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Contraception
A savoir
Toute femme en âge de procréer peut demander à bénéficier d'une contraception.

Choix de la méthode contraceptive


Selon les antécédents, les données cliniques et les souhaits de la femme, différentes méthodes sont possibles :
médicamenteuses : contraceptifs oraux (« pilule »), anneau vaginal contraceptif, patch contraceptif, dispositifs intra-utérin (DIU ou
stérilets libérant un progestatif), implant progestatif, progestatif retard injectable, spermicides ;
non médicamenteuses : DIU ou stérilets au cuivre ou au cuivre et à l'argent, préservatifs masculins ou féminins.

Contraception orale ou pilule


Parmi les femmes utilisant une méthode contraceptive, environ 46 % utilisent une contraception orale. L'efficacité de la contraception
orale dépend de l'observance. L'utilisation de la contraception EP est associée à un risque vasculaire accru, en particulier de thrombose
veineuse. L'interrogatoire est essentiel à la recherche d'antécédents personnels ou familiaux de thrombose veineuse. Tout doute
devrait conduire à un avis spécialisé pour bilan d'hémostase.

Contre-indications
Il convient de se reporter aux contre-indications de chacune de ces méthodes (voir Traitements).

Contexte
En France, 74 % des femmes en âge de procréer utilisent une méthode contraceptive, dont environ 46 % une contraception orale.
La contraception hormonale comprend : les estroprogestatifs (EP) et la contraception progestative.
La plus utilisée des contraceptions hormonales est la contraception orale estroprogestative qui associe un estrogène de synthèse,
l'éthinylestradiol (EE) ou l'estradiol, à un progestatif de synthèse dérivé des 19 norstéroïdes. On différencie les EP en fonction du type et
de la dose d'estrogène, du type de progestatif (1re, 2e, 3e ou 4e génération) et du type d'association (mono, bi, tri ou multiphasique). Les
éléments de différenciation des estroprogestatifs sont décrits dans la rubrique Traitements.
L'efficacité contraceptive est mesurée par l'indice de Pearl (nombre de grossesses non planifiées par année pour 100 femmes utilisant
cette méthode).
Cette Reco est centrée sur les contraceptifs hormonaux et la contraception intra-utérine (dispositif intra-utérin, ou DIU).

Quels patients traiter ?


Toute femme en âge de procréer qui le souhaite, en tenant compte des contre-indications des diverses méthodes contraceptives et des
souhaits de la femme.

Objectifs de la prise en charge


Prévention de la survenue d'une grossesse.
Orientation de la femme vers la méthode la plus adaptée à son cas (limitation des risques, choix personnel).
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Prise en charge

Contraception
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1 Évaluation globale
L'interrogatoire recherche des antécédents personnels ou familiaux du 1er degré de thrombose veineuse, d'anomalies de
l'hémostase, des antécédents cardiovasculaires, gynécologiques (GEU, salpingite), de diabète, de dyslipidémie, de migraine avec
aura, un tabagisme, la prise d'inducteurs enzymatiques, un risque infectieux (pratiques sexuelles à risque, etc.).
L'examen clinique recherche en particulier une obésité, une HTA, une pathologie mammaire, ou du col utérin.
Après 25 ans, un frottis cervicovaginal peut être réalisé d'emblée ou programmé pour la prochaine consultation à 3 ou 6 mois si le
dernier date de plus de 3 ans.

2 Évaluation du risque vasculaire


Risque de thrombose veineuse : thrombophilie ou antécédent personnel ou familial de 1er degré de thrombose veineuse avant
60 ans, obésité.
Risque vasculaire en général : HTA, dyslipidémie, tabagisme, pathologie cardiovasculaire, diabète compliqué, migraine avec aura.
L'âge > 35 ans est un facteur de risque indépendant.
La présence d'un risque vasculaire contre-indique l'utilisation des EP (y compris ceux contenant de l'estradiol), quelle que soit la
voie d'administration.

3 Absence de risque vasculaire


Avant 35 ans, le choix se porte sur un EP minidosé, contenant un progestatif de 2 e génération, en particulier lors d'une 1re
utilisation, ou un DIU ou une contraception progestative. Chez la multipare, le DIU doit être discuté en 1 re intention.
Après 35 ans, discuter d'emblée la pose d'un DIU, ou en cas d'inégibilité au DIU, une contraception progestative. Les EP sont à
utiliser en dernier recours avec réévaluation régulière du risque vasculaire.

4 Situations permettant la prescription d'un EP minidosé en l'absence d'autres facteurs de risque


Hypercholestérolémie modérée (CT < 3 g/l ou LDL-cholestérol < 1,60 g/l) si âge < 35 ans.
Diabète de type 1 bien contrôlé avec absence de complication vasculaire.

