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CHAPITRE X 

: LES CHARGES DE PERSONNELS

Section 1 : LE BULLETIN DE PAIE OU BULLETIN DE SALAIRE


Pour chaque salarié on établit un bulletin de paie ou apparait le détail des calculs permettant
de passer du salaire de base eu salaire net effectivement versé au salarié. Le bulletin de paie
comporte notamment les informations suivantes :
 Raison sociale ou nom de l’employeur ;
 Nom, prénom, catégorie professionnelle du travailleur, période et date de la paie ;
 Taux horaire de base ou appointements mensuels de base ;
 Nombre et taux des heures normales et des heures supplémentaires ;
 Nature et montant des primes et indemnités imposables ;
 Salaire brut social : salaire de base + sursalaire + heures supplémentaires + primes et
indemnités imposables ;
 Salaire brut fiscal : salaire brut social + avantages en nature – abattements forfaitaires
éventuels ;
 Nature et montant des retenus légales : cotisations pour la retraite et pour la
prévoyance maladie, impôts sur le revenu et TRIMF ;
 Avances, acomptes, oppositions et cessions volontaires retenus qui ne peuvent
toutefois dépasser la quotité cessible et saisissable du salaire ;
 Rémunération nette : salaire brut social – retenus sur salaire ;
 Primes et indemnités non imposables : allocation à caractères familial, indemnités de
départ à la retraite et de licenciement, indemnités de remboursements destinés à
couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi (primes de transport, indemnités
de déplacement, de représentation, de salissure…) ;
 Net à payer : rémunération nette + primes et indemnités non imposables.

a. Le salaire brut
Il convient de distinguer :
- Le salaire brut social, assiette des retenues sociales (retraite, prévoyance maladie…) ;
- Le salaire brut fiscal, assiette des impôts et taxes retenus à la source (IR et T.R.I .M.F).
Le salaire brut social tient compte :
- du salaire de base fixé par la convention collective pour le nombre d’heures normales
mensuelles : le plus souvent 40H par semaine soit 40 × 52 ÷ 12 = 173H⅓ par mois ; il
est fonction de la catégorie et de l’échelon auxquels peut prétendre le travailleur ;
- du sursalaire parfois ajouté par l’employeur ;
- des heures supplémentaires ou heures accomplies au-delà de la durée normale du
travail ;
- des primes et indemnités qui ne constituent pas un remboursement de frais inhérents à
la fonction ou à l’emploi :
 Primes d’ancienneté, de technicité, de productivité, d’assiduité, de mariage, de
naissance, de risque, de caisse, de bilan… 
 Indemnités de logement, d’expatriement…
Le salaire brut fiscal est obtenu à partir du brut social éventuellement diminué d’un
abattement forfaitaire et augmenté des avantages en nature :
- Logement et domesticité, fourniture d’eau et d’électricité, du téléphone ;
- Véhicule de fonction ;
- Nourriture.
A l’exception de la nourriture pour laquelle on retient la valeur réelle, ces avantages sont
évalués forfaitairement : par exemple un logement à Dakar est estimé à 30 000 F par pièce
d’habitation.

b. Les heures supplémentaires


Le taux de l’heure supplémentaire est déterminé à partir du taux horaire normal calculé sur la
base du salaire réel et de l’horaire normal (en général 40H par semaine et 173H⅓ par mois).
Salaire réel = salaire de base + sursalaire + primes et indemnités imposables ayant un
caractère de fixité
Taux horaire normal = salaire réel ÷ horaire normal
Taux de l’heure supplémentaire = taux horaire normal × coefficient de majoration.
Les heures accomplies au-delà de la durée normale du travail (40 heures par semaine en règle
générale) donnent droit à une majoration du salaire réel :
 15% de majoration pour des heures effectuées de la 41ème à la 48ème ;
 40% de majoration pour les heures effectuées au-delà de la 48ème heure ;
 60% de majoration pour les heures effectuées de nuit (entre 22H et 5H du matin) ainsi
que pour les heures effectuées pendant les jours de repos hebdomadaires ou les jours
fériés ;
 100% de majoration pour les heures effectuées pendant la nuit d’un jour ouvrable (jour
de repos ou jour de férié).
En règle générale, la législation des heures supplémentaires ne s’applique pas aux cadres.
Application 1 : Employé dont le salaire réel mensuel est de 260 000 F par mois.
Horaire normal 40H par semaine, a effectué 12H au taux majoré de 15%, 5H au taux majoré
de 40% et 4H au taux majoré de 100%.
Salaire réel mensuel 260 000
Taux horaire de base 260 000 ÷ 173⅓ ou 260 000 × 3 ÷ 520 1 500
Heures supplémentaires à 15% 1 500 × 1,15 × 12 20 700
Heures supplémentaires à 40% 1 500 × 1,4 × 5 10 500
Heures supplémentaires à 100% 1 500 × 2 × 4 12 000
Salaire brut 303 200
Application 2 : Décompte des heures effectuées durant le mois de juin par un travailleur
rémunéré au tarif de base horaire de 1 000 F.

