Vous êtes sur la page 1sur 4

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.

com

La Revue de médecine interne 28S (2007) S298–S301

Physiopathologie du lupus systémique


Etiopathogenesis of systemic lupus erythematosus
A. Mathian
Service de médecine interne 2, centre de référence national pour les lupus et le syndrome des antiphospholipides.
hôpital Pitié–Salpêtrière, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris cedex 13, France

Mots clés : Lupus systémique ; Physiopathologie

Keywords: Systemic lupus; Etiopathogenesis

Le Lupus systémique (LS) est une maladie auto-immune 2. Un trait commun : la présence d’anticorps
chronique caractérisée par l’atteinte inflammatoire spécifique de antinucléaires particuliers
différents organes et plus particulièrement de la peau, des articu-
lations, des glomérules rénaux, des séreuses, du système nerveux La présence d’Ac antinucléaires est l’anomalie immunolo-
central et des vaisseaux [1]. La présentation et l’évolution de la gique rencontrée chez quasiment tous les patients. Ils sont dirigés
maladie varient d’un patient à un autre. Le LS affecte préféren- contre :
tiellement les femmes jeunes (la sex-ratio est de neuf femmes
pour un homme). Sa prévalence se situe, selon les études, entre • la chromatine et ses constituants : Ac anti-ADN natif (ADNn)
sept et 159 cas pour 100 000 habitants. La physiopathologie du et anti-ADN simple brin (ADNsb), Ac anti-ARN, anti-histone
LS est complexe et non univoque. Les causes précises de la et antinucléosome ;
maladie restent, à ce jour, inconnues. Il est néanmoins avéré • certains antigènes nucléaires solubles : Ac anti-Sm, anti-U1-
que le système immunitaire des patients lupiques est activé de RNP, antiribosomes, anti-SSA et anti-SSB.
façon anormale et que ce dysfonctionnement est au cœur de la
physiopathologie de la maladie.
Les Ac antinucléaires typiquement rencontrés dans le LS
reconnaissent l’ADN natif avec une forte affinité. Ils sont
1. Introduction d’isotype G et comportent de nombreuses mutations somatiques,
signatures indirectes d’une activation lymphocytaire B dépen-
L’activation du système immunitaire dans le LS présente plu- dante d’un antigène (Ag) et de lymphocytes T [4]. De nombreux
sieurs traits pathologiques. Elle est chronique, autoréactive et autres autoAc existent chez les patients, mais de façon moins
engendre une destruction tissulaire. Il existe des interactions fréquente. Il existe, par exemple, des Ac dirigés contre des
complexes entre des lymphocytes B hyperréactifs, des lympho- molécules de surface des cellules hématopoïétiques et des Ac
cytes T et des cellules présentatrices d’antigène (principalement associés à des thromboses vasculaires : antiphospholipides et
les cellules dendritiques) [2]. L’ensemble des acteurs du sys- anti-␤2 glycoprotéine 1.
tème immunitaire inné et adaptatif semble être impliqué à un ou
plusieurs niveaux. Les symptômes cliniques de la maladie sur-
viennent au terme d’une lente dérive du système immunitaire. 3. L’initiation de l’inflammation tissulaire
La preuve en est que les anticorps (Ac) antinucléaires, stigmates
biologiques de la maladie sont détectables chez les patients Parmi les autoAc rencontrés chez les patients, certains pour-
plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes cli- raient directement être à l’origine des lésions tissulaires. La
niques, leur nombre et leur titre augmentant progressivement au fixation de certains autoAc sur leurs cibles antigéniques peut
cours du temps [3]. induire le dysfonctionnement/destruction de la cible molécu-
laire ou cellulaire. Par exemple, les Ac antirécepteurs pour le
N-methyl-d-aspartate jouent un rôle direct dans l’apparition
Adresse e-mail : alexis.mathian@free.fr. des manifestations neuropsychiatriques de la maladie [5].

