Artdeco4 Corrige 2015 Bat

ARTd'eco4-coverD2007 26/10/07 18:41 Page 1
art d’éco
Livre-cahier
art d’éco quatrième
Myriam Heuzer
Brigitte Philippe-Hupé
Économie
Martine Polet
Corrigé
art d’éco 4e
504749 www.vanin.be
ISBN 978-90-306-4388-3
ISBN 978-90-306-7374-3
,!7IJ0D0-gedi d! NOUVELLE ÉDITION

563142
9 789030 673743
Composition d’Art d’éco 4e :
- Livre-cahier
- Corrigé (version électronique payante uniquement disponible sur www.scienceseco.be)
Art d’éco 4e – Corrigé
Auteurs : Myriam Heuzer, Brigitte Philippe-Hupé et Martine Polet
Couverture : Artifice
Mise en page : Michel Raj
Illustrations : Marie-Christine Demeure
Remerciements à : - M r Émile Nicoletti de l’entreprise RIEM pour son accueil, sa disponibilité et les
documents fournis
- Mme Bénédicte Navez pour ses idées et son travail
- Mme Caterina Porcu et Mr Jacques Rouge pour leur aide précieuse
Les photocopieuses sont d’un usage très répandu et beaucoup y recourent de façon
constante et machinale.
Mais la production de livres ne se réalise pas aussi facilement qu’une simple photocopie.
Elle demande bien plus d’énergie, de temps et d’argent.
La rémunération des auteurs, et de toutes les personnes impliquées dans le processus de
création et de distribution des livres, provient exclusivement de la vente de ces ouvrages.
En Belgique, la loi sur le droit d’auteur protège l’activité de ces différentes personnes.
Lorsqu’il copie des livres, en entier ou en partie, en dehors des exceptions définies par la
loi, l’usager prive ces différentes personnes d’une part de la rémunération qui leur est due.
C’est pourquoi les auteurs et les éditeurs demandent qu’aucun texte protégé ne soit copié
sans une autorisation écrite préalable, en dehors des exceptions définies par la loi.
L’éditeur s’est efforcé d’identifier tous les détenteurs de droits. Si, malgré cela, quelqu’un
estime entrer en ligne de compte en tant qu’ayant droit, il est invité à s’adresser à
l’éditeur.
© Éditions Van In, Louvain-la-Neuve – Wommelgem, 2015
Tous droits réservés.

En dehors des exceptions définies par la loi, cet ouvrage ne peut être reproduit, enregistré
dans un fichier informatisé ou rendu public, même partiellement, par quelque moyen que ce
soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
1re édition : 2015
Art. 563143/01
d’ éco
artart d’ éco
4e 4e Avant-propos
L’entreprise : une organisation
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage a été conçu afin de favoriser une démarche pédagogique dynamique par laquelle l’élève par-
ticipe activement à la construction de ses savoirs et savoir-faire : elle doit lui permettre de développer les
compétences inscrites dans le programme.
Nous avons été particulièrement attentives …

- à respecter le programme tant dans les matières que dans sa philosophie ;
- à l’exactitude des informations fournies (même si parfois une simplification s’imposait par souci
pédagogique) ;
- à éviter les situations de pure devinette : le plus grand soin a été apporté dans la mise en situation
de l’élève afin de susciter son intérêt et sa réflexion et l’amener ainsi à des réponses réfléchies.
En aucune manière ce manuel n’est un substitut au professeur. Celui-ci reste l’acteur indispensable pour
guider les élèves. La possibilité lui est laissée de développer davantage un point qu’un autre.
Les synthèses (intitulées « L’essentiel ») proposées en fin de chaque partie aident l’élève à fixer de
manière structurée les notions étudiées dans le dossier qu’il peut ensuite vérifier et appliquer dans un test
de connaissances.
Malgré le soin et la plus grande attention portés à la rédaction de cet ouvrage, il est bien sûr perfectible et
pourrait donc être amélioré lors d’une réédition. À cette fin, n’hésitez pas à nous contacter pour nous faire
part de vos remarques et suggestions à l’adresse : editions@vanin.be.
Les auteurs
3
d’ éco
artart d’ éco
4e 4e L’entreprise : une
Les compétences
organisation
Les COMPÉTENCES à travailler en 4e
Les différentes compétences dans le programme

Faire une recherche : recueillir – analyser – synthétiser des informations en fonction d’une
recherche contextualisée, d’une question, ou situation problème.
Appliquer une théorie : maîtriser les acquis théoriques de base – les appliquer et résoudre les
problèmes à l’aide de ceux-ci.
Poser un problème, élaborer les démarches de recherche et dégager les solutions et leurs
limites.
Les compétences dans les différentes parties du cours

(ou : développement des compétences en 4e)
1. L’entreprise : une organisation
Sur base de cas concrets, l’élève analyse le choix de la forme juridique de plusieurs producteurs
de biens et services en lien avec l’origine de leurs moyens de financement et le type de biens et
services produits.
L’élève analyse la structure du pouvoir dans une entreprise et ses fluctuations.
2. La production
2.1 La stratégie de production de l’entreprise et productivité
À partir d’entreprises qui cherchent à obtenir la meilleure productivité, l’élève montre l’impor-
tance et la difficulté de combiner les facteurs de production.
Sur base des observations et analyses effectuées, l’élève explique les conséquences économiques et
sociales.
2.2 Les coûts de production
À partir d’une analyse chiffrée des coûts de production, éventuellement basée sur les informa-
tions comptables, l’élève détermine le coût de production.
À l’aide d’une représentation graphique (comme le seuil de rentabilité), l’élève analyse un choix
d’entreprise concernant le processus de production. Le travail peut se faire à l’aide d’un tableur.
Sur base de l’analyse économique de différentes stratégies d’entreprise portant sur les coûts de
production, l’élève présente les conséquences économiques, politiques et sociales de ces choix.
5
art d’ éco 4e Les compétences
3. Le marché
L’élève analyse le marché de l’entreprise aussi bien en termes de demande (les clients) qu’en
termes d’offre (les concurrents). Il précise sur quel type de structure de marché se positionne cette
entreprise.
L’élève explique, sur base d’une grille d’analyse de marketing structurée, les éléments de la straté-
gie commerciale d’une entreprise en les justifiant.
À partir de stratégies précises d’entreprises, l’élève dégage une réflexion sur les courants stratégi-
ques actuels et leur raison d’être.
L’élève est capable de prendre du recul en consommateur responsable.
4. Travail et concertation sociale
Sur base d’un contrat de travail, l’élève en identifie les grandes caractéristiques.
Sur base d’une fiche salariale, l’élève détermine les différentes parties du coût salarial.
Sur base de cas concrets, l’élève identifie les différents niveaux de concertation sociale et les rela-
tions entre ces éléments.
Sur base de documents divers, l’élève utilise le terme correct, maîtrise ses acquis et traite les infor-
mations recueillies : cerner l’utilité des différentes parties du coût salarial, …
En tant que travailleur confronté à une situation particulière dans une entreprise, l’élève est
amené à résoudre un problème en mobilisant ses savoirs et en indiquant les limites de sa solution.
N.B. : Les auteurs ont parfois fait le choix de travailler les 3 compétences dans certaines parties du
cours au-delà de ce que le programme prévoyait.
6
I L ’ENTREPRISE :
. UNE ORGANISATION
7
ART D’ éco 4e L’entreprise : une organisation
1 Découverte
1.1 Qu’est-ce qu’une entreprise ?
1.1.1 Exemples
Entreprise n°1
LUTOSA occupe 800 personnes sur 2 sites de production en Belgique.

Elle dispose d’une ligne de production de frites performante, d’un silo de
stockage de pommes de terre et d’installations de triage/lavage récents.
Entreprise n°2
Dans l’exploitation agricole de MISONNE, les tomates poussent en serre

sur des petits bacs de laine de verre compactée. L’entreprise est équipée d’un
ordinateur et d’une micro station météo. Monsieur Misonne emploie 5 à 10
personnes suivant la saison. Il vend directement ses tomates aux particuliers
ou à des restaurants.
Entreprise n°3
La PSA PEUGEOT CITROËN est un constructeur automobile. Elle offre

à ses clients, principalement des grosses entreprises, 2 marques généralistes,
PEUGEOT et CITROËN (2819000 de voitures particulières et de véhi-
cules utilitaires vendus dans le monde dont plus des ¾ hors de France).
Entreprise n°4
L’entreprise CYBÈLE est un institut de beauté. Madame Cybèle y travaille

seule et propose des soins divers effectués à l’aide de produits naturels. Elle
dispose aussi d’un banc solaire.
1.1.2 Analyse
Lis attentivement les exemples et complète ce qui suit.
a) Encadre, en vert, dans les textes, les termes qui désignent la production de chaque entreprise.
b) Dans les textes, souligne...

• en bleu : les biens de production durables nécessaires à la production,
• en rouge : les termes qui désignent les travailleurs réalisant la production.
c) Complète la phrase suivante à l’aide des mots produire, biens de production durables, travailleurs.
Pour ...........................................................................
produire , l’entreprise utilise des facteurs de production : le facteur travail
constitué par les .............................................................................................
travailleurs et le facteur capital économique comprenant
les .................................................................................................
biens de production durable .
8
d) Sous les photos de l’entreprise CYBÈLE, complète les pointillés avec les mots : capital économique,
travail.
travail
............................................................................................................................... capital économique
...............................................................................................................................
e) Quelles sont, parmi ces quatre entreprises, celles qui produisent

- des biens ? Entreprises 1-2-3
..............................................................................................................................................................
- des services ? Entreprise 4

..............................................................................................................................................................
- des biens de consommation finale ? Entreprise 2

..............................................................................................................................................................
- des biens de production non durables ? Entreprise 1-2

..............................................................................................................................................................
- des biens de production durables ? Entreprise 3

..............................................................................................................................................................
f ) Complète le tableau suivant en indiquant à quel secteur d’activité (selon C. Clark) appartient chacune
de ces entreprises.
Secteurs primaire secondaire tertiaire

= = =
activités directement activités industrielles ou activités de services
liées au milieu naturel de transformation
(terre-mer)
Entreprise 2
n° .............................................................. 1-3
n° .............................................................. 4
n° ..............................................................
g) Complète les phrases en indiquant à quels agents économiques, ménages ou entreprises, ces quatre entre-
prises vendent leur production.
entreprises
• L’entreprise n°1 vend sa production à des ...................................................................................................................................................
entreprises et des ménages
entreprises
• L’entreprise n°3 vend principalement sa production à des .....................................................................................................
ménages
h) Souligne les phrases qui indiquent les caractéristiques communes des quatre entreprises étudiées.
• Les quatre entreprises vendent leur production.

• Les quatre entreprises produisent des services.
• Les quatre entreprises utilisent du capital et du travail.
• Les quatre entreprises ne vendent qu’à des ménages.
• Les quatre entreprises produisent des biens ou des services.
9
i) Dans les deux phrases ci-dessous, ...

• souligne, en vert, les termes qui désignent la caractéristique commune de CYBÈLE et de ton école.
• encadre, en rouge, les termes qui indiquent les différences entre l’entreprise CYBÈLE et une école.
L’institut de beauté CYBÈLE est une entreprise qui produit et vend un service marchand : des
soins divers à l’aide de produits naturels. Pour réaliser un profit, ses recettes doivent être supérieu-
res à ses dépenses.
Ton école est une administration qui produit des services non marchands : des cours de français,
de maths, de langues, d’économie, etc. L’objectif de ton école n’est pas la réalisation d’un profit
mais la réussite scolaire des élèves qu’elle accueille.
j) Souligne les phrases qui correspondent à des services produits par des entreprises.
• La Communauté française produit un service : l’enseignement.

• Dans une commune, le service « Population » gère l’état-civil des habitants.
• Une agence de voyages organise des circuits touristiques.
• Un supermarché vend des biens de consommation.
• L
’activité d’une agence immobilière consiste à vendre des appartements ou des maisons indi-
viduelles.
• Le Ministère des Affaires Économiques étudie les causes de l’augmentation du chômage en
Belgique.
k) Barre les phrases qui ne sont pas correctes.
• Les administrations produisent des services non marchands.

• Les entreprises produisent des services payants (ou marchands).
• Les administrations ne produisent rien.
• Les administrations ont comme principal objectif le profit.
l) À partir des deux phrases suivantes, réponds aux questions par oui ou par non.
La production de PSA PEUGEOT CITROËN n’est pas réalisée dans une seule usine : PSA
PEUGEOT CITROËN a de nombreux lieux de production (appelés établissements) en
Belgique et à l’étranger.
La FNAC produit des services marchands quand elle vend des livres ou des dvd, …, à des mé-
nages. Elle a de nombreux points de vente sur le territoire belge.
• P
SA PEUGEOT CITROËN est-elle une entreprise, c’est-à-dire
une unité de production ? oui
......................
oui
• Les usines de PSA PEUGEOT CITROËN sont-elles des lieux de production ? ......................
• La FNAC est-elle une entreprise ? oui
......................
• Les points de vente de la FNAC sont-ils des établissements ? oui

......................
• Les usines de PSA sont-elles des entreprises ? non

......................
10
1.1.3 Définition
a) Donne une définition de l’entreprise en complétant les phrases ci-dessous à l’aide des mots suivants :
produire - unité de production - capital économique - profit - travail - vendre - établissement -

biens - biens de production durables - administration - secteur secondaire - biens de production
non durables - services - secteur primaire - biens de consommation finale - secteur tertiaire
• L’entreprise est une ...............................................................................................................

unité de production dont l’objectif est de vendre
..............................
............................................................................................................... sur un marché des .............................................................................................

biens
.................. ou des ...............................................................................................................
services .
• Les biens produits peuvent être des ...............................................................................................................

biens de production durables biens
, des ..............................
de production non durables
............................................................................................................... ou des ...............................................................................................................
biens de consommation finale .
• Les entreprises peuvent appartenir au ...............................................................................................................

secteur primaire , au ..........................
secteur secondaire
............................................................................................................... ou au ...............................................................................................................
secteur tertiaire .
• Pour ...............................................................................................................
produire , l’entreprise doit combiner les facteurs de
production : le ...............................................................................................................
travail et le .......................................................................................
capital économique
................................................................. .
• L’entreprise ne doit pas être confondue avec un ...............................................................................................................

établissement qui
n’est qu’un lieu de production, ni avec une ..........................................................................................................................
administration qui
produit des services non marchands.
• À la différence des administrations, l’entreprise a comme objectif la réalisation d’un

profit
............................................................................................................... .
b) Complète le tableau en indiquant si l’affirmation est vraie ou fausse et corrige l’affirmation erronée.
Affirmations V/F
PSA PEUGEOT CITROËN est une entreprise comprenant plusieurs établissements. V
...........................
..............................................................................................................................................................................................................................................
Toutes les entreprises produisent des biens. F

...........................
Toutes les entreprises produisent des biens ou des services

..............................................................................................................................................................................................................................................
Un médecin ayant une activité libérale est, à lui seul, une entreprise. V
...........................
..............................................................................................................................................................................................................................................
Les entreprises produisent des biens et/ou des services. V

...........................
..............................................................................................................................................................................................................................................
Les entreprises ne produisent que des biens de consommation ou des services. F

...........................
Elles produisent aussi des biens de production durables ou non durables

..............................................................................................................................................................................................................................................
Les entreprises ne se trouvent que dans le secteur secondaire. F

...........................
Elles produisent aussi des biens de production durables ou non durables

..............................................................................................................................................................................................................................................
Entreprise ou établissement sont des termes synonymes. F

...........................
L’entreprise est une unité de production alors que l’établissement est un lieu de
..............................................................................................................................................................................................................................................
production qui fait partie d’une entreprise

..............................................................................................................................................................................................................................................
11
1.2 L’entreprise RIEM

Voici l’histoire d’une entreprise du secteur secondaire produisant des biens de production.
Questions « découverte »
1. Que produit l’entreprise ?
2. Quels sont les clients de l’entreprise ?
3. Comment le statut juridique de l’entreprise a-t-il évolué ?
4. Donne les raisons de cette évolution. D’après l’histoire, comment interprètes-tu la notion d’« as-
sociés » ?
5. Comment l’entreprise s’est-elle financée au cours de son histoire ?
6. Définis ce qu’est un bilan (de départ). Commente celui de l’entreprise (p. 13). Comment inter-
prètes-tu les termes « Fonds propres » ?
7. Relève les différentes décisions que l’entreprise a prises au cours de son histoire pour assurer son
développement ?
1. L’entreprise produit des aérosols à usages ménagers, techniques, insecticides et plantes.
2. Les clients de l’entreprise sont des commerces indépendants (drogueries, magasins de déco-
ration…) et des centrales d’achat de la grande distribution, principalement en Belgique.

3. De personne physique, l’entreprise est passée au statut de SPRL.
4. Monsieur Nicoletti veut conserver le caractère familial de l’entreprise en émettant des parts

nominatives et éviter ainsi des actionnaires extérieurs.

Les associés sont des personnes qui se partagent la propriété d’une entreprise.

5. En 1972 : - fonds propres (55 000 €)

- crédit d’investissement = emprunt (74 500 €)

- subsides
1978-79 : crédit d’investissement (272 682 €)

6. Le bilan permet de connaître la valeur des biens utilisés par l’entreprise, la valeur de ses fonds

propres et le montant de ses dettes. C’est donc une description de la situation de l’entreprise
à un moment donné.
La valeur de l’entreprise se monte à 129 500 €. Elle est représentée par des bâtiments (prin-
cipalement), des machines et du mobilier; l’ensemble étant financé essentiellement par un

emprunt.
Fonds propres = argent provenant des associés.
7. 1963 : Importations des aérosols. Développement de la marque d’abord en Wallonie,

ensuite, à Bruxelles et finalement en Flandres

1969 : Constitution de la SPRL

1975 : Première chaîne de production
1978-79 :
Nouveaux bâtiments et matériels pour remplacer le fréon
Après 1990 : Prospection de la grande distribution

Aujourd’hui : Ouverture sur l’Europe

SPRL GROUP RIEM

Chaussée de Charleroi 226 - 5140 LIGNY
www.riem.be
Ou l’histoire d’une PME dont la réussite est indiscutable !

Le Group RIEM est spécialisé depuis plus de 25 ans dans la conception, la mise au point et le
conditionnement d’aérosols à usages ménagers, techniques, insecticides et plantes (consulta-
tion du site pour plus de détails).
Le Group RIEM est une PME belge et familiale, qui occupe directement une petite trentaine de
collaborateurs.
Mais nous avons voulu savoir comment tout cela avait commencé et nous sommes rendus sur place
afin d’interviewer monsieur EMile Nicoletti, le président fondateur de cette entreprise.
12
Comment vous est venu l’envie de créer votre m’accorde un délai de paiement de 30 jours fin
propre entreprise ? de mois alors que je livre au comptant. Il ac-
cepte de me mettre au courant de toute la tech-
Avant 1963, je suis salarié chez un fabriquant nique de production, de la composition de ses
de cire pour meubles. Je suis alors représentant produits et me donne accès à ses installations
dans le secteur de Namur et du Hainaut et je et à son laboratoire. Je peux ainsi réaliser mon
me rends dans les entreprises susceptibles d’être projet sans investir dans un processus de fabri-
intéressées par les produits de ma firme. cation. Il fabrique et conditionne pour moi les
Un jour, mon patron offre un produit nettoyeur produits que je distribue.
de vitre à ses employés et ce produit est le déto- Mon seul souci est de développer la marque de
nateur de ma carrière. En effet, il est présenté 1963 à 1970. Je travaille la Wallonie, ensuite
dans une bombe « bib » comme pouvait l’être à Bruxelles et j’engage un représentant pour as-
l’époque la laque et les insecticides. D’emblée, surer le travail dans ce secteur afin de m’occu-
je suis séduit par cette nouvelle application de per de la Flandre et ainsi développer la marque
l’aérosol que je trouve extraordinaire. au niveau national.
Dès lors, tout en continuant mon travail de
représentant, je me mets à étudier tout ce qui
concerne l’aérosol. Quel statut juridique a eu votre préférence et
Mes moyens financiers ne sont pas très im- pourquoi ?
portants mais je crois tellement en mon projet,
mon épouse RIta n’est pas longue à convain- Je démarre comme personne physique et je
cre et, armés de courage, nous nous installons constitue avec mon épouse, une SPRL (société
comme indépendants en 1963… RIEM, (soit de personnes à responsabilité limitée) en 1969.
l’association de nos prénoms) était né et je dé- Nous sommes alors les seuls associés de cette
pose la marque au tribunal de commerce. Au personne morale. Je préfère la SPRL à la SA
début, nous importons tout simplement des car les parts sont nominatives et je suis quel-
aérosols que nous distribuons en Belgique. qu’un de prudent. D’autre part, je désire con-
server le caractère familial de mon entreprise,
je ne désire pas l’ouvrir à des actionnaires exté-
Votre rencontre avec Mr BOON est un moment rieurs, le statut de société anonyme n’est donc
important dans l’évolution de vos affaires. pas à l’ordre du jour.
D’autre part, les droits de succession ont for-
Les débuts sont assez pénibles, il faut trouver tement diminué à la condition que l’entreprise
des fournisseurs nous accordant un délai de soit reprise par les héritiers, ce qui est tout à
paiement plus important que celui que nous fait mon cas.
réservons à notre clientèle de manière à ne pas Toujours par prudence, je détiens encore à
être plongés dans de graves problèmes finan- l’heure actuelle 360 parts + 60 en usufruit et
ciers. mes fils, 62 parts chacun + 30 en nue propriété
C’est alors que je rencontre Mr BOON, fabri- (ces 60 parts étant l’héritage des parts sociales
cant hollandais à qui je dois énormément. Il de leur mère).
BILAN SIMPLIFIÉ (euros)

Bâtiments 74 500 Capital 55 000
Machine (ligne de fabrication) 50 000 Emprunt banque de Bruxelles 74 500
Mobilier 5 000
129 500 129 500
Pouvez-vous nous schématiser votre premier à l’installation de mon entreprise. Comme je

bilan ? me suis installé sur le territoire de la province
de Namur et que je crée des emplois, le BEN
En 1972, nos fonds propres nous permettent (bureau économique de Namur) m’accorde des
de chercher un terrain qui recevra notre pre- subsides sur les intérêts à rembourser à la ban-
mière chaîne de production… cette dernière que.
voit le jour en 1975.
Ces ressources financières étaient-elles suffisantes

Le crédit d’investissement est contracté auprès pour réussir ?
de la banque de Bruxelles devenue successive-
ment la BBL et l’ING (remboursable en 10 Bien que ces ressources soient tout à fait indis-
ans par tranche annuelle). Il me permet de pensables pour démarrer, il s’agit du minimum,
construire les premiers 1200 m2 nécessaires le reste se trouve dans la personnalité de l’in-
13
dépendant. Tout d’abord, il doit croire très for- de mes 2 fils : Serge dans la gestion « com-
tement à son projet et vouloir le réaliser, croire merciale » et Fabrice dans la gestion technico-
que son produit est le meilleur du marché et administrative.
faire tout pour qu’il soit considéré comme tel. La fonction commerciale est exercée par 7 re-
Je n’ai jamais compté mes heures de travail. présentants.
L’indépendant ne jouit pas des mêmes droits, La fonction administrative est assurée par 6
il ne peut être absent ou malade sous peine de employés.
voir son chiffre d’affaires diminuer, il ne bé-
La fonction de production nécessite l’interven-
néficie pas de congés payés, il reste donc très
présent dans son entreprise. tion de 3 ingénieurs et de 9 ouvriers.
Il faut aussi avoir de la chance et savoir la saisir
au bon moment, avoir des qualités humaines
quand il faut gérer du personnel et passer Comment mettez-vous au point un nouveau
au-dessus quand un employé ou un client vous produit ?
tire dans le dos.
Après concertation et une petite étude de mar-
En 1978-79, en raison de la controverse de ché auprès des professionnels de notre secteur
l’ozone concernant les gaz propulseurs (CFC d’activité, je prends seul la décision de lancer
ou fréon) utilisés dans l’industrie « aéro- un nouveau produit (enfin, je prenais…)
sols », le groupe RIEM décide de procéder à Les ingénieurs chimistes du laboratoire
la construction de nouveaux bâtiments et à doivent formuler définitivement le produit en
l’acquisition de matériel afin de substituer ces procédant à des tests. Ce qui permet de mettre
CFC par d’autres types de propulseurs hydro-
en place les procédures :
carbures considérés comme neutres et inoffen-
- achat de matières premières,
sifs pour l’environnement. Le montant de ces
investissements est de 545 366 euros dont 272 - contrôle des matières premières,
682 font l’objet d’un crédit d’investissement et - procédure de fabrication,
le reste, prélevé sur les fonds propres. - contrôle du produit fini.
Nous devions réagir très vite car la population Ces vérifications sont faites à partir du livre
était à l’époque très sensibilisée par ce phéno- « ISO 9001 ».
mène fortement médiatisé, ce qui nous avait
valu une diminution de 15 à 20 % de notre
chiffre d’affaires. Pouvez-vous décrire la production ?
En 1980, nous disposons donc de 1900 m2
supplémentaires, de locaux plus confortables et 1) Préparation du jus dans 6 cuves mères de
d’une 2e ligne de conditionnement, la fabrica- 3000 L chacune.
tion est alors de 4 000 000 de flacons par an.
Peut-on vous qualifier de PME ?
Tout à fait, puisque notre chiffre d’affaires en

2004 est de 3 800 000 euros, notre total bilan-
taire se monte aujourd’hui à 3 102 881 euros et
que nous travaillons à 25 dans l’entreprise.

Comment s’organise le travail entre vous ?
2) Contrôle du mélange par le labo.
Si, aujourd’hui, je me suis retiré des affaires, je

reste encore le président fondateur et le guide
14
3) Raccordement avec la ligne de remplissage

= rotative (plateau qui tourne). Non, nous travaillons avec divers fournisseurs
européens. À titre d’exemple :
- réception des boîtiers vides - le boîtier de fer blanc provient de l’entreprise
- production d’air comprimé pour vider les CROWN - Anvers,
impuretés du boîtier - les gaz propulseurs de BELGIAN SHELL
- dosage du produit actif GAZ - Bruxelles,
- pose automatique de la valve - différents solvants proviennent de SOLVAY
- contrôle de la présence de la valve COMPANY - Bruxelles,
- vide d’air du contenu - les valves et diffuseurs pour aérosols pro-
- sertissage de la valve viennent de COSTER MILANO - Italie,
- injection des gaz propulseurs - les parfums proviennent de SIMRISE ET
COMPANY - Allemagne,
- certains détergents proviennent de BASF -
Allemagne.
Qui s’occupe de distribuer vos produits ?
De 2 représentants, nous sommes passés à 14

en 1990. Le travail de ces représentants est
la prospection des commerces indépendants
(comme les drogueries, les magasins de déco-
ration, les quincailleries, les magasins de brico-
Nos deux lignes de production permettent d’at- lage, les fleuristes, les magasins de vélos et/ou
teindre une capacité totale annuelle de 4 à 5 mil- motos…) au niveau national.
lions d’unités. Sur les 10 dernières années, la grande distribu-
tion a supprimé beaucoup de petits commerces
4) Prise en charge par des pinces vers un bain et nous avons dû proposer nos produits dans
à 50° durant 2 à 3 minutes = vérification de les centrales d’achat de la grande distribution.
l’étanchéité. Ces centrales décident de la distribution des
produits dans les hypermarchés, les supermar-
chés, les supérettes et nous avons dû réduire
notre personnel commercial. Actuellement,
nous employons 7 représentants.
Quels sont vos projets ?
Le travail de ce service a fortement évolué et

nous essayons de mettre en place progressive-
ment des contacts avec l’ensemble de la grande
La pression interne est alors multipliée par distribution (donc, sans représentant de com-
2 ou par 3. merce) avec des importateurs concession-
naires exclusifs ou centrales d’achat en France,
5) Tunnel de séchage aux Pays-Bas, en Allemagne et si possible en
6) Codification = traçabilité du processus de Angleterre. C’est d’ailleurs dans cette perspec-
fabrication de A à Z tive que l’étiquetage de nos produits est réalisé
7) Pose du diffuseur et pose du capuchon depuis longtemps dans les 4 langues.
8) Conditionnement dans des cartons de 12 Les portes ne sont pas faciles à ouvrir car nous
unités sommes confrontés au protectionnisme exercé
9) Stockage sur palettes en vue de la distribu- par les différents pays européens.
tion.

Vos fournisseurs sont-ils tous belges ? 15
2 Diversité des organisations productives
2.1 La personnalité juridique : entreprise individuelle ou sociétaire

Le dynamisme d’une jeune entreprise a attiré notre attention. En voici une brève description.
Une histoire de musique ….

Jérôme Clavier a un nom prédestiné. Depuis toujours, il aime la musique, il
a d’ailleurs réussi brillamment au conservatoire. La guitare et le piano n’ont
plus de secrets pour lui et son rêve est de créer une école de musique, mais…
Jérôme a les pieds sur terre et va donc procéder par étapes : il sait qu’il a besoin
d’argent et qu’il est inexpérimenté dans la gestion d’une entreprise. Il travaille
donc pendant 2 ans chez un disquaire le temps d’économiser suffisamment
d’argent pour pouvoir ouvrir son propre commerce et d’obtenir son certificat
de connaissances de gestion aux cours du soir.
Voilà le moment venu de se lancer. Propriétaire d’une petite maison au centre
ville, il décide de transformer le jardinet en parking et le rez-de-chaussée en
surface commerciale où il vend désormais un grand choix de CD et DVD. Sur
l’enseigne qu’il vient d’installer, on peut lire : « CLAVIER SI DO RE ».
Ses journées sont bien remplies : entre la recherche des fournisseurs, l’accueil
des clients, l’aménagement du magasin et la tenue de ses papiers, il s’investit
sans compter …
Réponds aux questions suivantes.
a) Qui a créé cette entreprise ?

De qui proviennent les apports ?
Qui gère, dirige cette entreprise ?
Qui recueille le profit résultant de l’activité de cette entreprise ? Si, par contre, il y a perte, qui devra la
supporter ?
Une seule personne, Jérôme Clavier
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- a créé l’entreprise,
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- a effectué les apports,

................................................................................................................................................................................................................................................................................
- gère, dirige l’entreprise,

................................................................................................................................................................................................................................................................................
- recueille les profits ou supporte les pertes

................................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelle caractéristique se dégage de cette forme d’entreprise ?

Comme Jérôme est seul, les décisions sont rapides, le fonctionnement est alerte, l’entreprise
................................................................................................................................................................................................................................................................................
fait donc preuve de souplesse et de capacité d’adaptation.

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Il s’agit donc d’une entreprise .........................................................................................................................

individuelle .
16
Voyons maintenant comment a évolué l’entreprise de Jérôme Clavier.
Très vite le succès est au rendez-vous.

Il est vrai que Jérôme est disposé à aider ses clients dans leur recherche et qu’il
n’hésite pas à remuer ciel et terre pour trouver le CD tant souhaité par l’ache-
teur.
Jérôme peut donc maintenant envisager d’étendre l’entreprise : à côté des CD et
DVD, il décide de vendre des instruments de musique et des partitions.
L’entreprise devient rapidement une référence dans toute la région et Jérôme
aimerait réaliser son rêve, c’est-à-dire ajouter à l’entreprise une école de musique
mais il s’interroge sur l’intérêt qu’il y aurait à encore développer davantage son
entreprise, tout au moins dans sa forme actuelle : de nouveaux investissements
seraient nécessaires et requerraient une fois de plus des sommes d’argent im-
pressionnantes. Or, jusqu’à présent, il est le seul apporteur de fonds propres et le
recours à l’emprunt est coûteux. D’autre part, en plus d’être un gestionnaire hors
pair et un excellent vendeur, fera-t-il un bon professeur de musique ? Saura-t-il
encore assumer seul les conseils aux clients, les cours de musique mais aussi les
commandes, la comptabilité, les calculs de rentabilité … en un mot, gérer seul
cette entreprise en expansion continue ?
c) En grandissant, toute entreprise individuelle est confrontée à des limites. À partir du texte que tu viens
de lire, quelles sont-elles ?
- Limites financières : les ressources propres sont limitées aux apports d’une personne.
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Limites de temps : difficulté pour une personne de diriger une entreprise devenue
................................................................................................................................................................................................................................................................................
importante.
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Limites de capacités : obligation pour le chef d’entreprise d’être polyvalent.

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................
Que s’est-il passé ensuite ?
Jérôme est bien obligé d’admettre qu’il ne peut tout assumer seul.
Comme il est toujours resté en contact avec Rémy Dense avec qui il a fait
les 400 coups à l’école, c’est l’occasion de lui proposer de devenir son asso-
cié, d’autant plus que Rémy, professeur de musique, dispose d’un patrimoine
important et que la constitution d’une entreprise sociétaire exige l’apport de
capitaux d’une tierce personne.
La société RE MI SI DO RE voit le jour. Elle a maintenant une personnalité
juridique propre c’est-à-dire qu’elle existe aux yeux de la loi.
Il est convenu que Rémy s’occupe de l’école de musique et Jérôme du magasin
ainsi que de la gestion de la société. Bientôt, Jérôme réalise qu’il n’est plus seul
maître à bord : partager ses fonctions n’est pas simple pour quelqu’un qui a créé
son entreprise individuelle et qui avait donc l’habitude de tout faire lui-même;
17
à fortiori pour la prise de décisions puisqu’elle suppose rencontres et discussions

avant d’aboutir à une action. Par ailleurs, Jérôme devra dorénavant partager le
bénéfice avec Rémy.
Et pourtant, Jérôme ne regrette pas son choix : il sait qu’avec le bénéfice qu’il
réalise, il sera moins sanctionné fiscalement et que désormais son patrimoine
privé ne se confond plus avec celui de l’entreprise. Dès lors, il ne constitue plus
une garantie pour les créanciers ce qui signifie que, en cas de faillite, la respon-
sabilité financière de Jérôme est à présent limitée aux capitaux investis dans
l’entreprise. Il en va de même pour Rémy.
Avec autant de créativité et de dynamisme, RE MI SI DO RE n’en est qu’au
début de sa partition.
d) Recherche les caractéristiques de l’entreprise sociétaire.

- Responsabilités réparties entre plusieurs personnes
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Concertations avant décisions ‡ risque de fonctionnement plus lourd

................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Augmentation de l’apport global

................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Régime fiscal différent des personnes physiques (IPP - ISOC)

................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Personnalité juridique propre ‡ patrimoine privé distinct du patrimoine de la société.

................................................................................................................................................................................................................................................................................
La responsabilité des associés est donc limitée aux apports.

................................................................................................................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................................................................................................
e) Quelles sont les conséquences de la personnification ?
• Jérôme et Rémy ont chacun fait un apport à la société.

Lequel ?
- Jérôme apporte une maison et de l’argent.
................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Rémy apporte de l’argent.

................................................................................................................................................................................................................................................................................
Qui peut dorénavant disposer de ces apports ? ...................................................................................................................................................

La société RE MI SI DO RE
➤ La société a un patrimoine propre qui se distingue de celui des associés.
• U
ne fois la société RE MI SI DO RE constituée, à qui appartient désormais le bâtiment abritant le
magasin et l’école de musique ?
Ils appartiennent à la société
........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ La société peut être propriétaire.
• L
a société a vendu un luxueux piano à queue et avait, à cette occasion, accordé un délai de
paiement de 1 mois au client.
Comment appelle-t-on le droit de la société RE MI SI DO RE envers celui-ci ?
Le droit de créance
........................................................................................................................................................................................................................................................................
Il en va de même envers les associés : supposons que Jérôme prend de l’argent dans la caisse
pour ses besoins personnels, la société peut le lui réclamer.
➤ La société peut prêter (être créancière) ou au contraire emprunter (être débitrice).
18
• Quatre mois plus tard, malgré les nombreux rappels, l’acheteur n’a toujours pas réglé sa dette, que peut
faire la société ?
Elle peut le poursuivre en justice
........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ La société peut ester en justice ou au contraire être citée en justice.
NB : Évidemment, dans chacun des actes qu’elle accomplit, la société est représentée par une ou
plusieurs personnes physiques.
La personne morale est donc un sujet de droit dont la reconnaissance passe par son iden-
tification qui permettra de la distinguer des personnes physiques qui la composent.
Elle a donc : - un nom appelé raison sociale,
- un domicile appelé siège social,
- une activité appelée objet social.
f ) Imaginons maintenant que tu sois le responsable d’une entreprise de matériel de bureau : tu souhaites ré-
pertorier clairement les informations relatives à tes clients. Pour ce faire, tu disposes d’un tableau (p.21)
que tu complètes sur base des documents suivants
Entreprise 1 Entreprise 2
ETABLISSEMENTS VICTOR EMOND ET FILS SPRL

La Barrière, 5 - B-6824 Chasepierre - Florenville
Tél. : 061 31 14 85
19
Entreprise 3 Entreprise 4
T.V.A. BE0 620.964.801

N° Enregistrement 2510
DEFEYT DANIEL
CHAUFFAGE - SANITAIRE
INSTALLATION - DEPANNAGE - ENTRETIEN
rue des Barrières 14

7000 MONS
Tél. et Fax : 065 74 96 54
Technicien agréé par la Région Wallonne
Entreprise 5
20
Entreprise 1 Entreprise 2 Entreprise 3 Entreprise 4 Entreprise 5

Nom DEFEYT
........................................ ........................................ ........................................ ........................................ CALLEWAERT
........................................
........................................ ........................................ ........................................ Daniel

........................................ Godelieve
........................................
........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
Activité Chauffage et Pédicure

........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
........................................ ........................................ ........................................ sanitaire

........................................ médicale
........................................
........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
Siège Route de La Barrière 5 Rue de la Forêt,

........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
social
Bastogne 394
........................................ 6824
........................................ 44,
........................................ ........................................ ........................................
6700 Arlon
........................................ Florenville
........................................ 6900 Marche-
........................................ ........................................ ........................................
........................................ ........................................
en-Famenne
........................................ ........................................ ........................................
Raison Philippe Ets Victor COLMANT

........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
sociale
Emond SA
........................................ Emond et Fils
........................................ MANAGEMENT
........................................ ........................................ ........................................
........................................
SPRL
........................................ SPRL
........................................ ........................................ ........................................
Domicile Rue des Rue du Cortil 34

........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
........................................ ........................................ ........................................ Barrières 14

........................................ 6224
........................................
........................................ ........................................ ........................................ 7000 Mons

........................................ Wanfercée-
........................................
........................................ ........................................ ........................................ ........................................

Baulet
........................................
Objet Vente de Vente de Conseils en

........................................ ........................................ ........................................ ........................................ ........................................
social
voitures BMW
........................................ pommes de
........................................ marketing et
........................................ ........................................ ........................................
........................................ terre
........................................ gestion
........................................ ........................................ ........................................
Entreprise individuelle ❑ individuelle ❑ individuelle ❑ individuelle X individuelle

❑ X
❑
sociétaire X sociétaire
❑ X sociétaire
❑ X sociétaire
❑ ❑ sociétaire ❑
Remarque : les sociétés sont obligées d’inscrire leur forme juridique sur les documents commerciaux.
21
2.2 La propriété : entreprise privée ou publique

Lis attentivement le texte ci-dessous et réponds aux questions.
a) Décris l’activité de l’entreprise.

Diffuser et produire des émissions télévisées et radiophoniques
...............................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelle est l’origine des fonds à disposition de la RTBF ?

- Subsides publiques (± 221 200 000 euros)
...............................................................................................................................................................................................................................................................................
- Rentrées propres : publicité (± 94 800 000 euros)

...............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Il s’agit d’une entreprise ...............................................................................

publique 1
.
Compare avec l’entreprise RE MI SI DO RE

Capitaux privés de Rémy et Jérôme
...............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Il s’agit d’une entreprise ..................................................................................

privée .
La Radio-Télévision belge
de la Communauté française
(RTBF) est une entreprise à
caractère culturel responsa-
ble du service public de la
radio et de la télévision pour
la Communauté françai-
se de Belgique (Wallonie et
Bruxelles).
I
ssue de l’Institut national de radiodiffusion (INR, doit de proposer une grande variété de program-
1930) auquel sera aussi confié le service de télévi- mes. Elle propose ainsi six chaînes de radio, six
sion (premières émissions en 1953), la RTB-BRT naît webradios et trois chaînes de télévision (La Une,
en 1960. En 1977, les branches flamande et francopho- la Deux et La Trois). Elle est organisée en six cen-
ne se séparent. Apparaît alors la RTBF, radio-télévisi- tres régionaux (Bruxelles, Charleroi, Mons, Liège,
on belge de la Communauté française de Belgique. Namur, Arlon) et emploie plus de 2.000 personnes.
D’abord service public dépendant directement de la Son financement est mixte : des subsides publics
Communauté, la RTBF est depuis 1997 une entreprise (221.200.000 € en 2012)et des rentrées propres
publique autonome : moyennant le respect d’un con- liées à la publicité (94.800.000 € en 2012), autorisée
trat de gestion négocié avec les autorités politiques, (mais réglementée) depuis 1989. En tant qu’entre-
la RTBF est gérée en autonomie par ses responsables. prise publique, la RTBF est tenue par contrat d’as-
Trois acteurs principaux interviennent ainsi dans les sumer diverses missions qui ne s’imposent pas aux
décisions de la RTBF : l’administrateur général, le con- radios et télévisions privées (RTL-TVI, BE tv, AB3) :
seil d’administration et, lors de la mise au point du information pluraliste, promotion des activités cul-
contrat de gestion, le ministre en charge de l’audiovi- turelles et du patrimoine en Wallonie et à Bruxelles,
suel en Communauté française. émissions didactiques, etc. La RTBF participe en
outre à la chaîne publique internationale TV5 et est
Missions spécifiques associée à d’autres (Arte, Euronews).
La RTBF est généraliste : contrairement aux chaînes
spécialisées (sport, enfance, cinéma, etc.), elle se D’après rtbf.be et Wikipédia, 2015.
1
Pour être complet, notons que la directive 80/723 du 25 juin 1980 de la Commission européenne définit l’entreprise publique
comme étant : « toute entreprise sur laquelle les pouvoirs publics peuvent exercer directement ou indirectement une influence dominante du
fait de la propriété, de la participation financière ou des règles qui la régissent ».
22
2.3 L’objectif poursuivi : entreprise à but lucratif ou non

Lis attentivement le texte ci-après et réponds aux questions suivantes.
Créer ... une ASBL

Nadia Dupont, 44 ans, n’est En 1995, le projet démarre vrai- Jean, le 23 juin, sponsorisée par
pas du genre à baisser les bras. ment et Nadia Dupont engage les commerçants.
Elle se bat depuis 94 pour du personnel alors qu’elle-même
« La Clarine », un centre de reste bénévole. La Clarine est agréée et
jour à Fayt-lez-Manage, pour (…) Actuellement, La Clarine subventionnée par l’AWIPH
personnes souffrant d’un anime 4 services : c’est-à-dire Agence Wallonne
handicap mental. Cette ASBL pour l’Intégration des Personnes
- La ferme de La Clarine :
est née d’une étude de terrain Handicapées qui est un orga-
service d’accueil de jour
révélant les grands besoins en la nisme public chargé de mener
pour personnes handicapées
matière, surtout dans la province à bien la politique wallonne
mentales adultes. Activités
de Hainaut, particulièrement en matière d’intégration de la
diverses à caractère agricole,
dépourvue de ce genre d’in- personne handicapée.
élevage, horticulture, vente
frastructures. Aujourd’hui, 18
sur marché.
adultes y sont hébergés.
- La maison de La Clarine :
(...) Il est très important de partir
service résidentiel de nuit
d’un projet cohérent, ce que notre
conseil d’administration avait
pour adultes handicapés. Contacts
élaboré, souligne-t-telle. J’ai com- - Les appartements de La La Clarine, 44 rue Dieu d’en bas,
7170 Fayt-lez-Manage
mencé comme bénévole en 1994. Clarine : service résidentiel clarine@skynet.be
d’encadrement en autonomie
(...) MSF nous a prêté un million
(logements supervisés).
(± 25 000 euros) sans intérêts et
les œuvres du Soir nous ont octroyé - La Clarine volante : service
900 000 francs (± 22 000 euros) d’accompagnement-répit à
pour démarrer. Nous avons trouvé domicile pour personnes han-
cette ferme qu’une trentaine de dicapées à partir de 12 ans.
bénévoles ont aidé à remettre en (...) Pour renflouer les caisses, Sources :
état pour accueillir 14 ou 15 per- il y a aussi la participation de la - Le Soir, 2-3-4 juin 2001, extraits
sonnes. C’est le nombre nécessaire - Sites internet suivants :
personne handicapée, la vente
http://www.laclarine.be/
pour être viable. J’ai vraiment des produits de la ferme, deux http://www.cpascharleroi.be/cpaschar-
fait du porte-à-porte dans les bourses aux vêtements et la leroi/bottinsocial/d1875/Champs-
institutions. grande fête des feux de la Saint- libres---La-Clarine-.html
a) Repère en la soulignant dans le texte l’activité de l’entreprise LA CLARINE.
b) Quel est le but poursuivi par cette entreprise ?

..But social : aide aux personnes handicapées
............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Il s’agit d’une ..............................................................................................................

entreprise sans but lucratif : ASBL .
Compare avec l’entreprise RE MI SI DO RE.

..Recherche
de profit
............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Il s’agit d’une ..............................................................................................................

entreprise commerciale (= à but lucratif )..
23
2.4 Tableau récapitulatif
L’Institut National des Statistiques souhaite disposer d’une classification claire des entreprises
du pays afin de mettre à jour les dernières publications. En tant qu’employé, tu es donc chargé(e)
de compléter le tableau mis à ta disposition : il s’agit, pour chaque entreprise (reprises ci-avant et
ci-après) et chaque critère, de mettre une croix dans la case adéquate du tableau.
Statut juridique Propriété Objectif

Personne Personne Entreprise Entreprise Entreprise Entreprise
physique morale privée publique à but sans but
lucratif lucratif
CLAVIER SI DO RE X X X
RE MI SI DO RE X X X
RTBF X X X
LA CLARINE X X X
BRASSERIE ROBINSON X X X
GAINERIE BRUXELLOISE X X X
GARAGE DU PARC X X X
BRASSERIE ROBINSON – route de Binche 45 – 7000 MONS 2

L’une des plus anciennnes brasseries familiales de Belgique dirigée par Vin-
cent et Jacques Robinson s’est constituée en sprl en 1980. La brasserie a réa-
lisé en 1998 un chiffre d’affaires de 7 000 000 euros et un total bilantaire de
600 000 euros. Les investissements consentis sont presque exclusivement fi-
nancés par des fonds propres. Ceux-ci permettent de moderniser progressive-
ment l’outil de travail sans pour autant compromettre le processus de fabrica-
tion traditionnelle. Pour assurer son activité, la brasserie emploie 30 personnes
à temps plein.
GAINERIE BRUXELLOISE2
La GAINERIE BRUXELLOISE, située rue du Beau Site 20 à Ixelles, fut fondée
en 1930 par Jacques DUFOUR. Jacques DUFOUR , entouré de ses 8 artisans,
fabrique des écrins et coffrets de luxe pour orfèvrerie et bijouterie, il les vend
en Belgique et à l’étranger. Il utilise des peaux et des cuirs de haute qualité.
Son chiffre d’affaires pour 1999 est évalué à 125 000 euros et son bilan pré-
sente un total de 150 000 euros.
2
Exemples rédigés par FORCAR - Mons
24
Fiche d’identité
Nom : GARAGE DU PARC
Adresse : rue des Rosiers 12 - 7301 HORNU
TVA : BE 441 009 110
Tél. : 065 45 77 96
Capital : € 150 000
Activités : entretien et réparation de véhicules
Effectif : 2
Nombre de succursales : 0
Chiffre d’affaires mensuel : € 12 500
25
L’ESSENTIEL
Diversité des organisations productives
1. La personnalité juridique
a. L’entreprise individuelle ou personne ...................................................................................................................................................
physique  
L’entreprise individuelle est aux mains d’un seul propriétaire, il y a donc ..........................................................................
confusion
entre la personne physique et son entreprise. Dès lors, en cas de faillite, l’entrepreneur
............................................................................ risque de tout perdre. Puisqu’il n’existe aucune séparation entre son
individuel
patrimoine privé
................................................................... et celui de son entreprise, tous ses biens .................................................................................................
personnels
sont engagés dans l’affaire. On dit que sa responsabilité est .......................................................................
illimitée .
b. L’entreprise sociétaire ou personne .......................................................................................

morale
L’entreprise sociétaire a une .............................................................................................

personnalité propre, dès lors, elle doit porter un
nom appelé .............................................................................................
raison sociale et avoir une adresse nommée siège social
...............................................................
........................................... .
En cas de faillite, les .............................................................................................
associés ne perdent que les fonds qu’ils ont engagés
dans la société : on dit que leur responsabilité est .............................................................................................
limitée aux apports.
Le ....................................................................................................................................................
patrimoine personnel est donc protégé.
2. La propriété
Une entreprise est dite ..................................................................................................
privée lorsque les capitaux dont elle dispose
proviennent principalement .............................................................................................
de particuliers .
Une entreprise est dite ..................................................................................................
publique lorsque les capitaux dont elle dispose
proviennent en majeure partie .............................................................................................
de l’État .
3. L’objectif poursuivi
Lorsqu’une entreprise poursuit un .............................................................................................
but lucratif , elle se qualifie d’entreprise
commerciale. Si son but premier n’est pas .............................................................................................
le profit mais culturel, social,
sportif…, elle se qualifie alors .............................................................................................
d’ASBL .
26
TESTONS NOS CONNAISSANCES

1. Vrai ou Faux ? Justifie ta réponse.
Vrai faux
Les associés gèrent les entreprises individuelles. q X
q
sociétaires
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Une entreprise individuelle n’emploie pas de salariés. q q

X
peut engager du personnel
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Dans une société, les associés sont responsables des dettes de la société
dans la limite de leur apport. q
X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Une société peut vendre un de ses immeubles inoccupé. q

X q
Elle peut être propriétaire
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Une entreprise individuelle a toujours un objet social. q X

q
elle a une activité
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Le montant des apports des associés constitue le capital social de l’entreprise. q

X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
En cas de faillite d’une société, les associés pourraient être amenés à vendre
leurs biens personnels pour payer les dettes de l’entreprise. q X
q
Non, la responsabilité est limitée aux apports
............................................................................................................................................................................................................................................................................
27

2. Mots croisés
1 5
➟
➟
I c➟ A S B L
f➟ C R É A N C E 2 S
➟
D P S
3 I 4 A O
➟
➟
d➟ P R O F I T V N T C
E I O R I
R a➟ D O M I C I L E
T U M S
I E O
A L e➟ I S O C
I L N
b➟ M O R A L E E
Vertical
1) Cette forme d’entreprise fait courir des risques illimités à son propriétaire.
2) Ensemble des biens d’une personne.
3) Seuls les services sont concernés dans ce secteur d’activité.
4) Celui d’une personne physique est l’équivalent de la raison sociale d’une personne morale.
5) Personnes qui s’unissent pour fonder une société.
Horizontal
a) Celui d’une entreprise individuelle est l’équivalent du siège social d’une société.
b) Cette personne a des droits et des obligations, cependant il ne s’agit pas d’une personne
physique.
c) Elle produit des services non marchands.
d) Sa recherche fait partie des objectifs d’une entreprise commerciale.
e) Cet impôt touche les sociétés.
f ) Droit du vendeur sur un client qui lui doit de l’argent.
28
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e L’entreprise
L’entreprise: une
: uneorganisation
organisation
POUR ALLER PLUS LOIN …

Construire un tableau
et le représenter graphiquement
Pour décrire et analyser de façon scientifique des faits économiques ou sociaux,
il est indispensable d’apprendre à utiliser les informations chiffrées collectées
par les statisticiens et présentées fréquemment sous la forme de tableaux.
Pour l’année 2013, le nombre d’entreprises en Belgique s’élevait à 823.843 uni-
tés et se répartissait comme suit : 430.625 entreprises sociétaires, 19.455 ASBL
et 373.763 affaires personnelles.3
1. Construction d’un tableau

• Présente les informations données ci-avant dans les deux premières colonnes du tableau.
Titre Val. absolue Val. relative Degrés Centimètres

Entr. sociétaires 430 625 52 % 187 2,6
ASBL 19 455 3% 11 0,1
Affaires 373 763 45 % 162 2,3
personnelles
TOTAL 823 843 100 % 360 5
• Complète la troisième colonne en transformant les effectifs en pourcentages.
Le principe est de déterminer la part que représente chacune des catégories

envisagées par rapport au total que l’on fixe à 100.
Soit :
Nombre d’individus d’une catégorie

–––––––––––––––––––––––––––––– × 100 = .................. %
Nombre total
2. Représentation des données sous forme graphique
Pour représenter les parties d’un ensemble en %, on utilisera des cercles (ca-
memberts) ou rectangles subdivisés
a. Représentation sous forme circulaire
On transforme alors chaque % en degré en multipliant sa valeur par 3,6

(360 = 100 %) pour que la surface de chaque portion de cercle soit proportion-
nelle à la part qu’elle représente, puis on trace le camembert avec un compas et
un rapporteur et on ajoute la légende.
3
Source : statbel.fgov.be
29

Soit :
......... % × 3,6 = ......... °
Complète maintenant la quatrième colonne, puis le graphique.
b. Représentation en barre
Un rectangle divisé en parts superposées peut être préféré pour présenter une
structure. Dans ce cas, la hauteur de chaque part est proportionnelle à l’effectif.
Complète la dernière colonne du tableau en transformant les pourcentages en cm (si on considère un

rectangle de 5 cm de hauteur) et, ensuite, réalise le graphique.
3. Présentation sous forme de tableau Excel (version 2007)
• Ouvre un nouveau classeur dans le programme Excel.

