(K.Sch.lBrizicky
Malachra sp.
Ma/wstrum amerjcanum (L .I Tor r ey
/%a/wsirum coromandehànum ( L ,) Gür ke
Pawnià cancellata Cava
Pawmà g/&+oviansGürke
Pawnja afr: g/az/oviànaGürke
Pawnja pf~uhyenslSUlbr.
cf PseudoabuMon
S/oa c/Yfàr/>L .
Sida cortiti//aL .
Sida ga/hierie.oskU 1br ,
SjdamjcranthaSt Hil.
Wjssadula hernandtoidf des Gr cke .
W%saduulasubpe/tata(Kuntze) Fries. Sv,
MARCGRAVIACEAE Harcgrav/à neuruph,v//a Gi Ig 1
MELASTOMACEAE C%demfàhfrta(L,l Don var. e/egans(Aubi.)Griseb.
Micomàa/a1a(Aubl.) DC.
/#con/2 a&lcansTriana
fficcwà gratkskm Bent h .
Micomà holoserjcea (L .)DCI
Mconll? SP.
MELIACEAE cfY Cedrela
Tr&hl/ja hMa L ,
MENISPERMACEAE Cjssampelos sp.
MORACEAE Bro.s!hum gaudX-hauudiiTréc ,
Cecropja 12-t:peliai.8 L .
fjcusrufaschott ex Spreng.
ficus sp,
MYRSINACEAE Q&ànthus sp.
MYRTACEAE Brjf~aaf~psj~ojdeçBerg
Campomanesja afL camq&rjs(Camb .) Legrand
Campomanesià sp.
Eugemà casearjo/desDC .
Eugenja cearensi30erg
Eugemà tiantia0erg
Fugenià afT f9anthaBerg
Eugemà cf. fX3w0erg
Eugenja ct: pacnantha0erg
Eugema piauhjensjs Berg
330
.. ..MYRTACEAE ct: fugenia
QTT-~~acutataBerg
ffymà CL acufafa0erg
lYpfciar?h tene//aBerg
cf My~c~a(n'25161
CL My~c~~n"2709
NYCTAGINACEAE Boerhaa& c&wheaMiller
P/>onia campestris Nett o
OCHNACEAE Ouratea hilarianavan Toeghem
OLACACEAE X/inen/lit amer icana L .
ONAGRACEAE Ludw@aerecta(L.) Hara
1 udw#à aK /hv?ô/ia
Ludw&à SP.
OXALIDACEAE &lya/is euphorbioides S t Hi1,
&!!a& g/aucescensNorlind
Qxalis psoraleoidesH.O .K. ssp .
&a/% sepiumst Hil.
PAPAVERACEAE Argemone mexicanal .
PASSIFLORACEAE Passiflora cincinnata Mez . ex Eckman
Passil7ora fietidal .
Passiflorakermes/haLink et Otto
Passiflora recurvB Masters
PMYTOLACCACEAE Microtea paniculata Moq .
Petiveria aliaceal .
PIPERACEAE P@er tuherculatum Jacq .
P@er SP,
PLUMBAGINACEAE P/umbago scandens L .
POLYGALACEAE Po/ygs/aa/bicans(Benn.l Grond.
Po&ga/a decum.bensA.W. Bennett
Polygsle hebec/adaDC .
Po&ga/a /ancitôhàS t Hi1.
P$vga/a mof/isH .0 .K.
Po&gala .oanicu/ata L .
Po&ga/a reman.soensMhod .
Pol.gala variabiXsH .B.K.
Securidaca pubescens DC.
POLYGONACEAE 77-,$/ar& tomentosa Wedd .
PORTULACACEAE Portulaca e/atior Mar t .
Portulaca hahtioides L .
Portuaca mucronata L i nk
Portuaca oleraceal .
Portulsra pilosa L .
RHAMNACEAE Colubrina coroY6lia Rei ss .
ZQ@hus arZ: cet Mfohà Rei ss .
,%$hus joazeiro Mar t .
RUBIACEAE Alibertia e/&'ica~ChamJ Schum.
AhBert!à myrci%YràSpruce ex Schum.
AhBertia o6tusaSchum.
AhBert!à wcc&~~desSchum.
AMert/àsp. (marmeleiro)
Borreria capitata(Ruiz et Pav.) DC.
Borrerlà sp. ( 1)
Borrerfà sp. (2 1
cX Coutarea
coutarea hexandra(Jacq.1 K. Schum.
.Oiotiasp. (n.2083 b))
Diotia tereswalt.
Diodia tereswalt. f. /atifo/iaSteyerm.
faramea nitida0en th.
Guettarda angelica Mar t . ex M'uelI .
331
. ..RUBIACEAE Guettarda vli!wnoi~esCham. et Schl.
Iao!enbergia he,wno?aKl. ex char.
02racarpus SP. (no28291
,Gano2aarmaL.?6w.l DC.
CL Çic&hgia
Spermacoce tenela H .B .K .
Staeha SP. (ne27231
Tocopena brasiZens3 Mar t .
ficoyena&mosa(Cham. et Schlecht.) K. Schum.
RUTACEAE Pi/ocarpussJ&borandlHolmes
.&nthoxy/um sde&erum Tur cz .
ZanChoxylum SP.(no27971
SAPINDACEAE A//ophy/us eoW& Rad1.kti
Lardiospermum anomalum Cam b ,
Cardiospermum cor!hdum L .
CL Cupanfb (na6861
L&gom$ g/abrata St Hi 1.
Pau/lri$ prhnata L ,
SerJnnia /elha/is St Hi1.
Seryàmà reliculata Cam b .
5erjanL9 SP. (no27321
Ser@mà sp2 (ne26921
Tal/&a escu/entaRadlk.
SAPOTACEAE Man&ara triflora Fr I A 11.
Pouler!2gardneriana(DC.l Radlk.
PouterL9ramh7ora (MartJRadlk.
Poufera reticu/ala(Engl .l Eyma ssp. reli&ata
Pouterfà sp. (no22291
SCROPHULARI
ACEAE .Angelon& Corn@era Hook .
Scoparia du/&L .
Stemotia mari!Lna L .
SIMAROUBACEAE Shnabagu~ànens~>Aubl, var. ecaudaaCronquist
Shnaruba versicolor S t Hi1,
SOLANACEAE Dalura feroxl. L .Freire
Datr/ra meteloides Dun,
Datura stramomum L ,
AficofianaglaucaR. G-ah.
Physa/is angulafa L I
Solarium americanum Mi11.
So/anum asperumVahl var. angus/iîo/iumSendt.
Solarium G-T:caawranumVell j
Solarium cyananthum Dun .
Solcnum ar”r: f7ageh’areSendt I
Solarium a/1: li7carceraLum Ruiz et Pav.
STERCULIACEAE Helicteres baruen.& Jacq .
Hehlcieres heptandra L .B . Smi t h
Ueh8eres muscosa Mar t .
MelochL? komentosal .
STERCULIACEAE Wah’herrà albicans Tur cz I
Wa/Lhe&bracteosaSt I+l. et Naud.
Watherlà fèrruginea S t Hi1I
Walherrà h&ca L .
Wa/lheria CL poh/ianaK, Schum I
k’alheria rotundil”hàSchrank
STYRACACEAE Slyrax punctatum DCI
TILIACEAE f uhea Can&cans Mar tI
TURNERACEAE Pirbuela assuruensNr b .
Ph-ique/a duarleanau r b V
Turnera blanche&naUrb .
Turnera calyplrocarpa Ur b .
332
...-iXRNERACEAE Turnerapumilesl .
Turner8 u/rniI%.? L .
Tuf nera u/miWia L. vsr. .sur/nûmensk
Turner-8 sp. (no400 1
Turnera sp. (no2 148)
ULMACEAE Tremamicnfhs(L.) Blume
URTICACEAE fkurya 8esfuansGaud.
VERBENACEAE .Amasomà whh&hauer
BoucheoagresfisSchauer
Lantana rtrm.&Schauer
Lantuna cmthgensisMold.
Lantana f&efo/fàCham.
Lanlana sp.
L@piicf. s/%oMill.
1 l$pia SP.
Sikchyt8fpheL cocck?eoSchauer
S~~c~~~~~~~e~ag~~~f~Charn.
Stachytarpheta sp.
I/r'te,,uL-~~~ol~~~sasandw.
Wex afi seho wiana Cham .
VIOLACEAE Hyh&hus SP.
sp. (n"683, 2807)
VITACEAE CissuserossRich.
CI~FUSsicvoidestiaker
L2i2îUSsp.
VOCHYSIACEAE Cahisthene f8scicu/ats, Mar t .
Cahfkfhene microphyh%‘a r m .
&3/ea parviffora Mar t .

ANGIOSPERMES MONOTYLEDONES

ALISMATACEAE A hsma sp.


AMARYLLIDACEAE H/ppeask-um SP.
ARACEAE Phh’odendron sp.
/?k?ias~t-&otesL,
SpShicarpa burche/hàn.oS pr eng ,
7kcarum cf, wedde/%anumBrong.
BROMELIACEAE Brome/ia 5p.
fnchoh~iumspec~abî/eMart. ex Schultz
Neog/aziov!à wrie@o(Arr. Cam.) Mez
Trhandsia afZ lohacea Mar t .
COMMELINACEAE AneiIem3 5-p.
Commel& cf Yma&àna Seub .
Commelin nudifloraL .
BUTOMACEAE Hydroc/e& cf ozureaSchult.
CYPERACEAE Cyperus oWkwsVahl
Cyperusme,vemànus(Kunth.) Nees
Dichromena sp. S.SI Hooper
~eoch~f/~genjcu/~~~(L.) Roem. et Schult.
Hemicarpho micranh&ahl) Bri tton
IYW-iscusme,vemanus(Kunth.) Nees
Pycreus albomtirg&‘usNees
Pycreuspu/yskechyos (Rottb.1 Beauv.
DIOSCOREACEAE Dioscoreti sdenoc,erp,eMar t . ex Gr iseb ,
ERIOCAULACEAE PaepaIaanlhussp,
GRAMINEAE Cenchrus cihàrts L .
Cenchrus echkekfsl .
Cenchrus myosuroidesKunth
.
333
...GRANINAE Cy~odon daclyo~(L.)Pers.
Q@‘faria hu/ark(L J Çedde
QtkJifaria sangu/~~/7Is(L.I stop.
Ecb~~oc~~oapo/ystacb~~~H.B.K.~Hitch.
fleush~e M&Gaertn.
Frt?gro&spi/om(L.) Beauv.
Im&f> macolaa (Aubl.1 Urb,
Pamicum maxfhwm L .
Fanicum 5ciurofis Tr .
Paspdum sp.
Paspahmphcafum Nichx.
Rbynchehfrum repens(Willd.) Hubb.
Sefarh set osa Sw .
Sfreptosfacbys asperifoh Desv,
IRIDACEAE Cype//a ,+eberfiKindl.I Herb.
NAJADACEAE N%s argufa H .BK..
SNILACACEAE Herreria sakaparha S t I Hi1.
Smi/ax ct: hsdiensk Nar t ,
VELLOZIACEAE Ve//oaà cherascens N ar t .
Ve//oziapkafa N ar t .

PTERIDOPHYTES

ADIANTACEAE Adianfum do/osumKunze


Adanfum IunulstumBurm.
Doryop f et-k SP.
NARSILEACEAE Marsiieaa deflexaA , Braun.
PITYROGRANNACEAE Pilyrogramma ca/ume/anos (LI ILink .
SALVINIACEAE SahM auricu/afaAublet
SCHIZEACEAE Anemk fWkmf35wartz
1 ygodum sp.
SELAGINELLACEAE Se/aghe//a comv/uf$(Arn.)Spring
Se/aghe//a SP.
ANNEXE. III - PLANTES NON CULTIVEES UTILISEES AU SUD- EST DU PIAUI

.SBEÊE Nhl VERNACULAIRE ALJH. THERAP. 301: C. ?ES. TEIN


l lom .Anim Horn.Anim, iRAS iOtl
4
4lZOACEAE
i%lluua Ef licilla~a
WARANTHACEAE
Alkrnanlhera brasilkna ?
.Amardhus VIS?~~ bredo
KNACARDIACEAE
Asiromum urundeuw aroeira t
Spondias fuberosa imbuzeiro t
4POCYN,ACEAE
AIamanda blanche/,+ quatro-patacas -t
As.L&sperma cuspa pereira
Asph7usperma wpS pereira
KJCLEPIADACEAE
Pe/a/osie/ma spp, calé t
3IGNONIACEAE
Jacaranda brasik7na caroba t
~a7c^r~~~a/ caroba t
f73nsoa hkwLa cipo-de-alho
Tabebuia kqpe&xxw pau-d’arco t
Tabebuia
serra/ifMà pau-d’arco branco
Tabebuk spongios~ pau-de-casca t
Arrabidaea sp. cipo-caboclo t
~lelh3 quau!!fk&is cipo-de-cesta
non ident ifië cipo-de-Cruz t
30MBACACEAE
Pseuu”bomba.~ spp. imburucu
3ORAGINACEAE
Corc7%7 leucocepha/3 moleque-duro t
Corula rufescens grao-de-galo
Cordia trkhdoma feijo, freiJorge t
Hehidrtipium lL57~iMks crista-de-galo t
Pa&?unu/û bahiensk cabo-de-machado
3ROMELIACEAE
Prome/ia sp. gravata t
Enchdirium spectabile macambira +
Neoglkzii7vtà wriegata caroa
BURSERACEAE
&-sera le&phloeos imburana-vermelha c +

Proliumheplaph,w/um amescla c A
3

CACTACEAE
Arrojd’a rhodadha rabo-de-raposa k
Cephaiocereus goune//ei xique-xique +

CereusJàmacw- u mandacaru 1 !- +

iYelucacfus bahiensk cabeça-de-frade l-


CAPPARIDACEAE
Cappariç t7exuosa feijao-de-boi t ?
Cleome splios~ muçambé k
Crataew lapia trapia ?
336

IARICACEAE.
dacaf atrh corumhenskî mamao-de-veado b
:ELASTRACEAE
Fraunhok-a muM7ora
Pkytenus catlhgafum
:HENOPODlACEAE
Chenopodium ambroçioides
pau-branco
pau-de-colher

mentruz
3=
b
+ +
+
+

I
:HRYSOBALANACEAE
1 kamà tomento5a oiti +
:OtlBRETACEAE
non identifié caicaro +
L-ombretum leprosum mofumbo +
Terminal12 fagiMia carvoeiro, maçarico + +

