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COURS DE GYNECOLOGIE
Table de matière.
Les explorations en gynécologie.
Le cancer du col.
Les hémorragies génitales en dehors de la grossesse.
La stérilité du couple
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1.1. A. L’INTERROGATOIRE.
Le diagnostic de pathologies gynécologiques repose en grande partie sur les données de
l’interrogatoire et de l’examen clinique de la patiente qui vont amener, dans certains cas, à
réaliser ou à demander des examens complémentaires ciblés permettant d’affirmer ou d’infirmer
le diagnostic clinique.
Il a trois objectifs et vise à
Déterminer le ou les motifs de la consultation
Rechercher des facteurs de risques à travers les antécédents personnels et familiaux,
En cas de troubles, faire décrire à la patiente la symptomatologie générale et
fonctionnelle.
A.1 LE MOTIF DE LA CONSULTATION
Le plus souvent, la patiente consulte pour une visite systématique de suivi gynécologique de
prévention, pour la prescription d’une contraception, de traitement hormonal substitutif ou pour
des symptômes précis et clairement exprimés (douleur, leucorrhées, métrorragies, trouble du
cycle, contraception, dysfonctionnement sexuel…). Touchant l’intimité de la femme, le motif réel
de la consultation peut-être parfois, plus complexe, masqué ou partiellement avoué car difficile à
exprimer pour la patiente. C’est alors que le tact, l’expérience et la personnalité du professionnel
prennent toute leur importance.
La consultation va permettre d’aborder des problèmes très variés et d’importance inégale allant
de troubles « courants », le plus souvent banals, à des questions plus complexes telles que la
stérilité, la sexualité ou le cancer… Tous ces problèmes peuvent avoir des répercussions, parfois
graves, sur l’équilibre de la femme qu’il faut savoir prendre en compte au même titre que leurs
conséquences possibles sur la vie conjugale, familiale, professionnelle ou sociale. L’examen
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gynécologique ne doit jamais être imposé. Si la patiente refuse, il faut essayer de discuter et
trouver une explication à ce refus : par pudeur, par crainte d’avoir mal, en raison d’une
expérience sexuelle traumatisante ou d’un examen antérieur qui s ‘est mal passé. On ne rend pas
service à une femme en l’examinant sans qu’elle soit d’accord, même si l’on pense que l’examen
est nécessaire et supportable.
Ces troubles peuvent être d’origine organique ou fonctionnelle, voire même psychologique pour
certains.
I.3.5 La stérilité.
Elle peut être primaire (absence de grossesse après un minimum d’un an de rapports sexuels
réguliers non protégés chez une femme qui n’a jamais eu de grossesse) ou secondaire (absence de
grossesse après un minimum d’un an de rapports sexuels réguliers non protégés chez une femme
ayant déjà eu une ou plusieurs grossesses auparavant).
L’interrogatoire doit être mené auprès des deux partenaires.
1. B. l’examen clinique.
Il permet de compléter et de préciser certains éléments recueillis par l’anamnèse.
Il s’effectue sur une table d’examen désinfectée chaque jour en fin de consultations ou chaque
fois qu’elle est souillée à l’aide de lingettes imprégnées d’antiseptique ou de spray détergent
désinfectant. La table doit être recouverte d’un papier changé entre chaque patiente.
Les spéculums et les pinces utilisés sont le plus souvent à usage unique ou sont réutilisables après
stérilisation.
La désinfection de la peau saine (avant biopsie de vulve par exemple) est obtenue grâce à un
produit alcoolique ou un produit contenant de la Chlorhexidine.
Le matériel nécessaire à toutes investigations ou prélèvement doit être préparé au préalable
(doigtiers stériles, speculum, pince de Pozzi, hystéromètre, écouvillons, lames, spatules…)
En cas d’échographie endovaginale, le lavage des mains avant l’examen est recommandé ainsi
que le port de gants non stériles à usage unique. La sonde doit être protégée d’une gaine de
protection à usage unique, stérile.
L’examen gynécologique s’effectue :
● Vessie vide et au mieux rectum vide
● En Décubitus dorsal
● Avec douceur et en tenant compte des réactions de la patiente afin de rendre cet examen aussi
peu traumatisant que possible
● Il sera précédé et accompagné d’explications afin de mettre la patiente en confiance ; le bon
relâchement étant indispensable à la réalisation d’un examen complet et précis.
Il comprend 4 temps successifs : l’examen abdominal, périnéal, pelvien et sénologique.
○ filante, se laisse écarter sans se rompre entre les branches d’une pince longuette, son PH est
alcalin (> 7)
○ Au microscope elle est acellulaire,
○ Après dessiccation lente, elle cristallise en feuille de fougère.
Ces caractères correspondent à 3 faits :
● L’existence d’une sécrétion oestrogénique satisfaisante
● L’absence d’imprégnation en progestérone : ceci signifie que la femme est en phase
folliculinique du cycle et qu’elle n’est pas enceinte.
● L’absence d’infection de l’endocol, qui se traduirait par une glaire peu filante, louche, envahie
de polynucléaires. Dans un syndrome douloureux pelvien, la constatation d’une glaire claire et
filante permet d’ailleurs d’affirmer avec une quasi- certitude l’absence d’infection génitale haute
en cours d’évolution.
