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I - 8 Q 115bis
RR
DÉFICIT IMMUNITAIRE
Dr Felipe Suarez
Service d’hématologie adulte, hôpital Necker-Enfants malades, 75743 Paris Cedex 15, France
felipe.suarez@nck.aphp.fr
OBJECTIFS
Phase humorale
Phase cellulaire
Innée ❚ Polynucléaires ❚ Phagocytose (bactéries extracellulaires, ❚ Hémogramme, études des fonctions oxydatives
neutrophiles champignons) (réduction du NBT et chémoluminescence),
❚ Macrophages ❚ Phagocytose (bactéries extracellulaires, de la phagocytose, du chimiotactisme
champignons)
❚ Présentation d’antigènes
Q RR 115 bis
Monocytes/macrophages
AGAMMAGLOBULINÉMIE
DÉFICIT IMMUNITAIRE
x{ Lymphocyte B
COMBINÉ SÉVÈRE
DÉFICIT IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE
x{
x{
Progéniteur lymphoïde commun x{ DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS
Lymphocyte T
x{ SYNDROME DE WISKOTT-ALDRICH
FIGURE 2 Mécanismes physiopathologiques des déficits immunitaires primitifs ( x : mutations bloquant le développement d’une lignée ; x : mutations interférant
avec la fonction des cellules).
{ {
déficits immunitaires primitifs se révèlent ou ne sont diagnostiqués des granuleux (G-CSF) par voie sous-cutanée. Tous les épisodes
qu’à l’âge adulte. Le bilan doit s’efforcer d’exclure une origine infectieux doivent être traités efficacement (antibiothérapie paren-
secondaire à tout déficit immunitaire évoqué chez l’adulte, térale, antifongiques). Le risque de transformation en myélodys-
notamment une hémopathie lymphoïde B sous-jacente (leucé- plasie ou en leucémie aiguë myéloblastique nécessite la surveil-
mie lymphoïde chronique, myélome). lance régulière du myélogramme et du caryotype médullaire.
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TABLEAU 2B
bis I-8 DÉFICIT IMMUNITAIRE
TABLEAU 4
bicidie des macrophages et des polynucléaires neutrophiles
secondaire à un déficit de la NAPDH oxydase (voie oxydative) à diverses atteintes du système immunitaire
mais ces cellules sont présentes à un taux normal. Il existe une et déficits associés
susceptibilité aux infections bactériennes catalase + (S. aureus,
Complication Déficit immunitaire
Salmonella sp., Burkholderia sp.) et fongiques (surtout champi-
gnons filamenteux comme Aspergillus sp.). Des granulomes Dilatation des bronches ❚ Agamma-
inflammatoires se développent dans différents organes (tube et hypogammaglobulinémie
digestif notamment) et peuvent nécessiter une corticothérapie
(augmentation du risque infectieux). Le traitement repose sur la Granulomes ❚ Granulomatose
prophylaxie à vie des infections bactériennes (cotrimoxazole) et des septique chronique
et hypogammaglobulinémie
infections fongiques (itraconazole). Comme dans les neutropénies
congénitales sévères, l’allogreffe de moelle peut être indiquée. Cancers secondaires ❚ Ataxie-Télangiectasie
2. Déficits touchant le système immunitaire adaptatif ❚ Déficit immunitaire commun
Déficit immunitaire combiné sévère (DICS) : ils sont liés à un défaut de variable
développement complet des lymphocytes secondaires (mutations
❚ VIH/sida
de gènes RAG1/2 ou pour des récepteurs à certaines cytokines).