---b
:OMHELINACEAE
LTummelinanudil7ora capim-rasteiro
:OtlROSITAE
BidkW pi/osû agulha-de-urubu
Ed@ta Aha
Eremantbu5 martii Chico-Rodrigo
Eupatorium ba//otae f û/ium
Spi/anthes 13badenckî sete-sangrias
‘ONVOkVULACEAE
~omoeak?atatoides ?
U!ercu/ti7 convu~vu~us batata-de-purga +
:UCURBITACEAE
Plomordica chafantk Sao-Caetano +
mn identi%é batata-de-teju +
I@ZCOREACEAE
Dioscorea adenocafpa
RY;THROXYLACEAE
Fryfh~o,,vv/um wcckGZ/ium catuaba-preta
UPHORBIACEAE
Chidoscu~usph..v~~acanthus favela
Cnidoscok urens cansançao
Cnidoscohx vitifXus cansançi30
Crofon campestris velame
Cfottin gardnerianus quebra-facao +
Proton grewioides mulatinha, canelinha
C??$M sanderianus marmeleiro
JatPoph$ curcas pinhao-bravo
Jaffiopha sp. pinhao-roxo
Jakopha pohliana pinhao-bravo
Manffiot caerulscens maniçoba +
Maniiiac’dichotoma maniçoba-brava +
Phyh’antbus nkufi quebra-pedra
Sapium mon f e vidense Dau-de-leite
Tragia wlubilis urtiga
RAHERIACEAE
Kramiw~ tomentosa carrapicho
ARIAFAE
Harq~ianthes chamaedrys
Lkk-wmmicranthum alfavaca
337

T
.E6WlINOSEAE
:AESALPlNOIDEAE
5auh,M+ cheilantha miroro +
TI
laesalprhia bracieosa Pau-de-rato, catingueira +
Caesa&Za fer r ea Pau-ferro +
Caesa/prMa micruphy//a arranca-estribo +
CenosJ@ma gardnerkna canela-de-velho +
Cupaifera curiacea pau-d’oIeo
CapaiBra langdorsfFi pau-d’oieo +
D&chandra epuncfaka birro +
trymenaea courbaril jatobktrapuca +
Hymenaea courbarii/ ~&L&xwyw jatobkde-vaqueiro +
Pehgyne confêrtiflora
Poepp@ia procera caracti +
Sennz/echriosperma Sio Joao +
Seffna ubtusifahà - mata-pasto-cabeludo +
3-ennaoccidentakç fedegoso +
Serina 5pectaMis cana-fktula +
Swar kà flemmengii jacaranda +
Sweetia elegans I ?
IIMOSOIDEAE
.Acacia CL farnesiana coronha +
AL-ac12spp. juremas
Anadenanfhera macrucarpa angico +
Calhàndra depauperata carqueijo +
Desmanihus vkgalus jureminha-branca
Inga tàgifoka inga
Mimusa spp. juremas +
Mimosa cfho.sMis jurema-preta +
P&tadenfà ohhqua angico-de-bezerro +
P#adenfk s&u/acea jurema-de-besta
PWkdenk sp. jacurutu k
PiJhece//obium diversiB/ium orelha-de-macaco
Pithece//obium fi/iolosum treadina b
PIa/hymemà reticulûta candeia
Schrafkà leptocarapa malicinha-da-roça k
‘APILIONOIDEAE
.Amburana cearensis imburana-de-cheiro t
Andlrs vermh’ùga angelim ?
Cana&ia ct: fava-branca
CraQ/ia mo#is camaratuba +
Da/bergia L-L ~r~2bilis coraçao-de-negro, viol&
violete
Ilerrk sericea ingazeira
Diuclea grandit7cx-a mucuna + l-
fr,vthrina ve/uL?ha mulungu b
/ndigofera suffruticosa anil-bravo
P/a&oodium e/egans alecrim
Pterodon abrupfus cangalheiro, sicupira k
&-nia diph.,v//a quebra-panela k
IALPIGHIACEAE
5,vrsonf~a spp. muriçi +
338
-
nALYACEAE
Sida,cordiXihk malva-babenta +
Sida micranlha malva-capa-garote -+
nELIACEAE
Trkhi/ia hi-ta jit6 + -
nORACEAE
Brusimum gaudichaudii minaré + +
Cemcph CL pe&aLa imbauba, simbauba +
c Fit-us spp. gameleira + + -
nYRTACEAE
BriLoa p.sidk..ides goiaba-de-caetetu + +
1 Campomanesia sp. guabiroba + t
Eugemb cefaf en& goiabeira-brava + + -
NYCTAGINACEAE
6oerhaa& coccinea pega-pinto +
Ptkw3 campestrk maria-mole + t -
OLACACEAE
Xkkwia amef kana ameixa t -
PAPAMERACEAE
Argemone mexicana cardo-santo -
PASSIFLORACEAE
Passh72v-ack7Mata maracuja +
Passiflora fielida maracuja + -
PHYTOLACCACEAE
Pet iwia alhacea -
PLUMBAGINACEAE
Mumbago scandens louco -
PORTULACACEAE
Pur f uiaca o/eracea beldroega + -
RHAMNACEAE
.32@hus/ joazeiro -
RUEiIACEAE
AhBerljJ sp. marmeleiro
Eorrerk7 çp. cabeça-de-velho
CouLarea hexandra quina-quina-branca
Randia armaLa limao-bravo ?
Sickhytisp. pereira-vermelha +
Spermacoce tenela
Tocq~ena fôrmosa genipapo + +
RUTACEAE
Pi/ocarpus jaborandi jaborandi +
Zanthoxylum sp. . para-tudo t
Zanthaxylum s/e//Qet-um laranjinha t + -
SAPIND’ACEAE
Alophyh’us eduks
Lardiospermum corindum chumbinho t
Lfagonia glabrata tingui ? ?
Ta/kvk esculenla pitombeira t
SAPOTACEAE
Pauteria gardneriana maçkeira ?
PuuLeM sp. goiaba-lei teira + / / /
SELAGINELLACEAE
Se/igMfYa con voluta jerico t
t I / I
339

SIMAROUBACEAE
Simaba guknençk ?
5imar .uba wrskdof mata-cachorro ? ? + +
SMILACACEAE
Smikw brasiXensk japecanga +
SOLANACEAE
, Datur3 sttvmonium zabumba +
Physahk angulata melancia-da-Praia I?I +
1 Sdanum cyananthum jurubeba + +
‘STERCULIACEAE
( h’dkteres baruensk mutamba +
Helcteres heptandra gachumbo, varra-branca + +
Mdtheria fefruginea mutamba-de-imbira +
Mdtheria kdica malvinha-laran ja ?
,TILIACEAE
1 uhea candcans acoi ta-cava10 +
TURNERACEAE
Pifriiutda a5suf uensk malva-de-vassoura +
ULMACEAE
Tfema micfz?ntha mutamba ?
URTICACEAE
flturw aestuans urtiga ?
_I,
VELLOZIACEAE
c*+hzf~ spp. perna-d’ema +
,I
,VERBENACEAE
L @ph spp. alecrim +
VOCHYSIACEAE
Liaiea par vHora ? ?
nombre de plantes
utilisées au sud-est du Piaui t 104 46 11 7 4 5 4
nombre de plantes relevées ? 16 11 3 1 0 0 2
nombre total de plantes +/? 120 57 14 8 4 5 .6

t : usage indiqué ou observé


au sud-est du Piaui (Emperaire, 1983)
? usage relevé dans l’ouvrage
:
de Pio Correa

ALIM. : ALIMENTAIRES(Hommes, Animaux)


THER. : THERAPEUTIQUES (Hommes, Animaux)
C. GRAS : CORPSGRAS
RES. GON. : RESINESGOMMES
TEIN. : TEINTURES
TAN. : TANNINS
:ESPECE NOtl NOtl LIEU DE rm DE ~FREQUENCE~
UTILISATION /
JERNACULAIRI VERNACULAIRE CULTURE
(BRESILIEN) (iRANCAlS
/ *MAR*NTHAcEAE
1ïMwa agefdea Y. cr#JM?~ bredo-de-Palma celosie jardin
’ ANACARDI ACEAE
.b?car tium occiden fale cajueiro cajou jardin, champ
/%vgifera Mica mangueira manguier champ
ANNONACEAE
.4nnL?naS~U~mUS~ ateira corossol jardin
pomme-cannelle
AQOCYNACEAE
!~4im r osea
ASCLEQIADACEAE
I’r,Lpfusfegl~ grandiflura vinagreira jardin
BIXACEAE
Bka urelh?a uructi roucou jardin
CACTACEAE
Gj3uflfh sp. palma opuntia inerme champ, jardin
Peres.&3 bahien.93 quiabeira champ, jardin
CARICACEAE
&arka papapa mamoeiro papayer jardin
COMQOSITAE
L duca saiiw alface laitue jardin “canteiro’
CONVOLVULACEAE
bumoea bataias batata-doce patate-douce jardin
CRUCIFERAE
&-Z?~~kF? SP. /ùîl .%?d~k ?J mostarda moutarde jardin
CUCURBITACEAE
cifrullLfs w~qmk melancia pastèque champ, jardin
Cucumk anguria maxixe encombre sauvage champ, jardin
Cucurbifa marina abobora potiron champ, jardin
Cucurbi& pepo jerimum ci trouille champ, jardin
.lagenaria wliiaris cabaça gourde champ, jardin
L u/Ta opercuiata bucha Iéponge végétale) jardin
3”ecbium edtde chuchu jardin
EUPHORBIACEAE
Euphorbk tlruca/i cachorro-pelado champ
M~nAt7l esculenta mandioca manioc champ _ alim. /tubercules
ManiM caerulescens maniçoba caoutchouc jardin, champ
E~~US commun& mamona ricin champ
GRAl’llNAE
Gym9 sa.&27 arr02 riz champ
Saccharum utTicjharum cana-de-ackar canne-à-sucre jardin, champ
Zea rn~~~.ç milho mals champ
LABIATAE
flenlh~ s.. hortela menthe jardin (en pots)
Ucri-numsp. alfavaca basilic C?I jardin (en pots)
LEGUMINOSEAE
CAESALQINOIDEAE
Par~f~s~~ja’aL~u~eafa tangerim (?)
POlkkv7a pulcberrftia maravilha
TamarA7i.6 k$ca tamarindo
342
MIMOSOIDEAE
Frosop,is~~/iflora algarrobeira algarrobe jardin fréquent ornementale
PAPILIONOIDEAE
Phasedus w/gark feijS0 haricot champ vivr .com. constant alim./ gralnes
ViClà&a fava fève champ vivr .com. peu fréquent alim./ graines
b4i.w unuuku/ata feij30 niébé champ vivr .com. constant alim./ qraines
LILIACEAE
Ah’ium cepa cebola oignon ardin “canteiro’ vivr.com. fréquent alim.1 bulbes
Ahkfm L-L flstuhsum cebolinha ciboule ardin “canteiro’ vivr.com. fréquent alim.1 feuilles
A /hum sathum alho ail ardin “canteiro vivr.com, fréquent alim./ bulbes
MALVACEAE
G~ss,ypium,b algodoeiro coton champ Comm. fréquent fibres/ fruit
&ssypium herbaceum algodoeiro coton champ Comm. fréquent fibres/ fruit
h!!X5ws escuentus quiabo gombo jardin vivr. com. rare alim,/fruit
Mahastrum SP. malva jardin (en pots) fréquent médit./ feuilles
MELIACEAE
Mehà azedarach liro jardin peu fréquent ornementale
MUSACEAE
hka parauhaca bananeira bananier jardin vivr .com. peu fréquent alim./fruit
MYRTACEAE
Psidium guayàrw qoiabeira qoyave jardin vivr .com. fréquent alim./fruit
NYCTAGINACEAE
Bougah wX9a spectaM+s juazeiro-francês bougainvillé jardin
três marias
PALMAE
Cocos nucifera coqueiro cocotier champ
Copermch prunh%ra carnaubeira palmier à cire champ
PASSIFLORACEAE
Passiflora CL eduhiî maracuja fruit-de-la-passion jardin
PfDALIACEAE
Sesamum tiidicum qergelim sésame champ, champ
RUBIACEAE
CMIea arahba café café jardin
RUTACEAE
Citwsaurantium laranjeira oranger champ, jardin
Ch?us medica var. hnon limoeiro (galego) citronnier (vert) jardin
Ruta grawo/eos arruda rue jardin
SOLANACEAE
1 Capskum afhwum pimenta0 piment doux jardin
1 Capskum frutescens aimenta-malaguetz piment rouge jardin condim./ fruits
i’ Ahvtiana tabacum fumo tabac jardin éd.$ fumer/feuille
j Solarium gifo gil0 morelle jardin
SoL3num &copersicum tomate tomate jardin
STERCULIACEAE
j Stercuhà chicha chicha chicha jardin
UMBELLIFERAE
Cwiandrum sathwm coendro coriandre ardin “canteiro’
ZINGIBERACEAE
Curcuma longa açafroa curcuma ardin “canteiro’
.&@er oflkfha/e gengibre gingembre ardin “canteiro’
INDEX DES NOMS SCIENTIFIQUES