Semaines Période Décompte Total Juin HN HS + 15% HS + 40%


1ère 29/5 au 04/6 52 H dont 24 en Mai 28 16 8 4
2ème 06/6 au 11/6 44 H 44 40 4 -
3ème 13/6 au 18/6 40 H 40 40 - -
4ème 20/6 au 25/6 49 H 49 40 8 1
5ème 27/6 au 01/7 44H dont 8 en Juillet 36 36 - -
Totaux 197 172 20 5

Heures normales de la 1ère semaine : 40H – 24H effectuées en Mai = 16H


Heures normales de la 5ème semaine : 44H – 8H effectuées en Juillet = 36H
Calculons son salaire brut :
Taux de base 1 000 × 172 172 000
Heures supplémentaires à 15% 1 000 × 1,15 × 20 23 000
Heures supplémentaires à 40% 1 000 × 1,4 × 5 7 000
Salaire brut 202 000

c. Les cotisations salariales à la caisse de retraite


Retenues à la source, elles sont reversées par l’employeur à la caisse de Retraite (au Sénégal
l’I.P.R.E.S). On distingue :
 Le Régime Général auquel sont soumis tous les travailleurs ;
 Le Régime Cadre qui concerne le personnel d’encadrement.
Les cotisations sont fixées comme suit au 1er janvier 2009 :
 Régime Général : 5,6% du brut social plafonné à 256 000 F par mois
 Régime Cadre : 2,4% du brut social plafonné à 768 000 F par mois.
Cette dernière cotisation étant versée en plus de la précédente.
Application : Calculons les cotisations correspondant aux salaires bruts suivants :
Brut 150 000 F (non cadre) : Régime Général 150 000 × 5,6% = 8 400 F
Brut 258 750 F (non cadre) : Régime Général 256 000 × 5,6% = 14 336 F
Brut 400 000 F (cadre) : Régime Général 256 000 × 5,4% = 14 336 F
: Régime Cadre 400 000 × 2,4% = 9 600 F
Brut 775 000 F (cadre) : Régime Général 256 000 × 5,6% = 14 336 F
: Régime Cadre 768 000 × 2,4% = 18 432 F

d. Les cotisations salariales de prévoyance maladie


Ces cotisations à des caisses de prévoyance maladie permettent le fonctionnement d’Instituts
de Prévoyance Maladie (I.P.M) qui prennent en charge une partie des frais médicaux
supportés par le salarié et sa famille.
Le mode de calcul de ces cotisations varie d’une mutuelle à l’autre. En règle générale, un
barème par adulte et par enfant est utilisé.
Les femmes mariées ne prennent en charge que leur propre cotisation (les cotisations
concernant les enfants sont à la charge des époux).
Application : Monsieur BA a deux épouses (Ndéye non salariée et Oumy salariée) et six
enfants à charge. Supposons une cotisation égale à 2 000 F par adulte et 1 500 F par enfant :
Monsieur BA cotisera 2 000 × 2 + 1 500 × 6 = 13 000 F (pour lui-même, pour Ndéye et pour
les enfants). Madame Oumy BA cotisera 2 000 F.

e. La Taxe Représentative de l’Impôt pour le Minimum Fiscal (T.R.I.M.F)