• Enregistre-le sous le nom « entreprises » sur ton disque dur et n’oublie pas d’enregistrer ton fi-
chier après chaque étape réalisée.
• Encode les données telles que celles présentées en annexe.
• Après avoir encodé « Nombre d’entreprises en Belgique en 2013 » place ton curseur entre la
colonne A et B et double-clique de façon à ajuster la colonne A.
• Au niveau de la ligne « Total », fais calculer le montant « 823 843 » automatiquement par le
programme. Pour ce faire, tu places ton curseur dans la cellule concernée dans laquelle tu tapes
« = », tu sélectionnes alors la fonction « somme », une proposition de calcul de cellules est faite,
tu enfonces « Enter » pour valider.
• Étends la formule à l’autre colonne : en plaçant le curseur dans le coin inférieur droit, il se trans-
forme alors en « + », tu cliques sur le bouton gauche de la souris et tu le maintiens enfoncé en
« tirant » vers la droite, puis tu lâches le bouton, tu observes alors que la formule a été étendue à
droite, de façon à calculer automatiquement la somme de la dernière colonne.
30
D’ éco
ARTART D’ éco
L’entreprise: une
: uneorganisation
organisation

• Tu cliques ensuite sur la 1ère cellule et tu étends afin de sélectionner le tableau en entier. Sélec-
tionne ensuite le menu « style » : « Mettre sous forme de tableau » le modèle souhaité, et clique
sur « OK » pour valider.
• Dans le menu « mise en page », choisis « paysage » dans « orientation ».
• Dans ton tableau, sélectionne ta plage de données des 3 colonnes, sans le total.
• Tu choisis alors « insertion » dans le menu et le 1er graphique dans « secteurs » = « secteurs 2D ».
• Clique dans ton graphique et choisis « disposition » dans le menu. Tu cliques sur « titre du
graphique » : « au-dessus du graphique », un espace est alors créé dans lequel tu peux écrire
« REPARTITION DU NOMBRE D’ENTREPRISES EN BELGIQUE EN 2013 ».
• Toujours dans « disposition », clique sur « légende » et clique sur « Aucun » afin de désactiver la
légende.
• Toujours dans « disposition », clique sur « étiquettes de données » et clique sur « autres options
d’étiquettes de donnée… , coche « Nom de catégorie »et « Bord extérieur ».
• En déplaçant la souris sur le graphique, le curseur se présente sous forme de croix, tu peux alors
cliquer et déplacer ton graphique afin de le placer sous le tableau.
• Imprime ton document.
Nombre d’entreprises en Belgique en 2013 Effectif %

Entreprises sociétaires 430625 0,52
ASBL 19455 0,02
Affaires personnelles 373763 0,45
Total 823843 1,00
RÉPARTITION DU NOMBRE D’ENTREPRISES EN

BELGIQUE EN 2013
Entreprises
sociétaires
Affaires
personnelles
ASBL
Le professeur trouvera la démarche à suivre pour Excel 2003 dans le module Matériel de cours de Udiddit.
31
3 Diversité des moyens de financement

et spécificités de chaque formule
3.1 Introduction
3.1.1 Naissance d’une société
Sur base de cet extrait des statuts relatif à la FIDUCIAIRE DEZAZI, complète le texte de la page
suivante.
Extrait (légèrement modifié dans un but pédagogique) de l’acte constitutif de la
Fiduciaire Dezazi
Société anonyme
Charleroi (6000 – Charleroi)
Boulevard Audent 15 – Boîte 45
Constitution
Extrait d’un acte reçu par le notaire Hubert JACQUES, à Charleroi, le premier avril mil neuf cent nonante
quatre, portant à la suite la mention : Enregistré à Charleroi IV le 05 avril 1994, volume 150, folio 63, case
20. Reçu : neuf cent nonante euros (990). Le receveur (signé) B FOSTY.
Actionnaires - Fondateurs :
1. Monsieur Jean Defarge, expert-comptable, demeurant à Les Bons Villers (section de Frasnes-
lez-Gosselies), chaussée de Charleroi 606.
2. Monsieur Giovanni Zanotte, expert-comptable, demeurant à Charleroi (section de
Marcinelle), rue Vital Françoise 115.
3. Monsieur Louis Zirée, expert comptable, demeurant à Ransart, (section de Fleurus) chaussée
de Charleroi 26
Objet social
La société a pour objet l’activité civile de comptable ainsi que toute activité compatible avec celle-
ci.
Relèvent notamment de l’activité de comptable les activités suivantes :
…
Durée
La société est constituée pour une durée illimitée prenant cours ce jour. Elle peut être dissoute
anticipativement par décision de l’assemblée statuant dans les formes et conditions prévues pour
les modifications de statuts.
Capital social
Le capital social est fixé à 62 000 euros divisé en 500 actions avec mention de valeur nominale,
représentant chacune 1/500e.
Les actions représentant le capital social sont souscrites et libérées en espèces par les comparants
de la manière suivante :
- par monsieur Jean Defarge, à concurrence de 250 actions,
- par monsieur Giovanni Zanotte, à concurrence de 150 actions,
- par monsieur Louis Zirée, à concurrence de 100 actions.
32
Mrs Defarge, Zanotte et Zirée

................................................................................................................................................................................................................................................... sont les
créateurs de la société « Fiduciaire Dezazi » pour laquelle ils ont adoptés des statuts c’est-à-dire une
convention qui régit le fonctionnement de la société, en conformité avec les dispositions légales.
Nous découvrons ainsi certaines notions :
1) Pour faire fonctionner cette société, ces personnes ont mis en commun des apports qui constituent
capital social
le ……….......................……….
2) Le ..............................................................................................
capital social est représenté par le total des mises de chacun, soit :
- Mr Defarge 31 000
: .............................................. 250
euros soit .............................................. actions
- Mr Zanotte : ..............................................
18 600 euros 150
.............................................. actions
- Mr Zirée 12 400
: .............................................. euros 100
.............................................. actions
___________________ ___________________
CAPITAL 62 000
.............................................. euros 500
.............................................. actions
124
Une action représente donc .............................................. euros d’apport soit ….....1 / …........……
500 e du capital social.
3) L’action permet à son propriétaire d’être .................................................................................

copropriétaire de l’entreprise.
l’actionnaire
4) Le possesseur d’une ou plusieurs actions, le copropriétaitre, est appelé ........................................................................ .
Sachant qu’une action représente un apport de 124

................................. euros, et après avoir observé le docu-
ment en annexe, à quelle valeur reprise ci-après correspond le montant indiqué sur une action ?
À la valeur nominale.
.....................................................................................
Valeur nominale = montant de la participation dans le capital lors de la créa-

tion de la société.
Valeur comptable = total des fonds propres divisé par le nombre d’actions.
es capitaux (fonds) propres = capital + une partie des
L
bénéfices mis en réserve pour financer la croissance de
l’entreprise + une partie des bénéfices reportée à l’exercice
suivant pour, par exemple, payer un dividende en cas de
bénéfice plus faible.
Valeur réelle = valeur intrinsèque de l’action, souvent supérieure à la va-
leur comptable
Calcul : (valeur réelle des actifs moins les dettes) divisé par
le nombre d’actions.
Ex. : lorsqu’un bâtiment est amorti, il ne figure plus dans
le bilan mais est toujours en possession de l’entreprise et a
toujours une valeur ➟ il faut prendre cette valeur en consi-
dération.
33
34
ART D’ éco 4e
30 3578-81 20 3578-81 10 3578-81

N.V. Fiduciaire DEZAZI S.A. N.V. Fiduciaire DEZAZI S.A. N.V. Fiduciaire DEZAZI S.A.
Nr Nr Nr
Koupon van aandeel Koupon van aandeel Koupon van aandeel
Coupon de 1 action Coupon de 1 action Coupon de 1 action
3578-81 30 3578-81 20 3578-81 10
1 1
Illustration :
29 3578-81 19 3578-81 9 3578-81

Nr Nr Nr
Fiduciaire DEZAZI 3578-81 29 3578-81 19 3578-81 9
naamloze vennootschap - société anonyme
28 3578-81 18 3578-81 8 3578-81

Nr Nr Nr
Opgericht te Charleroi, Constituée à Charleroi,
op 5 april 1994; le 5 avril 1994 ; Coupon de 1 action Coupon de 1 action Coupon de 1 action
3578-81 28 3578-81 18 3578-81 8
akte gepubliceerd in de Bijlage tot het acte publié à l’Annexe au
B.S. van 09.04.1994 nr 658-6. M.B. du 09.04.1994 n° 658-6
27 3578-81 17 3578-81 7 3578-81
Nr Nr Nr
ZETEL - SIÈGE SOCIAL : 3578-81 27 3578-81 17 3578-81 7
boulevard Audent, 15 bte 45 - 6000 Charleroi
26 3578-81 16 3578-81 6 3578-81
H.R. Charleroi nr 129.647 - R.C. Charleroi n° 129.647
Nr Nr Nr
MAATSCHAPPELIJK CAPITAL SOCIAL 3578-81 26 3578-81 16 3578-81 6
KAPITAAL :
62.000 EUROS 62.000 EUROS 25 3578-81 15 3578-81 5 3578-81
vertegenwoordigd door 500 aandelen représenté par 500 actions Nr Nr Nr
van 124 euro de 124 euros
3578-81 25 3578-81 15 3578-81 5
24 3578-81 14 3578-81 4 3578-81

AANDEEL ACTION Nr Nr Nr
tant de revendiquer la propriété de titres nominatifs ou dématérialisés.
aan toonder au porteur

3578-81 24 3578-81 14 3578-81 4
23 3578-81 13 3578-81 3 3578-81

Nor Nr Nr Nr
3578-81 23 3578-81 13 3578-81 3
Voorzitter Raad van Bestuur, Gedelegeerd Bestuurder, 22 3578-81 12 3578-81 2 3578-81

Président du Conseil d’Administration Administrateur délégué, Nr Nr Nr
3578-81 22 3578-81 12 3578-81 2
21 3578-81 11 3578-81 1 3578-81

Nr Nr Nr
3578-81 21 3578-81 11 3578-81 1
les derniers titres au porteur belges sont devenus soit nominatifs (inscrits dans un registre au siège de la
La loi de décembre 2005 organise la suppression des titres au porteur en Belgique. Au 1er janvier 2014,
naires. Depuis lors, un détenteur de titre au porteur n’a en fait plus en main qu’un document lui permet-
Source : http://cpb.bnpparibasfortis.be
société), soit dématérialisés (inscrits sur un compte-titres), au choix de la société émettrice et de ses action-
3.1.2 La photographie d’une société

a) Schématise le bilan de la fiduciaire (page suivante - exercice en cours) dans le tableau ci-après.
ACTIF PASSIF
ACTIFS IMMOBILISÉS CAPITAUX PROPRES
II. Immobilisations incor- 107 184,85

---–--- I. Capital 62 000,00
---–---
porelles
27 674,53
---–--- IV. Réserves
19 831,48
---–---
III. Immobilisations corpo-
relles V. Bénéfice reporté 23 938,75
---–---
A. Terrains et cons- ---–--- Perte reportée (-)
tructions
B. Installations, ma- 3 619,97

---–---
chines et outillages
C. Mobilier et matériel 7 769,82

---–---
roulant
E. Autres immobilisa- 16 284,74

---–---
tions corporelles
ACTIFS CIRCULANTS DETTES
VI. Stocks et commandes en 87 052,85

---–--- VIII.Dettes à plus d’un an
131 356,95
---–---
cours
IX. Dettes à un an au plus 1---–---
338 422,00
VII. Créances à un an au
1---–---
020 822,95
plus
VIII.Placements de trésore- 84 035,90

---–---
rie
IX. Valeurs disponibles 248 778,10

---–---
TOTAL DE L’ACTIF 1 575 549,18 TOTAL DU PASSIF 1 575 549,18
L’actif du bilan est toujours égal

.............................................................. au passif. En effet, ce que
la société emploie
.......................................................... (actif ) correspond à ses ressources
.............................................................
(passif ).
Le capital est une donnée statutaire représentée par le total des apports des
actionnaires
..................................................................... que l’on retrouve au passif
........................................................................... du
bilan.
b) Calcule la valeur relative des fonds propres et de l’endettement de cette entreprise.

Fonds propres : (105 770,23 : 1 575 549,18) x 100 = 6,7 %
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Endettement : (1 469 778,95 : 1 575 549,18) x 100 = 93,3 %

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Exprime en français les résultats obtenus.

Sur 100 euros à disposition de l’entreprise, ± 7 euros proviennent des action-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
naires et ± 93 euros des fournisseurs, des banques, …

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
35
36
ART D’ éco 4e
TVA BE 452 250 219 Fiduciaire Dezazi A2 TVA BE 452 250 219 Fiduciaire Dezazi A3

BILAN APRES RÉPARTITION
codes Exercice Exercice précédent codes Exercice Exercice précédent
ACTIF       PASSIF      
ACTIFS IMMOBILISÉS 20/28 134.859,38 157.286,66 CAPITAUX PROPRES 10/15 105.770,23 104.304,43
      I Capital   62.000,00 62.000,00
I Frais d’établissement 20     A Capital souscrit 10 62.000,00 62.000,00
      B Capital non appelé (-) 101    
II Immobilisations incorporelles 21 107.184,85 129.503,87      
      II Primes d’émission 11    
III Immobilisations corporelles 22/27 27.674,53 27.782,79 III Plus-value de réévaluation 12    
A Terrains et constructions 22     IV Réserves 13 19.831,48 19.831,48
B Installations, machines et outillages 23 3.619,97 17.974,04 A Réserve légale 130 19.831,48 19.831,48
C Mobilier et matériel roulant 24 7.769,82 2.715,71 B Réserves indisponibles 131    
D Location-financement et droits similaires 25     1 Pour actions propres 1310    
E Autres immobilisations corporelles 26 16.284,74 7.093,04 2 Autres 1311    
F Immobilisations en cours et acomptes versés       C Réserves immunisées 132    
      D Réserves disponibles 133    
IV Immobilisations financières 28          
      V Bénéfice reporté 140 23.938,75 22.472,95
      Perte reportée (-) 141    
           
ACTIFS CIRCULANTS 29/58 1.440.689,80 639.584,37 VI Subsides en capital 15    
           
V Créances à plus d’un an 29     PROVISIONS ET IMPÔTS DIFFÉRÉS 16    
A Créances commerciales 290     VII A Provisions pour risques et charges 160/5    
B Autres créances 291     B Impôts différés 168    
           
VI Stocks et commandes en cours d’exécution 3 87.052,85 87.875,48 DETTES   1.469.778,95 692.566,60
A Stocks 30/36 87.052,85 87.875,48 VIII Dettes à plus d’un an 17 131.356,95 156.146,31
B Commandes en cours d’exécution 37     A Dettes financières 170/4    
         
1 Établissements de crédit, dettes de location-  
VII Créances à un an au plus 40/41 1.020.822,95 437.337,53
financement et assimilées 172/3 131.356,95 156.146,31
A Créances commerciales 40 609.737,21 428.867,03
B Autres créances 41 411.085,74 8.470,50 2 Autres emprunts 174/0    
      B Dettes commerciales 175    
VIII Placements de trésorerie 50/53 84.035,90 84.035,90 C Acomptes reçus sur commandes 176    
      D Autres dettes 178/9    
IX Valeurs disponibles 54/58 248.778,10 30.335,46      
      IX Dettes à un an au plus 42/48 1.338.422,00  536.420,29
X Comptes de régularisation 490/1     A Dettes à plus d’un an échéant dans l’année 42    
      B Dettes financières 43 24.789,37 28.094,52
1 Établissements de crédit 430/8    
TOTAL DE L’ACTIF 20/58 1.575.549,18 796.871,03
2 Autres emprunts 439    
C Dettes commerciales 44 266.904,79 32.949,06
1 Fournisseurs 440/4 266.904,79 32.949,06
2 Effets à payer 441    
D Acomptes reçus sur commandes      
E Dettes fiscales, salariales et sociales 45 146.738,43 137.556,25
1 Impôts 450/3 50.584,87 42.601,76
2 Rémunérations et charges sociales 454/9 96.153,56 94.954,49
F Autres dettes 47/48 899.989,41 337.820,46
X Comptes de régularisation 492/3    
     
TOTAL DU PASSIF 492/3 1.575.549,18 796.871,03
3.1.3 Une année s’écoule…
La société FIDUCIAIRE DEZAZI, bien gérée par ses associés, a réalisé un

bénéfice de 1465,80 euros.
Supposons que les associés, qui se réunissent en assemblée générale, décident de
distribuer 1400 euros de bénéfice. La distribution entre les trois associés se fera
proportionnellement au nombre d’actions que chacun d’eux possède.
dividende
La part de bénéfice attribuée à chaque action s’appelle le ............................................................. .
Dans notre exemple, le dividende par action est égal à (calcul) .................................................. 1400 € : 500
actions
............................................................. 2,8
soit ............................................................. euros.
Dès lors, à titre de dividende,
Mr Defarge recevra 700
............................................................. euros,
Mr Zanotte recevra 420
............................................................. euros,
Mr Zirée recevra 280
............................................................. euros.
3.2 Les moyens de financement
3.2.1 Reprenons le cas de l’entreprise RE MI SI DO RE

a) Relève les différentes sources de financement de l’entreprise.
- Fonds propres
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Emprunts
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) En connais-tu d’autres ?
Subsides, délais de paiement fournisseurs, …
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
3.2.2 Analyse
Avant d’espérer gagner de l’argent, les entre- en échange d’un droit de propriété sur l’entre-
prises doivent en trouver. Pour investir, accor- prise.
der des délais de paiement à leurs clients, ou Mais les profits accumulés par l’entreprise sont
constituer des stocks, elles déboursent des loin d’être toujours suffisants pour financer sa
sommes qu’elles ne récupéreront que plus tard. croissance et la recherche de nouveaux capi-
Quels outils choisir pour gérer ces décalages et taux propres est une démarche coûteuse, étant
les risques qui y sont liés ? Les sociétés peuvent donné les exigences actuelles des actionnaires.
puiser dans leurs ressources propres à travers C’est pourquoi la plupart des entreprises choi-
l’autofinancement : les profits des années anté- sissent de recourir aussi à l’endettement.
rieures sont réinvestis dans le développement
de l’activité. Ou grâce à une augmentation de Alternatives éco, n° 177, 01/2000,
capital : les actionnaires apportent de l’argent D. Aronssohn (extraits).
Souligne dans le texte les différentes manières dont dispose l’entreprise pour financer sa croissance.
37
1. L’AUTOFINANCEMENT
Comme toutes les entreprises, celle de Mrs Defarge, Zanotte et Zirée cher-
che à financer ses investissements avec ses ressources propres, c’est-à-dire son
autofinancement (bénéfices nets de l’exercice non distribués et amortisse-
ments).
Ils désirent remplacer du mobilier de bureau et acheter une nouvelle photo-
copieuse pour une valeur globale de 63 000 euros.
a) Si le montant de l’amortissement est de 52 483,45 euros, calcule la valeur de l’autofinancement 1 en

t’aidant du bilan de la p. 36.

}
Amortissements : 52 483,45 € ➾ Autofinancement
......................................................................................................................................................................................................................................................................... :
Bénéfice : 23 938,75 € – 22 472,95 € = 1 465,80 € 52 483,45 € + 1 465,80 € = 53 949,25 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) L’entreprise peut-elle autofinancer ces investissements ?

En partie, car le montant des investissements est supérieur à celui de l’autofinancement.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Quels sont pour l’entreprise les avantages de ce mode de financement ?

- Pas de frais financiers (intérêts, …)
- Pas de remboursement }
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➾ Autonomie
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
2. L’AUGMENTATION DE CAPITAL
Quand l’autofinancement est insuffisant, l’entreprise peut éviter l’endette-

ment en faisant appel aux propriétaires du capital ou à de nouveaux associés :
elle procède à une augmentation de capital par émission de nouvelles parts
sociales ou de nouvelles actions. S’il s’agit d’une SA cotée en Bourse, elle peut
collecter directement les fonds nécessaires auprès des épargnants intéressés
sur le marché boursier.
Supposons que la FIDUCIAIRE DEZAZI soit cotée en Bourse et décide de
réaliser une augmentation de capital pour acheter du matériel informatique
qui coûte 9920 euros.
a) Combien d’actions de 124 euros devra-t-elle émettre ?

9 920 € : 124 € = 80 actions
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
1
- Pour des raisons d’ordre pédagogique, nous ne considérerons pas ici les provisions à caractère de réserve
- = marge brute d’autofinancement ou cash flow d’exploitation
38
b) Complète le bilan après l’augmentation de capital et l’investissement (le matériel informatique). Base-
toi sur le bilan réalisé ci-avant (p. 35).
ACTIF PASSIF
II. Immobilisations incor-

107 184,85
---––-- I. Capital
71 920,00
---––--
porelles
37 594,53 19 831,48
----––- IV. Réserves ----––-
III. Immobilisations corpo-
relles V. Bénéfice reporté
23 938,75
––-----
A. Terrains et cons- ---––-- Perte reportée (-)
tructions
B. Installations, ma- 3 619,97

---––--
C. Mobilier et matériel 17 689,82

--––---
roulant

---––--
tions corporelles

---––-- VIII.Dettes à plus d’un an
131 356,95
--––---
cours
IX. Dettes à un an au plus
1 338 422,00
--––---
1---––--
020 822,95
plus

---––--
rie

---––--
c) Quels sont les avantages et inconvénients de cette formule :

- pour l’entreprise ?
+ : Pas de charges d’intérêts et pas de remboursement à prévoir
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
– : Dilution du capital, …
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- pour le nouvel actionnaire ?

+ : - Copropriétaire - Dividende éventuel
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
– : - Pas de dividende si perte ou bénéfice non distribué

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Perte de sa mise en cas de faillite

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Sensibilisé par la problématique de la recherche de capitaux par les entreprises, tu lis tout ce que
tu trouves sur la question, dont cet extrait du Moniteur belge (page suivante). Ton objectif est de
comprendre les implications et modifications pour l’entreprise concernée. Pour cela, tu réponds
aux questions suivantes :
d) Pourquoi parle-t-on de parts et non d’actions ?

Car il s’agit d’une SPRL et non d’une SA.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
39
40
ART D’ éco 4e
Handels- en landbouwvenootschappen – Bijlage tot het Belgisch Staatsblad van 26 juli 2002
Sociétés commerciales et agricoles – Annexe au Moniteur belge du 26 juillet 2002
e) Réponds aux questions et complète le bilan de cette entreprise.
74 368,06 €
Avant l’augmentation de capital : - Total du capital social : ...........................................................................
- Nombre de parts : ...........................................................................
24, 79 €
3000
- Valeur d’une part sociale : ...........................................................................

ACTIF BILAN PASSIF
Immobilis. 39 868,06
............................................ Capitaux propres 74 368,06
............................................
Matér.-out. (.........) Capital (.........)

Stocks17.600,00
Disponible44.500,00 Dettes c.t. 27.600,00
–––––––––––– ––––––––––––
Total 101 968,06
............................................ Total 101 968,06
............................................
f) R
éalise le bilan de la Brasserie après l’augmentation de capital en supposant que l’argent libéré soit
déposé sur un compte courant.
148 736,12 €
Après l’augmentation de capital : - Total du capital social : ...........................................................................
24,79 €
- Nombre de parts : ...........................................................................
6 000
- Valeur d’une part sociale : ...........................................................................
ACTIF BILAN PASSIF
...............................................................
Immobilis. 39 868,06
............................................ Capitaux propres.
............................................................... 148 736,12
............................................
...............................................................
Stocks 17 600,00
............................................ Dettes c.t.
............................................................... 27 600,00
............................................
...............................................................
Disponible 118 868,06
............................................

–––––––––––– ––––––––––––

Total 176 336,12
............................................
Total 176 336,12
............................................
➟ La BASSERIE DE JEMEPPE peut donc investir dans une embouteilleuse d’une valeur de
74 368,06
..................................... euros.
Indique ton calcul : .........................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................
41
3. L’EMPRUNT BANCAIRE
Quand Mrs Deforge, Zanotte et Zirée veulent acheter le bâtiment abritant

les bureaux, ils savent qu’ils ne peuvent apporter de nouveaux capitaux; ils
n’ont donc qu’une solution : le recours à l’endettement par emprunt auprès des
banques, soit 60 000 euros.
a) Corrige le bilan de l’entreprise après l’obtention du prêt et l’investissement (achat de l’atelier).
ACTIF PASSIF
II. Immobilisations incor- 107 184,85 I. Capital 62 000,00

porelles
IV. Réserves 19 831,48
8
III. Immobilisations corpo- 27 674,53
relles V. Bénéfice reporté 23 938,75
A. Terrains et cons- 60 000,00 Perte reportée (-)
tructions
B. Installations, ma- 3 619,97

C. Mobilier et matériel 7 769,82

roulant

tions corporelles
9
VIII.Dettes à plus d’un an 131 356,95
cours
IX. Dettes à un an au plus 1 338 422,00
102 0822,95
plus

rie

635 635
b) En supposant que le prêt a été accordé à l’entreprise au taux de 3 % sur 10 ans, ...
• combien l’entreprise devra-t-elle verser d’intérêts la première année 2 ?

60 000 € x 3 % = 1 800 € d’intérêts
...................................................................................................................................................................................................................................................................
• quelles seront les conséquences sur son résultat ?

Les intérêts versés sont une charge financière qui diminue d’autant le résultat de
...................................................................................................................................................................................................................................................................
l’entreprise (➘ bénéfice ou ➚ perte)

...................................................................................................................................................................................................................................................................
2
Méthode simplifiée de calcul de l’intérêt d’un emprunt.
42
• quelle somme l’entreprise devra-t-elle verser au titre du remboursement du capital chaque année (si les
remboursements sont constants pendant 10 ans) ?
60 000 € / 10 ans = 6 000 € / an
...................................................................................................................................................................................................................................................................
• quels sont les inconvénients de l’endettement pour l’entreprise ?

- Des charges financières à payer
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Un remboursement de la dette à prévoir

...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................
4. L’ÉMISSION D’OBLIGATIONS
Les sociétés cotées en bourse peuvent aussi financer leurs investissements en

lançant des emprunts obligataires auprès du public.
a) Quand une entreprise émet des obligations, s’endette-t-elle ?

Oui, car elle emprunte.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Observe attentivement le document en annexe puis réponds aux questions ci-dessous.
• Combien a couté cette obligation à l’entreprise ?

6,5 % de 34 500 000 € / an pendant 5 ans
...................................................................................................................................................................................................................................................................
• Quel nom porte cette rémunération ?

C’est l’intérêt.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
• Quelle est la particularité de ce type de coût par rapport à celui d’une action ?
Le montant est fixe et connu d’avance alors que le dividende peut être variable,
...................................................................................................................................................................................................................................................................
voire nul.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarque : L
’emprunt obligatoire a la particularité d’être remboursé en une seule fois à
l’échéance.
43
Illustration :
La loi de décembre 2005 organise la suppression des titres au porteur en Belgique. Au 1er janvier 2014,
les derniers titres au porteur belges sont devenus soit nominatifs (inscrits dans un registre au siège de la
société), soit dématérialisés (inscrits sur un compte-titres), au choix de la société émettrice et de ses action-
naires. Depuis lors, un détenteur de titre au porteur n’a en fait plus en main qu’un document lui permet-
tant de revendiquer la propriété de titres nominatifs ou dématérialisés.
Source : http://cpb.bnpparibasfortis.be
5
Emprunt obligataire de EUR 34.500.000 + 19.5.2000 - 31.12.2004
11 OBLIGATION DE EUR 150

N° 00108549
<8000001+BE0002143098+00> 5
compagnie
mobilière & foncière du 4
BOIS SAUVAGE Emprunt obligataire de EUR 34.500.000 + 19.5.2000 - 31.12.2004

OBLIGATION DE EUR 150
N° 00108549
4
SOCIÉTÉ ANONYME
Siège social : rue du Bois Sauvage, 17 – 1000 Bruxelles
Registre du Commerce de Bruxelles : 273326
TVA : BE 402 984 823 3
Constituée le 30 avril 1957, sous la dénomination de « Financière Lecoq » par acte publié OBLIGATION DE EUR 150
aux Annexes du Moniteur Belge du 15/05/1957 sous le n° 20000610-5.
N° 00108549
3
Capital social : 64.463.756 euros
représenté par 1.039.738 parts sociales
sans désignation de valeur nominale. 2
Emprunt obligataire de Emprunt obligataire de EUR 34.500.000 + 19.5.2000 - 31.12.2004

34.500.000 euros 2
N° 00108549
au taux de 6,5 % l’an, 19.5.2000 - 31.12.2004

assorti lors de l’émission de 690.000 warrants
1
émis par l’assemblée extraordinaire du 2 mai 2000
et représenté par 230.000 obligations de 150 euros. OBLIGATION DE EUR 150
N° 00108549
1
AU PORTEUR
N° 00108549
Les impôts exigibles sur les revenus de cette obligation sont à charge du bénéficiaire desdits revenus.
un administrateur un administrateur
imprimé en 2000
44
3.3 À propos de la BOURSE

Origines
Remontons un peu le temps. Le mot bourse marchandise. Mais si certaines grandes foires fonctionnent
trouverait son origine chez les Grecs, avec le mot « bursa » encore sous cette forme, au cours des siècles, la liste des
qui signifie cuir, et par extension, on passerait au porte- produits cotés en bourse a subi d’importantes modifica-
monnaie actuel, ou peut-être aussi dans une ancienne fa- tions. Au XVIIIe siècle, les transactions portaient notam-
mille belge de Bruges : les Van Der Burse; la question reste ment sur du miel ou des épices dont plus personne ne parle
posée. aujourd’hui.
Indépendamment du terme, le système de la Avec la prolifération des sociétés anonymes, la de-

bourse est encore plus vieux qu’Hérode. Longtemps avant mande de capitaux par les entreprises provoqua l’explosion
l’ère chrétienne, les Babyloniens, les Phéniciens puis les des bourses des valeurs dans tous les pays industrialisés.
Grecs et les Romains l’ont utilisé sous une forme ou sous Parallèlement, le commerce entre les nations s’est intensi-
une autre. La bourse était d’abord un lieu de rencontre, un fié grâce au développement des moyens de transport, et la
forum où l’on parlait affaires. bourse est devenue ce point de rencontre idéal qui récep-
tionne les offres et les demandes émanant du monde entier.
Une fois ce rapprochement opéré, les vendeurs Ainsi, après la bourse des monnaies et des marchandises est
affichent leurs conditions et cherchent à vendre au meilleur apparue celle des valeurs.
prix. Les acheteurs, dont le but est d’acheter au plus bas,
acceptent ou refusent ces conditions. Les deux parties doi- Désormais, les transactions ne s’appliquent pas
vent s’entendre sur le prix, la qualité et la quantité. Le prix seulement à des denrées alimentaires ou tous autres pro-
fixé est parfois l’expression d’une lutte, en tous les cas d’un duits, mais des papiers-valeurs ou à des titres tels qu’actions
marchandage, et illustre bien l’état du rapport de forces en- et obligations.
tre acheteur et vendeur.
À l’origine, la présence personnelle des acheteurs Neri (François), Raconte-moi la bourse, 4e édition,
et des vendeurs allait de soi, de même que l’exposition de la © LEP (Loisirs Et Pédagogie), Lausanne, pp. 49-50.
Qu’est-ce que la bourse ?

C’est le lieu de rencontre entre acheteurs et vendeurs d’actions et d’obligations
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
(= bourse des valeurs mobilières).

......................................................................................................................................................................................................................................................................................
Comment est fixé le cours d’une action en bourse ?

Sur toutes les places boursières du monde et pour La « criée » est l’ancien système de cotation des
toutes les valeurs, les cours sont toujours le résultat de la loi actions qui fera bientôt partie de l’histoire. Les boursiers
de l’offre et de la demande. (...) l’ont pratiquée pendant des décennies. Ainsi, les grands ta-
bleaux noirs du Palais Brongniart à Paris ont marqué plu-
Les cours des actions sont simplement fixés (...) sieurs générations d’une « espèce de boursiers » en voie de
dans la monnaie de la place boursière concernée. Le cours disparition, avec leurs grandes plaques métalliques au nom
coté est celui qui permet de parvenir à un équilibre entre des grandes compagnies françaises et internationales.
acheteurs et vendeurs. C’est le cours qui satisfait le plus de
monde. Le cours, c’est aussi le croisement de deux volontés Les acheteurs et les vendeurs qui se retrouvent
contraires qui ont besoin l’une de l’autre pour réaliser leurs autour de la corbeille sont envoyés par les banques ou les
projets. instituts financiers qu’ils représentent.
Une opération est réalisée dès que les intentions Ils se réunissent autour d’un « chef d’orchestre »
du vendeur et celles de l’acheteur s’équilibrent et sur le prix qui anime la séance sous le regard d’un contrôleur et d’un
et sur la quantité. Finalement, le principe est extrêmement secrétaire qui prend note des cours à l’appel de chaque va-
simple. Si l’acheteur « a vraiment très faim », il augmen- leur. Les transactions sont conclues de vive voix, puis les
tera suffisamment les enchères qui décideront le vendeur cours transmis au Journal officiel et à toute la presse.
à céder, celui-ci ne pouvant résister à l’appel des sirènes du
« Maître Argent ». Plus le prix sera élevé et plus le vendeur Cette salle de bourse a disparu aujourd’hui et est
se résoudra avec le sourire à se séparer de son bien. destinée à des activités fort différentes. L’ancien système à
la criée doit désormais faire place à la bourse électronique.
À l’inverse, l’acheteur qui se fait prier cessera de
tergiverser à partir d’un prix qu’il estime enfin raisonnable. Neri (François), Raconte-moi la bourse, 4e édition,
(...) © LEP (Loisirs Et Pédagogie), Lausanne, pp. 106-107.
45
le montant du capital divisé

a) Lors de sa création, la valeur d’un titre est représentée par ..........................................................................................................
par le nombre d’actions.
.....................................................................................................................................................................................................................................................................
nominale
Il s’agit de la valeur ........................................................................... du titre (cfr. page 33).
b) Comment est déterminée la valeur d’un titre par la suite ?

Par la loi de l’offre et de la demande
.....................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Quel nom donne-t-on à cette valeur ?

Le cours
.....................................................................................................................................................................................................................................................................
➟ Supposons une action Porsche cotée 71 euros fin janvier 2014,
augmenter
si la demande (nombre d’acheteurs) est > à l’offre, le cours va .......................................................................................
diminuer
< à l’offre, le cours va .......................................................................................
Volkswagen
Après avoir vu stagner ses résultats cette année, Volkswagen devrait renouer avec la croissance de ses bénéfices en 2014.
Les deux moteurs de cette croissance seront :
1. la mise en place de la stratégie de ”modules”, qui permet d’abaisser de 20% le prix de production des véhicules et
d’accroître l’offre à moindres frais;
2. le nouvel élargissement de la gamme
chez Porsche (détenu à 100% par VW),
Porsche : cours de l’action avec le lancement du nouveau petit SUV
Macan.
Ce dernier élément augure encore de beaux
jours pour Porsche. L’action mérite donc sa
place au sein du portefeuille.
Invest News, BNP Paribas Fortis,
18 novembre 2013, n°10
Juill.14 Fév.15
Après lecture des commentaires sur la société Porsche, réponds aux questions suivantes.
a) Définis le mot portefeuille.

...................................................................................................................................................................................................................................................................
C’est l’ensemble des valeurs mobilières (actions, obligations, …) détenues par une personne.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Pourquoi est-il conseillé d’acheter des actions Porsche ?

...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Croissance des bénéfices en 2014, car diminution de 20 % du prix de la production
des véhicules.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Élargissement de la gamme Porsche (Macan).

...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Augmentation de l’offre à moindres frais.

...................................................................................................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
46
c) Si tu avais acheté de telles actions …

- en mai 2013, que pouvais-tu faire en février 2014 et pourquoi ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Les vendre car le cours est passé de ± 64 € à ± 76 €, d’où une plus-value de ± 19 % (± 12 €).
...................................................................................................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- en février 2014, que pouvais-tu faire en juillet 2014 et pourquoi ?

Les conserver car le cours est passé de ± 76 € à ± 70 €, d’où une moins-value en cas de
...................................................................................................................................................................................................................................................................
vente de ± 8 % (± 6 €).
...................................................................................................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
d) I magine que tu places une somme de 10 000 euros sur un compte en banque pendant un an à du 0,5 %.
Fais une comparaison avec la question ci-dessus et tire des conclusions.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Gain : garanti (10 000 X 0,5 % = 50 €) ; attention aux frais de compte
- peut en théorie être (beaucoup) plus faible
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Mise de départ : récupération (en principe) certaine et intégrale

...................................................................................................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Tu es maintenant capable de répondre aux questions suivantes.
a) Qu’est-ce qui motive ...

- les entreprises à aller en bourse ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Augmenter le capital en vue du financement de leurs activités
- les ménages à acheter des actions plutôt que de placer leur économies en banque ?
- Recevoir un dividende supérieur à l’intérêt
...................................................................................................................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Réaliser une plus value sur le cours de l’action

b) Quel(s) est (sont) le(s) risque(s) pour l’épargnant ?
- Ne pas recevoir de dividende
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Perte possible en cas de revente

...................................................................................................................................................................................................................................................................
- En cas de faillite: perte de la mise

...................................................................................................................................................................................................................................................................

Pour conclure, il paraît intéres- et revendre plus cher et le plus vite possi-
sant de relever et de préciser les caracté- ble.
ristiques essentielles des deux intervenants Il y a incompatibilité lorsque les
sur les marchés boursiers. spéculateurs sont trop nombreux et tous du
même côté. Ils influencent alors davantage
L’investisseur pense à long terme la bourse que les investisseurs et les mar-
et se préoccupe de la finalité économique chés cèdent à l’euphorie ou à la panique. Ils
et parfois sociale de son argent; il s’associe créent simultanément des occasions d’achat
à l’entrepreneur pour construire et simulta- ou de vente intéressantes car une chose est
nément réaliser des bénéfices.
sûre : à chaque fois, on exagère dans les
deux sens.
Le spéculateur mise sur le court
terme et se moque éperdument de l’utilité
économique des investissements réalisés Neri (François), Raconte-moi la bourse, 4e édition,
avec son argent. Il veut acheter bon marché © LEP (Loisirs Et Pédagogie), Lausanne, pp. 110.
47
a) L’actionnaire peut jouer deux rôles différents selon ses motivations profondes. Quels sont-ils ? Souligne-
les dans le texte.
b) Explique le dernier paragraphe.

...................................................................................................................................................................................................................................................................
Très nombreux, les spéculateurs influencent le cours boursier vers le haut ou vers le bas sans
vraiment que le rendement de l’entreprise ne soit pris en comtpe.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
Le spéculateur est : - acheteur quand le cours est bas, ce qui provoque la hausse (importante)
de la valeur du titre et entraîne donc des opportunités de vente.
- vendeur quand le cours est élevé, ce qui provoque la baisse (importan-
te) de la valeur du titre et entraîne donc des opportunités d’achat.
48
D’ éco
ARTART D’ éco
L’entreprise: une
: uneorganisation
organisation
L’ESSENTIEL
Diversité des moyens de financement
Pour faire face à ses besoins de croissance ou de maintien, l’entreprise doit investir. Pour ce faire, elle
dispose de divers moyens de financement :
1. Le financement par fonds propres

a.  L’autofinancement
......................................................................................... ou capitaux générés par l’activité de l’entreprise
L’entreprise peut financer ses investissements grâce aux résultats de son activité. Pour calculer sa ca-
d’autofinancement
pacité ......................................................................................... , l’entreprise additionne ...............................................................................................................
les amortissements
......................................................................................... le bénéfice net non distribué de l’exercice (bénéfice reporté)
et ............................................................................................................................................................................................ .
b.  ..............................................................................................................................
L’augmentation de capital ou capitaux apportés par des associés
ou actionnaires
nouvelles parts
L’entreprise finance sa croissance en émettant de ......................................................................................... . Les acheteurs de
propriétaires
ces nouveaux titres deviennent ......................................................................................... d’une partie de l’entreprise et peuvent
variable
donc prétendre à un revenu ......................................................................................... correspondant à une partie des bénéfices
dividende
et appelée ......................................................................................... . Le capital apporté permet généralement d’agrandir l’en-
treprise. L’argent ainsi mis à la disposition de l’entreprise n’est pas remboursable par celle-ci.
2. Le financement par capitaux étrangers

a.  L’emprunt bancaire
......................................................................................... ou emprunt auprès d’un organisme financier
l’investissement
L’entreprise emprunte auprès d’un organisme financier le montant de .........................................................................................
qu’elle veut réaliser. Le contrat établi entre les parties précise le montant et la durée du prêt ainsi que
taux d’intérêt
le coût de cet emprunt représenté par le ......................................................................................... pour l’entreprise.
b.  L’emprunt obligataire
......................................................................................... ou emprunt contre remise d’une obligation
obligations
L’entreprise emprunte auprès des particuliers en émettant des titres appelés .................................................................... .
Sur chacune d’entre elles figurent le montant prêté en échange de ce titre, la durée, le coût de cette
taux d’intérêt
opération représenté par le ......................................................................................... ainsi que l’échéance de l’emprunt. Vu son
coût élevé, ce moyen de financement est généralement réservé aux grandes entreprises pour financer
des investissements importants.
Remarque : • Nous avons abordé les moyens généralement utilisés pour financer les investissements mais
l’entreprise peut être amenée à financer son cycle d’exploitation. Ce besoin de trésorerie sera
généralement financé par un crédit auprès des fournisseurs.
• Le crowdfunding, appelé également financement participatif et développé depuis 2008, est une
technique de financement de projets de création d’entreprise utilisant internet comme canal de
mise en relation entre les porteurs de projet et les personnes souhaitant investir dans ces projets.
49

1. Complète le schéma en y intégrant les mots suivants :
augmentation de capital, interne, étrangers, emprunt bancaire, externe, autofinance-
ment, émission d’obligation, propres
FINANCEMENT
propres
Fonds ........................................................................... étrangers
Fonds ...........................................................................
Autofinancement
................................................................... ➚ de capital
................................................................... Emprunt bancaire
................................................................... Emprunt obligataire
...................................................................
interne
Financement .................................................. externe
Financement ..................................................
2. Vrai ou Faux ? Corrige les affirmations erronées.

Vrai faux
L’autofinancement a comme avantage de préserver l’indépendance
de l’entreprise. q
X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................
Une entreprise en besoin de financement a intérêt à privilégier l’emprunt bancaire

à l’augmentation de capital si elle veut éviter la dilution du capital. q
X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................
L’autofinancement dépend de la politique de distribution des bénéfices

de l’entreprise. q
X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................
L’acheteur d’une obligation devient copropriétaire de l’entreprise émettrice. q q

X
C’est l’actionnaire qui est copropriétaire, le détenteur d’une obligation est
............................................................................................................................................................................................................................................................................
un prêteur (créancier).
............................................................................................................................................................................................................................................................................
L’emprunt obligataire et l’emprunt bancaire ont ceci en commun : que le remboursement

du capital prêté se fait en une seule fois à l’échéance du contrat. q q
X
C’est vrai pour l’emprunt obligataire, mais l’emprunt bancaire fait l’objet d’un
............................................................................................................................................................................................................................................................................
remboursement étalé dans le temps.

............................................................................................................................................................................................................................................................................
La participation à une augmentation de capital présente comme inconvénient de

ne pas garantir de revenus. q
X q
............................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................
50

3. Relie les mots entre eux. Choisis la solution la mieux adaptée.
Action ● ● Titre à revenu fixe

Bénéfice ● ● Porteur
Ressources ● ● Bourse
Augmentation de capital ● ● Passif
Obligation ● ● Copropriétaire
Emprunt ● ● Capitaux étrangers
Échange d’actions ● ● Capitaux propres
Actionnaire ● ● Émission de nouvelles actions
4. Quel conseil donnerais-tu quant au financement de ce nouveau matériel et

pourquoi ?
Monsieur Clafouti, propriétaire de SAVEURS SUCRÉES, désire acheter un

nouveau four car la demande de ses pâtisseries est de plus en plus importante
et il n’arrive plus à suivre. Son chiffre d’affaires devient très important et il a
réalisé un bénéfice de 60 000 euros.
Il gère seul sa petite entreprise et désire rester maître de toutes les décisions.
Éléments de réponse :
...............................................................................................................................................................................................................................
- Puisqu’il y a bénéfice, il peut réaliser de l’autofinancement.

...............................................................................................................................................................................................................................
- Comme il veut rester maître à bord, il ne choisira pas l’augmentation de

...............................................................................................................................................................................................................................
capital par émission de nouvelles parts, qui pourrait provoquer une dilution
...............................................................................................................................................................................................................................
de capital.
...............................................................................................................................................................................................................................
- Il peut envisager l’emprunt bancaire mais doit prévoir les charges d’intérêt
...............................................................................................................................................................................................................................
et le remboursement (par ailleurs : charges d’intérêt _ charges financières k _

...............................................................................................................................................................................................................................
Bénéfice m _ Impôts m).

...............................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................
51
4 Formes juridiques des entreprises commerciales
4.1 Introduction
4.1.1 Reprenons le cas de l’entreprise RIEM.
a) Quelle est la forme juridique qui fut adoptée par l’entreprise ? Pourquoi ?
Une SPRL car c’est une société familiale. Les personnes sont importantes.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) À quelle(s) autre(s) forme(s) avaient pensé Mr et Mme Nicoletti ? Pourquoi ne l’ont-ils (les ont-ils) pas
adoptée(s) ?
Ils avaient pensé à une SA, mais ils voulaient rester maîtres dans leur entreprise.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
4.1.2 Importance des différentes formes juridiques
a) Examine attentivement les données suivantes  et complète le tableau en calculant la part relative de
chaque forme d’entreprise dans le total.
Évolution de la répartition des entreprises belges selon la forme juridique

(statbel.fgov.be – 1998 - 2002)
Forme juridique 1998 Valeur relative 2013 Valeur relative

Personnes physiques 417 425 60 % 373 763 45 %
SA 81 482 12 % 11 241 2%
SPRL 143 590 21 % 274 7796 33 %
SCRL 24 081 3% 13 349 2%
AUTRES (SNC,SCS, …) 31 109 4% 150 694 18 %
TOTAL 697 687 100 % 823 843 100 %
Constatations :
- En Belgique, les entreprises sont le plus souvent des entreprises individuelles (45 %),
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
des personnes physiques qui s’installent comme indépendants.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- La forme juridique la plus souvent choisie est la SPRL (33 %).

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
52
b) Représente graphiquement (diagramme en bâtons) l’évolution des SA – SPRL et SCRL entre 1998 et
2013.

33
30 : 1998
: 2013
25
21
20
15
12
10
5 3
2 2
0
Constatations :
Seul le statut de SPRL est plus choisi en 2013 qu’en 1998, au détriment des autres formes
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
juridiques, surtout pour la SA (baisse de 10 % du total).

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Ces 3 formes juridiques font l’objet de différences concrètes qui se retrouvent dans un
document incontournable à chaque moment de la vie d’une entreprise (sa naissance,
STATUTS
modification du capital, …) appelé ........................................................................... .
4.2 Le choix d’une forme juridique

- Tu es stagiaire chez un notaire et il te demande de rédiger une check-list (questionnaire) re-
prenant les informations à recueillir auprès du « candidat entrepreneur » afin de préparer le
plus rapidement possible les statuts.
a) Sur une feuille de brouillon, indique les questions à poser qui te viennent spontanément à l’esprit.
b) Corrige et/ou complète ta liste sur base du statut ci-joint (page 55).
c) Après mise en commun, reporte ces questions dans le tableau ci-après (1 re colonne).
53
L’entreprise de Mrs Clarinx, Godart B. et O.

CHECK-LIST
et Duprès
Raison sociale
............................................................................................................... «Légumes sélection»
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Siège social
............................................................................................................... Rue de Rudder, 56 - Molenbeek
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Objet social
............................................................................................................... Vente de légumes
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Fondateurs
............................................................................................................... J.LClarinx, B. Godart, O. Godart et P. Duprès
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Capital
............................................................................................................... Minimum légal + 10 %
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Gestion journalière
............................................................................................................... Administrateur délégué: J.L. Clarinx
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Assemblée Générale (AG)

............................................................................................................... 1 lundi de mai à 11 H
er
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Exercice social
............................................................................................................... Du 01/02 au 31/01
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Durée de la société
............................................................................................................... Illimitée
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Forme juridique
............................................................................................................... (voir questions infra)
..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
...
............................................................................................................... ..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
............................................................................................................... ..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
............................................................................................................... ..............................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Remarque : D
ans les statuts, tu as rencontré les notions suivantes : capital souscrit (ou social) et
capital libéré. D’après ce que tu as lu sur l’entreprise ALTERNATIVE BUSINESS,
déduis ce que chacun de ces termes signifie et indique leur montant respectif.
➤ Capital souscrit (ou social) :
- Montant : 31 000 €
..............................................................................................................
- Définition : Le montant des engagements pris par les associés

..........................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................
➤ Capital libéré :
- Montant : 1/5 de 31 000 € = 6200 €

..............................................................................................................
- Définition : La partie des engagements pris apportée par les associés de l’entreprise
..........................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................
Si tu calcules la différence entre les deux, tu obtiendras le capital non appelé c’est-à-dire :
➤ Capital non appelé :
- Montant : 31 000 € – 6200 € = 24 800 €

..............................................................................................................
- Définition : Les engagements des associés non encore apportés à la société

..........................................................................................................................................................................................................................
➙ Capital souscrit – capital libéré

..........................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................
54
55
-P
our gagner du temps, certains candidats ont remis, à ta demande, un document reprenant
divers renseignements quant à leur projet.
Afin de vérifier que rien ne manque, tu complètes le tableau p. 54 (2 e colonne) et tu cherches le statut qui
semble le plus indiqué dans leur cas. (Aide-toi du tableau ci-après et de l’info « Choix d’un statut ».) Justifie
ton choix.
Mrs Jean-Luc Clarinx, Bruno Godart et Olivier Godart ainsi que Pierre
Duprès sont tous les quatre maraîchers produisant des légumes revendus par
des grandes surfaces. Pour pouvoir offrir des prix compétitifs à leurs clients,
celles-ci rémunèrent de moins en moins leurs fournisseurs de sorte que Mrs
Clarinx, Godart B. et O. et P. Duprès envisagent de créer leur propre société
dont l’objet serait bien sûr la revente de leur production. Cette société serait
située « rue de Rudder, 56 à Molenbeek (1080 Bruxelles) », domicile de J.L.
Clarinx. Le nom choisi est LÉGUMES SÉLECTION.
Si les affaires marchent bien, ils offriront par la suite la possibilité à d’autres
producteurs d’écouler leur production via la société de façon à offrir une gam-
me de produits plus étendue.
Le capital de départ (d’un montant supérieur de 10 % au minimum légal) se-
rait apporté pour 3/8 par Mr Clarinx , 3/8 par Bruno Godart, 1/8 par Olivier
et le reste par Pierre Duprès. Nos quatre fondateurs désirent à tout prix que
si l’un d’entre eux veut se retirer de la société, la transmission de ses parts ne
puisse se faire qu’aux autres et que chaque associé dispose d’un nombre de
voix égal dans les décisions.
C’est Mr Clarinx qui, en tant qu’administrateur-délégué, sera chargé de la
gestion courante de la société.
L’exercice social courra du 1er février au 31 janvier de chaque année. Ils se
retrouveront en assemblée générale chaque 1er lundi du mois de mai à 11 h.
pour évaluer les résultats.
➤ Statut juridique ?  ..............................................................................................................................................................

