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PROGRAMME ENSEIGNEMENT COURS D’EPS

A L’IUT DE DOUALA

Introduction générale

MODULE I : DEFINITION DES TERMES LIES AU SPORT

 Education physique
 Education sportive
 Sport

I. OBJECTIFS GENERAUX DE L’EPS


II. OBJECTIFS SPECIFIQUES

MODULE II : ACTIVITES PHYSIQUES ET SANTE

I. ASTHME
1. Causes
2. Posologie via APS

II. OBESITE
1. Causes
2. Posologie via APS

III. HYPERTENSION
1. Causes
2. Posologie via APS

MODULE III : OLYMPISME

I. DEFINITION DU TERME
II. HISTORIQUE ET EVOLUTION

MODULE IV : CONNNAISSANCES DES INSTITUTIONS SPORTIVES

(Exposés) A déterminer

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INTRODUCTION

L’éducation au sens large, englobe toutes les activités par lesquelles un groupe humain

transmet à sa descendance un savoir, un savoir-faire, un code moral qui lui permettent de

subsister (ne serait-ce que de façon élémentaire) dans les conditions propres au milieu et à

l’éthique caractéristique du groupe. C’est par conséquent un droit essentiel, qui permet à

chacun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale. Le droit à l’éducation

est vital pour le développement économique, social et culturel de toutes les sociétés (Garnier,

2002) ; il revient donc aux pays de le garantir à chaque enfant. Les Etats mettent alors sur pied

des systèmes éducatifs (constitués de toutes les composantes et acteurs interagissant dans

l’enseignement et la formation), qui intègrent des programmes à mettre en œuvre par le

truchement d’une pédagogie, pour veiller à l’application des mesures nécessaires à l’atteinte

de cet impératif. Au nombre de ces enseignements, figure l’éducation physique et sportive

(EPS), dont la place dans le système éducatif a toujours été remise en cause depuis son insertion

(Attali, 2002) et jusqu’à présent, cette discipline d’enseignement est marginalisée dans un bon

nombre de pays (parmi lesquels le Cameroun). Même si d’après Pierre Bourdieu en 1982,

l’éducation physique scolaire n’est ni une idée, ni une personne, mais une institution c’est-à-

dire une « histoire faite chose ». Dans ce cours, il ne s’agit pas d’épiloguer sur le pourquoi de

cet état de choses, mais d’essayer d’intégrer les raisons qui ont permis l’émergence de l’EPS

et son enracinement dans les systèmes éducatifs. Il sera question pour nous d’aborder le sport

dans la première parie de cours, afin de hisser la passerelle qui amènera à l’EPS proprement

dite dans la seconde, pour enfin de baisser le rideau au terme de la conclusion.

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MODULE I : DEFINITIONS ET OBJECTIFS DES TERMES LIES
AU SPORT

I. DEFINITIONS

Mot qui revêt un caractère polysémique, le sport trouve sa dénotation à plusieurs échelles
d’application. Il serait judicieux de lever l’équivoque dans l’esprit de l’apprenant en définissant
quelques termes liés au sport.

L’EPS se définit comme étant l’éduction physique et sportive. Mais pour mieux comprendre
ce terme, il est important de le segmenter en deux entités distinctes à savoir : éducation
physique et éducation sportive.

Education physique est cette forme d’éducation qui permet de donner au corps humain des
qualités physiques telles que la force, la vitesse, l’endurance, la souplesse, l’agilité etc.

L’éducation sportive est cette forme d’éducation qui permet à l’être humain d’acquérir des
habiletés techniques et tactiques dans une discipline donnée.

Le sport lui se définit comme l’ensemble des habiletés physiques, techniques, tactiques,
psychologiques mis ensemble dont l’objectif principal est la réalisation de la performance.
Cependant, il existe deux types de sport : le sport d’élite et le sport de masse.

Le sport d’élite est celui qui conduit le jeune à une autonomie financière c’est-à-dire qui
conduit le pratiquant au professionnalisme.

Le sport de masse quant à lui est celui-là qui est pratiqué par la masse en vue du maintien du
corps en forme physique, afin d’assurer l’efficacité et l’efficience. Il serait judicieux de
personnaliser dans la mesure où les besoins ne sont pas les mêmes chez tous les individus.

II. OBJECTIFS GENERAUX DE L’EPS

- Préservation du capital de recherche du bien-être, du maintien de la forme des


étudiants ;
- Culture des qualités civiques et morales ;
- Intégration sociale des étudiants ;
- Développement des capacités physiques, morales et intellectuelles des étudiants ;
- Incitation à la pratique des loisirs ;
- Transmission de la culture ;
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- Facilitation à l’éclosion des talents ;
- Préparation à la haute compétition ;
- Développement des habiletés motrices et des savoir-faire techniques ;
- Facilitation à l’éclosion des talents.

III.OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Recherche du bien-être physique et psychologique ;


- Développement des qualités physiques ;
- Maîtrise du corps et du schéma corporel ;
- Développement des qualités socio-affectives ;
- Incitation à la pratique des loisirs ;
- Culture des qualités morales et civiques.

 Aspect théorique
- Entretien de la forme ;
- Conception d’un plan de gestion sportive ;
- Maintenance des infrastructures sportives ;
- Amélioration des rapports avec les autres ;
- Développement des capacités morales et civiques.

 Aspect pratique
- Renforcement des systèmes :
 Musculeux-squelettique
 Cardiovasculaire
- Maintenir et améliorer les acquis cardiaux-vasculaires et musculeux-articulaires
et musculeux-squelettique ;
- Peaufiner le schéma corporel ;
- Combattre le surpoids ;
- Recherche du bien-être et du maintien de la forme ;
- Développement ou renforcement des qualités physiques ;
- Maitrise du corps et du schéma corporel.

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MODULE II : ACTIVITES PHYSIQUES ET SANTE

La santé physique est le gage de l’efficacité et l’efficience dans la réalisation de l’être humain.
Pour cela, il y a des pathologies qui sont des entraves à l’épanouissement socio-professionnel.
Il s’agit entre autre de l’hypertension, l’asthme, du diabète.

De nos jours, ce sont ces pathologies qui sont récurrentes chez les sédentaires.

