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DISCIPLINE : S.V.T ANNEE SCOLAIRE : 2020.

2021
CLASSE : TS2 M. NDAW
LES METHODES CONTRACEPTIVES
I. NOTION DE CONTRACEPTION
La contraception est l’ensemble des méthodes permettant d'éviter d'une manière temporaire et
réversible la survenue d'une grossesse. Elle regroupe un ensemble de méthodes visant à empêcher la
fertilité de manière temporaire. L’efficacité d’une contraception est indiquée couramment par l’indice
de Pearl, qui représente le risque d’échec, plus précisément le nombre de grossesses qui surviennent en
moyenne.
Classiquement, on distingue :
 Les méthodes naturelles
 les méthodes mécaniques (condom ou préservatif masculin, diaphragme ou préservatif
féminin, stérilet ou dispositif intra-utérin) ;
 les méthodes chimiques (douche vaginale, gelée spermicide, tampon ou ovule contraceptif) ;
 les méthodes hormonales (pilules contraceptives, piqûre anticonceptionnelle, implant, patch,
anneau vaginal).

II. DIFFERENTES METHODES CONTRACEPTIVES

1. METHODES NATURELLES
Qualifiées aussi de traditionnelles, les contraceptions naturelles se présentent sous deux formes. Le
coït interrompu, la plus ancienne des contraceptions, est en fait difficile à appliquer et présente un taux
d'échec élevé. L'abstinence périodique consiste à s'abstenir de tout rapport pendant la période fertile de
la femme, laquelle est connue selon différentes méthodes, dont aucune n'est totalement fiable.
L'ancienne « méthode Ogino » se servait d'un calcul basé sur la date des règles. Dans la « méthode des
températures », on établit les prévisions en surveillant chez la femme l'augmentation de la température
corporelle, qui annonce l'ovulation. On peut la combiner à une méthode voisine, basée sur les
modifications

2. METHODES MECANIQUES

a. Préservatif masculin
Le préservatif masculin est un étui en latex, éventuellement enduit d'un spermicide (substance qui
détruit les spermatozoïdes), qui est placé sur le pénis avant un rapport sexuel. Généralement bon
marché, simple à utiliser, ne nécessitant aucun suivi médical particulier et ayant des effets indésirables
rares (allergie cutanée, rupture au cours du rapport), il représente le moyen de contraception le plus
courant dans le monde.
Son efficacité contraceptive est estimée d'une façon très variable selon les études ; l'indice de Pearl
peut aller jusqu'à 5, voire beaucoup plus. En réalité, son efficacité dépend très largement de la manière
dont il est utilisé. Par exemple, nombre d'échecs apparents sont dus au fait que le couple essaie de se
servir du préservatif seulement à certains moments du cycle de la femme, les autres moments étant
jugés sans risque, mais selon des calculs trop approximatifs.

b. Préservatif féminin
Mis au point au début des années 1990, le préservatif féminin est un étui en polyuréthane muni à
chaque extrémité d'un anneau (l'anneau interne étant fermé). Il se place à l'intérieur du vagin avant un
rapport sexuel (contrairement au préservatif masculin, il peut être installé plusieurs heures à l'avance) ;
l'anneau externe, d'un diamètre supérieur à l'anneau interne, recouvre les organes génitaux externes.
Ne présentant pas de risque d'allergie en raison de sa composition, il est plus fin mais aussi plus solide
que le préservatif masculin. Utilisé de façon systématique et correcte, il présente une efficacité très
élevée (similaire à celle du préservatif masculin), aussi bien en termes de contraception qu'en termes
de protection contre les IST.