5 DIU libérant ou pas un progestatif


Il peut être envisagé chez la nullipare. La femme doit être informée du risque de maladie inflammatoire pelvienne, de grossesse
extra-utérine et du risque théorique (jamais démontré) de stérilité tubaire. Le DIU sera proposé en 1 re intention chez la multipare.
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Cas particuliers
Contraception de l'adolescente
Depuis le 31 mars 2013, les contraceptifs remboursables (certains contraceptifs oraux, certains DIU) sont pris en charge à 100 %
pour les mineures à partir de 15 ans.
La volonté d'éviter une grossesse tout en prévenant le risque de transmission de maladies sexuellement transmissibles incite à
conseiller l'utilisation simultanée de la pilule et du préservatif chez l'adolescente.
Lors de la première consultation, il convient de rechercher les antécédents familiaux de thrombose veineuse et de dépister les
contre-indications vasculaires, d'expliquer le mécanisme d'action et l'intérêt d'une bonne observance, d'exposer la conduite à tenir en
cas d'oubli, dont le recours à la contraception orale d'urgence, et de passer en revue les effets indésirables fréquents et bénins afin
d'obtenir une bonne acceptabilité du traitement.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez l'adolescente », HAS, avril 2013.

Contraception en post-abortum
La prescription d'une contraception est impérative : EP minidosé de 1re ou 2e intention, ou DIU ou implant.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse », HAS, avril 2013.

Contraception en post-partum
Les EP sont fortement déconseillés compte tenu du risque augmenté de thrombose veineuse en post-partum. Une contraception
microprogestative est prescrite d'emblée. La pose du DIU peut être proposée à partir de 4 semaines après l'accouchement.
Voir Fiche Mémo « Contraception chez la femme en post-partum », HAS, avril 2013.

Contraception et allaitement maternel


L'allaitement maternel même exclusif ne constitue pas une méthode de contraception suffisamment fiable. Une contraception
progestative est souhaitable. Les EP ne sont pas recommandés durant d'allaitement ; mais leur utilisation est parfois préférable en
cas d'oublis fréquents ou de mauvaise tolérance du microprogestatif.

Contraception et tabagisme
Il contre-indique en principe les EP, surtout après 35 ans. Le DIU sera préféré. La femme qui ne peut arrêter le tabac sera orientée
vers une consultation spécialisée.

Contraception d'urgence
Il s'agit d'une méthode contraceptive occasionnelle, qui ne doit pas remplacer une contraception régulière. Il est donc primordial,
après l'utilisation d'une contraception d'urgence, d'encourager fortement la femme à utiliser une méthode contraceptive efficace. AE
Après la prise de la contraception d'urgence, en cas de doute, de retard des règles suivantes de plus de 7 jours, de saignements
anormaux à la date prévue des règles, il faut exclure une grossesse par un test de grossesse.
Contraception d'urgence hormonale : le lévonorgestrel et l'ulipristal sont à utiliser le plus tôt possible suivant un rapport non
protégé (« négligence » ou échec d'une méthode contraceptive, comme un oubli de comprimé ou la rupture d'un préservatif). Ce
délai est au plus tard de 72 heures (3 jours) pour le lévonorgestrel, et de 120 heures (5 jours) pour l'ulipristal. L'efficacité du
lévonorgestrel est d'autant plus grande que la prise est précoce après le rapport non protégé (95 % à 58 % d'efficacité selon la
précocité de la prise).
Contraception d'urgence avec DIU : l'efficacité du DIU en contraception d'urgence est plus grande que celle obtenue par la
méthode hormonale, avec un délai de pose possible jusqu'à 5 jours après la date estimée de l'ovulation. Cependant, l'accès à la
pose d'un DIU est souvent plus difficile que l'accès à la contraception d'urgence hormonale.
Voir Fiche Mémo « Contraception d'urgence », HAS, avril 2013.
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Suivi et adaptation du traitement