La rareté ou l’absence de glaire cervicale au 13ème jour du cycle peut être la conséquence :
●d’une insuffisance oestrogénique ovarienne
●d’un défaut de réceptivité des cellules cervicales aux œstrogènes.
A l’opposé, la réapparition d’une glaire cervicale après ménopause traduit la prise d’un traitement
substitutif oestrogénique ou en l’absence de traitement elle doit faire évoquer une tumeur
ovarienne secrétant.
L’étude de la glaire cervicale est également indiquée dans le bilan de stérilité : le prélèvement
permet d’étudier sa filance, sa cristallisation…
1ère phase = plate. Pendant les jours qui suivent les règles la température basale se maintient au-
dessous de 37°C. Il n'existe pas de température basale « normale » ; chaque femme a sa propre
température de base. Cette phase correspond à la croissance folliculaire = phase folliculaire.
Théoriquement, le nadir ou le point le plus bas de la courbe de température (que l'on observe juste
avant le décalage thermique) correspond à l’ovulation. De ce fait, on ne connaît la survenue d’une
ovulation qu’à posteriori.
2ème phase = ascension thermique de 3 à 5 dixièmes de degré qui survient brusquement vers le
14ème jour du cycle (ou dans certains cas, en quelques jours). Ce qui compte c’est la survenue
d’un décalage thermique. La courbe est dite alors "biphasique".
4ème phase : chute de la température, qui survient la veille ou pendant les premiers jours des
règles pour atteindre une température basale identique à celle précédent le plateau thermique.
Cela traduit la fin de sécrétion progestative par le corps jaune.
Dans 20% des cas, la courbe de température est difficile, voire impossible à interpréter en raison
d’une élévation thermique en plusieurs paliers ou d’une désarticulation des variations.
Le taux de FSH est élevé dans les aménorrhées d'origine ovarienne comme par exemple en
période post-ménopausique.
Le taux de LH est plus particulièrement intéressant dans le cadre des dystrophies ovariennes.
L'épreuve dynamique au LH-RH ou test de stimulation par la GnRH est d'un certain secours dans
le diagnostic des dystrophies ovariennes et des retards pubertaires.
La prise de sang devra être réalisée à jeun et au repos (le stress et à degré moindre l’apport
alimentaire stimulent la sécrétion de prolactine). L’hyperprolactinémie se définit par des taux de
prolactine supérieurs ou égaux à 20ng/ml. Elle est modérée pour des valeurs comprises entre 20
et 50ng/ml. Elle est considérée comme moyenne entre 50 et 150ng/ml et importante au-dessus de
150ng/ml. Dans ce dernier cas, le diagnostic d’adénome hypophysaire à prolactine est quasi
certain et devra conduire à réaliser une tomodensitométrie (ou scanner) de la selle turcique.
E. Exploration de la thyroïde
Les affections du corps thyroïdien sont fréquentes chez la femme, ce qui justifie les indications
larges de l’évaluation de la fonction thyroïdienne à la recherche d’une hyperthyroïdie ou d’une
hypothyroïdie.
L'exploration de la thyroïde repose sur les dosages radio-immunologiques de la thyroxine (T4) et
de la triiodothyronine (T3) et de la TSH sériques.
Les taux augmentent rapidement, classiquement ils doublent toutes les 48 heures.
Les taux atteignent leurs valeurs maximales vers la 8ème semaine d’aménorrhée puis ils diminuent
progressivement jusqu’à être ininterprétables à partir du 4ème mois.
La recherche d’HCG ne doit pas être systématique pour diagnostiquer une grossesse si elle peut
l’être cliniquement ou par échographie.
Le dosage quantitatif est licite chez les femmes ayant des facteurs de risques de GEU, salpingite,
tabac, grossesse sous contraception (DIU), grossesse induite ou dans le cadre de la surveillance
des IVG médicamenteuses.
En cas de métrorragies ou douleurs pelviennes chez une femme, sans facteur de risque de GEU,
un dosage quantitatif d’HCG doit être couplé à l’échographie et répété si la preuve d’une GIU
n’est pas faite.
Ils présentent un intérêt certain s’ils sont prescrits à bon escient, couplés à un interrogatoire et un
examen clinique minutieux et effectués dans de bonnes conditions.
Indications de l'échographie
•elle précise la taille et la structure utérine ;
•elle précise aussi la taille et la structure des ovaires, ainsi que la nature d'un kyste (plein ou
liquidien) ;
•elle est très utilisé et indispensable quand on stimule les ovaires pour les fécondations in vitro,
dans le but de repérer les follicules, (on ponctionne les follicules sous échographie) ;
•indications obstétricales : pour le dépistage des grossesses extra-utérines et la précision du
diagnostic dans le saignement en début de grossesse (pour les fausses couches).
1.2.5. La cœlioscopie
C'est un examen endoscopique qui permet d'observer le pelvis et les organes génitaux internes.
C'est un acte chirurgical qui demande deux à trois jours d'hospitalisation et un opérateur entraîné.
Elle permet de réaliser des actes curatifs dans le même temps (cœlioscopie opératoire).
