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Contraception
A savoir
Toute femme en âge de procréer peut demander à bénéficier d'une contraception.
Contre-indications
Il convient de se reporter aux contre-indications de chacune de ces méthodes (voir Traitements).
Contexte
En France, 74 % des femmes en âge de procréer utilisent une méthode contraceptive, dont environ 46 % une contraception orale.
La contraception hormonale comprend : les estroprogestatifs (EP) et la contraception progestative.
La plus utilisée des contraceptions hormonales est la contraception orale estroprogestative qui associe un estrogène de synthèse,
l'éthinylestradiol (EE) ou l'estradiol, à un progestatif de synthèse dérivé des 19 norstéroïdes. On différencie les EP en fonction du type et
de la dose d'estrogène, du type de progestatif (1re, 2e, 3e ou 4e génération) et du type d'association (mono, bi, tri ou multiphasique). Les
éléments de différenciation des estroprogestatifs sont décrits dans la rubrique Traitements.
L'efficacité contraceptive est mesurée par l'indice de Pearl (nombre de grossesses non planifiées par année pour 100 femmes utilisant
cette méthode).
Cette Reco est centrée sur les contraceptifs hormonaux et la contraception intra-utérine (dispositif intra-utérin, ou DIU).
Prise en charge
Contraception
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1 Évaluation globale
L'interrogatoire recherche des antécédents personnels ou familiaux du 1er degré de thrombose veineuse, d'anomalies de
l'hémostase, des antécédents cardiovasculaires, gynécologiques (GEU, salpingite), de diabète, de dyslipidémie, de migraine avec
aura, un tabagisme, la prise d'inducteurs enzymatiques, un risque infectieux (pratiques sexuelles à risque, etc.).
L'examen clinique recherche en particulier une obésité, une HTA, une pathologie mammaire, ou du col utérin.
Après 25 ans, un frottis cervicovaginal peut être réalisé d'emblée ou programmé pour la prochaine consultation à 3 ou 6 mois si le
dernier date de plus de 3 ans.
Cas particuliers
Contraception de l'adolescente
Depuis le 31 mars 2013, les contraceptifs remboursables (certains contraceptifs oraux, certains DIU) sont pris en charge à 100 %
pour les mineures à partir de 15 ans.
La volonté d'éviter une grossesse tout en prévenant le risque de transmission de maladies sexuellement transmissibles incite à
conseiller l'utilisation simultanée de la pilule et du préservatif chez l'adolescente.
Lors de la première consultation, il convient de rechercher les antécédents familiaux de thrombose veineuse et de dépister les
contre-indications vasculaires, d'expliquer le mécanisme d'action et l'intérêt d'une bonne observance, d'exposer la conduite à tenir en
cas d'oubli, dont le recours à la contraception orale d'urgence, et de passer en revue les effets indésirables fréquents et bénins afin
d'obtenir une bonne acceptabilité du traitement.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez l'adolescente », HAS, avril 2013.
Contraception en post-abortum
La prescription d'une contraception est impérative : EP minidosé de 1re ou 2e intention, ou DIU ou implant.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse », HAS, avril 2013.
Contraception en post-partum
Les EP sont fortement déconseillés compte tenu du risque augmenté de thrombose veineuse en post-partum. Une contraception
microprogestative est prescrite d'emblée. La pose du DIU peut être proposée à partir de 4 semaines après l'accouchement.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez la femme en post-partum », HAS, avril 2013.
Contraception et tabagisme
Il contre-indique en principe les EP, surtout après 35 ans. Le DIU sera préféré. La femme qui ne peut arrêter le tabac sera orientée
vers une consultation spécialisée.
Contraception d'urgence
Il s'agit d'une méthode contraceptive occasionnelle, qui ne doit pas remplacer une contraception régulière. Il est donc primordial,
après l'utilisation d'une contraception d'urgence, d'encourager fortement la femme à utiliser une méthode contraceptive efficace. AE
Après la prise de la contraception d'urgence, en cas de doute, de retard des règles suivantes de plus de 7 jours, de saignements
anormaux à la date prévue des règles, il faut exclure une grossesse par un test de grossesse.
Contraception d'urgence hormonale : le lévonorgestrel et l'ulipristal sont à utiliser le plus tôt possible suivant un rapport non
protégé (« négligence » ou échec d'une méthode contraceptive, comme un oubli de comprimé ou la rupture d'un préservatif). Ce
délai est au plus tard de 72 heures (3 jours) pour le lévonorgestrel, et de 120 heures (5 jours) pour l'ulipristal. L'efficacité du
lévonorgestrel est d'autant plus grande que la prise est précoce après le rapport non protégé (95 % à 58 % d'efficacité selon la
précocité de la prise).