A Acacia bahiensis 51,54,90,93,1t1,213,327


Acacia cf. adhaerens 189. 191, 193. 194. 196, 200, 202, 203> 204, 213, 327
Acacia cf. bahiensis 327
Acacia cf. farnesiana 174, 211, 212, 327, 337
Acacia iangdorsffii 58, 213,327
Acacia piauhiensis 50, 51, 53, 54, 55, 58, 104, 108, 187, 189, 191, 193. 194, 196,
198, 199, 200, 202, 204, 213, 327
Acacia riparia 327
Acacia sp. 327, 337
Acanthocereus albicaulis 51, 58, 108, 193, 194. 203, 204, 213, 324
Adenocalymma scabriusculum 58,60,323
Adiantum dolosum 83, 211, 333
Adiantum lunulatum 211,333
Aeschynomene americana 2 11, 328
Aeschynomene cf. martii 2 13,328
Alibertia elliptica 58,213,330
Alibertia myrciifolia 72,82,330
Alibertia obtusa 58, 94,187, 188,189, 191, 194, 196, 197,198,199, 204,213, 330
Alibertia sp. 227,330,338
Alibertia vaccinioides 330
Ah-ma sp. 159, 332
Allamanda blanchetii 150, 213, 323, 335
Allamanda cf. puberula 323
Allamanda puberula 200, 213,323
Allium cepa 342
Allium cf. fistulosum 342
Allium sativum 342
Allophylus edulis 71, 77, 82, 83 ,84, 211, 227, 331
Alternanthera brasiliana var. villosa 323,335
Alternanthera cf. brasiliana 60, 100, 211, 323, 335
Alternanthera flavescens 323
Amaranthus virides 60,211,227, 228, 323, 335
Amasonia velutina 82,332
Amburana cearensis 37, 135, 136, 139, t74,213,328, 337
Anacardium microcarpum 323
Anacardium occidentale 299, 290, 341
Anacardium spp, 281
Anadenanthera macrocarpa 62, 86. 87, 88, 90, 91, 93, 98. 99, 101, 109, 111, 112,
120, 121, 122, 124, 125, 127, 129, 132, 133, 134, 135 , i39, 144, 147, 154,
156, 160, 162, 163, 174,187, 188, 189, 190, 191, 193, 194, 195, 196, 198, 199.
200, 202, 203, 204, 2 13, 2 15, 244, 253, 257, 280, 298, 299, 3 16, 327, 337
Andira vermifuga 71, 82, 213, 328, 337
Aneilema sp. 159, 332
Anemia filiformis 127, 147, 333
Anemopaegma laeve 323
Anemopaegma velutinum 323
Angelonia cornigera 213,331
Anisacanthus trilobus 58, 187, 191, 193, 194, 196. 198, 199.200,202,204.213 ,323
Annona squamosa 341
Annonaceae no674 202,203
Annonaceae n”2422 54, 72, 82
Arachis hypogea 229
Argemone mexicana 159, 211, 330, 338
Argyrothamnia desertorum 325
Argyrothamnia gardneri 100, 127, 325
344

Aristoiochia sp. 58, 111,323


Arrabidaea bahiensis 98,99, 101, 132, 134, 144, 147,323
Arrabidaea corallina 323
Arrabidaea limae 107,323
Arrabidaea paradoxa 100, 323
Arrabidaearesinosa 58, 200,214,323
Arrabidaea simplicifolius 323
Arrabideae sp. 335
Arrojadoa rhodantha 94, 127, 156,213,227,324, 335
Aspidosperma aff. multiflorum 323
Aspidosperma cuspa 150, 323, 335
Aspidosperma multiflorum 71,82, 101, 104, 108, 193, 194,200,213,323
Aspidosperma pilifolium 174
Aspidosperma pyrifolium174
Aspidosperma refractum 127, 139, 187, 188, 193, 197, 203, 213, 323
Aspidosperma riedelli 54,58, 104, 108,212,323
Aspidospermasp. 58,60, 104, 108, 153, 194, 196, 198,200,244, 335
Astronium sp. 174, 244,
Astronium fraxinifolium 72, 82, 213, 323
Astronium urundeuva 98, 99, 101, 124, 127, 128, 132. 134, 135. 136. 139, 140, 143,
144, 145, 147, 156, 162, 163, 174, 187,188, 191, 193,195, 196, 197, 202, 207,
213,298,299,316, 323,335

B Bactris sp. 228


Banisteriopsis virguitosa 213. 329
Barnebyaharleyi 156, 213,329
Bauhinia aff. flexuosa 327
Bauhinia açuruana 54, 58, 59, 104, 108. 187, 194, 196, 199, 200, 213, 327
Bauhinia aff. cheilantha 327
Bauhinia cf. rufa 134,213,327
Bauhinia cf.pulchella 213,327
Bauhinia cheilantha 153,213,327,337
Bauhinia cupulata 60, 64,67.77,82,83,94,101,189,198, 199,202,203.204,213, 327
Bauhinia flexuosa 94, 108, 127, 134, 189,201, 213,327
Bauhinia heterandra 71,72,73, 82,83,98,101,189,191,192 ,194 ,199 200. 202,203,
213,327
Bauhinia sp. 64, 77 83, 111, 44,147,327
Bauhinia subclavata 111,213,327
Bidens pilosa 211, 325, 336
Bignoniaceae n'2161 54, 58, 92, 193, 194, 199, 202, 204
Bixa orellana 341
Bocoa cf. mollis 50, 58, 60, 107, Ill, 187, 189, 191, 193, 196, 198, 199, 200,
202,203, 204, 213, 328
Bocoa decipiens 328
Boerhaavia coccinea 100,211,330,338
Borreria capitata 338
Borreria SP. (1) 330, 338
Bouchea agrestis 332
Bougainvillea spectabilis 342
Bowdichia virgiloides 17
Bras&a sp. 341
Britoa aff. psidioides 213.227,329,338
Bromelia sp. 48. 58, 107,193, 194, 203, 227, 332, 335
Brosimum gaudichaudii 213,329,338
Buchenavia 324
Bumelia sartorum 174
Bursera leptophloeos 37, 98, 101, 104, 105, 108, 116, 117, 120, 124, 127,135, 136,
137, 139, 150, 169, 174, 187,188, 193, 197, 202, 203, 227, 213, 324, 335
345

But-sera spp. 215


Byrsonima correifolia 83, 94 > 107,194, 197, 198,204,213, 227, 329, 337
Byrsonima sericea 17, 2?5, 227,329,337
Byrsonima vacciniifolia 213, 227, 329, 337

C Caesalpinia bracteosa 84,86, 87, 88, 90, 91,93,98,99, 101, 1 t 1, 112, 120, 12i,122,
124, 125, 127, 132, 139, 153, 156, 162, 163, 187, 188, 189, 190, 191, 193,
194, 195, 196, 197, 198, 199, 200, 202, 203, 204, 213, 270, 298, 327, 337
Caesalpinia echinata 18
Caesalpinia ferrea 174,213,317,327,337
Caesalpinia microphylla 117, 118, 120, 124, 127, 135, 136, 137, 139, 140, 162, 187,
188, 197,203,213,327,337
Caesalpinia pulcherrima 21 1, 327
Caesalpinia pyramidalis 174
Caesalpinia sp, 50
Cajanus indica 318
Calliandra aff. macrocephala 213,328
Cailiandra depauperata 120, 127, 147, 187, 188, 199,213.327,337
Calliandra sessilis 50, 58, 59, 188,189, 191, 193, 196, 199, 200, 328
Calliandra umbellifera 213,328
Callisthene fasciculata 332
Callisthene microphylla 54, 58, 94, 108, 189, 190, 193, 197, 198, 199, 204, 213, 332
Calotropis procera 211.323
Campomanesia aff.campestris 329
Campomanesia sp. 50, 53, 54, 55, 58, 60, 108, 162, 187. 189. 191. 193. 194. 196,
198, 199,200,202,203,204,227,329,338
Camptosema coriaceum 213, 328
Canavalia cf. 228,328, 337
Capparis flexuosa 82, 93, 134, 156,212, 324, 335
Capsicum annuum 229,342
Capsicum chinense 229
Capsicum frutescens 229,342
Cardiopetalum calophyllum 77, 83, 213, 323
Cardiospermum anomalum 58,60, 82, 192,193, 199, 202,203,204, 21 1, 33 1
Cardiospermum corindum 134, 147, 211, 331
Carica papaya 341
Caryocar brasiliensis 214
Casearia eichleriana 58, 108,213,326
Casearia grandiflora 66,68,71,72.73,74,77,78,79,82,83,84,189,190,191,201,203,326
Cassia sp. 60
Cayaponia sp. 325
Cecropia cf. peltata 66, 82, 83, 212, 329, 338
Cedrela cf. 82,244,329
Celosia argentea var. cristata 341
Cenchrus ciliaris 288,332
Cenchrus echinatus 212, 332
Cenchrus myosuroides 212,332
Cenostigma gardnerianum49, 50, 51, 53, 54 ,55, 58, 59, 103,104, 105, 108, 162, 187,
189, 191, 193. 194, 196, 198, 199,200,202,203,204,213,280,327,337
Centratherum punctatum 212, 325
Centrosema aff. pubescens Benth. 212,328
Cephalocereus gounellei 87, 93, 136, 147, 213, 316, 324, 335
Cephalocerus piauhyensis90. 93. 124. 127. 213, 227,316. 324
Ceratosanthes SP. 325
Cereusjamacaru 18,64, 72, 82, 87, 90, 93, 98, 101, 111, 136, 144, 147, 156,
159, 174, 197, 198,200,202,212,227,324,335
Cereus sp. 174,316
Chamaecrista desvauxii cf.var. peronadenia 327
346

Chamaecrista desvauxii var.circumdata 327


Chamaecrista SP. 327
Chamaecrista cf.belemii 94,213, 327
Chamaecrista eitenorumvar.eitenorum 50, 54, 55, 58, 60, 104, 108, 187, 189, 191,
193, 196, 198, 199,200,202,204,213,327
Chamaecrista nictitans cf. ssp patellaria 212, 327
Chamaecrista tenuisepala 213, 327
Chamaecrista zygophylloides 60,212,327
Chamaecrista zygophylloides var. colligans 327
Chenopodium ambrosioides 159, 211, 227, 324, 336
Cinchona sp. 244
Cissampelos SP, 127,329
Cissus erosa 212,332
Cissus sicyoides 156,212,332
Cissus sp. 332
Citruilus vulgaris 341
Citrus aurantium 342
Citrus medica var. limon 342
Cleome microcarpa 213,324
Cleome rotundifolia 213,324
Cleome spinosa 159,212,324,335
Clidemia hirta var.elegans 82, 83, 212, 329
Clytostoma convolvuloides111,.324
Clytostoma sp. 324
Cnidoscolus phyllacanthus121, 124, 125, 127, 135, 136. 137, 139, 143, 144. 147, 153,
156, 162, 163, 187, 188, 193, 197, 199,213,227,228,318,325,336
Cnidoscolus urens 104, 108, 120,134, 135, 147, 153, 156, 193, 204, 212, 325, 336
Cnidoscolus vitifolius 213,325,336
Cochlospermum regium 150, 212, 214, 324
Cochlospermum vitifolium 212, 214, 324
Cocos nucifera 342
Coffea arabica 342
Collea SP. 82, 328
Colubrina cordifolia 58,60, 108, 187, 193, 196,202,204,213,330
Colubrina spp. 215
Combretumaff.duarteanum 324
Combretum aff. parviflorum 213,325
Combretum duarteanum 150, 213, 324
Combretum hilarianum 60,324
Combretum leprosum 72,82, 83, 91, 101, 174, 189, 190, 191, 197, 198, 199, 202,
203,204,209,325,336
Combretummellifluum 82, 325
Combretum pisonoides 325
Combretum spp. 84
Commelina cf.martiana 332
Commelina nudiflora 92, 100, 134, 153, 187, 188, 197,211,332,336
Copaifera coriacea 94,213,327,337
Copaifera langdorsffii 54, 58, 64, 71, 72, 73, 82, 94, 104, 108, 187, 188, 189, 194,
199,202,204,213,327,337
Copaifera sp. 244
Copernicia prunifera 21,36,215,244,342
Cordia curassavica 101, 111, 189, 190, 194, 199,324
Cordia leucocephala 108, 127, 153,213,324, 335
Cordia rufescens 54, 58, 60, 82, 84, 108, 156, 187, 194, 196, 227, 324, 335
Cordia sp. 174,215
Cordia trichotoma 18, 90, 93, 212, 335
Coriandrum sativum 342
Coutarea hexandra 58, 191, 193, 194, 196, 198, 199,200,203,204,212,330, 338
347

Crataeva tapia 159, 212.227,324,335


Cratylia mollis 58, 59, 108, 187, 189, 191, 193, 196, 198, 199, 200, 202, 204.
213,318,328,337
Crotalaria incana 211, 328
Crotalaria vitellina 328
Croton adamantinus 58, 60,194, 203, 213, 325
Croton aff,campestris 325
Croton aff.lanatus 325
Croton aff.urucurana 326
Croton aff.virgultosus 213. 326
Croton alagoensis 213,325
Croton argyrophylloides 213, 325
Croton betaceus 213,325
Croton campestris 174, 194, 196, 197, 198,213,215,326,336
Croton compressus 213,326
Croton conduplicata 213,326
Croton echioides 213, 326
Croton exuberans 111, 213, 326
Croton gardnerianus 111, 122, 127, 134, 135, 144, 145, 147, 213,298, 326,336
Croton glandulosus 212,326
Croton grewioides 58, 94, 187, 189, 191, 193, 194, 196, 198, 199, 200, 202, 203,
204,213,326,336
Croton laurifolius 213,326
Crotonlobatus 111, 212,326
Croton pulegioides 58, 117, 120, 187, 188, 199,214,326
Croton regelianum 60, 111, 134, 139,214,326
Croton rhamnlfolius 214,326
Croton sonderianus 82, 84,86,90, 91, 93, 96, 98,99, 101, lli, 112, 117, 121,
124, 125, 127, 134, 135, 139, 142, 143, 144, 145, 147, 150, 153, 154, 156,
162, 174, 187, 188, 191, 193, 195, 196, 197, 198, 199, 202, 203, 204. 214,
294,298,326,336
Croton spp. 215,326
Cryptostegia grandlflora 341
Cucumis anguria 341
Cucurbita maxima 229, 341
Cucurbita pepo 229,230.341
Cupania cf. 331
Cuphea campestris 159,214,329
Curatella americana 214
Curcumalonga 342
Cuscuta partita 159,211,325
Cuspidaria argentea 323
Cuspidaria bracteata 324
Cuspidaria puberula 324
Cybianthus SP. 65, 72, 77, 82, 329
Cynodon,dactylon 135, 211, 333
Cypella heberti 148, 150,333
Cyperus diffusus 159,212,332
Cyperus meyenianus 332

D Dalbergia cf.variabilis 54, 58, 60, 83, 104, 108, 150, 187, 188, 189,.191, 193, 196,
199,200,204,328,337
Dalbergia spp. 215,244,316,328
Dalechampia scandens 92, 107, 111, 134, 193, 194212,326
Dalechampia SP. 92, 100, 186, 187, 191, 197,326
Datura ferox 160,211,331
Datura meteloides 160,211.331
Datura stramonium 160,211,331,339
348

Derris sericea 212,328,337


Desmanthus virgatus 212, 328,337
Desmodium molle 328
Dichromena sp. 332
Digitaria insularis 212,333
Digitaria sanguinalis 212,333
Dioclea grandiflora 39, 72, 82, 214, 227, 228, 328, 337
Diodia sp. 60, 135, 330
Diodia teres 159,212,330
Diodia teres var, latifolia330
Dioscorea adenocarpa 212,227,332,336
Dioscorea trifida 230
Diospyros sericea 213,325
Diptychandraepunctata 54, 55, 58, 83, 98, 101, 104, 108, 189, 192, 193, 196, 198,
199,200,202,203,204,214,215, 298, 327, 337
Ditassa hastata 323
Doryopteris SP. 333

