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Table des matières

Chapitre 0: Introduction ...................................................................................................... 2


Section 1 : la nature contractuelle de la société ........................................................................... 3
Section 2 : la nature institutionnelle de la société........................................................................ 4
Section 3 : la société, technique juridique d’organisation de l’entreprise, la conception
fonctionnelle ............................................................................................................................... 4
Partie 1 : le droit général des sociétés, l’entreprise en société ...................................................................... 5

Chapitre 1 : les sources du droit des sociétés ....................................................................... 5


Chapitre 2 : la société, un contrat........................................................................................ 6
Section 1 :les éléments constitutifs du contrat de société ............................................................ 6
Section 2 : les règles spécifiques au contrat de société ................................................................ 7

Chapitre 3 : la société, personne juridique ......................................................................... 13


Section 1 : la naissance de la société : les conditions de forme et de publicité ........................... 13
Section 2 : conséquences de l’acquisition de la personnalité morale ......................................... 13

Chapitre 4 : le fonctionnement de la société ...................................................................... 15


Section 1: les associés ............................................................................................................... 15
Section 2 : les dirigeants et les organes sociaux ......................................................................... 17

Chapitre 5 : la dissolution de la société ............................................................................. 19


Partie 2 : Le droit spécial des sociétés .......................................................................................................... 25

Chapitre 1 : la société anonyme ........................................................................................ 25


Section 1 : les conditions de fond de la SA classique .................................................................. 25
Section 2 : les conditions de forme de la SA classique ................................................................ 26

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IAE - Droit des sociétés
Monsieur COSSU

Chapitre 0: Introduction

Qu’est ce que le droit ?


- Droit privé/public
- Sources (kelsen) (on le verra plus tard)
- Juridictions

Le droit est un ensemble de règles et de normes qui régissent les relations entre les
individus, les groupes et les institutions dans une société. Le droit est un système de
valeurs, de principes et de règles qui a pour objectif de maintenir l'ordre et la paix
dans la société, de protéger les droits et les intérêts de chaque individu et de
réglementer les activités économiques et sociales.

Le droit est divisé en plusieurs branches, qui traitent chacune de sujets différents. Par
exemple, le droit pénal traite des infractions et des sanctions pénales, le droit civil traite
des droits et obligations des particuliers entre eux et le droit du travail traite des
relations entre employeurs et employés.

‘’Nul n’est censé ignorer la loi’’ à absurde mais existe pour contrer l’excuse
d’ignorance
C’est une présomption
Soit simple (présomption d’innocence) soir irréfragable (on ne peut pas
apporter la preuve inverse)

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Dernière réforme en droit des sociétés : Loi Pacte en 2019.

2
(Il est important de noter que le droit s'applique à un instant donné et sur un territoire
donné, ce qui signifie qu'il peut varier d'un pays à l'autre et d'une époque à l'autre. Le
droit est donc un système complexe et dynamique qui doit être étudié et compris en
tenant compte de son contexte historique, social et culturel).

Subdivision du droit français pv/pu :

+ CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) + CJUE (Cour de Justice de


l’UE)

Section 1 : la nature contractuelle de la société

Article 1832 :

Société est acte bilatéral ou multilatéral

Article 1128 du code civil :

Dans une société : trois types de personnes

Dirigeants (mandat) à rémunération

Associés (parts) à dividendes ou plus-values

Salariés (contrat de travail) à salaire

Leurs intérêts sont divergents.

Prendre dans la trésorerie de la boîte : abus de biens sociaux voire détournement

3
Section 2 : la nature institutionnelle de la société
Cour de Cassation, Chambre mixte, du 16 décembre 2005, 04-10.986, Publié au
bulletin :

Arrêt dit que abus de biens sociaux motifs suffisants révoquer dirigeant
société. La CC rajoute que mésententes persistantes et anciennes ne suffisent pas à
demander dissolution société. Dans ce genre de cas, CC recherche blocage société.
Simple fait mésententes, ne permet pas dissoudre société.

Section 3 : la société, technique juridique d’organisation de


l’entreprise, la conception fonctionnelle

En droit, entreprise = économique et société = juridique


Toute société est entreprise mais toute entreprise n’est pas société.
Une association peut-être une entreprise alors qu’une société ne sera jamais
une association.

Critère de l’activité économique : toute entité exerçant une activité économique est
considérée comme une entreprise au sens du droit communautaire, et ce quel que
soit son statut juridique ou son mode de financement.
à Dans l’arrêt, on ne peut appliquer le droit de la concurrence aux organismes
publics.