 Définition de quelques concepts liés à la respiration


 Apnée : arrêt plus ou moins prolongé de la respiration
 Dyspnée : difficulté à respirer
 Polypnée : l’accélération de la respiration
 Bradypnée : ralentissement de la respiration
 Cyanose : coloration bleue de la peau due au manque d’oxygène (O2) et un excès
de gaz carbonique (CO2)

I. ASTHME

C’est une affection obstructive causée par une inflammation et une hypersensibilité chronique
des bronches qui réagissent à de nombreux agents irritant (la poussière, le froid, les mauvaises
odeurs etc.).
C’est une pathologie qui peut aussi être congénitale d’où la consultation permanente d’un
médecin.

Cependant, la pathologie n’est pas une contre-indication à la pratique d’un sport. Bien au
contraire, le réentraînement à l’effort est très bénéfique pour l’asthmatique qui doit savoir
choisir son sport et recherche celui qui fait appel à des efforts progressifs. A cet égard, la
marche, la natation, le vélo sont des disciplines souhaitables.

Entre autre, pour pallier aux problèmes liés aux pathologies respiratoires, il serait important de
pratiquer les sports à caractère progressif.

II. L’OBESITE

Elle est de nos jours une pathologie qui touche une grande partie de la population active et
cela est dû à une sédentarité accrue. A cet égard, pour résoudre cela sportivement, il faut tout
𝑷
d’abord connaître son 𝑰𝑴𝑪 = .
(𝒕)𝟐
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Les valeurs de l’IMC sont les suivantes :

 < 18,5 maigre


 IMC entre 18,5 et 24,9 normal
 IMC > 25 Surpoids
 IMC > 30 Obèse

Dès lors que l’IMC est connue, on peut orienter son activité physique en fonction des
aspirations. De même, il faut utiliser la diététique pour améliorer sa santé physique en régulant
les repas, ne pas manger très salé, sucré, gras.

III. HYPERTENSION ARTERIELLE

On parle d’hypertension suite à des mesures répétées. On trouve une valeur anormale élevée
par rapport à la limite normale. Cette limite normale est de 140/85. Deux factures conditionnent
le niveau de pression artérielle. Il s’agit de l’âge et la taille, bien qu’elle soit rare chez
l’adolescent.

Cependant, la plus part d’hypertensions diagnostiqués sont d’origine idiopathique ou


essentielle (origine inconnue). De nombreux facteurs peuvent favoriser son apparition à savoir :
le stress, l’obésité, l’hérédité, l’âge, l’insuline, la prise des contraceptifs oraux, consommation
exagérée de sel.

Pour pallier à cette pathologie, il faut connaître dans un premier temps son indice de masse
𝑷
corporelle (IMC) qui se calcule selon la formule suivante : 𝑰𝑴𝑪 =
(𝒕)𝟐
Ensuite se rendre à l’hôpital pour connaitre le degré de maladie. Dès lors, l’on peut pratiquer
une activité physique progressive car celle-ci diminue le taux de graisse et le taux de glucose
sanguin, il réduit également le stress qui est un facteur bien connu de l’hypertension.

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MODULE III : OLYMPISME

I. DEFINITION DU TERME

L’Olympisme est une Philosophie (une culture, un ensemble de valeurs) essentielle du

Mouvement Olympique et de la célébration des jeux.

OLYMPISME

PHILOSOPHIE MOUVEMENT JEUX


Olympique Olympique Olympiques

Etudier l’Olympisme c’est donc étudier la culture olympique, l’organisation conçue autour de

cette culture et qui la porte, et les compétitions (les olympiades). Mais pour ce faire, il est

fondamental de s’informer au préalable sur l’histoire de l’Olympisme.

Les jeux olympiques portent le nom du lieu où ils se déroulaient : le sanctuaire d’Olympie

autour duquel s’est vite formée une ville.

OLYMPIE

Olympie est une idyllique vallée encadrée par deux fleuves : Alphée et Cladée, qui se trouve

dans la plaine d’Elis qui est interrompue par le mont Kronos. Elle se situe au nord-ouest de la

péninsule du Péloponnèse située à 300 Kilomètres d’Athènes l’actuelle capitale de la Grèce.

Ce fut un sanctuaire, un lieu de culte et de pratiques rituelles à plusieurs divinités. Elle a donné

lieu à une cité : la citée d’Olympie. Le sanctuaire est à 1km du centre de la citée.

D'imposants temples, des monuments votifs et trésors ont côtoyés palestre et gymnase dans un

site d'une beauté naturelle et mystique unique.

Dès le début du Xe siècle av. J.-C., Olympie fonctionna comme un lieu de rencontre destiné
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aux activités religieuses et politiques. Au centre s'élevaient les majestueux temples de Zeus et

d'Héra. Le Stade, où l'on pénétrait par le Portique d'Echo, pouvait accueillir 40 000 spectateurs.

Des constructions auxiliaires furent bâties dans les alentours jusqu'au IVe siècle av. J.-C., pour

servir de lieu d'entraînement ou d'hébergement.

II. HISTORIQUE ET EVOLUTION

UNE HISTOIRE DE L’OLYMPISME

Les sources les plus éloignée de l’olympisme se perdent dans la mythologie grecque pour

commencer à s’écrire 800 ans avant J-C.

La mythologie des Jeux

Dans l’antiquité, toute célébration telle qu’elle soit était souvent (voire toujours) assimilée à

un ou plusieurs dieux. En cette période, la mythologie grecque avait une grande importance,

les Jeux ont des origines liées à des légendes ou des histoires. Ils ont un caractère religieux car

ils font office de rituels en l’honneur des dieux. Les athlètes ne courent pas pour eux mais bien

pour leurs dieux.

C’est pour les dieux que les Jeux sont consacrés et c’est donc à eux que les légendes sont

rapportées.

Kronos et les titans furent les premiers dieux. Ils étaient d’une extrême cruauté. Kronos, le roi

des titans eut comme épouse Rhéa. Mais il avalait systématiquement ses enfants à la naissance

de peur d’être détrôné par l’un d’eux. Rhéa dut user d’un subterfuge afin que son fils Zeus

vive. En effet, elle confia Zeus aux soins de la nymphe Adrasté et de sa sœur Io. Ensuite, elle

donna à Kronos ses langes dans lesquels, elle avait placé une grosse pierre. Il l’avala en pensant

qu’il s’agissait de Zeus.

