Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Résumé du chapitre I :
Le roman s’ouvre par une réflexion sous forme d’un monologue interne :
Interprété dans sa cellule de Bicêtre, le narrateur se rappelle son passé de
liberté cependant il se trouve prisonnier de l’idée de sa condamnation à mort.
Cette pensée l’obsède et infecte sa vie. Elle est présentée comme une femme à
deux bras qui le secoue, hante ses rêves et le poursuit partout.
Résumé du chapitre II :
Le narrateur décrit sa cellule, c’est une petite pièce à quatre murs en pierre
avec une voûte et une petite porte en fer où il y a une petite ouverture servant
de fenêtre. Il y a aussi un matelas en paille. A l’extérieur il y a un couloir qui
relie les autres cellules et un garde permanent
Résumé du chapitre 11
Résumé du chapitre 13
Quand le narrateur était à l’infirmerie, il avait entendu la voix d’une jeune fille
de quinze ans chanter une chanson où il est question d’assassinat et de mort.
Il fut terrifié parce que tout est prison à Bicêtre, tout lui rappelle la mort.
Résumé chapitre 17
Le narrateur rêve d’évasion mais son rêve ne peut être réalisé, il est interrompu
par l’idée de l’incarcération et de la condamnation.
Résumé du chapitre 19
Le directeur de la prison rend visite au narrateur dans son cachot pour lui
demander s’il se plaint d’un quelconque mauvais traitement. Pris de panique,
le narrateur croit que l’heure de son exécution est venue.
Résumé du chapitre 20
4
A six heures et demi du matin le narrateur a été visité dans son cachot par un
prêtre puis par l’huissier (officier ministériel chargé de signifier les actes de
procédure et de mettre à exécution les jugements de la Cour royale de Paris
qui lui apprendre le rejet de sa demande du pourvoi en cassation et son
transfert à la Conciergerie.
Résumé du chapitre 22
Le narrateur quitte son cachot et se fait conduire dans la voiture qui l’a ramené
à Bicêtre vers Paris, le convoi arrive à Paris vers huit heures et demi du matin.
La foule, avide de sang, s’est déjà attroupée pour ne pas manquer l’exultation.
Résumé du chapitre 23
Une fois arrivé au Palais de Justice, le narrateur s’est senti investi d’une
certaine liberté qui n’a pas tardé à disparaître à la vue des sous-sols. Remis
par l’huissier au directeur, le narrateur a été enfermé dans un cabinet en
compagnie d’un autre condamné âgé de 55 ans et qui attend à son tour son
transfert à Bicêtre. Après avoir entendu l’histoire du vieux, le narrateur a
échangé, par peur, sa redingote contre la veste du vieillard. Enfin il est
reconduit à une chambre dans l’attente de son exécution.
Résumé du chapitre 24
Le narrateur a écrit une lettre à sa fille dans laquelle il exprime toute sa douleur
et son amertume. Il accuse les hommes de vouloir laisser une enfant de trois
ans orphelin. L’attente de l’exécution semble exercer un effet terrifiant sur le
narrateur qui espère un miracle pour le sauver.
Résumé du chapitre 27
Le narrateur envie les gens ordinaires qui vaquent à leurs taches quotidiennes.
Résumé du chapitre 36
Le narrateur revoit l’Hôtel de Ville dont l’aspect triste lui rappelle la Grève au
moment des exécutions avec les rassemblements des spectateurs.
Résumé du chapitre 38
Malheureusement sa fille ne l’a pas reconnu. Elle ne l’a pas vu depuis un an. Il
a tenté de lui faire comprendre qu’il est son vrai père mais la fille ne l’a pas cru.
Rien ne le rattache à présent à la vie. Il se laisse conduire à la mort docilement.
Résumé du chapitre 44
Pendant l’heure qui lui reste à vivre le narrateur se ressaisit et revoit dans son
esprit comment sera son exécution. Il pense au bourreau, à la foule, aux
gendarmes et à la place de Grève.