La base imposable est le brut fiscal ; le barème de l’administration fiscale fixe la taxe pour les
salaires bruts arrondis au millier de franc inférieur. Les retenues à la source sont effectuées au
nom du chef de famille (l’époux en règle générale). Le mari est imposable pour lui-même et
pour chacune de ses épouses. Les femmes mariées non chef de famille ne sont pas taxables.
Le taux mensuel de la taxe est fixé comme suit :
 1 500 F par personne pour les revenus bruts égaux ou supérieurs à 1 000 000 F,
 500 F par personne pour les revenus bruts compris entre 999 000 F et 167 000 F,
 400 F par personne pour les revenus bruts compris entre 166 000 F et 84 000 F,
 300 F par personne pour les revenus bruts compris entre 83 000 F et 50 000 F,
 75 F par personne pour les revenus bruts inférieurs à 50 000 F.
Application
BASSE Louis : brut imposable 1 234 070 F, marié, 2 épouses et 9 enfants
Base taxable : 1 234 000 F (on arrondie au millier de francs inférieur)
Nombre de personnes imposables : trois (le chef de famille + 2 épouses)
Taxe = 1 500 F × 3 = 4 500 F
DIOP Awa : brut imposable 83 675 F, célibataire, 1 enfant
Base taxable 83 000 F
Taxe : 300 F × 1 = 300 F
SARR Oumy : brut imposable 1 100 254 F, mariée, 1 époux salarié et 2 enfants.
La femme mariée qui n’a pas la qualité de chef de famille n’est pas taxable.

f. L’Impôt sur le Revenu (IR)


Il est fonction du salaire imposable ou brut fiscal (Salaire brut social éventuellement diminué
d’un abattement forfaitaire et majoré des avantages en nature) ainsi que de la situation de
famille du salarié (nombre de parts) :

Situation Enfants en charge Nombre de parts

Célibataire, divorcé ou veuf Sans enfant 1 part

Marié Sans enfant 1,5 part

Pour eux-mêmes 1 part


Célibataire ou divorcé Avec enfant (S)
Pour chaque enfant + 0,5 part

Pour eux-mêmes 1,5 part


Marié ou veuf Avec enfant (s)
Pour chaque enfant + 0,5 part

Remarques
 Chaque enfant en charge donne droit, de façon égale, à une demi-part au profit de
chacun des parents disposant de revenus.
 Dans la mesure où un seul conjoint dispose de revenus imposables il lui est attribué
une demi-part supplémentaire.
 Le nombre de part attribué aux contribuables célibataires, divorcés ou veufs n’ayant
pas d’enfants à leur charge sera égal à 1,5 lorsque ces contribuables :
- Ont un ou plusieurs enfants qui sont morts ;
- Sont titulaires d’une pension d’invalidité de 40% au moins, soit de guerre soit
d’accident du travail ou d’une pension de guerre de par leur conjoint.
 Le nombre de parts à prendre en considération pour le calcul de l’imposition ne pourra
en aucun cas dépasser cinq (5).
 L’abattement forfaitaire mensuel pratiqué au Sénégal est actuellement de 7 000 F.
L’administration fiscale a mis à la disposition des employeurs un barème valable à compter
du 1er Janvier 2005 qui indique l’impôt à retenir mensuellement en fonction du brut fiscal
arrondi au millier de francs inférieur.
L’impôt sur le revenu retenu mensuellement a été calculé comme suit :
 Détermination d’un droit proportionnel annuel (DPP) qui ne tient pas compte de la
situation familiale du salarié :
(Brut fiscal mensuel arrondi au millier de francs inférieur × 12 × 0,868 – 700 000) ×
0,11 ;
 Détermination d’un droit progressif annuel (DRP) pour lequel il est tenu compte du
nombre de parts :
Revenu imposable d’une part = (brut fiscal mensuel arrondi × 12 × 0,868 × 0,85) ÷
nombre de parts
Le DPR du pour une part est calculée en tenant compte de taux progressifs appliqués sur des
tranches de revenu imposable obtenu pour une part :
Tranches Taux
De 0à 600 000 0
De 600 001 à 890 000 18%
De 890 001 à 1 010 000 22%
De 1 010 001 à 1 410 000 25%
De 1 410 001 à 2 475 000 28%
De 2 475 001 à 3 540 000 30%
De 3 540 001 à 7 650 000 35%
De 7 650 001 à 9 650 000 40%
De 9 650 001 à 12 650 000 45%
Au-delà de 12 650 000 50%
Le DPR du par le foyer fiscal en tenant compte du nombre de parts = Impôt du pour une part
× nombre de part.
 Calcul de l’Impôt sur le Revenu (IR) retenu à la source mensuellement :
Il est tenu compte du droit proportionnel et du droit progressif annuel pour déterminer l’impôt
à retenir annuellement qui sera divisé par 12 pour obtenir la retenue à effectuer
mensuellement :
Impôt sur le revenu mensuel = (Droit proportionnel + Droit progressif) ÷12
Application
Présentons les bulletins de salaire des employés suivants pour le mois de Septembre 2009 :
Ahmed DIALLO aide comptable Salaire de base 156 000 F, sursalaire 52 000 F, 10 heures
supplémentaires au taux majoré de 15% et de 6 heures au taux majoré de 40%, prime de
transport 16 500 F, prime de naissance 7 000 F, marié 3 épouses dont l’une est salariée, 2
enfants à charge.
Mathilde THIAM, gestionnaire (cadre), Salaire de base 750 000 F, prime de bilan 150 000F,
prime de transport 16 500 F, avantages en nature 97 000 F, acompte 100 000 F, mariée, 1
époux salarié ayant 4 enfants en charge.
Cotisation mutuelle : 1 800 F par adulte et 1 200 F par enfant.
NB : On supposera un abattement forfaitaire de 7 000 F pour la détermination du brut fiscal.
Septembre 2009 Septembre 2009
ETABLISSEMENTS NDIAYE
Ahmed DIALLO Mathilde THIAM
Salaire de base 156 000 750 000
Sursalaire 52 000
Taux Horaire de base  1 200
Heures supplémentaires à 15%  13 800
Heures supplémentaires à 40%  10 080
Primes imposables 7 000 150 000
BRUT SOCIAL 238 880 900 000
Avantages en nature 97 000
Abattement forfaitaire 7 000 7 000
Brut fiscal 231 880 990 000