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Partie 1 : le droit général des sociétés, l’entreprise en
société

Chapitre 1 : les sources du droit des sociétés

Kelsen ‘’Dans tout système juridique organisé, les normes prennent la forme d’une
pyramide où chaque norme doit respecter celle du dessus.’’

Art. 34 et 37 Constitution
- 34 : ce que la loi peut règlementer
- 37 : domaine de compétences du règlement.

Différence règlement européen et directive européenne


Règlement : application directe sans texte
Directive : il faut un texte dispositeur

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Chapitre 2 : la société, un contrat

Section 1 : Les éléments constitutifs du contrat de société

Paragraphe 1 : le consentement des associés

A)L’intégrité du consentement
Consentement doit être plein et total.
3 vices de consentement : erreur, dol, violence.
Erreur : caractéristique essentielle du contrat
Dol : mensonge, tromperie, manœuvres. + réticence dolosive : l’une des parties ne
donne pas à l’autre une information qu’il sait essentielle.
Violence : physique ou morale, financière.

B)La sincérité du consentement

C)Les conséquences de l’absence de consentement : la nullité


La nullité ne vaut que pour l’avenir. On annule le contrat sans aller plus loin.
Assez compliqué à prouver, rare. Peut-être demandée sous 3 ans.

Paragraphe 2 : la capacité des associés


Principe : tout le monde peut faire une société.
Or, exceptions.

a)La capacité des mineurs


pas censés pouvoir signer des contrats tant qu’ils ont des tuteurs légaux
(parents souvent). Un enfant peut devenir associé d’une société si elle ne demande
pas la capacité commerciale, s’il a l’autorisation des parents.
Responsabilité limitée aux apports initiaux. Responsabilité illimitée : le mineur ne
peut y être associé sauf s’il est émancipé. à on parle du type de société.

b)Les majeurs protégés

dits incapables. Personnes qui bénéficient d’un dispositif de protection comme


la tutelle ou la curatelle. Curatelle est le premier stade. Accompagnement par le
curateur dans les actes importants de la vie. Tutelle, remplacé par le tuteur dans les
actes importants de la vie.

6
c)Les interdictions
situation de faits. C’est une condamnation pénale. Le tribunal a sanctionné.

d)Les incompatibilités
situations de faits. Exemple CAC ne peut être associé de l’entreprise dans
laquelle il aurait un mandat de CAC.

Paragraphe 3 : le contenu licite et certain du contrat de société


Licite : légal et respecte l’ordre publique
Certain : déterminable.

Section 2 : les règles spécifiques au contrat de société


Paragraphe 1 : les règles de fond

A)La pluralité d’associés


Au moins deux en principe or SASU, EURL.
SA : mini 7 associés si cotée.
SARL : max 100 associés.
SARL de famille : option à l’IR sans limite de temps

B)Les apports (par les associés lors de la création ou durant la vie de la société afin
de constituer le capital social lui-même le gage commun des créanciers)

a)Numéraire

!"650B

Attention : Souscription (engagement à apporter)/ libération (on apporte) (SA : sous 5


ans)
SA : 50% à la création, SARL : 20%.

b)Nature

Biens matériels/immatériels
Biens mobiliers/immobiliers

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Doivent être estimés pour constituer le capital
OU tous les associés doivent être d’accord sur une estimation de valeur
Ces apports doivent faire l’objet d’une évaluation réalisée par un CAApports. Il a pour
rôle de certifier la valeur des apports et peut engager sa responsabilité en cas de
mauvaise évaluation. Or le recourt à ce CAA est onéreux, il est donc possible de s’en
passer si tous les associés se mettent d’accord sur la valeur du bien. Ce dernier doit
avoir une valeur inférieure à 30k€ et il faut que le K social soit constitué à moins de ½
d’apports en nature.
3 régimes matrimoniaux (séparation des biens, , …)
Si volonté d’apporter un bien appartenant au couple dans une société, cette dernière
doit en avertir le conjoint sans avoir à obtenir son approbation sauf s’il s’agit d’un
bien immobilier.
Dans cette situation, le conjoint pourra demander la moitié des droits acquis grâce à
cet apport.

c)Industrie

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Dans pas mal de sociétés, ils doivent être autorisés. (statuts)


Ils ne concourent pas au capital social.
Mais accordent un nombre de parts sociales = au plus petit des apports lorsqu’ils
sont apportés seul (sauf exception dans les statuts)
A apporté 6K
B apporte 3K
C apporte industrie
Donc on considère que C apporte 3k alors K social fictif = 12k mais 9k réel.
Alors A 50%, B 25%, C 25%.

d)Le capital minimum

Pas de capital minimum.


