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LE TRAVAIL DE CONTROLE LEXICOLOGIE Квятківська Марина

1 . Précisez l’objet d’étude de la lexicologie.

La lexicologie a pour objet d'étude le vocabulaire ou le lexique d'une langue,


autrement dit, l'ensemble des mots et de leurs équivalents considérés dans leur
développement et leurs liens réciproques.

2. Expliquez le rôle du vocabulaire pour la langue.

Le vocabulaire constitue une partie intégrante de la langue. C'est en premier lieu

le vocabulaire qui subit des changements rapides, se développe, s'enrichit, se


perfectionne au cours des siècles.

3. Qu’est- ce que la lexicologie historique envisage?

La lexicologie historique envisage le développement du vocabulaire d'une langue des


origines jusqu 'а nos jours, autant dire qu'elle en fait une étude diachronique.
Elle profite largement des donnйes de la linguistique comparée dont une des
taches est la confrontation des vocables de deux ou plusieurs langues afin d'en établir
la parentéet la généalogie.

4. A quoi s’intéresse la lexicologie descriptive?

La lexicologie descriptive s'intéresse au vocabulaire d'une langue dans le cadre d'une


période déterminée, elle en fait un tableau synchronique.

5. Expliquez le rôle des mots dans la langue.

Le mot- unité sémantico-structurelle fondamentale de la langue.Aucune langue ne


peut exister sans mots. C'est d'après la richesse du vocabulaire qu'on juge de la
richesse de la langue en entier. Le role des mots ne se borne pas а transposer la notion
dans la forme verbale, mais а servir de médiateur actif et indispensable dans lа
formation de la notion, pour son devenir. Le mot participe lui-meme а la

formation de la notion, autant dire que tout mot généralise.

6. Comment les linguistes déterminent la signification des mots?

Nous avons établi que la fonction affective était propre aux mots а coté de la
fonction cognitive Ce sont précisément ces deux fonctions qui déterminent le sens
du mot. Notons pourtant que la valeur affective ne fait pas nécessairement partie du
sens d'un mot.
La définition du mot est très malaisée. Toutefois il existe dans la littérature
linguistique un grand nombre de définitions du mot sans qu'aucune ne soit
universellement admise.

7. Nommez les fonctions principales des mots.

Le mot est une unité polyfonctionnelle. Il peut remplir toutes les fonctions
propres aux autres unités significatives : fonctions nominative, significative,
communicative, pragmatique. Toutefois la raison d'etre des mots, tout comme de la
langue en entier, est de servir а la communication des hommes entre eux.

8. Quels mots appelle- t -on autonomes et non -autonomes?.

Plus tard A. Martinet a aussi rejeté la notion de mot en lui substituant celle de « mo n
è m e » qui lui a paru plus justifiée que celle de mot. Selon lui, les monèmes sont les
unités minimales de sens (autonomes ou non-autonomes). Ainsi dans nous travaillons
on aura, selon A. Martinet, trois monèmes : nous travaill-ons.

On appelle les mots autonomes - les noms propres de personnes et d'animaux


dont la fonction désignative est prioritaire : Pierre, Michel, Minouche, etc. Ce sont
aussi des mots-substituts dont les pronomsles pronoms comme, par exemple : Qui
parle ?

Les mots non-autonomes ou mots-outils sont aussi caractérisés pari la fonction


cognitive, cependant elle est d'autre nature : elle se situe non plus au niveau lexical,
mais au niveau grammatical de la langue. Certains mots-outils traduisent les
rapports existant entre les notions et les jugements (tels sont les prépositions,
les conjonctions, les pronoms relatifs, les verbes auxiliaires copules) ; d'autres
précisent, en les présentant sous jma. aspect particulier, les notions rendues par les
mots qu'ils accompagnent (ainsi les déterminatifs : articles, adjectifs possessifs et
démonstra-ptifs, les particules).

9. Nommez les sources principales du développement du vocabulaire français.

L'évolution sémantique des mots est une des principales voies de l'enrichissement du
vocabulaire 1 . D'où le grand rôle de la sémantique, l'importance des études visant à
révéler les lois présidant à l'évolution du sens des mots.

