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‫المعهد العالي للمهن التمريضية و تقنيات‬

‫الصحة اكادير‬
Institut Supérieur des Professions
Infirmières et Techniques de Santé –
Marrakech

2020-2021

Dr. ACHBANI Abderrahmane


Définition des concepts
C’est quoi la pharmacologie ?

• La pharmacologie, est la science du médicament : elle étudie les effets


et le devenir du médicament dans l’organisme.

C’est quoi un médicament?

• une substance ou un mélange de substance d’origine végétale, animale,


minérale ou de synthèse destinée à être administré à une personne
malade pour la guérir ou atténuer les effets de la maladie.
• Sont également des médicaments tous les produits pouvant être
administrés pour établir un diagnostic médical.
Selon la Loi 17-O4 (MAROC)
Définition des concepts

Médicament
• Médicaments = principes actifs + excipients + forme galénique.

 Les principes actifs


Portent activité pharmacologique, sont désigné par une appellation
abrégée en un mot officialisée par l’OMS: la dénomination commune
internationale ou DCI.
Définition des concepts
Excipient
Assurent la conservation du médicament, lui donnent un volume
et une présentation utilisable par le malade et permettent son
identification.
Le médicament est codifié selon trois critères:
Noms commerciaux : ASPEC ®, ASPEGIC ®,ASPEVASC ® …….
Le médicament est codifié selon trois critéres :
• Le nom chimique qui correspond à la formule chimique ;
exemple : acide acétyle salicylique(Aspirine)
• La dénomination commune internationale(DCI) :
Acétylsalicylate de lysine
• Les noms commerciaux : Aspégic ®
Nom commercial :………………………….. Nom commercial :…………………………..
DCI:………………………………………………. DCI:……………………………………………….
Définition des concepts
L’ordonnance
• L’ordonnance est le document permettant au malade de connaître son
traitement et au pharmacien de lui délivrer.

• Les destinataires de l’ordonnance sont : le malade, le pharmacien, les


organismes de couverture sociale.

• L’ordonnance est rédigée par le médecin après l’interrogatoire et


l’examen clinique du malade.

• Une ordonnance doit être lisible (au mieux tapée), datée et signée.
L’ordonnance doit comporter:
 Identification du prescripteur: nom,
adresse, qualité
 Identification du malade : nom, prénom,
âge, sexe, taille/poids si nécessaire
 Médicament(s) : dénomination, forme,
posologie et mode d’emploi, c’est à dire la
quantité prescrite ou la durée de traitement
 Mention telle que « à renouveler » ou « à
ne pas renouveler »
 La signature apposée immédiatement en
dessous de la dernière ligne, de façon à ne
pas laisser d’espace résiduel
 Date
Définition des concepts
Un médicament générique
 la copie d'un médicament original (=princeps) dont le brevet est
tombé.

 Contient la même quantité et qualité de substance(s) active(s) que le


princeps
 Exemples :
◼Princeps = Clamoxyl 500 mg gélule
◼Générique = Amoxicilline Mylan 500 mg gélule
Définition des concepts
Interactions médicamenteuses:

modification de l’effet d’un médicament (A)


consécutif à l’administration concomitante d’un
autre médicament(B)
Classification des médicaments
• Les médicaments sont soit:
 librement accessibles sans ordonnance (médicaments non listés),
soumis à une réglementation de prescription, de dispensation et de
détention.
• Les médicaments non listés :
Ces médicaments sont en vente libre.
Il existe 2 catégories :
 les médicaments « conseils » prescrits par les pharmaciens aux malades qui
demandent conseil au pharmacien à l’occasion d’un symptôme
 les médicaments « grand public » dont la promotion est assurée dans les
médias et qui sont demandés par les patients-clients aux pharmaciens.
Classification des médicaments
• Les médicaments listés :
Liste I et Liste II :
les principes actifs inscrits sur ces 2 listes sont classés « substances vénéneuses »,
ils présentent des risques de divers ordres (toxique, tératogène, cancérogène,
mutagène….)

Les médicaments sur listes I et II sont des médicaments soumis à prescription


médicale et qui ne peuvent ainsi être obtenus que sur présentation d’une
ordonnance rédigée par un médecin, un chirurgien-dentiste ou une sagefemme.