Contraception d'urgence avec DIU : l'efficacité du DIU en contraception d'urgence est plus grande que celle obtenue par la
méthode hormonale, avec un délai de pose possible jusqu'à 5 jours après la date estimée de l'ovulation. Cependant, l'accès à la
pose d'un DIU est souvent plus difficile que l'accès à la contraception d'urgence hormonale.
Voir Fiche Mémo « Contraception d'urgence », HAS, avril 2013.
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Depuis le 31 mars 2013, les contraceptifs remboursables (certains contraceptifs oraux, certains stérilets) sont pris en charge à 100 %
pour les mineures à partir de 15 ans.
Un examen clinique annuel et un frottis cervical à partir de 25 ans puis tous les 3 ans sont recommandés en l'absence de facteurs de
risque particuliers et de symptômes anormaux.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Contraceptifs oraux estroprogestatifs (EP)
Les différents contraceptifs oraux estroprogestatifs (EP) se différencient par :
le type et la dose d'estrogène permettant de distinguer pour ceux qui contiennent de l'éthinylestradiol (EE), les EP minidosés
contenant une dose unitaire de 15 à 40 µg d'EE et les EP normodosés contenant une dose unitaire de 50 µg d'EE. Plus
récemment, des EP contenant, en remplacement de l'éthinylestradiol, du valérate d'estradiol à la dose unitaire variant de 1 à
3 mg selon la phase de traitement, ou de l'estradiol à dose unitaire de 1,5 mg ont été commercialisés ;
le type de progestatif (P) : ils se répartissent en progestatifs de 1re génération (noréthistérone), 2e génération (lévonorgestrel,
norgestrel), de 3e génération (désogestrel, gestodène, norgestimate) ou d'autres (drospérinone, acétate de chlormadinone,
diénogest) parfois dits « de 4e génération » ;
le type d'association : monophasique (estrogènes et progestatifs sont à dose fixe pendant toute la durée du traitement),
biphasique (2 types de comprimés, c'est-à-dire 2 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif), triphasique (3 types de
comprimés, c'est-à-dire 3 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif) ou multiphasique (plus de 3 types de comprimés
c'est-à-dire plus de 3 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif).
Selon l'ANSM et la HAS, lorsqu'une contraception orale a été choisie, la prescription de pilules de 1re ou de 2e génération
contenant du lévonorgestrel est recommandée en 1re intention (ANSM, février 2013 ; fiche de bon usage, HAS, novembre 2012).
Les contraceptifs EP se présentent en général en plaquettes de 21 comprimés, pour une prise de 1 comprimé par jour pendant
21 jours successifs et un intervalle libre sans traitement de 7 jours, ou en plaquettes de 28 comprimés comprenant comprimés actifs
et comprimés placebo (non actifs). L'efficacité des contraceptifs oraux dépend de la bonne observance du traitement. Ils constituent
une méthode contraceptive réversible très efficace, avec un indice de Pearl inférieur à 0,5 pour les EP oraux minidosés, sous
réserve d'une bonne observance.
Leur mode d'action est double : le progestatif inhibe l'ovulation, rend la glaire imperméable aux spermatozoïdes et l'endomètre non
réceptif à la nidation ; l'estrogène se substitue à la sécrétion endogène, qui est freinée.
Les principales contre-indications des contraceptifs oraux sont :
en rapport avec le risque vasculaire (antécédent de thrombose veineuse ou artérielle, thrombophilie, cardiopathie emboligène,
HTA, angor, affections vasculaires cérébrales, affections oculaires, migraine avec aura) ;
l'existence d'une maladie métabolique ou de circonstances qui augmentent le risque d'accident vasculaire : diabète compliqué,
dyslipidémie, obésité, tabagisme > 10 cigarettes par jour, immobilisation, chirurgie ;
l'existence de cancer ou de lésions précancéreuses du sein ;
liées au terrain. Une attention particulière doit être portée dans les cas suivants : porphyrie, insuffisance rénale, insuffisance
hépatique, vascularite, pathologie auto-immune, tumeur hypophysaire.
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Les effets indésirables fréquents (nausées, tension mammaire, céphalées, migraines, prise de poids, acné, fatigue) sont bénins
et variables d'un contraceptif estroprogestatif oral à l'autre en fonction de chaque femme, mais peuvent être facteurs d'arrêt de
traitement.
