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PROGRAMME ENSEIGNEMENT COURS D’EPS

A L’IUT DE DOUALA

Introduction générale

MODULE I : DEFINITION DES TERMES LIES AU SPORT

 Education physique
 Education sportive
 Sport

I. OBJECTIFS GENERAUX DE L’EPS


II. OBJECTIFS SPECIFIQUES

MODULE II : ACTIVITES PHYSIQUES ET SANTE

I. ASTHME
1. Causes
2. Posologie via APS

II. OBESITE
1. Causes
2. Posologie via APS

III. HYPERTENSION
1. Causes
2. Posologie via APS

MODULE III : OLYMPISME

I. DEFINITION DU TERME
II. HISTORIQUE ET EVOLUTION

MODULE IV : CONNNAISSANCES DES INSTITUTIONS SPORTIVES

(Exposés) A déterminer

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INTRODUCTION

L’éducation au sens large, englobe toutes les activitĂ©s par lesquelles un groupe humain

transmet Ă  sa descendance un savoir, un savoir-faire, un code moral qui lui permettent de

subsister (ne serait-ce que de façon élémentaire) dans les conditions propres au milieu et à

l’éthique caractĂ©ristique du groupe. C’est par consĂ©quent un droit essentiel, qui permet Ă 

chacun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale. Le droit Ă  l’éducation

est vital pour le développement économique, social et culturel de toutes les sociétés (Garnier,

2002) ; il revient donc aux pays de le garantir Ă  chaque enfant. Les Etats mettent alors sur pied

des systÚmes éducatifs (constitués de toutes les composantes et acteurs interagissant dans

l’enseignement et la formation), qui intùgrent des programmes à mettre en Ɠuvre par le

truchement d’une pĂ©dagogie, pour veiller Ă  l’application des mesures nĂ©cessaires Ă  l’atteinte

de cet impĂ©ratif. Au nombre de ces enseignements, figure l’éducation physique et sportive

(EPS), dont la place dans le systÚme éducatif a toujours été remise en cause depuis son insertion

(Attali, 2002) et jusqu’à prĂ©sent, cette discipline d’enseignement est marginalisĂ©e dans un bon

nombre de pays (parmi lesquels le Cameroun). MĂȘme si d’aprĂšs Pierre Bourdieu en 1982,

l’éducation physique scolaire n’est ni une idĂ©e, ni une personne, mais une institution c’est-Ă -

dire une « histoire faite chose ». Dans ce cours, il ne s’agit pas d’épiloguer sur le pourquoi de

cet Ă©tat de choses, mais d’essayer d’intĂ©grer les raisons qui ont permis l’émergence de l’EPS

et son enracinement dans les systĂšmes Ă©ducatifs. Il sera question pour nous d’aborder le sport

dans la premiùre parie de cours, afin de hisser la passerelle qui amùnera à l’EPS proprement

dite dans la seconde, pour enfin de baisser le rideau au terme de la conclusion.

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MODULE I : DEFINITIONS ET OBJECTIFS DES TERMES LIES
AU SPORT

I. DEFINITIONS

Mot qui revĂȘt un caractĂšre polysĂ©mique, le sport trouve sa dĂ©notation Ă  plusieurs Ă©chelles
d’application. Il serait judicieux de lever l’équivoque dans l’esprit de l’apprenant en dĂ©finissant
quelques termes liés au sport.

L’EPS se dĂ©finit comme Ă©tant l’éduction physique et sportive. Mais pour mieux comprendre
ce terme, il est important de le segmenter en deux entités distinctes à savoir : éducation
physique et éducation sportive.

Education physique est cette forme d’éducation qui permet de donner au corps humain des
qualitĂ©s physiques telles que la force, la vitesse, l’endurance, la souplesse, l’agilitĂ© etc.

L’éducation sportive est cette forme d’éducation qui permet Ă  l’ĂȘtre humain d’acquĂ©rir des
habiletés techniques et tactiques dans une discipline donnée.

Le sport lui se dĂ©finit comme l’ensemble des habiletĂ©s physiques, techniques, tactiques,
psychologiques mis ensemble dont l’objectif principal est la rĂ©alisation de la performance.
Cependant, il existe deux types de sport : le sport d’élite et le sport de masse.

Le sport d’élite est celui qui conduit le jeune Ă  une autonomie financiĂšre c’est-Ă -dire qui
conduit le pratiquant au professionnalisme.

Le sport de masse quant à lui est celui-là qui est pratiqué par la masse en vue du maintien du
corps en forme physique, afin d’assurer l’efficacitĂ© et l’efficience. Il serait judicieux de
personnaliser dans la mesure oĂč les besoins ne sont pas les mĂȘmes chez tous les individus.

II. OBJECTIFS GENERAUX DE L’EPS

- PrĂ©servation du capital de recherche du bien-ĂȘtre, du maintien de la forme des


étudiants ;
- Culture des qualités civiques et morales ;
- Intégration sociale des étudiants ;
- Développement des capacités physiques, morales et intellectuelles des étudiants ;
- Incitation Ă  la pratique des loisirs ;
- Transmission de la culture ;
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- Facilitation Ă  l’éclosion des talents ;
- Préparation à la haute compétition ;
- Développement des habiletés motrices et des savoir-faire techniques ;
- Facilitation Ă  l’éclosion des talents.

III.OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Recherche du bien-ĂȘtre physique et psychologique ;


- Développement des qualités physiques ;
- Maßtrise du corps et du schéma corporel ;
- Développement des qualités socio-affectives ;
- Incitation Ă  la pratique des loisirs ;
- Culture des qualités morales et civiques.

 Aspect thĂ©orique
- Entretien de la forme ;
- Conception d’un plan de gestion sportive ;
- Maintenance des infrastructures sportives ;
- Amélioration des rapports avec les autres ;
- Développement des capacités morales et civiques.

 Aspect pratique
- Renforcement des systĂšmes :
 Musculeux-squelettique
 Cardiovasculaire
- Maintenir et améliorer les acquis cardiaux-vasculaires et musculeux-articulaires
et musculeux-squelettique ;
- Peaufiner le schéma corporel ;
- Combattre le surpoids ;
- Recherche du bien-ĂȘtre et du maintien de la forme ;
- Développement ou renforcement des qualités physiques ;
- Maitrise du corps et du schéma corporel.

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MODULE II : ACTIVITES PHYSIQUES ET SANTE

La santĂ© physique est le gage de l’efficacitĂ© et l’efficience dans la rĂ©alisation de l’ĂȘtre humain.
Pour cela, il y a des pathologies qui sont des entraves Ă  l’épanouissement socio-professionnel.
Il s’agit entre autre de l’hypertension, l’asthme, du diabùte.

De nos jours, ce sont ces pathologies qui sont récurrentes chez les sédentaires.

