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à LA COMPRéHENSION DU CONCEPT
D’ANTICORPS MONOCLONAL
M. Moutschen (1), A.J. Scheen (2)
RÉSUMÉ : Les anticorps (Ac) sont des molécules bi-fonction- Basis immunological knowledge for understanding
nelles : d’une part, ils lient les antigènes (Ag) par leurs régions monoclonal antibodies
variables (Fab, «Fragment antigen binding»), situées à l’une SUMMARY : Antibodies (Ab) are molecules with dual func-
de leurs extrémités; d’autre part, ils «recrutent» les cellules tions: on the one hand, they bind to antigens (Ag) through their
du système immunitaire par l’autre extrémité, leur région variable regions (Fab, « Fragment antigen binding »), located
constante ou région Fc, ce qui aboutit à la destruction sélective at one of their extremities; on the other hand, they recruit cells
des cellules porteuses de l’Ag considéré. La capacité de recon- of the immune system, via the other extremity, the constant
naissance de l’Ag par l’Ac est unique. Un Ag possède généra- region or Fc region, which results in a selective destruction of
lement plusieurs épitopes différents qui sont autant de sites de cells that have the corresponding Ag. The capacity of recogni-
liaison aux Ac. On peut classer une population d’Ac selon sa tion of Ag by Ab is unique. Ag generally have several different
capacité à reconnaître un seul ou plusieurs épitopes. On parle epitopes that all are binding sites for Ab. Ab may be classi-
alors respectivement d’Ac monoclonaux et polyclonaux. Les Ac fied according to their ability to recognize one single epitope
monoclonaux reconnaissent le même épitope, car ils sont issus or several epitopes. They are called monoclonal Ab (mAb) or
d’une même lignée de plasmocytes, provenant d’une seule cel- polyclonal Ab, respectively. MAbs recognize the same epitope
lule. C’est ce qui explique leur remarquable sélectivité. Les Ac because they are issued from one single line of plasmocytes,
monoclonaux possèdent des mécanismes d’action complexes, originating from one single cell. It is the reason why they are
mais uniques en leur genre : d’une part, ils bloquent ou activent so selective. MAbs exert complex, but unique mechanisms of
la transduction de signaux; d’autre part, ils dirigent le système action: they inhibit or activate signal transduction, and they
immunitaire adaptatif contre certaines cellules cibles, comme specifically drive the immune system against target cells, such
par exemple les cellules tumorales. Après avoir été largement as tumoral cells. After their extensive use in fundamental and
utilisés en recherche fondamentale, en recherche appliquée et in applied research as wells as diagnostic tools, mAbs are now
dans des buts diagnostiques, les Ac monoclonaux, grâce à leurs largely exploited in therapeutics.
propriétés spécifiques, sont maintenant largement exploités en Keywords : Antigen - Immunoglobulin - Immune system -
thérapeutique. Monoclonal antibody - Polyclonal antibody
Mots-clés : Anticorps polyclonal - Anticorps monoclonal -
Antigène - Immunoglobuline - Système immunitaire
plusieurs épitopes différents qui sont autant de sites
de liaison aux Ac. Chaque clone de plasmocytes
Introduction (issu d’un seul lymphocyte B naïf initialement
Ce numéro thématique est consacré aux anti- activé par un épitope donné) produit des Ac iden-
corps (Ac) monoclonaux en thérapeutique (1). Une tiques, possédant une haute affinité pour l’épitope
bonne compréhension du concept d’Ac monoclo- en question. Les Ac produits par un tel clone sont
nal nécessite la maîtrise de quelques connaissances dont dits «monoclonaux». A l’inverse, les Ac iso-
fondamentales en immunologie (2). Les Ac sont lés à partir de fluides biologiques tels que le sang
des molécules d’immunoglobulines (Ig) ayant une ont évidemment été synthétisés par de multiples
séquence spécifique d’acides aminés qui leur per- clones de lymphocytes B. Bien qu’une proportion
met d’interagir sélectivement avec l’antigène (Ag) importante de ces Ac puissent reconnaître un Ag
qui induit leur synthèse dans les lymphocytes B, donné, si l’individu ou l’animal a été immunisé
particulièrement les plasmocytes. Les Ac ont trois par ce dernier, les Ac en question sont qualifiés de
fonctions principales, coordonnées pour aboutir à «polyclonaux».