Suivi en l'absence d'antécédents particuliers
En l'absence d'antécédents personnels ou familiaux de thrombose vasculaire, en l'absence de tabagisme, avec examen clinique
normal : AE
Examen clinique annuel.
Frottis cervicovaginal tous les 3 ans, en l'absence de symptomatologie ou d'un facteur de risque particulier.
Bilan métabolique biologique (dosages à jeun du cholestérol total, des triglycérides et de la glycémie) dans les 3 à 6 mois après le
début de la contraception EP, puis tous les 5 ans si ces examens sont normaux et en l'absence de faits cliniques ou familiaux
nouveaux.
Situations nécessitant un suivi particulier
Antécédents familiaux thromboemboliques veineux (chez un ou plusieurs collatéraux ou ascendants de moins de 60 ans) :
Avis spécialisé recommandé avant la prescription d'un EP : intérêt de l'étude de l'hémostase : taux de prothrombine (TP), temps
de céphaline activée (TCA), dosages de l'antithrombine, des protéines C et S, et test de résistance à la protéine C activée en
présence de plasma déficient en facteur V, etc.
Au moindre doute à l'interrogatoire, la consultation spécialisée peut se concevoir avant la réalisation du bilan de l'hémostase.
Risque d'hyperlipidémie AE : il est recommandé de pratiquer un bilan métabolique (cholestérol total et LDL, triglycérides) avant le
début du traitement par EP et 6 mois après. Le bilan est à renouveler tous les 5 ans si ces examens sont normaux et en l'absence de
faits cliniques nouveaux.
Antécédent de diabète gestationnel ou obésité : une glycémie à jeun doit être pratiquée avant le début du traitement par EP Grade A .
La glycémie à jeun doit être de nouveau dosée 3 à 6 mois après le début du traitement, puis tous les 5 ans en l'absence de faits
cliniques nouveaux.
Oubli du contraceptif oral
Oubli ou décalage de la prise par rapport à l'heure habituelle :
≤ 3 heures pour une pilule microprogestative au lévonorgestrel, ou ≤ 12 heures pour une pilule estroprogestative ou une pilule
microprogestative au désogestrel :
prendre immédiatement le comprimé oublié ;
poursuivre le traitement à l'heure habituelle (même si 2 comprimés doivent être pris le même jour).
> 3 heures pour une pilule microprogestative au lévonorgestrel, ou > 12 heures pour une pilule estroprogestative ou une pilule
microprogestative au désogestrel. Les deux règles à retenir sont que l'intervalle entre 2 plaquettes ne doit pas dépasser 7 jours, et
que 7 jours de prise ininterrompue du traitement sont nécessaires pour obtenir un effet contraceptif. Sachant cela, en s'adaptant à
la situation (durée et observance du traitement avant l'oubli) :
prendre immédiatement le comprimé oublié ;
poursuivre le traitement à l'heure habituelle (même si 2 comprimés doivent être pris le même jour) ;
en cas de rapport sexuel dans les 7 jours suivants, utiliser simultanément une seconde méthode contraceptive non
hormonale (préservatifs par exemple) ;
en cas de pilule combinée, si la période de sécurité de 7 jours avec préservatifs s'étend au-delà du dernier comprimé actif de
la plaquette en cours, supprimer l'intervalle libre et démarrer la plaquette suivante le jour suivant la prise du dernier comprimé
actif ;
par précaution, si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l'oubli ou si l'oubli concerne au moins 2 comprimés,
utiliser une contraception d'urgence, si le délai d'efficacité de cette méthode n'est pas dépassé. AE

Conseils aux patients


Lors de la première consultation seront expliqués la physiologie des cycles, les moments les plus à risque de grossesse, en particulier
la période de l'ovulation et les difficultés de connaître sa date avec précision.
Il conviendra d'insister sur le fait que la plupart des méthodes contraceptives sont très efficaces, sous réserve d'une bonne
observance.
Les différentes méthodes de contraception, ainsi que leurs mécanismes d'action, seront expliqués de manière simple et adaptée à
chaque femme, afin de choisir la contraception la plus appropriée et de favoriser la meilleure observance possible.
En cas de contraception orale, la nécessité de prises régulières et la conduite à tenir en cas d'oubli doivent être clairement exposées.
Les effets indésirables mineurs des EP (tension mammaire, nausées, maux de tête) doivent être évoqués : ils doivent pouvoir être
pris en compte afin de ne pas entraîner un arrêt du traitement et une grossesse non désirée.
Les risques liés à la consommation de tabac en cas de contraception EP, doivent faire l'objet d'une information détaillée. Une autre
méthode contraceptive doit être proposée en cas de tabagisme persistant.
Le risque de thrombose veineuse est plus important lors de la prise d'un EP, augmentant encore dans les situations déjà à risque
(voyage long en avion, alitement prolongé, etc.). Ce risque est rare, mais potentiellement grave. En comparaison avec les femmes qui
ne prennent pas la pilule, le sur-risque de thrombose veineuse varie selon le type de contraceptifs oraux combinés utilisé (Point
d'information, ANSM, 25 février 2013). Sur un an, en risque absolu, une thrombose veineuse survient chez environ :
0,5 à 1 femme pour 10 000 femmes non utilisatrices de pilules ;
2 femmes pour 10 000 utilisatrices de contraceptifs oraux combinés à base de lévonorgestrel (2 e génération) ;
3 à 4 femmes pour 10 000 utilisatrices de contraceptifs oraux combinés à base de désonorgestrel ou de gestodène (3 e génération)
ou à base de drospirénone.
Les symptômes des effets indésirables graves devront être décrits aux femmes concernées, afin qu'elles contactent d'urgence le
médecin : maux de tête violents et inhabituels, troubles de la vision, douleur inhabituelle au mollet, essoufflement, toux de survenue
brutale.
Depuis juillet 2012, le pharmacien peut délivrer un traitement contraceptif oral pour une durée supplémentaire de 6 mois (non
renouvelable), sur présentation d'une ordonnance datant de moins de 1 an dont la validité a expiré.
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Depuis le 31 mars 2013, les contraceptifs remboursables (certains contraceptifs oraux, certains stérilets) sont pris en charge à 100 %
pour les mineures à partir de 15 ans.
Un examen clinique annuel et un frottis cervical à partir de 25 ans puis tous les 3 ans sont recommandés en l'absence de facteurs de
risque particuliers et de symptômes anormaux.