Les médicaments de la Liste I ont un risque plus élevé,

 Liste I et stupéfiants : espace blanc entoure d’un liseré rouge


 Liste II : espace blanc entoure d’un liseré vert
Exemples d’étiquetages de spécialités
Développement du médicament

Recherche exploratoire: molécules


qui peuvent guérir les patients

Test de ces molécules sur les


cellules et animaux (Tests pré
cliniques )
Développement du médicament

Le candidat médicament choisi pour


le tester chez l’homme
Développement du médicament
Développement du médicament
Développement du médicament: post AMM

Etudes épidémiologiques sur de


grandes populations
. Etudes d’utilisation en vie réelle
. Etudes de prescriptions
. Pharmacovigilance
Origine des principes actifs
Végétale Animale Synthétique Biogénétique Minérales
La source la plus ancienne •Hormones •La plupart des Par génie génétique Fer,
mais qui reste d’actualité protéiques:insuline,g médicaments actuellement on fait fabriquer par magnesium,
•Les alcaloïdes : ex lucagon,calcitonine commercialisé sont d’origine des cellules vivantes calcium
morphine synthétique des molécules qui
•Les gommes: mucilages •Hormones • Faire une copie ont toute les
laxatifs stéroïdiennes:proges conforme,en raison caractéristiques de
•Les glycosides: digoxine térone,œstradiol, d’une ressource leur modèle humain
testostérone • insuffisante voire rare
• Modifier une molécule
naturelle
• Pour renforcer l’activité
• atténuer les effets
secondaires
• réduire un coût
Origine des médicaments
• Exemple : Origine végétale
MORPHINE

OPIUM
35 alcaloïdes CODEINE

PAPAVERINE

Pavot [Papaverum somniferum]

DIGITALINE

DIGOXINE

Digitale pourpre [Digitalis purpurea]


Formes des médicaments
Gélules
Comprimés

Comprimés sécables Granulés

Fromes
orale
Formes des médicaments

Fromes rectale
Formes des médicaments

Gouttes nasales
Pommade Formes pour le nez, les oreilles, les
ophtalmique yeux

Collyre oculaire
Gouttes auriculaires
Formes des médicaments

aérosol

Formes inhalés
Formes des médicaments

Pommade Lotion

Les formes pour application externe


Formes des médicaments

Médicament / Perfusion

Les formes injectables


Formes des médicaments

Ovules

Les formes vaginales


Les voies d’administration

• LA VOIE GÉNÉRALE
Dans la voie générale ou voie systémique, le principe actif (PA) emprunte
la circulation sanguine pour atteindre son site d'action.
 La voie parentérale
La voie parentérale regroupe tout mode d'administration de médicaments
par effraction de la peau:
• la voie intraveineuse (IV)
• la voie intramusculaire (IM)
• la voie sous-cutanée (SC)
• d'autres voies moins fréquemment utilisées : intradermique, intra
dermique, intra-artérielle, intra artérielle, intra-rachidienne .
Les voies d’administration
• LA VOIE GÉNÉRALE
La voie entérale
• La voie entérale ou digestive comprend : la voie perlinguale, la voie
orale, la voie rectale.
Autres voies : La voie pulmonaire, la voie nasale , La voie
percutanée
Les voies d’administration
• LES VOIES LOCALES
Le médicament, directement appliqué sur son lieu d'action, exerce son
effet pharmacologique sur le site précis de l'affection
Les principales voies locales utilisées sont les suivantes :
Voie cutanée
Voie nasale et respiratoire
Voie oculaire
Voie auriculaire
Voie vaginale
Règles d’utilisation du médicament

THE FIVE RIGHTS

Bon
médicament

Bon Bonne
moment dose

BonBon Bonne Bonne


patient
patient voie voie

Source: Building a safer NHS for patients: improving medication safety, Department of Health, 2004.
Révision

A partir de quel moment un médicament peut il être généricable ?