Retraite Régime Général  13 377 14 336


Retraite Régime Cadre  18 432
IPM  7 800 1 800
TRIMF  2 000 0
Impôts / Revenu  19 317 229 739
Acomptes de quinzaine 100 000
Total de Retenues 42 494 364 307
Salaire net 196 386 535 693
Prime de transport 16 500 16 500
Net à payer 212 886 552 193

 (156 000 + 52 000) ÷ 173⅓ = 1 200


 1 200 × 10 × 1,15
 1 200 × 6 × 1,4
 238 880 × 0,056 = 13 377 et 256 000 × 0,056 = 14 336
 768 000 × 0,024 = 18 432
 Les épouses salariées prennent en charge leur propre cotisation :
1 800 × 3 + 2 × 1 200 = 7 800 et 1 800 × 1 = 1 800
 500 × 4 = 2 000 (Madame THIAM n’est pas chef de famille donc TRIMF = 0)
 Monsieur DIALLO bénéficie de 1,5 (marié) + 0,5 (épouses) + 0,5 × 2 (enfants) = 3 parts
DPP = 231 000 × 12 × 0,868 – 700 000) × 0,11 = 187 671
Revenu imposable d’une part au DPR = 231 000 × 12 × 0,868 × 0,85) ÷ 3 = 681 727
DPR pour une part = (681 727 – 600 000) × 0,18 = 14 711
DPR pour 3 parts = 14 711 × 3 = 44 133
Impôt sur le revenu à retenir : (187 671 + 44 133) ÷ 12 = 19 317 F
Madame THIAM bénéficie de 1,5 part (mariée) + 4 × 0,5 (enfants) = 3,5 parts
DPP = (990 000 × 12 × 0,868 – 700 000) × 0,11 = 1 057 302
Revenu imposable d’une part au DPR = (990 000 × 12 × 0,868 × 0,85) ÷ 3,5 = 2 504 304
DPR pour une part :
De 600 001 à 890 000 18% 290 000 × 0,18 52 200
De 890 001 à 1 010 000 22% 120 000 × 0,22 26 400
De 1 010 001 à 1 410 000 25% 400 000 × 0,25 100 000
De 1 410 001 à 2 475 000 28% 1 065 000 × 0,28 298 200
De 2 475 001 à 2 504 304 30% 29 304 × 0,30 8 791
DPR pour une part 485 591

DPR pour 3,5 part : 485 591 × 3,5 = 1 699 569


Impôt sur le revenu à retenir : (1 057 302 + 1 699 569) ÷ 12 = 229 739

Section 2 : LES CHARGES PATRONALES SUR SALAIRES


Le travailleur perçoit des prestations lorsqu’il est atteint par certains risques sociaux :
maladie, accident du travail, vieillesse… les organismes chargés de verser ces prestations son
financées par :
 Les cotisations des employés :
- Caisses de retraites
- Instituts de prévoyance maladie
 Les cotisations des employeurs :
- Caisse de retraite
- Instituts de prévoyance maladie
- Caisse de sécurité sociale
En sus de ces charges sociales sur salaires, l’employeur supporte un impôt sur salaire : la
contribution forfaitaire sur salaires.