Résumé du chapitre 45
Il pense à sa fille qui l’a déjà oublié et veut lui écrire une histoire.
Résumé du chapitre 47
Note :
Bicêtre
chapitre 1
Condamné à mort !
Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle,
toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !
Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais
un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute
avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à
me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant
d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des
jeunes filles, de splendides chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres
pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres
promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête
dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre.
Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est
en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je
n’ai plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude : condamné à
mort !
Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre
de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face
avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux
détourner la tête ou fermer les yeux.
A- CONTEXTUALISATION
1 . Compléter
Titre de l’œuvre
Auteur (date de naissance et lieu ; date et lieu de décès)
Genre de l’œuvre
Date de publication
Siècle (époque)
Au début de l’œuvre
Au milieu
A la fin de l’œuvre
Recopiez la bonne réponse
Familier
Soutenu
Courant
10 . Combien de fois est répété l’adverbe « toujours »
Quel est l’effet recherché ?
10
Corrigé du chapitre 1
Chapitre 1
A- CONTEXTUALISATION DU TEXTE
1. En vous appuyant sur votre connaissance du paratexte, complétez le tableau suivant
après l’avoir
reproduit sur votre copie : (0,5ptx2)
a- Nom de l’auteur : b- La thèse qu’il défend
dans l’oeuvre :
2. - Ce passage se situe-t-il au début, au milieu ou bien à la fin de l’oeuvre ? (0,5pt)
À quel lieu renvoie le nom « Bicêtre » ? (0,5pt)
B- ANALYSE DU TEXTE
3. a- Quelle sensation produit l’idée de la condamnation à mort chez le narrateur ? (0,5pt)
b- Quel sentiment cette sensation fait-elle éprouver au narrateur ? (0,5pt)
4. a- La proposition suivante est-elle vraie ou fausse ? : « Le narrateur menait une
vie misérable et malheureuse même avant sa condamnation. »
(0,5pt)
b- Justifiez votre réponse en relevant une phrase dans le texte. (0,5pt)
5. Le narrateur se trouve en prison. Montrez-le en relevant deux mots ou
expressions appartenant au
champ lexical de l’emprisonnement. (0,5ptx2)
6. Malgré ses efforts, le narrateur n’arrive pas à oublier sa condamnation à mort.
Relevez dans le texte
une comparaison qui le montre. (1pt)
7. Le sommeil pouvait-il permettre au narrateur d’oublier momentanément sa
condamnation à mort ?
(0,5pt) Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte. (0,5pt)
8. Quelle est la tonalité dominante dans le texte ? (1pt)
C. RÉACTION PERSONNELLE FACE AU TEXTE
9. D’après votre lecture de ce texte, croyez-vous que le narrateur mérite la peine de
mort ? (0,5)
Justifiez votre point de vue par un argument. (0,5)
10. A votre avis, la peine de mort cause-t-elle uniquement une souffrance physique ?
(0,5)
Justifiez votre opinion par un argument. (0,5)
II- PRODUCTION ECRITE : (10 points)
Sujet :
Certains adultes (parents, enseignants…) affirment que les jeunes d’aujourd’hui
pensent plus à leurs
droits qu’à leurs devoirs.
Partagez-vous cette opinion ?
12
TEXTE : Chapitre VI
Je me suis dit :
-Puisque j'ai le moyen d'écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ? Mais quoi écrire ? Pris
entre quatre murailles de pierre nue et froide (...) seul à seul avec une idée, une idée
de crime et de châtiment, de meurtre et de mort! Est-ce que je puis avoir quelque
chose à dire, moi qui n'ai plus rien à faire dans ce monde ? Et que trouverai-je dans
ce cerveau flétri et vide qui vaille la peine d'être écrit ?