Devenu adulte, Zeus décida de détrôner son père Kronos. Il s’adressa alors à Métis la Titanide

pour qu’elle l’aide. Grâce à une potion magique, Kronos recracha tous les enfants qu’il avait

avalés. Zeus, aidé par ses frères et sœurs, combattit, pendant dix ans, contre Kronos et les

Titans. Ils furent assistés par les Cyclopes et les Hécatonchires. Cette guerre fut appelée
gigantomachie et est représentée sur le temple du Parthénon, à Athènes.

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La légende raconte que c’est à Olympie que Zeus vainquit Kronos à la lutte.

Les Cyclopes offrirent la foudre pour Zeus, le trident pour Poséidon et un casque d’invisibilité

pour Hadès.

Zeus, Poséidon et Hadès se partagèrent le monde.

Hadès eut le monde souterrain.

Poséidon posséda les Mers

Zeus se réserva les mondes terrestre et céleste.

Zeus exila son père et épousa la Titanide Métis. Mais Zeus fut mis en garde par un oracle

contre sa femme. Pour s’en débarrasser, il l’avala et se maria alors à sa sœur Héra. Zeus eut de

nombreuses aventures avec des déesses, des nymphes et des mortelles. Il eut de nombreux

enfants : dieux, déesses, demi-dieux, nymphes, héros et rois.

Héra et les dieux de l’Olympe en eurent assez des frasques de Zeus. Pendant son sommeil, ils

le ligotèrent.

Pendant que les dieux se demandaient comment ils allaient se partager le pouvoir, Thétis la

néréide, pressentit une guerre au sein des dieux. Elle alla chercher Briaré au cent bras et délivra

Zeus.

Pour punir Héra, Zeus la suspendit dans le ciel à une chaîne d’or attachée au poignet et une

enclume à chaque cheville. Aucun dieu n’osa la délivrer. Zeus la libéra à condition que tous

les dieux lui promettent de ne plus jamais se révolter contre lui.

Certaines versions de la mythologie grecque font d’Olympie le lieu de la lutte entre Zeus et

Kronos pour le contrôle de l'Univers.

A Olympie, Héraclès proposa à ses frères Péonos, Épimèdes, Iasos et Idas, tous enfants de

Zeus, une course à pied en l’honneur de leur père, dont le gagnant serait couronné d'un rameau

d'olivier sauvage.

Héraclès décida ainsi d'instituer les Jeux olympiques tous les cinq ans, car ils sont cinq frères.

Héraclès construisit le stade olympique ainsi que les bâtiments alentours en l'honneur de son

père Zeus, après avoir accompli ses douze travaux. Il aurait également défini la longueur du
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stade olympique (192,27 m) en l'arpentant avec la longueur de son pied en avançant de 600

pas.

Les descendants des cinq frères avaient entretenu pendant longtemps ces jeux. Mais ils furent

interrompus pour des raisons qu’on ignore.


Olympie redevint alors ce qu’il fut toujours, un sanctuaire.

Les premières divinités adorées à Olympie furent : Kronos et sa femme Rhéa Ensuite

Zeus remplaça son père et devint le seigneur exclusif du sanctuaire

Les grands prêtres ou « Basiles » offraient des sacrifices sur le sommet du mont Kronos.

Les pèlerins arrivaient de partout à Olympie pour offrir à Zeus des sacrifices. Et c’était un

immense privilège que d’avoir l’honneur d’allumer le grand bûcher au sommet du mont.

Comme ce privilège fut de plus en plus disputé, les « basiles » eurent l’idée de l’organisation

de la course à pied distante d’un stade. Un basile se tenait près de la ligne d’arrivée avec une

torche qu’il remettait au premier qui franchissait cette ligne. Celui-ci remportait ainsi l’honneur

d’allumer le grand bûcher.

Des jeux pour unifier les cités grecques

En 776 av. J.-C., alors que la Grèce est ravagée par la guerre et la peste, Iphitos, roi d'Elide, se

rendit à Delphes et demande à la célèbre Pythie, le moyen de délivrer son royaume des fléaux

qui le ravagent. L'oracle lui conseilla alors, pour calmer la colère des dieux, de restaurer les

Jeux olympiques dans le sanctuaire consacré à Zeus. Iphitos conclut donc avec ses belliqueux

voisins Lycurgue roi des Spartes et Cléosthène roi de Pisa, une trêve sacrée qui établit

l'inviolabilité de leurs royaumes respectifs et l'arrêt des combats pendant un mois. Pendant

cette trêve, leurs champions devaient s’affronter à Olympie dans des compétitions sportives.

Ces compétitions devaient se renouveler tous les quatre ans.

C’est ainsi que la durée entre deux Jeux olympiques a été fixée à quatre ans. Cet

intervalle est appelé Olympiade. Selon toute vraisemblance, les Jeux coïncident avec la

première pleine lune suivant le 21 juin, solstice d'été. A partir de cette date, les Grecs utilisèrent
le calendrier olympique pour dater les événements historiques. Les jeux se déroulaient entre

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Juillet et Août.

Les tout premiers jeux ont été ainsi remportés par Koroïbos d’Elide, et le calendrier grec

commença à la date de cette victoire.

Avec le temps, l’année des jeux a eu un caractère sacré et est devenu e une année de paix.

Chaque nation rangeait les armes pour se consacrer à la préparation de ses athlètes. Au début

de l’année olympique, partaient d’Elis, non loin d’Olympie, les Hérauts de la paix « les

espondoforos » en direction des quatre coins cardinaux. Ils avaient pour mission d’annoncer

aux villes et aux gens que l’année olympique avait commencée et que la paix sacrée «

Ekecheiria » entrait en vigueur. Cette période interdisait l’accès d’Olympie à toute personne

armée. Dès le début de l’année, athlètes et adorateurs se préparaient pour honorer les dieux à

Olympie.

Un mois avant le début des jeux, les athlètes voulant concourir étaient rassemblés à Elis, pour

une présélection prenant en compte le respect des techniques et l’atteinte des minimas.