 DĂ©finition de quelques concepts liĂ©s Ă  la respiration


 ApnĂ©e : arrĂȘt plus ou moins prolongĂ© de la respiration
 DyspnĂ©e : difficultĂ© Ă  respirer
 PolypnĂ©e : l’accĂ©lĂ©ration de la respiration
 BradypnĂ©e : ralentissement de la respiration
 Cyanose : coloration bleue de la peau due au manque d’oxygĂšne (O2) et un excĂšs
de gaz carbonique (CO2)

I. ASTHME

C’est une affection obstructive causĂ©e par une inflammation et une hypersensibilitĂ© chronique
des bronches qui réagissent à de nombreux agents irritant (la poussiÚre, le froid, les mauvaises
odeurs etc.).
C’est une pathologie qui peut aussi ĂȘtre congĂ©nitale d’oĂč la consultation permanente d’un
médecin.

Cependant, la pathologie n’est pas une contre-indication à la pratique d’un sport. Bien au
contraire, le rĂ©entraĂźnement Ă  l’effort est trĂšs bĂ©nĂ©fique pour l’asthmatique qui doit savoir
choisir son sport et recherche celui qui fait appel à des efforts progressifs. A cet égard, la
marche, la natation, le vélo sont des disciplines souhaitables.

Entre autre, pour pallier aux problÚmes liés aux pathologies respiratoires, il serait important de
pratiquer les sports Ă  caractĂšre progressif.

II. L’OBESITE

Elle est de nos jours une pathologie qui touche une grande partie de la population active et
cela est dû à une sédentarité accrue. A cet égard, pour résoudre cela sportivement, il faut tout
đ‘·
d’abord connaĂźtre son 𝑰𝑮đ‘Ș = .
(𝒕)𝟐
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Les valeurs de l’IMC sont les suivantes :

 < 18,5 maigre


 IMC entre 18,5 et 24,9 normal
 IMC > 25 Surpoids
 IMC > 30 ObĂšse

DĂšs lors que l’IMC est connue, on peut orienter son activitĂ© physique en fonction des
aspirations. De mĂȘme, il faut utiliser la diĂ©tĂ©tique pour amĂ©liorer sa santĂ© physique en rĂ©gulant
les repas, ne pas manger trÚs salé, sucré, gras.

III. HYPERTENSION ARTERIELLE

On parle d’hypertension suite Ă  des mesures rĂ©pĂ©tĂ©es. On trouve une valeur anormale Ă©levĂ©e
par rapport Ă  la limite normale. Cette limite normale est de 140/85. Deux factures conditionnent
le niveau de pression artĂ©rielle. Il s’agit de l’ñge et la taille, bien qu’elle soit rare chez
l’adolescent.

Cependant, la plus part d’hypertensions diagnostiquĂ©s sont d’origine idiopathique ou


essentielle (origine inconnue). De nombreux facteurs peuvent favoriser son apparition Ă  savoir :
le stress, l’obĂ©sitĂ©, l’hĂ©rĂ©ditĂ©, l’ñge, l’insuline, la prise des contraceptifs oraux, consommation
exagérée de sel.

Pour pallier Ă  cette pathologie, il faut connaĂźtre dans un premier temps son indice de masse
đ‘·
corporelle (IMC) qui se calcule selon la formule suivante : 𝑰𝑮đ‘Ș =
(𝒕)𝟐
Ensuite se rendre Ă  l’hĂŽpital pour connaitre le degrĂ© de maladie. DĂšs lors, l’on peut pratiquer
une activité physique progressive car celle-ci diminue le taux de graisse et le taux de glucose
sanguin, il rĂ©duit Ă©galement le stress qui est un facteur bien connu de l’hypertension.

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MODULE III : OLYMPISME

I. DEFINITION DU TERME

L’Olympisme est une Philosophie (une culture, un ensemble de valeurs) essentielle du

Mouvement Olympique et de la célébration des jeux.

OLYMPISME

PHILOSOPHIE MOUVEMENT JEUX


Olympique Olympique Olympiques

Etudier l’Olympisme c’est donc Ă©tudier la culture olympique, l’organisation conçue autour de

cette culture et qui la porte, et les compétitions (les olympiades). Mais pour ce faire, il est

fondamental de s’informer au prĂ©alable sur l’histoire de l’Olympisme.

Les jeux olympiques portent le nom du lieu oĂč ils se dĂ©roulaient : le sanctuaire d’Olympie

autour duquel s’est vite formĂ©e une ville.

OLYMPIE

Olympie est une idyllique vallée encadrée par deux fleuves : Alphée et Cladée, qui se trouve

dans la plaine d’Elis qui est interrompue par le mont Kronos. Elle se situe au nord-ouest de la

pĂ©ninsule du PĂ©loponnĂšse situĂ©e Ă  300 KilomĂštres d’AthĂšnes l’actuelle capitale de la GrĂšce.

Ce fut un sanctuaire, un lieu de culte et de pratiques rituelles à plusieurs divinités. Elle a donné

lieu Ă  une citĂ© : la citĂ©e d’Olympie. Le sanctuaire est Ă  1km du centre de la citĂ©e.

D'imposants temples, des monuments votifs et trésors ont cÎtoyés palestre et gymnase dans un

site d'une beauté naturelle et mystique unique.

DÚs le début du Xe siÚcle av. J.-C., Olympie fonctionna comme un lieu de rencontre destiné
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aux activités religieuses et politiques. Au centre s'élevaient les majestueux temples de Zeus et

d'HĂ©ra. Le Stade, oĂč l'on pĂ©nĂ©trait par le Portique d'Echo, pouvait accueillir 40 000 spectateurs.

Des constructions auxiliaires furent bĂąties dans les alentours jusqu'au IVe siĂšcle av. J.-C., pour

servir de lieu d'entraßnement ou d'hébergement.

II. HISTORIQUE ET EVOLUTION

UNE HISTOIRE DE L’OLYMPISME

Les sources les plus Ă©loignĂ©e de l’olympisme se perdent dans la mythologie grecque pour

commencer Ă  s’écrire 800 ans avant J-C.

La mythologie des Jeux

Dans l’antiquitĂ©, toute cĂ©lĂ©bration telle qu’elle soit Ă©tait souvent (voire toujours) assimilĂ©e Ă 

un ou plusieurs dieux. En cette période, la mythologie grecque avait une grande importance,

les Jeux ont des origines liées à des légendes ou des histoires. Ils ont un caractÚre religieux car

ils font office de rituels en l’honneur des dieux. Les athlùtes ne courent pas pour eux mais bien

pour leurs dieux.

C’est pour les dieux que les Jeux sont consacrĂ©s et c’est donc Ă  eux que les lĂ©gendes sont

rapportées.

Kronos et les titans furent les premiers dieux. Ils Ă©taient d’une extrĂȘme cruautĂ©. Kronos, le roi

des titans eut comme épouse Rhéa. Mais il avalait systématiquement ses enfants à la naissance

de peur d’ĂȘtre dĂ©trĂŽnĂ© par l’un d’eux. RhĂ©a dut user d’un subterfuge afin que son fils Zeus

vive. En effet, elle confia Zeus aux soins de la nymphe AdrastĂ© et de sa sƓur Io. Ensuite, elle

donna Ă  Kronos ses langes dans lesquels, elle avait placĂ© une grosse pierre. Il l’avala en pensant

qu’il s’agissait de Zeus.