0248-8663/$ – see front matter © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.revmed.2007.09.015
A. Mathian / La Revue de médecine interne 28S (2007) S298–S301 S299

Néanmoins, en dehors de quelques observations rares comme exemple, des gènes des récepteurs pour la portion Fc des IgG,
celle-ci, les autoAc seraient à l’origine des lésions tissulaires des gènes des molécules du CMH et des composants précoces
principalement par le biais de la formation de complexes de la cascade du complément. Un risque accru de LS a été asso-
immuns. Dans les tissus, des complexes immuns (com- cié à l’existence de polymorphismes fonctionnels particuliers
plexes moléculaires constitués d’autoAc liés aux autoantigènes) dans le locus des gènes de la protéine C réactive et dans celui du
activent la voie classique du complément qui initie la réac- gène de la molécule de costimulation inhibitrices programmed
tion inflammatoire avec recrutement in situ de macrophages, de cell death 1 (PDCD1) [14,15]. Finalement, deux grandes études
polynucléaires neutrophiles, de cellules dendritiques et de lym- indépendantes ont montré qu’un haplotype particulier interferon
phocytes aboutissant in fine à la destruction tissulaire. De cette regulatory factor-5 (IRF-5), molécule contrôlant la sécrétion de
façon, la fixation d’Ac anti-ADN sur de l’ADN ou de façon nombreuses cytokines pro-inflammatoires, constitue un facteur
croisée sur d’autres antigènes (Ag) présents dans le glomérule de risque important de développer un LS [16,17].
initierait la glomérulonéphrite (GN). Les complexes immuns Plusieurs facteurs externes sont connus comme favorisant
pourraient également se constituer dans la circulation et se dépo- le développement du LS : il s’agit des rayons ultraviolets, de
ser secondairement dans le glomérule, guidés par des affinités certains microbes (dont le virus d’Epstein-Barr), de quelques
tissulaires et/ou des propriétés physicochimiques particulières. médicaments, des estrogènes et peut-être du stress psycho-
De façon remarquable, les modèles murins ont montré que si logique. Les mécanismes précis par lesquels ces facteurs
le développement de la GN nécessite la sécrétion d’Ac par les accélèrent la réponse auto-immune sont partiellement connus.
lymphocytes B [6], il n’est cependant pas nécessaire que ces Ac Les rayons ultraviolets favorisent l’apoptose des kératinocytes.
soient de spécificité antinucléaire [7]. Les infections microbiennes jouent souvent le rôle d’activateur
Il est probable que les Ac ne sont pas les seuls acteurs immu- polyclonal du système immunitaire. Il pourrait exister aussi des
nitaires à générer les lésions tissulaires. Ainsi, l’infiltration de la réactions croisées entre Ag microbiens et Ag du soi. Ces facteurs
peau ou des reins par des lymphocytes T, en particulier CD8, externes associés à des facteurs stochastiques n’enclencheraient
laisse supposer leur implication directe dans les dommages la réaction lupique que si le système immunitaire y est généti-
tissulaires [8]. Par ailleurs, certaines cytokines, telles que les quement prédisposé.
interferons-alpha (IFN-␣) et-gamma (IFN-␥) et le tumor necro-
sis factor-alpha (TNF-␣) pourraient aussi induire directement 5. La cellule apoptotique : source des autoAg du lupus
des lésions. systémique ?

