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OBJECTIFS
Madame saida âgée de 40 ans, consulte pour un saignement génital. A l’interrogatoire ces cycles sont réguliers jusqu’ à
ces 3 mois derniers .Elle a eu 3 enfants par césarienne avec ligature des trompes lors de sa dernière césarienne, sans
antécédents pathologiques notables hormis un syndrome du côlon irritable qui a été diagnostiqué il y a 6 ans, mais elle ne
prend aucun médicament, à l'exception de des émollients fécaux.
Le saignement doit être quantifié quelle que soit l’étiologie et rechercher les éléments de gravité
cliniques (Interrogatoire + Examen physique) et biologique
Figure 1 : Score de Higham : Calcul du score : un tampon ou une serviette peu souillé valent
1, moyennement souillé valent 5 et un tampon fortement souillé vaut 10, alors qu’une serviette
fortement souillée vaut 20. La patiente doit mettre un bâton à chaque serviette ou tampon
utilisé dans la colonne du jour correspondant
L’examen physique
Retentissement Hémodynamique :
– Pâleur cutanéo-muqueuse
– Soif
– ↑ Fréquence cardiaque (FC)
– ↓ Tension artérielle (TA)
– Voire collapsus
Madame âgée de 40 ans, consulte pour un saignement génital. A l’interrogatoire ces cycles sont réguliers jusqu’ à ces 3
mois derniers .Elle a eu 3 enfants par césarienne avec ligature des trompes lors de sa dernière césarienne, sans antécédents
pathologiques notables hormis un syndrome du côlon irritable qui a été diagnostiqué il y a 6 ans, mais elle ne prend aucun
médicament, à l'exception de des émollients fécaux.
L'examen physique : Bon état général TA : 12/8 pouls à 75 Bpm. L'examen pelvien ne révèle aucune lésion vulvaire,
vaginale ou cervicale à l’inspection. L'examen au spéculum révèle la présence de sang minime noirâtre. L’utérus est
légèrement augmenté de façon asymétrique, mais il n'est pas sensible et il est mobile. Aucune masse n'est présente
Quel est votre démarche diagnostic .
– Hospitalisation
–Voie veineuse périphérique (VVP)
– Remplissage par macromolécules +/- transfusions de sang frais iso-groupe iso-rhésus.
– Réserve de sang, facteurs de coagulations (PFC, fibrinogène, CUP)
– Bilan : NFS, GS/RH, RAI, Bilan d’hémostase.
– Monitorage (TA, pouls, diurèse, état de conscience)
– Sondage vésicale
– Traitement étiologique
En période ménopausique
En l’absence de traitement hormonal de la ménopause (THM) : l’atrophie de l’endomètre peut être
responsable de saignements minimes.
En présence d’un THM : tout déséquilibre de la balance œstroprogestative peut être responsable de
saignements.
Interrogatoire :
*La plainte:
le type de saignement : métrorragies, ménorragies , ménométrorragies
L'évaluation de la quantité des saignements par les patientes est souvent difficile et très subjective. Le
score de Higham (figure . 1) permet une évaluation objective de la quantité des saignements
Signes de coagulopathie sont aussi des signes de gravité : Saignements utérins abondants,
Hémorragie post-chirurgical ou,post-partum, Saignement après des interventions dentaires,
Ecchymoses, Épistaxis, Saignement des gencives, Histoire familiale de saignements
L’examen physique:
Examen de la thyroïde
Les métrorragies fonctionnelles constituent la première cause de saignement pendant cette période
(figure 3).
Les examens para cliniques à demander de première intention devant des métrorragies peri-pubertaire
sont : NFS, BHCG,Taux de plaquettes, Les premiers tests de coagulation (TP,TCA,TS), TSH, FT4,
prolactinémie,Facteur de Willebrand, Willebrand factor antigen, ristocetin cofactor activity
Il faudra au minimum :
Les pathologies endométriales qui constituent l’essentiel des étiologies des ménométrorragies ;
• les polypes endométriaux : les hémorragies sont classiquement capricieuses ;
• les hyperplasies : les saignements peuvent être abondants et de sang rouge ;
• les atrophies : les saignements sont alors plutôt noirâtres et peu abondants ;
• le cancer de l’endomètre : les métrorragies post-ménopausiques constituent le signe
révélateur majeur des cancers de l’endomètre ;
• les endométrites : quelques métrorragies peuvent venir compléter le tableau qui est dominé
par le syndrome infectieux et les leucorrhées.
Diagnostic d’élimination***
La chronologie des saignements dans le cycle permet de cerner le trouble hormonal :
1. Métrorragies de milieu de cycle : Contemporaines de l'ovulation - Secondaires à la chute du taux
d’œstrogènes lors de la rupture folliculaire - TTT : œstrogènes J10 →J16 du cycle
2. Saignement prémenstruel : Peu abondant, brunâtre - Durant 2 ou 3 jours avant les règles - Lié à
une insuffisance lutéale - TTT : Progestatif J15 → J25 du cycle
3. Hémorragies fonctionnelles post-menstruelles : - Par mauvaise sécrétion oestrogénique dans la
première moitié du cycle - TTT : œstrogènes J0 → J10 du cycle
4. Hémorragie fonctionnelle par dystrophie ovarienne
Madame saida âgée de 40 ans, consulte pour un saignement génital. A l’interrogatoire ces cycles sont réguliers jusqu’ à
ces 3 mois derniers .Elle a eu 3 enfants par césarienne avec ligature des trompes lors de sa dernière césarienne, sans
antécédents pathologiques notables hormis un syndrome du côlon irritable qui a été diagnostiqué il y a 6 ans, mais elle ne
prend aucun médicament, à l'exception de des émollients fécaux.