Devenu adulte, Zeus dĂ©cida de dĂ©trĂŽner son pĂšre Kronos. Il s’adressa alors Ă  MĂ©tis la Titanide

pour qu’elle l’aide. Grñce à une potion magique, Kronos recracha tous les enfants qu’il avait

avalĂ©s. Zeus, aidĂ© par ses frĂšres et sƓurs, combattit, pendant dix ans, contre Kronos et les

Titans. Ils furent assistés par les Cyclopes et les Hécatonchires. Cette guerre fut appelée
gigantomachie et est représentée sur le temple du Parthénon, à AthÚnes.

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La lĂ©gende raconte que c’est Ă  Olympie que Zeus vainquit Kronos Ă  la lutte.

Les Cyclopes offrirent la foudre pour Zeus, le trident pour PosĂ©idon et un casque d’invisibilitĂ©

pour HadĂšs.

Zeus, Poséidon et HadÚs se partagÚrent le monde.

HadĂšs eut le monde souterrain.

Poséidon posséda les Mers

Zeus se réserva les mondes terrestre et céleste.

Zeus exila son pÚre et épousa la Titanide Métis. Mais Zeus fut mis en garde par un oracle

contre sa femme. Pour s’en dĂ©barrasser, il l’avala et se maria alors Ă  sa sƓur HĂ©ra. Zeus eut de

nombreuses aventures avec des déesses, des nymphes et des mortelles. Il eut de nombreux

enfants : dieux, déesses, demi-dieux, nymphes, héros et rois.

HĂ©ra et les dieux de l’Olympe en eurent assez des frasques de Zeus. Pendant son sommeil, ils

le ligotĂšrent.

Pendant que les dieux se demandaient comment ils allaient se partager le pouvoir, Thétis la

néréide, pressentit une guerre au sein des dieux. Elle alla chercher Briaré au cent bras et délivra

Zeus.

Pour punir HĂ©ra, Zeus la suspendit dans le ciel Ă  une chaĂźne d’or attachĂ©e au poignet et une

enclume Ă  chaque cheville. Aucun dieu n’osa la dĂ©livrer. Zeus la libĂ©ra Ă  condition que tous

les dieux lui promettent de ne plus jamais se révolter contre lui.

Certaines versions de la mythologie grecque font d’Olympie le lieu de la lutte entre Zeus et

Kronos pour le contrĂŽle de l'Univers.

A Olympie, HĂ©raclĂšs proposa Ă  ses frĂšres PĂ©onos, ÉpimĂšdes, Iasos et Idas, tous enfants de

Zeus, une course Ă  pied en l’honneur de leur pĂšre, dont le gagnant serait couronnĂ© d'un rameau

d'olivier sauvage.

HéraclÚs décida ainsi d'instituer les Jeux olympiques tous les cinq ans, car ils sont cinq frÚres.

HéraclÚs construisit le stade olympique ainsi que les bùtiments alentours en l'honneur de son

pÚre Zeus, aprÚs avoir accompli ses douze travaux. Il aurait également défini la longueur du
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stade olympique (192,27 m) en l'arpentant avec la longueur de son pied en avançant de 600

pas.

Les descendants des cinq frĂšres avaient entretenu pendant longtemps ces jeux. Mais ils furent

interrompus pour des raisons qu’on ignore.


Olympie redevint alors ce qu’il fut toujours, un sanctuaire.

Les premiÚres divinités adorées à Olympie furent : Kronos et sa femme Rhéa Ensuite

Zeus remplaça son pÚre et devint le seigneur exclusif du sanctuaire

Les grands prĂȘtres ou « Basiles » offraient des sacrifices sur le sommet du mont Kronos.

Les pĂšlerins arrivaient de partout Ă  Olympie pour offrir Ă  Zeus des sacrifices. Et c’était un

immense privilĂšge que d’avoir l’honneur d’allumer le grand bĂ»cher au sommet du mont.

Comme ce privilĂšge fut de plus en plus disputĂ©, les « basiles » eurent l’idĂ©e de l’organisation

de la course Ă  pied distante d’un stade. Un basile se tenait prĂšs de la ligne d’arrivĂ©e avec une

torche qu’il remettait au premier qui franchissait cette ligne. Celui-ci remportait ainsi l’honneur

d’allumer le grand bĂ»cher.

Des jeux pour unifier les cités grecques

En 776 av. J.-C., alors que la GrÚce est ravagée par la guerre et la peste, Iphitos, roi d'Elide, se

rendit à Delphes et demande à la célÚbre Pythie, le moyen de délivrer son royaume des fléaux

qui le ravagent. L'oracle lui conseilla alors, pour calmer la colĂšre des dieux, de restaurer les

Jeux olympiques dans le sanctuaire consacré à Zeus. Iphitos conclut donc avec ses belliqueux

voisins Lycurgue roi des Spartes et ClĂ©osthĂšne roi de Pisa, une trĂȘve sacrĂ©e qui Ă©tablit

l'inviolabilitĂ© de leurs royaumes respectifs et l'arrĂȘt des combats pendant un mois. Pendant

cette trĂȘve, leurs champions devaient s’affronter Ă  Olympie dans des compĂ©titions sportives.

Ces compétitions devaient se renouveler tous les quatre ans.

C’est ainsi que la durĂ©e entre deux Jeux olympiques a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  quatre ans. Cet

intervalle est appelé Olympiade. Selon toute vraisemblance, les Jeux coïncident avec la

premiÚre pleine lune suivant le 21 juin, solstice d'été. A partir de cette date, les Grecs utilisÚrent
le calendrier olympique pour dater les événements historiques. Les jeux se déroulaient entre

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Juillet et Août.

Les tout premiers jeux ont Ă©tĂ© ainsi remportĂ©s par KoroĂŻbos d’Elide, et le calendrier grec

commença à la date de cette victoire.

Avec le temps, l’annĂ©e des jeux a eu un caractĂšre sacrĂ© et est devenu e une annĂ©e de paix.

Chaque nation rangeait les armes pour se consacrer à la préparation de ses athlÚtes. Au début

de l’annĂ©e olympique, partaient d’Elis, non loin d’Olympie, les HĂ©rauts de la paix « les

espondoforos » en direction des quatre coins cardinaux. Ils avaient pour mission d’annoncer

aux villes et aux gens que l’annĂ©e olympique avait commencĂ©e et que la paix sacrĂ©e «

Ekecheiria » entrait en vigueur. Cette pĂ©riode interdisait l’accĂšs d’Olympie Ă  toute personne

armĂ©e. DĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e, athlĂštes et adorateurs se prĂ©paraient pour honorer les dieux Ă 

Olympie.

Un mois avant le début des jeux, les athlÚtes voulant concourir étaient rassemblés à Elis, pour

une prĂ©sĂ©lection prenant en compte le respect des techniques et l’atteinte des minimas.