la réponse immunitaire : se lier à l’Ag, activer le Le but de cet article est de présenter au lecteur
système du complément et recruter des cellules intéressé un bref rappel des données essentiel-
immunocompétentes. Un Ac est donc une pro- les relatives à l’immunologie qui lui permettront
téine complexe utilisée par le système immunitaire d’appréhender le mieux possible le concept d’Ac
pour détecter et neutraliser les agents pathogènes, monoclonal (2) et de comprendre certaines ter-
comme les bactéries et les virus, ou les cellules minologies utilisées dans les différents articles,
tumorales, qui sont reconnus par l’intermédiaire généraux ou spécifiques, figurant dans ce numéro
d’Ag spécifiques. Un Ag possède généralement (Tableau I).
(1) Professeur d’Immunologie, ULg, Chef du Service, de Au cours de la réponse immunitaire, les Ac ont
Médecine interne générale,Infectiologie, CHU Liège. trois fonctions principales : d’abord, se lier à l’Ag,
(2) Professeur ordinaire, ULg, Chef de Service, Service
de Diabétologie, Nutrition et Maladies métaboliques et
ensuite, activer le système du complément, enfin,
Unité de Pharmacologie clinique, CHU Liège. recruter des cellules immunocompétentes (3).
Domaines constants
variabilité jonctionnelle, la source de leur diver- Ils sont extrêmement spécifiques puisqu’ils ne
sité. reconnaissent qu’un seul type d’épitope sur un
Lors de la maturation d’un lymphocyte B, et sui- Ag donné. Ils permettent donc une biothérapie
vant les stimuli qui ont accompagné cette matura- ciblée (5).
tion, les clones de cellules B reconnaissant l’épitope
subissent une commutation de classe. Les cellules Production
B immatures, qui de base n’expriment que des IgM Les immunologistes qui essayaient, dans les
et des IgD, peuvent évoluer pour ne plus produire années 1970, d’élucider la structure fine des Ac
qu’un seul isotype (IgM, IgE, IgA ou IgG), en opé- ainsi que les règles gouvernant leur synthèse et
rant une recombinaison du gène codant pour les l’association des chaînes lourdes (H) et des chaînes
domaines constants des chaînes lourdes, mais en légères (L) ont cherché à créer des cellules hybrides
gardant constants les domaines variables. Ce chan- permettant d’analyser l’expression et l’assemblage
gement de domaines constants est le plus souvent de ces chaînes, en utilisant des cellules tumorales
appelé commutation isotypique. Ce phénomène est B. C’est de là qu’est née la technique originale de
possible par l’arrangement des gènes codant pour production des Ac monocolaux murins, découverte
les domaines CH. Sur le génome, les segments par Köhler et Milstein et faisant appel à la techni-
de gène codant pour un isotype sont successifs et que de l’hybridome (1). Elle a été décrite en détail
précédés d’une séquence de commutation. A la par ailleurs (6) et nous n’y reviendrons pas dans le
réception d’un signal extracellulaire de commuta- présent article.
tion, le lymphocyte B synthétise une recombinase
qui forme une boucle non fonctionnelle entre les Immunogénicité des Ac monoclonaux murins et
séquences de commutation : cette boucle rappro- stratégies d’amélioration
che un segment codant pour un domaine constant
Comme on l’a vu plus haut, les Ig présentent
et l’association VDJ déjà formée.
plusieurs types de déterminants antigéniques.
L’administration de ces Ig d’origine animale à un
A nticorps polyclonaux et monoclonaux
patient peut donc provoquer une réponse immu-
nitaire dirigée contre les déterminants isotypi-
Anticorps polyclonaux ques, voire idiotypiques, de l’Ac. Ces Ac peuvent
Les Ac polyclonaux sont un mélange d’Ac réduire l’efficacité thérapeutique de l’Ac mono-
produits par des clones plasmocytaires diffé- clonal, voire occasionner des manifestations indé-
rents. Il reconnaissent donc, en règle générale, sirables par hypersensibilité de type 1 (allergie
des épitopes distincts présents soit sur la même immédiate) ou de type 3 (par génération de com-
molécule antigénique, soit sur des Ag différents. plexes immuns circulants). Pour réduire l’immu-
Au cours d’une réponse immunitaire contre un nogénicité des Ac murins, différentes approches
agent infectieux, la réponse est toujours poly- ont été envisagées dès le début des années 1980 et
clonale et dirigée contre de multiples épitopes ont conduit, d’abord, à la fabrication d’Ac chimé-
appartenant à de multiples Ag de l’agent infec- riques murins-humains, puis à l’obtention d’Ac
tieux. Après vaccination utilisant un Ag purifié humanisés et, enfin, au développement d’Ac
ou recombinant, on observe une réponse poly- totalement humains (7).