SCRL
Justification : .....................................................................................................................................................................................................................................
- Transmission libre des parts uniquement aux autres associés
.....................................................................................................................................................................................................................................
- Nombre de voix égal pour chaque associé dans les décisions
.....................................................................................................................................................................................................................................
- Type coopérative de production : les fondateurs sont fournisseurs.
.....................................................................................................................................................................................................................................
56
Choisir entre la SA, la SPRL et la SCRL

Le choix de la SA – La société anonyme est nor- Le choix de la SCRL – La société coopérative 2 est
malement destinée à la récolte des capitaux dans le issue du « mouvement coopératif », c’est-à-dire d’un
public. Dans cette perspective, la responsabilité des mouvement d’idées qui s’est développé en Europe
associés doit absolument être limitée. La SA n’est occidentale, à partir du milieu du XIXe siècle. Ce
cependant pas obligatoirement ouverte au public. mouvement reposait sur un certain nombre de prin-
Elle peut être fermée et de très nombreuses SA le cipes de base. Fondamentalement, il s’agissait d’éli-
sont en pratique […]. En Belgique, on compte des miner le profit capitaliste considéré comme le profit
milliers de SA fermées. Cette situation s’explique en sans travail. D’où le principe de la double qualité :
partie par le succès que rencontre, auprès des Belges, les membres de la coopérative sont associés, mais ils
l’action au porteur qui peut faire l’objet d’un don ma- travaillent aussi pour elle (coopérative de production)
nuel, lequel permet d’éviter le paiement de droits de ou sont ses clients (coopérative de distribution et de
successions. crédit). L’objectif est donc bien d’obtenir un bénéfice;
Ce type de société s’adresse plutôt aux grandes en- c’est pourquoi elle correspond à la notion de société.
treprises. Mais le mouvement coopératif avait aussi des « buts
D’autre part, comme la SA existe dans la plupart sociaux et moraux » : les membres devaient être
des systèmes juridiques, c’est tout naturellement une amenés à prendre des responsabilités (d’où le prin-
forme souvent utilisée lorsque la coopération inter- cipe : un homme, une voix) et la coopérative devait
nationale se traduit par la constitution d’une filiale accueillir tous ceux qui étaient disposés à partager
commune. C’est également la forme de société obli- l’idéal qu’elle proposait (d’où le principe de la porte
gatoire pour donner naissance à une Société Euro- ouverte).
péenne (SE)1 et pour être cotée en bourse. Comme c’était la société qui laissait le plus de liberté
Le choix de la SPRL – Les lois qui se sont succé- pour la rédaction des statuts, on a vu proliférer la
dées depuis 1973 ont incontestablement rapproché société coopérative dans le courant des années 80
le régime de la SPRL de celui de la SA. Certaines notamment parce que diverses réformes de la SA
différences subsistent cependant qui expliquent le et de la SPRL avaient introduit des exigences plus
succès persistant de la SPRL. Pour l’essentiel, le ca- strictes. Aussi, en juillet 1991, la législation relative à
pital minimum de départ est moins élevé, l’adminis- la société coopérative fut-elle réformée pour mettre
tration est plus légère puisqu’un seul gérant peut être fin à l’utilisation débridée de la coopérative aux fins
nommé; le ou les gérants nommés dans les statuts de contourner les exigences légales des SA et des
ne sont révocables que pour motif grave, alors qu’en SPRL. Ainsi est née la SCRL, c’est-à-dire la société
SA les administrateurs sont toujours révocables sans coopérative à responsabilité limitée, dont le régime
que l’assemblée générale doive motiver sa décision. s’inspire de celui de la SA et de la SPRL. Il importe
La SPRL s’adresse spécifiquement aux sociétés où toutefois de remarquer que, malgré ces tours de vis
les « personnes » dirigeantes sont importantes dans incontournables, la SCRL continue à bénéficier,
la réalisation de l’activité, à l’inverse de la SA où ce pour son organisation interne, d’une liberté statu-
sont les capitaux qui priment. taire beaucoup plus grande que la SA et la SPRL.
Enfin, au contraire de la SA, la SPRL est par défi- Une des différences importantes avec la SPRL est la
nition une société fermée. […] Cela signifie qu’il ne
facilité, beaucoup plus grande, au sein de la SCRL,
peut être fait appel au public pour la souscription – à
de faire entrer ou sortir des coopérateurs selon l’évo-
la constitution ou lors d’une augmentation de capi-
lution de l’activité et d’augmenter ou diminuer le
tal – de parts sociales. De plus, le caractère fermé se
capital selon les besoins. Ce type de société se re-
manifeste par le fait que des restrictions à la cessibi-
trouve par exemple au sein d’entreprises viticoles où
lité des parts sont établies impérativement par la loi;
les viticulteurs se rassemblent saison par saison pour
les statuts peuvent encore être plus restrictifs. N’était
gérer leurs productions et ventes. Par ailleurs, à l’ins-
l’avantage fiscal indiscutable des actions au porteur
pour la transmission de l’entreprise, la SPRL semble tar de la SPRL, la SCRL est également la forme
mieux adaptée que la SA pour les petites et moyen- généralement adoptée par les entreprises de petite
nes sociétés de caractère familial ou non, lorsqu’elles et moyenne taille et les parts font aussi l’objet de
n’envisagent pas de faire appel public à l’épargne. restrictions légales et statutaires quant à leur cessi-
bilité.
Il ne faut pas perdre de vue non plus qu’une SPRL
peut toujours, au bout d’un certain temps, se muer Inspiré de Michel Coipel,
en SA, moyennant une procédure qui implique l’in- Guide juridique de l’entreprise, (Titre 1 – Livre
tervention d’un notaire. 11.1.), 2e éd.- Éd. Kluwer, 2002
1
« L’idée de créer un statut de « société européenne » – désignée d’évoluer comme un opérateur unique dans toute l’Union.
sous son nom latin societas europea ou SE – a été lancée il y a plus Ce statut est réservé aux grandes entreprises : le capital minimum a
de trente ans. Après d’interminables discussions, le statut a été été fixé à 120 000 euros ».
adopté en 2001 et est entré en vigueur le 8 octobre 2004. Ce statut EURinfo n° 292 – février 2005
donnera aux entreprises qui opèrent dans plusieurs États membres
la possibilité de se constituer en société de droit communautaire et 2
Il existe également une société coopérative européenne ou SCE.
57
58
ART D’ éco 4e
Différences et points communs entre SA, SPRL et SCRL

Principaux critères de comparaison SA (société de capitaux) SPRL (société de personnes) SCRL (société de personnes)
Constitution Minimum 2 personnes qui constituent l’Assemblée Générale des Minimum 2 personnes qui constituent l’Assemblée Générale des Minimum 3 personnes qui constituent l’Assemblée Générale des
actionnaires (AG). associés (si une seule personne, elle peut alors être qualifiée de associés ou coopérateurs.
SPRLU).
Ces personnes peuvent être physiques ou morales. Leur responsabilité est limitée à leurs apports.
Plan financier obligatoire.
Ces sociétés doivent rédiger des statuts (= contrat de naissance de l’entreprise).
Un acte authentique (= devant notaire) est requis.
Elles peuvent être constituées pour une durée limitée ou illimitée.
Capital souscrit min 61 500 euros. Capital souscrit min 18 550 euros. Capital souscrit : 18 550 euros min.
Capital libéré : ¼ du capital souscrit avec un min de 61 500 euros. Capital libéré : 1/5 du capital souscrit avec un min de 6200 euros Capital libéré : ¼ du capital souscrit avec un min de 6200 euros.
(12 400 euros pour la SPRLU).
Titres Actions nominatives ou au porteur Parts nominatives Parts nominatives
Chaque action donne droit à une voix. Chaque part sociale donne droit à une voix. Les statuts peuvent prévoir des parts à vote plural, à défaut, une
En principe, ces actions peuvent être librement cédées. Sauf dispositions contraires dans les statuts, les parts sont part est égale à une voix.
cédées librement aux autres associés, à un conjoint, un enfant, Les parts sont cédées librement aux autres associés.
un descendant ou ascendant. Pour toute autre personne, sous Pour toute autre personne, sous certaines conditions statutaires
certaines conditions légales ou/et statutaires. et légales.
Pouvoir de l’assemblée générale L’ AG nomme un conseil d’administration de 3 administrateurs Le ou les gérants peuvent être nommés par l’AG dans les statuts L’AG nomme :
minimum (si la SA est fondée par 2 actionnaires, alors le CA peut (gérants statutaires) ou non pour une durée limitée ou illimitée. - un conseil d’administration qui nomme un ou plusieurs
être limité à 2). administrateurs-délégués (comme la SA)
La durée de leur mandat est limitée à 6 ans (rééligible). ou
Le Conseil d’Administration nomme un ou plusieurs administra- - un ou plusieurs gérants (comme la SPRL).
teurs-délégués.
Variation du capital Peut faire un appel public à l’épargne. Ne peut faire un appel public à l’épargne. Ne peut faire un appel public à l’épargne.
Modification des statuts donc acte authentique. Modification des statuts donc acte authentique. Pas de modification des statuts et donc pas d’acte authenti-
Décision prise par l’AG. Décision prise par l’AG. que.
Décision prise par l’AG.
Émission d’obligations Peut émettre des obligations. Ne peut émettre d’obligations. Ne peut émettre d’obligations.
Contrôle Ces sociétés ont l’obligation de nommer un commissaire réviseur, membre de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises si elles sont considérées comme grandes entreprises. Sont considérées
comme grandes entreprises, les sociétés qui dépassent plus d’un des 3 critères suivants : 50 travailleurs occupés en moyenne annuelle, 7 300 000 euros de CA annuel, 3 650 000 de total de
bilan, sauf si le nombre de travailleurs occupés en moyenne annuelle dépasse 100.
- Fais le même exercice pour la société DIMINU’ TIF en répondant aux questions ci-après.
Madame Tif est actuellement coiffeuse à domicile indépendante. Elle coiffe

de nombreux clients de la région qui apprécient beaucoup son travail mais
regrettent parfois l’ambiance d’un grand salon de coiffure. Elle s’est donc as-
sociée avec madame Laure, également coiffeuse et propriétaire d’un bâtiment
et monsieur Courtois informaticien. Elle dispose de matériel pour une valeur
de 5000 euros et elle peut apporter un capital de 35 000 euros. Monsieur
Courtois est prêt à investir 12 000 euros et madame Laure accepte de céder
2 pièces de son rez-de-chaussée (pour une valeur de 15 000 euros). Ils se ren-
dent chez le notaire afin de créer DIMINU’ TIF, sis à la rue de la Croisette
36 à 5000 Namur. Ils spécifient qu’ils veulent rester très libres de vendre leurs
titres quand ils le veulent et ils nomment Madame Lardon administrateur-
délégué de leur société. Cette personne ne possède pas de titres de la société,
elle est nommée pour 6 ans. Les fondateurs se réuniront chaque 1er lundi de
juillet pour évaluer son travail de gestion.
a) En référence au tableau reprenant les différences et similitudes entre les sociétés principales ainsi que
le texte « Choisir entre la SA, la SPRL et la SCRL », quel statut semble le plus indiqué pour cette so-
ciété ?
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SA
b) Souligne dans le texte le(s) terme (s) qui justifie(nt) ton choix.
c) - Quel est le capital de départ souscrit par les associés ?

5000 € + 35 000 € + 12 000 € + 15 000 € = 67 000 €
......................................................................................................................................................................................................................................................................
- Peut-on dire que le capital minimum est respecté dans notre exemple ? Pourquoi ?
Oui, car le minimum légal pour une SA est de 61 500 €
......................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Quel est le montant qu’ils doivent apporter chez le notaire le jour de la constitution ? Justifie.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Le minimum légal est de 61 500 € (au-delà : ¼ du capital souscrit)
e) Ils désirent augmenter le capital de la société.

- Qui peut prendre une telle décision ?
L’AG des actionnaires
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- Doivent-ils se rendre chez le notaire ?

Oui, car cela nécessite un acte authentique
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- Peuvent-ils aller en bourse ? Pourquoi ?

Oui, car, en tant que SA, elle peut faire un appel public à l’épargne
......................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Comment un des associés peut-il quitter la société et se faire remplacer par un des ses enfants ?
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Par la simple transmission de ses titres
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59
- Refais maintenant la même analyse (points d à f ) pour la société LÉGUMES SÉLECTION.

d) Capital libéré = ¼ du capital souscrit avec un minimum de 6200 €
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Capital souscrit : minimum légal + 10 % = 20 405 €

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➙ ¼ de 20 405 = 5101,25 € < 6200 €

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➙ à verser : 6200 €
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e) - L’AG décide de l’augmentation de capital.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Ils ne doivent pas se rendre chez un notaire.

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- Ils ne peuvent aller en bourse du fait de leur forme juridique.

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f ) Cession possible à un des enfants si celui-ci est déjà associé, sinon se conformer à la loi et
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aux statuts.
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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
60
4.3 La société à finalité sociale

Depuis 1996 existe un autre type de statut : la société à finalité sociale (SFS).
À partir de l’article ci-joint, réponds aux questions suivantes :
a) Le but poursuivi par la SFS se distingue de celui des SA, SPRL et SCRL, c’est-à-dire ...?
C’est un but social.
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b) Donne quelques exemples d’activités de SFS :

- Réinsertion de travailleurs peu qualifiés
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- Aide au Tiers Monde

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- Aide aux handicapés

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c) Qu’est-ce qui distingue ASBL et SFS ?

L’ASBL n’a pas d’activité commerciale permanente.
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d) À quelle condition, la loi autorise-t-elle une société poursuivant un but social à exercer une activité com-
merciale ?
Les bénéfices dégagés doivent être affectés essentiellement à une finalité sociale choisie.
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e) Dans ce type de société, les travailleurs ont le droit de cité. Qu’est-ce que cela signifie ?
Les travailleurs peuvent acquérir des parts de la société dans le but de participer aux
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décisions importantes lors de l’AG.

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Exemple :
La coopération technique belge (CTB) mes répartis dans plus de 35 pays en

est une société anonyme de droit pu- Afrique, Asie et Amérique Latine. Ac-
blic à finalité sociale chargée d’assu- tuellement, la CTB occupe 240 colla-
rer, pour le compte du gouvernement borateurs, dont 90 au siège à Bruxel-
belge, l’exécution des programmes et
les et 150 répartis dans les pays où se
projets bilatéraux de la coopération
déroule l’exécution des projets et des
internationale officielle de la Belgique.
La CTB est opérationnelle depuis avril programmes.
1999 et gère plus de 200 program- www.ejustice.just.fgov.be
61
62
ART D’ éco 4e
Un nouveau type de société est né. Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? Suivez le guide.
SOCIÉTÉ À FINALITÉ SOCIALE : MODE D’EMPLOI
évolution dans le ainsi qu’une série d’initiatives qui pourrait pousser des groupe-
monde des sociétés plus discrètes dont le but n’est ments à faire le pas. Les respon-
commerciales : de- pas d’enrichir les promoteurs. Des sables de projet réellement inté-
puis ce 1er juillet, elles organisations non gouvernemen- ressés mettent surtout en avant
ne doivent plus nécessairment tales pourraient également se la cohérence que leur apporte ce
avoir pour but d’enrichir leurs as- laisser séduire. régime : ils ne sont pas sans but
sociés, un principe qui datait de ...
R
• But social. Ce but doit être clai- lucratif, mais n’ont pas le but de
1804. Le nom du trouble fête : la s’enrichir personnellement.
société à finalité sociale. rement défini par les responsa-
bles de la société. Cela peut être • Failles. Il y en a quelques-unes :
• Raison d’être. Résoudre un pro- la réinsertion de travailleurs peu tout d’abord, certaines associa-
blème comme celui-ci : un grou- qualifiés mais aussi le financement tions sans but lucratif perdraient
pement de personnes récupère de projets dans le Tiers-monde, leurs subsides si elles optaient
et revend des pièces de voiture. l’aide aux handicapés, etc. Une
Objectif ? Réinjecter les fonds dé- pour la société à finalité sociale.
grande liberté est laissée aux res-
gagés dans la réinsertion de tra- Ensuite, la transformation d’une
ponsables dans le choix de ce but.
vailleurs peu qualifiés. Va-t-elle se ASBL en société à finalité sociale
Seule exigence : les bénéfices dé-
constituer en association sans but pose des problèmes juridiques (à
gagés doivent être affectés, pour Comme l’association Terre, Oxfam est visée par le statut de Société à finalité sociale. Mais elle a déjà fait
lucratif ou en société commer- qui appartiendra le capital ?...) et
l’essentiel, à la finalité choisie. Une connaître ses réserves, estimant que, sur le plan social, le projet ne va pas assez loin.
ciale ? La première option semble fiscaux (la SFS sera-t-elle soumise
petite partie seulement peut être
exclue : elle exerce une activité Primo : si on exerce déjà une active paraît la plus indiquée) et de à l’impôt des sociétés ?...) notam-
distribuée aux actionnaires. tivité mais sous forme de société respecter les contraintes de la so-
commerciale. La seconde l’était ment.
jusqu’au 1er juillet : une société • Travailleurs. Autre originalité de – société anonyme ou, le plus ciété à finalité sociale.
la SFS : les travailleurs ont, s’ils le souvent, société coopérative –, il • Avenir ? Actuellement, le statut
commerciale devait avoir pour Tertio : beaucoup de groupe-
désirent, droit de cité. Comment ? suffira aux responsables de l’enne semble pas encore vraiment
but d’enrichir ses actionnaires, ments qui pourraient être intéres-
pas de réinjecter les fonds à une En acquérant des actions de la so- treprise de s’engager à respecter attractif. Toutefois, les choses
sés par ce nouveau régime sont
autre finalité, même louable. ciété, ce qui leur permet de par- les conditions propres à la SFS pourraient évoluer : ainsi, il est
des ASBL. Pour eux, un régime
ticiper à l’assemblée générale où (affectation du bénéfice, partici- question de réserver certains sub-
• Bénéficiaires. Les acteurs de spécial de transformation en so-
se prennent les décisions les plus pation des travailleurs, etc.). sides aux seules sociétés à finalité
l’économie sociale en Belgique. ciété à finalité sociale a été prévu.
importantes. Secondo : si on démarre une acti- sociale, voire de leur octroyer un
Parmi eux, le groupe Terre, les • Atouts. C’est le hic, et il est de
vité. Dans ce cas, on part de rien : régime fiscal favorable. Dès lors...
magasins du monde Oxfam ou le • Création. Pour créer une société taille : jusqu’à présent, il est diffici-
Crédal (coopérative qui finance à finalité sociale, trois voies sont il suffit de choisir une forme de Bernard Demonty,
le de discerner l’avantage décisif
des projets d’économie sociale) possibles : société (à nouveau, la coopéra- Le Soir, 5 juillet 1996
D’ éco
ARTART D’ éco
L’entreprise: une
: uneorganisation
organisation
L’ESSENTIEL
Les différentes formes juridiques
1. Les principales formes juridiques : SA - SPRL - SCRL

a. Quelques caractéristiques de la SA - SPRL - SCRL
61 500 € et de .......................................................
• Le capital minimum souscrit d’une SA est de ....................................................... 18 550 € pour
la SPRL* et la SCRL.
2
• Les fondateurs sont au nombre minimal de .................................. 3
pour la SA et la SPRL* et de ..................................
pour la SCRL.
Dans tous les cas, le nombre maximal est ..................................
illimité .
• La SPRL est gérée par un ou plusieurs ..........................................................................
gérants . La SA est gérée par
3 administrateurs
.......................................................................... au minimum nommés par l’AG et qui constituent le
conseil d’administration
.......................................................................... administrateur délégué
. Celui-ci confie la gestion journalière à un ..........................................................................
ou à un directeur général qui supervise différents directeurs auxquels sont confiées des tâches spé-
un gérant
cifiques telles que : engagement… Quant à la SCRL, elle est gérée par ..........................................................................
ou par un ...............................................................................................................
conseil d’administration qui, dans ce cas, délègue la gestion journalière à
administrateur délégué
un .......................................................................... .
Ces quelques éléments essentiels se retrouvent dans l’acte constitutif appelé aussi ....................................................
statuts .
b. Le choix d’une forme juridique 
Sur base du cours, rédige pour chaque forme juridique, un petit texte reprenant ses particularités en
veillant à y inclure, au minimum les termes suivants :
Pour la SA : a nonyme – action au porteur – capital de départ – statut des grandes entreprises –
actionnaires – épargne publique
La SA présente l’avantage d’être anonyme. Il est difficile de connaître les propriétaires ou

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
actionnaires de la société car les actions peuvent être au porteur, c’est-à-dire sans nom. Ce type
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
de société s’adresse plutôt aux moyennes et grandes entreprises, car il exige un capital de départ
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
beaucoup plus important que pour les autres types de sociétés. La SA est en outre la seule forme
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
juridique qui peut faire appel à l’épargne publique.

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ C’est une société de capitaux.
* Possibilité d’une SPRL à une personne
63
L’ESSENTIEL
Pour la SPRL : p ersonnes – entreprises familiales – associés – parts nominatives – associé unique –
facilité de gestion
La SPRL s’adresse spécifiquement aux sociétés où les personnes sont importantes comme les
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
entreprises familiales. Les associés sont connus car les parts représentant le capital sont nomina-
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
tives. Elle se transmettent moins facilement que dans la SA. Il est possible d’être associé unique.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
Cette forme de société se caractérise par une gestion plus légère.

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ C’est une société de personnes.
Pour la SCRL : a ssociés ou coopérateurs – entrée et sortie des coopérateurs – modification du capital –
vote plural – parts nominatives – fournisseurs – clients
La SCRL est très proche de la SPRL, les associés ou coopérateurs sont connus car les parts sont
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
nominatives. Celles-ci ne se transmettent, en principe, qu’aux autres associés. Les coopérateurs

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
entrent et sortent facilement dans ce genre de société et en sont souvent clients ou fournisseurs.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
Selon les besoins, l’entreprise peut, sans formalités, augmenter ou diminuer son capital. Le vote lié
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
aux parts peut être plural.

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ C’est une société de personnes.

2. La société à finalité sociale
Le statut de société à finalité sociale n’est pas une forme de société particulière mais simplement une
spécificité que peuvent adopter toutes les entreprises commerciales (SA…) lorsqu’elles ne sont pas
vouées à l’enrichissement de leurs associés. Les bénéfices réalisés sont affectés à la finalité choisie.
64

1. Coche la bonne réponse.
a. Le capital social minimal requis q 18 550 euros.

pour fonder une SA est de …
q 6200 euros.
q
X 61 500 euros.
b. 4 fondateurs disposent d’un capital q une SA et une SCRL.

de 65 000 euros, ils peuvent créer …
q une SA, une SPRL mais pas une SCRL.
q
X au choix une SA, une SPRL ou une SC.
c. La majorité des sociétés en q SA.

Belgique sont des …
q
X SPRL.
q SCRL.
d. Pour pouvoir émettre des obliga- q une SPRL.
tions, il faut choisir de constituer …
q une SA mais pas une SC.
q
X uniquement une SA.
e. Souhaitant créer une SCRL, q être au minimum 2 associés et avoir un

il faut … capital souscrit minimal de 18 550 euros.
q être au minimum 3 actionnaires et un capi-
tal souscrit minimal de 18 550 euros.
q
X être au minimum 3 coopérateurs et
avoir un capital souscrit minimum de
18 550 euros.
2. Pour chaque situation, retrouve la (les) forme(s) juridique(s) adaptée(s).

a. L’entreprise ne souhaite pas s’ouvrir à d’autres personnes que ses fondateurs : ...................................
SCRL
b. Chaque fondateur de l’entreprise doit disposer du même nombre de droits de vote à l’assem-
blée générale peu importe le montant de son apport : ...................................
SCRL
c. L’entrepreneur individuel ne dispose pas d’un capital de départ important mais il sou-
haite cependant mettre son patrimoine personnel à l’abri des créanciers de l’entreprise :
SPRL (U)
...................................
SPRL, SCRL
d. Le gérant s’occupe des affaires courantes : ...................................
SA, SPRL, SCRL
e. Les statuts sont rédigés devant notaire : ...................................
3. Remplis le tableau en inscrivant le minimum souscrit et le minimum libéré

le jour de la constitution.
Capital social Capital souscrit Capital libéré

SPRL : 50 000 € 50 000 € 10 000 € = 1/5 (min 6200 €)
SA : 20 000 € < 61 500 € ➙ situation impossible

6200 € = minimum
SCRL : 19 300 € 19 300 €
(1/4 = 4825 € < à min)
65

4. Complète le schéma.
Société Forme juridique : Capital minimum

oui
de souscrit : ...........................
61 500 €
SA
.....................................................
capital ?
non Représenté par

des : .......................................
actions
Société de
personnes
.....................................................
Capital minimum
souscrit : 18 550 €
...........................
Représenté
par des …....................…
parts
cédées librement oui Forme juridique :
aux autres associés SPRL
.....................................................
et membres
d’une famille ?
non
Forme juridique :
SCRL
.....................................................
66
ART D’ECO 4e L’entreprise : une organisation
5 Organisation de la structure interne du pouvoir
5.1 La structure du pouvoir dans une société

Une société est constituée de plusieurs personnes (sauf la SPRLU = société
privée à une personne) qui mettent en commun quelque chose en vue de par-
tager le bénéfice qui pourra en résulter (art. 1832 du code civil). Cette société
peut mettre l’accent sur l’importance des personnes (société de personnes, par
SPRL, SCRL
ex. : ........................................................................... ) qui la composent ou plutôt sur les capitaux
SA
investis (société de capitaux, par ex. : ........................................................................... ).
Selon la forme de société choisie, la structure du pouvoir sera différente :

L’ensemble des associés (SPRL) ou des actionnaires (SA) constitue l’assem-
blée générale (AG), qui exerce un pouvoir souverain dans l’entreprise, par
exemple : approuver les comptes, affecter le résultat annuel, ... Cependant,
cette assemblée ne se réunit qu’une fois par an ou lorsque des décisions ex-
ceptionnelles doivent être prises. Or, la vie d’une entreprise nécessite la prise
de décision plus ou moins régulière (investissements, …) et cette gestion sera
confiée à un conseil d’administration (CA) dans le cas de la SA. Le CA peut
déléguer la gestion journalière à un ou plusieurs administrateurs-délégués et/
ou à un ou plusieurs directeurs choisis hors ou en son sein. Dans le cas de
la SPRL, cette gestion sera confiée à un ou plusieurs gérants (conseil de gé-
rance). Dans les 2 cas, un commissaire-réviseur est chargé de leur surveillance
(grandes sociétés).
Remarque : La SCRL peut se calquer sur l’une ou l’autre de ces 2 struc-
tures.
a) À la lumière de ce qui vient d’être dit, complète le schéma suivant.
SA SPRL
AG des actionnaires AG des associés
délègue la surveillance
de la gestion
délègue délègue
la Commissaire Commissaire la
gestion réviseur réviseur gestion
surveille surveille
Conseil d’administration (CA) gérant(s)
délègue la gestion journalière
Administrateur(s)
délégué(s)
67
Afin de faire entendre leur voix, les actionnaires sont convoqués aux assemblées générales ordi-
naires (annuellement) et extraordinaires via la presse.
b) Lis attentivement les documents ci-dessous et réponds aux questions.
SOCIÉTÉ ANONYME BELGE

DE CONSTRUCTIONS
AÉRONAUTIQUES
en abrégé « S.A.B.C.A. » SOCIÉTÉ ANONYME
société cotée • Qui est à l’origine de cet avis ?
1130 Bruxelles, chaussée de Haecht 1470 RPM Bruxelles
TVA BE 0405.770.992 ...............................................................................................................
Le Conseil d’Administration (CA)
________
Le conseil d’administration a l’honneur de convoquer les actionnaires • À qui s’adresse-t-il ?
au siège social
le jeudi 28 mai 2015 à 14h30 ............................................................ de ...............................................................................................................
Aux actionnaires
la société à 1130 Bruxelles-Haren, Chaussée de Haecht 1470, … • Que se passera-t-il à cette réunion ?
en Assemblée Générale ordinaire
.............................................................................................................................................
...............................................................................................................
- Rapports du CA
en exécution des prescriptions de l’article 22 des statuts pour délibérer
sur l’ordre du jour suivant : ...............................................................................................................
- Approbation des comptes annuels
de gestion - Affectation du résultat
...............................................................................................................
1. Rapport ...................................... du conseil d’administration et du
commissaire . ...............................................................................................................
- Décharge aux admininstrateurs et au
2. Approbation des comptes annuels de l’exercice social clôturé le ...............................................................................................................
commissaire
31 décembre 2014.
3. Affectation du résultat. • Complète la convocation à l’aide des mots
4. Décharge aux administrateurs. suivants :
5. Décharge au commissaire. - au siège social
- de gestion
actionnaires sont priés de se
Pour être admis à l’assemblée, les ...................................... - dématérialisées
conformer aux articles 23 et 24 des statuts. Les propriétaires d’actions - Assemblée Générale ordinaire
dématérialisées
...................................... doivent, trois jours au plus tard avant l’assemblée - actionnaires
certificat
générale, déposer le ...................................... mentionné à l’article 23 des - titres
statuts auprès de la BNP PARIBAS FORTIS (siège et agences). Ce docu- - certificat
titres
ment encore appelé attestation de blocage des ......................................
doit être adressé au siège de la société cinq jours au moins avant la
date retenue pour l’assemblée.
Le conseil d’administration
CLARENNE BÉTON SA • Pourquoi cette Assemblée est-elle qualifiée

Rue de Strée, 25 - 5650 WALCOURT
d’extraordinaire ?
Numéro d’entreprise 0475-264-564
_____________ Impossibilité d’acheter/vendre les
...............................................................................................................
MM les actionnaires sont priés d’assister à l’Assemblée extraordinaire ...............................................................................................................
actions depuis leur dépôt jusque la fin
le 04 mai 2005 à 16 h au siège social. Le procès verbal sera acté par ...............................................................................................................
de l’AG.
Maître Corinne BEAUDOUL, notaire de résidence à Montigny-le-Tilleul
(rue de Landelies 61 – 6110 Montigny-le-Tilleul). Cette assemblée
aura pour ordre du jour : • Pourquoi l’intervention d’un notaire est-
- Augmentation du capital de la société à concurrence de 110 000,00 elle indispensable ?
euros pour le porter de 62 000,00 euros à 172 000,00 euros par ...............................................................................................................
Car elle n’est pas prévue dans les statuts.
création de 1100 actions, du même type, jouissant des mêmes ...............................................................................................................
Une augmentation de capital entraîne
droits et avantages que les actions existantes et participant aux
bénéfices à date de la souscription des actions. Souscription et ...............................................................................................................
une modification des statuts qui exige
libération. ...............................................................................................................
la présence d’un notaire car il s’agit d’un
- Modification de l’article 5 des statuts et suppression des articles 14 ...............................................................................................................
acte authentique.
et 15.
68
PALUA SA
Rue d’Havré, 1/3 • S’agit-il d’une assemblée générale ordinaire
7000 MONS ou extraordinaire ? Pourquoi ?
TVA BE 0436.593.832 ...............................................................................................................
C’est une AG ordinaire car on y traite
------------------ ...............................................................................................................
d’actes annuels légalement obligatoires.
Assemblée Générale du 04/05/2005 à 17 h au siège social. Ordre du
jour : 1. lecture du rapport de gestion et du rapport spécial. 2. Discus- ...............................................................................................................
sion des comptes annuels au 31/12/2004. 3. Approbation des comptes ...............................................................................................................
annuels. Décharge aux administrateurs. 4. Divers.
➤ Le pouvoir de l’actionnaire
a) Que peut faire un actionnaire, et spécialement un « petit porteur » lorsqu’il se sent injustement lésé par
une décision du conseil d’administration ou tout simplement lorsqu’il est mécontent des performances ou
de la stratégie de la société dont il possède une ou plusieurs parts ?
- Revendre ses parts en espérant une plus value et investir ailleurs
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Intervenir à l’AG
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Aller en justice
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) À quelles conditions participer à une assemblée générale ?

- Posséder au moins un titre
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Répondre aux convocations du CA (AG ordinaire et extraordinaire)

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Déposer ses actions au porteur avant l’AG à l’endroit mentionné dans la convocation ou les
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
statuts
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Une fois admis à l’AG, le « petit porteur » voudrait bien poser les questions qu’il
souhaite. À priori, deux hypothèses : ou bien la question posée rentre dans le cadre
des sujets qui sont inscrits à l’ordre du jour, ou bien elle en sort. Dans le premier
cas, pas de problème : en cours de séance, on vous répondra. Dans le second, il vous
faudra soit demander – en vous y prenant à temps – que la question figure dans
l’ordre du jour qui accompagne la convocation, soit, en cours de séance, demander
la parole. Avez-vous pour autant la garantie que la question sera débattue ? Non.
Certes, l’assemblée générale est maîtresse de son ordre du jour, et elle peut décider,
à la majorité des voix, que telle question fera l’objet d’une discussion. Mais il faut
être réaliste : face aux actionnaires de référence, les petits porteurs, même coalisés,
ne disposent jamais de la majorité. Parfois, les actionnaires minoritaires se regrou-
pent pour mieux se faire entendre, mais il ne faut pas rêver, les portes sont bien
verrouillées.
D’autre part, l’assemblée générale n’est ni une « assemblée libre » ni un salon où l’on
cause…
Si la loi impose que les actionnaires se réunissent au moins une fois l’an, c’est afin
qu’ils se prononcent sur le rapport de gestion du conseil d’administration et sur
celui du commissaire, qu’ils approuvent (ou rejettent) les comptes annuels, qu’ils
votent (ou refusent) la décharge aux administrateurs ou aux commissaires… Il y a
bien, traditionnellement, le poste « divers » mais ce dernier a essentiellement pour
objet de permettre aux dirigeants de faire des communications non sanctionnées
par un droit de vote. Il ne peut être le prétexte, pour un actionnaire, à transformer
l’assemblée en café du commerce.
c) Souligne dans le texte les éléments qui démontrent le pouvoir des actionnaires.
69
5.2 La structure du pouvoir dans un groupe
5.2.1 De la société au groupe
Consultation du site www.miko.be afin de faire connaissance avec cette an-

cienne PME familiale devenue un groupe qui employait, en 2003, 512 colla-
borateurs et affichait un chiffre d’affaires consolidé de EUR 73,32 millions.
La fondation de l’entreprise remonte à deux siècles, en 1801, lorsque Leo
Michielsen crée un commerce de denrées coloniales. Il faut attendre le tour-
nant du siècle, vers 1900, pour voir l’entreprise décider de s’étendre et de fai-
re de la torréfaction du café son activité principale, sous le nom de marque
MIKO.
Monsieur Michielsen est toujours à la tête du groupe bien que le capital soit
aujourd’hui fortement dilué…
Actif dans le « service café » et le travail des plastiques,

MIKO ouvre 45 % de son capital au public.
Couleur café à la Bourse de Bruxelles

La valse des entrées en Bourse a donc bel et bien du groupe en scindant l’actionnariat du mana-
repris. C’était hier au tour du groupe MIKO, basé gement.
à Turnhout, de dévoiler les modalités et le calen- L’intéressé y ajoute un quatrième objectif : la par-
drier de son introduction sur le Premier Marché ticipation de ses employés, au nombre de 257
de Bruxelles, où sa première cotation est prévue pour l’heure.
le 29 septembre. Pour Frans Michielsen, l’autre administrateur-
PME typiquement familiale, lancée il y a près de délégué, la stratégie du groupe se décline en 3
2 siècles, Miko (concentration de « Michielsen points : spécialisation, diversification et interna-
Koffie » du nom de la famille du propriétaire) tionalisation.
ouvre aujourd’hui 45 % de son capital au public Diversifié, le groupe l’est à coup sûr, comme l’illus-
(44,69 % pour être précis). Soit 555 000 actions tre son organigramme : de son activité d’origine,
dont 425 000 existantes et 130 000 nouvelles le café, la PME de Turnhout s’est concentrée sur
(valeur approximative = 30 euros). La famille le segment en croissance du « hors foyer » (en-
conservera 55 % des actions. treprises horeca), en y agissant comme fournis-
Comme pour bon nombre de PME en croissance, seur de « services café » complets. Miko a ensuite
l’objectif de cette entrée en bourse est triple, complété ses activités par une filiale versée dans
comme l’a résumé Willy Ménève, directeur gé- la fabrication des machines à café (Mepaco), puis
néral et administrateur-délégué : dégager les d’une autre (PMC-DG Plastics) axée sur la trans-
moyens utiles à sa croissance, atteindre une plus formation de matières plastiques.
grande notoriété et professionnaliser la gestion (extrait, Le Soir, 9 septembre 1998)
a) Que signifie MIKO ?

MIchielsen KOffie
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Que réalise concrètement cette PME pour atteindre son objectif de croissance (ouverture du capital,
nombre des actions, valeur des actions, valeur du financement externe) ?
Elle ouvre 45 % du capital au public (entrée en bourse), soit 555 000 actions de ± 30 €,
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
ce qui représente un financement externe de 16 650 000 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
70
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Comment la famille s’arrange-t-elle pour conserver le pouvoir de décision dans l’entreprise ?

Elle reste actionnaire majoritaire en conservant 55 % des actions.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Quels sont les objectifs pour bon nombre de PME de rentrer en bourse selon le directeur général,
Willy Ménève ?
- Financer la croissance de l’entreprise.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Atteindre une plus grande notoriété.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Professionnaliser la gestion du groupe en scindant l’actionnariat du management.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Une des raisons d’une entrée en bourse d’une société est donc de financer ses investissements.
e) Au vu des documents ci-après, ...
• quelles sont les conséquences espérées de ces investissements ...
- pour une société ?

Les nouveaux investissements augmentent la production, donc le chiffre d’affaires, ce qui
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
entraîne une augmentation des bénéfices qui viendront gonfler les fonds propres.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- pour un actionnaire ?
L’augmentation du cours de l’action et du dividende.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
• peut-on dire que cela se vérifie dans le cas de MIKO ? Prouve-le.

Pour MIKO : augmentation du chiffre d’affaires et du bénéfice de plus de 100 % en 6 ans.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Pour un actionnaire : - augmentation du cours de l’action à partir de 2001 de ± 100 % en

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
4 ans.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- augmentation du dividende de plus de 25 % en 4 ans.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
71
À mesure que la compagnie se développera, elle proportionnel à leur investissement. En outre,

investira dans de nouveaux marchés et accu- le marché demeure ouvert en permanence, les
mulera les bénéfices. Ceux-ci viendront gonfler actions sont négociables, et chacun peut entrer
progressivement la cagnotte des fonds propres, dans le jeu ou en sortir quand il le désire.
soit le capital qui appartient à la société. Cette
croissance des résultats se traduira positivement
Neri (François),
sur le cours des actions cotées en bourse. Tous Raconte-moi la bourse, 4e édition,
les actionnaires bénéficient d’un gain qui reste © LEP (Loisirs Et Pédagogie), Lausanne, p. 104.
MIKO – 17 mai 2005 – 14h46

Bruxelles – Action [BE0003731453]
En millions d’euros
Exercice au 31 décembre 
2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997
Chiffre d’affaires 73,32 68,47 61,70 60,60 49,86 39,16 34,58
Bénéfice après impôts (part du

3,82 3,41 3,08 3,02 1,99 1,13 1,89
groupe dans le résultat)
Rémunération du capital (divi-

0,53 0,50 0,50 0,50 0,42
dende net par action en euros)
72
5.2.2 De l’évolution de la structure du pouvoir

Constitution du groupe « Souchau », une une entreprise française qui produit des
entreprise de chaussures belges semelles.
SOUCHAU naît en 1990 de la fusion - Création en Italie avec le producteur
de BALERINE et des CHAUSSURES de chaussures masculines HOMI-
MODERNES, 2 entreprises de chaussu- TALIA d’une société de distribution
res en tous genres. SOUCHAU ITALIA, taux de déten-
De 1990 à 1995, SOUCHAU mène une tion : 60 %. HOMITALIA détient 30 %
stratégie de croissance externe : du capital CUIR ET NYLON.
- Rachat dans sa totalité d’une entreprise - Prise de participation à concurrence de
luxembourgeoise et de l’entreprise fran- 30 % du capital d’ESPANA, une entre-
çaise TOUTEPEAU, productrice de prise espagnole de chaussures pour en-
cuir. fants dont CUIR ET NYLON détient
- Création aux États-Unis d’une entrepri- 10 % du capital.
se de distribution SOUCHAU DISTRI, - Prise de participation à concurrence
taux de détention : 90 %. de 5 % du capital des GALERIES
- Création aux États-Unis d’une société RAVENSTEIN, un grand magasin et à
de production d’escarpins SOUCHAU concurrence de 10 % d’une société im-
FEMININ, taux de détention : 55 %. mobilière MON LOGIS et dont 20 %
- Prise de participation à concurrence de du capital est détenu par les GALERIES
10 % du capital de CUIR ET NYLON RAVENSTEIN.
a) Complète l’organigramme du groupe SOUCHAU. Inscris dans les cases le nom des sociétés et indique les
taux de détention du capital.
Organigramme du groupe SOUCHAU
SOUCHAU
90 % 5% 10 % 55 % 30 % 60 %
SOUCHAU SOUCHAU SOUCHAU
DISTRI FÉMININ ITALIA
40 %
CUIR 30 %
ET NYLON HOMITALIA
GALERIES
RAVENSTEIN 10 %
20 %
ESPANA
MON LOGIS
73
On appelle « tête de groupe » ou « société-mère », l’entreprise qui contrôle au moins une socié-
té et qui n’est contrôlée par aucune autre et « noyau dur », l’ensemble des entreprises contrôlées
directement ou indirectement à plus de 50 % par une société-mère (= filiales).
À partir du moment où une société possède des unités de production à l’étranger, elle est qua-
lifiée de multinationale.
b) Réponds aux questions.
• Quelle est la société-mère du groupe SOUCHAU ? ...............................................................................................................

SOUCHAU
• Entoure sur le graphique : - en rouge : la société-mère,

- en vert : le noyau dur.
• Q
uelles sont les sociétés qui ont fait l’objet d’une prise de participation (= capital détenu inférieur
à 50 %) ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Galeries Ravenstein (5%)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Mon logis (10%)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Cuir et Nylon (10%)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Espana (30%)
c) Fais maintenant la différence entre une prise de contrôle et une prise de participation.
Lors d’une prise de contrôle, les actions détenues représentent plus de 50 % du capital
..................................................................................................................................................................................................................................................................
(= actionnaire majoritaire). Dans le cas contraire, il s’agit d’une prise de participation.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Quelle définition peux-tu donner d’un groupe ?

Ensemble de sociétés juridiquement indépendantes mais reliées entre elles par des
..................................................................................................................................................................................................................................................................
participations financières (majoritaires ou non), autour d’une société mère.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
e) Outre le fait de posséder 10 % du capital de la société, quel intérêt SOUCHAU avait-il à prendre une
participation dans la société CUIR ET NYLON ?
Cela lui permet d’avoir indirectement une participation «automatique» dans Espana.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Explique maintenant la différence entre prise de participation directe et prise de participation

indirecte.
Une prise de participation directe est une prise de participation sans passer par une so-
..................................................................................................................................................................................................................................................................
ciété intermédiaire alors que la prise de participation indirecte est une participation dans
..................................................................................................................................................................................................................................................................
des sociétés par le biais d’une société dans laquelle on détient une partie du capital.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
74
Appliquons ces notions à un cas réel : MIKO (voir organigramme page 76)
a) S’agit-il d’une multinationale ? Pourquoi ?

Oui, car MIKO possède des unités de production dans différents pays.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Cite le nom de la maison-mère : ............................................................................................................................................................................

MIKO
Cite le nom de 3 filiales : MIKO COFFIE Service NV België (100 %)

............................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................
MIKO Kava s.r.o. Slowakije (75 %)
............................................................................................................................................................................
Beverage Marketing Australia PTY LTD Australië (75 %)
Le 22/11/2004, sur le site www.euronext.com, on pouvait lire l’information suivante :
« Turnhout, le 22 novembre 2004 – MIKO, le spécialiste du service café et

de l’emballage synthétique, coté sur Euronext, confirme l’information parue
aujourd’hui dans le journal De Tijd. Des pourparlers sont effectivement en
cours avec le petit torréfacteur italien ORO CAFFÉ. L’objet des discussions
est l’acquisition par MIKO d’une participation de 25 %. »
c) Peut-on dire que MIKO a acquis une nouvelle filiale en Italie ou s’agit-il d’une prise de participation ?
Pourquoi ?
Non, il s’agit d’une prise de participation, car le taux de détention des actions est inférieur
..................................................................................................................................................................................................................................................................
à 50 % (25 %).
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Combien de sociétés sont contrôlées indirectement par la société-mère ?

6 sociétés
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Concrètement : dans certains cas, la prise de participation dans d’autres entreprises a pour ob-
jectif de les contrôler, d’être associé à leur gestion par la désignation au poste d’administrateur ou
d’administrateur-délégué, d’un ou de plusieurs de ses propres administrateurs.
e) Démontre cette affirmation à partir du curriculum vitae de Gerald Frère (voir p.77).
Gérald Frère possède des mandats dans nombre de sociétés : GBL SA (Président) –
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Pargesa Holding (vice-président) – Corporation Financière Power (administrateur)…

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
D’un point de vue juridique, la concentration financière est un regroupement d’entreprises qui
se place sous une direction commune, prenant alors le nom de holding. Le holding est une so-
ciété financière qui contrôle et définit les orientations stratégiques d’autres sociétés parce qu’elle possède
un nombre suffisant d’actions pour peser sur les décisions prises.
75
76
Gérald Frère
Régent depuis le 23 février 1998

Censeur du 27 février 1995 au 23 février 1998
Né à Charleroi (Belgique), le 17 mai 1951
Profession
Administrateur de sociétés
Carrière
Administrateur de sociétés
Autres fonctions ou mandats en cours
Président du Conseil d’administration:
• Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP) (anciennement Fingen s.a.)
rue de la Blanche Borne 12, 6280 Gerpinnes (Loverval)
• GBL s.a.
avenue Marnix 24, 1000 Bruxelles
• Stichting Administratie Kantoor Bierlaire
Veerkade 5, NL-3016 DE Rotterdam
• Domaines Frère-Bourgeois s.a.
Vice-Président du Conseil d’administration:
• Pargesa Holding s.a.
Grand Rue 11, CH-1204 Genève
Administrateur délégué:
• Financière de la Sambre s.a.
• Frère-Bourgeois s.a.
Administrateur:
• Corporation Financière Power
place Victoria 751, Montréal (Québec), Canada H2Y 2J3
• Erbe s.a.
rue de la Blanche Borne 12 - 6280 Gerpinnes (Loverval)
• Fonds Charles-Albert Frère asbl (Trésorier)
• Haras de la Bierlaire s.a.
• Stichting Administratie Kantoor Frère-Bourgeois
Membre de la Commission du Budget:
• Banque nationale de Belgique
boulevard de Berlaimont 14, 1000 Bruxelles
Membre:
• Comité Permanent du Groupe Bruxelles Lambert s.a.
avenue Marnix 24, 1000 Bruxelles
Membre du Comité de Rémunération:
Membre du Comité des Opérations entre personnes reliées et de révision:
Commissaire:
• Agesca Nederland nv
• Parjointco nv
Gérant:
• Agriger SPRL
+ England, France, Germany, Italy, Russia, Spain, ...
rue de la Blanche Borne 12, 6280 Loverval
Source : Duferco “Forging New frontiers” 2001-2002 Source : Banque Nationale de Belgique (www.nbb.be)
77
f ) Observe attentivement l’organigramme de la société Frère-Bourgeois (voir page 79) extrait du journal
L’Echo du 03/02/2015. Si « Frère-Bourgeois » est un holding, que constates-tu ?
Frère Bourgeois est une société financière qui, par quelques participations, contrôle ou
..................................................................................................................................................................................................................................................................
influence des sociétés indirectement (ex: Total, Pernod Ricard...).

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Dans ce cas, il s’agit d’une participation dite « participation en cascade » (= minimum 2 socié-
tés intermédiaires) dont l’avantage est de contrôler un nombre considérable d’entreprises tout
en ne possédant qu’une partie de leur capital.
Remarque : Détenir une faible partie du capital peut suffire à contrôler une société si les autres
actions sont dispersées dans le public.
Prenons un exemple chiffré.

Supposons un holding leader (= de tête) avec un capital de 5 millions d’euros : il contrôle (à travers
les sous-holdings) ........
36 sociétés industrielles pour un total de fonds propres égal à 180...................
000 000 €
(36 x 5M)
HOLDING A (capital 5 M d’euros)
1M 1M 1M 1M
Sous-holding B Sous-holding C Sous-holding D Sous-holding E

(cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M)
1M 1M 1M 1M 1M 1M
1M 1M 1M 1M 1M 1M
Ss-h. F Ss-h. G Ss-h. H Ss-h. I Ss-h. J Ss-h. K

(cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M) (cap. 4 M)
1M 1M 1M 1M 1M 1M
Soc. ind. Soc. ind. Soc. ind. Soc. ind. Soc. ind. Soc. ind.
L M N O P Q
(cap. 5 M) (cap. 5 M) (cap. 5 M) (cap. 5 M) (cap. 5 M) (cap. 5 M)
Remarque : Les sous-holdings C et D ont des participations dans des sous-holdings identiques à
F, G, ... qui ont eux-mêmes (ainsi que H, I, J, K) des participations dans des sociétés
industrielles identiques à L, M, ...
78
STRUCTURE DE GBL
Famille DESMARAIS Famille FRÈRE
POWER CORP CANADA FRÈRE - BOURGEOIS
100%
ERBE/FINGEN
100%
CNP
10,5% 89,5%
AGESCA NEDERLAND
50% 50%
PARJOINTCO
56,5%
PARGESA
50%
GBL
5,6% 15% 2,4% 3,2% 1,1% 7,5% 21,1% 55,8%

Suez Pernod
Umicore SGS GDF Suez Total LAFARGE IMERYS
Environnement Ricard
79
L’ESSENTIEL
Organisation de la structure interne du pouvoir
1. La structure du pouvoir dans une société

Dans toute société, quelle que soit la forme juridique choisie, le pouvoir souverain est exercé par
L’AG des actionnaires/associés
................................................................................................................................................................................................................................................................................... .
Ils se réunissent 1.................
fois /an pour prendre les décisions importantes :
- Se prononcer sur le rapport de gestion.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
- Approuver les comptes annuels.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
- Accepter ou refuser l’affectation du résultat.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
- Voter ou non la décharge aux Administrateurs et Commissaires.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
AG extraordinaire
Ils peuvent aussi se réunir exceptionnellement lors d’une ........................................................................... afin de prendre
des décisions exceptionnelles comme ............................................................................................................................................................................
l’augmentation de capital, la nomination/révocation
d’un administrateur délégué, le changement de forme juridique, …
......................................................................................................................................................................................................................................................................................... .
......................................................................................................................................................................................................................................................................................... .
Quant à la gestion, elle est confiée :

Conseil d’Administration qui peut déléguer la gestion journalière à
- dans le cas de la SA : à un ...........................................................................
un un (des) adm. délégué(s)
........................................................................... un (des) directeur(s)
ou à ........................................................................... .
gérants
- dans le cas de la SPRL : à un ou plusieurs ........................................................................... .
commissaires réviseurs
Quant à la surveillance de cette gestion, elle sera confiée à des ........................................................................... .
2. La structure du pouvoir dans un groupe

Une société, en se développant, peut :
plus value
- faire espérer à l’actionnaire, outre son dividende, de réaliser une ................................................................. lors de
la vente de ses titres, d’autant plus s’ils sont cotés en bourse.
- devenir un groupe = ..................................................................................................................................................................................................................
ensemble de sociétés juridiquement indépendantes mais reliées entre
elles par des participations financières (majoritaires ou non), autour d’une société mère.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
une société possédant des unités de production dans
- devenir une multinationale, c’est-à-dire ...........................................................................................................................................................
différents pays.
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
.............................................................................................................................................................................................................................................................................. .
80
D’ éco
ARTART D’ éco
L’entreprise: une
: uneorganisation
organisation
L’ESSENTIEL
Ce développement peut se faire par
- prise de participation majoritaire, dans ce cas, on parle de .............................................................................
filiales .
- prise de participation non majoritaire.
Ces prises de participation peuvent être :

- directes = ...................................................................................................................................................................................................................................................
sans le biais de société intermédiaire
- indirectes = ..............................................................................................................................................................................................................................................
par le biais d’une autre société
- en cascade = ...........................................................................................................................................................................................................................................
par le biais de plusieurs sociétés intermédiaires (minimum 2)
L’avantage de ces 2 dernières est qu’avec un minimum de capital, la ..........................................................................................

société mère peut intervenir
dans les décisions de beaucoup de sociétés
......................................................................................................................................................................................................................................................................................... .
société mère
Pour atteindre l’objectif visé, la ........................................................................... cherche à être associée à la gestion en
désignant dans le ...........................................................................
Conseil d’Administration de ces entreprises, un ou plusieurs de ses propres
administrateurs
........................................................................... .
holdings
Certaines sociétés en font leur activité principale, ce sont les ................................................................................ .
81

1. Vrai ou Faux ?
Vrai Faux
a) Une multinationale est une entreprise qui vend ses produits
dans plusieurs pays. q q
X
b) Un holding est une société à portefeuille dont la fonction essentielle consiste

à prendre des participations dans d’autres sociétés en vue de les contrôler. q
X q
c) Ce sont les actionnaires qui s’occupent de la gestion de l’entreprise. q X
q
d) Une prise de participation revient à détenir plus de 50 % des actions
d’une société. q q
X
e) On appelle société-mère toute société pourvu qu’elle ne soit contrôlée par

aucune autre. q q
X
f ) L’intérêt d’une prise de participation en cascade réside dans le fait de

contrôler un maximum de sociétés avec un minimum de capital. q
X q
2. Associe les termes qui correspondent.

A. assemblée générale 1. gestion journalière A B C D E F
B. administrateur-délégué 2. SA 2 1 1 2 1 1
C. conseil de gérance 3. SCRL
D. conseil d’administration 4. annuelle 3 2 3 3 2 3
E. directeur 5. SPRL 4 3 5 3 5
F. gérant
5
3. À partir de l’organigramme suivant.

Indique sur le schéma en le complétant si nécessaire :
- une prise de participation indirecte (< 50 %), ➀
- une filiale, ➁
- une prise de participation en cascade. ➂
I.R.I.S. Group SA
100% 30%
I.R.I.S. SA ➁ I.R.I.S. Clinical SA
(Belgique) (Belgique)
100%
SEPSI-I.R.I.S.
France SA
(France)
100% 25% ➀
I.R.I.S. Inc. AMOS Inc.
(États-Unis) (États-Unis)
100% ➂
I.R.I.S. XYZ
Luxembourg SA
(Luxembourg) (Chili)
82
ART D’ECO 4e L’entreprise : une organisation
6 Le schéma économique
À la lecture des chapitres précédents, l’entreprise est une organisation complexe à part entière
mais elle ne peut vivre en autarcie. Elle entre inévitablement en relation avec d’autres acteurs
économiques appelés « agents économiques ». Mais qui sont-ils, que font-ils … ?
6.1 Les différents agents économiques

a) Cite les différents agents vus en troisième année.
les ménages - les entreprises - l’État
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Sur base des documents ci-après, ...
• complète éventuellement ta liste.