A. Environ 10 ans après le dépôt du brevet
B. Environ 20 ans après le dépôt du brevet
C. Lorsque le brevet est tombé
D. Quand plus de 100000médicament principes ont été vendu
Révision
La phase I du développement du médicament :
A. est réalisée sur de petits groupes de sujets volontaires sains
B. évalue la relation efficacité tolérance
C. C’est lors de cette phase que l’on réalise les études de
pharmacocinétique.
D. est réalisée sur de petits groupes de sujets volontaires malades
Révision

Concernant l’absorption active des molécules


A. Le transport actif se fait uniquement selon le gradient de
concentration de la molécule
B. Les transports actif est un processus non saturable.
C. Les transporteurs uniport ne peuvent transporter qu’une molécule à
la fois, dans un seul sens.
D. transporteurs actifs secondaires peuvent être seulement symports
Pharmacocinétique
PK
Pharmacocinétique (pk)

 Etude de l'évolution des concentrations d'un

médicament en fonction du temps.

"Ce que fait l'organisme au médicament"


Pourquoi s’intéresser à la pharmacocinétique ?

• Les schémas posologiques

• Les délais et les durées d’action

• L’intérêt et les limites des associations mdts

• Les facteurs de variations

• Les modalités d’administration


Entre le moment de l’administration du PA et celui
de l’obtention de l’effet, le PA doit franchir plusieurs
étapes groupées en 3 phases :

 Phase biopharmaceutique

 Phase pharmacocinétique

 Phase
pharmacodynamique
Les étapes pharmacocinétiques
Les étapes pharmacocinétiques
 Absorption
Etapes du devenir qui conduisent le produit
administré de son site d’administration jusqu’à
la circulation générale

 Distribution

Répartition du produit administré dans


l’organisme à partir de la circulation générale
Les étapes pharmacocinétiques
 Métabolisme
Ensemble des processus qui modifient les structures
chimiques des composés administrés
- Essentiellement : biotransformations hépatiques
 Elimination
Ensemble des processus qui permettent aux composés
administrés de quitter l’organisme.
- Excrétion : urinaire, biliaire, salivaire, dans le lait etc…
- Métabolisation
Franchissement des barrières
physiologiques
 Les étapes A, D et E
le franchissement
nécessitent barrières
de physiologiques par
transmbR : passage des transfert
M à
travers les mb biologiques : le
franchissement des mb dépend
 Irrigation des tissus (Q =>
afflux du M)
 Propriétés physico-
chimiques
(PM, lipophilie, degré d’ionisation)
 Modalités de transfert mb : actif ou
Propriétés physico chimiques : Le degré d’ionisation
 les phénomènes d’ionisation
décident du caractère hydro
ou lipophile d’une molécule
en fonction :
 pKa du PA (pH auquel la ½
des molécules sont
ionisées). Ils sont très
variables selon les PA
 pH du milieu
 L’ionisation diminue la
solubilité
 Un médicament liposoluble
est peu ionisé
 Un médicament hydrosoluble
a une ionisation aisée.
 Evaluation des proportions en forme ionisée et non ionisée
par les équations de Henderson-Hasselbach:

Par ex: asprine ,Pka=3


Si PH=3 ------3=3+log FI/FNI Log FI/FNI=0 c’est-à-dire que FI/FNI= 1 c’est-à-
dire que FI= 50% et FNI=50%
Propriétés physico chimiques : coefficient de
partage

 Qu’est ce que la solubilité ? C’est l’aptitude d’un


médicament à se dissoudre dans un liquide,

 Caractérise la liposolubilité d ’une substance

Solvant 1 (apolaire) : huile, benzène, heptane...


Solvant 2 (polaire) : phase aqueuse…
Plus le ks est élevé, plus le médicament est liposoluble.
Plus le ks est élevé, plus le p.a. passe une membrane
lipidique!
Exemple : la noradrénaline a un coefficient de partage de 0,01, c’est-à-dire qu’elle
est 100 fois plus soluble dans l’eau que dans un solvant organique.
Les mécanismes du transport membranaire
Les mécanismes du transport membranaire
Pompe Na+/K+

Na+
Na+ K+

Na+
ADP + Pi K+
AT
P K+
Protéine de type symport et antiport
ABC (ATP Binding Cassettes)

 sont des pompes d’efflux qui


favorisent l’extrusion des
médicaments ou toxiques de
la cellule. Les plus importants
en pharmacologie sont: la
Glycoprotéine P (P-gp) et les
Multidrug Resistance Related
Protein (MRP).
Paramètres pharmacocinétiques