La présence, chez les patients, de lymphocytes B et T auto-


4. Une maladie génétique ?
réactifs laisse supposer l’existence d’un ou de plusieurs « autoAg
lupiques ». La synthèse des données actuelles amène à pen-
Les raisons princeps de l’activation délétère du système
ser que cet (ces) autoAg est (sont) associé(s) aux phénomènes
immunitaire commencent à être élucidées. L’importance des
d’apoptose [18]. Il a été montré que les différents Ag contre
facteurs génétiques est suspectée depuis longtemps. En effet,
lesquels les patients développent des autoAc (ADNn, nucléo-
les études familiales montrent que, si le risque de concor-
somes, protéines RNP, SSA et SSB) se regroupent dans les
dance entre jumeaux hétérozygotes est d’environ 5 %, il passe
« bourgeons » présents à la surface des cellules en apoptose. De
à 25–50 % pour les jumeaux homozygotes. De plus, 10 % des
façon encore plus démonstrative, l’injection directe de corps
patients atteints d’un LS ont au moins un autre membre de
apoptotiques ou de cellules dendritiques ayant endocyté des
leur famille atteint d’une forme de maladie lupique [9]. Les
corps apoptotiques induit chez la souris, l’apparition d’Ac anti-
modèles murins ont montré que la modification génétique d’une
nucléaires, de lymphocytes T autoréactifs et les dépôts d’Ac dans
seule molécule impliquée dans la clairance des corps apopto-
les reins. Une apoptose anormale ou excessive et/ou une diminu-
tiques, la cascade du complément ou l’activation et la survie
tion de la clairance des corps apoptotiques par les macrophages
lymphocytaire peut induire un lupus [10]. Chez l’homme, la
ou le complément pourraient participer à la rupture de tolérance
contribution génétique au développement du LS est probable-
simplement par la présence en excès d’autoAg. À cet égard, plu-
ment majeure chez les patients porteurs d’un déficit génétique
sieurs souris invalidées pour des gènes de molécules impliquées
de l’un des composants précoces de la cascade du complément
dans la clairance des corps apoptotiques (C1q, SAP, ADNse,
(C1q, C2 et C4). Une étude japonaise a également rapporté le
Mer, MFG-E8 et Transglutaminase II) développent une accumu-
cas de deux patients porteurs de mutation hétérozygote sur le
lation de matériel apoptotique et une maladie proche du lupus. La
gène de la DNase 1 [11]. Il a aussi été décrit une famille de
présence d’un environnement inflammatoire (débris cellulaires,
patients avec des taux sériques élevés d’IFN-␣, dont la cause
microbiens et cytokines pro-inflammatoires) ou la survenue, lors
pourrait être la duplication du locus de l’IFN-␣ [12]. Ces cas
de l’apoptose cellulaire, de modifications post-translationnelles
monogéniques sont exceptionnels et les anomalies sont plutôt
de certains autoAg faciliteraient le développement d’une réac-
d’ordre polygénique. Plusieurs loci ont été identifiés comme
tion immune contre les corps apoptotiques.
prédisposant au LS ou à certaines formes de LS. Malheureuse-
ment, les gènes précisément impliqués ainsi que la nature des 6. Le rôle pivot des lymphocytes B
anomalies qui les affectent restent encore largement inconnus.
Ceux qui sont actuellement connus codent pour des protéines L’hyperactivation lymphocytaire B est une des caractéris-
qui ont un rôle dans le système immunitaire [13]. Il s’agit, par tiques immunologiques typiques du lupus tant chez l’homme
S300 A. Mathian / La Revue de médecine interne 28S (2007) S298–S301

que chez la souris [2]. Ainsi, les centres germinatifs sont hyper- déplétion chez la souris lupique a des conséquences variables
actifs chez les souris lupiques. Cela semble être également le cas sur l’évolution de la maladie. La diminution du nombre de
chez les patients. Le nombre de lymphocytes B précurseurs de lymphocytes T régulateurs pourrait également participer à la
centres germinatifs et le nombre de cellules productrices d’Ac physiopathologie [20].
telles que les plasmoblastes et les plasmocytes sont augmentés
dans le sang des patients. In vitro, les lymphocytes des patients 8. Le rôle émergeant des cellules dendritiques
lupiques prolifèrent et sécrètent plus d’Ac que les lymphocytes
de sujets normaux. L’hyperactivation B lupique est polyclonale Les monocytes des patients lupiques présentent certaines
et, au moins en partie, autoréactive. caractéristiques normalement spécifiques des cellules dendri-
Les causes de cette hyperactivation sont multiples. En règle tiques activées et matures comme celle, par exemple, d’induire
générale, les lymphocytes B doivent, pour s’activer complè- l’activation des lymphocytes. Cette anomalie a été attribuée à la
tement, recevoir une stimulation antigénique et un cosignal surexpression d’IFN-␣ [21].
supplémentaire. Le cosignal, en partie apporté par les cellules
dendritiques et les lymphocytes T CD4 auxiliaires environnants,
peut être : 9. Le rôle pléiomorphe des cytokines et chimiokines