Quelques exceptions : SA côtée : 37 000 euros.

8
C)L’affectio societatis

= le fait de vouloir créer une société ensemble.


On vérifie tout au long de la société s’il existe toujours.

Disparition ? La dissolution de la société.

Attention : ne pas confondre : affectio associationis (relatif aux associations)

D)La participation aux résultats


Équivalente au nombre de parts détenues dans la société.
Exception, par une clause dans les statuts, on peut modifier la répartition.
Clause léonine est une clause abusive réputée non écrite.
Elle attribue la totalité des bénéfices à un associé ou exclue un associé de la
responsabilité aux pertes.

Prohibition clauses léonine.

Arrêt BOWATER
Est-ce qu’une clause léonine peut exister dans une promesse d’achat,
autrement que sur les statuts.

1)Que s’est il passé ?

2)Quelle est la réponse de la cour de cassation ?


Elle rappelle qu’une clause léonine a n’existe que dans les statuts et que l’art
1844-1 du code civil ne s’applique qu’aux statuts de sociétés. Ce qui n’est pas le cas
ici.

Cas 1 : Trois associés souhaitent former une SARL. Ils ont pensé apporter les
éléments suivants :
M. X : 3000 euros en numéraire
M. Y Matériel 2000 euros, acheté avec son épouse
Mme Z 14 ans. Apport en compétences.

1)Quel est le montant du capital social ?

5k€

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2)Déterminez les droits des associés dans la répartition des bénéfices. Une autre
répartition aurait-elle pu être possible ?

Parts calculées sur le capital global prenant en compte l’apport en industrie de


Mme Z sachant qu’elle a obtenu l’accord de ses tuteurs légaux, ses parents pour
devenir associée de l’entreprise.
On évalue son apport en industrie au montant minimum des apports réalisés par les
associés (art 1844-1 du Code Civil) soit 2k€ correspondant au matériel apporté par
M.Y ayant été acheté avec son épouse.
Ainsi, on arrive à un capital social s’élevant à 7k€ répartie de la manière suivante :
M. X : 3/7
M. Y : 2/7
Mme Z : 2/7.

Si Mme Y n’avait pas obtenu l’accord de ses parents pour devenir associée de la
SARL, le montant théorique de son apport en industrie n’est pas pris en compte pour
la détermination des droits associés aux parts sociales. On retrouve ainsi la
répartition suivante :
M. X : 3/5
M. Y : 2/5
Mme. Z : 0/5

Répartition des bénéfices, en fonction des parts sociales. Exception, avec clause
léonine qui serait abusive car une personne toucherait tous les dividendes. Elle peut
être présente mais ne serait pas effective.

3)M.Y peut il faire l’apport de son matériel librement ? L’évaluation personnelle du


montant est elle valable ?

L’apport de M. Y peut de faire librement tant que l’associé, M. Y en averti son épouse
et qu’elle ne s’oppose pas à cet apport, ce qui entraînerait, le cas échéant, la nullité
de l’apport. L’évaluation du matériel doit se faire d’un commun accord entre tous les
associés ou faire l’objet d’une évaluation par un CAApports. Toutefois, le recourt à
cet expert n’est pas obligatoire dans la mesure où le matériel apporté est estimé à
moins de 30k€ et où les 2k€ de l’estimation représentent moins que la moitié du
capital social.

4)Mme Z peut elle devenir associé de la société ?

Mme. Z a 14 ans, elle est mineure. Sachant que la société à laquelle Mme. Z
souhaite devenir associée est une SARL, la responsabilité est limitée, il n’y a pas de
capacité commerciale.

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Peut devenir associée d’une société si nécessite la capacité civile et pas
commerciale. Elle doit obtenir l’accord des parents. Ici, SARL donc elle peut devenir
associée.

Cas 2 :

Deux amis exploitent depuis deux ans un restaurant de spécialités italiennes sous la
forme d’une SARL. Cet établissement a connu un réel succès la première année
mais, depuis quelques mois, des tensions entre les associés et le ralentissement de
fréquentation font craindre à l’un d’eux, M.Faget, une situation difficile mettant en
péril ses intérêts.
Monsieur Faget voudrait se retirer de la société en cédant ses parts à son associé
mais celui-ci ne veut pas les lui racheter et par ailleurs il n’a trouvé personne pour les
vendre.

