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HALTÉROPHILIE
SOMMAIRE
Historique
Introduction
1. Les mouvements olympiques
2. Le répertoire gestuel
3. Planification d’entraînement
Historique
Apparition de l’haltérophilie dès 1896, puis 1904 et enfin permanent aux J.O depuis 1920.
De 1928 à 1972, protocole identique : Développé, Arraché et Epaulé-jeté
Formule actuelle depuis 1976 : Arraché + Épaulé-jeté, seules les catégories de poids ont évolué
L’apparition des filles au niveau international date de 1987 (1er championnats du monde)
2008 JO Pékin - dernière médaille Olympique pour la France - Vencelas DABAYA 2ème en 69kg
Introduction
L’haltérophilie a longtemps été perçue négativement par le public non initié. Cette opinion est en
partie due aux media qui se sont attarder à nous montrer les exploits tirés de la catégories des
super lourd avec, pour ne pas le citer, le non moins célèbre Vassili Alexeiev et ses 160kg de poids
de corps de l’ex union soviétique .
Cette image de l’haltérophile au physique éloigné de celui d’un athlète a, de plus, été renforcée
par des idées non fondées, du genre l’haltérophilie empêche de grandir !
Cette discipline est pourtant loin de représenter et de se résumer à un gros bonhomme grimaçant
sous des charges lourdes. On découvre tardivement la richesse de cette discipline encore trop
confidentielle. École de la volonté, chacun, fille ou garçon peut s’exprimer dans cette discipline en
fonction de sa catégorie de poids de corps.
Filles Garçons
48kg / 53kg / 58kg / 63kg / 69kg / 75kg / +75kg 56kg / 62kg / 69kg / 77kg / 85kg / 94kg / 105kg / +105kg
Logique Interne de l'activité
Discipline olympique à catégories de poids de corps. La logique interne repose sur la capacité à soulever une barre
chargée le plus lourdement possible au dessus de soi selon deux mouvements : l’arraché et l’épaulé-jeté, dans le
respect de l’intégrité du pratiquant et d’une réglementation.
C’est une gestuelle globale, complexe, d’extension totale, principalement symétrique et où la composante technique
est importante.
L’athlète doit vaincre une inertie, imprimer une trajectoire bien précise, générer des accélérations et conserver un
équilibre face à une charge qui tend à le déstabiliser.
Chacun des plans va nous offrir des avantages mais également des inconvénients dans l’observation des
différents paramètres qui concourent à l’efficacité gestuelle.
L’éducateur devra savoir comment les utiliser pour obtenir les renseignements les plus pertinents à son
analyse gestuelle.
Jean-Baptiste BARDIS
Vue de dessus (plan horizontal ou transversal)
Force vitesse (qualité du système neuro-musculaire pour surmonter une résistance avec la plus grande vitesse de
contraction possible)
Force explosive (qualité physique qui permet de produire une contraction importante de manière brève et instantané
= force d’élan
La force maximale (capacité du système neuro-musculaire à vaincre une résistance maximale sans contrainte de
temps)
LA VITESSE
Faculté à effectuer les actions motrices dans un espace temps minimal
Fréquence gestuelle (faculté de reproduire le même geste le plus grand nombre de fois au cours d’un temps donné)
LA SOUPLESSE
Ensemble de qualités en rapport avec le tissu musculaire, les ligaments et la capsule articulaire (élasticité / viscosité /
extensibilité)
LA COORDINATION
Faculté d’assimiler rapidement les nouveaux mouvements et de restructurer dans un minimum de temps l’entière
activité motrice en assimilant les différents changements (Baroga)
C’est une qualité physique permettant de réaliser un mouvement, combinant l’action de plusieurs groupes
musculaires, avec un maximum d’efficience gestuelle et d’économie énergétique.
Adresse et la Technique
LA DETENTE
LA CONCENTRATION
Conjugaison du corps et l’esprit
Aptitude à focaliser son attention sur les informations pertinentes d’une situation ponctuelle.
Elle est orientée par l’environnement et par la volonté du sujet. Elle intègre également une bonne gestion des
émotions engendrées par le stress.