E Echinochloa polystachya 212, 333


Eclipta aiba 159, 211, 325, 336
Eleocharis geniculata 159,212,332
Elephantopus SP. 159
Eleusine indica 211,333
Elytraria imbricata 159, 212, 323
Encholirium spectabile 49,94, 150, 153, 191,200,214,227,332,335
Enterolobium timbouva 71, 72, 73, 82, 213, 328
Ephedranthus sp. 64, 71, 72, 73, 77, 78, 82, 83, 189, 190, 198. 199, 202, 203,

Eragrostis204,
pilosa
213,323 159,211,333 -
Eremanthus martii 94,214,325,336
Eriosema congestum 213,328
Erythrina velutina 159,328,337
Erythrina spp. 215
Erythroxylum betulaceum 54, 58,60, 120, 187, 189, 191, 193, 194, 196, 198, 199, 200,
203,204,214,325
Erythroxylum laetevirens.58, 59, 108, t20, 153, 187, 189, 190, 191, 193, 196, 198, 199,
200, 204, 325
Erythroxylum pungens 54, 58, 108, 127, 132, 134, 136, 137, 139, 143, 144, 147, 148,
153, 162, 163, 187, 188, 197, 202, 203. 204,. 325
Erythroxylum revolutum 148, 150 , 162, 163, 213, 325
Erythroxylum vacciniifolium 58, 64, 71, 72, 73 > 77, 82, 83,-187, 189, 191, 192. 193.
194, 195, 196, 197, 198, 199,202,203,214,325,336
Eugenia aff. diantha 29
Eugenia casearioides 71, 77, 82, 83, 200, 214, 329
Eugenia cearensis 54,58, 104, 108, 111, 134, 196,200,203,214,227,329,338
Eugenia cf. flava 329
Eugenia cf. pacnantha 65, 71, 72, 73, 77, 78, 79, 82, 83 ,84, 214, 329
Eugenia diantha 82,214,329
Eugenia piauhiensis 71, 72, 73, 82, 214, 329
Eupatorium ballotaefolium 11 1, 212, 325, 336
Euphorbia aff. thymifolia 326
Euphorbia comosa 100, 326
Euphorbia cyatophora 212,326
Euphorbia goyazensis 213,326
Euphorbia heterophylla cf.212.326
Euphorbia hyssopiifotia 82, 212, 326
Euphorbia thymifolia 82, 139,211,326
Euphorbia tirucalli 267,316,341
349

Euphorbia zonosperma 326


Evolvulus filipes 211,325
Evolvulus linoides 94, 325

F Faidherbia albida 317


Faramea nitida 82,213,330
Fevillea cf. trilobata 325
Ficus rufa 65, 72, 77, 82, 83, 329
Ficus sp. 77,83, 154, 155, 156, 159, 162, 329.338
Fleurya aestuans 159, 211,332
Fraunhofera multiflora 54,58, 194, 200,214, 324, 336
Froelichia humboldtiana 323

6 Galactia tenuiflora 82, 100, 153, 186, 187, 197, 199,211,328


Galactia jussieuana 60, 194. 197, 198,204,212,328
Glinus radiatus 212,323
Gloxinia sarmentiana 83,214,326
Gossypium barbadense 230,231,242,273,342
Gossypium caicoense 231
Gossypium herbaceum L. 273, 342
Gossypium hirsutum 230,231
Gossypium mustelinum 231
Guettarda angelica 150, 153,213,330
Guettarda sp. 77,83
Guettarda viburnoides 84,212,331

H Hancornia spp, 23,245


Helicteres baruensis 58, 59, 93, 98, 101, 121, 127, 331, 339
Helicteres heptandra 331,339
Helicteres muscosa 72, 82, 200, 214, 331
Heliotropium fruticosum 135, 139,324
Heliotropium paradoxum 324
Heliotropium polyphyllumvar. blanchetii 324
Heliotropium tiaridioides 127, 187, 197, 198, 324, 335
Hemicarpha micrantha 332
Herissantia tiubae 111, 134, 160,329
Herreria salsaparilha 139, 333
Heteropteris catingarum 214,329
Heteropteris cf. rubiginosa 214,329
Heteropteris cf. tricanthera 214,329
Heteropteris sp. 58, 93,98,101,186,187,189,190,191,192,197,199,200,202, 203
Hibiscus esculentus 342
Hippeastrum sp. 153, 332
Hybanthus sp. 100,332
Hydrocleis cf. azurea 159,332
Hydrolea spinosa 211,326
Hymenaea courbaril 71, 104,212,227,244.327,337
Hymenaea courbarilvar. stilbocarpa 54, 58, 82, 108, 213, 227, 244, 327, 337
Hymenaea eriogyne 54,58,200,227,327
Hymenaea SP. 227
Hymenaea stigonocarpa 213, 227, 327
Hyptis leucocephala 150, 153,214,326
Hyptis martiusii 214,326
Hyptis salzmanii 159, 213, 326
Hyptis SP. 326

I Indigofera suffruticosa 111, 153,212,328.337


Inga fagifolia 77, 83,328, 337
350

Ipomoea asarifolia 211, 325


Ipomoea batatas 230, 325, 341
Ipomoea batatoides 325. 336
Ipomoea carnea 325
Ipomoea martii 60, 100, 111, 120, 124, 127, 150, 153, 189, 193, 194, 214, 325
Ipomoea nil 211, 325
Ipomoea pulchella 211, 325
Ipomoea sp, 325

J Jacaranda brasiliana 2 12, 324, 335


Jacaranda jasminoides 58, 324, 335
Jacaranda sp. nov. 72, 82, 214, 324
Jacaratia corumbensis 39, 127, 227, 228, 324, 336
Jacquemontia confusa 325
Jacquemontia ferruginea 325
Jatropha cf. martiusii 101, 120, 153, 214, 326
Jatropha curcas 147, 153, 174, 187, 188, 191, 192, 193, 194, 197, 202, 203,
211, 326, 336
Jatropha pohliana 174, 214, 326, 336
Jatropha ribifolia 214, 326
Jatropha sp. 124, 127, 159, 336

K Krameria tomentosa 94, 214, 336

L Lactuca sativa 341


Ladenbergia hexandra 77, 83, 2 14
Lagenaria sericea 230, 341
Lantana armata 60, 147, 156, 332
Lantana caatingensis 214, 332
Lantana SP. 332
Lantana tilaefolia 213, 332
Lasiacis maculata 111, 212, 333
Leucaena leucocephala 317
Licania kunthiana 77, 83, 213, 324
Licania tomentosa 39, 214, 324, 336
Lippia cf. alba 212, 332
Lippia sp. 82, 101, 134, 174, 332, 339
Lonchocarpus obtusus 111, 174, 214, 328
Lonchocarpus sp, 77, 83, 328
Loxopterygium gardnerii 5 1, 54, 58, 169, 2 14, 323
Ludwigia SP. 159, 330
Ludwigia linifolia 159, 211,330
Ludwigia erecta 212,330
Luetzelburgia auriculata 2 14, 328
Luffa operculata 212, 325, 341
Luhea candicans 50, 54, 58, 2 13, 2 14, 33 1, 339
Lygodium SP. 83, 333

M Macfadyena unguis-cati 62, 11 1, 324


Machaerium acutifolium 328
Machaerium cf. 328
Magonia glabrata 71, 82, 213, 331
Malachra SP, 329
Malpighiaceae n’2425 64
Malpighiaceae n’28 15 60, 194, 198
Malvastrum americanum 160, 21 1, 329
Malvastrum coromandelianum 162, 211, 329
Malvastrum sp, 342
351

Mandevilla tenuifolia 94.213


Ilangifera indica 341
Wanihot aff. catingae 214,326
Wanihot caeruiescens ssp. caerulescens 54, 58, 98, 101, 104, 105, 106, 018, 111, 112,
120, 127. 147, 186, 187, 188, 189, 191, 192, 193, 194. 196, 197, 198, 199,
200,202,203,204,214,245,326,336,341
Manihot catingae 214,326
Wanihot dichotoma 60, 101, 111, 147,214,245,326, 336
Manihot esculenta 230,341
Manihot glaziovii Ill, 214, 245, 326
Nanihot heptaphylla 245,326
Planihot spp. 21,23, 174,227,244
Manilkara triflora 54, 58, 60, 214, 331
Mansoa asperulum 58,60, 111, 187, 191, 193, 194, 196, 198, 202,203,324
Wansoa hirsuta 200, 324, 335
Marcgravia neurophyila 83, 329
Mariscus meyenianus 159,332
Marsdenia cf. mollissima 323
Marsilea deflexa 159.333
Marsypianthes chamaedrys 159,212,326,336
Watalea sp. 323
Mauritia spp. 36,228
Waytenus catingarum 54358, 194,214,324,336
Maytenus rigida 174
Melia azedarach 342
Melloa quadrivalvis 98, 101, 212,324,335
Melocactus bahiensis 49,94,214,227,324,335
Melochia tomentosa 160,211,331
Memora involucrata 60, 196,203,204,324
Mentha sp. 341
Merremia aegyptica 211,325
Miconia alata 83,329
Wiconia albicans 82.83,212,329
Miconia gratissima 329
Miconia holosericea 82, 83, 212, 329
Miconia sp. 329
Microtea paniculata 60, 159, 330
Mikania cordifolia 212, 325
Mimosa acutistipula 58, 59, 88, 93, 98, 101, 132, 1332, 134, 135, 189, 191,214, 328
Mimosa bijuga 328
Mimosa cf.franciscana 159, 214, 328
Mimosa cf. hostilis 60, 135, 140 148, 150 ,153, 154, 169, 174,214, 328, 337
Mimosa cf.sericantha 60,214,328
Mimosa sensitiva 328
Mimosa spp. 99, 174,294,328.337
Mimosa verrucosa 54, 58, 60, 94, 101, 104, 108, 189, 203, 204, 214, 328
Mitracarpus sp. 153,331
Mollugo verticillata 211, 227, 323, 335
Momordica charantia 211, 325,336
Moraceae n" 2589 77,83
Musa paradisiaca 342
Myrcia acutata 71,72, 73, 77, 78, 82, 83, 189, 190, 191, 201, 203, 214, 330
Wyrciaria tenella 330
Myrtaceae n' 2564 77,83

N Naias arguta 159,333


Neoglaziovia variegata 82,92,93, 100, 107, 120, 121, 122, 127, 139, 156, 189, 192,
193, 199,202,203,204,214,332,335
352

Neojobertia candolleana 58, 60, 190, 214, 324


Nicotiana glauca 160,211,331
Nicotiana tabacum 342

0 Ocimum micranthum 100, 156,327,336


Ocimum sp. 341
Ocotea bracteosa 63,65,67,71, 77,78, 79, 82,838, 162 213,327
Ocotea fasciculata 63, 64, 67, 71, 72, 73, 74, 77, 82, 83, 162, 189, 191, 198, 199,
202,203,213,214,327
Operculina convoivulus 325, 336
Opuntia inamoena 18, 100, 107, 153, 156! 214,324
Opuntia sp. 341
Orbygnia spp. 22, 36,228, 244
Oryza glaberrima 242
Oryza sativa 341
Ouratea hilariana 63,65, 67, 77, 78, 79, 83 ,84, 162, 330
Oxalis euphorbioides 82,92, 100, 159, 197, 198,202.214,330
Oxalis glaucescens 100,330
Oxalis psoraleoides ssp. 214, 330
Oxalis sepium 100, 330
Oxandra sessiliflora 54, 58, 71. 72, 73, 74, 82, 323

P Paepalanthus sp. 332


Panicum maximum 212.333
Panicum sciurotis 92, 100 ,159, 187. 191, 193, 196, 199,202,203, 333
Parkia platycephala 64, 68, 71,72, 73, 74, 75, 82,189, 191, 198, 199, 202, 203, 328
Parkinsonia aculeata 341
Paspalum sp. 333
Paspalum plicatum 159,212,333
Passiflora cf.edulis 342
Passiflora cincinnata 60, 111,212,227, 330, 338
Passiflora foetida 212,330,338
Passiflora kermesina 213.330
Passiflora recurva 60,214,330
Patagonula bahiensis 98, 100, 111, 116, 118, 120, 124, 127, 132, 134, 139, 192, 193,
196, 198, 199,203,214,324,335
Paullinia pinnata 82,83, 189, 190, 196, 199,201,203,212, 331
Pavonia aff. glazioviana 58,194, 196, 198, 199, 200, 202, 203, 329
Pavonia cancellata 160,212,329
Pavonia glazioviana 50, 58, 83 ,111, 134, 187, 189, 191, 192, 193, 194, 196, 198,
200,202,203,204,214,329
Pavonia piauhyensis 329
Pectis apodocephala 325
Pectis brevipedunculata 325
Peixotoa jussieuana 58,60,329
Peltogyne confertiflora 71, 82, 94, 188, 189, 198, 199, 202. 203, 213, 327, 337
Pera cf. 326
Pereskia bahiensis 214,267,316
Petalostelma cearensis 60, 214, 227, 323, 335
Petalostelma martiana 214, 227, 323, 335
Petiveria alliacea 330,338
Phaseolus acutifolius 230
Phaseolus bracteatus 328
Phaseolus longepedunculatus 328
Phaseoluslunatus 230
Phaseolus vulgaris 228,230,231,241,272,342
Philodendron sp. 332
Phoradendron affine 329
.