Etapes Paramètres PK
1 - Biodisponibilité
1-
Absorption
2 - Volume de distribution,
2 - Distribution % de liaison aux protéines plasmatiques

3,4 - Clairance
3 - Métabolisme

4 - Excrétion/Elimination 4 – Temps de demi-vie


Absorption
Absorption

Une bonne résorption nécessite:


1. Un p.a. soluble (hydrophile, ionisé).
2. Unp.a.pouvant passer une membrane biologique
lipidique
Paramètre de l’absorption : biodisponibilité

 La biodisponibilité se définit par la quantité de principe


actif qui parvient à son site d’action et la vitesse avec
laquelle il y accède.
 Deux facteurs conditionnent cette
biodisponibilité :
 La quantité absorbée
 La quantité éliminée par différents effets de
premier passage.(effet du 1er passage
intestinale, hépatique et pulmonaire).
Distribution
 Etape fondamentale pour expliquer les
variations rapides d’effets.
  La diffusion du compartiment vasculaire :
vers le site effecteur  effet recherché (le
cerveau pr les hypnotiques)
 autres organes effet secondaires cardiaques

 rein et foie  métabolisme et élimination


Facteurs influençant la diffusion

 Poids moléculaire :
 PM < 68000 daltons passent
 Liposolubilité :
 + elle est élevée, + la diffusion est rapide.
 Par ex. Les hypnotiques ont une grande lipophilie.
 Liaison aux protéines :
 les médicaments se fixent de manière réversible aux
protéines, ils sont alors inactivés temporairement. La
forme liée diffuse dc difficilement et la forme non
liée (=fraction libre) diffuse facilement.
 Polarité du médic :
 Forme ionisée est hydrosoluble, franchit
difficilement les membranes biologiques 
diffuse mal
 Forme non ionisée est liposoluble, traverse
rapidement les membranes lipidiques 
diffuse TB
 La polarité dépend de la ionisation ; il existe 3 types
1. molécules tjs ionisées. Par exemple les curares  ont un
ammonium quaternaire  molécule hydrosolubles  forme
ionisée  diffusent mal et n’ont aucun effet sur le SNC (pas
de passage hémoméningé)
2. molécules neutres non ionisées  solvants
organiques, traversent facilement la bicouche lipidique
3. molécules dont l’ionisation dépend du pH du milieu
  médic basique, majorité de forme ionisée.
  médic acide, majorité de forme non ionisée.
 En pratique :
 PA acide faible. Lors d’un état de choc 
acidose ( d’ions H+)   forme non ionisée
 diffusion rapide
 PA bases faible  adjonction de bicar  
ions HCO3-  favorise aussi la forme non
ionisée  diffusion rapide (et donc  délai
d’action)
Liaisons aux protéines plasmatiques

 2 principales protéines liées aux PA


 Albumine :
 Liée au PA acide ( BZD,barbituriques ,..)
 Alpha-1 Glycoprotéine acide
 Liée au PA basique (lidocaine et AL , sufentanil ..)
 Diminuée chez le nouveau –né
Paramètres affectant la liaison aux protéines
plasmatiques

 affinité : liaison, variable selon les médicaments si liaison > 90-


95% ( forte )
 [C] protéines plasmatiques variations physiologiques, pathologiques
: Par exemple:
  l'immobilisation, le repos au lit, les traumatismes,
les brûlures, la grossesse, les cirrhoses
 ↑↑les syndromes néphrotiques, l'anxiété.
 compétition entre médicament et produit endogène
(bilirubine)
 compétition entre deux médicaments
Diffusion tissulaire
 Le médicament diffuse dans l'ensemble de
l'organisme à partir du plasma.
 La distribution dépend du médicament et des
tissus.
• Médicament : de sa concentration plasmatique sous
forme libre et de ses caractéristiques physico-chimiques,
en particulier de sa liposolubilité.
• Tissu ou organe : de l'existence de membranes
spécifiques à franchir, de l'importance de l'irrigation (débit
sanguin)
BONNE DISTRIBUTION TISSULAIRE SI:

 Faible liaison aux protéines plasmatiques : Forte


affinité pour les tissus
 Forte proportion de forme non ionisée
 Liposolubilité élevée
 Bonne irrigation des tissus ou des organes
concernés
Barrière hémato-encéphalique (BHE)
•Les lésions possibles de la barrière,
en cas d'anoxie notamment, sont
susceptibles d'altérer sa perméabilité.