Dépistage et suivi des complications


Contraception hormonale et risque thromboembolique veineux
Chez les utilisatrices de contraceptifs estroprogestatifs oraux faiblement dosés en estrogène (contenant moins de 50 μg
d'éthinylestradiol), sans facteur de risque thromboembolique veineux connu, les études épidémiologiques ont montré que l'incidence
d'un accident thromboembolique veineux était comprise entre 20 cas pour 100 000 années-femmes pour les utilisatrices de
contraceptifs EP oraux contenant du lévonorgestrel, et 40 cas pour 100 000 années-femmes pour les utilisatrices de contraceptifs EP
oraux contenant du désogestrel ou du gestodène. Chez les non-utilisatrices, ce risque est de 5 à 10 cas pour 100 000 années-femmes,
et de 60 cas pour 100 000 femmes en cours de grossesse. Ce risque est majoré pendant la première année d'utilisation et diminue
avec la durée d'utilisation de la contraception, mais la différence entre les contraceptif de 3 e génération (C3G) et ceux de 1re et 2e
générations (C1G et C2G) persiste avec le temps. Les contraceptifs oraux estroprogestatifs contenant de la drospirénone, le dispositif
transdermique et l'anneau vaginal présentent un risque thromboembolique par rapport aux C2G du même ordre que celui des C3G.
Dans 1 à 2 % des cas, ces accidents tromboemboliques sont d'évolution fatale.
Chez les utilisatrices de contraception orale, le risque de complications thromboemboliques veineuses augmente :
avec l'âge ;
en cas d'antécédents familiaux d'accidents thromboemboliques veineux (chez un frère, une sœur ou un parent relativement jeune).
En cas de suspicion de prédisposition héréditaire, il convient de demander l'avis d'un spécialiste avant de prescrire une
contraception orale combinée ;
en cas d'immobilisation prolongée, d'intervention chirurgicale majeure, de chirurgie des membres inférieurs ou de traumatisme
important. Dans ces cas, il est recommandé d'interrompre la contraception (au moins 4 semaines avant l'intervention chirurgicale
programmée) et de ne la reprendre que 2 semaines au moins après la reprise d'une mobilisation complète. Un traitement
antithrombotique devra être envisagé si la contraception orale n'a pas été interrompue à l'avance ;
en cas d'obésité (indice de masse corporelle > 30 kg/m2) ;
en cas de varices et de thrombophlébites superficielles, leur responsabilité n'est pas établie dans la survenue ou l'aggravation
d'une thrombose veineuse.
Les symptômes d'événement thromboembolique veineux ou d'accident vasculaire peuvent être les suivants :
douleur et/ou œdème inhabituel d'une jambe ;
douleur importante et brutale dans la poitrine, irradiant ou non dans le bras gauche ;
essoufflement soudain ;
toux de survenue brutale.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Contraceptifs oraux estroprogestatifs (EP)
Les différents contraceptifs oraux estroprogestatifs (EP) se différencient par :
le type et la dose d'estrogène permettant de distinguer pour ceux qui contiennent de l'éthinylestradiol (EE), les EP minidosés
contenant une dose unitaire de 15 à 40 µg d'EE et les EP normodosés contenant une dose unitaire de 50 µg d'EE. Plus
récemment, des EP contenant, en remplacement de l'éthinylestradiol, du valérate d'estradiol à la dose unitaire variant de 1 à
3 mg selon la phase de traitement, ou de l'estradiol à dose unitaire de 1,5 mg ont été commercialisés ;
le type de progestatif (P) : ils se répartissent en progestatifs de 1re génération (noréthistérone), 2e génération (lévonorgestrel,
norgestrel), de 3e génération (désogestrel, gestodène, norgestimate) ou d'autres (drospérinone, acétate de chlormadinone,
diénogest) parfois dits « de 4e génération » ;
le type d'association : monophasique (estrogènes et progestatifs sont à dose fixe pendant toute la durée du traitement),
biphasique (2 types de comprimés, c'est-à-dire 2 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif), triphasique (3 types de
comprimés, c'est-à-dire 3 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif) ou multiphasique (plus de 3 types de comprimés
c'est-à-dire plus de 3 paliers pour la dose d'estrogène et de progestatif).
Selon l'ANSM et la HAS, lorsqu'une contraception orale a été choisie, la prescription de pilules de 1re ou de 2e génération
contenant du lévonorgestrel est recommandée en 1re intention (ANSM, février 2013 ; fiche de bon usage, HAS, novembre 2012).
Les contraceptifs EP se présentent en général en plaquettes de 21 comprimés, pour une prise de 1 comprimé par jour pendant
21 jours successifs et un intervalle libre sans traitement de 7 jours, ou en plaquettes de 28 comprimés comprenant comprimés actifs
et comprimés placebo (non actifs). L'efficacité des contraceptifs oraux dépend de la bonne observance du traitement. Ils constituent
une méthode contraceptive réversible très efficace, avec un indice de Pearl inférieur à 0,5 pour les EP oraux minidosés, sous
réserve d'une bonne observance.
Leur mode d'action est double : le progestatif inhibe l'ovulation, rend la glaire imperméable aux spermatozoïdes et l'endomètre non
réceptif à la nidation ; l'estrogène se substitue à la sécrétion endogène, qui est freinée.
Les principales contre-indications des contraceptifs oraux sont :
en rapport avec le risque vasculaire (antécédent de thrombose veineuse ou artérielle, thrombophilie, cardiopathie emboligène,
HTA, angor, affections vasculaires cérébrales, affections oculaires, migraine avec aura) ;
l'existence d'une maladie métabolique ou de circonstances qui augmentent le risque d'accident vasculaire : diabète compliqué,
dyslipidémie, obésité, tabagisme > 10 cigarettes par jour, immobilisation, chirurgie ;
l'existence de cancer ou de lésions précancéreuses du sein ;
liées au terrain. Une attention particulière doit être portée dans les cas suivants : porphyrie, insuffisance rénale, insuffisance
hépatique, vascularite, pathologie auto-immune, tumeur hypophysaire.
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Les effets indésirables fréquents (nausées, tension mammaire, céphalées, migraines, prise de poids, acné, fatigue) sont bénins
et variables d'un contraceptif estroprogestatif oral à l'autre en fonction de chaque femme, mais peuvent être facteurs d'arrêt de
traitement.
Les effets indésirables graves, en particulier les accidents thromboemboliques artériels (AVC, infarctus du myocarde) ou veineux
(embolie pulmonaire, thrombose veineuse), sont rares. Si aucun EP n'est exempt de risque d'accident thromboembolique, en
particulier veineux, à doses égales d'éthinylestradiol, les progestatifs de 3e génération (désogestrel et gestodène) augmentent le
risque vasculaire d'un facteur 2 par rapport au lévonorgestrel, progestatif de 2 e génération, il en est de même pour la drospérinone,
progestatif parfois dit « de 4e génération » (ANSM, octobre 2012).
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux contenant de l'EE sont minidosés (15 à 40 μg d'éthinylestradiol), excepté l'un d'entre
eux, contenant 50 μg d'éthinylestradiol associé à un progestatif de 2e génération de façon monophasique. Son indice de Pearl est de
0,1.
L'indice de Pearl des EP minidosés est inférieur à 0,5, sous réserve d'une bonne utilisation. Les EP contenant une dose unitaire ≤
20 µg d'EE peuvent s'accompagner de saignements et d'aménorrhée.
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux sont listés ci-dessous, classés en fonction du progestatif en EP de 1 re génération lorsque
le progestatif est la noréthistérone, de 2e génération lorsque le progestatif est le lévonorgestrel ou le norgestrel, de 3 e génération
lorsque le progestatif est le désogestrel, le gestodène ou le norgestimate, et de 4 e génération notamment lorsque le progestatif est la
drospirénone ou lorsque l'estrogène est l'estradiol.
contraceptifs estroprogestatifs oraux recommandés en 1re intention (1re et 2e génération)
Les contraceptifs estroprogestatifs oraux recommandés en 1re intention sont ceux de 1re génération (avec noréthistérone) et
de 2e génération (avec lévonorgestrel ou norgestrel). Ils sont listés ci-après.