Seuls les hommes pouvaient participer aux jeux car les athlètes concouraient nus, déchaussés

et débarrassés de tout artifice. Les femmes étaient donc exclues, et écopaient de la peine de

mort pour infraction à cette disposition. Seule la grande prêtresse de la déesse Démeter était

invitée d’honneur.

Il en était ainsi jusqu’à la jurisprudence créée par Callipatria la mère d’un champion qui s’était

déguisée en juge pour participer aux jeux. Mais devant la victoire de son fils, elle ne put

contenir sa joie et se fit ainsi prendre. Le sénat olympique statua et la gracia pour la seule

raison que son fils était le champion des jeux.

Diverses sanctions corporelles, économiques ont existé et ont été appliquées dans l’antiquité.

Les sanctions corporelles concernaient les infractions aux règlements sportifs. Pendant le

déroulement des courses le « mastigaforo » ou porteur de fouet infligeait des coups de fouet à

l’athlète coupable d’un faux départ, et le remett ait sur la ligne de départ. On devait le guérir

de cette manie pour les courses à venir. Les sanctions économiques concernaient les cas de
corruption et de tricherie. L’athlète était condamné à ériger une statue de bronze aux pieds de

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laquelle était gravé son nom, le nom de son père et celui de sa patrie, le motif pour lequel il

avait été condamné. Cette statue était postée, de manière à être bien vue par tout le monde, à

l’entrée du stade.

Les jeux antiques se sont déroulés pendant près de douze siècles, de 776 av. J.-C. à 393 après

J-C. La longue histoire de l'olympisme antique est aussi celle de sa lente transformation.

Tout athlète grec ayant pleins droits de citoyenneté peut prendre part aux Jeux olympiques, à

l'exception des criminels et des impies.

Sous l'œil attentif d'un collège de dix juges ou hellanodikès - ancêtres du Comité international

olympique - les athlètes se sont tout d'abord mesurés à la course, sur une distance de 192,27

m, appelée stade.

Au fil des années se sont ajoutés le double stade ou diaulos (course avec virage), la course de

fond, ou dolichos (course de 24 stades soit 4614 mètres), le pentathlon (saut, disque, javelot,

course à pied et lutte), le pugilat, le pancrace (mélange de lutte et de boxe), le quadrige (char

attelé de quatre chevaux de front) et la course des hoplites (course de 2 ou 4 stades en armes).

À l'époque classique (5ème siècle av. J.-C.), les Jeux olympiques comptaient treize épreuves.

Le vainqueur, l'olympionikê, recevait une couronne de rameaux d'olivier « le kotinos », coupés

avec une faucille en or sur l'arbre planté dit-on, par Héraclès. Plusieurs noms d'olympionikês

nous sont parvenus, tels Koroïbos, berger de la vallée de l'Alphée et premier gagnant, dont on

retrouve le nom gravé dans la pierre, ou encore Xénophon de Corinthe dont les exploits ont

été chantés par le poète Pindare.

Un serment olympique en quatorze points régit l'organisation des Jeux depuis 338 av. J.-C. Le

10e point concerne les cas de tricherie, qui sont nombreux et durement sanctionnés.
1. Être sujet hellène libre, ni esclave, ni métèque.

2. N'être ni repris de justice, ni d’une moralité douteuse.

3. S’inscrire à l’avance au stage d’un mois du gymnase d’Elis.

4. Tout retardataire sera hors concours.

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5. Interdiction aux femmes mariées d’assister aux jeux ou de se montrer dans l’Altis sous
peine d’être précipitées du rocher du Typaion.

6. Pendant les exercices, les maîtres (entraîneurs) des athlètes devront être parqués et nus.

7. Défense de tuer son adversaire, ou de chercher à le tuer.

8. Défense de le pousser hors des limites.

9. Défense de l’intimider.

10. Toute corruption d’arbitre ou d’adversaire sera punie.

11.Tout concurrent contre lequel ne se présentera pas l’adversaire désigné sera déclaré
vainqueur.

12.Défense aux concurrents de manifester contre le public ou contre les juges.


13.Tout concurrent mécontent d'une décision peut en appeler au Sénat contre les arbitres :
ceux-ci seront punis ou leur décision annulée si elle est jugée erronée.

14.Sera hors concours tout membre du Collège des Juges.

Le renouveau de l'idéal olympique

Tout au long du XIXe siècle, les tentatives de rénovation n'ont pas manqué. À Athènes,

Évangelos Zappas, un riche commerçant grec, tente à plusieurs reprises (en 1859, 1870, 1875

et 1889) de mettre sur pied "un concours olympique" qui tient plutôt de la foire-exposition.

Au pays de Galles, le docteur William Penny Brookes, fondateur de l'Olympian Society,


organise chaque année depuis 1850, des "Jeux olympiques". Pour le baron Pierre de Coubertin,

qui lui rend visite en 1890, c'est une révélation dont il fait l'apologie dans la Revue athlétique.

Un autre Français, Paschal Grousset, fondateur de la Ligue nationale de l'éducation physique,

suggère lui aussi, en 1888, la restauration des Jeux olympiques. Il est soutenu par Georges

Clémenceau et Louis Pasteur.

Mais c'est bien Pierre de Fredi, baron de Coubertin qui est le véritable rénovateur des Jeux de

l'Antiquité.

Né à Paris le 1er janvier 1863, cet aristocrate issu d'une famille anoblie depuis Louis XI,
13
catholique et royaliste, affirme très tôt une personnalité non conformiste. En témoigne cette

paradoxale profession de foi: "Certes je donnerais ma vie pour faire revenir le roi, mais je suis

prêt à souffleter quiconque insulte la République." Ses nombreux séjours en Angleterre et ses

visites aux public schools l'ont convaincu que la pratique sportive à l'école est le fondement

de la puissance britannique. Les principes éducatifs de Thomas Arnold, headmaster du collège

de Rugby, l'influencent profondément. Dès lors, son chemin est tracé, la pédagogie sportive

sera son credo. Parallèlement à ses activités d'écrivain, il pratique assidûment l'escrime, la

boxe, le cyclisme, l'équitation, le football et l'aviron.

Le baron de Coubertin se dépense sans compter au sein du mouvement sportif français. Le 25

novembre 1892, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, il expose pour la première fois

son grand projet : la résurrection des Jeux olympiques, et propose la création d'un comité

international chargé de la question.