•Les molécules liposolubles (non


ionisées) et les gaz, par exemple les
anesthésiques volatils, pénètrent
facilement dans le cerveau par
diffusion passive.

•Diverses substances à caractère


polaire, ions, sucres, acides aminés et
même certains comme
peptides l'insuline,
hémato-encéphalique
franchissentla en utilisant
barrière
des transporteurs endogènes
 La distribution également être modifiée
peut
volontairement par électroporation.
 L'électroporation est une qui consiste à
technique les tissusà
soumettre des champ
impulsions de qui de
électrique augmentent
membrane plasmique la
par ouverture de pores. la
perméabilité
 Exemple : électrochimiothérapie.
VOLUME DE DISTRIBUTION

 Permet de quantifier la répartition du médicament dans l’organisme


 volume dans lequel devrait être dissous le médicament pour être
partout à la même concentration que dans le plasma
Volume apparent de distribution
1.
« Rapport entre la dose administrée par i.V. ou i.A.
et la concentration plasmatique ou sanguine du
médicament extrapolée au temps 0 ».
FACTEURS QUI MODIFIENT LE VOLUME DE DISTRIBUTION:

1. Etats physiologiques:
 âge (nouveaux nés: moindre liaison, personnes
âgées: hypoalbuminémie...)
 grossesse
 corpulence (modification ratio masse grasse,
moindre distribution des molécules polaires).
2- Etats pathologiques
- Insuffisance hépatique (hypoalbuminémie)
- Insuffisance rénale (baisse capacité de fixation,
hypoalbuminémie)
- Autres pathologies: arthrite rhumatoïde, états
post-op, syndromes inflammatoires aigüs..
Accumulation des médicaments dans le tissu adipeux

 Chez le jeune adulte , le tissu adipeux représente en


moyenne 18% du poids corporel chez l’homme et 36%
chez la femme.
 A 65 ans le TA représente 36% chez l’H et 45%
chez la F
 On a remarqué chez les personnes âgées des
augmentations des durées d’action des médicaments
très liposolubles .
Distribution des médicaments chez personnes âgées
Distribution des médicaments chez personnes
obèse

 Les concentrations d’a1-glycoprotéine acide,


peuvent doubler chez le sujet obèse(diminution
de la fraction libre, active, des agents
faiblement basiques ex fentanyl , sufentanyl ….)
 ↑de la masse grasse.
 ↑ du volume sanguin et de la taille des
principaux organes ( ↑ du volume du
compartiment central)=administration d’ une
dose initiale plus grande pour obtenir le même
effet pharmacologique.
 ↑ la masse maigre
 ↑des triglycérides et du cholestérol qui déplace
la liaison à l’albumine = Augmentation de la
fraction libre
 Conséquences:
 par ex .Le thiopental est un agent très liposoluble, et
cette propriété se traduit chez l’obèse par une
augmentation du volume de distribution
 N’est pas idéal dans ces conditions de proposer le
thiopental comme agent d’induction de l’anesthésie
chez l’obèse, surtout pour des actes de durée
relativement brève.
 Choisir les molécules moins lipophiles
Distribution des médicaments
chez l’enfant

 La distribution des médicaments est fonction de


leur liaison aux protéines, de la dimension des
différents compartiments de l’organisme, du
débit sanguin.
 La des compartiments hydriques et lipidiques
taille
influence la distribution des médicaments en fonction
de leur plus ou grande hydrosolubilité ou
moins liposolubilité.
 Hydrophile lipophile
↑Vd chez NN peu de changements
↓albumine, nombreuses substances endogènes
liées à albumine chez NN (ex. bilirubine)
↓ liaison protéique ,(Normalisation vers 1 à 3 ans)
BHE: ↓expression PgP chez NN, flux sanguin et
densité des pores plus importante
= perméabilité chez NN et enfant (effet et
toxicité)
 La graisse représente 15 % du poids du corps du
nouveau-né, augmente jusqu’à 25 % vers 1 an, pour
diminuer ensuite à 18 % vers 10 ans.
 Le volume de distribution de certains médicaments
est
donc plus élevé chez l’enfant que chez l’adulte
 la nécessité d’utilisation de doses de charge et/ou de
doses unitaires (rapportées au poids) plus élevées que
chez l’adulte
Modification de la distribution
pendant la grossesse