353

Phoradendron sp. 329


Phyllanthus aff. orbiculatus 212, 326
Phyllanthus niruri 100, 186. 187, 191, 197, 212, 326, 336
Phyllanthus orbiculatus 127, 326
Phyllanthus sp. 326
Physalis angulata 212, 227, 331
Physostemon lanceolatum 159, 214, 324
Pilocarpus jaborandi 53,54, 58, 60,187,189,191,193, 194,196,198,199,200,331, 338
Piper sp. 330
Piper tuberculatum 159.212,330
Piptadenia aff. blanchetii 54, 58, 59,214, 328
Piptadenia obliqua 50, 53, 54, 55, 58, 59, 61, 64, 71, 82, 84, 90, 93, 103 ,104,
105, 108, 111, 120, 150, 153, 162, 163, 171, 187, 191, 192, 193,196. 197, 198,
199, 200, 202, 203, 214, 298, 328, 337
Piptadenia stipulacea 111, 112, 328, 337
Piptadenia spp. 2 15, 244, 337
Piptadenia zehentneri 174
Piriqueta assuruensis 60, 82, 94,194, 198, 202, 204, 331, 339
Piriqueta duarteana 152, 213, 331
Pisonia campestris 50,54,58,104,108,187,189,194,196,199,200,203,204, 330, 338
Pisonia sp, 174
Pistia stratiotes 159, 212, 332
Pithecellobium foliolosum 90. 93, 1 1 1, 174, 214, 328, 337
Pithecellobium diversifolium 328, 337
Pithecellobium dumosum 2 14, 328
Pithecellobium spp. 88, 194, 200, 215, 328
Pityrogramma calomelanos 212, 333
Plathymenia reticulata 2 13, 328, 337
Platypodium elegans 328, 337
Plumbago scandens 212, 330, 338
Poeppigia procera var. conferta 54, 58, 117, 118, 120, 194, 203, 213, 327, 337
Poinciana pulcherrima 341
Polygala albicans 330
Polygala decumbens 150, 214, 330
Polygala hebeclada 330
Polygala lancifolia 330
Polygala mollis 330
Polygala paniculata 148, 150, 212, 330
Polygala remansoensis 330
Polygala variabilis 212,330
Portulaca elatior 60. 330
Portulaca halimoides 212,330
Portulaca mucronata 212,330
Portulaca oleracea 212, 330, 338
Portulaca pilosa 159,212,330
Pouteria gardneriana 71, 77, 78, 79, 82, 83, 156, 159, 213, 331 338
Pouteria ramiflora 71, 82, 213, 331
Pouteria reticulata ssp. reticulata 72, 82, 213, 331
Pouteria sp. 63, 64, 71, 72, 73, 74, 77, 82 ,83 ,189. 190, 191, 196, 198,
199, 20 1, 202,203. 204, 2 14, 227,33 1 338
Prosopis juliflora 286, 288, 317, 342
Protium heptaphyllum 71, 72, 73, 82, 212 ,244, 324, 335
Pseudobombax campestre 143 ,144, 147, 2 14, 324, 335
Pseudobombax longiflorum 212, 324, 335
Pseudobombax simplicifolium 124, 127, 324, 335
Pseudobombax SP. 174
Psidium guajava 342
Psittacanthus bicalyculatus 329
354

Pterodon abruptus 50, 53, 54, 55, 58, 59, 104, 105, 108, 116. 162: 163. 187, 189,
191, 193, 196, i98, 199, 200, 202, 203, 204,214, 298, 328, 337
Pycreus albomarginatus 159, 332
Pycreus polystachyos 159,212,332
Pyrostegia venusta 212,324

Q Qualea parviflora 72,94,213,332, 339

R Randia armata 67, 72. 77, 82, 83, 84, 212, 331, 338
Raphiadon echinus 150,214,327
Rhynchelytrum repens 135, 159,212,333
Ricinus communis 111,341
Rolliniopsis leptopetala 50 ,54, 58, 71, 82, 108, 148, 150, 153, 194. 199, 214, 323
Rubiaceae n' 777 72
Ruellia asperula 213,323
Ruellia cf. porrigens 214,323
Ruellia laxa 214,323
Ruta graveolens 342

S Saccharum officinarum 341


Salvinia auriculata 159,212,333
Sapium montevidense 58, 104, 108, 150, 153, 196, 326, 336
Sapium sp. 326
Schinopsis brasiliensis 174
Schrankialeptocarpa 212,328,337
Schubertia aff. multiflora 214, 323
Schultesia gracilis 213,326
Schwannia elegans 329
Scoparia dulcis 212,331
Sechium edule 341
Securidaca pubescens 212,330
Selaginella sp. 83,333
Selaginella convoluta 100, 120, 127, 134, 147, 187, 188, 189, 191, 192, 193, 196,
137, 198, 199,200, 202, 203, 204,214, 333 338
Senna lechriosperma 58,60,214, 194,327
Senna macranthera 153, 160, 213, 327
Senna obtusifolia 160,212,327,337
Senna occidentalis 160, 212,227, 327,337
Senna spectabilis var. excelsa 84,11, 150,153, 156, 160, 171, 174, 213, 294, 327, 337
Senna uniflora 160,213,327
Serjania lethalis 331
Serjania reticulata 331
Serjania sp. (1) 331
Sesamum indicum 342
Setaria setosa 111,212,333
Sickingia sp. 143, 144, 147,331,338
Sida ciliaris 160,212,329
Sida cordifolia 160 ,212,329 338
Sida galheiriensls 60, 111, 160 ,214,329
Sida micrantha 160,212,329,338
Simaba guianensis var.ecaudata 71, 77, 78, 83, 213, 227, 331, 339
Simaruba spp. 214 .
Simaruba versicolor 71,82,213,227, 331, 339
Sinapis sp. 341
Sloanea cf. 92,325
Smilax cf. brasiliensis 189, 194,200,333,339
Solanum americanum 211,331
Solanum asperum var. angustifolium 111,212,331
355

Solanum caavuranum 100.331


Solanum cyananthum 59, 60, 61, 227, 331, 339
Solanum aff. flagellare 331
Solanum gilo 342
Solanumincarceratum 82,331
Solanum lycopersicum 342
Solanum spp. 160
Spathicarpa burchelliana 332
Spermacocetenella 159, 212, 331, 338
Spigelia anthielma 100,212,329
Spilanthes iabadencis 139. 325, 336
Spondias spp. 215
Spondiastuberosa 18, 39, 98,101, 124,127,135,160 ,169,174, 214, 227, 228, 323
Stachytarpheta coccinea 148, 150,214,332
Stachytarpheta glabra 214,332
Stachytarpheta sp. 159,332
Staelia SP. 331
Stemodia maritima 212,331
Sterculia chicha 342
Stiilingia trapezoideae 54,58,326
Stilnopappus procumbens 214, 325
Stilnopappus trichosporoides 214,325
Streptostachys asperifolia 213,333
Streptostachys sp. 196
Strutanthus flexicaulis 329
Strychnos sp, 244
Strychnos rublglnosa 108, 150,213,329
Styrax punctatum 108,214,331
Swartzia flaemengii 54, 58, 60, 72,82. 104, 108,194, 196, 199. 227, 327, 337
Sweetia cf. elegans 104, 108,327,337

T Tabebuia caraiba 174


Tabebuia impetiginosa 62, 64, 71, 72, 73, 74, 77, 82, 83, 84, 90, 91, 93, 98, 99, 101,
111, 144, 145, 191, 198, 199,202,204,213,300,316,324,335
Tabebuia serratifolia 67, 71, 77, 78, 79, 82, 83, 189, 190, 191, 201, 213, 324. 335
Tabebuia spongiosa 37, 98, 99, 101, 117, 118, 120, 162, 163, 187, 188, 191, 192,
193, 199,203,324,335
Tabebuia spp. 215
Taccarum cf.weddelllanum 332
Talisia esculenta 71, 82, 84, 213, 227, 331, 338
Tamarindus indica 341
Tapirira guianensis 17,
Temnadenia stellaris 203,323
Terminalia actinophylla 108, 200, 204, 325
Terminalia fagifolia 94, 117, 120, 150,213,325,336
Thiloa glaucocarpa 54, 55, 58, 72, 83, 104, 108, 111, 112, 148, 150, 187, 189,
191, 193, 194, 196, 198, 199,200,202,203,204,214,325
Tillandsia aff. loliacea 212,332
Tocoyena brasiliensis 331
Tocoyena formosa 213,331,338
Tournefortia bicolor 134,212,324
Tournefortia salzmannii 324
Tragia volubilis 92, 100, 111, 153, 156,326,336
Trema micrantha 159,212,332,339
Trichilia hirta 72, 77, 82,83 ,84, 159,212.329 338
Trichogonia campestris 325
Trlchogonla salvlaefollum 213, 325
Triplaris tomentosa 213,330
356

Turnera blanchetiana 58, 60, 101. 108, 187, 191, 192, 193, 196, 198, 199, 200, 203,
,204, 214,331
Turnera calyptrocarpa 331
Turnera pumilea 82, 100, 127, 139, 187, 188, 191, 193. 195, 196, 197, 198,200,
202,203, 204,212,332
Turnera SP. 139,332
Turnera ulmifolia 92, 111,212,332
Turnera ulmifolia var. surinamensis 332

v Velloziacinerascens 333, 339


Vellozia plicata 94, 188, 189, 194, 197, 198, 199,207,333,339
Vernonia fruticulosa 111, 112,213,325
Vernoniasp. 342
Vigna unguiculata 241, 272,342
Vincarosea 341
Violaceae n'2307 72,82, 189, 190, 191, 201, 203
Vitex aff. sellowiana 214,332
Vitex callothyrsa 54,58,213,332
Vitex SP. 104, 108

W Waltheria albicans 331


Waltheria bracteosa 159,331
Waltheria pohliana 82,331
Waltheria ferruginea 160,331,339
Waltheria indica 153, 160,212,331,339
Waltheria rotundifolia 160, 331
Wissadula hernandioidides 212,329
Wissadula subpeltata 160,329

Xestea lisianthoides 326


Ximenia americana 51, 54, 55, 58, 60, 104, 108, 187, 189, 191, 193, 194, 196,
198, 199,200,204 ,212,215,330,338
Xylopia sericea 71, 82, 83, 213, 323

Zanthoxylum sp. 51, 54, 55, 58, 187, 189, 191, 193, 194, 196, 198, 199, 200,
202,203,204,331.338
Zanthoxylum stelligerum 54, 104, 108, 196, 214, 331, 338
Zea mays 230,341
Zexmenia hookeriana 325
Zingiber officinale 342
Ziziphus aff. cotlnlfolia 159, 330
Ziziphus joazeiro 18,39, 159, 174,214, 227,330,338
Ziziphus spp. 215
Zornia cf. echinocarpa 150,214,329
Zornia diphylla 212, 328, 337
Zornia diphylla var. leptophyila 328
INDEX DES NOMS VERNACULAIRES