a. Les charges sociales sur salaires


L’employeur supporte les charges sociales suivantes :
 Charges de sécurité sociale
Au Sénégal ces cotisations sont reversées chaque mois à ma caisse de Sécurité Sociale. Elles
permettent notamment de couvrir les frais occasionnés par les accidents du travail et de verser
des allocations familiales aux ayant droit.
Elles sont calculées comme suit :
- Allocations familiales : 7% du brut social plafonné à 63 000 F par mois ;
- Accidents du travail : taux de 1,3 ou 5% du brut social plafonné à 63 000F par
mois.
Calculons les cotisations concernant les Etablissements NDIAYE en supposant un taux de 1%
pour les accidents de travail :
DIALLO AF 63 000 × 0,07 = 4 410 F AT 63 000 × 0,01 = 630 F
THIAM AF 63 000 × 0,07 = 4 410 F AT 63 000 × 0,01 = 630 F
 Cotisations patronales à la Caisse de Retraite
Au Sénégal ces cotisations sont versées mensuellement à l’I.P.R.E.S. Elles s’ajoutent aux
cotisations salariales :
- 8,4% du brut social plafonné à 256 000 F par mois pour le régime général ;
- 3,6% du brut social plafonné à 768 000 F par mois pour le régime cadre.
Cette dernière cotisation s’ajoute à la précédente.
Calculons les cotisations concernant les Etablissements NDIAYE :
DIALLO RG 238 880 × 0.084 = 20 066 F
THIAM RG 256 000 × 0.084 = 21 504 F RC 768 000 × 0.036 = 27 648 F
 Cotisations patronales aux Instituts de Prévoyance Maladie (IPM)
Elles s’ajoutent aux cotisations salariales et sont réservées chaque mois aux I.P.M concernés.
Le mode de calcul varie d’une mutuelle à l’autre, les cotisations patronales étant en règle
générale identique aux cotisations salariales.
Les Etablissements NDIAYE cotiseront 7 800 F pour DIALLO et 1 800 F pour THIAM.

b. Les charges fiscales sur salaires : la Contribution Forfaitaire Sur Salaires (C.F.S.S)
Le taux de la contribution forfaitaire sur salaires à la charge de l’employeur est fixé à 3% des
salaires bruts majorés des avantages en nature.
Ces impôts et taxes retenus à la source (I.R et T.R.I.M.F) ; la somme fait l’objet d’un
versement unique, avant le 15 du mois suivant la paie, à la Direction des Impôts.
Calculons la CFSS supportée par les Etablissements NDIAYE :
DIALLO 238 880 × 0,03 = 7 166 F
THIAM 997 000 × 0,03 = 29 910 F
Application : Présentons l’état des charges patronales correspondant aux bulletins de salaire
de Monsieur DIALLO et de Madame THIAM.
ETAT DES CHARGES PATRONALES
CHARGES SOCIALES C.F.S
Noms Brut social A.N Total
A.F A.T R.R.G R.R.C I.P.M

