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INTRODUCTION

La garantie d’un accès de toutes les populations à leurs méthodes de


contraception préférées permet de renforcer plusieurs droits humains tels que le
droit à la vie et à la liberté, la liberté d’opinion et d’expression et le droit au
travail et à l’éducation, tout en apportant d’autres avantages importants en
matière de santé, et dans d’autres domaines. L’utilisation de la contraception
protège les femmes, en particulier les adolescentes, des risques que peuvent
représenter les grossesses pour leur santé et lorsque les naissances sont espacées
de moins de deux ans, le taux de mortalité chez le nourrisson est supérieur de
45 % au taux de mortalité lorsque les naissances sont espacées de 2 à 3 ans, et
supérieur de 60% au taux de mortalité lorsqu’elles le sont de quatre ans ou plus.
La contraception offre tout un éventail d’avantages potentiels dans d’autres
domaines que la santé, qui vont des possibilités élargies d’éducation et
d’autonomisation des femmes, à la croissance durable de la population et au
développement économique des pays.

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I- DEFINITION

La contraception est l'emploi de moyens visant à empêcher qu'un rapport


sexuel entraîne une grossesse. Elle est définie par l'Organisation mondiale de la
santé comme étant « l'utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de
procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ».

Il existe plusieurs méthodes de contraception, d'action locale ou générale, à


l'efficacité et aux contraintes variables. Parmi ces méthodes, le préservatif peut
également être utilisé pour la prévention de nombreuses infections sexuellement
transmissibles.

Plus généralement, la contraception peut s'intégrer dans une stratégie de contrôle


des naissances ou de planification familiale, à un niveau individuel ou collectif.

La contraception est souvent associée aux femmes, la majorité des solutions


proposées (pilule, stérilet...) étant conçues pour elles. Il existe cependant
des contraceptions masculines (contraception
hormonale, thermique ou chirurgicale) qui restent moins connues.

II- METHODES

 Préservatif masculin.

 Dispositifs intra-utérins.

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Plusieurs méthodes de contraception sont utilisées. Elles peuvent se décliner en
plusieurs catégories selon qu'elles agissent par voie locale ou générale, ou selon
leur mode d'action mécanique ou chimique, ou encore selon leur durée d'emploi.
Pour la plupart, ces méthodes concernent essentiellement la femme.

III- DISPOSITIFS A ACTION LOCALE

Les dispositifs de contraception à action locale interviennent au niveau


du vagin ou de l'utérus.

1. Au niveau du vagin

Les dispositifs agissant au niveau du vagin sont utilisés ponctuellement pour


un rapport sexuel. Ce sont le préservatif masculin ou féminin, le spermicide,
le diaphragme et la cape cervicale. En dehors du spermicide, ils ont une action
purement mécanique. Le préservatif et le spermicide sont à usage unique, tandis
que le diaphragme et la cape cervicale sont réutilisables pendant plusieurs
années.

2. Au niveau de l'utérus

Les dispositifs agissant au niveau de l'utérus sont appelés dispositifs intra-


utérins ou stérilets. Ils peuvent être en cuivre ou hormonaux. Le cuivre a un effet
spermicide tandis que les hormones obéissent au même principe que la pilule ou
les patchs avec un effet anti-ovulatoire. Ils sont maintenus en place entre 4 et 10
ans selon le modèle. Ils peuvent avoir une action abortive. En effet si le cuivre
ou le dispositif hormonal peuvent empêcher la fécondation, le stérilet empêche
la nidation de l'embryon dans l'utérus entraînant une fausse couche précoce. De
ce fait, de nombreux gynécologues ne classent pas les stérilets dans les
méthodes contraceptives.

IV- LES DIFFERENTES METHODES DE CONTRACEPTION


1. Méthodes médicales par voie générale

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Anneau vaginal.

Les méthodes de contraception médicale par voie générale sont


des médicaments, dont la majorité ne concernent que la femme. Il existe
cependant des solutions pour les hommes, assez confidentielles.