Contre-indications de la cœlioscopie.
Il existe peu de contre-indications à la réalisation d'une cœlioscopie.
Les contre-indications sont essentiellement représentées par l’inexpérience de l’opérateur, un état
général défaillant du patient contre-indiquant l’anesthésie générale (insuffisance cardiaque ou
respiratoire). Les antécédents de péritonites et de plusieurs actes chirurgicaux (car les adhérences
peuvent rendre le geste dangereux).
Avantages
La Coelio-chirurgie présente de nombreux avantages par rapport à la chirurgie classique « ventre
ouvert » :
● Diminution de la douleur post opératoire
● Diminution du risque d’adhérences postopératoires
● Diminution du risque infectieux
● Diminution du risque d’éventration
● Diminution de la taille des cicatrices : avantage esthétique
● Diminution de la durée d’hospitalisation
● Diminution de la durée de l’arrêt de travail et reprise plus rapide de l’activité
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Indications de la cœlioscopie.
Pour un geste de diagnostic, elle passe actuellement au second plan car l'HSG et l'échographie ont
fait beaucoup de progrès. Elle est rare en diagnostic mais sert à les confirmer. Elle permet aussi
les traitements.
Pour un geste thérapeutique, elle permet le traitement des kystes des ovaires et des salpingites.
Il existe un développement de la cœlio-chirurgie lors de gros utérus avec adhérences, lors de
videments ganglionnaires dans certains cancers (réalisés par certaines équipes de chirurgiens...).
On peut réparer ou enlever une trompe par cœlioscopie, et favoriser la réussite des fécondations
in vitro.
1.2.6. L'hystéroscopie
Elle consiste en l'exploration par un appareil endoscopique de la cavité utérine. Il existe deux
grandes techniques pour voir la cavité (selon qu'on injecte du gaz carbonique soit du liquide) :
l'hystéroscopie gazeuse peut être ambulatoire à l'occasion d'une consultation. Elle ne permet pas
de laver la cavité ; l'hystéroscopie liquidienne s'effectue avec du sérum ou un produit plus épais
comme le glycocolle. S'il y a saignement, le milieu liquidien permet de le voir car on peut faire
des lavages. Il faut deux jours d'hospitalisation ou des soins ambulatoires. Elle permet de faire
certains gestes thérapeutiques ou diagnostics (on peut enlever un polype, électro-coaguler une
muqueuse trop épaisse). L'hystéroscopie remplace l'HSG pour certaines indications et pas pour
d'autres.
1.2.7. La colposcopie
C'est un examen du col et du vagin avec un appareil grossissant (loupe). Cette technique permet
de bien détailler l'aspect du col, et de réalise des prélèvements et des gestes thérapeutiques
parfaitement ciblés.
Il y a trois modalités d'applications principales : l'examen sans aucune préparation ; le
badigeonnage préalable du col par de l'acide acétique afin de blanchir le mucus qui fait apparaitre
des zones cicatricielles (dysplasie en voie de guérison ou dégénérant parfois des années plus tard)
;
Le badigeonnage préalable du col par du lugol afin de faire apparaitre le glycogène (l'épithélium
de l'exocol en est riche). Cela permet de voir la jonction endocol-exocol et de détecter une
anomalie.
Contre-indications
Contrairement au scanner, l’IRM n’utilise pas les rayons X. La grossesse n’est donc pas une
contre-indication à l’IRM. Toutefois, en application du principe de précaution, l’examen pourra
être reporté après l’accouchement sur décision médicale.
Il existe des contre-indications formelles à l’IRM :
● Le port d’un pacemaker ou pile cardiaque
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Indications
Dans le cadre du dépistage systématique = dépistage de masse organisé :
Dans le cadre du dépistage organisé, la mammographie est proposée aux femmes âgées de 50 à
74 ans ne présentant aucun symptôme apparent ni antécédent de cancer du sein. Elles sont
invitées, tous les deux ans, à faire pratiquer une mammographie avec double lecture et un examen
clinique des seins auprès d’un radiologue agréé. Pour les femmes qui ont un risque accru de
développer un cancer du sein (antécédents familiaux ou personnels de cancer du sein) une
surveillance spécifique peut commencer dès l’âge de 40 ans (consultation d’oncogénétique,
mammographie, échographie, IRM annuelle)
Dans un cadre diagnostique = dépistage personnel individuel: la mammographie est indiquée en
cas de symptômes ou d’anomalie dépistée par le médecin, la sage-femme, ou la patiente
(tuméfaction visible ou nodule palpable, fossette, écoulement mamelonnaires, douleur, rougeur
cutanée, œdème, etc...)
Contre-indications
La mammographie est contre-indiquée chez la femme enceinte, en raison de l'utilisation de
rayonnement X, même en faible quantité.
Toutefois, la grossesse ne constitue pas une contre-indication absolue en cas de forte suspicion de
cancer du sein. Dans ce cas, il faut le signaler au radiologue afin qu’il prenne les précautions
nécessaires en protégeant l’abdomen par un cache.
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Objectifs
→Savoir Quand et comment dépister le cancer du col de l’utérus ?