13
Pourquoi non ? Si tout, autour de moi, est monotone et décoloré, n'y a-t-il pas en
moi une tempête, une lutte, une tragédie ? Cette idée fixe qui me possède ne se
présente-t-elle pas à moi à chaque heure, à chaque instant, sous une nouvelle forme,
toujours plus hideuse et plus ensanglantée à mesure que le terme approche pourquoi
n'essaierais-je pas de me dire à moi-même tout ce que j'éprouve de violent et
d'inconnu dans la situation abandonnée où me voilà ? Certes, la matière est riche;
et, si abrégée que soit ma vie, il y aura bien encore dans les angoisses, dans les
terreurs, dans les tortures qui la rempliront, de cette heure à la dernière, de quoi
user cette plume et tarir cet encrier. - D'ailleurs, ces angoisses, le seul moyen d'en
moins souffrir, c'est de les observer, et les peindre m'en distraira.
Et puis, ce que j'écrirai ainsi ne sera peut-être pas inutile. Ce journal de mes
souffrances, heure par heure, minute par minute, supplice par supplice, si j'ai la
force de le mener jusqu'au moment où il me sera physiquement impossible de
continuer, cette histoire, nécessairement inachevée, mais aussi complète que
possible, de mes sensations, ne portera-t-elle point avec elle un grand et profond
enseignement ? N'y aura-t-il pas dans ce procès-verbal de la pensée agonisante,
dans cette progression toujours croissante de douleurs, dans cette espèce d'autopsie
intellectuelle d'un condamné, plus d'une leçon pour ceux qui condamnent? Peut-être
cette lecture leur rendra-t-elle la main moins légère, quand il s'agira quelque autre
fois de jeter une tête qui pense, une tête d'homme, dans ce qu'ils appellent la
balance de la justice? Peut-être n'ont-ils jamais réfléchi, les malheureux, à cette
lente succession de tortures que renferme la formule expéditive d'un arrêt de mort?
Se sont-ils jamais seulement arrêtés à cette idée poignante que dans l'homme qu'ils
retranchent il y a une intelligence; une intelligence qui avait compté sur la vie, une
âme qui ne s'est point disposée pour la mort ? Non. Ils ne voient dans tout cela que
la chute verticale d'un couteau triangulaire, et pensent sans doute que pour le
condamné il n'y a rien avant, rien après.
Ces feuilles les détromperont. Publiées peut-être un jour, elles arrêteront quelques
moments leur esprit sur les souffrances de l'esprit; car ce sont celles-là qu'ils ne
soupçonnent pas. Ils sont triomphants de pouvoir tuer sans presque faire souffrir le
corps. Hé! C'est bien de cela qu'il s'agit! Qu'est-ce que la douleur physique près de
la douleur morale! Horreur et pitié, des lois faites ainsi! Un jour viendra, et peut-
être ces Mémoires, derniers confidents d'un misérable, y auront-ils contribué...
À moins qu'après ma mort le vent ne joue dans le préau avec ces morceaux de
papier souillés de boue, ou qu'ils n'aillent pourrir à la pluie, collés en étoiles à la
vitre cassée d'un guichetier.
-Citez une de ses œuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». (0,5pt)
-« Cette idée fixe qui me possède … toujours plus hideuse et plus ensanglantée »
1-Inutilité de l’écriture : « Est-ce que je puis avoir quelque chose à dire, moi qui
n'ai plus rien à faire dans ce monde ? »
-Phrases interrogatives.
1-« Je me suis dit : ……..c'est de les observer, et les peindre m'en distraira ».
2-« Et puis, ce que j'écrirai ainsi ne sera peut-être pas inutile …… à la vitre cassée
d'un guichetier ».
Titre de Genre
Texte Auteur l’œuvre littéraire Narrateur
La Boîte à
2 merveilles Sidi Mohammed
7. Relie par une flèche chaque phrase de la liste A (texte 2), au sens
qui lui correspond dans la liste B : (1 point)
B) Sens
A) Phrase du texte correspondant
1- Mon père partit a. Ouverture.
2- Il n’avait jamais quitté sa maison. b. Assurance.
3- Il servait de lien entre nous et la vie
exubérante de la rue. C. Obéissance.