Deux ans plus tard, le 23 juin 1894, le Congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques

proclame à l'unanimité leur restauration.

Dans le même temps, Athènes est désignée comme la première ville olympique de l'ère

moderne. En 1895, le Comité international olympique (CIO) est constitué. L'olympisme est en

marche. Pierre de Coubertin le définit comme "une forte culture musculaire appuyée d'une part

sur l'esprit chevaleresque, [...] et, de l'autre, sur la notion esthétique, sur le culte de ce qui est

beau et gracieux".

LA PHILOSOPHIE OLYMPIQUE

Elle véhicule des valeurs à mettre en application quotidiennement par l’humanité.

Le CIO a identifié les trois valeurs olympiques suivantes :

Excellence

Dans l'idéal olympique, cette valeur exprime le fait de donner le meilleur de soi- même, sur le

terrain ou dans la vie de tous les jours, sans se mesurer aux autres, afin d'atteindre avant tout
des objectifs personnels avec détermination. Il ne s'agit pas seulement de gagner, mais surtout

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de participer, de progresser par rapport à ses propres buts, de donner le meilleur de soi au
quotidien et de tirer parti de la force combinée du corps, du mental et de la volonté.

Amitié

Les hommes et les femmes sont au cœur des priorités du Mouvement olympique qui œuvre en

faveur du rapprochement et de la compréhension entre les peuples. Cette valeur renvoie à la

volonté de bâtir un monde meilleur et en paix à travers la solidarité, l'esprit d'équipe, la joie et

l'optimisme dans le sport. Les Jeux Olympiques inspirent l'humanité à dépasser les différences

d'ordre politique, économique, racial, religieux ou de genre, et forger des amitiés malgré ces

différences. Les athlètes expriment cette valeur à travers les liens durables qu'ils tissent avec

leurs coéquipiers et leurs concurrents.

Respect

Dans l'idéal olympique, cette valeur constitue le principe éthique devant inspirer tous ceux qui

participent aux programmes olympiques. Elle comprend le respect de soi et de son corps, le

respect des autres, des règles et de l'environnement. Elle renvoie au fair-play dont tout athlète

doit faire preuve, ainsi qu'à la lutte contre le dopage.

L’ensemble de ces valeurs s'exprime de manière puissante au moment des Jeux Olympiques.

Mais, entre les éditions des Jeux, la diffusion de l’Olympisme se poursuit grâce au travail

permanent des membres de la famille olympique.

Les valeurs et la signification de l’Olympisme sont exprimées par :

- le symbole olympique (les cinq anneaux)

- et par les autres éléments identitaires olympiques (la flamme, le relais, la devise, la maxime,
l’hymne et les serments). Ceux-ci permettent de transmettre un message de façon simple et

directe. Ils donnent une identité au Mouvement olympique et aux Jeux.

Le Baron Pierre de Coubertin le rénovateur des Jeux a consacré sa vie à la réforme de

l’éducation de la jeunesse en France. Fasciné par le système éducatif anglais, qui inclut le sport
dans les programmes scolaires (chose tout à fait nouvelle à l’époque), il essaie de convaincre
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ses contemporains en France que le sport peut être bénéfique pour les jeunes. Tout le monde

ne partage pas son avis et Coubertin cherche un moyen de faire évoluer les mentalités. C’est

alors qu’une idée se dessine dans son esprit : le rétablissement des Jeux Olympiques. Si ce

n’est pas la première tentative de rétablissement des Jeux, Coubertin leur apporte une

dimension internationale et moderne et parvient à les faire perdurer dans le temps. Pour lui les

Jeux ne sont toutefois pas une fin en soi, mais s’inscrivent dans un projet plus vaste, celui de

l’éducation par le sport.

Le symbole olympique les cinq anneaux.

Symbole très puissant, les cinq anneaux sont la représentation visuelle de l’Olympisme. Ils ont

été dessinés par Pierre de Coubertin lui-même. Les cinq anneaux représentent les cinq
continents. Ils sont entrelacés pour indiquer l’universalité de l’Olympisme et la rencontre des

athlètes du monde entier au moment des Jeux Olympiques. Sur le drapeau olympique, les

anneaux apparaissent sur un fond blanc. Combinées de cette façon, les six couleurs du drapeau

(bleu, jaune, noir, vert, rouge et blanc) représentent toutes les nations. Il est donc faux de croire

que chacune des couleurs est associée à un continent précis. Aujourd’hui le symbole compte

parmi les plus reconnus de la planète. Son utilisation est soumise à des règles très strictes,

édictées par le CIO. Il est important de préciser qu’il existe un seul symbole olympique. Pour
nommer les autres éléments identitaires, présentés ci-après, il faut choisir d’autres termes.

La flamme et le relais

Avec le drapeau, la flamme olympique et le relais sont les éléments les plus connus des Jeux.

Dans le cadre des Jeux modernes, la flamme olympique est l'expression des valeurs positives

que l'être humain associe depuis toujours à la symbolique du feu. La flamme est allumée à

Olympie (Grèce), en souvenir de l’origine antique des Jeux Olympiques, soulignant ainsi le

lien entre les Jeux de la Grèce antique et les Jeux modernes. Depuis Olympie, la flamme est

acheminée jusqu’à la ville organisatrice des Jeux par des milliers de relayeurs. Partout où elle

passe, elle annonce les Jeux Olympiques et transmet un message de paix et d’amitié à celles et
ceux rencontrés sur son chemin. Elle met également en valeur la culture et les richesses

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naturelles des régions traversées. La flamme rappelle les Jeux Olympiques de l’Antiquité,

pendant lesquels, un feu sacré brûlait sur l’autel de Zeus.

En revanche, la symbolique du relais ne remonte pas à ces Jeux, mais plutôt aux courses aux

flambeaux, les lampadédromies, organisées à Athènes en l’honneur des dieux du feu. Aux Jeux

Olympiques modernes, un feu est allumé pour la première fois dans le stade à Amsterdam, en

1928. Le relais de la flamme est quant à lui instauré seulement à l’occasion des Jeux de Berlin

en 1936.

La devise et la maxime.