DIALLO 238 880 238 880 4 410

THIAM 900 000 97 000 997 000 4 410

Totaux 8 820 1 260 41 570 27 648 9 600 37 076

Section 3 : COMPTABILISATION DES CHARGES DE PERSONNEL


Une fiche individuelle est ouverte au nom de chaque salarié : elle permet de récapituler tous
les renseignements concernant ce salarié : nom, emploi, salaires reçus durant l’année, retenues
effectuées…
Chaque mois les bulletins de paie émis par l’entreprise sont récapitulés dans un livre de paie
qui sert de base à la comptabilisation des salaires.
Il convient d’établir mensuellement un état des charges patronales qui servira de base à la
comptabilisation des charges patronales.
Pour préparer ma comptabilisation des charges de personnel on utilise généralement des
progiciels informatiques : utilisation des fichiers, l’un portant les renseignements
caractéristiques de chaque salarié, les autres les éléments de chaque paie pour chaque salarié
(taux horaires, primes, heures effectuées, avances, acomptes). Le programme permet d’obtenir
les bulletins de paie, le livre de paie, l’état des charges patronales et les fiches individuelles.
Nous supposerons les informations suivantes concernant les charges de personnel supportées
par les Etablissements DIAWARA durant le mois de Janvier 2006 :
Le 15 Janvier 2006 règlement des acomptes sur salaires : 2 300 000 F en espèces.
Le 31 Janvier le livre de paie comporte les totaux suivants :
Salaires de base 11 785 000 F (personnel national) et 2 540 000 F (personnel expatrié) ;
Primes imposables 2 350 000 F (personnel national) et 900 000 F (personnel expatrié) ;
Avantages en nature 125 000 F (logement du personnel expatrié) ;
Primes de transport non imposables 455 000 F ;
Retenues pour la retraite 855 200 F pour le régime général et 122 300 F pour le régime cadre ;
Retenues pour la prévoyance maladie 256 000 F ;
Impôts et taxes retenus à la Source : 2 655 000 F d’IR et 38 000 F de TRIMF ;
Oppositions retenues 150 000 F ;
Acomptes de quinzaine retenus 2 300 000 F ;
Avances retenues 350 000 F.
A la même date, les charges patronales constatées sont les suivantes :
Charges de sécurité sociale : Prestation familiales 123 000 F, accidents du travail 17 500 F ;
Cotisations patronales pour la prévoyance maladie : 256 000 F ;
Cotisations patronales pour la retraite :
- 1 282 800 F pour le régime général
- 183 000 F pour le régime cadre
Contribution forfaitaire sur les salaires 637 950 F.
Le même jour les règlements suivants sont effectués :
Les salaires sont réglés en espèces et les oppositions par ordres de virements bancaires.
Les loyers du personnel sont réglés par chèques bancaires 413 000 F dont TVA 18%.
Le personnel intérimaire, extérieur à l’entreprise, est réglé au moyen d’un chèque postal de
236 000F dont 18% de TVA.
Les autres dettes concernant les salaires du mois de janvier sont réglées comme suit :
Le 5 février remise d’un chèque bancaire à la caisse de Sécurité Sociale.
Le 6 février la dette à l'IPRES est réglée par chèque bancaire.
Le 7 février règlement par chèque postal des sommes dues à la mutuelle.
Le 10 février un chèque bancaire est remis à la direction des impôts en paiement des sommes
dues à l’Etat.
Comptabilisons ces opérations dans le livre journal des Etablissements DIAWARA :
a. Versements des acomptes en cours de mois
Les acomptes de quinzaine versés sont imputés au débit d’un compte de créance sur le
personnel « 421 Personnel avances et acomptes » :
15/01

421 Personnel, avances et acomptes 2 300 000

57 Caisse 2 300 000

Pièce de caisse n°…

b. Comptabilisation des bulletins de salaire


Les comptes de charges « 661, 662 et 663 » sont débités des salaires bruts sociaux et des
indemnités et primes non imposables ; la dette globale est inscrite au crédit du compte
« 422 ».
31/01
661 RDV personnel national <11 785 000 + 2 350 000> 14 135 000
662 RDV personnel non national <2 540 000 + 900 000> 3 440 000
663 Indemnités forfaitaires 455 000
422 Personnel, rémunérations dues 18 030 000
Détail livre de paie janvier folio n°…
La dette globale imputée au crédit du compte « 422 » est ensuite diminué du montant des
retenues sur salaires inscrites au crédit des comptes de créances « 421 » ou de dettes « 423,
431, 433 et 447 » ; le solde du compte « 422 » sera ainsi créditeur du net à payer aux
employés.
31/01
422 Personnel rémunérations dues 6 726 500
421 Personnel, avances et acomptes 2 650 000
423 Personnel, oppositions 150 000
4313 Caisse Retraite, régime général 855 200
4314 Caisse Retraite, régime complémentaire 122 300
4331 Mutuelle 256 000
447 Etat, Impôts retenus à la source 2 693 000
Détail livre de paie Janvier folio n°…

c. Comptabilisation des charges patronales sur salaires


Les charges sociales sont imputées au débit du compte « 664 charges sociales » ; en
contrepartie il convient de constater les dettes aux organismes sociaux concernés :
31/01

664 Charges sociales 1 862 300

4311 Prestations familiales 123 000

4312 Accidents du travail 17 500

4313 Caisse Retraite, régime général 1 282 800

4314 Caisse Retraite, régime complémentaire 183 000

4331 Mutuelle 256 000

Suivant détail état des charges patronales

La contribution forfaitaire est un impôt direct du à l’Etat :