éthinylestradiol + lévonorgestrel
ADEPAL cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,05mg/0,03 mg, 0,075 mg/0,04 mg, 0,125 mg/0,03 mg cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,1 mg/0,02 mg cp enr
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,15 mg/0,03 mg, 0,20 mg/0,04 mg cp enr biphasique
LEVONORGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 0,15 mg/0,03 mg cp enr
MINIDRIL cp enr
OPTIDRIL 30 µg/150 µg cp pellic
OPTILOVA 20 µg/100 µg cp pellic
TRINORDIOL cp enr
éthinylestradiol + noréthistérone
TRIELLA cp
éthinylestradiol + norgestrel
STEDIRIL cp enr

contraceptifs estroprogestatifs oraux (3e génération) à ne pas prescrire en 1er choix


Les contraceptifs estroprogestatifs oraux (3e génération) à ne pas prescrire en 1re intention sont listés ci-après. Aucun
d'entre eux ne sera plus remboursé à partir de mars 2013 en raison d'un service médical rendu (SMR) insuffisant compte tenu des
données scientifiques disponibles (risque de complications thromboemboliques veineuses 2 fois plus élevé qu'avec les EP de 2 e
génération) et au regard de l'existence d'alternatives (EP de 1re et 2e générations).

éthinylestradiol + désogestrel
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 150 µg/20 µg cp
DESOGESTREL/ETHINYLESTRADIOL 150 µg/30 µg cp
MERCILON cp
VARNOLINE CONTINU cp pellic
VARNOLINE cp
éthinylestradiol + gestodène
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,05 mg/0,03 mg - 0,07 mg/0,04 mg - 0,1 mg/0,03 mg cp enr
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,06 mg/0,015 mg cp
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,075 mg/0,02 mg cp
GESTODENE/ETHINYLESTRADIOL 0,075 mg/0,03 mg cp
HARMONET cp enr
MELIANE cp enr
MELODIA 60 µg/15 µg cp pellic
MINESSE 60 µg/15 µg cp pellic
MINULET cp enr
MONEVA cp enr
PHAEVA cp enr
TRI MINULET cp enr
éthinylestradiol + norgestimate
CILEST cp
EFFIPREV cp
TRIAFEMI cp
TRICILEST cp

