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L’étude du langage dans le champ scientifique.

De la philologie à la
pragmatique
On va voir le contexte dans les sciences du langage tout autour du siècle (pas étudier)
Création d’une discipline : il faut avoir des règles, des méthodes, un objectif et une
acceptation par le groupe
Conformation progressive générale des champs disciplinaires
- Redéfinition des limites disciplinaires : rupture ou continuité et innovations ;
tâtonnements et retours en arrière
- Il faut qu’il y ait des différences : Ex. limite entre la phonétique et la morphologie
- Ces limites ne sont pas fixées pour toujours car il y a des innovations tout le temps
- Nouvelles perspectives : au Moyen Âge, Dieu était le créateur de la nature, mais au
XVIII, Darwin parle de l’évolution des espèces
- Institutionnalisation : il faut que quelqu’un légitime le champ scientifique
Les sciences du langage
Les sciences du langage est un travail collectif, et il y a une rupture ou une continuité,
des retours en arrière.
- Saussure (1916) construit l’idée de signe linguistique qui est la combinaison d’un
signifié (représentation mentale) et signifiant (mot arbre)
- Chomsky (1965) : il s’inspire de la grammaire de Port Royal pour construire la
théorie de la syntaxe
- L’article : on retourne en arrière dans les sciences du langage pour exprimer
l’article. Dans ce cas, on n’utilise pas le latin comme référence (qu’il n’y a pas
d’article), mais le grec qui a des articles.
Complexité du phénomène
Les composantes du champ des sciences du langage
1. Le facteur humain : il y a des gens qui veulent exprimer qqch aux autres.
Rapport entre la langue et les personnes : on peut utiliser la langue en vue
d’exprimer des sentiments, de mentir…
2. La langue, système de signes : il faut partager la même langue pour pouvoir
communiquer. On peut analyser la langue par elle-même (on analyse la combinaison
des éléments, ses fonctions…)
3. La réalité extralinguistique ou référentielle : monde réel ou inventé qui va être
traduit par la langue pour communiquer.
Rapport entre la langue et la réalité : on peut utiliser la langue pour représenter
qqch, on peut mentir, on peut utiliser langue pour modifier la réalité (ferme la
fenêtre)
Les apports des autres champs
- Le domaine de la religion analyse la langue pour bien traduire la bible. Panini (un
grammairien Indien
- Le domaine de la philosophie : la langue permet de comprendre le monde
- Le domaine de la géographie : les découvertes montrent qu’il y a d’autres langues et
nous changeons la perspective de la langue
- Le domaine de l’enseignement : il faut réfléchir sur la langue pour l’enseigner
La structuration grecque des domaines dans le champ du langage
- Rhétorique (ce qui est important, c’est de convaincre par la parole)
- Grammaire (étude des unités de la langue) dont la syntaxe (bonne construction).
- Logique et/ou Dialectique (construction du sens--> bien raisonner)
Le problème du monde référentiel
- Relation arbitraire entre la chose et le nom = relation directe non motivée entre le
monde et la langue
Aristote: pour les grecs, il y a un rapport direct entre le monde et langage. Le langage
est le reflet fidèle de la réalité. Ex : dans la nature, il y a des arbres et on le mot arbre. 3
manifestations de la réalité:
1. Substance et accidents: Dans le monde il y a la substance (essence-cheval) et
l’accident (qualité-cheval blanc, noir…)
2. Processus: Dans le monde, il se passe des choses (activités, phénomènes…).
3. Jugements: Il est possible de faire des jugements sur la substance ou les processus.
Au XIIIe siècle, la philosophie spéculative des modistes (philosophes qui parlent du
mode d’existence): la nature n’est pas si simple qu’Aristote dit. Il y a trois
manifestations de l’existence, dont la plus importante est la troisième.
• Modus essendi: la manière d’être
• Modus intelligendi: la manière de comprendre --> chacune le perçoit
différemment
• Modus significandi: la manière de l’exprimer --> je ne parle pas de réalité, mais
de la réalité représentée dans ma tête (pas comme Aristote)
Au XVIIe siècle, R. Descartes : Lorsqu'on apprend une langue, on joint les lettres ou
la prononciation de certains mots, qui sont des choses matérielles, avec leurs
significations, qui sont des pensées
Saussure: Le signe linguistique unit non pas une chose et un nom, mais un concept et
une image acoustique. Concept et image acoustique sont des entités psychiques, non
matérielles.
Étude immanente de la langue: pour le structuralisme, on analyse la langue en
elle-même --> séparation entre langue et réalité.
Le champ des sciences du langage. Perspective historique
1. Évolution dans le domaine du langage :
- Philologie qui va perdre du terrain au cours du XX e s. : étude des textes sacrés,