→Connaître la conduite à tenir selon les résultats du frottis
→Savoir diagnostiquer un cancer du col symptomatique
→ Préciser le bilan nécessaire pour décider du traitement
→ Savoir expliquer à la patiente (ou son entourage) les →principales options thérapeutiques
(indications, résultats et complications)
→ Savoir planifier la surveillance post thérapeutique
De fortes incidences sont observées en Afrique avec des taux supérieurs à 50 pour 100 000 et des
taux de mortalité standardisés sur l’âge dépassant parfois 40 pour 100 000. Par exemple, entre
1981 et 1990 les données des registres hospitaliers de Nairobi faisaient apparaître que le cancer
du col de l’utérus représentait 70 à 80 % de l’ensemble des cancers des voies génitales et 8 à 20
% de tous les cancers.
Dans les pays développés l’incidence diminue régulièrement chaque année depuis 30 ans. La
diminution de l'incidence est principalement due à l'amélioration des conditions de vie et
d'hygiène, au dépistage du cancer basé sur la réalisation du frottis, et à une meilleure prise en
charge thérapeutique.
1.2.2. L’âge
L'âge moyen des cancers invasifs se situe autour de 45 - 55 ans. L'incidence du cancer du col de
l'utérus augmente avec l'âge et atteint un plateau à partir de 55 ans. Le cancer du col est
relativement rare chez la femme jeune, mais une recrudescence de sa fréquence a été signalée
chez les femmes de moins de 35 ans surtout avec l’éclosion de la pandémie du VIH.
La médiane d’âge lors du diagnostic du cancer du col de l'utérus est de 51 ans. En 2000, la
répartition par âge de l’incidence des cancers du col utérin indique une fréquence croissante de
cette pathologie à partir de 20 ans avec un pic chez les femmes de 40 ans, les taux atteignant 20
cas pour 100 000, suivi d’une diminution jusqu’à 50 ans. L’incidence se stabilise alors autour de
17 cas pour 100 000 jusqu’aux âges les plus élevés
1.2.3. Facteurs de risque
Le facteur majeur de risque du cancer du col de l’utérus est l’infection par le virus du papillome
humain (VPH = human papilloma virus) qui survient en général après les premiers rapports
sexuels généralement pendent la période d’adolescence.
Le nombre de nouvelles infections génitales par un HPV dans le monde est estimé à 30 millions
par an. Il est estimé que 50 à 75 % des femmes de 15 à 44 ans sont ou ont été exposées aux HPV.
Dans la plupart des cas, en particulier chez la femme de moins de 30 ans, les infections à HPV
sont transitoires et s’accompagnent de la disparition des anomalies cytologiques et histologiques
qu’elles avaient pu induire. En effet, la clairance virale (élimination de l'infection virale) des HPV
est assez rapide et fréquente, en moyenne 70 % des infections disparaissent en 12 mois et 90 % en
24 mois. L'infection persistante à HPV à haut risque oncogène est considérée comme la cause du
cancer du col utérin. Certains facteurs favorisent la persistance de l'infection ou sont des
cofacteurs de la carcinogenèse (modérés en comparaison de l’infection persistante à HPV
oncogène).
→les facteurs environnementaux ou exogènes
De nombreux facteurs exogènes ont été identifiés :
▪le tabagisme actif (> 15 cigarettes par jour) ou passif,
▪l’existence d'autres IST, en particulier à Chlamydia trachomatis ou à Herpès simplex virus de
type 2, ▪l’existence d’un déficit immunitaire acquis (infection VIH, transplantation d’organes…)
En revanche, l’âge du premier rapport sexuel, le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie,
et toute autre caractéristique de la vie sexuelle ne sont pas considérés comme des facteurs
favorisant la persistance de l'infection HPV ou comme des cofacteurs de la carcinogenèse, mais
plutôt comme des facteurs de risque d’infection par le HPV.
→Le principal facteur de risque de survenu du cancer invasif du col est l'absence ou la mauvaise
compliance au dépistage cervico-vaginal.
L'extension se fait de proche en proche avec un envahissement des structures et des organes
voisins. La tumeur cervicale dépasse le col et envahit de proche en proche le paramètre proximal,
puis le paramètre distal jusqu'à la paroi pelvienne. L'extension au vagin se fait habituellement par
une propagation directe. L'extension à l'endomètre est possible à partir d'un adénocarcinome
endocervicale. L'extension aux organes de voisinage se fait surtout vers la vessie en avant et plus
tardivement vers le rectum en arrière.
1.5. Dépistage
1.5.1. Généralités
Le cancer invasif du col de l'utérus est une maladie à évolution lente qui met plus de dix ans à se
développer, depuis la primo-infection par un papillomavirus humain oncogène à tropisme génital
jusqu’aux différentes lésions histologiques précancéreuses accompagnant la persistance de
l’infection. Le cancer du col est particulièrement accessible au dépistage. Il se prête à la
prévention secondaire par la détection et le traitement précoce des lésions pré invasives.
Pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, on dispose d’un test efficace : le frottis cervico-
vaginal. Le frottis cervico-vaginal est un examen simple, efficace, peu onéreux, d’une innocuité
totale. Il ne nécessite aucun équipement important et son apprentissage est relativement aisé. Ce
test est connu et utilisé depuis plus de 50 ans. De nombreuses études épidémiologiques, cas-
témoins, de cohorte, et des comparaisons historiques, ont montré une réduction de la mortalité et
de l’incidence des cancers du col de l’utérus dans les populations où le dépistage a été organisé de
manière systématique.
un frottis réalisé tous les ans s’accompagne d’une diminution de l’incidence cumulative de 93 %,
un frottis réalisé tous les trois ans d’une diminution de l’incidence de 91 %, un frottis réalisé tous
les cinq ans d’une diminution de 82 %.
→ Tout frottis anormal doit être suivi d’investigations diagnostiques en fonction du résultat de la
cytologie (colposcopie, biopsie du col, voir conisation si coloscopie non satisfaisante).
→ Plus l’anomalie cytologique est de grade élevé, plus la probabilité de retrouver de l’ADN viral
augmente.
Les signes cliniques les plus habituels du cancer invasif du col sont les métrorragies provoquées
par les rapports sexuels et les leucorrhées purulentes, malodorantes, parfois striées de sang. Les
métrorragies peuvent également se présenter sous la forme de saignements inter menstruels
anormaux. D'autres symptômes, comme les douleurs pelviennes, les troubles urinaires, les
troubles rectaux ou un œdème ou une thrombose des membres inférieurs, ne se voient
habituellement que dans les formes avancées. Une minorité de patientes reste asymptomatique,
même dans certaines formes avancées.
L'IRM permet une étude plus précise des dimensions et de l'extension de la tumeur et d'un
éventuel envahissement aux organes de voisinage. L'urographie intraveineuse permet de détecter
les anomalies du système urétéro-pyélocaliciel, les anomalies de forme ou de trajet de l'uretère et
les sténoses urétérales dans les formes avancées.
Au terme du bilan, le cancer est classé selon la classification clinique de la FIGO qui permet de
poser les indications thérapeutiques.
La classification définitive peut être modifiée par l'exploration chirurgicale qui précise l'extension
réelle de la maladie, notamment l'envahissement ganglionnaire. L'envahissement ganglionnaire
est habituellement corrélé au stade du cancer.
Classification du cancer du col TNM et FIGO.
FIGO Description
Dans le stade 1a1 le risque d'envahissement ganglionnaire est inférieur à 1 %. Dans le stade 1 a2 le
taux de métastases ganglionnaires peut atteindre 4-8 %. Dans le stade 1 bl'envahissement des
ganglions pelviens est de 15 %, avec un risque d'envahissement des ganglions lombo-aortiques de
5 %. Dans le stade 2 l'envahissement des ganglions pelviens est de 20 %, avec un risque de
métastases ganglionnaires lombo-aortiques de 15 %. Dans le stade 3 l'envahissement des
ganglions pelviens est de 35 % et celui des ganglions lombo-aortiques de 30 %. Dans les stades 4
l'envahissement des ganglions pelviens et lombo-aortiques dépasse respectivement 50 % et 40 %.
Il s'agit souvent de cancers en poussée évolutive, survenant chez des femmes jeunes qui
consultent d'emblée avec des tumeurs volumineuses à croissance rapide. De diagnostic souvent
tardif, ces cancers ont un mauvais pronostic qui justifie d'emblée un traitement intense.
VI. TRAITEMENT.
A. Lésions pré invasives.
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Les CIN de bas grade (CIN 1) sont des lésions qui peuvent régresser spontanément dans plus de
50 % des cas. Selon les cas elles peuvent être surveillées pendant un à deux ans ou traitées. Le
traitement est indiqué dans les CIN de bas grade persistant, en cas de discordance entre les
éléments diagnostiques (frottis, colposcopie et biopsie) ou en cas de jonction cylindro-
malpighienne non visible à la colposcopie.
Les CIN de haut grade (CIN 2 - 3) sont considérées comme des précurseurs cancéreux vrais qui
doivent toujours être traités. Le choix de la méthode thérapeutique varie en fonction de nombreux
facteurs. Les traitements par destruction (cryothérapie ou mieux vaporisation au laser CO2)
peuvent être proposés chez la femme jeune, en cas de lésion de petite taille et entièrement visible
à la colposcopie.
Leur inconvénient majeur est l'absence de pièce opératoire, donc l'absence d'examen histologique
pour confirmer une destruction complète. Il est préférable de recourir à des méthodes d'exérèse
(conisation au bistouri, conisation au laser ou résection à l'anse diathermique). Ces méthodes ont
l'avantage de permettre un examen de la pièce d'exérèse qui va donner un diagnostic histologique
précis et établir si l'exérèse est complète ou non.
Les taux de succès thérapeutique se situent entre 90 et 95 %.
Les complications dépendent de la méthode utilisée et de l'importance de l'exérèse (volume et
hauteur du conisation). Elles sont plus fréquentes et plus sévères après une conisation au bistouri.
L'intérêt de la résection à l'anse diathermique tient à sa facilité d'utilisation, à la possibilité
d'adapter l'exérèse à l'étendue de la lésion et à la rareté des complications postopératoires.