10. Quelle science appelle- t- on «la  sémantique »?

La science qui traite de la structure sémantique des unités lexicales de même que
de l'évolution de cette structure est appelée sémantique

11. Nommez les changements que le procédé sémantique provoque.


Le procès sémantique peut aboutir à un changement total ou à une modification
partielle du contenu sémantique d'un mot. Le contenu sémantique change
complètement lorsque ce mot acquiert un sens nouveau qui élimine son sens primitif.
Nous sommes alors en présence du changement sémantique total d'un mot.
Ainsi le verbe étonner et ses dérivés signifiaient autrefois « frapper d'une vive
émotion, ébranler comme par un coup de tonnerre »

Le procès sémantique a parfois pour conséquence un changement partiel du


contenu du mot. Ici des cas différents se présentent. Le plus souvent on assiste à
l'enrichissement du système de significations d'un mot lorsque ce dernier acquiert un
sens nouveau qui s'ajoute aux anciens.

Le substantif esprit du latin spiritus avait le sens de « souffle » qu'il a transmis à


l'ancien français

12. Expliquez la différence entre le sens propre et sens dérivé du mot.

Les sens des mots se laissent classer d'après quelques types essentiels.

Tout mot polysémique possède un sens propre et des sens dérivés. Le sens propre

est une catégorie historique. Il peut se déplacer au cours de l'évolution du mot. Donc,
le sens propre 'd'un mot est celui qui ne se laisse historiquement ramener à aucun de
ses sens actuels, alors que 1es sens dérivés remontent directement ou indirectement
au sens propre. Tel est précisément le cas du mot bouche qui désignait
originairement, dans le latin populaire. « la joue » : c'était alors le sens propre du mot.

13. Qu’appelle- t -on le mot polysémique et le mot monosémique?

Contrairement à un mot monosémique qui n'a qu'un seul sens un mot polysémique
possède plusieurs sens au niveau de la langue-système à une époque déterminée.

14. Dans quels cas il s’agit de la restriction et de l’extention du sens du mot?

Nous assistons à la restriction ou à l'extension du sens d'un mot lorsqu'il y a


respectivement spécialisation ou généralisation de la notion exprimée.

La restriction et l'extension du sens sont le plus souvent le résultat |du changement de


l'aire d'emploi d'un mot qui passe d'une sphère de l'activité humaine dans une
autre. .

Viande (du lat. vivere - « vivre ») signifiait encore au XVII e siècle « n'importe
quelle nourriture » ; plus tard le sens de ce mot s'est restreint et il ne désigne
aujourd'hui que l'aliment par excellence - « la chair des animaux de boucherie ».

15. Quel processus appelle- t -on « la métonymie »?


La métonymie est la dénomination d'un objet par un autre lié au premier par un
rapport de contiguïté. Donc, le lien qui est à la base de la métonymie revêt toujours
un caractère réel, objectif. Par métonymie on désigne un objet ou un phénomène
essentiellement différent de l'objet ou du phénomène antérieurement désigné par le
mot.

Parfois les noms des vêtements, des armes, des instruments de musique ou leurs
parties servent à désigner l'homme : une soutane (curé, nommé d'après la soutane
qu'il porte) ; les robes noires - « moines.hommes d'église » ; un talon rouge
(gentilhomme du XVII e siècle) : on dira : un tambour, un violon, un clairon - pour
celui qui joue de l'instrument, un glaive pour « symbole de guerre, de la justice
divine, du pouvoir judiciaire ».

16 . Qu’est -ce que c’est » la synecdoque « ?

On prend aussi la partie pour le tout et inversement, le tout pour la partie. Ce genre
de métonymies est appelé synecdoque.

L'homme peut être dénommé par une partie de son corps : C 'est une bonne tête I Elle
travaille comme petite main (ouvrière débutante). C 'est un cœur d'or ' Quelle
mauvaise langue ! Une barbe grise (un vieillard). Une vieille moustache (un soldat).

17. Qu’est -ce qu’on appelle « la métaphore » En quoi consiste le rôle des
métaphores?

La métaphore est la dénomination d`un objet par un autre lié au premier par une
association de similitude. Par métaphore on désigne un nouvel objet ou
phénomène qui, contrairement à la métonymie, suppose quelque propriété ou
trait commun avec l`objet ou le phénomène antérieurement désigné par le mot.

.C`est précisément ce trait commun qui permet d`établir un rapport de similitude


entre des objets et des phénomènes différents.

La métaphore est un moyen très usité de la création de sens et d`emplois abstraits


partant de sens concrets.

C`est une scie cette femme! (une personne ennuyeuse); Quelle grande perche de
fille! (longue comme une perche);

18. Expliquez la notion «  le glissement du sens ».

Le glissement de sens est un phénomène fort répandu, basé sur la coexistence dans le
contenu sémantique d'un mot d'indices notionnels (nuances) contigus.
Éventuellement tout mot exprimant une notion peut subir l'effet de ce procès
sémantique, mais il est surtout caractéristique des mots abstraits dont les notions
offrent plus de fluctuations.
Il en sera ainsi de pâle dans un visage pâle (décoloré), un soleil pâle (sans éclat),
bleu pâle (faible de couleur) :

19 . Qu’est- ce que c’est que « l’euphémisme »?