• pour chacun d’entre eux définis-les en soulignant en vert la description et en rouge leur(s) rôles(s)
(fonction économique principale).
Qu’est-ce qu’une entreprise pour

les économistes ?
Sous cette rubrique, nous regroupons toutes les en-
treprises du territoire national qui produisent des
biens et des services vendus à d’autres acteurs de la
vie économique. Une grande partie des personnes re-
groupées dans la catégorie « Ménages » y travaillent Agent économique : ............................................................
les entreprises
afin de gagner leur vie, de percevoir un revenu. Sous
l’agent « Entreprises » se trouveront aussi bien les
entreprises individuelles, qu’elles soient agricoles,
artisanales, commerciales, industrielles, mais dont le
patron est le propriétaire, que les sociétés industriel-
les ou commerciales, privées ou publiques.

Qu’est-ce qu’un ménage pour
les économistes ?
Dans cette catégorie d’acteurs, nous classons tous
les ménages qui vivent habituellement en Belgique
et qui achètent des biens ou des services pour satis-
faire leurs besoins. Il peut s’agir de familles formées
du couple, sans ou avec enfants plus ou moins nom-
les ménages
Agent économique : ............................................................ breux, ou bien de célibataires...; de familles vivant
grâce aux revenus que leur procurent les salaires de
leur(s) membre(s), de retraites, de profits d’entrepri-
ses individuelles qu’elles possèdent ou encore de
revenus de leur propre propriété (location d’immeu-
ble). Ce sont elles qui détiennent les facteurs de pro-
duction.
83
Qu’est-ce que l’État pour les économistes ?

L’État (= ensemble des pouvoirs publics) produit des services dispensés gratui-
tement à la collectivité, ou moyennant un prix très inférieur au coût de revient.
Ces services sont alors appelés non marchands, par opposition aux services mar-
chands, qui, eux, au contraire, sont vendus au consommateur. Ne pas confondre
avec les entreprises publiques qui sont des agents entreprises car elles produi-
sent des biens et des services destinés à être vendus.
Les recettes de l’État sont pour l’essentiel constituées par les impôts versés par les
ménages et les entreprises.
L’État effectue aussi, pour le compte de la collectivité , des opérations de redistri-
bution de revenus. À cet effet, il collecte les cotisations sociales des salariés et des
employeurs et verse des prestations sociales aux ménages
.
l’État
Agent économique : ............................................................

c) Donne quelques exemples d’intervention de l’État.
- Enseignement, police, justice
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Allocations familiales, allocations de chômage

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Examine la liste des biens suivants et déduis-en

le dernier agent économique :
- café
- riz le reste du Monde
Agent économique : ............................................................
- banane
- pétrole
- coton
La mondialisation de l’économie donne une importance croissante à l’ouver-

ture sur l’extérieur des économies nationales. Le reste du monde (extérieur)
comprend tous les agents économiques non établis en Belgique avec lesquels
des échanges internationaux sont effectués.
➤. Complète maintenant le schéma économique (p. 89) en y indiquant les différents agents.
84
6.2 Les flux
6.2.1 Quels sont les flux économiques ?
Des flux entre acteurs économiques Un flux est le mouvement

de biens, de services (= flux
réel) ou de monnaie (= flux
monétaire) d’un agent vers
un autre agent.
monnaie
.......................................................................
CONSOMMATEUR BOULANGER
pain
.......................................................................
travail
.......................................................................
SALARIÉ ENTREPRISE
.......................................................................
monnaie
...............................................
SPECTATEUR ENTREPRISE DE SPECTACLE

ticket
...............................................
a) Complète les 3 schémas ci-dessus.
le flux monétaire
b) Identifie le flux commun qui intervient lors de chacun de ces échanges : ...........................................................................
85
6.2.2 Tous les flux ont-ils une contrepartie ?
Les flux liés à l’État

L’État rend des services non marchands (éducation nationale, police, justice,
bibliothèque, routes, …) aux usagers, grâce à l’activité des agents de la fonc-
tion publique auxquels il verse des traitements.
Pour fonctionner, il doit se procurer différents biens ou services marchands
(fournitures diverses, électricité,…) ainsi que du matériel auprès des entre-
prises.
L’État verse également des prestations sociales (allocations familiales, assu-
rance maladie,…) aux ménages et des subventions ou des aides aux entrepri-
ses.
Les ressources sont constituées par les impôts et les cotisations sociales versés
à la fois par les ménages et les entreprises.
a) Représente dans le schéma ci-dessous les flux réels et les flux monétaires reliant les ménages et les entre-
prises à l’État.
b) Identifie les flux sans contrepartie directe.

- Services non marchands
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Allocations sociales
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Subventions
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Impôts et cotisations sociales

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Schéma des flux liés à l’état
ÉTAT
Bien
s
hand
Serv
iales
s
ciale
Coti
s
et se
ices
marc
s soc
Subv
satio
ns so
ôts
Mon
Impô
non
rvice
non
ation
Imp
entio
n
satio
naie
s soc
marc
s ma
ts
ices
Alloc
ns
Coti
iales
rcha
hand
Serv
s
ds
MÉNAGES ENTREPRISES
Flux réel
Flux monétaire
86
6.3 Le marché – les marchés
Où les flux se rencontrent-ils ?
Le marché : lieu de rencontre des flux économiques
monnaie monnaie
Marché
DEMANDE OFFRE
de biens de biens
Ménages Entreprises
salaire
travail
Tout au long de l’année, les Entreprises produi- demande et l’échange (entre les biens et servi-
sent les biens et les services qu’elles espèrent ven- ces offerts par les Entreprises et la monnaie que
dre et les offrent sur le marché. Ce flux de pro- les Ménages sont disposés à dépenser pour as-
duction constitue leur offre. Pour produire, les surer leur consommation). Si vous avez compris
Entreprises ont besoin du travail des Ménages; ce schéma, vous avez fait un grand pas dans la
elles l’obtiennent en leur versant des revenus compréhension de l’économie. Vous pouvez ainsi
(travail ou profit). Les Ménages dépensent ces re- comprendre que pour tourner rond, l’économie a
venus en achetant des biens et des services; ces besoin que la demande des Ménages soit égale à
achats constituent leur consommation. Ce flux l’offre des Entreprises.
de dépenses représente la demande des Mé-
nages. Le marché est le « lieu » du circuit où Inspiré de J.-M. Albertini,
se réalisent la confrontation de l’offre et de la L’économie en 200 schémas, éd. De l’Atelier
a) Définis la notion de marché.

Le marché est le « lieu » de rencontre de l’offre et de la demande.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Relève les conditions à remplir pour qu’il y ait marché.

une offre – une demande – un échange (L’offre doit correspondre à
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Recherche si un autre marché devrait être représenté sur le schéma.

Le marché du travail
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
87
d) Observe attentivement le graphique ci-dessous et complète-le en indiquant le marché adéquat.

L’entreprise est en relation avec différents marchés
Marché Marché
du travail
............................. du capital
.............................
Ménages Ménages
........................ ........................
Sa
itau 1 e
lai
cap orts d
re
x
Tra
vai
App
rêts ,
inté endes
l
d
Divi
ENTREPRISE
Biens Marché Paiement

et services du prix
des B. & S.
.............................
........................
Consommateurs
(ménages, entreprises,
État)
1
Achat de titres (obligations, actions), utilisation des fonds déposés dans des banques et autres établissements financiers.
e) Sur chacun de ces marchés, qui sont les offreurs ? les demandeurs ?
marché du travail : Offreur = Ménages – Demandeur = Entreprises
..................................................................................................................................................................................................................................................................
marché du capital : ➙ = Ménages - ➙ = Entreprises

..................................................................................................................................................................................................................................................................
marché des B. & S. : ➙ = Entreprises - ➙ = Ménages, Entreprises, État

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Complète maintenant le schéma économique à la p. 89 en y indiquant les différents marchés. Regroupe

le marché du travail et du capital en marché des facteurs de production.
6.4 Le schéma économique

La représentation simplifiée de l’activité économique peut se faire sous forme d’un schéma. C’est
ce qu’on appelle le schéma économique.
Pour ce faire, complète le schéma de la p. 89 sur base de l’entreprise RIEM (voir début du cours)
et du document à la p. 86 (flux liés à l’état).
À présent, indépendamment du cas RIEM et de la p. 86, peux-tu considérer que le schéma est
complet ? Dans la négative, termine-le.
88
Organisation d’entreprises individuelles
énages
M ..............................................................................
Offre de travail consommateur
agent ................................................................... Demande de B & S de consom.
Revenus en salaire facteurs
et détenteur des ......................................
Offre de cap. Financier de production
..................................................................................... Dépenses de consom.
.....................................................................................
Revenus en intérêts
Impôts
Cotisations sociales
Allocations sociales
Services « gratuits »
Demande de travail
facteurs
Marché des ..................................................... tat
E ................................................................................
de production Demande de B & S de prod.
..................................................................................... Dépenses en salaires producteur de services
agent ................................................................... B & S de production
Marché des ....................................................
..................................................................................... « gratuits »
..................................................................................... et de consommation
.....................................................................................
Demande de capital financier revenus
..................................................................................... .....................................................................................
Travail
...................................... Capital
........................................ Dépenses en B & S de prod.
Dépenses en intérêts et redistributeur de ............................... .....................................................................................
économique
........................................
.....................................................................................
& S d.
.
ART D’ éco 4e
p ro
nB e
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som
e & Sd
ns
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pe d eB
ec
te
Dé
d
de
Impôts
ven
an
Dépenses en B & S
Subventions m
d. &
Revenus mixtes (salaires, intérêts, profits) des entr. indiv.

De
s de
Nos exp. / leurs imp.
Recettes des ventes
pro
Cotisations sociales
Services « gratuits »
Nos imp. / leurs exp.
tte
Dépenses en intérêts
de
ce
S
Re
Demande de capital financier ntreprises este du Monde

B&
E ................................................................................ R ...................................................................
de
Dépenses en salaires de production

agent ................................................................... d’échange inter-
agent ......................................................
re
Demande de travail national

Off
..................................................................................... .......................................................................
89
L’ESSENTIEL
Le schéma économique
Le schéma économique représentant l’activité économique, synthétise l’ensemble des flux circulant
entre les agents économiques.
1. Les agents économiques

• L’agent Entreprises dont le rôle essentiel est ...................................................................................................................................................
la production de biens (de production et/ou de
consommation durables ou non durables) et de services.
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
la consommation de biens et services.

• L’agent Ménages dont la fonction principale est ..........................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
Il participe aussi à la production en :

s’installant comme entrepreneur individuel;
- ...................................................................................................................................................................................................................................................................................
offrant son travail contre un salaire;
- ...................................................................................................................................................................................................................................................................................
offrant son capital financier contre un intérêt.
- ...................................................................................................................................................................................................................................................................................
impôts et cotisations sociales
• L’agent État qui, grâce à ses recettes (= .......................................................................................................... )
- produit des biens et services ..........................................................................................................
non marchands ;
- redistribue des revenus sous forme ..........................................................................................................
d’allocations, de subventions .
• L’agent Reste du monde, autrement dit agent ..........................................................................................................
d’échange international , c’est-à-dire
dans un autre pays
les agents économiques établis .......................................................................................................... .
2. Les flux
Entre ces agents s’établissent des mouvements qui portent le nom de :
mouvement de biens ou services
- flux réel : .......................................................................................................................................
mouvement de monnaie
- flux monétaire : ....................................................................................................................
La plupart s’exprime en termes d’offre et de demande et, dans ce cas, donnent lieu en contrepartie, à
monétaire
un flux .......................................................................................................... .
En revanche, certains flux liés à l’État n’ont pas de contrepartie directe comme par exemple .......................
les
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
allocations sociales, les impôts, l’utilisation des routes …
3. Les marchés
La rencontre de l’offre et de la demande se fait sur un marché. Il s’y fixe les quantités échangées et le
prix. On distingue plusieurs types de marchés :
- ...................................................................................................................
le marché des biens et services les quantités de biens et services
sur lequel se fixent ..........................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
vendus et le niveau de prix;
- ...................................................................................................................
le marché du travail la quantité de travail et le salaire;
sur lequel se fixent ..........................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
- ...................................................................................................................
le marché du capital sur lequel se fixent ..........................................................................................................
le montant des fonds prêtés et le
......................................................................................................................................................................................................................................................................................
taux d’intérêt.
90

1. Nomme les agents en relation, le marché éventuel où la rencontre se fera et
le type de flux en question.
Marché Flux en contre-

Agents Flux partie
Rencontre O/D
La Région Wallonne
accorde des subven- État
tions dans le but que monétaire
/ /
l’entreprise améliore la (subventions)
Entreprises
qualité de ses produits.
42 % de la production
de la brasserie de JU- Entreprises
MET sont exportés en marché des monétaire
réel (biens)
Europe, aux États-Unis, Reste du B&S (prix)
en Asie. Monde
Face à l’insécurité, les Ménages

marché du monétaire
Communes recrutent réel (services)
travail (salaire)
du personnel. État
Certaines PME re-

courent aux sociétés Entreprises
fiduciaires pour rem- marché des monétaire
réel (services)
plir leurs obligations B&S (prix)
Entreprises
comptables.
À l’approche de la
Entreprises
Saint Nicolas, les marché des monétaire
réel (biens)
caddies regorgent de B&S (prix)
Ménages
jouets de toute nature.
Les investissements
des producteurs wal-
lons de pommes de Entreprises
terre sont non négli- marché des monétaire
réel (biens)
geables : planteuses, B&S (prix)
Entreprises
arracheuses, matériel
de stockage...
Après avoir placé ses

économies sous forme
d’actions, les action- Ménages
monétaire
naires voient leurs / /
(impôts)
dividendes taxés de État
25 %.
Lorsqu’une entreprise Entreprises

fait du bénéfice, elle monétaire
/ /
paie quelques 40 % (impôts)
État
d’impôts.
91

2. Complète les mots croisés.
2
1 M
M A 3
a E N T R E P R I S E S
N C T
A H A
G E T
E 4
b S C H E M A E C O N O M I Q U E
G
E 5
N F
T L
c R E S T E D U M O N D E
X
E
C
O
N
O
M
I
Q
U
E
S
Verticalement
1) Ils perçoivent un revenu et le dépensent en Biens et Services pour satisfaire leurs besoins.
2) Lieu de rencontre des flux économiques ou rencontre de l’offre et de la demande.
3) Il produit des services non marchands.
4) Les Ménages, les Entreprises, l’État et le Reste du Monde.
5) Mouvements de Biens et Services ou de Monnaie.
Horizontalement
a) Ils produisent des Biens et Services vendus à d’autres agents économiques.
b) Il représente de façon simplifiée l’activité économique.
c) Tous les agents hors Belgique avec lesquels il y a des échanges à partir de la Belgique.
92
II
. LA PRODUCTION
93
ART D’ éco 4e La production
1 La stratégie de production
de l’entreprise et la productivité
Découverte
Astérix et Cléopâtre, © Éd. Albert-René, 1965, p.14.
a) Quel est le produit créé ?

Un palais
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelle est la contribution des hommes à la fabrication de ce produit ?

Ils apportent un travail : leur savoir-faire et leurs forces (travail de transport, de contrôle, de
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
décision …).
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Identifie tous les biens et services représentés dans cette bande dessinée qui sont utilisés dans la fabrication
de ce produit.
Pierres, bois, treuil, poulies, fouet, échafaudage, transport des pierres, organisation par l’architecte
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
…
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
94
La traite des vaches : d’hier… … à aujourd’hui.
a) Que produisent les personnes présentes sur les photos ?

Elles sont en train de traire des vaches afin d’obtenir du lait.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelle est la différence entre leurs manières de produire ?

La 1 personne utilise la technique ancienne (à la main).
re
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
La 2° emploie une technique plus moderne en plaçant une machine sous le pis de la vache.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) À ton avis, quelle est la manière la plus rapide et la plus efficace ?

La 2 méthode : avec machine.
e
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
1.1 Pourquoi produire ?

À partir de la situation découverte, explique pourquoi l’homme travaille.
Pour transformer la nature qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Existe-t-il des biens (ou services) pour lesquels aucune production n’est nécessaire ?
(Pense à toutes les fonctions vitales de l’être humain.) Explique.
Oui : l’air, par exemple, existe tel quel dans la nature (ne doit donc pas être produit) et en quanti-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
té suffisante.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤. Il s’agit d’un bien NON économique, c’est-à-dire ......................................................................................................

un bien qui ne doit pas être produit pour
exister. Il existe en quantité illimitée dans la nature et est gratuit = bien LIBRE.
........................................................................................................................................................................................................................................................
qui s’oppose au bien économique, c’est-à-dire ...................................................................................................................

un bien qui doit être produit pour exister.
Il........................................................................................................................................................................................................................................................
existe en quantité limitée et entraîne un coût.
95
1.2 Que produire ?

a) En guise de rappel, complète les phrases suivantes à l’aide des expressions :
- biens de production durables

- biens de production non durables
- biens de consommation.
• Les biens achetés par les ménages sont appelés ...........................................................................

biens de consommation
........................................................................... . Ils servent directement à satisfaire les besoins
des ménages.
• Les biens qui sont détruits et transformés au cours du processus de pro-

biens de production non durables
duction sont appelés ................................................................................................................................  .
Il peut s’agir des matières premières comme la peinture, d’énergie comme
l’électricité ou de produits semi-finis comme des tôles ou des tissus.
• Les biens qui permettent de produire d’autres biens sans être détruits im-
médiatement au cours du processus de production comme les machines
biens de production durables
sont appelés .......................................................................................................................................... .
b) Quelle différence y a-t-il entre un bien de production et un bien de consommation ?

Le bien de production sert à produire d’autres biens ou services tandis que le bien de consom-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
mation sert à satisfaire directement un besoin. Le premier est acheté par une entreprise tandis
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
que le second est acheté par un ménage.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Lis attentivement la liste ci-dessous et classe chaque élément en bien de production ou de consommation
et en fonction de sa durabilité.
1. Une moissonneuse-batteuse
2. Un pain
3. Les cochons pour un boucher
4. Une visite chez le médecin
5. Le transport de sable vers une verrerie
6. La voiture familiale
7. Le pot de confiture pour une grande surface
Bien de Service de Bien de Service de

production production consommation consommation
Non Non Non Non
Durable durable Durable durable Durable durable Durable durable
1 3
5 6 2 4
96
d) Observe maintenant attentivement le tableau ci-avant : que constates-tu ?

Il n’y a rien dans les colonnes « services de production durables » et « services de consommation
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
durables ».
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Conclusion : ....................................................................................................................................................................................................................................
les services sont toujours NON durables.
e) Souligne les termes qui désignent des services.
Une coupe de cheveux, un vélo, un cours de français, la visite du médecin, un GSM, la consom-
mation d’un verre de limonade dans un café, la projection d’un film dans une salle de cinéma,
un prêt accordé par une banque à une entreprise, la vente d’un livre, un lecteur DVD, une ca-
méra, un jugement de divorce prononcé par un magistrat, une ronde de nuit effectuée par un
car de police.
f ) Complète par les mots : matériels ou immatériels.
Les biens sont ..................................................................................................................................

matériels .
Les services sont ..................................................................................................................................

immatériels .
Remarques :
• L
es biens et services de consommation font l’objet d’une consommation
finale.
pain, coupe de cheveux
Ex. : ................................................................................................................................................................................................
• L
es biens de production durables font l’objet d’une consommation par
amortissement.
moissonneuse-batteuse
Ex. : ................................................................................................................................................................................................
• L
es biens de production non durables (ainsi que les services de produc-
tion) font l’objet d’une consommation intermédiaire.
Ex. : ................................................................................................................................................................................................
transport de sable vers une verrerie, sable de ce camion
97
1.3 Comment produire ?
1.3.1 Les facteurs de production
55 secondes (chez McDo tout le monde s’appelle

par son prénom) un peu plus de 2
pour un Big Mac minutes pour préparer six Big Mac. Si
74,5 grammes de petit pain. 6 cm de nécessaire, les opérations se décom-
hauteur. 9,6 cm de diamètre. Fait de posent entre trois personnes : il suffit
farine (de blé de force, riche en pro- alors de 1 minute 30 pour préparer un
téines : 13,5 à 14,4 % de plateau de six Big Mac. Le pain
gluten, contre 11,5 à est toasté sur un grilloir
13,5 % pour la ba- en 35 secondes, la
guette), eau, sel, garniture déposée
levure, grains de en 50 secondes, les
sésames et sucre (il tranches de vian-
permet de caramé- de congelées (en
liser légèrement simultané) cuites
les pains à la cuis- (69° à cœur) en 43
son). secondes sur des
Cheddar : 14,2 gram- plaques électri-
mes. Salade : 2 fois 14 ques, le Big Mac em-
grammes. Oignons : 2 fois 3,5 gram- ballé en 30 secondes dans une boîte
mes. Viande : 2 fois 45 grammes. Sau- en polystyrène.
ce (seul composant dont la formule Un nouveau procédé aux États-Unis
est gardée secrète) : 2 fois 10 millili- permet de préparer un Big Mac en 55
tres. Cornichons : 2 tranches. secondes.
Au McDo de Gonesse, dans la ban- Vincent Noce, dans Libération, Les objets
lieue parisienne, il faut à Adama du siècle, hors-série, décembre 1999.
a) Rédige la liste de tous les éléments nécessaires à la fabrication d’un Big Mac.
- petits pains (farine, eau, sel, levure, graines de sésame, sucre), cheddar, salade, oi-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
gnons, viande hachée, sauce, cornichons, boîte d’emballage en frigolite.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- grilloir, congélateur, plaques électriques

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- personnel
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
les différents éléments nécessaires

➤ Ce sont les facteurs de PRODUCTION, c’est-à-dire ..........................................................................................

à........................................................................................................................................................................................................................................................
toute production.
b) Un des facteurs cités est fondamentalement différent des autres. Lequel ?

Le travail
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
travail
➤ Facteurs de production = ........................................................................... biens de production
+ .............................................................................................
98
c) Classe les biens utilisés pour la fabrication du Big Mac en deux catégories (voir tableau ci-après) :
- ceux qui sont utilisés à la fabrication d’un seul Big Mac.
- ceux qui sont utilisés plusieurs fois.
Biens durables Biens NON durables

grilloir
........................................................................................................................... petits pains (…)
...........................................................................................................................
congélateur
........................................................................................................................... cheddar
...........................................................................................................................
plaques électriques
........................................................................................................................... salade
...........................................................................................................................
........................................................................................................................... oignons
...........................................................................................................................
........................................................................................................................... viande hachée

...........................................................................................................................
........................................................................................................................... sauce
...........................................................................................................................
........................................................................................................................... cornichons
...........................................................................................................................
........................................................................................................................... boîte d’emballage en frigolite

...........................................................................................................................
= Capital FIXE = Capital CIRCULANT

CAPITAL ÉCONOMIQUE ou TECHNIQUE
d) Lis maintenant le document suivant et souligne :

- en rouge, la définition de capital fixe,
- en vert, la définition de capital circulant.
Pas de production sans capital

Que serait l’industrie du bâtiment sans la ou les logiciels entrent dans cette catégorie.
grue ou sans le ciment ? Pour produire, Les capitaux circulants, ou consommations
l’homme a besoin de machines, d’outils, de intermédiaires, englobent tous les autres
matières premières ou d’énergie. Il utilise moyens de production qui, eux , sont dé-
ce que l’économiste appelle le capital tech- truits ou profondément transformés au
nique. Celui-ci se définit comme l’ensemble cours d’un cycle de production. Les ma-
des moyens de production qui servent à la
tières premières telles que le ciment ou la
fabrication des biens ou des services. Il est
consommation d’énergie sont des capitaux
composé de capitaux fixes et de capitaux
circulants. circulants.
Les capitaux sont dits fixes quand ils parti-
cipent à plusieurs cycles de production sans
subir d’autres transformations que celles de D’après le Dictionnaire
l’usure ou du vieillissement. Les bâtiments d’économie et de sciences sociales,
de l’entreprise, les machines, les ordinateurs Éditions Nathan, 1998.
➤ Facteurs de production = Travail

...........................................................................
+
........................................................................... = .............................................................................................
Capital économique Capital fixe

+
.............................................................................................
Capital circulant
99
e) Examine attentivement le document ci-après relatif au groupe McDonald’s.
• Quelle est la valeur des capitaux fixes en 2013 ? .......................................................

25 747 300 000 USD
• Quelle est la valeur des capitaux circulants en 2013 ? .......................................................

123 700 000 USD
N.B. : pour rendre l’exercice plus accessible, nous nous limiterons aux immobilisations corpo-
relles pour le calcul du capital fixe.
BILAN (en milliers de USD)

2008 2009 2010 2011 2012 2013
Immobilisations 24.943.900 26.808.600 27.606.700 28.586.900 30.464.400 31.576.200
dont : immob. Corp. 20.254.500 21.531.500 22.060.600 24 677 200 24 677 200 25 747 300
Actif circulant 3.517.600 3.416.300 4.368.500 4 403 000 4 922 100 5 050 100
dont : stocks 111.500 106.200 109.900 116 800 121 700 123 700
disponibilités 2.063.400 1.796.000 2.387.000 2 335 700 2 336 100 2 798 700
TOTAL du bilan 28.461.500 30.224.900 31.975.200 32 989 900 35 386 500 36 626 300
Capitaux propres 14.232.600 14.033.900 14.634.200 14 390 200 15 293 600 16 009 700
Dettes 14.228.900 16.191.000 17.341.000 18 599 700 20 092 900 20 616 600
Chiffre d’affaires 23.522.000 22.745.000 23.522.000 27 006 000 27 567 000 28 105 700
( en milliers de
dollars)
Effectif 385.000 400.000 420.000 440.000 440.000

Sources : fr.finance.yahoo.com et Boursorama.com
f ) Réalise un graphique évolutif (sur la page suivante) du capital fixe de McDonald’s corp. pour les années
2011 à 2013 et, à côté de celui-ci, un autre pour le capital circulant.
Ensuite, fais le même travail avec les chiffres du personnel.
Observations :
De 2008 à 2013, McDonald’s connait la croissance puisque le nombre de travailleurs et le

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
capital économique (tant fixe que circulant) sont en augmentation.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
100
101
g) Fais maintenant le même travail pour la société Quick en relevant les données dans les bilans et ce, pour
la période 2009-2012.
Observations :
Quick n’est pas réellement en croissance : seuls les capitaux fixes augmentent, les capitaux
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
circulants et le personnel restent ± constants.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
102
Bilans consolidés*
MILLIERS EUR 2013 2012 2011 2010 2009
ACTIFS NON COURANTS 834 181 826 379 830 064 820 391 804 842
Immobilisations incorporelles 406 456 409 102 425 420 423 454 427 699
Goodwill 210 811 207 519 205 517 203 358 198 392
Immobilisations corporelles 205 263 201 596 186 127 178 298 167 669
Participations dans les entreprises associées 908 988 1 010 - -
Créances financières et autres actifs non courants 9 438 6 732 11 553 14 705 11 082
Actifs d’impôts différés 1 305 442 437 577 -
ACTIFS COURANTS 182 360 167 571 166 638 170 358 142 840
Stocks 12 359 14 812 15 720 15 034 14 140
Créances commerciales 48 069 44 455 45 708 45 279 38 050
Actifs d’impôts exigibles 2 937 851 2 982 11 872 82
Autres créances et autres actifs courants 27 833 34 831 35 213 20 606 31 455
Trésorerie et équivalents de trésorerie 91 162 72 622 67 015 77 567 59 113
TOTAL DE L’ACTIF 1 016 541 993 950 996 702 990 749 947 682
CAPITAUX PROPRES TOTAUX 222 005 224 036 221 715 237 297 220 644
Capital social 109 253 109 253 109 253 109 253 109 253
Autres réserves 102 466 105 984 104 679 127 713 477
Résultats non distribués 110 473
Intérêts minoritaires 10 286 8 799 7 783 331 441
PASSIFS NON COURANTS 633 980 608 333 195 988 582 892 594 024
Provisions 8 017 8 050 6 156 5 306 6 302
Dettes financières 608 888 583 071 167 764 548 617 563 011
Autres passifs non courants 4 438 4 713 5 142 7 199 5 575
Passifs d’impôts différés 12 637 12 499 16 926 21 771 19 136
PASSIFS COURANTS 160 556 161 581 578 999 170 560 133 014
Dettes financières 36 520 29 104 447 117 40 382 22 944
Provisions courantes - - - 243 -
Dettes commerciales 79 483 79 538 82 310 79 092 70 856
Passifs d’impôts exigibles 2 412 8 024 7 745 8 445 2 300
Autres dettes fiscales 11 268 11 458 11 256 10 081 8 929
Dettes salariales et sociales 27 724 28 407 27 335 27 190 23 836
Autres passifs courants 3 149 5 050 3 236 5 127 4 150
TOTAL DU PASSIF 1 016 541 993 950 996 702 990 749 947 682
* Bilan retraité suite au changement de méthode comptable à partir du 01 janvier 2009
MILLIERS EUR 2013 2012 2011 2010 2009
Ventes à l’enseigne 1 073 800 1 032 400 981 700 1 028 600 925 700
MILLIERS EUR 2013 2012 2011 2010 2009
Personnel 19 000 19 000 19 000 19 000 18 500
Source : Rapports d’activités 2009-2013
103
104
1.3.2 La combinaison des facteurs de production
Différentes combinaisons
productives
Pour un même produit, l’entreprise a temps la quantité de travail. Si une
le choix entre différentes méthodes entreprise de transport routier décide
de fabrication. Soit elle utilise plutôt d’acheter un camion supplémentaire,
plus de machines, soit plutôt plus de elle doit aussi embaucher un nouveau
salariés. On dit qu’elle combine diffé- chauffeur. Dans ce cas, les facteurs de
remment le capital et le travail. production sont dits complémentai-
Cette combinaison productive est res.
variable quand les facteurs de pro- Le procédé de fabrication choisi par
duction sont substituables. Pour une l’entreprise sera donc plus ou moins
quantité de production donnée, une capitalistique selon qu’il utilise une
machine peut remplacer le travail de plus ou moins grande quantité de
deux hommes ou vice versa. capital par rapport à une quantité de
La combinaison des facteurs de pro- travail.
duction est, au contraire, rigide quand
l’entreprise ne peut augmenter la D’après le Dictionnaire
quantité de capital utilisée dans la d’économie et de sciences sociales,
production sans augmenter en même Éditions Nathan, 1998.
a) Qu’est-ce que la substitution du capital au travail ?

C’est le remplacement du travail humain par des machines sans pour autant modifier le
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volume de biens ou services produits.

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Donne un exemple de produit, bien ou service, pour lequel les facteurs de production sont complémen-
taires.
Transport aérien : si plus d’avions ➙ plus de pilotes, d’hôtesses …
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Donne un exemple pour lequel ils sont, en revanche, substituables.

Industrie automobile : remplacement des personnes par des robots.
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d) Quel peut être le lien entre la substitution du capital au travail et le chômage ? Donne un exemple.
Cette substitution peut supprimer certains emplois parmi les moins qualifiés dans la mesure
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où, dans ce cas, le travail de l’homme peut facilement être remplacé par un robot.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Ex.: Renault en 1955 : 40 000 ouvriers non qualifiés.

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Renault aujourd’hui : ± 0.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
105
Comment choisir ?
S’il y a plusieurs techniques possibles pour obtenir une même production,
il n’est pas indifférent de choisir l’une ou l’autre. Le meilleur choix dépend
du prix des facteurs de production.
C’est justement ce qu’un franchisé de Mc Donalds te demande de réaliser

pour la semaine de travail à venir… Il veut savoir, pour 1000 hamburgers
à fabriquer quotidiennement, quelle doit être la meilleure répartition cuisi-
niers-grills.
Tu recherches donc la combinaison optimale sachant que :
- chaque travailleur preste 6 heures/jour et que le coût horaire de ce travail est
de 11,60 euros;
- le coût quotidien d’un grill est de 75 euros.
e) Calcule le coût de chaque combinaison et entoure la meilleure.

Quantité Coût
Quantité
de capital Coût du travail du capital Coût total
de travail
économique économique
6 x 11,6 = 69,6
Combinaison 1 5 travailleurs 6 grills 6 x 75 = 450 798
69,6 x 5 = 348
69,6 x 6 =
Combinaison 2 6 travailleurs 5 grills 5 x 75 = 375 792,60
417,6
69,6 x 8 =
Combinaison 3 8 travailleurs 4 grills 4 x 75 = 300 856,80
556,8
f ) Cette combinaison optimale serait-elle toujours la même si le coût horaire de la main d’œuvre passait à
15,30 euros (le coût du grill étant inchangé) ?
Entoure la combinaison optimale.
Quantité Coût de la combinaison productive

Quantité
de capital
de travail (PT x QT) + (PCe x QCe)
Formule : ………………………………………………….
économique
Combinaison 1 5 travailleurs 6 grills (5 x 6 x 15,3) + (6 x 75) = 909
Combinaison 2 6 travailleurs 5 grills (6 x 6 x 15,3) + ( 5 x 75) = 925,8
Combinaison 3 8 travailleurs 4 grills (8 x 6 x 15,3) + (4 x 75) = 1034,4
g) D’après l’exemple ci-dessus, quelles sont les conséquences d’une hausse des salaires ?
La hausse des salaires entraîne la substitution du capital au travail car elle touche plus particu-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
lièrement les combinaisons productives les moins capitalistiques : le coût de la combinaison 2

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
augmente plus que celui de la combinaison 1.

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
106
1.3.3 Combinaison des facteurs de production et capacité de production
La société ARÔME s’est lancée dans la fabrication de percolateurs à usage

domestique.
La production mensuelle s’élève à 6000 articles. Elle s’effectue à l’aide de deux
machines et nécessite 240 heures de travail. Elle entraîne les coûts suivants :
coût d’une machine : 1829 euros; coût de l’heure de travail : 30 euros.
Les percolateurs commercialisés par la société ARÔME, fonctionnels et très
silencieux, se sont très bien vendus. Afin de pouvoir répondre à la deman-
de croissante, l’entreprise envisage de remplacer le matériel existant par des
machines plus modernes. L’automatisation du processus de fabrication et de
montage permettra d’augmenter les capacités de production de l’entreprise.
Plusieurs possibilités sont envisagées :
- Solution 1 : maintenir le temps de travail, acheter une nouvelle machine et
doubler la production.
- Solution 2 : réduire le temps de travail à 140 h, acheter 2 machines nouvel-
les et doubler la production.
Le coût horaire du travail est passé à 38 euros et celui d’une nouvelle machine
à 2287 euros.
a) D’après toi et après lecture du texte ci-dessus, qu’est-ce que la capacité de production ?
C’est la quantité maximale que l’entreprise est capable de produire grâce à ses facteurs de
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production.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Comment l’entreprise ARÔME peut-elle augmenter cette capacité ?

En achetant des machines plus performantes.
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c) Calcule le coût de chaque nouvelle combinaison productive envisagée et détermine le choix du produc-
teur.
Solution 1 : ...........................................................................................................................................................................................................................
(240 x 38) + (1 x 2287) = 11 407 €
Solution 2 : ...........................................................................................................................................................................................................................
(140 x 38) + (2 x 2287) = 9894 €
➤ Conclusion : ..................................................................................................................................................................................................................
La société ARÔME choisira la solution 2 : moins d’heures de travail.
107
1.3.4 Le processus de production
Sur base du texte expliquant la fabrication du sirop de Liège (www.sirop-de-liege.com), complète le schéma
en identifiant les différentes phases (successives et simultanées) du processus de production.
Fabrication du Sirop à tartiner
La fabrication du sirop à tartiner comporte deux phases :
I. La fabrication du jus concentré

II. La fabrication du produit fini
Les fruits (poires, pommes, dattes, abricots, pruneaux) sont traités séparément afin de pro-
duire le jus concentré qui servira à la fabrication journalière du produit fini.
I. FABRICATION DU JUS CONCENTRÉ

La production du jus concentré est réalisée en 3 opérations principales :
1. La cuisson des fruits
2. L’extraction du jus
3. La concentration du jus
1. La cuisson des fruits

150 000 à 200 000 kg (ou 150 à 200 T) de fruits sont travaillé(e)s par 24 heures.
Après avoir été lavés et broyés, les fruits sont amenés dans la cuiseuse en continu. Le temps
de cuisson est d’environ une heure.
La matière cuite est alors filtrée pour séparer les premiers jus, puis recuite dans les cuiseuses
traditionnelles. La vapeur, nécessaire pour la cuisson, est admise par le serpentin adapté
dans le fond de la cuiseuse.
Le temps nécessaire pour obtenir une cuisson parfaite dépend de la variété et de la maturité
des fruits.
2. Extraction du jus
La compote de fruits est pompée vers les presses pour en extraire le jus. Chaque presse est
constituée de claies entre lesquelles sont disposés des sacs filtrants de 3 mètres de haut et
de 1 mètre de large.
En 20 minutes, 12 tonnes de fruits sont pompées et pressées pendant une heure à une pres-
sion de 10 kg/cm².
Le jus est récolté dans des réservoirs d’attente, puis envoyé sur des filtres rotatifs, avant d’être
concentré.
Après le pressage, la chair des fruits, appelée pulpe, est évacuée. 100 kg de fruits laissent
environ 12 kg de pulpes, qui serviront à l’alimentation du bétail.
3. Concentration du jus
Les évaporateurs, de type triple effet, à marche continue, permettent de concentrer en une
heure 15 000 litres de jus, qui produiront environ 2500 kg de jus concentré.
Ce jus concentré, refroidi à 15° C dans un échangeur de température, est pompé dans les
réservoirs de stockage, où se constituera la réserve destinée à la fabrication du produit fini
tout au long de l’année. La conservation du jus concentré est obtenue par son maintien à
basse température (5 à 8° C) .
108
II. LA FABRICATION DU PRODUIT FINI

Parmi les constituants de la pomme, celui qui nous intéresse le plus est la pectine. Celle-ci a
comme effet, lorsqu’on concentre un mélange de jus de pomme et de sucre, de provoquer
une prise en gelée; c’est la gélification.
Lorsqu’il est homogène, ce mélange est envoyé dans les raffineuses où il est porté à ébul-
lition afin d’évaporer l’excès d’eau pour obtenir la concentration nécessaire à une bonne
gélification. Cette étape s’appelle le raffinage.
Afin d’assurer un produit de qualité constante, ces différentes opérations sont contrôlées
par un ordinateur. Toutes les données de fabrication sont enregistrées et imprimées pour le
service interne de contrôle de qualité.
Le sirop, refroidi à 65° C et toujours liquide, peut alors être pompé vers la remplisseuse qui
débite les récipients de 250 g, 300 g, 450 g et 900 g à la cadence de 2000 à 5000 pots par
heure, ce qui correspond à une moyenne de 50 000 pots par jour.
Ces pots sont ensuite convoyés automatiquement dans un tunnel de refroidissement.
À la sortie du tunnel, les pots sont acheminés vers l’empaqueteuse. Celle-ci confectionne les
colis, qui sont ensuite fardelés d’un film plastique et palettisés pour l’expédition...
a) Complète le schéma suivant en y indiquant les différentes phases du processus de production (actions).
(4)
(5) (6)
(2)
(1)
(7)
(20) (3)
(8)
(9) (10)
(19)
(13)
(12) (11)
(18)
(16)
(17)
(14)
(15)
(1) lavage (11) concentration

(2) broyage (12) sucre
(3) cuisson (13) raffinage
(4) filtrage (14) gélification
(5) pompage (15) contrôle qualité
(6) pressage – filtrage (16) remplissage
(7) alimentation bétail (17) refroidissement
(8) mise en réservoir (18) empaquetage
(9) rotation (19) palettisation
(10) évaporation (concentration) (20) expédition
109
b) Schématise le processus de production. (Complète à l’aide des éléments qui précèdent.)
sucre fruits
Fabrication du jus concentré

Cuisson Extraction du jus
1. lavage 6. pompage
2. broyage 7. pressage et filtrage
3. cuisson 8. mise en réservoir
4. filtrage 9. filtrage rotatif
5. Recuisson de la matière
Concentration du jus
10. évaporation
11. refroidissement (15°)
12. stockage à basse T° du concentré
Fabrication du produit fini
13. mélange concentré + sucre

14. gélification – raffinage } contrôle qualité
15. refroidissement à 65°

16. remplissage
17. refroidissement
18. Empaquetage
palettisation
expédition
110
1.3.5 La valeur ajoutée

ou comment mesurer la richesse créée par une entreprise ?
Quelle richesse est créée par l’entreprise ?

Une entreprise fabrique des stylos; pour ce faire, elle achète des bouchons à
une autre entreprise. Pour simplifier, on supposera que, hormis les bouchons,
elle produise elle-même entièrement les stylos sans avoir recours à d’autres
fournisseurs. Chaque bouchon acheté lui est facturé 1 euro. Par mois, l’entre-
prise produit 10 000 stylos, vendus 10 euros l’unité.
a) Quelle est la recette née de la vente ?

PV x Q = CA à 10 000 x 10 = 100 000 €
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b) Cela correspond-il à la richesse que l’entreprise a réellement créée ?

Non, car elle a utilisé des bouchons fabriqués par une autre entreprise.
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c) Comment peut-on alors mesurer son activité de production de richesse ?

Ne mesurer que la recette de ce qui vient réellement de l’entreprise, c’est-à-dire l’ensemble des
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stylos moins les bouchons.

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100 000 – 10 000 = 90 000 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
La valeur ajoutée
Pour produire des biens et des services, les entreprises uti-
lisent d’autres bien et services : matières premières, élec-
tricité, gaz, charbon, service de transport, etc. On appelle
valeur ajoutée d’une entreprise la différence entre la valeur
des biens (ou des services) qu’elle a produits et la valeur des
biens et des services qu’elle a consommés (= consommations
intermédiaires).
Pourquoi «valeur ajoutée» ? L’entreprise a acquis sur le mar-
ché un certain nombre de produits qui ont été créés par
d’autres. Elle a «incorporé» ces produits pour, avec «du travail
et du capital», en faire un produit plus élaboré et le mettre
sur le marché, elle a bien ajouté de la valeur aux biens et
services acquis en leur incorporant du travail et du capital
et en les transformant ainsi en un produit dont la valeur est
plus élevée.
D’après B. Brunhes,
Présentation de la comptabilité nationale française, INSEE
d) Donne des exemples de consommations intermédiaires utilisées par l’entreprise pour produire.
La consommation de matières premières (MP), électricité, gaz, services de transport…
.........................................................................................................................................................................................................................................................................

e) Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
La valeur ajoutée est la différence entre la valeur des biens et services produits (CA) et la valeur
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des biens et services consommés pour produire (= Consommation Intermédiaire - CI). Elle
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
représente la valeur nouvelle créée au cours du processus de production.

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111
Exemple 1
Les salaisons Ardennaises SA

Capital de 64500 euros réparti entre 12 actionnaires.
Propriétaire-fondateur : Mer Jean Bonneau
Production : pâtés, jambons cuits et crus, saucisses fraîches et sèches…
Quelques données chiffrées sur l’activité durant l’année :
Valeur hors taxes de la production écoulée sur le marché (= chiffre d’affaires) :
12 395 euros.
Pour réaliser cette production, la société a acheté des biens et des services à
d’autres entreprises, ce sont les consommations intermédiaires :
- Achats de porcs aux abattoirs de TRÉGOR : 3720 euros
- Travaux de réparation et d’entretien du matériel réglés par la société
RÉPARTOUT : 245 euros
- Achat de produits de salaisons à la société BOVIDA : 745 euros
- Frais de transport des porcs à l’abattoir et d’expédition des produits
fabriqués payés au transporteur SPEED : 100 euros
- Frais de publicité réglés à l’agence BREIZH-PUB : 25 euros
f ) Calcule la valeur des consommations intermédiaires.

porc (MP) + réparation et entretien + produits de salaisons (MP) + transport + publicité
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à 3720 + 245 + 745 + 100 + 25 = 4835 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
g) Calcule la valeur ajoutée.

CA – CI = VA à 12 395 – 4835 = 7560 €
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Exemple 2 : répartition plus précise de la valeur ajoutée
Logitec SPRL est une société de production de logiciels. En 2015, elle a réa-
lisé un chiffre d’affaires de 8 600 000 euros. Les dépenses nécessaires à cette
production ont été les suivantes :
- achat de matières premières  200 000 €
- salaires nets 2 800 000 €
- cotisations sociales 2 400 000 €
- dépenses de téléphone 150 000 €
- dépenses de publicité 50 000 €
- impôts 825 000 €
- intérêts versés aux banques 200 000 €
- amortissement 300 000 €
- dividendes 1 675 000 €
112
h) Calcule la valeur des consommations intermédiaires.

MP + Téléphone + publicité à 200 000 + 150 000 + 50 000 = 400 000 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
i) Calcule la valeur ajoutée :

CA – CI = VA à 8 600 000 – 400 000 = 8 200 000 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
La répartition de la valeur ajoutée
j) Penses-tu que la valeur ajoutée soit le bénéfice ? Justifie.

Non car certains éléments faisant partie de la valeur ajoutée doivent être déduits pour
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
trouver le bénéfice. Par exemple : les salaires, les impôts…

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
k) En t’aidant de l’exemple 2, complète le schéma relatif à la répartition de la valeur ajoutée : détermines-en

les bénéficiaires et indique le nom donné à la partie de la valeur ajoutée reçue (= forme).
Travailleurs
...................................................................................
Forme : ......................................................
salaires
Prêteurs (banques)
...................................................................................
Forme : intérêts
......................................................
Forme :
amortissements
.......................................................
La VALEUR AJOUTÉE Entreprise

...................................................................................
est répartie entre
Forme :
Bénéfices mis
en réserve
Actionnaires
...................................................................................
Forme : dividendes
......................................................
Forme :
impôts
.......................................................
État
Forme :
cotisations
.......................................................
sociales
Remarque : o n peut calculer la valeur ajoutée hors taxes … (impôts sur la production) comme
ci-dessus OU taxes comprises
l) La répartition de la valeur ajoutée peut-elle être source de conflit ?

Oui, car cette répartition dépend (en partie) du rapport de force existant entre les salariés
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
et les propriétaires de l’entreprise, chacun essayant d’avoir la part la plus grande possible.
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Salaires & Dividendes

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
113
D’autres situations
LE DÉTAIL D’UN BIG MAC

Part des principales dépenses dans le prix d’un Big Mac à 3,70 euros (hors taxes)
Royalties McDo 0,18 €
Publicité 0,26 €
Location du bâtiment 0,46 €
Frais de personnel restaurant 0,91 €
Bénéfice et autres frais 0,81 €
Emballage 0,20 €
Aliments 0,88 €
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Valeurs extrapolées à partir des données fournies par Alternatives économiques, hors série n° 41bis.
Rem. : le prix du Big Mac peut varier d’une région à l’autre.
m) Relève dans le document ci-dessus les consommations intermédiaires utilisées par McDonalds pour la
préparation d’un menu Big Mac.
aliments + emballages + location + publicité + royalties
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
à 0,88 + 0,20 + 0,46 + 0,26 + 0,18 = 1,98 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
n) Calcule la valeur ajoutée par l’entreprise.

CA – CI = VA
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
à 3,70 – 1,98 = 1,72 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
o) Représente l’évolution du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée de McDonalds Belgique (graphique

évolutif ). Hachure ensuite la partie représentant la consommation intermédiaire.
Exercice 2013 2012 2011 2010 2009

Chiffre d’affaires (€) 14 429 057 12 954 711 12 048 561 10 736 688 9 463 712
Valeur ajoutée (€) 6 225 795 5 716 899 5 337 316 4 688 838 4 165 863
Source : Trends top
➤ Conclusion : ..................................................................................................................................................................................................................
Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée augmentent de façon ± similaire (± 50 %)
→ même évolution pour la consommation intermédiaire.
114
CALCULS DES CONSOMMATIONS INTERMÉDIAIRES,

DE LA VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA VALEUR AJOUTÉE
Consommations Pots en polyéthylène Terreau Graines
ENTREPRISE A intermédiaires 500 800 200
Pépiniériste Valeur de la production 2700
des plantes
ENTREPRISE B Consommations Plantes Eau Engrais Emballage
Revendeur de intermédiaires 2700 100 200 30
jardinerie Valeur de la production 5900
p) Calcule pour chaque entreprise la valeur ajoutée.
Entr. A : .........................................................................................................................................................................................................................................................
A : 2700 –(500 + 800 + 200) = 1200 €
Entr. B : .........................................................................................................................................................................................................................................................
B : 5900 – (2700 + 100 + 200 + 30) = 2870 €
q) La jardinerie rachète le pépiniériste, calcule les consommations intermédiaires, la valeur de la production

et la valeur ajoutée ? Que constates-tu ?
Valeur de la production = 5900 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Consommation intermédiaire : 500 + 800 + 200 + 100 + 200 + 30 = 1830 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Valeur ajoutée : 5900 – 1830 = 4070 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ Même valeur ajoutée après achat de A que le cumul des valeurs ajoutées de A et de
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
B avant achat.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
1.3.6 La productivité
ou la mesure de l’efficacité d’une combinaison productive
Un objectif primordial
Lundi matin, 10 heures. Réunion dans le hall d’un établissement de la socié-
té X. Le grand patron est venu spécialement de Paris pour s’adresser à l’en-
semble du personnel. Un peu inquiets, ceux-ci l’attendent, sagement assis sur
les chaises de la cantine, en chuchotant à voix basse. 10 h 01 le voilà ! Après
un bref salut, il entre directement dans le vif du sujet : les résultats ne sont
pas bons. Ils ne sont pas négatifs, mais pas suffisamment positifs non plus et
les actionnaires deviennent nerveux. Les transparents se suivent et se ressem-
blent : la société Y fait beaucoup mieux que nous dans tel domaine, la socié-
té Z nous prend des parts de marché grâce à son nouveau concept logistique...
Bref, il faut licencier et réorganiser pour augmenter le productivité. Quelques
questions. 10 h 45, c’est terminé. Le grand patron est déjà en route vers son
avion et sa prochaine réunion du même genre. Les salariés se regardent, ils
ne comprennent pas : ils ne sont plus que 76 alors qu’il y a cinq ans, avant le
plan social de 1994, ils étaient encore 98. Et pourtant, ils produisent un tiers
de plus qu’à l’époque.
Alternatives économiques, n° 152, octobre 1997
a) Que signifie la formule « pas suffisamment positifs... » pour les actionnaires ?

Les actionnaires veulent plus de bénéfices à distribuer (➞ il faut diminuer les dépenses).
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quel lien est établi entre productivité et emploi ?

Pour augmenter la productivité, il faut diminuer l’emploi.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
115
Qu’est-ce que la productivité ?

Quand on parle de productivité sans donner de précision supplémentaire, il s’agit de pro-
ductivité du travail qui est la notion de productivité la moins discutable et la plus facile à
interpréter. On la définit comme le rapport entre la production et le facteur qui a permis
cette production : le travail. Pour évaluer les quantités de produits et de travail, on simplifie
au maximum. Par exemple, une usine X produit 100 000 lecteurs DVD par an, en em-
ployant 1000 salariés. Sa productivité du travail est donc de 100 000 / 1000 = 100 lecteurs
DVD par travailleur et par an.
Une seconde usine Y produit, quant à elle, 50 000 lecteurs DVD par an. La production de
l’usine Y est donc deux fois moindre que celle de l’usine X. Pour calculer la productivité de
l’usine Y, il nous manque un élément : la quantité de travail fourni. En supposant qu’il y ait
seulement 250 salariés qui travaillent dans l’usine Y, on constate que la productivité équi-
vaut au double de celle de l’usine X, puisque un salarié produit en moyenne, 200 lecteurs
DVD par an. L’usine la plus productive est donc celle qui produit le moins.
Pour mesurer la productivité, un calcul en termes physiques est donc insuffisant.
Dès lors, on sera tenté de mesurer la productivité en valeur monétaire.
Pour calculer la productivité du travail en valeur on utilisera la formule suivante :
Valeur de la production
Productivité du travail = ––––––––––––––––––––––––––––––––––
Activité (nombre d’heures x nombre de travailleurs)
L’avantage de cette formule est double : elle peut être facilement calculée au niveau d’une
entreprise ou d’une branche d’activité économique et elle permet des comparaisons dans
le temps et dans l’espace.
c) Quelles sont les grandeurs économiques mises en relation pour la productivité ?

La production et le travail
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Écris la formule générale de la productivité du travail.
Quantité produite Productivité exprimée en quantité

= ........................................................
Nombre de travaileurs par le travailleur
➤ Il s’agit de la productivité physique (ou en volume) du travail par tête.
e) Pourquoi ne faut-il pas confondre production et productivité ?

La production est la quantité globale produite alors que la productivité est la quantité produite
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
par travailleur.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Que doit faire l’usine X pour atteindre la même productivité que l’usine Y ?
Puisque la productivité de Y est double de celle de X, X doit doubler sa production avec le
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
même effectif ou licencier la moitié de son personnel en assurant la même production.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
116
g) Si les salariés de l’usine Y ont travaillé deux fois plus longtemps dans l’année que ceux de l’usine X,
peut-on affirmer que l’usine Y est plus productive ? Qu’en déduire concernant la mesure de la quantité de
travail ?
Non, la productivité physique par travailleur de Y est double de celle de X mais ils travaillent 2
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
fois plus longtemps. Il faut donc tenir compte du nombre d’heures prestées.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
h) Écris une formule qui prend en compte la remarque formulée.
Quantité produite Productivité exprimée en

= ........................................................
Nombre d’heures prestées quantité par heure
➤ Il s’agit de la productivité physique (ou en volume) horaire du travail.
i) Place une croix dans le tableau et choisis ainsi entre production et productivité.
PRODUCTION PRODUCTIVITÉ
1. La boulangerie fabrique 350 pains par jour.
X
2. En 1966, les charbonnages belges ont enregistré 1768 kg de X

charbon par ouvrier.
3. La SNCB a transporté 59 313 millions de tonnes par jour.
X
4. Une entreprise produit 20 000 motos par mois.