4- Il représentait pour nous force, aventure,
sécurité et paix d. Présence.
e. Départ
CHAPITRE 13
Chapitre 13
Texte :
Il était à peine jour, et la prison était pleine de bruit. On entendait ouvrir et fermer les
lourdes portes, grincer les verrous et les cadenas de fer, carillonner les trousseaux de clefs
entre-choqués à la ceinture des geôliers, trembler les escaliers du haut en bas sous des pas
précipités, et des voix s'appeler et se répondre des deux bouts des longs corridors. Mes
voisins de cachot, les forçats en punition, étaient plus gais qu'à l'ordinaire. Tout Bicêtre
semblait rire, chanter, courir danser.
Moi, seul muet dans ce vacarme, seul immobile dans ce tumulte, étonné et attentif,
j'écoutais.
Un geôlier passa.
-Fête si l'on veut ! me répondit-il. C'est aujourd'hui qu'on ferre les forçats qui doivent partir
demain pour Toulon. Voulez-vous voir, cela vous amusera.
C'était en effet, pour un reclus solitaire, une bonne fortune qu'un spectacle, si odieux qu'il
fût. J'acceptai l'amusement.
Le guichetier prit les précautions d'usage pour s'assurer de moi, puis me conduisit dans une
petite cellule vide, et absolument démeublée, qui avait une fenêtre grillée, mais une véritable
fenêtre à hauteur d'appui, et à travers laquelle on apercevait réellement le ciel.
- Tenez, me dit-il, d'ici vous verrez et vous entendrez. Vous serez seul dans votre loge comme
le roi.
La fenêtre donnait sur une cour carrée assez vaste, et autour de laquelle s'élevait des quatre
côtés, comme une muraille, un grand bâtiment de pierre de taille à six étages. Rien de plus
dégradé, de plus nu, de plus misérable à l'œil que cette quadruple façade percée d'une
multitude de fenêtres grillées auxquelles se tenaient collés, du bas en haut, une foule de
visages maigres et blêmes, pressés les uns au-dessus des autres, comme les pierres d'un mur
et tous pour ainsi dire encadrés dans les entre-croisements des barreaux de fer. C'étaient les
prisonniers, spectateurs de la cérémonie en attendant leur jour d'être acteurs. On eût dit des
âmes en peine aux soupiraux du purgatoire qui donnent sur l'enfer.
Questions :
1) D'après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions
qui sont vraies : (1 pt)
2) Parmi les personnages suivants, trois ne sont pas cités dans le roman. Lesquels ? (0, 75 pt)
3) Parmi les noms des lieux suivants, trois sont cités dans le roman. Lesquels ? (0,75 pt)
4) Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical de l’incarcération. (1 pt)
6) Relevez dans le texte un mot qui montre que le narrateur n’apprécie pas cette « fête ».
(0,5 pt) – Odieux, hideuse.
b) Relevez deux adjectifs pour justifier votre choix. (0,5 pt) - Dégradé, nu, misérable.
9) Selon vous, l’événement raconté dans le texte est-il amusant ? Dites pourquoi en une
phrase. (2 pts)
- Exemple : L’événement est plutôt pathétique car il s’agit du ferrage des forçats qui va
susciter la pitié du narrateur et aussi du lecteur.
21
Chapitre 23
La porte s’est rouverte une seconde fois. Le bruit des verrous nous a
arrachés, moi à ma stupeur lui à son discours. Une espèce de monsieur
en habit noir accompagné du directeur de la prison, s’est présenté, et
m’a salué profondément. Cet homme avait sur le visage quelque chose
25
— Lisez, monsieur !
Date de publication :
Portez sur votre copie la bonne réponse : a-… ; b-…. ; c-….. ; d-…
5) (1 pt)
27
b-« par les portes, par les fenêtres, par la charpente du toit ! » (fin du
texte) :
Pensez- vous que le condamné ait raison de vouloir agir ainsi ? Justifiez
votre réponse en une ou deux phrases. (1 pt)
Sujet :
28
1. En vous référant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez le tableau
suivant : (1 pt)
Prénom et nom de Une autre œuvre
Genre de l’œuvre. Siècle.
l’auteur. du même auteur.