Une devise est une phrase ou quelques mots traduisant une manière de vivre, un code de

conduite. La devise olympique se compose de trois mots latins : CITIUS-ALTIUS-FORTIUS,

ce qui signifie PLUS VITE - PLUS HAUT - PLUS FORT

Ces trois mots encouragent l’athlète à donner le meilleur de lui-même au moment de la

compétition.

Pour mieux comprendre la devise, on peut la comparer à la maxime olympique « l’important

dans la vie n’est pas de vaincre mais de lutter. L’essentiel n’est pas d’avoir gagné mais de

s’être battu. »

Ensemble, la devise et la maxime olympiques représentent un idéal auquel Coubertin croit et

dont il fait la promotion comme une leçon de vie importante découlant de la participation à

une activité sportive et aux Jeux Olympiques. Donner le meilleur de soi-même et s’efforcer

d’atteindre l’excellence personnelle est un objectif louable. C’est une leçon qui continue de

s’appliquer aujourd’hui, non seulement aux athlètes mais aussi à chacun de nous. Les trois

mots latins deviennent la devise olympique en 1894, date de la création du CIO. C’est Pierre

de Coubertin qui propose cette devise empruntée à son ami Henri Didon, un prêtre dominicain

qui enseignait le sport à ses élèves près de Paris. L’idée de la maxime remonte à plus tard, suite

à un sermon prononcé par l’Evêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, durant les Jeux de

Londres en 1908.

17
L’hymne et les serments

L’hymne et les serments olympiques (de l’athlète, de l’arbitre et de l’entraîneur) font partie du

protocole officiel des cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques. Les personnes qui les

prononcent, originaires du pays organisateur, tiennent un coin du drapeau olympique pendant

qu'ils parlent. L’hymne olympique a été composé par Spiros Samaras (musique) et Kostis

Palamas (paroles). Joué pour la première fois en 1896, à l’occasion des premiers Jeux

Olympique modernes d’Athènes, il ne devient l’hymne officiel du Comité International

Olympique qu’à partir de 1958.

Le serment olympique des athlètes a été écrit par Pierre de Coubertin. En plus de s'assurer que
les athlètes respectent les règles olympiques, il rappelle les cérémonies des Jeux olympiques

antiques où les athlètes prêtaient serment devant Zeus Horkios. Le serment a été prononcé pour

la première fois aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers par l'escrimeur belge Victor Boin.

Les athlètes prononçant le serment olympique sont choisis par le comité d'organisation des

Jeux. Le premier serment prononcé par un arbitre l'a été lors des Jeux olympiques d'hiver de

1972 à Sapporo et le premier serment prononcé par un entraîneur l'a été lors des Jeux

olympiques d'été de 2012 à Londres.

Le texte du serment a légèrement évolué au fil du temps. Par exemple, l'expression « pour

l'honneur de nos pays » a été remplacée en 1964 par « pour l'honneur de nos équipes », moins

nationaliste. Les mots concernant le dopage ont été ajoutés pour les Jeux olympiques d'été de

2000 à Sydney.

Le serment des Athlètes

« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques

en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans

dopage et sans drogues, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos

équipes ».

18
Le serment des Arbitres

« Au nom de tous les juges et officiels, je promets que nous remplirons nos fonctions pendant

ces Jeux olympiques en toute impartialité, en respectant et suivant les règles qui les régissent,

dans un esprit de sportivité ».

Le serment des Entraîneurs

« Au nom de tous les entraîneurs et des autres membres de l'entourage des athlètes, je promets

de faire respecter et de défendre pleinement l'esprit de sportivité et le fair-play selon les

principes fondamentaux de l'olympisme ».

Le Mouvement olympique

L’Olympisme est diffusé grâce à et par le Mouvement olympique avec à sa tête le CIO, autorité

suprême qui le dirige. Le schéma suivant montre la structure du Mouvement olympique.

Autre

Comité Internationale Comité d’Organisation des


Olympique-CIO Jeux Olympiques-COJO

Comité Nationaux
ATHLETES OFFICIELS
Olympiques-CNO

Fédérations Fédérations
Internationales-FI Internationales-FI

Structure du Mouvement Olympique

Le Comité International Olympique (CIO)

19
Il est l’autorité suprême du Mouvement olympique. Il détient les droits relatifs aux Jeux

Olympiques ainsi qu’au symbole (les cinq anneaux) et autres éléments identitaires du

Mouvement olympique. Les décisions importantes du CIO (notamment : élection des futures

villes hôtes des Jeux, composition du programme sportif, élection des nouveaux membres)

sont prises lors des Sessions, des assemblées générales qui ont lieu une fois par an et réunissent

tous les 115 membres. Ceux-ci représentent à titre bénévole le CIO et le Mouvement

olympique dans leur pays. Ce ne sont pas les délégués de leur pays au sein du CIO. Le président

du Mouvement olympique représente le CIO et préside toutes ses activités. Il est élu par la

Session au scrutin secret. Autrefois illimitée, la durée du mandat présidentiel est aujourd’hui

fixée à huit ans, renouvelable une fois pour quatre ans. L’administration du CIO est placée

sous la responsabilité du directeur général qui, sous l’autorité du président, en assure la

direction. Environ 500 personnes travaillent actuellement au siège du CIO à Lausanne, en

Suisse.

Les Comités Nationaux Olympiques (CNO)

Ce sont les représentants de l’Olympisme dans le monde. Il en existe à ce jour 204.

- 53 CNO en Afrique
- 41 CNO en Amérique
- 44 CNO en Asie
- 49 CNO en Europe
- 17 CNO en Océanie

Les CNO doivent remplir de nombreuses missions dans leur pays, comme le développement

du sport à tous les niveaux, la création de programmes éducatifs ou encore l’aide à la formation

continue des dirigeants sportifs. Ils sont également responsables de l’envoi des athlètes aux

Jeux Olympiques et, depuis 2010, aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. Les CNO veillent à ce

que toutes les actions menées au niveau national soient conformes aux principes de la Charte

olympique.

Les Fédérations internationales (FI)

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Ce sont les experts des sports olympiques. Chaque FI régit son sport au niveau mondial. Elle

assure la promotion et le développement du sport ainsi que l'évolution des athlètes qui le

pratiquent, à tous les niveaux. Lors des Jeux Olympiques, les FI sont chargées de l’organisation

pratique des épreuves sportives inscrites au programme. Tous les aspects techniques d’un sport

sont placés sous leur responsabilité : les règles, les équipements, les terrains, l’arbitrage, etc.