On lui a parlé d’une solution pour mettre fin à la société: l’annulation de la société pour
un motif prévu par la loi.

Il a réfléchi et évoque un vice du consentement car il estime que son ami l’a trompé
sur les perspectives de chiffres d’affaires pour l’inciter à s’associer. Par ailleurs, il
évoque aussi l’absence actuelle d’affectio societatis.

M.Faget vous consulte pour savoir s’il peut obtenir l’annulation de la société.

1. Les deux cas évoqués sont-ils susceptibles d’aboutir à l’annulation de la société?


2. M.Faget est-il dans les temps pour engager l’action en nullité?
3. Quel est l’effet de l’annulation d’un contrat de société? Quels intérêts trouveraient
M.Faget à l’annulation de sa société?
4. Quel est le moyen prévu par le législateur pour éviter l’annulation d’un contrat de
société?

Extrait de l’article L.235-1 du Code de commerce:

«… En ce qui concerne les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions,
la nullité de la société ne peut résulter ni d’un vice de consentement ni de l’incapacité,
à moins que celle-ci n’atteigne tous les associés fondateurs…»

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Cas 3 :

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Chapitre 3 : la société, personne juridique

Section 1 : la naissance de la société : les conditions de forme et


de publicité

A)L’exigence de statuts sociaux


Création de statuts + pourparlers. Bonne foi.

Forcément par écrit, acte authentique si immobilier, daté et signé.


Si modif ultérieure, AGE
Forme sociale
Nombre d’associés
Les apports
La durée
Appellation ou dénomination
Siège social
Objet social
Montant du capital social
à obligatoirement présents sur les statuts

B)La publicité

Publicité au JAL, RCS (immatriculation), Ensuite kbis (fait suite à l’immatriculation)


par le greffe du tribunal de commerce, BODACC (bulletin officiel des annonces
civiles et commerciales)

Section 2 : conséquences de l’acquisition de la personnalité


morale

Toute personne a un patrimoine mais toute personne n’a qu’un seul patrimoine.

A)Le patrimoine
C’est une universalité (actif, passif), ce que la société détient, doit. On y retrouve le
capital de la société par exemple.

Actif
Passif
Autonomie
Dont le Capital

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B)La responsabilité

- Civile (responsabilité de base), elle demande trois éléments pour être engagée :
- Fait générateur
- Dommage
- Lien de causalité entre les deux
Cette responsabilité permet d’accorder à la victime des dommages et intérêts.

- Pénale, elle demande trois éléments :


Nécessite un élément :
- Moral (intention)
- Matériel
- Légal (une loi doit pouvoir sanctionner l’acte)

Dommages et intérêts versés à la justice pour réparer son préjudice tandis que
l’amende faisant suite à la condamnation est versée à l’État.

- Sociale et sociétale (envers les parties prenantes de l’entreprise, son


environnement)

C)La capacité de la société


Capacité de jouissance (avoir des droits et pouvoir en bénéficier) / d’exercice
(pouvoir utiliser des droits tout seul).
Il faut quelqu’un pour représenter la société
Réaliser des actes dont une action en justice

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Chapitre 4 : le fonctionnement de la société

Section 1: les associés

A)Le droit d’information

Les associés disposent d’un droit d’information soit permanent soit ponctuel au sein
de la société et ce en vertu de l’article 1804 du Code Civil : ‘’Tout associé a le droit
de participer aux décisions collectives’’.
Le droit permanent des associés est celui qui leur permet de réclamer les documents
sociaux relatifs aux trois derniers exercices de la société. Ils peuvent en détenir une
copie.
Les droits sont les suivants : Les textes des résolutions des AG, le rapport de gestion
du dirigeant ou encore les comptes annuels.
Si les associés n’arrivent pas à récupérer les documents, ils peuvent saisir le tribunal
en référé (soit sur le fonds (classique) qui est long, soit référé = urgence (48h svt)).
Ils peuvent aussi demander la nomination d’un mandataire de gestion (dirigeant
temporaire) qui lui-même va remettre les documents.
Les associés disposent de droits d’information plus ponctuels comme le droit de se
voir remettre au moins j-15 les documents d’une AG (comptes annuels, rapport de
gestion, résolutions). Ils ont le droit de poser des questions par écrit au dirigeant. Ce
dernier est obligé d’y répondre pendant l’AG.
Art L.223-36 du Code de Commerce : ‘’Tout associé non gérant peut, deux fois par
exercice, poser par écrit des questions au gérant sur tout fait de nature à
compromettre la continuité de l’exercice’’.
Le droit de demander une expertise de gestion. On demande à un expert extérieur à
la société de répondre à une problématique précise. Cela requiert un certain nombre
de parts dans la société (entre 5 et 10%).