• la stimulation d’un récepteur Toll-Like (TLR7 et 9) ; De par leurs fonctions centrales dans l’organisation des dif-
• la stimulation par le ligand de CD40 ou par le B-Lymphocyte férentes étapes des réponses immunes et inflammatoires, les
Stimulator (BLyS) ; cytokines sont fortement impliquées dans la physiopatholo-
• la présence de différentes cytokines qui amplifient et gie du LS. Il s’agit, en particulier, des IFN-␥ et IFN-␣, de
contrôlent l’activation B (IL-4, IL-10, IL-15, TGF-␤, IFN-␣, l’IL-10 et de BLyS. Ces cytokines sont présentes en excès
IL-6, IL-21. . .). chez les patients. L’IFN-␣ semble actuellement se dégager
comme étant le chef d’orchestre de l’ensemble de la réaction
Tous ces facteurs sont présents et activés en excès dans le auto-immune lupique [22]. Parmi les différentes chimiokines
lupus. Les lymphocytes B sont donc constamment sous la pres- impliquées dans le recrutement et l’activation des leucocytes au
sion de facteurs induisant leur activation et leur différenciation cours du LS, MCP-1 joue un rôle important en ce qui concerne
en cellules productrices d’Ac. Ces phénomènes sont facilités les atteintes rénales et cérébrales de la maladie [23].
par un seuil d’activation des lymphocytes B intrinsèquement
plus bas chez les patients lupiques que chez les sujets normaux. 10. Conclusion
De plus, l’augmentation du nombre des lymphocytes B naïfs
autoréactifs antinucléaires, ayant échappé aux mécanismes de Des anomalies génétiques discrètes prédisposent le sys-
tolérance centrale et périphérique, pourrait faciliter l’initiation tème immunitaire, dans un environnement particulier et sous
de la réponse auto-immune. La contribution des lymphocytes B l’influence d’évènements aléatoires, au développement progres-
à la physiopathologie de la maladie ne se limite probablement sif et chronique d’une réponse immunitaire anormale. Sur la base
pas qu’à la sécrétion des autoAc. Ce sont également des cellules des recherches actuelles, les mécanismes cellulaires en cause
présentatrices d’Ag, beaucoup moins efficaces que les cellules dans la physiopathologie du LS peuvent être résumés ainsi :
dendritiques mais beaucoup plus nombreuses. Ils sécrètent dif-
férentes cytokines et chimiokines telles que IL-4, IL-6, IL-10 et • un défaut de clairance des cellules en apoptose induit
TNF-␣ et lymphotoxines ␣ et ␤. Ils contribuent, ainsi, de façon l’accumulation de débris cellulaires ;
plus globale à l’initiation et au contrôle de la réponse immune • les cellules dendritiques captent ces autoAg et activent
et l’inflammatoire. Leur déplétion, in vivo, chez l’animal pré- les lymphocytes T autoréactifs qui contrôlent, à leur tour,
vient le développement de la maladie. Les lymphocytes B sont l’activation et la sécrétion d’autoAc par les lymphocytes B ;
une des cibles privilégiées des nouveaux traitements avec des • le dépôt tissulaire de complexes immuns induit ensuite
résultats cliniques pour l’instant prometteurs. l’inflammation tissulaire ;
• plusieurs boucles de régulation se mettent en place et entre-
7. L’implication des lymphocytes T tiennent la réaction auto-immune.

La preuve de l’existence de lymphocytes T autoréactifs au


Références
cours du LS a été apportée à plusieurs reprises. Par ailleurs,
plusieurs particularités concernant les lymphocytes T ont été [1] D’Cruz DP, Khamashta MA, Hughes GR. Systemic lupus erythematosus.
décrites dans le LS : ils sont anormalement activés et résistent à Lancet 2007;369:587–96.
l’anergie et à l’apoptose, probablement à cause de la surexpres- [2] Shlomchik MJ, Craft JE, Mamula MJ. From T to B and back again:
sion de la cyclo-oxygénase-2 [2]. Leurs voies de signalisation positive feedback in systemic autoimmune disease. Nat Rev Immunol
seraient anormales [19]. L’influence pathogénique des lympho- 2001;1:147–53.
[3] Arbuckle MR, McClain MT, Rubertone MV, Scofield RH, Dennis GJ,
cytes T pourrait s’exercer par l’aide activatrice qu’ils fournissent James JA, et al. Development of autoantibodies before the clinical onset of
aux lymphocytes B, par leur activité cytotoxique et par la sécré- systemic lupus erythematosus. N Engl J Med 2003;349:1526–33.
tion de différentes cytokines effectrices ou régulatrices. Leur [4] Hahn BH. Antibodies to DNA. N Engl J Med 1998;338:1359–68.
A. Mathian / La Revue de médecine interne 28S (2007) S298–S301 S301