Voici quelques exemples de fédérations internationales.

Sports d'été :

- Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF)

- Fédération Internationale de Gymnastique (FIG)

- Union Cycliste Internationale (UCI)

Sports d'hiver :

- Fédération Internationale de Ski (FIS)

- Union internationale de patinage (ISU)

- Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF).

Les Comités d’organisation des Jeux Olympiques (COJO)

Ils sont en charge de l’organisation pratique des Jeux. La tâche d’un COJO est énorme. À

partir du moment où la ville est désignée pour accueillir les Jeux, il ne reste que sept ans pour

faire tous les arrangements nécessaires. Sur la base des plans proposés dans son dossier de
candidature, le comité d’organisation doit créer l’emplacement ou faire rénover les sites des

compétitions, les stades, les salles d'entraînement, le village olympique, bref, toute

l’infrastructure nécessaire au bon déroulement des Jeux. Pour ce faire, le COJO collabore

étroitement avec les FI. Il doit aussi mettre en place un système de transport efficace, ainsi que

des services médicaux pour assurer la santé de tous - des athlètes aux spectateurs.

L’établissement d’un programme culturel est une autre mission du COJO. Des concerts, des
pièces de théâtre, des expositions, des ballets, donnés avant et pendant les Jeux Olympiques,
distinguent ces derniers de la plupart des autres manifestations sportives. Pendant les Jeux, le

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COJO bénéficie de l’aide de milliers de bénévoles qui contribuent au succès des Jeux. Le

COJO recrute et forme ces personnes originaires du pays hôte, mais aussi de l’étranger. Les

activités des bénévoles sont multiples : transport des athlètes, accueil, administration, pour ne

citer que quelques exemples. Les talents et l’expérience de chaque individu sont pris en compte

dans l’attribution des fonctions. Une fois les Jeux terminés, la tâche finale du COJO est de
rédiger le rapport officiel des Jeux.

Le cycle de vie d’un COJO

- 9 ans - Phase de candidature Les villes soumettent un dossier de candidature. Le CIO les
étudie et, lors d’une Session, il élit la ville qui organisera les Jeux.

- 7 ans- Phase de planification et de préparation Dès que la ville est élue, son COJO commence
à planifier et à organiser les Jeux : tout doit être prêt pour le jour J et il y a beaucoup à faire !

- 2.5 sem. Date des jeux La ville accueille des milliers d’athlètes, de journalistes et de
spectateurs. Tous les yeux du monde sont rivés sur elle.

+ 1 ans Dissolution post-jeux Le COJO écrit le rapport des Jeux, et met un terme à ses activités

avant d’être dissout un an après les JO.

Souvent, on imagine à tort que c’est le CIO qui organise les Jeux. En fait, il a plutôt un rôle de

superviseur, confiant l’organisation pratique à la ville hôte élue et au CNO du pays dans lequel

se tiendront les Jeux.

LES ACTIVITES AU-DELÀ DES JEUX

La mission du Mouvement olympique et plus précisément du CIO ne se limite pas à assurer la

célébration des Jeux, mais consiste aussi à :

1. promouvoir l’Olympisme dans le monde,


2. promouvoir le sport dans la société ;
3. soutenir les organisations sportives.

Pour atteindre ces objectifs, divers programmes sont mis en place. Ils concernent :

22
1- la protection de la santé des athlètes,
2- l'équité entre hommes et femmes,
3- le soutien aux athlètes du monde entier afin qu’ils puissent s'entraîner dans des
bonnes conditions et participer aux Jeux,

4- la promotion de la paix, de l'éducation, et de la culture.


5- Promotion de la pratique sportive régulière dans le monde.

Le mouvement sport pour tous

Il vise à promouvoir la pratique sportive régulière par tous les individus de la société, quel que

soit leur sexe, leur âge, ou leur condition sociale et économique. La commission du sport pour

tous du CIO a été créée en 1983. Sa mission consiste à soutenir des initiatives et des projets à

travers le monde. Chaque année elle attribue un soutien financier ou moral à des manifestations

de sport pour tous organisées par les CNO, sur les cinq continents. Ces manifestations peuvent

porter sur un large éventail d'activités, le principal critère de sélection étant que la

manifestation soit ouverte à tous. A ce jour, plus de 165 CNO ont déjà bénéficié de ce

programme.

Le Développement par le sport

- Pour contribuer à bâtir un monde meilleur par le sport, le CIO élabore des programmes qui
apportent des réponses concrètes aux inégalités sociales et à la pauvreté. La commission des

relations internationales soutient de nombreux projets, en coopération avec des organisations

spécialisées dans l’aide humanitaire et le développement ainsi que des Comités Nationaux

Olympiques. Un exemple de l’action du CIO dans ce domaine est la campagne de solidarité «

Donner c’est gagner », organisée en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies

pour les réfugiés (HCR) pendant la période des Jeux Olympiques d’été. Ainsi, les membres du

Mouvement olympique sont invités à faire don de vêtements et de tenues de sport qui seront

ensuite distribués par le HCR dans divers camps de réfugiés sur toute la planète. Presque

100.000 pièces de vêtements ont ainsi été collectées à l'occasion des Jeux Olympiques de
Londres en 2012.

23
- Egalité des chances pour les pauvres et les riches, les femmes et les hommes. La Commission
pour la Solidarité Olympique et la Commission Femme et Sport œuvrent toutes deux pour une

plus grande égalité des chances dans le monde du sport. La Solidarité Olympique veille à

garantir à tous les athlètes les mêmes chances de participer aux Jeux. Elle octroie des bourses

aux athlètes pour leur permettre d'accéder aux installations sportives de haut niveau et de

bénéficier d’un entraîneur spécialisé ou d’un suivi médical adapté. Elle finance aussi les

travaux d'amélioration des infrastructures sportives dans divers pays et la formation de

dirigeants sportifs et d'entraîneurs. La Commission Femme et Sport travaille en faveur de

l'équité. Elle a vu le jour en 1995 et est devenue entièrement opérationnelle en 2004. Son action

se divise en deux axes :

- faciliter aux athlètes féminines l'accès au sport en général et aux Jeux Olympiques en
particulier ;

- augmenter le nombre de femmes dans l’administration et la gestion du sport en proposant


des séminaires régionaux aux femmes (dirigeantes sportives, entraîneurs, officiels techniques

et journalistes), axés sur le leadership, les compétences et la gestion et en offrant des bourses

aux jeunes femmes athlètes et entraîneurs.