X
5. Un lavoir nettoie 120 vêtements par jour.

X
6. Le vendeur du magasin sert 40 personnes par jour.

X
7. Dans une superette, 120 personnes sont servies par jour.

X
8. Une entreprise de textile produit 300 pantalons par heure.

X
9. Un ouvrier produit 6 pantalons par heure.

X
117
THOMSON-CSF :
La productivité dans les entreprises françaises de défense
INTERROGATIONS
SUR LA PRODUCTIVITÉ Le chiffre d’affaires Les effectifs
En milliards de francs en 1996 En nombre de salariés en 1996
(1 milliard de francs = 152 439 024 euros
Thomson-CSF, qui dégage chaque an- 8
née quelque 305 millions d’euros de Alcatel Alsthom 162 191 800
profit d’exploitation – soit 5,5 % de son
chiffre d’affaires – peut-elle être accusée
de manque de productivité ? C’est la cri- Aérospatiale 50
tique sous-jacente qui ressort de com-

paraisons établies chez les principaux Thomson-CSF 36,2
candidats à son rachat. Leur calcul est
46 300
simple. Matra 37 000
Thomson-CSF réalise 5,5 milliards Haute 25 10 000 19 000 18 000
d’euros de chiffre d’affaires et em- Technologie
l t
ploie plus de 46 000 personnes. Soit ate iale n-CSF Haute ie ssaul
un ratio chiffre d’affaires par salarié de Alc thom ospat s o a l o g D a
Dassault 18
Als Aér m atr no
122 000 euros, nettement inférieur au Tho M Tech
niveau de référence établi dans le monde Dont
industriel à 150 000 euros, notamment défense
dans l’aéronautique et l’armement.
Faible en productivité (rapport chiffre d’affaires-effectif) par rapport à certains concurrents,
Remède. Le ratio d’Aérospatiale, après
Thomson-CSF affiche une meilleure valeur ajoutée grâce à une production très intégrée.
plusieurs plans sociaux, s’établit à plus
de 205 000, celui de Dassault Industries pour y remédier – mais aussi le plus sim- des avions à partir d’équipements ache-
(maison mère de Dassault Électronique ple et le plus rapide – serait de réduire tés ailleurs. Alors que Thomson produit
et de Dassault Aviation) à 150 000 euros ses effectifs. « Il y a un sureffectif de 5 000 l’essentiel de ses matériels. « À Cholet,
pile. Matra, pour son pôle hautes tech- à 10 000 personnes chez Thomson-CSF », nous fabriquons presque entièrement nos
nologies (dont l’activité défense espace), commente abruptement un de ses an- postes de radio de quatrième génération »,
affiche un ratio de plus de 200 000. ciens hauts dirigeants. [...] souligne un responsable de CSF. Autre-
Alcatel Alsthom, que ce soit pour tout Éléments de comparaison. De tels cal- ment dit, en valeur ajoutée (la différence
le groupe ou pour le petit pôle de dé- culs ont le don d’irriter profondément entre chiffre d’affaires et achats), Thom-
fense, est le seul des prétendants à faire chez Thomson-CSF. « Ces ratios ne veu- son devance nettement ceux qui le bat-
à peine mieux que Thomson-CSF avec lent pas dire grand-chose », explique un tent en matière de productivité brute.
un rapport chiffre d’affaires par salarié haut dirigeant de l’électronicien de dé-
de 122 000 à 130 000 euros. fense. [...]
Si Thomson-CSF souffre de manque CSF souligne qu’on le compare à des sys-
de productivité, le moyen le plus radical témiers qui assemblent des missiles ou O.P., La Tribune, 4 mars 1997
j) Sur base du document « Thomson-CSF ... », réponds aux questions ci-après.

k) Retrouve comment a été calculée la productivité pour les entreprises citées.
CA
= Productivité exprimée
........................................................
Nombre d’heures prestées en CA par heure
➤ Il s’agit de la productivité horaire en valeur (brute) du travail.
l) Retrouve la raison pour laquelle Thomson-CSF conteste les chiffres avancés.

Thomson produit l’essentiel de ses équipements alors que les autres assemblent des équipe-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
ments achetés ailleurs. à Thomson a besoin de plus de travailleurs.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
m) Déduis de ces contestations une autre façon de calculer la productivité du travail.
VA
= Productivité exprimée
........................................................
Nombre d’heures prestées en VA par heure
➤ Il s’agit de la productivité horaire en valeur du travail.
118
n) Quelle mesure de la productivité en valeur du travail est-il préférable de retenir ? Pourquoi?

Car elle correspond à la vraie mesure de la richesse créée par heure de travail dans une
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
entreprise
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarque : L
orsque la productivité se calcule avec un nombre d’unités en volume au nu-
mérateur, on parle aussi de rendement.
Ex. : 500 m / 20 trav.
Voici les principales données concernant la production d’une entreprise de DVD (pour simplifier les
calculs, on suppose que l’entreprise n’a pas de consommations intermédiaires).
2012 2014
Nombre de DVD produit mensuellement 10 000 30 000
Prix de vente moyen du DVD à un maga- 26 23
sin de distribution (€)
Nombre de salariés 35 50
Nombre mensuel d’heures de travail par 169 145
salarié
o) Complète le tableau suivant à partir des données énoncées ci-dessus.

Productivité du travail
En valeur En volume
Productivité horaire Productivité par tête Productivité horaire Productivité par tête
2012 10 000 X 26 10 000 X 26 10 000 10 000

35 X 169 36 35 X 169 35
= 43,96 €/h = 7428 €/Tr. = 1,69 cd/h = 285,74 cd/Tr.
2014 30 000 X 23 30 000 X 23 30 000 30 000

50 X 145 50 50 X 145 50
= 95,17 €/h = 13 800 €/Tr. = 4,14 cd/h = 600 cd/Tr.
La productivité du capital
Si deux entreprises produisent la même valeur ajoutée avec un per-
sonnel équivalent, elles ont une productivité du travail identique.
Mais si l’une a des équipements anciens et l’autre des équipements
modernes et très coûteux, on comprend que cette dernière entre-
prise réalise une mauvaise performance économique. Elle aurait dû
en effet produire davantage de valeur ajoutée que la première. Il est
donc nécessaire de compléter l’analyse par l’examen de la producti-
vité des équipements.
D’après J.-Y. Capul et D. Meurs,
Les Grandes Questions de l’économie française, Nathan
La productivité du capital permet de mesurer l’efficacité de la production en mettant en rapport

la quantité produite et la quantité (ou la durée d’utilisation) de capital utilisé. Comme pour
le travail, la production peut s’exprimer en unités, en C.A. ou en V.A. C’est cette dernière qui
semble la plus juste car elle correspond à la vraie mesure de la richesse créée par l’entreprise.
119
p) Après avoir effectué les calculs, démontre que le boulanger a eu raison ou tort, d’engager du personnel.
Une boulangerie produit 600 pains par jour qu’elle vend au prix de 1,50 euros
pièce. Ses consommations intermédiaires sont de 0,70 euro par pain. Il y a 4
ouvriers. On utilise une machine. Un ouvrier travaille 150 heures par mois et
la machine fonctionne 8 h/jour à raison de 20 jours par mois.
Production mensuelle en VA = ........................................................................................................................................................................

[(600 x 1,50) – (600 x 0,70)] x 20 = 9600 €
Productivité horaire en valeur d’un ouvrier = .................................................................................................................................

9600 : (4 x 150) = 16 €/h
Productivité horaire en valeur d’une machine = .........................................................................................................................

9600 : (8 x 20) = 60 €/h
Si on engage deux ouvriers qualifiés et si la machine travaille 12 heures au lieu de 8, la production

passe à 1200 pains par jour.
[(1200 x 1,50) – (1200 x 0,70)] x 20 = 19 200 €

Production mensuelle en VA = ........................................................................................................................................................................
Productivité horaire en valeur d’un ouvrier = .................................................................................................................................
19 200 : (6 x 150) = 21,30 €/h
Productivité horaire en valeur d’une machine = .........................................................................................................................

19 200 : (12 x 20) = 80 €/h
q) Compare tes résultats et dégage des conclusions.

En augmentant la main d’œuvre de 50 % et l’utilisation de la machine de 33 %, la production a
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
doublé, ce qui signifie que la productivité a augmenté.

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarque : Il est difficile d’affirmer que la productivité d’un facteur s’est améliorée, dans
la mesure où un facteur ne peut être productif sans l’intervention de l’autre. Il
convient donc de calculer la productivité globale des facteurs :
Valeur ajoutée
Productivité globale des facteurs = –––––––––––––––––
Travail + capital
r) Quel intérêt y a-t-il donc à mesurer la productivité d’une entreprise ?

Permettre des comparaisons :
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- dans le temps : évolution d’une entreprise et/ou comparaison avec d’autres entreprises;
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- dans l’espace : comparaison à un moment donné d’une entreprise avec d’autres entre-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
prises nationales ou étrangères.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
s) Est-il facile de mesurer la productivité d’un professeur ? Pourquoi ?

Non. Comment mesurer la productivité d’un professeur ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Sa production = nombre de pages vues ? nombre d’élèves qui réussissent ? qualité du contenu
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
? …
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120
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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
1.3.7 Comment améliorer la productivité ?
Les gains de productivité

L’amélioration de la productivité dans une duction, représentent donc une ressource
entreprise permet de créer des revenus supplémentaire que l’entreprise peut répar-
supplémentaires. Prenons la productivité tir entre plusieurs bénéficiaires : les salariés
horaire du travail; si celle-ci augmente, cela (on augmente leur rémunération ou on ré-
signifie, par exemple, que le même nombre duit la durée du travail), les consommateurs
d’heures de travail produit une valeur ajou- (on baisse les prix), l’entreprise elle-même
tée plus importante. Comme le coût du tra- (accroissement des bénéfices non distri-
vail ne se modifie pas (on n’embauche pas bués) ou ses propriétaires (hausse des di-
et on n’augmente pas la durée du travail), videndes).
l’entreprise réalise un gain, appelé gain de
productivité.
Les gains de productivité, liés à l’amélio- J.-Y. Capul et O. Garnier, Dictionnaire
ration de l’efficacité des facteurs de pro- d’économie et de sciences sociales, Hatier
a) Définis l’expression « gain de productivité ».

Il y a gain de productivité lorsque le volume de production de l’entreprise augmente plus que
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
proportionnellement au volume des facteurs de production mis en œuvre.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Ex. : «Le même nombre d’heures de travail produit une valeur ajoutée plus importante.»
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quel intérêt y a-t-il pour une entreprise à réaliser des gains de productivité ?
Cela permet à l’entreprise de créer des revenus supplémentaires qui peuvent être répartis
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
entre plusieurs bénéficiaires (salariés, consommateurs, entreprise, actionnaires).

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) • Calcule la productivité des vaches laitières belges sur base des données suivantes :
DONNÉES Année 1 (x 1000) Année 2 (x 1000)

Nombre de vaches 995 885
Production annuelle (litres) 2 335 500 3 041 900
Productivité physique des vaches ± 2347 L / Vache ± 3437 L / Vache
• Calcule les gains de productivité (en % = taux d’accroissement) réalisés.
Façon 1
Pour calculer l’accroissement de productivité, nous choisissons une année de base, ici
année 1 et nous définissons celle-ci comme ayant l’indice 100. Il faut alors calculer l’indice pour
l’année 2.
2347 ➞ 100
...................................................................................................................................................................................................................................................................
1 ➞ 100
...................................................................................................................................................................................................................................................................
2347
3437 ➞ 100 x 3437 = 146,4
...................................................................................................................................................................................................................................................................
2347
121
Façon 2
Année 2 – Année 1
Taux d’accroissement = x 100 = …….....… %
Année 1

...................................................................................................................................................................................................................................................................
3437– 2347 x 100 = 46%
2347

...................................................................................................................................................................................................................................................................
• Traduis le résultat obtenu en quelques mots.

D’une année à l’autre, la productivité des vaches a augmenté de 46,4 %
...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................
d) • Calcule les gains de productivité réalisés dans la culture du blé entre 1970 et 1998 selon la méthode
choisie
Productivité de l’agriculteur en 1970 : 14,500 : 2,7 = 5,37 T/agriculteur
...................................................................................................................................................................................................................................................................
en 1998 : 38,300 : 0,9 = 42,56T/agriculteur

...................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ Gains de productivité : 42,56 – 5,37 x 100 = + 46%

5,37
Plus de blé, moins de bras
Population active agricole (en millions)

Production de blé tendre (en millions de tonnes)
Superficie cultivée en blé (en milliers d’hectares)
14,3
6 864 38,300
6 090
31,400
8,2
8,7
4 752 4 948
4 523
3 534
13,968
13,968
14,500
14,500
8,860
8,860 3,9
3,9
6,455
6,455
2,7
2,7 1,4
1,4
0,9
0,9
1850 1900 1962 1970 1990 1998
En cent cinquante ans, avec près de quinze fois moins de paysans, la production n’a cessé de croître, à
l’image du blé dont la production a été multipliée par 600 %. De plus, le rendement à l’hectare, de onze
quintaux en 1850, a atteint, en 1998, 77 quintaux.
En 1850, les paysans représentaient 50 % de la population active. Ils n’étaient que 20 % en 1960. Ils sont
moins de 4 % aujourd’hui
Historia, n°635, novembre 1999.
• Interprète le résultat et donne les raisons possibles de cette évolution.

- Un agriculteur de 1998 produit presque 7fois plus que celui de 1970.
...................................................................................................................................................................................................................................................................
- Développement considérable du matériel agricole, des techniques agricoles (en-

...................................................................................................................................................................................................................................................................
grais, …) et meilleure qualification des agriculteurs

...................................................................................................................................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................
122
• Quelles sont les principales conséquences des gains de productivité qui apparaissent sur ce graphique ?
Ces conséquences te semblent-elles positives ou négatives ?
Conséquence : de moins en moins d’agriculteurs pour une production de plus en plus
...................................................................................................................................................................................................................................................................
grande
...................................................................................................................................................................................................................................................................
+ : permet de nourrir plus de personnes

...................................................................................................................................................................................................................................................................
− : impact sur le chômage, qualité des produits (?), impact sur l’environnement (?), …
...................................................................................................................................................................................................................................................................
L’origine des gains de productivité

La productivité dépend d’abord des
performances des équipements uti-
lisés. Elle dépend aussi de la quali-
fication des travailleurs, c’est-à-dire
de leur formation professionnelle et
de leur expérience. Elle dépend en-
fin de l’organisation du travail dans
l’entreprise, qui peut être plus ou
moins efficace.
Les progrès de la science et de la
technique ont permis une forte pro-
gression de la productivité au cours
des années passées. Un seul exemple,
particulièrement significatif : en
1946, un agriculteur français nour- 1946 1999
rissait en moyenne 5,5 personnes ;
en 1999, il en nourrissait 65. D’après Pour mieux comprendre l’économie,
Ministère de l’Économie
e) Quels sont les différents éléments dont dépend l’amélioration de la productivité ?

- Performance des équipements liée au progrès technique
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Qualification des travailleurs

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Organisation du travail
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
123
1. L’investissement
Voici une liste d’achats effectués par une entreprise de confection de vêtements :
une pièce de tissu - une machine à coudre - du fil - du papier d’emballage - une camionnette de
livraison - des boutons - un ordinateur - de la teinture - des tables de découpage - de la teinture
pour tissu - des rayonnages
a) Souligne les achats qui correspondent à des investissements.

Complète la phrase :
Pour une entreprise, investir c’est ......................................................................................................................................................................
acheter un bien de production durable
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
L’entreprise Zip investit

Août 2010. Bernard Zip crée avec des amis la SPRL TENDANCES qui
fabrique des blousons. Il loue un atelier, embauche 4 salariés, et achète 3 ma-
chines à coudre professionnelles d’une valeur de 3000 euros chacune, ayant
une durée de vie prévisible de 5 ans.
Février 2011. Les carnets de commande sont pleins. Avec ses 3 machines
utilisées à 100 %, l’entreprise ne peut produire que 3000 blousons par mois.
Pour satisfaire une demande supplémentaire de 1000 blousons par mois, Zip
décide d’acheter une quatrième machine valant 3000 euros et d’embaucher un
cinquième salarié.
Janvier 2013. Un salarié quitte l’entreprise. Zip décide de ne pas le remplacer
mais d’acheter une coupeuse-laser qui doit lui permettre de maintenir son
niveau de production à 4000 blousons par mois.
Août 2015. L’entreprise doit remplacer ses 3 machines achetées en 2000 (dont
on suppose le prix stable). Le local utilisé par l’entreprise est à vendre à 61 000
euros. Zip obtient de son banquier la somme nécessaire à l’achat de cet atelier.
b) Complète les phrases.
• En février 2011, le capital fixe de l’entreprise augmente de .............................. 3000 euros à la suite de
l’achat d’une machine qui correspond à un ...................................................................................
investissement .
• L’achat d’augmenter
de cette machine supplémentaire a permis .............................................................................. les capacités
de production pour répondre à l’accroissement de ............................................................................ .
la demande
➤ Il s’agit d’un investissement de CAPACITÉ.
• En 4000
2011, 5 salariés produisent .............................. blousons par mois, soit 800
.............................. blousons par
salarié.
• En 2013, 4 salariés produisent .............................. 4000 blousons par mois, soit .............................. 1000 blousons par
salarié. L’accroissement de la production par travailleur – c’est-à-dire de la produc-
..............................
tivité physique du travail

............................................................................... – s’explique par l’achat d’une coupeuse laser en remplacement .
....................................................................................................................................
du travailleur
➤ I l s’agit d’un investissement de PRODUCTIVITÉ (ou de rationalisation ou de
modernisation).
124
• En constant
2015, le remplacement des 3 machines permet à l’entreprise de maintenir ........................................
son stock de capital fixe.
➤ Il s’agit d’un investissement de REMPLACEMENT.
c) Complète maintenant le tableau suivant.
Objectifs de l’entreprise Conséquences sur l’emploi

Investissement
augmenter la production positif
de capacité
Investissement
de rationalisation augmenter la productivité négatif
Investissement maintenir son niveau de pro-

de remplacement nul
duction
d) Indique pour chacun des cas repris ci-dessous le type d’investissement dont il s’agit.
Renault VL Bonlait protéines

Vénissieux (69) 1,5 millions d’euros
Stimulé par la bonne orientation de la de- Chasseneuil-du-Poitou (86)
mande, le constructeur de poids lourds in- La société qui fabrique des aliments d’allaite-
vestit plus de 16,5 millions d’euros sur le site ment pour veaux et porcelets renouvelle une
afin de renforcer sa capacité de production de partie de son matériel et renforce son activité
moteurs qui sera portée à 250 unités par jour. recherche et développement.
Les deux principaux équipements program-
més sont une ligne d’usinage flexible et une
ligne d’assemblage final.
Ugine BSN Emballage (Danone, France)

Isbergues (62) Veauche (42)
Stimulée par la concurrence espagnole et Dans le cadre de son plan de réorganisation
finlandaise, la filiale d’Usinor spécialisée « BSN 2003 », le groupe verrier investit près
dans les aciers inox et magnétiques poursuit de 20 millions d’euros dans la modernisation
sa politique de modernisation. 150 millions de deux des trois fours implantés sur son site
d’euros seront injectés dans l’aciérie électri- de Veauche.
que, doublant la capacité à 850 000 tonnes
de brames*.
* Brame : acier servant à fabriquer de la tôle
L’Usine nouvelle, hors-série, juin 1999
Renault VL : ............................................................................................................................................................................................................................................
Investissement de capacité
Ugine : .............................................................................................................................................................................................................................................................
Investissement de productivité
Bonlait protéines : Investissement de remplacement

..............................................................................................................................................................................................................................
Investissement de productivité
BSN Emballage : .................................................................................................................................................................................................................................
125
2. Le progrès technique et conséquences des gains de productivité
Temps nécessaire pour moissonner un are de blé depuis 1800

En 1800 : 1 heure avec une faucille
En 1850 : 15 minutes avec une faux
En 1900 : 2 minutes avec une faucheuse-lieuse
En 1920 : 40 secondes avec une faucheuse-lieuse à traction mécanique
En 1945 : 35 secondes avec une moissonneuse-batteuse qui supprime du
même coup les opérations de battage
En 1980 : 25 secondes avec une moissonneuse-batteuse perfectionnée
D’après J. Fourastié,
Le Grand Espoir du XXème siècle, Gallimard, p. 17
a) L’exemple donné par Fourastié concerne le secteur primaire. Trouve un exemple de progrès technique
ayant amélioré la productivité du travail.
• dans le secteur secondaire : ..............................................................................................................................................................................................

les robots dans les chaînes de montage de voitures

........................................................................................................................................................................................................................................................................
• dans self banking = moins de personnel au guichet, casque chez le coiffeur

le secteur tertiaire : ....................................................................................................................................................................................................

........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Le progrès technique est le résultat des différentes révolutions industrielles, c’est-à-dire
........................................................................................................................................................................................................................................................................
Des inventions techniques dont la mise en application au niveau de la production
........................................................................................................................................................................................................................................................................
permet d’augmenter la productivité de l’entreprise.
........................................................................................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................
Une nouvelle méthode : vendre sur Internet

De l’écran à la livraison : le cheminement de vos achats
CLIENTE
LIVRAISON
ENTREPÔTS
ORGANISME FINANCIER,
BANQUE
Vérification du
paiement
Télévendeurs
Cookie1
Transmission Base de
sécurisée données
du « panier
de commande » SITE WEB
DU COMMERÇANT
1
Cookie : petit bloc de données transmis par le site Web pour être stocké sur la machine de l’utilisateur et récu-
péré par le serveur à la connexion suivante.
126
b) Illustre les conséquences possibles de la vente d’automobiles par Internet sur le processus de production de
celle-ci.
Les constructeurs automobiles pourraient se passer de leurs concessionnaires. Le modèle
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
serait ainsi directement commandé à l’usine et livré depuis l’usine au domicile sans transiter
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
par le distributeur.
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➞ moins de personnel, moins de stockage, réduction des délais, … à augmentation de la

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
productivit
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
À l’inverse de ce que l’expérience indivi- tiples façons. Si les gains de productivité

duelle semble prouver avec évidence, les sont distribués aux salariés, c’est l’accroisse-
progrès de la productivité ne suppriment ment de leurs dépenses de consommation
pas d’emploi. Les économistes d’Alfred ou d’investissement (dans le logement) qui
Sauvy à Jean Fourastié ont expliqué que les tirera la demande. Même chose si les reve-
gains de productivité créent autant d’em- nus sont distribués aux actionnaires. Si les
plois qu’ils en suppriment (mécanisme du entreprises en profitent pour accroître leurs
« déversement »). investissements, c’est la demande de biens
Les gains de productivité réalisés dans une de production durables qui en profitera. Si
entreprise peuvent se répartir de différentes enfin, l’entreprise baisse ses prix, le béné-
façons : ils peuvent bénéficier aux salariés fice en revient à l’ensemble des consom-
sous la forme d’un accroissement des sa-
mateurs qui, à revenu égal, peuvent choisir
laires, d’une réduction du temps de travail,
de consommer plus du bien offert, soit de
ou encore des deux. Ils peuvent aussi béné-
transférer le pouvoir d’achat ainsi dégagé
ficier à l’entreprise qui augmente sa marge,
vers d’autres biens et services, concourant
grâce à la diminution des coûts salariaux.
ainsi à la montée de la demande.
L’entreprise peut alors soit accroître ses in-
Au total, les gains de la productivité sont
vestissements, soit distribuer des revenus
donc pour chaque entreprise la condition
supplémentaires à ses actionnaires. Enfin,
du maintien de sa compétitivité et, au ni-
les gains de productivité peuvent se tra-
veau macro-économique, la condition d’une
duire par une baisse des prix qui profite aux
hausse du niveau de vie et d’une réduction
consommateurs. Cette redistribution de re-
venu se traduit par une croissance de la de- du temps consacré au travail.
mande qui se répercute sur la demande de
travail et vient compenser, au niveau global, P. Fremeaux, Productivité et emploi,
la perte engendrée par le gain de producti- dans Alternatives économiques, n°123,
vité. Ce phénomène peut se faire de mul- janvier 1995
c) Souligne les différents bénéficiaires des gains de productivité.
d) Quels sont les effets des gains de productivité sur l’emploi ?

«… les gains de productivité créent autant d’emploi qu’ils en suppriment…»
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
À court terme, perte d’emplois dans le secteur concerné.

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À long terme, les gains de productivité permettent une augmentation de la demande

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
génératrice d’une hausse de la production et de la demande de travail par les entreprises ➞

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
création d’emplois.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
= mécanisme du «déversement»
127
e) Quelles sont les conséquences au niveau ...
• micro-économique (un agent économique individuel par ex. une entreprise) ?

L’entreprise maintient sa productivité
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
• macro-économique (l’ensemble de l’économie) ?

- Hausse du niveau de vie (augmentation de la demande)
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Réduction du temps consacré au travail

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Par un schéma, montre que, quel que soit le bénéficiaire des gains de productivité, la demande
augmente.
Conséquences Bénéficiaires Conséquences
➚ Salaires
Salariés ➚ consom.
➘ Temps de travail
Gains Hausse
de de la
productivité demande
➘ Prix Consommateurs ➚ consom.
➚ Marge Entreprise ➚ Investis
Actionnaires ➚ consom.
128
3. Les nouvelles formes d’organisation du travail

L’organisation scientifique du travail (OST) : rappels
Les principes de l’OST
Qu’est-ce que l’organisation scientifique

du travail (OST) ?
C’est Frederick Taylor, ouvrier horizontale du travail).
américain devenu ingénieur, qui, 2. La spécialisation des travailleurs :
vers 1900, a défini les règles de l’or- Chaque exécutant réalise toujours
ganisation scientifique du travail, la même opération ; cela accroît, en
également appelée « taylorisme ». principe, son efficacité et permet
L’OST repose sur trois grands de réduire au minimum le temps
principes : de formation. Le travail peut être
1. La parcellisation des tâches : Cha- effectué par des salariés sans qua-
que tâche est découpée en opéra- lification.
tions élémentaires, très simples, 3. La séparation des tâches de concep-
tout geste inutile doit être éliminé. tion, d’exécution et de contrôle : L’exé-
Un chronométrage des opérations cutant ne doit pas avoir à réfléchir
à exécuter permet de fixer les temps pendant son travail (= division ver-
à respecter par le salarié (= division ticale du travail).
FORDISME : le fordisme est Je veux construire une automobile

l’adaptation, dans les années 20, pour les masses... mais elle sera d’un
par Henry Ford de l’organisation prix assez modeste pour que tout
scientifique du travail au travail à la homme gagnant un bon salaire puisse
chaîne. l’acheter...
Ce mode d’organisation du travail
a permis le passage à la production Henry Ford,
en grande série dans l’industrie Ma vie et mon oeuvre,
automobile. Payot, 1925
a) Souligne dans le texte (en rouge) les trois principes de l’OST établis par Taylor.
b) Souligne (en vert) les caractéristiques du Fordisme.
L’OST et son évolution
L’organisation scientifique
du travail
• L’histoire de l’organisation du tra- ticale du travail. Le chronométrage
vail depuis la Révolution Indus- et l’expérimentation contribuent à
trielle est marquée par les pertes adapter au plus près le geste hu-
successives de maîtrise en ce qui main (parcellisation des tâches avec
concerne l’ouvrier : disparition pro- la division horizontale du travail).
gressive du métier, perte de con- Pour Taylor, il y a une seule bonne
trôle du temps d’exécution de la façon de procéder (the one best
tâche. Pour augmenter la producti- way) et il faut l’imposer aux ouvriers.
vité, Frederic W. Taylor a fait la C’est d’ailleurs fait dans de bonnes
chasse à la « flânerie systématique ». intentions : les gains de producti-
Pour cela, il a séparé la conception vité ainsi obtenus profiteront aux
de l’exécution : c’est la division ver- ouvriers en même temps qu’aux
129
employeurs. Taylor pense en effet de montage qui transporte les piè-

que la motivation première de l’in- ces à travailler d’un poste de travail
dividu au travail est de gagner de à un autre. C’est désormais la chaîne
l’argent. En faisant dépendre sa ré- qui impose aux ouvriers le rythme
munération de sa rapidité, (« salai- de travail. Ford a aussi augmenté
res aux pièces », l’ouvrier devrait de façon significative la rémunéra-
pouvoir concilier soumission aux tion de la journée de travail afin de
impératifs de la cadence et bien- permettre aux ouvriers d’acheter les
être matériel. voitures qu’ils produisaient. L’aug-
• Henry Ford, industriel de l’auto- mentation de la consommation doit
mobile, a poursuivi l’œuvre de ainsi faciliter le développement de
Taylor, avec le principe de la chaîne la production.
L’OST en question
• Durant les années 70, les grande la productivité dans les usines
des usines taylorisées, automobiles Hawthorne de la Western Electric
notamment, connaissent de graves à Chicago. Ils se sont rendu compte
crises internes caractérisées par une de l’importance de l’affectif dans la
résistance des ouvriers à l’OST, la motivation des travailleurs. L’hom-
diminution des gains de producti- me au travail n’est pas assimilable
vité et le manque de motivation des
à une machine et il n’est pas seule-
salariés.
ment mû par la recherche du gain.
• On se rend compte que le travail La reconnaissance et la motivation
humain n’est pas purement méca- peuvent rendre compte des phéno-
nique. Déjà, aux États-Unis, des mènes du travail. Sur fond de crise
sociologues en avaient fait l’ex- économique, il y a donc une « crise
périence lorsqu’ils avaient étudié, du travail » qui marque un rejet du
dans les années 1920, l’évolution taylorisme.
Les nouvelles formes d’organisation du travail

Le problème de la MOTIVATION
Mr Proust, directeur du personnel de KITMEUBLES (spécialisé dans la fa-

brication de meubles en pin à assembler par l’acheteur) a des problèmes nés
de la mise en œuvre de l’OST dans son entreprise, à savoir :
- absentéisme élevé (15 à 20 % des salariés par jour),
- nombreuses pièces rejetées pour défaut grave,
- nombreux retours pour pièces manquantes.
Il voudrait trouver une organisation du travail plus satisfaisante. À cet effet, il
a réuni une documentation qu’il te demande d’étudier...
130
u cours de la seconde moitié du XXe siècle, quatre types d’organisation du travail ont été
A
expérimentés et parfois utilisés avec succès, avec pour objectif d’éviter les conséquences néfas-
tes de l’OST.
La rotation des postes

Les salariés changent de poste au cours de la journée. Le travail est, ainsi, moins mono-
tone. Mais si le salarié passe d’un poste où il exécute une tâche sans intérêt à un autre poste
identique, il n’y prendra pas plus d’intérêt (« 0 à la place de 0 »).
S’il passe à un travail exigeant plus de qualification, sa motivation peut croître à condition
qu’il acquière la formation nécessaire et qu’il surmonte les difficultés d’adaptation à un
poste plus complexe (polyvalence des salariés).
L’élargissement des tâches

L’élargissement des tâches consiste à regrouper des tâches d’exécution auparavant séparées,
de manière à confier à chaque salarié un ensemble plus complet visant à faire disparaître
« le travail en miettes ».
Bien souvent, le regroupement de tâches sans intérêt ne débouche sur aucune amélioration
de la motivation des salariés au travail (« 0 + 0 = 0 »).
L’enrichissement des tâches

Le salarié n’est plus limité à des tâches de pure exécution. À celles-ci sont associés des
travaux de conception et de contrôle. La séparation voulue par Taylor entre ces tâches
disparaît. Le salarié réalise des tâches plus variées et plus nobles. Sa motivation au travail,
la satisfaction qu’il en retire doivent augmenter. Mais l’enrichissement des tâches suppose
un personnel bien formé, polyvalent, compétent et qui accepte des responsabilités.
Le travail en groupes semi-autonomes

Le travail en groupes semi-autonomes constitue une forme collective d’enrichissement des
tâches. Le groupe (en général cinq à dix personnes) a toute liberté pour organiser son tra-
vail. Les tâches à exécuter sont réparties d’un commun accord. Le groupe est responsable
de sa production. Chaque salarié est polyvalent et accomplit des tâches élargies et enrichies
(conception, exécution, contrôle). Grâce à une amélioration de la communication, les sala-
riés sont plus motivés et moins souvent absents, le rendement et la qualité de la production
s’accroissent. Cette forme d’organisation du travail est de plus en plus fréquemment adop-
tée dans l’industrie, en particulier dans l’industrie automobile (Renault, Fiat, Volvo…).
a) Sur quels points l’élargissement des tâches et l’enrichissement des tâches s’opposent-ils à l’OST ?
- Avec l’élargissement des tâches disparaît la parcellisation des tâches.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Avec l’enrichissement des tâches disparaît, en plus, la séparation entre les tâches de
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
conception, d’exécution et de contrôle. Ces dernières confiées à un même travailleur,

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donnent une dimension intellectuelle à son travail, inexistante avec l’OST.

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
131
b) Lis attentivement chacune des cinq expériences pour changer le travail, puis réponds aux questions qui
suivent.
Expérience n°2
L’exemple de l’atelier de fabrication des radiateurs
de Dauphine chez Renault est déjà ancien. Origi-
Expérience n° 1 nellement, le soudage se faisait sur une chaîne où
le travail était divisé en une trentaine d’opérations
Dans les usines d’embouteillage Ricard, parcellaires, à chacune desquelles était affecté un
quatre salariés travaillent sur quatre pos- ouvrier. En 1951, on donna l’ensemble du soudage
tes : mireuse de bouteilles (mirer = exami- à chaque ouvrier sur postes fixes. À l’époque, les ré-
ner à la lumière par transparence), rem- sultats économiques furent très satisfaisants (qua-
plissage, bouchage et étiquetage. Toutes lité, production, diminution des coûts), ainsi que
les deux heures, ils changent de poste. l’opinion des ouvriers sur la nouvelle organisation.
Expérience n°4
Expérience n°3 La télémécanique a tenté plusieurs types d’enrichis-
Dans une entreprise d’électroménager de sement. Les opérateurs sur presse y effectuent eux-
la région lyonnaise, une tentative d’élar- mêmes le réglage de leur machine et le contrôle de
gissement fut effectuée sur une chaîne de leurs pièces. Dans un autre atelier l’enrichissement
montage, dans le but d’allonger les cycles déborde sur les fonctions de conception et de pré-
opératoires de chaque ouvrier. Cette ten- paration : le câblage d’armoires métalliques. Origi-
tative s’avéra un échec : l’allongement du nellement, un ingénieur discutait avec le client et
cycle opératoire se traduisait par une aug- s’entendait avec ce dernier sur un schéma qui était
mentation de complexité mal acceptée par remis à un dessinateur. Ce dernier traduisait les
les opératrices. Si quelques expériences termes techniques et réalisait le plan définitif en
d’élargissement semblent avoir été con- tenant compte de la place prise par les différents
cluantes tant du point de vue de la ren- éléments et d’un certain nombre de normes. Puis le
tabilité économique que de l’intérêt des plan était transmis aux opératrices qui effectuaient
opérateurs, la plupart du temps l’élargisse- les câblages. Les câbleuses reçurent une formation
ment constitue un palliatif (remède insuf- technique et on supprima le recours au dessinateur,
fisant, pis-aller), au résultat incertain : le les câbleuses réalisant elles-mêmes le plans de câ-
travail n’en devient guère plus attrayant. blage.
Expérience n°5 :
L’organisation du travail à l’usine Fiat de Melfi
Le travail est divisé en trente et une UTE (unités technologiques élémentaires), qui regroupent
entre 20 et 60 personnes chacune. Le rôle d’une UTE consiste à assurer une phase complète du
processus de fabrication : assemblage du châssis, peinture, montage de la planche de bord, etc.
D’ailleurs, chaque UTE est capable de gérer les équipements qu’elle utilise, y compris sur plan de la
maintenance. Elle est également responsable de la qualité du flux et de l’optimisation (en termes de
prévention, d’amélioration et d’efficacité) du procédé qui lui a été confié. À l’atelier d’emboutissage,
qui comporte quatre presses, moins de six minutes suffisent pour changer de production.
De fait, chaque UTE fonctionne selon le système client-fournisseur. Elle est ainsi responsable de
la qualité de sa production, mais aussi de ses approvisionnements. « Si la qualité requise n’est pas
obtenue, le sous-ensemble ne quitte pas l’UTE », explique l’un des responsables.
L’obligation de la rentabilité
Résultat de cette organisation très japonaise : une personne fabriquera l’équivalent de soixante-dix-
neuf véhicules par an, soit trente de plus que dans l’usine de Mirafiori ! Une telle productivité asso-
ciée à un niveau de qualité élevé sont autant d’atouts qui doivent contribuer à la réussite de Melfi.
Fiat n’a pas le choix : après avoir investi 2,29 millions d’euros dans ce complexe ultramoderne, il lui
faut le rentabiliser.
D’après J. Ruffier, L’organisation du travail et ses formes nouvelles, CEREQ

et M. Vilnat, L’usine nouvelle, n°2485
• Dans chaque cas, identifie la nouvelle forme d’organisation du travail mise en application.
1. Rotation des postes
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
2 et 3. Élargissement des tâches

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Enrichissement des tâches

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Travail en groupes semi-autonomes

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
132
• Comment s’explique l’échec de l’expérience n° 3 ?

L’élargissement des tâches a rendu le travail plus complexe (tâche sans intérêt + tâche sans
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
intérêt, …) mais pas plus attrayant.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
• De ces 5 expériences, quelle est celle qui te paraît la plus motivante pour les salariés ? Pourquoi ?
L’expérience 5 est la plus motivante car chaque UTE est responsable (et donc solidaire) de ses
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
approvisionnements, de sa production et de la qualité de celle-ci.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarque : D
’autres situations, faits…entraînent une modification de l’organisation du travail
avec impact sur la productivité.
Exemples : - les technologies nouvelles (internet et intranet),

- le travail en flux tendus,
-…
Le Taylorisme est-il mort ?
Et chez Mc Donald’s ?
Un Mc Do est une véritable petite usine. de zone. Chaque restaurant est en effet di-
Un restaurant compte en moyenne qua- visé en trois zones : la salle, les caisses et la
rante salariés, chez Mc Do on dit des équi- cuisine. (…)
piers, pour la plupart des employés à temps
partiels. Il s’agit très souvent d’étudiants qui En caisse, les cadences sont définies par
travaillent pour payer leurs études. (…) la demande des clients, mais en cuisine, la
plupart des équipements, identiques par-
L’organisation élaborée est invariable : à la tout, sont pourvus de minuteurs et sonnent
tête du restaurant, on trouve un «store ma- pour réclamer l’intervention de l’équipier
nager» avec, à ses côtés, un certain nombre de service. Les différentes opérations sont
de «managers», souvent quatre ou cinq, car minutieusement définies dans des manuels
il faut qu’au moins l’un d’entre eux soit pré- de procédures, identiques elles aussi pour
sent en permanence pendant toute la durée tous les restaurants. (…)
d’ouverture du restaurant. Et cette durée
peut dépasser 120 heures par semaine, de
7 h 30 à 1h 00 le lendemain matin, 7 jours
sur 7. Les équipements ne chôment pas
plus que les équipiers ! (…)
En descendant la hiérarchie, on trouve en- Guillaume Duval, L’entreprise efficace à

suite les «swing managers», les responsables l’heure de Swatch et McDonald’s,
Réponds à la question posée dans le titre.

- Hiérarchie importante, présence de managers (surveillance)
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Équipements identiques partout

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Différentes opérations définies avec précision dans un manuel

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Travail minuté
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
→ le Taylorisme n’est pas mort
133
L’ESSENTIEL
La production : s tratégie de production et productivité
1. Stratégie de production
a. Facteurs de production
Pour produire (c’est-à-dire rendre un bien utile ou plus utile ou prester un service), l’entreprise doit
combiner les facteurs de production travail
..................................... et ....................................................................................................................................
capital économique .
Ce dernier se décompose en :
- capital fixe (c’est-à-dire ...............................................................................................................................................................................................................
biens durables (= servant à plusieurs cycles de production )
qui fait l’objet d’une consommation ..........................................................................
par amortissement ;
- capital circulant (c’est-à-dire ................................................................................................................................................................................................
biens non durables (= qui se détruisent après un seul )
qui fait l’objet d’une consommation ..........................................................................
intermédiaire .
b. Combinaison des facteurs

La quantité des facteurs de production mis en œuvre dans l’entreprise va déterminer sa ................................
capacité
.......................................................................... de production. Pour atteindre ce niveau de production, l’entreprise a le
choix entre plus ou moins de travail et plus ou moins de capital. Pour optimiser son choix, elle doit
tenir compte du ...........................................................................................................................................................................................................................................
coût des facteurs de production .
c. La valeur ajoutée
Pour mesurer la richesse créée par une entreprise, il ne convient pas de se limiter au C.A. car
l’entreprise a incorporé à son produit ou détruit dans le processus de production des .........................................
biens
non durables et/ou services fournis par d’autres
.................................................................................................................................................... intermédiaires
(= consommations .......................................................................... ).
Il convient donc de ..........................................................................
déduire la valeur de ces consommations .........................................................
intermédiaires
de la valeur de la production (C.A.)
2. La productivité
La productivité permet de mesurer ..................................................................................................................................
l’efficacité de la combinaison productive .
Elle peut être calculée de différentes façons mais la plus juste est (formule) :
VA
..........................................................................
Productivité horaire en valeur

.................................................................................................................................................... =
Nombre d’heures de travail
..........................................................................
Pour améliorer sa productivité, l’entreprise peut

- .......................................................
investir l’investissement
(dans ce cas, parmi les 3 types, il convient de choisir ..........................................................................
de productivité
............................................................................................................... )
réorganiser le travail
- ..........................................................................
- assurer la formation du personnel aux nouvelles technologies.
- …
une ➘ de l’emploi
Les gains de productivité entraînent dans l’immédiat une .......................................................................... mais, à plus long
➚ de la demande
terme, favorisent une ................................................................................................................................ (et donc de l’emploi) grâce à une
➘ des prix et ➚ des revenus
................................................................................................................................ .
134

1. Complète.
FACTEURS DE PRODUCTION
FACTEUR FACTEUR
travail
..........................................................................
capital économique
..........................................................................
(ou technique)
Fixe Circulant
Ce choix se traduit fréquemment

Choix de la combinaison productive permettant par une substitution du
capital
.............................................................................................
de minimiser les coûts
...............................................................................................................
au travail
.............................................................................................
Mesure de l’efficacité de la combinaison productive =
productivité
Calcul de la .............................................................................................
Gains de productivité
Origines Conséquences pour les salariés

meilleure organisation du travail
- ............................................................................................. ➘ temps de travail
- .............................................................................................
investissement et progrès technique
- ............................................................................................. .............................................................................................
qualification – spécialisation
- ............................................................................................. ➚ des salaires
- .............................................................................................
.............................................................................................

➘ du prix des produits vendus

- .............................................................................................
par l’entreprise
.............................................................................................
- Évolution des métiers, des qualifications.
135

2. Indique de quoi il s’agit.
bien de production durable – bien de production non durable – consommation par

amortissement – investissement – capital économique – consommation intermédiaire –
facteur de production – capital fixe – capital circulant
bien de production non durable – capital économique –

Matières premières
facteur de production – capital circulant
Travail facteur de production
bien de production durable – capital économique – facteur

Bâtiment
de production – capital fixe
Utilisation de machines consommation par amortissement
Achat de machines investissement
Utilisation de matières consommation intermédiaire

premières
Transport des matières consommation intermédiaire

premières
3. Réponds aux questions après avoir lu le tableau.
La décision de l’entrepreneur
Pour fabriquer 100 objets, une entreprise dispose de cinq combinaisons
productives.
Techniques A B C D E
Heures de travail 6 6 5 12 17
Quantité de capital 15 12 12 9 7
• Quelles sont les combinaisons productives que l’entreprise peut d’emblée éliminer ?
Justifie.
A et B puisque, pour un même volume de production, C permet d’économiser 1 heure de
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
travail par rapport à B et 3 unités de capital par rapport à A.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
136

• Une unité de capital coûte 110 euros; une heure de travail, 30 euros. Calcule le coût des combinaisons
productives que tu n’as pas éliminées dans la question ci-dessus. Que faut-il en déduire ?
C : (5 x 30) + (12 x 110) = 1,470 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
D : (12 x3 0) + (9 x 110) = 1,350 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
E : (17 x 30) + (7 x 110) = 1,280 €

➞
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ la combinaison optimale = E
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
• Supposons que le salaire augmente de 50 % : refais les calculs. Quelle décision l’entreprise devra-t-elle
prendre ?
C : (5 x 45) + (12 x 110) = 1,545 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
D : (12 x 45) + (9 x 110) = 1,530 €

➞
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
E : (17 x 45) + (7 x 110) = 1,535 €

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ la combinaison optimale = D
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ Plus le coût du travail augmente, plus l’entreprise à intérêt à ......................................................................................
substituer le capital au travail

........................................................................................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Réponds aux questions après avoir lu le petit texte.
Pour réaliser une coupe de cheveux, M. Legrand a utilisé une paire de ciseaux, un sèche-
cheveux, un shampoing, une lotion et son savoir-faire évalué à 10 euros. La prestation, facturée au
client 25 euros, a nécessité 4 euros de produits et 1 euro en frais divers (énergie, matériel, ...)
• Indique, en donnant le détail du calcul, le montant de la valeur ajoutée par M. Legrand.

CA = 25 € CI = 5 € (produits + frais divers)
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ VA = 20 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................

• Calcule en pourcentages la valeur ajoutée par rapport au prix de vente.
20 x 100 = 80%
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
25
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
137

5. Complète le tableau et calcule.
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6
Superficie agricole utilisée
(en milliers d’ha) pour le 203 227 181 176 195 177
froment
Production de froment 773 854 708 677 891 742
(en milliers de tonnes)
Rendement
3,81 T/ha 3,76 T/ha 3,91 T/ha 3,85 T/ha 4,57 T/ha 4,19 T/ha
(ou productivité)
Calcule l’accroissement de productivité des terres cultivées en froment entre les années 1 et 6.
1° méthode : Année 1 : 3,81 → 100
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
↓
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
1 → 100/3,81
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
↓
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Année 6 : 4,19 → 100/3,81 x 4,19 = 109,97

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
2° méthode : 4,19 – 3,81/3,81x100 = 9,97 %
→ le rendement a augmenté de ± 10 % entre l’année 1 et l’année 6
138
2 Les coûts de production
Découverte
a) À partir de l’article Low cost et grandes ambitions, paru dans Le Soir du 8 février 2003,
• peut-on dire que toutes les compagnies aériennes sont sur le même pied ?
Non, il y a dualité du secteur aérien :
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- les low-cost (Ryanair, Easy-jet …) qui affichent une santé éclatante,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- les sociétés « traditionnelles » (British Airways, Air France …) qui ont des difficultés finan-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
cières voire cherchent à éviter la faillite.

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.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
• qu’est-ce qui différencie les compagnies aériennes traditionnelles des « low-cost » ?

- Les compagnies traditionnelles : gestion traditionnelle qui donne un coût par siège et
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
par km supérieur à 7,5 cents.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Les compagnies low-cost : modèle financier et commercial développé par Southwest

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
(cie américaine) qui permet de diminuer les prix (délocalisation des aéroports, …).
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Perspectives encourageantes : + 30% de passagers en 10 ans.

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b) Que signifie « low-cost » ? Peux-tu donner quelques exemples en rapport avec Ryanair pour illustrer cette
expression ?
Low-cost = coûts bas
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Exemple : délocalisation des aéroports, pas de collation …

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c) D’après les différentes réponses formulées ci-dessus, déduis-en l’intérêt pour une entreprise d’avoir des
coûts les plus bas possibles.
Lorsque les coûts sont bas, l’entreprise peut fixer un prix de vente bas (tout en faisant
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
du bénéfice) et donc attirer plus de clients.