PROJET DE CARRIERE
C’est le mouvement produisant le déplacement de barre le plus rapide (+ 2m/sec). Outre la technique, il exige un
panel de qualités physiques comme la souplesse, la détente, la coordination, la vitesse et/ou, selon Vorobiev, la force
n’intervient que pour 55% environ.
ATTENTION !!
On distingue 6 phases :
- Phase 1 : La position de départ (placement).
1 - La position de départ :
Les pieds sont au premier quart sous et en avant de la barre, écartés environ d’une largeur de bassin et légèrement
ouverts vers l’extérieur.
Les mains sont en pronation, pouces crochetés, et écartées au minimum d’une envergure coude à coude (voir plus
selon les sensations de confort).
Les membres supérieurs sont tendus et les coudes tournés vers l’extérieurs.
La ligne des épaules devance légèrement la barre.
Le dos est incliné vers l’avant mais « plat » en gommant la cyphose dorsal (sortir la poitrine) de la colonne vertébrale
et arqué au niveau les lombaires.
Les membres inférieurs sont fléchis, les cuisses parallèles au sol, les tibias inclinés vers l’avant et au contact de la
barre, les genoux en avant de la barre et à l’aplomb ou en retrait de la
Ligne d’épaules.
Le port de tête est vertical, le regard accrochant un point fixe, aidant à l’équilibre général du corps.
2 - Le premier tirage :
Le soulevé jusqu’au dessous des genoux
La montée de la barre s’effectue grâce à la poussée des membres inférieurs, permettant le dégagé des genoux vers
l’arrière, alors que l’angle tronc/sol ne varie que très peu (isométrie des muscles du dos).
Les bras restent tendus
La vitesse de la barre est croissante bien que contrôlée (1er pic de vitesse à 1,5 m/s)
A la réception, la ligne d’épaules est repassée légèrement devant celle du bassin et se trouve à l’aplomb de la barre.
Les coudes sont verrouillés.
Les articulations hanches, genoux, chevilles sont fermées au maximum après amortissement, les genoux en avant de la
barre.
Les membres inférieurs en appui au sol ont freiné puis stoppé la chute de la barre.
Le dos est toujours dur et fixé, la cyphose dorsale naturelle est gommée par la position relevée des membres
supérieurs.
La hauteur de la barre se situe de 62 à 70% de la hauteur de l’athlète.
6 – Stabilisation – redressement maîtrisé:
Deux possibilités :
- Soit l’équilibre est satisfaisant et il est possible de bénéficier de l’étirement des quadriceps des quadriceps et
des fessiers dû à l’amortissement de la charge (composante élastique du muscle). On profite alors d’un
« effet ressort » et le redressement jusqu’à la station debout s’enchaîne directement à la flexion.
- La réception nécessite une stabilisation de la charge, donc un redressement différé à partir d’une position
statique.
- Particularités :
- La technique et vitesse d’exécution dépendent du morphotype de l’athlète.
- Parfois, il n’existe qu’un seul pic de vitesse par absence de réduction de la vitesse lors de la phase de
transition . C’est un cas typique que l’on rencontre chez les femmes et les petites catégories chez les
hommes.
Les défauts d’exécutions des deux mouvements techniques
La réussite d’un mouvement haltérophile à charge maximum, peut être défini comme l’exploitation des capacités
physiques possédées, grâce à la maîtrise gestuelle de l’exécution de ce mouvement.
Les défauts d’exécutions, lors des deux mouvements olympiques, existent chez tous les haltérophiles, a des degré plus
ou moins importants. Pour certains athlètes, ils sont le résultats d’un mauvais apprentissage technique, et se
renforcent fermement à cause du processus d’entraînement intensif.
Les défauts d’exécutions ne surviennent pas seulement suite à un apprentissage incorrect, mais aussi sont directement
liés à la condition physique de l’athlète au moment de l’exécution d’un geste. Ils sont le résultat immédiat de la fatigue
ou du surentraînement.
En compétition, ils peuvent être causés par l’émotion provoquée par celle-ci.