Seuls les hommes pouvaient participer aux jeux car les athlÚtes concouraient nus, déchaussés

et débarrassés de tout artifice. Les femmes étaient donc exclues, et écopaient de la peine de

mort pour infraction Ă  cette disposition. Seule la grande prĂȘtresse de la dĂ©esse DĂ©meter Ă©tait

invitĂ©e d’honneur.

Il en Ă©tait ainsi jusqu’à la jurisprudence créée par Callipatria la mĂšre d’un champion qui s’était

déguisée en juge pour participer aux jeux. Mais devant la victoire de son fils, elle ne put

contenir sa joie et se fit ainsi prendre. Le sénat olympique statua et la gracia pour la seule

raison que son fils était le champion des jeux.

Diverses sanctions corporelles, Ă©conomiques ont existĂ© et ont Ă©tĂ© appliquĂ©es dans l’antiquitĂ©.

Les sanctions corporelles concernaient les infractions aux rĂšglements sportifs. Pendant le

déroulement des courses le « mastigaforo » ou porteur de fouet infligeait des coups de fouet à

l’athlĂšte coupable d’un faux dĂ©part, et le remett ait sur la ligne de dĂ©part. On devait le guĂ©rir

de cette manie pour les courses à venir. Les sanctions économiques concernaient les cas de
corruption et de tricherie. L’athlĂšte Ă©tait condamnĂ© Ă  Ă©riger une statue de bronze aux pieds de

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laquelle était gravé son nom, le nom de son pÚre et celui de sa patrie, le motif pour lequel il

avait Ă©tĂ© condamnĂ©. Cette statue Ă©tait postĂ©e, de maniĂšre Ă  ĂȘtre bien vue par tout le monde, Ă 

l’entrĂ©e du stade.

Les jeux antiques se sont déroulés pendant prÚs de douze siÚcles, de 776 av. J.-C. à 393 aprÚs

J-C. La longue histoire de l'olympisme antique est aussi celle de sa lente transformation.

Tout athlÚte grec ayant pleins droits de citoyenneté peut prendre part aux Jeux olympiques, à

l'exception des criminels et des impies.

Sous l'Ɠil attentif d'un collĂšge de dix juges ou hellanodikĂšs - ancĂȘtres du ComitĂ© international

olympique - les athlÚtes se sont tout d'abord mesurés à la course, sur une distance de 192,27

m, appelée stade.

Au fil des années se sont ajoutés le double stade ou diaulos (course avec virage), la course de

fond, ou dolichos (course de 24 stades soit 4614 mĂštres), le pentathlon (saut, disque, javelot,

course à pied et lutte), le pugilat, le pancrace (mélange de lutte et de boxe), le quadrige (char

attelé de quatre chevaux de front) et la course des hoplites (course de 2 ou 4 stades en armes).

À l'Ă©poque classique (5Ăšme siĂšcle av. J.-C.), les Jeux olympiques comptaient treize Ă©preuves.

Le vainqueur, l'olympionikĂȘ, recevait une couronne de rameaux d'olivier « le kotinos », coupĂ©s

avec une faucille en or sur l'arbre plantĂ© dit-on, par HĂ©raclĂšs. Plusieurs noms d'olympionikĂȘs

nous sont parvenus, tels Koroïbos, berger de la vallée de l'Alphée et premier gagnant, dont on

retrouve le nom gravé dans la pierre, ou encore Xénophon de Corinthe dont les exploits ont

été chantés par le poÚte Pindare.

Un serment olympique en quatorze points régit l'organisation des Jeux depuis 338 av. J.-C. Le

10e point concerne les cas de tricherie, qui sont nombreux et durement sanctionnés.
1. Être sujet hellĂšne libre, ni esclave, ni mĂ©tĂšque.

2. N'ĂȘtre ni repris de justice, ni d’une moralitĂ© douteuse.

3. S’inscrire à l’avance au stage d’un mois du gymnase d’Elis.

4. Tout retardataire sera hors concours.

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5. Interdiction aux femmes mariĂ©es d’assister aux jeux ou de se montrer dans l’Altis sous
peine d’ĂȘtre prĂ©cipitĂ©es du rocher du Typaion.

6. Pendant les exercices, les maĂźtres (entraĂźneurs) des athlĂštes devront ĂȘtre parquĂ©s et nus.

7. Défense de tuer son adversaire, ou de chercher à le tuer.

8. Défense de le pousser hors des limites.

9. DĂ©fense de l’intimider.

10. Toute corruption d’arbitre ou d’adversaire sera punie.

11.Tout concurrent contre lequel ne se prĂ©sentera pas l’adversaire dĂ©signĂ© sera dĂ©clarĂ©
vainqueur.

12.Défense aux concurrents de manifester contre le public ou contre les juges.


13.Tout concurrent mécontent d'une décision peut en appeler au Sénat contre les arbitres :
ceux-ci seront punis ou leur décision annulée si elle est jugée erronée.

14.Sera hors concours tout membre du CollĂšge des Juges.

Le renouveau de l'idéal olympique

Tout au long du XIXe siĂšcle, les tentatives de rĂ©novation n'ont pas manquĂ©. À AthĂšnes,

Évangelos Zappas, un riche commerçant grec, tente à plusieurs reprises (en 1859, 1870, 1875

et 1889) de mettre sur pied "un concours olympique" qui tient plutĂŽt de la foire-exposition.

Au pays de Galles, le docteur William Penny Brookes, fondateur de l'Olympian Society,


organise chaque année depuis 1850, des "Jeux olympiques". Pour le baron Pierre de Coubertin,

qui lui rend visite en 1890, c'est une révélation dont il fait l'apologie dans la Revue athlétique.

Un autre Français, Paschal Grousset, fondateur de la Ligue nationale de l'éducation physique,

suggĂšre lui aussi, en 1888, la restauration des Jeux olympiques. Il est soutenu par Georges

Clémenceau et Louis Pasteur.

Mais c'est bien Pierre de Fredi, baron de Coubertin qui est le véritable rénovateur des Jeux de

l'Antiquité.

NĂ© Ă  Paris le 1er janvier 1863, cet aristocrate issu d'une famille anoblie depuis Louis XI,
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catholique et royaliste, affirme trÚs tÎt une personnalité non conformiste. En témoigne cette

paradoxale profession de foi: "Certes je donnerais ma vie pour faire revenir le roi, mais je suis

prĂȘt Ă  souffleter quiconque insulte la RĂ©publique." Ses nombreux sĂ©jours en Angleterre et ses

visites aux public schools l'ont convaincu que la pratique sportive à l'école est le fondement

de la puissance britannique. Les principes éducatifs de Thomas Arnold, headmaster du collÚge

de Rugby, l'influencent profondément. DÚs lors, son chemin est tracé, la pédagogie sportive

sera son credo. ParallÚlement à ses activités d'écrivain, il pratique assidûment l'escrime, la

boxe, le cyclisme, l'équitation, le football et l'aviron.