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139
140
ART D’ éco 4e
■ Les compagnies aériennes à coûts bas, les « low-cost », domineront-elles dans quelques années le
« Low-cost » et grandes ambitions
ciel européen ? ■ Si leurs dirigeants ne cessent de le clamer, la question demeure. ■ Les transporteurs
classiques ne restent, en effet, pas inactifs devant le phénomène « low-cost ».
JOAN CONDIJTS talia, Lufthansa, etc.), sur les deux des compagnies européennes avec délégué de Birdy (compagnie qui STRUCTURE DES COÛTS
rives de l’Atlantique, cherchent plus de 50 millions de passagers par opère les vols africains de SN Brus-
British Airways Ryanair
ercredi, 5 février 2003. l’équilibre entre leurs ventes et leurs an ? Une étude du Boston Consul- sels Airlines). L’important désormais
Tandis qu’à Londres la dépenses, sinon tentent d’éviter la ting Group, citée par le journal « Le est de voyager à bas prix : la mentalité Personnel Personnel
puissante British Air faillite, à l’instar des américaines Monde » du 12 décembre dernier, des clients avait déjà changé en ce sens, Amortissements
Amortissements
ways indique qu’en United et American. Et, si ces der- estime que les compagnies à bas le concept aérien est arrivé plus tard. Location des appareils
Location des appareils
M
janvier 2003 le trafic a connu un re-
cul de 1,8 % par rapport à la même
nières maudissent le 11 septembre
et le climat économique délétère,
coûts transporteront à la fin de la
décennie 30 % des passagers euro-
Si peu de turbulences s’annon-
cent, l’horizon des « low-cost » n’est, Fuel Fuel
période en 2002, à Dublin, Ryanair, les premières prophétisent leur péens (11 % aujourd’hui), soit envi- néanmoins pas totalement dégagé. Maintenance Maintenance
373 390 000 €
C harges des routes M

arketing et
13 549 200 000 €

mettant également en parallèle ces hégémonie, semblant insensibles ron 140 millions de personnes. Comme le rappelle Robert Tasiaux, aériennes et taxes distribution
d’atterrissage
La production
deux débuts d’année, dévoile une aux turbulences qui malmènent la Emprunté à l’américaine South- expert en transport aérien, le rail Charges des routes
sphère aérienne. west qui l’applique avec succès de- constitue une menace sérieuse : les Handling et catering aériennes
hausse de 55 % du nombre de pas-
Coûts de distribution C harges aéroportuaires et
sagers ayant emprunté ses lignes… En moins d’un an, dans un sec- puis de nombreuses années sur les trains à grande vitesse se présen- handling
É quipement au sol, infrastructures et Autres
Les bulletins financiers ou com- teur sous perfusion, Ryanair et Ea- lignes domestiques aux États-Unis, tent, sur de courtes et moyennes conversions monétaires
merciaux se succèdent et la rengaine syJet ont procédé à des commandes, le modèle financier et commercial distances, comme un concurrent
demeure. Pendant que Ryanair et sans précédents, aux avionneurs développé par les « low-cost » euro- de l’avion (temps de parcours si-
EasyJet ne cessent d’afficher une Airbus (Europe) et Boeing (États- péennes démontre actuellement milaire, confort). Le hic ? Les ta- EasyJet et consœurs : la réplique nerait-il vers des standards dictés
santé insolente, nourrie de croissan- Unis). Aux 150 appareils figurant son efficacité. Et les perspectives de rifs ferroviaires souvent supérieurs des compagnies traditionnelles. par les compagnies à bas tarifs ?
ce « à deux chiffres », la plupart des sur le bon de commande (dont 100 développement restent colossales : à ceux affichés par les « low-cost ». Déjà, certaines (Air France, British Georges Gutelman s’attend à une
transporteurs dits traditionnels (SN « ferme » et 50 options) envoyé en l’Europe de l’Est apparaît comme L’ouverture du rail européen, prévue Airways) lancent des campagnes « révolution de fond » et prédit des
Brussels Airlines, Air France, Ali- 2002 chez Boeing, la compagnie une terre vierge et, même à l’ouest, en 2008, devrait , cependant, modi- promotionnelles (aller-retour entre compagnies classiques dotées d’une
irlandaise a ajouté, le 31 janvier le marché est loin d’être saturé. fier la donne… 30 et 50 euros) qui titillent les super classe affaires et d’une classe éco-
COÛT DES SIÈGES dernier, une centaine d’avions. Soit Exemple : EasyJet n’a pas encore Autre nuage qui pourrait gêner « low-cost ». Le marché s’achemi- nomique épurée, de type Ryanair.
Coût opérationnel de chaque siège passager une facture totale estimée à quelque débarqué à Bruxelles, laissant pour
en cents par siège et par kilomètre en 2002 15 milliards de dollars. Le même l’instant, Ryanair sans concurrent.
Lufthansa 10,5 jour, Ryanair annonçait le rachat Les compagnies à bas tarifs ont, par
de Buzz, la filiale « low-cost » de la ailleurs, métamorphosé la consom-
Air France 9,3 néerlandaise KLM. Une broutille à mation aérienne : des billets à des
moins de 25 millions d’euros. prix dérisoires ont convaincu des
KLM 8,3 Ces compagnies « à bas tarifs » personnes, qui, sans attrait pécu-
s’apprêtent-elles à régner sur le niaire, n’y auraient pas songé, de
British Airways 7,9 ciel européen ? Évinceront-elles les s’envoler de Charleroi (Bxl-Sud),
transporteurs classiques ? Le pa- base de Ryanair, pour l’Italie ou
EasyJet 6,9
tron de Ryanair, Michael O’Leary, la France. L’avion est devenu un
Ryanair 4,4 ne se voit-il pas dans moins d’une moyen de transport commun, estime
décennie au faîte de la hiérarchie Georges Gutelman, administrateur
Le Soir, 8 février 2003

Ryanair et Easyjet
progressent
encore
deux fois plus vite
que les compagnies Ryanair continue de mener la course en tête en Europe,
traditionnelles avec 86,4 millions de passagers transportés en 2014.
BRUNO TREVIDIC / JOURNALISTE | LE 08/01 À 16:36, MIS À JOUR À 17:18
Ryanair et Easyjet ont accru leur trafic de respectivement 6 % et 6,5 %

en 2014, contre 2,7 % en moyenne pour les compagnies traditionnelles.
Air France-KLM recule malgré Transavia.
En dépit des efforts des compagnies traditionnelles pour leur reprendre des parts de marché, les grandes
compagnies à bas coût continuent de progresser en Europe. C’est ce qui ressort des chiffres de trafic
annuels publiés ces derniers jours. Avec un trafic en hausse de respectivement 6 % et 6,5 % en 2014, la
croissance de Ryanair et Easyjet reste ainsi plus de deux fois supérieure à celle des compagnies membres
de l’Association des compagnies européennes (AEA), en hausse de 2,7 % en moyenne, sur l’intra-eu-
ropéen.
Numéro un européen en nombre de passagers depuis 2010, Ryanair continue la course en tête, avec 86,4
millions de passagers de janvier à fin décembre, loin devant le groupe Lufthansa, qui n’a pas encore pu-
blié ses chiffres de décembre, mais dont les différentes marques (Lufthansa, Germanwings, Swiss, Aus-
trian) totalisaient 79,24 millions de passagers à fin novembre, (+1,5 %). Ce n’est que grâce à ses lignes
long-courriers que le groupe Lufthansa peut conserver son rang de numéro un européen, avec un trafic
total qui devrait approcher 107 millions de passagers. Mais à ce rythme, Ryanair devrait l’avoir dépassé
en 2019, avec 120 millions de passagers. Seule consolation pour Lufthansa : son principal concurrent
low cost en Allemagne, Air Berlin, a continué sa descente en 2014, avec une flotte réduite de 170 à 145
appareils.
35.000 clients perdus pour Air France-KLM

La comparaison avec Ryanair et Easyet est encore plus cruelle pour Air France-KLM. Le groupe, qui a
transporté 52,73 millions de passagers sur ses lignes intra-européennes en 2014, a perdu 35.000 clients
comparé à 2013. (…)
La compagnie low cost irlandaise a dévoilé ce lundi des résultats record pour le premier semestre (d’avril
à septembre) de son exercice 2014-2015, avec un bénéfice net en hausse de 32%, à 795 millions d’euros
et un trafic en hausse de 4%. À fin octobre, Ryanair avait transporté 84,2 millions de passagers sur un
an, creusant ainsi l’écart avec son archi-rivale EasyJet . Et d’après ses prévisions, revues à la hausse, la
compagnie irlandaise est en passe de réaliser le meilleur exercice de son histoire, avec un objectif de
résultat net compris entre 750 et 770 millions.
Source : http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0204065473662-ryanair-et-easyjet-pro-
gressent-encore-deux-fois-plus-vite-que-les-compagnies-traditionnelles-1081432.php
141
La Tribune.fr - 27/02/2009
Le PDG de la compagnie à bas coûts en-
visage de faire payer l’usage des toilettes à
bord de ses avions.
Dernière trouvaille de Michael O’Leary, le
PDG de la compagnie à bas prix irlandaise
Ryanair : faire payer l’usage des toilettes
bord de ses avions au prix d’une livre
(1,12 euro). « Le projet est à l’étude, a dé-
claré le bouillant et provocateur PDG sur
la BBC aujourd’hui. Nous cherchons tou-
jours des solutions pour rendre le voyage
aérien moins onéreux. Nous faisons tout
notre possible pour trouver des revenus
nous permettant de continuer à baisser les
tarifs », a-t-il justifié. Le JDD.fr - 05/11/2008
Ryanair poursuit son expansion à marche
forcée. Elle affichait 20% de passagers en
plus en septembre, alors que le trafic eu-
ropéen d’Air France-KLM a chuté de
2,5% et celui de British Airways, de 5,9%.
«Les grandes compagnies se désengagent
de plus en plus des liaisons point à point
pour laisser la place aux low cost», constate
Didier Bréchemier, spécialiste de l’aé-
rien au cabinet Roland Berger. Ryanair
est même devenu, en quelques années, le
leader absolu sur le marché intra-euro-
péen, avec 5,2 millions de clients en sep-
tembre, loin devant Air France-KLM et
ses 4,5 millions de passagers.
La Tribune.fr - 20/03/2009
Air France cherche à reconquérir les hommes
d’affaires
La compagnie aérienne va lancer une classe affaires à ta-
rifs «compétitifs», baptisée «Premium Voyageurs», pour
tenter de reconquérir les businessmen, habituellement
les passagers les plus lucratifs. Ces derniers désertent de
plus en plus la classe «affaires» des compagnies en raison
des réductions de dépenses imposées par les entreprises.
Or ces passagers ont été pendant de très nombreuses
années les passagers les plus lucratifs pour les compa-
gnies aériennes. Baptisée «Premium Voyageurs», cette
classe «affaires» à tarifs compétitifs va proposer à comp-
ter de l’automne une nouvelle cabine privative, située
entre les cabines «Affaires et économiques», selon un
communiqué diffusé vendredi par l’entreprise.
La compagnie promet «40% d’espace en plus par rap-
port à la classe économique, un espace personnel préser-
vé par un siège à coque fixe, des tarifs très compétitifs».
Dès le 1er avril, les passagers pourront réserver et acheter
leur siège.
142
2.1 Introduction
Fixer le volume de la production et un prix de vente constituent deux décisions fondamentales
pour un chef d’entreprise qui désire réaliser un bénéfice maximum pour assurer la vie (voire le
développement) de son entreprise. Pour effectuer les bons choix, il est nécessaire au préalable, de
connaître les coûts du produit fabriqué ou du service rendu.
Avant d’analyser le cas réel des compagnies aériennes « low-cost », précisons d’abord quelques
notions importantes à partir d’une situation simple à savoir le cas d’une mini-entreprise créée par
les élèves d’une école secondaire.
Vers la mi-septembre, une douzaine d’élèves décident d’ouvrir une mini-en-

treprise. Lors de la première réunion, selon la méthode « brainstorming », une
vingtaine de produits sont sélectionnés dont 5 retenus en fin de séance. Après
réflexions et enquête, la préparation de petits paniers de produits pour le bain
s’avère intéressante. BOULE ET BULLE est créée.
Après 3 mois de fonctionnement, il est temps, pour les élèves de dresser une
première liste des frais à supporter.
La valeur de la production (CA) est de 382,50 soit 45 paniers x 8,50 euros.
Les élèves se réunissent dans un local et versent un loyer annuel de 25 euros.
Les directeurs (au nombre de 4) reçoivent une rémunération de 1,25 euros par
mois et les ouvriers (au nombre de 8) travaillent ensemble et reçoivent chacun
0,95 euros par panier réalisé. Ils ont dû acheter les matières suivantes : savons,
perles de bain, gants et serviettes de bain pour 3,20 euros par panier. En outre,
pour emballer leurs paniers, ils ont acheté un rouleau de papier transparent
et du raphia pour un total de 23,55 euros pour les 45 paniers. Ils ont pris des
contacts téléphoniques pour sélectionner leurs fournisseurs pour un total de
14,75 euros pour ces 3 mois. Ils ont décidé de faire un peu de publicité en
réalisant des documents photocopiés, soit 6,25 euros pour les 3 mois. Lors de
quelques ventes, ils ont supporté des frais de transport pour 29,50 euros pour
les 3 mois.
Jusqu’à présent, nous avions considéré le coût de production comme étant la somme des coûts des
facteurs de production que l’on peut inscrire sous la forme suivante :
CT = (pT x T) + (pC x C)
autrement dit (traduis cette formule le plus précisément possible) :

le coût total est le coût des facteurs de production à savoir le coût du travail plus le coût
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
du capital
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Dans une optique d’analyse des coûts, un des critères le plus souvent retenu est le caractère fixe ou
variable.
À cet effet, complète, à partir du cas BOULE ET BULLE, le tableau suivant sachant que :
- les charges fixes sont les charges que la mini-entreprise supporterait même si le niveau de produc-
tion des petits paniers était de 0 unités;
- les charges variables sont les charges qui sont directement liées au volume de la production.
143
CHARGES FIXES CHARGES VARIABLES

Nom Montant Nom Montant
Loyer (25/4) 6,25 Salaire ouvier (0,95 x 8 x 45) 342,00
Rémun. directe (1,25 x 4 x 3) 15,00 M.P. (3,20 x 45) 144,00
Publicité 6,25 Emballage 23,55
Téléphone 14,75 Transport 29,50
TOTAL charges fixes 42,25 TOTAL charges variables 539,05
COÛT FIXE COÛT VARIABLE
➯ FIXES
CHARGES .......................................................
(ou de structure)
VARIABLES
CHARGES .......................................................
(ou opérationnelles)
Ce sont les charges dont le montant reste constant .................... Ce sont les charges dont le montant ................................ varie
....................................................... quel que soit le volume de ....................................................... en fonction du volume de
la production. Ces charges doivent être supportées la production. Ces charges sont ............................................ nulles
même si le volume de la production est ........................ nul ....................................................... lorsque l’entreprise ne
....................................................... . La somme de ces charges produit pas. La somme de ces charges est appelée
est appelée .........................................................................................
COÛT FIXE . COÛT VARIABLE
.................................................................................................................... .
➯ COÛT TOTAL = coût fixe + coût variable
Étant donné la valeur de la production et le montant du CT, peux-tu dire si l’entreprise réalise un béné-
fice ?
CA = 45 x 8,5 =382,5 CT = 42,25 + 539,05 = 581,30 à ➞ CT > CA ➞ perte = 198,80 €
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarques :
- Dans quel type de coût entrent les charges suivantes ?
a) L’impôt foncier : Coût fixe

.............................................................................................
b) Les amortissements : Coût fixe

.............................................................................................
c) Les intérêts sur emprunt : .............................................................................................

Coût fixe
d) Le coût de l’énergie : Coût variable

.............................................................................................
e) Les assurances : Coût fixe

.............................................................................................
- Les charges fixes peuvent franchir un palier supérieur lorsque le niveau de production exige
de nouveaux investissements.
144
Le cas RYANAIR
2.2 Coût fixe et coût variable

a) Relève dans le graphe de l’article repris en p. 140 (« Low-cost » et grandes ambitions), les différents types
de coûts supportés par Ryanair et inscris-les dans la bonne colonne du tableau ci-après
Remarques : - Les charges des routes aériennes et les charges aéroportuaires sont négociées
au préalable entre les différentes parties et constituent chacune un montant
global forfaitaire.
CHARGES FIXES CHARGES VARIABLES

Nom Montant Nom Montant
Amortissements 329 600 Personnel 435 600
Location appareils 98 200 Carburant 1 885 600
Marketing distribution et autres 197 900 Maintenance et réparations 120 700
Charges routes aériennes 486 600
Charges aéroportuaires et 305 800 (611 600 / 2) 305 800
manutention (611 600 / 2)
TOTAL charges fixes 1 418 100 TOTAL charges variables 2 747 700
COÛT FIXE COÛT VARIABLE

b) Complète maintenant le tableau à l’aide du compte de résultat de Ryanair 2013

(http://corporate.ryanair.com) que tu peux lire à la page suivante.
Remarques : - Attention, il s’agit d’une présentation aux normes anglo-saxonnes et en anglais

et qui présente d’abord les profits (revenues) ensuite les charges (expenses) et
enfin le solde des deux (profit). Le total des operating expenses, donc le coût
d’exploitation, s’élève à 4 165 800 000 euros en 2013.
- E
n cas de poste reprenant simultanément des charges fixes et variables, nous considé-
rerons qu’il est pour moitié dans chaque catégorie.
145
RYANAIR ANNUAL REPORT & FINANCIAL STATEMENTS 2005
Operating & Financial Review

for the year ended March 31, 2013
Consolidated profit and loss account adjusted to 2013 2012

separately identify goodwill and exceptional costs € 000 € 000
Operating revenues
Scheduled revenues 3.819.800 3.438.700
Ancillary revenues 1.064.200 886.200
Total operating revenues

- continuing operations 4.884.000 4.324.900
Operating expenses
Staff costs (Frais de personnel) 435.600 415.000
Depreciation & amortisation (Amortissement) 329.600 309.200
Fuel and oil (Carburant) 1.885.600 1.593.600
Maintenance, materials and repairs (Maintenance et réparation) 120.700 104.000
Aircraft rentals (Location appareils) 98.200 90.700
Route charges (Charges des routes aériennes) 486.600 460.500
Airport & handling charges (Charges aéroportuaires et manutention) 611.600 554.000
Marketing, distribution & other (Dépenses marketing et distribution) 197.900 180.000
Total operating expenses 4.165.800 3.707.000
Operating profit before amortisation of goodwill and exceptional items 718.200 617.900
Other (expenses)/income
Finance income 27.400 44.300
Finance expense -99.300 -109.200
Foreign exchange gains 4.600 4.300
Gain on disposal of property, plant & equipment 10.400
Total other (expenses)/income -67.300 -50.200
Profit before tax 650.900 567.700

Tax on profit on ordinary activities -81.600 -65.100
Profit for the period 569.300 502.600
146
2.3 Le seuil de rentabilité
2.3.1 Les coûts
a) Pour l’année 2013, le nombre de passagers transportés est de 86 400 000 (Les Échos du 8/01/2014).
Quel sera le coût variable par passager ou par siège occupé (c’est-à-dire le coût variable unitaire) ?
2 747 700 000 / 86 400 000 = 31, 8 € / passager
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
CVu = 31, 8 € / u
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Imaginons différents niveaux de prestations de vols, c’est-à-dire de passagers transportés toujours

pour l’année concernée : 1° - 0 passager
2° - 25 000 000 passagers
3° - 50 000 000 passagers
4° - 75 000 000 passagers
5° - 100 000 000 passagers
b) Calcule le coût fixe, le coût variable, le coût total et le coût total unitaire pour chacun des volumes de pro-
duction envisagés.
1° - 0 passager
1 418 100 000

CF = ...........................................................................
CV = ...........................................................................
0 31,8
(c’est-à-dire .............................................. 0
x .............................................. )
___________________________
CT = ...........................................................................
1 418 100 000
2° - 25 000 000 passagers
CF = ...........................................................................
1 418 100 000
CV = ...........................................................................
795 000 000 31,8
(c’est-à-dire .............................................. 25 000 000
x .............................................. )
___________________________
CT = ...........................................................................
2 213 100 000 88, 52 € / p.
➔ coût unitaire ou P.R. = ...........................................................................
3° - 50 000 000 passagers
1 418 100 000

CF = ...........................................................................
CV = ...........................................................................
1 590 000 000 31,8
(c’est-à-dire .............................................. 50 000 000
x .............................................. )
___________________________
CT = ...........................................................................
3 008 100 000 60, 16 € / p.
4° - 75 000 000 passagers
CF = ...........................................................................
1 418 100 000
CV = ...........................................................................
2 385 000 000 (c’est-à-dire ..............................................
31,8 x ..............................................
50 000 000 )
___________________________
CT = ...........................................................................
3 803 100 000 ➔ coût unitaire ou P.R. = ...........................................................................
50, 71 € / p.
147
5° - 100 000 000 passagers
1 418 100 000

CF = ...........................................................................
CV = ...........................................................................
3 180 000 000 31,8
(c’est-à-dire .............................................. 100 000 000 )
x ..............................................
___________________________
CT = ...........................................................................
4 598 100 000 45,98 € / p.
c) Écris la formule que tu appliques pour calculer un coût par unité, par exemple le coût total unitaire :
CT
CTu = ..............................................................................................................................................................
Q
d) Reprends dans le tableau suivant tous les coûts obtenus et calcule les autres.
Coûts pris globalement Coûts pris unitairement
Quantité CFgl CVgl CTgl CFu CVu CTu
0 1 418 100 000 0 1 418 100 000 / 31,8 /
25 000 000 1 418 100 000 795 000 000 2 213 100 000 56,72 31,8 88,52
50 000 000 1 418 100 000 1 590 000 000 3 008 100 000 28,36 31,8 60,16
75 000 000 1 418 100 000 2 385 000 000 3 803 100 000 18,91 31,8 50,71
100 000 000 1 418 100 000 3 180 000 000 4 598 100 000 14,18 31,8 45,98
e) Caractérise l’évolution des différents coûts pris globalement, que constates-tu ?

Le CFgl est constant.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Le CVgl augmente proportionnellement à l’accroissement de la production.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Le CTgl augmente moins que proportionnellement à l’accroissement de la production.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Caractérise l’évolution des différents coûts pris unitairement, que constates-tu ?

Le CFu diminue au fur et à mesure que la quantité augmente.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Le CVu est constant.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
➙ Le CTu diminue.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
2.3.2 Les recettes

Supposons maintenant (pour simplifier) que tous les passagers ont bénéficié du même prix pour leur
vol. Le prix du vol est de 54 euros (Source: Les échos du 08/01/2014).
Pour les mêmes niveaux de passagers qu’au cas précédent, quels seront les différentes recettes possibles ?
1° - 0 passager
RT = 54 x 0 = 0
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
2° - 25 000 000 passagers
RT =
54 x 25 000 000
.................................................................................................................................................
= .................................................................................................................................................
1 350 000 000
148
3° - 50 000 000 passagers
RT =
54 x 50 000 000
.................................................................................................................................................
= 2.................................................................................................................................................
700 000 000
4° - 75 000 000 passagers
RT =
54 x 75 000 000
.................................................................................................................................................
= 4.................................................................................................................................................
050 000 000

5° - 100 000 000 passagers
RT =
54 x 100 000 000
.................................................................................................................................................
= 5.................................................................................................................................................
400 000 000
2.3.3 Le seuil de rentabilité
a) Reprends les données du CT et de la RT dans un même tableau et graphique et calcule le résultat.
Quantité CTgl RTgl Résultat

0 1 418 100 000 0 – 1 418 100 000
25 000 000 2 213 100 000 1 350 000 000 – 863 100 000
50 000 000 3 008 100 000 2 700 000 000 – 308 100 000
75 000 000 3 803 100 000 4 050 000 000 246 900 000
100 000 000 4 598 100 000 5 400 000 000 801 900 000
Bénéfice
Milliards €
Perte
149
b) Quelles conclusions peux-tu tirer de l’observation du tableau et du graphique qui précèdent ?

• Jusqu’à un certain niveau de production, les coûts de production sont .............................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................
supérieures aux recettes ➙ perte
supérieure au CT ➙ bénéfice
• Au-delà de ce niveau de production, la recette totale est ................................................................................................. .
• L’observation du graphique fait apparaître qu’il existe une quantité pour laquelle la recette
égale au coût
obtenue est .................................................................................................
- Quelle est cette quantité (approximativement à partir de l’observation du graphique) ?

± 60 000 000 de passagers
.............................................................................................................................................................................................................................................................
- Ce volume de production et de vente est appelé seuil de rentabilité ou point mort car, à partir de
ce point sur le graphique, nous observons que .................................................................................................
l’entreprise commence à faire du
bénéfice (RT > CT)

.............................................................................................................................................................................................................................................................
- Comment peut-on arriver à calculer arithmétiquement ce seuil de rentabilité ?

RT = CT
.............................................................................................................................................................................................................................................................
(PVu x Q) = CV + CF
.............................................................................................................................................................................................................................................................
(PVu x Q) = (CVu x Q) + CF
.............................................................................................................................................................................................................................................................
(PVu x Q) – (CVu x Q) = CF
.............................................................................................................................................................................................................................................................
Q ( PVu – CVu) = CF
.............................................................................................................................................................................................................................................................
Q* = CF
.............................................................................................................................................................................................................................................................
PVu – CVu
- Calcule le seuil de rentabilité de Ryanair.

Q* = _______________________
1 418 100 000 = 63 878 378 passagers
.................................................................................................
54 – 31,8
ce qui signifie .....................................................................................................................................................................................................................
que l’entreprise doit transporter un minimum de 63 878 378 passagers
pour couvrir ses frais. Au-delà, elle réalise un bénéfice.

.............................................................................................................................................................................................................................................................
- Hachure sur le graphique (page précédente) en rouge la zone de perte,

en vert la zone de bénéfice.
150
2.4 Les stratégies en matière de coûts
2.4.1 Les choix stratégiques des entreprises

Réponds aux questions (p. 151 et 154) au moyen des articles ci-après (p. 152 et 153) :
a) Par quels moyens les sociétés « low-cost » arrivent-elles à avoir des coûts nettement inférieurs aux compa-
gnies traditionnelles ? Énumére et explique.
- Flotte : un seul type d’appareil, donc ➘ frais de formation, technique, …
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
espacement confiné.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Réservations : - suppression des intermédiaires (pas de commissions),

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- incitation à l’utilisation d’Internet, donc ➘ des emplois de téléphonistes,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- pas de billet, donc économie du coupon,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- une seule classe, donc gestion simple.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Aéroports régionaux : - taxes et redevances moins élevées,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- structure plus souple,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- trafic peu dense, donc plus de vols par jour.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Pas de services gratuits (boissons, journaux…), peu de nettoyage, moins de carburant car

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
poids moindre.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Personnel : - salaires selon la législation irlandaise moins élevés qu’en Belgique,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- paiement par les candidats-pilotes des tests d’embauche,

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- pas de frais de restaurant et d’hôtel (aller-retour sur la même journée),

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- maximum de sous-traitances (à proportionnellement 10 fois moins de

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
salariés que dans les Compagnies classiques.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
151
L’impitoyable traque
aux coûts
JEAN-FRANÇOIS MUNSTER redevance…), elles n’y restent pas in- tests d’embauche.
P
différentes. Les aéroports régionaux Les compagnies low-cost économisent
our afficher des prix aussi bas, présentent un autre avantage pour aussi les frais d’hôtel et de restaurant
les compagnies low-cost sont les compagnies low-cost : une struc- pour leur personnel puisque, chaque
devenues des expertes en ges- ture souple et un trafic peu dense. Les soir, les avions reviennent à leur base
tion des coûts. Aucune économie n’est avions ne doivent pas faire des ronds
négligeable. C’est l’addition de toutes de départ.
dans le ciel avant qu’une piste d’atter-
celles-ci qui fera la différence et leur Enfin, elles tentent de réduire au
rissage se libère, ils peuvent être vidés
permettra d’atteindre ces performan- maximum leur masse salariale. Dès
puis remplis en un temps record (25
ces. minutes chez Ryanair). Un point très qu’elles le peuvent , elles sous-traitent
intéressant, puisqu’un avion immobi- à d’autres des tâches telles que l’assis-
La flotte. Les compagnies à bas coût
lisé au sol coûte très cher. Grâce à ces tance au sol… Ryanair a seulement un
volent avec un seul type d’appareil.
escales éclairs, les compagnies low-cost salarié pour 6000 passagers, soit dix
Cela permet de diminuer les frais
de formation des pilotes, les frais en peuvent faire plus de vols sur une jour- fois moins que British Airways.
techniciens, de faciliter le recours aux née que leurs concurrents. Le taux de
pièces de rechange… C’est aussi plus rotation des avions est maximum.
souple à gérer. Lorsqu’un appareil est
bloqué au sol, on peut immédiatement Grâce à des escales éclairs,
le remplacer. LES « LOW-COST »
les compagnies low-cost
Système de réservation. Ryanair, peuvent faire plus de vols Ryanair. Créée en 1985, dessert
EasyJet et les autres suppriment les in- 66 aéroports en Europe, dispose
termédiaires utilisés par les compagnies sur une journée d’une flotte de 50 appareils et a
traditionnelles. En court-circuitant les transporté environ 13 millions de
agences de voyages, elles épargnent des Pas de services non facturés. Dans passagers en 2002. A racheté, en
commissions de l’ordre de 7 à 8 %. Dans les low-cost, on paie pour voler et pour janvier dernier, la néerlandaise
le même temps, elles poussent aussi à la rien d’autre. Les journaux, les repas Buzz (filiale « low-cost » de KLM).
réservation par l’internet, de manière à ou les boissons vous seront facturés.
épargner des emplois de téléphonistes. Cette économie qui va de soi en cache EasyJet. Créée en 1995, dessert
d’autres bien plus juteuses. S’il n’y a pas 33 villes en Europe, dispose d’une
Chez Ryanair, 90 % des vols sont ache-
de journaux ou de repas, il n’y a pas non flotte de 64 appareils et a trans-
tés via le site. Elles n’émettent pas de
plus de nettoyage en profondeur à réa- porté 11,4 millions de passagers
billets, ce qui leur permet d’économiser
liser une fois le vol terminé et donc pas en 2002. A racheté, l’an dernier,
le coût non négligeable du coupon car-
de retard pour faire décoller l’avion au Go.
tonné à bande magnétique et les frais
d’envois. Enfin, il n’y a qu’une seule plus vite. On économise aussi en car- Virgin Express. Créée en 1996,
classe, ce qui rend la gestion des réser- burant puisque le poids embarqué est dessert 17 aéroports en Europe,
vations particulièrement simple. moindre. dispose d’une flotte de 15 appa
reils et a transporté plus de 2,4
Les aéroports. Ces compagnies choi- Le personnel. Tout le personnel de
millions de passagers en 2002.
sissent des aéroports régionaux où les Ryanair en Belgique est payé selon
taxes et redevances sont moins élevées les barèmes prévus par la législation Bmibaby. Créée en mars 2002,
que dans les aéroports internationaux. sociale irlandaise. Le coût de la main- dessert 26 villes en Europe, dis-
Inutile de dire que quand ces aéroports, d’œuvre y est moins important qu’en pose d’une flotte de 11 appareils.
comme Charleroi, leur proposent en Belgique. Ce n’est pas tout. Ryanair par Filiale de British Midland.
plus divers avantages supplémentai- exemple n’hésite pas à faire payer les
res pour les attirer (suppression de la candidats pilotes qui désirent passer les Le Soir, 8 février 2003
À l’heure actuelle, Ryanair semble privilégier une politique d’augmentation des recettes plutôt
qu’une stratégie de diminution de coûts. Exemples :
- en mars 2009, Tribune.fr souligne que, dès le 1 avril, les passagers pourront réserver et acheter
leur siège.
- en décembre 2014, Trends relate que le futur Boeing 737 Max de Ryanair aura 197 sièges au lieu
de 189, soit 8 sièges en plus par vol.
152
Le personnel à bas régime

P
our offrir de tout petits prix, ne signifie pas que nous travaillons pour dans les aéroports (vingt minutes pour
EasyJet réduit tous ses coûts. moins cher, dément Graham Abbey, le préparer un avion entre deux vols).
La gestion du personnel n’est directeur des ressources humaines de Même si cela crée parfois de la pression,
pas une exception. La culture de travail la compagnie. EasyJet offre de simples le personnel est généralement content de
est très différente par rapport aux compa- « packages » : le salaire, avec des bonus travailler pour EasyJet, reconnaît John
gnies traditionnelles, assure John Street, mais sans de nombreux extras (voitures
Street. Ces emplois du temps permettent
le représentant du TGWU, le syndicat de fonction, assurances médicales…).
qu’EasyJet vient de reconnaître pour Cela nous permet de limiter notre gestion à chacun de rentrer plus régulièrement à
les bagagistes et le personnel de bord adminsitrative, insiste Graham Abbey. la maison. Certains ont d’ailleurs quitté
(hors pilotes). Cette culture du « faible Par exemple, à la place d’une assurance British Airways pour EasyJet afin de
coût » tend à pousser les rémunérations médicale, est versée aux pilotes une in- passer plus de temps en famille !
et les avantages sociaux à la baisse : non demnité fixe qui leur permet de payer
Enfin, l’organisation du personnel se
seulement les salaires, moins élevés que le suivi nécessaire.
la moyenne du secteur, mais aussi tout le veut non-hiérarchisée. Le siège social,
reste. par exemple, est une grande salle, sans
L’optimisation des horaires luxe de décoration, où tout le monde
Il cite en exemple le non-paiement des de vols permet de réduire travaille dans les mêmes conditions.
heures d’attente lorsqu’un avion est
bloqué à un aéroport (le personnel est le nombre de séjours Une salle où l’usage du papier est li-
payé par vol et non par heures de pré- à l’hôtel à l’étranger mité : les employés disposent d’impri-
sence) ou l’absence de billets gratuits mantes mais pas de photocopieuse ! Il
L’optimisation des horaires de vols per- n’y a pas de petites économies.
(les employés bénéficient à la place de
met par ailleurs de réduire le nombre
prix réduits).
de séjours à l’hôtel à l’étranger. EasyJet
En terme de ressources humaines, cela cherche aussi à réduire le temps passé Le Soir, 8 juin 2002
Les secrets des « low-cost » moyen-courriers d’Air France), des aéro

ports excentrés (Beauvais et non Paris
Mini-prix mais confort réduit : tels sont pour Ryanair par exemple), des rotations
les deux grands paramètres du modèle rapides sur les tarmacs (25 minutes envi-
économique des nouvelles compagnies. ron entre atterrissage et décollage contre
Les « discounteurs » du ciel ont fait leur souvent 2 heures pour les autres trans-
cette devise en jouant sur le second pour porteurs) et plus fréquentes (les avions
mieux abaisser le premier. Contrairement partent plus tôt et rentrent plus tard), pas
aux transporteurs traditionnels, dits en de toilettes parfois (pour les vols de 1 ou
« réseaux », les Ryanair, EasyJet et autres 2 heures), des espacements confinés (les
Southwest disposent en effet d’une struc- avions sont reconfigurés pour accueillir
ture de coûts minimaliste leur permettant davantage de sièges) et bien entendu ni
de proposer des tarifs ultra attractifs. restauration embarquée, ni presse gra-
cieusement offerte.
Voilà pour le schéma idéal, auquel se fie

scrupuleusement Ryanair; mais auquel
tente curieusement de se démarquer
depuis peu EasyJet en lorgnant du côté
de la clientèle « affaires » sur les courtes
distances. L’idée de la compagnie britan-
nique ? Débaucher certains clients « busi-
Si l’on s’en tient à la théorie développée ness » d’Air France ou de British Airways
par la société américaine Southwest, la sur les lignes européennes et notamment
pionnière du secteur dans les années sur les Paris-Londres en s’implantant par
septante, qui a ensuite été imitée vingt exemple à Orly et non pas à Beauvais, le
ans après par Ryanair et EasyJet notam- tout pour un prix plus modique. Autre-
ment, le business model type intègre un ment dit, EasyJet s’apprête à délaisser le
certain nombre de règles : un seul type low-cost pur pour devenir une sorte de
d’appareil (souvent le Boeing 737), une middle cost. Un créneau encore vierge de
seule classe tarifaire (et non jusqu’à 19 toute concurrence…
comme c’était le cas jusque là sur les vols L’Expansion, 12 novembre 2002
153
b) Quel est l’objectif final d’une telle stratégie de coûts ?

Coûts planchers à prix bas avec bénéfice à nombreux clients (ä de la part de marché) à béné-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
fice global plus important.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Ces stratégies sont-elles efficaces du point de vue du personnel ? Justifie ta réponse.

Non :- Rémunérations et avantages sociaux réduits (non-paiement des heures d’at-
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
tente, mais paiement par vol, pas de billet gratuit, pas de voiture, d’assurances
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
médicales…)
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Personnel sous pression.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Oui : - Rentrées plus régulières à la maison.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Égalité des conditions de travail car organisation du personnel non hierarchisée.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Sont-elles efficaces du point de vue du passager ? Justifie ta réponse.

Non : espacement confiné, journaux… payants, parfois pas
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
de toilettes
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Oui : d’un point de vue du prix.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
2.4.2 L’intervention de l’État
Lis attentivement l’article suivant.
a) Pour quelles raisons Ryanair a-t-elle des difficultés ?

Les compagnies aériennes belges ont déposé plainte contre Ryanair pour concurrence
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
déloyale : le droit social et fiscal est plus intéressant pour les employeurs en Irlande et
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Ryanair y assujettit ses employés → prix plus bas.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
b) En quoi l’État a-t-il un rôle à jouer dans ces difficultés ?

En modifiant la législation par le biais du pouvoir législatif de façon à mieux protéger le
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
travailleur belge et ainsi mettre tous les travailleurs des différentes compagnies sur un pied
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
d’égalité.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
154
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
Les compagnies aériennes belges

attaquent Ryanair en justice
Belga – Publié le mardi 13 mai 2014 à 06h30 – Mis à jour le mardi 13 mai 2014 à 20h51
ses services à Charleroi s’est instal- d’Etat octroyée illégalement aux com-
• Ryanair débarque à Zaventem et
s’affiche lée récemment à Zaventem. Or, ses pagnies Brussels Airlines, Jetairfly et
• Brussels Airport : le subside an- employés sont assujettis fiscalement Thomas Cook par le gouvernement
nuel de 19 millions d’euros a du et socialement en Irlande où le tarif belge. Cette aide d’Etat accordée aux
plomb dans l’aile est plus intéressant. Les compagnies compagnies aériennes belges basées à
belges sont d’avis que quand on tra- Zaventem viole les règles européennes
Économie La BATA (Belgian Air vaille en Belgique, on doit respecter le en la matière», a déclaré le CEO de
Transport Association), qui regroupe droit belge. La plainte concerne éga- Ryanair, Michael O’Leary.
les principales compagnies aériennes lement le droit du travail, les règles De son côté, Ryanair a déposé plainte
belges (Brussels Airlines, Jetairfly, de préavis étant également plus favo- contre la Belgique pour son plan
Thomas Cook Belgium), a déposé rables pour les employeurs en Irlande. d’aide aux compagnies nationales.
plainte contre Ryanair au tribunal de «Cette revendication de la BATA est
Commerce de Bruxelles pour concur- sans fondement. Il s’agit simplement
rence déloyale, rapportait mardi La d’une nouvelle tentative pour limiter www.dhnet.be
Libre. les tarifs bas et le choix offerts aux
Les plaignants en veulent à la so- consommateurs, ainsi que pour dé-
ciété irlandaise qui en plus d’offrir tourner l’attention concernant l’aide
155
L’ESSENTIEL
Les coûts de production
1. Les coûts des entreprises

L’objectif des entreprises commerciales est de maximiser leur profit. Pour ce faire et étant donné
qu’elles ne peuvent pas toujours augmenter leur prix en raison de la concurrence, elles doivent ré-
duire leurs coûts. Ces coûts sont de deux types :
- les charges fixes (= ..........................................................................................................................................................................................................................

dont le montant ne varie pas en fonction du volume de la production.
Elles existent même si le niveau de production est nul.
............................................................................................................................................................................................................................................................................... )
dont le total constitue le .............................................................................................
COÛT FIXE .
- les charges variables (= ..........................................................................................................................................................................................................

dont le montant varie en fonction du volume de la production.
Elles sont nulles si le niveau de la production est nul.
............................................................................................................................................................................................................................................................................... )
dont le total constitue le .............................................................................................
COÛT VARIABLE .
2. Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité ou .............................................................................................
point mort représente .......................................................................
la quantité minimale à
produire à partir de laquelle on commence à réaliser un bénéfice.
................................................................................................................................................................................................................................................................................
CF
Formule : Q* = .......................................................................
PVu – CVu
.......................................................................
3. Choix des entreprises et décisions de l’État

Les décisions des entreprises ont de toute évidence un impact qui se veut être positif sur leur coût
de production et donc sur leur seuil de rentabilité et le bénéfice.
Exemple : trouver un fournisseur moins cher.
................................................................................................................................................................................................................................................
De même, certaines décisions de l’État peuvent influencer favorablement ou défavorablement le

résultat de l’entreprise en pesant sur ce même coût de production.
Exemple de décision favorable : ..................................................................................................................................................................................

➘ charges patronales, octroi de subside, …
Exemple de décision défavorable : ➚ des impôts, ➚ salaires, …

...........................................................................................................................................................................
156

1. Entoure la réponse correcte et justifie.
Vrai Faux
Le coût fixe est le coût dont le montant ne varie en principe pas. X
q q
Il existe même si le niveau de la production est nulle.
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
Si le prix de vente unitaire du produit augmente, l’entreprise atteindra

le seuil de rentabilité plus rapidement. X
q q
Par rapport à la formule vue, si le PVu augmente le dénominateur augmente
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ Q* diminue
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
Au seuil de rentabilité, le prix de vente est égal au prix de revient. X

q q
Oui, car au seuil de rentabilité, RT (ou PVu x Q) = CT (ou PR x Q)
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
➞ il n’y a ni perte ni bénéfice.

.................................................................................................................................................................................................................................................................................
Le coût variable unitaire diminue quand les quantités produites augmentent. q X

q
Le CVu reste fixe.
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
Quand le prix de revient est supérieur au prix de vente, l’entreprise est en bénéfice. q q
X
Elle est en perte car le coût est supérieur à la recette.

.................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Tableau financier
Au cours de son dernier exercice comptable, une entreprise a fabriqué et vendu 200 000 unités
d’un produit pour lequel elle a dépensé 123 947 euros (coûts fixes totaux) et 1,50 euros par pro-
duit (coût variable unitaire). Son chiffre d’affaires (CA) est de 495 787 euros.
Complète le tableau financier de cette entreprise.
Quantité produites Q 200 000 u.

= .......................................................
Coût fixe total 123 947 €
CFT = .......................................................
Coût variable total 300 000 € (1,50 x 200 000)
CVT = .......................................................
Coût total CT 423 947 €
= .......................................................
Coût fixe unitaire ou moyen 0,62 € (123 947 : 200 000)
CFu = .......................................................
Coût variable unitaire ou moyen CVu 1,50 €
= .......................................................
Prix de revient ou CTu ou CT moyen PR 2,12 € (423 947 : 200 000) ou (0,62 + 1,50)
= .......................................................
Prix de vente PV 2,48 € (495 787 : 200 000)
= .......................................................
Profit unitaire Πu 0,36 € (2,48 − 2,12)
= .......................................................
157

3. Coûts - Recettes - Résultats - Seuil de rentabilité
Soient les données financières d’une entreprise artisanale de chocolat sur un an.
Complète le tableau en indiquant le montant des coûts dans la bonne colonne.
CHARGES MONTANT FIXES VARIABLES

Matières premières par kg 2,35 11 750,00
Assurances diverses 8676,00/an 8 676,00
Précompte immobilier 2975,00/an 2 975,00
Électricité générale 2227,00/an 2 227,00
Amortissement des machines 3650,00/an 3 650,00
Entretien des machines 1,98/kg 9 900,00
Salaires des ouvriers 13,83/kg 69 150,00
Emballage du chocolat 0,26/kg 1 300,00
Revenu des employés et des cadres. 64 152,00/an 64 152,00
Transport du chocolat 1,58/kg 7 900,00
Publicité 1320,00/an 1 320,00
TOTAL 83 000,00 100 000,00
CA 300 000,00
PVu 60,00
Q produites et vendues 5000
a. Calcule le PR du produit de cette entreprise.

CT
PR =
Q
CF
= CV +
Q
= 100 000 + 83 000
5000
= 36,60 €
b. Calcule le bénéfice réalisé par cette entreprise.
Profit = CA – CT
= 300 000 – 183 000
= 117 000,00 €
c. Complète le tableau suivant.
Q CFT CVT CT CA Profit

0 83 000 / 83 000 / – 83 000
1000 83 000 20 000 103 000 60 000 – 43 000
5000 83 000 100 000 183 000 300 000 + 117 000
10 000 83 000 200 000 283 000 600 000 + 317 000
158

d. Calcule le seuil de rentabilité.
Q* = CF – 83 000 = 2075kg
PVu – CVu 60 – 20
e. Représente le plus précisément possible le CA – CFT – CVT – CT et le profit pour une production de
6000 kg.
€
360 000
300 000 CA = 360 000 €
π
CFT = 83 000 €
203 000
200 000 CVT = 120 000 €
CV CT = 203 000 €
π = 157 000 €
100 000
83 000
CF
1000 6000 Q
f. Quelle serait la quantité à vendre pour réaliser un bénéfice de 150 000,00 euros ?
CA – CT = 150 000 Vérification :

(Pvu x Q) – [CF + (Cvu x Q)] = 150 000 CA = 60 x 5825
(60 x Q) – (20 x Q) = 150 000 + 83 000 = 349 500 €
Q (60 – 20) = 233 000 CT = 83 000 + (5 825 x 20)
233000 = 199 500 €
Q=
40
Q= 5825 kg π (= Pi, symbole du profit) =
349 500 – 199 500 = 150 000 €
4. Seuil de rentabilité
À partir de l’exercice précédent, supposons que le directeur, désirant être plus concurrentiel, décide
de baisser son PV de 10 %.
L’entreprise devra-t-elle produire plus ou moins de chocolat pour atteindre son seuil de rentabilité ?
Calcul  PVu = 54 €
Calcul
Q*= CF
PVu – CVu
Q*= 83 000

5420
Q* = ± 2 441 kg
Conclusion
À même frais, si le Pvu diminue, il faut vendre plus d’unités pour couvrir ces frais :
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
2441 kg au lieu de 2075 kg.

.................................................................................................................................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................................................................................................
159

5. Point mort et bénéfice
Les margarines FAMA fabriquent une margarine à base d’huile végétale. Le PV s’élève à
3,40 euros. Les frais variables représentent 40 % du PV. Les charges fixes totales de cette entre-
prise sont de 669 313 euros.
a. Détermine arithmétiquement le point mort de cette entreprise.

Q*= CF
PVu – CVu
Q*= 669 313

3,40 – 1,36
Q* = ± 328 095 pots de margarine
b. Quel est le bénéfice réalisé par l’entreprise pour une production de 350 000 unités ?
RT = 350 000 x 3,40
= 1 190 000 €
CT = 669 313 + (350 000 x 1,36)
= 1 145 313 €
Pi (profit) = 1 190 000 – 1 145 313
= 44 687 €
L’État décide une augmentation de l’impôt foncier qui fait passer les charges fixes de cette entre-
prise à 700 000 euros.
c. Quel sera alors le bénéfice pour une production de 350 000 unités ?
CT = 700 000 + 476 000

= 1 176 000 €
➙ Pi (profit) = 1 190 000 – 1 176 000
= 14 000 €
160
III
. LE MARCHÉ
161
ART D’ éco 4e Le marché
Découverte
Quelles sont les caractéristiques des meubles IKEA ? À qui, à ton avis, s’adresse ce type de produit ?
Meubles à monter soi-même à des prix
........................................................................................................................................... Aux jeunes, aux familles « actuelles », …
...........................................................................................................................................
raisonnables
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Où trouve-t-on ces produits ?

Dans les magasins IKEA.
...........................................................................................................................................
Si tu as déjà visité ces points de vente, comment les

décrirais-tu ?
Grandes surfaces, avec « mise en scène »,
...........................................................................................................................................
comprenant un espace enfants, un espace

...........................................................................................................................................
restauration, …
...........................................................................................................................................
Comment connais-tu IKEA ?

Par son catalogue, par la publicité, par le bouche à oreille, …
............................................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................................
162
1 Le marché de l’entreprise
1.1 Le marché de l’entreprise
Le marché Dans le cas de IKEA

Dans le langage courant, le marché désigne la
- De quel marché (et donc de quel produit) s’agit-
place du village où se rencontrent directement il ?
acheteurs et vendeurs. En économie, la signi-
Marché du meuble
fication du mot « marché » est plus large. ..............................................................................................................................
Certains marchés demeurent localisés en un - Qui est l’offreur ?

lieu précis, à l’image de la place du village :
IKEA
les centres commerciaux, la Bourse, le Salon ..............................................................................................................................
de l’auto,… mais de nombreux autres marchés

se caractérisent, au contraire, par l’absence de - Qui est le demandeur ?
référence à un emplacement : le marché de Les ménages, les entreprises
..............................................................................................................................
l’emploi, le marché des matières premières, le

marché des devises, …
Acheteurs et vendeurs sont alors répartis dans
un vaste territoire, voire dans le monde entier.
Souvent, ils « se rencontrent » par moyens de
communication interposés : journaux (annon-
ces), radio, TV, téléphone, téléfax, Internet, vi-
déotex, …
Il peut aussi exister plusieurs marchés pour le
même type de produits : le vendeur de voitu-
res prestigieuses ne s’adresse pas à la même
clientèle que celui qui pratique le commerce
des véhicules d’occasion.
1.2 La concurrence
1.2.1 Introduction
Comme nous avons pu nous en apercevoir,
IKEA a fait différents choix qui font de la Quels sont les défis d’IKEA ?
marque un concept particulier qui se distin-
La concurrence de plus en plus grande. Jusqu’ici,
gue par conséquent, plus ou moins fortement
elle existait au niveau local uniquement. Ces
de ceux de la concurrence. acteurs peinaient à nous battre vu notre puis-
sance d’achat et notre taille. Maintenant, nous
Pourquoi, comment ? assistons à l’émergence de concurrents qui ont
une taille mondiale comme les grandes chaînes
C’est la question à laquelle nous allons es- d’hypermarchés Wal-Mart, Carrefour, Tesco …
sayer de répondre. Ce nouveau contexte concurrentiel entraîne une
pression sur les prix.
Le Soir, 4-5 juin 2005
a) Que faut-il entendre par le mot « concurrence » ?

C’est l’ensemble des entreprises vendant le même type de produits.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
163
b) Donne des exemples de concurrents cités par IKEA.

Carrefour, Walmart, Tesco
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Parmi les différentes formes de marché ci-après, dans quelle situation se retrouve IKEA ?
Justifie et détermine la conséquence au niveau du prix.
MONOPOLE : Un vendeur face à de nombreux acheteurs.

Le produit n’a pas de substitut.
CONCURRENCE
MONOPOLISTIQUE : Beaucoup de vendeurs et beaucoup d’acheteurs.
Les produits sont différenciés ou perçus comme tels.
CONCURRENCE : Beaucoup de vendeurs et beaucoup d’acheteurs.

Les produits sont identiques.
Situation de concurrence à prix bas

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Fais le même travail pour les entreprises suivantes :
Situation Prix
• SWDE (Soc. wal. de distribution d’eau) Monopole
........................................................................................ ➚
.......................................................
• GUERLAIN pour son parfum Concurrence monopolistique

........................................................................................
➚
.......................................................
La Petite Robe Noire
• PEUGEOT Concurrence
........................................................................................
➘
.......................................................
• CARREFOUR Concurrence
........................................................................................ ➘
.......................................................
• INFRABEL Monopole
........................................................................................ ➚
.......................................................
(Gestionnaire du réseau ferroviaire)
• NUTELLA (choco) Concurrence monopolistique
........................................................................................ ➚
.......................................................
1.2.2 La part de marché
Ikea Belgique fête cette année ses 30 ans et compte huit magasins dont deux en construc-
tion à Hasselt et Mons.
Si on considère le secteur de l’ameublement et de la décoration, Ikea possède 17 % de parts

de marché en 2012. Pour comparaison, Ikea disposait en 2002 d’une part de marché de 7 %
sur le secteur de l’ameublement alors que VASTIAU-GODEAU, son premier concurrent,
ne représentait pour sa part que 0,4 % de parts de marché.
Sources : Oxfam, RTBF.be, DH.be
17 %
a) Quelle part de marché IKEA possède-t-il en Belgique en 2012 ? .............................................................................................
164
Prenons le cas du marché de la chaussure de sport.
Top 10 mondial 2012 des marques de chaussures de sport

Rang Marque C.A. (millions de $ US) Part de marché
1 Gr. Nike 16 638 36, 64
2 Gr. Adidas 8 897 19, 59
3 VF Corp 2 720 5, 99
4 Asics 2 419 5, 33
5 Puma 2 050 4, 51
6 New Balance 1 921 4, 23
7 Skechers 1 560 3, 44
8 Crocs 1 123 2, 47
9 Wolverine 834 1, 84
10 Alpartagas 601 1, 32
Top Brands 44 064 38 763

Autres 1 349 6650 14, 64
Total 45 413 100 %
Source : SGI -www.sport-guide.com/chiffres
b) Calcule la part de marché de chacune des entreprises et complète le tableau ci-dessus.
c) En reprenant le résultat obtenu pour NIKE, exprime ce que représente la part de marché (= taille de
marché).
Nike possède 36,64 % du marché de la chaussure de sport : c’est-à-dire que sur 100 €
..................................................................................................................................................................................................................................................................
de vente, 36,64 € reviennent à Nike.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
1.2.3 Stratégies de différenciation

Dans notre société de consommation où l’offre est bien souvent supérieure à la demande, des
producteurs désirent se différencier à tout prix de la concurrence.
Il existe différents axes de différenciation possibles :

- la fonctionnalité : modèle de base (standard) ou avec une variété d’options.
- la fiabilité : produit de qualité ou non.
- le style : l’apparence extérieure du produit, l’image qu’il dégage et les émotions
qu’il engendre.
- les délais de livraison : souvent un levier puissant d’attraction de la clientèle
quand ils sont courts.
165
Une mini-enceinte longue durée et haute qualité

AUDIO Le dernier système de Bose associe une autonomie de huit heures, nous avons pu l’utiliser
pendant plus de dix heures à volume moyen avant de
un très bon son à une autonomie de plus
la recharger.
d’une journée. Plutôt agréable à regarder avec ses couleurs tendance,
bleu, vert, rouge, noir ou blanc, elle se révèle très fa-
P etit gabarit et design ludique : difficile d’imaginer
que cette minuscule enceinte sera capable de pro-
duire un son de qualité. Et c’est pourtant le cas. Reliée
cile à utiliser avec ses boutons sur Ia partie supérieure
et son système d’assistance vocale à Ia connexion.
D’ailleurs, elle est capable de se connecter à deux ap-
en Bluetooth à un smartphone, la Bose Soundlink Co- pareils à la fois. Dès que la lecture s’arrête sur Ie pre-
lour dégage un son à Ia fois puissant et équilibré plutôt mier, elle diffuse automatiquement Ie son du second.
étonnant pour un produit de cette taille et de ce prix Pratique pour alterner les playlists ou pour s’affronter
(139 euros). Quel que soit le style de musique, elle res- au blind test. En prime, une entrée auxiliaire au format
titue bien les basses […] et supporte sans saturer un mini-jack permet de brancher un autre appareil audio.
volume élevé. […] Amusante, gracieuse et performante, la Bose Sound-
Un argument important compte tenu que cette en- link Colour se révèle I’un des meilleurs rapports qualité
ceinte est destinée à être transportée en intérieur aussi -prix dans la famille des enceintes nomades. D.S.
bien qu’en extérieur. Assez légère (570 g), elle se glisse Compacte et légère, la Bose SoundLink Colour
facilement dans un petit sac. Si elle n’est pas étanche, fonctionne 10 heures avant recharge. DR
elle résiste naturellement aux chocs avec son revête-
ment épais. Et, alors que son constructeur annonce © Le Figaro, 13 avril 2015.
HEALTHY DRINKS :
des alternatives saines aux boissons riches en sucre
Les goûts se déclinent dans énormément de variétés si arômes artificiels. La combinaison du goût fruité et de
bien que tout le monde peut trouver son bonheur. Pe- l’effet stimulant est unique.
tit « plus » intéressant : les emballages sont souvent très Tous les ingrédients sont contrôlés et certifiés issus de
flashy et attrayants. Cela incite le consommateur à choi- l’agriculture biologique. Cette boisson est composée
sir la boisson en question plutôt qu’une boisson classique. d’eau minérale naturelle, de 8% de jus d’orange, de 2% de
Un exemple de la gamme : « PURE BIO ENERGY » jus de carottes, de caféine naturelle, de sucre de canne et
PURE BIO ENERGY est une boisson énergisante d’arôme naturel de pêche.
qui n’utilise ni conservateurs, ni colorants artificiels, ni D’après Retail, n° 97, mai 2014
RENDEZ-VOUS Pairi Daize ouvre ce samedi. Eric Domb, son patron, se livre.
« 20 millions par an sont investis »
Quelles nouveautés pour cette saison ? pour leur argent et ils ont, chez nous, monde sans relâche. Dernier voyage
Une locomotive à vapeur, une vraie. la possibilité de voyager au sein de pay- en date : la Sibérie. Le prochain ? Le
Vous savez, quand j’ai créé Pairi Daiza sages qui ont quasiment été greffés de Canada. C’est qu’il est prévu de do-
il y a un peu plus de vingt ans mainte- l’étranger. Si vous étiez simplement ter Pairi Daiza d’un énième nouveau
nant, c’était pour me sauver. J’ai, grâce dans un jardin zoologique alors, oui, monde consacré aux terres du froid.
à ce projet, eu la possibilité de laisser notre prix serait trop élevé. À côté d’une certaine sagesse, on
libre cours à mes rêves d’enfant… Bien sent chez l’homme un vrai goût du
sûr, le prix de mes nouveaux jouets a PARCOURS ET ALEAS risque. Normal, il tire devise de vie
augmenté avec le temps. Notre parc est et inspiration des romans d’aventure
à la fois un voyage dans l’espace, mais Un grand enfant qu’on lui lisait petit. « Vous savez, ce
aussi dans le temps. Les trains à vapeur Si Pairi Daiza ne ressemble à aucun monde de contes et de légendes où fina-
me passionnent depuis tout petit. J’ai autre parc du genre, c’est sans aucun lement si vous avez du courage et que
donc acheté deux locomotives très an- doute parce que son fondateur est un vous êtes animé de bonnes intentions,
ciennes datant du XXe, nous les avons drôle d’oiseau. « J’ai décidé de laisser vous arriverez à vos fins… » Difficile
restaurées dans un atelier anglais et parler l’enfant qui est en moi. Après de résister à l’envie d’écrire que c’est
nous espérons pouvoir les faire circuler tout, c’est la période de ma vie où j’étais pour cette raison que les pandas sont
dès l’ouverture. le moins inintéressant », explique-t-il chez lui.
quand on lui demande ce qui l’anime
Parlons du prix. Aujourd’hui, en in- à développer Pairi Daiza depuis 21 A.C.
cluant le parking, on en est à 35 euros. ans. Car si le parc est fermé 4 mois Extraits de « Le Soir » du 4-5-6 avril
Les gens ont le sentiment d’en avoir l’an, Eric Domb, lui, parcourt le 2015
166
À la lecture de ces quelques exemples,

a) identifie et justifie pour chacune des entreprises le ou les axes de différenciation utilisés.
Bose : - Fonctionnalité : son puissant – légèreté – taille – facilité d’utilisation
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Fiabilité : son de qualité et équilibré – résistance aux chocs – autonomie supérieure à 10h
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Style : design ludique – couleurs tendance
Healthy Drinks : - Fonctionnalité : variétés nombreuses
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Fiabilité : ni conservateurs, ni colorants, ni arômes artificiels – ingrédients

..................................................................................................................................................................................................................................................................
contrôlés
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Style : emballages flashy et attrayants

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Pairi Daiza : - Fonctionnalité : ce n’est pas un simple jardin zoologique

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Fiabilité : vraie locomotive, paysages greffés de l’étranger
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Style : voyages dans l’espace et dans le temps – inspiration des romans d’aventure
b) qu’en est-il pour IKEA ?