La correction de ces défauts, et la reconstruction du mouvement correct est ne tâche particulièrement difficile. Il est
donc nécessaire d’y veiller constamment au cours de tous les entraînements à dominance technique.
Nous allons voir donc, les différents défauts d’exécutions le plus souvent rencontrés, qui aboutissent à un échec sur un
levé, directement lié avec cette maîtrise gestuelle (technique spécifique), et non pas avec les qualités de bases tels que
force, vitesse, souplesse.
• Relâchement des muscles du dos ou dos rond (surcharge au niveau des vertèbres).
• Bras fléchis et point d’appui visuel sur le sol ou au plafond. La tête est penchée vers le sol.
• La ligne des épaules se trouve trop en arrière de l’axe de la barre, l’athlète se retrouve donc trop assis.
• Mise en action trop rapide des membres inférieurs, les fesses montent plus rapidement que la ligne des
épaules d’où une mauvaise utilisation de la poussée des cuisses.
Sur le 1er tirage :
• l’athlète ne termine pas l’extension des jambes. Il ne monte pas sur la pointe des pieds.
• Les bras sont fléchis (les bras, prenant la barre comme point d’appui pour leur traction, clouent l’athlète au
sol et contrarient la poussée des cuisses), la cause provient d’une mauvaise synchronisation des actions des
bras, du dos et des jambes.
• Mouvement des épaules vers l’arrière trop rapide. Le corps s’étant complètement mis vers l’arrière. Le
bassin reste, pendant l’extension, sur l’arrière d’où une mauvaise transmission de la poussée des membres
inférieurs au buste.
• Le haut du dos est défixé et les épaules sont sur l’avant. La barre est donc loin du corps.
• L’athlète projette sa tête vers l’arrière ce qui perturbe l’équilibre général.
• Passage sous la barre trop lent, ce qui laisse le temps à l’haltère de redescendre. Ce problème peut venir de
• Un tirage de bras trop lent.
• Les pieds retrouvent le sol trop tôt.
• Le relâchement des jambes est insuffisant ce qui contrarie la traction des bras.
• Les épaules sont insuffisamment ouvertes, la barre est donc en déséquilibre sur l’avant.
La barre est en déséquilibre arrière.
L'Épaulé-Jeté
La barre est placée horizontalement devant les jambes de l'athlète. Celui-ci doit l'agripper, les mains en pronation et la
tirer d'un seul mouvement du plateau jusqu'aux épaules. Ce mouvement s'effectue, soit en fléchissant ou en fendant
les jambes. Durant ce mouvement ininterrompu, il est permis que la barre glisse le long des cuisses, cependant elle ne
doit pas toucher la poitrine avant la position finale, alors qu'elle repose sur les clavicules ou sur la poitrine au-dessus
des mamelons ou sur les bras complètement repliés. L'athlète se redresse dès qu'il le peut en plaçant les pieds alignés
et perpendiculairement au tronc et à l'haltère.
Dans ce mouvement en deux temps, les qualités de force nécessaires à la performance sont plus importants, environ
70% selon Vorobiev.
L’Épaulé
On distingue 6 phases :
- Phase 1 : La position de départ (placement).
2 - Le premier tirage :
Le soulevé jusqu’au dessous des genoux
Le descriptif est similaire à celui de l’arraché, mais avec une vitesse ascensionnelle de la barre moins importante (1,2
m/s)
La montée de la barre s’effectue grâce à la poussée des membres inférieurs, permettant le dégagé des genoux vers
l’arrière, alors que l’angle tronc/sol ne varie que très peu (isométrie des muscles du dos). Les bras restent tendus.
Le Jeté
On distingue 4 phases :
- Phase 1 : L’appel
- Phase 2 : L’impulsion
- Phase 4 : Le rétablissement
C’est dans ce mouvement que sont constatées les plus grandes disparités en compétition, en tant que terme de
vitesse, de hauteur de propulsion (15 à 35cm environ) que de techniques utilisées (jeté debout – jeté flexion – jeté
fente).
Nous choisirons de détailler la fente, les autres techniques correspondent plus à des aptitudes rares, des
particularités morphologiques ou des choix par défaut.