B)Le droit de vote

Il s’effectue lors des AG (plusieurs types) qui permettent de statuer sur des décisions
stratégiques.
- AGConstituante
- AGO
- AGE à modification des statuts
- AGMixte

Pour pouvoir voter lors d’une décision il faut détenir la qualité d’associé (3éme Ch.
Civile CC 08/07/2015). Il faut obtenir l’agréement des autres associés. Il n’est donc
pas possible de valider une décision d’AG si les héritiers ne sont pas encore
associés.

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De combien de droit de vote dispose un associé ?
En principe, 50% des titres = 50% des droits de vote.
Ce n’est pas vrai dans toutes les sociétés. Dans les coopératives, 1 personne = 1
voix.
Certaines parts permettent de détenir plus de droits de vote comme les actions à
droit de vote double (généralement, si l’associé a ses parts depuis plus de 5 ans).

Modalités de droit de vote différentes entre AGO et AGE.


Le quorum et la majorité.
Quorum = nb minimum de personnes ou parts sociales qui doivent être présentes
pour qu’une décision soit considérée comme légitime.

Pour les AGO :


Première convocation :
Il n’y a pas de quorum, et la majorité demandée est celle des parts sociales.

Deuxième convocation :
Pas de quorum mais on regarde la majorité des votes émis.

Pour les AGE :


Première convocation
Quorum de ¼ des parts sociales et majorité est celle des 2/3.

Deuxième convocation :
Quorum 1/5 et majorité est celle des 2/3.

Dans quelle mesure la force probante d’un procès verbale peut-elle être
contestée ?

Dans un arrêt de 2015, la CC s’est intéressée à la valeur probante d’un PV d’AG.


Elle est venue établir que la valeur d’un PV d’AG était plus importante qu’une
attestation et que surtout, ‘’Les PV font foi jusqu’à preuve contraire de leur date et de
leur contenu’’. Qui plus est, la CC soutient qu’il faut démontrer le préjudice de
l’absence de convocation à une AG à partir du moment où l’associé était reconnu
comme étant présent.

C)La mission de contrôle de la gestion dans l’entreprise

Les associés doivent utiliser leur pouvoir de contrôle pour donner leur approbation
des comptes annuels. Ils doivent donner leur approbation du rapport de gestion, les
comptes annuels, affecter le résultat de la société. La mission de contrôle des
associés peut aussi se matérialiser par la nomination d’un mandataire de justice (qui
dessaisi le dirigeant) ou bien la nomination d’un expert de gestion. Cela est possible

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sous deux conditions : le fonctionnement normal de la société est impossible ou il y a
une menace d’un dommage imminent envers les intérêts de la société.

D)Les associés et les dettes de la société

Société constituée de 3 associés dotée de 10k de capital apporté à 60% par A, 30%
par B et 10% par C.
La responsabilité est limitée aux apports.
La responsabilité des associés est dite subsidiaire. C’est si la société refuse de
payer, ils devront le faire, en fonction de leur pourcentage de détention de
l’entreprise.
La SCP est illimitée et conjointe
La SNC est illimitée et solidaire
La SARL est limitée et conjointe.
Caution possible de la part des associés en fonction du pourcentage de parts dans la
société.

Une caution est une personne (physique ou morale), le montant déposé est le dépôt
de garantie

Section 2 : les dirigeants et les organes sociaux

Paragraphe 1 : la désignation

Désignation classique du dirigeant par les associés et qui vont pouvoir décider des
modalités de sa désignation. On retrouve cela dans les statuts. La durée du mandat,
la rémunération, … sont tout autant d’éléments que l’on retrouve dans les statuts.
Une fois la nomination du dirigeant par les associés faite, on en fait la publicité car
c’est lui qui engage la société auprès des tiers.
En cas de crise ou risque imminent

Désignation exceptionnelle : Faire appel à un mandataire pour prendre la place du


dirigeant actuel. Si l’entreprise n’arrive pas à fonctionner normalement les salariés
font appel au tribunal pour désignation exceptionnelle. Sinon si ça va quand même
ils attendent de pouvoir faire désignation classique.