 Augmentation du volume plasmatique – Commence à


6 - 8 semaines de gestation
 Atteint un volume maximal de 4700 à 5200 ml à 32
semaines de gestation
 Augmente de 1200 à 1600 ml par rapport aux
femmes
non enceintes
 ↑du volume de distribution apparent d’où:
 ↓des concentrations initiales ou maximales.
 ↑de la demi-vie d’élimination du médicament
 Diminution
des concentrations
d’albumine – à partir du 2 e
trimestre de grossesse.
 Atteigne 70 à 80% des
valeurs normales à l
’accouchement.
 Conséquences pour les
médicaments à forte liaison
protéique.
Comment améliorer la distribution?

 - Vectorisation médicamenteuse:

Application des nanotechnologies aux sciences pharma: « Nanomédecine »


Métabolisme
Biotransformation
 Le terme "biotransformation" désigne les diverses modifications chimiques
que subissent les médicaments dans l’organisme pour donner naissance à
des métabolites.

 principalement effectuée par réaction enzymatique, mais


aussi
par d’autres phénomènes comme l’hydrolyse.

 Un médicament peut subir plusieurs biotransformations


aboutissant à la formation de plusieurs métabolites.

 Tous les médicaments ne subissent pas de biotransformations : on dit qu’ils


sont éliminés de l’organisme sous forme inchangée.
 Lorsque le médicament est inactif et que son
métabolite est actif, il s’agit d’une « prodrogue ».
 Les biotransformations des médicaments sont surtout
hépatiques et intestinales même s'il existe aussi, mais
de façon assez rare, des métabolismes pulmonaires,
rénaux ou plasmatiques.
Biotransformation (suite)
Voies métaboliques générales
 Les différences d’activités
enzymatiques
sont
 liées au malade (diff. génétique, physiologique
(NNé // adulte) ou pathologique comme
l’atteinte hépatique sévère qui  l’élimination)
 ) L’activité enzymatique peut être modifiée par
la prise de certains médicaments, qui
provoquent soit une induction, soit une
inhibition des cytochromes P450.
 Une induction des cytochromes P450 entraîne
une accélération du métabolisme des
médicaments. Celle-ci va se traduire par :

• une diminution de l’effet si les métabolites


sont inactifs
• une augmentation de l’effet si les métabolites
sont actifs
• une augmentation de la toxicité si les
métabolites sont réactifs
Facteurs de variabilité du métabolisme
 Le métabolisme des médicaments peut être
variable d’un individu à l’autre et chez un même
individu au cours du temps:
I. Facteurs physio-pathologiques (âge ,
insuffisance
hépatique..)
II. Interactions médicamenteuses:
 la co-administration d’autres
médicaments notamment par effet
inducteur ou inhibiteur
enzymatique
Métabolisme chez le N.N et enfant
 Développement de chaque
isoenzyme différente,
systèmes matures vers 1 à
10 ans.
 NN:

Activité CYP < adulte


↓ CL (↑ t1/2) ↓ dose
car risque
accumulation ou
intoxication
 Enfant:
Activité CYP >
adulte selon
systèmes
↑ CL (↓ t1/2)
↑dose selon les cas
Élimination
 Rénale, digestive, pulmonaires et autres voies
d’élimination
1. Elimination rénale
 filtration glomérulaire : filtre non sélectif (laisse passer si
PM<65000), la FG est liée au degré de fixation aux protéines. + ils
sont liés, - ils sont filtrés.
 sécrétion tubulaire : est indépendante de la liaison du
médicament aux protéines.
 réabsorption tubulaire : réabsorption active (Na, K, Ac urique)
entraînant une réabsorption passive d’eau. Pr traverser la
membrane, il suffit qu’elles soient neutres / liposolubles (non
ionisé).
 Application pratique : Pr accélérer l’% des acides, il faut alcaliniser
les urines et l’acidifier pr % les bases.
2. Elimination digestive
 Salivaire, gastrique, intestinale et surtout
biliaire.
 Les médic atteignent le foie par 2 voies par
absorption digestive  veine porte
 après admin parentérale via l’artère hépatique
 Le foie fixe les médic, les biotransforme et
les excrète via la bile.
3. Elimination pulmonaire
 Faible nombre de médicaments. Surtout anesth
halogénés et l’alcool. L’excrétion se fait par diffusion
passive. La clairance pulmonaire dépend du débit
cardiaque et de la ventilation alvéolaire.
4. Autres voies d’élimination
 Lactée (nez), sudorale, diverses sécrétions. Méthodes
artificielles (lavage gastrique, diarrhées provoquées,
admin de charbon activé, élimination rénale accélérée)
Paramètres de l’élimination
 La clairance mesure la capacité de l'organisme (ou d'un
organe) à éliminer une substance après qu'elle ait
atteint la circulation générale.
 Elle est la somme des clairances propres à
chaque organe
intervenant dans le métabolisme et l’élimination du
mdct.
 Elle s’exprime en unité de débit (ml/min)
Clairance totale
Les facteurs influençant l’élimination
rénale

 Fixation aux protéines


plasmatiques(filtration glomérulaire)
 Importance respective des formes
ionisées et non ionisées du mdct pour le
processus de sécrétion et de
réabsorption.
Clairance hépatique

 Correspond au volume du sang hépatique


totalement débarassé d’un mdct par unité de
temps
 Deux phénomènes complémentaires
interviennent au niveau du foie:
 l’activité métabolique
 la sécrétion biliaire
Facteurs influençant la clairance
hépatique
 La fixation protéique plasmatique
 Le débit sanguin hépatique
 L’activité enzymatique des hépatocytes
 Les caractéristiques physicochimiques du
composé déterminant la probabilité de
l’excrétion biliaire (polarité , masse molaire…)
Clairance tissulaire

 Certains mdct sont éliminés par d’autres tissus


comme le sang ,les muscles , les poumons.
 Par ex.la succinylcholine et le mivacurium sont
métabolisés par les pseudo cholinestérases
plasmatiques
½ vie vs clairance et vd

½ vie= 0.693.V/cl
 La dépendance de la ½ vie vis-à-vis de la
clairance totale et du Vd
Aspects pharmacodynamiques
Relation concentration-effet
 La relation C-E suit une courbe sigmoide
 L’effet E s’accroit avec la concentration C pour
arriver à un plateau correspondant à l’effet
maximal (Emax)
 Au dela d’Emax , toute augmentation de la
dose est inutile
 L’EC50 est la concentration qui produit 50% de
l’Emax .
 La puissance d’une substance est définie par
son EC50.
 En fonction de l’amplitude maximale de l’effet
observé avec une substance , on définit des
agonistes purs/entier = effet agoniste naturel
(Emax=1) ou des agonistes partiels (Emax
entre 0 et 1).
CE50 / Emax
Exercice

Classer les PA selon leur efficacité et


puissance
Notion de ligand
 Ligand : toute molécule se liant à
un récepteur
 Agoniste : réponse identique au
médiateur endogène (entière ou
partielle)
 Antagoniste : aucune
(blocage des récepteurs ->
réponse
baisse effet médiateur
endogène)
 Agoniste inverse : réponse
opposée au médiateur endogène
agoniste et antagoniste
 L’interaction [L] et [R] est une réaction reversible gouvernée par la
loi d’action de masse .
 L’équilibre entre un [L] et son [R] s’exprime comme suit :
 Ligand[L]+récepteur[R] ligand-récepteur (LR)
 Si on désigne par Kon et Koff les constantes de formation et
de dissociation du complexe LR, alors à
l’équilibre:[L] [R]/[LR]=Kon/Koff
=Kd
 Kd est la constante de dissociation à l’équilibre
 Kd représente la concentration de la substance entrainant
50%
d’occupation des récepteurs et 50% de l’effet.
 Plus Kd est élevée, plus l’affinité entre le [L] et [R] est faible.
 Affinité = capacité d’un médicament à se fixer
sur un récepteur

Affinité d1 > affinité d2


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