Chez la femme enceinte le traitement des CIN de haut grade (après avoir éliminé avec certitude la
possibilité d'une invasion) peut être différé et réalisé après l'accouchement.
En cas d'adénocarcinome in situ, une conisation peut être suffisante si l'exérèse est complète et si
la patiente désire avoir d'autres grossesses, mais en raison des risques de récidive (et lorsqu'une
surveillance régulière est impossible) une hystérectomie est recommandée.
B. Carcinome micro-invasif.
1. CIS
C.1. La chimiothérapie
Elle a un double objectif: améliorer le contrôle locorégionale en facilitant la réalisation de la
chirurgie ou en améliorant l'efficacité de la radiothérapie, agir sur la maladie micro-métastatique
pour améliorer la survie sans métastase et la survie globale des patientes.
La chimio-sensibilisation améliore significativement le contrôle local, la survie sans récidive et la
survie globale obtenus par la radiothérapie dans les stades limités avec une tumeur volumineuse
(IB - IIA) et dans les stades localement évolués (IIB - III - IV).
La chimiothérapie concomitante s'avère efficace. Comparée aux sels de platine, une poly
chimiothérapie augmente le taux de réponse immédiate sans différence significative en termes de
survie. Cette chimiothérapie majore les complications immédiates (toxicité hématologique) et
tardives (cystite, rectite, occlusion et fistule).
3. Résultats thérapeutique
Le pronostic du cancer du col est directement lié au stade, à la taille de la tumeur et à
l'envahissement ganglionnaire. La survie à cinq ans est de 95 à 99 % au stade Ia et de 85 à 95 %
dans les stades Ib de 60 à 80 % au stade II de 30 à 60 % au stade III de 10 à 20 % au stade IV.
4. Surveillance après le traitement
La surveillance est indispensable dans toutes les CIN traitées. Elle consiste, après un premier
contrôle comprenant une colposcopie et un frottis 3 à 6 mois après le traitement initial, en une
surveillance cytologique annuelle.
Dans les cancers invasifs traités
La surveillance a pour objectif de dépister précocement les récidives locorégionales, les
métastases et les complications du traitement. Plus de 80 % des récidives surviennent dans les 3
premières années.
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Les patientes seront revues tous les trois mois au cours de la première année, tous les six mois
pendant les deux années suivantes, puis tous les ans. La surveillance comporte un examen
clinique avec le prélèvement d'un frottis vaginal. Une échographie abdominale voire une UIV
sont proposées à titre systématique 3 à 6 mois après l’intervention. L’intérêt de la radiographie du
thorax et du dosage des marqueurs tumoraux, tous les ans reste discuté.
Des examens d'imageries (urographie intraveineuse, scanner abdomino-pelvien et/ou IRM) sont
proposés en cas de signe d'appel.
1.7. La prévention.
→ La prévention primaire du cancer du col utérin repose essentiellement sur des modes de vie
sains et sur la vaccination contre le VPH. Deux types de vaccins contre l’infection par le VPH
sont actuellement commercialisés : l’un agit contre les génotypes 6, 11, 16 et 18 du VPH
(GARDASIL = vaccin quadrivalent) et l’autre contre les génotypes 16 et 18 (VIRACET = vaccin
bivalent).
→ La prévention secondaire du cancer du col se fait grâce au dépistage des lésions
précancéreuses et au diagnostic précoce du cancer suivis d’un traitement adéquat. Les principales
techniques utilisées sont : l’examen cytologique des cellules du col de l’utérus et le dépistage par
examen visuel du col de l’utérus.
→ La prévention tertiaire du cancer du col de l’utérus concerne le diagnostic et le traitement des
cancers avérés. Le traitement est basé sur la chirurgie, la radiothérapie et parfois la
chimiothérapie. Des soins palliatifs sont dispensés aux patientes à un stade dépassé.
1.8. CONCLUSIONS
Le cancer du col de l’utérus est une pathologie d’origine infectieuse. Il est au deuxième rang des
cancers chez la femme dans le monde en termes d’incidence et au premier rang en termes de
mortalité, principalement dans les pays en voie de développement. Dans les pays industrialisés,
l’amélioration des conditions d’hygiène et de vie ainsi que l’apparition il y a une cinquantaine
d’années d’un test cytologique de dépistage, le frottis cervico-utérin (FCU), ont permis de faire
chuter l’incidence et la mortalité de ce cancer. Candidat idéal au dépistage par son évolution lente
et l’existence de nombreuses lésions précancéreuses curables. Le développement des vaccins
contre le HPV est une perspective d’avenir, qui introduit dans les pays en voie de développement
réduirait le portage chronique des virus (HPV) et par conséquent le cancer du col.
Objectifs :
Diagnostiquer une hémorragie génitale chez la femme.
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier son suivi.
5.1. Introduction
Les hémorragies génitales représentent un des motifs de consultation les plus fréquents en
gynécologie. La première étiologie à rechercher chez la femme jeune est la grossesse. Le plus
souvent ces hémorragies génitales sont liées à un trouble hormonal.
5.2. Quels sont les différents types d'hémorragies génitales ?
Les hémorragies génitales sont les pertes de sang provenant de l'appareil génital féminin et
extériorisées par l'orifice vulvaire et qui ne sont pas des règles normales.