Paragraphe 2 : les pouvoirs du dirigeant

Le dirigeant a le pouvoir d’ordonner, d’embaucher des personnes, d’acheter des


matières premières, de conclure des contrats.

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On a des dirigeants qui ont énormément de pouvoirs différents. Les dirigeants
peuvent accomplir tout acte dans le respect de la loi, des statuts et de l’intérêt social
de la société.

Les dirigeants ont un pouvoir de gestion et de direction encadré par la loi, puis les
statuts de société et l’intérêt social de la société.

Si un dirigeant dépasse ses pouvoirs, la société est tout de même engagée. Si le


tiers ne savait pas ou ne pouvait pas savoir, dans ce cas la société est engagée. Si
le tiers était au courant, c’est qu’il était de mauvaise foi alors la société n’est pas
engagée.
Objectif = sécurité juridique ; que les conventions protègent les tiers mais aussi =
révocation du dirigeant ; exiger dommages et intérêts

Paragraphe 3 : la responsabilité du dirigeant

Responsabilité civile/pénale.
La responsabilité aggravée est le fait que si un dirigeant a entraîné la faillite de la
société par une faute, il est possible de lui faire assumer le poids de la dette.
Il est possible d’attaquer les dirigeants soit en leur nom propre soit au nom de la
société.
Action individuelle = préjudice individuel causé par le dirigeant
Action sociale = action organisée contre un dirigeant au nom de la société.

Paragraphe 4 : la cessation des fonctions

Certaines sont de plein droit, statuts prévoient que le dirigeant ne peut plus l’être si
plus de 65 ans, plus de deux mandats, … par exemple.
Les associés peuvent le révoquer en votant (il faut un juste motif). Il est possible de
demander sa révocation judiciaire auprès d’un tribunal.

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Chapitre 5 : la dissolution de la société
Paragraphe 1 : les causes de dissolution

Article 1844-7 du code civil à à connaître par cœur


Dissolution de plein droit : suite à un événement, la société est dissoute
Dissolution provoquée : demandée par les associés

1) Plein droit
Arrivée du terme : on a mis un terme dans la société, il est arrivé ; on n’a pas décidé
de prolonger le délai, dissolution.

Réalisation ou extinction de l’objet social :


Ex : les SCCV à généralement là pour un seul projet, une fois réalisé, on
dissout la société.
Extinction : l’objet ne peut plus être atteint.

Prévue dans les statuts : clause prévue dans les statuts. En cas de départ d’un
associé fondateur, dissolution. L’intuitu personae est très fort.

Annulation du contrat de société : surtout lié aux vices du consentement. Assez rare.
Elle ne vaut que pour l’avenir.

Liquidation judiciaire : la société ne peut plus faire face à ses dettes alors dissolution.

La réunion des parts dans une seule main : les associés vendent toutes leurs parts à
un seul associé alors qu’il n’est pas possible d’avoir qu’un seul associé dans la
société.

2) Provoquée
Décision des associés : ils sont d’accord pour dissoudre la société

Judiciaire anticipée pour inexécution des obligations d’un des associés.

Pour mésentente des associés : la société est paralysée par la mésentente.

Paragraphe 2 : les effets de la dissolution

S’il reste du cash après paiement des dettes, on parle de boni de liquidation, qui
reviendra aux associés.
Sinon, on parle de mali, dettes à payer par les associés si responsabilité illimitée.

Dissolution : JAL, RCS, BODACC : publicité.

19
La personnalité morale de la société continue jusque la fin de la liquidation.

20
Cas constitution :

F
F
V si autorisation du juge des tutelles
F
V
F
F
V
F information mais pas autorisation
V
V

21
1)

Lautal roger : RAS ; héritage = bien propre


Fils : autorisation des parents
Fourgeot : RAS sauf compétences dc valorisation ; machine : à évaluer avec les
associés
Smith : RAS ; prévenir sa conjointe de l’apport

2)

Fait en haut ; art 1832-2

3)
On indique le montant total des apports, le nombre de parts et la valeur des parts.
‘’Le capital social est fixé à 8750 euros. Divisé en 875 parts, de 10 euros,
numérotées de 1 à 875.
M. Lautal dispose de 300 parts, numérotées de 1 à 300.
…’’

3 000€ : 300 parts /875 = 34,28%


750€ : 75 parts /875 =
2 000€ : 200 parts /875 = 22,85%
3 000€ : 300 parts /875 = 34,28%

Soit 875 parts.