1 – l’appel:
Debout, barre reposant sur les clavicules, les pieds sont écartés de la largeur du bassin et « regardent » vers l’avant
et légèrement vers l’extérieur.
La poitrine est bombée, « ouverte », les coudes vers l’avant, l’extérieur et le bas.
La tête est droite, le regard fixant un repère aidant à l’équilibre du corps.
Le dos toujours vertical et cambré, une légère flexion contrôlée des membres
inférieurs est réalisée par une avancée des genoux vers l’extérieur.
La respiration est à cet instant bloquée (par forcée) après une inspiration moyenne.
Le poids se répartit sur l’ensemble du pied.
La profondeur de la prise d’appel s’inscrit dans une fourchette de 8 à 12% de la taille de l’athlète.
2 – l’impulsion :
Directement enchaînée à cette flexion et profitant des effets ressort (effort réactif des quadriceps et élasticité de la
barre), une extension la plus dynamique possible des membres inférieurs d’effectue.
Y succède immédiatement une poussée par contraction des mollets puis montée des épaules afin de propulser la
barre vers le haut (accélération maximale)
Le dos est rigide et cambré pour une meilleure transmission de la force déployée par les membres inférieurs.
Les membres supérieurs sont relâchés jusqu’au décollement de la barre des clavicules.
C’est à cet instant que la barre possède sa plus grande vitesse (1,4 à 1,8 m/s)
La tête va alors basculer légèrement vers l’arrière afin de dégager le menton.
b) Les membres inférieurs se désolidarisent vers l’avant et l’arrière avec un léger retard de la jambe d’attaque.
La barre décélère mais continue sa progression vers le haut. La tête, toujours dégagée, se trouve sous et en
arrière de la barre. Les membres supérieurs se déplient, le buste se situe légèrement au-delà de la verticale.
(engagé)
c) Les pieds reprennent contact avec le sol, mais le articulations des membres inférieurs sont encore mobiles
(le bassin descend encore un peu). Les membres supérieurs sont presque tendus. Le buste retrouve la
verticale et le port de tête est à nouveau normal. La barre est alors à sa hauteur maximale.
d) Les épaules sont bien emboitées, les appuis sont solides, les articulations des membres inférieurs se fixent, les bras
sont tendus, l’ensemble du corps amortit la barre qui a amorcé son retour vers le sol. La tête est franchement engagée
vers l’avant.
Les angles fémur-tibia sont supérieurs ou égaux à 90°.
Le pied avant est droit ou légèrement tourné vers l’intérieur,
le talon du pied arrière est décollé, la pointe du pied « regardant » vers l’avant.
4 – le rétablissement :
Il se fait par le retour successif du pied avant puis du pied arrière largeur du bassin.
De la distance de fente, l’athlète revient 1/3 à ½ avec la jambe avant et 2/3 ou ½ de
la jambe arrière.
Lors de cette phase, l’athlète doit rester fixé et ne subir aucun relâchement musculaire.
• L’athlète baisse les coudes, ce qui provoque une crispation des bras contrariant la poussée des cuisses.
• Le bassin est défixé ce qui provoque une mauvaise transmission de la poussée des jambes au tronc.
• La poussée des bras intervient trop tôt ce qui cloue l’athlète au sol et empêche le déplacement des pieds
2. Le répertoire gestuel
L’haltérophilie ne se résume pas qu’à la pratique des deux mouvements Olympiques (arraché / épaulé-jeté).
Nous disposons d’un répertoire gestuel complet et varié avec les grandes familles d’exercices ou mouvements les plus
couramment utilisés.
Renaud LECHEVALIER (La nouvelle haltérophilie) le définit comme suit :
Exercices semi-techniques = exercices techniques réalisés avec des MODIFICATIONS ou des VARIANTES visant le
développement et l'automatisation des apprentissages moteurs globaux (U13 à U20) ainsi que le développement
musculaire (U20). Trois grandes catégories :
Définition :
Mouvement global simplifié, le « debout » constitue une approche riche dans l’apprentissage initial, car supprimant
juste la phase délicate du passage dans le mouvement technique. L’arraché debout se différencie de l’arraché
technique par l’absence de flexion profonde. L’articulation de la hanche doit se situer au-dessus de celle du genoux
en réception.