autres contraceptifs oraux (4e génération ou autre) à ne pas prescrire en 1er choix
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D'autres contraceptifs estroprogestatifs oraux (4e génération ou autres), à ne pas prescrire en 1re intention, contiennent de
l'éthinylestradiol associé à un progestatif (chlormadinone ou drospirénone), ou de l'estradiol associé à un progestatif (diénogest ou
nomégestrol). Du fait d'un sur-risque d'accident thromboembolique veineux par rapport aux EP de 2e génération contenant
éthinylestradiol et lévonorgestrel, les EP contenant éthinylestradiol et drospirénone vont faire l'objet d'une réévaluation de leur
rapport bénéfice/risque, au même titre que les EP de 3e génération. Concernant les estroprogestatifs contenant de l'estradiol, il
n'existe pas de données épidémiologiques ayant évalué le risque de thrombose veineuse par rapport aux autres EP. En
conséquence, les contre-indications vasculaires et métaboliques restent identiques à celles des EP contenant de l'éthinylestradiol.

estradiol + diénogest
QLAIRA cp pellic
estradiol + nomégestrol
ZOELY 2,5 mg/1,5 mg cp pellic
éthinylestradiol + chlormadinone
BELARA 0,03 mg/2 mg cp pellic
CHLORMADINONE/ETHINYLESTRADIOL 2 mg/0,03 mg cp
éthinylestradiol + drospirénone
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,02 mg cp pellic
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,02 mg traitement continu cp pellic
DROSPIRENONE/ETHINYLESTRADIOL 3 mg/0,03 mg cp pellic
JASMINE 0,03 mg/3 mg cp pellic
JASMINELLE 0,02 mg/3 mg cp pellic
JASMINELLECONTINU 0,02 mg/3 mg cp pellic
YAZ 0,02 mg/3 mg cp pellic

Progestatifs oraux
Les progestatifs oraux (microprogestatifs ou progestatifs microdosés) ne contiennent pas d'estrogène et sont composés de doses
faibles de progestatif de 2e génération (lévonorgestrel) ou de 3e génération (désogestrel). Ils ont une efficacité contraceptive en
théorie moindre que celle des estroprogestatifs et largement dépendante de l'observance. Ils doivent donc être pris en continu et à
heure fixe. L'utilisation de progestatifs microdosés est intéressante en cas de contre-indication à l'utilisation de tous les EP. Ils
peuvent être utilisés sauf en cas d'accident thromboembolique évolutif. Ils sont dépourvus de risque vasculaire ou métabolique.
C'est la contraception préférentielle en post-partum et au cours de l'allaitement.
Leur mode d'action contraceptive est essentiellement périphérique : coagulation de la glaire cervicale qui devient impropre au
passage des spermatozoïdes, action antinidatoire sur l'endomètre. Il existe toutefois un certain degré d'inhibition gonadotrope et
anti-ovulatoire. Il faut leur associer un préservatif en début de traitement (7 jours) et éviter la prise concomitante de médicaments
inducteurs enzymatiques. Il existerait un risque plus grand de grossesse extra-utérine (GEU), mais il n'est pas démontré. Les effets
indésirables les plus fréquents sont la perturbation du cycle (métrorragies, spotting, aménorrhée), la dystrophie ovarienne liée à
l'inhibition partielle.

désogestrel
CERAZETTE 0,075 mg cp pellic
DESOGESTREL 0,075 mg cp pellic
DESOGESTREL BIOGARAN 75 µg cp pellic
DESOPOP 75 µg cp pellic
lévonorgestrel
MICROVAL cp enr

Dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilets


Les dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilets sont préférentiellement proposés aux femmes multipares ou ayant eu une IVG. Ils
représentent une alternative chez la femme nullipare qui le souhaite, ou en cas de contraception hormonale difficile
(contre-indication, pathologie associée, interactions médicamenteuses, échecs, etc.). Ils ont une action antinidatoire. L'indice de
Pearl est compris entre 0,3 et 2. Leur durée d'efficacité varie selon les DIU. Ils doivent être posés en première partie de cycle afin
d'éviter toute grossesse AE . La pose du DIU peut être difficile et douloureuse chez la nullipare. Les effets indésirables sont
représentés principalement par le risque de maladie inflammatoire lié à la pose, dans les 3 semaines qui suivent la mise en place
Grade B . En présence de facteurs de risque infectieux, comme certaines IST, une infection génitale haute en cours ou récente, un
âge < 25 ans ou des partenaires multiples, il convient de rechercher une infection à C. trachomatis et N. gonorrhoeae avant la pose
du DIU. Parmi les autres effets indésirables : le risque de GEU, qui reste très faible, et le risque de salpingite. Les expulsions
spontanées sont possibles.
Les contre-indications principales à la pose d'un DIU sont les antécédents de GEU, les troubles de la coagulation, les
malformations utérines et cervicales, le risque infectieux, la grossesse et le post-partum (dans les 4 semaines suivant
l'accouchement). Ils sont efficaces pendant une durée de 5 ans.
Il existe des DIU au cuivre, au cuivre et à l'argent (voir Traitements non médicamenteux ci-après) et des DIU libérant un progestatif,
le lévonorgestrel. Le choix du DIU se portera sur un dispositif approprié court. Les DIU libérant du lévonorgestrel, de plus grande
taille, exposent à de fréquents troubles des cycles : métrorragies puis aménorrhée. Compte tenu de leur coût élevé, de l'aménorrhée
qu'ils entraînent et du risque plus élevé de perforation, ils seront plutôt utilisés en 2 e intention chez les femmes présentant des
ménorragies (après élimination de toute étiologie organique) ou des saignements abondants avec les DIU au cuivre (voir
Traitements non médicamenteux).

