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LYCEE OULD KABLIA ZOUBIDA GOURAYA

COMPOSITION DU 1ER TRIMESTRE


NIVEAU : 3 AS LPH ANNEE SCOLAIRE : 2021/2022

TEXTE :
Dans la prison de Barberousse, où la démarche vers l'enlisement de Robert Lacoste était suivie
avec un esprit pénétrant, un sentiment de froide terreur avait envahi les cellules des reclus. Depuis
que le 16 mai au soir une fourgonnette banalisée avait livré à l’administration pénitentiaire des
caissons scellés, contenant les éléments désarticulés de la guillotine, les prisonniers ne fermaient pas
l'œil. L'exécution des sentences accaparait les esprits. Une atmosphère de camp de la mort régnait sur
Serkadji (…).
Le 19 juin 1956, le couperet de la guillotine tranchait net le cou d'Ahmed Zabana. Quelques
minutes après lui, passait sous le fil de la machine infernale, Ferradj Abdelkader. Ce fut la
consternation ! Les Européens gagnaient une manche après avoir induit leur pouvoir protecteur dans
l'engrenage diabolique d'une guerre sans merci.
Ahmed Zabana avait été transféré dans l'ancienne forteresse turque quelques mois auparavant.
Jugé par le Tribunal des Forces Armées d'Alger, il fut condamné à la peine capitale le 3 mai 1956.
Capturé huit jours après le déclenchement de la lutte armée lors d'un accrochage à proximité de
Saint-Denis du Sig, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Oran, il était officier et membre d'Etat-
Major de l'A.L.N. Militant du 1 ier novembre 1954, il était conscient, en s'engageant dans la lutte, de
courir le risque inéluctable de vaincre ou de mourir.
Depuis l'arrivée de la guillotine, l'atmosphère apparemment « tranquille » qui régnait dans les
geôles s'était vite alourdie, promettant un accroissement rapide de l'agressivité des gardiens prêts à
réprimer les troubles.
Les regards des internés étaient devenus interrogateurs. Dans le silence sépulcral, on se posait
les mêmes questions : « Qui ? Pour quand ? »
Après le silence mortuaire qu'avait interrompu un court instant les claquements des guichets, u ne
voix résonnante, profonde, chargée d’une chaleur humaine envahit les cellules étroites, remontant
jusqu'aux salles de détention collectives comme une force irréelle : « Tahya El-Djazaïr »…

Yacef SAADI, LA BATAILLE D’ALGER. Éd. E.T.C., 1982.

Enlisement : s’enfoncer dans la crise. Sépulcral : qui évoque la mort. Inéluctable : inévitable. Geôles : prisons

QUESTIONS
I- COMPREHENSION :
1. Où se passe la scène ? Relevez quatre termes en relation avec le champ lexical de ce mot.
2. Deux prisonniers de Serkadji ont été condamnés à mort dans ce texte. Qui sont-ils ?
3. Quel moyen a-t-on utilisé pour exécuter ces condamnés à mort.
4. A quel événement correspond chacune de ces dates ?
Dates Evénements
Le 19 juin 1956 ……………………………………………………………………………………………
le 3 mai 1956 ……………………………………………………………………………………………
16 mai 1956 ……………………………………………………………………………………………
5. Relevez du texte deux substituts lexicaux de « prisonniers ».
6. Trouvez dans le texte deux expressions qui renvoient à :
- la machine infernale : ……………………………………………………………………………………………
- l'ancienne forteresse turque : ……………………………………………………………………………………
7. Relevez le passage qui montre la détermination de Zabana.
8. Comment réagissent les prisonniers pour soutenir les condamnés à mort ?
9. Transformez en phrases nominales :
a- Ahmed Zabana avait été transféré dans l'ancienne forteresse.
b- une fourgonnette banalisée avait livré des caissons scellés.
10. A qui revoie chacun des pronoms soulignés dans le texte ?
11.  « … l'atmosphère apparemment « tranquille » qui régnait dans les geôles s'était vite alourdie… » 
Que veut dire l’auteur en employant le mot tranquille entre guillemets.
12. Pensez-vous que l’auteur est objectif dans le traitement de l’information ? Dites pourquoi en trois
lignes ?

II- Production écrite :


Choisissez un sujet :

1- Faites le compte rendu objectif du texte.

2- A l’exemple du 17 octobre 1961 beaucoup d’autres manifestations algériennes ont été réprimées
par les autorités françaises. En quelques lignes, rédigez un texte d’histoire dans lequel vous
informez vos camarades des barbaries commises par le pouvoir colonial pendant la guerre de
libération.

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