Depuis 1996 une conférence mondiale sur la femme et le sport est organisée tous les quatre

ans afin d’examiner les progrès accomplis, de recommander de nouvelles stratégies et de fixer

de nouveaux engagements. Depuis 2000, six trophées « Femme et Sport » du CIO (un par

continent, et un mondial) sont décernés chaque année à une personne ou une institution pour

sa contribution exceptionnelle au développement de la participation des femmes dans le sport

ou dans les structures administratives du sport.

En 2004, le Trophée mondial a été attribué à la Coupe du monde féminine de la FIFA.

En 2006, à la joueuse de tennis argentine Gabriela Sabatini.

En 2012, au centre et programme sportif et éducatif Bradesco (Brésil).

Education et culture par le sport

Pierre de Coubertin estimait que le sport peut contribuer au développement harmonieux et

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équilibré du corps, de la personnalité et de l'esprit. A ce titre, les rapports entre le sport et la

culture sont encouragés par la Commission pour la Culture et l’Education olympique. Ses

objectifs sont de promouvoir l'Olympisme et les idéaux olympiques dans le monde et de

renforcer la coopération entre institutions d'enseignement et CNO sur des projets visant

particulièrement les jeunes. A travers une éducation olympique, les jeunes devraient conserver

leur intérêt pour le sport et poursuivre une activité physique. En collaboration avec les CNO,

la commission organise différentes manifestations qui visent à promouvoir des synergies entre

le sport et d’autres domaines d’activité : la littérature, la peinture, la sculpture, les spectacles,

par exemple. Le programme culturel (Festival des arts) proposé pendant les Jeux Olympiques

est examiné et approuvé par cette commission.

En outre, afin de contribuer à la lutte globale contre la sédentarité des jeunes et de remplir la

mission du Mouvement olympique de promouvoir l’éducation et le développement par le

sport, le CIO a lancé en 2012 une nouvelle « Stratégie jeunesse ». Ce vaste programme

comprend des actions de plaidoyer, d’éducation et d’activation. L’objectif est de contribuer à

créer un changement positif dans la société : une jeunesse active et épanouie.

Le sport pour la paix

Prenant en compte le contexte mondial dans lequel le sport et les Jeux Olympiques

s’inscrivent, le Comité International Olympique (CIO) a décidé de faire revivre la tradition de

la Trêve olympique pour préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du

sport en général et pour encourager la recherche de solutions pacifiques et diplomatiques aux

conflits qui sévissent dans le monde. Afin de mener à bout cette mission, le CIO a créé en

2000 la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique (FITO), afin de contribuer à la

recherche de solutions diplomatiques et non violentes aux conflits et diffuser l'idée que le sport

et la paix sont un « double gagnant ». Pour atteindre ses objectifs, la FITO a mis sur pieds un

Centre International pour la Trêve Olympique (CITO) basé à Athènes, qui est responsable de

la mise en œuvre de projets relatifs à la promotion dans le monde de la culture de paix à travers

le sport et de l'idéal olympique.

En outre, le CIO organise des Forums Internationaux sur le sport et la paix en coopération avec
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les Nations Unies, où les CNO, les Fédérations Internationales, les ONG et autres,

organisations internationales et les chercheurs s’expriment sur ce sujet. Plusieurs projets «

Sport et Paix » ont été initié en collaboration avec les Nations Unies, les COJO, les CNO et

autres Organisations internationales à travers le monde.

Environnement et développement durable

Depuis le début des années 1990, la protection de l'environnement est l’une des priorités du

CIO. Créée en 1995, la Commission Sport et Environnement travaille à promouvoir le

développement durable et la responsabilité environnementale. Ainsi, lors de la construction

des sites olympiques en prévision des JO, un conseiller en développement durable veille au

respect de la nature, de l'environnement et de la prise en considération d’aspects sociaux. Parmi

les nombreux objectifs poursuivis :

- veiller à ce que les Jeux n'aient pas un impact négatif sur l'environnement (Jeux à faible
impact écologique) ;

- s'assurer que les Jeux Olympiques soient un moteur de développement et d'amélioration de


la situation environnementale et sociale à l'intérieur comme à l'extérieur de la ville hôte ;

- sensibiliser à l'importance de disposer d'un environnement sain.

Protection de la santé des athlètes

Le Mouvement olympique prend sa responsabilité de protéger les droits, la santé et le bien-

être des athlètes très au sérieux. La Commission médicale a été initialement créée pour gérer

sa principale priorité qui était la lutte contre le dopage. Aujourd’hui, la lutte contre le dopage

est assurée par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). La mission éducative du CIO

comprend aussi les efforts de prévention en vue d'informer les athlètes de haut niveau et les

sportifs amateurs des conséquences désastreuses du dopage sur la santé. L'autre objectif majeur

de la commission est de soutenir la recherche sur la médecine du sport, la biomécanique, la

physiologie sportive et la nutrition dans le but de préserver la santé des athlètes.

Lutte contre les paris sportifs Après le dopage

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Le mouvement sportif doit faire face à une nouvelle menace pour son intégrité : les tricheries

liées aux paris sportifs. Afin d’assurer une surveillance des paris sportifs sur les compétitions

olympiques, le CIO utilise depuis les JO de Pékin un système d’alerte mis en place en

collaboration avec les principaux opérateurs de paris sportifs et les régulateurs nationaux de

jeux en ligne. Sur le plan de l’éducation, des programmes de sensibilisation destinés aux

athlètes ont été lancés par le CIO depuis les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapore, en

2010, afin de les informer et faire de la prévention. Le CIO encourage également les

gouvernements à se doter d’une législation qui permette de lutter efficacement contre le

trucage des compétitions et contribuer ainsi à la sauvegarde de l’intégrité des compétitions

sportives.

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