La contraception féminine par voie générale utilise des substances à


activité hormonale de type œstrogène ou progestatif. Elles peuvent être
administrés par voie orale (pilule, de type œstroprogestatif ou progestatif),
cutanée (timbre, de type œstroprogestatif), sous-cutanée (implant, de type
progestatif), intramusculaire (injection, de type progestatif), ou génitale (anneau
vaginal, de type œstroprogestatif). Leur durée d'action est variable ; la prise est
quotidienne pour la forme orale, le changement est hebdomadaire pour le timbre
et mensuel pour l'anneau, l'administration est trimestrielle pour l'injection et la
durée de vie est de 3 ans pour l'implant. La contraception hormonale met en
œuvre trois mécanismes : elle bloque l'ovulation, épaissit la glaire cervicale,
c'est-à-dire qu'elle empêche le passage des spermatozoïdes, et réduit l'épaisseur
de l'endomètre (la paroi intérieure de l'utérus), ce qui fait obstacle à la nidation
de l’embryon.

La contraception hormonale masculine utilise majoritairement des injections


intramusculaires hebdomadaires de testostérone. Inventé dans les années 1970,
le traitement est toujours au stade de recherche clinique et ne doit donc pas
excéder 18 mois. Elle se base sur un traitement hormonal progestatif à de
la testostérone. Le procédé mis au point en 1978 et testé dans les années 1990 se
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basait sur des injections d'hormones au quotidien ainsi qu'à l'application d'un
gel. Cette contraception aurait pour effet d'augmenter la prise de muscle et
la libido.

2. Contraception définitive: méthodes chirurgicales

La chirurgie de stérilisation contraceptive vise à créer un obstacle physique


interdisant la rencontre des gamètes avec l'ovule. Ces méthodes relèvent de
la chirurgie ambulatoire.

Chez la femme, elle peut se faire par voie laparoscopique (ligature des trompes)


ou hystéroscopique (méthode Essure), dans ce cas l'anesthésie n'est pas
indispensable. Elle est a priori définitive et doit être présentée comme telle dans
les recommandations françaises: il est possible au prix d'une intervention lourde
et coûteuse de restaurer la perméabilité des trompes ; ce type de chirurgie a
toutefois un taux de réussite plutôt faible, et même après réparation, les
possibilités d'obtenir une grossesse ne concernent qu'une minorité de cas. Le
recours à la Fécondation in vitro est théoriquement possible8.

Chez l'homme, elle se fait par voie scrotale le plus souvent sous anesthésie


locale. La méthode habituelle est la ligature des canaux déférents,
appelée vasectomie. Elle est utilisée par les hommes de manière variable dans le
monde : 14 % en Chine, 13 % aux États-Unis, 21 % en Grande-Bretagne,
quelques centaines de personnes en France9. Elle est réversible dans 80 % des
cas, avec un taux de grossesse de 50 %. Dans certains cas la mise en banque de
sperme est proposée préalablement à l'intervention9.

3. Méthodes masculines

Anneaux contraceptifs masculins

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La spermatogenèse est thermodépendante. Un stade de ce processus nécessite
une température de l'ordre de 35 °C, nettement inférieure à celle du reste du
corps généralement 37 °C. Depuis l'antiquité l'effet de la chaleur sur
la fertilité masculine est connu. De nombreuses études scientifiques ont
démontré l'efficacité et la réversibilité de l'utilisation de la chaleur comme
méthode de contraception masculine thermique sous certaines conditions.
Depuis la validation du protocole clinique élaboré au cours des années 1980 par
l'équipe d'andrologie du CHU de Toulouse, plusieurs dizaines à centaines
d'hommes la pratiquent quotidiennement en France à l'aide de la cryptorchidie
artificielle. Depuis le milieu des années 2010, ce nombre est en progression
importante, notamment par la mise sur le marché du premier outil de remontée
testiculaire commercialisé : l'anneau en silicone Androswitch, pour lequel
l'ANSM à publié le 17 décembre 2021 une décision de police sanitaire en
interdisant la vente et la diffusion gratuite à défaut d'une certification aux
normes CE.