2. Situez le passage par rapport à l’œuvre dont il est extrait. (1 pt)
Le condamné est dans une cellule à la Conciergerie car c’est son dernier jour. On lui amène
sa fille Marie car il sera exécuté dans peu de temps.
30
3. Les informations suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifiez chacune de vos
réponses en citant une phrase du texte : (2 pt)
a. Marie est accompagnée par une autre personne. Vraie : « … sa bonne, qui pleurait dans
le coin. » « Je l'ai remise à sa bonne. »
b. Marie veut bien que le narrateur soit son père. Fausse : « - Non, mon papa était bien
plus beau. »
c. Marie lit au narrateur une lettre de sa mère. Fausse : « C'est ma sentence de mort
qu'elle me lisait. »
d. Le narrateur est satisfait de cette rencontre. Fausse : « - Emportez-la. » « Et je suis
retombé sur ma chaise, sombre, désert, désespéré. »
4. Pourquoi Marie ne reconnaît-elle plus son père ? (1 pt)
La fille ne reconnaît pas son père car son physique a énormément changé. (Elle ne l’a pas
vu presque une année).
5. Relevez deux mots appartenant au champ lexical de l’affection. (1 pt)
Baisée, baisers, aimer, caressée, embrassée, amour, consolation.
6. « Elle a cherché à se dégager de mes bras en criant : - Vous me faites mal … »
Transposez cette phrase au discours indirect, sachant que le narrateur rapporte ses propres
paroles. (1 pt)
Elle a cherché à se dégager de mes bras en criant que je lui faisais mal.
7. « Elle me regardait d'un air étonné ; caressée, embrassée, dévorée de baisers et se
laissant faire mais jetant de temps en temps un coup d'œil inquiet sur sa bonne, qui pleurait
dans le coin. » (0,5 pt)
La figure de style employée dans l’ensemble des éléments soulignés est une gradation. Est-
elle ascendante ou descendante ?
Une gradation ascendante
8. Quel est le registre qui domine dans ce texte ? (0,5 pt)
Le registre pathétique
9. Dans ce texte, le condamné est presque exécuté par sa propre fille avant même de l’être
par le bourreau. Approuvez-vous l’analyse exprimée dans cette phrase ? Justifiez votre
réponse. (1 pt)
Exemple : Oui, le fait de ne pas être reconnu par sa propre fille a brisé la dernière fibre qui
le retenait à la vie.
10. Peut-on considérer ce passage comme un réquisitoire contre la peine de mort ? Justifiez
votre réponse. (1 pt)
Exemple : Oui, ce passage est un réquisitoire contre la peine de mort car la famille du
condamné qui est pourtant innocente; se trouve elle aussi victime de ce châtiment.
31
XLIII
Elle est fraîche, elle est rose, elle a de grands yeux, elle est belle !
Je l'ai prise, je l'ai enlevée dans mes bras, je l'ai assise sur mes genoux, je l'ai baisée sur ses cheveux.
Pourquoi pas avec sa mère ? - Sa mère est malade, sa grand-mère aussi. C'est bien.
Elle me regardait d'un air étonné; caressée, embrassée, dévorée de baisers et se laissant faire mais jetant de temps en temps un coup d'œil inquiet sur sa
bonne, qui pleurait dans le coin.
Je la serrais violemment contre ma poitrine enflée de sanglots. Elle a poussé un petit cri.
Monsieur ! Il y a bientôt un an qu'elle ne m'a vu, la pauvre enfant. Elle m a oublié, visage, parole, accent; et puis, qui me reconnaîtrait avec cette barbe, ces
habits et cette pâleur ? Quoi ! Déjà effacé de cette mémoire, la seule où j'eusse voulu vivre ! Quoi ! Déjà plus père ! Être condamné à ne plus entendre ce
mot, ce mot de la langue des enfants, si doux qu'il ne peut rester dans celle des hommes : papa !