ab6bora Cucurbita maxima bredo de palma Celosia argentea var. cristata


açafroa Grcuma /inga bucha paulista 1 urXa oper culata
açoi ta cava10 L uhea candicans boriti Maurikfk spp.
agulha de urubu Bidens pilosa burra leiteira Sapium spp.
alecrim 1anfana 5pp.
.
alecrim P/atypodium elegans . cabaça 1agenaria serkea
alface Ladura satir cabacinha 1 uKa operculata
alfavaca &%num micranthum cabeça de velho Barrer%a capi&ata
alfavaca &knum sp. cabo de machado Patagunuia bahiensis
algaroba Prosopis julinurs cabola de tatu t@peastrum sp.
albpdoeiro Ousq~ium barbadense cachimbo Arist&chki sp.
algodoeiro &55ypkm cakoense cachorro pelado Euphfbfà lk-ucah? 1 b
algodoeiro Gossypium herbaceum café CorTeaarabica
algodaeiro &sqypium hksutum cajueiro ,Anacardium microcarpum
algodoeiso . i%ss,vpium mustehnum cajueiro Anacardium occidentale
aigodoeiro bravo Coch/ospermum regium camaratuba Cra&/ia molK5
aigodoeiro bravo CochIospermum vitifohum cana de açkar Saccharum offÏc/harum
aiho A Ilium sativum cana fistula Senna spectabilis var. excelsa
alho bravo l%nsoa hirsuta candeia P/ath.ymenia reticulata
ameixa Xknenl$ americana canela de velho Cenusligma gardneriana
amendoim Arachis hypogea cangalheiro Pterodon abruptus
amescIa Protium heptap&#um cansançao &Vdoscolus urens
andu bravo Desmouium mole cansançao vermelho fleurya aestuans
angel1i.m Andtra wrmifuga capim bravo fleusrk7e h7dica
angico Fiptadenia spp. capim colonGo Panicum maximum
angico de bezerro @fadenia obliqua capim de beirad’agua f~-hin~ch~?ap@~~stac~~~~
angico de cabra PrXadenia af% blancheiii capim de burro Cynudon dactylan
angico. a. verdadeiro, Anadenanthera macrocarpa capim rasteiro Cummehna ï-1: martiana
a. de umbigo capim rasteiro Commehha nudWora
anil bravo /nd/ÿfera suffruticosa capim vermelho Rh,vnche&irum repens
aroeira Astronium urundeuw caracu Poeppigia procera var. confèrta
aroeïra mole 1uxopterygium gardnerii cardo santo Argemone mexicana
arranca estribo Caesa@hG mkroph..v//a carnauba, carnaubeira Copernicia cerilka
arr02 O?yza sativa caroh Neoglaziovia vaf iegaia
arroz vermelho &yza ru&ogon caroba Jacaranda sp. nok: .
arruda Ruta graveolens caroba branca Jacaranda bras/Xana
ata brava Ro~‘h~iopsis/eptopeta/a caroba preta Jacaranda yàsminoides
ateira. .Annonasquamosa carqueijo Caliandra depauperata
carrapicho kramerk Lomenfosa
bacupari Stfychnos rub@fhosa carvoeiro Termlhaha t3gifoha
balaio de velho Cenfraiherum puncf&um catingueira Caesa/pKa bracteosa
bamburral hj#is spp. catuaba preta Fkythroxy/um vaccWifo/ium
bambuzinho I ask7s macu/ata cebola branca A/lium cepa
bananeira Musa paradiska cebolinha A/%um cf. lïstulasum
bananeira brava Ro/h~iopsis leptopetala chicha Stercu/ia chicha
barba de bode Cuscuta parti&3 chico rodrigo rfremanthus ma&’
batata de purga Opercuhha con r&w/us chuchu Sechium edule
batata doce /pornoes batatas chumbinho Cardiospermum corkdum
beldroega Portulaca spp. cip0 branco Bocoa spp.
birro D#ychandra epunctata cip0 caboclo B&noniaceae fn ‘2 76 1)
birrozinho 6acoa spp. cip0 de jacu Neoybbertia candoleana
boa1noite K47carosea cip0 mole Plarsdenia L-I?mo//iss!tia
bredo Amaranthus Widis coendro &rkndrum çatikum
bredo d’aaua 1udkuia spp. comida de veado Ekythro.y&m /ae f e vh-ens
358
C coqueirw LcucosnucIm3 I imburana de cambao Bursera leptoph/oeos
; coroa de frade hdocactus 6ahiensLç imburuçu Pçeudobumbax çpp.
i coronha A cac~à L-L &neçiûna imbuzeiro Spondlàç tuberos3
coronha C?I Piihece//obium dumosum ingazeira Derris serkea
costumeira Turner 3 u/miX~hk
crista de galo ffe/iolropium kàridoides jaborandi, joao barondi Piluc-rpuç]àbora&
croatk gravata BromtVia sp. jacaranda Swaf fzia r7emmengO
cunduru EphedranLhuç çp, jacurutu Pk&?denia spp.
japecanga Sml/ax cf: br3siensk?
D dedo de moça jatoba ffymenaea çpp.
jatoba de vaqueiro Hymenaea courbari/ ~:çtl;bocarpa
E enxerto Phoradendron af%e jatobazinho dvmenaea eriogyne
enxerto Phoradendron sp. jenipapo, genipapo Jocuyena braçilienç/Y
enxerto PçiLkanLhus bica&cuS jenipapo, genipapo Tocoyena formoça
enxerto Strutanfhus 17exicauhIç jerico Se/agIM/a con vo1utc7
erva de nossa senhora Molugo vertkil/ata jerimao Cucurbita pepo
jitirana bomoe3 çpp.
’ facheiro? Cepha/ocereuç pkuh.yensis ji tirana Jacquemonttà confuça
farinha seca Thiloa glaucoc3rpa jitirana J3cquemonilb ferrugihea
fava L$%afaba jitirana cabeluda f lerf emi3 aeg.vpiica
fava branca L~3na&à L-L jitirana roxa Pa\>on& c3ncel/ata
fava. branca fhaçeoluç longepeduncula f us jito Trichi/ia hkl3
favela, Cnidoçco/uç phy//acanthu.ç juazeiro Ziz@hus@azei
fedegoso Serina ucci&nta/k juazeiro francês 6ougalhcGea çpectabL&
feijao !.@na unguiculata jurema lisa fffinoça verrucoça
feijao de arranca Phaseoluç vujgariç jurema preta Mimosa cL hoçti/iç
feijao,de boi Cappar& ffexuoça jurema unha de gato Acack? /angdorçM
folha larga Arrabidaea bahiençiç jurema unha de gato Acacia piauhîençiç
folha-mitida Câ/Mhene mikroph.yl/a jurema unha de gato Acack spp. au M%nosa:spp.
fonte bomoea a5arifohà jurema vermelha Acack çpp. i?uMnosa ÇPP.
frei jorge Patagonulcî bahiençis jurema branca Acaci3 spp. ou Mimosa spp.
fPei jorge LordiL tri?hotoma jurema toiceira Acmà çpp. ou /Gmosa çpp,
fumo Nicotiana fabacum jurema de besta .Aca& çpp. ou MLno.52 spp.
fumo bravo Nico&na glauca jureminha branca Deçmanthuç vkgatuç
jurubeba Solarium c;,vananLhum
i gameleira ficus rufa
gameleira ficus sp. I la de sede Ca/okropL5procera
gengibre Zli?g&er officf~a/e laranjeira LX-us 3urantium
gergelim Sesamum rhdicum laranjinha folha grande .?2&ho..?:.v/umste/h$erum
gil0 Solarium gilo laranjinha folha mitida Zanfbo.%:.v/umçp.
gito TrichiXa hi?13 limao bravo R3ndLaarma&
gpiaba: lei teira Pouteria sp. limoeiro Citrus medica Or, limon
goiabeira P&iiium gua@WJ liro ftehà azed3rach
goiabeira brava iugemà çpp. louco Plumbago çcandens
gonçalves, gonçalo alve AsircînlUm fr3x&foUm louco Poule& retikulafa ççp. reLiMat3
grao de galo lordlà rufescens louro ~7cL?eabracLeosa
guabiroba Campomaneslà sp. louro &-otea rkîck-ulafa
guachumbo Hehi-tereç barqenç&
guachumbo Hektereç hepiandra t macambira Encboilkiùm çpe~-&bJe
maliça fh7oç3 sençikik
hortela flentha sp. malicinha de roça Schrankk? leptocarpa
malicinha lisa Aeçchynomene cf. amerkana
imbahba, Cecropi3 CL pekal3 malva Sid3 spp.
imburana de cheiro Amburana cearensis malva cabeluda pavonia aff glazio vlàna
imburana vermelha Bursera lepfophloeoç malva cabeluda Par<oniaglazio viana
imburana de cheiro Burçera leptophloeos malva roxa He/ic/ereç muçcoça
359
;i mamk de veado Jacat-atia corumbensk pau branco fraunhotêra multrflora
mamoeico Carica papaya pau d’arco branco Tabebuia serratit>/ia
mamona Rkkw 6-0mmunk pau d’arco roxo Tabebujk Lnpet/g/nosa
mandacaru CereusJ7macar u pau d’oIeo Copaifera langdorsnil
mandi’oca l‘L9mfiot esculenta pau de candeia Sapium spp.
mangueira ffangifera ~hdica pau de casca Tabebuia spongiosa
maniçoba Mamfiot caeru/escens pau de colher Ma,vtenus catingarum
manicoba flanihoi catlhgae pau de leite Sapium spp.
maniçoba Mamfiot glaziovii pau de rato Caesa&%a bracteosa
maniçoba ffanihot heptaph.ylla pau ferro L-aesa/p?Za riorrea
maniçotia Manihof spp. pau santo L*c7esa~p~~~~ hracfeosa
maniçoba brava Banihut dikhotoma pau violete Dalbergia cf variabi/is
manjeric50 Lroton regehkwm pega pinto Boerhaawk cocc~~ee
maraoujd Passiflofa cf: eduhs pente de moto A /lamanda spp.
maoacujti Psssh7ora c&lhnata pereira branca fraunhofêra mu/tiVora
maracujazinha PassNo.ra i2etida pereira vermelha S/i-kL7gk SP.
macavil ha Pokkna pukherrhna pereira Aspidosperma spp.
maria mole PYsonf3campe5trk pereira de madeira .Aspidosperma spp.
marmei’eiro Alh?erfk7 sp. pereira preta, p. roxo Aspidosperma spp.
marmeleiro Craton a/.agoensis perna d’ema Ne//ozia clnerascens
marmekeiro Croton sonderianus perna d’ema IJe//ozia phcata
masfruz bravo StemuoXamarh%na pimenta Capsicum annuum
mata cachorro Simruba versicolor pimenta de veado @.vthrqv/um Iaetevkens
matia pasto Serina uniHora pimenta malagueta Cap5icum frutescans
mata pasto cabeludo Senna obtusiX?/ia pinhao Jatrqpha spp.
,I,
maxixe Cucumk anguria pi tombeira Taksia esculenta
melancia Citrullus wlgark
melancia da Praia Ph.ysalis angulata quatro patacas Alkmanda spp.
mel’osa roxa 2uellfà asperula quebra facao Proton gardnwianus
mentruz. mastruz Chenopudkm ambrosioides quebra panela, quebra
mi:1ho Ze3 mqw quebra pedra Phy//anthus nkuri
milho de cobra 7-accarum ct: kedde/lianum quiabeira Pereskia bahiensk
minaré &oshnum yauokhauo2 quina-quina branca Coufarea he..yandra
micor PauhM? spp. quipi Qiwntia rtiamoena
mofumbo Combretum spp. quipi de folha Argyrothamnia spp.
mol’eque duro Coro leucocephaia
muçambé Ueome sph1o.9 R rabo de macaco P/per tubercu/atum
mucuna Dioclea granoWara rabo de raposa ArroJ>doa rbodantha
mulatinha Outon gre woides rabo de veado Ca/handra spp.
mulungu f&vthr/ha wlutiha rompe gibao Eythroxylum pungens
muriçi B,vrsanfM spp.
mustarda .%iapfk sp. santa maria >-olanumamerkanum
mustardinha Spiianthes iabadenck sao caetano Momordika charantk
mustardinha Ltk3ss/c3 sp, si0 Jo20 Senna lechrkqperma
mustardinha branca Eclbta alba sete patacas A Ilamanda spp.
mutamba 7i-ema micfantha sicupira C?I Pterodon abruptus
mutamba I*Wheria spp. simbatiba k-f opia cf. peltata
mutamba de roça I’Ie/ochia tomeniosa sipipira Lhamaecrisfa ei&enorum

oitizeira Licania tomentosa tamarindo Tamarlhdus tnd/ca


orelha de macaco PitheceDobium diversiG%um tamboril fnterolobium thnbouw
orelinha de onça PistA str atio 1es tangerim Parknsonia aw/eata
tapia L7ataek-27taprzt
pajau rl;r>/ark tomentosa tingui &gonk glabrata
parece ma na0 é Euphorbia het eroph.yha ct: tipi PetirWia Miacea
pau branco Poepp@ia procera wr. contêrfa tomate So/anum (vcopersikum
IT'- treadinha

U urtig? 7irqia dubi/is


uructi mxa orea?na

V, varra branca Hehc~eresbaruenstls


varsa branca #e~kdereshepk.xd-$
vassourinha branca Ooion argyr&yh'oides
I vassourinha de motoura &opw~~Jukk
velame Croion spp.
visgueiro Par,t?àpM,xephala

[X xique-xique Cepha/ocereuss_4aunet//ei

2 tabumba LJafuri75pp.
LEXIQUE

agre5fe pâturage de qualité inférieure.

ahpe/re mesure de capacité d’environ 15 1.

arranca (ou arrancad8 arrancaduuraf arrachage du manioc mais aussi unité mesurant la
quantité de racines de manioc pouvant être transformée en une seule fois en farine.

arranchamento utilisé en général dans le sud pour désigner les bâtiments dans les fermes d’élevage:
ici, cabanon isolé utilisé par les travailleurs de la maniçoba pour entreposer les
vivres et le latex.

participant d’une bandeks expédition qui partait, au XVII et XVIII siècles, explorer
l’intérieur des terres à la recherche de gisements et d’esclaves indiens.

unité de mesure de 2,2 m.

enclave forestière humide dans la oartie orientale du Nordeste

formations végétales décidues caractéristiques du domaine semi-aride du Nordeste


brésilien

source d’un cours d’eau

dans le nord du Brésil, formations herbacées inondables. L’élevage y est intensément


pratiqué.

camj7o hti~o cerrado W..lcaractérisée par l’inexistence d’éléments arborés, prairie.

campo su@ cerrado (s./Javec quelques ligneux.

canteko en générai plate-bande, ici bac surélevé où sont pratiquées des cultures délicates,

carga charge, unité de volume correspondant 4 la charge d’un âne, une rargaest constituée
de deux coslais.

ïmyvhfi (ou cap& ou rarndsarclage.

Carr&a charretée.

cerrad3o cerrado IsJJtrès dense, à structure forestière.

cerrados formations du Brésil central de type savane, allant de la prairie à la forêt. Le terme
cerradopeut désigner exclusivement une savane arborée.

COM poquet

engenho moulin pour la transformation de la canne à sucre. Un engenho B-aMht?utilise la force


motrice animale.

houe

fregue93 paroisse
362

: plaque de latex de maniçoba séché.

: grande gouje pour inciser l’écorce des maniçobas,

: enclos autour d’une maison sans plantation.

: (ou c~ph7mh0sd les meilleurs pâturages.

: unité administrative équivalente à la commune.

: atelier où se prépare la farine de manioc.

: métayage .

: unité de mesure équivalent à 2 1.

: fuu quiMa/Jpeti t potager

: bloc de sucre de canne non raffiné

: forêt basse sclérophylle du littoral

: terrain cultivé, parcelle

: suite dëlevations, parfois de faib,le hauteur.

: désigne souvent des terres peu peuplées: dans le Nordeste désigne la. zone semi-aride.

: lots de terres donnés par la Couronne aux nouveaux occupants.

: petite exploitation agricole par opposition à la fazenda.

: terme de géomorphologie désignant les plateaux de la dépression centrale du


Nordeste; dans le sud-est du Piaui, les 1~hu/ekos petits plateaux entaillés dans le
pédiment s’opposent à la c!w,D&? ou revers de cuesta.

: torchis, les maisons les plus pauvres sont construites en hn>aou ,~~uclpiiu~ les
autres sont en briques crues ou cuites.

: fécule extraite du manioc.

: les unités de surface du système métrique ne sont que rarement employées. Les
superficies sont comptées en tarefas (en tâches), superficie pouvant être travaillée
par un homme en une journée. Sa taille varie selon les régions , au Piaui,elle équivaut
à un tiers d’hectare.

: séparation (fossé, muret....) entre les zones de cultures et ce!les d’élevage

: vacher

: bourg, aggioméraiion de tailie inkieure A ceiie de ia vilie iclo~ù&~


EMATER- &kwwz~ dedsskMx& ~&&a&~~/1 Entreprise d’Assistance Technique Rurale.

EMBRAPA- ~~m~resaBr~~~~e~~~dePe~~u~slr?Agra70ecu~/~~ntreprise Brésilienne de Recherche


Agronomique.

FINOR- f%ub & lnwsiimem’o du NurdesleJ Fonds d’investissement du Nordeste.

IBDF - cXwh”&o Brashehv de Desemvhheh Abreshl Jlnstitut Brésiiien de Développement


Forestier.

INCRA - 64?.Muto AkworMde Cada&vmenlo e Reformsd~r~r/~ilnstitut National du Cadastre et de la


Réforme Agraire.

PROALCOOL- CPrqrama Nacium/dudIcuu/iProgramme National de l’AIcool.

SUCAM - &‘uprRfenc%k~~ cu&$ à M&w% /Superintendance Contre la Malaria.