Un e u p h é m i s m e est un mot ou une expression employé à dessein afin d'éviter


l'évocation d'une réalité désagréable ou choquante.

C'est ainsi que le verbe mourir est remplacé par passer, trépasser, décéder, s'endormir,
rendre l'âme, partir, s'en aller, disparaître, quitter le monde, quitter les siens,
fermer les yeux, s'endormir du sommeil de la tombe. Au lieu d'epilepsie on dit le
haut mal ou bien le mal caduc.

20. Expliquez les notions «l’ hyperbole » et «la litote ».Où les retrouve- t -on le
plus souvent ?

L'affaiblissement du sens est une conséquence de l'emploi abusif, hyperbolique des


mots ; il présente un moyen affectif de la langue.

Les hyperboles sont bien fréquentes parmi les formules de politesse On dit être ravi,
être enchanté défaire la connaissance de qn sans prendre les mots à la lettre. On
exagère sans trop le remarquer lorsqu'on dit c 'est assommant, esquintant, crispant,
tuant, rasant pour « c'est ennuyeux ! »

Par contre, lorsque nous voulons faire entendre le plus en disant le moins nous
employons une litote (du gr. . litotes - « petitesse ») qui signifie « diminution ». Les
litotes, qui présentent un procédé affectif opposé à l'hyperbole, amènent à
l'intensification du sens des mots.

Au lieu de il est intelligent on dit il n 'est pas bête : en parlant d'une pièce ennuyeuse
on dit qu 'elle n 'est guère amusante

21. Nommez les causes de l’évolution sémantique des vocables.

L'évolution sémantique des vocables s'effectue sous l'action de facteurs divers. Ces
facteurs sont d'ordre extra-linguistique et linguistique. Parmi les facteurs extra-
linguistiques il faut nommer avant tout les changements survenus au sein de la société
transformations sociales, progrès culturel, scientifique et technique.

22.Expliquez le rôle de la formation des mots dans l’enrichissement du


vocabulaire.

La formation des mots est à côté de l'évolution sémantique une source féconde
de l'enrichissement du vocabulaire français. Tout comme l'évolution sémantique la
formation des mots nouveaux sert avant tout à la communication de nos idées et de
nos sentiments. Elle est aussi largement utilisée dans des buts expressifs, comme
moyen stylistique. Parmi les causes de la formation des mots nouveaux il faut
nommer en premier lieu les changements perpétuels survenus à l'intérieur de la
société, les innovations multiples qui exigent une dénomination.

23. Nommez les procédés essentiels de la formation des mots nouveaux.

Les procédés de formation des mots : procédés morphologiques, phonético-


morphologiques et phonétiques. Les premiers englobent les dérivations affixale
(suffixation et préfixation), parasynthétiquc. régressive, impropre, la composition.
Les seconds - le télescopage, l'abréviation ; le dernier - l'onomatopée, ajoutons encore
le redoublement et la déformation des mots.

24. Parlez de l’abréviation. Nommez les types de l’abréviation.

On distingue différents types d'abréviations. Parmi les plus fréquentes sont les
troncatures telles que amphi[théâtre] - « salle de cours ». auto[mobile], cyclo
[moteur], baro[mètre], dactylo [graphe], kilogramme], loco [motive],
métropolitain], qu'on forme en laissant tomber le deuxième élément d'un mot
composé. On rejette une ou plusieurs dernières syllabes sans se soucier de ce que ces
syllabes représentent ou non un morphème. L'abréviation s'effectue même lorsque les
syllabes retranchées paraissent être indissolublement liées au corps même du mot
af[faire], anar[ chiste],
Un tout autre type d'abréviations est représenté par les sigles, c'est-à-dire des
mots formés par la prononciation des lettres ou des syllabes initiales des composants
de quelque locution, par exemple : C.G.T. -« Confédération générale du travail »,
P.C.F. - « Parti communiste français

25. Nommez les suffixes les plus productifs de la formation des substantifs et des
adjectifs.

La suffixation est aussi un des moyens les plus importants de la formation des
adjectifs. Les suffixes les plus répandus et les plus productifs des adjectifs sont -ique,
-al, -el, -aire, -iste, -ien, -able, -é(artistique, colonial,).
Parmi les suffixes formant des substantifs désignant l'action les plus productifs
sont -ation, -(e)ment, -âge. Les suffixes des substantifs à sens concret constituent un
autre groupe considérable. Un de ces suffixes les plus productifs de notre époque est
-iste ( humaniste, écologiste). La productivité des suffixes -eur (-euse) et -ateur, -
teur, (-atrice, -trice) : travailleur, lutteur,; le suffixe -ier, -tier (-ière, -tière) :
vacancier, confèrencier(-ière),;-logue : radiologue, cosmétologue.