L'examen physique : Bon état général TA : 12/8 pouls à 75 Bpm. L'examen pelvien ne révèle aucune lésion vulvaire,
vaginale ou cervicale à l’inspection. L'examen au spéculum révèle la présence de sang minime noirâtre. L’utérus est
légèrement augmenté de façon asymétrique, mais il n'est pas sensible et il est mobile. Aucune masse n'est présente
A l’échographie l’utérus est augmenté de taille globuleux sans fibrome individualisable avec des petites lacunes
anéchogènes. L’endomètre à 7 mm. Les deux ovaires vus sans anomalies.
Quel est diagnostic le plus probable ?
Atrophie de l'endomètre :
La Cause la plus fréquente ++ chez les femmes ne prenant pas de traitement substitutif de la
ménopause. Le diagnostic est à évoquer à l’échographie vaginale (endomètre très fin) et à
l’hystéroscopie diagnostique
Hypertrophie de l’endomètre :
une Cause fréquente chez la femme prenant traitement substitutif de la ménopause). Les biopsies
dirigées par hystéroscopie sont obligatoires pour confirmer le diagnostic et déterminer le type de
l’hyperplasie
Bilan biologique
Imagerie
On pratique une échographie pelvienne par voie abdominale et endovaginale en première intention à
la recherche de myomes, d'adénomyose, de polype utérin, de kyste de l'ovaire, de malformation
artérioveineuse, et pour évaluer l'épaisseur et la régularité de l'endomètre.
Une hystéro-sonographie
Elle consiste à injecter du liquide dans la cavité utérine et à réaliser une échographie. Le liquide
permet d’ouvrir la cavité utérine et de mieux visualiser les pathologies de l’endomètre. La sensibilité
et la spécificité de l’hystérosonographie sont proches de celles de l’hystéroscopie pour évaluer les
pathologies de l’endomètre.
Les pathologies de l’endomètre sont évaluées au mieux en réalisant en première intention une
échographie endovaginale, puis une hystéroscopie ou une hystérosonographie selon les habitudes et
l’expérience de l’équipe.
L'IRM pelvienne est utile en deuxième intention en cas de suspicion de cancer de l'endomètre
(extension locorégionale), pour cartographier un utérus polymyomateux, pour caractériser un kyste
ovarien indéterminé ou suspect à l'échographie, ou pour évaluer la cavité utérine lorsque celle-ci est
inaccessible en hystéroscopie.
Elle est à réaliser préférentiellement en première partie de cycle et après s'être assuré de l'absence de
grossesse
L'hystéroscopie permet de visualiser la cavité utérine : aspect de l'endomètre, présence d'un polype ou
d'un myome.
Elle est à pratiquer en cas d'anomalie à l'échographie ou en cas d'échec de traitement médicamenteux
avec échographie normale.
Elle doit être faite chez toute patiente de plus de 45 ans ou en cas de facteur de risque de cancer de
l'endomètre.
Le prélèvement est effectué à la pipelle de Cornier®, après éventuelle hystéroscopie diagnostique.
Il est également possible d'effectuer des biopsies dirigées lors d'une hystéroscopie diagnostique (grâce
à une pince à travers un canal opérateur).
Le but de la biopsie est de diagnostiquer un cancer de l'endomètre ou une hyperplasie glandulaire
atypique.
Traitement étiologique
Polype
On procède à une résection par hystéroscopie opératoire ; on peut y associer une endométrectomie
en cas d'absence de désir de grossesse.
Adénomyose
Le traitement repose sur un DIU au lévonorgestrel en première intention, la chirurgie en deuxième
intention.
Myome
Le traitement chirurgical consiste en une résection hystéroscopique pour les myomes sous muqueux de
type 0, 1 ou 2 de la FIGO (figure 5), de moins 4 cm.
Pour les myomes interstitiels et sous-séreux, le traitement médical est instauré en première intention
(DIU au lévonorgestrel, progestatif). En cas d'échec, la chirurgie est discutée, à type de myomectomie.
S'il n'y a plus de désir de grossesse, on peut proposer une hystérectomie interannexielle avec
salpingectomie bilatérale.
Message clé
QCM AUTO-ÉVALUATION
Instruction:Choisir la (ou les) réponse(s) correcte(s)
1. Une patiente obèse de 65 ans se plaint de saignement génital depuis 3 mois. Ses
dernières menstruations remontent à l'âge de 52 ans. Elle n'a pas d'enfant. Elle
souffre de diabète de type 2. L'examen physique est normal, l'utérus est de taille
normale et il n'y a pas de lésions vulvaires ni vaginales ni cervicales.
Quelle est l'étape suivante de la prise en charge ?