On distingue :
Les hémorragies génitales basses Ces sont les saignements en provenance de la partie
basse de l'appareil génital. On distinguera les hémorragies vulvaires, les hémorragies
vaginales et les hémorragies cervicales.
Pour ces dernières, il est classique de rattacher les hémorragies de la partie visible du col aux
hémorragies génitales basses et les hémorragies de l'endocol aux hémorragies génitales hautes.
Les hémorragies génitales hautes Par définition ce sont les saignements en provenance
de la cavité utérine, extériorisés par le col. Il est habituel de classer ces saignements en
fonction de leur survenue par rapport aux règles.
Les ménorragies sont les saignements contemporains des règles.
Rappel :
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Points essentiels
C'est un motif fréquent de consultation.
Les deux principales étiologies chez les femmes jeunes sont les dysfonctionnements
hormonaux et la grossesse.
En période post-ménopausique, il faudra éliminer un cancer de l'endomètre.
Chez l'enfant, il faudra rechercher un traumatisme.
L'examen essentiel est l'échographie pelvienne.
Elle est réalisée par voie abdominale et surtout par voie vaginale.
L'IRM est particulièrement indiquée en cas de suspicion d'adénomyose.
Le traitement dépend de l'étiologie.
.1. Définitions:
B- EXAMEN CLINIQUE :
1-Chez la femme,
a- Il évalue la trophicité vaginale, la présence et la qualité de la glaire cervicale (en période pré
ovulatoire), l'état apparent du col utérin.
b- Il cherche la présence de gros fibromyomes utérins.
c- Il précise le caractère mono- ou bi phasique de la courbe de température qui est un témoin
indirect de l'absence ou de la présence d'une ovulation
d- En cas d'anovulation il cherche des signes d'hyper androgénie (acné et/ou hirsutisme) qui font
évoquer une dystrophie ovarienne poly kystique
2- Chez l'homme,
a- L'examen clinique cherche un hypoandrisme, un hypospadias, une varicocèle.
b- Le volume testiculaire (80 % du volume des testicules sont constitués par les tubes
séminifères) est un élément capital du bilan initial.
c- Les déférents doivent être repérés, le volume des épididymes apprécié.
1- L'exploration hormonale
a-Chez la femme, l'exploration hormonale est différente selon le contexte
- En cas d'aménorrhée ou d'irrégularités menstruelles on cherche d'abord à préciser leur
mécanisme.
Les dosages les plus utiles dans un premier temps sont ceux de l'œstradiol,de LH, de FSH et de
prolactine plasmatiques.
- Si les cycles réguliers, on cherche à préciser leur caractère ovulatoire par un dosage de la
progestérone plasmatique au 22è-24ème jour du cycle, et ce pendant 2 ou 3 cycles.
b- Chez l'homme, l'exploration hormonale comporte des dosages de testostérone, de LH de FSH
et si possible d'inhibine B plasmatiques. Ces dosages simples permettent de dépister un déficit
gonadotrope ou une insuffisance testiculaire primitive
2- Hystérographie et cœlioscopie
a- L'hystérographie précise l'intégrité et la perméabilité de l'utérus et des trompes. Elle doit être
obligatoirement effectuée en dehors de toute infection génitale évolutive (risque d'endométrite ou
de salpingite) et après avoir écarté une grossesse. Elle est réalisée en phase folliculaire moyenne
vers les 8 ème -10 ème jours du cycle.
b- La cœlioscopie est utile au diagnostic en cas d'infertilité inexpliquée permettant parfois de
mettre en évidence des foyers d'endométriose. L'épreuve de perméabilité au bleu permet, en plus,
d'apprécier leur retentissement sur la perméabilité tubaire. Cette exploration est aussi nécessaire
en cas d'obstacle tubaire car elle permet au mieux de faire l'inventaire des lésions et donc de
mieux préciser le pronostic.
3- Le spermogramme
C'est l'examen fondamental chez l'homme. Les trois paramètres essentiels sont la concentration,
la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes.
Les principales caractéristiques du sperme normal ainsi que les principales anomalies retrouvées
chez les hommes infertiles sont indiquées ci-dessous :
Le spermogramme tient la première place dans le bilan d'une infertilité masculine. Mais cet
examen doit être interprété de façon critique.
Les conditions de recueil doivent être soigneusement contrôlées.
Le sperme doit être émis au laboratoire, par masturbation, après 3 jours d'abstinence.
Enfin, il est parfaitement établi que même dans des conditions strictement physiologiques, les
caractéristiques du sperme sont soumises à d'importantes fluctuations. Lorsqu'il apparaît
pathologique, le spermogramme doit être recontrôlé 3 mois plus tard.
Les spermatozoïdes libérés des tubes séminifères sont immobiles et non fécondants. Des
échanges complexes de glycoprotéines à la surface des spermatozoïdes, tout au long du trajet
épididymaire, permettent aux cellules d'acquérir leur mobilité et leur capacité de féconder
l'ovocyte.