documents anciens (gravures, papyrus, manuscrits...), œuvres littéraires
- Linguistique/Sémiologie : phrases, on s’occupe des productions orales et écrites
(sans prestige littéraire)
2. Structuralisme (XXe siècle)
- La langue en elle-même et par elle-même--> rien à voir avec la réalité
- La langue est un système indépendant.
- Le monde reste à l’extérieur de ce système.
- Considération exclusive du système, du locuteur et du message.
- Étude immanente de la langue par disciplines internes: phonétique, sémantique…
3. Le tournant linguistique de la philosophie
Crise philosophique qui a eu lieu entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle:
On exprime la réalité d’une manière ou d’une autre car on a une langue, donc la langue
fait partie de la pensée.
Conséquences:
- Importance du locuteur (personne qui exprime), de l’interlocuteur (personne avec
qui on parle) et des conditions du processus de communication.
- Rupture des limites de la phrase.
- Capacité du langage pour agir : le langage comme clé de la pensée, de la
compréhension et de la création.
3.1. Importance de l’interlocuteur
- Enjeu: savoir comment un auditeur peut comprendre en contexte des choses
différentes de celles qui sont explicitement encodées dans les mots et les phrases.
- Importance de l’interlocuteur: qui construit le sens?
- La remise en valeur de la rhétorique (Olbrechts-Tyteca, Meyer, Amossy, Reboul,
etc.)
3.2. Rupture des limites de la phrase : comment se construit-il le sens d’entités plus
grandes que l’énoncé, comme le texte ou le discours.
- La rupture des limites de la phrase : naissance du texte (linguistique du texte).
- Notions de cohérence, d’orientation (d’intentionnalité, donc de présence des
locuteur-interlocuteur), de structure (séquence, paragraphe…), plusieurs voix,
plusieurs énonciateurs, etc.
- Philosophes, sociologues et linguistes: M. Foucault, P. Bourdieu, O. Ducrot, C.
Kerbrat-Orecchioni, P. Charaudeau, Jean-Michel Adam, D. Maingueneau…
3.3. Capacité du langage pour agir
- Les produits linguistiques sont une combinaison de Dire et de Faire : quand on dit
qqch, on fait qqch (on parle car on veut faire qqch)
- Tout échange langagier correspond à une interaction d’intentionnalités : le discours
a une orientation (on parle pour obtenir qqch)
- Toute activité langagière est le fait de pratiques sociales et de représentations
imaginaires de la communauté à laquelle les interlocuteurs appartiennent : on utilise
la langue de cette manière car on a des imaginaires (on a une idée de la société)
Revenons à la base... : Ce n’est pas une question individuelle, mais collective car il y a
qqn qui parle et qqn qui interprète
La clé de voûte: le rapport langue/monde-->3 perspectives de la linguistique
moderne
- M. Foucoualt : les signes sont qqch de création, pas de représentation (j’utilise la
langue pour créer qqch)
- G. Lakoff : même quand il n’y a pas de sens, on interprète le discours à partir de
notre perspective pour trouver du sens (interprétation du sens même si le discours
n’a pas de sens)
- P. Charaudeau : imaginaires (systèmes de pensée). Création des imaginaires à partir
du discours. Cette imaginaire s’installe dans la société et sert à interpréter un
discours.
Les frontières à l’intérieur des sciences du langage
- Le langage en soi-même: structure et rapports entre les éléments du système. Étude
immanente de la langue
- Le rapport langage/monde référentiel: rôle de représentation, d’explication, de
compréhension, de création/construction...
- Le rapport du langage avec les sujets intervenants: intentions et collaboration,
chaque personne parle à sa manière (stratégies).
Base de travail: le produit langagier, c’est-à-dire le discours (énoncé, prose, poème,
échange verbal, conférence…)
Schéma : todo lo que se puede hacer en el análisis del discurso
- Dans tous les discours, il y a un « je » et un « tu »
- Quand le « je » social parle  « je » énonciatif
o Contrat de parole entre « je » et « tu » (Je parle de ça, pose des questions/ Tu
écoutes ça, demande des explications supplémentaires)
- Compétence situationnelle : il faut tenir compte de la situation pour interpréter ce
que je dis
- Compétence discursive: le « je » énonciatif choisit le discours le plus approprié
selon la sit. communicative et ses intentions
o Connexions intertextuelles : profiter d’autres discours que tu connais pour
économiser mon discours. Ex. : Tu es plus perdu qu’Ulysse
- Compétence linguistique: produire des phrases grammaticalement correctes.
Utilizamos diferentes tipologías textuales (descripción, narración, diálogo…).
Hasta aquí es contextualización. Estudiar solo lo que viene después, momento en el que
se percibe que la lengua influye en la realidad