Le déplacement latéral de pieds existe et doit permettre la flexion.
Limites :
Attention de ne pas exagérer le déplacement latéral des pieds et ne pas générer une attitude réfractaire à la flexion
en début d’apprentissage en tardant trop à l’aborder.
Définition :
La « puissance » s’effectue debout (légère flexion) ou en flexion complète jouant sur le rythme et l’enchaînement de
deux points d’appui contraires (le sol et la barre) pour le contrôle du mouvement (trajectoire de barre et équilibre
corps-barre).
La position de départ s’établit pieds écartés en position de réception du mouvement technique avec interdiction de
les déplacer. Le saut (déplacement latéral) est supprimé, seule la montée pointe de pieds de pieds est possible en fin
d’extension.
Définition :
A partir d’une position similaire au mouvement technique, il faut effectuer une extension maximale.
La flexion des membres inférieurs après l’extension et le saut n’e sont pas autorisées.
La finition s’effectue soit sur pointe de pieds pour se renseigner sur la qualité de la trajectoire de barre, soit pieds à
plat pour un travail plus lourd et une meilleure stabilité.
Limites :
Cependant, ils occultent la réalité du passage sous la barre (risque de perte de sensation du rythme de la chute, de
coordination).
Concernant l’arraché et l’épaulé, il faut veiller à ne pas tricher en allant chercher la barre sur l’avant au détriment de
l’extension.
Les semi-techniques semblent être une défense et une alternative, par leur diversité, à la saturation psychologique
et à la monotonie de l’entraînement bulgare ; quatuor : arraché, épaulé-jeté, flexions, tirages.
A aucun moment, les semi-techniques ne doivent constituer une fin en soi
ce sont des outils, des moyens pour une recherche de perfectionnement gestuel sur les mouvements techniques.
Leur utilisation réside dans l’accentuation d’un ou plusieurs aspects du geste technique :
recherche de correction
recherche d’affinement kinesthésique
recherche de sensations
recherche d’automatisation de séquences de l’arraché et de l’épaulé-jeté
La pratique et la progression dans les gestes semi-techniques ne valent que si elles débouchent sur une progression
en compétition.
L’ensemble des mouvements semi-techniques, de musculation, combinés doivent être exécutés, avec comme toile
de fond, le geste technique.
Il a été dit précédemment que les différents mouvements (technique, semi-technique et de musculation) peuvent
partir du sol, des madriers (surélévation du corps par rapport à la barre), des plots, des supports et en suspension.
De différentes hauteurs , en fonction des objectifs visés, avec comme obligation de prendre une posture identique au
mouvement technique.
Définition :
La suspension permet d’ancrer des repères sur son placement par le ressenti permanent de la charge. Elle est
indispensable dans l’apprentissage.
- Veiller à marquer un temps d’arrêt entre les répétitions.
- Augmentation de la résistance d’un point de vue physiologique, (on ne repose pas la barre)
Ex : Arraché suspension basse : la barre est décollée du sol de quelques cm afin de renforcer la position de départ
tout en corrigeant le tirage prématuré des bras.
Intérêts et limites :
Ils sont tous les deux des mouvements artificiels, il occultent une partie du mouvement technique . On peut assister
ainsi à des performances plus importantes à partir des plots ou en suspension si l’on supprime une phase difficile.
A noter que la suspension ne vaut que si l’on marque une temps d’arrêt au du mouvement. Le fait de descendre la
barre à la hauteur de suspension choisie et d’enchaîner directement le mouvement ne correspond pas au concept de
suspension car le travail isométrique n’est pas forcément optimisé. Il s’agit alors d’un mouvement réactif, avec
étirement préalable des muscles de la chaîne postérieure, facilitant son exécution.
D’un point de vue technique ensuite, où l’avantage de la suspension permet d’insister sur le placement (charges
légères à moyennes), par tension musculaire préalable lors de l’adoption de la position de travail.