31/01
641 Impôts et Taxes directs 637 950
442 Etat, autres Impôts et Taxes 637 950
Suivant détail état des charges patronales

d. Comptabilisation des règlements de fin de mois


A la fin de chaque mois l’entreprise doit procéder au paiement des salaires nets, des
oppositions, des loyers du personnel et autres avantages en nature (eau, électricité, téléphone à
imputer aux comptes de charges concernés…) du personnel intérimaire, etc.
Le règlement de la dette au personnel est imputé au débit du compte « 422 » qui doit
normalement être soldé :
18 030 000 (dette globale) – 6 726 500 (retenues sur salaires) = 11 303 500 (net à payer)
31/01

422 Personnel rémunérations dues 11 303 500

57 Caisse 11 303 500

Pièce de caisse n°…, paiement des salaires


Les oppositions sont remises aux ayant droit : le compte de dette « 423 » est débité pour
solde :
31/01

423 Personnel, Oppositions 150 000

521 Banque 150 000

Ordre de virement : oppositions

Les loyers mensuels du personnel expatrié sont réglés ; il s’agit de la valeur réelle des
avantages en nature (413 000 TTC) et non du montant forfaitaire pris en compte pour la
détermination du brut fiscal (125 000 F) :
31/01

622 Loyers et charges locatives 413 000

521 Banque 413 000

Chèque n°…, paiement des loyers (TVA non déductible)

Les salaires du personnel extérieur à l’entreprise, à imputer au débit d’un compte de services
extérieurs « 637 Rémunérations du personnel extérieur à l’entreprise » sont réglés par chèque
postal :
31/1

637 Rémunération du personnel extérieur 200 000

445 Etat, TVA récupérable 36 000

531 Chèques postaux 236 000

Chèque postal n°… personnel intérimaire

NB  : A la fin de l’exercice comptable, le 31 décembre, la somme des rémunérations versées


au personnel intérimaire est transférée au débit du compte « 667 Rémunérations transférées
du personnel extérieur »  :
667 Rémunérations transférées du personnel extérieur
637 Rémunérations du personnel extérieur

Ce transfert permet d’inclure ces rémunérations dans les charges de personnel.


e. Transfert mensuel du cout réel des avantages en nature
Le cout des avantages en nature, comptabilisé par nature de charges, est ensuite transféré à la
fin de chaque mois au débit du compte « 622 » de manière qu’ils soient inclus dans les
charges de personnel ; un compte de produit « 781 transfert de charges d’exploitation » est
crédité en contrepartie pour neutraliser l’incidence de ce transfert sur le résultat :
31/1

662 RDV au personnel non national 350 000

781 Transfert de charges 350 000

Suivant détail état des charges patronales


f. Règlement des dettes aux organismes sociaux et à l’Etat
Au début du mois suivant l’entreprise doit procéder au paiement des sommes dues aux
organismes sociaux (Caisse de Sécurité Sociale, Caisse de retraite IPRES, Mutuelles) et à
l’Etat (Impôts et Taxes retenus à la source et Contribution forfaitaire).
La caisse de Sécurité sociale doit recevoir les cotisations patronales pour les Prestations
familiales et les Accidents du travail :
05/02
4311 Prestations familiales 123 000
4313 Accidents de Travail 17 500
521 Banque 140 500
Chèque n°… ordre caisse de Sécurité Sociale

A l’IPRES sont reversées les cotisations salariales et patronales pour la retraite :


06/02
4313 Caisse de Retraite, RG <855 200 + 1 282 800> 2 138 000
4314 Caisse de Retraite, RC <122 300 + 183 000> 305 300
521 Banque 2 443 300
Chèque n°… ordre IPRES

La mutuelle reçoit les cotisations salariales et patronales de prévoyance maladie :


07/02
4331 Mutuelle <256 000 × 2> 512 000
531 Chèques postaux 512 000
Chèque postal n°… ordre mutuelle

Un chèque est remis à la Direction des Impôts en paiement de l’Impôt sur le Revenu, de la
TRIMF et de la Contribution Forfaitaire Sur Salaires :
10/02
447 Etat Impôts RS <2 655 000 + 38 000> 2 693 000
442 Etat, autres Impôts & Taxes 637 950
521 Banque 3 330 950
Chèque n°… ordre Direction des Impôts

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