clonale, mais qui est restreinte aux épitopes du Trois stratégies principales ont été mises en
seul Ag vaccinal. On parle alors d’Ac polyclo- oeuvre pour améliorer l’efficacité et réduire la
naux monospécifiques. toxicité des Ac monoclonaux murins (6) :
- la construction d’anticorps chimériques;
Anticorps monoclonaux - la greffe de régions hypervariables d’Ac
monoclonaux de souris sur des régions charpen-
Définition tes («Frameworks, FR») VH et VL humaines
Un Ac monoclonal (Mab en anglais «Monoclo- («CDR grafting»);
nal antibody») est un Ac (ou Ig) produit à partir - la construction de banques combinatoires de
d’un seul clone de plasmocyte, au contraire des régions VH et VL humaines, exprimées à la sur-
Ac polyclonaux isolés directement à partir d’un face de phages filamenteux («phage display»),
animal immunisé (mélange d’Ac différents). sous forme de fragments «simple chaîne» («sin-
C’est pourquoi il se nomme «monoclonal». gle chain Fv», scFv), liant une région VH et une
Ceci signifie que chaque Ac produit par cette région VL ou de fragments F(ab), constitués de
cellule est exactement identique. Les Ac mono- la chaîne légère associée au segment peptidique
clonaux ont été artificiellement produits contre VH-CH1, ce dernier correspondant au premier
un Ag bien déterminé dans un but bien défini. domaine de la région constante (l’alternative est
l’obtention de souris transgéniques qui disposent rangés in vivo provenant d’une population de
d’une grande partie des gènes codant les chaînes lymphocytes B ou des gènes V “synthétiques”
lourdes et légères humaines) (6). construits in vitro. Les premiers répertoires
- Ac chimériques naturels de gènes V réarrangés ont été clonés
par PCR à partir de l’ADN génomique ou de
La construction d’un Ac chimérique consiste
l’ADNc5 des lymphocytes B du sang périphé-
à isoler l’ADN codant pour la région VH et la
rique, ou d’hybridomes. Ces répertoires natu-
région VL d’un Ac monoclonal de souris ou de rat
rels peuvent être «naïfs» si les gènes V ont été
et à le lier à l’ADN codant les régions constantes
amplifiés à partir d’individus non immunisés
H et L d’une Ig humaine. Une telle construction
(on obtient alors des fragments d’Ac de fai-
génétique permet de produire un Ac hybride dont
ble affinité) ou «biaisés» si les gènes V ont été
la partie constante, humaine, n’est pas ou très peu
amplifiés après immunisation (on obtient alors
immunogène chez l’Homme (il s’agit, en général,
des fragments d’Ac de haute affinité similaires
de la région constante des IgG1 humaines et de
aux IgG obtenues après expansion clonale et
la région Cκ humaine). De tels Ac sont humains
maturation d’affinité). Chaque répertoire VH et
à 75 % et moins immunogéniques que les Ac de
VL peut être cloné dans des vecteurs différents
souris, car les épitopes immunodominants inter-
qui peuvent, ensuite, être recombinés in vitro ou
espèces d’IgG sont principalement localisés dans
in vivo. Alternativement, les répertoires peuvent
les domaines CH2 et CH3. Dans la plupart des
être clonés séquentiellement dans le même vec-
cas, la spécificité et l’affinité des Ac chimériques
teur ou assemblés d’abord par PCR, puis clonés.