D’un point de vue physiologique enfin, par augmentation de la résistance dans la réception (temps d’arrêt au départ
du mouvement) et dans la série (en ne reposant pas la barre entre chaque répétition).
Les plots par contre, permettent de faire travailler un organisme plus frais, libéré d’une position isométrique
coûteuse en énergie, dans une recherche dynamique de la phase finale du tirage.
Ainsi, l’athlète peut se libérer plus violemment pour une explosivité plus grande.
Exercices combinés = COMBINAISONS D'EXERCICES techniques et semi-techniques utilisés selon la période et les
besoins. La richesse de cette forme de travail permet de privilégier la coordination et ainsi d'optimiser l'efficience
technique.
Déclinables et modulables à l’infini, ils constituent une alternative à la routine des contenus d’entraînement
habituels.
Ils permettent :
- un transfert optimal sur le mouvement technique
- un travail foncier et de musculation dans la technique
- une somme de travail conséquente en un temps réduit
Ils consistent à “gommer” la pause avant le jeté, à partir de la position d’épaulé,de squats clavicules ou nuque pour
un développement de la puissance. ( dominante force ou vitesse respectivement pour des charges plus ou moins
lourdes )
La contraction des membres inférieurs est maximale tout au long du redressement.
Necessité d’une qualité de placement irréprochable.
A partir du squat nuque
Veillez à ne pas trop pencher le buste pour une bonne trasmission des forces des membres inférieurs vers les
membres supérieurs
A partir du squat clavicules
Qualité de transfert supérieur.
A partir de l’épaulé flexion
Il s’agit en fait d’épaulés-jetés à un temps.
Exercices d’assistance technique = ils sont induits par le travail d’une partie des exercices techniques visant un
apprentissage moteur analytique du geste. On distingue :
Les passages,
Les chutes,
Les tirages hauts,
Les appels,
Le développé en fente,
Le développé d’arraché*,
Les flexions d’arraché*,
Les tirages de bras d’arraché et d’épaulé*.
Définition :
Passages :
Départ en position debout, les bras sont tendus le long du corps (pour l’arraché et l’épaulé ), pieds à plat.
Le passage sous la barre est réalisé à partir de l’élan généré par l’extension des chevilles, le haussement d’épaules et
l’amorce du tirage de bras.
La réception se réalise en flexion avec déplacement latéral des pieds.
On peut déclancher le mouvement avec un léger élan et en partant pointes de pieds et trapèzes contractés.
chutes:
Départ en position debout, pieds à plat, barre sur la nuque, mains positions d’arraché.
Extension des chevilles, le haussement d’épaules et poussées des bras et chute simultannées
La réception se réalise en flexion ou ½ flexion avec déplacement latéral des pieds et gainage.
Pour le jeté, la barre peut être sur les clavicules ou sur la nuque.
On peut déclancher le mouvement en partant pointes de pieds et trapèzes contractés.
La réception se réalise en½ flexion avec déplacement latéral des pieds ou en fente et gainage.
Limites :
Ces exercices sont surtout utilisés pour l’initiation car trop éloignés de la logique technique ( ex : chute d’arraché
barre sur la nuque )
L’excès de ce travail risque de perturber la liaison “extension-passage” dans les mouvements techniques ( la vitesse
ascensionnelle est due normalement à la poussée des cuisses et le fouetté de dos)
Exercices de renforcement musculaire = exercices visant le développement et l'entretien des qualités physiques
générales de l'haltérophile. L'objectif de ces exercices est de maintenir les différents EQUILIBRES de l'ORGANISME
(Postural, de Symétrie, des Agonistes et Antagonistes), dans une démarche de PROPHYLACTIE (prévention de la santé
et des traumatismes).
Les Flexions : flexions nuque, flexion clavicules, flexions d’arraché, flexions pieds serrés
Les Tirages Lourds : d’arraché et d’épaulé
Les Tirages de Bras : d’arraché et d’épaulé
Les Développés : debout, d’arraché
Les incontournables : Parmi les exercices de musculation générale, certains doivent être pratiqués à chacune des
séances. Ils constituent une BASE PROPHYLACTIQUE indispensable en Haltérophilie. Ils peuvent être réalisés soit à
l’échauffement, soit en fin de séance, soit lors de séances spécifiques :
On distingue :
Les exercices d’abdominaux,
Les exercices de lombaires,
Les exercices de gainage statique et dynamique,
Les exercices d’étirements.