5- La biopsie testiculaire
a- Au plan diagnostique, l'indication de la biopsie testiculaire doit surtout être réservée aux
azoospermies à volume testiculaire normal ou peu diminué, pour distinguer une azoospermie
excrétoire (par obstacle) d'un blocage de la maturation ou d'une disparition plus ou moins
complète de la lignée germinale (azoospermie sécrétoire).
b- Au plan thérapeutique, les indications sont plus larges car cet examen permet d'évaluer le
capital et la qualité des spermatozoïdes en vue d'une micro injection intra cytoplasmique de
spermatozoïde (ICSI) quelle que soit l'étiologie de l'infertilité.
glaire cervicale et constituent l'indication de choix aux inséminations intra utérines avec sperme
de conjoint.
b- En dehors de ces cas, les causes responsables d'une absence de glaire sont difficiles à identifier
(pathologie infectieuse ?). Les causes endocriniennes se résument aux anovulations, mais dans ce
cas il existe presque toujours une aménorrhée.
2- Obstacle utérin
a- Ce sont les malformations utérines avec cloisonnement ou des synéchies infectieuses ou
secondaires à des manœuvres endo-utérines du post partum ou après une interruption de
grossesse.
b- Dans d'autres cas il peut s'agir de polypes muqueux, des fibromes sous muqueux ou une
hyperplasie endométriale.
3- Obstacle tubaire
a- Il s'agit d'une cause majeure d'infertilité féminine. Le plus souvent l'obstacle tubaire est
secondaire à une salpingite, un traumatisme chirurgical ou une endométriose.
b- Le diagnostic repose sur l'hystérosalpingographie qui montre l'obstacle, son caractère uni ou
bilatéral ou l'existence de diverticules évocateurs d'endométriose.
C- l'endométriose
1- C'est une cause fréquente d'infertilité chez des femmes consultant pour "stérilité
idiopathique".
2- La cœlioscopie montre des lésions endométriosiques chez 50% de ces femmes.
a- Le diagnostic est parfois évoqué devant l'existence de douleurs pelviennes ou après réalisation
d'une hystérographie qui montre des images plus ou moins typiques (diverticules du segment
interstitiel des trompes, images d'angulation, ou de rétention ampulaire).
b-L'hystérographie peut cependant être normale ce qui justifie la réalisation d'une cœlioscopie
chez toute femme présentant une infécondité inexpliquée. Cette dernière montrera des foyers
d'endométriose (grains bleutés) plus ou moins nombreux, uni ou bilatéraux souvent localisés au
niveau de l'isthme mais toutes les localisations sont possibles y compris dans le péritoine ou les
ovaires.
2- Azoospermies excrétoires
a- Elles sont la conséquence d'une obstruction des voies excrétrices.
b- Ce diagnostic est toujours évoqué lorsque le volume gonadique et la concentration plasmatique
de FSH sont normaux.
c- Un examen clinique soigneux de l'appareil excréteur (épididymes, déférents, vésicules
séminales et prostate), complété par une échographie et des dosages des paramètres
biochimiques du liquide séminal aideront à préciser le niveau de l'obstruction.
d- Les principales étiologies.
- Parmi les causes congénitales, il faut insister sur les agénésies bilatérales des canaux déférents.
Le diagnostic repose sur la non-perception de canaux déférents à la palpation, associée à une
distension de la tête et une atrophie du corps de l'épididyme. Cette affection est le plus souvent
secondaire à une anomalie du gène CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance
Regulator) responsable de la mucoviscidose. Dans sa forme homozygote, le diagnostic est évident
devant des anomalies de la fonction pancréatique exocrine et des infections broncho-pulmonaires
sévères et une agénésie congénitale des déférents responsables d'azoospermie. Il existe cependant
des formes génitales isolées où le diagnostic ne pourra être fait que par l'analyse moléculaire du
gène CFTR.
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- Les obstacles épididymaires acquis, dont l'origine infectieuse n'est le plus souvent que
présumée (gonocoque, tuberculose, chlamydiae), représentent l'étiologie principale des
azoospermies excrétoires. Chez ces patients le déférent est souvent palpable parfois gros ou
présentant des nodules.
- La reperméabilisation déférentielle, aprés vasectomie intentionnelle (utilisée dans un but
contraceptif), est possible dans certains cas, mais s'accompagne souvent d'une infertilité
secondaire liée à la présence d'anticorps anti-spermatozoïdes.
La vasectomie ne peut donc être considérée comme acte chirurgical réversible. Il est préférable
de conseiller préalablement à ces patients une cryopréservation du sperme.
B- Les oligo-asthéno-térato-spermies (OAT)
1- Elles représentent une des causes les plus fréquentes d'infécondité masculine.
2- Le diagnostic
II repose sur la réalisation de plusieurs spermogrammes montrant une diminution du nombre et de
la mobilité des spermatozoïdes associées à une fréquence élevée de formes anormales.
3- Les OAT sont un simple symptôme dont les causes sont extrêmement variées. L'enquête
étiologique chez ces patients est similaire à celle utilisée chez les sujets atteints d'azoospermie.
Chez près de 10% des patients atteints d'OAT extrême (< 106 spermatozoïdes/ml) des micro
délétions du bras long du chromosome Y ont été mises en évidence.