lévonorgestrel
MIRENA 52 mg disp IU

Anneau vaginal contraceptif


VIDAL Recos - Contraception - Copyright VIDAL 2013 Page 9/10

L'anneau vaginal contraceptif diffuse de façon continue un taux constant d'EE et d'un progestatif métabolite du désogestrel (3 e
génération). Un anneau est utilisable pendant 3 semaines, puis retiré pour un intervalle sans anneau d'une semaine. Le mécanisme
d'action et les contre-indications sont les mêmes que pour les autres EP combinés. L'indice de Pearl est voisin de 1. Les effets
indésirables le plus souvent signalés sont des leucorrhées, des vaginites. L'administration vaginale de l'EP est associée à un risque
vasculaire comparable à celui des EP oraux de 3e génération.

éthinylestradiol + étonogestrel
ETHINYLESTRADIOL/ETONOGESTREL 15 µg/120 µg/24 h syst diffusion vaginal
NUVARING 15 µg/120 µg/24 h syst diffus vagin

Patch contraceptif
Le patch contraceptif est un timbre transdermique diffusant une quantité suffisante d'EE et de progestatif pour obtenir un effet
contraceptif pendant une semaine. Il faut appliquer un timbre toutes les semaines pendant 3 semaines, suivi d'un intervalle libre
d'une semaine. Le mécanisme d'action et les contre-indications sont les mêmes que pour les pilules EP. L'indice de Pearl semble
être inférieur à 1. L'effet indésirable local le plus souvent signalé est l'existence d'une réaction sur le site d'application. Des études
épidémiologiques récentes suggèrent que l'incidence du risque d'événement thromboembolique veineux chez les femmes
utilisatrices de patch contraceptif est 2 fois plus importante que chez celles utilisant un contraceptif oral combiné à base de
lévonorgestrel, progestatif dit de 2e génération (Point d'information, ANSM, février 2013).

éthinylestradiol + norelgestromine
EVRA 203 µg/24 h + 33,9 µg/24 h disp transderm

Progestatif implantable
L'implant progestatif serait une méthode plus particulièrement adaptée aux femmes sujettes à des problèmes d'observance et qui
acceptent bien ce type de contraception. L'existence d'une pathologie associée contre-indiquant les estrogènes peut également être
une indication. Après implantation sous-cutanée, l'efficacité contraceptive dure 3 ans chez la femme sans surpoids. Les
concentrations plasmatiques d'étonogestrel étant inversement proportionnelles au poids corporel et diminuant avec le temps après
l'insertion, il ne peut être exclu que l'effet contraceptif au cours de la 3e année, chez les femmes en surpoids, puisse être inférieur à
celui observé chez les femmes de poids normal. Il doit donc être envisagé de remplacer plus tôt l'implant chez les femmes en
surpoids. Le retrait de l'implant est possible à n'importe quel moment. L'indice de Pearl serait proche de 0,1.
Les effets secondaires fréquents sont les troubles des cycles à type de métrorragies ou d'aménorrhée, l'acné, etc. L'information
relative à ces effets indésirables est essentielle pour augmenter l'adhésion à la méthode et éviter un retrait prématuré.

étonogestrel
NEXPLANON 68 mg implant

contraceptifs d'urgence hormonaux


Le lévonorgestrel et l'ulipristal peuvent être utilisés comme contraceptifs d'urgence hormonaux.
lévonorgestrel
La contraception d'urgence au lévonorgestrel, progestatif de 2e génération, est disponible sans ordonnance. Sa délivrance est
gratuite et anonyme pour les mineures.
poso La prise de 1 comprimé dosé à 1,5 mg s'effectuera le plus tôt possible, dans les 12 heures, au plus tard 72 heures (3 jours)
après le rapport non protégé ou en cas d'échec d'une méthode contraceptive.
L'efficacité est incomplète (85 % des grossesses évitées).
Il est recommandé d'utiliser un moyen de contraception local jusqu'aux règles suivantes. La contraception d'urgence au
lévonorgestrel ne doit pas être administrée de façon régulière, notamment au cours d'un même cycle, en raison des perturbations
du cycle qu'elle entraîne. Les effets indésirables les plus fréquents sont les nausées, les vomissements, les perturbations du cycle
et les mastodynies.