Le baron de Coubertin se dépense sans compter au sein du mouvement sportif français. Le 25

novembre 1892, dans le grand amphithéùtre de la Sorbonne, il expose pour la premiÚre fois

son grand projet : la résurrection des Jeux olympiques, et propose la création d'un comité

international chargé de la question.

Deux ans plus tard, le 23 juin 1894, le CongrÚs pour le rétablissement des Jeux olympiques

proclame à l'unanimité leur restauration.

Dans le mĂȘme temps, AthĂšnes est dĂ©signĂ©e comme la premiĂšre ville olympique de l'Ăšre

moderne. En 1895, le Comité international olympique (CIO) est constitué. L'olympisme est en

marche. Pierre de Coubertin le définit comme "une forte culture musculaire appuyée d'une part

sur l'esprit chevaleresque, [...] et, de l'autre, sur la notion esthétique, sur le culte de ce qui est

beau et gracieux".

LA PHILOSOPHIE OLYMPIQUE

Elle vĂ©hicule des valeurs Ă  mettre en application quotidiennement par l’humanitĂ©.

Le CIO a identifié les trois valeurs olympiques suivantes :

Excellence

Dans l'idĂ©al olympique, cette valeur exprime le fait de donner le meilleur de soi- mĂȘme, sur le

terrain ou dans la vie de tous les jours, sans se mesurer aux autres, afin d'atteindre avant tout
des objectifs personnels avec détermination. Il ne s'agit pas seulement de gagner, mais surtout

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de participer, de progresser par rapport Ă  ses propres buts, de donner le meilleur de soi au
quotidien et de tirer parti de la force combinée du corps, du mental et de la volonté.

Amitié

Les hommes et les femmes sont au cƓur des prioritĂ©s du Mouvement olympique qui Ɠuvre en

faveur du rapprochement et de la compréhension entre les peuples. Cette valeur renvoie à la

volonté de bùtir un monde meilleur et en paix à travers la solidarité, l'esprit d'équipe, la joie et

l'optimisme dans le sport. Les Jeux Olympiques inspirent l'humanité à dépasser les différences

d'ordre politique, économique, racial, religieux ou de genre, et forger des amitiés malgré ces

différences. Les athlÚtes expriment cette valeur à travers les liens durables qu'ils tissent avec

leurs coéquipiers et leurs concurrents.

Respect

Dans l'idéal olympique, cette valeur constitue le principe éthique devant inspirer tous ceux qui

participent aux programmes olympiques. Elle comprend le respect de soi et de son corps, le

respect des autres, des rĂšgles et de l'environnement. Elle renvoie au fair-play dont tout athlĂšte

doit faire preuve, ainsi qu'Ă  la lutte contre le dopage.

L’ensemble de ces valeurs s'exprime de maniùre puissante au moment des Jeux Olympiques.

Mais, entre les Ă©ditions des Jeux, la diffusion de l’Olympisme se poursuit grĂące au travail

permanent des membres de la famille olympique.

Les valeurs et la signification de l’Olympisme sont exprimĂ©es par :

- le symbole olympique (les cinq anneaux)

- et par les autres éléments identitaires olympiques (la flamme, le relais, la devise, la maxime,
l’hymne et les serments). Ceux-ci permettent de transmettre un message de façon simple et

directe. Ils donnent une identité au Mouvement olympique et aux Jeux.

Le Baron Pierre de Coubertin le rénovateur des Jeux a consacré sa vie à la réforme de

l’éducation de la jeunesse en France. FascinĂ© par le systĂšme Ă©ducatif anglais, qui inclut le sport
dans les programmes scolaires (chose tout Ă  fait nouvelle Ă  l’époque), il essaie de convaincre
15
ses contemporains en France que le sport peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour les jeunes. Tout le monde

ne partage pas son avis et Coubertin cherche un moyen de faire Ă©voluer les mentalitĂ©s. C’est

alors qu’une idĂ©e se dessine dans son esprit : le rĂ©tablissement des Jeux Olympiques. Si ce

n’est pas la premiĂšre tentative de rĂ©tablissement des Jeux, Coubertin leur apporte une

dimension internationale et moderne et parvient Ă  les faire perdurer dans le temps. Pour lui les

Jeux ne sont toutefois pas une fin en soi, mais s’inscrivent dans un projet plus vaste, celui de

l’éducation par le sport.

Le symbole olympique les cinq anneaux.

Symbole trĂšs puissant, les cinq anneaux sont la reprĂ©sentation visuelle de l’Olympisme. Ils ont

Ă©tĂ© dessinĂ©s par Pierre de Coubertin lui-mĂȘme. Les cinq anneaux reprĂ©sentent les cinq
continents. Ils sont entrelacĂ©s pour indiquer l’universalitĂ© de l’Olympisme et la rencontre des

athlĂštes du monde entier au moment des Jeux Olympiques. Sur le drapeau olympique, les

anneaux apparaissent sur un fond blanc. Combinées de cette façon, les six couleurs du drapeau

(bleu, jaune, noir, vert, rouge et blanc) représentent toutes les nations. Il est donc faux de croire

que chacune des couleurs est associĂ©e Ă  un continent prĂ©cis. Aujourd’hui le symbole compte

parmi les plus reconnus de la planĂšte. Son utilisation est soumise Ă  des rĂšgles trĂšs strictes,

Ă©dictĂ©es par le CIO. Il est important de prĂ©ciser qu’il existe un seul symbole olympique. Pour
nommer les autres Ă©lĂ©ments identitaires, prĂ©sentĂ©s ci-aprĂšs, il faut choisir d’autres termes.

La flamme et le relais

Avec le drapeau, la flamme olympique et le relais sont les éléments les plus connus des Jeux.

Dans le cadre des Jeux modernes, la flamme olympique est l'expression des valeurs positives

que l'ĂȘtre humain associe depuis toujours Ă  la symbolique du feu. La flamme est allumĂ©e Ă 

Olympie (Grùce), en souvenir de l’origine antique des Jeux Olympiques, soulignant ainsi le

lien entre les Jeux de la GrĂšce antique et les Jeux modernes. Depuis Olympie, la flamme est

acheminĂ©e jusqu’à la ville organisatrice des Jeux par des milliers de relayeurs. Partout oĂč elle

passe, elle annonce les Jeux Olympiques et transmet un message de paix et d’amitiĂ© Ă  celles et
ceux rencontrés sur son chemin. Elle met également en valeur la culture et les richesses

16
naturelles des rĂ©gions traversĂ©es. La flamme rappelle les Jeux Olympiques de l’AntiquitĂ©,

pendant lesquels, un feu sacrĂ© brĂ»lait sur l’autel de Zeus.

En revanche, la symbolique du relais ne remonte pas Ă  ces Jeux, mais plutĂŽt aux courses aux

flambeaux, les lampadĂ©dromies, organisĂ©es Ă  AthĂšnes en l’honneur des dieux du feu. Aux Jeux

Olympiques modernes, un feu est allumé pour la premiÚre fois dans le stade à Amsterdam, en

1928. Le relais de la flamme est quant Ă  lui instaurĂ© seulement Ă  l’occasion des Jeux de Berlin

en 1936.