Et pourtant l'entendre de cette bouche, encore une fois, une seule fois, voilà tout ce que j'eusse demandé pour les quarante ans de vie qu'on me prend.
- Écoute, Marie, lui ai-je dit en joignant ses deux petites mains dans les miennes, est-ce que tu ne me connais point ?
- Ah bien non !
2) Pour situer ce texte dans l'œuvre, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
3) Relevez dans le texte deux termes relatifs au vocabulaire des sentiments. 1 pt
b) Relevez dans le texte une phrase qui décrit la petite fille. (0,5 x 2) 1 pt
7) « Et pourtant l'entendre de cette bouche, encore une fois, une seule fois,... » 1 pt
«...mais jetant de temps en temps un coup d'œil inquiet sur sa bonne, qui pleurait dans le coin »
9) a) Le condamné est-il heureux après cette rencontre avec sa fille ?
10) « La petite fille ne reconnaît pas son père qui l'aime tellement ».
Sujet : « On dit que les parents doivent laisser plus de liberté à leurs enfants. Ainsi, ces enfants pourront faire tout ce qu'ils veulent.» Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réflexion en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis.
Lors de la correction, on tiendra compte des indications contenues dans le tableau suivant :
25°/° 5 points
corrigé:
2) Pour situer ce texte dans l'œuvre, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. (0,25 x 4) 1 pt
3) Relevez dans le texte deux termes relatifs au vocabulaire des sentiments. 1 pt
-Ton pathétique
-Marie
b) Relevez dans le texte une phrase qui décrit la petite fille. (0,5 x 2) 1 pt
« Elle est fraîche, elle est rose, elle a de grands yeux, elle est belle ! »
7) « Et pourtant l'entendre de cette bouche, encore une fois, une seule fois,... » 1 pt
«...mais jetant de temps en temps un coup d'œil inquiet sur sa bonne, qui pleurait dans le coin »
-Qui = La bonne
9) a) Le condamné est-il heureux après cette rencontre avec sa fille ?
- Non
-Après sa rencontre avec sa fille qui ne le reconnaît pas, le condamné n’a désormais plus aucune raison d’espérer.
10) « La petite fille ne reconnaît pas son père qui l'aime tellement ».
35
-J’éprouve de la compassion pour le père car, en plus de la souffrance de la prison et de l’attente de l’exécution, il vient de perdre son dernier espoir
1
2
3 4 5
CHAPITRE 48
TEXTE: -Ainsi j'y suis .le trajet exécrable est fait. La place est la, et au dessous de
la fenêtre l'horrible peuple qui aboie, et m'attend, et rit. J'ai eu beau me roidir, beau
me crisper, le coeur m'a failli. Quand j'ai vu au -dessus des têtes ces deux bras
rouges, avec leur triangle noir au bout, dresses entre les deux lanternes du quai, le
coeur m'a failli. J'ai demandé à faire une dernière déclaration. On m'a déposé ici, et
l'on est allé chercher quelque procureur Du roi .je l'attend, c'est toujours cela de
36
gagner. Voici: Trois heures sonnaient, on est venu m avertir qu'il était temps. J'ai
tremblé, comme si j'eusse pense à autre chose depuis six semaines, depuis six
mois .Cela m'a fait l'effet de quelque chose d'inattendu. Ils m'ont fait traverser leurs
corridors et descendre leurs escaliers .Ils m'ont poussé entre deux guichets du rez-
de chaussée, salle sombre, étroite, voûtée, a peine éclaire d'un jour de pluie et de
brouillard .Une chaise était au milieu .Ils m'ont dit de m'asseoir; je me suis assis. Il
y avait près de la porte et le long des murs quelques personnes debout, outre le
prêtre et les gendarmes, et il y avait aussi trois hommes. Le premier, le plus grand,
le plus vieux, était gras et avait la face rouge .Il portait une redingote et un chapeau
à trois cornes déformés. C'était lui. C'était le bourreau, le valet de la guillotine. Les
deux autres étaient ses valets, à lui. A peine assis, les deux autres se sont approchés
de moi, par-derrière, comme des chats; puis tout à coup j'ai senti un froid d' acier
dans mes cheveux, et les ciseaux ont grince à mes oreilles.