La lymphopénie est apparente dès la naissance, et il existe une Auto-immunité ❚ Déficit immunitaire commun
atrophie précoce du thymus (organe de développement des lym- variable
phocytes T) visible sur un simple cliché du thorax. Le début des ❚ Syndrome de Wiskott-Aldrich
manifestations est très précoce, vers le 3e mois, par des infections
opportunistes (pneumocystose, candidose) ou une diarrhée
importante avec retard de croissance staturo-pondéral. Les défi-
cits sont constamment létaux en l’absence d’allogreffe. Des pro- transmis passivement pendant la grossesse). Les infections tou-
tocoles de thérapie génique sont en cours de développement. chent la sphère ORL et bronchopulmonaire. Les patients déve-
Le syndrome de Wiskott-Aldrich : il est caractérisé par la triade loppement aussi des infections intestinales (Giardia intestinalis)
eczéma, déficit immunitaire et thrombopénie avec micropla- ou à entérovirus (encéphalites). Le traitement repose sur la subs-
quettes et lié à la mutation du gène WAS qui entraîne une ano- titution à vie par immunoglobulines polyvalentes. Le pronostic est
malie de migration et d’activation des lymphocytes T. L’auto- excellent chez les patients correctement substitués.
immunité est fréquente (anémie hémolytique auto-immune). Les 4. Déficit immunitaire primitif de révélation adulte
formes peu sévères sont compatibles avec une survie prolongée. Il s’agit le plus souvent de déficits de l’immunité humorale.
Le traitement repose sur la prophylaxie des infections opportu- Déficit en IgA : Il s’agit du plus fréquent des déficits primitifs, tou-
nistes (cotrimoxazole, valaciclovir) et sur la substitution par chant environ 1 individu sur 600, mais il est rarement symptoma-
immunoglobulines polyvalentes. Une corticothérapie prolongée tique (infections surtout ORL). Il est parfois associé à un déficit en
ou la splénectomie sont parfois nécessaires pour traiter les compli- sous-classes d’IgG (déficit en IgG1, déficit en IgG2 ± IgG4).
cations auto-immunes (majoration du risque infectieux). L’allo- Déficit immunitaire commun variable (DICV) : c’est le plus fréquent des
greffe est indiquée dans les formes sévères. déficits immunitaires primitifs symptomatiques de l’adulte (1 individu
Ataxie-télangiectasie : les mutations du gène ATM entraînent un sur 25 000). Les mécanismes génétiques sont le plus souvent
défaut de réparation de l’ADN. Les signes associent des télan- non identifiés et probablement multigéniques. L’hypogammaglo-
giectasies oculocutanées, une ataxie débutant généralement à bulinémie est constante mais variable (touchant 1 ou plusieurs
l’âge de la marche qui s’aggrave progressivement et une grande isotypes d’immunoglobulines). Certains patients présentent un
susceptibilité aux tumeurs malignes. Un déficit immunitaire d’inten- déficit T variable associé (infections opportunistes).
sité variable (cellulaire ou seulement humoral) est présent dans Les infections sont liées au premier plan à l’hypogammaglobu-
environ la moitié des cas. linémie. Les patients présentent souvent des complications auto-
3. Déficits B ou humoraux immunes, une hyperplasie lymphoïde, des granulomes ou des
Agammaglobulinémies : la plus fréquente est la maladie de Bruton lymphomes.
(agammaglobulinémie liée à l’X) liée à une mutation du gène Btk Les symptômes débutent entre 15 et 25 ans, mais le diagnostic
qui entraîne une absence complète de développement des lympho- est souvent plus tardif, entre 30 et 40 ans.
cytes B. Les autres cellules du système immunitaire se développent Le traitement repose sur la substitution à vie en immunoglobu-
et fonctionnent normalement. Le déficit est exclusivement lié à lines polyvalentes, le traitement par antibiotiques de toute infec-
l’absence d’immunoglobulines. Les symptômes débutent entre le tion et la kinésithérapie respiratoire pour prévenir les séquelles,
6e et le 9e mois de vie (après élimination des anticorps maternels notamment la dilatation des bronches.
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– la vaccination qui doit être proposée autant que possible. Les
bis
Monographie
nombreuses années d’évolution, entraînant des séquelles, notam- Déficits
ment pulmonaires, parfois invalidantes. Une meilleure connaissance immunitaires
IMONOGRAPHIEI
antibiothérapie curative, substitution en immunoglobuline, www.larevuedupraticien.fr publicat ion bimensuelle de format ion médicale con t inue
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