De la sémantique à la pragmatique. L’analyse du discours


Le domaine du signifié
Sémantique : Elle étudie la signification des mots.
- Pour M. Bréal (fin XIXe), qui en a inventé le nom, la sémantique était une science
diachronique : elle devait étudier le changement des significations des mots au cours
de l’histoire de la langue.
- Pour Saussure, au contraire, c’est une science synchronique : signification des
éléments qui composent le système de la langue à un moment donné
Il y a plusieurs sémantiques
La sémantique lexicale est l'étude de la signification des unités du lexique, munies
d'une signification lexicale (à l’intérieur du mot il y a des lexèmes, des morphèmes qui
donnent la signification du mot). Ex. : maisonnette --> nette : diminutif
Fondements de la sémantique lexicale :
- Il y a une partie de la signification des mots qui est invariante, indépendante des
contextes d'utilisation;
- La signification des mots n'est pas un tout indécomposable, mais le résultat de la
combinaison d'unités sémantiques minimales (traits sémantiques);
- La signification des mots participe à la signification des phrases.
La sémantique compositionnelle est l'étude de la signification des phrases
Principes de sémantique compositionnelle:
- La signification de la phrase est fonction de la signification des mots qui la
composent (chaque mot apporte une signification différente)
- La contribution à la signification des mots n'est pas identique pour chaque catégorie
grammaticale: les verbes fonctionnent comme prédicats, les noms définissent les
arguments des prédicats.
La sémantique du discours est l'étude de la signification des énoncés
- La conceptualisation linguistique (dans la langue) se fait dans un double mouvement
de sémantisation entre l’universel (une maison) et le particulier (la maison), le
particulier et l’universel, à des niveaux plus ou moins abstraits: cinétismes de G.
Guillaume, B. Pottier, théorie des prototypes, théorie des topoï.
- La conceptualisation discursive (dans le discours) se fait dans un double mouvement
de sémantisation entre une norme sociale et une spécificité individuelle de savoir
(systèmes de connaissance et de croyance partagées).
Les origines de la pragmatique --> point de vue philosophique de Kant
- pratique : action commandé par la moralité, nécessité inconditionnelle (no me
importa lo que pase) et objective, Je ne dois pas tromper personne. Ce n’est pas
bien.
- pragmatique : action en vue d’un objectif, nécessité conditionnelle (para hacer algo,
esta es la condición) et subjective, Je ne dois pas tromper personne, si je veux être
apprécié.
- technique : moyen pour aboutir à un fin, nécessité inconditionnelle et subjective, Je
trompe n’importe qui pour obtenir ce que je veux.
Le « tournant linguistique de la philosophie»--> idées à propos du langage
- L. Wittgenstein (1889-1951): Paradigme de la communicabilité. Le langage
constitue la clé du fonctionnement des sociétés: il conditionne la pensée (la société
crée la signification et on varie cette signification en dépendant du collectif)
- J. L. Austin (1911-1960): L'usage du langage comme modalité d'agir (le langage sert
à faire qqch)
- P. Grice (1913-1988): Principe de coopération linguistique et maximes
conversationnelles. L’utilisation du langage exige un processus collaboratif (même
s’il y a un désaccord, il doit y avoir un accord. Ex.: helados buenos o malos?, para
eso hace falta que todos crean en la existencia de los helados)
La pragmatique
- La pragmatique s’occupe du sens des énoncés (pas de la phrase) en contexte, en
tenant compte de la signification linguistique des mots et des phrases, mais aussi des
informations extralinguistiques.
o En pragmatique, on ne parle pas de phrase, mais des énoncés qui sont toujours
des originaux . Ex. : si repito 2 min. más tarde este boli es negro, es la = frase
pero no el = enunciado--> ≠ tiempo, ≠persona que lo enuncia…
- Son objectif est d’expliquer comment se fait la transition entre la signification de la
