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2- Choix des sites de prélèvements
La vision à l’échelle paysagère basée sur la physionomie, amène à choisir les éléments
majeurs, significatifs, représentatifs et répétitifs du paysage végétal (formations végétales) à
étudier.
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A l’intérieur de l’élément paysager choisi, une vision va guider le choix d’emplacement
des relevés et de leurs limites. Les critères fondamentaux de ce choix sont les trois (3) critères
d’homogénéité :
- Homogénéité floristique, apparition plus ou moins régulière de combinaisons définies
d’espèces, c’est-à-dire répétitivité de la combinaison floristique ;
- Homogénéité physionomique, aspect lié à la dominance d’une ou plusieurs espèces ;
- Homogénéité des conditions écologiques, uniformité des conditions apparentes c’est-
à-dire homogénéité dans la physionomie et la structure de la végétation ainsi que les
conditions édaphiques.
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Un exemple illustrera cette méthode. Dans une futaie (forêt adulte) de chêne sessile,
vieille de 150 ans, Lemée et Walter (1972) ont enregistré les espèces rencontrées dans chaque
surface choisie, le nombre total des espèces était 39 espèces. En portant le nombre cumulé
d’espèces « S » en fonction de l’aire « A » en (m2), on obtient le graphique suivant :
Cette chênaie possède S = 39 espèces sur un quadrat de 256 m2, soit un carré de 16 m
x 16 m. Cependant, la courbe cumulative d’espèces (la courbe aire-espèces) n’est pas encore
asymptotique. L’échantillon est donc insuffisant. Il faudrait prolonger la courbe en étendant
l’inventaire des espèces sur un quadrat rectangulaire de 512 m2, soit 16 × 32 m de côtés.
En pratique, la valeur de l’aire minimale s’apprécie assez facilement. Elle est
sensiblement constante pour les divers relevés d’un groupement déterminé, mais varie
beaucoup d’un groupement à l’autre. Une immense expérience empirique a permis aux
phytosociologues de déterminer l’aire minimale phytosociologique. Voici quelques ordres de
grandeur pouvant servir à réaliser des relevés floristiquement homogènes :
- Forêts avec strate arbustive : 200–500 m2 ;
- Sous-bois seul : 50–200 m2 ;
- Pelouses : 50–100 m2 ;
- Landes : 10–25 m2 ;
- Prairie amendée : 10–25 m2 ;
- Pâturage amendé : 5–10 m2 ;
- Communauté de « mauvaises herbes » des cultures : 25–100 m2 ;
- Communauté muscinale : 1–4 (0,1–0,4) m2 ;
- Communauté lichénique : 0,1–1 m2.
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Il ne faut perdre de vue que la taille du quadrat est une des composantes essentielles de
l’échantillonnage en écologie. Le problème de l’aire minimale devra être soigneusement
examiné avant toute campagne de recueil des données sur le terrain.
- La Dominance, concerne les interactions biotiques entre les individus des différentes
espèces, c’est-à-dire la dominance de certains par rapport aux autres. Elle représente le
recouvrement de l’ensemble des individus d’une espèce donnée, comme la projection
verticale de leur appareil végétatif aérien sur le sol.
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Échelle des coefficients d’abondance-dominance de Braun-Blanquet :
- 5 : Nombre quelconque d’individus, Recouvrement > 3/4 de la surface de référence (>75%) ;
- 4 : Nombre quelconque d’individus, Recouvrement entre 1/2 et 3/4 (50–75%) ;
- 3 : Nombre quelconque d’individus, Recouvrement entre 1/4 et 1/2 (25–50%) ;
- 2 : Nombre quelconque d’individus, Recouvrement entre 1/20 et 1/4 (5–25%) ;
- 1 : Nombre quelconque d’individus, Recouvrement < 1/20, ou individus dispersés à couvert
jusqu’à 1/20 (5%) ;
- + : Peu d’individus, avec très faible recouvrement ;
- r : espèce rare.
Le coefficient d’abondance-dominance (AD) est estimé visuellement. Il ne s’agit donc
pas d’une véritable mesure. Son estimation est sujette à une part de subjectivité, qui est
cependant négligeable dans l’analyse phytosociologique globale.
Exemple : Sur la figure ci-dessous sont représentées des valeurs estimées d’abondance-
dominance (4, 2, 1, +, et r) d’une végétation fictive :
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Procédure
⎯ L’espèce couvre-t-elle plus de 50% ?
Si plus de 75%, coefficient 5
Si moins de 75%, coefficient 4
⎯ L’espèce couvre-t-elle moins de 50% ?
Si plus de 25%, coefficient 3
Si moins de 25%, coefficient 2
⎯ L’espèce couvre-t-elle moins de 5% ?
Si individus abondants, coefficient 1
Si individus peu abondants, coefficient +
⎯ L’espèce est-elle rare (individu unique, très faible recouvrement) ?
Coefficient r.
5.2- Sociabilité
La sociabilité est un indice majeur puisqu’elle exprime la répartition d’une espèce
végétale sur le territoire étudié. Elle désigne le degré de dispersion spatiale de ses individus,
d’éparse à dense, chaque espèce présente en effet ses propres caractéristiques (isolée, en
touffes petites ou grandes, en peuplement dense). En fait, cet indice donne une bonne idée de
la force de concurrence (pour l’eau, la lumière) propre à chaque espèce, donc traduit son
aptitude à se regrouper en peuplements plus ou moins étendus et denses.
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La sociabilité, suivant une échelle de 1 à 5 d’après Braun-Blanquet est notée de :
5 : Population presque pure, importante ;
4 : Petites colonies nombreuses ou formant un large tapis ;
3 : Population formant des petits groupes ou des coussins ;
2 : Agrégats ou groupes denses ;
1 : Croissance solitaire.
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5.4- Richesse spécifique
La biodiversité floristique des différents groupements végétaux peut être mesurée par
leur richesse floristique. La richesse spécifique, désigne le nombre d’espèces présent dans un
écosystème donné ou dans une aire préétablie de ce dernier. Il se distingue en richesse totale
et richesse moyenne (RAMADE, 2008).
5.5- Recouvrement
Le recouvrement désigne la proportion de la surface totale d’une station couverte par une
espèce végétale. Le degré de couverture, désigne le pourcentage de la surface du sol couverte
par la végétation. L’approche de calcul du recouvrement est en fonction de la forme de la
surface résultant de la projection de la partie aérienne du végétal (DURANTON et al., 1982).
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5.6- Densité
Les mesures de la densité sont exprimées en nombre d’individu par unité de surface (are
100 m2 ou par hectare), elle se mesure par comptage direct ou par estimation pour les
populations très denses.
D = ni/s
ni : nombre d’individus d’une espèce i s : la surface (m²)
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