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DQCUMENTS UTILISES

- Cartes topographiques : Ministério do Exérci to


Diretoria do Serviço Geografico
SUDENE,Regiao Nordeste

feuilles SC-23-X-B- V (BarragemI


1/100 000 SC-23-X-6+1 (Serra do Gongo)
SC-23-X-D-11 (Sao Raimundo Nonato)

- Images satellites (support papier ou transparent) :


* date 12/07/83, SO8:W 043-17 NS 08-37/WO43-12, MSS 7, CNPq / INPE /!ANDSAT
* date 09/10/73 r WRÇ 234/66, composition Colori$e standart et 4 canaux Landsat, ER.OSDATA CENTER
* date 3 1/07/76 , SRI3 150: 18, MSS 5 et 7, CNPq / INPE /LANDSAT
* date 19/08/76, SRB 164/ 18, MSS 5 et 7, CNPq / INPE /LANDSAT
* date 16/04/8 1 , WRS 2 19/66, MSS 5, CNPq i INPE ILANDSAT
* date 2 1/07/83, WRS 219/66, MSS 7, CNPq / INPE ILANDSAT
* date 28105184, WRS 219166. TN 5, CNPq / INPE /LANDSAT

- Photographies aeriennes (mosaïque au 11100 000 et photographies au 1125 000)


mission Cruzeiro do SUI, feuilles : 0 138/ Q 1417
0 138/Q 1418
0 138/ Q 1494
SOMMAIRE

INTRODUCTION

1_OBJECTIFS
2. DONNEES 7

2.1. Données de terrain 7

2.2. Sources biblioqraahiaues et cartoqranhiaues 7

3. METHODES 9

4. LES CADRESREGIONAUX: LE NORDESTE 13

4.1. La Mata 173

4.2. L’Aureste 17

4.3. Le Serta 19

4.4. Le Meio Norte 21

LE SUD-EST DU PIAUI

1. LE POTENTIEL ECOLOGIQUE 25

1.1. Les facteurs réaionaux d’homoqénéité 25

!.l.l. LECLIMAT 25
1.1.2.LE DOMAINE BIOGEOGRAPHIQUEDESCPATINGAS 35

1.2. Les facteurs réaionaux d’hétéroqénéité 40

1.2.1. LAGEOMORPHOLOGIE:TERRAINSSEDIMENTAIRESET CRISTALLINS 4!


1.2.2. LESSOLS 44

2. L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE: LA VEGETATIONET LA FLORE


2.1. Obiectifs 45

2.2. Définitions 46

2.3. Les formations véoétales : descriotion 47

2.3.l.LA'fEGETATION DU BASSINSEDIMENTAIRE 47
2.3.2. LAVEGETATION DESTERRAINSCRISTALLINS 115
2.3.3. LAVEGETATION HYDROPHILE 159
2.3.4. LAVEGETATION RUDERALE 160
2.3.5. SYNTHESE 161
2.4. Analyse écoloaiaue des espéces 179

2.4.1. PRINCIPES 179


2.4.2.APPLICATIONSAllXESFECESDE
LACAATINGA 186
2.4.3.CONCLUSIONS 205

2.5. La flore 207

2.5.1.COMPOSITION
FLORISTIQUE 207
2.5.2.ELEMENTSETAFFINITESFLORISTIQUES 21 i

3i L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE: LA FAUNE 217

4. L’ACTION ANTHROPIQUE 223

4.1. Asoects diachroniaues 224

4.1.1. LESCHASSEURSCOLECTEURS (32.000-3,000 B.P.)


4.1.2. L'AGRICULTURE
INDIGENE(3.000 B.P. - fin du XYtI! siècle)
4.1.3.LACOLONISATION: L'ELEYAGEASSOCIEA L'AGRICULTURE
4.1.4.LE DEVELOPPEMENT DEL'AGRICULTURE
4.185. L'EXPLOITATION
DESRESSOURCESNATURELLES

4.2. Les systèmes actuels de mise en valeur 247

4.2.lsL'AGRICULTURETRADITIONNELLE 247
4.2.2.LESINTERVENTIONSEXTERIEURESSUR L'AGRICULTURETRADITIONNELLE
283
4.2.3.LES NOUVELLES FORMESD'EXPLOITATION 289
4t2.4. L'EXPLOITATION
DU BOIS 293
4.2.5. BILAN 300

SYNTHESE ET ALTERNATIVES
1. LES UNITES DE PAYSAGE 305

2. ALTERNATIVES 7*c
d1.J

ANNEXES

I - GUIDE D’ENQUETE 321


LISTE DES ESPECES RELEVEESAU SUD-EST DU PIAUI 323
III - PLANTES NON CULTIVEES UTILISES AU SUD-EST DU PIAUI 335
IY - PLANTES CULTIYEES AU SUD-EST DU PIAUI 341

INDEX DES NOMS SCIENTIFIQUES 343


INDEX DES NOMS VERNACULAIRES 357
INDEX DES SIGLES 361
LEXIQUE 363
BIBLIOGRAPHIE 365
TABLE DES ILLUSTRATIONS 373
TABLE DES MATIERES 379
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

1. OBJECTIFS

2. DONNEES 7

2.1. Données de terrain 7

2.2. Sources biblioarauhiuues et cartoaraohiaues 7

3. METHODES 9

4. LES CADRES REGIONAUX: LE NORDESTE 13

4.1. La Mat9 13

4.2. L’Aares@ 17

4.3. Le Serta 19

4.4. Le Meio Norte 21 ‘,

LE SUD-EST DU PIAUI

1. LE POTENTIEL ECOLOGIQUE 25

1.1. Les facteurs réaionaux d’homogénéité 25

i,l.l. LECLIMAT 25

1,11111, Les temoératures 25


1.1.1.2. Lesorécioitations 25
1.1.1.3.La nébulositéet l'insolation 31
1.1.1.4. l e bilan hvdriaue
1.1.1.5, Lessvnthèsesclimatiaues 2
1.1.1,6. Le climat vu duSert 34

1.1.2. LE DOMAINEBIOGEOGRAPHIQUE
DESCAATINGAS 35

1.2. Les facteurs réaionaux d’hétéroaénéité 40

1.2.1.LAGEOMORPHOLOGIE:
TERRAINSSEDIMENTAIRES
ETCRISTALLINS 40

1.2.1.1. Ladéoressionoériohériauedu SaoFrancisco 40


1.2.1.2, Le bassinsédimentairedu Piaui-Maranhao 43

1.2.2. LESSOLS 44
2.. L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE: LA VEGETATION ET LA FLORE 45

. 2.1. Obiectifs 45

2.2. Définitions 46

2.3. Les formations véaétales : description 47

2.3.1.LAVEGETATIONDUBASSINSEDIMENTAIRE 47
2.3.1.1. Lacaatinaaarbustivehautedu revers decuesta 47
2.3.1.2. Lesforma?ionsarboréesdufrontdecuestaetdesravins 62
2.3.1.2.1. Laforêtsemi-décidue 63
2.3.1.2.2. Lacaatingaarboréemoyennedense 85
2.3.1.3. Lacaatinaaarbustivebasseouverteenborduredu plateau 94
2.3.1.4. Lescaatinaasarbustivesarboréesdesvallées 95
2.3.1.4.1. Lacaatingaarbustivearboréedesvalléessilto-gréseuses 96
2.3.1.4.2. Lacaatingaarbustivearboréedesvalléesgréseuses 102
2.3.1.5. Lescaatinaasdureplatstructural i09

2.3.2.LAVEGETATIONDESTERRAINSCRISTALLINS il5
2.321. Lescaatinaassur micaschistes- 115
2.3.2.1.1. Lacaatingaarbustivehautedensedupédiment 115
2.3.2.1.2. Lacaatingaarboréedensedes vallées i20
2.3.2.2. Lescaatinaasdesbatholitesaranitiaues 129
2.3.2.2.1. Lacaatingaarboréeouverte 131
2.3.212.2.Lacaatingaherbacéearbustiveouverte 135
2.3.2.3. Lescaatinaasdéaradéesdesaneisset miqmatites 140
2.3.2.3.1. Lacaatingaarbustivehautedensedesinselbergs i42
2.3.2.3,2. Lacaatingaherbacéearbustiveouverte 147
2.3.2.3,3. Lescaatingasdégradéesdesplateaux 152
2.3.2.4. Lacaatinaaarboréeouvertedesmassifscalcaires 154

2.3.3.LAVEGETATION
HYDROPHILE 159

2.3.4.LAVEGETATIONRUDERALE !60
2.3.5.SYNTHESE 161
2.4. Analyse écolooioue des esaèces 179

2.4.1. PRINCIPES 179

2.4.1.1. Information apportéepar les espèces 180


2.4.2.2. Information aooortéeoar lesdescrioteurs 181
2.4.1.3.lnformation mutuelle espèce-descrinteur 182
2.4.1.4.Analyseécoloaiauedesesoèces 164

2.4.2.APPLICATIONSAUX
ESPECES
DELA CAATINGA 186
2.4.2.1. Descripteursdusubstrat 186
2.4.2.1.1. L'unité morphostructurale 186
2.4.2,1.2. Lasituationtopographique 135
2.4.2.1.3. L'humidité apparente 190
2.4.2.1.4. L'aciditédu sol 192
2.4.2.1.5. Le recouvrementdeterre fine 195
2.4.2.2. Descripteursdel'action anthrooiaue 19s
2.4.2.2.l.Le degréd'artificialisation 195
2.4.2.3. Descrioteursdelavaoétation 197
2.4.2.3.1. Recouvrementdesligneuxhauts 197
2.4.2.3.2. Recouvrementdesligneux bas 197
2.4.2.3.3. Recouvrementde lastrate Ii 197
2.4.2.3.4. L'aire basale 201
2.4.2.3.5. Ladensité 201
2.4.2.3.6. Lesformesdecroissance 201

2.4.3.CONCLUSIONS 205

2.5, La flore 207

2.5.1. COMPOSITION
FLORISTIQUE 207
‘1 1 I
2.52. ELEMENTSETAFFINITESFLORISTIQUES LI 1

3. L’EXPLOITATION BIOLOGIQUE: LA FAUNE 2:7

4. L’ACTION ANTHROPIQUE 223

4.1. Asoects diachroniques 224 ,L

4.1.1. LESCHASSEURSCOLECTEURS
(32.000-3.000 B.P.) 224
w
4.1.2. L'AGRICULTURE
INDIGENE(3.000 B.P. - fin du XVIII siècle) 229

4.1.3. LACOLONISATION:
L'ELEVAGEASSOCIEA
L'AGRICULTURE 232 -“;

4.1.3.1. L'itinéraire descolonisateurs 232


4.1.3.2. La répartition desterres 233
4.1.3.3. L'imoortancedel'élevaoe 234
4.1.3.4. Leszonesdecolonisation 235
4.1.3.5. Leszonesindiaènes 238

4.1.4.LE DEVELOPPEMENTDE
L'AGRICULTURE 239

4.1.5. L'EXPLOITATION
DESRESSOURCESNATURELLES 244

4.2. Les svstèmes actuels de mise en valeur 247

4.2.t.L'AGRIClJLTURETRADITIONNELLE 247

4.2.1.1. Lesdonnées 247


4.2.1,2. Distributionet imoortancedessuoerficiescultivées 250
421.3. Diversitédes svstèmesaaricoles 254
4.2.1.4. Le réoimefoncier 256
4.2.1.5. L'exploitant 258
4.2.1.6. Lesterres 262
4.2.1.6.1. Lejardin 262
4.2d1.6.2.Lesparcellescultivées 263
4.2.1.6.3. Lesterres noncultivées 266
4.2.1.7. Le travail de la terre 267
4.2.1.7.1. Lapréparationd'uneparcelle 267
4.2. i .7,2. Lesplantations 268
421.7.3. L'entretienet les récoltes 270
4.218. Lescultures 270
4.2.1.8.1. Le maïs 271
4.2.1.8.2. Le manioc 271
4.2.1.8.3. Le haricot 272
4.2.1.8.4. Le ricin 273
4.2.1.8.5.Lecoton 273
4.2.1.9. L'élevaae 275
4.2.1.10. Calendrieraaricoleet temps detravail 280

4.2.2.LESINTERVEE~TIONSEXTERIEURESSURL'AGRICULTURETRADITIONNELLE
283
4.2.2.1. Le oroieto Sertaneio 283
4.2.2.2. Lecrédit rural 287
4.2.2.3. Lesinterventions liéesaux sécheresses 288

4.2.3.LESNOUVELLESFORMESD'EXPLOITATION 289

4.2.4. L'EXPLOITATION
DUBOIS 293

4.2.4.1. Le bois defeu 293


4.2.4. 1.1. Lacuissondesaliments 293
4.2.4. 1.2. Latransformation desproduitsagricoles 294
4.2.4. 1.3. Lafabrication de lachaux 295
4.2.4. 1.4. La briqueterie industrielle 297
4.2.4. 1.5. Lesbriqueteriesartisanales 297
4.2.4. 1.6. Lesboulangeries 298
4.24. 2.leboisd'ceuvre 298
4.2.4.2.1. Lesclôtures 298
4.2.4.2.2. Le bois, produit d'exportation 399

4.25. BILAN 300

SYNTHESE ET ALTERNATIVES

1. LES UNITES DE PAYSAGE 305

2. ALTERNATIVES 315

ANNEXES

I - GUIDE D’ENQUETE 321


II - LISTE DES ESPECESRELEVEES AU SUD-EST DU PIAUI 32J
III - PLANTES NONCULTIVEES UTILISES AU SUD-EST DU PIAUI 335
IV - PLANTES CULTJVEESAU SUD-EST DU PIAUI 341

INDEX DES NOMS SCIENTIFIQUES 343


INDEX DES NOMS VERNACULAIRES 357
INDEX DES SIGLES 361
LEXIQUE 363
BIBLIOGRAPHIE 365
TABLE DES ILLUSTRATIONS 373
TABLE DES MATIERES 379<
TABLE DES ILLUSTRATIONS

CARTES

1 - La région Nordeste, principaux reliefs 4


2 - Végétation duNordeste etisohyètesannuelles 5
3 - Végétation de l’état du Piaui 36
4 - Géomorphologie du sud-est du Piaui (d’après PELLERIN, 1984) 41
5 - Végétation du sud-estdupiaui 177
6 - Localisation des sites archéologiques du sud-est du Piaui 225
7 - Carte du Piaui de Galucio (1760) 236
8 - Carte du Piaui de Schwartzmann (1828) 237
9 - Evolution de l’occupation humaine entre 1959 et 1981 251
10 - itinéraire des boiadas de Sao Raimundo Nonato à Caruaru 277
11 - Carte des unités de paysage du sud-est du Piaui 349

PHOTOGRAPHIES

1 - Image satellite de la zone d’étude (image Landsat,MSS 5, du 16/04/81) 6 ,.