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c. Diaphragme
Chez les femmes, la méthode locale mécanique la plus fréquemment utilisée reste la mise en place
d'un diaphragme, un disque de latex placé au contact du col de l'utérus avant le rapport. L'action du
diaphragme est généralement complétée par un spermicide, sous forme de gel ou de crème. Cette
méthode, présentant de très rares effets secondaires (allergies), a un indice de Pearl d'environ 1,5 à 5.

d. Le stérilet
Le stérilet, ou dispositif intra-utérin, agit surtout sur la muqueuse de l'utérus autour de lui, en
empêchant l'implantation de l'ovule fécondé. De forme diverse (serpentin, en T, etc.), il est en métal ou
en plastique, et contient soit du cuivre, soit de la progestérone. Il est mis en place dans l'utérus par le
médecin, pour une durée de dix-huit mois à six ans, selon le modèle.
L'indice d'échec est de l'ordre de 0,5 à 2. Des douleurs, des règles abondantes sont parfois les effets
indésirables de ces dispositifs intra-utérins. Il y a en outre un risque accru d'infection pelvienne,
pouvant dans certains cas conduire à une stérilité ; c'est pourquoi on les déconseille aux femmes
n'ayant jamais eu d'enfant. Il existe un autre effet secondaire, grave mais rare, qui est celui de
perforation de la paroi utérine.

3. METHODES CHIMIQUE(les spermicides)


Les spermicides sont des substances chimiques capables d’immobiliser ou de détruire les
spermatozoïdes. Leur présentation est conditionnée par leur application. Ils sont conseillés pour une
contraception occasionnelle ou dans tous les cas où les autres méthodes sont contre-indiquées. Les
spermicides sont souvent associés à l’utilisation du diaphragme
Les spermicides, sous forme de crème, d'ovules, ou d'éponges (tampons) sont appliqués ou mis en
place dans le vagin avant chaque rapport. D'une efficacité relativement faible, ils doivent être
employés en association avec une autre méthode (diaphragme). Même ainsi, les spermicides sont
réservés aux couples qui se contentent d'une protection imparfaite, et aux femmes qui ont une contre-
indication aux autres méthodes.

a. La crème spermicide :

Elle peut s’appliquer à partir d’un tube unidose possédant un prolongement qui permet une application
au niveau de la cavité vaginale avant chaque rapport sexuel. La protection est immédiate et efficace
pendant près de 10 heures. Un lavage vaginal avec des savons adaptés peut être effectué quelques
heures après le rapport.

b. L’ovule spermicide :

C’est une façon plus simple d’introduire des spermicides dans le vagin. On place l’ovule dans le vagin.
Il fond en 5 minutes et est efficace pendant 3 à 4 heures. Un lavage vaginal avec des savons adaptés
peut être effectué quelques heures après le rapport.

c. Le tampon spermicide :

Le spermicide est inclus dans un tampon qu’il faut placer dans le vagin. Son efficacité dure de
l’instant de sa mise en place jusqu’à 24 heures après.

4. METHODES HORMONALES

a. La pilule contraceptive
Il en existe trois types principaux.
 la pilule monophasique dans laquelle tous les comprimés possèdent la même composition ;
 la pilule biphasique dans laquelle la dose de progestatifs augmente à partir du huitième ou du
douzième jour ;

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 la pilule triphasique dans laquelle la dose de progestatifs augmente chaque semaine, celle
d'éthinylœstradiol pouvant également varier.

On arrive ainsi à de multiples combinaisons possibles mais toutes fonctionnent selon le même principe
qui est d'apporter suffisamment d'hormones à l'organisme pour que celles-ci exercent un rétrocontrôle
négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire de telle sorte que le taux de FSH et de LH
devienne très faible et constant durant toute la prise.

i. La pilule combinée empêche ainsi les follicules ovariens de se développer et l'ovulation de se


produire tout en rendant, par ailleurs, la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes et
l'endomètre inapte à la nidation. Agissant à différents niveaux, elle est, de loin, la plus utilisée.
ii. La pilule séquentielle simule quant à elle le cycle menstruel normal dans la mesure où les
premiers comprimés (entre 7 et 14 sur 22 selon les fabricants) ne renferment que des
œstrogènes de synthèse, mimant la phase folliculaire, alors que les suivants associent
éthinylœstradiol et progestatifs, mimant la phase lutéale. Son action se limite à bloquer le
développement des follicules et l'ovulation, elle n'a pas d'effet sur les voies génitales.

iii. Enfin, la micropilule est réservée aux femmes qui ne supportent pas les œstrogènes. Elle se
présente sous la forme de 28 comprimés de progestatifs (sa prise n'est donc pas interrompue)
et agit uniquement sur les voies génitales en rendant la glaire cervicale imperméable aux
spermatozoïdes et l'endomètre inapte à la nidation.

iv. La pilule du lendemain est utilisée suite à un rapport sexuel potentiellement fécondant et doit
être administrée dans les 72 heures au plus tard. Fortement dosée en hormones de synthèse,
elle provoque un déséquilibre hormonal brutal qui conduit à la destruction de l'endomètre et
s'oppose ainsi à la nidation d'un éventuel embryon.