La devise et la maxime.

Une devise est une phrase ou quelques mots traduisant une maniĂšre de vivre, un code de

conduite. La devise olympique se compose de trois mots latins : CITIUS-ALTIUS-FORTIUS,

ce qui signifie PLUS VITE - PLUS HAUT - PLUS FORT

Ces trois mots encouragent l’athlĂšte Ă  donner le meilleur de lui-mĂȘme au moment de la

compétition.

Pour mieux comprendre la devise, on peut la comparer Ă  la maxime olympique « l’important

dans la vie n’est pas de vaincre mais de lutter. L’essentiel n’est pas d’avoir gagnĂ© mais de

s’ĂȘtre battu. »

Ensemble, la devise et la maxime olympiques représentent un idéal auquel Coubertin croit et

dont il fait la promotion comme une leçon de vie importante découlant de la participation à

une activitĂ© sportive et aux Jeux Olympiques. Donner le meilleur de soi-mĂȘme et s’efforcer

d’atteindre l’excellence personnelle est un objectif louable. C’est une leçon qui continue de

s’appliquer aujourd’hui, non seulement aux athlùtes mais aussi à chacun de nous. Les trois

mots latins deviennent la devise olympique en 1894, date de la crĂ©ation du CIO. C’est Pierre

de Coubertin qui propose cette devise empruntĂ©e Ă  son ami Henri Didon, un prĂȘtre dominicain

qui enseignait le sport Ă  ses Ă©lĂšves prĂšs de Paris. L’idĂ©e de la maxime remonte Ă  plus tard, suite

Ă  un sermon prononcĂ© par l’EvĂȘque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, durant les Jeux de

Londres en 1908.

17
L’hymne et les serments

L’hymne et les serments olympiques (de l’athlùte, de l’arbitre et de l’entraüneur) font partie du

protocole officiel des cĂ©rĂ©monies d’ouverture des Jeux Olympiques. Les personnes qui les

prononcent, originaires du pays organisateur, tiennent un coin du drapeau olympique pendant

qu'ils parlent. L’hymne olympique a Ă©tĂ© composĂ© par Spiros Samaras (musique) et Kostis

Palamas (paroles). JouĂ© pour la premiĂšre fois en 1896, Ă  l’occasion des premiers Jeux

Olympique modernes d’AthĂšnes, il ne devient l’hymne officiel du ComitĂ© International

Olympique qu’à partir de 1958.

Le serment olympique des athlÚtes a été écrit par Pierre de Coubertin. En plus de s'assurer que
les athlÚtes respectent les rÚgles olympiques, il rappelle les cérémonies des Jeux olympiques

antiques oĂč les athlĂštes prĂȘtaient serment devant Zeus Horkios. Le serment a Ă©tĂ© prononcĂ© pour

la premiÚre fois aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers par l'escrimeur belge Victor Boin.

Les athlÚtes prononçant le serment olympique sont choisis par le comité d'organisation des

Jeux. Le premier serment prononcé par un arbitre l'a été lors des Jeux olympiques d'hiver de

1972 à Sapporo et le premier serment prononcé par un entraßneur l'a été lors des Jeux

olympiques d'été de 2012 à Londres.

Le texte du serment a légÚrement évolué au fil du temps. Par exemple, l'expression « pour

l'honneur de nos pays » a été remplacée en 1964 par « pour l'honneur de nos équipes », moins

nationaliste. Les mots concernant le dopage ont été ajoutés pour les Jeux olympiques d'été de

2000 Ă  Sydney.

Le serment des AthlĂštes

« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques

en respectant et suivant les rÚgles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans

dopage et sans drogues, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos

équipes ».

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Le serment des Arbitres

« Au nom de tous les juges et officiels, je promets que nous remplirons nos fonctions pendant

ces Jeux olympiques en toute impartialité, en respectant et suivant les rÚgles qui les régissent,

dans un esprit de sportivité ».

Le serment des EntraĂźneurs

« Au nom de tous les entraßneurs et des autres membres de l'entourage des athlÚtes, je promets

de faire respecter et de défendre pleinement l'esprit de sportivité et le fair-play selon les

principes fondamentaux de l'olympisme ».

Le Mouvement olympique

L’Olympisme est diffusĂ© grĂące Ă  et par le Mouvement olympique avec Ă  sa tĂȘte le CIO, autoritĂ©

suprĂȘme qui le dirige. Le schĂ©ma suivant montre la structure du Mouvement olympique.

Autre

ComitĂ© Internationale ComitĂ© d’Organisation des


Olympique-CIO Jeux Olympiques-COJO

Comité Nationaux
ATHLETES OFFICIELS
Olympiques-CNO

Fédérations Fédérations
Internationales-FI Internationales-FI

Structure du Mouvement Olympique

Le Comité International Olympique (CIO)

19
Il est l’autoritĂ© suprĂȘme du Mouvement olympique. Il dĂ©tient les droits relatifs aux Jeux

Olympiques ainsi qu’au symbole (les cinq anneaux) et autres Ă©lĂ©ments identitaires du

Mouvement olympique. Les décisions importantes du CIO (notamment : élection des futures

villes hÎtes des Jeux, composition du programme sportif, élection des nouveaux membres)

sont prises lors des Sessions, des assemblées générales qui ont lieu une fois par an et réunissent

tous les 115 membres. Ceux-ci représentent à titre bénévole le CIO et le Mouvement

olympique dans leur pays. Ce ne sont pas les délégués de leur pays au sein du CIO. Le président

du Mouvement olympique représente le CIO et préside toutes ses activités. Il est élu par la

Session au scrutin secret. Autrefois illimitĂ©e, la durĂ©e du mandat prĂ©sidentiel est aujourd’hui

fixĂ©e Ă  huit ans, renouvelable une fois pour quatre ans. L’administration du CIO est placĂ©e

sous la responsabilitĂ© du directeur gĂ©nĂ©ral qui, sous l’autoritĂ© du prĂ©sident, en assure la

direction. Environ 500 personnes travaillent actuellement au siĂšge du CIO Ă  Lausanne, en

Suisse.

Les Comités Nationaux Olympiques (CNO)

Ce sont les reprĂ©sentants de l’Olympisme dans le monde. Il en existe Ă  ce jour 204.

- 53 CNO en Afrique
- 41 CNO en Amérique
- 44 CNO en Asie
- 49 CNO en Europe
- 17 CNO en Océanie

Les CNO doivent remplir de nombreuses missions dans leur pays, comme le développement

du sport Ă  tous les niveaux, la crĂ©ation de programmes Ă©ducatifs ou encore l’aide Ă  la formation

continue des dirigeants sportifs. Ils sont Ă©galement responsables de l’envoi des athlĂštes aux

Jeux Olympiques et, depuis 2010, aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. Les CNO veillent Ă  ce

que toutes les actions menées au niveau national soient conformes aux principes de la Charte

olympique.