26 .Parlez de la préfixation des verbes.

Parmi les préfixes verbaux les plus productifs il faut nommer dé- (dés-) et
r(e)-, ré. Les dérivés avec le préfixe dé- (dés-) expriment : a) un sens opposé à celui
qui est rendu par le verbe primitif : déboucher < <— boucher,; b) la privation de ce
qui est exprimé par la base formative: détrôner < <- trône.
Le plus souvent le préfixe re-, ré- ajoute à la base formative verbale un sens itératif, il
marque la répétition de l'action exprimée par la base : revoir, réintroduire. Les
dérivés avec les préfixes trans-, ex-, in- (im-), sou- expriment des rapports spatiaux :,
exporter : exhumer.

27. En quoi consiste le procédé de la dérivation impropre?

Par ce procédé on crée un nouveau mot à partir d'une des formes d'un mot
ancien en la faisant passer dans une autre catégorie grammaticale ou lexico-
grammaticale. Tels sont tirés de bien, souper, radio. On forme facilement des mots
nouveaux qui reçoivent les caractéristiques d'une autre partie du discours.

28. De quelle façon les mots - composés sont formés ordinairement?

Un mot composé en français n `est pas seulement celui qui est formé par
l'adjonction de bases différentes comme, par exemple, en russe «пароход, самолет».
Mais n'importe quelle expression qui présente un groupement constant et usuel
exprimant une notion, un seul concept.

29. Dans quels cas on utilise le procédé de téléscopage?

Par ce procédé on forme des mots issus de la fusion de deux mots exprimant
des notions contiguës. Ce procédé économique et baroque à la fois est utilisé, d'une
part, dans la publicité et dans certaines terminologies, et de l'autre, dans le langage
parlé familier où il sert à fabriquer des mots plaisants comme applaudimètre de
applaudi[ssements] et mètre, copocléphile de co[lleclionneur],

30. Qu’est- ce qu’on appelle « l’onomatopée »?

Par l'onomatopée, on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect
phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des
cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou.

31. Expliquez la notion «  les locutions phraséologiques ».

Les locutions phraséologiques sont des unités lexicales qui par leur
fonctionnement se rapprochent souvent des mots ce qui permet d'envisager leur
création à côté de la formation des mots.

32. Qu’appelle- t - on « les idiomes »? Nommez les deux types d’idiomes.

Les idiomes sont des locutions dont le sens global ne coïncide pas avec le sens
des mots-composants. Les idiomes présentent un tout indivisible dont les éléments
ont perdu leur autonomie sémantique. D'après le degre de leur motivation on
distingue deux types d'idiomes : les locutions soudées et les ensembles
phraseologiques. Les locutions soudées ou soudures sont les plus stables et les moins
indépendantes(aller au diable Vauvert). Parmi les ensembles phraséologiques vient
se classer un grand nombre de comparaisons imagées qui sont bien typiques de la
langue française(manger comme quatre)

33. Parlez des emprunts,  de leur rôle dans le système de la langue française.

Une source externe de l'enrichissement du vocabulaire - l'emprunt aux autres


idiomes. L'utilisation dans une mesure raisonnable des mots d'emprunt, sans
encombrer et affaiblir la langue, contribue à son enrichissement et sa consolidation.
L'étude des emprunts révèle nettement le lien existant entre la langue et l'histoire du
peuple qui en est le créateur.
Chaque période du développement du français est caractérisée par le nombre et
la qualité des mots empruntés, ce qui découle des conditions historiques concrètes, du
caractère des relations entre le peuple français et les autres peuples. Parfois l'emprunt
est dicté par la mode ou par un snobisme ridicule. Mais, en règle générale, c'est la
langue d'un peuple qui, à une époque donnée, a acquis un grand prestige dans l'arène
mondiale, une influence économique et culturelle prépondérante qui devient une
féconde source d'emprunt.