2 - Caatinga à Broméliacées etcactacées sur un affleurement de la cuirasse ferrugineuse 49
3 - Caatinga arbustive haute dense sur ia chapada 49
4 - Caatingaarborée haute à angicos et forêtsemi-décidue 66
5 - Forêt semi-décidue 66
6 - Forme de dégradation de la forêtsemi-décidue 87 <.
7 - Caatinga arborée haute à An~~e~~tnth~~~1 87
8 - Vue d’un batholite granitique accolé au front de cuesta 130
9 - Caatinga arbustive ouverte sur granites 130
10 - Caatinga secondaire dans les batholites granitiques 141
11 - Caatinga arbustive sur les gneiss 14i
12 - Caatinga dégradée à .4n~~~r~~-~r~~sur un massif calcaire 157
13 - Cultures au pied du front de cuesta 253
14 - Préparation d’une parcelle dans le bassin de Boa Esperança 253
15 - Cultures de canteiro 261
16 - Champ de manioc, haricot, ricin et maïs 261
17 - Famille d’exploitants de retour d’émigration 274
!8 - Une des plus importantes exploitation 274
19 - Bovins pé-duro et issus de hollandais 278
20 - Plantation d’opuntia inermes, cactées fourragères 278
21 - Carte de la répartition des exploitations bénéficiaires du Projet Sertanejo 285
22 - Point d’eau installé par la SUDENElors de la dernière sécheresse 285
23 - Labourage dans une plantation d’anacardiers 290
24 - Plantation d’anacardiers 290
25 - L’oficina, ou atelier de préparation de la farine de manioc 296
26 - Un four à bois pour la cuisson des briques 296
374

FIGURES

1 - Transect dans le Nordeste à la latitude du 9’ sud 14


2a - Précipitations mensuelles à I‘laceio (Alagoas) 16
2b - Précipitations mensuelles à Garanhuns (Pernambuco) 16
2c - Précipitations mensuelles à Soledade (ParaibaI 16
2d - Précipitations mensuelles à Teresina (PiauiKl[7ll 16
1’
3a - Précipitations et températures moyennes mensuelles à Sao Raimundo de 1984 à 1986
3b - Précipitations et humidité relative moyennes mensuelles à Sao Raimundo de 1984 à 1986 ;i
4a - Précipitations annuelles à Sao Raimundo Nonato de 19 11 à 198 1 27
4b - Précipitations annuelles à Sao Joclo do Piaui de 1911 à 1972 27
5a - Distribution des précipitations annuelles à SZo Raimundo Nonato 27
5b - Distribution des précipitations annuelles à Sao JoSo do Piaui 27
6 - Précipitations et évapotranspiration potentielle annuelle à Sao Raimundo Nonato 31

Caatinoa arbustive haute dense du revers de cuesta


7a - Profil 50
7b - Projection des cîmes 50
8 - Densité de tiges par classe de diamètre 51
9 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre 52
10 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre 52
11 - Distribution des diamètres de ~%?IV& &+@US; &?mpomanesiasfl, CencxlQma
gardnerianum et P@adenia obliqua 55
12 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 56
13 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 57

Forêt semi-décidue des ravins


14 - Profil dans le faciès à Sapotacées 64
15 - Profil dans le faciès à Lauracées et Ochnacées 65
16 - Densité des tiges par classe de diamètre dans le faciès a Sapotacées 68
17 - Densité des tiges par classe de diamètre dans le faciès à Lauracées et Ochnacées 69
18 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans le faciès à Sapotacées 69
19 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre dans le faciès à Lauracées et
Ochnacées 69
20 - Distribution des surfaces terrières et des densités relatives de tiges par classe de diamètre
dans le faciès à Sapotacées 70
21 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre
dans le faciès à Lauracées et Ochnacées 70
22 - Distribution des diamètres de quelques espéces du faciès à Sapotacées :
22a - &&a fasL-iL-Aa& 7&eLw~ ~~p.e~~~i7osr7, ParCa platp-ephala 74
22b - F?OU~~~I& SP., Lmar13 gramWora, &wdra sessiliflora 74
23 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans le faciès à Sàpotacées 75
24 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans le faciès à Sapotacées 76
25 - Distribution des diamètres de quelques espèces du faciès à Lauracées et Ochnacées :
25a - Owafea hi/arMa, &~&a brac/eosa, 7kkbuL3 serraMVia 79
25b - P’wf er&? gardnerkna, fugema L’~Y pacnanlha, Caseark grandl%ra 79
26 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre dans le faciès à Lauracées
etochnacées 80
27 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre dans le faciès à Lauracées et
Ochnacées 81

Caatinoa arborée moyenne dense des ravins du bassin sédimentaire


28 - Profil 66
29 - Densité de tiges par classe de diamètre ’ 88
30 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre 89
31 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tigesrelatives par classe de diamètre 89
32 - Distribution des diamètres de L~rac~~7osn ~~e~u~~l, Anadeoaolhera
macrxï3rpa 91
33 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 91
34 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 92

Caatinqas arbustives arborées des vallées du bassin sédimentaire


Caatinoa arbustive arborée moyenne dense
35 - Densité de tiges par classe de diamètre 96
36 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre 37
37 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diamètre 97
38 - Distribution des diamètres de Limon SUIW!WI~~U~, c*~e&@ik~ kxfelxz .&Tw’&&~~~L?
nwcrocwpa 99
39 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 39
40 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 100
Caatinaa arbustive arborée basse dense
41 - Densité de tiges par classe de diamètre 102
42 - Distribution moyenne des tiges par classe de diamètre 103
43 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam. 103
44 - Distribution des diamètres de quelques espèces
44a - P&d7denh oh/ique R/ &37osf&m3 pfdnerkwum 10s
4 4 b - P&-cdn dv-uidus, I..ndo f cat?rulc?scns 105
45 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre !06
46 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 107

Caatinaas du reolat structural du bassin sédimentaire


47 - Stades de régénération de la caatinga arborée moyenne dense 114

Caatinaas sur micaschistes


Caatinaa arbustive haute dense du oédiment .“.
48 - Densité de tiges par classe de diamètre 116
49 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam. 117
50 - Distribution des diamètres de L%.Lw$v~~~mkrophy/k, Ptkyonw” htihknsket 7k5eiwi?
1 18 “‘:
spongiosa
51 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 119 ""
52 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 120
Caatinaa arborée dense
53 - Profil 122
54 - Densité de tiges par classe de diamètre 123
55 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges re’latives par classe de diam. 123
56 - Distribution des diamètres de AnadenzMhera ma-rot-W,M G-don sonu’erianus d
Ckesabbviahrac~eosa i25
57 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 125
58 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 126

Caatinqas des batholites qranitiaues


Caatinaa arborée basse ouverte
59 - Profil 130
60 - Densité de tiges par classe de diamètre 131
61 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam. 132
62 - Distribution des diamètres de .4ni7dt7nimthc?ram~cr~?L-~r~~ 133
63 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 133
64 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 134
Caatinaa herbacée arbustive ouverte
65 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam. 136
66 - Distribution des diamètres de C~e~~~~~i~rnj~-ru~~~~~~ CnlaL?so~us~~~~~~L-~n~hus et b’urstvv
Ic’ptqphioeos 137
67 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 138
68 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 139
376

Caatinaas déqradées des aneiss et micaschistes


Caatinaa arbustive haute dense
69 - Densité de tiges par classe de diamètre 142
70 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam 143
71 - Distribution des diamètres des principales espèces
71a - LkAon sonderfknuse t ~hd3n gwdneriânus 14s
7 1b - Tabebui$ &~e~~&k%~t Astronium urundeuw 145
72 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 135
73 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 146
Caatinaa herbacée arbustive ouverte
74 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives par classe de diam 148
75 - Profil 149
76 - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre 150
77 - Densité relative des tiges par famille et par classe de diamètre 151

Caatinaa arbustive arborée. ouverte des massifs calcaires


78 - Densité de tiges par classe de diamètre 155
79 - Distribution des surfaces terrières et des densités de tiges relatives aar classe de diam tss
SO - Densité de tiges par famille et par classe de diamètre i56

81a - Distributian des formations végétales du sud-est du Piaui selon leurs valeurs
de densité, aire basale et leur coefficient de diversitè floristique 165
82 - Relation densité / diamètre dans les formations forestières semi-décidues 167
83 - Relation densité / diamètre dans les formations arborées décidues 168
84 - Relation densité / diamètre dans les formations arbustives décidues 169
81b - Distribution des formations végétales dégradées du sud-est du Piaui selon leurs
valeurs de densité, aire basale et leur coefficient de diversité floristique 174
85 - Nombre d’espèces par classe de fréquence absolue 180
86 - Efficacité des descripteurs écologiques 183
87’ - Profils écologiques des espèces indicatrices selon l’unité morphostructurale 187
a8 - Profils écologiques des espèces indicatrices selon la situation topographique 189
89 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon l’humidité apparente 191
90 - Préférence écalogique et dispersion des espèces selon le pH 193
91 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon le pourcentage de terre fine 194
92 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon le degré d’artificiaiisatian 196
93 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon le recouvrement des ligneux hauts 198
94 - Préférence écaiagique et dispersion des espèces selon le recouvrement des ligneux bas 199
95 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon le recouvrement de la strate II 200
96 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon l’aire basale 202
97 - Préférence écologique et dispersion des espèces selon la densité 203
98 - Profils écologiques des espèces indicatrices selon les formes de croissance 204
99 - Nombre d’espèces herbacées et ligneuses parmi les principales familles
de la flore du sud-est du Piaui 209
100 - Nombre d’espèces par famille dans la flore du cerrado et de la caatinga 210
101 - Courbes de concentration des surfaces agricoles au Piaui, à Sao Raimunda
et dans l’échantillon 249
102 - Courbes de concentratian des surfaces agricoles dans le municipia de
Sao Raimundo Nonato en 1950 et 1980 249
103 - Pyramide des âges des agriculteurs 259
104 - Importance et destination de l’émigration 260
105 - Nombre d’habitants par exploitation 260
106 - Exemple d’organisation des cultures dans une parcelle de la region de Bonfim 265
107 - Calendrier agricole de la regian sud-est du Piaui 251
377

TABLEAUX

1 - Principaux modes d’action sur le milieu Iû


2 - Précipitations moyennes annuelles et mois de début de saison des pluies au sud-est du Piaui 30
3 - Place des caatingas dans les principales classifications de la végétation 38

Caatinoa arbustive haute dense du revers de cuesta du bassin sédimentaire


4 - Fraction d’éléments grossiers, pH H20, pH KCL et Pf 4,2 48
5 - Composition floristique 54
6 - Distribution des diamètres des principales espèces 55
7 - Caractéristiques des formes de dégradation 59

:ormations arborées des ravins du bassin sédimentaire


8 - Fraction d’éléments grossiers, pli H20, pli KCL et Pf 4,2 63
Forêt semi-décidue
9 - Composition floristique du faciès à Sapotacées 71
10 - Distribution des diamètres des principales espèces du faciès à Sapotacées 73
11 - Composition floristique du faciès à Lauracées et Ochnacées 77
12 - Distribution des diamètres des principales espèces du faciès à Lauracées et Ochnacees 78
Caatinaa arborée des ravins
13 - Composition floristique 90
14 - Distribution des diamètres des principales espèces ,. 90

Caatinaas arbustives arborées des vallées du bassin sédimentaire


15 - Fraction d’éléments grossiers, pH H20, pH KCL et Pf 4,2 dans les formations silto-grkeuses(l)
et gréseuses (II) des vallées ’ 95
Caatinaa arbustive arborée moyenne dense
16 - Composition floristique 98
17 - Distribution des diamètres des principales espèces L. 98
Caatinaa arbustive arborée basse dense JI
18 - Composition florktique ;iPi
19 - Distribution des diamètres des principales espèces ,104

Caatinqas du reolat structurai du bassin sédimentaire


20 - Fraction d’éléments grossiers, pH H20, pH KCL et Pf 4,2 109
21 - Caractéristiques des formes de dégradation 110

Caatinqas sur micaschistes


Caatinqa arbustive haute dense du aédiment
22 - Fraction d’éléments grossiers, pH H20, pH KCL et Pf 4,2 115
23 - Composition floristique Il7
24 - Distribution des diamètres des principales espèces 118
Caatinaa arborée dense
25 - Fraction d’éléments grossiers, PH H20, PH KCL et Pf 4,2 121
26 - Composition floristique 124
27 - Distribution des diamètres des principales espèces 124

Caatinaas des batholites qranitiaues


28 - Fraction d’éléments grossiers, pH H20, pH KCL et Pf 4,2 129
Caatinoa arborée basse ouverte
29 - Composition floristique 132
30 - Distribution des diamètres de .4nau’enc7n0w~ rn~i+c?c~~~# 132
Caatinoa herbacée arbustive ouverte
31 - Composition floristique 136
32 - Distribution des diamètres de LI*7s~~j~~~m~-~~?~h~~7,~~j~7~~-e~us~~~~~~~-~~~~u~et
L%FSWJ
/epfophheo~ 137
378

Caatinaas déaradées des oneiss et miamatites


33 - pHH20et PH KCL 140
Caatinaa arbustive haute dense
3’4 - Composition floristique 144
35 - Distribution des diamètres des principales espèces 144
Caatinaa herbacée arbustive ouverte
3.6 - Composition floristiaue 150
Caatinoas déoradées des plateaux
- Caractéristiques des relevés à différents stades de régénération i52
Caatinqa arbustive arborée ouverte des massifs calcaires
38 Composition floristique 155

4% Caractéristiques des formations végétales non dégradées du sud est du Piaui 162
33 Densité relative des familles par classe de diamètre
dans les formations du sud-est du Piaui 171
40b Caractéristiques des formations végétales dégradées du sud-est du Piaui 173
41 Entropie des espèces selon leur fréquence absolue 181
42 Entropie des descripteurs 182
43 Nombre d’espèces par famille 208
44 Liste des espèces animales relevées au sud est du Piaui 218
45 Plantes alimentaires non cultivés actuelles du sud-est du Piaui 227
46 Origine des espèces probablement cultivées au sud-est du Piaui avant la colonisation 229
47 Nombre de fazendas et de sitios au Piaui de 1674 à 181% 23Cr
48 Importance et valeur du cheptel dans les paroisses du Piaui au XIX s. 240
49 Nombre d’habitations et population du municipio de Sao Raimundo Nonato
selon les données de la S.U.C.A.N. et de 1’I.B.G.E. 248
50 Caractères de différenciation des systèmes agricoles 255
51 Nombre de parcelles cultivées par exploitation agricole 263
52 Distribution des tailles des superficies cultivéesd’après les photographies aériennes 264
53 Superficie des parcelles cultivées 264
54 Superficie totale cultivée selon le nombre de parcelles par exploitation 264
55 Age des parceilcs cultivées et végétation d’origine 266
56 Superficie consacrée à chaque culture 270
57 Evaluation des superficies utilisées par le bétail 276
58 Durée des travaux agricoles 280
59 Evaluation ds superficies annuellement touchées par l’agriculture traditionnelle 300
60 Bilan de l’occupation des terres de la zone d’étude 303
61 Définition et caractérisation des uni tés de paysage 307

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