lévonorgestrel
LEVONORGESTREL BIOGARAN 1500 µg cp
NORLEVO 1,5 mg cp

ulipristal
L'ulipristal, modulateur sélectif des récepteurs de la progestérone, a un moindre recul d'utilisation. Il est disponible sur
ordonnance.
poso La prise de 1 comprimé dosé à 30 mg s'effectuera le plus tôt possible, au cours ou en dehors des repas, et au plus tard
120 heures (5 jours) après le rapport non protégé ou en cas d'échec d'une méthode contraceptive.
L'efficacité est incomplète (selon les études, 85 % et 73 % des grossesses évitées).
L'ulipristal est susceptible de réduire l'action d'une contraception hormonale régulière. Il est par conséquent recommandé
d'utiliser une méthode de contraception barrière fiable jusqu'au début des règles suivantes. Il n'est pas recommandé d'utiliser
plusieurs fois l'ulipristal au cours d'un même cycle menstruel, la tolérance et l'efficacité d'une administration réitérée au cours du
même cycle n'ayant pas été étudiées. Son utilisation chez des femmes atteintes d'asthme sévère insuffisamment contrôlé par un
glucocorticoïde oral n'est pas recommandée. La sécurité et l'efficacité n'ont été établies que chez les femmes âgées de 18 ans ou
plus. Les effets indésirables sont les troubles digestifs, les céphalées, la tension mammaire, les vertiges et l'asthénie.

ulipristal
ELLAONE 30 mg cp

Médicaments non cités dans les références


VIDAL Recos - Contraception - Copyright VIDAL 2013 Page 10/10

Progestatifs retards injectables


Les progestatifs retards injectables représentent une méthode utile, en particulier chez les femmes qui ne peuvent pas assumer la
prise régulière et rigoureuse d'une autre forme de contraception. Après injection intramusculaire, l'action contraceptive dure 3 mois
par une action antigonadotrope et périphérique. Cette contraception est associée de façon fréquente à des effets indésirables
métaboliques et androgéniques et à des perturbations du cycle.

médroxyprogestérone
DEPO PROVERA susp inj

Spermicides
Les spermicides existent en crème, en ovules, en capsules, en comprimés vaginaux. Leur efficacité est variable et très
incomplète. Ils ont donc peu d'indications : souhait d'une femme bien informée, dont le risque de grossesse est faible, alors qu'une
autre contraception n'est pas recommandée, et si la survenue d'une grossesse ne pose pas de problème médical.
La seule contre-indication est l'hypersensibilité au produit utilisé.

benzalkonium chlorure
PHARMATEX 1,2 % crème vagin
PHARMATEX 18,9 mg caps molle vagin
PHARMATEX 18,9 mg mini-ovule
PHARMATEX 18,9 mg ovule
PHARMATEX 54 mg crème vagin
PHARMATEX cp vagin
miristalkonium chlorure
ALPAGELLE crème

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Dispositifs intra-utérins (DIU) au cuivre et au cuivre et à l'argent
Ils sont efficaces pendant 4 à 10 ans. Les contre-indications principales à la pose d'un DIU au cuivre sont les antécédents de GEU,
les troubles de la coagulation, la prise d'AINS au long cours, les malformations utérines et cervicales, le risque infectieux, la
grossesse, le post-partum (dans les 4 semaines suivant l'accouchement), et l'intolérance au cuivre. Leurs effets indésirables sont
principalement le risque de GEU, qui reste très faible, et le risque de salpingite.
À titre d'exemple et de façon non exhaustive : GYNELLE 375, NT 380 STANDARD et NT 380 SHORT, TT 380 STANDARD et TT
380 SHORT, UT 380 STANDARD et UT 380 SHORT, MONA LISA Cu375/375 SL, MONA LISA CuT 380A QL, MONA LISA NT
Cu380, MULTILOAD-Cu 375, MULTILOAD-Cu 375 SL.

Préservatifs masculins
Ils auraient une efficacité contraceptive inférieure à celle de la pilule ou du DIU (indice de Pearl de 1 à 5). Mais ils sont la meilleure
méthode de protection vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles. La seule contre-indication est l'allergie au latex.
À titre d'exemple et de façon non exhaustive : INNOTEX.

Traitements non médicamenteux non cités dans les références


Préservatifs féminins
Moyen de contraception protégeant des infections sexuellement transmissibles, ils se présentent sous la forme d'une gaine de
polyuréthane lubrifiée qui tapisse la paroi vaginale.

Références
« Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les "pilules" de 1re ou 2e génération », HAS, novembre 2012.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1339215/contraceptifs-oraux-3-g-fiche-bum
« Contraceptifs oraux combinés et risque de thrombose veineuse : prescription des pilules de 2 e génération contenant du lévonorgestrel
en première intention », Point d'information, ANSM, 1er octobre 2012.
http://ansm.sante.fr/content/download/43790/568981/version/2/file/pi-121001-COC....
Medical Eligibility Criteria for Contraceptive Use, WHO (World Health Organization), 2009.
« Contraception : prescription et conseils aux femmes », Fiche Mémo, HAS, mars 2013.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-03/fiche_contra...
« Méthodes contraceptives : focus sur les méthodes plus efficaces disponibles », HAS, mars 2013
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-03/synthese_met...

Mise à jour de la Reco : 23/05/2013


Mise à jour des listes de médicaments : 23/05/2013

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