Depuis 2007, il a été défini le seuil contraceptif masculin. Que ce soit pour une
méthode thermique ou hormonale, il est de 1 million de
spermatozoïdes/millilitre de l'éjaculat.

À ce jour la cryptorchidie artificielle ou contraception masculine thermique par


remontée testiculaire à l'aide de port d'un dispositif, a été testée sur assez de
volontaires pour établir que l'efficacité de la contraception masculine thermique
est satisfaisante12. En effet, sur les 50 couples suivis durant 537 cycles de
grossesse, une seule a été constatée à la suite d'une mauvaise utilisation de la
technique12. L'indice de Pearl serait donc inférieur à 0,5 et cette contraception
peut être considérée comme efficace selon les normes de l'OMS.

V- ROLES
1. Effet contraceptif

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La mesure de l'efficacité d'une méthode de contraception s'établit en mesurant le
taux de survenue de grossesse dans une population. On utilise l'indice de
Pearl qui est une estimation du risque de grossesse annuel. Selon l'OMS, on
estime qu'une contraception est « très efficace » si ce taux est inférieur à 1 (1 %
de risque de grossesse par an), « efficace » s'il est entre 1 et 10, et « modérément
efficace » s'il est entre 10 et 25. De plus, on doit distinguer l'efficacité dans le
cadre d'une utilisation dite « correcte » (ou théorique) et dans le cadre d'une
utilisation dite « courante » (ou pratique).

Implant contraceptif

En utilisation correcte, on comptabilise les grossesses uniquement lorsque


l'utilisation de la contraception est optimale. Les méthodes très efficaces sont
les médicaments (quel que soit leur mode d'administration), les dispositifs intra-
utérins, la stérilisation et l'aménorrhée de lactation. Les méthodes efficaces sont
les méthodes barrières telles que les préservatifs ou le diaphragme (associé
au spermicide), le retrait et les méthodes basées sur l'observation du cycle. Les
méthodes modérément efficaces sont la cape cervicale et le spermicide utilisé
seul.

En utilisation courante, on comptabilise toutes les grossesses, que l'utilisation de


la contraception soit optimale ou non. L'efficacité mesurée est donc globalement
moindre, mais probablement plus proche de la réalité. Les méthodes très
efficaces sont l'implant, la stérilisation et les dispositifs intra-utérins. Les
méthodes efficaces sont l'aménorrhée lactationnelle et les autres médicaments
(en injection, en pilule, en timbre ou en anneau vaginal). Les méthodes
modérément efficaces sont les méthodes barrières telles que les préservatifs ou

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le diaphragme (associé au spermicide), le retrait et les méthodes basées sur
l'observation du cycle. Les méthodes moins efficaces sont la cape cervicale et le
spermicide utilisé seul.

En France, l'efficacité contraceptive de certaines méthodes a pu être mesurée en


utilisation courante ; parmi celles-ci, les méthodes efficaces sont le dispositif
intra-utérin, la pilule, le préservatif masculin et les méthodes basées sur
l'observation du cycle ; les méthodes modérément efficaces sont le retrait et le
spermicide utilisé seul. Les autres méthodes n'ont pas été évaluées
spécifiquement en France.

2. Prévention des infections sexuellement transmissibles

Parmi les méthodes contraceptives, le préservatif masculin est le seul moyen


démontré efficace pour lutter contre la transmission des infections sexuellement
transmissibles, comme le SIDA ou la gonorrhée. Concernant le préservatif
féminin, une protection similaire est suggérée.

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CONCLUSION

En sommes, Il est important de discuter avec un professionnel de la santé pour


déterminer quelle méthode de contraception artificielle convient le mieux à vos
besoins et à votre mode de vie. Il est également important de se rappeler que la
contraception artificielle ne protège pas contre les maladies sexuellement
transmissibles et qu'il est important d'utiliser des préservatifs pour se protéger
contre ces infections.

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