34. Quelles sont les raisons d’emprunter les mots aux langues étrangères?

Nous appellerons « emprunts » uniquement les vocables (mots et locutions) et


les éléments de mots (sémantiques ou formels) pris par le français à des langues
étrangères ainsi qu'aux langues des minorités nationales (basque, breton, flamand)
habitant le territoire de la France. On emprunte non seulement des mots entiers
quoique ces derniers soient les plus fréquents. Les significations, les traits
morphologiques et syntaxiques sont aussi empruntables. L'emprunt est nécessaire
lorsqu'il s'agit de désigner une chose proprement étrangère (cf. : pudding, samovar).

35 .Nommez les sphères de l’application des jargons et des argots. Précisez les
types de jargons.

À côté des jargons de classe, il faut nommer l'argot des déclassés («jargon »).
De même que les jargons de classe l'argot des déclassés ne forme guère de langue
indépendante. Il ne sert guère de moyen de communication à toute la société, mais
seulement à une couche sociale restreinte, originairement à des malfaiteurs.
L'argot était un langage secret destiné à n'être compris que des malfaiteurs,
c'est pourquoi il devait constamment se modifier. Il faut distinguer les jargons ou les
argots professionnels. Les argots professionnels sont des langages spéciaux servant
des groupes d'individus pratiquant quelque métier ou profession. Dans l'armée, qui a
son argot très étendu, ont pris naissance : rab(iot) - « ration en supplément». Les
jargons de classe, les jargons ou argots professionnels de même que l'argot des
déclassés sont autant de ramifications de la langue nationale commune.

36. Parlez de néologismes. A quoi servent- ils?

Les néologismes sont des mots et des locutions . nouvellement surgis dans la
langue, ainsi que des mots anciens employés dans un sens nouveau.
Les néologismes sont non seulement des créations indigènes, des vocables
formés par les moyens internes de la langue même, mais aussi des emprunts faits à
d'autres idiomes.
Il est à signaler que les néologismes linguistiques peuvent être aussi bien
dénominatifs qu'expressifs, alors que les néologismes stylistiques sont pour la plupart
des néologismes expressifs. Ainsi les néologismes se différencient selon les fonctions
qu'ils remplissent dans le processus de communication.
Les néologismes ne passent pas toujours sans encombre dans la langue
nationale. De tout temps ils ont été freinés par les puristes.

37. Qu’appelle – t- on «les archaïsmes »? Quels types d’archaïsmes distingue- t


–on?

Les archaïsmes - ces éléments vieillis présentent un certain intérêt du fait qu'ils
témoignent des modifications graduelles qui se produisent dans le vocabulaire ainsi
que par la place particulière qu'ils y occupent. Les archaïsmes sont des mots qui, dans
toutes ou certaines de leurs acceptions en vertu de motifs différents, cessent d'être
indispensables en tant que moyen de communication des hommes entre eux et
finissent par être évincés de l'usage courant.

Les archaïsmes sont de deux types différents : 1) les archaïsmes exprimant des
notions d'une valeur purement historique et qui de ce fait sont en voie de disparition ;
2) les archaïsmes qui sont des vocables désuets associés à des notions vitales qui
survivent dans la langue et qui sont rendues par d'autres vocables plus récents ou plus
fortunés.

38. Précisez la notion « la synonymie ».

La synonymie est un phénomène précaire et provisoire, de courte durée qui se


détruit infailliblement du fait que les mots-synonymes sont sujets à l'évolution
sémantique et acquièrent, par conséquent, des acceptions distinctes.

La synonymie est un phénomène dialectique qui suppose tout à l'a fois des
traits communs et des traits distinctifs.

39. Qu’est- ce qu’on appelle « les antonymes »?

Les antonymes sont des vocables а sens oppos qui expriment des notions
contraires. Les contraires forment toujours une sorte d'unité : les choses qui n'ont rien
de commun entre elles ne peuvent pas être contraires : par exemple : pierre et livre,
etc . qui expriment des notions incompatibles, ne sont pas des antonymes, mais des
mots à différents contenus sémantiques. Par contre, bon et mauvais, tou-jours et
jamais, sont des antonymes car ils expriment des notions contraires, le contraire étant
l'opposition entre deux choses homogènes.

40. Qu’appelle- t- on les homonymes? Expliquez leur fonctionnement en


français.

On appelle homonymes les mots qui, ayant une même forme phonique, se
distinguent par leur sens. Parfois le sens établi à l'aide du contexte est le seul moyen
de distinguer les homonymes. L'homonymie est un phénomène très répandu en
français. Elle peut même embrasser tout un groupe de mots, ce qui constitue une des
grandes difficultés qu'éprouvent les étrangers en entendant parler français (deux -
d'eux - d'oeufs, camp - quand - qu'en.).

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