22
Cas fin droit général des sociétés :

V
F
V
F
F
F
F
F
?

23
1) V
2) F : peut l’être si prévu dans les statuts
3) F : avant
4) F : si la société n’a qu’un associé qui est une personne morale alors pas de
liquidation
5) V
6) F : représentant légal ou un liquidateur nommé (tiers)
7) F : il peut aussi être nommé par le tribunal de commerce
8) F : 3 ans maximum
9) V
10) V

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Partie 2 : Le droit spécial des sociétés

Chapitre 1 : la société anonyme


Section 1 : les conditions de fond de la SA classique

La SA existe en deux formes différentes : moniste et dualiste.


Moniste : CA chargé de contrôler le dirigeant de la société étant le DG. Le CA
nomme le DG et est l’organe fixant les orientations stratégiques de la société.
Souvent utilisé en France.
Dualiste : basé sur la présence du directoire et le conseil de surveillance.

Si la SA porte ce nom c’est parce que la personnalité des associés importe peu. Le
capital social est divisé en actions. La conséquence est qu’il est plus facile d’acheter
ou céder ses actions.

Paragraphe 1 : les associés

Elle ne dispose pas de forme unipersonnelle. Minimum deux actionnaires.


Néanmoins, si présence sur les marchés, minimum de 7 associés.
Si on se retrouve avec moins d’associés que le minimum légal, on a 1 an pour
régulariser la situation (trouver des associés/changer de forme sociale). Si rien n’est
fait, il est possible de demander la dissolution mais le tribunal de commerce peut
accorder un délai.
Les associés sont des personnes morales ou physiques qui supportent les pertes à
concurrence de leurs apports. La responsabilité est limitée.

Paragraphe 2 : le capital et les apports

Capital minimum : 37k. ½ du capital doit être libéré lors de la souscription.


Les apports : RAS apports nature/numéraire. Distinction faite pour les apports en
industrie qui sont interdits.
Le montant minimum du capital est un principe. Il existe des exceptions. Si la SA est
anonyme est une coopérative, capital : 18,5K minimum.

Paragraphe 3 : l’objet de la société

L’objet peut être civil ou commercial. Peu de restrictions sur l’objet des SA.
(débit de tabacs pas possible : SNC)

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Section 2 : les conditions de forme de la SA classique

La rédaction des statuts ; évaluation des apports ; dépôt des apports en numéraire
sous 8 jours (bq, notaire, CdC)
Signature des statuts ; nomination des organes de gestion ; modalités de publication
(JAL, RCS, BODACC)

Section 3 : les SA avec conseil d’administration

Paragraphe 1 : les administrateurs

A)Le nombre d’administrateurs

Ils doivent être entre 3 et 18 membres. Le montant peut être porté à 24 en cas de
fusion mais sous 1 an, il faut revenir à 18.
Ce nombre d’administrateurs peut être limité par les statuts, il peut être fixe ou
variable, max et min légal à ne pas dépasser

B)Les réunions et pouvoirs du CA

L’administrateur n’a pas le pouvoir d’agir seul. Toutes les décisions sont prises en
réunion. On parle d’organe collégial sauf si l’on donne un mandat particulier à l’un
des administrateurs.
Sinon, décisions prises à la majorité des administrateurs. En cas d’égalité, le PCA a
une voix prédominante.
Réunions portent sur la nomination, le contrôle du DG.
C’est au PCA de réunir le CA.

Paragraphe 2 : la nomination des administrateurs

A)Conditions de nomination

Pas forcément associé sauf si les statuts disent le contraire.


S’il doit être actionnaire mais qu’il ne dispose pas du nombre requis d’actions, il est
considéré comme démissionnaire.
Loi 2011 : représentation équilibrée H/F au sein des organes de direction.
Si CA compris entre 3 et 7 administrateurs : il ne doit pas y avoir un écart de plus de
deux entre les personnes de chaque sexe.
Si au moins 8 personnes : au moins 40% des personnes de chaque sexe.

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La règle s’applique à toutes les sociétés mais juridiquement contraignante que pour
les sociétés cotées. Sanction forte : si le CA ne respecte pas ces règles, suspension
de la rémunération.
Âge : 1/3 des admin ne peut avoir plus de 70 ans. Modifiable à la baisse dans les
statuts.