Les Fédérations internationales (FI)

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Ce sont les experts des sports olympiques. Chaque FI régit son sport au niveau mondial. Elle

assure la promotion et le développement du sport ainsi que l'évolution des athlÚtes qui le

pratiquent, Ă  tous les niveaux. Lors des Jeux Olympiques, les FI sont chargĂ©es de l’organisation

pratique des Ă©preuves sportives inscrites au programme. Tous les aspects techniques d’un sport

sont placĂ©s sous leur responsabilitĂ© : les rĂšgles, les Ă©quipements, les terrains, l’arbitrage, etc.

Voici quelques exemples de fédérations internationales.

Sports d'été :

- Association internationale des fĂ©dĂ©rations d’athlĂ©tisme (IAAF)

- Fédération Internationale de Gymnastique (FIG)

- Union Cycliste Internationale (UCI)

Sports d'hiver :

- Fédération Internationale de Ski (FIS)

- Union internationale de patinage (ISU)

- Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF).

Les ComitĂ©s d’organisation des Jeux Olympiques (COJO)

Ils sont en charge de l’organisation pratique des Jeux. La tĂąche d’un COJO est Ă©norme. À

partir du moment oĂč la ville est dĂ©signĂ©e pour accueillir les Jeux, il ne reste que sept ans pour

faire tous les arrangements nécessaires. Sur la base des plans proposés dans son dossier de
candidature, le comitĂ© d’organisation doit crĂ©er l’emplacement ou faire rĂ©nover les sites des

compétitions, les stades, les salles d'entraßnement, le village olympique, bref, toute

l’infrastructure nĂ©cessaire au bon dĂ©roulement des Jeux. Pour ce faire, le COJO collabore

étroitement avec les FI. Il doit aussi mettre en place un systÚme de transport efficace, ainsi que

des services médicaux pour assurer la santé de tous - des athlÚtes aux spectateurs.

L’établissement d’un programme culturel est une autre mission du COJO. Des concerts, des
piÚces de théùtre, des expositions, des ballets, donnés avant et pendant les Jeux Olympiques,
distinguent ces derniers de la plupart des autres manifestations sportives. Pendant les Jeux, le

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COJO bĂ©nĂ©ficie de l’aide de milliers de bĂ©nĂ©voles qui contribuent au succĂšs des Jeux. Le

COJO recrute et forme ces personnes originaires du pays hĂŽte, mais aussi de l’étranger. Les

activités des bénévoles sont multiples : transport des athlÚtes, accueil, administration, pour ne

citer que quelques exemples. Les talents et l’expĂ©rience de chaque individu sont pris en compte

dans l’attribution des fonctions. Une fois les Jeux terminĂ©s, la tĂąche finale du COJO est de
rédiger le rapport officiel des Jeux.

Le cycle de vie d’un COJO

- 9 ans - Phase de candidature Les villes soumettent un dossier de candidature. Le CIO les
Ă©tudie et, lors d’une Session, il Ă©lit la ville qui organisera les Jeux.

- 7 ans- Phase de planification et de préparation DÚs que la ville est élue, son COJO commence
Ă  planifier et Ă  organiser les Jeux : tout doit ĂȘtre prĂȘt pour le jour J et il y a beaucoup Ă  faire !

- 2.5 sem. Date des jeux La ville accueille des milliers d’athlùtes, de journalistes et de
spectateurs. Tous les yeux du monde sont rivés sur elle.

+ 1 ans Dissolution post-jeux Le COJO écrit le rapport des Jeux, et met un terme à ses activités

avant d’ĂȘtre dissout un an aprĂšs les JO.

Souvent, on imagine à tort que c’est le CIO qui organise les Jeux. En fait, il a plutît un rîle de

superviseur, confiant l’organisation pratique Ă  la ville hĂŽte Ă©lue et au CNO du pays dans lequel

se tiendront les Jeux.

LES ACTIVITES AU-DELÀ DES JEUX

La mission du Mouvement olympique et plus précisément du CIO ne se limite pas à assurer la

célébration des Jeux, mais consiste aussi à :

1. promouvoir l’Olympisme dans le monde,


2. promouvoir le sport dans la société ;
3. soutenir les organisations sportives.

Pour atteindre ces objectifs, divers programmes sont mis en place. Ils concernent :

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1- la protection de la santé des athlÚtes,
2- l'équité entre hommes et femmes,
3- le soutien aux athlùtes du monde entier afin qu’ils puissent s'entraüner dans des
bonnes conditions et participer aux Jeux,

4- la promotion de la paix, de l'éducation, et de la culture.


5- Promotion de la pratique sportive réguliÚre dans le monde.

Le mouvement sport pour tous

Il vise à promouvoir la pratique sportive réguliÚre par tous les individus de la société, quel que

soit leur sexe, leur ùge, ou leur condition sociale et économique. La commission du sport pour

tous du CIO a été créée en 1983. Sa mission consiste à soutenir des initiatives et des projets à

travers le monde. Chaque année elle attribue un soutien financier ou moral à des manifestations

de sport pour tous organisées par les CNO, sur les cinq continents. Ces manifestations peuvent

porter sur un large éventail d'activités, le principal critÚre de sélection étant que la

manifestation soit ouverte à tous. A ce jour, plus de 165 CNO ont déjà bénéficié de ce

programme.

Le Développement par le sport

- Pour contribuer à bùtir un monde meilleur par le sport, le CIO élabore des programmes qui
apportent des réponses concrÚtes aux inégalités sociales et à la pauvreté. La commission des

relations internationales soutient de nombreux projets, en coopération avec des organisations

spĂ©cialisĂ©es dans l’aide humanitaire et le dĂ©veloppement ainsi que des ComitĂ©s Nationaux

Olympiques. Un exemple de l’action du CIO dans ce domaine est la campagne de solidaritĂ© «

Donner c’est gagner », organisĂ©e en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies

pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR) pendant la pĂ©riode des Jeux Olympiques d’étĂ©. Ainsi, les membres du

Mouvement olympique sont invitĂ©s Ă  faire don de vĂȘtements et de tenues de sport qui seront

ensuite distribués par le HCR dans divers camps de réfugiés sur toute la planÚte. Presque

100.000 piĂšces de vĂȘtements ont ainsi Ă©tĂ© collectĂ©es Ă  l'occasion des Jeux Olympiques de
Londres en 2012.

23
- Egalité des chances pour les pauvres et les riches, les femmes et les hommes. La Commission
pour la SolidaritĂ© Olympique et la Commission Femme et Sport Ɠuvrent toutes deux pour une

plus grande égalité des chances dans le monde du sport. La Solidarité Olympique veille à

garantir Ă  tous les athlĂštes les mĂȘmes chances de participer aux Jeux. Elle octroie des bourses

aux athlÚtes pour leur permettre d'accéder aux installations sportives de haut niveau et de

bĂ©nĂ©ficier d’un entraĂźneur spĂ©cialisĂ© ou d’un suivi mĂ©dical adaptĂ©. Elle finance aussi les

travaux d'amélioration des infrastructures sportives dans divers pays et la formation de

dirigeants sportifs et d'entraĂźneurs. La Commission Femme et Sport travaille en faveur de

l'équité. Elle a vu le jour en 1995 et est devenue entiÚrement opérationnelle en 2004. Son action

se divise en deux axes :

- faciliter aux athlÚtes féminines l'accÚs au sport en général et aux Jeux Olympiques en
particulier ;

- augmenter le nombre de femmes dans l’administration et la gestion du sport en proposant


des séminaires régionaux aux femmes (dirigeantes sportives, entraßneurs, officiels techniques

et journalistes), axés sur le leadership, les compétences et la gestion et en offrant des bourses

aux jeunes femmes athlĂštes et entraĂźneurs.