Les effets indésirables graves, en particulier les accidents thromboemboliques artériels (AVC, infarctus du myocarde) ou veineux
(embolie pulmonaire, thrombose veineuse), sont rares. Si aucun EP n'est exempt de risque d'accident thromboembolique, en
particulier veineux, à doses égales d'éthinylestradiol, les progestatifs de 3e génération (désogestrel et gestodène) augmentent le
risque vasculaire d'un facteur 2 par rapport au lévonorgestrel, progestatif de 2 e génération, il en est de même pour la drospérinone,
progestatif parfois dit « de 4e génération » (ANSM, octobre 2012).
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux contenant de l'EE sont minidosés (15 à 40 μg d'éthinylestradiol), excepté l'un d'entre
eux, contenant 50 μg d'éthinylestradiol associé à un progestatif de 2e génération de façon monophasique. Son indice de Pearl est de
0,1.
L'indice de Pearl des EP minidosés est inférieur à 0,5, sous réserve d'une bonne utilisation. Les EP contenant une dose unitaire ≤
20 µg d'EE peuvent s'accompagner de saignements et d'aménorrhée.
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux sont listés ci-dessous, classés en fonction du progestatif en EP de 1 re génération lorsque
le progestatif est la noréthistérone, de 2e génération lorsque le progestatif est le lévonorgestrel ou le norgestrel, de 3 e génération
lorsque le progestatif est le désogestrel, le gestodène ou le norgestimate, et de 4 e génération notamment lorsque le progestatif est la
drospirénone ou lorsque l'estrogène est l'estradiol.
contraceptifs estroprogestatifs oraux recommandés en 1re intention (1re et 2e génération)
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux recommandés en 1re intention sont ceux de 1re génération (avec noréthistérone) et
de 2e génération (avec lévonorgestrel ou norgestrel). Ils sont listés ci-après.
éthinylestradiol + lévonorgestrel
ADEPAL cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,05mg/0,03 mg, 0,075 mg/0,04 mg, 0,125 mg/0,03 mg cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,1 mg/0,02 mg cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,15 mg/0,03 mg, 0,20 mg/0,04 mg cp enr biphasique
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,15 mg/0,03 mg cp enr
MINIDRIL cp enr
OPTIDRIL 30 µg/150 µg cp pellic
OPTILOVA 20 µg/100 µg cp pellic
TRINORDIOL cp enr
éthinylestradiol + noréthistérone
TRIELLA cp
éthinylestradiol + norgestrel
STEDIRIL cp enr
éthinylestradiol + désogestrel
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 150 µg/20 µg cp
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 150 µg/30 µg cp
MERCILON cp
VARNOLINE CONTINU cp pellic
VARNOLINE cp
éthinylestradiol + gestodène
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,05 mg/0,03 mg - 0,07 mg/0,04 mg - 0,1 mg/0,03 mg cp enr
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,06 mg/0,015 mg cp
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,075 mg/0,02 mg cp
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,075 mg/0,03 mg cp
HARMONET cp enr
MELIANE cp enr
MELODIA 60 µg/15 µg cp pellic
MINESSE 60 µg/15 µg cp pellic
MINULET cp enr
MONEVA cp enr
PHAEVA cp enr
TRI MINULET cp enr
éthinylestradiol + norgestimate
CILEST cp
EFFIPREV cp
TRIAFEMI cp
TRICILEST cp
autres contraceptifs oraux (4e génération ou autre) à ne pas prescrire en 1er choix
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D'autres contraceptifs estroprogestatifs oraux (4e génération ou autres), à ne pas prescrire en 1re intention, contiennent de
l'éthinylestradiol associé à un progestatif (chlormadinone ou drospirénone), ou de l'estradiol associé à un progestatif (diénogest ou
nomégestrol). Du fait d'un sur-risque d'accident thromboembolique veineux par rapport aux EP de 2e génération contenant
éthinylestradiol et lévonorgestrel, les EP contenant éthinylestradiol et drospirénone vont faire l'objet d'une réévaluation de leur
rapport bénéfice/risque, au même titre que les EP de 3e génération. Concernant les estroprogestatifs contenant de l'estradiol, il
n'existe pas de données épidémiologiques ayant évalué le risque de thrombose veineuse par rapport aux autres EP. En
conséquence, les contre-indications vasculaires et métaboliques restent identiques à celles des EP contenant de l'éthinylestradiol.