I-Etude de texte:(10pts)
1-Recopiez et complétez le tableau suivant: 1pt
Titre de l'oeuvre Genre de l'oeuvre Nom de l'auteur Visée de l'oeuvre
a)Le narrateur vient de faire un trajet: précisez le lieu de départ et le lieu d arrivée.
1pt
b) Il sera exécuté:
-dans quelques jours.
- bientôt.
- dans quelques semaines.
- dans quelques mois.²
Choisissez la bonne réponse.
c) Cet extrait se trouve au début, au milieu ou à la fin de l'oeuvre.
3-Qui le narrateur attend -il dans sa chambre? Pour quelle raison? 1pt
4-«L'horrible peuple qui aboie».Quelle figure de style reconnaissez -vous dans cette
phrase? Qu'est ce que le narrateur veut montrer par l'emploi de cette figure? 1pt
5-«Ces deux bras rouges …du quai» 1pt
a) Quel est l'objet décrit dans cet énoncé?
b) Quel sentiment le narrateur éprouve -il à la vue de cet objet?
Justifiez votre réponse à partir du texte.
6-Le portrait du bourreau est -il valorisant ou dévalorisant? Justifiez votre réponse.
1pt
7-Le ton dominant dans ce passage est-il ironique, pathétique ou comique? Justifiez
votre réponse. 1pt
8-Répondez par« vrai »ou «faux» puis justifiez votre réponse. 1pt
a) Il fait très beau le jour de l'exécution.
b) On a fait asseoir le narrateur sur une chaise pour l'exécuter.
9-Approuvez -vous l'exécution des condamnés à mort en public? Justifiez votre
point de vue. 1pt
10-Etes -vous pour l'abolition de la peine de mort quel que soit le crime commis?
Justifiez votre réponse. 1pt
37
Chapitre 49
Qui sait ? elle viendra peut-être ! Cela est si horrible à mon âge, de mourir ainsi !
Des grâces qui arrivent au dernier moment, on l'a vu souvent. Et à qui fera-t-on
grâce, monsieur, si ce n'est à moi ?
Cet exécrable bourreau ! il s'est approché du juge pour lui dire que l'exécution
devait être faite à une certaine heure, que cette heure approchait, qu'il était
responsable, que d'ailleurs il pleut, et que cela risque de se rouiller2.
- Eh, par pitié ! une minute pour attendre ma grâce ! ou je me défends ! je mords !
Le juge et le bourreau sont sortis. Je suis seul.
- Seul avec deux gendarmes.
Oh ! l'horrible peuple avec ses cris d'hyène3.
- Qui sait si je ne lui échapperai pas ? si je ne serai pas sauvé ? si ma grâce ?... Il est
impossible qu'on ne me fasse pas grâce !
QUATRE HEURES
--------------------------------------------------------------------------------------------------
1. Grâce : pardon.
2. Se rouiller : se couvrir de rouille.
3. Hyène : animal dangereux.
QUESTIONS
2- a- D’après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, ce passage se trouve :
9- Parmi les titres suivants, quel est celui qui vous paraît convenir à ce texte :
- La dernière grâce.
- Le dernier jour d’un forçat.
- les derniers moments d’un condamné. (1 pt)
II- Production écrite (10pts)
Sujet
Dans certains pays on accorde la grâce aux prisonniers à l’occasion de fêtes
nationales ou religieuses.
Etes-vous pour ou contre cette mesure ?
Votre point de vue doit être appuyé par des arguments pertinents et des exemples
concrets.
---------------------------------------------------------------------------
Corrigé et barème