Les exercices d’explosivité = ils visent à travailler spécifiquement les qualités de force-vitesse indispensables à
l’haltérophilie. On distingue :
Les modes de contraction = ils ont pour objectif de faire progresser le muscle. En haltérophilie le mode le plus utilisé
est le mode concentrique. Pour faire simple il correspond à la phase d’effort lors d’un mouvement. Exemples : la
remontée en squat, l’extension en tirage, l’extension des bras en développé…..
Lorsque cela n’est pas précisé les exercices présentés dans ce manuel sollicitent un mode concentrique.
Le mode stato-dynamique : on inclut une phase d’arrêt dans la phase d’effort. Exemples :
marquer un ou des temps d’arrêt dans la remontée en squat ou dans l’extension en tirages,
marquer un temps d’arrêt après les genoux dans la réalisation d’un arraché ou d’un épaulé-jeté,
marquer un temps d’arrêt au jeté en fin d’appel.
Les régimes de travail = il s’agit d’associer plusieurs modes de contraction ou différentes formes de travail afin de
stimuler le muscle.
Le régime lourd/léger : à une ou des répétitions « lourdes » on associe de manière enchaînée une ou des
répétitions « faciles ». Exemples :
faire 3 squats nuque à 100 Kg puis enchaîner avec 3 squats nuque à 60Kg, on appelle cela le
contraste de charge,
faire 3 squats clavicule à 100 Kg puis enchaîner 3 squats nuque à 100 Kg voir même à plus léger pour
insister sur le contraste,
faire un combiné de jeté regroupant un jeté appel freiné + un jeté temps d’arrêt à l’appel + 1 jeté
technique,
faire des tirages lourds avec des temps d’arrêt dans la montée et des temps d’arrêt dans la descente,
faire une série de tirages lourds ou de squats puis enchaîner avec soit des sauts de haies soit des
sauts sur disques.
3.La planification d’entraînement en haltérophilie
Déterminer l’objectif principal de la saison (ex : championnat de France) et des sous-objectifs (ex : épreuves
sélectives).
Ils doivent être réalistes, chiffrés et acceptés par l’athlète
et l’entraîneur.
3) Périodes d’entraînement
Période foncière
La période foncière est propice au développement de la condition physique générale, spécifique et à l’amélioration
des lacunes musculaires et techniques.
Utilisation des exercices semi-techniques (force / puissance) (surélevé / suspension) – exercices de musculation –
éducatifs techniques.
Cette période est déterminée par une augmentation du volume d’entraînement et une baisse de l’intensité.
Pendant la période foncière l’athlète travaille ses capacités :
- prise de volume musculaire
- capacité cardio-vasculaire et respiratoire
- coordination - gestuelle
- souplesse
Période pré - compétitive
Période charnière qui permet de baisser progressivement le volume d’entraînement et d’augmenter l’intensité des
charges.
La PPG diminue considérablement.
Les exercices de musculation localisée sont quasi abandonnés.
Les exercices semi-techniques disparaissent progressivement au profit des exercices spécifiques (arraché & épaulé-
jeté)
Période compétitive
La période compétition répond radicalement à ce qui est demandé à l’athlète en compétition, c’est à dire du travail à
100% dans les exercices spécifiques.
On garde les flexions et les tirages
Développement des qualités neuro-musculaires
5) Éléments de la séance
90 à 100% = 5 à 6 séries
Période compétition
70 à 85% = 7 à 8 séries
1 à 3 répétitions pour les mouvements de force
1 à 2 répétitions pour les mouvements techniques
Le pourcentage de travail
Pourcentage Répétitions
70% 10
75% 8
80% 6
82.5% 5
Pourcentage Répétitions
82.5% 5
85% 4
90% 3
Pourcentage Répétitions
95% 2
100% 1