estradiol + diénogest
QLAIRA cp pellic
estradiol + nomégestrol
ZOELY 2,5 mg/1,5 mg cp pellic
éthinylestradiol + chlormadinone
BELARA 0,03 mg/2 mg cp pellic
CHLORMADINONE/ETHINYLESTRADIOL 2 mg/0,03 mg cp
éthinylestradiol + drospirénone
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,02 mg cp pellic
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,02 mg traitement continu cp pellic
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,03 mg cp pellic
JASMINE 0,03 mg/3 mg cp pellic
JASMINELLE 0,02 mg/3 mg cp pellic
JASMINELLECONTINU 0,02 mg/3 mg cp pellic
YAZ 0,02 mg/3 mg cp pellic
Progestatifs oraux
Les progestatifs oraux (microprogestatifs ou progestatifs microdosés) ne contiennent pas d'estrogène et sont composés de doses
faibles de progestatif de 2e génération (lévonorgestrel) ou de 3e génération (désogestrel). Ils ont une efficacité contraceptive en
théorie moindre que celle des estroprogestatifs et largement dépendante de l'observance. Ils doivent donc être pris en continu et à
heure fixe. L'utilisation de progestatifs microdosés est intéressante en cas de contre-indication à l'utilisation de tous les EP. Ils
peuvent être utilisés sauf en cas d'accident thromboembolique évolutif. Ils sont dépourvus de risque vasculaire ou métabolique.
C'est la contraception préférentielle en post-partum et au cours de l'allaitement.
Leur mode d'action contraceptive est essentiellement périphérique : coagulation de la glaire cervicale qui devient impropre au
passage des spermatozoïdes, action antinidatoire sur l'endomètre. Il existe toutefois un certain degré d'inhibition gonadotrope et
anti-ovulatoire. Il faut leur associer un préservatif en début de traitement (7 jours) et éviter la prise concomitante de médicaments
inducteurs enzymatiques. Il existerait un risque plus grand de grossesse extra-utérine (GEU), mais il n'est pas démontré. Les effets
indésirables les plus fréquents sont la perturbation du cycle (métrorragies, spotting, aménorrhée), la dystrophie ovarienne liée à
l'inhibition partielle.
désogestrel
CERAZETTE 0,075 mg cp pellic
DESOGESTREL 0,075 mg cp pellic
DESOGESTREL BIOGARAN 75 µg cp pellic
DESOPOP 75 µg cp pellic
lévonorgestrel
MICROVAL cp enr
lévonorgestrel
MIRENA 52 mg disp IU
L'anneau vaginal contraceptif diffuse de façon continue un taux constant d'EE et d'un progestatif métabolite du désogestrel (3 e
génération). Un anneau est utilisable pendant 3 semaines, puis retiré pour un intervalle sans anneau d'une semaine. Le mécanisme
d'action et les contre-indications sont les mêmes que pour les autres EP combinés. L'indice de Pearl est voisin de 1. Les effets
indésirables le plus souvent signalés sont des leucorrhées, des vaginites. L'administration vaginale de l'EP est associée à un risque
vasculaire comparable à celui des EP oraux de 3e génération.
éthinylestradiol + étonogestrel
ETHINYLESTRADIOL/ETONOGESTREL 15 µg/120 µg/24 h syst diffusion vaginal
NUVARING 15 µg/120 µg/24 h syst diffus vagin
Patch contraceptif
Le patch contraceptif est un timbre transdermique diffusant une quantité suffisante d'EE et de progestatif pour obtenir un effet
contraceptif pendant une semaine. Il faut appliquer un timbre toutes les semaines pendant 3 semaines, suivi d'un intervalle libre
d'une semaine. Le mécanisme d'action et les contre-indications sont les mêmes que pour les pilules EP. L'indice de Pearl semble
être inférieur à 1. L'effet indésirable local le plus souvent signalé est l'existence d'une réaction sur le site d'application. Des études
épidémiologiques récentes suggèrent que l'incidence du risque d'événement thromboembolique veineux chez les femmes
utilisatrices de patch contraceptif est 2 fois plus importante que chez celles utilisant un contraceptif oral combiné à base de
lévonorgestrel, progestatif dit de 2e génération (Point d'information, ANSM, février 2013).