restent identiques à celles des Ac murins paren-
La technique utilisée pour combiner les répertoi-
taux. res VH et VL dicte la diversité structurale et la
- Ac humanisés taille du répertoire. Des banques de très grandes
La substitution de régions hypervariables tailles ont été obtenues par utilisation de système
d’Ac monoclonaux de souris ou de rat aux de recombinaison de type Cre/Lox ou Int/Att,
régions hypervariables de domaines VH et mais leur construction reste complexe et leur
VL humains («Complementarity Determining stabilité très difficile à maintenir. Les fragments
Regions (CDRs) grafing») permet d’obtenir des d’Ac isolés à partir des banques de phage sont
Ac humanisés. Ces Ac sont, a priori, très peu ensuite reconfigurés en IgG humaine entière,
immunogènes chez l’Homme, car seules les selon une méthodologie analogue à celle décrite
régions hypervariables sont d’origine murine. La pour les Ac chimériques ou humanisés.
difficulté ne réside pas tant dans le découpage - Fragments d’Ac
et la substitution des régions hypervariables de La mise au point de la technique de fabri-
l’Ac murin, que dans le choix des domaines VH cation de fragments simple chaîne (scFv, pour
et VL humains sur lesquels ces régions hyper- «single chain Fv»), liant un domaine VH et un
variables vont être insérées. L’humanisation domaine VL sur la même chaîne polypeptidique
requiert également une analyse détaillée de la a permis d’obtenir des fragments d’Ac de type
séquence primaire des domaines variables de Fv. Cette technique permet, en outre, la production
l’Ac murin afin d’identifier les acides aminés en masse de fragments d’Ac dans des bactéries,
impliqués dans la formation et/ou la stabilité contrairement aux Ac entiers toxiques pour ces
du site de liaison à l’Ag, et notamment ceux dernières. Cette mise au point technique a eu une
éventuellement situés dans les régions charpen- importance considérable pour adapter la technique
tes. Des boucles hypervariables d’Ac de souris d’expression de peptides à la surface de bactério-
possédant des spécificités anti-CD52, anti-IL2R phages à l’expression de fragments d’Ac et pour le
ou anti-HER ont été ainsi greffées sur la région développement de la technique du «phage display»
charpente d’une chaîne lourde humaine. En mentionnée ci-dessus et utilisée pour la production
général, la structure du site de liaison est conser- d’Ac humains. En outre, les fragments d’Ac peu-
vée et l’affinité est proche de celle de départ. vent faire l’objet de modifications ultérieures en
La plupart des Ac monoclonaux chimériques et fonction de leur usage désiré (fragments divalents,
humanisés contiennent une région Fc dérivée bispécifiques, addition de séquences codant des
d’une IgG1 humaine, l’Ig qui possède les carac- fragments actifs d’enzymes ou de toxines, …), ainsi
téristiques et les fonctions les plus intéressantes que nous l’avons décrit dans un autre article (8).
pour l’immunothérapie.
- Ac humains Actions
Pour créer un répertoire d’Ac avec le système Les Ac monoclonaux agissent de différentes
de «phage display», décrit par ailleurs (6), on façons. Par leur simple activité de liaison à l’Ag,
peut utiliser indifféremment des gènes V réar- ils peuvent, tout d’abord, bloquer une signalisation
en liant le ligand soluble ou son récepteur mem- les molécules thérapeutiques capables d’induire
branaire. L’agrégation d’un récepteur induite par la destruction de cellules altérées (car infectées
la liaison bivalente d’un Ac peut aussi déclencher par un pathogène ou cancéreuses), exprimant un
un signal conduisant à l’apoptose de la cellule Ag spécifique, sans nuire aux cellules normales.
exprimant le récepteur. Les autres actions des Ac La possibilité de produire, chez la souris, une
monoclonaux thérapeutiques impliquent la stimu- population homogène d’Ac reconnaissant tous
lation du système immunitaire par l’intermédiaire le même Ag (Ac monoclonaux) a apporté d’im-
du fragment Fc, capable de lier les récepteurs Fc menses espoirs. La biothérapie ne s’est cependant
exprimés par les cellules immunitaires ou les pro- vraiment développée que récemment, après l’in-
téines du complément. Par conséquent, après avoir génierie des Ac et la démonstration de la possibi-
été appliquée au fragment Fab responsable de l’ac- lité de cloner les gènes codant pour les différentes
tivité de liaison de l’Ac à l’Ag, l’ingénierie des Ac chaînes de ces Ac. Sont ainsi nés successivement
est maintenant de plus en plus largement utilisée les Ac monoclonaux chimériques, humanisés et
pour optimiser les activités de recrutement du sys- totalement humains, ouvrant une ère nouvelle à la
tème immunitaire générées par le fragment Fc. biothérapie (5), mais aussi, à la pharmacothérapie
(Ac «armés») (8) et à la thérapeutique en géné-
Développements ral (1). Ces progrès n’ont pu se faire que grâce
Les essais cliniques récents ont révélé l’impor- à la combinaison d’une meilleure connaissance
tance de l’interaction entre les Ac et leurs récep- des mécanismes immunologiques et d’avancées
teurs, comme, par exemple, le récepteur Fcg R significatives de la biotechnologie (9).