phrase et le sens voulu par le locuteur. Il faut remarquer le rôle de l’allocutaire ou
interlocuteur.
o Partie explicite: information que l’on dit directement
o Partie implicite inf. cachée que l’interlocuteur doit déduire à partir de
l’information explicite
o Information implicite qui fait partie de la langue : Martin était ici, l’imparfait
indique linguistiquement qu’elle n’est plus ici
o Information implicite qui fait partie du discours (sous-entendu): Pierre
n’aime pas Martin. On lui dit que Martin sera ici dans 5 minutes (s’il ne veut
pas le voir, il doit partir). Pour cela, il faut partager un univers commun
(idées communes)
Le sens du discours est l'étude de la signification en tenant compte de la situation
énonciative, du contexte et des utilisateurs (pragmatique, énonciation, analyse du
discours…) --> on va étudier ça
- La pragmatique linguistique se définit "comme l'étude de l'usage du langage, par
opposition à l'étude du système linguistique » (Moeschler et Reboul, 1994)
o ≠ analyse de l’énoncé, mais = analyse de la phrase (sujet, pronom personnel
atone)
- La pragmatique est une composante de la sémiotique (à côté de la syntaxe et de la
sémantique), celle dont l’objet est la relation signe-interprète (utilisateur). (Ch.
Morris, 1901-1979
Phénomènes très divers qu’il faut analyser : *les embrayeurs, *la modalisation, *les
implicites, le discours rapporté, les actes de langage, les tropes, la référence...
*les embrayeurs: palabras/elementos lingüísticos que cambian cuando el contexto cambia (ex.:
aujourd’hui, ici, moi-depende quien lo diga puede ser Juan, Ana)
*la modalisation: relación entre el enunciador con lo que dice/producto lingüístico que ha
creado (ex.: no es lo = estoy seguro de que hace Sol-asegurar /creo que hace Sol-dudar)
*implicites: mensaje que se omite pero se conoce (Ex.: explicite-hace frío/implicite-cierra la
ventana)
*le discours rapporté: alguien utiliza en su discurso lo que ha dicho otro y se lo atribuye a ese
otro (es la culpa de otro)
Modèle pragmatique de la construction du sens
Quand on parle à qqn, il y a une intention communicative (on dit qqch car on veut
qqch).
- Compétences linguistiques (il faut connaître la langue) et paralinguistique (il faut
savoir où utiliser la langue, quels sont les mots appropriés)
- Compétences idéologiques et culturelles : ce n’est pas la même chose de parler avec
qqn qui es musulman qui ne mange pas toute type de viande…
- Déterminations psychologiques : je suis fâché ou contente --> je parle d’une
manière et interprète d’une manière différente
- Modèle de production : pour écrire un poème, on apprend et respect un modèle de
production (assonance, rime…).
- Modèle d’interprétation : il faut savoir comment écrire un poème pour l’interpréter
o Le même message (partie jeune) est interprété de manière différente (partie
verte). L’utilisation de stratégies ne garantit pas que l’objectif visé soit atteint
Les étapes de la pragmatique
- Jusqu’aux années 1950 : La pragmatique, considérée une branche de la sémantique,
se consacre à l’étude des symboles indexicaux et d’autres expressions dont le sens
varie en fonction de la référence et du contexte de leur emploi.
- À partir de 1950 : La pragmatique analyse aussi les relations entre le sens littéral des
phrases et leur sens en contexte (celui-ci étant élargi au monde des croyances et de
connaissances des mondes possibles), et étudie les implicatures (l’implicite) de
l’énoncé.
- À partir de 1962 : La pragmatique aborde aussi les actes du langage, des actes
accomplis en proférant des énoncés (Austin, Searle).
En résumé…
- Signification: Objet d’étude de la sémantique. C’est le sens hors contexte.
- Sens: Objet d’étude de la pragmatique. Sens construit par le locuteur et
l’interlocuteur dans une situation de communication donnée.
- Phrase: Construction linguistique hors contexte qui possède une structure
phonologique, syntaxique et sémantique
- Énoncé: Construction linguistique irrépétible qui possède une structure
phonologique, syntaxique et sémantique, et des propriétés non linguistiques.