Fonctionnalité : meubles pratiques avec multitude d’options
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Fiabilité : tests de qualité

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Style : produits aux noms nordiques, qui ont un « genre »

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Délais : disponible immédiatement

..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) quels sont les objectifs d’une stratégie de différenciation ?

Rendre son produit le plus «différent» possible de façon à augmenter les ventes et
..................................................................................................................................................................................................................................................................
éviter la concurrence (à possibilité d’augmenter le prix)

..................................................................................................................................................................................................................................................................
➤U
ne firme se différencie de ses concurrents quand elle offre quelque chose d’unique,
qui dépasse la simple offre de prix peu élevé, auxquels les clients attachent de la
valeur. La différenciation permet à la firme de prélever un surprix, de vendre une
quantité plus grande de son produit à un prix donné ou d’obtenir des avantages
équivalents comme une plus grande fidélité des clients. La différenciation est posi-
tive si les avantages obtenus dépassent son coût éventuel.
1.2.4 La dimension du marché – Importation et exportation
Le marché d’une entreprise peut avoir une dimension plus ou moins grande selon la zone géogra-
phique dans laquelle sont vendus les biens ou services de l’entreprise.
Le marché d’IKEA est-il - local ? q

- régional ? q
- national ? q
- international ? q
X
Remarque : En ce qui concerne le marché international, certaines entreprises ont des unités
de production dans différents pays, d’autres dans un seul mais vendent à l’étran-
ger. Quelle importance et quelle évolution ces importations ou exportations ont-
elles en région wallonne et en Belgique ? …
167
a) Complète le tableau.
Exportations de la Belgique ventilées par région d’origine (en millions d’euros)
2014 2013 2012
Le Royaume 242 225 236 722 232 998
Région de Bruxelles - capitale 6 228 6 093 5 901
% des exportations bruxelloises par rapport aux 2,6 2,6 2,5

exportations nationales
Région flamande 193 004 190 312 187 332
% des exportations flamandes par rapport aux 79,7 80,4 80,4

exportations nationales
Région wallonne 42 993 40 317 39 765
% des exportations wallonnes par rapport aux

exportations nationales 17,7 17 17,1
Source : Banque Nationale de Belgique
b) Représente graphiquement les pourcentages d’exportations de ta région par rapport au national.
168
1.3 La demande
1.3.1 Marché potentiel – Marché réel
Quelle est la recette de ce style universel, devenu l’un des symboles de la globali-
sation ?
Ikea a su développer très tôt un concept en Bretagne et qui ne sont pas à monter soi-même
avance sur son temps : un mobilier design, en kit (cfr : www.boklok.com).
et à prix raisonnable. Ikea est le précurseur dans de nombreux do-
Pour s’adapter à l’air du temps et améliorer en- maines du marché. Il étoffe constamment sa
core l’image, Ikea accorde une attention particu- gamme de produits. À titre d’exemple, en 2013,
lière au développement durable en réalisant des l’entreprise propose le modèle UPPLEVA, un
partenariats avec des organismes tels l’UNICEF, meuble dans lequel l’électronique (télévision,
GREENPEACE ou le WWF et développe des lecteur Blu-ray et système audio) est déjà inté-
ateliers de découverte des éco-gestes organisés gré. En 2015, Ikea équipe des meubles de sta-
en magasin. tions de recharge sans fil (tables et tables de che-
Ikea innove en créant des maisons et apparte- vet) actuellement compatibles avec plus de 80
ments conçus à partir des attentes des consom- modèles de smartphones.
mateurs dans les pays nordiques et en Grande Source : Ikea
a) Pourquoi une entreprise doit-elle tenir compte de la concurrence ?

Pour mieux conserver sa clientèle et même l’étendre, il faut observer les actions de la
..................................................................................................................................................................................................................................................................
concurrence et les contrecarrer au plus vite, voire même les anticiper.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Comment IKEA essaie-t-il de préserver son marché, voire de l’étendre ?

En ayant toujours une longueur d’avance sur la concurrence :
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- surfer sur la vague : développement durable

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- précurseur sur le marché : intégrer l’électronique, création de maisons…

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Les différents marchés

Une étude du public permet de distinguer au sein du marché principal plusieurs stra-
tes de population : les usagers réels et les consommateurs qui ne sont que potentiels.
[…]
1. Les non-consommateurs absolus, pour la période considérée, ne peuvent pas
acheter le produit ou le service pour des raisons profondes, que celles-ci soient
d’ordre physique, psychologique ou moral.
2. Les non-consommateurs relatifs ne consomment pas à l’heure présente. Les mo-
tifs de ce frein sont cependant moins graves que dans le premier cas : peut-être
ignorent-ils tout simplement l’existence du produit.
3. Le marché potentiel de l’entreprise est estimé en tenant compte :
- des non-consommateurs relatifs qu’il est possible de transformer en acheteurs
effectifs,
-d es consommateurs actuels qu’on peut espérer retirer aux concurrents.
Le Bolloch (Philippe) et Le Fiblec (Yvon),

Les dossiers. Économie 1re STT, Édition Bertrand-Lacoste, Paris, p. 196
169
a c tu el d e s c o nc u r r
a r c hé éorique du pr nts
e
M
r c h é th odu
Ma it
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p ri s
c h é p o t e i e l d e l ’ e n tr e
tr.
Marché tuel de l’en
Clients des concurrents
Clients de (3)
l’entreprise
ac
nt (1)
Non-consom-
M ar
mateurs relatifs (2)

Non-
(4) consom-
mateurs
absolus
c) Engagé par IKEA, tu dois classer les personnes suivantes sur le schéma :
•
(1) un jeune étudiant qui, pour s’installer, a acheté un canapé IKEA;
•
(2) Mme Vaillant qui ne veut que des vieux meubles artisanaux en chêne;
•
(3) Mr Dupont qui vient d’acheter un bureau en kit chez Vastiau-Godeau;
•
(4) Melle Lantin qui vit chez ses parents et envisage d’emménager prochainement dans un studio à
meubler.
d) Pour l’entreprise NIKE, exprime ce qu’est

- son marché réel ou marché actuel :
Ensemble des clients qui achètent les produits de marque NIKE.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- le marché de la concurrence :
Ensemble des clients qui achètent des produits de sport d’une autre marque.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- le marché théorique :
Ensemble des clients d’articles de sport (NIKE + concurrence) et des personnes susceptibles
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d’en acheter.
- son marché potentiel :
Ensemble des clients de NIKE + ceux qu’elle peut prendre à la concurrence + de futurs
..................................................................................................................................................................................................................................................................
consommateurs d’articles de sport
170
1.3.2 Segmentation
On constate donc que l’élargissement du marché de l’entreprise par l’une et/ou

par l’autre voie constitue un moyen de développer, de croître, bref d’étendre la
part de marché. Pour y arriver, l’entreprise doit veiller à adapter au mieux l’of-
fre à la demande. Elle pratique alors la segmentation qui consiste à découper
un marché en groupes d’individus homogènes. Chacun de ceux-ci constitue
alors un public-cible.
Détermine le segment de marché (et donc le public-cible) adopté par SKODA pour la Fabia Combi.
Skoda Fabia Combi : rentes. On en profitera d’autant plus que

beaux volumes ses caractéristiques se montrent pratiques à
l’usage : seuil d’accès bas, formes régulières
Skoda n’a pas attendu pour dériver la nou- et cache-bagages coulissant d’une simple
velle génération de sa petite Fabia en ver- pression du doigt. Lorsqu’on rabat la ban-
sion break. Très populaire, cette dernière quette arrière, on dispose alors de 1395l :
voit un boulevard se libérer devant elle, tant imbattable pour une voiture de moins de
les concurrentes demeurent rares : seules 4,30 mètres ! La Fabia Combi confirme
les Renault Clio et Seat Ibiza offrent cette son statut de voiture familiale en augmen-
polyvalence. Malgré un style indiscutable- tant légèrement ses cotes d’habitabilité aux
ment plus dynamique que le modèle qu’il places arrière, ainsi qu’en regorgeant d’es-
remplace, ce nouveau break libère encore paces de rangement et d’astuces pratiques
25l de coffre supplémentaire, faisant porter typiquement Skoda.
la capacité de sa soute à 530l, soit quasi-
Le Vif/L’Express Week-end,
ment 100l de plus que les deux concur-
Avril 2015
Cible : les familles : espaces de rangement, habitabilité, taille du coffre…

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
climat, pays
Les critères de segmentation peuvent être géographiques (.................................................................................................... ,
.................................................................... ), démographiques (........................................................................
âge, sexe, situation familiale , .................................................................... ,
............................................................................................................... revenu, catégorie socio-
) ou économiques (.................................................................................................... ,
professionnelle, …
.................................................................... , .......................................................................... ).
171
2 Le marketing-mix de l’entreprise
Ou les moyens d’atteindre les objectifs commerciaux de l’entreprise
2.1 Introduction
2.1.1 Recherche des moyens d’action de l’entreprise
Comment adapter un produit à un marché ? Comment une entreprise peut-elle atteindre ses
objectifs tels que l’augmentation de sa part de marché, de son chiffre d’affaires, de son profit, du
volume de ses ventes ? ...
Pour atteindre ces objectifs, l’entreprise dispose de quatre moyens d’action baptisés les
« 4 P » : l’ensemble des actions engagées dans ces quatre domaines forme l’action com-
merciale ou marchéage ou marketing-mix.
4 « P »
Politique de produit Mise en œuvre de

Étude la politique com-
Politique de prix
de marché merciale : action
Politique de distribution commerciale
Décisions Politique de communication
La mise en place des ces 4 politiques permettra au client potentiel de se faire une image
du produit offert. Si l’image est positive, il y a de fortes chances pour que le client poten-
tiel devienne un client réel.
À partir des documents relatifs à IKEA, relève les différents choix opérés par cette entreprise pour influencer
et convaincre son marché-cible.
Éléments de la politique commerciale de IKEA

Le catalogue IKEA,
Des offres agressives plus distribué que la Bible
qui mettent la concurrence à genoux L’édition 2015 du catalogue IKEA, avec 217 millions d’exemplaires à
l’échelle mondiale et traduit en 32 langues, est l’une des publications
Johan Stenebo, ancien employé d’Ikea, auteur du livre The Truth About
les plus distribuées au monde. La publication dépasse même, en
Ikea, évoque ce qu’on appelle les « offres coup de poing ». Ces actions ont pour exemplaires, le nombre de Bibles intégrales !
effet d’être un coup de poing au visage de la concurrence avec pour but de la Tout comme le catalogue IKEA papier, le catalogue IKEA digital 2015
laisser K.O. Les prix de ces offres sont extrêmement bas ce qui entraîne à terme est une source d’inspiration gratuite pour l’aménagement de votre
la disparition des concurrents. Deux exemples notables de cette stratégie sont intérieur. Tout au long de ses 330 pages, découvrez une sélection
les miroirs d’Ikea vendus dans les années 80 et l’ampoule basse consommation de produits IKEA. Si le catalogue vous propose des tas d’idées et de
des années 90. Pour le consommateur, ces offres sont toujours très avanta- produits, votre smartphone ou votre tablette vous donne accès à bien
geuses. d’autres contenus. En scannant certaines pages, vous pouvez regarder
des vidéos, visiter des pièces à 360° ou connaître l’histoire cachée de
Ikea a compris que beaucoup de consommateurs n’achètent pas parce qu’ils ont
nos produits. Vous pouvez même faire apparaître dans votre intérieur
besoin de quelque chose, mais parce qu’ils veulent se faire plaisir. Ikea propose
des meubles du catalogue grâce à la 3D et à réalité augmentée !
du rêve à bas prix dans une esthétique minimaliste. Ikea prend le consomma- Publié pour la première fois en 1951, le catalogue IKEA a fait ses dé-
teur par la main et le guide au sein de son labyrinthe, dans toutes les sections buts en digital en 2011.
du magasin, tout en lui permettant de se reposer dans une aire de repos confor-
table où le magasin a disposé des articles dont il souhaite se débarrasser. Après http://argent.canoe.ca, 11/08/2014
leurs achats, les consommateurs peuvent par exemple savourer un plat de https://play.google.com/store/apps/details?id=
boulettes. Ils rentrent donc chez eux avec le sentiment d’être repus et satisfaits. com.ikea.catalogue.android&hl=fr
172
Ikea lance son clavier d’émojis L’empire d’Älmhult

Après avoir relooké nos maisons, IKEA s’at- vous veut du bien
telle à notre smartphone avec un clavier emo- Ingvar Kamprad, génie ou gourou ?
jis destiné à... empêcher les engueulades de Le célèbre meuble conditionné en paquet plat a été inventé par ha-
couples ! sard. Tout a commencé en 1956 à Älmhult, un petit village enneigé
Après avoir envahi notre intérieur de meubles et isolé de la province du Småland, dans le sud de la Suède. L’homme
aux noms imprononçables, IKEA s’attelle à re- qui est à l’origine de cette invention géniale – ou diabolique – s’ap-
looker nos smartphones avec un clavier d’emo- pelle Gillis Lundgren…
jis inédits. Les emojis sont indispensables à … Ce jour-là, pourtant, lorsque son collègue et lui se rendent comp-
notre communication quotidienne et le dieu te que l’énorme table de bois qu’ils doivent livrer n’entrera jamais
du meuble suédois affirme même qu’ils sont au dans le coffre de leur voiture, Gillis Lundgren prononce cette phrase
qui bouleversera notre culture contemporaine : « Bon, allez, on enlè-
centre du couple !
ve les pieds et on les range en dessous ! » Non seulement la table entre
IKEA lance donc son propre clavier d’émo- dans le coffre de la voiture, mais les paquets plats, élevés au rang de
ticônes, principalement composé de … philosophie cosmogonique, commencent à faire des miracles.
meubles, évidemment, mais aussi de pantoufles Finis les colis volumineux et les énormes coûts de transport rien que
ou des légendaires boulettes suédoises : la base pour expédier un produit de l’usine au magasin. Terminée aussi,
de la vie, en gros. pour le fabricant de meubles, l’onéreuse et fastidieuse opération
Louise Scheuh, www.mademoizelle.com, d’assemblage : ce travail reviendra désormais au client. En fait, c’est
17 février 2015 l’avènement du paquet plat qui fera de l’employeur de Lundgren,
Ingvar Kamprad, l’homme le plus riche du monde.
Burkeman (Olivier), Trends/Tendances, 14 octobre 2004
Thyméo, star chez Ikea à 4 ans !

Il s’appelle Thyméo, il est belge, originaire chapeau de Woody sur le corps du dino Rex).
d’Ittre, fan de cow-boys et de dinos. Et, à quatre Il accompagnera, dans son privilège, neuf autres
ans, il vient de réaliser le rêve de milliers de de- kids issus de Norvège, des îles Canaries, de Ma-
signers : voir sa création bientôt en vente dans laisie, du Royaume-Uni, de Croatie, de Chypre,
tous les magasins Ikea du monde ! des Pays-Bas, de Roumanie ou de Taïwan; qui
En octobre dernier, Ikea a lancé un appel aux ont gribouillé tigre, moufette (baptisée Stinky),
enfants du monde entier, âgés de quatre à dix et autres Blob.
ans. Le but ? Prendre crayons, pinceaux ou ma- Le dino de Thyméo sera en vente dans tous les
gicolors pour dessiner, avec toute l’inventivité Ikea du monde, à partir d’octobre 2015.
et la fantaisie d’un enfant, ce qui deviendra la Pour chaque peluche vendue en magasin, la
future collection de peluches vendues en édi- Ikea Foundation reversera 1 euro à l’Unicef et
tion limitée chez le géant suédois, dans le cadre Save the Children, en faveur de l’éducation des
de son programme Peluches pour l’éducation. enfants (cet argent sera notamment investi dans
Des milliers de dessins, plus farfelus les uns que des écoles en Asie, Afrique et Europe, ainsi que
les autres, ont afflué. Parmi tous les dessins pro- dans la formation d’enseignants). L’an dernier,
posés, le titan du meuble en a choisi dix, qui 10,1 millions ont ainsi été récoltés, pour amé-
seront transformés en véritables peluches. Par- liorer l’éducation dans 18 pays.
mi eux : le dinosaure cow-boy super costaud du
petit Thyméo, qu’on devine fan de Toy Story (le www.dhnet.be, 2 février 2015
IKEA invente son caractère national comme nombre de so-

ciétés globales. Le groupe affirme haut et fort
le meuble mondial ses racines et en fait un véritable argument
… Pour concevoir un produit, on observe marketing. Les magasins comptent tous une
bien sûr les besoins spécifiques de nos clients épicerie suédoise et s’affichent en bleu et jau-
dans chaque pays mais on essaie ensuite sur ne, couleurs du drapeau national. …
cette base de développer quelque chose qui … Nous voulons nous positionner comme le
moins cher du marché.
conviendra à tout le monde. Produit global
qui sera malgré tout promu avec l’étiquette
« made in Sweden ». IKEA n’a pas gommé Munster ( J.-F.), Le Soir, 4-5 juin 2005
173
IKEA : des modèles à monter, un modèle à démonter

« …IKEA a été fondée en 1943 dans la province du … IKEA propose un large assortiment de produits fonc-
Smäland, dans le sud de la Suède. Son nom provient des tionnels (pratiques et faciles à employer), design, uni-
initiales d’Ingvar Kamprad (IK), son fondateur, auxquel- versels, de qualité et à bas prix pour être accessibles à la
les viennent s’ajouter les premières lettres d’Elmtaryd et majorité des individus. La direction impose bon nombre
d’Almühlt (EA), respectivement la ferme et le village de références considérées comme incontournables. Envi-
dans lesquels grandît celui-ci. Kamprad a 17 ans lorsqu’il ron 60 % des 10 000 produits doivent ainsi être présentés
crée l’entreprise. en magasin. De nouveaux produits arrivent tout le temps,
…Les messages clefs d’IKEA ont tous leurs racines dans des thèmes et événements saisonniers sont développés.
l’origine suédoise d’IKEA. L’ameublement suédois est lé- Dans de nombreux cas, le coût final est fixé tout au début
ger, frais et non prétentieux. Le style suédois chaleureux du processus de création. Les designers travaillent avec
et accueillant est devenu un modèle de simplicité, prati- cette contrainte en tête. IKEA s’engage pour un an sur les
que et informel qui est désormais mondialement connu. prix des produits repris dans le catalogue. L’assortiment
L’ancrage de la compagnie dans la Suède profonde est d’IKEA est articulé autour de 6 gammes de prix, les pro-
« un élément clef de son image de marque. duits respectent les standards nationaux et internationaux
…Les meubles sont baptisés de prénoms, noms de lacs, de sécurité et sont soumis à des tests de qualité.
… scandinaves. Ce qui amène le consommateur à parler … Les magasins de grande taille (214), dans lesquels les
le langage IKEA ». sections et les rayons sont ordonnés et strictement régle-
mentés, sont en périphérie des zones urbaines et munis
de larges parkings. Toute l’offre est réunie sous un même
toit. Les vendeurs sont très présents mais ne vont pas à
l’encontre du client. Le système de vente est basé sur le
fait que le client peut se débrouiller seul et participer ac-
tivement : libre-service, transport, montage. Les produits
sont, le plus souvent, disponibles immédiatement. Chez
IKEA, on veut que les gens soient chez eux. Il y a un plus
de vie dans les ambiances. Un système de vente par Inter-
net, téléphone et fax est développé ainsi qu’un système de
livraison à domicile. La distribution se diversifie.
D’après Rixen ( J.-F.), Oxfam, décembre 2005
Complète le schéma.
Politique de Prix Politique de Produit

- prix extrêmement bas - meuble conditionné en paquet plat
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- le moins cher du marché - peluches à l’image de la créativité, de la
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- coût final fixé au début du processus fantaisie d’un enfant
............................................................................................................... ...............................................................................................................
de création - produit qui convient à tout le monde
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- prix des produits repris dans le - made in Sweden
............................................................................................................... ...............................................................................................................
catalogue - style suédois chaleureux et accueillant
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- 6 gammes de prix - modèle simple et pratique
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- nouveaux produits arrivent tout le temps
............................................................................................................... ...............................................................................................................
- transport et montage par le client
Une cible
=
le consommateur
Politique de Promotion Politique de Place
(ou de communication) (ou de distribution)
-...............................................................................................................
savourer un plat de boulettes - magasin labyrinthe – zones de repos
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
catalogue à 217 millions d’exemplaires - larges parkings
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
catalogue IKEA digital 2015 - toute l’offre réunie sous un même toit
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
application 3D - libre service – produits disponibles
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
clavier d’emojis inédits immédiatement
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
dinosaure de Thyméo mis en vente - système de vente par internet,
...............................................................................................................
-...............................................................................................................
versement d’un euro à l’UNICEF par téléphone et fax
...............................................................................................................
peluche vendue
............................................................................................................... - système de livraison à domicile
...............................................................................................................
174
2.1.2 Les sensibilités du public-cible

a) Tu dois acheter les biens suivants, indique dans chaque cas, le produit qui a ta préférence et pourquoi.
Bien à acheter Produit choisi Raison(s) de ce choix
Céréales
Baskets
Boisson pétillante
Yoghourt
GSM
b) Après échange et discussion en classe, cite les éléments qui ont influencé le choix des élèves.
Prix ? Qualité ? Image de marque ? Effet de mode ? Effet d’identification ? …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
2.2 Les moyens d’action de l’entreprise
2.2.1 La politique de produit

1. LE CYCLE DE VIE
Le président du groupe IKEA :

Nous allons continuer à agrandir notre assortiment et à proposer des styles plus diver-
sifiés à notre clientèle. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une demande pour
un style plus traditionnel, plus « country ».
Extrait : Le Soir, 4-5 juin 2005
IKEA, comme toute entreprise, sait que les besoins évoluent. De ce fait, si de nouveaux produits
apparaissent, d’autres disparaissent : un même produit aura donc une durée de vie limitée.
Tout comme un être humain, un produit naît, croît, vieillit puis meurt.
175
Un exemple de cinq courbes caractéristiques
Volume Volume Volume

des ventes des ventes des ventes
Marché résiduel
L C M L C M D L C D
Temps Temps Temps
Produit à très longue durée Produit à la mode Produit gadget ou
de vie (ex. : Coca-cola) « feu de paille »
(ex. : skateboard)
Volume Volume
des ventes des ventes
Légende : L = Lancement
C = Croissance
M = Maturité
D = Déclin
L C M Temps L C M Temps
Produit à décollage long Produit à introduction rapide
(ex. : téléphone mobile) (ex. : Game Boy)
Un produit connaît quatre phases dans son existence :

1re phase :
phase de lancement : le marché se développe et les ventes débu-
tent.
2e phase :
phase de croissance : le produit commence à être connu, les ven-
tes se développent, les bénéfices apparaissent.
3e phase :
phase de maturité : les ventes atteignent leur maximum et se
stabilisent.
4e phase :
phase de déclin : les ventes diminuent car de nouveaux produits
sont apparus ou les consommateurs sont équipés. Il faut penser à
rajeunir le produit ou à en lancer un nouveau.
a) Dès lors, dans quelle phase du cycle de vie classerais-tu les produits suivants ?
• L’appareil photo numérique : déclin

...........................................................................
• La voiture autonome : lancement

...........................................................................
• La voiture hybride : croissance

...........................................................................
• Le réfrigérateur : maturité
...........................................................................
• La tablette : croissance
...........................................................................
• Le GSM (pas smartphone) : déclin

...........................................................................
• Le GPS : maturité
...........................................................................
176
Grandeur et décadence des ventes de 205

En France comme dans le reste du monde, les
ventes de PEUGEOT 205 atteignirent des
sommets à la fin de la « décennie 80 ». L’année 350 000 344 931 333 100
319 082 339 683
1991 a marqué le début du déclin. 314 840 321 719
Auto Plus, n° 233 300 000

271 126
250 000 226 974 230 318 Monde
220 869
203 398
230 617
200 000 205 860
229 044
200 781 194 404
150 000 105 634 171 702
France
100 000 129 546
50 000 49 366
0
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992
b) Retrouve les différentes phases du cycle de vie de la 205.

83-84 : lancement
..................................................................................................................................................................................................................................................................
84-86 : croissance
..................................................................................................................................................................................................................................................................
86-90 : maturité
..................................................................................................................................................................................................................................................................
90-92 : déclin
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarque : Comme stipulé ci-dessus, un produit arrivant en fin de vie doit être rajeuni ou
remplacé (politique de produit) de façon à assurer la viabilité de l’entreprise. Du-
rant les autres phases, il conviendra d’adapter à chaque fois chacune des autres
politiques à la situation du moment.
2. L’EMBALLAGE
À partir du document de la page suivante, réponds aux questions.
a) Pourquoi l’emballage est-il si important ? Justifie.

Car il est le premier vendeur : 80 % des décisions d’achat sont prises sur le point de
..................................................................................................................................................................................................................................................................
vente même
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) À quels aspects les concepteurs sont-ils attentifs ? Donne pour chacun deux exemples.
Aspect pratique : facile à ouvrir, à refermer, à stocker, …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Aspect émotionnel : éveil des sens par les photos, l’arôme, …

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
177
Marketing / Le « packaging » pèse lourd dans la décision d’achat
L’emballage met le paquet

L’emballage doit être un savant dosage de technologie et
de psychologie. Les Belges ne sont pas les plus audacieux.
L
’emballage du produit, c’est Le consommateur, affectant de plus
le premier vendeur, sachant en plus souvent un comportement
qu’environ quatre-vingts pour « nomade », singulièrement
cent des décisions d’achat sont prises au moment des repas, les
sur le point de vente même, explique conditionnements qui
Martin Van Grevenstein, directeur permettent d’emporter
de l’agence de design Pineapple. les aliments partout rem-
L’emballage évoque la marque, mais portent un franc succès. nant, à s a
c’est aussi la visualisation du produit, La bouteille d’eau doit texture, la sensation qu’il procure
il évoque son goût, sa texture, ses pro- être facile à emporter partout et par quand on le saisit. D’autre part, on
messes… » tous. Vittel a mis au point des pe- s’interroge sur l’arôme qui se dégage du
Face à la montée des produits sous tites bouteilles rondes au diamètre produit, sur le bruit que fait le produit
label distributeur ou des produits spécialement étudié pour permettre quand on l’ouvre. »
blancs, les marques sont condam- aux enfants de moins de huit ans de Le « pschitt » de la boisson gazeuse,
nées à innover, et souvent. La la tenir à deux mains, les 8-12 comme la nouvelle Spa Barisart,
durée de vie d’un emballage a ans la saisiront à une main. le « pops » de la boîte de chips, le
dès lors tendance à se réduire, Cela dit, ce « nomadisme » « clac » du couvercle du bocal, tout
bousculé dans les rayons par n’est pas toujours synonyme doit évoquer les valeurs que le pro-
des résultats de vente en de très grand déplace- duit veut véhiculer. « On essaie de
baisse, ou par des changement. Les repas migrent faire ressurgir des sensations ou des
ment chez un concurrent. de la table de la cui- souvenirs d’enfance », ajoute Marta
Deux aspects retiennent sine au divan. Tous les Guilabert. De la psychanalyse en
particulièrement l’atten- conditionnements se grande surface.
tion des concepteurs. Le doivent de passer au Tout cela serait impossible sans
côté pratique d’abord et format snack. Même l’apport d’une technologie du pac-
avant tout. Le consom- Maredsous s’y est mis, kaging de plus en plus sophistiquée.
mateur veut avoir la vie en proposant un fro- En ajoutant différents arômes (cho-
facile. tout doit être prêt mage à découper en colat, irish-coffee, amaretto…) à ses
à consommer, facile à ou- rondelles. morceaux de sucre, la société Tir-
vrir, à refermer, à stocker D’autre part, l’em- lemont ne s’attendait pas au casse-
et conserver. La marque ballage doit jouer sur tête technologique : comment faire
Unilever a observé que l’émotionnel. « Tout pour que les différents arômes ne
les utilisateurs de tablettes entre en jeu. L’aspect s’échangent pas entre les sucres, qui
Sun pour le lave-vaisselle visuel bien sûr. Le choix se trouvent dans le même paquet ?
se lavent systématique- du graphisme, des photos Il a fallu repenser le papier d’embal-
ment les mains après avoir sur l’emballage est impor- lage. Alors place à l’innovation. Et
sorti la tablette de son emballage. tant mais c’est limité à un seul sens, tant pis si le coût de l’emballage est
Pour leur faciliter la vie, Sun sera explique Marta Guilabert, directeur plus élevé… parfois même supérieur
désormais emballé dans un film hy- de création chez Design Board, une au produit qu’il contient.
drofuge qui se désintègre au contact agence internationale. Le designer
de l’eau. s’intéresse aussi à la forme du conte-
Dresse (Isabelle),
c) L’emballage des produits IKEA respecte-t-il ces critères ? Explique pourquoi.

Aspect pratique : oui, car emballage plat facile à transporter
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Aspect émotionnel : non, car le produit emballé n’est pas visible dans le magasin
..................................................................................................................................................................................................................................................................
J Ikea sait «emballer» sa marchandise en la mettant en scène !

..................................................................................................................................................................................................................................................................
178
3. LA MARQUE
Image de marque Un bon nom de marque
Les marques font la fortune de multinatio- Un bon moyen de se distinguer est de créer
nales comme Coca-Cola, Disney ou Mc- un mot nouveau. De nombreuses grandes
Donald’s. Quelle valeur auraient en effet marques sont inventées – Kodak, Rolex,
ces trois firmes, une fois privées de leurs Schweppes – ou sont perçues comme tel-
célèbres logos ? Leur capacité à toucher et les, même si parfois elles ont une origine
à fidéliser le client, et donc à créer des bé- patronymique : Adidas provient ainsi du
néfices, est étroitement liée à l’image et à diminutif de son fondateur. Adolf Dassier,
la notoriété que ces marques se sont cons- surnommé Adi, et Harpic est la contraction
truites au fil du temps, grâce aux dépenses du nom de l’inventeur de la poudre détar-
publicitaires, à l’innovation et au niveau de trante, Harry Picman. Une marque inven-
qualité constant des produits vendus sous tée peut même avoir un surprenant effet de
leur label. réel. En 1961, Ruben Matus, petit glacier
du Bronx, a eu l’idée géniale de donner à
Produit ou marque ? : un exemple ses crèmes glacées un nom aux consonan-
Tout le monde connaît Actimel et pourtant ces danoises, européen, donc synonyme de
ce n’est pas un nouveau produit. Il a été qualité : HäagenDazs. Les Américains ont
lancé il y a quelques années par Nestlé sous longtemps cru qu’il s’agissait d’une petite
un très mauvais nom : LCI. ville scandinave, d’ailleurs pointée sur la
carte d’Europe du Nord du logo initial.
Les qualités d’un nom de marque
En France, moins de quatre ans après son
Il doit être :
lancement, pratiquement sans aucune pu-
- court (Elf, Mir, …);
blicité, la marque est connue par 41 % des
- facile à prononcer, à mémoriser;
personnes interrogées.
- évocateur, c’est-à-dire exprimer claire-
ment l’image que l’on veut donner au
produit (Bio évoque le biologique, le
naturel);
- exportable. L’essentiel du management, n°1
a) D’après les documents, peut-on dire qu’IKEA est un bon nom de marque ? Justifie.
Oui, car il est - court,
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- facile à prononcer et à mémoriser,

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- évocateur,
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- exportable.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Pourquoi LCI est-il un mauvais nom ?

Alors que le nom d’un tel produit doit évoquer douceur, onctuosité, bienfait, LCI est dur, sec,
..................................................................................................................................................................................................................................................................
«technique» voire «chimique».

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Cure de jouvence pour la marque CHAUDFONTAINE
Le marché belge de l’eau embouteillée

AUTRES (30,2 %) 1 SPA (20,2 %)
Nouveau slogan, nouvelle étiquette,
nouveau marketing.
COCA-COLA offre une seconde jeunesse 2 CHAUDFONTAINE (5,9 %)
à CHAUDFONTAINE.
La marque veut désormais véhiculer 3 VITTEL (4,9 %)
des valeurs familiales, de joie de vivre, 4 EVIAN (4,3 %)
d’affection et de pureté. 5 CONTREX (3,4 %)
6 VALVERT (1,8 %)
LABELS PRIVÉS (26,7 %)
8 PERRIER (1,1 %) 7 SAN BENEDETTO (1,2 )
Trends Tendances - 22 avril 2004
179
C’est en juin 2003

que le géant des soft
drinks COCA-CO-
LA a mis la main
sur la source belge
de Chaudfontaine
qui souffre d’un dé-
ficit d’image. L’eau
de Chaudfontaine va Chaudfontaine l’ancien emblème de la marque, une co-
donc être relookée et lombe restylisée au goût du jour.
subir une cure de jou- Le logo représente une colombe, composée de gouttes
vence. d’eau, qui jaillit de la terre.
Cette véritable ma- Avec un marketing-mix adéquat, cette eau doit faire
chine de marketing a nettement mieux que de plafonner à 6 % de part de
ajouté une dimension marché.
émotionnelle à cette marque un peu vieillotte. Contrai- En 2007, Chaudfontaine a une part de marché de 7,9%.
rement à ce que font d’autres marques, COCA-COLA De 2008 à 2013, Chaudfontaine a encore augmenté ses
veut s’adresser avec CHAUDFONTAINE à un public volumes de production (+ 19,3%).
familial, collectif et non individuel.
Retour de la colombe Source : L’Echo, 21 avril 2004
Les marketers ont été rechercher dans les archives de et www.effiebelgium.org, 14 juin 2015
c) Quelles sont les 3 marques d’eau les plus importantes sur le marché belge ?
Spa, Chaudfontaine, Vittel
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Quelle image veut générer Coca en réalisant « ce bain de jouvence » pour Chaudfontaine ?
Famille, joie de vivre, affection et pureté
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
e) Connais-tu des marques qui véhiculent une image forte dans d’autres domaines ?
Pampers (liberté de mouvement, joie de vivre et d’explorer), Jupiler (virilité, convivialité
..................................................................................................................................................................................................................................................................
et sportivité), Ferrero Rocher (luxe), Chokotoff (durée du plaisir), …

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
2.2.2 La politique de prix
La fixation des prix est une décision très importante qui déterminera le niveau de bénéfice et de
la demande.
1. PRIX ET PRIX DE REVIENT

Une entreprise ne peut vendre durablement un produit à un prix inférieur à son prix de revient.
Sur base de ce coût, l’entreprise va théoriquement ajouter la marge souhaitée et ainsi fixer son prix
de vente.
Supposons que lors de la conception du canapé Klippan, IKEA ait fixé son prix de revient à 140 euros. Sa-
chant que la marge bénéficiaire souhaitée est de 35 %, calcule le prix de vente.
140 x 1,35 = 189 €
..................................................................................................................................................................................................................................................................

Écris la formule : PR + Marge bénéficiaire
P.V. = .............................................................................................................................................................
180
2. PRIX ET CONCURRENCE
En pratique, s’il veut que son entreprise réussisse, l’entrepreneur est obligé de tenir compte des
prix pratiqués par la concurrence. Il dispose de 3 possibilités pour se positionner :
Prix alignés sur ceux de Prix inférieurs Prix supérieurs

la concurrence à la moyenne = pénétration à la moyenne = écrémage
Stratégie utilisable lorsque le Stratégie utilisable lorsque l’entre- L’entreprise choisit délibérément de
marché est très concurrentiel et prise souhaite conquérir rapidement cibler une clientèle haut de gamme,
que l’entreprise souhaite éviter une des parts de marché. afin de s’assurer une bonne image
guerre des prix. de marque et des marges élevées.
a) Comment IKEA essaie-t-elle de se positionner sur ce point par rapport à la concurrence ?

Politique de pénétration
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelle est la stratégie tout à fait particulière d’IKEA pour s’assurer un bénéfice malgré le faible niveau
des prix ?
Fixation du prix de vente au moment de la conception
..................................................................................................................................................................................................................................................................
➤ I KEA veille tout particulièrement à ce que son prix de vente soit toujours supérieur au prix de
revient (→ bénéfice) mais inférieur à celui de la concurrence.
3. PRIX ET DEMANDE
a) Supposons qu’IKEA ait décidé que le canapé Klippan 2 places devait se vendre 189 euros. À ce prix, elle a
calculé qu’elle pouvait espérer en vendre 250 000 alors que si le prix avait été de 200 euros comme prévu
initialement, elle escomptait une demande de 200 000 unités. Étant donné que le prix de 200 euros est
plus élevé, démontre qu’IKEA n’avait pourtant pas intérêt à l’appliquer.
PV = 200 € à CA = 200 x 200 000 = 40 000 000 € à π = 12 000 000 (PR = 140 €)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
PV = 189 € à CA = 189 x 250 000 = 47 250 000 € à π = 12 250 000 (PR = 140 €)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Conclusion : un prix plus faible entraîne une demande plus importante
(qui peut avoir pour résultat un chiffre d’affaires plus élevé).
La variation de la demande par rapport à une variation du prix permet de

déterminer l’élasticité-prix de la demande qui se calcule comme suit :
% de variation des quantités

εDp =
% de variation des prix
}
b) Fais
Quantités : 250 000
le calcul – 200 000de xcanapé
pour la demande 100 – Klippan.
25%
200 000 + 25% = – 4,55%
– 5,5%
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Prix : 189 – 200 x 100 = – 5,5%
200
..................................................................................................................................................................................................................................................................
181
➤ Conclusion : • étant donné que l’élasticité-prix de la demande (εDp )

est supérieure à 1 (en valeur absolue), on dit que la de-
mande est très sensible à une variation de prix (ex. : les
produits superflus).
• Si l’ εDp = 1, cela signifie qu’une augmentation des prix de
10 % entraîne une ...........................................................................
diminution de la de-
mande de .............................
10  % et inversement.
• Si l’ εDp < 1, cela signifie qu’une augmentation des prix de
10 % entraîne une ...........................................................................
diminution de la de-
mande de .............................
− de 10  % et inversement (ex. : les produits
de première nécessité).
2.2.3 La politique de Place (distribution)
Pour distribuer ses produits, atteindre sa clientèle, l’entreprise doit choisir :

• un circuit de distribution passant ou non par un ou plusieurs intermédiaires;
• une stratégie de distribution qui peut être intensive, exclusive ou sélective.
Examine attentivement le document ci-après.
LES CIRCUITS ET LES STRATÉGIES DE DISTRIBUTION

Suivant le nombre d’intermédiaires, on distingue les circuits suivants :
- circuit ultracourt (ou direct) : du producteur au consommateur;
- circuit court : un seul intermédiaire, le détaillant;
- circuit moyen : cas du commerce intégré qui joue le rôle de grossiste par sa
centrale d’achat et de détaillant par ses hyper ou supermarchés;
- circuit long : deux intermédiaires au moins (grossiste, détaillant) entre
producteur et consommateur.
L’ entreprise choisit son circuit selon la stratégie qu’elle a adoptée :

- une distribution intensive où l’entreprise utilise le plus de distributeurs
possibles,
- une distribution exclusive, situation inverse où l’entreprise accorde l’exclu-
sivité de ses produits sur une zone géographique (exemple : concessionnai-
res automobiles),
- une distribution sélective où l’entreprise choisit quelques distributeurs
selon des critères de taille, d’emplacement (exemple : vêtements de haute
couture…).
a) Qualifie le circuit et identifie la stratégie de distribution adoptés par IKEA.

Circuit court – Stratégie exclusive
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Trouve un exemple pour chaque circuit :

Circuit ultra court : Produits de la ferme, artisans, …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Circuit court : Vente automobile par concessionnaire de la marque

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Circuit moyen : Grandes surfaces comme Carrefour, Match, …

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Circuit long : Petits commerces de fruits & légumes, épiceries, …

..................................................................................................................................................................................................................................................................
182
2.2.4 La politique de Promotion (communication)
Concevoir un produit pour des consommateurs ciblés, le réaliser à meilleur prix et le distribuer
selon le circuit le plus adapté ne suffit pas à garantir un volume de ventes. L’entreprise doit encore
mettre en place un programme efficace de communication et d’actions promotionnelles dont les
différentes formes sont :
1. LA PUBLICITÉ
La publicité a pour but d’attirer le consommateur vers le produit. Une entre-

prise qui veut lancer une campagne publicitaire a le choix entre 6 médias :
- la presse (supports : journaux, magazines, presse spécialisée)
- la télévision
- la radio
- l’affichage
- le cinéma
- Internet
2. LES AUTRES FORMES DE COMMUNICATION
La promotion des ventes La mercatique directe Le parrainage Le mécénat

(sponsoring)
A pour but de pousser - Informations écrites Le parrainage se ma- Par le mécénat, l’entre-
le produit vers le con- sur des documents non nifeste surtout dans le prise finance une œuvre
sommateur grâce à des personnalisés et dis- domaine sportif. généralement à caractère
avantages exceptionnels tribués dans les boîtes L’entreprise en retire un culturel ou médical sans
temporaires. aux lettres. bénéfice en termes de chercher de retombées
Elle a une durée limitée. - Prospection de la notoriété (but lucratif). à court terme (but non
clientèle par publipos- lucratif).
tage ou la mercatique
téléphonique.
Si la publicité est le moyen principal de la communication d’entreprise, il en existe d’autres tout

aussi efficaces :
a) Indique à quelle forme de communication se rattachent les termes et les photos suivants :
- présentoirs  - concours
Promotion des ventes

...........................................................................
...........................................................................
- courrier personnalisé - appels téléphoniques
Mercatique directe
...........................................................................
Mercatique directe
...........................................................................
- bon de réduction - jeux

...........................................................................
...........................................................................
183

..........................................................................
Extrait d’un emballage de céréales pour le déjeuner.
Sponsoring
..........................................................................
b) Indique les formes de communication utilisées par IKEA.

Promotion des ventes – Mercatique directe
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Comment IKEA répartit-il son budget marketing ?

Selon l’adresse internet http://www.e-marketing.fr/Thematique/Medias-1006/Reseaux-
..................................................................................................................................................................................................................................................................
sociaux-10032/Breves/Ikea-fait-recreer-son-catalogue-papier-par-ses-fans-Instagram-232418.
htm#.ViY_VdLhBaQ , 70 % du budget marketing serait consacré au catalogue !
184
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e Le marché
L’ESSENTIEL
Le marché 
L’objectif de toute entreprise étant de vendre pour réaliser le plus gros bénéfice possible, il lui est
indispensable d’analyser le marché (1) de façon à agir le plus adéquatement possible (2).
1. Le marché de l’entreprise
a. Notion
La notion de marché doit s’entendre ici au sens abstrait, c’est-à-dire ........................................................................
la rencontre des offres et demandes d’un bien ou d’un service.
...........................................................................................................................................................................................................................................................................
b. La concurrence
• Lorsque le marché compte :
- un seul producteur, on parle de .............................................................................................
monopole (prix ..................................................
élevé ),
- beaucoup de producteurs dont les produits sont différenciés, on parle de ........................................
.............................................................................................
concurrence monopolistique (prix ..................................................
élevé ),
- beaucoup de producteurs dont les produits sont « identiques », on parle de ..................................
.............................................................................................
concurrence (prix ..................................................
bas ).
• L’entreprise calcule sa part de marché (c’est-à-dire ...............................................................................................................
la portion des clients d’un type de
produit qui achètent le sien
..................................................................................................................................................................................................................... ) pour se
positionner et envisager ainsi les éventuelles possibilités de son extension.
• Pour atteindre cet objectif, l’entreprise peut décider de .............................................................................................
différencier son
produit de celui de la concurrence en travaillant sur la fiabilité (ou ...................................................................... qualité )
image
du produit, le style (ou .......................................................................... ), la fonctionnalité (comme les options
.....................................
.......................................................................... ) ou encore, ..........................................................................

les délais de livraison .
c. La demande
Le marché d’un produit est réparti entre :
• ..........................................................................................................................................................................
les clients actuels de l’entreprise,
• les clients actuels de la concurrence,
..........................................................................................................................................................................
• ..........................................................................................................................................................................
les non consommateurs relatifs.
Le marché potentiel de l’entreprise est donc : le marché réel de l’entreprise (ses clients) +
........................................................................................................................................
une partie des 2 autres marchés.

.............................................................................................................................................................................................................................................................................
Afin d’augmenter cette partie au maximum, l’entreprise .......................................................................... segmente le mar-

ché en le divisant en sous-groupes ayant des caractéristiques communes (= public-cible) et
à chacun desquels elle peut offrir le produit qui lui convient au mieux. Les critères de seg-
mentation peuvent être .............................................................................................
géographiques , .............................................................................................
démographiques ou
économiques
................................................................................................................. etc.
185
L’ESSENTIEL
2. Le marketing-mix
Une fois le marché de l’entreprise connu, l’entreprise peut agir sur celui-ci par quatre moyens
d’action baptisés les « 4P ». La mise en œuvre cohérente des ces moyens constitue le plan de
marchéage ou action commerciale (marketing-mix en anglais).
a. La politique du produit
• Cycle de vie
Un produit évolue dans le temps : les ventes démarrent ( phase de .......................................................................... lancement ), se
croissance
développent (= ............................................................................................................................................. ), atteignent leur maximum
maturité
(= ............................................................................................. ) et enfin diminuent (= .............................................................................................
déclin ).
Tous les produits ne suivent pas la totalité de ce cycle : certains disparaissent dès la première
phase, d’autres, peuvent renaître après un déclin de plusieurs années (ex. : scooter).
Connaître la phase du cycle de vie de son produit permet d’agir en conséquence.
• L’emballage
Le conditionnement est un savant dosage de :
- technologie = aspect .............................................................................................
pratique
- psychologie = aspect .............................................................................................
émotionnel
• La marque
La marque est la signature de l’entreprise, elle constitue un élément essentiel de son image car
elle permet au consommateur de reconnaître et d’identifier clairement le produit. Un nom de
marque doit être : - .................................................................................
court , - ........................................................................................................................
facile à prononcer et à retenir ,
- ...................................................................................
évocateur , - ...................................................................................
exportable
b. La politique de prix
Trois éléments sont pris en compte par l’entreprise pour fixer ses prix : .......................................................................... le coût ,
la concurrence
............................................................................................. et .............................................................................................
la demande .
• Le prix de revient est le minimum en dessous duquel l’entreprise ne peut vendre sa produc-
tion si elle veut réaliser un bénéfice.
• Dans la réalité, l’entreprise fixe son prix de vente en tenant compte des tarifs pratiqués par la
concurrence.
Elle a le choix entre 3 politiques :
d’alignement
- politique ............................................................................................................... (prix aligné),
d’écrémage
- politique ............................................................................................................... (prix élevé),
de pénétration
- politique ............................................................................................................... (prix bas).
• L’entreprise doit également tenir compte de la demande et sa sensibilité face à une variation
élasticité
de prix (= .......................................................................... ). En effet, une faible variation du prix peut entraîner une
modification significative de la demande.

% de variation des quantités
Il est donc important de la calculer : εDp =

% de variation des prix
186
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e Le marché
L’ESSENTIEL
c. La politique de place (distribution)
L’entreprise doit choisir :
intermédiaires
- un circuit de distribution passant (ou non) par un ou plusieurs ................................................................................... .
intensive
- une stratégie de distribution : ................................................................................... , exclusive
................................................................................... ou
sélective
................................................................................... .
d. La politique de promotion (communication)

Vise à faire connaître un produit afin de déclencher l’acte d’achat.
la publicité
La forme la plus importante est .......................................................................... par le biais de 6 médias. Mais il existe
d’autres formes de communication très efficaces comme :
- ...........................................................................................................................................................................
Mercatique directe
- ...........................................................................................................................................................................
Parrainage (sponsoring)
- ...........................................................................................................................................................................
Mécénat
- ...........................................................................................................................................................................
187

1. Complète le schéma suivant en indiquant les non-consommateurs relatifs, le marché actuel
de la concurrence, les non-consommateurs absolus, le marché actuel de l’entreprise et le marché poten-
tiel de l’entreprise :
Marché actuel de la
.......................................................................... Marché actuel de
....................................................... Non consommateurs Non
....................................................... consommateurs
.......................................................
concurrence
.......................................................................... l’entreprise
....................................................... relatifs
....................................................... absolus
.......................................................
<––––––– Marché global actuel (ou réel) ––––––>
<––––––––––––––––––––– Marché théorique –––––––––––––––––––>
Marché potentiel
< ........................................................................................... >
2. À quelle notion correspondent les définitions suivantes :
a. Sous-ensemble d’individus regroupés sur base d’un critère bien défini :

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Segment - Public cible
b. Consommateurs qui n’utilisent pas le produit mais qui possèdent les conditions pour l’utiliser :
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Non consommateurs relatifs
c. Marché sur lequel un seul vendeur offre le produit à de très nombreux acheteurs :
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Monopole
d. Ensemble de variables dont une entreprise dispose pour influencer le marché cible :
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Le marketing mix ou les 4P
e. Vente par l’intermédiaire d’un grossiste et d’un détaillant :

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Circuit long
3. Coche ta réponse et justifie.

a. Les non-consommateurs absolus
X n’achèteront jamais à l’entreprise. Pour la période concernée, ces
..................................................................................................
q
non consommateurs ne peuvent
q ne seront jamais consommateurs du bien considéré. ..................................................................................................
q sont des agents sans pouvoir d’achat. consommer le bien, que ce soit
..................................................................................................
q achèteront si le prix baisse. celui de l’entreprise ou des

..................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
concurrents, pour des raisons d’ordre physique, psychologique ou moral
..................................................................................................................................................................................................................................................................
188

b. Soit l’affirmation suivante : « Nous sommes en monopole, notre marché potentiel est égal à notre
marché actuel total ». Cette affirmation est :
Il peut exister des non consomma-
q toujours vraie. ..................................................................................................
teurs relatifs que l’on peut espérer

q toujours fausse. ..................................................................................................
convaincre. Dans ce cas, le marché

X parfois vraie.
q ..................................................................................................
actuel < marché potentiel.

q absurde. ..................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Soit le marché de la chaussure de sport (p. 165) : sachant que la part relative du marché de
la chaussure de sport a évolué de + 40,6 % de 2004 à 2012, calcule le CA mondial réalisé en
2004.
CA 2012 = 45 413 M $
..................................................................................................................................................................................................................................................................
45 413 = 140, 6 % de 2004

..................................................................................................................................................................................................................................................................
CA 2004 = (45 413 / 140, 6) X 100 = 32 299, 4 M $

..................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Recherche des informations relatives à la gamme PEUGEOT (Ex : Moniteur automo-

bile…) et détermine le public cible de chaque produit (grosse berline, petite citadine, spor-
tive…)

..................................................................................................................................................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Une entreprise produit des radios. La radio se vend 250 euros. Actuellement, les ventes sont
de 7000 unités. Le coût total de fabrication de ces radios se monte à 504 980 euros.
Quel serait l’impact d’une diminution du PV de 10 % si on sait que l’élasticité de la demande
au prix est de – 0,5 ?
= % ∆ Q = – ➞ % ∆ Q = – 0,5
..................................................................................................................................................................................................................................................................
% ∆ P – 10%

..................................................................................................................................................................................................................................................................
% ∆ Q = − 0,5 x − 0,10 = 5 %
..................................................................................................................................................................................................................................................................
189

7. Quels sont les éléments des 4P utilisés par Spirou pour relever son défi ?
L’empire DUPUIS Plunk, Zappa et Tikka…

[…] On va multiplier la mise en
contre-attaque place de Spirou par quinze en

France…
M ercredi 25 janvier, les édi- Vaerenbergh. Il a modernisé le […]. Il sera imprimé sur un pa-
tions DUPUIS envahis- ton. L’humour de Spirou HeBDo pier plus épais avec une couver-
sent la France. Plus de septante se rapproche de celui de Fluide ture glacée et offre un contenu
auteurs seront parachutés sur glacial. Le degré d’impertinence plus riche…Un album de 48
le festival international d’An- de la société a évolué. Le Petit pages se vend 10 euros : il y en a
goulême. Mission ? Reconqué- Spirou de Tom et Janry, qui fait 68 dans le nouvel album et plus
rir le monde de la bande des- la couverture du nouveau jour- encore dans les numéros spé-
sinée. Moyens ? Un magazine ciaux que nous allons proposer
flambant neuf d’impertinen- quatre fois par an. Ce
ce, 68 pages de héros d’hier, n’est pas cher par rap-
d’aujourd’hui, de demain, port au contenu offert.
une campagne de promo […] Les pages supplé-
d’un million d’euros avec mentaires permettront
des spots en prime time sur d’accentuer le côté la-
TF1, M6, RTL… Un pari boratoire du journal,
aussi fou que celui du lan- avec l’appui d’une vraie
cement du journal en 1938. équipe rédactionnelle,
À l’époque, la bande dessi- constituée de jeunes
née belge tentait de résis- auteurs. Beaucoup vien-
ter à la vague des comics nent du net, où ils ont
américains. Aujourd’hui, inventé de nouvelles for-
Spirou HeBDo doit redo- mes graphiques, proches
rer l’étoile pâlissante de la du dessin animé. Ils sont
BD franco-belge face au porteurs d’un esprit déca-
soleil levant des mangas pant…
japonais. Le précédent propriétaire
de DUPUIS, le financier
Retour en force dans Albert Frère, vendait Spi-
les kiosques, change- rou comme des bananes. La
ment de cap au plan de logique de Média Partici-
la communication. DUPUIS pations, est toute différente.
sera aussi présent dans tous les nal, incarne cette identité. Les Il s’agit d’un grand groupe
grands festivals de la bande des- deux auteurs participent de très de presse avec une véritable dé-
sinée où l’on ne voyait plus nos près à la maquette et à l’esprit marche éditoriale…
personnages depuis une quin- de Spirou HeBDo. Ce sont les […] Spirou HeBDo a l’ambition
zaine d’années… Franquin et Delporte des an- d’être lu sans honte par toute la
[…] Sous la nouvelle peau de nées 2000… famille, des enfants aux ados,
papier glacé de Spirou HeBDo, […] Dernier flash du boss : l’ex- aux parents et aux grands-pa-
qu’est-ce qui transpire ? Dimi- périmental. Spirou HeBDo va rents. Ce n’est plus à la mode
tri Kennes revendique un coup servir de terrain de jeux graphi- paraît-il. DUPUIS a l’ambition
de jeune : « Nous avons recruté ques et narratifs pour les séries de prouver le contraire.
un gamin de 30 ans pour la ré- totalement inconnues du grand
daction en chef, Olivier Van public, à l’image des Nombrils, Le Soir, 21-22 janvier 2006
Distribution : - Kiosques

...........................................................................................................................................................................................................................................................................
- Présence (x 15) en France
Produit : Magasine «flambant neuf» - coup de jeune - moderniser le ton - humour proche

...........................................................................................................................................................................................................................................................................
de Fluide glacial - expérimental - papier plus épais - couverture glacée - contenu
plus riche - pour toute la famille - 68 pages au lieu de 48
...........................................................................................................................................................................................................................................................................
Prix : 10€

...........................................................................................................................................................................................................................................................................
Communication : Campagne promo de un million d’euros. Spots en prime time. Grands festivals
190
IV TRAVAIL ET
CONCERTATION
. SOCIALE
191
ART D’ éco 4e Travail et concertation sociale
Découverte
Delhaize (…) : le point sur les

restructurations
L a rentrée n’est pas que scolaire ou politique,
elle est aussi sociale et très chaude cette an-
née, avec notamment les restructurations dans
Depuis, il y a eu les vacances et lundi, patron
et syndicats vont donc se revoir... Une chose
est certaine, les pertes d’emplois ne pourront
le secteur de la grande distribution. Restructu- être atteintes en fermant uniquement quelques
ration ou «réorganisation» comme disent pudi- sites. Il y aura aussi des départs dans les autres
quement les responsables du groupe Delhaize. magasins.
Delhaize où les négociations dans le cadre de Les syndicats veulent éviter un maximum de
la procédure Renault commencent réellement licenciements secs. Pour cela, il faudra aller vite
lundi. pour permettre un maximum de prépensions à
On s’en souvient, c’était le coup de massue 56 ans. Pas certain en effet, disent les syndicats,
sociale du mois de juin, Delhaize annonçait que la future coalition suédoise autorise encore
son intention de se séparer de 2500 personnes, des prépensions avant 60 ans.
de fermer les magasins d’Herstal et d’Eupen
et d’investir 450 millions pour moderniser les
autres sites. Dubois (Françoise), www.rtbf.be, 5 septembre 2014
Les travailleurs se serrent la ceinture

Mi-février, la direction de Delhaize et les syn- pensions à 55 ans. En outre, neuf magasins ne
dicats sont finalement parvenus à un accord, seront plus gérés en propre et un supermarché
après des mois de négociations, sur un plan so- sera fermé dans les mois qui viennent.
cial prévoyant la suppression de 1.800 emplois,
par le biais de départs volontaires et de pré- Belga, 5 mars 2015
a) Que faut-il entendre par « négociations sociales » ?