éthinylestradiol + norelgestromine
EVRA 203 µg/24 h + 33,9 µg/24 h disp transderm
Progestatif implantable
L'implant progestatif serait une méthode plus particulièrement adaptée aux femmes sujettes à des problèmes d'observance et qui
acceptent bien ce type de contraception. L'existence d'une pathologie associée contre-indiquant les estrogènes peut également être
une indication. Après implantation sous-cutanée, l'efficacité contraceptive dure 3 ans chez la femme sans surpoids. Les
concentrations plasmatiques d'étonogestrel étant inversement proportionnelles au poids corporel et diminuant avec le temps après
l'insertion, il ne peut être exclu que l'effet contraceptif au cours de la 3e année, chez les femmes en surpoids, puisse être inférieur à
celui observé chez les femmes de poids normal. Il doit donc être envisagé de remplacer plus tôt l'implant chez les femmes en
surpoids. Le retrait de l'implant est possible à n'importe quel moment. L'indice de Pearl serait proche de 0,1.
Les effets secondaires fréquents sont les troubles des cycles à type de métrorragies ou d'aménorrhée, l'acné, etc. L'information
relative à ces effets indésirables est essentielle pour augmenter l'adhésion à la méthode et éviter un retrait prématuré.
étonogestrel
NEXPLANON 68 mg implant
lévonorgestrel
LEVONORGESTREL BIOGARAN 1500 µg cp
NORLEVO 1,5 mg cp
ulipristal
L'ulipristal, modulateur sélectif des récepteurs de la progestérone, a un moindre recul d'utilisation. Il est disponible sur
ordonnance.
poso La prise de 1 comprimé dosé à 30 mg s'effectuera le plus tôt possible, au cours ou en dehors des repas, et au plus tard
120 heures (5 jours) après le rapport non protégé ou en cas d'échec d'une méthode contraceptive.
L'efficacité est incomplète (selon les études, 85 % et 73 % des grossesses évitées).
L'ulipristal est susceptible de réduire l'action d'une contraception hormonale régulière. Il est par conséquent recommandé
d'utiliser une méthode de contraception barrière fiable jusqu'au début des règles suivantes. Il n'est pas recommandé d'utiliser
plusieurs fois l'ulipristal au cours d'un même cycle menstruel, la tolérance et l'efficacité d'une administration réitérée au cours du
même cycle n'ayant pas été étudiées. Son utilisation chez des femmes atteintes d'asthme sévère insuffisamment contrôlé par un
glucocorticoïde oral n'est pas recommandée. La sécurité et l'efficacité n'ont été établies que chez les femmes âgées de 18 ans ou
plus. Les effets indésirables sont les troubles digestifs, les céphalées, la tension mammaire, les vertiges et l'asthénie.
ulipristal
ELLAONE 30 mg cp
médroxyprogestérone
DEPO PROVERA susp inj
Spermicides
Les spermicides existent en crème, en ovules, en capsules, en comprimés vaginaux. Leur efficacité est variable et très
incomplète. Ils ont donc peu d'indications : souhait d'une femme bien informée, dont le risque de grossesse est faible, alors qu'une
autre contraception n'est pas recommandée, et si la survenue d'une grossesse ne pose pas de problème médical.
La seule contre-indication est l'hypersensibilité au produit utilisé.
benzalkonium chlorure
PHARMATEX 1,2 % crème vagin
PHARMATEX 18,9 mg caps molle vagin
PHARMATEX 18,9 mg mini-ovule
PHARMATEX 18,9 mg ovule
PHARMATEX 54 mg crème vagin
PHARMATEX cp vagin
miristalkonium chlorure
ALPAGELLE crème
Préservatifs masculins
Ils auraient une efficacité contraceptive inférieure à celle de la pilule ou du DIU (indice de Pearl de 1 à 5). Mais ils sont la meilleure
méthode de protection vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles. La seule contre-indication est l'allergie au latex.
À titre d'exemple et de façon non exhaustive : INNOTEX.
Références
« Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les "pilules" de 1re ou 2e génération », HAS, novembre 2012.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1339215/contraceptifs-oraux-3-g-fiche-bum
« Contraceptifs oraux combinés et risque de thrombose veineuse : prescription des pilules de 2 e génération contenant du lévonorgestrel
en première intention », Point d'information, ANSM, 1er octobre 2012.
http://ansm.sante.fr/content/download/43790/568981/version/2/file/pi-121001-COC....
Medical Eligibility Criteria for Contraceptive Use, WHO (World Health Organization), 2009.
« Contraception : prescription et conseils aux femmes », Fiche Mémo, HAS, mars 2013.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-03/fiche_contra...
« Méthodes contraceptives : focus sur les méthodes plus efficaces disponibles », HAS, mars 2013
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-03/synthese_met...