Tema III : La construction linguistique du sens. De la représentation à


la référence.
La construction linguistique du sens

Facteurs qui participent à la constitution du sens: le facteur humain ; la langue, système


de signes ; l’univers extralinguistique

Il n’y a pas de rapport de représentation directe entre la langue et le monde. On parle car
on a appris une langue et car il y a des choses que l’on veut dire (intention
communicative). C’est une activité quotidienne qui nous intègre dans la société

La construction linguistique du sens. La référence

Au XXe siècle, ce n’est plus signifié -signifiant :

- Mot maison: appartient au domaine de la langue (signifiant, image acoustique)


- Sens : à partir de là, il y a du sens qui est construction mentale, ce n’est pas la réalité
mais ce que l’on a dans la tête (signifié, concept, notion)
- Objet extralinguistique : l’idée mentale se rapport au monde réel ou inventé

C’est important la construction mentale car, au fur et à mesure que l’on entend un
discours, on produit des constructions mentales de manière individuelle. Ex. le concept
de cancer est différent car on a une perspective personnelle.

C’est la société qui produit des constructions mentales à travers le discours (ce que l’on
pense à propos de qqch, c’est parce que l’on habite dans une société donnée, il faut
s’habiller, parler…), mais les constructions mentales sont appliquées d’une manière
individuelle.

La construction linguistique du sens. Le rôle du langage.

1. Le langage est vériconditionnel (Aristote) : on peut prouver que c’est vrai ou faux en
regardant la réalité

2. Le langage a une valeur de médiation (considérations à partir du XIIIe siècle).


Quelques citations:

« Quand on considère un objet en lui-même et dans son propre être, sans porter la vue de l'esprit
à ce qu'il peut représenter, l'idée qu'on en a est une idée de chose, comme l'idée de la terre, du
soleil. Mais, quand on ne regarde un certain objet que comme en représentant un autre, l'idée
qu'on en a est une idée de signe, et ce premier objet s'appelle signe ». A. Arnault et P. Nicole,
Logique ou Art de penser I, 1662.

«Nous ne percevons jamais directement des objects matériels. Ce que nous percevons
directement, ce sont seulement des données sensibles (sense-data) ou nos propres idées,
impressions, sensa, perceptions sensibles…» J. L. Austin, Le langage de la perception, 1971.

Ch. S. Peirce (1839-1914): « La pensée n’est autre chose qu’un tissu de signes. Les objets sur
lesquels porte la pensée sont des signes. Essayer d’arracher les signes pour atteindre la
véritable signification, c’est comme essayer de peler un oignon pour atteindre le véritable
oignon ».

« La pensée est un signe qui renvoie non à un objet, mais à une pensée qui est sont signe
interprétant, celle-ci revoyant à sont tour à une autre pensée-signe qui l’interprète et ceci en un
processus continu ».

La construction linguistique du sens. Le rôle du langage.

Perspective cognitive du sens (Théorie du stéréotype)

- Caractère social du langage


- Les connaissances des utilisateurs dans le centre du sens

Perspective constructiviste du sens

- M. Foucault (1969): « Notre tâche consiste à ne pas —à ne plus— traiter le discours


comme des ensembles de signes (d’éléments signifiants renvoyant à des contenus ou
à des représentations) mais comme des pratiques qui forment systématiquement les
objets dont ils parlent. »
- P. Charaudeau (2007): « […] les imaginaires sont engendrés par les discours qui
circulent dans les groupes sociaux, s’organisent en systèmes de pensée cohérents
créateurs de valeurs, jouant le rôle de justification de l’action sociale et se déposant
dans la mémoire collective »

Résumé: le langage et le sens


1. La sémantique véri-conditionnelle: logique formelle, philosophie du langage
(description sémantique des noms, adjectifs et verbes). Le principe de
compositionalité permet alors de saisir la signification de la phrase en tant que la
somme des significations de ses composantes.

o le langage vériconditionnel : Depuis le V s av. J.C, on peut prouver que c’est


vrai ou faux en regardant la réalité. Après on développe des procès (approche
structuraliste…)

2. L'approche structuraliste: sémantique lexicale. Clasificar por semas que van


definiendo y clasificando (mueble : 3 patas, respaldo…)

3. La pertinence: processus d’inférence à partir d’une attitude ostensive (D. Sperber &
D. Wilson). Il faut qu’il y ait intention de communication et intention de participer à
la communication de l’autre personne (inférences)

4. Les mondes possibles de référence: Univers de croyances (R. Martin), Espaces


mentaux (G. Fauconnier)

Le sens en contexte, dans le discours: les approches pragmatiques, énonciatifs, etc.


relatifs à la communication. Il y a 2 perspectives dans la construction du sens

1. Le cognitivisme: mentalisme; langue comme ensemble de représentations;


importance de l'inné; opposition entre l'universel et ce qui est social/culturel;
importance du prototype/stéréotype. La langue crée des concepts --> je connais

2. Le constructivisme: évolution à partir du cognitivisme. Le sens est construit


dynamiquement par la société; il n’est pas préexistant. Le langage comme élément
clé. peux créer des représentations de la réalité --> je construis

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