Discussions entre parties aux intérêts opposés dans le but d’aboutir à une décision
..................................................................................................................................................................................................................................................................
satisfaisante pour tous.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Quelles sont les différentes parties impliquées ?

Travailleurs (syndicats) et employeurs
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Qu’est-ce qu’un syndicat ?

Organe qui représente les travailleurs dans la défense de leurs droits face aux employeurs
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Cite ceux que tu connais.

FGTB – CSC – CGSLB - …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) À quelle condition une personne est-elle considérée comme un travailleur de l’entreprise ?

Quand elle a conclu un contrat de travail avec l’entreprise.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
192
Emplois menacés: une quarantaine de

magasins Delhaize fermés ce mercredi
Le «plan de transformation» ment, une série de mesures sont magasins fermés. «Il s’agit d’une
annoncé mercredi matin par le envisagées. Celles-ci pourraient réaction émotionnelle. Il n’y a
groupe Delhaize pourrait avoir avoir un impact sur l’emploi de pas eu de mot d’ordre de la part
un impact sur l’emploi de 2.500 2.500 collaborateurs de Del- des syndicats. On attend le pro-
collaborateurs et 14 magasins haize Belgique dans les trois chain conseil d’entreprise pour
«non-rentables» pourraient ne années à venir. Elles pourraient voir comment la situation évo-
plus être exploités en gestion entraîner la fin de l’exploitation lue. On verra alors comment se
propre, a-t-on appris mercre- en gestion propre de 14 ma- structurer», a indiqué Myriam
di matin, à l’issue d’un conseil gasins non-rentables en Bel- Delmée. Le Setca a déjà fait
d’entreprise extraordinaire gique», a précisé le groupe dans savoir qu’il refusait le calendrier
un communiqué. établi par la direction de Del-
convoqué par la direction. «Afin
haize dans le cadre de la pro-
d’assurer son avenir, Delhaize
Belgique projette d’accélérer la Grève ce mercredi cédure Renault, lancée ce mer-
credi et liée aux licenciements
mise en œuvre de sa stratégie après-midi dans collectifs.
commerciale par un investis- une quarantaine de Belga, 11 juin 2014
sement supplémentaire de 450 magasins
millions d’euros durant la pé-
riode 2015-2017. Tant à Bruxelles qu’en Flandre,
Pour financer cet investisse- on dénombre une dizaine de
a) Quelles sont les composantes d’un « Conseil d’entreprise » ?

Représentants des travailleurs et direction
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) D’après ce que tu as compris de l’article, quel est le rôle d’un conseil d’entreprise ?
S’informer sur la situation financière et comptable de l’entreprise.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
L’entreprise est un milieu où les relations humaines occupent une place importante, d’autant plus
que les intérêts des patrons et des travailleurs peuvent diverger.
Exemples : Patrons Travailleurs

- salaire le plus bas possible - salaire le plus élevé possible
- productivité élevée - travail pas trop stressant
... ...
Devant ces dilemmes, l’État a rédigé un ensemble de dispositions légales afin de préserver au
mieux les intérêts de chacun et, tout particulièrement, ceux du travailleur qui, sans cela, serait le
plus vulnérable.
193
1 Le travail
1.1 Le contrat de travail

Monsieur Pierre Robat, rue D’En Haut 28 à 5000 NAMUR a achevé son
graduat en assurances voilà quelques années déjà. Après avoir essayé quel-
ques métiers, il a aujourd’hui 28 ans et est engagé dans une entreprise de
courtage en assurances, la société BACQ sprl, rue des Musiciens 22 à 7500
TOURNAI.
Il est reçu par Madame Sandrine Lambot, chef du personnel de la société.
Elle engage Pierre à partir du 1er juin de cette année comme employé chargé
du suivi administratif des dossiers d’assurances, soit la catégorie 4 du person-
nel exécutif de la Commission Paritaire1 n°307 des entreprises de courtage et
agences d’assurances.
a) Complète le contrat de travail employé à durée indéterminée (pages suivantes) sachant que :
- Pierre est engagé à temps plein selon un horaire fixe du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et
de 13 h 30 à 17 h 00,
- le paiement du salaire sera effectué au compte postal n° BE95 0002 5588 7008.
Consulte le petit extrait de la Commission Paritaire n°307 pour connaître le salaire mensuel que Pierre
peut espérer.
1
Document de référence officiel. Cette notion sera développée plus loin.
194
BACQ sprl
Madame Sandrine Lambot, chef du personnel
des Musiciens 22 7500 TOURNAI
ROBAT Pierre
rue d’En Haut 28 5000 NAMUR
01 06 20...
suivi administratif des dossiers d’assurances

4
entreprises de courtage et agences d’assurances 307
35
35
9 12h30 13h30 17h 9 12h30 13h30 17h

9 12h30 13h30 17h
9 12h30 13h30 17h
9 12h30 13h30 17h
la rue des Musiciens 22 – 7500 TOURNAI
1759,24
195
4e
✔ 95 0002 5588 7008
Tournai 1 06 20....
196
Ces questions peuvent faire l’objet d’une recherche sur internet par les élèves.
b) Que doit-on retrouver dans un contrat de travail ?

Le nom des parties, la rémunération, la durée du contrat, la clause d’essai, …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Définis le contrat de travail.

C’est un contrat (accord) par lequel une personne, le travailleur, s’engage à effec-
..................................................................................................................................................................................................................................................................
tuer un travail sous l’autorité d’une autre personne, l’employeur, lequel s’engage à
..................................................................................................................................................................................................................................................................
le rémunérer.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Distingue le contrat à durée déterminée du contrat à durée indéterminée et du contrat pour un travail
nettement défini.
- Durée déterminée : mentionne la date de fin de contrat.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Durée indéterminée : pas de limite dans le temps.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Travail nettement défini : fin du contrat quand le travail prévu est terminé.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
e) Quel est, a priori, le plus intéressant pour le travailleur ?

Contrat à durée indéterminée car sa fin n’est pas prévue.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) Distingue travail à temps plein et travail à temps partiel.

- Temps plein : nombre d’heures maximum par semaine prévu légalement.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Temps partiel : une fraction du temps plein

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
g) Quelle est l’utilité d’une période d’essai ?

Actuellement, il n’y a plus de période d’essai dans les nouveaux contrats.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
h) Il s’agit ici d’un contrat employé. Connais-tu d’autres types de contrats ?

Ouvrier, étudiant, domestique, représentant de commerce, …
..................................................................................................................................................................................................................................................................
197
1.2 La fiscalité du travail
Ayant travaillé son premier mois, Pierre reçoit sa première fiche salariale le 3 juillet pour la période
de travail du 01/06 au 30/06 (voir page suivante).
a) Complète le tableau ci-après à partir de la fiche salariale de Pierre.
COÛT SALARIAL = ...........................................................................

2382, 81
– ONSS employeur =
613, 57
...........................................................................
SALAIRE BRUT = ...........................................................................

1769, 24
– ONSS travailleur =
231, 24
.........................................................
SALAIRE IMPOSABLE =
1538
...........................................................................
– PP =
430,64
.......................................................
SALAIRE NET = ONSS = Office National de Sécurité Sociale

1107, 36 PP = Précompte Professionnel
.......................................................
198
BACQ SPRL
RUE DES MUSICIENS 22 Feuille de paie
Extrait du compte individuel
7500 TOURNAI
à conserver soigneusement
Période du 01.06 au 30.06.
Références dossier........... 20999-010/1C
Fonction ............................ Employé

20999 3
Salaire de base.................. 1 769.24 CONFIDENTIEL 000/000/400
7
Catégorie salariale............ CAT.4

Monsieur
ROBAT
Commission paritaire (n°) 307 RUE D’EN HAUT 28
5000 NAMUR
N° registre national........... 780815-123-78
Statut.................................. Employé
Situation fiscale................ Marié, 0 enfants à charge
Sécurité
Détail des jours de la période Sociale Informations
22 JOUR(S) DE TRAVAIL NORMAL OUI
Charges patronales Montant
ONSS EMPLOYEUR 613.57
❐ Jours de congés payés déjà utilisés :
Rémunérations - Heures – Avantages divers Retenues sociales, fiscales et autres

RÉMUNÉRATION DE BASE A 1 769.24 COTISATIONS DE SÉCURITE SOCIALE 231.24
165H00 HEURES DE TRAVAIL EFFECTIVES PRÉCOMPTE PROFESSIONNEL 430.64
EN + 1 769.24 EN - 661.88
Brut Retenue Brut non Retenues Précompte
ONSS
A
ONSS ONSS
B
non ONSS
C Imposable
professionnel
Net Divers + D Divers - E Net à payer
1 769.24 231.24 1538 430.64 1 107.36 0 1 107.36
Modalités de paiement Transférés au compte BE46 0602-5588-7008

* Ce talon est détachable et sert d’accusé de réception obligatoire en 1 107.36
cas de paiement en espèces (Loi du 26/6/92 Art. 110, M.B.30/6/92)
Employeur: SPRL BACQ
Travailleur: Pierre Robat
Période: du 01.06.20 au 30.06.20 Pour acquit le : Signature :

Décompte
Fait le: 03.07.20 de 2000 1000 500 200 100 50 20 5 1
monnaie
PARTENA Secrétariat Social d’Entreprises a.s.b.l. (agréation n° 300)2
2
Vu la complexité de la législation, les entreprises font appel à un secrétariat social à qui elles confient le calcul des salaires.
199
a) Que va toucher Pierre réellement ?

1107, 36 €
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Que coûte-t-il à l’entreprise ?

2382, 81 €
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) La différence entre les deux montants correspond à des prélèvements : quelle est leur utilité respective ?
ONSS employeur et travailleur (844, 81 €) = financement de la sécurité sociale (pensions,
..................................................................................................................................................................................................................................................................
chômage, maladie…)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
PP (430, 64 €) = avance sur l’impôt à verser à l’Administration fiscale en vue du financement

..................................................................................................................................................................................................................................................................
des dépenses publiques (routes…)

..................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarques : - Le précompte professionnel dépend du niveau salarial imposable et de la situa-

tion familiale.
- L’ONSS des employés est de 13,07 % du salaire brut,
des employeurs est de 32,43 % du salaire brut.
- Le coût salarial peut être plus élevé à cause de l’assurance accident de travail, de
la prime de fin d’année éventuelle…
200
2 La concertation sociale
2.1 La concertation dans l’entreprise
2.1.1 Les délégations syndicales
Dans le courant du mois de juillet, le directeur oblige Pierre à prester des heu-
res non rémunérées et, tout doucement, le conflit s’installe. Pierre se tourne
naturellement vers les syndicats.
CGSLB
Centrale générale des syndi- pour augmenter le salaire-po- Pour être reconnu comme tel, un
cats libéraux de Belgique che. Elle veut lutter contre le syndicat doit être interprofession-
stress au travail, préserver les nel (regrouper toutes les profes-
Membres. 250 000.
prépensions, généraliser le cré- sions) et organisé sur le plan natio-
Répartition. 2/3 de néerlando- nal (dans les trois régions). Il doit
dit-temps, promouvoir l’égalité
phones, 1/3 de francophones. compter au moins 50 000 membres
hommes-femmes, refuser la
Plus fortes implantations. régression sociale sous le chan- et être représenté au Conseil na-
Banques, aviation, chimie, tage des délocalisations. tional du Travail. Les trois élus : la
alimentation, ports et secteurs CSC, la FGTB et la CGSLB...
Méthodes. Le syndicat libéral se
maritimes, transport interna- Le Soir, 4 mai 2004, extrait
dit peu enclin aux « méthodes
tional. du passé », grandes manifes- … ainsi que des centrales profes-
Particularité. La CGSLB n’est tations et grèves. Il préfère le sionnelles (Centrale Générale,
pas organisée en centrales. Elle lobbying social. Il dit privilégier Textile, S.E.T.Ca ...) qui y sont af-
ne fait pas la distinction entre la concertation autant que possi- filiées.
les statuts des travailleurs. On ble, aussi loin que possible. Mais,
évalue qu’elle regroupe un tiers au cas où elle échoue, passer à
d’employés et cadres et 2/3 l’action.
d’ouvriers. Sa définition. On est le syndicat
Priorités. À l’inverse des deux du futur. Un syndicat moderne.
autres syndicats, qui insistent Les méthodes du passé ne sont
sur le rôle redistributeur de plus adaptées à aujourd’hui ni à
l’impôt, la CGSLB exige la demain. Soyons créatifs, imagi-
poursuite de la réforme fiscale, nons autre chose.
Le Soir, 6 mai 2004, extrait
201
CSC
Confédération des syndicats carrière plus sociales, l’harmonie
chrétiens travail-famille, droit à la forma-
Membres. 1 736 610. tion pendant toute la carrière,
des travailleurs moins stressés,
Répartition. 65 % de Flamands,
une entreprise respectueuse de
23 % de Wallons, 12 % de Bruxel-
l’environnement.
lois.
Méthodes. La CSC se qualifie de
Plus fortes implantations. syndicat d’action et de combat,
Employés, industrie, bâtiment, s’appuyant sur l’information et
services publics. la sensibilisation, la force de ses
Particularité. La Belgique est le propositions, la concertation
seul pays dont le syndicat domi- autant que possible, l’action
nant est d’inspiration chrétienne. autant que nécessaire. On oppose
La CSC est articulée en trois sa tradition de concertation à
dimensions : interprofessionnelle, celle de la FGTB, plus encline à
géographique (les régionales), la confrontation. Depuis que ses
professionnelles (les centrales). relais politiques sont dans l’oppo-
Avec une caisse de grève cen- sition, la CSC adapte un ton dur :
tralisée. ce gouvernement n’est pas social.
Programme électoral. Un emploi Sa définition. La CSC est un contre-
plus stable, un lieu de travail pouvoir constructif qui a pour
plus « sûr », un juste salaire, objectif une société solidaire et
l’égalité des chances, des fins de démocratique.
FGTB
Fédération générale du travail manuels, des transports gratuits,
de Belgique, d’inspiration de meilleures solutions pour
socialiste l’accueil des enfants, prévenir le
Membres. 1 287 000. mal de dos, des horaires humains
Répartition. 607 500 en Flandre, y compris pour les cadres, travail
519 000 en Wallonie, 160 400 à adapté pour les + 55 ans , droit à
Bruxelles. la prépension.
Plus fortes implantations. Servi- Méthodes. La FGTB se définit
ces publics, centrale générale (in- comme un syndicat combatif
dustries, construction), employés, qui négocie quand c’est possible,
métallos. et se bat quand c’est nécessaire.
Particularité. Centre de gravité : Une organisation basée sur la
les centrales professionnelles, solidarité entre les salariés, entre
dotées d’une grande autonomie les travailleurs et les allocataires
et de caisses de grève propres. sociaux, les femmes et les hommes,
Les régionales se fondent en les Belges et les non-Belges. Adver-
ailes interrégionales, flamande, saire de la cogestion, la FGTB se
wallonne et bruxelloise. pose en contre-pouvoir.
Programme. Emplois de qualité, Sa définition. Nos adhérents se
accueil des nouveaux arrivants, battent pour défendre leurs droits
droit à la formation, plus de con- et pour promouvoir un monde plus
sidération pour les travailleurs juste.
a) À partir de la lecture de ces documents, peux-tu expliquer la différence entre les 3 syndicats ?
Des tendances politiques différentes :
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- CGSLB : Centrale Générale des Syndicats Libéraux de Belgique : créativité

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- CSC : Confédération des Syndicats Chrétiens : solidarité et démocratie

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- FGTB : Fédération Générale du Travail de Belgique : justice

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
202
Élections sociales | Ouvriers, employés et cadres vont élire, du 6 au 19 mai, leurs représentants sur des listes syndicales
■ Voter pour un délégué, c’est contrôle la législation sociale, sentés dans l’entreprise. En consultée en cas de recours à
La concertation, de l’entreprise à l’État
apporter sa pierre à l’édifice l’insertion des jeunes. effet, la délégation n’est pas du travail supplémentaire ou
social. ■ Le modèle belge : Le comité pour la préven- un organe paritaire (em- intérimaire.
une concertation pyramidale. tion et la protection (CPPT) ployeurs-travailleurs) mais le Les délégués siègent sou-
■ Qui façonne salaires et est l’autre organe paritaire, moteur de l’action syndicale. vent comme élus dans les
conditions de travail. composé des représentants Les délégués revendiquent et organes paritaires. Lorsque
élus par les travailleurs et des négocient. Le cas échéant, ils l’entreprise ne dispose pas de
quoi servent les représentants désignés par vont au conflit, appellent à conseil ou de comité, la dé-
élections sociales ? l’employeur. Le conseiller en l’action à la grève. La déléga- légation en exerce certaines
Elles sont le socle prévention assure le secréta- tion négocie les conventions compétences.
A d’une pyramide, la riat. (accords collectifs) d’entre-
concertation à la belge. Cette Le comité propose les prise et veille à l’application
tradition, issue des luttes ou- moyens d’améliorer le bien- de celles qui sont signées; Vaes (Bénédicte),
vrières, institutionnalisée dès être du personnel sur son lieu elle règle les problèmes indi- Le Soir, 5 mai 2004
la Libération, permet aux de travail (sécurité, hygiène, viduels et collectifs. Elle est
interlocuteurs sociaux (pa- Conseil national du travail et élections). Il est présidé par ergonomie, prévention du
trons et syndicats) de se ren- le Conseil central de l’écono- l’employeur. Les délégués du stress). Il émet des avis et fait CONCERTATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
contrer, de se concerter, de Nombre de travailleurs à partir duquel un régime de
concertation économique et sociale avec une déléga-
mie, la gestion paritaire de la personnel y reçoivent des in- des propositions sur l’intro-
négocier. De prévenir et ré- Sécurité sociale. Sur la base formations économiques et duction de nouvelles techno- tion de travailleurs est obligatoire
soudre les conflits. C’est une des résultats électoraux, les financières sur l’entreprise logies, sur les moyens d’éviter
pyramide à plusieurs étages : syndicats envoient des juges (dont le bilan) et l’évolution la fatigue professionnelle,
l’entreprise, le secteur, le fé- « sociaux » dans les tribu- de son emploi. de protéger du harcèlement
ART D’ éco 4e
déral, les Régions. naux du travail. Le CE est consulté sur l’or- moral et sexuel. Il examine
Les travailleurs élisent, tous ganisation du travail, la for- les plaintes des travailleurs,
les quatre ans, leurs délé- Comment patronat et mation, la politique du per- se rend sur les lieux en cas de
b) Après lecture de l’article suivant, réponds aux questions qui s’y rapportent.
gués au conseil d’entreprise 1 syndicats se concertent- sonnel, les restructurations, risques graves et d’accident
et au comité pour la pré- ils dans l’entreprise ? les fermetures. La « loi Re- de travail.
vention et la protection au Trois rouages sont prévus. nault » permet aux syndicats La délégation syndicale
travail (CPPT). Les scores Le conseil d’entreprise de proposer des solutions al- est le rouage crucial des né-
électoraux déterminent l’in- (CE), paritaire, comprend ternatives aux licenciements gociations. À l’inverse des
fluence des trois syndicats une délégation élue par les collectifs. Le conseil d’en- organes de concertation, elle
dans l’entreprise. Et, par travailleurs et une délégation treprise décide du règlement n’ est pas élue par l’ensemble
ricochet, à tous les éche- désignée par l’employeur du travail, des dates des va- des travailleurs, mais dési-
lons de la concertation : les (voilà pourquoi le personnel cances annuelles et du rem- gnée (ou élue) par les seuls
commissions paritaires, le de direction est exclu des placement des jours fériés. Il Source : Le Soir, 21 /02/ 2006
affiliés des syndicats repré-
Travail et concertation sociale
203
• Pourquoi les délégations syndicales peuvent-elles aider Pierre ? Quelles sont leurs compétences ?
- Elles revendiquent et négocient (éventuellement grève).
..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Elles négocient les conventions d’entreprises et veillent à leur application.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
- Elles règlent les problèmes individuels et collectifs.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
• Pierre pourrait-il devenir délégué syndical ? Justifie.

Oui, s’il est affilié à un syndicat.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
Remarques : - Les délégués (et candidats) syndicaux bénéficient d’une protection contre le
licenciement.
- À côté des organisations représentatives des travailleurs siègent des organisa-
tions représentatives des employeurs. Ce sont les organisations patronales.
Elles sont constituées au plan national : la FEB (Fédération des Entreprises de
Belgique) comprend toutes les associations d’employeurs de Belgique, l’Union
des Classes Moyennes regroupe les patrons des petites et moyennes entre-
prises. Elles le sont également par branche d’activité : FABRIMETAL (par
exemple), regroupe les employeurs de l’industrie métallurgique.
2.1.2 Les organes de concertation : le CE et le CPPT
Pierre désire s’impliquer davantage dans la concertation sociale pour essayer

de contrôler mieux, voire anticiper, toute envie du patron de renouveler, par
exemple, l’expérience des heures supplémentaires non payées. Il décide de se
présenter aux élections sociales. Celles-ci s’organisent tous les quatre ans donc
en 2016, 2020...
Toujours à partir du document « La concertation, de l’entreprise à l’État », réponds aux questions.
a) Pierre peut-il se présenter aux élections sociales ? Justifie.

Oui car n’importe quel travailleur peut se porter candidat.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Étant donné l’objet de sa motivation, sur la liste de quel organe devra-t-il s’inscrire ?
Pour répondre à la question, établis un tableau de comparaison avant de trancher.
CE CPPT
- Reçoit des informations économiques et

........................................................................................................................ - ........................................................................................................................
Propose des moyens pour améliorer le
financières sur l’entreprise et l’emploi.
........................................................................................................................ bien-être du personnel.
........................................................................................................................
- Donne un avis sur l’organisation du tra-
........................................................................................................................ - ........................................................................................................................
Exprime des avis et des propositions sur
Rôles vail, la formation, … l’introduction de nouvelles technologies,
........................................................................................................................ ........................................................................................................................
-
........................................................................................................................ pour protéger du harcèlement, …
........................................................................................................................
Décide du règlement de travail, des dates
........................................................................................................................ - ........................................................................................................................
Examine les plaintes des travailleurs, …
de vacances, …
........................................................................................................................ ........................................................................................................................
Dans toute entreprise de minimum 100 travailleurs Dans toute entreprise de minimum 50 travailleurs
CE
➤ • Pierre se présentera sur la liste du ........................................................................... .
204
c) Pourquoi qualifie-t-on le CE et le CPPT d’organes paritaires ?

Car ils sont composés d’un nombre égal de représentants des travailleurs et de l’employeur.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Si Pierre exprime son désaccord avec la direction, doit-il craindre un licenciement ?
Pouvoir donner son avis à la direction sur être licenciés que pour un motif grave ou
les conditions de travail, avoir les informa- pour un motif économique ou technique.
tions économiques à propos de l’entreprise, La protection des candidats aux élections
c’est bien, mais c’est risqué… sociales commence 120 jours avant la date
C’est pour cela que les candidats et les de l’élection. Elle est valable jusqu’au terme
élus des Conseil d’entreprise et Comité de des élections sociales suivantes, quatre ans
prévention et de protection du travail sont plus tard.
protégés contre le licenciement, tout com-
me les délégués syndicaux. Ils ne peuvent Actualquarto 8, 7 avril 2000, extrait
Remarques : - Actuellement, l’Europe exige une concertation sociale dans les entreprises à
partir de 50 ou 20 travailleurs (Directive européenne n° 2002/14/CE). La Bel-
gique travaille à une adaptation de sa législation.
- Lorsque l’entreprise ne dispose pas de CE ou CPPT, la délégation syndicale
en exerce certaines compétences.
2.2 La concertation au niveau des secteurs

Article « La concertation, de l’entreprise à l’État » (p. 201) : suite
2 Comment négocie-t-on
dans les secteurs ?
Les commissions paritaires
secteur. L’objectif : fixer des
règles communes afin d’évi-
ter la concurrence déloyale
sont instituées dans les bran- d’entreprises qui feraient du
ches d’activité ou « secteurs » dumping social. Les conven-
(fabrications métalliques, tions fixent les augmentations
grands magasins, « livre », salariales et les conditions de
banques, etc.). Elles regrou- travail (prépensions, crédit-
pent les représentants des temps, formation, etc.). Ces
employeurs et des syndicats. commissions sont présidées
Centre de gravité social, par un conciliateur social,
ces commissions négocient fonctionnaire du ministère
les conventions s’appliquant du Travail.
à toutes les entreprises du
a) Qu’est-ce qu’une convention collective de travail ?

Règle qui découle de négociations, qui s’applique à un secteur d’activité et qui fixe des
..................................................................................................................................................................................................................................................................
règles sociales communes.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Que détermine-t-elle ?
Les hausses salariales et les conditions de travail (formations, prépensions, …)
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Par qui / quoi est-elle rédigée ? Explique de quoi il s’agit .

Les commissions paritaires (CP) composées d’un nombre égal de représentants des
..................................................................................................................................................................................................................................................................
employeurs et des syndicats.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
205
2.3 La concertation au niveau fédéral
Conseil central de l’économie « Groupe des dix » Conseil national du travail

(CCE) (CNT)
- donne des avis sur la situation - les négociateurs en chef du - donne des avis en matière
économique (comparaison de patronat et des syndicats sociale.
l’évolution des coûts salariaux négocient, tous les deux ans, - conclut des conventions col-
de la Belgique et des trois pays des accords interprofessionnels lectives de travail qui ont force
voisins (France, Allemagne, à l’échelle du pays et valables de loi pour tout le secteur privé
Rôle(s) Pays-Bas)) ➟ fixation des pour tout le secteur privé. (prépensions, salaire minimal
marges de négociation pour - est consulté de manière infor- interprofessionnel…) sur base
l’augmentation des salaires melle par le gouvernement. des accords interprofessionnels.
avant la négociation interpro-
fessionnelle (voir groupe des 10).
Organe paritaire Organe paritaire Organe paritaire
Conclusion
La concertation sociale est une pyramide à plusieurs étages : l’entreprise, le secteur, le fédé-
ral. Le niveau inférieur doit toujours respecter les limites fixées par le niveau supérieur. La
négociation sociale prend donc naissance dans les accords interprofessionnels (respectant, le
cas échéant, les lois et décrets). Le texte sera ensuite adapté par les différents secteurs à leurs
possibilités : ils peuvent l’améliorer mais pas le « détricoter ». Enfin, la négociation sociale
sera peaufinée dans chaque entreprise, en fonction de ses propres moyens mais toujours en
respectant le texte « supérieur ».
Un exemple :
« Je viens d’apprendre que mon assurance ployeurs et syndicats se réunissent pour dis-
groupe a été adaptée dans le cadre de l’accord cuter des conditions de travail à appliquer
sectoriel conclu au sein de la CP218. Et ce, en au cours de la période suivante. Ils fixent
lieu et place d’une augmentation salariale. notamment l’augmentation maximum des
Mon patron n’est-il pas tenu d’appliquer cette salaires. Pour les années 2005 et 2006, par
augmentation salariale liée à l’index ? » exemple, la norme salariale s’élève à 4,5 %.
Ces négociations débouchent sur la signa-
Maarten Simon, ture d’un « accord interprofessionnel » qui
avocat chez Claeys & Engels : s’applique partout en Belgique. Ensuite
Dans le cadre de l’accord sectoriel, l’em- ont lieu les négociations au niveau sectoriel
ployeur peut remplacer l’augmentation de (secteur métal, industrie textile, horeca…)
18 euros par un autre avantage. au cours desquelles l’accord interprofes-
La réponse à votre question se trouve dans sionnel est davantage développé en fonc-
l’accord sectoriel. Mais qu’est-ce qu’un tion du secteur.
accord sectoriel ? Tous les deux ans, em- Bizz, Mars 2006, p. 81.
206
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e Travail et concertation sociale
L’ESSENTIEL
1. Le travail
a. Le contrat de travail
Le contrat de travail est un ...............................................................................................................

contrat (accord) par lequel une personne, le
travailleur
................................................................................... s’engage en échange d’une ...................................................................................
rémunération à effectuer
un travail
................................................................................... sous l’autorité d’une autre personne : ...................................................................................
l’employeur .
Un contrat de travail doit préciser notamment : - ...............................................................................................................
les coordonnées des parties,
- ...............................................................................................................
la rémunération,
- ...............................................................................................................
la durée du contrat.
Le contrat peut être - à durée déterminée, indéterminée ou pour un travail nettement défini;
- à temps plein ou partiel;
- un contrat d’employé, d’ouvrier, …
b. La fiscalité du travail
Le salaire prévu dans le contrat de travail est le salaire .......................................................

brut . Il faudra déduire de celui-ci
l’ONSS du travailleur
........................................................................... et ...........................................................................
le PP pour obtenir le salaire .......................................................
net . Si
coût salarial
on ajoute l’ONSS patronale au salaire brut, on obtient le ........................................................................... .
2. La concertation sociale
a. La concertation dans l’entreprise
- Les organisations syndicales

En Belgique, il y a trois organisations syndicales importantes représentant les travailleurs : la
CSC
....................................................... , la .......................................................
FGTB et la ...........................................................................
CGSLB .
La délégation syndicale a pour fonction de ......................................................................................................
revendiquer mais aussi de
négocier
...................................................................................................... avec les patrons de l’entreprise.
- Les organes paritaires : CE et CPPT

égal
Le CE, tout comme le CPPT, est composé d’un nombre ....................................................... de représentants des
travailleurs et de l’employeur (= organe paritaire).
Le CE reçoit des informations économiques et financières sur l’entreprise, peut formuler des avis sur
l’organisation du travail, rédiger le règlement du travail…
Le CPPT a droit de regard et d’avis sur les conditions de travail dans l’entreprise.
207
L’ESSENTIEL
b. La concertation au niveau des secteurs
Par secteur d’activité (sidérurgie, horeca, …), des CP ont été mises en place : elles sont composées de
représentants patronaux
............................................................................................................... et syndicaux
............................................................................................................... en nombre égal.
Elles concluent des ...............................................................................................................
Conventions Collectives de Travail (CCT) valables pour le secteur concerné.
c. La concertation au niveau fédéral
Sur avis du CCE, le groupe des 10 rédige des ..........................................................................................................................................

Accords interprofessionnels sur
base desquelles le CNT conclu des .......................................................
CCT interprofessionnelles qui ont force de loi.
208

1. Complète le schéma suivant.
Dans la hiérarchie des organes s’occupant de concertations sociales, complète en indiquant le nom de
l’organe et de l’objet adéquat manquant.
Union Européenne
Directives
Règlements
Niveau fédéral NATIONAL

Lois
Organe : CCE Groupe des 10

...........................................................................
CNT
.......................................................
Objet : Avis Accords interprof
...........................................................................
CCT interprof.
...........................................................................
Organe : CP
.......................................................
Niveau sectoriel (Métallurgie - HORECA - Assurances…)
Objet : CCT
...............................................................................................................
Délégation Syndicale CE
..................................... CPPT
+ .....................................
Organe :
Niveau entreprise
Revendications Décisions
Objet :
Négociations Concertations
209

2. Vrai ou faux : justifie ou corrige.
Vrai Faux
a) Le patron d’une entreprise doit tenir compte des avis proposés par le CPPT
en ce qui concerne la sécurité dans l’entreprise. q q
X
Il est libre de suivre ou non les avis émis.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
b) Le niveau de rémunération des employés et des ouvriers sont laissés à

l’appréciation du patron. q q
X
Il doit respecter au min. le barème fixé par la CP du secteur.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
c) Tout travailleur peut s’inscrire sur les listes pour être élu au Conseil d’entreprise. q
X q
Le problème relève du CE.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
d) Pour régler un problème de règlement d’heures supplémentaires, le travailleur

s’adresse au CPPT. q q
X
..................................................................................................................................................................................................................................................................
e) Le CE et le CPPT existent dans toutes les entreprises. q X

q
Il faut 100 travailleurs pour le CE et 50 pour le CPPT.
..................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................
f ) La parité signifie qu’il faut autant d’hommes que de femmes au sein d’un organe
de concertation dans l’entreprise. q q
X
Il faut autant de représentants des travailleurs et que de l’employeur.

..................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Madame Martine DUPONT est secrétaire de direction dans l’entreprise « BUREAU 2000
sprl » rue des Bijoutiers 45 à 1000 BRUXELLES. Selon la Commission paritaire 200 dans la
classe B, sa rémunération brute est fixée à 2 045,34 euros. Étant donné la situation familiale de
cette employée, mariée et 3 enfants à charge, supposons que le niveau du PP soit de 28 %.
Les cotisations sociales sont respectivement de 13,07 % à charge de l’employée et de 32,43 % à
charge de l’employeur.
Calcule :
- le salaire net que Martine va encaisser : SB - ONSS Trav - PP = 1280, 17 €
..................................................................................................................................
- le montant qui sera versé à l’ONSS : 930, 63 € → ONSS Empl = 663, 30 €

..................................................................................................................................
et ONSS Trav = 267, 33 €

..................................................................................................................................
- l’impôt prélevé sur le revenu de Martine : (SB - ONSS Trav) x 28 % = 497, 84 €

..................................................................................................................................
- ce que coûte Martine à « BUREAU 2000 sprl » : SB + ONSS Empl = 2708, 64 €

..................................................................................................................................
4. Recherche sur Internet une convention collective : donne le secteur concerné et résume-la.
210
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e Travail et concertation
Table des matières
sociale
TABLE DES MATIÈRES

Compétences
c.1 c.2 c.3
Avant propos 3
Les compétences à travailler en 4e 4
I. L’ENTREPRISE : UNE ORGANISATION 7

1. Découverte 8
1.1 Qu’est-ce qu’une entreprise? 8 x
1.1.1 Exemples 8
1.1.2 Analyse 8
1.1.3 Définition 11
1.2 L’entreprise RIEM 12 x
2. Diversité des organisations productives 16

2.1 La personnalité juridique : entreprise individuelle ou sociétaire 16 x x
2.2 La propriété : entreprise privée ou publique 21 x
2.3 L’objectif poursuivi : entreprise à but lucratif ou non 23 x
2.4 Tableau récapitulatif 24 x
L’essentiel 26 x
Testons nos connaissances 27 x
Pour aller plus loin 29 x
3 Diversité des moyens de financement

et spécificités de chaque formule 32
3.1 Introduction 32
3.1.1 Naissance d’une société 32 x
3.1.2 Photographie d’une société 35 x x
3.1.3 Une année s’écoule… 37 x
3.2 Les moyens de financement 37
3.2.1 Reprenons le cas de l’entreprise RE MI SI DO RE 37 x
3.2.2 Analyse 37
1. L’autofinancement 38 x
2. L’augmentation du capital 38 x
3. L’emprunt bancaire 42 x
4. L’émission d’obligations 43 x
3.3 À propos de la BOURSE 45 x x x
L’essentiel 49 x
4 Formes juridiques des entreprises commerciales 52

4.1 Introduction 52
4.1.1 Reprenons le cas de l’entreprise RIEM 52 x
4.1.2 Importance des différentes formes juridiques 52 x
4.2 Le choix d’une forme juridique 53 x
4.3 La société à finalité sociale 61 x
L’essentiel 63 x
211
ART D’ éco 4e Table des matières
5 Organisation de la structure interne du pouvoir 67

5.1 La structure du pouvoir dans une société 67 x x
5.2 La structure du pouvoir dans un groupe 70
5.2.1 De la société au groupe 70 x
5.2.2 De l’évolution de la structure du pouvoir 73 x x
L’essentiel 80 x
6 Le schéma économique 83
6.1 Les différents agents économiques 83 x
6.2 Les flux 85
6.2.1 Quels sont les flux économiques ? 85 x x
6.2.2 Tous les flux ont-ils une contrepartie ? 86 x
6.3 Le marché – Les marchés 87 x x
6.4 Le schéma économique 88 x
L’essentiel 90 x
II. LA PRODUCTION 93
1. La stratégie de production de l’entreprise et la productivité 94
Découverte 94 x
1.1 Pourquoi produire ? 95 x x
1.2 Que produire ? 96 x
1.3 Comment produire ? 98
1.3.1 Les facteurs de production 98 x x
1.3.2 La combinaison des facteurs de production 105 x x
1.3.3 Combinaison des facteurs de production et
capacité de production 107 x x
1.3.4 Le processus de production 108 x
1.3.5 La valeur ajoutée 111 x x
1.3.6 La productivité 115 x x
1.3.7 Comment améliorer la productivité 121 x x
1. L’investissement 124 x x
2. Le progrès technique et les conséquences des gains
de productivité 126 x x
3. Les nouvelles formes d’organisation du travail 129 x x
L’essentiel 134 x
2. Les coûts de production 139

Découverte 139 x
2.1 Introduction 143 x
2.2 Coût fixe et coût variable 145 x
2.3 Le seuil de rentabilité 147 x
2.3.1 Les coûts 149
2.3.2 Les recettes 150
2.3.3 Le seuil de rentabilité 151
2.4 Les stratégies en matière de coûts 151
2.4.1 Les choix stratégiques des entreprises 151 x x
2.4.2 L’intervention de l’État 154 x x
L’essentiel 156 x
212
D’ éco
ARTART D’ éco
4e 4e Travail et concertation
Table des matières
sociale
III. LE MARCHÉ 163
Découverte 162 x
1. Le marché de l’entreprise 163
1.1 Le marché de l’entreprise 163 x
1.2 La concurrence 163
1.2.1 Introduction 163 x x
1.2.2 La part de marché 164 x x
1.2.3 Stratégies de différenciation 165 x
1.2.4 La dimension du marché - Importation et exportation 167 x x
1.3 La demande 169
1.3.1 Marché potentiel – marché réel 169 x x x
1.3.2 Segmentation 170 x
2. Le marketing-mix de l’entreprise 172

2.1 Introduction 172
2.1.1 Recherche des moyens d’action de l’entreprise 172 x
2.1.2 Les sensibilités du public-cible 175 x x
2.2 Les moyens d’action de l’entreprise 175
2.2.1 La politique de Produit 175
1. Le cycle de vie 175 x
2. L’emballage 177 x x
3. La marque 179 x x x
2.2.2 La politique de Prix 180
1. Prix et prix de revient 180 x x
2. Prix et concurrence 181 x x
3. Prix et demande 181 x x
2.2.3 La politique de Place (distribution) 182 x x
2.2.4 La politique de Promotion (communication) 183
1. La publicité 183
2. Les autres formes de communication 183 x x
L’essentiel 185 x
Testons nos connaissances 188 x x
IV. TRAVAIL ET CONCERTATION SOCIALE 193
Découverte 192 x x
1. Le travail 196
1.1 Le contrat de travail 194 x x x
1.2 La fiscalité du travail 198 x x
2. La concertation sociale 201

2.1. La concertation dans l’entreprise 201
2.1.1 Les délégations syndicales 201 x x
2.1.2 Les organes de concertation : CE et CPPT 204 x x x
2.2 La concertation au niveau des secteurs 205 x
2.3 La concertation au niveau fédéral 206
L’essentiel 207 x
Testons nos connaissances 209 x x
213
ART D’ éco 4e Index
INDEX
A Actif 35
Action 33-34-46-50-57-58
Action au porteur 33-63
Action nominative 33
Actionnaire 33-63-69
Administrateur 58-63
Administrateur-délégué 58-63-67
Administration 10-11
Agent économique 83
ASBL 23-26-61
Assemblée Générale (AG) 58-63-67-68-80
Associé 58-64
Augmentation de capital 38-40-41-50-68
Autofinancement 38-50
B Bien 9-11-96-97
Bien (service) marchand 10
Bien (service) non marchand 10
Bien économique 95
Bien immatériel 97
Bien matériel 97
Bien non-économique 95
Bilan 13-35-36-39-41-42
Bourse 38-45-47-59-70
C Capacité de production 107-134

Capital 33
Capital circulant 99-100-134-136
Capital économique ou technique 11-98-99-106-136
Capital fixe 99-100-134-136
Capital libéré 54-58-65
Capital non appelé 54
Capital souscrit 54-58-63-65
CCE 206-208-209
CE 204-205-207-209
CGSLB 201-207
Charges de structure 144
Charges fixes 143-144-145-156-158
Charges opérationnelles 144
Charges variables 143-144-145-156-158
Circuit de distribution 182-187
CNT 206-208-209
Commissaire réviseur 58-67
Commission paritaire 194-205-208-209
Communication 183-184-187
Concertation 201-203-204-205-206-207-208
Concurrence 163-164-181-185-186
Concurrence monopolistique 162-183
Conseil d’administration (CA) 58-63-67
Consommation finale 97
Consommation intermédiaire 97-111-112-134-136
214
D’ éco
ARTART D’ éco
Index
Consommation par amortissement 97-134-136

Contrat de travail 194-195-196-207
Convention collective de travail 205-208-209
Copropriétaire 33-50
Cours d’une action 45-46
Coût fixe et coût fixe unitaire 144-145-147-148-156
Coût salarial 198-200-207
Coût total ou coût de revient 143-144-147-148
Coût total unitaire ou prix de revient 147-148-180-186
Coût variable et coût variable unitaire 144-145-147-148-156
Coût de production 143
CPPT 204-205-207
CSC 202-207
Cycle de vie 175-176-177-186
D Délégation syndicale 204-207

Demande 87-181-182-185-186
Demandeur 88-163
Différenciation 165-166-167-185
Directeur général 63-67
Distribution 182-187
Dividende 37-49
E Écrémage 181
Élasticité-prix 181-186
Emballage 177-178-186
Emprunt bancaire 42-49
Emprunt obligataire 43-49
Entreprise 11-83-88-90
Entreprise individuelle 16-26
Entreprise privée 22-24-26
Entreprise publique 22-24-26
Entreprise sociétaire 18-26
Établissement 10
État 84-86-90
Exportation 167
F Facteur de production 8-11-98-99-134-135

FGTB 202-207
Filiale 74-82
Flux 85-86-90
Flux monétaire 85-86-90
Flux réel 85-86-90
Fonds étrangers 50
Fonds propres 35-49-50
G Gérant 58-63-67
Groupe 73-74-80
Groupe des dix 206-208
H Holding 75-81
I Intérêt 42-49
Investissement 124-125-134
Investissement de capacité 124-125-134
215
ART D’ éco 4e Index
Investissement de productivité 124-125-134

Investissement de remplacement 124-125-134
Investisseur 47
M Marché 87-88-90-163-169-185
Marché des Biens et Services 87-88-89-90
Marché du capital 88-89-90
Marché du travail 87-88-89-90
Marché potentiel 169-170-185
Marché réel 169-170
Marché théorique 170
Marketing-mix (= marchéage) 172-186
Marque 179-186
Mécénat 183-187
Média 183
Ménages 83-87-90
Mercatique 183-187
Monopole 164-185
Multinationale 74-75-80
N Non consommateur absolu 169

Non consommateur relatif 169
Noyau dur 74
O Objet social 19
Obligation 43-44-49-58
Offreur 88-161
ONSS 198-199-200-207
Organe de concertation 204
Organe paritaire 203-205
Organisation du travail 129-130-131-132-133-134
P Part de marché 164-165-185

Part sociale 38-41-58
Passif 35
Pénétration 181-186
Période d’essai 197
Personne morale 19-24-26-58
Personne physique 24-26-58
Place 182-187
Point mort 150-156-160
Portefeuille 46
Précompte professionnel 198-199-200
Prise de contrôle 74
Prise de participation 73-74-81-82
Prise de participation directe 74-81
Prise de participation en cascade 78-81-82
Prise de participation indirecte 74-81-82
Prix 180-181-186
Prix de vente 180
Processus de production 109-110
Productivité 115-116-117-118-119-120-134
Productivité (gain de) 121-122-127-128-134
Progrès technique 126
Promotion 183-187
216
D’ éco
ARTART D’ éco
Index
Public-cible 170-175
Publicité 183-187
R Raison (dénomination) sociale 19

Recettes 148-149
Reste du Monde 84-89-90
Résultat 149
S SA 13-52-57-58-63-65-66-67
Salaire brut 197-199-207
Salaire imposable 198-199
Salaire net 198-199-200-207
Schéma économique 88-89
SCRL 52-57-58-63-64-65-66-67
Secteur primaire 9-11
Secteur secondaire 9-11
Secteur tertiaire 9-11
Segmentation 170-171-185
Services 9-11-97
Seuil de rentabilité 149-150-156-159
Siège social 19
Société à finalité sociale 61-62-64
Société de capitaux 58-63-67
Société de personnes 58-64-67
Société-mère 74-75-80
Spéculateur 47-48
Sponsoring ou parrainage 181-185
SPRL 13-52-55-57-63-64-65-66-67
Statut juridique(forme) 24-52-57-58-63
Statuts 32-53-58-63
Stratégie de distribution 182-187
T Travail 11-98-99-105-106-134
V Valeur ajoutée 111-112-113-114-115-134-137

Valeur comptable 33
Valeur nominale 33
Valeur réelle 33
217
ART D’ éco 4e Notes
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,!7IJ0D0-gedi d! NOUVELLE ÉDITION

Art d’éco 4e – Corrigé

Auteurs : Myriam Heuzer, Brigitte Philippe-Hupé et Martine Polet

© Éditions Van In, Louvain-la-Neuve – Wommelgem, 2015

Tous droits réservés.

1re édition : 2015

Nous avons été particulièrement attentives …

Les COMPÉTENCES à travailler en 4e

Les différentes compétences dans le programme

Les compétences dans les différentes parties du cours

1. L’entreprise : une organisation

L’élève analyse la structure du pouvoir dans une entreprise et ses fluctuations.

2.1 La stratégie de production de l’entreprise et productivité

2.2 Les coûts de production

L’élève est capable de prendre du recul en consommateur responsable.

4. Travail et concertation sociale

1.1 Qu’est-ce qu’une entreprise ?

LUTOSA occupe 800 personnes sur 2 sites de production en Belgique.

Dans l’exploitation agricole de MISONNE, les tomates poussent en serre

La PSA PEUGEOT CITROËN est un constructeur automobile. Elle offre

L’entreprise CYBÈLE est un institut de beauté. Madame Cybèle y travaille

b) Dans les textes, souligne...

e) Quelles sont, parmi ces quatre entreprises, celles qui produisent

- des services ? Entreprise 4

- des biens de consommation finale ? Entreprise 2

- des biens de production non durables ? Entreprise 1-2

- des biens de production durables ? Entreprise 3

Secteurs primaire secondaire tertiaire

• Les quatre entreprises vendent leur production.

i) Dans les deux phrases ci-dessous, ...

• La Communauté française produit un service : l’enseignement.

k) Barre les phrases qui ne sont pas correctes.

• Les administrations produisent des services non marchands.

• Les points de vente de la FNAC sont-ils des établissements ? oui

• Les usines de PSA sont-elles des entreprises ? non

produire - unité de production - capital économique - profit - travail - vendre - établissement -

• L’entreprise est une ...............................................................................................................

............................................................................................................... sur un marché des .............................................................................................

• Les biens produits peuvent être des ...............................................................................................................

• Les entreprises peuvent appartenir au ...............................................................................................................

• L’entreprise ne doit pas être confondue avec un ...............................................................................................................

• À la différence des administrations, l’entreprise a comme objectif la réalisation d’un

Toutes les entreprises produisent des biens. F

Toutes les entreprises produisent des biens ou des services

Les entreprises produisent des biens et/ou des services. V

Les entreprises ne produisent que des biens de consommation ou des services. F

Elles produisent aussi des biens de production durables ou non durables

Les entreprises ne se trouvent que dans le secteur secondaire. F

Elles produisent aussi des biens de production durables ou non durables

Entreprise ou établissement sont des termes synonymes. F

production qui fait partie d’une entreprise

1.2 L’entreprise RIEM

7. 1963 : Importations des aérosols. Développement de la marque d’abord en Wallonie,

ensuite, à Bruxelles et finalement en Flandres

SPRL GROUP RIEM

Ou l’histoire d’une PME dont la réussite est indiscutable !

BILAN SIMPLIFIÉ (euros)

Pouvez-vous nous schématiser votre premier à l’installation de mon entreprise. Comme je

Ces ressources financières étaient-elles suffisantes

Peut-on vous qualifier de PME ?

Tout à fait, puisque notre chiffre d’affaires en

Si, aujourd’hui, je me suis retiré des affaires, je

• L’entreprise est une ...............................................................................................................

• Les biens produits peuvent être des ...............................................................................................................

• Les entreprises peuvent appartenir au ...............................................................................................................

• L’entreprise ne doit pas être confondue avec un ...............................................................................................................

• À la différence des administrations, l’entreprise a comme objectif la réalisation d’un

7. 1963 : Importations des aérosols. Développement de la marque d’abord en Wallonie,

Que s’est-il passé ensuite ?

Entreprise individuelle ❑ individuelle ❑ individuelle ❑ individuelle X individuelle

BRASSERIE ROBINSON – route de Binche 45 – 7000 MONS 2