REMARQUE : Enfin, signalons une autre pilule qui n’est pas à proprement parler contraceptives
puisqu’elle s'oppose à la gestation : La pilule contragestive

Il s'agit d'une pilule abortive qui représente une alternative chimique à la méthode classique
d'aspiration endo-utérine. Connue sous le nom de code de RU 486 (RU pour le laboratoire Roussel-
Uclaf qui la commercialise et 486 pour l'ordre des opérations de synthèse de la molécule), il s'agit d'un
stéroïde artificiel, la mifépristone, qui présente une très grande affinité pour les récepteurs
intracellulaires à la progestérone de l'endomètre et qui se comporte comme une antihormone. Prenant
la place de la progestérone sur les récepteurs de manière compétitive, elle empêche celle-ci d'agir ce
qui a pour effet de provoquer des saignements de la muqueuse dans les trois jours qui suivent son
administration et conduit à la mort de l'embryon.Le traitement est associé à une dose de
prostaglandines de manière à déclencher des contractions utérines et permettre l'expulsion de
l'embryon de l'organisme maternel.

b. L’implant contraceptif :

C’est un réservoir en matière plastique souple, aussi long mais plus fin qu’une allumette qui contient
un progestatif, une hormone féminine. On insère l’implant sous la peau du bras au moyen d’une
aiguille creuse, un peu comme on fait une prise de sang.
Une fois l’implant inséré sous la peau, des orifices microscopiques se dilatent à la chaleur du corps et
libèrent une hormone progestative (similaire à celle qui est contenue dans les pilules progestatives,
sans estrogènes) et cette hormone se diffuse dans le sang. Comme avec toutes les méthodes
hormonales, le cerveau de l’utilisatrice perçoit les hormones dans le sang et « croit » que cette

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circulation d’hormone est synonyme de grossesse. De ce fait, l’ovulation est mise en sommeil. La
quantité d’hormone présente dans l’implant est suffisante pour être efficace trois ans.

Comme la pilule progestative l’implant ne présente pratiquement aucun danger. Il peut être utilisé à
n’importe quel âge, de l’adolescence à la quarantaine passée, même par les femmes qui fument. Il ne
nécessite aucune manipulation et aucune précaution.

d. Le patch contraceptif ou timbre contraceptif :

Le timbre contraceptif est un moyen de contraception féminin. Le patch se pose sur n'importe quelle
partie du corps en dehors de la poitrine pour une durée d'une semaine pendant laquelle il va diffuser la
dose d'hormones nécessaire. Ce patch se colle sur les fesses, les hanches, les cuisses, les bras ou le
ventre mais jamais sur les seins. Chaque patch dure une semaine. On le colle le premier jour des
règles. Au bout de 7 jours on applique un nouveau patch mais pas exactement au même endroit (un
peu plus à gauche ou à droite par exemple). Après trois semaines, c'est-à-dire après le troisième patch,
on ne met plus rien pendant 7 jours. Les règles apparaissent puis le cycle recommence.

e. L’anneau vaginal :

L’anneau vaginal est une méthode contraceptive de forme originale mais de contenu classique. Ce
nouveau dispositif fonctionne comme une pilule à la différence que celui-ci fait absorber des
hormones œstro-progestatives qu’il libère à travers la paroi vaginale sous l’effet de l’humidité et de la
chaleur du vagin. Il bloque l’ovulation, modifie l’endomètre pour empêcher la nidation et modifie la
glaire pour empêcher les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus.

Conclusion
On retient ainsi qu’il existe plusieurs méthodes contraceptives, les unes traditionnelles (naturelles)et
les autres modernes (mécaniques, chimiques ou hormonaux). Ce pendant il y’a lieu de reconnaitre que
ces méthodes contraceptives ne sont pas toujours efficace à 100% car présentant certains
inconvénients pouvant aboutir à la stérilité totale.

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