Depuis 1996 une conférence mondiale sur la femme et le sport est organisée tous les quatre

ans afin d’examiner les progrĂšs accomplis, de recommander de nouvelles stratĂ©gies et de fixer

de nouveaux engagements. Depuis 2000, six trophées « Femme et Sport » du CIO (un par

continent, et un mondial) sont décernés chaque année à une personne ou une institution pour

sa contribution exceptionnelle au développement de la participation des femmes dans le sport

ou dans les structures administratives du sport.

En 2004, le Trophée mondial a été attribué à la Coupe du monde féminine de la FIFA.

En 2006, Ă  la joueuse de tennis argentine Gabriela Sabatini.

En 2012, au centre et programme sportif et éducatif Bradesco (Brésil).

Education et culture par le sport

Pierre de Coubertin estimait que le sport peut contribuer au développement harmonieux et

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équilibré du corps, de la personnalité et de l'esprit. A ce titre, les rapports entre le sport et la

culture sont encouragĂ©s par la Commission pour la Culture et l’Education olympique. Ses

objectifs sont de promouvoir l'Olympisme et les idéaux olympiques dans le monde et de

renforcer la coopération entre institutions d'enseignement et CNO sur des projets visant

particuliÚrement les jeunes. A travers une éducation olympique, les jeunes devraient conserver

leur intĂ©rĂȘt pour le sport et poursuivre une activitĂ© physique. En collaboration avec les CNO,

la commission organise différentes manifestations qui visent à promouvoir des synergies entre

le sport et d’autres domaines d’activitĂ© : la littĂ©rature, la peinture, la sculpture, les spectacles,

par exemple. Le programme culturel (Festival des arts) proposé pendant les Jeux Olympiques

est examiné et approuvé par cette commission.

En outre, afin de contribuer à la lutte globale contre la sédentarité des jeunes et de remplir la

mission du Mouvement olympique de promouvoir l’éducation et le dĂ©veloppement par le

sport, le CIO a lancé en 2012 une nouvelle « Stratégie jeunesse ». Ce vaste programme

comprend des actions de plaidoyer, d’éducation et d’activation. L’objectif est de contribuer Ă 

créer un changement positif dans la société : une jeunesse active et épanouie.

Le sport pour la paix

Prenant en compte le contexte mondial dans lequel le sport et les Jeux Olympiques

s’inscrivent, le ComitĂ© International Olympique (CIO) a dĂ©cidĂ© de faire revivre la tradition de

la TrĂȘve olympique pour prĂ©server, dans la mesure du possible, les intĂ©rĂȘts des athlĂštes et du

sport en général et pour encourager la recherche de solutions pacifiques et diplomatiques aux

conflits qui sévissent dans le monde. Afin de mener à bout cette mission, le CIO a créé en

2000 la Fondation Internationale pour la TrĂȘve Olympique (FITO), afin de contribuer Ă  la

recherche de solutions diplomatiques et non violentes aux conflits et diffuser l'idée que le sport

et la paix sont un « double gagnant ». Pour atteindre ses objectifs, la FITO a mis sur pieds un

Centre International pour la TrĂȘve Olympique (CITO) basĂ© Ă  AthĂšnes, qui est responsable de

la mise en Ɠuvre de projets relatifs à la promotion dans le monde de la culture de paix à travers

le sport et de l'idéal olympique.

En outre, le CIO organise des Forums Internationaux sur le sport et la paix en coopération avec
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les Nations Unies, oĂč les CNO, les FĂ©dĂ©rations Internationales, les ONG et autres,

organisations internationales et les chercheurs s’expriment sur ce sujet. Plusieurs projets «

Sport et Paix » ont été initié en collaboration avec les Nations Unies, les COJO, les CNO et

autres Organisations internationales Ă  travers le monde.

Environnement et développement durable

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, la protection de l'environnement est l’une des prioritĂ©s du

CIO. Créée en 1995, la Commission Sport et Environnement travaille à promouvoir le

développement durable et la responsabilité environnementale. Ainsi, lors de la construction

des sites olympiques en prévision des JO, un conseiller en développement durable veille au

respect de la nature, de l'environnement et de la prise en considĂ©ration d’aspects sociaux. Parmi

les nombreux objectifs poursuivis :

- veiller à ce que les Jeux n'aient pas un impact négatif sur l'environnement (Jeux à faible
impact écologique) ;

- s'assurer que les Jeux Olympiques soient un moteur de développement et d'amélioration de


la situation environnementale et sociale à l'intérieur comme à l'extérieur de la ville hÎte ;

- sensibiliser Ă  l'importance de disposer d'un environnement sain.

Protection de la santé des athlÚtes

Le Mouvement olympique prend sa responsabilité de protéger les droits, la santé et le bien-

ĂȘtre des athlĂštes trĂšs au sĂ©rieux. La Commission mĂ©dicale a Ă©tĂ© initialement créée pour gĂ©rer

sa principale prioritĂ© qui Ă©tait la lutte contre le dopage. Aujourd’hui, la lutte contre le dopage

est assurée par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). La mission éducative du CIO

comprend aussi les efforts de prévention en vue d'informer les athlÚtes de haut niveau et les

sportifs amateurs des conséquences désastreuses du dopage sur la santé. L'autre objectif majeur

de la commission est de soutenir la recherche sur la médecine du sport, la biomécanique, la

physiologie sportive et la nutrition dans le but de préserver la santé des athlÚtes.

Lutte contre les paris sportifs AprĂšs le dopage

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Le mouvement sportif doit faire face à une nouvelle menace pour son intégrité : les tricheries

liĂ©es aux paris sportifs. Afin d’assurer une surveillance des paris sportifs sur les compĂ©titions

olympiques, le CIO utilise depuis les JO de PĂ©kin un systĂšme d’alerte mis en place en

collaboration avec les principaux opérateurs de paris sportifs et les régulateurs nationaux de

jeux en ligne. Sur le plan de l’éducation, des programmes de sensibilisation destinĂ©s aux

athlÚtes ont été lancés par le CIO depuis les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapore, en

2010, afin de les informer et faire de la prévention. Le CIO encourage également les

gouvernements Ă  se doter d’une lĂ©gislation qui permette de lutter efficacement contre le

trucage des compĂ©titions et contribuer ainsi Ă  la sauvegarde de l’intĂ©gritĂ© des compĂ©titions

sportives.

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