[5] Kowal C, Degiorgio LA, Lee JY, Edgar MA, Huerta PT, Volpe BT, et al. [15] Russell AI, Cunninghame Graham DS, Shepherd C, Roberton CA,
Human lupus autoantibodies against NMDA receptors mediate cognitive Whittaker J, Meeks J, et al. Polymorphism at the C-reactive protein locus
impairment. Proc Natl Acad Sci USA 2006;103:19854–9. influences gene expression and predisposes to systemic lupus erythemato-
[6] Chan OT, Hannum LG, Haberman AM, Madaio MP, Shlomchik MJ. sus. Hum Mol Genet 2004;13:137–47.
A novel mouse with B cells but lacking serum antibody reveals an antibody- [16] Graham RR, Kozyrev SV, Baechler EC, Reddy MV, Plenge RM, Bauer JW,
independent role for B cells in murine lupus. J Exp Med 1999;189:1639–48. et al. A common haplotype of interferon regulatory factor 5 (IRF5) regulates
[7] Waters ST, McDuffie M, Bagavant H, Deshmukh US, Gaskin F, Jiang C, splicing and expression and is associated with increased risk of systemic
et al. Breaking tolerance to double stranded DNA, nucleosome, and other lupus erythematosus. Nat Genet 2006;38:550–5.
nuclear antigens is not required for the pathogenesis of lupus glomerulo- [17] Sigurdsson S, Nordmark G, Goring HH, Lindroos K, Wiman AC, Sturfelt G,
nephritis. J Exp Med 2004;199:255–64. et al. Polymorphisms in the tyrosine kinase 2 and interferon regulatory
[8] Couzi L, Merville P, Deminiere C, Moreau JF, Combe C, Pellegrin JL, et al. factor 5 genes are associated with systemic lupus erythematosus. Am J
Predominance of CD8+ T lymphocytes among periglomerular infiltrating Hum Genet 2005;76:528–37.
cells and link to the prognosis of class III and class IV lupus nephritis. [18] Munoz LE, Gaipl US, Franz S, Sheriff A, Voll RE, Kalden JR, et al.
Arthritis Rheum 2007;56:2362–70. SLE-a disease of clearance deficiency ? Rheumatology (Oxford) 2005;44:
[9] Piette JC, Michel M, Tournier-Lasserve E. Update on the genetics of sys- 1101–7.
temic lupus. Rev Med Interne 2000;21(Suppl 4):451s–5s. [19] Fujii Y, Fujii K, Tanaka Y. Attempt to correct abnormal signal transduction
[10] Liu K, Mohan C. What do mouse models teach us about human SLE ? Clin in T lymphocytes from systemic lupus erythematosus patients. Autoimmun
Immunol 2006;119:123–30. Rev 2006;5:143–4.
[11] Yasutomo K, Horiuchi T, Kagami S, Tsukamoto H, Hashimura C, [20] Miyara M, Amoura Z, Parizot C, Badoual C, Dorgham K, Trad S, et al.
Urushihara M, et al. Mutation of DNASE1 in people with systemic lupus Global natural regulatory T cell depletion in active systemic lupus erythe-
erythematosus. Nat Genet 2001;28:313–4. matosus. J Immunol 2005;175:8392–400.
[12] Zhuang H, Kosboth M, Lee P, Rice A, Driscoll DJ, Zori R, et al. Lupus-like [21] Banchereau J, Pascual V. Type I interferon in systemic lupus erythematosus
disease and high interferon levels corresponding to trisomy of the type I and other autoimmune diseases. Immunity 2006;25:383–92.
interferon cluster on chromosome 9p. Arthritis Rheum 2006;54:1573–9. [22] Mathian A, Weinberg A, Gallegos M, Banchereau J, Koutouzov S.
[13] Alarcon-Riquelme ME. The genetics of systemic lupus erythematosus. IFN-alpha induces early lethal lupus in preautoimmune (New Zealand
J Autoimmun 2005;25(Suppl):46–8. Black x New Zealand White) F1 but not in BALB/c mice. J Immunol
[14] Prokunina L, Castillejo-Lopez C, Oberg F, Gunnarsson I, Berg L, Magnus- 2005;174:2499–506.
son V, et al. A regulatory polymorphism in PDCD1 is associated with [23] Amoura Z, Combadiere C, Faure S, Parizot C, Miyara M, Raphael D, et al.
susceptibility to systemic lupus erythematosus in humans. Nat Genet Roles of CCR2 and CXCR3 in the T cell-mediated response occurring
2002;32:666–9. during lupus flares. Arthritis Rheum 2003;48:3487–96.

Vous aimerez peut-être aussi