exprimé par les cellules NK responsables de la
lyse des cellules tumorales. Dès lors, il pourrait B ib l i o g r a p h i e
être souhaitable de modifier la séquence d’aci-
1. Scheen AJ, Moutschen M.— Editorial. Les anticorps
des aminés des Ac de façon à ce qu’ils aient une monoclonaux en thérapeutique. Rev Med Liège, 2009,
moindre force d’interaction entre le fragment Fc 64, 233-236.
et des récepteurs inhibiteurs et une plus grande
2. Siebril S, Dutertre CA, Boix C, Teillaud J-L.— Anti-
force d’interaction entre ce même fragment Fc corps monoclonaux à usage thérapeutique : un peu
et des récepteurs activateurs, ce qui permettrait d’histoire, beaucoup d’ingénierie et … quelques succès
d’améliorer la réponse à la thérapie. cliniques. Transf Clin Biol, 2005, 12, 114-122.
Une autre voie très active de recherche consiste 3. Goldsby RA, Kindt TJ, Osborne BA (Eds).— Kuby
Immunology (4th Edition). WH Freeman and Company,
à optimiser le fragment Fc au niveau de sa gly- New York, USA, 2002, 670.
cosylation, depuis la démonstration que la sim-
ple présence de certains résidus de sucre suffit 4. Raju TN.— The Nobel chronicles. 1972: Gerald M
Edelman (b 1929) and Rodney R Porter (1917-85). Lan-
à modifier drastiquement la cytolyse induite par cet, 1999, 354, 1040.
l’Ac. La voie de recherche baptisée glycoingé-
5. Teillaud JL.— Qu’est-ce qu’une biothérapie ? L’exem-
nierie consiste à sélectionner des cellules pro- ple des anticorps monoclonaux. Presse Med, 2009, 38,
ductrices d’Ac n’ajoutant pas ce type de résidus 825-831.
inhibiteurs. 6. Mistretta VI, Cavalier E, Colette J, Chapelle JP.— Pro-
Enfin, certains laboratoires s’intéressent à l’in- duction des anticorps monoclonaux. Rev Med Liège,
2009, 64, 248-252.
génierie du fragment Fc dans le but de modifier
son affinité avec un récepteur (le récepteur Fc 7. Scheen AJ.— Nomenclature internationale des diffé-
néonatal FcRn), jouant un rôle dans la clairance rents types d’anticorps monoclonaux. Rev Med Liège,
2009, 64, 244-247.
de ces Ac. L’objectif final est de prolonger la
demi-vie des Ac dans la circulation sanguine de 8. Scheen AJ.— Nouvelles avancées dans l’utilisation
des anticorps monoclonaux en thérapeutique. Rev Med
façon à maximiser leur activité thérapeutique. Liège, 2009, 64, 253-256.
9. Paintaud G, Lejarre F, Ternant D, et al.— Les anticorps
Conclusion monoclonaux : une avancée thérapeutique récente et
majeure. Thérapie, 2009, 64, 1-7.
Les Ac sont des protéines complexes du sys-
tème immunitaire chargées de se lier à un Ag
particulier avec une très forte affinité et, surtout,
une très bonne spécificité. De plus, ils sont capa-
bles de recruter les autres acteurs du système
immunitaire pour conduire à l’élimination élec-
tive de leurs cibles. Ils ont donc naturellement Les demandes de tirés à part sont à adresser au
Pr A.J. Scheen, Service de Diabétologie, Nutrition et
suscité l’intérêt de nombreux laboratoires phar- Maladies métaboliques, CHU de Liège, 4000 Liège,
maceutiques avec l’espoir de créer de nouvel- Belgique.