B)Le mandat d’administrateur

Il est temporaire. Durée fixée par les statuts dans la limite de 6 ans, renouvelable.
Une fois l’administrateur nommé, publication qui va la rendre opposable aux tiers.
Les administrateurs ne peuvent pas avoir plus de 5 mandats en principe.
Ils n’ont aucune sécurité, ils peuvent être révoqués à tout moment et de manière
discrétionnaire (opposé à la motivation légitime : justes motifs).
L’administrateur ne doit pas subir de conséquences vexatoires ou injurieuses du fait
de sa révocation. Si c’est le cas, il peut demander des dommages intérêts.
Le fait de pouvoir être révoqué aussi facilement fait que l’administrateur peut
démissionner quand il le souhaite sans avoir à se justifier.

C)La cooptation

Elle est possible. 3 hypothèses : (est-ce qu’on dépasse le minimum statutaire et


légal ?)
- Le CA se retrouve avec moins de 3 membres. Si c’est le cas, en réalité, le CA
n’existe plus, ce sont les actionnaires qui procèdent à une nomination. La cooptation
est interdite.
- Le nombre d’administrateurs est inférieur au minimum statutaire, la cooptation est
obligatoire.
- nombre d’administrateurs supérieur au minimum légal et statutaire. Dans cette
hypothèse, la cooptation est possible mais pas obligatoire.

Cooptation se fait seulement pour les démissions ou les décès.


Art L.225-24 à il faudra ratifier la nomination lors de la prochaine assemblée.

Paragraphe 2 : Le PCA (Président du CA)

A)Le statut Et Le rôle

Le PCA a un statut déterminé par l’art L.225-51 du code de commerce à le PCA


organise et dirige les travaux du CA …. En mesure de remplir leurs missions.

B)La cessation des fonctions

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Paragraphe 3 : le DG et le DG délégué

Section 3: les sociétés anonymes à Directoire

1)
6 associés donc supérieur au minimum légal de 2 associés étant donné le fait que la
société ne sera pas côté dans l’immédiat.

2)

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Apports en nature et en numéraire.
Deux matériels et du cash.

3)
Si ils s’entendent sur la valorisation des matériels oui. Le montant des matériels est
inférieur à 30k euros et ils représentent moins de la moitié du capital social. Ainsi, le
recours à un CaApports n’est pas obligatoire.

4)
Le montant du capital serait égal à 82k euros ce qui est supérieur au minimum légal
correspondant à 37K euros

5)
La moitié des apports en numéraire soit : 57k / 2 = 28,5k euros.

6)
Objet de la société : vente de matériels de soin ….. ;

7)

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QCM

Un CAC peut-il être nommé dans une SARL en


dehors du cas où sa nomination est obligatoire ?.

1) V : mais pas gérant


2) F : dividendes, droits de vote, pouvoir global dans la société
3) F : il peut être gérant minoritaire
4) V : 33% + 1 voix
5)
6) F
7) F : nouvelle répartition dans la mesure où les parts cédées le sont à un tiers extérieur à la
société jusqu’à présent ou bien, elles sont cédées à l’un ou plusieurs des associés déjà
présents dans la société. Dans les deux cas, une modification des statuts aura lieu lors d’une
AGE.
8) V
9) V
10) V mais inutile

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2)Le mandat et la rémunération

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000035003215/

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000022184167/

3)La cessation des fonctions


https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007046299

4)L’exercice des fonctions de gérant

B)La responsabilité du gérant

EXO :
La SARL « La BAGUETTE BLEUE» a été créée il y a une trentaine d’années par dix
associés. Son capital social est de 9000 euros. Un commissaire aux comptes a été
désigné il y a deux ans. La SARL vend des articles de décoration. Sa
gérante, Francine, - qui détient 30 % des parts sociales- est souffrante depuis
plusieurs mois.
Elle peut néanmoins compter sur son époux, Camille, très bon manager des 30
employés.
De plus, Camille est associé à 25 % et salarié depuis la création de la SARL. Enfin,
Francine a accepté de céder l’un des deux fonds de la société, le plus rentable.

Travail à faire
1. Quels risques pèsent sur Camille s’il devient gérant ?
2. Un associé minoritaire vous interroge sur la possibilité de suspendre la
rémunération de Francine. De plus, il aimerait annuler la cession du fonds.

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Chapitre 6 : la SAS

A)La constitution de la SAS


1)Les associés
2)Le capital social

B)Le fonctionnement de la SAS


1)La direction de la SAS
a)Les règles communes aux dirigeants et au président

b)Les règles spécifiques relatives au président

2)Les décisions collectives


3)L’entrée et la sortie des associés
4)Le contrôle de la SAS

C)La disparition de la SAS

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